All language subtitles for Catchfire (1990) [1080p]

Choisis, Margaret.
Je te fais confiance.

Anne, cette ouverture
fera de toi une artiste reconnue.

C'est �a.

Anne, aide-moi.
J'aime pas quand tu m'ignores.

Choisis la photo que tu veux
pour la publicit�, c'est tout.

Encore cet espace.

V�rifie
les pauses entre les segments.

D'accord, je rev�rifie tout.

Choisis-en une.
- Celle-l�.

Sur l'autre,
tu fais plus fille fragile.

Pas maintenant.
J'ai des millions de trucs � faire.

Anne. Choisis-en une, je t'en prie.

Tu as choisi la publicit�.

O� vas-tu ?

Tu me rends dingue.
J'ai besoin d'informations.

Appelle-moi. On imprime demain.

On te d�pose quelque part ?

On a de la bi�re et tout.

Tu veux que je te dise ton probl�me ?
- Va te faire mettre, Carelli.

C'est comme �a que tu me parles ?
Tu me tournes le dos ?

Je vais me faire foutre ?

Me tourne pas le dos.

Va te faire foutre.
- T'as entendu ?

Anthony.
- C'est �a, appelle Anthony.

Personne va t'aider.
- Joue pas au con.

Salut, Anthony. Descends-le.

Je te l'avais dit.

Le Grec, par l�.

Chope-la-moi, merde.

Merde, descendez-la.

C'est sa bagnole. Allez.

Pauling, minist�re de lajustice.

Vous vous d�placez vite,
dans vos jets priv�s, � lajustice.

Je m'appelle Walker.

O� est mon t�moin ?

Tenez.
Elle n'a aucune id�e de qui c'est.

Bon Dieu. Leo Carelli.

Pr�viens-moi si elle sort.

Bob ? Bob ?

C'est encore moi. D�croche.

Il s'agit de qui ?

Peut-�tre Avoca. Ou Rianetti.

�a n'a pas d'importance.
C'est de l'or en barre.

Anne ? Salut, mon b�b�.

�a va ?
- On y va.

Bonjour, Frieda. Tu dois avoir faim.
Je te donne � manger.

Tiens, Frieda. Tiens, ma belle.

Va te reposer.

Je t'am�ne
� manger plus tard, d'accord ?

Anne ?

Je mets �a au micro-onde ?

Laisse-moi une minute, tu veux ?

J'ai pas trop envie de pizza, l�.

D'accord.

Quelle heure il est ?

Il est plus de 11 heures.
Tu as dormi tr�s longtemps.

Fais-moi plaisir, quand t'as fini,
va foutre �a � la poubelle.

J'en prends juste un bout.
J'ai d�j� mang�.

On part skier, ce week-end.
�a te changera les id�es.

T'es en retard.
- C'est ma bagnole.

Ma batterie est morte. J'ai pas envie
d'en parler. D�panneuse, tout �a...

Bref. Les flics sont venus ?
- Non.

T'es certain ? Tu es absolument
s�r qu'ils ne sont pas venus ?

T'es bouch� � l'�meri ou quoi ?

Putain, tu crois que je te mens ?

Inutile de jurer sans cesse.
J'ai compris.

Elle est l�-haut.

O� ? O� �a, l�-haut ?

Juste l�.
La fen�tre du dessus. On y va.

T'es pr�t ?
- Allez.

Allez, Frieda. Viens ici.

J'ai cru que c'�tait un clebs.

J'ai failli faire un infar.

On s'est gour� de maison.

Merde, les flics.

Vous n'avez pas le choix,
Mme Benton.

Il faut faire appel au programme
de protection des t�moins.

Combien de temps ?

Les avocats de Petrelli,
s'ils sont rus�s,

et ils le sont,
peuvent faire durer �a des mois.

Combien ?

Six ou huit mois.
Sans compter les proc�dures d'appel.

Mais ensuite, vous int�grerez
le programme FBI anti-mafia.

Vous d�m�nagerez � nos frais.
Une nouvelle vie.

Avec un nouveau nom.

Je ne veux pas d'un nouveau nom.
- On vous fournira le meilleur.

Le meilleur quoi ?

C'est n'importe quoi.

Joue le t�moignage forc�.

J'aime pas �a. C'est compliqu�.
- C'est �a ou elle ne coop�rera pas.

Les toilettes ?

Je vous ach�te votre perruque
et votre veste pour 30 $.

Dehors, il y a un mec
� qui j'ai pas envie de causer.

Je connais �a. Mais �a fera 50 $.

Je n'ai que 47 $.

Et je dois en garder 5 pour le bus.
Je vous donne 40 $ pour le tout.

D'accord. Mais tu m'en dois 10.

Tiens.

Salut.

Je veux des flics partout.

Je veux qu'on contr�le
les bus, les trains et les avions.

D�sol�, Mme Benton, mais je ne peux
pas vous donner autant sans pr�avis.

Il est presque 3 h 30.
Revenez demain...

Combien puis-je avoir de suite ?

On pourrait envisager 15.000 $
- Ce sera parfait.

Je suis Margaret Mason.

C'est bon, n'est-ce pas ?

Ceci est ma galerie.

D�sirez-vous en acqu�rir une ?

Les petites sont � 20.000. Les...

Je veux celle-l�.

Bien.

Je prends �a pour toi, Milo ?
- Ouais.

Fais-y gaffe, Pinella.
- Je l'ai. C'est bon.

D�sol�, Milo.

Tu penses pouvoir la retrouver ?
- Probablement.

Margaret ? Oui, c'est moi, Anne.

Tu dois passer chez moi
r�cup�rer Frieda, d'accord ?

J'essaierai
de te recontacter plus tard, �a va ?

Salut.

Il est in�vitable de tuer,

mais
il n'y a pas de quoi �tre fier.

Tiens, Milo.
Des Havanes. Les meilleurs.

Je ne fume pas.

Le Grec.
- Merci, patron.

Vous me mettez au parfum ?

Le probl�me,
c'est qu'elle a �chapp� aux flics.

S'ils ne l'avaient pas laiss� filer,
elle serait...

Comment dire ?
- Elle serait morte.

Elle serait morte. Cons de flics.

Elle vous a aussi �chapp�.
- On s'est fait son copain.

�a me tue.

M. Avoca vous a-t-il parl�
de mes nouvelles tarifications ?

Combien a co�t� ce truc ?

Pourquoi tu dois l'ouvrir ?
C'est un investissement.

Quand on l'aura but�e
les prix s'envoleront.

Arr�te ton char.
- Il est trop con.

C'est bon, ton prix sera le mien.

Je veux juste des infos.
O� en sont les recherches ?

30 heures. 30 heures, putain.

On doit bouffer.

Je d�teste Carelli. Je le d�teste.

T'as pas la dalle ?
Tu connais le 'ln And Out' ?

Une piste nous a �chapp�.
- On fait rien le ventre vide.

Comment on la retrouve ?

Alors, Milo, t'en penses quoi ?

Chouette vue, non ?

T'as la baie.

T'as une mezzanine.

Trouve-moi cette tra�n�e
et r�gle-lui son compte,

je te paie un putain de bateau.
Qu'est-ce que t'en penses ?

Pourrez-vous travailler ici ?

Oui. Je vais d�m�nager demain.

Il me faut des noms,
des adresses de camarades,

des num�ros de t�l�phone.

Il me faut une taupe
dans une compagnie de t�l�phone,

pour savoir s'ils ont re�u
des appels longue distance.

Il me faut 3 ordinateurs.

Il me faut toutes les r�f�rences
des certificats de naissance,

papiers de s�curit� sociale...

Ce qui s'est pass�
ces derniers jours...

Si je pense � un truc, je demanderai.

Il suffit de demander
� John Luponi. Hein, John ?

C'est mon avocat.

Qui traite le dossier ?

Un procureur du minist�re
de lajustice. Un certain Pauling.

Pauling est amoureux de M. Carelli.

C'est bon.

C'est dur de cacher ses �motions.

C'est dur de cacher ses �motions.

Oui ?
- Mon client s'impatiente, M. Milo.

Je le comprends. M. Avoca
aussi aimerait voir le cas r�solu.

Je l'aurai.
�a me prendra un peu de temps.

Mais je l'aurai.

On va passer
la nuit sur ce rouge � l�vre.

Il nous faut vraiment
un slogan propre et percutant.

Un truc comme
'Un constructeur sort ses griffes.'

Mais pour du rouge � l�vres.

Et vous ? Vous avez une id�e ?

Peut-�tre bien.

�a fait
deux mois que t'es ici. Rentre.

Anne Benton est probablement morte.

Ah ouais ? Alors
pourquoi Carelli la cherche encore ?

Il ne reste que trois villes :
Houston, Seattle ou Washington.

Si je le sais, la mafia le sait.

Bon.

L'aspect visuel :

Ceci fait r�f�rence � ce qui
est ext�rieur au concept

autant qu'au concept lui-m�me.

L'art conceptuel
traite exclusivement le concept.

Le je-sais-pas et le je-sais-pas
sont le je-sais-pas du je-sais-pas.

C'est le je-sais-pas
du je-sais-pas qui...

Putain, je fais quoi, l� ?
Connerie d'art conceptuel...

Je pr�f�re ces trucs-l�, moi.

T'as bien roul�e, Liza.

Prot�ge-moi de ce que je veux.
Prot�ge-moi...

C'est un des siens.

Prot�ge-moi de ce que je veux.

Prot�ge-moi... Je te tiens.

Ch�re Margaret,
j'ai l'impression de rena�tre.

Si je vis aujourd'hui,
j'ai r�ussi quelque chose.

C'est tout
ce que j'ai � dire pour l'instant.

T'en fais pas pour moi,
tout ira bien.

Anne Benton ?

Anne Benton ?

C'est elle.

Je veux des hommes l�.

Deux sur le pont.

Et un par l�.

Votre attention. Une petite fille
attend ses parents...

Putain de salope. J'y crois pas.

Vous �tes cens�s �tre les meilleurs
et elle vous �chappe.

Salut Margaret.
J'ai encore d� bouger.

Deux jours de voyage,
je suis fatigu�e.

Une ancienne prof
m'a trouv� une piaule.

Je ne peux pas te dire
o� je suis, mais je te recontacte.

La cl� est sous le paillasson,
laisse-la bien l�.

Cet endroit appartient
� un collectionneur timbr� d'EI Paso.

Il ne vient jamais.
Il envoie ses trucs.

Moi, je les garde, j'arrose
les plantes, je prends le courrier...

Je reviens dans une semaine,
je dois prendre l'air.

Il y a une chambre, l�-haut.
Tu seras bien, ici.

J'ai plus vu Anne depuis un bail.
Elle est pas 'simpatico'.

Vous travaillez pour qui, d�j� ?
- La 'Bank of America'.

Il me faut 100 pi�ces
pour nos salles d'attente.

Il faut que je parle � Anne.

Pour une banque,
le travail d'Anne est trop litt�ral.

�a va g�ner les gens.

Il faut vous un truc plus abstrait.

Mon pote Laddy Dill
travaille le b�ton.

Moi aussi, j'ai travaill� le b�ton.
Je faisais des chaussures.

Je...

Putain d'artiste.

Pinella, si je te revois, je te bute.

Et paie �a.

Tu te crois sur la 42�me ? Tu vois
des gens habill�s comme nous ?

Pas vraiment.
- Alors monte dans la bagnole.

Monte dans cette bagnole.
- Du calme. Milo ?

Bonne journ�e.
- Monte dans cette bagnole.

Salut Margaret.
C'est moi, je suppose.

J'ai beaucoup boss�, r�cemment.

Une femme occup�e...

Je pense beaucoup � mes amis.
Je pense � toi.

Vous regardez quoi ?
- Des dessins.

C'est cet endroit, l'�glise.

C'est vrai. C'est de qui ?

De Georgia O'Keeffe.

Je la connais.

C'est elle qui peint des fleurs
qui ressemblent � des sexes.

C'est �a.
- Je trouve �ajoli.

�a doit foutre les jetons
de rouler dans un truc pareil, non ?

Pourquoi ?
- Le r�servoir qui explose.

Moi, �a me pla�t.

On s'amuse bien,
personne ne nous arr�te.

On sera au Canada apr�s-demain.

C'est loin.

Vous pourriez poster �a
pour moi une fois au Canada ?

On y va.

C'est pour mon ex-mari.

Je ne veux pas
qu'il sache o� je suis.

Je vois. Je la poste, c'est tout ?
- Oui.

Je dois y aller.

Merci.
- Au revoir.

Faites gaffe.
- Vous aussi.

C'est quoi, �a ?
- Je dois la poster du Canada.

Il faut la poster du Canada,
avec des timbres am�ricains ?

Si ta t�te
pouvait marcher comme ton cul...

Va te faire foutre.

Salut, Margaret.
C'est moi, je suppose.

Ce coup-ci,
je pense �tre en s�curit�.

Personne ne sait o� je suis
et �a se tassera.

Et on m'oubliera, j'esp�re.

J'ignore
si je suis faite pour la soci�t�,

si je lui conviens encore.

Je suis coup�e d'elle,
je suis d�connect�e.

Il y a cet homme, dans l'ombre.

Je peux voir son visage.

Il a son �charpe autour de mon cou
et je sais que je vais mourir.

Et on ne peut rien y faire.

Leo, dis � tes hommes : pas
de vin rouge sur mes sofas blancs.

Tu te fous de moi ?

Je vais voler en taule
et tu me gonfles avec �a ?

Ne t'en prends pas � moi, Leo.

T'as qu'� te casser.
Va chez le coiffeur.

L�che-moi la grappe.

Patron, je...
- Patron ?

C'est truff� de mouchards,
je l'ai dit cent fois.

Tu m'appelles patron ?
Tu veux pas �tre le patron ?

Patron de quoi ?
Appelle-moi Cad, vas-y.

C'est pas tout.
Milo a disparu depuis hier.

Il est o� ?

Au Nouveau-Mexique.
C'est sur la cachet de la poste.

'N-M'.

Je le comprends pas, ce mec.

Il joue pas collectif.
Je le sens pas.

Laissez-la-moi, patron.
D�sol�, �a m'a �chapp�.

Je d�connerai pas. Je joue collectif.

Pourquoi tu te marres ?
Il a demand�, au moins.

Qu'il y aille.

Tu joues collectif ?
- Tout � fait.

Sacr� putain de gosse.
Elle est � toi.

Elle est � moi.

Votre femme
nous accorderait un cigare ?

Cow-boy...

Qu'est-ce que tu fous l� ?
- Qu'est-ce que tu fous l� ?

C'est pas tr�s fut� de te barrer
sans rien dire � personne.

T'aurais pu m'en parler, Milo.

Rentre l�-dedans, Pinella.

Pinella...

Comment t'es venu ?

Me dis pas
que tu d�barques de l'a�roport ?

Quoi ? J'�tais cens� venir � pied ?

A pr�sent,
la police sait qu'on est l�.

Et ils savent o� est Anne Benton.

Gros cr�tin.
- Je suis pas un cr�tin.

Je t'ai observ�. Tu l'espionnes.

Tu es cens� la descendre,

mais tu te contentes de mater.

T'es un pervers, ou quoi ?

Pinella...

�a fait 7 ou 8 ans
qu'on a plus eu un crime pareil.

Qui risque de pas �tre le dernier.

Vous connaissez cette femme ?

Tu sais pourquoi je suis l�.

Je sais tout de toi.

Tu ne sais rien de moi.

Tout ce que tu dois savoir,
c'est que je te laisse un choix.

Soit je te tue maintenant,
soit je t'�pargne.

Mais si je te laisse la vie sauve,
ta vie m'appartiendra.

Tu seras � moi.

Si tu t'opposes � moi,

je te tue.

A toi de choisir.

Vas-y.

Je veux vivre.

Est-ce que tu comprends ?

O� ?

Qui l'a tu� ?

Qui ? Et o� est Milo ?

Ils ont but� le gosse.

Qui c'est, ce Milo ?

Je ne sais pas. On l'a perdu.

Putain, c'est qui, Milo ?

Bonjour.

Non. La petite dame
va prendre des raisins,

des toasts de pain complet, un jus
d'orange et un th� � la menthe.

On n'a pas de th� � la menthe.
- Un th� noir au miel, alors.

On sait jamais.

Pour moi, un hamburger � point,
une salade verte et un caf� noir.

Voil�.
- Merci.

Tu aimes la cuisine mexicaine.

Tu as eu 6 Mustangs en 8 ans.

Tu as gard� des cicatrices
au genou d'un accident d'enfance.

Tu envoies des cassettes
plut�t que des lettres.

Ton film pr�f�r�,
c'est Dernier Tango � Paris, hein ?

Tu es allergique
� certains cosm�tiques.

Surtout les eaux de toilettes.

Non, non, non. Sois gentille.

Merci.

Je peux poser une question ?
- Bien s�r.

Est-ce que c'est un enl�vement ?

Tu peux appeler �a comme �a.

Comment vous appelez �a ?

Je ne sais pas.

Pourquoi
ne pas m'avoir tu�e comme Bob ?

J'ai pas tu� Bob.
Je suis arriv� apr�s �a.

Mais vous l'auriez tu�, non ?

Non. C'est toi que j'aurais tu�e.

Mets-toi donc � ton aise.

Et...

Mets ta chemise de nuit.

Gros porc.

Anne ?

Tu veux un Coca au distributeur ?

Je t'ai toujours trouv� jolie.

Mais je ne savais pas
� quel point tu es belle.

J'ai un truc � te dire.

Il se passe quelque chose
que je ne comprends pas du tout.

Mais j'aime �a.

Tu vois ce que je veux dire.

Je sais
que tu vois ce que je veux dire.

Je suis pas dou� pour causer.

Bon Dieu, regarde-toi.

D'accord.

Tu peux me faire confiance.

Je veux pouvoir te faire confiance.

Avant aujourd'hui,
je n'avais jamais aim� personne.

Mais je t'aime.

Anne, tu veux un petit-d�je�ner ?
- Non.

Tu dois manger quelque chose.
- J'ai pas faim.

Allez, viens.
On prendra un truc sur la route.

Allez Anne, hauts les coeurs.

Tu ne comprends pas.
Toutes les r�gles ont chang�.

A pr�sent, le soleil est bleu,
la lune est rouge,

Ie ciel est vert, la mer est rose...

On est dans un autre monde, ici.

Si tu penses t'�chapper,
tu cours � une mort certaine.

Tu as fait un choix.
C'�tait le seul que tu pouvais faire,

mais tu l'as fait.

Tu es un assassin violeur
doubl� d'un connard pontifiant.

Tu ne te rends pas compte
de ce que j'ai fait pour toi.

Je ne peux pas faire marche arri�re.

Ils me cherchent autant que toi.
Probablement m�me plus.

Ils veulent nous tuer tous les deux.

Tu dois faire face � la dure r�alit�.

C'est le probl�me avec les artistes.

Vous n'avez pas
le sens de la dure r�alit�.

Tu vois ?
Vous vivez dans un monde de r�ves.

Des tours d'ivoire.
Moi, je viens de la rue.

Tu veux apprendre le sens
des r�alit�s, tu morfles salement.

Il faut se faire sa place.

Tu vois, tu dois vraiment
m'�couter quand je te parle.

Et merde. Anne, t'as un mouchoir
ou un truc comme �a ?

J'aurais d� prendre cette �charpe.

Je t'entends.

Anne ? Allez.

Anne, tu es l�, c'est �vident. Viens.

Tu me le devais bien.

Allez, viens. Viens.

Viens.

T'as peur de moi ?
- J'ai pas peur de toi.

Pourquoi j'aurais peur d'un mec
qui enl�ve une fille pour la sauter ?

Anne.
- Me touche pas.

J'ai plus eu de copine depuis
20 ans. J'ai couch�, mais...

J'ai tout fait de travers.

Ecoute, je suis pas
tr�s dou� pour les sentiments.

Peut-�tre que tu pourrais...
m'apprendre ?

Tu penses
que tu pourrais faire �a, Anne ?

Tu pourrais m'apprendre ?

J'arrive pas � y croire.
T'as fouill� tous mes tiroirs ?

Je me suis dit que �a t'irait bien.

C'est �a, l'histoire ? Tu veux
que je mette tout �a pour toi ?

Pourquoi pas ?

Je me suis dit
que ce serait chouette.

J'ai abandonn� ma carri�re pour toi.
J'ai abandonn� ma vie.

Tu pourrais faire �a pour moi, merde.

D'accord. Un dur avec un flingue...
- Et �a.

Tiens.

Pas l�-dedans, ici. Vas-y.

Parfait. Pas de probl�me.
Je peux faire �a pour toi.

Tu veux que je sois une pute, Milo ?

Une page centrale de Playboy ?

Une petite tra�n�e, c'est �a ?
- Ce serait sympa.

Moins vite.

Laisse-moi te dire
un truc sur les hommes, Milo.

Ils n'ont aucune imagination.

Vous n'avez aucune imagination.

J'ai plein d'imagination.
Je peux penser � des tas de trucs.

L�, par exemple,
je pense � un ou deux trucs.

�a te pla�t ?

�a te pla�t vraiment, hein ?

Je sais.

Si je t'attachais ?
Ce serait excitant.

�a me plairait.

Peut-�tre,
quand on se conna�tra mieux.

Trouillard.

Notre ami Milo semble
avoir quitt� le cercle familial.

Et je pense
qu'il a emmen� cette Anne Benton.

C'est impossible.
Ce mec, Milo, c'est un professionnel.

On n'a m�me pas
ses empreintes digitales.

Un pro
ne se barre pas avec sa victime.

Je croyais
que tu m'ach�terais un jeans.

Reviens te coucher.

Milo ?
- Quoi ?

�a fait quoi ?
- Quoi ?

D'�tre un tueur � gage.

C'est un boulot.
J'y r�fl�chis pas trop.

�a fait quoi, un contrat ?

�a fait rien du tout.

T'es trop occup�
� faire en sorte que tout roule.

Allez. Tu ne ressens rien ?
- Laisse-moi t'expliquer.

Une fois le boulot termin�,
je vais pas me faire une sortie.

Tu es marrant.

Ne pense pas que je vais t'ob�ir
sans cesse. Je ne le ferai pas.

C'est pas juste.
C'est ma vie, pas la tienne.

Non, ce n'est pas ta vie.

Ce n'est pas ma vie non plus.
C'est notre vie.

Anne... Sous la table.

Passe par devant.
- Et derri�re ?

Par devant. Ils surveillent l'arri�re.

C'�tait pas un contrat.

Tu veux mordre ?
- Je veux bien.

Cuisine mexicaine.

On nous d�passe.
Range-toi, je vais conduire.

Tu l'as bien jou�e.
Je suis fier de toi.

Elle est � toi ?

Je pense bien que oui.

Elle me pla�t.

Je vais d�charger la voiture.
Fais le tour.

Milo ?

Un agneau est coinc�
dans une faille dans la montagne.

Aide-moi � le d�loger de l�.
- O� �a ?

Ce sont les Rocheuses.
- Non.

L�, c'est l'Amos.
- Le quoi ?

L'Amos, la r�serve.
Et derri�re, c'est Los Alamos.

Tu vois tout ?
- Regarde, on voit Chicago.

Dis-moi un de tes secrets.

Un truc
que t'aurais jamais dit � personne.

Je croyais
que tu savais tout sur moi.

Allez.

D'accord. Je vais te dire
quelque chose que je n'ai jamais dit.

Vraiment ?
- Vraiment. C'est tr�s g�nant.

C'est tr�s g�nant ?
- C'est d�go�tant.

D�go�tant ? C'est bon, �a.

Tu sais ce qui me fait parfois
terriblement envie, quand j'ai faim ?

C'est vraiment g�nant.

C'est rien. Continue.

Disons que je prends un repas

dans un resto chic de Venice.

Comme d'habitude,
je prends ma salade compos�e,

mon plat de capellini aux St Jacques

et mon verre de vin blanc.
- Et ensuite ?

Et puis subitement,

je cr�ve d'envie de manger
un gros donut fourr�.

Un quoi ?
- J'aime surtout les roses.

Bonne nuit.

Bonne nuit.

Merci.

T'avais raison.

C'est vraiment d�go�tant.

J'ai r�fl�chi.
Tu sais o� on serait en s�curit� ?

O� ?
- En Nouvelle-Z�lande.

Milo...
- Je ne rigole pas.

C'est l� qu'on doit aller.
C'est d�sert,

c'est bourr� d'agneaux,
tu vas adorer.

On irait en cargo.
C'est un peu comme une croisi�re.

Mais en mieux.
Avec moins de trous du cul.

Comme si tes copains
de la mafia allaient nous oublier.

Je peux arranger �a.

Milo, sois un peu r�aliste.

Je sais faire autre chose
que tuer des gens, tu sais ?

Je poss�de
une cha�ne importante de laverettes.

Je pourrais...

Etre �lectricien, charpentier...

Tant mieux pour toi.
Mais moi, dans tout �a ?

J'ai besoin de gens, de mus�es,

de galeries...
D'un environnement culturel.

Un environnement culturel ?
- Oui.

Qui c'est qui est pontifiant, l� ?
C'est quoi, cette merde ?

De la merde ?
Attends, c'est mon travail.

C'est ma vie. Je suis une artiste.
- Tu penses que t'en es une.

Laisse-moi te parler d'art.
- Toi, me parler d'art ?

Ce que tu en sais
rentre dans un d� � coudre.

De l'art, c'est Charlie Parker.

L'art, c'est Hieronymus Bach.

Tu dis que tu es une artiste,

mais ton art n'existe pas
sans une prise �lectrique.

Quel con. T'es un con
doubl� d'un b�otien, tu sais �a ?

Oui ?
- Oui.

J'ai une id�e pour toi.

Pourquoi tu retournes pas
au pays des prises �lectriques ?

Pourquoi pas ?

D'accord.
- D'accord.

D'accord.
Voil� les putain de cl�s. Vas-y.

J'y vais.

Et emporte tes saloperies de donuts.

Milo, �coute.

Comment ils ont fait
pour trouver la maison ?

C'est un cadeau de mon employeur.

�a va, j'admets,
j'ai d�conn�. T'es contente ?

O� m�ne cette route ?
- C'est une impasse.

Gare-toi.

Dieu merci.
- Tu sais piloter ?

Quoi ? Non.

Une chance que je sache, hein ?

Grimpe dedans.

T'es super, Milo.

J'esp�re...

Attends-moi ici.

Tenez, bande de fils de pute.

Tout ce coin-ci,
c'�tait une ville, il y a longtemps.

Anastasse Pueblo.
Il y avait des milliers de gens.

On se serait cru � L.A.

Les Navajos disent que
ces falaises bordaient la mer.

La plus grande marina du monde.
Tout �tait immerg�.

Un jour, les Rocheuses
sont apparues et l'eau s'est retir�e.

Mais c'�tait
il y a plus de 200 millions d'ann�es.

Et merde.

Milo, au cas o�... A propos de
notre dispute de tout � l'heure...

Oublie �a.

Putain.

C'est bon.

Je croyais que tu ne fumais pas.
- C'est le cas.

On fait quoi, maintenant ?

On n'a plus grand chose � faire.

Comment �a ?

On est all�s au bout
de ce qui nous �tait permis.

'Permis' ?

Tu ne connais pas
ces gens comme moi.

C'est moi qui vivais dans un r�ve.

Allons bon, Milo,
tu es un tueur � gage.

�a veut dire quoi ?
- Tu tues les gens. Tue-les.

Bien s�r. Je me fais un ou deux
parrains et avocats v�reux.

Pourquoi pas ?
- Oui. Pourquoi pas ?

Leo.

Grace, si
tu ne te casses pas d'ici de suite,

il y a aura autre chose que
du vin rouge sur ces putain de sofas.

Je suis mort, putain de merde.

Tu crois que
le vieux sait pour l'h�licopt�re ?

Probablement.

C'est certainement Avoca.
- Le Grec, d�croche.

Si c'est pour moi, je suis pas l�.

All� ?

Qui ?

Avez-vous pens�
� prendre des vacances, Leo ?

Vous et Grace ?
J'ai des amis en Afrique du Sud.

C'est lui. C'est Milo.

Passe-le-moi.

All� ? Milo, c'est toi ?

T'es o� ? Et o� est la fille ?

Je l'ai tu�e.
Je veux qu'on s'arrange.

All�, M. Milo ? lci John Luponi.

Avez-vous bien tu� cette fille ?
Vous sembliez tr�s proches.

J'avais perdu les p�dales. Je
l'ai tu�e pour prouver ma bonne foi.

J'aimerais quelque chose en retour.
- Quoi donc ?

J'aimerais parler.

Qu'il vienne ici.

Nous aussi, M. Milo.
Pourquoi ne pas passer ici ?

Nous mangerons ensemble.
Un bon repas en toute amiti�.

Rendez-vous dans le d�sert, cow-boy.

C'est hors de question, Milo.

Pourquoi pas � mon bureau ?

Tu me prends pour un con ?
Il me faut un grand espace, Luponi.

Pourquoi pas la raffinerie
San Pedro, o� tu as but� Frenetti ?

Bonne id�e.

Connaissez-vous
la raffinerie de San Pedro ?

Connais pas. J'ai pas envie de...

C'est notre derni�re offre, ducon.
C'est �a ou rien.

C'est facile � trouver, Milo.
Et cela nous convient � tous.

Venez tous les trois, Luponi.
Avec Le Grec.

Demandez-lui quand ?

Quand, Milo ?

Dans 5 heures.

�a fait long, Milo.
- Je dois me rendre jusque l�.

On a deux meurtres sur bande.

Et on a 4 heures pour tout installer.

On y va.

Je veux cet encul�. Je le veux.

Je veux sa gueule dans le caniveau.
- On le tient.

C'est la voiture de Corelli.
- Mais ouais.

Les flics ?
- Aucun.

C'est bon.

Ne suez pas trop Leo,
pensez au micro.

Putain, ils sont o� ?

Regardez tous ces rubans rose.
- Suis-les, Le Grec.

Fais gaffe, Le Grec. D�pose-moi �a.

Gentil.

De l'hydrog�ne liquide.
Il suffit d'une �tincelle.

Tout peut partir en fum�e.
- Toi aussi, dans ce cas.

Et alors ? Hein ?

T'as l'air en forme, Milo.
- J'ai la forme, Le Grec.

La grande forme.

Allez-y et finissez-le.

Il allait te tuer, Milo.

C'est pas Luponi qui est dangereux.
Ce sont ces deux-l�.

Allons patron, Milo est r�glo.

Elle a un probl�me, la p�tasse ?

C'est toi que je vais buter.
- Et merde.

Tue-le, il s'enfuit.

Ta gueule, Anne.

Vas-y.
- Merci, Milo.

Vous m'abandonnez ici, salopards ?

Patron,
pourquoi ils ne nous suivent pas ?

Allez-y.

Hors de la voiture,
les mains sur la t�te.

Adaptation : J�r�my Erismann
pour Broadcast Text Brussels