All language subtitles for The Cocoanuts - 1929

MAÎTRE NAGEUR

- On veut vous voir, M. Hammer.
- Qu'y a-t-il ? Quelqu'un a payé sa note ?

- On veut notre argent.
- Oui, de l'argent.

- Votre argent ?
- On veut être payés.

Oh, vous voulez mon argent ?
Est-ce juste ? Je veux votre argent, moi ?

Si les soldats de Washington demandaient
de l'argent, où en serait le pays ?

- C'est ce qu'ils ont fait.
- Et où est Washington ?

Non, mes amis.

L'argent ne fait pas le bonheur
et bonheur ne veut pas dire argent.

Je doute que ce soit une bonne vanne.

- On veut notre argent.
- Je vais vous promettre quelque chose.

Si vous continuez à travailler pour moi,
il ne sera plus question d'argent.

Faisons ensemble
de cet endroit un véritable hôtel.

J'y mettrai du papier à lettres.

Et l'an prochain, des enveloppes,
si vous êtes sages.

Je mettrai des couvertures supplémentaires
dans vos chambres. Sans supplément.

Pensez aux perspectives ici en Floride.

Il y a trois ans,
je suis arrivé en Floride sans un sou.

- Maintenant, j'ai des sous.
- C'est bien joli, M. Hammer.

Mais on attend notre salaire
depuis deux semaines.

Salaire ? Vous voulez être des esclaves ?
Répondez-moi.

- Non.
- Bien sûr. De quoi êtes-vous esclaves ?

Des salaires. Je veux que vous soyez libres.

Rappelez-vous, rien ne vaut la liberté,

sauf Colliers et le Saturday Evening Post.

Soyez libres, mes amis.
Un pour tous, tous pour moi,

moi pour vous, trois pour cinq,
et six pour un quart de dollar.

Excusez-moi. Des télégrammes pour vous.

Tenez. Les affaires reprennent déjà.

Soyez sages, les garçons.

''Nous arrivons par le train de 4 h 30.
Veuillez réserver 2 étages et 3 plafonds.''

Des souris, probablement.

''Si votre propriété nous plaît,
nous l'achèterons.''

- Le vent tourne déjà dans notre sens.
- Ça vient de qui ?

De la Western Union,
ils ont aussi beaucoup d'argent.

Par le train de 4 h 15 ?
Je m'y rendrai en bus en personne.

- En voici un autre, M. Hammer.
- On va être pleins à craquer ce soir.

Il y aura tellement de monde qu'on sera
obligés de refuser des milliers de gens.

''S'il y a un autre hôtel à Cocoanut Beach,
annulez nos réservations.''

Je le savais. C'était trop beau. Un instant.

''P.S. Tante Fanny a eu un garçon. Il pèse
4 kg. Pouvez-vous venir au mariage ?''

Vous voyez, tout va bien, les garçons.

Vous êtes tous invités au mariage
du garçon de tante Fanny.

- Hourra !
- Mais ce ne sera que dans quelques années.

En attendant, remuez-vous
et mettez-vous au travail.

On met un terme à tout ça.
Surtout, on oublie les questions d'argent.

N'y pensez plus,
de toute façon, vous n'en aurez pas.

Qu'ils dansent, s'ils veulent de l'argent.

Jamison, je vais au train de 4 h 15.

Si je ne reviens pas,
c'est que je l'attends toujours.

Je compte sur vous
pour me remplacer en mon absence.

- Vous pouvez me faire confiance.
- Bien.

Si des clients arrivent, occupez-vous-en.

- Et pensez à moi.
- Bien sûr.

- Je reviendrai un jour.
- Bien.

Laissez une lumière allumée à la fenêtre,
s'il y en a une.

- Très bien, monsieur.
- Au revoir, Jamison.

Bonjour, Harvey. Tu as l'air abattu ?

Tu te fais doubler par Bob Adams
avec Polly Potter ?

Je me fiche de ce réceptionniste.

Mais tu ne te fiches pas
des millions des Potter.

Autrefois, tu savais utiliser l'argent.

Laisse tomber.

Tu ne pourras éponger tes dettes
que si tu épouses Polly.

- Je n'ai besoin de personne.
- J'en doute.

Imagine que j'aie un plan
qui nous profite à tous les deux.

Qu'est-ce que tu insinues ?

As-tu déjà vu
le collier en diamants de Mme Potter ?

Tu parles. Quel rapport avec nous ?

Nos chambres sont voisines.

Elle a la 318, et moi, la 320.

- La porte entre deux ne se verrouille pas.
- Et alors ?

Elle garde tout dans une boîte à bijoux
verrouillée dans le placard.

La clé est toujours dans son sac.
Il faut que tu te la procures.

Ce sera difficile, mais c'est jouable.

Et si j'invitais Mme Potter et Polly
à souper ce soir ?

Et ensuite ?

J'arriverai peut-être à prendre la clé
dans son sac pendant la soirée.

Tu ouvres enfin la bouche.
On se croirait revenus au bon vieux temps.

J'essaierai de me débarrasser
de Bob Adams.

Voici Cocoanut Manor.
Vous connaissez cette colline ?

Quelle question.
Est-ce que je connais cette sacrée colline ?

C'est vrai, c'est pour ça
qu'on n'y a rien construit.

- On ne pourrait pas la raser ?
- Trop de frais. Voici ce qui s'est passé.

John W. Berryman est venu
la voir le mois dernier.

C'est lui qui a presque construit
Palm Beach et Miami,

mais il a dit qu'il n'y toucherait pas.

Quand un homme comme ça
refuse un endroit, personne n'en veut.

- Vous vous y connaissez en architecture ?
- Non, mais j'aimerais bien apprendre.

J'ai fait un dessin de cet endroit
qui fait des collines

une partie intégrante du projet

sans que la colline gêne ou doive être rasée.

Je l'ai intégrée au plan architectural.

J'en ai envoyé une copie à Berryman.

Une secrétaire m'a répondu
qu'ils étudiaient mes plans.

C'est très excitant.
M. Hammer est au courant ?

Pas encore.
Mais s'il accepte, je concevrai les bâtiments.

Je suis peut-être déjà architecte.

S'il accepte, ce sera l'endroit
le plus beau au monde, j'en suis sûre.

Ce serait le cas si vous y habitiez.

Vous voyez ce que j'ai écrit ?

''Paradis pour Polly et moi.''

Ça a l'air génial. J'emménage quand ?

- Quand vous voulez.
- C'est un rêve charmant, Bob.

Faisons en sorte qu'il se réalise.

Les cieux seront bleus

Quand mes rêves deviendront réalité

J'aurai le sourire aux lèvres

Quand mes rêves deviendront réalité

Ce château en Espagne que j'ai dans la tête

Sera en réalité un nid d'amour

J'y serai avec toi

Quand mes rêves deviendront réalité

Depuis que je te connais

Je ne cesse de faire

Des rêves merveilleux

J'ai le paradis devant les yeux

Quand donc réaliserai-je mes rêves ?

Des rêves merveilleux

Les cieux seront bleus

Quand mes rêves deviendront réalité

J'aurai le sourire aux lèvres

Quand mes rêves deviendront réalité

Ce château en Espagne que j'ai dans la tête

Sera en réalité un nid d'amour

J'y serai avec toi

Quand mes rêves

Deviendront réalité

- Regarde ça.
- C'est ce que je fais.

- C'est charmant. Je me demande qui c'est.
- Voyons ça.

Alors le Petit Chaperon rouge dit au loup :
''Monsieur le loup.''

- Bonjour, comment allez-vous, Mlle Potter ?
- Bonjour.

Votre mère vous cherche, Polly.

Généralement, elle me cherche et me trouve.

Vous connaissez mère. Merci beaucoup.

Cette histoire était charmante.
J'aimerais en entendre la fin à l'occasion.

Au revoir.

Pourrais-je l'entendre à l'occasion ?

Avec plaisir. Et vous, Yates ?

Non, merci. Savez-vous ce qui arrive aux
mauvais garçons raconteurs d'histoires ?

Absolument. Ils épousent la belle princesse.
Au revoir.

J'y serai avec toi

Quand mes rêves

Deviendront réalité

Charmant garçon.
Le genre à obtenir ce qu'il veut.

Pas toujours. Je peux encore l'emporter.

On peut croire aux miracles.

Polly, tu es encore sortie avec M. Adams.

Mais juste un moment, mère.

Pourquoi ma fille se compromettrait-elle
avec un réceptionniste

alors qu'elle a la possibilité
d'épouser un homme comme Yates,

- ça, je ne le comprends pas.
- Quelle importance ?

De toute façon, Bob n'est pas un employé,
mais un architecte. Il fait ça en attendant.

Un employé reste un employé, c'est tout.

Je veux que tu te souviennes

que les Potter n'ont jamais été impliqués
dans des scandales.

Et oncle Dick ?

Tout le monde sait
que ton oncle était ivre à ce moment-là.

Autre chose,

j'en ai assez de te voir assise sur la plage
à toute heure de la nuit.

Prenez quelque chose contre l'insomnie.
Arrêtez de boire autant de café.

Désolé. Alors, le train vous a porté chance ?

Il ne m'a pas percuté. C'est à peu près tout.

Je crois savoir ce qui ne va pas ici.

Moi aussi. Vous êtes viré.
Prenez vos affaires et tirez-vous.

- La saison n'a peut-être pas commencé.
- L'hôtel n'a peut-être pas ouvert.

Ne vous en faites pas.
Vous ferez bientôt votre beurre.

Et les lits. Partez. Je m'en sortirai tout seul.

Il y a 600 chambres et vous, vous dormez.

- Comment allez-vous ?
- Vous pourriez prévenir !

Vous êtes la personne qu'il me faut. Je vais
vous parler de l'immobilier en Floride.

C'est la première fois qu'on en parle ici.

Je suis désolée, mais...

On n'a jamais vu ça depuis Sophie Tucker.

La Floride est la vitrine de l'Amérique,

et Cocoanut Beach,
le point noir de la Floride.

- Vous me l'avez dit hier.
- Mais j'ai oublié un détail.

Il y aura bientôt des enchères à Cocoanut
Manor, dans l'horrible, euh... belle banlieue.

Venez. Il y aura des distractions,
des sandwiches et les enchères.

Si vous n'aimez pas ça, on jouera au bridge.

C'est là. ''Cocoanut Manor.
À 42 h de Times Square par le train.

''À 2 600 km à vol d'oiseau
et à 2 900 km à cheval.''

''Cocoanut Manor rend gloire au système
d'égouts américain et au gogo de Floride.''

C'est le quartier résidentiel
le plus chic de Floride.

Personne n'y habite.
Posez-moi des questions sur le climat.

- Bien. Com...
- Ravi que vous en parliez.

Notre devise : ''Cocoanut Beach :
ni neige, glace, ni business.''

- La Floride est le plus grand État du pays.
- Ah ?

Prenons le climat. Non, c'est fait.
Les fruits : les poires alligators.

Prenez les poires alligator et gardez-les.
Je m'en fiche.

- Savez-vous comment on les fait ?
- Aucune idée.

C'est parce que vous n'avez jamais été
un alligator, ne recommencez pas.

Ça demande parfois des années
pour accoupler la poire et l'alligator.

- Ils ne s'aiment pas.
- Ah bon ?

Combien de poires alligators envoyées
chaque année, qui ne doivent pas revenir ?

- Je n'en sais rien.
- La totalité.

La Floride nourrit le pays, mais pas moi.

Je voudrais en discuter avec vous.
Il y a aussi l'élevage de bétail.

Je ne dis pas ça pour vous.
Mais voici la partie concernant l'élevage.

Certains portent des cornes sans le savoir.

Je peux dire quelque chose ?

Je ne pense pas.
J'ai autre chose à vous dire.

Où serez-vous quand vous aurez 65 ans ?
C'est-à-dire dans trois mois.

Si je devais acheter, ce serait
dans un endroit comme Palm Beach.

Palm Beach ?
L'Atlantic City d'hier ? La zone de demain ?

La population de Cocoanut Beach a doublé
en une semaine !

- Ah oui ?
- 3 bouledogues sont nés.

On attend une chèvre ce matin.

Je suis désolée, mais je dois partir.

Attendez. Je voudrais vous montrer
un tuyau d'égout qu'on va installer.

On ne peut pas vous duper
là-dessus, pas vrai ?

C'est un tuyau de 20 cm. Les propriétaires
pourront tous voter pour la taille.

En cas d'égalité,
ça va devant la Cour suprême.

Je peux déjà vous donner un tuyau.

Le juge est fou de ce genre d'égout.

Mettez-le dans votre poche. À bientôt.

Je ne peux pas l'utiliser. Je n'en veux pas.

Allô. Oui ?

De l'eau avec de la glace pour la 318 ?

Vraiment ? Où en avez-vous trouvé ?
Vous en voulez ?

C'est différent. Vous avez de la glace ?

Non, je n'en ai pas.
À Cocoanut Beach, ni neige, ni glace.

Trouvez des oignons.
En pleurant, vous aurez l'eau. Quoi ?

Vous aussi.

M. Hammer. Mme Thompson voudrait savoir
si vous pouvez lui réserver une table

- dans un petit coin tranquille.
- Un coin tranquille ?

Dites-lui qu'elle peut dîner dans le hall.

On devrait arranger un peu cet endroit.
Il est horrible.

Réceptionniste.

Venez ici, réceptionniste.

- Où est-il ?
- Je ne l'ai pas vu.

Je vais lui sonner les cloches.
Donnez-moi la cloche.

Restez là.

Si un client potentiel arrive,
vous l'attachez et le marquez au fer rouge.

Regardez-le. Il est mieux habillé que moi.

Arrêtez.

Hé, par ici.

- Bonjour, messieurs.
- Bien le bonjour.

Vous vous défilez, les gars ? Venez par ici.

Que voulez-vous ? Expliquez-vous.

- On vous a envoyé un télégramme.
- Ah, c'est vous ?

- Enchanté.
- Tiens. Avant, j'en envoyais aussi.

Comment allez-vous ? Et vous ?

Tout va bien. Ne vous en faites pas.

Vous pouvez rester,
mais débarrassez-vous de cette marmotte.

Que voulez-vous ? Expliquez-vous.

- On fait un réservatage.
- Réservatage ?

On veut chambre, pas baignoire.

Ah, vous êtes là pour l'hiver.
Par ici. Je vais voir ce que je peux faire.

- O.K., on reste aussi l'été.
- Désolé, on n'a pas de place.

- Pas de place.
- Plein de chambres.

Bon, on prend une chambre.
Tu veux une chambre ?

- Une chambre libre.
- Prenez les bagages de ces messieurs.

Hé, qu'est-ce que vous...

- Savez-vous que cette valise est vide ?
- On la remplira avant de partir.

Vous la viderez avant que je sorte.

Par ici, les gars. Mettez votre blaze ici

et tout sera à point.

Regardez ce qu'il fait.

Ne faites pas ça.
Par ici, les garçons. Trois tirs pour cinq.

- Dans le mille.
- Il gagne un cigare en or.

Quelqu'un d'autre ? Par ici.

Ne lancez pas ça.
C'est pour les longues distances.

Bon.

Que voulez-vous ? Une suite au 3e étage ?

Non, un brelan au sous-sol.

Il faut voir ça avec l'intendance.

C'est une autre affaire et je ne peux pas...

Tenez.

Je vais vous aider.

Désolé. Le courrier n'est pas encore arrivé.
Je peux vous embaucher au début du mois.

- Un télégramme pour M. Hammer.
- Ah bon ?

Dites-leur que j'enverrai l'argent ce matin.

Que voulez-vous ? Une chambre simple ?

- On voudrait partager une chambre.
- Coupez-la en deux.

- C'est une blague.
- Un instant.

Quoi ? Parlez plus fort.
Je ne vous entends pas.

Enlevez votre nez du combiné et ça ira.

Très drôle. Allô, quoi ?

Vous voudriez mettre la main
sur Mme Potter ?

Attention. Elle est très chatouilleuse.

Dans ma position, messieurs...

Il a faim.

Prenez une de ces fleurs. C'est du sarrasin.

Prenez-en une belle. Je ne voudrais pas
que vous en preniez une moche.

Je suis ravi.

Veuillez m'excuser quelques instants,

mais je dois m'occuper
d'une affaire importante.

Je dois monter pour donner
une pompe stomacale à votre ami.

Je reviens dans un instant.
Pendant ce temps, n'oubliez pas :

- Inscrivez-vous.
- N'oubliez pas. Inscrivez-vous

Très bien.

Allô ? Non, nous, pas avoir chambres.

Rien avoir. Pas clients.

D'accord. J'en envoie. Bien, au revoir.

Vous avez sonné, monsieur ?

Hé, par ici.

Laissez ces filles tranquilles.
Allez. Dépêchez-vous.

- D'accord, mais faisons attention.
- D'accord.

Pourquoi la porte entre ta chambre
et celle de Mme Potter est-elle ouverte ?

- Je lui ai dit que je lui faisais confiance.
- Toi, confiance ?

Arrêtez.

- Allez. Dansons.
- Enfin !

Viens, Penelope.

Laissons ce clodo.

Clodo.

- Je tuerais bien ces clochards.
- Une minute.

- Attends pour les tuer. J'ai une idée.
- Ça les concerne ?

Quand on verra que le collier a disparu,
il faudra bien accuser quelqu'un.

- Pourquoi pas eux ?
- Hé, pas mal.

Tu as un plan précis ?

Supposons que je flirte avec eux et
qu'ils viennent dans ma chambre. Ensuite ?

Je me plaindrai à la direction.

Alors, on les aura vus près de la chambre
de Mme Potter cette nuit-là.

- Tu saisis ?
- Tu parles. C'est une idée géniale.

Merci, cher monsieur.

- Je dois me sauver. À plus tard.
- Au revoir.

Hé, qu'est-ce que tu fais ?
T'arrêtes pas de manger.

Ça va pas. Il faut qu'on prenne l'argent.

Je ferais n'importe quoi pour de l'argent.
Je pourrais te tuer pour de l'argent.

Non, t'es mon ami. Je te tuerai gratuitement.

Pourquoi tu ris ?

Ça fait trois heures que t'es là
et t'as encore rien pris.

Qu'est-ce que t'as là ?

Une belle montre. Très bien.
C'est tout ce que t'as volé ?

- Je crois vous reconnaître.
- Je donne ma langue au chat. Qui suis-je ?

Je vais vous le dire dans un instant.
J'ai apporté des photos du siège.

Montrez-moi votre visage.

Vous aussi.

Bon, je prends mon visage habituel.

Arrête de me pousser.
Tu veux te battre ? Allez.

Hé, en garde. Allez.

Pas en-dessous de la ceinture.

- Pourquoi vous battez-vous ?
- C'est mon ami. On s'amuse.

Que faites-vous ici ?

Comment vous appelez-vous ?

Je me méfie de vous, les gars.
Écoutez-moi bien.

Je n'ai encore rien contre vous,
mais je garde l'œil ouvert.

J'ai vos casiers judiciaires dans ma poche.

Il y en a assez pour vous envoyer en taule
si vous levez le petit doigt. Pigé ?

C'est malin de commencer à se battre
au moment où le policier arrive.

Tu pouvais pas attendre.

C'est quoi ? Un insigne.

Très bien. C'est plus lui, le policier.
C'est toi.

Vite, ma chère. On n'a que quelques minutes
pour attraper le train.

À quelle heure est le prochain train
pour Philadelphie ?

Il y en a un par semaine
et parfois deux par jour.

- Merci.
- De rien.

Très bien.

Il est un peu étroit.
Il faut enlever quelque chose.

Bon, garde-le.
Exactement ce qu'il me faut, ce manteau.

C'est bien. Pour être beau.

- Bonjour.
- Enchanté.

- Vous portez un bien beau manteau.
- Il vous plaît ?

Savez-vous
que vous ressemblez au prince de Galles ?

- En mieux.
- Où l'avez-vous trouvé ?

Il est à moi.

- À vous ?
- Oui, à moi.

- Mais il ne vous va pas.
- Je sais. Je l'ai fait faire sur commande.

Dites-moi, que faites-vous ce soir ?

Vous avez quelque chose à proposer ?

Ne venez surtout pas
à la chambre 320 à 11 h.

D'accord, je viendrai à 10 h 30.

Vous n'auriez pas vu un mouchoir ?

Je croyais l'avoir laissé tomber.

Ça n'a guère d'importance,
ce qui m'intéresse, c'est vous.

On vous a déjà dit
que vous ressembliez au prince de Galles ?

C'est bizarre.
Je croyais que c'était une idée originale.

Vous savez qui je suis ?

Vous connaissez mon numéro de chambre ?

J'y serai à 11 h ce soir.

On vous a déjà dit
que vous ressembliez au prince de Galles ?

Pas le prince actuel.
Un ancien prince de Galles.

Quand je dis Galles, je sais de quoi je parle.

Je sais reconnaître la gale quand je la vois.

Votre chambre est bien la 318 ?

Je suis le propriétaire de cet hôtel,
j'ai un passe pour toutes les chambres.

- Un passe ?
- Passe pour ''passe-partout''.

Vous savez,
c'est le passe de l'hôtel dans l'impasse.

Vous ne voulez pas vous allonger ?

Et si on trouvait un petit bungalow ?

On pourrait en trouver un,
mais les habitants voudraient-ils le quitter ?

Si on trouvait un joli petit bungalow vide,
juste pour vous et moi,

où on pourrait roucouler...

Ou faire de l'élevage de bovins.

- Où voulez-vous en venir ?
- Je vais vous le dire.

Si nous avions un joli petit bungalow,

que vous étiez à l'intérieur
et moi dehors à essayer d'entrer

ou dedans à essayer de sortir...

Non, je serais dedans et vous, debout...

Vous seriez la tête en bas et moi, debout...

Si vous n'avez pas de nouvelles de moi
d'ici vendredi, on annule tout.

J'ai bien peur de ne pas comprendre.

Vous voyez, vos yeux,

ils brillent comme le pantalon
d'un complet en serge bleue.

- Quoi ? Vous m'insultez.
- Cela ne vous porte pas atteinte.

Ça porte atteinte au pantalon.

Je veux dire
que si on avait un joli bungalow,

je rentrerais du travail
et vous seriez près du portail...

Non, vous rentreriez du travail
et je serais près du portail.

C'est mieux comme ça.

On remonterait l'allée
et on rentrerait à la maison.

Les ombres s'étireraient,
la lumière s'estomperait et...

Vous êtes sûre que votre mari est mort ?

Mais oui.

Vous ne semblez pas en être certaine,
à la façon dont vous dites ''oui''.

Ce genre de ''oui'' m'a obligé un jour
à sauter par la fenêtre.

Et aujourd'hui,
je ne saute plus comme avant.

De toute façon, vous serez là tout l'hiver

et je suis coincé avec l'hôtel.

Mettez-moi le grappin dessus
jusqu'à nouvel ordre.

Mon cher M. Hammer,
je ne me marierai jamais avant ma fille.

C'est déjà arrivé une fois.

Mais je vous aime. Vous ne voyez pas
combien je me languis de vous ?

- Mais qu'est-ce que vous avez ?
- Je ne suis plus moi-même ce soir.

Je ne sais plus qui je suis.

Un faux pas et je suis à vous.

De toute façon, je vous aime.

- Vous ne m'aimeriez pas si j'étais pauvre.
- Si, peut-être, mais je n'en dirais rien.

Je ne vais pas rester ici plus longtemps
à me faire insulter.

Ne me laissez pas ici tout seul.
Restez, moi, je m'en vais.

- Je ne sais que dire.
- Dites que vous serez toute à moi,

ou toute à vous, ou à vous tout à fait.

- Ne savez-vous pas que je suis...
- Enlevez vos mains, voulez-vous ?

Allez, on fait encore une partie.

Allez. Tous les trois.

Vous voulez bien descendre d'un cran ?

Imaginez, ce soir,

quand la lune jouera à cache-cache
avec les nuages, et moi, avec vous.

Je vous retrouverai ce soir sous la lune.

Je vous vois : vous et la lune.

Mettez une cravate comme repère.

Apportez-moi de l'eau glacée tout de suite.

C'est ça. Merci.

- Dieu merci.
- Ferme la porte.

- Tu as la clé ?
- Oui. C'est une de celles-là.

Bien. Il ne faut pas
prendre de risques sur ce coup-là.

- Comment ça ?
- Ça va péter quand elle ne le trouvera pas.

- Il ne faut pas qu'on le trouve sur nous.
- Bien sûr.

Il faut qu'on le cache
en lieu sûr quelque part.

- Le cacher ?
- Juste quelques jours.

- Mais où ?
- N'importe où sauf ici.

Le cacher ? J'ai l'endroit qu'il nous faut.

Une souche creuse à 2 km. Ça ira ?

- Bien, mais j'y vais comment ?
- Cocoanut Manor. Tu connais.

- Je n'en suis pas sûre, Harvey.
- Je vais te montrer.

Tu prends Cocoanut Road.
Ensuite, tu as Augustine Road, là.

Toi, tu prends Granada Road.

Tu arrives à une clairière bordée d'arbres.

C'est Cocoanut Manor, là où il y a la souche.

C'est à environ 6 m du bord de la clairière.

Tu mets les bijoux là.
Tu ne peux pas te tromper.

C'est là que tu vas mettre le collier.

Il faut que je redescende,
Mme Potter va se poser des questions.

- Sois prudente.
- Oui.

Cocoanut Manor, Granada Road,

à 6 m de la clairière.

Tout marche comme sur des roulettes.

- Je suis le prince, vous me remettez ?
- Bien sûr.

M. Hammer, comment osez-vous
entrer dans ma chambre !

S'il y a deux personnes supplémentaires,
c'est 50 cents de plus.

Il est parti ?

- Qui ?
- Qui que ce soit.

Sortez. Prince, vous m'avez fait peur !

Il y a l'eau courante ici,
mais aussi des clients qui courent.

- Je suis le prince, vous me remettez ?
- Qui est-ce ?

- C'est moi, le roi d'Angleterre.
- Mon père !

Entrez.

- L'eau glacée.
- Posez ça là.

Merci.

Merci ? Vous ne lui donnez pas la pièce ?

Entrez.

Mettez ça sur le lit.

Quoi ? Il n'en est pas question.

Sortez d'ici. Dépêchez-vous.

Entrez.

Mais qu'est-ce qu'il a, cet homme ?

M. Hammer,
que faites-vous dans ma chambre ?

Pas question
que vous enleviez votre manteau ici.

Sortez immédiatement.

- Je m'amusais, c'est tout.
- Je vais me renseigner.

Dieu merci, il est parti.
Ça ne fait rien, opératrice.

Entrez.

- Qui êtes-vous ?
- Tout va bien. J'en aurai bientôt fini.

- Apparemment, il n'y a personne ici.
- Vous ne savez pas regarder.

- Qu'avez-vous dit ?
- C'est terrible.

Quand vous aurez terminé, dites-le-moi.

- Tout semble en ordre ici.
- Je n'en suis pas si sûre.

Bien. Je sais où aller.

Enfin seule.

Par ici. Je veux vous voir.

Je ne veux pas que ce rouquin
coure dans tous les sens dans le hall.

Il faut le bloquer dans votre chambre.

- Je peux pas l'attraper.
- Qui est-ce ?

- C'est mon associé, mais il parle pas.
- Un commanditaire muet ?

J'ai pensé à votre histoire
de biens immobiliers.

Je vous laisse trois lots face à l'eau

ou trois lots avec l'eau en face.

Ça m'a coûté 9 000 $.

Je vous aime bien,
je vous les laisse à 15 000 $.

- J'achète rien. Pas d'argent.
- Quoi ?

- Vous n'avez pas d'argent ?
- Pas un sou.

- Comment allez-vous payer la chambre ?
- C'est votre affaire.

Vous êtes sans emploi ?

On est venus faire de l'argent.

Je lis dans journal : ''Boom en Floride.''
On arrive.

On aime bien faire boum.

Je vais vous montrer
comment faire de l'argent.

Je vais bientôt faire une vente aux enchères
à Cocoanut Manor.

- Les enchères, vous connaissez ?
- En chair et en os, ça je connais.

Continuons comme si de rien n'était.

Je fais une vente aux enchères
à Cocoanut Manor.

Vous vous mêlerez à la foule.

- Mêlez-vous à eux, sans faire les poches.
- Je peux faire les deux.

On peut peut-être faire monter les enchères.

Si quelqu'un dit 100 $, dites 200.
S'il dit 200, dites 300.

- J'offre toujours plus.
- Oui.

Si personne ne parle,
vous faites une annonce.

Comment je saurai qu'ils disent rien ?

Ils vous préviendront.

Imbécile, s'ils ne disent rien,
vous les entendrez.

- Et si j'écoute pas ?
- N'en dites rien.

Si on arrive à se débarrasser de ces lots,

vous aurez une belle commission.

- Je préfère de l'argent.
- Vous avez le choix.

On utilise du bleu
pour marquer les lots, bien sûr.

- Vous connaissez le bleu ?
- Le fromage.

- Jamais eu de double pneumonie ?
- Non, je me balade tout seul.

- Vous savez ce qu'est un lot ?
- C'est déjà trop.

Pas un gros lot.
Juste un petit lot avec rien dessus.

Si vous en avez trop,
vous en avez beaucoup. Je vous explique.

Parfois, on n'en a pas trop, mais beaucoup.

On en a un peu, c'est pas assez pour nous.

Quelqu'un trouve que c'est trop.
Alors, c'est beaucoup.

Beaucoup, c'est trop,
et trop, c'est beaucoup. C'est pareil.

Rappelez-moi de ne pas vous parler
quand je vous reverrai.

Par ici, Rand McNally,
je vais vous expliquer.

Voici une carte et un schéma
du quartier de Cocoanut.

Cette zone est dans un rayon
d'un kilomètre environ. Un rayon.

Sauriez-vous par hasard
ce qu'est un rayon ?

Oui, j'en connais un rayon.

Je l'ai cherchée, celle-là.

Ça va être du gâteau
de vous expliquer le reste.

- Je saisis vite.
- Au rodéo, sûrement.

Regardez, Einstein. Voici Cocoanut Manor.

C'est Cocoanut Manor, et c'est comme ça.

Voici Cocoanut Manor.
lci, Cocoanut Heights. C'est un marécage.

Ici, à la fourche, c'est Cocoanut Junction.

- Et Cocoanut Custard ?
- C'est à la fourchette.

Ne vous préoccupez pas de ça,
vous, vous utilisez votre couteau.

Voici la route principale
qui quitte Cocoanut Manor.

J'aimerais que vous la preniez.

Sur ce site, on va construire
un centre O.R.L.

Avec vue sur les yeux malades.

- Vous comprenez ?
- Très bien.

Là, c'est le quartier résidentiel.

- C'est habité ?
- Non, c'est un parc à bestiaux.

Là, ce sont les berges de la rivière.

Et là, vous avez l'embarcadère
le long de la rivière et un pont-levis.

Lévy, c'est le quartier juif ?

Bon, on passe.

Vous êtes mignon.

Voici une petite péninsule
et un viaduc qui rejoint la terre.

- Pourquoi via un duc ?
- Moi, ça va. Et vous ?

Voici une petite péninsule
et un viaduc qui rejoint la terre.

Bien. Pourquoi via un duc ?

Je ne joue pas aux devinettes.
Je dis que c'est un viaduc.

Bien. Pourquoi un duc et pas un comte ?

Je ne sais pas.
Je ne connais pas la région non plus.

C'est un viaduc, c'est tout.

Vous passez via un comte
et vous trouvez un duc.

- Je ne vais nulle part...
- C'est parce que c'est profond.

- Profond.
- C'est pour ça, le viaduc.

Écoutez, bouseux, si vous étiez à cheval

et que vous vouliez passer
ce cours d'eau à gué,

vous ne pourriez pas. C'est trop profond.

Je devrais être gai parce que j'ai un cheval ?

Je suis désolé d'avoir évoqué ce sujet.

- Je sais juste que c'est un viaduc.
- Bon, d'accord.

Je comprends pour le cheval, le comte
et tout le reste.

Je comprends pas pour le duc.

Je plaisantais.

Ils vont construire un tunnel là-bas
ce matin.

- C'est clair ?
- Oui, sauf pour le duc.

Bon. On peut passer à un autre sujet.

Je vais vous montrer notre cimetière.

Il y a 50 personnes qui meurent d'envie
d'y aller. Mais je vous aime bien.

- Vous êtes mon ami.
- Vous passerez avant les autres.

- Vous m'aimez bien.
- Vous aurez une position stable.

- Bien.
- Horizontale, si je peux m'arranger.

- Bon, aux enchères, si quelqu'un dit 100 $...
- Je dis 200.

Génial. Si quelqu'un dit 200 $...

- Je dis 300.
- Super.

- Vous savez comment y aller ?
- Non.

Vous prenez l'allée étroite

jusqu'à la petite jungle là-bas. Vous voyez ?

- Là où il y a les palmiers ?
- Oui.

Ensuite, il y a une petite clairière
entourée d'un grillage.

- Vous voyez le grillage là-bas ?
- Pourquoi un grillage ?

Bon, on ne va pas recommencer.

Venez, je vais vous donner une chambre.

Je comprends. Il faut faire monter
les enchères. On dit 100 $, 200 $.

Quelqu'un dit 100 $, vous dites 200.
Il dit 200, vous dites 300.

Vous m'aidez,
vous aurez ce que vous avez déjà.

- J'ai rien.
- Soyez vigilant.

Soyez vigilant, ou je ne ferai aucun effort.

Je sais pas ce que veut dire vigilant,
mais je le serai.

Par ici, venez vous faire plumer,
espèces de gogos.

Mesdames et messieurs, avant de passer
à l'affaire qui nous amène ici,

à savoir la vente de lots à tout prix,

on va s'amuser un tout petit peu.

Je vous présente Mlle Polly Potter,
la cliente la plus lucrative de l'hôtel.

En fait, c'est la seule qui paye.

Elle va chanter pour vous et moi.
Mlle Potter.

Les singes dans les arbres
N'ont jamais l'air triste

Ils sont toujours à la hauteur
C'est vrai

Pas comme ceux qu'on voit
Accrochés aux barreaux du zoo

Les singes dans les arbres
Font leur danse du singe

Au milieu des mangues
Les singes se balancent

On les voit faire
Leur danse du singe

Un petit singe joue sur une seule note
Et leur donne la réplique

Pour faire la danse du singe

Laissez-moi vous emmener
Dans la jungle

Si vous êtes trop vieux pour danser
Trouvez-vous des glandes de singe

Allons-y, mes chéris
Voici la théorie de Darwin

Qui nous dit à vous et moi
De faire la danse du singe

C'est ça, la Floride :
chansons, danses et amusement.

Ensuite, il y aura des sandwiches.

Mais si on ne vent pas de lots,
il n'y en aura pas.

La Floride. Le soleil toute l'année.

Commençons la vente aux enchères
avant la tornade.

Par ici. Avancez-vous.

Vous êtes à Cocoanut Manor,
l'une des plus belles villes de Floride.

Elle a encore besoin de retouches,
comme tout le monde.

C'est un quartier résidentiel,
à un jet de pierre de la gare, pour ainsi dire.

Jetez-nous la pierre,
nous construirons la gare.

On va y construire
800 résidences magnifiques.

Elles sont encore mieux sur plan.
On peut choisir tout ce qu'on veut.

Même des trucs en stuc. Ou en sucre.

C'est le moment d'acheter,
en période de boom.

Vous connaissez le proverbe ?
''Le boom fait boum.''

Voici ce que je vous garantis
personnellement.

Si ces lots ne doublent pas en un an,
je ne sais pas ce que vous ferez.

Lot n° 20, au coin de DeSource Avenue.

Vous savez qui est DeSource.
Il a découvert de l'eau.

Vous connaissez tous le nom
qu'on a donné à l'eau : l'eau DeSource.

6 m à l'avant, 4 m à l'arrière
et de splendides poubelles.

Vos offres pour ce lot ? Une fois, deux fois.

200 $.

Ce monsieur en offre 200 $. Qui dit 300 ?

300 $.

Cet autre monsieur dit 300.
Quelqu'un pour 400 $ ?

400 $.

Les enchères sont presque terminées.
Il ne reste que la fusillade.

- On verra ça plus tard.
- 500 $.

- Aurais-je entendu 600 ?
- 600 $.

Adjugé, vendu pour 600 $.

Emballez ce lot et mettez-y du poison.

Bon, j'ai été réglo sur ce coup-là.
C'est une réussite.

Encore un coup comme ça,
et je vends mon corps à la science.

Passons au lot n° 21 .

C'est là-bas. À l'endroit du cocotier.

- Vos offres pour ce lot ?
- 200 $.

Mon ami, le lait des noix de coco
vaut plus de 200 $.

Et quel lait !
Du lait pour des vaches à lait repues.

- Qui dit 300 ?
- 300 $.

- 400.
- 400 $.

- 500.
- 500 $.

600, 700, 800,
qu'est-ce que ça peut me faire ?

Vous vous en fichez ? Et moi ?

Vendu à Je M'en Fiche pour 800 $.

J'espère que vous avez plein de caries.

Souvenez-vous : les abcès ont toujours tort.

Quand il a dit : ''Pourquoi via un duc ?'',
j'ai flairé

quelque chose sans savoir ce que c'était.

Passons au lot n° 22.

- Vos offres pour le lot n° 22 ?
- 100 $.

- Vendu pour 100...
- 200 $.

Croyez-moi,
il faut se lever tôt pour sortir du lit.

- Passons au lot n° 23.
- 200 $.

Qu'allez-vous faire de tous ces lots ?
Y jouer au loto ?

- Qui dit 300 ?
- 400 $.

400 $. Aurais-je entendu 500 ?

- 500 $.
- Vendu à ce monsieur...

- 600 $.
- 700.

700 $. Vendu à ce monsieur...

- 800 $.
- Aurais-je entendu 9 ?

- 9 ?
- 9, et maintenant 10.

J'entends 10, mais il en reste plein.

9 ? Le monsieur qui a dit 7 dit 9 ?

Il redit 7 ? Vous dites 6 ?

Il dit 6, je dis 7. Il dit 7, je dis 8.

Il dit 8, je dis 9. Il me reste plein de chiffres.

Je commence, j'arrête pas. Je surenchéris.

Je monte plus haut. Toujours plus haut.

Vous décollerez quand je vous attraperai.

Vendu à l'indien pour 800 $.

Écartez-vous de cet arbre avant qu'il meure.

- 50 $.
- Vendu pour...

200 $ !

Trop tard !

Passons au lot n° 25, où nous sommes.

Enlevez vos pieds de là. Vous salissez tout.

Ce lot n'a pas l'air très grand, mais il sera
à vous pour une bouchée de pain.

Vos offres pour le lot n° 25 ?
N'importe laquelle.

Qui commence ? Personne ?

Personne...

Où est passé Jeannot Lapin ?

Vos offres pour le lot 25 ?

Allez. Vous pouvez faire une enchère.
C'est un pays libre.

Vos offres pour le lot 25 ?

Votre offre pour le lot 25 et un an
d'abonnement à Youth's Companion ?

Un an d'abonnement ?
J'essaie d'aller à l'université.

Six mois d'abonnement ?
Ça me permettra d'aller au lycée.

Quelqu'un veut acheter un crayon à papier ?

Qui veut se battre avec moi pour 5 $ ?

Il vaut mieux que je parte
s'il n'y a plus d'enchères.

Qu'est-ce que vous avez ?
Vous ne voulez pas gagner d'argent ?

J'essaie encore un lot,
et si je ne le place pas, je plie bagages.

Prenons le lot n° 26,
le lot vedette de la séance.

Près de la souche, là-bas,
avec vue sur l'océan.

L'un des plus beaux sites de Floride.
J'attends une offre.

- 200 $.
- 300 $.

- Qui dit 400 ?
- 400 $.

Aurais-je entendu... Sortez Winnie l'Ourson.
Il va tout gâcher.

- Qui dit 500 ?
- 500 $.

- 600 ? Allez...
- 800 $.

800 $. Cet homme a une vue de l'avenir.

Et une belle coupe de cheveux.
Qui dit 1 000 ?

1 000 $.

Voilà un homme avec une double vue
et une plus belle coupe. 1 100 ?

- 1 100 $.
- Voilà un homme astigmate.

- 1 200 ? Allez, 1 200 ?
- 1 200 $.

Sitôt dit, sitôt fait. Qui dit 1 300 ?

- Allez, 1 300.
- J'en offre...

1 300 $ ? J'ai bien entendu 1 300 ?

1 200 ? Une fois, deux fois...

Vendu à M. Adams pour 1 200 $.
Un beau terrain que vous avez là, mon pote.

- Bob, vous l'avez eu.
- Notez-le.

- Que s'est-il passé ?
- Je proteste.

Je n'ai pas pu faire une enchère.

Comment ça ?
Je ne fais pas de discrimination.

Vous avez eu les mêmes chances
que les autres.

M. Hammer. On m'a volée.

Quoi ? Volée ?

- Mon collier, dans votre l'hôtel.
- Oh, mère !

Il vaut 100 000 $.

Il avait de la valeur ?

De la valeur ? J'offre une récompense
de 1 000 $ si on me le rapporte.

Cette dame a perdu un collier
d'une valeur de 100 000 $

et offre 1 000 $
à quiconque le lui rapportera.

- 2 000.
- Vendu pour 2 000 $.

- Notez-le.
- J'arrive.

Je m'en charge.

Reculez, faites de la place
et tenez-vous tranquilles.

- Arrêtez.
- Allez. Que tout le monde recule.

Qu'est-ce qu'il y a ? Il vous a fait mal ?

Qu'est-ce qu'il y a ? Pousse pas.

Allez.

Vas-y. Bats-toi. Allez.

M. Hammer, qu'est-ce qu'il a ?

Je ne sais pas d'où il vient.
Il n'a pas de permis sur lui.

Qu'est-ce que c'est ? Quoi ?

Oui, c'est lui. Cher monsieur.

Je suis si heureuse.

Il faut que je vous embrasse
encore une fois.

C'est bien ça.
Je vous ai vu dans la chambre hier soir.

Vous voliez pour avoir une récompense ?

Allez, mettez-vous à table.

Lâchez ça.

Bon. Lâchez-le. Allez.

Comment saviez-vous
que le collier était là ?

- Inspecteur, je peux faire une suggestion ?
- Quoi ?

Le monsieur qui a acheté le lot
sait peut-être quelque chose.

- Pourquoi voulait-il l'acheter à tout prix ?
- Pourquoi l'avez-vous acheté ?

Cela ne vous regarde pas.

- Il est prêt à tout.
- Non, mère.

Quand un homme ne veut rien dire,
en général, c'est à cause d'une femme.

- Qui est-ce ?
- Cela ne vous regarde pas.

Je ne dirai rien.

Vous ne direz rien.

Ce type fait croire qu'il est idiot.

On ne comprend rien quand il parle.

- Quelqu'un veut-il dire quelque chose ?
- Moi, mais rien ne me vient à l'esprit.

Si vous ne voulez pas m'en parler,
parlez-en à quelqu'un d'autre.

- Un instant. Vous voulez dire...
- Assez. Allez.

- Ne l'emmenez pas, je vous en prie.
- Quoi ?

Je ne voulais pas que tu le voles.
Je ne pensais pas que tu le ferais.

- Je me sens très mal.
- De quoi parlez-vous ?

- Bob, que veut-elle dire ?
- Polly.

- Donc c'est ça.
- C'est ma faute.

Je ne pensais pas
qu'il me prendrait au sérieux.

Je ne voulais pas que tu fasses ça,
juste que tu m'offres le même.

Une minute. Vous m'accusez
d'avoir pris le collier de Mme Potter ?

J'en porte l'entière responsabilité.

Je plaisantais et tu m'as prise au sérieux.

Quand tu m'as dit que tu l'avais pris,
je n'en revenais pas.

Pris quoi ?

Polly, elle est folle.

- Ça me paraît tout à fait possible.
- Mère.

Il ne savait pas ce qu'il faisait.
Je l'ai supplié de le rendre.

Je ne supporterai pas cela plus longtemps.

Tout cela est ridicule.

Absurde.

Vous croyez vraiment une seconde que...

Je me fiche pas mal de ce que vous pensez.

Polly, vous savez que c'est un mensonge ?

Ce n'était qu'un flirt sans importance,
mais il a perdu la tête.

- C'est un mensonge, vous savez ?
- Bien sûr.

Personne ne me ferait avaler ça.

- Polly.
- Mère, je n'en crois rien.

M. Adams, je vous demanderais
de ne plus jamais parler à ma fille.

- Bob, je pars avec vous.
- Tu restes ici.

Oui, Polly. Restez ici.

Ça ne durera pas longtemps.

- Toute cette histoire est ridicule.
- Vous êtes prêt ?

- Oui.
- Je suis navrée, Bob.

Arrêtez de jouer la comédie.

Bon. J'aurai ses aveux dans une demi-heure.
Par ici, vous.

- Reviens.
- Passons au lot n° 27.

J'ai eu tellement de mal
à placer tous ces lots

que je vous donnerai 200 g de thé
pour chaque lot vendu.

Il y a un moyen de laver cette insulte.

Tu dois faire oublier aux gens
que tu as fréquenté ce jeune homme.

Mère ! Qu'est-ce que tu dis ?

Tu n'en as fait qu'à ta tête
et vois ce qui est arrivé. À mon tour.

- M. Yates ?
- Oui, Mme Potter ?

Ma fille est revenue sur sa décision.

Mère.

Vos fiançailles seront annoncées ce soir.

C'est merveilleux, Polly.

- Je donnerai un dîner à l'hôtel...
- Un dîner ?

- Le dîner à 30 ou à 40 cents ?
- Invitez donc tout le monde.

À 50 cents, le dessert est inclus.

... en l'honneur des fiançailles
de ma fille avec M. Harvey Yates.

Je suis le dernier à vous féliciter,
et vous aussi.

Je suis sûr
que votre mariage sera très déprimant.

- Félicitations, Yates.
- Félicitations, Polly.

- Vous venez, Polly ?
- Un instant.

- Allez-y, je vous en prie.
- Qu'y a-t-il, chérie ?

Rien. Partez, je vous en prie.

Très bien. Je vous attendrai.

T'as la clé ? Bien. Attends.

J'ai la scie. Trouve quelque chose.
On doit sortir Bob. Dépêche-toi.

- Comment ça va ?
- Bonjour. Que faites-vous là ?

- Ils autorisent les visites ?
- On doit vous sortir de là.

- Il faut faire vite.
- Ce n'était pas la peine.

- Autant que je reste ici.
- Vous devez sortir.

- Polly, elle vous veut.
- Polly veut de moi ?

Il faut qu'elle vous ait parce que,
ce soir, elle se fiance.

Elle se fiance ?

Elle va se marier. Mme Potter,
elle donne un grand dîner de fiançailles.

- À qui ?
- À Polly. Il est fiancé à Polly.

- Tout le monde sera là. Vous aussi.
- Polly va épouser Yates ?

- C'est ça.
- Sortez-moi vite de là.

On va vous sortir. Hé, plouc. Allez.
Dépêche-toi. Vite.

On va vous faire sortir.

Merci. Je ne veux pas à manger.
Ce n'est pas le moment.

- Dépêchez-vous. Sortez-moi de là.
- On va vous faire sortir.

Quoi ? Qu'est-ce que t'as fait ?

- Allez. Force la serrure.
- Allez. Dépêchez-vous.

Qu'est-ce que t'attends ? Allez.

Arrêtez de vous battre.
Ce n'est pas le moment.

Allez. Dépêchez-vous. Sortez-moi de là, vite.

Allez. Vite.

Allez. Dépêchez-vous, Bob.
Tout le monde est parti.

Vraiment ? Bon, je m'en occupe.

Garçon.

On me dit
qu'il y a une partie de poker chambre 420.

- Trouvez-moi un siège.
- Oui, monsieur.

D'accord. J'arrive.

Ça va, Bob. La voie est libre.
Personne à l'horizon.

Le voilà. On l'a. C'est bien vrai.

- Bonjour. Vous êtes en liberté provisoire ?
- Ces messieurs m'ont aidé.

Je vous remercie infiniment.
Ils m'ont dit que l'idée venait de vous.

- Comment vous remercier ?
- Vous en ferez peut-être autant un jour.

- Eh bien, arrivederci. Au revoir.
- Je ne sais comment vous remercier.

Ça, c'est de la polygamie.

Croyez-moi,
ce n'est pas drôle d'être en prison.

Ce n'est pas un endroit
pour un jeune homme. Pas de promotion.

Sérieusement, vous saviez que l'histoire
de Penelope était un mensonge ?

Pourquoi s'inquiéter ?
Aujourd'hui parti, demain ici.

Mais vous savez que c'était un mensonge.
Comment le prouver ?

Qu'est-ce que c'est ?

''La police recherche un rouquin muet.''

Qu'est-ce qui se passe ?

Tout est tombé.

Un pamplemousse.

J'espère que j'ai encore
mes sous-vêtements.

Vous savez...

Donnez-moi ça. Je me sentais un peu nu.

- Bob.
- Oui, monsieur.

Montez compter les chambres.

Je crois que le 3e étage a disparu.

Je vais mettre ça là avant de monter.

Attendez un instant.
''Blackstone Hotel, Chicago''...

''Statler Hotel, Cleveland'' ? C'est à moi.

Compris ?

Jamais vu autant de papiers.

''Granada Road. Cocoanut Road.''

''Granada Road, Cocoanut...''

''Granada...''

Si vous le reprenez encore deux fois,
vous avez le droit de le garder.

Donnez-moi ça.

Vous pouvez faire mieux
mais vous ne savez pas la nouer.

''Granada Road...''

Ne dites rien. Il va vous enlever
les mots de la bouche.

''Granada...''

''Granada Road. Cocoanut Road.
Souche creuse. Bijoux.''

- Où avez-vous trouvé ça ?
- Devoir demander ça à ce type.

Où avez-vous trouvé ça ?

La personne qui a dessiné ça sait
quelque chose au sujet du vol. Regardez.

Les cieux

seront bleus

Quand mes rêves

deviendront réalité

J'aurai

le sourire aux lèvres

Quand mes rêves

deviendront réalité

Ce château en Espagne

que j'ai dans la tête

Sera en réalité

un nid d'amour

J'y serai

avec toi

Quand mes rêves

deviendront réalité

Penelope, ma chère, merci d'être venue.

Merci mille fois, Mme Potter.

Comme c'est charmant !

- Tu as de la chance, Harvey.
- Oui.

- La soirée sera très réussie.
- Je l'espère.

- Bonjour, Penelope.
- Bonjour.

- Je ne savais pas que vous seriez là.
- Où vous êtes, je suis.

- Bonsoir.
- Bonsoir.

- M. Hammer vient-il ?
- M. Hammer ? Oui. Il arrive tout de suite.

M. Hammer,
votre déguisement est splendide.

Il a été condamné par Modes et Travaux.

- J'adore la combinaison de couleurs.
- Pas une combinaison, un costume.

Señor Chico Joseph Maria de Accunia,

comte de Elsinore.

Sur le morceau de musique 25.

Comte, quand les invités seront partis,
j'aimerais que vous ramassiez les cendres.

Son Excellence,

l'ambassadeur de San Rafaelo.

Señor de Harpeno.

Rien sur ce coup-là.

Une bouffée de cette vieille Irlande.

Je vois ma vieille mère
qui descend le chemin.

Je vois le vieux...

Il court il court, le furet

Le voilà qui passe par là.

- Je suis ravie de vous voir, M. Hennessy.
- Je vous en prie.

Il faut un représentant de l'ordre
à une soirée comme celle-ci.

Une belle femme comme vous
a besoin d'être protégée,

je suis là pour y veiller.

Il y a de sombres individus dans le coin,

et je vais les surveiller.

- Que lui avez-vous donné ?
- J'ai rien donné.

Donnez-moi ça.

Qui a pris ma chemise ?

Où est passée ma chemise ?

Je veux ma chemise.

- Vous avez perdu votre chemise.
- Oui.

- Pouvez-vous la décrire ?
- Comment ça ?

Regardez. Cette croix

montre l'endroit
où votre chemise a été vue en dernier.

- Arrêtez.
- Voulez-vous bien rester tranquille ?

C'est bien ce que je pensais.
Vous vous êtes donné le mot

et vous m'empêchez tous
de retrouver ma chemise.

C'est faux, espèce de morveux.

Morveux !

- Je veux ma chemise.
- Il veut sa chemise.

- Je veux ma chemise.
- Il veut sa chemise.

Il veut sa chemise

- Je veux ma chemise
- Il veut sa chemise

- Je veux ma chemise
- Il veut sa chemise

Je veux ma chemise
Je ne suis pas heureux sans ma chemise

Il veut sa chemise, il veut sa chemise

Il n'est pas heureux sans sa chemise

- Je veux ma chemise
- Il veut sa chemise

Il n'est pas heureux sans sa chemise

Il veut sa chemise, il veut sa chemise

Il ne sera pas heureux
tant qu'il n'aura pas sa chemise

Il l'a, il l'a !

J'ai retrouvé ma chemise
Dieu merci, j'ai ma chemise

J'ai ma chemise, j'ai ma chemise

Vous ne pouvez pas savoir
la peine que j'avais

Je croyais avoir perdu ma chemise

- Offerte par mon frère Bert
- Son frère Bert

C'est pour ça que j'adore cette chemise

- Cette belle chemise
- Ma chemise

Cette chemise splendide

Maintenant que j'ai retrouvé ma chemise

Au revoir !

Mes amis, maintenant
qu'on a retrouvé la chemise,

pourriez-vous retrouver
mon bouton de col ?

Taille 35.

Mesdames et messieurs,
je vous prie de passer à table.

Nous aurons un petit spectacle
avant le souper.

Manger ! Allez.

Si on quittait les lieux pour se livrer
à un pelotage torride ?

Quoi ?

Mesdames et messieurs,
M. Hammer sera le Maître de Cérémonie.

M. Hammer.

Mesdames et messieurs,

200 $ !

Au nom du Rotary Club de Minneapolis,

je voudrais en profiter
pour vous accueillir à Waukegan.

Non. Pour mes bons et loyaux services
auprès des chemins de fer,

vous m'avez offert des traverses.

Bien sûr, ça me rappelle
l'histoire de l'lrlandais.

Elle est très drôle.
Si seulement je m'en souvenais...

''Souvent, dans la nuit calme,
On entend le tremblement d'une feuille

''Elle soupire dans les arbres
et le ruisseau gazouille

''Tout en continuant son chemin et...''

Bon, ça en fait un de moins.
Il en vaut bien trois normaux.

Où en étais-je ?
Oui, je suis sur la chaise. C'est ça.

Actions sur le bétail au taux de 15,25.

Les veaux avaient les muscles toniques.

Les œufs étaient instables
sur un marché en déclin.

Mes parents en discutèrent
et emménagèrent à New York.

Ils prirent une petite maison dans le Bronx
et c'est là

qu'Abraham Lincoln naquit,
à la grande surprise de mon père.

Et ce fut le début de la Lincoln Highway.

Mes amis,
étant donné que nous fêtons ce soir

les fiançailles de Mlle Polly,

je pense qu'il serait révoltant
que sa mère prenne la parole.

J'ai maintenant l'immense plaisir
de vous présenter

Mme Potter, bien conservée,
en partie dans du vinaigre.

Allez, applaudissez-la bien fort.

Un beau discours.

Mes chers amis,

si vous saviez comme tout me semble

idyllique ce soir.

Je regarde vos visages illuminés
d'un sourire joyeux.

Le monde entier

baigne dans une légère brume
fluide et lumineuse.

La pauvre, elle est complètement beurrée.

Je vous souhaite une très agréable soirée.

Quant à moi, je suis triste.

Je ne peux aller plus loin.

Je descends avec vous.

Mes amis, j'ai l'immense plaisir
de vous présenter

le futur marié, M. Yates. M. Harvey Yates.

Bonsoir, chers auditeurs.
De retour dans notre studio.

Apprêtez-vous à entendre votre speaker.

Mes très chers amis.

- Je ne sais vraiment pas quoi dire.
- Alors, ferme-la.

C'est une proposition géniale.

Je suis très honoré,

mais j'ai bien peur
de ne pas être doué pour les discours.

Néanmoins, M. Hammer,
c'est très gentil de me laisser la parole.

Venez me parler un de ces jours.

- J'allais juste...
- Venez voir mes fleurs.

- Je voulais dire...
- Je vous montrerai mes pensées.

Pour que vous lisiez dedans.

- J'allais dire...
- L'an prochain, j'en aurai des précoces.

J'allais dire...

Le courant n'a pas l'air de passer là-bas.

Je ne voudrais pas prendre
sur votre temps plus longtemps.

Je voulais sincèrement vous remercier tous

et comme je le disais,

- je ne voulais pas faire de discours.
- C'est réussi.

Maintenant, mes amis...

Qu'est-ce qu'il a ?

C'est le pétrole en provenance du Golfe.

M. Hammer ?
Vous pouvez faire quelque chose ?

Ce n'est pas la peine. Ils en font bien assez.

Mesdames et messieurs,

le premier morceau de musique
que nous aimerions présenter

sera le début et la fin d'un très...

On va faire de la musique.

Le premier morceau du programme
est un solo de piccolo, que nous passerons.

Le deuxième morceau sera Señor Pastrami,
le pianiste lithuanien.

Señor jouera d'abord :
''Une tasse de café, un sandwich et toi'',

extrait de l'opéra Aida.

Señor, permettez-moi
de vous accompagner à l'estrade.

Señor Pastrami,
quel est le premier morceau ?

Morceau n° 1 .

Mes amis, je voudrais maintenant
vous présenter une charmante jeune femme.

- Assis, devant.
- Assieds-toi.

La jeune femme qui va devenir
Mme Harvey Yates.

Il faudra me passer sur le corps.

Je sais que mes amis
ne souhaitent que mon bonheur.

Laissez-moi vous dire
combien j'y suis sensible.

Je peux sincèrement dire
que c'est le plus beau jour de ma vie.

Regardez ce que j'ai là.

C'est un petit cadeau de fiançailles
que M. Yates m'a donné.

Il vient d'écrire ce mot.

Mais il en a écrit un autre hier
quand le collier a été volé.

Tous les deux ont été écrits de sa main.
Je vais vous le lire.

Il décrit comment se rendre
à Cocoanut Manor et à la souche creuse

et dit : ''Souche creuse, bijoux.''

- Je n'en crois pas un mot.
- Vérifie toi-même.

- Yates est parti.
- Parti ?

Je lui ai donné
un chèque de 1 000 $ ce matin.

Heureusement qu'il était sans provision.

M. Hammer. Un homme
avec une moustache noire désire vous voir.

Dites-lui que j'en ai déjà une.

Vous devriez le voir.
Il s'appelle M. John W. Berryman.

Il a accepté mes plans
pour l'expansion de Cocoanut Manor.

- Bravo, mon vieux.
- Merci.

Il voudrait aussi savoir si vous pouvez
loger 400 clients ce week-end.

- 400 clients ?
- 400 clients.

Mais qu'est-ce qui se passe ?

Mère, il faut que tu admettes
que tu t'es trompée.

M. Adams, comment puis-je
me faire pardonner ?

Je vous en prie, Mme Potter.

Mesdames et messieurs, vous êtes tous
invités au mariage de ma fille.

Le mariage se déroulera comme prévu.

À l'exception, toutefois,
d'un léger changement.

Elle va épouser M. Robert Adams.

Hourra !

Les cieux

seront bleus

Quand mes rêves deviendront réalité

J'aurai le sourire aux lèvres

Quand mes rêves deviendront réalité

Ce château en Espagne

que j'ai dans la tête

Sera en réalité

Un nid d'amour

J'y serai avec toi

Quand mes rêves

Deviendront réalité

Fin

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