All language subtitles for Le.Sang.de.la.Vigne.2011.S05E03.Chaos.dans.le.Vin.Noir.fr

Voilà.

Monsieur Rétoire, bonjour.

Bonjour.

Alors, vous avez fait bonne route?

Excellente.

Permettez -moi de vous présenter Mathilde, ma collaboratrice.

Enchantée.

Enchantée.

Vous connaissez Eugradiela.

Comment l 'ignorer?

Elle est partout à la fois en votre absence et d 'unificacité redoutable.

Mais je vous retourne le compliment, mon cher Lebel.

Bon, alors ça y est.

Enfin, après des mois de patience, de travail,

nous allons enfin connaître le secret des cuves n°12 et 13.

Venez.

En espérant qu 'il ne sera pas éventé.

Vous pensez?

Si la réussite d 'un cru d 'exception peut avoir une classification grand cru

pour le terroir, elle peut aussi éguiser d 'autres appétits.

Bien, alors évidemment,

je veux remercier tout le monde ici pour le travail qui a été accompli,

mais plus particulièrement Benjamin Lebel,

sans qui nous n 'aurions pas pu élaborer ce projet.

Mathilde l 'a pris à part.

Ah oui, Mathilde, on me dit que sans votre science et votre inspiration,

cette cuvia aurait été impossible à réussir.

Alors à vous l 'honneur.

Qu 'est -ce qu 'il y a?

Ça sent le racrevé.

C 'est la fin.

Mais qu 'est -ce que c 'est que cette horreur?

Fois sac.

Je ne crois pas à l 'infection par Bretanomyces.

Ah, c 'est vrai que c 'est plutôt rare dans des cuves d 'élevage en inox.

Bon, mais alors, qu 'est -ce qu 'il y a pu se passer?

Ah, je me demande si le ressenti de Mathilde n 'est pas une piste.

Un corps étranger, un rongeur, un loire qui se serait introduit dans la cuve.

Comment vérifier?

Faut la vider.

Mais ça, ça veut dire sacrifier toute la récolte de cette parcelle?

Parce que vous croyez qu 'elle n 'est pas déjà?

Préférez risquer la contamination de l 'autre?

Bon, Fausac, faites ce qu 'il dit.

Allez.

Montez voir, Fozac.

C 'est -à -dire, je me sens pas bien, pas trop loin.

Cette odeur...

Bon, laissez, j 'y vais.

Alors?

Il y a bien quelque chose.

Oui, mais quoi?

J 'arrive.

Non, non, vaut mieux pas.

Ça pue, mais je vois rien.

Puisque vous y tenez.

J 'arrive.

Alors?

Pour le moment, j 'ai rien trouvé de probant, capitaine.

Avec tout l 'alcool qu 'il y a là -dedans,

je vois pas une empreinte ADN résister longtemps.

Il suffit de voir à l 'état du corps.

Vous croyez que l 'alcool conservé?

Des fruits, oui.

Entre aux hommes, je vous présenterai mon oncle.

30 ans à infuser dans le vieux marre, et on en reparle.

Alain a tendance à chercher encore.

Il racleait bien tout ça.

Et n 'oubliez pas de faire des prélèvements sur les parois,

mais d 'envers au labo.

Al, pour les clés dans nous.

Oui, une seule personne.

Le lieu est absolument contrôlé.

Capitaine Driss Médraoui, officier de police judiciaire à Toulouse.

Édouard Pérol.

Capitaine Letenant, je prends le relais.

Vous êtes le propriétaire des lieux?

Oui.

Vous avez une idée de l 'identité de la victime?

On fait ce qu 'il en reste?

Non.

Pas la moindre.

On vous assigne à aller des absences ces dernières semaines dans les environs

du château?

Non, pas ma connaissance.

Dans votre staff?

Pour ça, il faudrait que vous voyiez Foissac.

Oui, c 'est mon maître de chesse et lui qui a la liste complète du personnel.

Moi, je passe les deux tiers de montants à Paris,

à diriger mes deux maisons de haute couture,

dont j 'ai préféré engager pour le domaine, des gens plus compétents,

plus disponibles.

Que vous connaissez bien cela, en revanche?

Oui, puisque je vous l 'ai dit, c 'est moi qui les ai engagés.

Ah, voilà.

Bon, bisous.

Et vous, vous êtes?

Benjamin Lebel et Mathilde Delonem à collaboratrice.

Vous travaillez ici?

Nous sommes zénologues, oui.

Mais encore, vous vendez quoi?

Notre savoir -faire.

D 'ailleurs, c 'est pour ça que nous étions là,

pour goûter le vin dans lequel on a retrouvé la victime.

En tout cas, le ballon, là.

Il va falloir l 'oublier quelques semaines.

Je vais le mettre au scellé.

Vous pensez à un domicile?

On ne pense rien, c 'est la procédure.

Chaque en son métier.

Mais bien sûr.

Bien sûr, si vous me permettez de vous parler comme un professionnel,

moi aussi, ce n 'est pas un ballon, mais une cu.

Bien, vous viendrez m 'expliquer tout ça aux commissariats.

Monsieur Lebel.

D 'accord, on remonte votre dernière dégustation de contrôle.

Tout était normal, je vous assure.

C 'est pas la question que je vous pose.

Quand?

Quand j 'ai laissé passer, c 'est du 10 juillet.

Voilà, c 'est dit.

Il fallait que je m 'occupe du marge de ma fille.

J 'ai des dents de choses.

Bon, faites pas avoir votre carnet de dégustation.

Ta dernière remonte au 28 juin, ça fait presque 20 jours, ça.

Peut -être, mais j 'ai toujours fait comme ça, moi.

En juin, tout était concluant.

Si on maintient bonne température, qu 'il arrive.

Il s 'agit pas de la même chose.

On parle d 'une cuvée d 'exception.

D 'accord.

Justement, c 'est peut -être un problème.

On peut pas empêcher des gens de nuire, de toute façon.

Qui se voulait qu 'il n 'y a pas là?

Une cuvée en tiers de foutu.

On n 'arrivera jamais à honorer nos commandes.

En compter les dommages immatériels, l 'image, la réputation.

Oui, mais c 'est ça.

C 'est ma réputation qu 'on veut détruire.

Alors, je savais que mon installation ici gênait beaucoup de monde,

mais j 'étais loin d 'imaginer qu 'on en arrivait à là.

Avant de vous chiffre sur ce terrain, j 'aimerais savoir quelque chose.

Vous portez -vous garants de votre personnel ici?

Pourquoi?

Non, fois ça que vient de me parler d 'un de vos concurrents, le château RQ,

qui aurait des projets similaires, et le maître de chez un certain Morera,

aurait travaillé ici pendant quelques années.

Manuel.

Non, non, laissez tomber, fois ça, qui est sa parano.

Manuel, non seulement, c 'est un garçon honnête, mais en plus,

il est plein de talent.

Enfin, quoi qu 'il en soit, cette affaire nous éclabouche tous les deux,

alors je pense qu 'il serait sages d 'arrêter une stratégie commune.

Oui.

Bon, alors, dans un premier temps, on essaie de sauver ce qu 'on peut sauver.

Ensuite, on communique le moins possible, et puis pour le reste,

on laisse faire la police.

On est d 'accord sur l 'essentiel.

Enfin, revanche, pour la police, je me connais,

je suis pas sûr de pouvoir tenir.

Je connais Manuel Morera.

Tant que t 'es un ami qui travaille pour la concurrence, tu m 'as rien dit.

En fait, tu sais que c 'est une obligation contractuelle, pourtant.

Lui et moi, on ne fait pas le même métier.

Bah, sans doute.

Enfin, comme à Erquier,

ils ont une fâcheuse tendance à chasser sur les terres de perroles.

Bah, pourquoi tu dis ça?

Fois ça qu 'a bien dit que Morera avait travaillé à Can de Grèce avant de

rejoindre l 'Erquier.

Oui, et alors?

Bon, alors j 'ai eu Sylvère tout à l 'heure avant le dîner.

Il était harcelé au téléphone par un type d 'Erquier qui avait eu vent de notre

séjour ici.

Il va organiser un rendez -vous de travail et nous présenter de nouveaux

propriétaires du domaine.

Entre concurrents,

on cherchait à déboucher le personnel du voisin cette bonne guerre, non?

Oui, mais quand c 'est systématique, ça devient suspect.

Monsieur Lebel?

Monsieur Lebel, bonjour.

Bonjour.

Je suis le directeur général du château Erquier et le nouveau propriétaire du

domaine André Chich.

J 'aimerais beaucoup vous rencontrer.

T 'es -vous qui avait appelé mes bureaux plusieurs fois à Bordeaux?

C 'est vrai que je me suis permis d 'assister un petit peu.

Ce chiche qui connaît vos talents d 'onologue pense que vous pourrez faire de

grandes choses ensemble.

Je suis très flatté, c 'est normal, malheureusement.

Nous avons un emploi du temps très chargé et avec la meilleure volonté du

monde.

M.

Chiche, ça se montrait généreux quand il veut quelque chose.

Mais je n 'en doute pas.

Tu vas y aller?

Peut -être.

Mais à mon rythme, il faut savoir se faire désirer.

1998.

Très belle année, ça.

Grosse canicule.

C 'est pas un très bon souvenir.

Mon fils avait chopé une insolation.

Sa mère en a profité pour venir le récupérer avec les gendarmes.

Alors, cuvé du Colombier, rond, assez équilibré, long en bouche,

ça m 'en va faire l 'affaire.

Avec ce qu 'il me reste de la cuver des chètes,

je vais pouvoir servir nos clients les plus fidèles.

Ah, le bel.

Je vous connais, enfin, le secret de votre empire.

Bonjour.

Je ne veux jamais décevoir la clientèle.

Je n 'ai pas un calabre dans une de mes cuves qui va empêcher d 'aller jusqu

'au bout.

De plus, je maintiens ma candidature à la tête de la confrérie.

On est loin d 'un malveillance d 'un concurrent délicat.

On s 'écarame une déclaration de guerre.

J 'ai l 'impression, oui.

Mais vous écartez déjà l 'hypothèse de l 'accident?

Oui, et il y a raison.

Mesdames, messieurs.

Bonjour capitaine.

Vous écoutez aux portes, maintenant?

J 'irai trois tombes.

Les conclusions de l 'autopsie ont révélé de nombreux équipements sur les bras

et le visage de la victime.

Et quatre fractures dont une à la tête.

Et comme le corps a été découvert dans une cuve qui était remplie depuis des

mois, les fractures ont été faites avant la chute.

Imparable, monsieur le bel.

Sam Speyd ou Philippe Marlowe n 'auraient pas du mieux.

Une flateme en matière de polar, je préfère l 'école française.

Leur héros s 'avivre et il se fesse toi avant de défoirer.

Donc, si je comprends bien, capitaine,

on sort yant vers une enquête pour homicide?

Alors, monsieur Pérol, si vous avez une déclaration à faire, c 'est le moment.

Les aveux et témoignages spontanés sont toujours mieux accueillis.

Vous avez identifié la victime?

Pas facile, vu l 'état des tissus.

Mais on a mis la main sur un élément qui pourrait peut -être accélérer la

recherche.

Ça vous dit quelque chose?

Permettez.

C 'est un brillant d 'oreille que mes équipes ont retrouvé hier dans les cuves.

Ah oui, en effet, oui, c 'est un fou assez grossier.

Oui.

Tenez.

Or, la seule chose que l 'on sache sur la victime, c 'est son sexe.

Il est masculin.

Et alors?

Un diamant d 'oreille chez un homme.

Ça, c 'est courant aujourd 'hui.

Dans certains milieux, oui.

Vous...

Vous n 'avez pas de gay dans vos équipes?

Je ne sais pas,

ça ne fait pas partie des critères de recrutement général au château.

Je ne faisais pas forcément référence à vos activités vinicole.

Vous avez bien des invités ici, parfois, non?

Des clients, des relations...

Oui, effectivement, oui, ça m 'arrive.

On sait comment ça se passe dans ce milieu de la haute couture.

On boit, on s 'amuse, on m 'abuse et la petite fête tourne la marie.

Je vous arrête, capitaine, je goûte peu aux insinuations.

En général, mes invités repartent du château sain et sauf.

Mais si je peux me permettre, les invités de M.

Pérol, quand ils portent des diamants, sont rarement faux.

Vrai ou faux, vous ne verrez pas d 'objection à m 'en transmettre la liste?

Bien sûr, dès que vous aurez une commission ragatoire.

Je suis officier de police judiciaire.

J 'ai toute l 'attitude de faire procéder aux investigations qui s 'imposent.

Un maccavé dans le vin et une descente de flic au château dans la foulée.

La presse va se régaler.

Comme vous voudrez.

Pardon.

Gratiela, vous montrez le chemin au capitaine.

Ça commence bien.

À quoi tu penses?

On combat de coque entre Médraouille et Pérol.

Sur le capitaine, il choisit la bonne stratégie.

Mais s 'il met la presse dans la confidence, il peut faire des dégâts.

Bien sûr.

Mais Pérol n 'est pas le seul à avoir la réputation salie par cette histoire.

pour ça qu 'il faut aller vite.

Vite d 'accord, mais par où?

Sur les terrasses de la rivière.

Déjà?

Bienvenue au château Erquier.

Savais que vous viendriez, mais si vite, Monsieur Chiche va être content.

Moi, je prends toujours les bons wagons.

Et ici, j 'ai flairé le bon coup.

À la base, je suis dans l 'automobile.

Ah, si qu 'on s 'est sûrs dans un grand toit.

Eh bon, vendre des tonneaux ou des bagnoles, c 'est toujours du business,

par contre.

Oui, enfin, pour moi, le vin est avant tout un arme.

Alors, même si je vous conseille de compar d 'attor,

de millésimes pour certaines berlines d 'exception,

je trouve personnellement qu 'elle vieillisse toujours beaucoup moins bien que

les grandes rues.

Peut -être bien.

Rassipérol s 'est enraciné ici depuis près de vingt ans,

c 'est qu 'il y a du blé à prendre.

Pour ça, que je mette les moyens, je veux ce qu 'il y a de mieux.

Châteaueur qui aura bientôt son grand -crue.

Je vais faire ma petite Californie à moi.

J 'ai viré des vignes qui ne donnaient pas grand chose.

Et j 'ai replonté du fruitier.

Alors?

Alors si vous voulez mon avis,

je vous dirais seulement que la vigne est une maîtresse exigeante qui goûte mal

la polygamie.

Vous me pariez?

Chiche, comme disait ma grand -mère.

Je présente ma femme, Hélène.

Bonjour, Madame Enchanté.

Enchanté.

Hélène, je te présente M.

Benjamin Lebelle, le pape des onologues et son assistante.

Ma collaboratrice.

Mathilde.

Enchanté.

Ma femme a l 'air réservée comme ça, et pour toi,

elle aurait de quoi porter beau.

Alors si, ta famille, les deux ferrières.

André, je te fais pas mal.

Qu 'est -ce qu 'on parle d 'elle?

Ma chérie, tu veux bien nos servir, s 'il te plaît?

Bien, Valentier.

Châteaueur qui est Claude et Sonnier 2012.

Merci.

90% Malbec, 10% Merlot, égrape âge rigoureux, élevage en barique neuve.

Alors...

Bien joliner.

C 'est bien.

Ah oui, c 'est bien, c 'est très bien.

Les charnes utaniques, mais, mais et les gants ronds en bouche,

comme si on avait fait la synthèse entre les 20 de la vallée et ce,

ce des plateaux.

J 'aime beaucoup, hein.

Et encore ça, c 'est du tout venant.

Avec vous, au fond de nous, on peut même rêver grand cru, hein.

Top là, on commence quand?

Mais vous savez que je travaille déjà pour le château camp de Grèce,

et sur un projet similaire.

Dites un chiffre.

André.

À quoi?

Et si je réponds à votre offre, quelle qu 'elle soit,

et sur un terroir géographique aussi limité, ça revient à l 'étraille, hein.

Tout de suite, les grands mots.

Je vois pas très bien où serait votre intérêt, hein.

Le travail déjà réalisé par votre maître de chez est absolument remarquable.

Vous parlez de Manuel Morera?

C 'est son premier poste au commande.

J 'ai travaillé avec Manuel dans le bord de l 'E,

et je peux vous dire que plusieurs propriétaires lui avaient fait des offres.

Mais il a préféré revenir dans sa région.

Mais décidément, il me plaît beaucoup ce garçon, moi.

J 'aimerais bien le rencontrer.

Eh, vous n 'avez pas de nos débauchers, hein?

André, dites -donc.

Rassurez -vous, j 'ai déjà d 'excellent collaborateur chez moi.

Manuel, vous avez un visiteur.

Je ne suis jamais le bel en personne qui tient à vous dire tout le bien qui

pense au votre travail.

Bonjour.

Chantez.

C 'est un grand honneur.

Votre travail et vos guides m 'ont beaucoup inspiré.

Ravie de l 'apprendre, mais enfin inspiré, vous l 'êtes déjà.

Merci.

Attends, excusez -moi, mais c 'est pas vrai.

Qu 'est -ce que tu fais là?

Comme toi, je travaille.

Moi, je me demandais si un jour t 'allais enfin te décider à venir me voir,

toi.

Je suis là.

Bien,

pas ce jeune homme étant visiblement plus sensible à tes charmes qu 'à mes

marques d 'intérêt, ce que je peux parfaitement comprendre.

Je crois que nous allons vous laisser.

Oui, on continue à visiter.

Nos chais sont à ouverture magnétique.

Bon, les visiteurs ont fait des bases provisoires.

Ah, c 'est Formox.

On s 'habite surtout des désagréments comme celui de Pan de Grésin.

Pas de mal à veille qu 'on trouvera des cadavres dans nos culs.

À propos, comment va Pérol?

Pas facile à gérer, un truc pareil.

Surtout que pour lui, ça tombe au plus mauvais moment.

On le disait bien parti pour prendre la tête d 'un confréré des 24 Hours.

C 'est l 'histoire, non?

Ça va vous réjouir.

Moi, après du tout.

Non seulement, euh...

N 'attendez pas que je le plaigne.

Il m 'a suffisamment fait comprendre qu 'ici, c 'était chacun pour soi.

Bien, je sais pas si, comme tout nouvel arrivant,

vous avez lui montré pas de blanche au réseau d 'influences locaux.

Bien sûr, mais je les connais maintenant.

Et je compte des oreilles attentives au sein de la confrérie.

Bon, évidemment, il y a le doyen, mais il n 'est pas éternel.

Oui, et contrairement à lui, j 'ai tenu un temps.

Ça fait quoi?

Ça fait huit ans ou moins, non?

Je préfère pas y penser.

En tout cas, tu n 'as pas perdu de temps.

Je voulais me redire avant.

Au vu de ce que j 'ai goûté, t 'as très bien fait.

Mais tu vas pas t 'arrêter là.

T 'as toujours été une femme inconditionnelle, toi.

Bah Lucide, t 'as un vrai talon.

Merci.

Et donc, tu savais que je travaillais à camp de graise.

Ouais.

Alors c 'est moins de 5 000 hectares de vignobles, alors tu sais,

les nouvelles vont très vite ici, hein.

Vous comptez rester longtemps, cette fois?

Difficile à dire, ça va dépendre.

De quoi?

Une cuvée qu 'on doit finir, entre autres.

Pourquoi?

J 'ai le temps de te faire une proposition malhonnête.

Malhonnête, toi?

J 'ai du mal à imaginer.

Il a beau avoir investi tous Asimut,

si je possède quelques longueurs de retard sur son projet de cuvée d

'exception.

Pourquoi chercherait -il un honneur, sinon?

Et comme de son propre aveu, le pérôl rallié les suffrages à la confrérie,

la découverte de ce cadavre à camp de graise ferait plutôt son bonheur.

Donc pour toi, c 'est un suspect?

Bah écoute, je compte.

On se fâte seulement que les rapports entre Chiche et Perrault ne sont pas des

plus amicaux.

Et tu comptes le vérifier comment?

Parce qu 'ils ne sont sûrement pas les mieux placés pour en parler.

Non, mais enfin d 'autres seront peut -être plus objectifs,

des membres de la confrérie, par exemple.

Et toi, alors?

T 'es retrouvée avec Manuel?

On dirait que vous vous connaissez depuis toujours.

C 'est vrai.

On se comprend.

Enfance difficile, lui aussi.

Différent.

Il est pas du sérail.

Fils de gardien d 'immeuble dans une banlieue de Toulouse.

Pas le profil.

Excusez -moi, mais votre table est prête.

Ah, merci.

Bon appétit.

Merci.

Alors, il serve le meilleur estofinado de la ville, paraît -il.

Un plat typique des bâteliers d 'arrivière.

Excuse -moi, j 'ai complètement oublié de te prévenir.

J 'ai d 'autres obligations pour ce soir.

Obligations, euh, pour moi professionnelles, bien sûr.

Tu m 'en veux pas?

Pas à cul plaisissante.

Pas c 'est une bonne soirée.

Merci.

Estofinado...

...solo.

Voilà.

Vous voulez pas vous interrompre dans votre effort?

Ah non, non, c 'est rien.

Là, je m 'entraîne pour la Transpyrénène.

Oui, c 'est du cyclotourisme.

Ah oui, ça, le vélo, c 'est pas vraiment Montréal.

Si j 'ose dire.

Dis -moi le vin.

Le sport, ça m 'aide à réfléchir.

Puis c 'est bon pour la santé.

Ah oui.

Mais moi, je serai plutôt de l 'école Churchill.

Nos sports.

Et sinon, alors, votre enquête?

Eh bien, la victime est morte d 'une émorragie interne,

consécutive à ses blessures, et ceux avant même d 'être immergés.

Puis elle avait un beau coup dans le nez aussi.

Un gramme d 'œuf d 'alcool dans le sang.

Une bagarre d 'ivrogne qui tourne mal?

Ou une petite fête au château, comme je l 'avais suggéré.

En tout cas, c 'est officiellement une procédure pour homicide.

Et dès demain,

j 'interrogerai tous ceux qui sont passés à camp de grève ces dernières

semaines.

A commencer par M.

Pérol.

À propos de Pérol, vous le rangez sérieusement parmi les suspects,

alors vous testez sa sincérité en pratiquant la stratégie du caout.

Vous pensez tout de même pas que je vais vous livrer mes recettes de cuisine?

Comment faire, Pérol?

Et t 'as pas trop envie?

Il jouera le jeu si vous arrêtez la provoque, si vous le ménagez un petit peu.

Je n 'ai jamais ménagé personne, et ça ne commencera pas avec lui.

Eh bien, je vois.

La méthode américaine, efficacité avant tout.

Oui.

Pourtant, je vous assure.

Le chemin le plus court pour aller d 'un point à un autre,

ce n 'est pas forcément la ligne droite.

Sauf en vélo.

Oui, bon, ben...

Et là?

Oui.

Eh, justement, ce qu 'il y a d 'intéressant ici, c 'est que...

Si tu veux, les viens en terrasse appoussent sur des terrains illusionnaires,

donc les vrais.

Il y a un son rond, frûté,

mais on a vraiment du mal à les vinifier pour la garde.

Par contre, là -haut, les vins de plateau, elle est beaucoup plus ancien,

plus calcaire.

Et ça, bien vinifié,

on peut en tirer des crues qui peuvent végir au -delà de 20 ans.

Tranquille.

C 'est incroyable.

Tu peux pas t 'empêcher de parler boutique.

Ah, excuse -moi.

Ah non, non, au contraire, j 'adore.

Tu es déjà obsessionnelle, bon.

Je sais bien que t 'es entrée dans le vin comme on entre en religion,

mais tout de même.

T 'exagères à peine.

Ouais, attends, ça va.

J 'ai quelques amis, hein.

J 'ai même eu quelques aventures, bien sûr, mais...

Mais?

Mais j 'ai jamais pu t 'oublier.

On peut pas dire que tu l 'es beaucoup montrée en 8 ans.

La fierté.

Et puis, je voulais que tu fasses le premier pas.

Ça a tellement compté pour toi.

Ouais.

Mais je me rends content quand ce soir.

C 'est vrai, avec toi, avec toi, je suis moi.

Tu vois, j 'ai pas besoin de jouets, d 'expliquer.

Voilà, je voulais pas que tu repartes sans te l 'avoir dit.

Et sinon, tu te plèches à Toerquier?

C 'est toi qui parle du boulot, là.

Ouais, ouais, c 'est une bonne maison.

Avec de grandes ambitions.

De quoi m 'occuper en attendant d 'être chez moi.

Tu penses?

Bien sûr.

J 'ai même fait une off, il y avait moi.

Pour un domaine, on a d 'udication, mais...

Malheureusement, les banquiers m 'ont pas suivie.

Un jour, ils suivront.

...

Monsieur Lebel.

Oui?

J 'ai vu Baird Montaza, je préside, la conféerie des 20 caors.

Et en son nom, j 'aimerais vous convier un autre prochain chapitre.

Vous êtes peut -être très flatté, malheureusement,

mon emploi du temps ici ne m 'empêche de donner cette invitation.

Dans les circonstances actuelles,

vous comprendrez qu 'il m 'est difficile de m 'exposer de la sorte.

Je suis au courant, et je ne peux vous donner tort.

Et en ce cas, veuillez m 'excuser de vous aborder en génie.

Mais pour du tout, bien le contraire.

Je peux vous offrir un café?

Bien volonté.

Mlle.

Un café pour monsieur.

Merci.

Monsieur Lebel Montaza, si vous me donniez les vraies raisons de votre visite.

Pardon?

Vous assurez ma présence à cette soirée si vous suffisait d 'envoyer une

invitation à mes bureaux de bordeaux.

Je suppose que vous avez votre avis sur ce qu 'il est convenu désormais d

'appeler l 'affaire.

Bien sûr.

Ça peut ruiner des années...

pour rosser le prestige d 'une appellation.

Et d 'autant plus dommageable quand on s 'apprête à passer d 'hommage.

Je me suis laissé dire que vous cherchiez un successeur pour la confrérie.

Qui vous a dit cela?

Jusqu 'à preuve du contraire, je suis toujours là, et bien là.

Vous connaissez les gens, ils parlent sans savoir.

Il va pas être facile de trouver quelqu 'un qui symbolise à la fois l 'avenir

et la tradition.

C 'est bien là le problème.

Aucun des exploitants du pays n 'a les épaules ni les moyens de faire face aux

défis qui attendent la région.

La parole les aurait, lui, les moyens, puis les là depuis 20 ans.

Je compte pas que des amis ici.

Vous pensez à André Chiche.

Lui aussi, brigue votre succession.

Non, non, non.

Pas lui, cet affaireiste, ce bandit.

Jamais je lui donnerai les clés de la maison, vous m 'entendez?

Je sais des choses, moi.

J 'étais sûr que vous pourriez me dévoiler les secrets de cette région.

Vous savez bien une raison, dans ici.

Vous travaillez avec Pérol sur cette cuvée.

Et l 'appellation mériterait en la belle -grand -crue.

Mais c 'est bien peur que...

Ce fédiver ne viendra battre les cartes.

Pérol n 'est pas d 'ici, c 'est son seul défaut.

Ah oui, c 'est moi que vous l 'avez dit, hein.

Strategiquement, il a tout compris.

Puis on peut compter sur lui pour se donner les moyens de ses ambitions.

Vous prechez un convaincu.

Mais après cette affaire, je ne peux valider ce choix.

Vous le croyez responsable d 'un acte qui pénalise au premier chef?

Non, mais une réussite comme celle de Pérol, ça toujours, ça fait se cacher.

Et cette mise en scène a tout l 'air du règlement de compte.

Ecoutez, moi, ça ne fait pas d 'une année que je travaillais avec lui.

Il m 'a toujours fait l 'effet dans l 'honnête homme qui ne transige ni sur la

qualité ni sur les principes.

Je ne peux pas prendre de risques.

Je veux quelqu 'un d 'un contestant.

Bon, si vous pensez à quelqu 'un en particulier, faites -moi signe.

J 'ai la vague impression qu 'il s 'est fermé comme une huître quand je suis

entrée.

Et bon?

C 'est toujours l 'effet que je fais aux hommes.

Oui?

Oui, oui, lui -même.

Bon, nous, nous arrivons.

Merci d 'être venus si rapidement.

Je vous préviens, il est d 'une humeur exécrable.

Alors, Chicha a sorti son gros chaquier...

C 'est ça?

Vous êtes content de la proposition qui vous a fait?

Bonjour, Edward.

Comment fillinge -vous?

Bebel, au cas où vous ne le seriez pas,

j 'ai besoin d 'avoir une absolute confiance dans mes collaborateurs.

On est avec Pérol où on s 'en va.

De chose.

D 'abord, je ne suis pas votre collaborateur.

Et ensuite, je n 'ai pas l 'impression que nous ayons aussi...

J 'ai signé une quelconque exclusivité.

Pour l 'anecdote, on m 'a effectivement fait une proposition que j 'ai rejeté.

Je crois que je vais reconsidérer ma position.

Benjamin!

Je vous prie de m 'excuser.

Je n 'aurais pas dû vous parler comme ça.

Mais chaque fois que j 'entends le nom de ce marchand de souple,

je sors de mes gronges.

Mais je vous l 'ai déjà dit, dans cette affaire, on est dans la même galère.

Alors autant se faire confiance et serrer les ronds pour trouver qui est

derrière tout ça.

Il y a des raisons d 'être à crans.

Certains de nos clients annulent leur commande avec l 'opportunisme de Chiche.

Peut -être certains que le chef de l 'Hercay va tenter de les récupérer.

Hercay, Hercay est toujours Hercay.

Pourquoi Perrault a une telle version pour Chiche?

Ils ont un différent personnel?

Ils ont un différent familial.

Stanisla Scribka est l 'officier unique de M.

Perrault.

Il est né d 'une première union avec un top medal ukrainien,

dont Pérol s 'est rapidement séparé quand il a compris qu 'il m 'en voulait qu

'à son argent.

Pépier, le fils de Pérol?

Oui, c 'est pour ça que Stanislas utilise le nom de jeune fils de sa mère,

pour marquer ses distances avec son père.

Ah, de là à travailler pour la concurrence.

Oui, enfin, il a pas vraiment eu le choix.

Édouard Pérol n 'a jamais eu conscience en son fils,

et l 'a systématiquement écarté de ses affaires.

Et le fils prodigue ses vengus en se faisant embaucher par un concessionnaire

automobile en goguette, c 'est ça?

Pas vraiment, parce que ça n 'est pas le chiche qui engageait Stanislas,

mais van de Veld, l 'ancien propriétaire.

Enfin, béton.

Bah évidemment,

c 'est commode d 'avoir le fils de son principal concurrent à demeure,

d 'autant que le maître de chez Dertier morerra en vient aussi.

Et ça, c 'est la deuxième raison de la colère de Pérol, parce que départ,

c 'est Manuel qui est destiné au chez.

Là, pourquoi est -ce qu 'il est parti, alors?

Une erreur dans la vinification d 'un blanc, je crois.

Manuel a une autre version.

Selon lui,

c 'est Foisac qui a mis du rouge dans la cuve de blanc et lui a fait porter le

chapeau.

Bah pourquoi il aurait fait ça?

Pérol le lui avait collé comme second, et Foisac est tout sauf stuclina.

Il a très vite vu que Manuel était doué et qu 'il pouvait, à terme,

prendre sa place.

Bah, je vois pas très bien Pérol se laisser prendre à un piège aussi grossier.

Il était 5 millilitres de blanc qui partait à la distillation, tout de même,

et comme il pouvait rien prouver.

Il l 'aurait licencié,

alors qu 'il a encore inventé son talon et son honnêteté.

Il l 'a pas viré.

C 'est Manuel qui est parti.

Comment ça a parti?

C 'est Béutogai à son caractère,

on fait en démission de pas nous placer pareil?

Chiche venait de racheter Château Hercule,

et il voulait se débarrasser de Patriarch et ancien maître de chez.

Il s 'est assuré à faire une proposition.

Je comprends mieux.

Je ne savais pas bien Pérol manquer d 'ucidité à ce point -là.

C 'est pas malheureux, on a eu l 'autorisation d 'étoiles ce matin.

C 'est bien.

100 millilitres qui s 'évaporent dans la tue.

Exys, on a l 'impression d 'être venu au plus belgeur dans la guerre froide.

Fuit des sarbois manuals,

des stabilisations de perroles et son doute un peu d 'espionnage industriel à

travers son fils, c 'est pour finir.

Jeux d 'influencer des réseaux pour mettre la main sur la confrère et que tous

les coups sont permis.

Tu penses qu 'il aurait pu mettre un cadavre dans ses cuves?

Ah non, je ne peux pas dis ça.

Enfin, qui sait?

Pour éliminer un concurrent, certains sont prêts à tout.

Jusqu 'au meurtre?

Non, qui parle de meurtre?

On parle juste d 'un mort dans une cuve, alors un mort, ça peut se trouver,

hein?

À SDF?

Bah, par exemple.

Attends, tu vas pas à la morgue, interroger le personnel,

sur l 'éventuelle disparition d 'un cadavre, leur frigo?

Non, ça, les fixants sont déjà chargés, ils ont fait chou blanc,

c 'était dans les journaux ce matin.

Pas de cimetière vandalisée dans les environs non plus.

Bah, tu vas où, alors?

Chef dentiste.

Mal dedans?

Ah non.

Pas moi.

Regarde ça.

Qu 'est -ce que c 'est que ce truc?

La cuve n°13 a encore parlé.

J 'ai rendez -vous chez le docteur de la veine pour en savoir plus,

tu m 'accompagne?

Ah, sans façon.

J 'ai toujours détesté les cabinets dentaires.

Ce que je sais,

c 'est que je ne mettrai jamais une prothèse pareille à un homme et patient.

D 'abord, leur c 'est plus à la mode, et quand on le fait,

on ne propose que des 18 carats.

C 'est la norme en France.

Mais ça, c 'est du 14 au mieux.

Donc, ça n 'aurait pas été fain, il m 'a même posé ici.

Je vois mal, sauf le marché parallèle.

Non.

Vu la finition, ça viendrait d 'un pays étranger habitué au tourisme,

mais desquels que ça ne m 'étonnerait pas?

Comme la Turquie, l 'Angrie, la Tunisie, l 'Israël.

Pays d 'anciens blocs soviétiques aussi?

Possible, oui, certains.

Pourquoi?

Non, comme ça.

Lesquels, par exemple.

Joyeux, péché, paumier.

Et à terme, un peu de tabac aussi, les cas demandés.

Alors, vous avez réfléchi?

Pas les deux, hein.

Ça a dû être un sacré travail pour dessertir ces parcelles -là.

Faut ce qu 'il faut,

mais je ne regarde jamais à la dépense quand le pognon est au bout du chemin.

D 'ailleurs, profitez -en, pour vous, je suis prêt à mettre le paquet.

Non, papa, tout acheté.

C 'est souvent ce que dit ma femme à propos de mon éducation.

D 'ailleurs, c 'est verger, c 'est elle qui va s 'en occuper.

Elle a la main verte.

Bah, c 'est le minimum, hein.

c 'est aussi de mettre dans le cambouille à main.

Parce qu 'un verge d 'entretenir, c 'est pas un ficus ou un bon zaïm.

Vous inquiétez pas, le cambouille, ça nous connaît.

Et c 'est tout faire.

Alors, définitivement, non?

Allez, je vous demande pas d 'exclusivité.

C 'est juste que j 'ai déjà l 'attaque en prodigie.

Il me faut ce qu 'il y a de mieux qu 'un mon traîneur sur le banc,

en même à mi -temps.

On n 'a jamais vu le même coach entraîner les deux leaders de la ligue en même

temps.

Ah non, c 'est un travail de Romain, ça.

Il a fallu au moins 15 bons hommes pendant deux mois, là.

On peut avoir les moyens, hein?

Je m 'y retrouve.

Allez, donc.

Entre les voitures, le vin, les fruits, le tabac...

Je me demande parfois comment vous faites.

Monsieur le doyen, un temps plein travail, je vais voir si je peux le déroger.

Je vous en prie, assignez -vous.

Merci.

Bonjour.

Bonjour.

Vous aviez rendez -vous aujourd 'hui?

Je n 'en souviens plus.

C 'est vrai qu 'il commence pour le moment.

J 'oublie pas mal de choses.

Non, non, pas du tout.

Non, je passe à l 'improvise.

J 'aurais bien aimé qu 'on reprenne la petite discussion de ce matin sur André

Chiche.

Ce sera difficile.

Je commence sur une réunion.

Non.

Je vais vous donner un scoop.

Mais je vous demande un peu grand discrétion.

Ben, localement.

En dépit d 'ici reconnaissance,

je suis parvenu à obtenir un consensus sur Pérol.

Excellent choix.

Vous savez quoi?

Ça me libère.

Ça va me laisser du temps pour m 'occuper de mes petits -enfants qui m 'ont pas

vu beaucoup, ces temps -ci.

Et qui sait...

voir la région récolter ce que j 'ai semé.

Mais le train est en marche.

D 'heures pouvaient prendre date pour une dégustation à venir.

Celle de la cuvée des chaînes.

Qui, à mon avis, dans la ligne exacte ce que vous souhaitez pour le terroir.

J 'en serais ravi.

Pour ceux dont nous parlions, vouliez -vous venir s 'il vous plait demain,

chez moi, en fin d 'après -midi.

Le seront bien pour causer.

Depuis la mort de ma femme, je n 'ai pas ouvert ma porte à beaucoup de monde.

Mais je serais ravi de le faire pour vous.

Autour d 'une bonne bouteille.

Naturellement.

Vous avez une déclaration de dernière minute à me faire?

Non, mais j 'ai un petit quelque chose pour vous.

Je suis arrivé juste à temps pour la sauver des égouts.

Très touché.

Mais on en a retrouvé trois autres comme ça dans la bouche de la victime.

Eh ben vous n 'avez qu 'à la revente sur internet,

c 'est pas que ça marche très bien pour les cadeaux en double.

Rien d 'autre?

Non, non, non.

Et vous?

Une quelconque idée quant à l 'infortuné propriétaire de ces canottes mordorais

?

Que voulez -vous que je fasse?

Toute trace de l 'agresseur a été noyée dans l 'alcool.

Il a bien fallu le IC là -haut, ce corps.

Il fait peser son poids.

Les gouttes de sœur, du sang, des cheveux collés sur les parois de la cuve,

non?

Même pas.

Quelques -uns.

Mais c 'est peut -être aussi ceux de Freisac dans le simple exercice de son

métier.

Hein?

Vous avez mis un proposé?

Pourquoi vous n 'intéressez pas à celui ou à ceux qui avaient intérêt à mettre

ce cadavre dans la cuve de Can -de -Gresse?

C 'est votre crédou, ça, monsieur Lebel.

Oui, mais je sais bien que l 'époque du mobilier évolu, capitaine,

il vous faut l 'épreuve.

Ça m 'emmoire, moi,

je persiste à penser que c 'est en cherchant le pourquoi qu 'on trouve le

comment.

Vous voulez m 'apprendre mon métier?

Oh non, non, non, non, ça je ne me permettrai pas.

Non, enfin, j 'aimerais bien que cette affaire ne s 'éternisse pas.

J 'ai un nom, une réputation à défendre, figurez -vous comme Pérol.

Vous l 'avez interrogé d 'ailleurs, Pérol?

Oui, il a réponse à tout, mais on continue de chercher.

Ce meurtre a eu lieu sur place, je le sais.

Je le sens.

Le pif.

Ah oui, le pif, ça, ça vaut tous les raisonnements du monde.

Le pif, c 'est pas un hénologue comme moi qui vous dira le contraire.

Bonne journée.

Regarde, le carnet de relevé de la douze.

La fermentation à l 'eau actique a repris?

Oui, et les contrôles d 'implantation le confirment.

Alors, on fait quoi maintenant?

Dès que la mâleau est terminée, tu suffites,

puis tu dis à fois ça que te fais un voyage.

Il est où celui -là, d 'ailleurs?

Il est au courant, seulement?

Oui, et ça n 'a pas l 'air de la folie plus que ça.

Bon.

Bonjour, Foissac.

Vous ne dérangez pas ou moins?

Non, du tout.

Pourquoi?

Je ne sais pas.

Vous devez être sur la brèche, là, non?

Avec les menaces qu 'on a sur la cuve n°12.

Ah, ça?

Oui, c 'est vrai, c 'est ennuyeux,

mais est -il de sûrement trouver la solution?

C 'est ça parti, non?

Et la vôtre, c 'est quoi, exactement, alors?

Je vous m 'en pardon?

Je vous rappelle que, comme maître de chez,

vous devez veiller à faire dégustation en bonne date.

Et de tout mettre en oeuvre avec nous pour essayer de sauver ce qui peut être

sauvé de la cuve des chaînes.

Mais qu 'est -ce que vous croyez que je me tourne les pouces, peut -être?

Si Candle Grèce est une grande maison de caorces, tout si grâce à moi?

Mais je n 'ai jamais dit le contraire.

Simplement, là, on qu 'a reste l 'idée d 'un grand cru.

Alors, tout doit être vérifié, contrôlé, amélioré en permanence.

Désolé, mais moi, le travail d 'Orfeff, c 'est pas mon truc et j 'aime pas ça.

Pourquoi croyez -vous que Pérol soit allé vous chercher?

Pas pour moi.

Vous dégagez de vos responsabilités, en tout cas.

Alors?

Alors rien, va voir Frasac et essayer d 'avancer.

Monsieur le bel.

Je sais très bien ce que vous pensez.

Mon père vous a sûrement tout raconté du fils que je suis.

Il ne vous a même pas évoqué.

De toute façon ce qui pense de moi, je m 'en fous.

C 'est à Gradiela que je pense.

Parce que vous venez de voir, j 'aimerais bien que vous le gardiez pour vous.

De rien trop peur de perdre votre informatrice sur place.

C 'est rien à voir.

J 'aime Gradiela.

Et je sais qu 'on parle pour notre fait mal.

Il n 'en sera rien.

Je peux vous poser une question?

Vas -y.

Et ces travaux -là sur les futurs vergers, c 'est assez récent, non?

Non, on a fini en juin, hein.

Pourquoi?

Non, non, comme ça.

C 'est un peu curiosité.

En tout cas, c 'est du beau boulot, hein?

Merci.

Je peux savoir ce que t 'es fait ici?

Je viens récupérer les affaires.

Tu veux un problème?

C 'est encore un petit peu ici, chez moi, là?

Oui, bien sûr.

C 'est pour ça que tu préfères les travailler chez les autres.

Tu proposes mieux, toi?

Là -bas, on m 'a donné ma chance.

Là -bas, je dirige la boîte.

Ah, mais ici aussi, t 'aurais pu avoir ta chance.

Celui avec ta tendre de la mérité.

Je n 'aurais pu attendre longtemps, ouais.

Je n 'ai plus rien à prouver, moi.

T 'es vraiment comme ta mère, hein.

T 'as tout dans la flambe, la posture, l 'illusion.

T 'as pas encore compris que pour réussir, il faut travailler avec ta mère.

Tu vas te perdre, avec ce type!

C 'est ça.

Toujours ton discours sur ma mère.

Elle, au moins, l 'a été là.

Regarde -toi avec des certitudes à la compte, toi.

Tu crèveras avec.

Allez, roule.

C 'est ça, ouais.

Quand il est là, je viens de croiser Stanislas.

Qu 'est -ce qu 'il fichait ici?

Je n 'en sais rien.

Je ne savais pas qui il était là.

Bonjour.

Bonjour.

Bonjour, Édouard.

Je peux vous parler un moment?

Je vous en prie.

Venez, suivez -moi.

Si vous saviez que Foissac n 'était pas à la hauteur,

pourquoi avez -vous laissé partir manuel?

Ce n 'est pas si simple, Lebel.

J 'ai beau être ici depuis 20 ans, je suis resté un étranger.

Foissac, c 'est une grosse famille.

Ils ont un domaine.

Il est très actif au syndicat.

Le père Foissac est une figure emblématique de la confrérie.

En d 'autres termes, vous avez sacrifié manuel?

Non, j 'ai arbitré entre talents.

et stratégie, comme on fait souvent en affaire, j 'ai dû composer avec Fosac.

– Ça se tient.

D 'ailleurs, les jours à venir vous donneront sans doute raison.

– Montrez.

– Merci.

– Ah, ça y est.

Montalzar enfin réussi à m 'imposer à la tête de la confrérie, c 'est officiel.

– Vous le saviez?

– Il est venu me voir hier matin,

il s 'inquiétait des conséquences possibles de l 'affaire.

– C 'est déjà ça fait.

Pour le reste, vous pensez pouvoir sauver ce qui reste de la QV des chaînes?

– Mathilde s 'en occupe.

Il y a bon espoir.

– Et encore une chose, le bel?

– Oui.

– Ce matin, vous n 'avez pas eu une visite dans les chaînes?

– Et qui pensez -vous?

Ricard du Château Hercquier.

Votre fils?

Non, je l 'ai juste vu qu 'il t 'aide de Madame Otto.

Laisse tes consignes à foisse à qui se débrouillera bien tout seul.

On va chez Manuel, j 'ai besoin de lui poser quelques questions.

Ah, je te sens plus motivé, tu n 'as pas le coup de jambe.

C 'est bon.

Oh, viens.

C 'est une bonne surprise, j 'arrive.

Bienvenue dans ma moleste demeure.

Elle est magnifique, au contraire.

Tu me produis sur maison, Sam?

Oui, c 'est artisanal, hein.

J 'ai quelques arpents contre -bas que je génifie un peu comme je peux, moi.

Chez les uns, chez les autres.

On est loin de l 'élégance et vingt perles au derquier, bien sûr, mais...

Sans chier, c 'est difficile.

Mais moi, j 'en connais, qui est que du matériel dernier écrit, enfin,

pas la moitié du quart de ce que vous faites, hein.

Si, ça me fait plaisir.

Surtout, donc donc vous.

C 'est vrai qu 'à terme, j 'ai jamais me lancé.

Aujourd 'hui, c 'est compliqué, hein, faut tout maîtriser.

Et puis, pour ça, faut des moyens.

On va vous avoir encore un peu de temps,

d 'être déjà maître de chez d 'un des plus beaux domaines de la région.

C 'est vrai.

Bon, donc, aucun regret d 'avoir quitté, qu 'en degrès.

Des regrets.

Vous aviez un très bel avenir, là -bas, tout tracé.

Et rôle compté sur vous.

Allez juste avoir un peu de patience,

autant plus que pour ça qu 'il doit d 'avoir.

Merci.

Mais vous savez, moi, je regarde jamais en arrière.

Et puis après tout,

c 'est le choix de Pérol qui m 'a poussé à accepter ce nouveau défi à RQ.

Donc, c 'était un mal pour un bien.

À propos, ce projet, là, de cuver d 'exception, vous donnez tout avec ça.

On explore.

En tout cas, on veut prendre notre temps.

On voudrait frapper fort dans quel esprit.

En y mettant le moyen, donc.

Vous avez rencontré Chif, non?

Oui.

Il fait pas les choses en moitié.

Non, mais pas même que parfois, il l 'ait fait pas tout à fait dans les normes.

On parle de pratiques mafieuses.

Des mauvaises langues, ça, hein?

Des rumeurs.

Pour les vergers, par exemple.

Vous savez qui il a engagé?

Ah non, je me suis pas occupé de ça, moi.

Bah oui, bien sûr.

Ah oui, dites -moi une dernière chose.

Est -ce que, par hasard,

vous savez pourquoi Chiche a viré patriarche votre prédécesseur?

Non.

J 'ai jamais rencontré.

C 'est ce qu 'il veut, ce garçon, hein?

Tu le penses?

Bah bien sûr.

Saisis la chance qu 'on lui donne, il a raison,

c 'est comme ça qu 'on l 'avance,

même s 'il n 'est pas dupe des méthodes pour le moins discutable de son patron.

T 'as du nouveau?

J 'ai pas thèse.

Et?

On peut savoir?

Cette dent -là, cette orde 14 carats qu 'on trouve pas en France.

Oui.

Je me disais, je suis de supposition,

si c 'était non pas la couronne d 'un français se fournit à l 'étranger,

mais celle d 'un sans -papier.

Un ouvrier agricole sans -papier?

Hum?

Oui, c 'est encore mieux que la mort dans mon matière d 'amennement.

Aucune existence légale sur le territoire.

C 'est la victime idéale, qui va le réclamer?

Mais, comment rentrer dans l 'échelle de Kant -Grez?

Une confidence de Graziella avec laquelle Stanislas s 'entretient des

relations, plus qu 'un team.

Ah, c 'est le scoop du jour.

Le Fisperol n 'a décidément aucune limite.

Non seulement il roule pour la concurrence,

mais en plus il chasse sur les terres de son père.

D 'accord, mais détruire l 'image de Kant -Grez,

je vois bien l 'intérêt pour Chiche, en revanche pour Stanislas.

C 'est son futur héritage tout de même.

Et qui te dit qu 'il en veut de cet héritage.

Comme tous les enfants qui se croient délaissés,

il a pour son père une haine qui est à la mesure de l 'amour qu 'il a dû lui

porter.

Mais dans ces cas -là, on ne raisonne pas.

On agit, et on détruit.

C 'est bizarre que tout est fermé, ça ne répond pas.

Sa voiture est là, il fait peut -être la sieste.

C 'est 6h du soir.

Bonjour, madame.

Bonjour.

Vendez -vous que monsieur Montalzame, alors apparemment il est absent,

c 'est fermé, personne ne répond.

Vous l 'auriez pas vu par hasard?

Pas aujourd 'hui, non.

Mais hier soir, je l 'ai vu arroser ses plantes.

Et vous savez pas où on pourrait le trouver?

Il est peut -être sur le chemin.

Il va souvent se promener par là -bas.

Bon, j 'étais un peu d 'œil.

Merci madame, merci.

Bonne journée.

Ce noyé dans l 'eau douce est en comble pour le doyen d 'une course Le côté

dans mon métier, l 'humour est en garde -fou Enfin là,

l 'autopsie sera plus facile Montalza aura fait son grand saut de la mouline Qu

'est -ce que c 'est que ça?

La mouline C 'est un spot très prisé pour son foutre en air,

paraît -il C 'est à quelques kilomètres d 'ici Parce que vous croyez au sucide?

Je pense que je vois Noyé en bat chez lui Veuve depuis 6 mois,

bientôt à la retraite Il y a des jours où la solitude passe plus que d 'autres

J 'y comprends une seconde Il était ravi à l 'idée d 'avoir un peu de temps

pour lui Pour voyager,

pour voir ses enfants Et pour comment aurait -il donné rendez -vous aujourd 'hui
?

Écoutez, moi, j 'ai affaire d 'un meurtre sur les bras Apparemment,

Montalza savait des choses sur chiche Il allait m 'en parler Et les deux crimes

sont sûrement liés Décidément,

vous y tenez Quand vous aurez autre chose que des rumeurs à m 'opposer On en

reparlera, monsieur Lebel Pas bien Ah ben voilà,

tenez Voilà Regardez Je n 'ai pas eu temps de le lire Mais je suis sûr qu 'on

va me coller son suicide sur le dos Je peux vous l 'appraiser?

Je vous en prie Ah ben que c 'est Montalza lui -même qui vous a phénomé Il faut

être tordu.

De vous à moi, je ne pense pas que la thèse du suicide tient très longtemps.

En plus,

on connaît toujours pas l 'identité du type qu 'on a retrouvé mort dans mes

chais.

Je me demande ce qu 'il fait chez le policier,

à part fouiner dans les poubelles.

Tiens.

Qui, voilà.

Qu 'est -ce que c 'est que ce débarquement, capitaine?

Pas prévu.

Il faut que j 'en ait, M.

Pérol.

On n 'aurait rien vous cacher, le contraire m 'est étonné.

C 'est pour votre fils que je suis là.

Mon fils?

Oui.

Stanislas Riebka, il t 'en garde à vue.

Je vous prirais de bien vouloir nous suivre pour une confrontation avec lui.

Une garde à vue, mais à quel titre?

Vous pourriez être plus précis?

Pas rien dire à ce stade.

L 'enquête est en cours.

Allez.

Décidément, Pérol boit le calice jusqu 'à la ly.

Oui.

Ça commence à faire beaucoup.

Cette fois -ci, je ne me contenterai pas des sous -entendus de chiche.

C 'est vous?

Oui.

Si je ne voulais pas vous déranger, votre mari est là,

j 'aurais aimé lui parler.

Il l 'a emmené.

La police elle nous cherchait ce matin, lui est Stanislas.

Depuis, je n 'ai plus aucune nouvelle.

Je ne peux qu 'il l 'appelait ni le voir.

Vous voulez entrer?

Merci.

André m 'a toujours tenue à l 'écart de tout.

Il compris de ce domaine.

Il me disait qu 'une princesse devait avoir un palais.

Je n 'avais pas besoin de tout ça.

Puis on ne connaît pas la région, pas plus celui que moi.

Et encore moins le vin.

Pourquoi s 'est -il installé ici?

Une revanche sur la vie.

Quand on a commencé comme Mekano à 19 ans, on s 'est fait tout seul.

S 'acheter un château, c 'est un peu comme gagner ses quartiers de noblesse.

Et les vôtres ne lui suffisaient pas?

Il a toujours voulu être à la hauteur du nom qui est le mien.

Mais c 'est lui que j 'ai épousé, pas un autre.

Pour ce qu 'il était.

Son humour, sa fantaisie, sa tendresse.

Et c 'est sans doute aussi à cause de ce léger complexe de classe que votre

marié Pérol s 'entendent pas très bien.

Sans doute.

Pourtant c 'est André qui a fait le premier pas.

Quand il a acheté il y a deux ans,

il avait pris sur l 'ide à aller se présenter à Pérol,

lui demander quelques conseils.

Et puis Pérol, qui sait être singelant aux besoins,

a dû lui dire qu 'il faisait pas partie du même monde et qu 'il aurait beau y

mettre tous les moyens possibles et imaginables.

Il n 'arriverait jamais à faire de grand vin.

C 'était pas près ça.

Et depuis votre mari n 'a de cesse de battre Pérol sur son propre terrain.

Oui, mais à la loyale.

Pas au point de mettre un cadavre dans les cuves du camp de Grèce,

si c 'est ce que vous pensez.

Je ne pense rien.

Non, j 'ai vu les parcelles que votre marié a replanté en fruitier.

Ma travail colossale.

Il a engagé des locaux?

Je suppose.

C 'est Stanislas.

ce qui les a recrutés, pourquoi?

Hors période de vendange, les saisonniers ne pululent pas dans le coin.

Et pour abattre ce genre de travail,

il faut des physiques bien particuliers qu 'on ne trouve pas forcément parmi

eux.

Moi, j 'ai qu 'une seule chose à vous dire.

Parce que M.

Chich et Stanislas ont commencé, je suis décidé de le terminer.

D 'accord?

Et je vais le finir avec vous, en attendant qu 'ils rentrent.

Donc, vous connaissez nos objectifs, l 'avant -danger à venir,

et puis pour la première fois, notre grand cru d 'exception.

D 'accord?

Je peux compter sur vous?

Mais excusez un instant.

Bonjour, M.

Lebel.

Je peux faire quelque chose pour vous?

Eh ben, je sors de chez Hélène Chiche.

Elle m 'a dit pour son mari Stanislas.

Vous avez une idée de ce que les policiers cherchaient ici?

Ah non, du tout non, non.

Ils ont pris quelques dossiers dans le bureau du chef de culture.

Ils ont aussi pris ordinateur de Chiche Stanislas.

Ouais.

On peut dire que je me dis moi.

J 'avais une place de rêve ici.

Ah, vous l 'avez pas encore perdu?

Ouais.

On parlait de rumeur et de médisance hier, à propos de Chiche.

Ça nous veut dire peut -être après quoi les policiers en avaient.

C 'est des racontards, tout ça.

Raccontards ou pas?

Ils sont peut -être venus à l 'horreur de la police.

Écoutez, on dit que M.

Chiche n 'aurait pas été complètement réglé lors du rachat des domaines de van

der Vel.

Qui le dit?

Van der Vel?

Notamment, mais bizarrement, il n 'a jamais porté plainte.

La vérité, c 'est que Chiche et Stanislas veulent bosser autrement.

Alors, ça, je n 'en ai gagné petit.

Et moi, je n 'ai décidé de pas me laisser faire,

déjà pour défendre mon job et aussi pour m 'adamer Chiche.

Mais c 'est tout à votre honneur, et en effet, on en a bien besoin.

Vous m 'excuser, il faut que je termine avec eux.

Bien sûr.

Désormais, c 'est vous qui êtes sous commande.

Alors,

c 'est le moment de prouver à Chiche que vous n 'êtes pas seulement un jeune

homme plein de talons, mais que vous pouvez être aussi un maladeur.

C 'est peut -être ça la chance que vous attendiez.

Ouais.

Allez, bon courage.

Merci.

Attention, dis -lui, on tuer cette surchauffe, hein?

À l 'avant.

Ça y est, la cube numéro 12 est sauvée.

Une fois ça, c 'est enfin réveillé.

Il a pris sa journée.

– Pardon?

– Pérol met le Grand -Cruis entre parenthèses.

– Et on peut savoir pourquoi?

– Il a d 'autres priorités.

Son fils vient d 'être mis en examen pour infraction sur la législation du

travail et Escrocrie en vendre organisé.

– Oh, rien que ça.

Alors, ça fait beaucoup pour un seul homme.

En même temps,

je pense pas que ce soit suffisant pour que Pérol renonce à un projet aussi

stratégique.

T 'es sûr qu 'ils se sont arrêtés en si bon chemin?

– J 'ai posé l 'une demandé.

– Hum.

– Euh, dis -moi Benjamin, je pourrais t 'en preunter la voiture?

– Comme tu me l 'as gentiment fait remarquer,

je ne suis pas débordée et j 'ai une course à faire.

– Mais bien sûr.

C 'est plaisir, voilà.

Je vois du stop.

– Merci.

– Bonne paix.

– Tout ça n 'est pas de ta faute.

Tu as fait tout ce que tu pouvais et il finira par le comprendre.

– Oui, je sais.

Mais on s 'est tellement éloignés tous les deux.

Mais vous aurez tout le temps de reconnaître les morceaux.

Mais d 'ici là, il faut que tu fasses tout ce que tu peux pour le sortir de là.

Je peux pas croire que Stanislas soit responsable de tout ce qu 'on lui

reproche.

Pas tout seul.

Ça lui ressemble pas.

Oui?

Je reviens l 'air chiche à être emmené avec Stanislas.

Gratiela, vous pouvez nous laisser, s 'il vous plaît.

La confrontation a été rapide.

Stanislas l 'aura dit qu 'il ne me voyait plus de plus de deux ans.

J 'ai confirmé et on le sait partir.

Et lui?

Selon son avocat, on n 'est pas loin de la détention provisoire.

Alors ça, ça veut dire qu 'ils ont trouvé quelque chose à air qui est eu.

Ah oui?

Dans une armoire.

Une liste de clandestins ukrainien.

Ukrainiens?

Alors ça, je vous parie que le mort dans votre chez est n 'un d 'entre eux.

Ah oui?

Comment vous savez ça?

C 'est donc parlé pour lui.

Un certain Pavlov, Stanislas a identifié la fameuse boucle d 'oreille.

Un jeune type difficile à gérer, avec qui il a eu des mots.

Je l 'aurais pu en parler avant.

Quand on fraude l 'Ursafe, on ne va pas le crier sur les toits.

Vous voulez un verre?

Non, merci.

Moi, je vais en prendre un.

Ça va m 'aider à oublier Médraouï.

Alors, d 'accord.

Je t 'annice l 'employé des clandestins.

Il connaissait la victime.

Tout ça, c 'est du pénal.

Ce n 'est pas du criminel.

De toute façon, Stanislas, ni les deux meurtres en bloc.

Apparemment, le loyer a fait un dossier sur chiche.

La police peut suspecter Stanislas d 'avoir agi sur ordre.

Il a un alibi, vous le dites?

La mort de Pavlov, ça remonte à quoi?

Qu 'un jour, trois semaines, je connais Stanislas.

C 'est pas un champion de planning.

Ça m 'étonnerait bien,

qu 'il puisse préciser son emploi du temps sur une période aussi longue.

Et pour Montalza?

Pour Montalza, il dit qu 'il a passé la soirée seule chez lui.

Bien évidemment, personne pour en attester.

Donc, il n 'a pas un alibi?

Non, mais en revanche, la police, elle, elle a un mobile.

Ah oui, je n 'ai pas raconté ça.

Il a seri sur le gâteau.

On a découvert une lettre récente dans l 'ordinateur de Montalza qui prouve que

chiche et Stanislas ont escroqué Vandevel dans l 'obligant à vendre.

Il y a du pain béni pour l 'accusation, ça.

Évidemment, je veux voir quelque chose.

Pourquoi est -ce qu 'on peut le trouver, ce Vandevel?

Ah, ça, justement, on ne sait pas.

Aux dernières nouvelles, il était en Argentine, dans la Pampa,

il t 'a tué du marché bovin.

Ah, Pampa.

Ça, faudra des mois pour avoir une commission au gâteau international.

Il va falloir trouver autre chose.

C 'est gentil de me raccompagner.

Ça me fait plaisir.

Je n 'ai pas pris beaucoup de temps pour moi ces dernières années.

Ni pour les autres d 'ailleurs, à commencer par mon fils.

Tous les parents, on passe par l 'un jour au l 'autre.

Beaux propres enfants finissent par vous être mammotonnément étrangers.

Oui, je sais.

Disons qu 'en ce qui concerne mon fils, ça dure un peu.

Par ne plus lui donner le moindre conseil,

il faisait systématiquement le contraire.

Et alors un jour,

il y a une jeune femme qui est venue frapper à ma porte pour me demander de l

'aider.

C 'était -elle, ou entre -temps, elle avait grand -mille.

Remarquez que je comprends qu 'on puisse soupçonner ça l 'islace.

C 'est un chien fou, il n 'arrête pas de faire des conneries.

C 'est quoi, un meurtrier?

Et grâce d 'elle -là, qu 'est -ce que vous en pensez?

Pourquoi vous me posez cette question?

Parce que vous avez l 'air de lui faire une confiance totale.

C 'est normal, hein.

C 'est moi qui l 'ai formé.

C 'est la fille de deux journaliers du point sans le sous, bosseur.

Elle est courageuse, pleine de bon sens.

Vous n 'allez pas me dire que vous la soupçonnez, quand même.

Jamais de la vie.

Non, non, mais enfin, comme elle gère le domaine dans votre absence,

elle sait peut -être des choses que vous ignorer?

Non, grâce à elle -là, c 'est l 'intégrité même.

Alors, vous me déposez là?

Vous commisez rien?

Vous n 'avez pas vu assez de policiers aujourd 'hui?

Je ne m 'en laisse pas.

Si c 'était comme ça, je pourrais cuisiner mes draps, oui.

Mais on a un bon courage.

Mais s 'est tombé cette puvée maintenant, c 'est donner raison à celui -haut,

à celle qui, quelque part, tire les filles celles de tout ce cirque.

Vous vouliez me voir?

Je ne peux plus me passer de vous.

Je vous arrête tout de suite.

Ne comptez pas sur moi pour vous lâcher la moindre info sur l 'enquête.

Ah, mais ça me va pas très bien.

On va le faire ou ni oui ni non.

Puisqu 'André Chiche et Stanistha Sripka sont soupçonnés de double homicide,

ça sous -entendrait que l 'autopsie du corps de Montalza conclut au meurtre.

Affirmatif.

Un suicide déguisé.

C 'est miraculeux.

Non?

Perdue.

Vous avez dit non.

En attendant, j 'ai l 'impression qu 'ils nient tous les deux en bloc.

À mon tour de vous rappeler, M.

Lebel, que la politique de l 'aveu, c 'est du passé.

Oui.

On a glissé de l 'aveu à la preuve scientifique.

Et vous avez des traces d 'un éventuel passage de Chiche ou de Stanistha chez

Montalza?

On a déjà une réponse à l 'appel été moins lancé pour le meurtre de Pavlov.

Un garagiste qui aurait changé fin juin le capot du 4 -4 de Stanistha Sripka.

Et vous savez quoi?

Selon lui, il était maculé de sang.

Mais moi aussi, moi aussi, pendant le premier temps,

j 'ai pensé que les rapports excrables entre le fils et le père Pérol pouvaient

expliquer le premier meurtre.

Mais depuis celui du loyer maintenant, je suis sûr qu 'on nous manipule.

Qu 'on nous manipule?

Oui.

Écoutez, jusqu 'à preuve du contraire, je suis en charge de l 'enquête.

Oui.

Alors, quand Chiche et Sripka s 'y accomplissent,

ils finiront par s 'accuser l 'un l 'autre.

Je vais juste les laisser mariner un peu.

Oui.

Mariner, mariner.

Mais c 'est tout le secret de la dope.

C 'est moi que vous cherchez?

Vous allez réussir à sortir Stanislas de l 'aie, n 'est -ce pas?

C 'est pas si simple, hein.

Il pourrait pouvoir le disculper du mur de Montalza,

trouver quelqu 'un qui puisse attester sa présence chez lui ce soir -là.

Vous avez une idée?

Non.

Moi, c 'est pour Édouard que je me fais du souci.

Il culpabilise beaucoup pour son fils, alors s 'il lui arrivait quelque chose,

je crois qu 'il ne s 'en remettrait pas.

Oui, je comprends.

Comment pouvez -vous être aussi sûr de l 'innocence de Stanislas?

Vous le connaissez bien?

Non.

C 'est une intuition.

Simplement une intuition.

Je vous ai vu hier, hein.

Pardon?

Tous les deux, je vous ai vu.

Stanislas sortait de chez vous.

Non, vous devez faire erreur.

J 'ai effectivement appris que Stanislas était passé au château,

mais je ne l 'ai pas vu et encore moins chez moi.

Alors, j 'ai dû confondre.

Voilà.

Vous avez dû confondre.

Ah, une dernière chose.

Je ne sais pas ce que vous avez vu ou entendu.

Mais sachez qu 'entre M.

Perreault et moi,

il n 'y a rien d 'autre qu 'une grande tendresse et un prof au respect.

Il m 'a tout appris.

C 'était un second père pour moi.

Et je sais.

Il m 'a dit exactement la même chose tout à l 'heure.

C 'est surprenant.

Elle perd six tanniers, sa liaison extanislase,

alors qu 'elle pourrait lire une santé d 'un des deux meurtres et puis jouer

sur les deux tableaux comme ça, le fils de père.

Elle peut être attirée par le père sans vouloir franchir le pas.

Est -ce qu 'on tenterait de le retrouver chez son fils?

Peut -être d 'autres intentions.

Après tout,

elle peut très bien mettre la main sur une partie de la fortune du père.

Si elle sait y faire.

Donc si je te suis bien, elle aurait organisé tout ça.

Elle aurait perpétré deux meurtres pour faire accuser un gêneur.

C 'était plus simple de tuer Stanislase directement.

Et puis dans ce cas,

pourquoi venir te voir après pour te demander de le sauver?

Mais la duplicité féminine a parfois des ressources insoupçonnées.

Tu sais quoi?

Si je ne te connaissais pas aussi bien, je te prendrais au mot.

Et moi, ma duplicité féminine aux ressources insoupçonnées,

on t 'enverrait au fond de la rivière, boulait aux pieds.

Boulait aux pieds?

Alors j 'en tiens.

Très agréable, ce petit dîner en tête à tête.

Je me féliciterais presque qu 'Manuel n 'ait pas pu se libérer ce soir.

Il est partout.

En plus de la vinification,

il doit rassurer les banquiers et les créanciers qui s 'inquiètent.

Je comprends ça, oui.

Avec Chiche et Stanislase sous les verroues.

Mais il s 'en sort très bien.

Au point qu 'Ellenchiche lui a proposé de rentrer au capital de la société d

'exploitation.

À quelle hauteur?

10% départ de la SRL.

Si Château et Arqui arrivent à résister à la tempête qui est en train de

traverser, il les aura bien mérités.

Je trouve aussi.

Et d 'ailleurs, Manuel est en train de préparer un dossier pour les banques.

Est -ce que tu serais prêt à lui écrire une lettre de recommandation?

Bah oui, pourquoi pas.

Le plus rapidement possible car il a peur que la proposition d 'Ellenchiche ne

se prolonge pas.

Indéfiniment, il y est digne de confiance, tu sais.

C 'est pas le problème, Mathilde, c 'est pas le problème.

Au vu de la situation du château erquier,

de la fragilité psychologique d 'Ellenchi, je préfère prendre mon temps.

Qui sait s 'il n 'a pas pris cette décision sous le coup de l 'émotion,

ou d 'une panique bien légitime, d 'ailleurs?

C 'est dans l 'intérêt de Manuelle et qu 'elle panne son temps pour murmurir sa

décision, tu comprends?

Mais bon, sur le principe, tu peux lui dire que t 'as bon accord.

Merci, Benjamin.

Je vais encore découvrir des choses comme ça, au hasard,

en tournant les pages de ce classeur, là?

Qu 'est -ce qu 'il se passe -t -il?

Rien.

Enfin, rien.

Sinon que je viens de découvrir une facture de garageiste réglée par le château

d 'un montant de 4000 euros, une paille.

Et en plus, j 'apprends par Médraoui qu 'il y a trois semaines,

mon fils a eu un accident très grave de voiture.

So dis -en, il a heurté un sanglier.

La police a enfin trouvé les pièces qu 'elle recherchait?

Oui.

Dans une casque, pas d 'albitie.

Avec du sang humain sur le pare -choc en plus,

alors d 'ici qu 'on me dise qu 'il s 'agit du sang de l 'Ukrainien,

et à un événement de cette importance, mademoiselle, le gradiel lapéronie,

ne juge même pas nécessaire de m 'en informer.

Si je devais vous tenir au courant de toutes les demandes de qu 'est -ce que me

fait Stanislas, je n 'en l 'aurais pas fini.

Si bien vous qui m 'avez dit de fermer les yeux sur ces bêtises,

n 'est -ce pas?

Bon, à la raison.

J 'ai laissé l 'éducation de Stanislas à sa mère,

je me suis contenté de payer les nounous, ça m 'a soulagé la conscience,

c 'est vrai, mais...

Voilà où j 'en suis.

Allez, je préfère les travailler.

4000 euros, ça devait être une bête bête, euh...

C 'est sanglier.

Oui.

Vous avez vu?

Quoi?

Le sanglier?

Non, pas le sanglier.

Stanislas, ce soir, l 'avoue, l 'avait vu.

Pourquoi je l 'aurais vu?

J 'étais chez moi, je dormais.

Non, c 'est dommage, ça aurait pu l 'aider.

Parce que s 'il sent qu 'on l 'a retrouvé sur le pare -choc de 4 -4,

et celui de Pavlov, Stanislas risque d 'en prendre pour plusieurs années.

C 'est du travail.

Merci.

Monsieur Matriache?

Qui le demande?

Benjamin Lebel.

Je peux vous parler un moment?

Lebel?

Pour une dégustation, que je suis désolé, là, j 'irai me préparer,

il va vous falloir revenir lundi.

Non, alors rassurez -vous,

c 'est l 'ancien maître de chez du Château -Hère qui est que je viens voir.

Quelques questions vous posez.

Et pourquoi j 'y répondrai?

Vous n 'êtes pas de la police?

Dieu m 'en garde.

Non mais vous êtes le seul à pouvoir me parler du Château -Hère qui est sous

gestion van Develd.

Je sens que c 'est là que tout a commencé.

Ouais, il n 'aiment pas virer,

mais c 'est moi qui suis parti quand j 'ai vu la tournure que ça prenait.

Qu 'est -ce que t 'as dit, hein?

Eh ben, bon, c 'est -à -dire, Van Dovel n 'y connaissait pas grand chose,

mais en fait, au moins lui, il était honnête.

Mais quand j 'ai vu débarquer Chiche,

moi j 'ai compris tout de suite que ça n 'allait pas la faire avec lui.

Pourquoi?

Ah, j 'ai vraiment besoin de savoir ce que vous avez...

ce que vous avez vu ou entendu.

Je m 'étais engagé de ne rien dire.

J 'ai signé un protocole important.

Contra Groszek?

On va dire ça comme ça.

Ils ont qu 'ils vont manquer des poignes pour ma retraite, voilà.

Stanislas et Chiche sont sous les verres où la police est perquisitionnée au

château.

Je pense qu 'ils savent déjà ce que vous avez d 'ici des terres.

Si vous me parliez plutôt de la vente du domaine il y a deux ans...

Ben voilà, Stanislas n 'était que directeur commercial à l 'époque.

Un jour il vient me voir et il m 'a demandé d 'envoyer les deux tiers de la

production à un négociant russe.

Il vous l 'avait fait.

Oui, parce que Van Develd avait donné son accord.

Mais le négociant miracle a payé que les 20% de la compte et après plus rien.

Alors Van Develd a culé et a été obligé de vendre.

Et là, comme par hasard, dès l 'arrivée de Chiche,

Stanislas a été nommé directeur général.

Dès les preuves de ça?

Une soir, je suis désolé sur l 'ordinateur de Stanislas.

J 'ai trouvé un mail de Chiche qui lui demandait de remercier son ami russe et

de le prévenir qu 'il allait recevoir la commission prévue.

Il y a eu autre chose?

De la main -d 'œuvre illégale, exotique, enfin, où est -ce que je veux dire,

qui faisait du n 'importe quoi dans les vignes.

Moi, quand j 'ai vu ça, j 'ai préféré partir.

Vous avez averti Montazan?

Non, non, moi, je dois lire ma parole.

Comment était -il au courant alors?

Vous ne pouvez pas laisser la confrérie dans l 'ignance des méthodes de Chiche.

Ce genre de type, c 'est très dangereux pour la réputation interroir.

Non, mais c 'est -à -dire, bon, à Montazan, oui, mais dans les grandes lignes,

il est confidentiel à la main.

Personne d 'autre vous a tue, hein?

J 'ai fini plus ton prévu et j 'ai des choses à fêter.

Tu m 'accords ta soirée?

C 'est difficile de résister, mais ça risque d 'être tard, parce que tu sais,

j 'ai beaucoup de choses à finir, là.

Ça, tu voulais des responsabilités, il faut assumer, maintenant.

Et je me plains pas.

Alors, ta soirée avec Benjamin, c 'est bien passé?

Ouais, très sympa.

Dis -moi, euh...

Qu 'est -ce que tu penses de Gradiel, là?

Pourquoi?

Benjamin se pose quelques questions à son sujet.

Oh bah, écoute...

Je la connais peu, hein.

Tu sais, j 'ai beau travailler deux ans qu 'en Grèce.

On n 'a pas vraiment le temps de sympathiser.

Et puis, tu sais,

les bureaux et les chefs vont rarement à Miami dans une exploitation.

Bah, si on t 'a eu le temps de lui parler.

Oui.

Bien sûr, j 'ai pas oublié.

Il t 'aidera.

Mais il trouve ça délicat de le faire, maintenant,

alors que Chishou et Stanislas sont...

Ils sont toujours derrière les barous.

Bon...

Mais il le fera.

Benjamin n 'a qu 'une parole, il t 'aidera.

Il l 'explique quelques semaines, le temps qu 'on y voit un peu plus clair.

C 'est maintenant que j 'ai besoin de Louis pendant six mois.

T 'es pas à la minute, si?

T 'es au commande.

Et même si il chiche sans sort,

il ne pourra que valider la décision de sa femme de t 'associer aux affaires.

Surtout si dans l 'intervalle, tu lui as évité de l 'offrage.

Ha ha, elle sait, les gens changent, hein.

Mon expérience chez Pérôme l 'a suffisamment prouvée.

Bon bah tant pis, je me débrouille à autrement.

Qu 'est -ce que je te dise?

Parlons -en au dîner, d 'accord?

J'suis sûre qu 'à deux, on trouvera une solution.

Tu veux pas oublier un peu le boulot?

Juste pour ce soir?

Ouais, bon, écoute, lâche -moi, tu veux.

Ok, t 'as fini ta journée, moi pas.

Ok, dans la vie, y a des priorités, dans la vie,

le boulot passera toujours avant.

Et si t 'es pas capable de comprendre ça, je préfère qu 'on le reste là, allez.

Il peut t 'accompagner?

Bien sûr.

Alors?

Alors, la cuve numéro 12 termine sa mâlot.

Un futur grand vin.

Même si ce sera en quantité limitée.

Bravo.

Manuel?

Manuel.

Il a des ennuis au château?

Des ennuis?

Non.

Non, il pense pas que ça l 'a fait que t 'as ce point -là, non?

J 'ai voulu lui faire une surprise.

Et il s 'est montré extrêmement désagréable.

Au point de mettre un terme à notre histoire.

Ah, comme ça sur un coup de tête?

Non, pas vraiment.

Quand je lui ai rapporté notre conversation d 'hier soir,

il est devenu tout à coup glacial.

Beau sœur est ambitieux, je le savais.

Opportuniste.

J 'en ai fait l 'effraie aujourd 'hui.

C 'est bien précipité tout ça.

Attends, tu l 'imagines qui prétend ne pas connaître Gradier la plus que ça,

et qu 'elle lui fixe un rendez -vous nocturne en signant Gradz?

J 'ai fait quelque chose, celle -là.

Benjamin, qu 'est -ce que vous faites là?

Je crois que le moment est venu de reprendre la conversation là -haut.

On l 'avait laissé.

Non, quelqu 'un vous situez -vous, exactement.

Carl -Père, le fils...

Manuel, peut -être.

Manuel, maintenant?

Enfin, c 'est ridicule.

Je n 'ai pas vu Manuel depuis qu 'il a quitté camp de graise.

Vous lui en veillez pas non plus de SMS pour lui fixer les rendez -vous la nuit
?

Mais non, je sais, Grotiela.

Le comment n 'a aucune espèce d 'importance.

J 'ai juste venu m 'assurer que vous alliez le voir pour la bonne cause,

c 'est -à -dire celle de Stanislas.

Si vous décidez pas à me dire la vérité, c 'est pas lui qui va la dire.

Lui, il vous aime, il veut vous protéger, il dit rien.

Sous -titrage ST' 501 Oui, oui, j 'ai bien vu Stanislas ce soir -là.

Manu, là?

Mais qu 'est -ce que tu fais là?

T 'as vu là?

Ouais, je sais, excuse -moi, mais...

En fait, c 'est Stan.

Quoi, Stan?

Écoutons.

On avait un petit soucis, il en a rien du château arc -et, parce que chez,

je voulais absolument qu 'on reste dîné pour fêter la fin des travaux sur les

vergers.

Pour même, c 'est que Stan, il a bu comme un trou, et en rentrant,

il a voulu absolument conduire.

Il n 'y a pas eu moyen d 'en empêcher.

Sauf qu 'en traversant la forêt, bah...

On s 'est pris un sanglier.

La voiture est défoncée.

Et Stan?

Il est chaos.

Donc je me suis dit que...

tu veux peut -être le prendre chez toi pour la nuit, quoi.

Ouais, bien sûr.

Il est où là?

Bah, il est là dans la caisse.

Où là?

Allez.

Pourquoi on n 'est rien dit?

Je pouvais pas.

J 'étais perdue et j 'avais tellement peur de sa réaction.

Quelle de parole?

J 'étais chez Stanislas, à Cahors, le soir du meurtre de Montalza.

C 'est ça?

Ouais.

La tendresse que vous avez pour Pérol, n 'a pas toujours été platonique.

Je me trompe.

Qu 'est -ce que vous voulez entendre?

Que j 'ai couché avec lui?

Oui, j 'ai couché avec lui.

J 'avais 20 ans.

Il était attentionné, élégant.

Et puis j 'ai rencontré Stan.

Je l 'aimais tout de suite.

Et lui aussi, d 'ailleurs.

Et c 'est aussi à cause de ça qu 'il est parti faire sa vie ailleurs.

Parce que c 'était beaucoup trop compliqué de se cacher ici.

Non, n 'avait rien dit à Pérol.

Il a bien vu que j 'avais changé, mais il n 'a pas insisté.

Et non, j 'ai jamais eu le courage de le dire pour Stan.

Non, préférer faire plonger son fils pour un crime qu 'il n 'a pas commis.

Ça, je m 'autant vous dire que Pérol ne vous le pardonnera jamais.

Lui qui m 'a toujours vanté votre courage.

Si vous aimez Stanislas, vous avez un moyen de le prouver.

Parce qu 'il n 'est pas sorti d 'affaires.

Alors vous allez commencer par dire à la police tout ce que vous avez vu.

...

Qu 'est -ce que tu veux?

Qu 'est -ce qu 'il y a de si pressé?

Tu t 'en doutes pas un peu?

Tu sais que Stan est accusé du meurtre de camp de graisse?

J 'ai entendu ça, oui.

Et tu sais pourquoi?

Parce que c 'est du sang humain qu 'on a trouvé sur cette jeep.

Pas celui d 'un sanglier.

Putain mais qu 'est -ce qui s 'est passé ce soir -là?

Je te dis ce qui s 'est passé.

Stan conduisait, on a orqué un truc, on a pas vu précisément ce que c 'était.

Attends, il faisait nuit noire.

Stanislas, c 'était beaucoup trop sous pour conduire ce soir -là.

C 'est toi qui étais au volant.

Et le sang sur le capot, c 'est celui de Pavlov.

À quoi tu joues là?

Je t 'ai fait une promesse, non?

Celle de monter mon affaire à t 'y associer, alors qu 'à l 'intérêt,

j 'aurai à te mentir.

Pour que tu me fasses confiance.

Tout ira bien.

Attends, tu m 'auras pas dit la vérité.

Je te l 'ai dit la vérité.

Très bien.

Dans ce cas, viens avec moi chez les flics, leur donnez ta version d 'effet.

J 'irai toute seule.

Tu vas là.

C 'est fermé, là.

T 'as pas marre de bosser pour les autres, hein?

T 'as pas envie d 'avoir un petit peu ton indépendance?

C 'est prêt, là.

Paises -moi!

Vélâche -moi!

C 'est que tu l 'aimes vraiment ton fils à papa.

Allez, faire quoi, cette fois?

T 'as louillé dans une brique?

À propos.

Celle, bonjour, de Stadia.

qui m 'a senti m 'empoîter son badge avec de belles édictions de la police.

Argent les profiter pour exposer mes hypothèses au capitaine Médraoui et

trouver ça pas chelon.

Je vous raconte.

Merde.

Merde.

Est -ce que ça va?

Oh, ça va.

Ça va.

Stan!

Stan!

J 'étais inespéré.

Pouvi d 'un seul coup,

ruinait la réputation de Chiche et de Pérol dont vous connaissez l 'Étalon d

'Achille, des ontologies douteuses pour l 'un, fils imprévisible pour l 'autre.

Ah!

Hum.

Bon, je tend ce cadavre dans l 'échec en degrès,

vous saviez qu 'on remonte rapidement à Stanislas et à ses travailleurs

clandestins d 'avant de forcer du château erquier.

Et l 'escroquerie de Chiche, ils avaient vite vent de velle, après tout.

Stanislas et Chiche étaient parfaitement capables d 'un acte malveillant à l

'encontre de leurs concurrents principales.

Mais c 'est vous aussi qui avez fabriqué ce mobile?

Le fameux courrier que vous avez glissé dans l 'ordinateur de Montalza.

Avant de jeter son corps dans la rivière, tu repuises débarrasser lui.

Sinon, Stanislas et Chiche,

auteurs d 'une malversation financière que le doyen allait dénoncer à la

justice.

C 'est n 'importe quoi.

Ça me c 'est tellement d 'un an, que vous rongiez votre frang.

Personne ne vous jugeait à la hauteur de votre talent,

si je vous tenais que pour une quantité négligeable et perrole qui misait sur

vous, pourtant, à fermer les yeux sur les manœuvres de foie sacs.

N 'avais aucune preuve.

Je n 'ai eu vent à l 'aide de Montalza uniquement parce qu 'on en a dit les

journaux.

Bien sûr que non.

Votre prédécesseur, R, qui est patriarche, vous avez tout raconté,

vous l 'aviez croisé.

Il y a un homme intègre qui, là, il ne pouvait pas laisser un jeune novice.

On est mal un patron, ou méthode pour le moins discutable.

Et puis d 'ailleurs, Gratiel, vous avez eu au volant cette nuit -là.

Et Jérôme de la Casse d 'Albis, et qui vous avait refourgué le capot du 4x4,

vous a formellement reconnu lui aussi, sur Photon.

C 'est du bleuf.

J 'y suis jamais allé.

C 'est un copain garagis qui a acheté la pièce.

Un de ses confrères de caors.

Aucune trace de moi, aucun paiement.

Et l 'année d 'humeur, j 'étais chez moi, mes voisins pourront témoigner.

Le jour où tu m 'as dit que t 'avais du travail en retard, c 'est ça?

Je suis passée vers 23h30.

La lumière était bien allumée, mais l 'oiseau avait déjà quitté le nid.

J 'ai même cru un instant que tu voyais quelqu 'un d 'autre.

Jamais j 'aurais pu payer un domaine, moi.

Alors que le moindre au tocard, comme chiche ou stanislace,

peut s 'attituer l 'exploitant juste en allignant quelques liasses.

C 'est pas ça, le métier.

Le métier, c 'est du sang, de la sueur, du talent et des vignes.

Voilà ce que c 'est, ce métier!

C 'est raté pour cette fois, mais...

Mais j 'arrête de retorter ma chance à ailleurs et ça.

Personne ne pourra m 'en empêcher.

Lâche -toi -moi!

Lâche -toi -moi!

Il n 'aimait pas!

Enlève!

Dépêche -toi!

Allez!

Dépêche -toi!

Renate!

Allez, on dégage!

On m 'en marque, allez!

On m 'en marque, on m 'en marque!

Vite!

Suite à votre visite de ce soir, j 'ai décidé de vencer l 'appel.

Et heureusement, on dirait.

La prochaine fois, Monsieur Lebel,

peut -il ne pas embarquer des femmes dans vos aventures?

Vous êtes marrants, vous.

C 'est le seul moyen d 'obtenir des aveux.

Dites -moi, capitaine, de nos jours,

les femmes savent très bien se défendre toute seule?

Je peux même vous dire, à toute fin d 'utile,

que votre arme de point est un semi -automatique version calibre 40,

l 'arme du FBI.

On ne peut rien vous cacher.

Mathilde est non seulement une incorrigible féministe,

mais est également un tireur admirite.

Je serai ravi de parler chiffon un autre jour avec vous, mademoiselle.

Et en attendant, je vais devoir accompagner M.

Montrera.

Je vais vous dire, je vais vous dire, donc réitère ces aveux par écrit.

On ne ferait pas se plaisir.

Il n 'y a rien, aucune preuve.

Si, une trace de sang.

Profitez bien de quelques heures, vous êtes encore présumé innocent.

Allez.

J 'ai chargé ton avocat de demander ta libération sous caution.

Compte tenu du seul chef d 'accusation pour infraction à la législation du

travail dont tu as encore la réponse, je pense que ça ne posa pas de problème.

Stanislas, je crois qu 'on devrait essayer de se regarder tous les deux,

de se parler aussi.

On a perdu trop de temps, je crois pas.

Enfin, en tous les cas, moi,

j 'ai décidé de consacrer celui qui me reste à faire en sorte qu 'on puisse se

retrouver.

Si tu veux.

À ton avis.

J 'ai toujours voulu que tu me regardes comme ton fils et pas seulement comme

celui de ma mère.

Vous voulez juste me faire une place à côté de toi alors je me la suis faite?

Mal, c 'est vrai, mais j 'ai...

Je te demande qu 'à apprendre.

Je vais te laisser les clés de la maison.

Ah oui.

Je suis de moins en moins là,

j 'ai besoin de quelqu 'un pour me représenter au château,

à la confrérie aussi.

Je te fais entièrement confiance pour poursuivre le travail que j 'ai entamé à

Tante Grèce.

Avec les cradiers là.

Oui.

Maintenant votre avenir personnel et professionnel sont liés, non?

Oui.

Merci.

Merci.

Ça s 'appelait Igor Pavlov.

30 ans, marié, deux enfants.

On était sur la bouteille, violent à 16 heures.

Lui et sa femme étaient séparés depuis plusieurs années.

Enfin, il assumait financièrement.

Évidemment, sa mort.

Mais ça aveugle et ses enfants dans une situation délicate.

On ne va pas dire précaire.

Je vais m 'en occuper personnellement.

Je le ferai à parvenir via l 'ambassade de quoi les mettre à l 'abri.

Bon, je vous remercie.

Avec le geste que fait Pérol de son côté, il devrait s 'en sortir.

Faites -moi confiance, je vais prendre les choses à main.

Et contrairement à mon mari, je n 'ai rien prouvé ni à lui, ni à quiconque.

On devra bien s 'y faire.

Par -tou que si vous avez besoin d 'aide, vous allez vous rejoindre.

C 'est gentil.

J 'aurais sûrement besoin de quelques conseils.

Pour l 'éché, appelez donc Patriarch.

Il connaît le domaine, c 'est un titre bien.

Officiellement, il est à l 'artrette.

Mais je suis sûr qu 'il aura beaucoup de plaisir à reprendre du service.

Merci, Monsieur Lebel.

Mais c 'est notre ami Médra, oui, ça.

Alors, on s 'entraîne toujours?

Plus que jamais.

J 'ai décidé de joindre l 'utile à l 'agréable et de rentrer à Toulouse en

vélo.

Et avec le poids de mes infers en plus,

je vais faire travailler les dorsaux et les adulteurs.

Et ça, c 'est parfait pour la course, hein.

Bah si vous voulez, je peux y ajouter quelques bouteilles.

Toujours mon pot rien, monsieur Lebel.

Tenez, mademoiselle.

Si vous avez besoin de quoi que ce soit, et conseil en matière d 'équipement,

j 'ai celui -là.

On pourra en parler autour d 'un verre.

Avec grand plaisir.

Ben oui.

Ce sera d 'un romantisme échevelé.

Bah ben, à très vite alors, hein.

Et bonne route.

Et vous aussi, bonne route.

...

Tu admires le paysage?

Ah, il y a de belles jambes.

Tu as le pays?

Peut -être.

Mais à mon rythme.

Il faut savoir se faire désirer.

Ça me rappelle quelque chose.

Je vais finir par te demander des droits d 'auteur, moi.

Ha, ha, ha!

Plus le temps passe, plus je me retrouve dans ce genre de phrase.

Prendre son temps, pas chercher le contrôle.

C 'est souvent comme ça que le destin pointe le bout de son nez.

Mais parfois, j 'aimerais bien qu 'il se presse un peu, quand même.

Il y aura quand tu seras prête.

Là, tout son temps, il s 'est bien qu 'avec moi, tu es dans deux bonnes mains.