All language subtitles for [French]Voir Chouchou season 1 episode 7[Checksub.com]

( musique )

♪♪

(fermeture de portière)

-Terminé?

Vous êtes enceinte?

-Oui... de quelques semaines.

-On fera des suivis en clinique.

Vous allez être détenue
dans l'aile de protection.

-L'aile... l'aile de protection?

-Bien, en fait,
votre cas a été médiatisé,

on prend pas de chances ici.

On va passer
à la salle de fouille.

Alors, je vais vous demander
de vous déshabiller

puis de mettre votre linge
sur la table qu'il y a là.

Maintenant, je vais vous
demander de vous tourner,

de vous pencher par devant
et d'écarter vos fesses.

Une détenue va vous accueillir
dans votre unité.

On va vous expliquer
pour le gym,

les cartes d'appel
puis le reste.

-Est-ce qu'il y a
une bibliothèque?

-Oui, oui, mais il y a pas bien,
bien de nouveautés, là.

Si vous voulez rencontrer
notre psychologue,

je vous mets
sur une liste d'attente.

Accotez-vous contre le mur.

(respiration courte)

(indicatif musical)

(vrombissement de l'aspirateur)

-Encore!?

Il me semble
que c'est assez, là!

-Eille, ça aspire,
c'est effrayant.

-C'est une vieille réguine, j'ai
pas les moyens de la changer.

-Tu peux-tu la passer une autre
fois? Le son, ça gosse.

-Pourquoi? T'as besoin
de te concentrer pour étudier?

Eille!
(arrêt du vrombissement)

T'avais pas un examen
de sciences aujourd'hui?

-Je l'ai pas fait.

-Sandrick!

-Bon, là, c'est quoi, 17 ans
plus tard, elle joue à la mère?

-Regarde, je sais que je suis
pas un modèle de réussite, là,

OK, mais tu veux pas
être comme moi.

Être sur le BS
puis faire des ménages, là...

Bien, go, gars!
T'es bright puis tu le sais.

(démarrage de l'aspirateur)

(cri au loin)

(propos indistincts d'une femme)

(coups à la porte)

-(femme): Ah! Laisse-moi sortir!

-(gardienne): Martine?
Martine, calme-toi!

Martine, respire! Respire.

♪♪

♪♪

-Bonjour, vous êtes
sur la boîte vocale de Jeff.

Laissez-moi un message. Merci.

-Allô, Jeff. C'est Cin.

Bien, c'est aujourd'hui
que les visites commencent,

ça fait que je me demandais
si tu voulais que j'y aille

avec les enfants ou bien
si tu voulais y aller.

(raclement de gorge de Cindy)
Rappelle-moi.

OK, bye bye.

♪♪

-(Thérèse): Je t'ai fait
un cadeau.

"Après la pluie,
c'est le beau temps."

-Merci.

Je t'aime.

-Moi aussi, je t'aime.

-(Jeff): Je peux-tu lui parler,
deux minutes?

Après, ça va être
votre tour, OK?

-À tantôt.

-Tu t'es toujours
pas fait avorter?

L'avez-vous fait dans le lit?

C'est une vraie question.

Avez-vous fourré dans notre lit?

-Juste une fois.

-Ostie...

T'as pas de classe.

-Je m'excuse tellement.

-Ailleurs dans la maison?

-Pourquoi tu veux savoir ça, là?

C'est te faire du mal pour rien.

-Dans la chambre d'ami?

T'as-tu couché avec pendant
qu'on était à la maison?

-Jamais j'aurais fait ça, Jeff.

-Si jamais j'apprends
que t'as fait ça

quand les enfants
étaient là, Chanelle...

-Tu me connais mieux que ça.

-Je sais pas.

Je ne sais plus t'es qui.

♪♪

-(femme):
La bouffe est arrivée!

(propos diffus)

(rires)

-OK, c'est correct.

(criant): Arrête! Arrte, OK?
Je suis enceinte, ostie!

(tintement de cloches
de l'école)

(murmures de conversations)

(coups à la porte)

-T'es pas en classe?

-T'es clairvoyant en estie, toi.

-Bon, assieds-toi donc, là,

ça fait deux fois que tu rates
notre rendez-vous cette semaine.

-Je suis là, l.

-As-tu faim?

Bon, écoute, Sandrick,
tu foxes les cours,

tu "skippes" les examens...

Il te reste deux semaines
à ton secondaire.

J'ai parlé à la directrice,
on s'est mis d'accord

pour te donner une autre semaine
pour faire tes examens.

Mais ça serait le fun, là,
que tu prennes ça au sérieux.

-Tu le savais, toi, que...

Chanelle était enceinte de moi?

-Qui t'a dit ça?

-Ça, c'est pas de tes affaires.

Anyway, elle a avorté.

C'est bien plus simple
de même, hein?

On règle le problme,
on efface tout.

-Écoute, Sandrick, je sais pas
comment t'as eu cette info-là,

mais je pense pas que ce soit le
moment pour qu'on parle de ça.

-Regarde, c'est clair
que tu le savais, en plus, là.

C'est quoi, tu me gossais
pour que je vienne m'étendre

sur ton sofa puis que je te dise
mes chagrins d'enfance, là?

-Je pense que tu vois pas clair
en ce moment.

As-tu consommé?

-Eille, va vraiment chier,
tabarnac, là.

-Es-tu conne?

Attends ton tour pour la bouffe.

Les filles vont penser
que tu te prends pour le boss.

-Merci.

(rire)

-T'as des admirateurs,
toi aussi.

"Je veux correspondre avec toi,

tu es la femme de ma vie.

Je ne te jugerai jamais, moi."

C'est cute, ça.

-Un bricolage de ma fille.

parce que tu vas perdre
tout le monde autour de toi.

Ton petit nuage blanc, là,

il va être noir dans deux mois.

-Ma famille me laissera
jamais tomber.

-T'en parleras à ton mari.

Sorry.

(cris des enfants
se chamaillant)

-En tout cas, profite de l'amour
-(criant): OK, ça va faire!

Venez, là, il faut
que je vous parler.

-(Chanelle): Tu souris
donc bien, toi.

-(Jeff): Te souviens-tu ce que
tu m'as dit il y a dix ans?

-Hum...
-"Hum..."?

Tu sais, ça faisait juste
trois mois qu'on était ensemble,

puis je savais déjà
que t'étais la femme de ma vie.

-Hum, ouais, puis je te trouvais
tellement intense.

-Ouais, tu m'avais coupé ça
assez raide, merci.

-Hum, mais j'étais pas prête.

-Mais tu m'avais dit que si,
dix ans plus tard,

on était encore ensemble
puis amoureux,

là, je pourrais te marier.

-Mais j'avais dit ça juste de
même, en espérant que t'oublies.

-Ah non, j'ai pas oublié, là.
-Ah non?

-Non.
-Maudit fatigant.

-Ça fait que je t'ai-tu eue
à l'usure?

Veux-tu être ma femme?

-Oui.

♪♪

-(enfants, chantant):
Bonne fête, Thérèse!

Bonne fête, Thérèse!

(exclamations entremêlées,
rires)

(coup de stylo sur du papier)

♪♪

-Maman va pas être
derrière une vitre, hein?

-Non.

-(à voix basse): Allô.

J'avais tellement hâte de vous
prendre dans mes bras, là!

-Moi aussi.

-Allô.
-Allô.

-Qu'est-ce qu'il a, ton frère?

-Il est déçu parce qu'il a pas
pu rentrer avec son cell.

-Même pas vrai!

-On n'a pas dit
qu'on attendait 14 ans?

-Ouais, mais c'est celui
que je t'avais acheté.

Il ne servait plus,

puis Elliot aime ça
jouer à des jeux l-dessus.

As-tu reçu la lettre
que je t'ai envoyée?

-Oui.

à mon avocate.

-Good.

-(Thérèse): Maman?
-Hum-hum?

-Tu peux me faire des tresses?

-Oui, ma peanut.

Euh...

(raclement de gorge de Chanelle)

Hé là l! Ça fait combien que tu
t'es pas lavé les cheveux, toi?

-Tu sais...

Ça se peut qu'on soit pas
super tight à la maison.

-Moi, je sais c'est quoi
que t'as signé.

-Hein?

Oui, puis je l'ai signée,
-C'est la demande de divorce.

Papa dit que c'est de ta faute,
que t'as brisé la famille.

-Eille, c'est entre lui
puis moi, ça, OK?

Ça vous concerne pas,
on s'inquiète pas avec ça. OK?

-Pourquoi tu vas avoir
un autre enfant, d'abord?

-(à voix basse):
Il vous a dit ça...

-Il dit la vérité, lui.

-(à voix basse): Je m'excuse.

-(Thérèse): C'est pas grave.
-Non, c'est grave.

Tu fais juste de la peine
à tout le monde.

Tu fais pleurer
grand-maman, papa...

puis Sandrick aussi.

Je n'ai plus envie
de venir te voir.

Viens-t'en, Thérèse.
Papa, il nous attend.

-Moi, maman, à tous les jours,
à 5 h, je pense toi.

-Viens-t'en!

-(homme): Ça t'a-tu aidée
à arrêter de "spinner", là?

-(Sandrick): Ouais.

-Je l'avais dit.

Ça fait que même affaire?

-Ouais, mais j'ai juste
vingt piastres.

(murmures de conversations)

-Crisse, là, t'iras pas loin
avec vingt piastres.

-Come on, s'il te plaît, là.

-Tu me fais perdre mon temps.

Enjoy.

-Merci.

(musique provenant d'un radio)

-Il fait chaud!

-Viens-t'en.

Envoye, sors ta graine.

(respiration courte
de l'homme)

-Oui.

-Estie de dégueulasse, man!
Je suis mineur!

Envoye, tu me dois 200 $.
-Arrête!

-(criant): Envoye, estie!
Donne-moi 200 $, crisse!

-Allô!
-(Jeff): Allô.

-Salut.

Euh... Bien, Chanelle,
elle m'a demandé de passer là

pour voir si tout était correct.

-Ah, de quoi
elle se mêle, elle...

-Bien non, mais là...

Un petit peu d'aide, ç'a jamais
fait de mal à personne.

Puis je m'ennuie des enfants,
ça fait que...

-Bon. Bien, je vais passer
à l'épicerie, d'abord.

-Hum-hum.

-J'ai de la job à rattraper.
-Bien oui. C'est parfait, ça.

-Euh, les enfants
sont au sous-sol,

puis si t'as faim,
bien, il en reste.

-Hum-hum.

Eille, tu sais, je...

Je me disais que je pourrais
peut-être m'installer ici

une couple de jours,
tu sais, rien que le temps

que tout le monde
reprenne le beat, puis...

-J'ai-tu l'air
si désespéré que ça?

-Bien non, Jeff,
voyons, pantoute!

Tu sais, c'est normal que t'aies
de la peine, là, puis...

puis je te comprends d'être
en tabarnac, OK, pour vrai, là.

C'est juste... Il faut
que tu fasses attention

pour que ça revole pas trop
sur les autres, genre,

Elliot puis Thérèse, hum?

-Hum-hum.

♪♪

(reniflement)

-C'est-tu un bon moment?

-Pour?

-C'est que j'ai une opportunité,
mon cousin m'offre d'aller...

-Regarde, va-t'en,
je m'en crisse, là.

Tu t'en vas avant
que le bateau coule, t'es...

t'es juste bright.

-OK.

Mais... bye, Jeff.
-Bye.

♪♪

(fermeture de portière)

(vrombissement s'éloignant)

-T'étais où?

Comment t'as payé ce taxi-là?

-Hum...

Estie que c'est bon,
de l'eau du lavabo.

-Crisse, Sandrick,

tu viens de sacrer ton année
scolaire aux vidanges!

J'ai le droit de te demander
des comptes.

-Et voilà.

Mes comptes sont réglés.

Maintenant,
je vous prie de m'excuser,

je vais aller me blottir
dans les bras de Morphée.

-Tu vends-tu de la drogue?

Qu'est-ce que tu vas faire?

Tu vas finir ton secondaire 5
cet été? C'est quoi, tes plans?

-Mes plans?

Hum...

Essayer d'oublier
ma peine d'amour, puis...

essayer d'oublier
que tout le monde en rit.

-T'as le droit de vivre ça
intense de même,

mais pas de "scrapper" ta vie!

-Je m'en crisse.

-Là, l, ça va faire,
Sandrick, OK?

Tu t'enlignes direct dans le
mur, puis moi, ma job de mère,

c'est de déblayer le chemin, OK?

-Tu réalises-tu
que depuis la mort de Seb, là...

c'est moi qui pense
à payer les bills...

c'est moi qui cuisine...

Je te tiens les cheveux quand
tu vomis dans les toilettes.

Tu réalises-tu ça?

-OK. OK. Je suis tout croche.

J'avais une chance
de me remettre en selle

comme du monde,
puis la crisse de Sandra, elle,

elle a tout fait chier ça...
-Bravo, bravo, estie. Encore.

Ç'aura toujours été la faute des
autres dans ta vie, c'est ça?

-C'est notre deuxième rencontre,

puis j'ai l'impression
qu'on reste encore en surface.

-En surface?

avec Jeff, avec mes enfants...

-Oui, c'est vrai.

Mais vous évitez toutes
mes questions sur Sandrick.

-Je vous l'ai dit, là, que...

que j'avais des sentiments
pour lui, que je regrette.

-Pourquoi vous le regrettez?

-Je le sais que c'était mal.

-Votre relation
était condamnable

d'un point de vue légal,
oui, mais...

ce que vous ressentiez pour lui
valait quelque chose.

Mais il me semble que je vous
ai tout raconté ce que je vis,

-Je l'aime...

puis je l'admire, puis...

je le désire.

Puis je m'en veux,
je m'en veux, je m'en veux,

je m'en veux tellement!

(sanglot, gémissement)

-Et voilà.
J'ai terminé mon autoportrait.

Qu'est-ce que t'en penses?

(riant): Qu'est-ce qu'il y a?

T'as pas l'air sûr!

-Bien...

-Tu trouves ça laid, dis-le!

Eille, toi, là!

Tu trouves jamais ça beau,
mes dessins!

Ah, c'est bien beau, Elliot!

C'est beau, ça, mon loup.

C'est qui?

-Sandrick.
-Hum.

Tu sais, Elliot, t'as le droit
de t'ennuyer de Sandrick, hein.

-C'est Sandrick, le père du bébé
que ma mère va avoir.

Papa, il est sûr que Sandrick,

il est en train de briser
d'autres familles.

-Regarde, là...

Je pense que papa,
il a bien de la peine,

puis ça lui fait dire
des drôles d'affaires, hein?

Hum?

C'est vrai, là, que Sandrick,
il va pas bien,

mais il fait pas de mal
à personne d'autre qu' lui.

OK?

♪♪

(bips d'ouverture de coffre)

-Sandrick?

-Sandra?

C'est un beau char neuf
que t'as là.

-Ça te regarde pas, ça.

-Ça me regarde un peu,
quand même.

C'était le cash à ma mère.

Ç'aurait pu être notre vie.

(rire de Sandra)

-Je veux pas être bte,
Sandrick, là, mais non,

ç'aurait jamais pu
être votre vie.

C'est dans votre ADN, ça.

Vous avez le sang vicié, puis
vous contaminez tout le monde.

Il y a rien à faire
pour changer ça.

Tu m'excuseras,
je m'en vais à mon chalet.

(fermeture de coffre)

(fermeture de portière)

(démarrage de moteur)

♪♪

♪♪

-Alright.

(propos indistincts
provenant de la télévision)

(sonnerie de cellulaire)

Allô?
-Allô. C'est Elliot.

-Elliot? Eille, mon ami!

Tu m'as pas oublié!
-Bien non!

Je pense souvent à toi.

Comment tu vas?

Allô?

-Moi aussi, je pense souvent
à toi, Elliot.

-Je voulais juste te dire que...

je t'en veux pas,

puis que...

je vais l'aimer, votre bébé.

Comme un vrai frère.

Ou une vraie soeur.

-Hein? Attends, attends,
attends, attends.

Ta mère est encore enceinte?

OK, mais elle est encore
enceinte, Fred!

Je veux dire, c'est la preuve
qu'elle m'aimait, là!

Je le savais, j'étais pas fou.
-OK, qu'est-ce que tu veux, là?

-Amène-moi à la prison, s'il te
plaît, il faut que je la voie.

-Bien oui, voir qu'ils vont
te laisser rentrer là!

-Bien oui,
ils vont me laisser rentrer!

Ils me voient comme une victime,
ils vont accepter.

-Non, ils vont pas accepter,
puis tu le sais.

-Eille, je vais
être père, estie.

On va-tu avoir, comme, une garde
partagée ou quelque chose?

-Man, je sais pas, peut-être.

Commence par finir tes études
puis arrêter

de te geler la face,
là, on verra après, OK?

-OK, mais c'est clair que je
vais avoir la garde partagée.

On pourrait même l'élever
ensemble, ce kid-là.

Il faut vraiment que tu m'amènes
à la prison, s'il te plaît.

S'il te plaît, Fred, là.

Fred, come on!

-Elliot puis Thérèse, c'est ma
plus grande source de bonheur.

Mais là, je les...

Je les sens loin.

Puis je trouve ça tough.

Mais là, avec le bébé...

je me sens moins seule.

Comme si on était deux à...

à traverser tout ça.

Ensemble.

-Donc, ce bébé-là
est important pour vous.

Vous êtes consciente que...

vous désirez avoir l'enfant
de votre victime?

Est-ce que c'est pas une façon
de garder un lien avec Sandrick?

Et même un certain contrôle?

Est-ce que ça se pourrait, ça?

-Ah bien!

Si c'est pas le petit gars
de la prof cougar!

-Eille!

-Envoye! Tiens...

-Puis ta mère,
elle est chaude en crisse.

Elle suce bien.
(rires)

Ça lui fait quoi, à ton père,

que ta mère se tape
tous ses élèves?

Ça l'excite-tu?
-(Cindy): Eille, les gars?

Je peux-tu vous aider?

-On y va.
(rires)

-(Jeff): Salut, ça va?

(claquement de porte)

Elliot?

Elliot, ça va?

Qu'est-ce qu'il se passe?

-Il a 11 ans!
C'est encore un bébé.

-C'est lui qui veut aller là.
-Pourquoi?

-Bien, parce que
tous ses amis vont là!

Puis il va se sentir bien plus
isolé dans une autre école,

il peut se faire intimider
partout, ça fait que...

Puis Franky va être là
pour jeter un oeil dessus.

-Bien oui, Franky! Il est d'une
aide exceptionnelle, lui, hein?

-Ouais, mais pourquoi tu penses
qu'il vient d'échapper Sandrick?

-OK, c'est ma faute s'il est
tombé dans la drogue, c'est ça?

-Eille, ça me fascine à quel
point tu prends aucune part
de responsabilité là-dedans.

-Bien, ça va faire,
la morale, tabarnac!

Je suis pas parfaite, mais
je suis pas un monstre non plus!

-Chanelle!
-Ça fait deux ans!

Deux ans que Franky
trompe sa blonde avec toi

à fucking bouche
que veux-tu pendant que moi,

quoi, qu'est-ce que j'ai fait,
estie? J'ai trompé Jeff six fois

Il faut le changer
avec un gars qui est sur le bord
d'avoir 18 ans, estie!

Qui me cruisait 100 fois plus
que lui!

Eille, sacrez-moi patience,
tabarnac!

-On arrête la visite.
-(criant): Lâche-moi, crisse!

-Puis est-ce que je vais avoir
des droits sur ce bébé-là?

Je veux dire,
je suis quand même le père, là.

Il vie-Oui, oui, oui, oui.ck, il
Oh non, c'est clair.

-Donc, je vais pouvoir
les visiter?

-On pourrait même viser
une garde partagée.

Tu sais, si jamais
t'es solide sur tes pieds,

que t'as un emploi
puis un appartement...

-Puis ça vous dérangerait pas
de me représenter?

Je veux dire, je vais me trouver
une bonne job puis tout, là.

-T'as 18 ans bientôt, toi, non?
-Ouais, dans un mois.

-Bon. Tu vas hériter
de 25 000 $.

Donc, c'est pas vraiment
un problème.

-Hein?

-Le testament
de Sébastien Malo...

-Ouais, mais ça,
c'était 50 000 $ pour ma mère.

-Oui, mais t'as 25 000 $
pour toi,

que tu vas toucher
à ta majorité.

(stridulations d'insectes)

♪♪

-Chanelle!

Attends.

Tu saignes.

-Hein?

Ah, fuck!

Fuck!

-Viens-t'en.

♪♪

(reniflement)

T'étais juste pas due
pour l'avoir.

(pleurs)

Tu veux-tu que...

Tu sais, je fais des câlins
de la mort.

Bien, je suis là
s'il y a de quoi.

-OK.

(sanglot)

(pleurs)

-C'est la vérité!
-Va chier, tabarnac!

Quand est-ce que
tu me l'aurais dit? Hein?

C'est quoi, là,
tu voulais empocher mon cash?

Tu voulais copier ma signature
puis prendre mon héritage?

Je comprends pas, là!
-Mais pantoute!

-Je vois clair dans ton jeu,
maman! T'as perdu ton 50 000 $,

ça fait que tu veux
mon 25 000 $, c'est ça?

-Écoute, OK, je voulais
juste pas que tu comptes

sur cet argent-là
pour ton avenir.

Chaque fois que j'ai fait ça,
ça m'a pas servi.

Essaie de comprendre!
-Regarde, j'en ai plein le cul

de tes estie de mensonges, là!

Ça se dit pas à quel point j'ai
hâte de crisser mon camp d'ici.

Quand tu ne seras plus
dans ma vie, là,

câlisse que ça va bien aller
pour moi.

-(Mireille): "La première chose
que j'ai vue en toi,

avant ton charisme
ou n'importe quoi d'autre,

c'est que t'étais
une vraie de vraie prof.

La considération que t'avais
pour tes élèves

était exceptionnelle.

Tu les estimais

et ça faisait toute
la différence dans leur vie.

Je sais que
tu n'enseigneras plus,

puis que ça doit te faire mal.

Mais je voulais juste t'écrire
que je suis convaincue

que tu as tout en toi

pour te reconstruire autrement.

Alors, c'est ça.

Bonne reconstruction, Chanelle.

Mireille."

♪♪

(sonnerie de cellulaire)

-Hum?

-Patricia? C'est Sandra.

-Allô?

-Je viens de rentrer du chalet.

J'ai eu toute une surprise
en arrivant.

-Bon, qu'est-ce
qu'il y a encore, là?

-Ton fils est rentré chez nous
par effraction,

il a foutu le bordel
dans ma maison,

puis il m'a volé
mon robot nettoyeur.

-Hein?
-Ouais.

Il m'a laissé
une surprise aussi.

-Puis qu'est-ce qui te fait dire
que c'est Sandrick?

-Eille, il a autant de classe
que sa mère,

un beau sans avenir, lui avec.

-Eille, mange donc de la marde.

-Si j'ai réussi à prouver
ton indignité

pour pas que tu touches
à ton cash,

faire ça avec ton fils, là,
ça va être une vraie joke!

(fermeture de porte)

-Tiens, ton aspirateur.

C'est moi qui l'ai volé, c'est
pas mon gars, il a rien fait.

-Ouais...

C'est toi qui as chié
sur mon tapis, aussi?

-Ouais, là, j'étais soûle
puis fâchée, ça fait que...

j'ai fait une connerie,
je suis vraiment désolée.

-Hum-hum.

-Je vais me racheter,
je vais t'en débarrasser.

-J'espère bien.

Tiens, gâte-toi.

Oui, bonjour?

J'aimerais porter plainte
contre Mme Patricia Ranger.

Vol par effraction.

(à voix basse):
Toi, tu bouges pas de là.

-J'ai pas l'intention
de m'en aller.

-Eille.
-Sandrick, ça va?

-Ça va, toi?
-Ouais.

Écoute...

Je vais pas passer
par quatre chemins, là...

Je sais pas trop
comment te dire ça, mais...

Chanelle a perdu son bébé.

-Hein?

(propos inaudibles)

♪♪

-Je suis venu te le dire parce
que tu mérites de le savoir.

Je pense que c'est la moindre
des choses.

Tu sais, je peux t'aider
à traverser tout ça.

-Comment tu ferais ça?

Deux à trois fois par mois.

Ça se pourrait-tu, ça?

-Ouais.

-(chuchotant): Ça va aller,
mon gars.

(vrombissement de moteur)

(ouverture
et fermeture de porte)

-Allô!

-Allô.
-Ça va?

-Je m'engage à te rencontrer ici
quand tu veux.

-Ça va, toi?
-Hum-hum.

-Comment ça se fait que Franky
t'a donné un lift?

Vous êtes rendus amis?

-Bien... on s'entend bien, là.

-Vous vous voyez en cachette?

(soupir)

-Bon...

-Bien oui, je suis vieux jeu!

Je crois encore à ça, moi,
l'honnêteté puis la fidélité.

Chanelle...

elle le savait-tu
que tu voyais Franky?

-Ouais.
-Puis toi?

Savais-tu
qu'elle voyait Sandrick?

Câlisse!

-Je l'ai su vers la fin, Jeff.

-Ça te tentait pas
de me le dire?

-C'est ma soeur, Chanelle, là.

-Ça fait que quoi? T'approuves
tout ce qu'elle fait?

-Zéro puis une barre, mais
c'est pas une paria non plus.

-Sais-tu quoi? Je pense que tu
vas pouvoir rentrer chez vous.

-OK, Jeff...

-Appelle ton amant,
qu'il revienne te chercher.

-Papa, arrête.
Arrête de chicaner matante.

-Sais-tu quoi?
Je pense qu'elle le mérite.

-Moi aussi, d'abord.

-Bien non, bien non,
bien non, ma puce...

Voyons!

-Par accident,
j'ai vu maman puis Sandrick

tout nus dans la douche.

Sous-titrage: Épilogue
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