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["Doja" de Central Cee]

[Adèle] Ouais je sais.

Toi, tu veux…

[Hakim] Hé, le mec aux cheveux longs, là.

Il croit qu'il est frais,
il est dégueulasse, frère.

- [homme 1] Tu fais quoi ?
- [homme 2] Elle me regarde.

- [homme 1] T'affiche pas.
- [homme 2] J'fais voyou, elle va kiffer.

Mais non ! Adèle Extrapopoulos !

La pefra mtah la Grèce antique !

Comment ça fait plaisir, ma reuss !

- Je sais pas qui c'est.
- T'es plus fraîche en vrai.

Mais non ! La tête de ma mère.
Cyril Gane ! Cycy !

Le Rocky Balboa d'Île-de-France !
Avec ses gros bzez, hein ?

[homme 2] Frérot,
j'avais tout misé sur toi.

Tu m'as fait perdre v'là les thunes,
sale bâtard.

- [homme 2] Salut.
- Oublie.

[homme 2] Adèle, écoute. J'ai un business
à te proposer, tu vas me remercier.

Ouais, non, par contre,
parle-moi normalement.

Ismahli, ismahli wallah, j'me suis un peu…

Il me parle là.

Ma reuss, écoute. En ce moment,
j'suis en bizbiz avec la maison Hermès.

- Ouais.
- Tu connais un peu ? La maison de luxe.

Je cherche des pièces
qu'ils sortent aux gens importants.

Ton profil m'intéresse grave. T'as capté ?

En plus, j'ai entendu qu'en ce moment,
tu galères un peu,

avec tes films d'auteur à 2 000 entrées.

J'imagine, c'est pas la fiesta
en ce moment.

Tu peux te faire un vrai billet,
genre 7-8 000 euros facile.

[homme 2] Ça dépend du sac que tu sors.

Si tu me sors le Birkin Croco Himalaya,
j'suis hami !

- Ça y est.
- Et toi, je te mets bien de fou !

- Tu me fais mal à la tête.
- Hein ?

Tu m'fais mal à la tête.

Wallah, ma reuss,
c'est une histoire de deux…

"Ma reuss" d'où ?
On s'est déjà vus, toi et moi ?

Mais ouais, tu te souviens pas ?
Cannes 2017.

- Non.
- J'étais avec Heuss.

On s'était mis une khapta stenda.

Je t'avais demandé si tu pouvais
me faire tréren, tu m'avais dit ouais,

t'étais occupée, tu pouvais pas.

Donc c'est pas la première fois
que tu viens me casser les couilles ?

J'abandonne avec elle.
Elle a trop de répartie, frère.

Wallah, j't'aime trop.
T'sais quoi, je te paye un verre.

- Tu veux boire quoi ?
- Laisse tomber, j'veux rien.

Frérot, ramène des dolipranes,
t'as fait mal à la tête à tout le monde.

[rires]

[Hakim] S'il te plaît. Des 1 000.
Ça y est, t'as quel âge, poto ?

Ouais, il veut quoi,
le YouTubeur éclaté, là ?

On n'est pas au Point Virgule,
tes blagues, va les faire ailleurs.

Frérot, on est gentils avec toi depuis
tout à l'heure avec tes vannes pourries.

S'il te plaît, casse-toi, t'es en train
de vénère tout le monde. Gentiment.

Suceur, va…

Genre, moi, j'suis un suceur ?

Bah ouais, frérot. Un peu de dignité,
Tu te fais humilier. C'est bon.

En parlant de dignité, frère,
juste deux secondes.

Je viens de recevoir un petit message
de Jon Jones. Oh putain, le GOAT.

Niveau humiliation, ça te parle ?
Il te passe le salam.

- [Cyril] Il dit quoi ?
- #hagra #turessemblesàundébile…

[Cyril] Tu fais quoi ?

[exclamations de la foule]

- [Hakim] Frérot, arrête !
- [homme 2] La tête de ma mère.

Hakim, te mêle pas, s'te plaît !

- [Hakim] Tu veux mourir ?
- Te mêle pas !

C'est bon, j'vais te le faire, ton bail.

Pour 5 K, c'est bon.

Ça peut passer si tu t'habilles bien.
Wallah, toi t'es un reuf.

Je rigolais pour YouTube et tout.
J'étais abonné à ta chaîne.

[homme 2] Dans Docteur ?, t'as fait
une perf. Michel Blanc, tu l'as éteint.

Qu'est-ce qu'il fait ?

[cloche qui sonne]

[Hakim] Oh, le frérot !

- C'est quoi, cette dégaine ?
- Ça va ou quoi ?

- Non, ça va pas, Hakim !
- Pourquoi ?

Je t'ai demandé de bien t'habiller.

Je suis super bien habillé. L'époque
du grand Milan AC, Clarence Seedorf.

Vas-y, tiens. Mets ma veste, là.

J'avoue, il fait froid. Merci, frérot.
T'es un bon.

- J'peux la garder après ?
- On verra. Écoute-moi, Hakim.

Ouais.

- C'est simple, frérot.
- Vas-y. Chaud.

Avec ta femme,
c'est vos cinq ans de mariage.

Non, six.

- Tu veux lui sortir le grand jeu.
- Bientôt sept.

Si tu veux.
T'as décidé de sortir le grand jeu, OK ?

Tu veux lui acheter
un Birkin Croco Himalaya.

Non, frérot, j'ai réservé un spa.
Trois étoiles avec toutes ses copines.

- Hela, gommage
- Hakim, arrête.

Sur scène, les blagues. Pas à mon travail.

Je rigole. Dépêche-toi.

- Birkin Croco Himalaya.
- J'suis pas teubé.

- Facile, c'est le plus cher du magasin.
- C'est bon, j'ai capté.

- On peut y aller ?
- Deuxième chose.

- Ouais.
- J't'ai fait une carte à ton nom.

- Carré !
- Oui. J'te dis, c'est un vrai taf.

- OK.
- Elle est là. Hakim Jemili.

T'as mis un "y", fils de pute.

- Ils regarderont pas, c'est rien, frère.
- Si, ils vont capter.

C'est pas des teubés,
ils ont ça tous les jours.

Il verront pas, Hakim.
Écoute, le code, il est simple.

Regarde-moi, quand j'te parle. 1-2-3-4.

- Douze-cent-trente-quatre, j'ai compris.
- Arrête, Hakim !

- Tu cries sur qui ? J'suis ton petit ?
- Je dis 1-2-3-4, pourquoi tu compliques ?

Déjà, j'suis venu, là !

- Frérot, fais pas foirer.
- Oui, t'inquiète pas. Viens, on y va.

Douze-cent-trente-quatre, j'vais dire.

- J'te jure, j'le fais pas !
- Arrête, pardon. Je m'excuse.

- J'vais le faire !
- C'est bon.

T'es Hakim Jemili, une putain de resta,
t'as de la prestance.

J'ai un five à Aubervilliers dans 20 min.
Si j'suis en retard, ils vont me goumer.

- Vas-y, frérot. Ismahli.
- Avec ta coupe, tu m'dégoûtes.

Garde la trottinette.

- Hakim !
- Oui !

- Enlève les lunettes.
- Non, j'verrai pas le sac.

- La casquette au moins ?
- Début de calvitie, starfoullah archeum.

T'as une calboche ? Garde-la.

Tiens-toi droit ! Voilà !
Pense à Seedorf !

Bonjour, je suis Hakim Jemili,
vous me reconnaissez ?

[porte qui se ferme]

Allez, là !
C'est qui qui va prendre sa com !

Frérot, dépêche-toi, je suis en retard.
Passe-moi les 5 000, c'est bon.

- C'est quoi ça ?
- Un Picotin.

Je t'ai demandé un Picotin ou un Birkin ?

C'est le truc le plus cher du magasin,
il m'a dit.

Jamais de la vie, c'est le plus cher.

Ils se sont foutus de ta gueule.
Tu l'as payé combien ?

- Hein ?
- Neuf mille euros.

- Combien ?
- 9 000.

J'ai demandé ton burkini,
il m'a dit y a pas, c'est bon ?

- T'as demandé quoi ?
- Burkini.

Burkini ? La putain de ta race !

- Enlève ma veste.
- Qu'est-ce tu fais ?

Tiens, ta veste de merde.
4 000 et c'est bon.

Nique ta mère, j'te donne rien. Écoute.

Tu viens de me faire perdre 9 000 euros.

- Barre-toi ou j'tenvoie une pastèque.
- Ah, c'est comme ça ?

- Tu vas faire quoi, zarma ?
- Tu vas pas m'payer ?

- [homme 2] Lâche ça.
- [Hakim] Sécurité !

[Vigile] Hé !

[Hakim] Au secours !

[l'homme 2 crie de douleur]

- Fils de pute !
- [Hakim] Casse-toi !

Hakim !

Hakim, t'es mort !

[homme 2] Putain ! Je me suis fait niquer
par ce vieux binoclard en pantacourt.

Hakim Jemili, voilà ce que
je vais lui faire à ce bâtard.

Arrête de casser les couilles, toi !

Ton plan avec Hermès, il est mort.
C'est cuit, khalass, oublie.

Peut-être avec ta meuf,
c'est un mal pour un bien.

J'vois pas. Il est où le bien ?

J't'avais dit de pas lui mentir
depuis le début.

Maintenant, fais-moi confiance,
va la voir, dis-lui toute la vérité,

comme ça vous repartez
sur des bases solides.

- Mais t'es le meilleur toi.
- Chais pas, mais…

Tes habits, c'est de la contrefaçon.
T'as une Pastèque Philippe au poignet.

- T'as des fausses Féfé…
- Moins fort, y a les clients, wesh…

Et c'est toi qui viens me dire
faut pas mentir aux gens ? T'es sérieux ?

T'as vu tout ce que t'as fait pour elle ?
Ça t'a coûté combien, ce sac ?

Comment ça, ça m'a coûté combien ?
T'écoutes ? Je te dis que je suis cuit !

- J'ai plus de sous !
- Si elle savait ça, elle serait touchée.

Elle verrait que tu l'aimes, au moins.

Elle verrait que je suis
un putain de charlatan !

Youss, t'es un putain de charlatan !
Mais c'est comme ça que je te kiffe.

Comme ça que tu fais golri.
C'est pareil pour elle, non ?

[voiturier] Jordan, je te laisse gérer,
j'y vais. À demain.

- [Jordan] Ouais, comme d'hab, d'façon.
- Tu vas où là ?

Brûler de l'oseille, ça fait longtemps.
On m'a parlé d'un cercle à Belleville.

Tu peux être interdit de jeu
et ils t'acceptent quand même ?

[voiturier] C'est pas le feu ?

C'est incroyable,
qu'est-ce tu me racontes ?

- On y va.
- [Youssef] C'est la solution.

- [Youssef] Chameau.
- Hé, Jordan !

Je finis avec les clients,
je range les voitures et j'arrive.

Reste ici, avec tes lunettes de pointeur.
Tu vas nous porter la poisse.

[Youssef] Faut que je les plume tous.
Il me faut trop ce sac.

J'avais oublié
comment elle est éclatée, ta Féfé.

["Para Puerto Rico Voy" de Joe Bataan]

[croupier] À vous, monsieur.

[Youssef] Ouais. Sept.

[joueur 1] Pareil.

[joueur 2] Couché.

- [croupier] Relance, 4 000.
- [joueur] Suivi.

Allez, payé.

[croupier] Couché.

Tu me donnes que des mains éclatées.

Donne-moi des bonnes cartes un petit peu,
tu fais quoi ?

- C'est le hasard.
- [imite son accent] "C'est le hasard."

[joueur] Jouez, les gars.

[croupier] À vous, monsieur.

Allez, tapis.

- [croupier] Couché.
- Couche-toi.

- Couché.
- Ah ouais, ça dort là, les gars.

- J'lui paye son tapis.
- [croupier] Suivi.

- [croupier] Couché.
- T'as quoi, Diam's ?

Bah, j'ai deux diams.

- [joueur] Aïe !
- Vas-y, frère.

[joueurs] Aïe !

[la joueuse rit]

- [joueur 1] Et non. T'es rasé, hein.
- [joueur 2] Aïe.

T'es pas sérieux, toi ?

Va falloir jouer mieux que lui.
Sinon, je vais vous raser un par un.

[ton ironique] T'es drôle, toi, hein ?

- Tu vas où ?
- [Youssef] Cache tes dents de lapin.

- [joueuse] Tu reviens, promis ?
- [Youssef] Ferme ta gueule !

Il est éclaté, ton pote.

[jetons manipulés]

Waouh.

Excuse-moi, c'est comment, ton petit nom ?

Zuleikha.

Ah. Une Italienne.

[petits rires]

Dis-moi, Zuleikha,
c'est comment pour avoir une avance, ici ?

On fait pas de crédit, beau gosse.

Non, mais t'as pas compris, en fait.
Je les plume, je reviens dans une heure.

- [Youssef susurre] Je t'invite au resto.
- Ah bon ? Où ça ?

J'imagine que t'aimes la burrata.

- [homme] T'as pas compris.
- Je parle, s'te plaît.

Il veut une avance.

Ah, t'es le boss ?

Je voulais savoir si y a moyen
de me pousser un peu d'oseille.

- Parce que je viens de tout perdre.
- Elle est belle ta montre.

Bah, un peu que c'est une belle montre.
Rolex Daytona.

- Viens, j'essaye.
- Euh, elle fait 30 barres.

Vingt points en caution…

- J'essaye.
- J'la récupère dans une heure, tiens.

[Youssef] Regarde.

- Ah c'est…
- Enlève tes mains, vite fait.

- Du cuir de vachette.
- Lève tes mains.

C'est pour te montrer.

- Pierce Brosnan, La fureur de vaincre.
- Je m'en bats les couilles.

Comment ?

T'étais pas venu à l'époque
faire de la boxe à Bruxelles ?

- Si, bien vu, la famille.
- J'me disais bien.

Ouais, c'est de l'histoire ancienne, là.

Je me rappelle, il était venu,
il s'était fait démonter.

[l'homme de main rit]

Heureusement que t'as arrêté, sahbi,
parce qu'à cette heure-ci,

il serait en train de marcher
en Tetris comme ça.

[rires]

- [Youssef] Pas mal.
- Dix mille.

Pas 10 000, frère, t'es fou.
C'est une Daytona vintage.

Frère, il y en a 30 dans le monde.
Sérieusement, frérot.

- Quinze.
- Enlève tes mains.

Excuse-moi. Comment il s'appelle ?

Papillon.

Papillon !

C'est ça ou rien, boxeur de mes couilles,
t'as compris ?

- Mais frère, c'est…
- Y a pas de frère !

De toute façon,
avec 10 000, je peux me refaire.

- C'est bon ?
- [homme de main] Oui.

[jetons manipulés]

[homme de main] Allez, dégage.

Psartek, les implants.
Par contre, ils sont mal faits, frère.

- C'est des implants ?
- Ouais.

Je vais refaire l'arrière, on m'a baisé.
Ils ont fait qu'une partie.

Sur ma vie, tu es trop laid.

- Wallah ?
- Wallah que t'es trop moche.

[Youssef siffle]

- [femme] Bien ouej.
- [joueur] Merci.

Oh, The Revenant !

[rires exagérés]

[joueur] Highlander.
Faut lui couper la tête.

[croupier] Couché.

[Youssef pense] Voilà, tirage couleur.
C'est bien. J'vais lâcher une caisse, là.

- [joueur] Je me couche.
- Tu joues jamais, toi, en fait.

- [joueur] J'ai pas de main.
- [Youssef] Relance de 4 000.

[croupier] Relance, 4 000.

- Payé.
- [croupier] Payé.

Sans moi.

- [croupier] Couché par là.
- Encore nous deux.

[Youssef pense] Carreau pour la couleur.
Et… ta mère, le neuf de trèfle, zebi.

[tape deux coups]

- [croupier] Check.
- Check.

[Youssef pense] Putain.
Vas-y, qu'est-ce qu'elle a ?

[jetons manipulés]

[Youssef pense] Elle a rien,
cette clocharde. Hein, tu veux jouer ?

[son à suspense crescendo]

- [Youssef] Tapis.
- Cinq mille deux cents et tapis.

[imite l'accent arabe] "5200 et tapis."

Tu veux vraiment voler le pot
avec ta couleur ratée ?

J'te paye, juste pour voir.
Montre tes cartes, je t'ai payé.

- Voilà. J'ai quoi ? J'ai rien.
- Voilà, je te l'ai dit, couleur ratée.

[croupier] Paire de trois. Gagnante.

Attends, paire de trois ?
Tu payes au flop avec une paire de trois ?

Je t'envoie 5 000 et tu suis ?
T'es sérieuse ?

- Pourquoi t'as le seum ? T'as perdu.
- [Youssef] C'est chelou !

- T'arrêtes pas de te foutre en l'air.
- Ta gueule, qu'est-ce tu parles ?

- Comment tu parles ?
- [Youssef] Elle sait pas jouer.

C'est un cercle de débutants.
Moi, je joue à Las Vegas.

- OK, ouais.
- Las Vegas, les frères !

- [elle] Ça se voit.
- Pas une table de…

Pourquoi tu bégayes ?
Qu'est-ce qui t'arrive ?

Espèce de bouffonne.

[bégaye]

Bouffonne, va !

Elles sont gang, ces caméras.
Au millimètre, idreri.

- Tiens, prends celle-là, frère.
- Laquelle ? La blanche ?

Ouais, la blanche.

- Pourquoi tu rigoles ?
- Parce que t'es teubé.

[homme en bleu] C'est toi, le teubé.

Ah, touche pas à ça, sahbi.

[homme de main] Touche pas.
Tu vas pleurer.

T'inquiète pas, poto.
Moi et les serpents, ça fait un.

[homme de main] J'te dis, il te reste pas
longtemps à vivre, hein. Touche pas à ça.

Wesh, tu veux quoi ?

Le beau gosse de tout à l'heure
veut une rallonge.

Il a déjà tout perdu ?

Oui. Je fais quoi ? Je l'envoie chier ?

Bah non, espèce de folle.
S'il est en plein tilt, avance-le.

[Papillon] Tu veux pas, on brasse ?

Vas-y, clochard. On va parler après.

Ouais, bah, après. Je travaille.

Je m'en bats les couilles. Meurs.

Aïe ! Fils de pute, va !

[gémit de douleur]

[rires]

- Vas-y, arrête de rigoler.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Montre un peu ?

[rire moqueur]

Vas-y !

T'es un de ces vieux tiches !

Je te l'avais dit,
joue pas avec le serpent, sahbi.

- Il est dangereux, le serpent ?
- [Papillon] À mort, il est dangereux.

Mais tranquille,
il a pas de venin, normalement.

Wallah, ça pique, frère.

[rire moqueur]

[croupier] Trois joueurs.

[joueur] J'me couche.

Vas-y, va te faire enculer.
Mains éclatées, c'est pas possible.

- Mille cinq cents.
- Ouverture à 1 500. À vous.

T'sais quoi, d'façon,
cuit pour cuit, vas-y.

Trois mille.

- Relance, 3 000.
- Vas-y, ben… tapis, alors.

Payé ! Payé, pas de soucis.

- Ah ouais ? Vas-y, sors-moi ta poubelle.
- Ma poubelle ?

Tu veux voir ma poubelle ? AK47 !

[imitation arme à feu]

[rire vantard]

Hein ? T'as quoi ?
Je peux voir tes cartes ?

Cheh ! Huit, six. Ça m'étonne pas,
avec ta tête d'alcoolo.

[Youssef rit]

[Youssef] Rivière, s'te plaît.

Yes ! Alors, il est où, le miskine ?

J't'avais dit quoi, toi. Oh putain.

Stop, monsieur. Touchez pas aux jetons.

[croupier] Suite ventrale.

[rires]

[accent arabe] "Suite ventrale."

Comment ça, suite ?

T'as pas vu la carte ?

[joueur] Laisse-le, il sait pas jouer.

Vas-y, retourne au guichet.
On te garde une place.

Wesh, arrête, c'est bon.

Qu'est-ce qui t'arrive, toi ?

Non mais voilà, quoi. Respecte un peu.

T'as fait la serrure toute la soirée,
tu vas me dire quoi faire ?

Hé, reste tranquille, Hatik. Mes jetons.

Oh, ferme ta gueule !

Comment tu parles à mon pote ?
Tu t'es crue où ?

Vas-y, casse-toi d'ici.
Tu vois pas que t'es cuit au poker ?

Oh putain, je vais…
Hé, t'as de la chance d'être une femme.

- Oh putain, t'as de la chance.
- Sinon quoi ?

Sinon quoi ? Sinon…

- [croupier] Sécurité !
- Toi, te mêle pas.

- Hé, vigile !
- J'te tarte ton front de 4,50 m.

- Vas-y, t'as pas de couilles ?
- Je frappe pas les femmes.

[homme de main] Enculé !

C'est pas moi.
J'ai pris 4 recaves. Tu veux quoi ?

- Écoute-moi.
- C'est mes histoires.

[Youssef] Hé, je te parle.

[exclamations des joueurs]

Zak ! Viens, on bouge !

[conversations inaudibles]

["The Night" de Frankie Valli]

Tu t'es pris pour qui ?
Tu t'es cru chez ta mère ?

Ferme ta gueule !

[bris de bouteille]

[homme de main] Viens ici !

[l'homme de main grogne]

[Youssef crie de douleur]

[os qui se brise]

[Youssef crie]

[la chanson continue]

[l'homme de main grogne]

[sang qui gicle]

[grognements]

Appelle Papillon !
Cameo ! Appelle Papillon !

[homme de main] Cours !

Papillon.

Papillon !

[dispute]

- Aucun respect !
- Tu veux quoi ?

Venez, ça part en couilles !

Ferme ta gueule. Prends le pompe !

Je te préviens, il est chaud.

[Youssef crie]

[la musique s'arrête]

Calme-toi. Arrête d'avancer.
Arrête d'avancer, je te dis !

Écoute-moi.
Rends-moi ma montre et je me barre.

Cette merde, là ? J'vais te la rendre,
espèce de clochard. Vas-y, tranquille.

[la chanson reprend]

[Youssef] Tu voulais
me baiser ma montre, bâtard ?

[clic du fusil]

[coup de feu]

[coups de feu]

- [Zak] J'ai rien fait !
- [homme] Tu restes là !

[cris des deux hommes]

[coup de feu et sang qui gicle]

[Zak] On s'casse !

Baisse-toi. Accélère, Zak.

[coups de feu]

Va chercher la caisse. Démarre la Féfé !

[la musique s'arrête]

[Youssef crie]

Tu veux goûter ? Viens ici.

Arrête ! C'est des clients !

Je voulais laver mes strings.

Youss, dépêche-toi ! Monte !

[la chanson reprend]

Démarre !

[vrombissement]

[femme] Mickaël, réveille-toi.

Mickaël, lève-toi !
On est déjà grave à la bourre.

- Hein ?
- Micka !

[la chanson s'arrête]

- Qu'est-ce qui t'est arrivé ?
- Qu'est-ce qu'y a ?

Mais c'est quoi, ça ?

Bébé. Hier, j'ai vu une fille
se faire agresser. Tu me connais.

J'ai voulu faire le héros. C'est tout.
Bien fait pour ma gueule.

Bon. T'as mis où le sac ?
Je le trouve pas.

Je l'ai pas jeté sous le lit ?

[petit rire]

Je le vois pas. Il est où ?

C'est normal. Je l'ai pas, en fait.

Mais je te promets, 2 000 %,
la semaine prochaine, je l'ai.

Je le crois pas. T'as rien du tout ?

Euh, c'est ce que je viens de te dire,
en fait.

- Je vais lui dire quoi à ma mère ?
- De quoi ?

Je savais que je ne pouvais pas
compter sur toi !

[en pleurant] C'était sûr. Je suis débile,
c'est chaque fois la même histoire !

Oh ! Arrête ! Tu me donnes mal à la tête.
J'me réveille, tu me casses les couilles.

Tu t'énerves en plus ?

Oui ! Je vais me ficha devant tes parents.

C'est de ma faute
si la boîte a changé sa politique ?

À cause de fils de putes
qui trafiquent des sacs à main.

Tu connais pas mon beau-frère.

Il va se foutre de ma gueule,
ça va être l'enfer.

Non, mon amour, t'inquiète,
il osera pas devant moi.

Avec sa tête de saxophone.

Tu l'auras
pour la semaine prochaine, sûr ?

Oui. Avec toi, j'ai l'impression
d'être un mythomane.

Arrête.

En plus, t'as pas capté un truc. Oh.

Ce sac, je le fais venir de Los Angeles.
À la base, il était pour les Kardashian.

C'est un truc de fou, je l'ai intercepté.
Je sais pas comment j'ai fait.

- C'est vrai ?
- Arrête de me demander si c'est vrai.

Of course it's true. Arrête.

Tu sais quoi, t'as raison.
Vas-y, on passe chez Hermès,

je te prends un sac lambda.
Bon, il sera un peu éclaté, mais…

- C'est mieux qu'arriver les mains vides.
- Non, c'est bon.

Viens, arrête.

On attend celui des Kardashian.

- Quoi, attendre une semaine ?
- Non, c'est bon.

- On prend pas un éclaté ?
- Non !

OK, mon amour.
C'est toi qui décides. Fais-moi un bisou.

- [la fille] Shalom !
- Yaëli !

[en hébreux] Félicitations !

[homme en français] Ah bah, voilà.

[la mère en hébreux] Merci ! Enfin !
Tu es magnifique.

[en français] Je vous débarrasse ?

- C'est pour elle.
- [valet] Vous avez pas compris.

Comment il est sapé.

- [Yaël] On sort de soirée…
- Pour Sharon.

C'est pour Sharon. Lâche ça.

Hé, oh !

Non, parce que c'était pour vous,
les fleurs, Sharon.

- [Yaël] Ça va, Éric ?
- Ça va, ma chérie ?

- T'es belle.
- Merci.

- Waouh. Toujours impeccable.
- Merci, Mickaël.

Éric, le jeune homme fringant.

- Non, désolé, je me suis déjà lavé.
- Ah, si elles sont lavées alors…

Ulysse. Comment ça va, BG ?

- T'es un king. Sache-le.
- Hein ? Désolé pour le retard.

Dégât des eaux.
Y avait de la merde partout.

Évidemment.
C'est pour ça là, le petit coquard ?

Non, ça en fait c'est euh…

- Figure-toi qu'il a sauvé une fille hier.
- D'accord.

- [Ulysse] Oh putain.
- T'étais pas obligée, mais merci.

Assieds-toi, Batman.
Nous, on veut sauver notre appétit.

- On y va.
- [valet] Bien.

C'était une petite fille de huit ans.

Stylée, la Patek, hein.

Ouais. C'est cool comme concept.

T'as l'heure sur toi,
ça évite d'arriver en retard au déjeuner.

[petit rire forcé]

Ça envoie de la vanne, quoi.

C'est un radis, ça ?

Ah, pas ouf.

[serveur] Filet de bar à l'unilatéral,
marinière safranée

et son nuage de légumes croquants
à l'anis vert et bouquerette.

- Bonne dégustation.
- [tous] Merci.

[Youssef] J'ai pas fini. J'adore la sauce.

[Ulysse] Pardon, mais tu me vexes.

T'écoutes les médias, mais je te dis,
l'avenir, c'est les cryptos.

[Éric] T'investis dans l'or, la pierre,
ce que tu veux,

mais la cryptomonnaie, c'est du vent.

[Éric] Bah si. C'est du vent.
Ça se casse la gueule.

Mais c'est parce que ça se casse la gueule
qu'il faut investir. Écoute-moi.

Mon pote de 18 ans avec la moustache.

- Il a quatre fois ton capital en crypto.
- Tu le veux, ton Urus ?

- Oui.
- Arrête de me soûler avec ta crypto.

Bon, vous arrêtez, tous les deux, là ?

Et puis vous ne parlez que d'argent.

- On passe pour qui devant Mickaël ?
- Bah, pour des feujs.

[silence gênant]

[Youssef] T'sais…

[Youssef continue de rire]

Il fait tout le temps des blagues,
c'est énorme.

En même temps, je veux dire,
c'est ce qu'on est.

On adore l'oseille.

Moi en tout cas, j'adore l'oseille.

Tu bois le rince-doigts.

Hmm ?

Je sais, ouais.
C'est une vieille coutume marocaine.

Séfarade.

Des montagnes atlantiques.
À côté de Meknès.

Elle doit mettre ses doigts dedans,
mais on le fera après.

Joyeux anniversaire, Sharon.

- [Youssef] L'Chaim.
- Non.

[tout le monde chante] Joyeux anniversaire

[Youssef chante plus fort]

[Youssef fait des vibes]

[Youssef tout seul] Joyeux anniversaire

[silence gêné]

Happy birthday, Sharon.

Qu'est-ce qu'il y a, ma fille ?

Non, mais maman…
Maman, je suis vraiment désolée,

on avait prévu un super cadeau,
avec Mickaël. Hein ?

- Hein ?
- Ouais, c'est vrai.

Mais à son boulot,
ils ont eu plein de fraudeurs.

On l'aura du coup
que la semaine prochaine.

- Désolée. On a vraiment tout essayé.
- Pleure pas.

Yaëli.

Faut pas pleurer comme ça.

Yaël ! C'est une tradition séfarade
des montagnes atlantiques

de pas amener de cadeau
à l'anniv de sa mère. Détends-toi.

Non, c'est pas une coutume. Non, en fait…

[accent exagéré du Sentier] Sharon,
je vais t'expliquer. C'est très simple.

Il refait l'accent.

En ce moment, au siège,
on a une grosse pénurie de croco.

Et avec toutes les normes écologiques,

Greta Thunberg, elle a foutu le bordel.

Comme c'est des crocodiles
des Everglades, ils sont un peu…

On a compris, ça suffit. Arrête.

- Laisse-moi finir.
- [Éric] Non, ça suffit !

- Tu nous fatigues avec tes clichés.
- [avec l'accent] Comment ?

Je te dis, on a compris !

Je vais pas te laisser foutre le bordel
à l'anniversaire de ma femme. Clair ?

[sans accent] Non, franchement,
pour le coup, Éric, pardon.

C'est vrai que
je me suis un peu lâché sur l'accent.

Ça te fait rire ? Dégage de chez moi.

- Patrick Abitbol…
- Dégage !

Éric, calme-toi.

- Non, je me calme pas !
- Si, calme-toi.

[Éric] J'ai pas mis le monde
de la pâte à modeler à mes pieds

pour me faire humilier
par un p'tit connard.

- Viens, Micka, on y va.
- Chérie, qu'est-ce tu fais ?

On a même pas pris le gâteau.

Il a l'air délicieux. Des feuilles d'or ?
Je veux goûter…

Tu veux le goûter ?
Tiens, tu vas le goûter.

- Chéri, arrête ! Tu as perdu la tête.
- Non !

Non, j'ai fait 12 ans d'aïkido,
faut bien que ça me serve.

Lève-toi, Batman. Lève-toi, je te dis !

- Lève-toi !
- [accent] Tu me gifles ?

- Lève-toi.
- [Yaël] Arrêtez !

- Arrête avec ton mulet, là !
- Micka !

[Youssef] Pas les cheveux.

Pas les cheveux, oh !

[os qui craque]

[Éric crie de douleur]

[Ulysse] Appelle un médecin.

Il m'a pété le coccyx, cet enculé.

Vu d'ici, ça a plus l'air d'une colique.

- Ulysse, on se fait une bouffe ?
- Non ! T'as cassé le cul de mon père.

Éric, je suis vraiment désolé.

Je connais un super ostéo. Dr Bensoussan.

Dégage, enculé !

[Yaël crie]

Yaël, je vais te le répéter
combien de fois ?

Tu me prends pour un mythomane ?
C'est une vieille coutume séfarade.

- Je vais pas inventer un truc pareil.
- Arrête.

Viens, on appelle ma grand-mère,
elle va t'expliquer. C'est bon ?

Après, ça capte mal dans les montagnes.

On essaye. C'est quoi son numéro ?

Écoute, Micka !

Je t'aime, t'es beau, tu me fais rire.
Mais dernière chance.

Ou t'es honnête une fois pour toutes
et on avance,

ou tu continues à mentir, mais on arrête.

Quand tu dis que tu m'aimes,
tu m'aimes pour de vrai ?

C'est pour comprendre !

Tu me pousses à dire la vérité
pour qu'on reparte sur des bases solides ?

- C'est exactement ça que je te demande.
- OK, c'est bon.

- OK ?
- Vas-y. Je vais te dire la vérité.

Je t'ai parlé des mecs
qui faisaient un trafic des sacs Hermès.

Les gros fils de putes, là ?

Ouais.

Le gros fils de pute, c'est moi.

Je vis de cette combine depuis 4 ans.

- En plus de ton salaire chez Hermès ?
- Non.

T'as pas compris, là, chérie.
Je travaille pas chez Hermès.

Je demande à des stars
de me de sortir des sacs,

et après, moi, je les revends
quatre fois plus cher à des boloss.

C'est ça mon vrai métier.

Donc, tu me baratines depuis le début.

Non, pas du tout.
Enfin, si, un petit peu, mais…

Yaël, maintenant, toi aussi, sois sincère.

Si je t'avais dit
que j'étais un carotteur de sacs,

tu m'aurais laissé monter chez toi ?
Dis la vérité ! Je te parle, réponds.

- Oui.
- Mais non, arrête !

Toi aussi, t'es malhonnête,
jamais de la vie !

Putain, mais faut
que tu comprennes un truc.

Depuis que je suis avec toi, je me mets
la pression pour être à la hauteur.

D'accord ? Ton demi-frère, il a 20 piges,
il a une montre à 30 000 au poignet.

C'est qui, qui m'a mis dans ce mode ?

Qui m'a dit "marque des points,
tu fous le cafard à tout le monde" ?

C'est moi, peut-être ?

Donc, quand t'es venue me voir,
toute mignonne, et que tu m'as demandé

de prendre un Birkin croco
à ta putain de mère la riche,

qui aurait pu l'avoir
par ton beau-père en pâte à modeler.

- Qui veut te la mettre, dit en passant.
- Comment tu parles ? T'es dégueulasse !

J'adore ta mère,
c'est pas ça que je voulais dire.

Bref, l'autre soir, j'ai fait quoi ?

Bah ouais.
Je suis parti tout jouer au poker.

J'suis tombé sur une putain de joueuse pro
avec un front de 4 km, tu le crois ?

Je crois plus rien.

C'est vrai. Je te jure,
elle avait un front énorme !

Elle m'a fait perdre la montre.

- Elle est pas chez Boris ?
- Non, putain !

Bien sûr que non !

J'ai tout fait pour la récupérer.
Je me suis frappé avec tout le casino, et…

C'est pour ça que je suis rentré
avec la tête gonflée cette nuit.

- Donc, t'as sauvé aucune fille ?
- Oh, non, c'était un mytho, ça aussi.

[en pleurant] Putain,
qu'est-ce que je suis débile !

Mais non, bébé, t'es pas débile. Arrête.

- T'as fait une école de mode.
- Ça y est, je sais vraiment tout ?

[Youssef soupire]

Il a jamais été à 16 000 euros, le loyer.

Tu le payes toute seule, l'appart.

[sacs qui tombent au sol]

Il est à combien exactement ?

À 6 000, mais on s'en fout, bébé.
Yaël, faut que tu comprennes.

[ton larmoyant] Toi et moi,
on vient pas du même monde.

Je suis pas né avec une cuillère en argent
dans la bouche.

La mienne, elle avait le tétanos, bébé.

Quand j'étais petit, au goûter,
moi j'avais pas droit aux Petits Écoliers.

Je mangeais des feuilles d'arbre
sur une petite tartine, comme ça…

Je suis censée rire encore
à tes blagues pourries, là ?

[ton normal] Non, t'es pas obligée.
J'aurais pas dû la faire, celle-là.

- Pardon, c'est bon, j'arrête.
- T'as fini ou y a autre chose ?

Ça va, ça fait beaucoup
pour aujourd'hui, non ?

Si tu veux une dernière chance,
t'as intérêt à tout me dire, Mickaël.

Je m'appelle pas Mickaël.
Arrête avec ce prénom.

[gros soupir]

C'est quoi, ça ?

Mon vrai nom, c'est Youssef Bouahzizi.

Bouahzi-quoi ?

Zizi. Zizi, putain de merde.

- Ah mais t'es pas, t'es un…
- Quoi ?

[bégaye]

[en criant] Un Arabe ?
C'est ça que tu veux dire ? Un Arabe ?

Toi aussi, t'es une débile de raciste ?

- [en pleurant] Non.
- C'est pour ça ? T'es raciste ?

- J'te parle !
- Non, je savais pas, bébé !

Pardon, bébé.
Pardon, mon amour. C'est rien.

Je veux pas te faire pleurer.

Pardon, mais tu m'as fait peur.
Si t'es raciste, j'aurais pas supporté.

Pardon, mon cœur. Viens, assieds-toi là.

Y a un dernier truc.
C'est pas mes yeux, c'est des lentilles.

J'aurais pu les enlever,
mais j'ai pas le produit.

[soupir de soulagement]

Ah, putain, ça fait du bien.

Ah, je me sens léger.

Il avait raison, Zak, avec ses conseils.

J'aurais dû l'écouter, ce bâtard.

[musique mélancolique]

Maintenant, tu sais ce qu'on va faire ?
On va repartir sur de bonnes bases.

On va aller sur le yacht.

Et après on va carburer sa race.
T'as compris, là ?

On va se faire des gosses.
On les appelle Nathanaël, Mohammed,

tu décides du prénom.
Je veux pas en entendre parler. Bisou.

Me touche pas, espèce de monstre.

Comment ça, monstre ?
Qu'est-ce qui t'arrive ?

J'ai fait comme tu m'as dit,
j'ai dit la vérité !

Bébé, y a dix minutes,
tu m'as dit que tu m'aimais.

Elles sont où les bases solides ?

Bébé, oh ! Yaël, attends.
Qu'est-ce qu'il y a ?

C'est à cause de ma calvitie ?

Bébé, écoute-moi, mon amour.
C'est héréditaire, ça.

- Même ma mère avait pas de cheveux.
- Lâche-moi ou j'appelle la police !

Non, appelle pas. J'ai un casier.

Putain, mais Yaël !

J'ai essayé les implants,
sur ma tête, ça prend pas !

J'ai fait 14 allers-retours
en Turquie, moi. Putain !

Mais qu'est-ce que t'as fait,
trou du cul ?

[crie]

[pleure]

[en arabe] Je veux des cheveux !

[en français] Je suis cuit. Sans perruque,
je ressemble à Bouteflika, zebi.

[la musique continue]

[rires]

[conversations inaudibles]

[conversation étouffée] Zak. Regarde.
Ça, c'est ton type de meuf.

- [Zak] J'adore. Un peu trapue.
- [Boris] T'aimes les meufs balèzes.

- [Boris] Ouais.
- Délire.

[volume normal] Top,
parce que c'est facile.

[rires]

Ça se voit, elles ont pas beaucoup
de valeurs. J'aime bien, ça. Ça va ?

["Faut que je me tire de là" de Jul]

♪ Oh poto, qu'est-ce que qui t'arrives ?
Oh poto ♪

[rires de femmes]

♪ Oh poto, qu'est-ce que qui t'arrives ?
Oh poto ♪

♪ Faut que j'me tire de là ♪

♪ Faut que j'me tire de là ♪

♪ Y a des fils de dans la zone ♪

♪ Y'a des fils de
dans la zone, zone, zone, zone ♪

♪ Faut de la maille, maille, maille,
faut de la maille… ♪

- J'te sers quoi ?
- Donne-moi un shot ! Tequila.

OK.

Ah là, y a quelqu'un ! Regarde là-bas.

♪ Faut de la maille… ♪

[verres qui se brisent]

[la chanson s'arrête]

Ça va ?

- Ça va ou quoi ?
- Ouais.

Tu m'as niqué ma vie,
tu demandes si ça va ?

C'est juste des verres.

Je m'en bats les couilles, des verres.
Je parlais du poker.

Frère, t'as voulu jouer, t'as perdu.

Ma petite poule aux œufs d'or.

[soupir langoureux]

["Never Leave You" de Lumidee]

[cris de poule]

["Panda" de Desiigner]

[Youssef rit]

[joueuse] Lève-toi, j'adore cette chanson.

[cris de la foule]

Vas-y, lâche-moi ! Tu vas faire quoi ?

- Wesh.
- T'es toute seule ici ?

Qu'est-ce que tu vas faire ?

[chute et bris de verre]

[Youssef rit]

[Youssef] Ta veste.

[rires]

[la chanson continue]

[rires]

- [lui] Je reste là. Suis bien.
- [elle] Bouge ton cul.

[elle] Crois pas que tu vas
t'esquive de me ken, hein.

[conversation inaudible]

[la chanson s'arrête]

[gémissement]

[elle ronfle]

[gémissement de dégoût]

[aboiements au loin]

[chaise qui grince]

[chute avec fracas]

Vas-y, c'est quoi ce chargeur éclaté.

Oh putain, t'as un bête de corps.

[soupire]

Ah, par contre, le cul, pas ouf.

Rho, les abdos.
Vas-y, contracte, je vais faire une photo.

- Range ton tel.
- T'inquiète, c'est pour mes amis proches.

Tes amis, c'est pas les miens.
On est d'accord ?

Ah ouais.

T'étais plus marrant hier.

J'étais un peu plus bourré aussi.
C'est peut-être pour ça.

[s'assoit sur les WC]

- Putain, tu t'appelles comment, déjà ?
- Hein ?

Je m'appelle… Je m'appelle Thiago.

[ton moqueur] Toi, tu t'appelles Thiago ?

Ouais, et alors, y a quoi ?

T'as trop pas la tête d'un Portugais.

Normal, je suis pas portugais.
Je suis brésilien.

J'avoue, brésilien, c'est plus crédible.

[ton enjôleur] Et toi,
tu te rappelles de mon prénom ?

Non.

Tu me demandes pas ?

Si, vas-y, tu t'appelles comment ?

Stéphanie.

[pet et crotte qui tombe]

Waouh. Prénom de princesse.
Avec le petit prout en plus, c'est…

[soupire]

Je vais te faire un petit-déj.
T'es plutôt sucré ? Salé ?

Non, j'attends que le téléphone charge
et je me commande un taxi.

- Ah bon, tu bouges direct, là ?
- J'ai rendez-vous au taf dans une heure.

- Tu fais quoi dans la vie ?
- Vas-y, c'est quoi toutes tes questions ?

Je ramène un mec chez moi que je baise
toute la nuit, je veux savoir c'est qui.

- Genre, c'est toi qui m'as ken ?
- T'es mannequin pour slip ?

Arrête de dire de la merde, oh !
Je suis en CDI, moi.

Ça veut rien dire, ça.

Je suis en CDI dans une boîte de comm.
Ça veut dire quelque chose ?

Ouais. Ça veut dire
vraie vie badante, mec.

- Tu fais quoi, toi ?
- Rien, pour l'instant. Je suis au RSA.

T'es une parasite qui gratte le système
et tu me fais des leçons de morale ?

Je comprends pas un truc.
T'es une grande joueuse de poker

et tu vis dans cet appart
qui pue des pieds ?

On me reproche toujours de trop parler.

J'vais rien dire,
ça va me retomber dessus.

- Ferme-la. J'm'en bats les couilles.
- Pourquoi t'es agressif ?

Je me réveille. J'ai mal au crâne.
Tu me bombardes de questions.

Tu me mets des coups d'haleine.
Excuse-moi, mais tu pues de la gueule.

J'te pose une question,
tu fais la mystérieuse !

Si je pue de la gueule,
c'est parce que j'ai une chico pourrie,

et si je te raconte,
tu vas croire que je fais la belle.

Je me dirai jamais ça.

- T'as pas compris à qui tu parlais.
- Ah si, je me fais ma petite idée.

[silence suggestif]

Tu sais ce que c'est, la crypto, toi ?

Quoi… Le bail de carotteurs ?

Le bail de carotteurs,
ça va me mettre bientôt millionnaire.

Ouais. Genre, toi, t'es millionnaire.

Je t'ai pas dit que je l'étais.
J'ai dit bientôt.

[en criant] LOL !

Casse-toi.
Prends tes affaires, ton Uber, casse-toi.

- Attends, excuse. Calme-toi.
- Vas-y, bouge de chez moi.

Depuis tout à l'heure, j'ai l'impression
que tu me prends pour un débile.

T'es limité un peu, en fait.

J'arrive pas à réfléchir le ventre vide.

Tu voulais pas me faire un petit déj ?

[souffle]

OK, je te raconte. Je fais la meuf,
mais comment je kiffe trop en parler.

Attends, Steph, s'il te plaît,
avant de toucher.

- Ouais ?
- Y a moyen que tu te laves les mains ?

J'aime pas trop manger épicé le matin,
tu vois ?

Je rigole pas.
Tu viens de te torcher le cul.

- OK, mec.
- Attends, mets du savon.

Bon, je t'explique.

Je sortais avec un mec, il était
dans les cryptos avant tout le monde.

- OK.
- Il a investi quand ça valait rien,

et il s'est fait des thunes,
mais genre laisse tomber.

Juste avant de me tèje, il m'avait poussée
à acheter un max d'E-Trons.

- De quoi ?
- D'E-Trons, c'est le nom de la crypto.

Mais ça se prononce plus "I-Trone"
à la cainri.

En français, ça sonne un peu chelou.

C'est vrai.

Mais ton ex, comment il savait
que ça allait cartonner, ce truc ?

Le problème, pour faire tourner la crypto,
il faut des machines ultra polluantes.

Ouais, je sais ça.

Celle-là, tu la mines avec une puissance
de calcul moins importante que les autres.

- OK.
- Plus eco-friendly si tu veux.

D'accord.

Pourquoi tu dis "d'accord"
alors que tu comprends rien ?

Tu m'as cramé ?

[ton snob] "D'accord. OK."

Mais…

En gros, personne veut passer
à côté du prochain Bitcoin, c'est simple.

Et E-Tron is the next Bitcoin.

[les deux, accent anglais] - Exactement.
- Je comprends.

Waouh.

Mais ça vaut combien un ?

Un E-Tron ? 2 500.
Mais c'est rien, ça fait que de monter.

Deux mille cinq ?

Et t'en as combien ?

À part celui que t'as lâché y a 5 min ?
Je te cache pas qu'il me dégoûte un peu.

Sans compter celui-là, j'en ai 546.

J'suis pas d'accord avec toi,
je le trouve plutôt mignon…

Attends, ta gueule.

T'as 1,3 million ?

Putain, t'es balèze en calcul, toi.

Ouais, je suis…
Je suis pas juste un boule éclaté.

Je rigolais pour ton boule.
J'aimerais trop avoir le même, en vrai.

- Ah ouais ?
- Ouais.

Vas-y, viens là.

Attends.

Attends, Steph. Je me sens un peu agressé.

Tu veux pas qu'on discute ?
Qu'on fasse connaissance ?

- Non.
- D'accord.

Ce que je te raconte,
tu le gardes pour toi, d'accord ?

Et à qui tu veux que j'en parle ?
J'ai pas d'amis.

T'as pas d'amis.

[soupir langoureux]

[Youssef gémit]

Non, attends. Ah direct ?
C'est un bon moyen de faire connaissance.

Ouais.

[cri de souris]

[sifflements de reptile]

- Pourquoi il veut me voir, Papillon ?
- Je sais pas.

Il t'a rien dit ?

- Tu sais ce que t'as fait ?
- J'ai rien fait, qu'est-ce tu parles ?

[Parpaing] Bah, tu lui expliqueras.

Papillon ! C'est comment, le sang ?

Ça se passe ?
Tu voulais me voir. Fais vite.

Je dois aller chercher le petit.

Je te jure, je suis en retard là, mon bro.

Pourquoi tu me regardes de travers,
Papillon ?

Tu viens dans mon cercle pour tricher ?

Hein ?
Mais tu pars en couilles, Papillon. Quoi ?

Hé ! Raconte pas des couilles !

On vous a captés sur la caméra,
toi et ta copine la puante, à tricher.

- Elle faisait la maligne.
- Quoi ?

Papillon, tu vas pas te laisser
emboucaner, wesh ?

Papillon, c'est moi, Walid.
Tout ce qu'on a vécu ensemble.

- T'es venu grailler chez moi.
- Ferme ta gueule !

Papillon, wesh.

Ça fait quatre ans je bosse pour oit.

J'ai deux gosses à nourrir.
J'suis cap de faire ça ?

J'sais pas si t'es cap de faire ça.

En tout cas, tu le feras plus,
je te le garantis.

Ouais, j'ai triché, y a quoi ?
Lâche-moi ! Ouais, j'ai triché !

Tu vas faire quoi ?
Tu fais des zigzags avec ton papillon !

Tu crois que tu fais peur ? Hein ?

Avec ta tête de chèvre !
Tu vas faire quoi ?

Tu sais je suis qui, moi ?
Tu sais y a qui derrière moi ?

Les mecs de Trappes !

[sang qui gicle]

Regarde-moi. Regarde-moi avant de partir.

Là, je te fais peur ?

Avec ma tête de chèvre !

Putain, Papi.
Tu casses les couilles, sahbi.

Pourquoi tu troues tout le monde ?
T'as cru les gens, c'est des fromages ?

Il m'a manqué de respect.

Parce qu'il t'a dit
t'as une tête de chèvre ?

Wallah que t'as une tête de chèvre !

Tu t'y mets aussi ?
Cousin ou pas, rien à foutre.

Vas-y, casse-toi, s'te plaît.

Un jour, tu vas me planter
avec ton couteau que tu sais pas magner.

En plus, j'suis amoureux de sa sœur.

J'ai rendez-vous avec elle.
Je lui dis quoi, à sa sœur ?

Tes histoires de cul,
je m'en bats les couilles.

C'est normal !
C'est pas toi qui nettoies le khla !

En plus il pue des pieds, ce clochard !

[Stéphanie] J'aurais dû faire
les JO de lutte.

[Youssef] Ouais.
Et moi j'ai pépon Chuck Norris.

- Tu lui ressembles de ouf d'ailleurs.
- Bâtard.

C'est vrai.
J'étais qualifiée et tout, tu vois.

Après, ils m'ont accusée de dopage
à cause de mes ovaires polykystiques.

Tes quoi ?

En gros, je fabriquais de la testostérone.

Même quand ils ont appris
que j'étais clean,

ils m'ont dit de prendre des hormones
pour être au niveau des autres.

Non, les chiens.

J'te jure.
Du coup, j'ai tout envoyé chier.

Normal, je comprends.
T'as préféré garder la bebar.

J'sais pas pourquoi
je parle avec toi. Tu connais rien.

Moi, j'y connais rien ?

J'ai été champion
de boxe anglaise en 2010.

Et elle est où ta ceinture ?

Ils me l'ont retirée, ces bâtards.

Genre, ils ont fait des analyses.
Dans mon corps, ils ont retrouvé

anabolisants, méthamphétamines,
stéroïdes, clenbutérol…

Ah ouais ? Alors que t'avais rien pris ?

Ah si. J'étais chargé comme un taureau.

- C'est pour ça, tes petites couilles ?
- De quoi ?

En vrai, entre nous, t'as eu de la chance.
T'aurais pu perdre tes cheveux aussi.

C'est relou, les veuches.

Elle est où la manette ? Viens, on joue.

[narrateur du jeu] Ta garde !
Fais attention !

Vas-y, il pue la merde, ce jeu.

C'est toi qui es éclaté. Je suis sûre,
même dans la vie, je te dose.

Qu'est-ce que tu dis, avec tes bras
en cellulite ? Vas-y, laisse-moi fumer.

[Youssef crie de douleur]

Ah ouais, tu sais pas mettre de crochet.
Tu fais pitié, je t'apprends à frapper.

- Ah ouais ?
- Lève-toi, Bibendum.

Allez.

[imite JCVD] Stéphanie, c'est Jean-Claude.
Tu m'as reconnu, je t'adore.

Je vais t'apprendre le secret
pour frapper.

Le secret :
le transfert de poids de corps.

Transfert : M'bappé, corps : cornichon.
M'bappé veut tâter tes nichons.

Ça va trop vite.

- C'est drôle, ça.
- Rigole pas, ça m'énerve.

Je t'envoie le coude.
Une épaule derrière l'autre. Une devant.

C'est parti.

Voilà.

Ça, c'est un crochet.
Tu m'as niqué, ta race.

[rires]

Bon, à moi. Chuck Norris, t'es prêt ?

[gémit de douleur]

Bien sûr que je te couche.
Espèce de victime, va.

Steph, tu me sers trop fort.
Y'a plus de Jean-Claude.

[verre qui se brise]

[Youssef hurle de douleur]

Arrête ! Attends !
Tu vas me péter le bras.

[Stéphanie rit]

- Arrête !
- Sors, alors !

- Comment je fais, ta race ?
- Mets mes pieds vers le haut.

- OK.
- Vas-y, et fonce vers moi.

[Youssef gémit]

[Youssef] Oh, bâtard.

- Tu m'excites.
- Tu fais quoi ?

C'est une prise.

Ah ouais ? Ah, j'aime bien ça.

[gémissements]

T'as la chatte musclée.
C'est pas elle qui a fait les JO ?

Si, elle est médaille d'or.

Mon zgueg, il était même pas bronze.
Attends, tu fais quoi ? Serre moins fort.

- Ah ouais ?
- T'es pas belle, avec cette tête.

Mais pas grave.

- Qu'est-ce tu fais ?
- Ta gueule. T'es ma pute.

Je suis ta pute.

- Tu te prostitues pour moi.
- Vas-y, ouais, plus fort.

- Toujours plus fort.
- C'est ça. Attends.

Quoi ?

- Enlève ton t-shirt.
- Ouais.

Tupac me regarde de travers.
J'ai l'impression qu'il va me rafaler.

Vite. Oh bâtard.
Ah ouais, t'as des sacrées antennes.

Tu captes Al Jazeera ?

- Ta gueule.
- Attends.

[voix étouffée] Attends.

[Youssef] Ouais. Tranquille.

Tranquille.

Pourquoi tu fais cette tête bizarre ?
Je te dégoûte ?

Non, c'est pas toi.
J'ai pensé à des trucs dégueulasses.

- Technique de mec, t'inquiète.
- Ah ouais ?

Tu penses à quoi ?
Dis-moi, ça va m'exciter.

- Non.
- Si, ça va m'exciter.

Non, bébé, fais-moi confiance.

- Dis-le-moi !
- T'aimes quand c'est sale ?

- Ouais.
- Quand c'est bien crade ?

- Ouais.
- Hein, t'es sûre ?

Je suis une crasseuse, dis-moi.

- Tu veux savoir ?
- Oui !

Je pense à ce bâtard d'Éric Zemmour
qui me chie sur le torse !

Ça m'excite pas du tout !

Pas les cheveux ! Ouais, vas-y.

[gémissements]

Allez, je veux du peps.
Je veux du peps, parce que…

Putain, je suis déjà en retard.

- Tu pars par où, toi ?
- Bah, par là.

Moi, c'est pile-poil de l'autre côté.
Relou. Bon, je te fais un bisou.

Tu m'appelles ?

En ce moment, je fais
les bilans de fin d'année.

Un peu sous l'eau,
mais t'inquiète. On s'appelle.

- OK.
- Ouais.

[circulation]

[bip du code d'entrée]

[sonnerie d'ouverture de porte]

J'ai oublié un dossier important.
Faut que je bombarde, je suis à la bourre.

La vie de bureau.

[ton ironique] Ouais, c'est ça.

Ouais, c'est ça.

Elle veut quoi, elle ?

[Cameo] Rembobine.
Téma le coup de tête qu'il prend ! Zizou !

Wallah, il sait pas se battre,
ce trou de balle.

[porte qui s'ouvre]

[silence soudain]

On passe pour les plus grosses salopes
de Paname, ça vous fait golri ?

Le bouffon qui vous a hagar est dehors.

- On le retrouvera.
- [Papillon] Tu retrouveras rien.

Mettez le croupier dans l'acide
avant que j'vous jette dedans.

Allez, active, zebi !

Doucement, frère.

Parpaing, récupère cette pute
qui trichait avec lui.

Ils vont voir c'est comment
quand on veut me baiser.

Ouais, c'est bon, cousin.

[porte qui claque]

Picasso. T'as été voir le médecin
que je t'ai dit d'appeler ?

Non, mais tranquille.

C'est plus une main que t'as,
c'est une gaufre, sahbi.

Bro. Wallah que je t'aime bien.

Mais déjà avec ta tête là, tu sais
que t'es obligé de payer pour baiser, toi.

Et, t'as vu
l'inflation de bâtard qu'il y a ?

En ce moment, c'est compliqué.

Si tu perds ta main,
tu vas te vider comment ?

Tu vas venir avec tes couilles pleines,
te frotter sur les canapés,

comme un chien enragé.

On va te mettre dans une cage,
c'est pas une vie.

Mais Papillon, il m'avait dit
y a plus de venin dans le serpent.

Va te faire enculer avec ta gaufre !

Putain, sahbi !

Comment mon cousin fait
pour recruter des quichetons comme toi ?

[porte qui s'ouvre]

Comment ça,
je peux pas cumuler les réductions ?

C'est pas cumulable, madame.

C'est ton reup le patron ? J'ai pas assez.

- [caissière] S'il vous plaît.
- T'sais quoi, je prends juste ça.

Oh, Steph.

Je prends pas ça non plus,
et j'enlève ça, voilà.

Le frais, vous êtes obligée de le garder.
Ou je vais le jeter.

Si tu vas le jeter,
donne-le-moi, bouffonne.

Hé, je suis pas ta pote !

Tu seras jamais ma pote.

Vas-y, ta gueule. Accélère,
y a des anciens derrière toi.

- Tu veux payer à ma place ?
- Arrête.

- Ferme-la.
- [Stéphanie] Tu vas faire quoi ?

Je vais payer.

- [Stéphanie] Trou duc, tu fais quoi ?
- Bouge.

- Calmez-vous.
- Voilà, écoute ton père !

Elle est incontrôlable.

- [Stéphanie] Ferme ta bouche !
- … en train d'acheter un porte-avions !

- [Youssef] Hé oh, c'est bon.
- Barrez-vous !

Vie de ma mère, ça a changé, Franprix !
C'est ça l'humanité aujourd'hui ?

Oh, dehors !

- [Stéphanie] Lâche-moi.
- La touche pas.

- Qu'est-ce t'as ? La touche pas.
- [Vigile] Dégage !

- [Stéphanie] Vas-y !
- [Youssef] Mets-lui un chassé, bébé.

[Vigile] Sortez !

[cris d'enfants qui jouent]

Juste, Steph.
Y a un truc que je comprends pas.

Ouais, dis-moi.

Tu sors pas des E-Trons pour tes courses ?

Plus j'attends, plus mon capital
je vais le faire fructifier.

C'est mathématique.

On serait pas en train de se battre
avec le vigile de Franprix.

Frère. T'as pas compris ? Je m'en bats
les couilles du regard des gens.

Si, t'inquiète, je l'avais compris.

Ça fait 25 piges que je suis à la roots,
je peux vivre comme ça longtemps.

Tu peux dire de la merde aussi.

- Qu'est-ce t'as dit ?
- Non mais, Steph.

T'es millionnaire et tu te prends la tête
avec une caissière pour des réducs.

C'est un peu chelou quand même.

C'est quoi ces préjugés ?

Quand on est millionnaire,
on peut pas galérer à payer ses courses ?

Bah, non. C'est mathématique, en fait.

Je t'ai pas demandé de me croire.

J'ai besoin ni de ta pitié
ni de tes conseils. Ciao !

- Attends, Steph.
- Parle pas avec moi.

- Prends les roses, au moins.
- Nique ta race !

Avec ta vieille moustache, là.

- On a la même, je te signale.
- Hé, ferme ta gueule.

[Stéphanie chante
"Où je Vais" d'Amel Bent]

♪ Qu'est-ce que j'ai fait ?
Où je vais ? ♪

♪ Ce poème est un adieu
À ce que j'étais ♪

♪ Pourquoi moi ?
Je ne sais pas ♪

♪ Quel est ce monde où tu m'emmènes ?
Et je revois… ♪

[Parpaing] Écoute-moi, gogol.

Mets bien ta cagoule.

Mets bien la cagoule. Stop, attends.

[chuchote] Oh putain.

[musique angoissante]

[tiroir qui s'ouvre]

[Parpaing] C'est au-dessus. Viens.

Le couteau…

C'est juste là. Mais vas-y, viens.

[circulation]

[bruits de pas]

[porte qui s'ouvre]

[Parpaing] T'es con ?

[la musique angoissante s'intensifie]

Oh putain.

[cri d'effort]

[Parpaing] Chou-fleur.

[Parpaing] Tu fais l'araignée ?
J'vais attraper ta mère de l'autre côté.

Avance !

Monsieur, je vous en supplie.

Monsieur, s'il vous plaît,
ouvrez-moi la fenêtre !

J'vais crever !
Putain, réveille-toi. Ouvre la fenêtre !

[Chou-fleur grogne]

Oh putain de merde.

Non !

[bouteilles en verre]

[la musique angoissante se poursuit]

[Parpaing renifle]

[porte qui claque]

[la musique s'arrête]

C'est normal que ça schlingue ici.

[mouche qui vole]

Merde.

[porte qui claque]

[Valise qui tombe]

Hé, Youssef.
Désolée de te réveiller un jeudi à 18 h.

J'ai enchaîné
les entretiens d'embauche aujourd'hui.

Quelle galère, cette journée.
Crois pas que j'ai rien fait.

- Je m'en fous, en fait.
- Ah bon ?

Je suis venue chercher
mes affaires et déposer ma clé.

- J'y vais. Tu peux te rendormir.
- Attends.

Quoi ?

J'sais pas. J'ai plus de nouvelles de toi.
On a vécu une belle histoire quand même.

J'sais pas, t'as rien à me dire ?

- Ah si.
- Ah ?

Mon père a coupé
le virement automatique du loyer.

Si tu veux garder cet appart,
faudra le payer.

T'sais quoi ? Il a raison ton père.
Moi aussi, il m'a saoulé cet appart.

Hier soir, j'ai encore vu des jnouns
ken dans la piscine.

[grognement animal]

- Arrête tes conneries, va.
- Tu l'adores, ma connerie.

Tu as raison. Avec le recul,
c'est peut-être ta seule qualité.

Laisse-moi partir.

Ta vie, elle est fusillée sans moi.

Je le sais, ta vie, elle est éclatée.

C'est vrai que tu me manques parfois.

Mais je me sens mieux maintenant.

- Comme quand j'ai arrêté la clope.
- Tu fais les blagues maintenant ?

T'as vu, j'ai changé.

Moi aussi, j'ai changé.
Je te jure, je suis plus le même.

Je vais avoir du mal
à faire confiance à un autre maintenant.

C'est pour ça,
faut que tu restes avec moi. C'est foutu.

On va se marier, ça va tout arranger.

Tu sais, Youssef…
C'est ton vrai prénom, ça, au moins ?

Crois-moi, je l'ai pas choisi.

Si tu m'avais pas menti,
j'aurais pu t'aimer.

Bébé, qu'est-ce tu me racontes ?
Moi, je t'aime depuis toujours.

Oh, tu vois pas
que je dors plus de la nuit ?

J'ai pas fait d'entretiens d'embauche.
Yaël, arrête, écoute-moi.

Je te jure sur la tête de ma mère,
je te mentirai plus.

Putain, t'es trop belle quand tu pleures.

Attends, t'as une crotte de nez,
je crois. Hop.

Tu m'aimes ?

[musique romantique]

[objets renversés]

[on frappe à la porte]

Thiago !

[Stéphanie frappe à nouveau]

C'est qui Thiago ?

Thiago, c'est mon nouveau coloc.

Il voulait changer de femme de ménage.
C'est pour ça que c'est pas rangé.

Attends. Thiago ! Frérot ?

Il est trop stylé. Il fait du hip-hop.

- Thiago ! Attends. Thiago !
- Adieu. Laisse-moi !

Thiago ! Putain, attends,
je te le présente. Il est trop sympa.

Attends, mais Yaël, attends, putain…

- Bébé, attends…
- Bon courage, toi.

Stéphanie, nettoyez la salle de bain.
C'est dégueulasse.

Y a du calcaire partout.
Putain, c'est pour ça que je vous paye.

- Bébé, tu vas où ?
- C'est bon, stop !

Tout le monde ment !
Pourquoi ça tombe sur moi ?

T'es juste un putain de loser !

Le loser, il passera
devant toi en Maserati !

Paye le loyer
avant de penser à la Maserati !

Ouais, bah, pour le loyer, c'est facile.
J'ai Thiago. On fait 50-50.

[porte qui s'ouvre]

Oh. Tu te crois où
pour débarquer à l'improviste comme ça ?

Et ton délire de femme de ménage ?

Mon ex veut recoller les morceaux.

Tu voulais que je lui dise :

"Salut, c'est Steph,
la meuf que je baise 10 fois par jour" ?

Elle est partie en pleurant.
Désolé, je suis pas un bâtard ! D'accord ?

T'aurais pu trouver autre chose.

Fallait bien que je trouve un truc.
Tu m'fais golri, toi.

Mais ça y est, j'ai capté.
Tu penses qu'à ta gueule.

Thiago, désolée.
J'ai vu des trucs de fou sur les réseaux.

Quoi ? Qu'est-ce t'as vu ?

Y a une meuf à Poitiers,

des mecs ont su
qu'elle avait 30 000 de crypto,

ils ont débarqué chez elle,

ils ont commencé à la séquestrer,
l'attacher sur une chaise et la violer !

Et du coup, moi, depuis je suis parano.
J'ai l'impression d'être suivie.

Arrête, Steph, personne te suit.
T'as 27 followers.

- Détends-toi.
- Ouais, je me calme.

T'es rouge, en plus. T'es bizarre.
On dirait un diablotin.

Du coup, vas-y, je…

Je me demandais si tu pouvais pas
garder ma clé quelque temps.

Tous tes E-Trons tiennent
dans cette tête de mort ?

Ouais, et si je la perds, je perds tout.
Définitivement.

Attends, Steph. C'est une sacrée
responsabilité ce que tu me demandes.

- Ça va, je te donne pas le code secret.
- Bah, pourquoi ?

Et bah, parce que si on t'attrape toi,
ça craint pas.

Ça craint pas, j'ai pas envie de me faire
pilonner le trou de balle sur Poitiers.

Si tout se passe bien
jusqu'à ce que je vende mes E-trons…

- Et ouais, cousine. Hmm ?
- J'suis prête à te laisser, genre…

- Un quart de mes tokens.
- Attends, j'ai pas bien entendu là.

- T'as un dit un quart ou un tiers ?
- Non, un tiers, t'abuses.

Comment ça ? Imagine,
je me retrouve dans cette situation.

Visualise bien deux secondes.

Ah !

Arrêtez, c'est la crypto de Steph !

J'sais pas même
ce que c'est cette tête de mort.

Pas dans le cul !

Ah !

C'est bon, prenez tout.

Alors, ça vaut un tiers ?
Un tiers, c'est bon ?

- Non, c'est mort.
- Ah, c'est comme ça ?

Bon, vas-y, tu sais quoi. Tiens.
Récupère ta clé.

Laisse-moi tranquille
avec tes histoires du Poitou.

OK.

Ah ouais, mais t'es la reine des pinces,
toi, en vrai. La tête… Fais voir ta main ?

Une pince de crabe, la tête de ma mère.
Mais t'es une crevarde.

Et bah, prends-la alors.

- OK, mais un tiers.
- C'est toi la pince, en fait.

On s'en bat les couilles.

On parle d'un quart, un tiers,
un demi, une pinte.

Ce qui est à toi est à moi.

On n'est pas matérialistes. Hein ?
Mon petit crabe.

Me coupe pas avec tes pinces.

[chanson de rap]

[Youssef] Et là,
dès que je récupère ma part,

je paye mes dettes,
j'investis dans l'immobilier,

je tourne en Rolls Phantom, et tu verras
si je fais pas quatre gosses à Yaël !

Quatre petites frappes. Tu verras.

Il te suffit qu'on te file une clé USB
pour te croire millionnaire ?

Ouais, pourquoi pas ?

Ouais, pourquoi pas filer
un tiers de sa fortune

à un mec en échange de quoi, déjà ?

De garder sa crypto ?
Ouais, ça semble hyper logique.

Il t'arrive quoi ? Tu veux quoi en fait ?

Youss !

Avant, tu mangeais le crâne
à des avions de chasse !

Tu te fais balader
par une alcoolique au RSA !

Ouais, c'est une alcoolique, y a quoi ?
Tu connais sa vie ?

[Youssef] Ferme ta gueule, boloss.

En scred, je me suis bien renseigné
sur la crypto.

[Zak] J'ai fait des placements.

- Il est là, ce fils de pute.
- [Zak] L'E-Tron, ça fait halla.

[Zak] La valeur, elle s'arrête pas.

- Il dit quoi, le jaloux ?
- [Parpaing] Hé.

["Money" de Barrett Strong]

Oh putain, oh !

[choc d'altère]

[homme] Viens ici !

[femme] Mais lâchez-le !

[os qui se brise]

[cri de douleur]

[Parpaing] Levez-vous.

[os qui se brise]

[sang qui gicle]

[os qui se brise]

[Youssef] Qu'est-ce tu fais ?

[cri de rage]

[cris de femme]

[Youssef] Attends !

[la chanson s'arrête]

S'il vous plaît, arrêtez.

[Picasso] Vas-y, bouge pas.

[Parpaing] Enculez-le, zebi.

[Youssef] Papillon…

Y a pas de Papillon.

[cri de douleur]

[Papillon] Relève-toi.

[rires]

[Papillon] Tu me dégoûtes.

Papillon, écoute-moi. Je te jure,
je vais tout te rembourser, frérot.

Tu crois que tu peux venir foutre la merde
et quand on te chope, tu veux rembourser ?

- C'est à toi que je pose la question.
- [Youssef] C'est quoi ?

Je te coupe ta langue
ou je te coupe le zgueg ?

À quoi va me servir ma langue sans zgueg ?

[ils rient tous]

Baissez-lui le froc.

- Attends, Papillon !
- [Parpaing] Bouge pas !

Dans trois mois,
je te rends 50 000. 50 barres !

Baisse ton pantalon !

Cent mille. Papillon !

Attendez ! Je te rendrai le bail,
la tête de ma mère.

Un truc de fou.

Trois cent mille.
T'as 10 jours, sale chauve.

Bah, c'est parfait, frérot.

- Merci.
- Vas-y, casse-toi.

C'est un peu beaucoup,
mais je vais te les trouver.

J'ai un plan de fou, tu vas serrer, frère.

Regarde-moi dans les yeux.
Si dans dix jours, t'as pas tes thunes,

sur ma vie, frérot, j'te coupe mon zgueg,
je te le ramène sur un plateau, frérot.

Et je le bouffe avec toi, si tu veux.

Casse-toi avec tes enroules de bite, là.
Vas-y, casse-toi, sale…

[Papillon] Active.

Papillon, je peux récupérer mes cheveux,
s'il te plaît ?

Merci, frère.

[arabe] Mes cheveux.

[français] T'es un vrai.

Hey, bro.

Tu vas vraiment lui manger son zgueg,
celui-là ?

[musique électro crescendo]

[bruits de pas]

[la musique s'arrête]

T'es con.

Comment va ma côte de bœuf ?

Ça va, et toi, la zone ?

Ouais, dis-moi.
Ça se voit les blessures ou pas ?

Ouais, de ouf.

- Ah ouais ?
- T'as fait quoi ?

Une séance de sparring avec Cyril Gane.

En scred, je me suis pas mal débrouillé.

Tu t'es fait pas mal dérouiller surtout.

J'avoue. Bon, je vais au taf là.

OK, j'ai capté.

Non, qu'est-ce tu fais ?
Laisse tes bourrelets au chaud.

- Ah ouais ?
- Ouais.

Bon courage pour le travail.

Fais-moi un bisou salé.

[Stéphanie rit]

- Qu'est-ce tu fais ?
- On a le temps.

Non, arrête. J'ai une présentation
dans cinq minutes. Je peux pas. Steph.

T'inquiète pas, ce soir,
je te plie en quatre.

- [chuchote] Trop bien.
- Ouais.

- Je serai ta petite feuille de papier.
- Je vais te découper et te froisser.

["Haine&Sex" de Gazo]

Mais frère, pourquoi tu mens encore ?
C'est un truc de fou.

Elle était là quand tu t'es frappé
avec tout le casino. Elle était là ?

Ouais, et alors ?
T'es sérieux avec ta montre là ?

Alors, comme ça, tu lui parles.

Elle pioche dans sa crypto.
Tu les donnes à Papillon.

Fin de l'histoire !

Tu refais les mêmes conneries
qu'avec ton ex.

C'est toi qui me pousses
à refaire la même merde.

- Sérieux ?
- J'ai retenu la leçon.

- On dirait pas.
- Dans la vie, c'est simple, frère.

Une fois que tu as commencé à mentir,
tu ne dis plus jamais la vérité. Voilà.

C'est la leçon que t'as retenue ?

Vas-y. À chaque fois que je t'ai écouté,
il s'est passé quoi ? Hein ?

Que de la merde, frère.
Je ressemble à un cyclope !

- C'est de ma faute ?
- Bien sûr ! Celle de qui ?

- T'es trop fort.
- Arrête avec tes idées pourries.

Mon plan, il est très bien.

J'vais lui faire croire que je travaille,
que j'm'en bats les couilles d'sa thune.

J'vais la ramener à la foire, cette dinde.

Je vais lui acheter un churros au Nutella.
Lui écraser dans sa moustache.

Et vas-y.

Elle vend ses E-Trons, je paye mes dettes,
je rappelle Yaël et nique ta mère, Steph.

Combien t'as capté de meufs depuis Steph ?

Aucune, et alors, quel rapport ?

Même avec Yaël,
tu baisais à droite, à gauche.

T'es piqué, frérot.

Qu'est-ce tu dis ? Elle est cheum.

Comment tu parles mal, gros.

Vas-y, arrête-toi, je vais marcher un peu.

On est à Porte d'Ivry. T'es loin.

J'm'en bas les couilles,
j'ai huit heures à perdre.

Jette-moi en Picardie si tu veux,
je rentre à pied.

Checke mon angle mort vite fait.

C'est ta voiture qui est morte,
pas son angle.

[Zak] Voiture anglaise de merde,
je vois rien.

Bon, allez, ciao.

- Oh, Youss ?
- Quoi ?

Si tu sais pas quoi faire de tes journées,

j'kifferais que tu viennes
t'occuper des voitures.

T'es beau gosse, t'as la tchatche.

Vas-y, flemme. Tes voitures
sont aussi pourries que tes conseils.

T'es sérieux ?

[craquement]

C'est tes voitures qui sont pas sérieuses.

Bah, casse-toi, espèce de galérien, va.

- Il t'arrive quoi, là ?
- Dégage !

Tu pars en couilles pour tes voitures.

- Sors !
- Me touche pas !

- Allez, dégage !
- Me touche pas, j't'en mets une.

- [Zak] Clochard.
- Boloss…

Ma poignée !

- Tiens, ta poignée de merde là.
- Fils de pute, va !

T'as dit quoi là ?
Oh, je t'ai dit quoi avec les mères ?

Tu casses les couilles,
tu sais pas c'est qui la tienne.

Oh putain. Ouvre la porte là.
Zak, ouvre, la putain de ta race !

[vrombissement de moteur]

[klaxon]

- [Youssef] C'est des Fendi, hein ?
- [homme] Ouais.

- [Youssef] Tu m'as ramené deux…
- C'est pas du cuir, mais de la qualité.

- On dirait du plastique.
- Arrête.

C'est pas grave. Combien ?

C'est 220 les deux.

Zacky, Combien de fois je suis venu ?
Y a personne. T'as pas de client. 200 ?

- Deux cents euros ?
- C'est bon.

[Youssef] Frérot, tiens, tiens-moi ça.
T'as faim ? Tu veux une Pom' Pote ?

- Je suis un clochard ou quoi ?
- J'ai cinq euros. C'est un acompte.

Non, acompte à cinq euros…

- J'ai qu'un billet de 500 euros.
- Je le prends.

- Les 500 ?
- Bien sûr.

Fallait le dire, mon frérot.
T'es fou ou quoi ?

Voilà, je te passe les 500,
mais remets… T'as du Louis Vuitton ?

- Ouais, j'ai.
- Le Vuitton là-bas. Ramène-moi-le.

[musique rythmée]

Oh putain. Hé, Attrape-le !

- Salut, les filles.
- Salut.

Excusez-moi,
je vais vous raconter ma life.

- Ouais.
- J'ai un vol dans 2 h et demie.

À l'aéroport. Je passais devant un défilé.
Le mec, il m'a dit : "T'es beau gosse…"

- Je bosse pour Fendi.
- Ils t'ont tabassé ?

Non, aucun rapport, ça.
Je fais de la boxe à côté.

Égérie, je sais pas quoi, influence…
Je te donne deux sacs.

J'suis pas influenceur.
Je suis dans l'éolienne.

Je vous le fais à 300 euros ?

[Youssef] Cent cinquante euros ?

- [lui] On va tirer, on revient.
- Là, je…

- Pour la plage…
- Mais wesh…

- [lui] Quoi ?
- Y a pas d'étiquette.

- Nouveaux modèles. Y en a pas.
- Ah ?

Le destin. J'avais 200 dans ma poche.
Truc de fou.

Ferme ta gueule. Arrête !

Casse-toi avec tes sacs, carotteur.
Tu croyais me carotter ?

- [lui] Tu veux quoi, Bogdanoff ?
- [elle] Va te laver les cheveux.

- Bâtard.
- Range ton téléphone.

J'ai une tête à mettre du Fendi ?

Non, t'as une tête à te prendre
des pastèques. Bouge de là.

T'es sérieux, mec ?

Quoi ? Bouge,
avec ta dégaine de communiste, là.

- Vas-y, 20 balles.
- Sérieux ?

Ouais, vas-y, 20 balles.

D'façon, c'est un faux.

[homme] Marche tranquillement.

- [Youssef] Fais vite.
- [police] C'est lui.

[police] Hé !

[fin de la musique]

[porte qui claque]

Hé ! Regardez-moi cette petite frappe.

Ça va ?

Ça s'est bien passé, ta journée ?

Tu connais, la routine. Obligé de passer
derrière tout le monde dans cette boîte.

Cette conne de Martine
sait pas utiliser la photocopieuse.

Elle me fout un seum !

Ils ont rien dit pour ta tête froissée ?

Ah si, ça, faut que je t'en parle.

J'ai été obligé de leur avouer
que j'étais un homme battu.

Prépare-toi, demain matin
les services sociaux passent te prendre.

[un homme rit]

Les services sociaux… Ça va ou quoi ?

- C'est qui, lui ?
- Najeeb. Un pote à moi.

Il a un gros casting demain,
il voulait répéter son texte.

Et un casting de quoi ?

T'inquiète, un méchant film porno
féministe engagé.

Ça va tabasser dans tous les sens.
Paf ! "Oh my God !"

Pas du tout. C'est une histoire d'amour
qui finit mal. Un peu en mode tragédie.

Après, c'est pour Netflix.
Ça va encore être un film éclaté.

Mais faut pas que je le rate.
Y a Artus dedans.

Artus carrément ? Ah ouais, gros film.

On a encore une scène à travailler.
Ça te dérange pas s'il dîne là ?

- J't'avoue…
- En quoi ça le dérangerait ? Il est cool.

Me touche pas.

J'vois pourquoi tu t'es… D'accord.

Je t'ai dit qu'il était cool.

- [Najeeb] C'est quoi, ton prénom ?
- Thiago.

- Thiago ? T'es sûr ?
- Ta gueule, j'veux pas te parler.

[Najeeb] Steph réalise pas.
C'est une actrice de malade.

Tu crois à tout ce qu'elle te raconte.

- La meuf peut inventer une vie en impro.
- Arrête. T'es bien meilleur que moi.

De quoi ? Je suis éclaté.
J'ai raté tous mes castings.

Même la pub pour Reblochon,
ils m'ont pas voulu.

Après, tu forces avec tes rôles de babtou.

Comment ça, je force ?
T'as vu ce qu'on me propose ?

Dealer, braqueur ou je suce des mecs
dans des films en noir et blanc ? Non !

- Moi, je trouve que ça lui va très bien.
- [Najeeb] Il est marrant.

C'était pas une blague.

Au pire,
tu finances mon film avec ta crypto.

[la fourchette tombe]

[Stéphanie] Grave.

[Najeeb] Incroyable, ce tiramisu. Hmm.

Ma che faccio ?
Je suis où ? À Paris ou à Naples ?

Je ferme les yeux, je vois des Vespas.

J'ai compris, en fait. C'est pas un film,

c'est un resto qu'il faut qu'on monte.

[rire étouffé]

Ça va, toi ? Tu veux quoi, là, en fait ?

Tu vas finir cinq bouteilles ?
Il est pas assez rouge ton nez ?

Non, ça va, il est bien.
Regarde, on dirait Kate Moss.

Tu vas arrêter de faire le suceur ?

Super.

[clic d'appareil photo]

[Papillon] Elle est éclatée.
Pourquoi tu prends la photo ?

- Calmez-vous. Calmons-nous.
- Oh, non.

Je vous propose de choisir le véhicule
de votre choix, je vous emmène en balade.

Salam alaykoum, les frères !
Un petit tour de bolide ?

- C'est pas une Toyota, ça, à la base ?
- T'as l'œil. Ça fait plaisir, chacal.

Tu veux qu'on s'affiche, en fait ?

Non, mais t'es un connaisseur.
Je voulais vous faire un kiff.

Écoute, cheveux.

Tu veux faire kiffer, parle de ton pote
qui est venu foutre la merde chez nous.

Qui ça ? Youss ?

Chais pas, il change de nom comme de slip.

Ouais, c'est lui.

Il m'a dit qu'il était sur un gros coup.
C'est réel ou je le fume ?

Non, c'est réel, hein.
Il est sur un bail solide.

- Ça parle en millions.
- Comment ça ? Arrête de bégayer, parle.

Youss, c'est mon frérot.

J'aime pas parler des trucs
qui me regardent pas.

J'veux pas te niquer ta mère
devant les clients.

Fais un effort. Parle.

La cryptomonnaie, ça vous dit un truc ?

J'connais. Bitcoin, Ethereum, 0.6.

J'me suis fait baiser
avec cette enroule de zeub.

Youss, il s'est mis avec une meuf,
elle a touché le pactole.

Vous la connaissez.

Celle qui lui avait tout raflé au poker
le soir où il est devenu fou.

Normal qu'elle a tout raflé, cette kahba.

Elle trichait
avec son clochard de croupier.

Ah ouais, pas cool.

Vas-y, parle !

Elle habite chez lui.

Il attend qu'elle vende sa crypto
pour vous rembourser.

J'vous jure, il va le faire.
C'est réel, je vous jure.

Tranquille, stresse pas, cousin.
On va rien lui faire, à ton pote.

On est pas passés ici, d'accord ?

Non, moi, j'ai vu personne.
Repassez quand vous voulez, les frérots.

T'as pas envie qu'on revienne,
wallah que t'as pas envie et tu le sais.

Wallah, j'ai pas envie.

Bien vu, les kheys.

Hé, Papi. Si on revient, j'veux faire
un tour dans une de ses poubelles.

Écoute-moi. Je te vois dans
une de ces poubelles, je te plante.

- Compris ?
- Toz…

- [lui] Extériorise. Graisse.
- Graisse.

- [lui] Bourrelet.
- Bourrelet.

- Graisse !
- Graisse.

- Bourrelet, bourrelet, graisse !
- Bourrelet, bourrelet, graisse.

Graisse, graisse, bourrelet, bourrelet.

- Steph.
- Tu me fais rire.

- Petite esquive.
- Vas-y.

Bourrelet, graisse, esquive.

- [elle] OK.
- Vas-y.

[lui] Bourrelet, bourrelet,
graisse, esquive.

- Allez, ça me vénère.
- Je vais me réveiller.

Un Bibendum ! Plus…
Extériorise, je t'ai dit.

- Bibendum !
- Plus d'énergie. Bibendum, je t'ai dit !

[ensemble] Bibendum !

Allez.

- [ton râleur] Bibendum !
- Ta garde.

Tu le fais mal.

T'es un malade.
Va te faire enculer avec tes Bibendums.

- Excuse, c'est…
- Ça m'a soûlée là. Laisse-moi fumer.

[moteur qui force]

["Blood Red Sentimental Blues"
de Cotton Jones]

Elle avance pas, ta merde.

Je sais. Faut que je regarde
tout à l'heure.

Y a un problème avec la bougie, non ?

[lui] Vas-y, pousse avec moi, pousse.

[klaxons]

[lui] Voilà ! On prend de la vitesse.

- Y a un truc que je t'ai pas dit. Steph !
- Qu'est-ce qu'il y a ?

Je suis suicidaire.
Je vais me foutre en l'air !

[klaxon]

[conversation inaudible]

[la chanson continue]

Donne du retournement de tête.

- [elle] Comme ça ?
- Une tête bien cheum.

[elle] Attends, j'te tape une choré.

[lui] Allez, Balladur.
Danse comme Balladur. Édouard…

[notification]

[la chanson s'arrête]

[percussions répétées]

[bourdonnement strident]

[Stéphanie en fond]
Tu me calcules pas, en fait.

["Hard Life" de Pip Millett]

[outils entrechoqués]

[elle] Je comprends pas ce qui…

La putain de sa mère
de bougie de merde, là.

Vas-y, décroche-toi, ta race, là !

[bruit de clé jetée]

Ma beauté.

Bébé, arrête. Pas maintenant.

[la chanson s'arrête brusquement]

[passante] Bonjour, madame,
je vous appelle…

[vigile] Arrête-toi !

[musique lounge]

- Arrête-toi !
- [passante] Attention !

Arrête-toi !

[bruit de caisse]

[Youssef] Le serveur m'a mis le seum.

[ton snob] "Canapé d'angle chocolat
sur sa framboisée du dyslexique."

[Stéphanie rit]

Ça va, c'est une mousse.

[lui] Attention.

Ferme la bouche, Steph. C'est dégueu.
On dirait qu'on t'a chié dans la bouche.

- Tu me dégoûtes.
- Ah ouais ?

Tu m'dégoûtes.

Habitue-toi.
Parce que dès que je revends tout,

les restos comme ça,
ça sera tous les jours, y a pas.

D'ailleurs, en parlant de ça.

Wesh. C'est quand la vida loca ?

Bientôt. Tu finis pas ton dessert ?

- Non. Tiens.
- Merci.

Ouais, mais bientôt-bientôt ou bientôt…

[voix drôle] Bientôt !

Bientôt, ça veut dire bientôt, en fait…

Tu me dis toujours "bientôt",
il se passe jamais rien.

C'est moi qui sais,
donc arrête de me saouler avec ça.

J'ai même plus faim.

Ouais. En même temps,
vu ce que t'as mangé… Vas-y, bientôt.

[serveuse] C'est terminé ?

Ouais, c'est fini.

OK. Vous prendrez le café, le digestif ?

Oh là. Je bois pas d'alcool,

mais redites-le
avec ces petites fautes de français,

et je vais craquer.
D'où vient cet accent ?

À votre avis ?

- Algérie ?
- [la serveuse rit]

Non, juste l'addition.
C'est gentil, merci.

Elle veut quoi, elle ?

- Juste faire son taf.
- J'te vois pas, tu crois ?

Quoi ? J'aimais bien son accent.
J'ai pas le droit ?

J'ai l'impression de voyager. Quoi ?

En parlant de voyage. Tu serais chaud
pour un tour du monde ?

Ouais, grave. Si tu veux. Ouais.

Et imagine, je vends tout demain.
Tu m'emmènes où ?

Une idée, sans réfléchir.

Promis, dès que tu vends,
je t'emmène voir un chirurgien.

Quel rapport ?

Par rapport à ton front.

- Tu le trouves pas bien ?
- Si, il est très bien.

Pour faire atterrir un 747,
il est parfait.

[imitation micro] Mayday, demande
d'atterrissage sur le front de Stéphanie.

Autorisation accordée.

[imitation de l'avion]

On va s'écraser !

T'es sérieux, là ?

- Quoi ? Tu rigoles plus ?
- Pas quand tu le penses vraiment.

Tu vas faire quoi avec ta part, toi ?
À part plus jamais me revoir de ta vie ?

Il t'arrive quoi, ce soir ?

Ça y est, Thiago, en fait,
je suis pas teubée.

- Je sais que tu me trouves pas fraîche.
- N'importe quoi.

Y a un truc que t'as pas capté.

Une fois que tu vas être riche,
tu vas prendre un level direct.

L'argent, ça rend beau.

Téma CR7.
À l'époque, il ressemblait à Beetlejuice.

Je ferai pas d'opération.
Je vais te le dire combien de fois,

je m'en bats les couilles
du regard des autres.

Comme ta vieille robe
que tu m'as fait porter ce soir.

Je t'écouterai plus.
On dirait une tapin de Boulogne.

L'argent, ça va pas me faire changer,
d'accord ?

Quoi, qu'est-ce qu'il y a ?

Hé, Steph, évidemment, bébé. Calme-toi.

On n'est pas comme ça.
On s'en tape du physique.

Mais quand même, là,
un bon coup de marteau sur le menton,

ça peut avoir son effet.

Bon, allez, tu m'as saoulée, je me casse.

- Ça va, attends, Steph.
- Laisse-moi tranquille.

Je paye l'addition et j'arrive.

[porte qui s'ouvre]

Bonsoir.

Allô ? Attends, comment ça,
il est pas prêt, le jet ?

Tu sais combien il m'a coûté, cet avion ?
Non, clochard, t'es au RSA. Excusez-moi.

Écoute-moi bien, comment ça va… Chut !
Y a pas de ça, laisse-moi faire.

Monsieur.

Ouais, une seconde. Écoute-moi.

- Je vais venir à Monaco avec mon hélico…
- Je peux vous encaisser ?

Excusez-moi, je… Vous prenez l'Am-Ex ?

Oui.

- Rajoutez-vous 100 euros de tips alors.
- OK. Merci.

Et mettez-moi votre numéro aussi.

- OK, ça marche. Vous restez là, hein ?
- Vous inquiétez pas. Je bouge pas.

J'arrive.

Oui donc je te disais.
Quand je vais venir avec la mallette

et les sous, tu vas comprendre…

[musique hip-hop]

- [serveuse] Monsieur !
- [Youssef] Je rigole ! J'ai pas d'hélico.

[Youssef] Je suis en hess !

Hey, bro. T'es sûr qu'il a des sous,
celui-là ?

[fin de la musique]

Wesh, les pilotes !

Commence pas avec tes pilotes.
Et rends-moi mon chien.

Tu joues à quoi ? Ton moteur
est dégueulasse. La voiture se traîne.

Pourquoi tu veux aller vite ?
C'est limité à 50.

C'est Paname, mon reuf.

Frérot, je t'ai dit quoi ?
C'est une pige la-uisse.

L'important, c'est d'avoir la classe.
Vous aviez la classe. Surtout toi.

Enlève ton bras. On est pas potes.
Tu veux que je t'encule ?

Rembourse-nous avant que j't'encule.
Je parle français, là ?

Oui, mais c'est un peu vulgaire.

Arrête de sourire, gros.
Rembourse-moi ou je te brise tes 37 kilos.

- C'est français ou pas ? Je parle bien ?
- Oh, lâche-le. Qu'est-ce qu'y a ?

[Zak] Il veut récupérer ses 80 balles.

T'es sérieux de te ficha pour 80 euros ?
Donne. C'est des boloss.

Donne-moi les sous, on n'en parle plus.
Crevard.

- [Youssef] Excuse, frère. Tiens.
- Merci. Toi, t'es un bon.

Je suis un bon ? Regarde-moi
avant de dire ça, la putain de ta race.

Regarde-moi, je t'ai dit.

Si tu veux pas que je mette ta grosse tête
de rouquin dans le cul de son chien,

prends ton mec sous Covid
et barrez-vous d'ici.

Excuse-moi, mais t'as vu la taille
de sa tête ? Jamais ça rentre.

Ça te fait rire, Ratatouille ?
Ça rentre pas ? Tu veux qu'on essaye ?

[client] Non, y a moyen que ça rentre.

Mais les sous dans ton slip,
tu me les rends pas, c'est sûr ?

Tu comprends vite avec ta grosse tête.

- Oui, mais les sous, je peux pas…
- Vas-y, ferme ta gueule. Barre-toi d'ici.

- Tu vas manger le coude. Barre-toi.
- J'y vais.

- [Youssef] Nique ta mère.
- Laisse.

Avec ta bouche sans lèvres.

[rouquin] Si j'le démarre
y a plus de marche arrière.

[Youssef] Zak. Fallait que je te parle.

Y a moyen que tu me dépannes un billet ?
Je suis dans la merde. La tête de ma mère.

Ça te suffit pas,
les 80 balles dans ton slip ?

Sur la tête de ma mère,
je suis en train de péter un câble !

Je suis dans la merde.
Oh, frère, la vie de ma mère, je suis…

Je lui avais dit à Boris
de pas poster la photo.

Tu vas voir, ce bâtard.
Il est sur le yacht avec mon ex

et moi avec une schlague
qui pisse la porte ouverte ?

D'ailleurs, Youss. J'ai appris un truc
sur Stéphanie, tu vas pas kiffer.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a encore ?
- [Zak] Tu te rappelles, au poker ?

["After Laughter" de Wendy Rene]

Oh, Thiago, le sang, le boss.

- [Najeeb] Regardez, mon petit mannequin
- Ferme ta gueule.

Ça va ? T'as passé une bonne journée ?
T'as été productive ?

Ouais, très productive, et toi ?

Tu fais toujours pas le ménage.

Et au taf, ça s'est arrangé
avec la photocopieuse de Martine ?

Et toi ? T'as des nouvelles
de ton pote, le croupier ? Hein ?

C'est toi qui vas me faire la morale ?
Gros mytho. Je sais que t'es en galère.

Hop, les gars, je vais décoller,
tranquille.

J'te prends un joint et je m'en vais.

Ouais, je suis en galère.
Tu sais pourquoi ?

Une putain de tricheuse
se fout de ma gueule.

Juste une feuille et c'est fini.

- Toi, dégage de là !
- [Stéphanie] Oh ! Hé !

Arrête de t'énerver !
C'était pas contre toi !

C'est Walid qui m'a chauffée à tricher.
Il savait que j'avais des dettes.

C'était facile,
il l'avait fait avec v'là des plans cul.

Attends. Walid, c'est le croupier ?
Je passe après ce clando ?

Ouais. Depuis, ils sont sur mes côtes.
J'me suis enfuie de chez moi pour ça.

Donc, c'est ça. La crypto de mes couilles,
c'était que du bluff.

- Hein ?
- Qu'est-ce tu dis ? Ça a rien à voir.

Putain, comment j'ai pu me faire boloss
par une bouffonne comme toi ?

C'est Boris qui avait raison.
En tout cas, t'es forte.

[il applaudit]

Bravo, ça, y a pas à dire.

Alors, maintenant, écoute-moi bien.

Tu vas récupérer ton bordel.
Tes putains d'E-Trons imaginaires

et tu dégages de chez moi.
Je veux plus voir ta sale gueule.

Casse-toi de chez moi. Dégage, clocharde.

Tu fais de la peine à personne.

Arrête. Avec tes pleurs de comédienne.

Et je vais te dire.
Il dit de la merde, ton pote.

Tu joues pas si bien que ça.

Quoi ? Qu'est-ce t'attends ?
Casse-toi de chez moi.

Thiago, c'était pas contre toi.

Je t'ai jamais trahi,
je te connaissais pas, putain !

[voix étranglée] Je sais, pardon.
Pardon, bébé.

[Youssef tousse]

Pardon, rien du tout. Écoute-moi.

Je vais faire un tour. Fais tes affaires.

Et dès que je reviens,
t'as disparu de ma vie, compris ?

Espèce de schlague, va.

[Stéphanie pleure]

Arrête, tes pleurs, ça marche pas sur moi.

[la chanson continue]

[on frappe à la porte]

[la chanson s'arrête]

- [voix lointaine] C'est Najeeb. Ça va ?
- Putain…

Non, ça va pas. Thiago m'a foutue dehors.

Pas grave, sois pas triste.
C'est ce qui pouvait t'arriver de mieux.

[voix lointaine] Vas-y, ouvre.
Je vais t'aider à porter tes cartons.

OK, j'arrive.

[on refrappe à la porte]

Désolé, ils m'ont menacé.

[Parpaing] Casse-toi, D'Artagnan !
Viens ici, salope.

[cri de peur]

[Parpaing grogne]

[Parpaing] Putain de merde. Casse-toi.
T'es un vrai charlot, fieu.

[musique angoissante]

[voix étouffée] J'ai réfléchi. On va faire
du copy trading. Tu vois ce que c'est ?

[voix normale] En mode pyramide de Ponzi.

Avec une vidéo crédible où t'expliques
comment t'es devenu millionnaire.

[voix étouffée] Deux-trois voitures
en leasing…

Oh ! Qu'est-ce qui s'est passé là ?
Elle est où, Steph ?

Attends, laisse-moi…

[cri de douleur]

["Seems Like" de Thee Sinseers]

[Parpaing au loin] T'es où, sale gitane ?
Je vais t'attraper ta mère.

[Stéphanie crie]

[cri de terreur]

[Parpaing] Viens ici. Tu vas mourir.
Tu vas crever de mes mains.

[Parpaing] Tu te prends pour Popeye ?

[la chanson s'arrête]

[Parpaing] Crève !

[Parpaing crie]

[Stéphanie grogne]

[Stéphanie crie]

[homme] Tu te rappelles de moi ?

Bah non, frère.
T'as une cagoule sur la tête.

Youssef, il nous a dit pour la crypto.

C'est qui ça, Youssef ?

[en criant] On est chez qui, là ?

Dis où est cette putain de clé
si tu veux pas finir comme Walid.

Walid…

Vas-y, j'veux la faire parler, cette pute.

- Vas-y, Chou-fleur.
- [Stéphanie] Non. Lâchez-moi.

- [Parpaing] Vas-y, avance !
- Lâchez-moi !

- Arrête de gigoter, connasse.
- Lâchez-moi !

[Youssef crie]

[la chanson reprend]

[Parpaing] Pose-la !

[cris]

[gémissements de douleur]

- Steph !
- [Stéphanie] J'arrive !

[Youssef] Ça va ? Viens.

[moto qui roule]

Pourquoi tu leur as dit pour la crypto ?
T'es con ou quoi ?

T'as réfléchi deux secondes ?

C'est Zak qui a dû ouvrir sa gueule !

Tu devais le dire à personne !

T'en parles à tout le monde !
Même Najeeb fait des blagues dessus !

D'façon, tout s'effondre dans une heure.

[la chanson s'arrête]

T'es sérieuse ?
Ouais, une attaque : Force 51.

C'est quoi, ça, encore, la 51 ?

Une faille dans l'algorithme
de consensus, alors…

Arrête avec ton charabia !
Parle français. C'est quoi, consensus ?

Plus personne pourra vendre ses E-Trons.
Tout sera paralysé, ça vaudra plus rien !

C'est clair, trou de balle ?

Attends, mais qu'est-ce qu'on attend ?
Faut qu'on vende de suite.

- Comment on fait ? Faut qu'on vende, là !
- Vas-y, arrête.

- Je veux descendre. Arrête, putain !
- Tu m'fais mal. Attention.

[les pneus crissent]

[elle] Arrête !

Putain, arrête-toi !

- Arrête !
- Il t'arrive quoi, espèce de folle ?

Tu t'en fous, de moi.
T'es là pour mon oseille.

C'est pas le sujet.

Mais si, c'est complètement le sujet !

Si je t'avais pas parlé de ma crypto,
tu m'aurais plus calculée. Hein, Youssef ?

OK.

Faut que tu comprennes un truc.

Jamais de ma vie j'aurais pu imaginer
kiffer quelqu'un comme toi.

C'est bon ?

Ça veut dire quoi, quelqu'un comme moi ?

Arrête, Steph. On va pas se mentir.

T'es un peu éclatée, quand même.

OK.

- Mais…
- Rends-moi la clé.

T'as pas compris. C'est un compliment.

Bouge de mon Chappy, rends-moi la clé
et casse-toi.

T'es bête ou quoi ?

- Tu me traites de conne, là ? La clé !
- Tiens, ta clé.

Mais attends. Steph, oh !

J'dis éclatée, parce qu'entre toi et moi,
ça va au-delà du physique !

T'es comme mon meilleur pote.

Ouah, ton meilleur pote, super !

Bien sûr. C'est génial que ta meuf
soit ton meilleur pote !

Tu fais jamais de manières.
T'es généreuse avec tout le monde.

Tu t'affiches au resto, tu t'en fous.

C'est pour ça que je suis piqué !
Putain, mais Steph, oh !

Tu proutes et je tape des barres !

J'avais jamais connu ça, putain !

Stéphanie, je te dis
que t'es une vraie meuf !

Alors, pourquoi tu critiques
mon physique ?

Je le critique pas !

Je sortais avec des meufs
dix fois plus bonnes,

mais 100 fois moins drôles !

Et au final je préfère mille fois
être avec toi !

["I Didn't Know" de Skinshape]

Tu sais, t'avais pas besoin de me mentir.

Je m'en foutais
que tu sois chauve et ruiné.

Je sais, putain !
C'est pour ça que je t'aime !

[la chanson s'arrête]

[en hurlant] Steph !

[Parpaing] Vas-y, prends-la par ses pieds.

["Zina" de Raïna Raï]

[Parpaing] Vite !

Chou-Fleur, vas-y, roule !

[Parpaing] Fils de pute !

[Parpaing] Cet enculé de chauve,
il est encore là !

[Chou-fleur] Attention, dos d'âne !

[os qui se brise]

[Papillon] Le chargeur !

[Parpaing] Papillon !

[Papillon] Lâche-le !
Ou je lui explose la tête !

- Lâche-le !
- [Stéphanie] OK.

[la chanson s'arrête]

- [Youssef] OK.
- Hein ?

- [Youssef] Oh, c'est une femme !
- [Parpaing] Assis !

- Les amoureux.
- Chou-fleur !

- Ça va ?
- [Papillon] Droite.

[Parpaing] On va vous enculer.

[crissement]

[Parpaing] C'est le bon mot de passe ?

[Stéphanie] Je te jure.

[smartphone en anglais] Entrez votre mdp,
et associez le ledger.

Les codes du téléphone
et du ledger doivent être identiques.

[Papillon] Ça marche ?

Le Bluetooth déconne.

- T'as mis l'application ?
- Ouais.

Mets le mot de passe, là.

Attends, je suis en train d'écouter
ce qu'elle dit cette kahba en anglais.

J'suis pas Michael Jackson !

[Parpaing] One, four, one, four, one.
Catch up. Play.

Ah ! Voilà. Il s'est connecté, c'est bon.

[rire victorieux]

Il s'est connecté !
Tu me sous-estimes trop, barbu.

- Alors ?
- [bip électronique]

[silence soudain]

C'est quoi cette enroule ?
Il s'est éteint ?

Y a plus de batterie, en fait.

- Quoi, ça se recharge, ce truc ?
- [Stéphanie] Évidemment.

Et le chargeur, il est où ?

Chez Youssef. Par contre,
il reste 20 minutes avant que ça crash.

Comment ça ?

[Youssef] Quoi ? C'est la crypto
qui va crasher. Espèce de hagoun.

On fait quoi ?

Tu m'dis "je connais". Tu me parles
de blockchain, Bitcoin, Satoshi.

T'as même pas le chargeur,
gros fils de pute.

Doucement, avec les fils de pute.

Moi aussi, j'aime pas
quand on parle des mères.

Et ouais, sahbi. En fait, je t'explique.

Sa mère, c'est la sœur de ma mère.
Il insulte sa tante, cet imbécile.

Tu vois ?

- Mon grand-père était…
- Vas-y, parle de la famille.

Bouge pas !

Si y en a un qui bouge, je le fume.

Va dans le coin. Colle tes implants
contre le mur. Dans le coin !

- [Papillon] Forte, mais pas très bonne.
- Ferme ta gueule.

Prends la clé et sors du van.
Je te rejoins dehors.

- [Papillon] C'est toi qui la suces.
- La ferme.

Écoutez-moi bien. Je vais descendre.

[Youssef] Et une fois dehors, salopes…

[sifflement de lame]

[Parpaing] Fils de pute !

[Parpaing] Rattrape-la, Chou-fleur !

[os qui se brise]

- [elle] Au secours !
- [Chou-fleur] Arrête-toi !

[elle crie]

Me fais pas de mal. Je t'en supplie.
J'te la donne !

Allez, c'est bon !

J'te la donne !

[os qui se brise]

[musique latine douce]

Relève-toi, enculé ! Relève-toi !
Lâche mon cousin, j'te dis !

[Stéphanie] Youssef !

Lève-toi. Lève-toi, petite pute.
Vas-y, termine-le. Termine-le, j'te dis !

[Stéphanie hurle] Non !

[Parpaing crie de douleur]

[la musique s'arrête]

Steph ! Monte dans le van !

[la musique reprend]

Relève-toi.
Ils sont en train de partir, wesh.

Relève-toi. Tu pèses 600 kilos, zebi,
fais un effort !

Je t'avais dit que t'allais finir
par me planter avec ton couteau de zeub.

C'est rien, je te mets un peu de sang,
tu paniques, t'es un homme ou une pute ?

Bah, pour le moment,
je suis une grosse pute.

- Vas-y, frère.
- Va chercher l'argent, prends le flingue.

Laisse-moi mourir.
Laisse-moi mourir, je te dis.

Si je te laisse,
je vais rigoler avec qui ?

Mais t'as jamais rigolé de ta vie, toi.

Fais-moi un sourire pour voir.

Pas ce sourire-là, tu fais peur, enculé !

[vrombissement de moto]

[la musique s'arrête]

["There's a Light" de Liz Vice]

- Il nous lâche jamais, ce sheitan ?
- De quoi ?

- C'est lui, sur la moto ?
- Bien sûr. Tu veux que ce soit qui ?

[Youssef] Cette tête de jnoun.

- [Youssef] Qu'est-ce qu'il fait là ?
- Attention !

[klaxons et crissements de pneus]

[klaxon]

J'vais l'enculer.

- J'vais me le faire.
- Quoi ?

Je vais me le faire !

Hé ! Ça sort d'où, ça ?

Vas-y, bébé. Nique-le !

[coups de feu]

[Youssef] Attention !

- Tu l'as eu ?
- J'me suis niqué l'épaule.

Tiens-le droit ! On n'est pas dans GTA !

- Dis-moi comment faire !
- Prends-le à deux mains, déjà !

- [Stéphanie] Comme ça ?
- [Youssef] Ouais.

- Je fais quoi ?
- Ferme un œil !

Putain, recule ta tête !

[crissements de pneus]

- Ta mère !
- Pardon.

[son oreille siffle]

Ah, tu m'as niqué le tympan.

Oh, fils de pute.

[clic]

Ça y est ? Il est mort ? C'est bon ?

- Tu l'as tué ?
- Je l'ai pas touché, zebi !

T'as vidé le chargeur !
Putain de ta race !

- Je sais.
- T'es éclatée ! La vie de ma mère.

Il arrive !

[Youssef] Il est complètement…

[Stéphanie crie]

[Papillon crie]

Cheh !

[les sons deviennent étouffés]

[la chanson s'arrête]

[klaxon]

[la voiture bipe]

[il tousse]

[Youssef] Steph, putain.

[musique douce]

Steph, tu m'entends ?
Tu m'entends, mon amour ?

[au téléphone] Ne quittez pas…

Doucement.
Bouge pas. Fais attention. Ça va ?

[au téléphone] Centre des pompiers
de Paris. Je vous écoute.

Allô ? Une ambulance
d'urgence Place de l'Opéra !

[passant] Bougez pas. Vous voulez
que je vous aide ? Regardez pas.

[cri de douleur]

[passant] C'est pas grave. Ça arrive.

Faites vite, s'il vous plaît.

Putain, j'ai niqué mon ensemble.
Fait chier.

T'as traversé un pare-brise.
On s'en bat les couilles.

Je t'en rachèterai un. T'inquiète.

J'ai mal partout.

T'as rien, bébé. T'es toute belle.

Casse-toi.

[passant] Mettez-vous en PLS.

[cri de douleur]

[passant] Restez tranquille.
Vous faites quoi ?

Nique ta mère, toi !
Je vais t'allumer tes morts !

Vas-y avant qu'il soit trop tard.
C'est cuit pour moi.

[Papillon] T'as cru que c'était fini,
fils de pute !

[musique dramatique]

Donne pas chaud, toi. Tiens.

[Youssef] Prends ta clé et barre-toi !

Qu'est-ce tu fais ?

Mon amour. On va mourir ensemble.

On va mourir ensemble,
mon amour, d'accord ?

Courage. Honneur.

Non, mais y a que moi qui meurs, là.

T'inquiète, ça va traverser, je pense.
Ça va traverser.

[clic]

[la musique s'arrête]

- [plusieurs clics]
- Putain !

Il s'est enrayé, ton flingue.
Frère, t'as le mot de passe, t'as la clé.

Tu veux quoi de plus ?

Allez, barre-toi. Avec ton tibia dehors.

Steph. Écoute-moi.

Il faut que tu me parles, d'accord ?
Le temps qu'ils arrivent. OK ?

Dans cinq minutes, l'ambulance est là.

- Je vais crever.
- Bouge pas.

Écoute-moi, tu vas pas crever, d'accord ?

Je vais t'emmener chez moi, en Algérie.

- J'te disais que j'étais brésilien.
- Oui.

[musique douce]

Avec ma tête de makrout.
Qu'est-ce que j'irais faire au Brésil ?

Aïe.

On va aller à Sétif.
J'ai un élevage de chèvres.

Tu vas les adorer. Il y a Harok, Sorok,

Zouleikha, Trobok et Mufteh.

Ouais. Rigole. C'est bien.

J'ai mal quand je rigole.

Au moins, ça te laisse réveillée.
Écoute-moi.

- Qu'est-ce que t'es belle.
- Youssef ?

- Oui ?
- Tu m'oublieras pas ?

Arrête de dire ça.
On va passer notre vie ensemble.

[en sanglotant] Tu me le promets ou pas ?

Arrête, oh. Arrête, je suis là.
L'ambulance arrive. Dis pas de bêtises.

OK.

T'inquiète pas.

Steph. Hé, oh !
Qu'est-ce tu me fais, là ? Hé, Steph ?

Steph… Oh !

À l'aide !

Steph.

Non ! Steph !

[conversations
et annonce micro inaudibles]

La famille de Stéphanie Boulard.

Oui.

[la musique s'arrête]

- [docteur] Vous voulez venir avec moi ?
- Oui.

- C'est vous qui avez ramené ma fille ?
- Ouais.

On y va, s'il vous plaît ?

J'arrive. Juste un petit service.

[chuchote] Vous pourriez
la raccompagner après ?

J'ai une grosse session de Call Of.
Dans même pas une heure.

- Ça vous dérange pas ?
- Euh non. Ouais, c'est bon. Ça marche.

Cool.

[le père] Oui, alors ?

[docteur] L'état de votre fille,
il va falloir être fort psychologiquement.

[le père] Vous dramatisez toujours…

- [Dr] Elle a traversé une vitre.
- [bip]

[le père] Elle a l'habitude.

Salut, Youssef.
C'est peut-être une erreur, ce message…

Vas-y, jette-toi du bateau, toi.

Laisse-moi tranquille.

[sanglote]

- Quoi ? Qu'est-ce qu'y a ?
- Elle est partie.

Elle est morte ?

["Arcade" de Duncan Laurence]

[bip continu]

[fin de la chanson]

Je viens de perdre la femme de ma vie.

Si tu veux, tu peux repartir
avec une affaire à elle. Un souvenir.

Je sais pas,
prends n'importe quoi, une chaussette…

Quoi ?

Les odeurs, ça aide
à se rappeler des gens.

- Elle avait encore ses mycoses ?
- Papa ! T'es relou !

Pourquoi tu forces toujours comme ça ?

M'engueule pas. J'ai tout fait.
Les larmes et tout.

- Regarde comme il y a cru, là.
- Papa, tu m'as…

- Tu m'as niqué ma blague. Sors.
- [le père] Oh, t'es dure.

Bon bah, j'y vais, mon tire-bouchon.

- Vas-y, bouge !
- Bon, j'ai un Top 1 à faire, moi. Allez.

[rires]

- T'es sérieuse de faire cette blague ?
- Je suis la femme de ta vie ?

Mais bien sûr !
Elle était exceptionnelle, cette blague.

Même ton père, je l'adore.
On a la même pecou.

Attends. T'as réussi à vendre, du coup ?

Bah, non… Je devais choisir
entre toi et les millions.

- Et la clé, t'en as fait quoi ?
- Je l'ai donnée à Papillon.

Le mec essaye de nous tuer,
tu lui donnes ma clé ?

Attends. Tu m'embrouilles
parce que j'ai préféré te sauver ?

T'as fait quoi, à part me tenir la main ?
C'est ça qui m'a sauvée ?

Je savais que j'aurais dû
choisir l'oseille.

- Et je t'aurais pas retrouvé ?
- Tu serais morte, espèce de folle !

Avec ta tête, là.
On dirait Freddy Krueger.

Et si je les avais sortis à temps,
les millions, moi ?

Tu mens.

Bah, bien sûr que je mens.

T'y crois encore
à mon histoire d'E-Trons ?

Qu'est-ce que tu me fais rire.

Tu dis ça
parce que j'ai une tête de clown ?

Non, je dis ça parce que je t'aime.
Qu'est-ce que t'es beau.

Moi aussi, je t'aime.

- Ça va, j'te fais pas mal ?
- Un petit peu, mais ça va.

Attends. Juste.
T'avais vraiment rien depuis le début ?

À ton avis ?

Y avait… Y avait un petit…

Y avait rien du tout.

Tout ça pour rien ?

Si ! Tout ça pour nous.

["Quelle histoire" de Jeanne Moreau]

♪ Oh, oh, oh, quelle histoire ♪

♪ Il va croire que je le veux ♪

♪ Oh, oh, oh, oh, comment faire ♪

♪ M'en défaire si je peux ♪

♪ Cet homme est là, à mon réveil,
dehors il fait déjà soleil ♪

♪ Nous reprenons notre entretien,
ce n'est pas un théoricien ♪

♪ Quel est son nom, je n'en sais rien ♪

♪ Mais je crois qu'il est brésilien ♪

[la chanson s'arrête]

[vrombissement de moto]

[klaxon]

[klaxon]

[la chanson reprend]

♪ Cet homme est là qui prend mon bras,
je le suis je ne sais pourquoi ♪

♪ Nous sommes un peu trop intimes,
je vais encore être victime ♪

♪ D'une aventure bellissime,
cette rencontre est rarissime ♪

♪ Oh, oh, oh, quelle histoire ♪

♪ Il va croire que je le veux ♪

♪ Oh, oh, oh, oh, comment faire ♪

♪ M'en défaire, c'est trop tard ♪

[fin de la chanson]

["Sinalowa" de Sicario]

♪ J'dois mourir pour le WA,
ravitailler le secteur ♪

♪ Entre frères on vend la mort,
c'est SinaloWA ♪

♪ Sa mère le commissaire,
l'charbon tourne à dix-sept heures ♪

♪ Yencli en veut encore,
c'est la sinaloWA ♪

♪ Holà hello, taille en fin d'année ♪

♪ C'est nous, j'suis là
Très bien où on est ♪

♪ Baïda, bédo peu-stu affamée ♪

♪ Chelou ceux-là, j'les fait rafaler ♪

♪ Des rondes en Viano, rode en Mondéo ♪

♪ Charbon le pilon
maintenant j'prends des loves ♪

♪ Acteur principal de la série ♪

♪ Capitaine de guerre on assure ♪

♪ Nous tends pas la main,
t'es pas des nôtres ♪

♪ Corriger les problèmes ♪

♪ Conjugue en chrysanthème ♪

♪ C'est chelou on les gène
alors qu'on les aide ♪

♪ Sortie conditionnelle
marque dans temps additionnel ♪

♪ Trop relou on les baise,
potion dans les veines ♪

♪ J'ai vu les 22
avec un geuch dans la caisse ♪

♪ Donne l'info pour ses 2G,
tu prends, on la vend ♪

♪ Bien sûr, c'est fin d'eux,
deux dans les jambes à la Tess ♪

♪ J'tiens les murs et c'est léger,
non j'fais pas d'avance ♪

♪ J'dois mourir pour le WA,
ravitailler le secteur ♪

♪ Entre frères on vend la mort,
c'est SinaloWA ♪

♪ Sa mère le commissaire,
l'charbon tourne à dix-sept heures ♪

♪ Yencli en veut encore
c'est la sinaloWA ♪

♪ Holà hello, taille en fin d'année ♪

♪ C'est nous, j'suis là
Très bien, où on est ♪

♪ Baïda, bédo peu-stu affamée ♪

♪ Chelou ceux-là, j'les fait rafaler ♪

♪ Sorti le 4 anneaux
j'respire et pourtant ♪

♪ Tu m'envies, tu médites,
moi j'te connais pas ♪

♪ Grandi parano nos vies s'écourtent ♪

♪ Outillé, bousillé,
je t'éteins le matin dans l'silence ♪

♪ J'ai vu les 22
avec un geuch dans la caisse ♪

♪ Donne l'info pour ses 2G,
tu prends, on la vend ♪

♪ Bien sûr, c'est fin d'eux,
deux dans les jambes à la Tess ♪

♪ J'tiens les murs et c'est léger,
non j'fais pas d'avance ♪

♪ J'dois mourir pour le WA,
ravitailler le secteur ♪

♪ Entre frères on vend la mort,
c'est SinaloWA ♪

♪ Sa mère le commissaire,
l'charbon tourne à dix-sept heures ♪

♪ Yencli en veut encore
c'est la sinaloWA ♪

♪ Holà hello, taille en fin d'année ♪

♪ C'est nous, j'suis là
Très bien où on est ♪

♪ Baïda, bédo, peu-stu affamée ♪

♪ Chelou ceux-là, j'les fait rafaler ♪

♪ J'dois mourir pour le WA,
ravitailler le secteur ♪

♪ Entre frères on vend la mort,
c'est SinaloWA ♪

♪ Sa mère le commissaire,
l'charbon tourne à dix-sept heures ♪

♪ Yencli en veut encore
c'est la sinaloWA ♪

♪ Holà hello, taille en fin d'année ♪

♪ C'est nous, j'suis là
Très bien où on est ♪

♪ Baïda, bédo, peu-stu affamée ♪

♪ Chelou ceux-là, j'les fait rafaler ♪

[fin de la chanson]