All language subtitles for Las garras de Lorelei 1973 French

Qu'est-ce qu'il y a, Carlo ?

Je passais juste te souhaiter
une bonne nuit.

Tu es all� boire avec tes amis,
c'est �a qui m'inqui�te.

Mes toutes derni�res heures de libert�.

Va t'en vite ! �a porte malheur
de voir la mari�e avant la c�r�monie.

Tu es si belle !

Tu essaies de me flatter.

Essaye plut�t d'�tre � l'heure demain.

J'arriverai une heure en avance
et je t'attendrai.

Bonne nuit, Carlo.

Bonne nuit.

Elle nous a brutalement
�t� enlev�e,

comme si le Seigneur
en avait voulu ainsi.

...Particuli�rement Carlo Donatti,
qui devait l'�pouser.

Puisse sa peine trouver
la consolation dans l'espoir

que sa bien-aim�e
est � pr�sent au Paradis.

''Le fruit qui m'�tait le plus cher
m'a �t� enlev�.''

Isa�e, chapitre 6.

- Voil� pour vous.
- Merci.

Approchez-vous, tous.

Dites-nous tout ce que vous savez
sur la mort de la jeune femme.

J'avoue que l'�tat du corps
m'a �tonn�.

Que voulez-vous dire ?

Parlez !

Son c�ur avait �t� arrach�.

Je pense qu'il s'agit
d'un ours de la for�t.

Ou peut-�tre d'un loup.

Il n'y a jamais rien eu
de semblable ici.

Tout �a n'a aucun sens.

Vous oubliez quelque chose,
une ancienne l�gende.

Je l'avais entendue enfant,
et je ne l'ai jamais oubli�e

- De quoi parlez-vous ?
- La Lorelei !

Allez boire une bi�re !
Nous avons � parler s�rieusement.

De nouveaux d�mons viendront.

D'apr�s la l�gende,
� la septi�me pleine lune,

la Lorelei prendra la forme
d'une b�te sanguinaire.

Elle doit se nourrir de c�urs humains

pour retourner dans
son sommeil mill�naire.

Rien de moins que la Lorelei !

C'est quoi votre probl�me ?
On dirait des agneaux apeur�s.

C'est ma tourn�e !

- Monsieur le Maire ?
- Oui, mademoiselle.

Je suis Elke Ackerman.
Vous vous souvenez de moi ?

Ah, oui... Vous enseignez
au pensionnat de jeunes filles.

Que puis-je faire pour vous ?

- Nous avons besoin de protection.
- Comment ?

Une jeune femme a �t� tu�e,
et d'autres pourraient suivre.

Vous avez tout � fait raison,
mademoiselle.

Il y aura d'autres morts.

La Lorelei a besoin de victimes,
de beaucoup de victimes.

Fermez-la imm�diatement !

Continuez.

L'�cole est en dehors de la ville.
Il n'y a que des femmes.

Pouvez-vous garantir notre s�curit� ?

Autrement, nous devrons partir
ailleurs en un lieu plus s�r.

- Je viendrai monter la garde.
- Comptez sur moi !

J'am�nerai mes chiens de chasse.

Ne vous inqui�tez pas, mademoiselle.
Nous prot�gerons l'�cole.

Je vais faire appel � Sigurd.
C'est un chasseur exp�riment�.

Vous serez en s�curit�.

Je l'esp�re.

- Bonne nuit.
- Bonne nuit.

Pas la peine d'appeler Sigurd.
J'attraperai cette b�te moi-m�me.

- Il ne fait pas chaud.
- Un froid glacial !

Bient�t nous ne pourrons
m�me plus aller nager.

Dites, Elke,
un seul garde suffira ?

Comment �a ?

Je veux dire... Vous croyez
qu'un gardien seul fera l'affaire ?

On m'a dit que c'est un chasseur
avec de nombreuses ann�es d'exp�rience.

Dans ce cas, �a doit �tre un vieillard.

Nous avons besoin d'un gardien,
pas d'un petit ami.

Un petit ami peut aussi faire
un bon garde du corps.

Allons, mesdemoiselles.

Vous pouvez partager la chambre de Bridget.
Nous donnerons votre chambre au chasseur.

Il pourra voir le jardin
par la fen�tre.

Tr�s bien. J'esp�re
que ce sera bient�t fini.

Les filles, regardez !

- Un homme sous notre toit !
- Que c'est excitant !

Ne me dites pas que c'est un vieillard !

Vous voyez ce que je vois ?

De nombreuses ann�es d'exp�rience, hein ?

C'est ce qu'on m'avait dit.

- Regarde mes cheveux.
- Je vais mettre ma robe bleue.

- Salut, ch�ri !
- Salut, beau gosse !

- Puis-je voir la directrice ?
- Oui.

C'est le Maire qui m'envoie.

Pardonnez-nous.
Nous vous imaginions plus �g�.

Je suis dans le m�tier
depuis l'�ge de onze ans.

J'ai chass� des ours et des sangliers sauvages.

C'�taient les seules b�tes
dans les environs... jusqu'� pr�sent.

Entendu, nous verrons.

J'ai quelques conditions.

Pardon ?

Toutes les portes devront �tre ferm�es
� neuf heures du soir.

Personne ne doit sortir,
sous aucun pr�texte

Et...

Je dois �tre libre d'aller
partout o� je le veux.

Nous devrons vous faire confiance.

Puis-je avoir les cl�s des portes principales ?

Est-ce n�cessaire ?

Oui, je veux m'assurer
de l'�tat des serrures.

Tenez. Les quatre grandes
sont pour les portes d'entr�e.

Elles ont des verrous suppl�mentaires.

Je reviens.

Excusez-moi.

Je m'appelle Sigurd.

Tr�s bien, Sigurd.

Le repas est � 8h30,
sauf si cela vous convient pas.

Non, madame.
8h30 c'est parfait pour d�ner.

Cet homme ne peut pas rester ici
une seule minute de plus !

- Pourquoi pas ?
- Les filles, je ne le vois pas !

O� est-il ?

On devrait les punir pour leur comportement.

Laissez-les, c'est la r�cr�ation.

- Les filles, il est l�
- Je l'ai vu en premier !

- Qu'est-ce que �a peut faire ?
- Allons-y !

La pr�sence d'un jeune homme
pourrait nous causer des ennuis.

- Je crois que vous exag�rez
- Je ne comprends pas votre r�action.

Leurs parents nous ont fait confiance !

Oui, mais ne vous en faites pas.
C'est moi qui en suis responsable.

Comme vous voudrez.

Mais au moins, il ne devrait pas
dormir sous le m�me toit.

O� voulez-vous qu'il loge ?

- Au garage.
- Qu'est-ce que vous dites ?

L'endroit est tr�s humide.

Il faudra qu'il s'en contente.

Il n'est l� que pour quelques jours
s'il est aussi bon qu'il le pr�tend.

�a fonctionne, tr�s bien.

- �a grince
- On devrait peut-�tre mettre de l'huile ?

Non, c'est mieux si c'est bruyant.

De cette fa�on, nous saurons
si quelqu'un tente d'entrer.

Vous en savez des choses !

Et si vous nous racontiez
vos aventures dans la jungle ?

Du calme, du calme,
quand ce sera le moment.

Laissez-le respirer, les filles.

On dirait que c'est la premi�re fois
que vous voyez un homme.

Bien, la r�cr�ation est termin�e.

- Oui, on doit retourner en classe.
- Salut.

Vous n'avez pas l'air bien press�es.

D�p�chez-vous, les filles,

Excusez-moi, madame,
je ne peux pas rester plus longtemps.

Mais vous n'avez pas encore termin�.

- Je serai l� demain matin.
- Vous avez peur de la b�te ?

Je n'aime pas sortir seule la nuit.

N'oubliez pas que nous avons
des invit�s demain.

Ne vous inqui�tez pas, je serai l�
demain matin � la premi�re heure.

N'ayez crainte, la vaisselle sera faite,
le linge repass� et le d�ner sera pr�t.

- Nous verrons.
- Je suis d�sol�e.

Quel air �trange.
Qu'est-ce ?

Mon p�re me l'a appris,
il le tenait de mon grand-p�re.

Ils disaient que c'est le chant de la Lorelei.

Quelque chose d'horrible est arriv�
dans cette ville aux marins du Rhin.

Nous sommes un peu press�es.

Un jour il faudra nous raconter
toute l'histoire.

Merci, mesdames.
Que Dieu vous b�nisse.

Excusez-moi, ma�tre. Vous avez entendu
parler de la Lorelei, n'est-ce pas ?

C'est une vieille l�gende.
Tout le monde la connait.

Hier, vous avez dit quelque chose
de vraiment incroyable.

- Nous les artistes aimons les l�gendes.
- Au point d'y croire ?

Je suis un fantaisiste,
j'invente des choses.

C'est inutile de jouer la com�die avec moi.

Qui... Qui �tes-vous ?

Quelqu'un qui croit � la Lorelei.

Mademoiselle, vous avez laiss�
la porte ouverte.

Mademoiselle ?

Elle nous a �t� cruellement enlev�e,

comme si le Seigneur avait voulu
cette �preuve douloureuse

pour tous ceux qui l'aimaient,
sa famille et ses amis,

ses voisins et tous ceux qui la connaissaient,

et qui connaissent sa foi profonde

et son honn�tet�.

Nous partageons leur peine,

dans l'espoir que leur foi

apportera du r�confort dans leur douleur,

car le Ciel l'a choisie...

''Le fruit qui m'�tait le plus cher
m'a �t� enlev�.''

Vous connaissez cette femme � la grille ?

Quelle femme ?

Je ne sais pas de quoi
vous voulez parler.

''...Dans la vall�e de la mort, je ne craindrai pas
le d�mon car tu es � mes c�t�s.''

Qui va l� ?

Vous ne devriez pas �tre toute seule
dehors en pleine nuit !

Arr�tez !

Arr�tez-vous ou je tire !

Qui est l� ?
Qu'est ce que vous voulez ?

C'est tout ce que j'ai,
je vous le jure !

Ne me faites pas de mal,
je vous en prie !

Je ne dirai rien !
Je ne dirai rien !

Je ne dirai pas un mot !

Bonjour.

Juste une minute.

- Ou croyez-vous allez ?
- Me baigner.

- Vous ne pouvez pas.
- Et pourquoi ?

Il est interdit aux �l�ves de se baigner
avec des hommes.

Entendu.

Mais rien ne m'interdit de me baigner
avec elles.

Ne plaisantez pas avec notre r�glement.

Vous ne m'appr�ciez pas beaucoup,
n'est-ce pas ?

Mon opinion personnelle
n'a rien � voir ici.

Rassurez-vous, mademoiselle.
J'irai nager dans le fleuve.

Au revoir.

Vous �tes dure avec lui.

C'est un insolent.
Il se prend pour un s�ducteur.

- L�chez-moi, esp�ce de brute !
- Qui �tes-vous ?

Je suis le professeur Van Lander,
de l'universit� de Bonn.

- Pourquoi vous m'espionnez ?
- Moi ? Vous espionner ?

Je suis un scientifique,
je fais des recherches.

Qu'est-ce que vous voulez ?

Si vous croyez que je vais vous dire...

J'imagine que vous pr�f�rez
la mani�re douce, non ?

Si vous coop�rez, alors moi aussi.

Tr�s bien, commencez.

Vous avez entendu parler
de la l�gende de la Lorelei ?

Oui.

Tout est v�ridique...

Enti�rement.

Que dit-elle ?

Les nuits de pleine lune, la Lorelei
prend a forme d'une b�te sanguinaire.

Bienvenue en mon humble laboratoire.
Mettez-vous � l'aise.

Merci.

Ici je m�ne des exp�riences
que la science consid�rerait

comme fantastiques,
et qui bien entendu

vont contre tous les principes de la biologie
telle qu'on l'entend aujourd'hui.

Qu'est-ce que tout ceci a
� voir avec la Lorelei ?

- Vous ne voyez pas ?
- Non.

Suivez-moi.

Regardez.

Le cam�l�on,

un animal pr�historique.

Pouvez-vous me dire quelle est sa couleur ?

Quelque chose comme brun clair,
n'est-ce pas ?

La mimesis lui permet
de changer de couleur � volont�,

� travers une r�action chimique.

Oui, mais �a n'a rien de nouveau.

Suivez-moi.

Voici des pi�ces anatomiques.

Je les ai obtenues d'un h�pital
pour mes exp�riences.

Prenons cette main par exemple,

un merveilleux sp�cimen de la
complexit� du corps humain.

Je n'ai toujours pas r�ussi

� obtenir cette mutation cellulaire
sur des sujets vivants.

Ce spectre lumineux est identique
� celui de le lune.

La r�action photochimique
transforme la structure cellulaire

par des mutations successives.

C'est un retour aux sources,
aux origines des esp�ces.

Vous venez d'assister � une pauvre imitation
du ph�nom�ne de la Lorelei.

C'est la lune qui active
les plus �tonnantes m�tamorphoses.

Je suis sinc�rement d�sol�, professeur,
mais tout ceci ne me concerne en rien.

Si je vois la b�te, je la tuerai...

et je ne perdrai pas de temps
� lui poser des questions.

Vous ne comprenez donc pas
ce que j'essaie de faire ?

Je dois �liminer un monstre invincible,

d'autant plus dangereux que personne
ne croit en son existence.

S'il est invuln�rable,
comment comptez- vous le tuer...

avec des balles ou une �p�e ?

Bonne question.

Vous vous souvenez de l'�p�e de Siegfried
qui �tait r�put�e invincible ?

Vous continuez � jouer avec les l�gendes,
professeur ?

Ce n'est pas une plaisanterie, mon ami.

C'est radioactif.

Ceci peut stopper les mutations cellulaires
de la Lorelei et la renvoyer

vers les t�n�bres de la l�gende
d'o� elle a �merg�.

Suivez-moi.

Le plus curieux, c'est que
les cellules transmut�es

se d�composent en mourant

et se momifient.

C'est ce qui s'est pass� avec cette main.

Encore au lit ?

Encore ? J'ai veill� toute la nuit !

Pardon, je repasserai plus tard.

Pas la peine, je suis r�veill�.

Non, ne vous levez pas.
Je vous verrai plus tard.

Ne soyez pas si susceptible.

Je suis habill�.

Qu'est-ce que vous me voulez ?

Est-ce que vous connaissez
le musicien aveugle

qui me parlait hier de la Lorelei ?

Bien s�r, je le connais.
C'est juste un pauvre diable.

Mais la l�gende...

L'histoire de la Lorelei, hein ?

Tout le monde la connait.
Une esp�ce de sir�ne mangeuse d'hommes.

Est-ce que ce serait possible ?

Vous n'�tes pas un peu trop �g�e
pour croire aux sir�nes ?

Ce n'est pas ce que je voulais dire.

Ne pourrait-il pas y avoir
une cr�ature au fond du fleuve ?

Et pourquoi il y en aurait une ?

Beaucoup de t�moins
ont observ� des cr�atures

qui n'ont jamais �t� class�es par Linnaeus.

Faisons une chose.

Allons faire un tour en barque
et je vous pr�senterai le monstre.

- Faire un tour ?
- Oui.

J'ai bien peur de...

Si vous avez peur, laissez tomber.

Sachez que je suis d'abord
une enseignante.

Ce qui veut dire que je n'ai pas d'inhibition
� me retrouver seule avec un homme.

Dans ce cas, c'est parfait.
Allons-y.

Venez.
Vous avez encore peur ?

- Peur ?
- Montez!

Regardez par l�.

Beaucoup d'histoires ont �t� racont�es
au sujet de ce fleuve

le fleuve d'or,
gard� par les Nibelungen...

et la terrible pr�sence
de la Lorelei.

Elle brossait ses cheveux
avec un peigne d'or.

Les marins qui entendaient son appel
disparaissaient � tout jamais.

Oui, mais ce n'est qu'une l�gende.

Je commence � croire
qu'il y a une part de v�rit�.

Je vais surveiller le fleuve cette nuit.

Je suis persuad� que la b�te
que nous cherchons s'y cache.

- Pourquoi vous enfuyez-vous ?
- Qu'est-ce que vous voulez ?

Je veux vous voir,
vous parler.

Pourquoi ?

Je ne sais pas.

Vous semblez diff�rente des autres femmes
que je connais.

Vous m'avez vu
et vous m'avez parl�.

Votre v�u a �t� exauc�.
A pr�sent partez.

Vous n'habitez pas ici, n'est-ce pas ?

Non, je vis pr�s du fleuve.

Je ne vous avais jamais vu auparavant.

Je ne suis pas sortie depuis des ann�es.

Pas tant que �a, quand m�me.

Beaucoup plus que vous ne l'imaginez.

Comment vous vous appelez ?

Qu'est-ce que �a peut faire ?

Pourquoi ? Vous ne voulez pas me le dire ?

Est-ce que vous aimez le nom de Lorelei ?

Lorelei ? Ce n'est pas possible !

Pourquoi donc ?

On vient de me raconter
une horrible histoire.

Qui �a ?

Un fou,
le professeur Van Lander.

Il fait des exp�riences de mutations
cellulaires, des choses comme �a.

Il est obs�d� par l'id�e
de d�truire la l�gende.

Vous croyez aux l�gendes ?

Non. Et vous ?

Certaines l�gendes sont vraies.

Pourquoi faites-vous �a ?

Parce que vous me plaisez.

Quelle �trange sensation.

Ne me dites pas qu'on ne vous a
jamais embrass�e auparavant !

Croyez-le ou non, mais personne
n'avait jamais os� jusqu'� pr�sent.

Vous n'auriez pas d� la retenir ici
aussi longtemps.

Je vais m'occuper d'elle.

O� allez-vous ?
Arr�tez !

Je connais parfaitement le chemin.
Allez chercher le collier.

Bonsoir, Professeur.
Je m'appelle Alberic.

Un rapport avec les Nibelungen ?

Je suis le m�me Alberic
qui garde le tr�sor.

Ma ma�tresse, Lorelei.

Que faites-vous ici ?

Des recherches.

Rien de particulier, je vous assure.

Vous savez comment c'est...
Beaucoup de perte de temps...

Je sais que vous tentez de me d�truire.

Comment se pr�sentent vos recherches ?

Je ne parlerais pas exactement de d�truire.

J'essaie seulement de
revenir aux origines de la l�gende.

Ne touchez pas � �a !

Non, pas �a !

Je vous attendais.

Non, pas maintenant.

Nous avons tant de choses � nous dire.
Avez-vous pens� � notre futur ?

Seul le pr�sent compte pour moi.

Que faites-vous dans la vie ?

Je chasse.

Il n'y a que des petits oiseaux
par ici.

C'est tout ?

Il y a aussi une �trange b�te qui fait
chaque nuit de nouvelles victimes.

Est-ce que cela est li�
� votre pr�sence ici ?

Naturellement.

J'ai �t� charg� de prot�ger
le pensionnat de jeunes filles,

et de tuer cet animal.

- Abandonnez !
- Comment ?

- Laissez cette affaire !
- Pourquoi ?

Que sont ces filles pour vous ?

Je ne vous comprends pas.

Je ne veux plus que vous
pensiez � cette b�te !

- C'est impossible.
- Vous ne voulez pas !

- Je ne peux pas.
- Bonsoir !

- Attendez.
- Il est tr�s tard.

Quand vous reverrai-je ?

Le moment venu,
je vous ferai chercher,

et vous ne me quitterez plus jamais.

Dites donc !
Elles sont bien agiles.

Oui, c'est vrai.
Regardez, voil� leur professeur.

Tout me semble calme par ici.

C'est exact.
Il n'y a rien � signaler.

On ne peut pas en dire autant.
Il y a eu une nouvelle victime.

Une autre fille ?

Non, cette fois c'est le musicien ambulant
qui trainait en ville.

C'est pour �a que nous voulons
parler � Sigurd.

Je ne l'ai pas vu ce matin.
Il doit dormir dans le garage.

Non, il n'est pas l�
Il est au fleuve.

- Comment le savez-vous ?
- Il est s�rement l�-bas.

On l'a vu partir.

Et puis il n'a pas le droit
d'utiliser notre piscine.

Nous lui avons interdit
de s'exhiber devant les filles.

Et interdit de fumer,
et interdit de porter une moustache,

et interdit de porter des pantalons.

Rien d'autre ?

Comment allez-vous, monsieur le Maire ?

Tr�s mal. Le violoniste hongrois
a �t� tu�.

C'�tait la m�me cr�ature.

Mais cette fois-ci elle a laiss�
une trace d'eau et de boue.

D'apr�s la l�gende des Sept Lunes,

la Lorelei sortira du fleuve

sous la forme d'une b�te sanguinaire
pour d�vorer des c�urs humains,

afin de replonger dans son sommeil �ternel.

Le professeur Van Lander a une th�orie
tr�s curieuse au sujet de ces �v�nements.

J'avoue que je n'y ai gu�re pr�t� attention.

Mais � pr�sent je crois qu'il pourrait
nous �clairer sur certains points.

Professeur.

Professeur.

Professeur...

Professeur !

- Ce sont ces notes.
- Qu'est-ce qui est �crit ?

''La pleine lune lui donne ses pouvoirs,

''et les c�urs humains seront
sa seule nourriture

pendant les sept nuits de Wotan.''

- Le reste est illisible.
- Sortons d'ici.

Cet endroit me rend nerveux.
Nous ouvrirons une enqu�te.

O� est-ce que vous allez ?

- On va tuer la b�te!
- On ne peut pas dormir avec cette menace !

Avant elle tuait � la campagne,
maintenant elle vient tuer en ville !

Si les autorit�s ne peuvent pas
nous prot�ger, nous le ferons nous-m�mes !

- On va la d�busquer !
- Pour s�r, on va avoir sa peau !

Entendu, mais ne prenons pas
de risques inutiles

Ne voyez-vous pas qu'il fait nuit ?

Et alors, �a change quoi ?
On va la tuer quand m�me !

Calmez-vous !

La nuit, nous sommes sans d�fense
face � cette b�te.

Nous la traquerons demain matin.
Je viendrai avec vous.

Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Fermez vos portes � clef.
Personne ne doit sortir.

Nous traquerons la b�te demain matin.

D'accord, monsieur le Maire,
C'est ce qu'on va faire.

Qui est-ce ?

- Qui est l� ?
- C'est moi.

Chut, on pourrait nous entendre.

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je n'arrive pas � dormir, je suis nerveuse.

Tu veux rester avec moi ?

Et si notre professeur nous d�couvre ?

Elle doit �tre nerveuse elle aussi.

Viens, je prenais un bain.

Vous �tes encore l� ?

- Vous avez ferm� la fen�tre ?
- Je crois que oui.

Bonne nuit, Martha.
Reposez-vous bien.

Merci, bonne nuit.

J'ai bien cru qu'elle ne partirait jamais.

Qu'est-ce qui se passe ?
O� est le garde ?

- Par ici, vite !
- Au secours ! A l'aide !

On dirait que �a vient
de la chambre de Martha !

Qu'est-ce que vous faites ?
L�chez-moi !

Qu'est-ce que vous faites dehors ?

Je n'arrivais pas � dormir.
Je vous ai dit de me l�cher.

Retournez dans votre chambre.
Le jardin est dangereux la nuit.

Il y a quelque chose de surnaturel
dans tout �a.

Jusqu'� pr�sent nous n'avons
pas la moindre piste.

Toutes les traces s'arr�tent au fleuve.

Serait-ce un animal aquatique ?

C'est possible.

Oui, il faudra explorer
le fond du fleuve.

Vous devriez demander
l'aide de l'arm�e.

Vraiment ? Pour faire quoi ?
Pour qu'ils rient de nos th�ories ?

Vous ne pouvez pas y aller seul.

Vous ne voyez pas � quel point
c'est dangereux ?

Et qu'est-ce que �a peut vous faire ?
Vous ne m'aimez m�me pas.

Vu les circonstances,
je crois que...

nous ne devrions pas �tre ennemis.

C'est ce que j'ai toujours pens�.

Alors, sans rancune ?

Non, votre comportement �tait normal.

Je n'�tais qu'un intrus
dans cette paisible retraite.

C'est vrai.
J'avais peur que vous...

Que vous...

Que quoi ?

Vous aviez peur de �a ?

Il est tard.

Je dois y allez.
Nous en reparlerons demain.

Ouvrez !
Pour l'amour de Dieu, ouvrez !

Elke !

- Qu'est-ce qui s'est pass� ?
- La b�te !

Elle me suivait !
Elle a failli me tuer !

Qu'est-ce qu'on fait dehors
� une heure pareille ?

La l�gende de la Lorelei
est un mythe lunaire.

C'est le bon moment.
La lune va bient�t se lever.

C'est tr�s risqu� d'y aller seul.

J'ai assez d'oxyg�ne,

et si la l�gende dit vrai,
il doit y avoir une grotte.

Si je ne suis pas de retour au cr�puscule,
faites sauter ce rocher.

N'ayez crainte, nous le ferons.

Mettez �a !
Ma maitresse vous attend.

Je voulais te monter
les insignifiants tr�sors

que mon p�re Wotan
m'a ordonn� de garder.

Pourquoi tant de morts ?

J'en ai besoin pour prolonger
mon sommeil �ternel.

C'�taient toutes des victimes innocentes.

Leur sacrifice �tait in�vitable.

Prendre des c�urs humains
fait partie de ma seconde nature,

afin que la l�gende puisse
continuer d'exister � jamais.

Je suis venu vous d�truire, Lorelei.

Je sais que tu m'aimes.

Oui.

Mais je dois accomplir ma mission.

Vous �tes un monstre
qu'on ne peut laisser vivre.

Tu as �t� choisi pour devenir
mon compagnon.

Tu resteras � mes c�t�s, et la mort
ne sera pas un obstacle � notre amour.

Tu resteras.

Nous resterons ensemble pour toujours...

profitant du plus grand des tr�sors,

plus grand que personne
n'en a jamais r�v�

le tr�sor des Nibelungen.

Tu resteras � mes c�t�s � jamais.

Viens, Sigurd.
L'amour �ternel nous attend.

Viens, Sigurd.
L'amour �ternel nous attend.

Viens, Sigurd.
L'amour �ternel nous attend.

Non, je ne peux pas rester avec vous !
Je ne peux pas ! Je ne peux pas !

Tu dois oublier
ton sentimentalisme de mortel.

Nous ex�cuterons le rite des Nibelungen,
et mon p�re, Wotan,

te rendra �ternel et tout-puissant.

Le Valhalla sera ton royaume
pour l'�ternit�.

Je n'oublierai jamais que vous avez tu�
d'innocentes victimes qui ne vous avaient rien fait.

Je l'ai fait pour survivre.
Telle est ma nature.

Est-ce que tu accuserais une panth�re
ou un volcan de cruaut� ?

Ce sont des forces libres
au dessus des sentiments humains.

C'est pourquoi elles doivent �tre combattues.

Il est encore trop t�t
pour que tu comprennes.

Alberic !

Encha�ne-le et garde-le ainsi
jusqu'� mon retour.

Ma�tresse, tout ceci est vain.

Cet homme vieillira, et finira
par mourir comme les autres.

Pas celui-l�.

Wotan me pardonnera enfin,

et le rituel du Valhalla
m'accordera un compagnon.

Mais il aime une autre femme.

Nous avons vu comment ils s'embrassaient.

Je m'en d�barrasserai.
Sigurd l'oubliera.

Les sentiments humains
ne durent qu'un instant.

Comme vous voudrez, ma�tresse.

Lib�rez-le !

Nous n'avons pas � nous plier
aux fantaisies de la Lorelei.

Laissons-le s'�chapper.
Elle sera folle de rage.

- Tu le veux pour toi.
- Non, je veux seulement m'amuser.

Va t'en, sale monstre !
Il ne sera jamais � toi.

Sois maudite !
Alberic te punira pour cela.

Je m'en fiche !

J'en finirai avec vous toutes
avant de te d�truire !

La mal�diction de Wotan s'abattra
sur vous et vous mourrez !

L�chez-moi !

Non ! Non ! L�chez-moi !

Il met bien du temps.

Le voil� !

Vite !

D�p�chez-vous !

Sigurd.

Sigurd.

Sigurd.

Sigurd.

Non, Sigurd !

N'y vas pas seul !

Viens plus pr�s de moi.

La mal�diction de Wotan
nous s�pare.

La fin sera rapide
dans tes bras.

Lorelei...

Nous nous reverrons
au Valhalla.

Sigurd !

Sigurd !
Je t'attendrai.

Sigurd ! Sigurd !
Je t'attendrai.