All language subtitles for The.Last.Castle.2001.720p.WEBRip.x264-[YTS.AM]

LE DERNIER CHÂTEAU

Prenez un château, n'importe lequel.

Puis réfléchissez aux éléments
qui en font un château.

En un millénaire, ils n'ont pas changé.

Un, l'emplacement :

En altitude, dominant le territoire
à perte de vue.

Deux, la protection : Entouré de murs

pouvant résister à une attaque frontale.

Trois, une garnison :
Des hommes entraînés à tuer.

Quatre, un drapeau.

Vous leur dites :
"Vous êtes soldats, voici notre drapeau."

"Personne n'a le droit
de prendre notre drapeau."

Et puis vous installez ce drapeau
en hauteur, bien en évidence.

Et là, vous avez un château.

La seule différence entre ce château
et les autres,

c'est qu'ils ont pour but
d'empêcher les gens d'entrer.

Celui-ci a pour but
d'empêcher les gens de sortir.

Allez, donne-moi le ballon !

Donne-moi le ballon, putain !

Colonel ?

Colonel ?
Un ordre de transfert vient d'arriver.

Donnez-le au capitaine Peretz.

Je m'en charge.

Il s'agit d'un transfert de catégorie A.

Montrez-moi ça.

Va te faire foutre, sale nègre !

Joue, allez !

17 heures ?

Non, on est prêts.

C'est rapide, c'est tout.

Vous êtes sûr de ne pas vous tromper ?

D'accord, merci.

Colonel ?

Ce n'est pas une blague.

Il arrive à 17 heures.

17 heures, aujourd'hui ?

C'est ce qu'ils ont dit, oui.

C'est bizarre,
le procès a commencé aujourd'hui.

Il a plaidé coupable, il a pris dix ans.

Ils ont activé son transfert par politesse.

Par politesse ?

On devrait donner son nom à une base,
pas l'envoyer ici.

Eugene Irwin, nom de Dieu.

On a un verdict, on a une sentence,
on a un prisonnier.

On fait notre travail,
que ça nous plaise ou non.

Mais ça calme, n'est-ce pas ?

Escorte, rendez-vous Porte A
pour retrouver le prisonnier.

Escorte, allez retrouver le prisonnier
à la Porte A.

Je lui donne une semaine.

- Jusqu'à ?
- Jusqu'à ce qu'il se foute en l'air.

La cour martiale ne l'a pas rendu dingue
mais la taule le fera.

Une semaine ?

Six paquets.

Dix.

- D'accord, dix.
- Ça marche.

Dix paquets pour M. Dellwo,
qui sait ce qu'il veut. Quelqu'un d'autre ?

Vous ne savez même pas
de quoi vous parlez.

On va faire ça comme ça.
Dix paquets par carré. Qui veut jouer ?

Je ne vais pas parier sur le fait
qu'un homme va se tuer ou non.

C'est dégoûtant.

Regardez-moi ça. Une semaine ?
C'est un dur, un vrai dur.

Dur comment, huit, dix, combien ?

Huit.

Quelqu'un d'autre ?

T'as vraiment aucun cœur, tu sais.

Je ne parie pas, moi,
je prends les paris, c'est tout.

- Wallace ?
- Avancez.

- Le transfert A est à l'unité d'accueil.
- Compris.

Un portefeuille en cuir.

- Des photos de vos enfants ?
- Ma fille.

- Mon petit-fils.
- Vous voulez les garder ?

Vous en avez le droit.

J'aimerais bien, oui.

Un jeu de clés.

Des lunettes.

Je vais vous demander votre bague.

Merci.

Vous pouvez la garder, en fait.
Ce genre de bagues, c'est bon.

Trois étoiles, deux jeux.

C'est tout, on dirait.

Colonel, le prisonnier Irwin est là.

Cinq minutes.

Cinq minutes.

Vous pouvez poser ça, si vous voulez.

- C'est à moi que vous parlez ?
- Oui.

Je sais ce que vous vous demandez :
Je vous salue, ou vous me saluez ?

Aucun des deux.

Mes hommes me saluent et se saluent
en fonction de leur grade.

Mais la population carcérale
dans son ensemble ne salue pas.

Commençons par le commencement.
Vous avez faim ?

Non.

Sûr ? Le lundi, c'est le steak du chef.

Toujours quelque chose à fêter ?

En effet.

Je peux vous offrir de la limonade ?

Oui, merci.

Je reviens tout de suite.

Venez par ici, je vais vous expliquer
la disposition des bâtiments.

Nous nous trouvons actuellement
dans le bâtiment administratif.

Ce bâtiment, là-bas, abrite les cellules.

C'est là que vous vivrez,
avec les autres détenus.

La blanchisserie se trouve à côté,
c'est là que je vous ai assigné.

Voici le mur de l'ancienne prison.

C'est tout ce qui reste
de la prison d'origine, en 1870.

Je me suis dit qu'il était important
d'en garder un souvenir,

alors j'ai demandé aux hommes
de le reconstruire.

Ça a l'air de leur plaire.
C'est devenu une question de fierté.

Colonel ?

Sur la table, s'il vous plaît.

Je vous en prie.

On y va.

Je rencontre personnellement
chaque nouveau détenu,

en bas, en général,

et je lui pose une question.

Qu'attendez-vous du temps
que vous allez passer ici ?

Rien.

Faire mon temps de prison et rentrer.

Parfait, c'est la réponse parfaite.

Et j'ai à présent une requête bizarre,
vu les circonstances, à formuler.

J'ai ici une collection
des plus grands livres de guerre, dont

Le fardeau du commandement.

Je me demandais
si vous voudriez bien me le dédicacer.

Certainement.

Merci.

Capitaine Peretz.

Oui, colonel.

Deux minutes.

Impressionnant.

Oui, c'est une sacrée collection,
n'est-ce pas ?

Bien sûr, allez-y.

C'est une balle minié de Shiloh,
utilisée en combat.

Grant a perdu 13000 hommes à Shiloh.

Vous pensez que ça en a tué un ?

On ne le saura jamais. Et vous ?

Je veux dire, vous êtes collectionneur ?

Non, j'ai juste quelques pièces
venant des pays que j'ai visités.

Mon père n'aimait pas trop
les collections militaires.

Ça a déteint sur moi, j'imagine.

Un homme qui collectionne ça
n'a jamais vu de champ de bataille.

Pour lui, une balle minié de Shiloh,
c'est juste un objet.

Mais pour un vétéran,

c'est un bout de métal qui a causé
beaucoup de mal à un pauvre type.

Votre livre, j'ai dû mal le ranger.

On verra ça une autre fois.

Laissez-moi vous aider.

Extinction des feux dans cinq minutes.
On attend ?

Non, non. On a...

On a terminé.

Prisonnier Aguilar, que faites-vous ?
Ne saluez pas cet homme.

Il n'a pas de grade.

Le salut est interdit entre les prisonniers.

Oui, colonel, mais c'est vous que je saluais.

- Emmenez les prisonniers à leur cellule.
- Oui, monsieur.

Merci de votre hospitalité, colonel.

Je vous en prie.

Détenus ! Un pas en arrière ! Halte !

Voici le bloc C.

Vous êtes dans la cellule 345.

Vous prenez une douche
tous les deux jours.

Attendez.

Espèce de connard ! Je vais te tuer !

Restez derrière la ligne jaune
si vous êtes alignés.

En journée, vous avez le droit de rester ici.
Il y a des douches des deux côtés.

Tes étoiles valent plus rien !

Vous avez le droit à un livre
dans votre cellule en plus de la Bible.

Montez et tournez à droite.

J'ai parié huit paquets
que vous ne tiendrez pas trois semaines !

Les visites, une fois par semaine, le lundi.

Ici, 345.

Ouvrez la 345.

Super, général.

J'ai entendu dire
qu'il avait tué toute une escouade.

C'est vrai, général ?

Réveil à 6 heures.

- Qu'est-ce que t'as fait ?
- Pourquoi t'es là ?

Fermez la 345.

Vous en avez tué combien ?

Bienvenue au Château, vieux !

Colonel ?

Le prisonnier Irwin est dans sa cellule.

C'est quelqu'un, hein ?

Voulez-vous le rapport quotidien ?

- Ils sont tous là où ils doivent être ?
- Oui, colonel.

Alors ça ira.

Très bien, colonel.

Autre chose ?

Demain,
ne donnez qu'un ballon aux prisonniers.

C'est quoi, ce bordel ?

T'as foncé dans un mur.

Négro, pourquoi tu fais ça ?

Me touche pas, putain !

Allez, connard ! Bats-toi !

Trois contre un sur le petit.

Tue-le !

- Qu'est-ce que vous faites ?
- Si ça te plaît pas, casse-toi !

- T'es malade, Yates !
- Tu veux faire un pari ?

Vous voyez combien
c'est simple de manipuler les hommes ?

On devrait écrire une thèse là-dessus.

Attendez.

Allez !

Arrêtez ça.

Activez la sirène.

A terre !

Tous les détenus à terre, à plat ventre.

Thumper, à terre !

Thumper, par terre !

Je ne voulais pas !

Thumper, à terre, nom de Dieu !

Oui, colonel.

"C'est pas moi, on m'a dit de le faire !"

Je n'ai rien fait !

"Cet homme-là va finir à terre !"

A terre !

"Silence !"

- Regarde où tu vas.
- Ta gueule !

T'inquiète pas, on s'en occupera plus tard.

- Sale négro !
- Quoi ?

- T'as entendu !
- Dis-le-moi en face, blanc-bec !

Ta gueule !

Qu'est-ce que tu fous, toi ?

J'ai dit : Qu'est-ce que tu fous ?

- Le mortier est pas solide, Beaupre.
- T'occupe.

- C'est pas tes oignons.
- Du calme.

Tu te tais, ou je t'embroche avec ça !

Je m'en fous, ils te remettront au trou.

Il est pas solide.

T'occupe pas du mortier.

Mon père...

- Articule.
- Mon père est maçon.

S'il avait fait les Pyramides,
ce serait pareil. C'est un boulot de Blanc.

Alors au boulot, et apporte-moi des pierres
si tu veux éviter les ennuis.

Ça ne tiendra pas, Beaupre.

Qu'est-ce que je viens de te dire ?

On fait ça uniquement
pour que Johnny le Mateur nous fiche la paix.

Et que je n'aie pas à te le redire, crétin !

- Lâche-moi, maintenant !
- Beaupre, ça suffit !

Quoi, super-héros ?

T'inquiète pas pour moi
si je retourne au trou.

Ça va ?

Vous avez sans doute oublié,
mais j'ai été sous vos ordres dans le Golfe.

Docteur Thomas Barnard,
33e unité médicale.

Tout à fait. En fait c'est Lee Barnard,
mais c'est pas loin.

Vous avez été arrêté
pour possession de haschisch, je crois.

En effet.

C'était pas grand-chose.
On ne se retrouve pas ici pour si peu.

Il n'y avait pas que ça.

Hé, Thumper !

J'ai ton aspirine.

Merci.

J'ai reçu une vraie balle, une fois,
et ça faisait pas aussi mal.

C'est l'avantage des vraies balles.
Elles perforent et touchent moins de nerfs.

L'inconvénient, c'est qu'elles te tuent.

Bien sûr, les fausses aussi, parfois.

C'est un sacré inconvénient.

Tu crois que je serai décoré, doc ?

Absolument.
J'essaierai de t'avoir plus d'aspirine.

Winter a mis exprès une seule balle
pour qu'on se batte.

Allez.

Général.

Arrêtez ça, je ne suis plus général.

- On peut vous parler ?
- De quoi ?

Vous avez des amis au Pentagone.
Vous pourriez leur parler.

Je ne suis pas sûr de comprendre.

Ce qui s'est passé aujourd'hui,
c'est pas exceptionnel.

- Vous parlez de violence ?
- Oui.

Dans une prison
bourrée de criminels violents ?

- C'est pas ça.
- Combien cette année ?

13 hommes ont pris une balle,
11 blessés graves.

Arrêtez de vous plaindre. Ecoutez-vous.

Il nous donne
que des soins médicaux de base.

Des soins de base ?

- Oui, des soins de base.
- Ça craint.

J'ai un ami à Hanoi qui a dû réparer
tout seul son tibia fracturé.

On peut pas comparer ce qui s'est passé
dans un camp il y a 30 ans...

Non, on peut pas comparer.

J'ai dirigé de vrais soldats
dans des situations plus difficiles que ça.

Mais vous n'êtes plus de vrais soldats,
et moi non plus.

Il y a eu des meurtres.

Une balle de caoutchouc dans la tête,
et c'est fini.

Deux fois cette année, des hommes
ont été touchés à la tête et sont morts.

On ne peut rien prouver.

Ce sont des tireurs d'élite,
qui tirent de prés.

Ils disent que le mec a tourné la tête,
c'est tout.

C'est pas au hasard.
Si Winter peut pas vous voir, c'est fini.

Au combat, au bout d'un moment,

la vie se résume à une série de clichés,

la plupart horribles.

Mais pas tous.

Il y a trois ans, en Bosnie,
je conduisais une petite unité via une ville.

Et j'ai vu un vieillard assis
sous un porche bombardé

en train de jouer aux dominos
avec son petit-fils.

Quand j'ai vu ça, je me suis dit :
"C'est mon tour."

J'aurais dû prendre ma retraite,
mais j'ai accepté une dernière mission.

C'était une erreur.

Alors voilà, messieurs, c'est fini.

Je ne combattrai plus rien
ni plus personne.

Je vais faire mon temps ici,

rentrer à la maison et, je l'espère,
m'asseoir sous le porche

et jouer avec mon petit-fils
que je n'ai jamais vu.

Qu'est-ce que je t'avais dit ?

Tu t'adresses à un général en disant
"mon vieux" ? Pourquoi pas "mon pote" ?

Détenus, la bibliothèque sera fermée
à 17 heures ce soir, exceptionnellement.

- Et mes gains ?
- Dans ta cellule.

- Fais gaffe, mouchard.
- Je t'emmerde.

Tout va bien ?

Il paraît que t'as un beau cul.

Le mec de la 129 est en retard,
toujours à me sortir des excuses.

- De combien ?
- De trois semaines.

- Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?
- Je te le dis.

C'était pas un essai, ça,
c'est n'importe quoi.

La ferme, c'est toujours n'importe quoi.

Comment ça va ?

On a perdu. 22 à 20.

Armée contre Marine.

Promotion de 92.

Je vous ai vu une fois quand j'étais gamin.

En 1981, une fête en l'honneur des
prisonniers de guerre à la Maison-Blanche.

Mon père était avec vous à Hanoi.

- Vous vous appelez comment ?
- Yates.

Yates, Sam Yates ?

Oui.

Un homme bien.

Non.

30 ans plus tard,
on est tous des hommes bien.

C'est la loi.

Comment va votre père ?

- Votre attention.
- Il est mort.

- Voici les prisonniers qui ont de la visite.
- Qu'est-il arrivé ?

Il est rentré à la maison.

Illingworth, Irwin...

Vous êtes en retard, il vous reste
cinq minutes. Trouvez votre visiteur.

Il vous reste cinq minutes.

Eugene Irwin, général.

- Tu plaisantes ?
- Non !

Rosalie ?

- C'est gentil d'être venue.
- Merci.

Tu as eu du mal à trouver le chemin ?

Je me suis trompé de sortie...

Je suis content de te voir.

- Comment va Ben ?
- Bien.

Et à l'école ? Ses notes ?

Il est en CP, papa.

- Tu as une photo de lui ?
- Non.

Celle que j'ai date de deux ans,
il a dû beaucoup changer depuis.

Et toi, comment vas-tu, Rosalie ?

Ecoute, papa...

"Ecoute, papa" ?

C'est trop dur.

Je peux pas parler de tout et de rien
comme ça avec toi.

Sur la route, je réfléchissais
à ce que j'allais bien pouvoir te dire.

A ce dont on pourrait discuter
en dehors du temps et de Ben, et...

Je n'ai rien trouvé.

Je t'intimide ?

Est-ce que tu m'intimides ?

C'est le problème avec un père militaire,
mais j'ai essayé d'éviter ça.

Tu n'as jamais été un père pour moi.

Je suis désolée.

Je ne vais pas me plaindre,
je suis pas là pour être cruelle.

Tu es quelqu'un de fantastique.

Et tu en as beaucoup fait pour ce pays.

- Mais ?
- Non, pas de "mais".

Pas de mais.

Ce n'est pas l'endroit idéal, c'est tout.

C'est le seul endroit
que j'aie actuellement, Rosalie.

Pourquoi m'as-tu appelée, papa ?

Pourquoi ? Je ne te connais pas.
Tu ne me connais pas.

Qu'est-ce que tu croyais ?

Que je viendrais le dimanche avec Ben,
et qu'il dessinerait pendant qu'on parlait ?

A une époque,

quand j'avais 20 ans, j'avais une liste
de choses que je voulais te dire.

C'est fini, tout ça.

Fin des visites.
Veuillez conclure vos visites.

- On n'a pas assez de temps !
- Allez !

Désolée que tu te retrouves ici.

Bonne chance.

Tu as trouvé quoi dire, finalement.

Oui, on dirait.

Tu veux bien que je t'écrive ?
Tu serais d'accord ?

J'ai des choses à te dire.

J'étais premier de la classe en CP.

Bonjour, général.

Ne m'appelez pas comme ça,
je ne suis pas...

Baissez votre main.

- Demande autorisation de parler.
- Quoi ?

Je voulais juste vous souhaiter

la bienvenue.
Content de vous avoir dans cette galère.

"Galère" ? Vous étiez dans la Marine ?

Non, général, dans les corps.

Vous aviez quel grade
quand on vous a arrêté ?

Colonel ou caporal, je dirais. Caporal.

Oui, général.

Pourquoi vous êtes là ? Qu'avez-vous fait ?

C'est là le problème

J'ai rien fait.

C'était une erreur.

D'accord.

J'ai blessé quelqu'un,

gravement.

Vous êtes là depuis longtemps ?

Deux ans.

- Et il vous reste combien ?
- Quatre ans,

huit mois, 11 jours.

Cette erreur,

ça a été la seule ?

La seule.

Un seul jour de votre vie ?

Prenez votre temps.

Du temps, vous en avez.

Cinq secondes, général.

Vous avez été Marine pendant deux ans,
et criminel pendant cinq secondes.

Oui, général.

D'après mes calculs,
ça fait de vous majoritairement un Marine.

A 98 pour cent, je dirais.

- Oui, général.
- Agissez comme tel. Tenez-vous droit.

Quand vous avez attrapé vos cheveux,
c'était quoi ?

Un salut.

Ce n'était pas un salut.

- Vous savez d'où vient le salut ?
- Non, général.

Du Moyen-Age.

Deux chevaliers se rapprochaient
l'un de l'autre et soulevaient leur visière

pour montrer leur visage.

Pour dire : "Voilà qui je suis.
Je ne suis pas un ennemi, je n'ai pas peur."

Un salut, c'est un signe de respect.
Pour vous, pour l'armée et pour le drapeau.

Vous vouliez me voir, colonel ?

Colonel ?

Venez par ici.

Regardez-moi ça.

- Oh, mince !
- Non.

A l'Ecole des Armées,

on prononçait son nom avec respect.

Comme si ces syllabes représentaient
l'essence même du soldat.

Et voilà le général,

à la tête d'une armée d'un seul homme,

d'un crétin bègue.

Je ne veux pas voir ça.

J'ai expliqué à Aguilar
les règles sur le salut, n'est-ce pas ?

Oui, colonel.

Expliquez-lui à nouveau,

de façon efficace.

Baissez votre main.

Baissez-la.

- Vous n'avez pas à faire ça.
- Que faites-vous ?

Il n'a pas à faire ça.

- Reculez.
- Je sais comment on punit les soldats.

- Ce n'est pas fini.
- La punition est terminée.

Je vous avertis !

Lâchez-le, prisonnier ?

Vous valez mieux que ça.

Très bien ! Ça suffit !

Tous les détenus à terre, à plat ventre.

Tous les détenus à terre, à plat ventre.

Tout le monde à terre !

Qu'est-ce qui se passe ?

Ce prisonnier a interféré avec la punition
du prisonnier Aguilar.

Prisonnier Irwin, je comprends qu'il soit
difficile de vous habituer à la vie ici.

Passer du commandement
de milliers de soldats

à un endroit où il n'y a pas de guerre,
et personne sous vos ordres, c'est dur.

Mais je vous demande d'apprendre,
de vous habituer à notre façon de faire,

et de montrer l'exemple aux autres.

Le salut est interdit,
et Aguilar était en train de saluer.

Il est puni. Vous devez comprendre cela.

- Ramenez le prisonnier à sa cellule.
- Oui, colonel.

Colonel ?

Puis-je parler, colonel ?

Oui.

D'après le Code de conduite militaire,

une punition corporelle
commencée un matin

ne peut pas dépasser la sirène
du matin suivant.

Vous avez totalement raison,
je vous remercie de me l'avoir rappelé.

Capitaine ?

Prisonnier Irwin.

Un détenu ne doit jamais
toucher un officier.

Vous avez violé
le Code de conduite pénitentiaire,

et vous serez donc puni.

Qu'est-ce qui se passe ?

Winter l'a mis au transport des pierres.

Il n'y arrivera pas ?

Jamais, trois contre deux.

Ces pierres pèsent plus de dix kg chacune.
Il fera 30°C à midi,

et le temps est très humide.
Il ne tiendra pas.

Tout le monde a payé cette fois ?

Oui, ça va.

Prends le mien, double ou rien.
Il ne tiendra jamais le coup.

Qui veut parier dix ?

Pour quoi ? Qu'il tiendra ?

Buvez, au moins. Si vous vous
déshydratez, vous ne tiendrez pas.

Est-ce qu'il peut l'enlever ?

Capitaine ?

Vous pouvez enlever votre chemise
si vous voulez.

C'est quoi ?

Des brûlures à l'électricité.

Il a passé combien de temps, là-bas ?

Six ans,
il aurait pu sortir au bout de quatre.

Ils lui ont proposé de sortir, il a refusé.

Il ne voulait pas abandonner ses hommes.

Allez, vous pouvez y arriver.

Vous avez l'air fatigué.
Pourquoi vous n'abandonnez pas ?

Ne l'écoutez pas, général !

Allez, général ! Allez !

Allez, encore une pierre !

Vous l'avez.

- Il est tombé !
- Tu l'as fait tomber, Beaupre !

Quelqu'un m'a poussé !
C'est fini, il est tombé.

Regardez-moi.

Suivez mon doigt.

C'est fini. Yates, tu me dois 36 paquets.

- Combien de doigts ?
- Quatre.

Quel jour sommes-nous ?

Samedi.

Il va bien.

Oui, colonel.

La punition doit durer
d'une sirène à l'autre.

Peu importe où elles se trouvent,
vous devez continuer.

Il vient de toutes les déplacer !

Il peut les ramener où elles étaient.

C'est pas fini,
7 contre 2 qu'il n'y arrivera pas.

Espèce de connard !

T'es pas obligé de parier.

- Quatre qu'il réussira.
- D'accord.

Qui veut parier dix ?

Ils retardent la sirène

C'est pas normal.

Fils de pute !

Tout le monde aux cellules pour le compte.
Allez, vite !

Détenus aux cellules pour le compte.

Détenus aux cellules pour le compte.

Pourquoi vous tuer au travail
pour son mur ?

Ce n'est pas son mur, c'est le vôtre.

Prisonnier Irwin, allons-y.

Le commandant voudrait vous voir.

Est-ce qu'on vous a bien soigné ?

Oui.

La coupure au-dessus de votre œil
n'est pas trop grave ?

Je vais bien.

Désolé. On met toujours les prisonniers ici
pour les calmer après une punition.

J'espère que vous comprenez.
Je l'ai fait pour eux.

- Pour eux ?
- Oui, pour leur montrer.

Pour leur montrer
que vous êtes comme eux.

Aguilar, votre nouvel ami,
a attaqué son chef avec un pied-de-biche.

Il l'a estropié dans une crise de rage,
après lui.

Chaque fois

que j'ai des doutes, que je me sens faiblir,

il me suffit d'ouvrir le dossier d'un détenu
et de voir ce qu'il a fait.

Je vois ce dont il est capable, le pire en lui.

Et ça facilite mon travail.

Ça éclaircit ma mission.

Ramenez-le à sa cellule.

Attendez.

Je le conduis à la cellule 345.

Très bien.

Général !

Vos gains.

Mes gains ?

Aguilar a parié pour vous.

Quatre paquets à sept contre deux,
deux à onze contre un, ça fait 36 paquets.

Parier sur soi-même,
y'en a qui voient pas ça d'un bon œil.

Caporal Aguilar.

Vous voulez bien distribuer ça aux autres ?
Je ne fume pas.

Merci, général.

C'est vous, le parieur ?

Non, je ne parie pas,
je prends les paris, c'est tout.

- Il y a un pari en cours sur mon suicide.
- C'est vrai.

Je peux parier ?

Oui, personne n'a pris neuf semaines.

- Combien, pour participer ?
- Pas question.

Vous seriez capable de vous tuer
pour gagner.

Pas moi.

Si je parie, c'est sur ma victoire.

On ne gagne pas à tous les coups.

Non.

Ça se voit, non ?

Mon père dit qu'il a survécu
grâce à vous à Hanoi.

Qu'ils ont tous survécu grâce à vous.

Non.

Quand on vous torture,
on essaie d'abord de briser votre identité.

Et je me suis effondré, à Hanoi.

Pendant des semaines,
je n'ai pas pensé à ma survie, jamais.

En fait, je demandais la mort tous les soirs
dans mes prières.

La seule chose qui m'a empêché
d'aller à sa rencontre,

c'est la voix des hommes à côté,
et de votre père parmi eux.

Je me fiche de ce qu'on vous a dit.
C'est grâce à eux que j'ai survécu.

Vous m'avez coûté cher en cigarettes.

Désolé.

On peut pas gagner
à tous les coups, hein ?

Qu'est-ce que vous vouliez dire,
à propos du mur ?

C'est le mur de Winter. Il nous force
à bosser dessus pour qu'on s'occupe.

Comme si on était des gamins.

En 1870, il n'y avait rien ici.

La prison d'origine a été construite
par des prisonniers.

Je vais vous montrer quelque chose
que j'ai vu l'autre jour.

Là.

Vous voyez ça ?

"Soldat A.J. Beck. 1912-1923."

Que pensez-vous que le soldat Beck...

Que pensez-vous qu'il faisait,
en construisant sa prison ?

Comment je le saurais ?

Je ne sais pas non plus,
mais je peux essayer de deviner.

Je dirais
qu'il ne construisait pas une prison.

Je dirais qu'il construisait autre chose.

On lui avait peut-être dit de construire
une prison, mais dans sa tête,

il construisait des murs pour se protéger.

Je dirais qu'il construisait un château.

C'est un château, ça ?

Ça pourrait bien l'être.

Si quelqu'un le reconstruisait.

Et comment on est censés faire ça ?

Je ne sais pas,
c'est pas mon domaine, les murs.

Pourquoi ne demandez-vous pas à Aguilar ?

Son père est maçon.

Niebolt !

Bonjour, colonel.

Qu'est-ce qui s'est passé ici ?

Les prisonniers ont démoli le mur.

- Pourquoi ?
- Irwin leur a dit de le faire.

Merci.

Beaupre.

Quoi, Aguilar ?

Ce n'est pas la bonne pierre.

Cutbush, t'as vu ce gamin ?

On dirait qu'il sait de quoi il parle.

Très bien, Aguilar, tu as gagné.

Apporte-moi la bonne pierre.

D'accord.

Il te faut une pierre avec un bord plat,

parce que celle-là est irrégulière.

Les pierres irrégulières vont au milieu.

Apporte-m'en une autre.

Mais si je te les apporte toutes,
tu n'apprendras jamais...

Je t'en apporte une de plus, d'accord ?

M. Aguilar, beau travail.

Merci, chef.

Mettez ça sur l'extérieur.

Je l'ai.

Vous savez vous servir d'une truelle.

- Bon travail, les gars.
- Merci, chef.

- Joli travail.
- Merci, chef.

Qu'est-ce que vous en pensez ?

Qu'il est magnifique.

C'est le mot.

Dix-huit couches en une semaine.

Je suis fier de vous. Vous pouvez l'être.

Ils ont bien travaillé, hein ?

Oui.

N'oubliez pas de laisser une fenêtre,
tous les châteaux en ont.

Excusez-moi, chef. Aguilar, venez par ici.

Allez.

Attendez un peu. Arrêtez de travailler.

Serge.

Arrêtez.

Toi d'abord.

Grave ton nom dans le mur.

Attendez un peu.

Mets ton nom.

Ecris-le.

A, G... Tu sais la suite ?

- Les prisonniers se fichent de nous.
- Vraiment ?

Ils appellent Irwin "chef".
Pour remplacer le mot "général".

Ils ont aussi des noms
pour les autres grades.

Un capitaine, c'est "boss",
un sergent, "serge", un soldat, "pote".

Ils jouent aux soldats.

Le cœur et l'esprit.

Pardon ?

Il est en train de construire une structure
de loyauté. Il leur offre la dignité

en échange de leur obéissance.

Le général est en train
de se créer une armée.

Qu'il garde cœur et esprit,
on les tient par les couilles.

- Bien dit, caporal.
- Merci, colonel.

Capitaine.

- Amenez-le à mon bureau.
- Qui ?

La reine d'Angleterre. A votre avis ?

- Le général Irwin ?
- M. Irwin.

Quand vous êtes arrivé, je vous ai posé
une question. Je vais devoir la reposer.

Qu'attendez-vous du temps
que vous allez passer ici ?

Ma réponse n'a pas changé.
Faire mon temps, rentrer.

C'est ce que vous dites, mais vos actions
contredisent vos paroles.

Ces hommes ne sont pas ici
pour des amendes impayées ou...

Je sais pourquoi ils sont là.

Je pense juste qu'on pourrait leur rappeler

ce qu'ils ont fait de bien,
au lieu de se limiter au mauvais.

C'est ce que mon prédécesseur
disait souvent.

Ses deux dernières années
ont vu sept tentatives d'évasion,

douze attaques sur des officiers
et sous-officiers, un mort.

Depuis que je suis ici,
il n'y a eu aucune tentative d'évasion,

aucune attaque, aucun mort.

Certains n'aiment pas mes méthodes,
mais elles marchent.

Aucun soldat n'est mort sans raison
sous mes ordres.

Moi aussi, je connais
le fardeau du commandement.

Vous pensez que je n'ai jamais vu
de champ de bataille,

mais c'est parce que
vous n'avez jamais été à ma place.

Mes hommes et moi,
on n'est pas assez nombreux.

On est tous les jours derrière les lignes
ennemies, parce que je vous promets

que les prisonniers sont nos ennemis.

Mais je n'ai pas à me justifier
auprès de vous, si ?

Je n'en sais rien. Qu'en pensez-vous ?

Ce mur

qui est devenu le siège de tant de tensions

et de troubles...

Eh bien...

Dans deux minutes, il n'y aura plus de mur.

Eloignez-vous du mur.

Eloignez-vous du mur ! Reculez !

Allez.

Eloignez-vous du mur.

Allez !

Aguilar ! Putain !

Qu'est-ce qu'il fait ?

Sirène !

A terre !

Tous les détenus à terre, à plat ventre.

Qu'est-ce que tu fous ? Allonge-toi !

Allonge-toi !

Qu'est-ce que tu fais ?

Zamorro.

Oui, colonel ?

Pas de problème

Qu'est-ce que tu fous ? Allonge-toi !

Demande autorisation
d'examiner le prisonnier ?

Doc !

Viens !

Dellwo.

Général ?

Vous êtes adjudant-chef.

Je l'étais.

Prisonniers ! A vos rangs !

J'ai dit : À vos rangs !

Allez, les filles ! Tout de suite !

Allez, à vos rangs !

A vos rangs !

On n'a pas que ça à faire ! A vos rangs !

Vous courez comme des petites vieilles !

A vos rangs, nom de Dieu !

A vos rangs, tout de suite !

Tout de suite !

Les taulards qui dirigent la prison ?

Peut-être.

Certains pourraient penser
que le fait de se souvenir ainsi

d'un soldat est une honte.

Mais ce n'est pas le cas.

Les plus grands monuments
en l'honneur des soldats tués

ne sont pas faits de marbre.

Ils se trouvent au fond des mers,
dans les jungles, dans le monde entier.

Un fusil planté dans le sol,
et surmonté d'un casque

et d'insignes.

Voici l'hommage que cet homme a mérité.

Messieurs,

le caporal Ramon Aguilar,

du corps de Marines des Etats-Unis.

"De Montezuma"

"A Tripoli"

"On se bat pour notre pays"

"Dans les airs, à terre et en mer"

"On se bat pour les droits et la liberté"

"Et pour garder notre honneur"

"On est fiers d'être"

"des Marines des Etats-Unis"

Colonel, voulez-vous...

Sirène du repas.

- Ce n'est que dans dix minutes.
- Allez-y.

Oui, colonel.

Présentez...

armes !

Rompez !

Repas. Tous les détenus au réfectoire.

Repas. Tous les détenus au réfectoire.

Redites-moi pourquoi Aguilar est mort ?

- Vous nous croyez maintenant ?
- Je vous crois.

Bien joué.

Echec et mat dans cinq coups.

On dirait, oui.

Pourquoi vous jouez,
si j'ai échec et mat dans cinq coups ?

J'ai échec et mat dans trois coups.

On dit match nul ?

Excusez-moi, M...

Enriquez, décampe ! Allez !

Votre...

petit-fils ?

Oui.

Adorable.

- Cinq ans ?
- Quatre, sur cette photo. Six maintenant.

Je suis désolé pour...

Aguilar.

Dans ce travail, il y a des décisions
dures à prendre...

Le fardeau du commandement, hein ?

Ecoutez...

J'ai réfléchi à cette histoire de saluts.

Techniquement,
ce n'est pas une violation du règlement.

Alors si les détenus se limitent

à un simple mouvement de la main
dans les cheveux,

il n'y a pas de problème

Et s'ils veulent vous appeler chef,
c'est bon.

La liberté d'expression...

Très bien.

Non.

Ce n'est pas très bien.

C'est trop tard.

- Pour quoi ?
- Pour votre offre.

Les gars ne veulent pas saluer.

Ils ne veulent pas jouer aux soldats,
mieux manger, ou plus de télé.

Ils veulent votre démission, c'est tout.
Et moi aussi.

- Ma démission.
- Vous êtes une honte.

Une honte pour l'uniforme.

Vous ne devriez pas conserver votre poste.

Je ferais bien de faire mes bagages, alors.

En effet, oui.

Dites-moi, M. Irwin,
qu'est-ce qui m'empêche de

vous mettre au trou pendant six mois ?

Rien.

Si vous voulez gagner de cette façon.

On devrait peut-être isoler
le prisonnier Irwin...

Appelez le général Wheeler.

Oui, colonel.

Il y a deux semaines, je l'ai vu faire
marcher un homme au pas dans la cour.

Une petite excentricité, très bien.

Depuis, il se comporte
comme s'il était à la tête d'une sorte

d'armée imaginaire. Et hier...

Quand on a été général, on n'a sans doute
pas envie d'abandonner tout ça.

Continuez.

Hier, M. Irwin

m'a dit qu'il requérait ma démission.

Je crois qu'il est en train de perdre la tête.

Vous pensez qu'il délire ?

Il faudrait qu'il voie un psychiatre.
Il est malade, ça devient pitoyable.

Faites attention aux mots
que vous employez.

C'est cet homme malade et pitoyable
qui m'a nommé général.

Oui, général, je sais.

Je sais également que vous avez participé
à son audience en cour martiale.

Et ne parlez pas de choses
que vous ne pouvez pas comprendre.

Oui, général.

Je l'admire autant que vous.

Je voudrais qu'il soit traité au mieux,

et je ne suis pas sûr
qu'il se trouve au bon endroit.

Très bien. Laissez-moi lui parler.

Nous lisons les règles ?

Oui, lisez-les.

Généralement, pour une visite-contact,

vous êtes limité à une étreinte au début
et une autre à la fin.

Il faut que l'on puisse voir
les mains à tout moment.

Impossible de mettre la main au panier.

Merci, messieurs.

Permission de m'asseoir ?

Permission accordée.

Qu'est-ce que tu fais là, Jim ?

Je viens voir si tu es devenu fou.

Il devrait être là plus tard.
Attendez un instant.

Mlle Kelly, j'ai tout,
sauf les articles de sport.

J'ai trouvé celle-là sur le sol,
dans le couloir.

Quoi, Danny ?

- J'ai trouvé celle-là dans le couloir.
- Merci, Danny.

Envoyez-les nous dés que possible.

CONFIDENTIEL - A LIRE AVANT MIDI

Il dit que tu délires, que tu te comportes
comme si tu dirigeais une armée.

C'est parce qu'il veut
que je sois transféré ailleurs.

NOUS POUVONS
KIDNAPPER LE GÉNÉRAL WHEELER.

SI VOUS NE VENEZ PAS
AU LOCAL DES VISITES

DONNER VOTRE DEMISSON AVANT 12H10,

IL SERA NOTRE PRISONNIER.
M. IRWIN

Si tu pouvais prouver
que Winter as tué un homme de sang froid

sans raison,
je pourrais peut-être faire quelque chose.

Sans ça, il y a eu trois enquêtes,
et il a été innocenté les trois fois.

Washington est persuadé
qu'il fait très bien son boulot.

Et toi, tu as été condamné.

- Tu pourrais demander une autre enquête.
- Oui.

Mais si on n'a pas plus de preuves,
à quoi ça servirait ?

Et puis honnêtement, Gene, je m'en tape.

Ça m'intéresse pas. Tout ce qui
m'intéresse, c'est de te sortir de là.

Tu ne t'es pas assez puni, tu crois ?

J'ai fait une erreur, Jim.

A toutes les équipes, alerte rouge.

Je répète, à toutes les équipes,
alerte rouge.

Je ne peux pas laisser faire ça.

Tu vas sortir d'ici et passer du temps
avec ta fille et ton petit-fils.

Je peux demander ta libération
pour raisons médicales...

Je vais très bien.

Laisse-moi t'aider, tu veux ?

Je vais très bien.

Je ne vois rien de particulier.

Bien sûr que non,
on ne verra rien jusqu'au dernier moment.

Equipe rouge, go.

Go, go, go !

C'est quoi, le problème ?

Le commandement ?
Un château ne peut avoir deux rois !

A terre !

Que faites-vous ?

Tous les détenus à terre, à plat ventre.

Qu'est-ce qui se passe, nom de Dieu ?

Colonel ?

Les bombes lacrymogènes ?

Dites-leur de rentrer, il n'y a rien.
Il a bluffé.

Vous pouvez rentrer au hangar.

- Il m'aurait pris en otage, c'est ça ?
- C'était par précaution.

C'est quoi, ces façons de faire ridicules,
colonel ?

A 11h58 ce matin, j'ai reçu une lettre

disant qu'un groupe de détenus
allait vous prendre en otage à 12h10.

Je me suis dit qu'il valait mieux...

J'ai entendu des choses bizarres
sur cette prison.

Maintenant c'est un homme
en qui j'ai confiance qui m'en parle.

- Je peux être honnête ?
- Oui, allez-y.

Sauf votre respect, général, je ne sais pas
ce que vous avez pu entendre.

Mais tant que vous n'aurez pas
vécu un peu avec ces animaux,

vous ne saurez pas ce qui se passe ici.

C'est vrai.

Néanmoins, si j'entends encore parler
d'un homme mort sous vos ordres,

vous êtes renvoyé.
Est-ce que vous avez compris ?

Oui, général.

Très bien.

En ce qui concerne Irwin,
il n'est pas plus fou que vous ou moi.

J'aurais préféré qu'il le soit, mais non.

J'aurais bien aimé avoir une excuse
pour le faire sortir.

Mais pour que ça se produise,
il va falloir que vous le demandiez.

En effet, général.

Si vous me dites que vous ne vous
en sortez pas avec lui, il disparaît.

Je pense que je vais y arriver, général.

Faites attention à vous, colonel.

"Eugene R. Irwin."

"Général, armée des Etats-Unis,
en désobéissance directe à un ordre"

"d'évacuer le Burundi émis
par son commandant en chef..."

C'est-à-dire le président,
pour ceux qui ne le savaient pas.

"... a sélectionné des hommes pour capturer
Jackson Ngwe, seigneur de guerre local."

"Ignorant des informations dignes de foi,"

"l'équipe du général Irwin
a pénétré dans la ville à 3h."

"Huit hommes ont été capturés
et exécutés."

Ignorant

des informations dignes de foi,

huit hommes

ont été exécutés.

Ce que je veux que vous compreniez,
c'est ce qui arrive

lorsqu'on choisit de suivre un homme
motivé uniquement par sa fierté.

Un homme qui ferait n'importe quoi
pour une dernière victoire,

quel qu'en soit le prix,

avant sa retraite.

Commencez les extractions.

- Me touche pas, putain !
- Allez ! Sors !

Allez, doc, on va aller faire un tour.

Recule, connard !

Ouvrez la 355.

Ouvrez-la !

Regardez-moi ça. Du calme.

Je n'y étais pour rien.

C'est pas la peine de faire ça !

Ne me mettez pas au trou !

On fait quoi, maintenant ?

Toutes les demandes de visites
doivent être présentées au S-3 pour 11h.

Vous avez vraiment bluffé Winter.

Mais on dirait qu'il joue mieux
au poker que vous.

Je ne joue pas au poker, mais aux échecs.

Et quand on joue suffisamment
longtemps avec quelqu'un,

on voit que ses trois premiers coups
sont souvent les mêmes.

Quel a été son premier coup ?

- Quel a été le premier coup ?
- Deux équipes de vingt hommes.

A l'intérieur,
ils n'avaient que des matraques.

Le deuxième ?

Le canon à eau.

- Le troisième ?
- L'hélicoptère.

Vous êtes sûr qu'on peut discuter de ça
en sa présence ?

Vous savez qu'on ne peut pas
lui faire confiance ?

Je ne sais pas.

Alors c'est ça,
le fardeau du commandement ?

Transformer les hommes en pions ?

Oui.

Fiche le camp, tu veux ?

Des pions.

Ce prisonnier qui s'éloigne des autres,
c'est qui ?

C'est Yates.

Il était pilote hélicoptère, mais maintenant
c'est un escroc, il prend des paris.

- Sur quoi ?
- N'importe quoi.

Bagarres, météo...

Il a même pris des paris sur Irwin,
sur le fait qu'il allait se tuer.

"Cet officier très efficace ne semble avoir
aucune morale."

C'est vrai ?

C'est ce que ces hommes
ont l'air de penser.

Pourquoi vous êtes là, Yates ?
J'aimerais avoir votre version.

J'ai participé à une opération de
contrebande de drogue de Juarez à El Paso

impliquant plusieurs de mes subordonnés.

Vous y avez participé ?

Vous dirigiez cette opération,
n'est-ce pas ?

En effet.

D'après votre dossier,
vous avez vendu vos hommes.

C'est vrai ?

Oui.

Et votre peine a été réduite de combien ?

De quatre ans, colonel.

Et maintenant vous êtes bookmaker.

Dites-moi, Yates,
comment un homme comme vous

se retrouve-t-il à West Point ?

Mon père a été décoré par le Congrès.

Je vois.

"Tel père, tel fils",
ce n'est pas toujours vrai.

Votre père

Votre père a été prisonnier avec M. Irwin,
n'est-ce pas ?

En effet.

Et pourtant vous avez décidé
de ne pas aider M. Irwin dans sa petite...

Croisade ?

- Pourquoi ?
- Cette bataille ne m'intéresse pas.

Parce qu'il y a une bataille ?

D'après votre dossier,
il vous reste trois années

à passer avec nous. Correct ?

Si c'est ce qui est marqué.

C'est ce qui est marqué.

Trois mois à la place, ça vous dit ?

Je dois résoudre ce problème rapidement,

avant que quelqu'un d'autre
ne soit blessé ou tué.

Vous êtes d'accord ?

J'imagine.

Pour ce faire, il me faut des informations.

Alors vous allez peut-être devoir
changer d'avis concernant la croisade

de M. Irwin.

Vous me demandez de moucharder ?

Il est un peu tard
pour vous inquiéter de ça, non ?

Pourquoi je dois me prendre une trempe ?

Arrête de te plaindre,
je vais te frapper qu'une fois.

- Quand ?
- Maintenant !

Bagarre !

Reculez !

Assis, maintenant ! Allez !

Messieurs, nous n'avons pas
beaucoup de temps.

Nous ne pouvons plus porter l'uniforme,
nous n'en avons plus le droit.

Moi comme vous.

J'ai désobéi à un ordre.

Je n'ai pas fait
mon devoir de commandant.

Et huit hommes l'ont payé très cher.

Ce n'est pas facile de vivre avec.

Alors je suis là, comme vous, condamné.

La seule différence entre vous et moi,
c'est que je sais que je suis coupable.

On est donc tous prisonniers,

et une chose est sûre :

C'est les gardes qui dirigent.

Ils peuvent essayer de nous humilier.

Ils peuvent nous frapper.

Ou nous mettre au trou plusieurs jours,
mais il y a une chose qui leur échappe.

Ils ne peuvent pas
nous enlever notre identité.

Notre identité de soldats.

Et c'est ça qui nous donne une chance.

Personne ne peut nous l'enlever.

Personne.

Le code de conduite des militaires.

"Faits provoquant le renvoi
d'un responsable de prison."

"Un :"

"négligence des devoirs."

"Deux : Conduite criminelle."

"Trois : Non-respect
des règles de procédure."

"Quatre : Falsification
de déclarations officielles."

"Cinq : Conduite indigne d'un officier."

"Six : Cruauté et mauvais traitement
des personnes sous ses ordres."

"Sept : Problème provoquant
la perte du contrôle de l'établissement."

Messieurs,

je suggère que nous prenions
le contrôle de cet établissement.

Observez un château, n'importe lequel.

Puis réfléchissez aux éléments
qui en font un château.

Emplacement. Protection.
Garnison. Drapeau.

La seule différence
entre ce château et les autres,

c'est qu'ils ont pour but
d'empêcher les gens d'entrer.

Celui-ci a pour but
d'empêcher les gens de sortir.

Mais ça reste un château.

Et n'importe quel château peut être pris,
au Moyen-Age comme aujourd'hui.

Pour réussir, il faut vaincre la garnison,

prendre l'avantage,

et enfin s'emparer du drapeau.

Enriquez.

Mettez en place un poste de commande.
Ici, on a les gardes...

D'abord, voici le bâtiment administratif.
Le bureau de Winter.

Les gardes.

Phase un : Neutraliser les gardes de Winter.
Phase deux : Les tours.

Si on contrôle les tours,
on contrôle la cour.

Tour un, tour deux, tour trois, tour quatre.
Zamorro est dans la quatre.

Il faut faire attention à lui.

Phase trois : Canon à eau.

Phase quatre : hélicoptère

hélicoptère, c'est la clé.

Ça va pas être du gâteau, de l'avoir.

Mais c'est faisable.

Et enfin, le drapeau.

Quand on aura le drapeau,
on l'installera à l'envers.

Péril.

A l'envers, ça signifie :
"Envoyez de l'aide, le fort a été pris."

On l'installe à l'envers, et on le laisse
comme ça jusqu'à ce que Wheeler arrive.

Et là on aura gagné.

Yates, ta g...
Vous comprenez, maintenant ?

Yates, qu'est-ce que tu fais là ?

C'est à lui qu'il faut le demander.

Je sais que vous étiez au Viêt-nam
avec son père,

mais est-ce qu'on a besoin de lui ?

Oui.

- Duffy, vous êtes à la maintenance ?
- Oui, général.

Yates.

Vous avez une minute ?

Comment je m'en sors ?

Cinq contre deux en faveur du colonel.

Vous pensez que je vais perdre ?

Il en sait trop. Il a tout prévu. Il est prêt.

Il a peut-être tout prévu,
mais il n'est pas prêt.

Vous pourriez nous aider.

Je veux juste survivre à la prison
et rentrer chez moi.

Vous avez fait un pacte ?

C'est ce que je ferais à sa place.
J'irais vous voir.

Il sait ce dont vous êtes capable,
mais moi aussi.

Ah oui ? Je sais ce dont vous êtes capable,
je connais les types comme vous.

Grâce à toutes ces années passées
sur un champ de bataille, c'est ça ?

Pourquoi je devrais vous aider ?
Vous pouvez me faire sortir ?

- Non.
- Qu'est-ce que vous me proposez ?

Vous allez refaire de moi un soldat ?

Je vais pouvoir me donner à fond ?
Vous allez m'apprendre à saluer ?

Là, je vous ferais sans doute mon discours
sur le "soldat en vous".

Mais à vrai dire, vous n'auriez sans doute
jamais dû devenir soldat.

Votre père l'était,
et c'est comme ça que je le voyais.

Vous, il vous a beaucoup déçu.
Très bien. Oubliez ça.

C'est du passé.

L'important, ici, c'est ce qu'on est
et ce qu'on fait maintenant.

Cet homme voit ce qu'il y a de pire en vous
et en joue. Je veux voir le meilleur.

Il n'y a pas de demi-mesure.
Ils ont besoin de vous.

Et moi aussi. Maintenant, à vous de voir.

Ne me dites pas que vous survivez.
Vous vous cachez.

- Comment allez-vous, colonel ?
- Bien, et vous ?

Colonel ?

Le prisonnier Yates souhaite vous parler.

Donnez-moi cinq minutes.

Bonsoir.

Bonsoir.

Bureau du colonel Winter. Envoyez-le-nous.

Colonel ?

- Oui ?
- Le prisonnier Yates.

Vous voulez des informations.

Mais ces trois mois,
ça va pas être suffisant.

Il faut que je sorte d'ici tout de suite.
Dés demain.

Désolé, mais c'est impossible.

Le jour J, tout le monde
saura que c'est moi qui ai cafeté.

Et je serai un homme mort.

Alors soit vous me faites sortir
tout de suite,

soit vous trouvez quelqu'un qui en sache
autant et qui ait envie de parler.

Bonne chance.

Au mieux, vous sortez dans une semaine.

Je tiendrai pas sept secondes,
encore moins sept jours.

Vous pouvez passer la semaine au trou.
Personne ne vous touchera.

Dites-moi, qu'a prévu M. Irwin ?

De prendre la prison.

Vraiment ?

C'est pas avec ça que vous allez sortir.

Ni même que vous aurez
une ration supplémentaire.

Je sais tout.

Je sais comment il prévoit de neutraliser
vos hommes et de prendre la tour,

et les armes et les outils qu'il construit.

Vous savez quand ?

Yates, je sais que t'es là !

Espèce de mouchard !

Cutbush, la ferme !

Qu'est-ce qu'il fait là ?

Il a monté le linge et a perdu la tête.

Ça suffit ! Isolez cet homme.
Personne ne doit lui parler, ou le voir.

Postez un garde dans sa cellule.

Traître !

Quoi ? Ma mère est malade,
je demandais une permission !

Faites-le sortir d'ici !

Capitaine, venez.

Oh, mon Dieu !

Vous n'avez plus le choix

si vous ne voulez pas passer les trois
années à venir au trou.

J'ai besoin de plus de temps.
Il faut que je revoie les autres.

Demain, j'en saurai plus.
Venez me chercher à 5h.

J'ai besoin de plus de temps.

Détenus, un pas en arrière, marche !

Où est la cellule de Yates ?

C'est la 340.

Vous êtes prêt ?

- Bonjour, colonel.
- Rompez !

Colonel ?

Bonjour.

Je vous écoute, qu'est-ce que vous avez ?

Pas grand-chose.

Pas grand-chose ?

Que faites-vous là, alors ?

J'ai quelque chose
qui pourrait vous intéresser.

Quand ils prendront la prison,
ils placeront le drapeau à l'envers.

A l'envers ?

- C'est le signe international de péril.
- Je sais ce que ça veut dire.

Où ils vont trouver un drapeau ?

Ils l'ont déjà.

Le vôtre.

Le mien ?

Peretz, qui était ici hier ?

C'est moi qui l'ai pris, sale meurtrier !

Je vous croyais plus intelligent.

Je sais.

Tu vas nous dire où est le drapeau ?

Debout, Yates. Où est le drapeau ?

Tu n'es qu'un gros lâche, Zamorro.

Et toi, un vrai héros. Allez !

Me touche pas, enculé ! Connard !

La ferme, Yates !

Tous les détenus dehors. Fouille complète.

Tous les détenus dans la cour,
par les portes sud.

Au pas de course !

Par là.

C'est fou, hein ?

Complètement fou.

Capitaine Peretz, trouvez mon drapeau.

A 6h10.

Je m'en fiche. Vous avez entendu
les ordres, trouvez ce fichu drapeau !

Colonel, ils ont trouvé beaucoup d'armes.

Mais pas de drapeau.

Non, mais nous avons toutes leurs armes,
c'est déjà ça.

Ils ne peuvent plus faire grand-chose.

Il y a combien d'hommes
qui fouillent les cellules ?

Une centaine.
Tous ceux qu'on a pu trouver.

Ce n'est pas le drapeau.

Il veut être dans la cour.
Amenez-y les hommes sans tarder !

Tout le monde dans la cour ! En rangs !
Allez, au pas de course !

Maintenant !

Je les veux dans la cour tout de suite !
Prévenez les équipes spéciales ! Allez !

Les chaînes !

Alors, ça fait quoi ? Tu veux ta liberté ?

Poste de commande, vite !

Laissez-moi !
Vous savez ce qui va vous arriver ?

Beaupre, c'est toi ?

Ça y est ? Putain, ça y est !

Merde ! Ils ont enchaîné les portes.

Je vois ça.

Il va leur falloir un moment
pour faire le tour.

Qu'ils se préparent dés leur arrivée
mais qu'ils attendent.

Ça va le surprendre
qu'on n'arrive pas en force.

Crétin. J'ai parié contre toi,
j'ai perdu toutes mes cigarettes.

J'en ai surpris beaucoup.

Fais gaffe.

Vas-y, Zamorro, espèce d'enculé ! Vas-y !

Il est incroyable, ce mec !

On y est. Allez !

- Sors-le !
- Tout à l'heure !

Ecoutez-moi. Le colonel a dit
de les faire attendre, d'accord ?

On devrait peut-être appeler
le général Wheeler.

Et lui dire quoi ? Que le colonel Winter
ne contrôle plus sa prison ?

Prêt à monter ?

Oui !

La trajectoire sera meilleure.

Qu'est-ce que je fais ?

Ici le sergent McLaren
de la prison de Fort Truman.

Puis-je parler au général Wheeler ?

Vous allez devoir le réveiller,
c'est de la part du colonel Winter !

On a un soulèvement !

Allez. Quand vous êtes prêts.

Allume-la.

Feu !

Colonel ?

Il veut vous parler.

Qui ?

Lui.

Oui ?

Colonel,
je prends le contrôle de votre prison.

Ça m'étonnerait beaucoup.

Allez, les mecs, allez ! Ne traînez pas,
on n'a pas beaucoup de temps !

M. Dellwo.

Général.

Dans combien de temps ?

On y est presque !

Colonel, venez voir, s'il vous plaît.

Qu'est-ce que c'est ?

Cette chose entre les bâtiments ?

Je ne sais pas.

Chargez.

Envoyez les équipes bleue et rouge.

Chargez ce putain de truc, maintenant !

Tirez dessus !

Feu !

File-moi le pistolet !

Chargez-la. Prêt ?

Feu !

Putain, ça a marché !

Feu !

M. Dellwo.

Avancez de trois mètres.

Oui, général.

Avancez de trois mètres !

Tirez sur celui qui charge la catapulte.
Ne le laissez pas en mettre une autre.

Vous allez y arriver, cette fois ?

Sans problème, général.

Alors allez-y maintenant.

D'accord, c'est parti !

C'est la bonne !

Celle-là, au milieu.

Allez !

Feu !

Feu !

Colonel !

Pose-la !

Eteins ça !

C'est éteint !

On ne sait jamais, avec ces flammes.

Je t'avais dit que je te revaudrais ça,
connard.

Colonel ?

Surveillez la fenêtre.

Le canon à eau, tout de suite !

Duffy ?

Encore quelques minutes.

Reculez !

Duffy, qu'est-ce que tu fous ? Coupe l'eau !

Au poste de commande !

Allez !

Qu'est-ce que vous faites ?

Chargez !

Merde !

Winter, espèce de lâche !

C'est votre ligne privée.

Répondez.

USMCF, bureau du colonel Winter.

Oui, un instant.

C'est le général Wheeler.

On arrive, colonel.
On sera là dans 20 minutes.

Je ne comprends pas.

Il y a un soulèvement,
vous vouliez de l'aide.

Non, je n'ai jamais...

Nous contrôlons la situation.

On est en train de tout nettoyer.

Tant mieux. Je vous vois tout à l'heure.

Très bien.

Maintenant, ça suffit ! Hélicoptère !

Bon.

Chargez le canon à eau.

Vite ! Accroche-le !

Où est l'eau, nom de Dieu ?

Maintenant.

On est accrochés !

- Allez, Yates !
- Aide-moi !

Je crois que c'est Yates, colonel.

Oui, je sais !

Accroche-toi !

Où il est ?

Qu'est-ce que tu fais ?

Sortez-moi ce mec, attention, je remonte !

Descendez-le. Arrêtez-le !

Ça suffit, les balles en caoutchouc !

Allez !

Oh, mon Dieu !

- Je ne m'étais jamais écrasé.
- Taisez-vous, bougez !

Allez ! Sortez !

Ça va, Yates ?

Allez.

- Prêt ?
- Oui.

A vos rangs !

Tout le monde en rang ! Au pas de course !

Allez, soldats !

Allez !

La tête à droite !

Tournez !

Prêts...

Face à moi !

Bras en avant !

Les hommes sont en rangs, général.

1ére et 2e équipe, en place.
3e et 4e équipe, en place.

J'ai autorisé l'utilisation
de vraies munitions.

Tout prisonnier refusant d'obéir
à mes ordres sera fusillé.

Tous les prisonniers à terre, maintenant !

Je vais répéter cet ordre encore une fois,
et après je leur tire dessus.

Vous ne voulez quand même pas avoir ça
sur la conscience, si ?

Tous les prisonniers à terre, maintenant !

Attendez.

On n'a pas à faire ça, on va se battre.

Non, c'est terminé.

Messieurs, à terre !

Vous aussi, Yates.

C'est un ordre.

A présent,

donnez-moi mon drapeau.

Ce n'est pas le vôtre.

Qu'est-ce que vous faites, M. Irwin ?

Vous avez perdu !

Je ne vous laisserai pas faire ça !
Vous ne le placerez pas à l'envers !

Allongez-vous, ou on vous tire dessus !

C'est un ordre !
Vous ne le placerez pas à l'envers !

Tireurs d'élite, ouvrez le feu.

Tireurs d'élite, ouvrez le feu !

Ouvrez le feu sur cet homme !
C'est un ordre !

Qu'est-ce qu'ils font ?

Qu'est-ce que vous faites ?
Allez, ouvrez le feu !

Ne le laissez pas faire ça !

Ouvrez le feu sur cet homme !

Qu'est-ce qu'ils font ?

McLaren, Niebolt, avec moi !

Niebolt, restez où vous êtes.

Je vous interdis de me défier !

Vous ne voyez pas
combien il sape mon autorité ?

Vous ne voyez pas ?
Vous ne voyez pas ce qu'il fait ?

Eloignez-vous de ce drapeau !

Colonel !

Colonel, jetez votre arme !

S'il vous plaît, colonel, jetez-la.

C'est terminé.

Donnez-la-moi.

Prisonniers, restez à terre.

Doc !

McLaren, ramenez-les à leurs cellules !

Equipe A, équipe B, allez-y !

Les mains derrière la tête !

Les prisonniers vont retourner
à leur cellule.

Merci.

Il faut que je stoppe l'hémorragie !

- Une ambulance va arriver.
- Il faut l'amener à l'hôpital !

Un grand général a dit un jour :

"Dites à vos hommes :
Vous êtes soldats. Voici notre drapeau."

"Personne ne peut le prendre."

"Vous l'installez en hauteur,
pour que tout le monde le voie."

"Vous avez un château."