All language subtitles for Good.Luck.to.You.Leo.Grande.2022.1080p.Bluray.DTS-HD.MA.5.1.X264-EVO.FR

Bye.

MES RENDEZ-VOUS AVEC LEO

Bonjour, je suis L�o.
Tu dois �tre Nancy.

Exact.

Je peux entrer ?

Oui, bien s�r.

Un baiser sur la joue ?

�a me va.

Tu sens tr�s bon.

- C'est quoi ?
- "Coco" de Chanel.

Nigella Lawson le porte.

Nigella, tellement sexy !

Tu trouves pas ?

J'attendais la suite.
"Pour son �ge".

Apr�s 42 ans, on dit d'une femme
qu'elle est sexy pour son �ge.

J'attendais �a.

Nigella est empiriquement sexy
� tout �ge.

On va passer un super moment.

Je r�ve d'une chose.

- Quoi donc ?
- Un verre.

Bien s�r, d�sol�e.

Je vous sers quoi ?

Des bulles, pour se mettre � l'aise.

Des bulles. Tout de suite.

Des petites bulles.

Tu permets ?

Pour toi.

� �tre empiriquement sexy !

Je bois volontiers � �a.

Excellent mill�sime.

�a vient du minibar.

Vous parlez de moi.

- Je te taquine.
- D'accord.

- On s'assoit ?
- Bonne id�e.

Vous aimez la musique
faite par les gens... ?

Tout � fait.

Et toi, ton genre de musique ?

Je ne sais pas,
j'aime plusieurs choses.

D�sol�e, je suis un peu anxieuse.

De pr�s, vous �tes tr�s beau.

Encore plus beau qu'en photo.

Je suis mieux en 3D.

J'esp�re que vous avez re�u

ce qui �tait convenu.

L'argent ?

Je ne voulais pas �tre grossi�re.

Il y a rien de grossier

� �tre pay� pour son travail,
crois-moi.

Merci, je l'ai bien re�u.

- Vous �tes irlandais ?
- Bien vu.

Vous faites �a depuis longtemps ?

Assez, oui.
J'ai une certaine exp�rience.

�a vous pla�t ?

J'adore ce que je fais.

Rencontrer plein de gens diff�rents,

faire des choses diff�rentes,

le plaisir mutuel...

Vous ne trouvez pas �a

rabaissant ?

Pas du tout.

Ou avilissant ?

Et si vous tombez sur quelqu'un
qui vous enl�ve toute envie ?

- C'est jamais arriv�.
- Vraiment ?

Tr�s �tonnant.

- Combien de... ?
- Un gentleman reste discret.

Bien s�r.

Je te rassure,
c'est que toi et moi, ce soir.

C'est quoi, ton fantasme ?

Je ne sais pas
si on peut appeler �a un fantasme.

C'est un peu plus banal.

Tu d�sires faire quoi, alors ?
Un d�sir est pas banal.

Avoir un rapport sexuel.

Ce soir, avec vous.

C'est � peu pr�s tout,
pour le moment.

Super.

�a ne vous g�ne pas ?
Je suis peut-�tre...

une d�ception pour vous.

�a va ?

- Un autre verre ?
- Volontiers.

Je ne supporte pas ce suspense.

On s'y met tout de suite ?

Qu'on en finisse.

"Qu'on en finisse" ?

C'est cens� �tre du plaisir.

Je d�teste attendre
ce qui doit arriver.

Je pr�f�re quand c'est arriv�
et que je me remets.

� t'entendre, c'est un calvaire.

C'est pas obligatoire.

On discute un petit moment ?

Non, on doit avoir peu en commun.

Ce sera la surprise.

Je suis rarement surprise.

Je planifie tout soigneusement
pour �viter d'�tre surprise.

D'accord.

J'esp�re quand m�me te surprendre.

Je ne veux pas de �a.

�a, quoi ?

Des choses perverses.

- Pas ce genre de surprise.
- Tant mieux.

Je ne veux pas qu'on entre
par o� des choses sortent.

Tu parles de sexe anal ?

Je d�teste ces mots.

Je ferai uniquement
ce que tu veux que je fasse.

Je n'ai jamais fait �a.

Je n'ai jamais achet� personne
pour mon...

- Plaisir ?
- Usage.

Nancy, je fais �a de mon plein gr�.

Tu m'as pas achet�,
tu as achet� mes services.

J'ai dit mon prix, tu as accept�.

Je suis pas exploit�.

Je ne supporte pas ce suspense,
c'est trop.

L'appr�hension.

De la d�ception.

Pourquoi tu serais d��ue ?

Parce que j'ai toujours �t� d��ue,
jusqu'� pr�sent.

J'aimerais vous dire quelque chose.

Je n'ai jamais eu d'orgasme.

- Avec un partenaire ?
- Avec personne.

- Et toute seule ?
- M�me pas.

Au grand jamais.

Je vois.

- Ce n'est pas un d�fi.
- J'avais compris.

Vous ne pourriez pas le relever.

Tr�s bien.

Votre assurance est touchante,
elle doit vous �tre n�cessaire.

Mais, dans mon cas, elle est
d�plac�e, ne le prenez pas mal.

Je ne simulerai pas,
je ne fais plus �a.

J'ai d�cid�, � la mort de mon mari,
de ne plus simuler un orgasme.

Il est mort quand ?

Il y a deux ans, pr�matur�ment.

Et c'est ta premi�re... ?

Rencontre, depuis ?

Oui, et si on le fait, vous serez

le deuxi�me homme avec qui
j'ai couch� de toute ma vie.

Voil�,

c'est dit.

Merci de me l'avoir dit.

Si vous pr�f�rez partir,

je veux bien payer la moiti�
du prix convenu.

Je veux pas partir, Nancy.

Rien m'incite � partir.

Je pars que si on me le demande
ou si je me sens en danger.

C'est d�j� arriv� ?

- Deux ou trois fois.
- Avec une femme ?

Oui, une fois avec une femme,
ou plut�t son mari.

Il voulait un trio,
mais il a chang� d'avis.

Elle, elle voulait ?

Mais elle a voulu me revoir seul,
une semaine apr�s.

- Vous avez accept� ?
- Bien s�r.

Ce n'�tait pas malhonn�te ?

- De sa part ?
- De la v�tre.

C'est pas moi qui suis mari�,
je fais mon boulot.

Vous m'en apprenez de belles.

J'esp�re continuer.

Quel coquin.

"Coquin" ?
Ma grand-m�re disait �a.

Ne parlons pas de votre grand-m�re.

- D'accord ?
- Pas de souci.

Je tenais � vous parler
de cette histoire d'orgasme.

Je n'en aurai pas,
donc d�tendez-vous.

Je suis d�tendu.

C'�tait une mauvaise id�e.

Tu as l'impression
de trahir ton mari ?

Sa m�moire, plut�t.

Pardon ?

- Ce n'est pas �a.
- Alors ?

Ce n'est pas moi, �a.
Je suis... J'�tais prof.

Mes �l�ves dissertaient
sur la moralit� du travail sexuel

et voil� que j'y participe.

Vous devez �tre vuln�rable,
peut-�tre orphelin.

Pas du tout.

Grandir en foyer
a tu� votre amour-propre.

Mais non.

Vous avez pu �tre victime
d'un trafic, allez savoir.

Absolument pas.

Alors, je ne comprends pas.

- Quoi donc ?
- Pourquoi vous faites �a.

Si tu tiens � le savoir,
j'�conomise ce que je gagne avec �a

pour payer la fac.

Formidable ! C'est vrai ?

Arr�te de t'en faire pour moi.

- On se focalise sur toi.
- D'accord.

C'est de la folie.

C'est affreux, ce n'est pas bien.

Mon fils serait horrifi�.

Allons sur le lit.

Viens l�.

�a va ?

Si vous devez prendre quelque chose,

�a ne me g�ne pas.

�a ira.

Des choses l�gales
pour aider l�-dedans.

Non, tout fonctionne.

Je veux dire que...

J'ai compris, mais
j'ai pas besoin de pilules bleues.

Jamais ?

Si la personne ne vous excite pas,
vous ne pouvez pas vous forcer.

Un d�tail peut m'exciter.

- J'en doute.
- Mais si.

Quelle a �t� la personne
la plus �g�e ?

C'est un peu r�ducteur.

"R�ducteur",
un bon mot, j'aime bien.

Oui, c'est un bon mot.

Ravi qu'il te plaise,
il est pour toi.

Je veux vraiment savoir.
Quel �ge ?

82 ans.

82 ?

Je me sens mieux, maintenant.

Quel est le d�tail chez moi

auquel vous pouvez
vous accrocher � fond

pour la mettre au garde-�-vous,
le moment venu ?

Approche.

J'aime ta bouche.

J'aime la ligne de ton cou,

jusque-l�.

Et �a.

Tellement �l�gant.

Un instant.

Je vais dans la salle de bains
me changer.

Change pas trop.

La vache !

T'es superbe !

�a va ?

Oui, mais j'ai horreur des Mars.
L'odeur m'�c�ure.

D�sol�,
je vais me brosser les dents.

�a ne vous ennuie pas ?

C'est quoi ?

Tr�s chic !

J'ai encore chang� d'avis,
je ne veux plus.

D�sol�e pour le temps perdu.

Je paierai.
Rhabillez-vous et partez.

C'est pas � cause du Mars ?

Pas du tout.

Tu me trouves pas s�duisant ?

Ne soyez pas ridicule,
vous �tes absolument,

esth�tiquement parfait
et vous avez l'air sympathique.

Tu t'attendais � quoi ?

Pourquoi me booker et renoncer ?

Je n'en sais rien.
Un moment de folie, c'est tout.

C'est fr�quent,
tes moments de folie ?

Tes d�cisions
sont plut�t rationnelles ?

En quoi �a, c'est diff�rent ?

Tu devais avoir une raison.

Un motif t'incitant � le faire,
apr�s des jours de r�flexion.

Des semaines.

Des mois, voire des ann�es.

C'est pas un moment de folie, alors.

C'est ce que tu veux, Nancy.

Maintenant que tu peux, profites-en.

Prends ce que tu veux,
c'est � port�e de main.

�a me semble critiquable,
soudainement.

Je trouve pas.

D�sirer �a,
le simple fait de le d�sirer.

Si tu recherches le sexe,

plein d'hommes
voudront coucher avec toi.

Si �a, c'est trop pour toi.

- Ils voudront bien.
- Oui, c'est s�r.

Ils sont clairs l�-dessus
depuis la mort de Robert.

C'est moi qui ne veux pas.

Pourquoi ?

Ils sont tous vieux.

Des vieux.
Je n'en veux pas, je veux un jeune.

Un corps jeune. Et ne vous vexez
pas, je dois payer pour �a.

Bien s�r.

Je suis l�

et je suis pas vex�.

Pourquoi vous restez ?

J'ai propos� de vous payer,
profitez de votre soir�e.

- Pourquoi rester ?
- �a m'int�resse.

- Quoi ?
- Toi.

- Vous �tes condescendant.
- Du tout.

Tu es tiraill�e.

�a peut �tre int�ressant.

Vous avez forc�ment rencontr�
des femmes ind�cises.

J'en ai rencontr�
qui h�sitent devant des sandwichs,

mais une fois dans la chambre,

elles savent ce qu'elles veulent.

Les jeunes sont diff�rentes.

Je suis d'accord.

Diff�rentes de nous,
enfin, de moi, quand j'�tais jeune.

Je n'�tais pas une rebelle sociale.

Des amies l'�taient, mais
on a perdu le contact apr�s la fac.

Londres �tait un monde � part,
� l'�poque.

Nous autres �tions coinc�es
dans les ann�es 50.

- C'�tait r�pressif.
- D�sol�.

Et je n'�tais pas
d�sinhib�e sexuellement,

comme les filles d'aujourd'hui
en robe fendue,

� leurs cours de salsa, etc.

Des gens font de la pole dance
comme hobby.

J'ai lu un article l�-dessus.

Comme hobby !

Je fais vieux jeu, je le sais.

L�o, vous connaissez des gens qui
font de la pole dance comme hobby ?

C'est un truc de jeunes bourgeoises.

S�rement, oui.

Les pole dancers que je connais
paient pas pour le faire.

C'est le monde � l'envers, tu vois ?

Non, mais j'imagine.
Je connais mal ce monde-l�.

Dit celle qui se paie
un travailleur du sexe.

L'horreur !

Vous avez raison,
je ne suis qu'une vieille perverse.

Partez, c'est d�go�tant !
Je suis comme Rolf Harris.

Rolf Harris ?

Laissez tomber.

Allez, on se met dans le lit.

Sous les couvertures.

Pourquoi ils font les lits
comme des camisoles de force ?

C'est ridicule.

Vous voulez faire quoi dans la vie ?

J'aimerais voir V�nus
avant de mourir.

Je suis curieuse de savoir
comment �a se passe pour vous.

Vous �tes tr�s intelligent.

Pourquoi tu dis �a ?

Je suis prof, je sais.

Certains disent "empiriquement",
beaucoup d'autres, non.

Les intelligents le disent.

Je l'ai dit ?

En parlant de Nigella.
Et "r�ducteur".

C'est vrai, j'ai dit �a.

Mon boulot
est pas pour des gens intelligents ?

Je ne voulais pas dire �a.

Non, je voulais parler des �tudes.

Vous en avez fait ?

Bien s�r.
Ma m�re �tait tr�s stricte.

Irlandaise catholique.

Que pense-t-elle
de ce que vous faites ?

Tu veux vraiment parler de ma m�re ?

- Vous avez commenc�.
- J'arr�te.

S�rieusement.

Elle sait pas.

Ta tenue est tr�s sexy.

Elle vous croit dans quoi ?

Je te le dis et on change de sujet ?
�a te va tr�s bien.

Promis.

Elle me croit sur un derrick.

Un derrick ?

Oui, dans la mer du Nord.

Vous lui racontez la vie
sur une plateforme p�troli�re ?

Tu as promis.

Comment vous �tes au courant
de la vie l�-bas ?

Je regarde sur Internet.

J'ai trouv� un site
qui parle de cette vie-l�,

je fais du copier-coller.

C'est incroyable, quelle vie !

Et dire que mon fils
pr�pare son master � la fac.

�a te r�jouit pas ?

Si, bien s�r.

C'est formidable.

Sauf que c'est
dans l'ordre des choses.

Tu sembles ambivalente.

"Ambivalente", encore un bon mot.

Donc, ton fils ?

Mince !

J'ai encore dit �a � personne,
c'est affreux.

Pas de probl�me,

je le garderai pour moi.

Vas-y.

� vrai dire, je le trouve ennuyeux.

Ton propre fils, ennuyeux ?

Je sais, c'est horrible.

On me l'avait jamais sortie,
celle-l�.

- Tu l'as toujours trouv� ennuyeux ?
- Pas toujours.

Il est tr�s gentil.

Mais il est tr�s pr�visible,
comme son p�re.

Il �tudie quoi ?

La chimie. Oubliez ce que j'ai dit.

Il est adorable
et je l'aime beaucoup.

Je devrais �tre ravie,
il s'en sort tr�s bien.

D'autres enfants ?

Une fille, l'a�n�e.
On ne s'entend pas.

Pourquoi ?

Elle me trouve froide.

Tu en penses quoi ?

Elle a tort.

Je ne pense pas
�tre quelqu'un de froid,

mais je le suis peut-�tre avec elle
parce qu'elle est excessive.

L'oppos� de son fr�re.

Elle vit � Barcelone,
dans une communaut�.

Tous des artistes,

dont le seul art consiste
� claquer l'argent des parents,

ce que, d'ailleurs,
ils font volontiers.

Au moins, elle est pas ennuyeuse.

Tout � fait.

Tes enfants t'ont donc d��ue.

Quand avez-vous vu votre m�re,
derni�rement ?

Pourquoi ?

�a m'int�resse
de savoir d'o� vous venez.

Je viens de nulle part.

On m'a trouv� sous
un petit bouquet de champignons.

Grand comme un haricot,
j'ai �t� �lev� par des loups.

Allez, dites-moi quelque chose.

J'admire toute femme
qui devient m�re.

La chose la plus difficile.

Vous tirez �a de Paroles de mamans ?

Pardon ?

C'est clich�, toutes les m�res
ne sont pas parfaites.

Je sais pas, j'en ai qu'une.

On doit faire avec ce qu'on a,

qu'on soit parent ou enfant.

Au moins, je connais leurs vies.

Tu crois pas
que ton fils pourrait te mentir ?

Pourquoi ?

Il craint peut-�tre de te d�cevoir.

Il est en couple ?

Une fille gentille, ennuyeuse aussi.

Une future institutrice,
ennuyeuse � mourir.

Toi aussi, t'�tais enseignante.

Prof de religion dans le secondaire.

Je ne faisais pas du coloriage
avec des m�mes de 6 ans.

Le primaire,
c'est le plus important, il para�t.

C'est faux.

Combien d'�l�ves
pensent que l'�ducation religieuse

m�rite une once de leur temps ?

- En fait...
- Justement !

Ann�e apr�s ann�e,
je d�bitais les m�mes trucs,

respectant le programme � la lettre,
par peur du proviseur,

�vitant les vraies questions
par manque de temps,

me d�menant,
faisant passer les examens

et recommen�ant � z�ro
l'ann�e d'apr�s.

Abrutissant !

�a m'a coup� l'envie.

Tu avais pas vraiment envie.

- D�sol� d'avoir dit �a.
- Non, c'est vrai.

Tu paies pas pour ce qui est vrai,

tu paies pour un fantasme.

Je ne sais pas vraiment
pour quoi je paie.

Je peux te montrer.

Je n'en doute pas.

Qu'est-ce qui te redonnerait envie ?

Ton mari faisait quoi
pour que �a reparte ?

Il...

se d�shabillait, se mettait au lit,

sans mettre son pyjama.

Je me d�shabillais � mon tour,

j'enfilais ma nuisette
et m'allongeais pr�s de lui.

Il me tripotait un peu,
grimpait sur moi, faisait son truc,

m'embrassait,
mettait son pyjama et dodo.

- C'est tout ?
- C'est tout.

Toujours ?

Aucune variation pendant 31 ans.

Tu as eu que ces rapports ?

Exact.

Comme vous dites !

- Pas de sexe oral ?
- Non.

- M�me pas sur lui ?
- Il trouvait �a d�gradant.

- Pour toi ?
- Pour lui.

Il �vitait aussi
de le pratiquer sur toi ?

Oui, il trouvait �a d�gradant
pour lui aussi.

On t'a jamais... ?

Jamais.

Et moi, � personne.

- Tu en as envie ?
- Absolument.

J'en ai tr�s envie.

J'en ai toujours eu envie.

D�sol�e.

D�sol�e de pleurer.
Quelle idiote.

Je crois que...

Quand j'�tais adolescente,
mes parents

m'ont emmen�e en Gr�ce en vacances.

C'�tait un voyage unique,
du moins pour eux.

� l'h�tel, il y avait un serveur,
il devait avoir 20 ans.

Il me regardait comme si j'�tais

la chose
la plus d�licieuse jamais vue

et je sentais mon corps fondre.

Un soir, il est rest� tra�nasser
apr�s son travail.

Moi, j'avais chaud

et donc,
je suis all�e dans le jardin,

mes parents
�taient all�s se coucher.

Lui �tait l�, fumant une cigarette.

Je me tenais juste devant

un buisson couvert de fleurs roses
et je regardais la mer.

Sans un mot, il s'est approch�

et m'a embrass�e dans le cou,

puis il a gliss� sa main
sous ma jupe et dans mon slip.

Tandis que je le sentais

promener sa main l�-dessous,

je me poussais contre lui.

Je n'avais jamais rien ressenti
d'aussi fou et excitant.

Puis une voiture a d�marr�.

� cause des phares,

il a �t� surpris
et a fil� en courant.

Le lendemain, on est partis.

J'aurais voulu rester
un jour de plus.

2e RENDEZ-VOUS

On se retrouve.

C'est une tr�s belle surprise.

Vraiment ?
C'est la m�me chambre.

Pour ne pas �tre g�n�e
par un nouvel agencement.

Non, le fait de m'avoir rebook�.

Tu devais �tre satisfaite,
la derni�re fois, c'est super.

Oui, j'�tais satisfaite.

Mais ?

"Mais" ?

J'avais l'impression
qu'il y avait un "mais".

Non, pas vraiment.

J'ai pris des notes et
j'ai des objectifs pour cette fois.

Je vois.

Tr�s bien.

Un petit verre ?

G�nial.

J'ai pr�par� une liste
de choses que j'aimerais faire.

�a a l'air palpitant.

Ne te moque pas, je suis prof.
Les habitudes sont tenaces.

Le haut de la liste ?

Num�ro 1, je te fais une fellation.

Num�ro 2, tu me fais un cunnilingus.

Num�ro 3, on fait un 69,

si �a s'appelle toujours comme �a,
aucune id�e.

Num�ro 4, moi au-dessus.

Num�ro 5, en levrette.

Tout �a m'a l'air faisable.

C'est vrai ? Formidable.

Tant mieux
parce que je n'ai aucun rep�re.

J'ai regard� un peu sur Internet.

C'est fou,
quand on tape "porno chic",

plein de photos d'�rection
surgissent, pas de pr�liminaires.

On aura assez de temps ?

On doit faire tout �a aujourd'hui ?

Oui, si possible.

Tu es tr�s cher,

je n'ai pas les moyens
pour une autre s�ance.

Je comprends.

Il manque pas
un point sur la liste ?

C'est-�-dire ?

J'aimerais que tu sois
enti�rement satisfaite,

dans la mesure du possible.

Oh ! Avec un grand "O".

Je veux une liste � cocher
enti�rement.

Des objectifs r�alisables,
le bonheur.

� quoi bon demander la lune ?

On parle d'un orgasme,
pas d'un �uf de Faberg�.

Rien de plus banal.

En fait, t'as raison.

Tout �a a un sens.

Je veux avoir
un sentiment de r�ussite.

Je ne veux pas partir
en me sentant insatisfaite.

Je peux ?

�coute,
on va en faire autant que possible.

On tordra le cou
� plusieurs points de la liste.

Magnifique.

On commence par la pipe ?

D'accord.

Le plus gros sera fait.

Je m'agenouille ?

Je pourrais monter sur une chaise,

mais c'est inhabituel.

T'as pas � faire tout �a.

Je sais, mais je veux �tre
une femme moderne.

Il y a des bonnes s�urs
plus cal�es en sexe que moi.

Je me brosse les dents ?

Quoi ? Mais non !

Essaie de l�cher prise.

L�cher prise ?

Quelle prise ?
Il nous faut un programme.

Je ne vais pas grimper au lustre
en hurlant.

Je veux voir �a.

L�che cette chose qui t'enserre,

qui te juge,
qui te regarde de l'ext�rieur.

Si je l�che �a, au secours.

C'est ce qui tient ma vie,
ce qui me fait avancer.

- Ici ?
- L�, plut�t.

Je dois faire quoi ?
Flotter comme une m�duse ?

En laissant venir ?

Je d�fais ta ceinture ?
Quel est l'usage ?

- �a d�pend de...
- Je le fais.

Je veux faire la pipe
et qu'on n'en parle plus.

On fera la suite de la liste
en fonction de l'heure.

On a deux le�ons pour l'oral

et on verra le temps qui reste ?

Exactement.

Je sonne la cloche � la fin ?

Une cloche ? C'est nouveau.

Tr�s dr�le.

D�sol�e.

On reprend tout �a dans un instant.

Salut, ma ch�rie.

- Je suis navr�e.
- Tout va bien ?

C'�tait ma fille,
elle a des p�pins en ce moment.

Je suis d�sol�.

Ce n'est rien de nouveau.

Avant, elle appelait son p�re
pour �a. Bref...

On essaie de faire ce qu'on peut ?

Avant l'examen ?

Il n'y a pas d'examen.

Ce n'est qu'une danse.

- Je ne connais pas les pas.
- On improvise.

On se laisse mener.

Pas d'emploi du temps,
pas de cloche.

- Je n'ai pay� que pour deux heures.
- Profitons-en.

De chaque minute.

Allez, on s'y met !

La pipe
ou un autre point de la liste ?

Je pr�f�re dans l'ordre.

Je me sens pr�te pour la pipe.

Robert, mon mari...

il n'aimait pas exp�rimenter.

Il a toujours tout planifi�,
m�me ses obs�ques.

Je craignais
qu'il revienne ce jour-l�

critiquer
ma pr�paration des sandwichs.

Notre relation...

n'�tait pas une passion ardente
qui s'est �teinte,

c'�tait plut�t...

le tiroir d'un AGA.

Un quoi ?

Un piano de cuisine ancien.

On ne peut pas l'arr�ter,
il ronronne en permanence.

En bas, il y a un tiroir
au fond duquel on place des aliments

pour les faire cuire lentement,

comme de la compote de pommes.

- Je vois.
- C'est vrai ?

Pas vraiment,
mais je crois comprendre

que votre couple
mijotait lentement au fond

et que vous l'avez oubli�.

Il n'est plus l�,
c'est de l'histoire ancienne.

Et moi, je veux essayer
des choses nouvelles.

C'est bien.

Faisons cette g�terie
sous la ceinture.

Ta ceinture !

�a va ?

�coute,

j'ai une id�e.

Tu aimes danser ?

Si personne ne regarde.

On va changer l'ambiance.

Je vais mettre de la musique

et tu vas danser
comme si personne regardait.

Allez, Nancy Stokes,
accordez-moi cette danse.

Et merde !

�a doit �tre encore ma fille.

Elle appelle toujours deux fois.

Elle oublie toujours
le plus important et doit rappeler.

- Je ne veux pas r�pondre.
- Le fais pas.

- Je r�ponds toujours.
- M�me � contrec�ur ?

Surtout � contrec�ur.

Je lui dis quoi ?
"D�sol�e, j'ai engag� un escort,

"je m'arme de courage
pour le sucer" ?

T'es par forc�e de dire �a.

Je r�ponds ?

"Salut, ch�rie.
D�sol�, ta m�re a la bouche pleine.

"Je peux prendre un message."

�coute, ma ch�rie...

Il a fait �a ? Fl�te !

Je suis d�sol�e, je comprends.

�coute, il faut vraiment...

Pamela ?

Elle a raccroch�.

Comme �a, sans dire au revoir ?

Soit elle n'a plus de batterie,
soit on l'a kidnapp�e.

C'est grave, ses p�pins ?

Il y a une solution, �a ira.

Je vois.

Matthew assurera la descendance.

Aucun doute l�-dessus.

Si Pamela reste en vie,
je serai heureuse.

T'as pas l'air heureuse.

C'est stressant d'�tre parent.

Un stress qui te colle � la peau,
un mal permanent.

Parfois, mes enfants
sont une pierre � mon cou.

J'aurais pr�f�r� ne pas �tre m�re.

C'est-�-dire ?

J'aurais fait plein d'autres choses
� la place.

Quoi, par exemple ?

J'en sais rien.

Traverser le d�sert � cheval,

cr�er une colonie d'artistes
sur une �le au soleil,

avoir un orgasme.

Un massage serait condescendant,

� ce stade ?

Pas du tout.

Tes enfants le sentent,
d'apr�s toi ?

Qu'ils t'ont d��ue.

Je ne sais pas, L�o.

J'en doute.

Ils ne me remarquaient m�me pas.

Tu sens quand ta m�re est d��ue ?

Tu crains qu'elle soit d��ue
par ton m�tier ?

Pourquoi �a ?

Il y a rien de d�cevant
� travailler sur un derrick.

En tout cas, tu as encore le temps.

C'est gentil, mais je ne crois pas.

�a y est,

ma derni�re tentative
de donner un sens � ma vie.

Pour l'orgasme, je veux dire.

Abandonne l'id�e
de la chevauch�e dans le d�sert.

Je peux te demander quelque chose ?

Tu pourrais enlever ta chemise ?

Bien s�r.

Je peux te toucher ?

Tu es si...

Je n'aurais jamais imagin�...

Je peux toucher tes �paules ?

Tes bras ?

Ton torse ?

Tu peux la remettre.

Je la remets ?

Oui, si tu veux.

On �tait sur la bonne voie.

Soudain, j'ai �t� boulevers�e.

Par quoi ?

Une vague, quelque chose comme...

- Du d�sir ?
- Peut-�tre.

Je ne me sens pas tr�s bien,
en fait.

La t�te entre tes jambes.

On verra �a plus tard.

Attends, je m'�loigne un peu.

Je reprends mon souffle.

Je bois un coup.

� vrai dire,

je n'avais jamais touch�
quelqu'un comme toi.

Comme moi ?

Muscl�, bien fait,
comme un mannequin.

- Je fais du sport.
- J'imagine.

Je le fais � fond.

Tu ne trouves pas �a superficiel ?

Si, mais mes clients adorent �a.

J'aime qu'ils me d�sirent.

Avec toi, quand tu me regardes,
je me sens bien.

J'ai du mal � l'imaginer.

Viens pr�s de moi.

J'ai toujours eu honte de moi.

De mon corps.

Toujours ?

J'ai toujours �t� consciente
de mes d�fauts.

Cuisses potel�es, gros ventre,

seins jusqu'au nombril,
bras flasques.

Ils sont flasques
depuis que j'ai 20 ans.

Si je ne m'�pilais pas ici et l�,

je pourrais travailler
dans un cirque.

Je me suis �pil�e.

Sois pas bluff�e par les muscles.

Parfois, j'ai honte aussi.

J'ai du mal � le croire.

Si j'avais pas ce look,
tu m'aurais pas choisi.

Ni d�sir�.

Je peux te d�boutonner ?

Je peux enlever �a ?

Tu as un beau corps.

Si tu pouvais le voir !

J'ai toujours aim� mes mollets.

Ils ne sont pas si affreux.

J'entends ma m�re :
"La vanit� est une faiblesse."

On a le droit d'admirer son corps,
de l'aimer.

Mais je connais cette voix
qui te dit des vacheries.

Moi aussi, j'en ai une.

C'est fatigant.

So�lant.

Je suis d�sol�e de te so�ler.

Tu me so�les pas, Nancy.

L�o Grande est ton vrai nom ?

Nancy Stokes est ton vrai nom ?

Je me demande si vous, les gar�ons,
ne devriez pas vivre une guerre.

Pardon ?

Vous �tes en pleine forme,

pleins d'�nergie,
tuant des soldats sur vos ordis.

Mais au fond, vous �tes anxieux

et manquez d'assurance.

Toute g�n�ration
devrait avoir sa guerre.

�a corrige, nous rend gentils.

Les hommes de ma g�n�ration
n'ont rien pu prouver.

Ils �taient complex�s
face � leurs p�res.

�a a caus� beaucoup de tort
et �a va �tre pire pour vous.

Mon fr�re est dans l'arm�e.

C'est vrai ?
D�sol�e, je ne voulais pas dire...

Plus �g� ou plus jeune ?

Plus jeune, il a 24 ans.

- Quelle branche de l'arm�e ?
- L'artillerie.

Les armes lourdes.

Autant y aller � fond.

� sa place, j'aurais choisi pareil.

- Tu le vois ?
- Pas souvent.

Il te manque ?

Bien s�r.

Je l'aime.

Il n'est pas au courant pour �a.

Il m'imagine sur mon derrick.

Pas s�r qu'il y croie.

Vous n'�tes pas proches.

Je te ressers ?

Volontiers.

Pas pour moi.

Je veux profiter du moment.

On joue � un jeu ?

Un jeu de r�les,
on y inclurait la pipe.

�a aiderait.

Par exemple, la prof et l'�l�ve.

Cours d'�ducation religieuse.

Le jardin d'�den.

La chute de l'homme.

Allez, madame.

Parlez-moi du p�ch� originel.

J'ai pas �t� sage,

vous allez devoir me garder
apr�s le cours.

Ne mettez plus de jupe moulante,
�a me distrait de ma Bible.

Quand vous vous penchez vers moi,

je vois votre d�collet�.

- Et dans mon lit...
- Arr�te !

- Madame...
- Pas ce jeu !

Je sais, madame...

Non, le safeword !

- Quoi ?
- Le safeword.

On n'en a pas.

Je le croyais pas utile.

Pas de probl�me, on arr�te.
J'ai arr�t�.

C'est pas mon truc, tout �a.

D�sol�, je voulais pas...

Je sais ce que c'est,

mais je ne veux pas te dominer,
jouer la prof.

- C'est qu'un jeu.
- Je veux pas y jouer.

Je veux jouer � autre chose,
� me sentir jeune � nouveau.

Je veux retrouver cette sensation
de tout avoir devant moi.

Avoir 16 ans � nouveau ?

Pas du tout.
C'est affreux d'avoir 16 ans !

Je reveux la sensation
d'avoir 16 ans.

Ce pouvoir.

Je ne savais pas que je l'avais,
quel g�chis !

Certaines de mes �l�ves
savaient s'y prendre.

Avec les hommes.

C'est-�-dire ?

J'ai essay�
de mettre les filles en garde.

Leurs jupes devenaient si courtes

qu'on arrivait � voir
la blancheur de leurs molaires.

Elles s'en fichaient.

C'est normal,

on s'habille comme on veut.

Tous les hommes
ne sont pas corrects comme toi.

Certains profs
tombaient dans le panneau.

Ils auraient d�
faire un autre boulot.

Ou comprendre que
ces filles �taient pas l� pour eux.

Tu n'as jamais eu

de probl�mes ?

De probl�mes ?

Le commerce du sexe
n'est-il pas ill�gal ?

Non, demander de l'argent
pour du sexe est ill�gal.

Je demande pas d'argent
pour du sexe.

Je vends ma compagnie.

Je propose
une conversation int�ressante,

je danse, je pr�pare
vingt cocktails diff�rents.

Si on couche, �a nous regarde.

�a a rien d'ill�gal.

Comme les pipes,
c'est sympa de faire connaissance.

Je suppose.

C'est pourquoi
je recommande plusieurs s�ances.

Pardon ?

C'est plus agr�able.

Je recherche des clients r�guliers.

Je vois.

Quoi ?

- J'ai compris.
- Pas du tout.

La vente forc�e commence.

Comme � l'auto-�cole,
c'est moins cher

si on r�serve � l'avance
� l'�cole du sexe L�o Grande ?

Tes clients sont peut-�tre riches,
pas moi.

Je sais, mais...

On arr�te de parler tarifs
avant que mon temps, mon argent

et ma patience s'�puisent.

S'il te pla�t, L�o Grande,
ou je ne sais qui,

on fait cette fichue pipe
et on rentre chez nous !

Je m'assois ici
et tu t'agenouilles devant moi.

�a te va ?

D'accord, si c'est l'id�al.

Et donc,

je la sors ?

Tout � fait.

Je suis path�tique !

Cette liste est une id�e stupide.

Rien t'oblige � faire �a.

J'ai peur, � vrai dire.

De quoi ?

De ne pas aimer �a
ou que toi, tu n'aimes pas.

T'aimeras peut-�tre pas �a.

Essaie, tu verras bien.

C'est pas grave.

Sauf si tu y plantes les dents,
ce que j'aimerai pas.

Nancy,
chacun a des besoins diff�rents.

Tu veux peut-�tre seulement parler.

J'ai une cliente r�guli�re

qui veut juste tenir ma main
en regardant la t�l�.

Te m�prends pas,

j'ai aussi une cliente qui veut
que j'arrive sans rien dire,

que je couche avec elle
vite et silencieusement

et que je reparte.

Je l'aime bien, elle,

parce que �a prend 10 mn
et elle paie une heure.

Il y a un type
qui veut que je me d�guise en chat,

que je l'ignore une heure
et que je file.

Sans coucher ?

Tu ferais un tr�s bon chat,
soit dit en passant.

Merci.

Tout �a pour dire
que je juge pas mes clients.

Tu vois ?

Sauf si c'est des connards finis.

Et toi, t'es pas une connasse finie.

Contente de l'entendre.

J'ai une cliente paralytique.

Je la baigne.

Elle veut que je dise
des cochonneries en le faisant.

Puis je la rejoins dans l'eau.

C'est son souhait.

Chacun veut un truc diff�rent.

Tu es une sorte de saint du sexe.

Tu existes vraiment ?

Faut pas croire,
elle me pla�t beaucoup.

C'est assez excitant.

J'ai toujours h�te d'y aller.

Elle a besoin de �a.

� t'entendre, �a devrait
�tre propos� par la mairie,

un service public.

Plus besoin de plans � la con
pour coucher.

Sans augmenter les taxes.
Les gens sont d�j� assez furax.

Il y aurait toujours les �boueurs.

Ton m�tier est plus dangereux
pour une femme, non ?

Parfois, oui.

Je me suis d�j� fait insulter
et m�me frapper.

Quelle horreur.

Arr�te !

Tu sais tr�s bien.

Je donnais justement
ce sujet de dissertation

dans mon cours d'�thique.

"L�galiser le travail sexuel ?"

Chaque ann�e, je r�cup�rais
trente disserts identiques.

�a disait quoi ?

"Bien que le c�t� moral
demeure un sujet � d�bat,

"la l�galisation entra�nerait la
protection des travailleurs sexuels

"et permettrait d'�radiquer
trafic et maltraitance."

- On dirait du Wikip�dia.
- �a l'est.

Ils recopiaient tous � la lettre,
chaque ann�e.

� part ce gar�on, Lucas White.

Il a �crit :

"Travail sexuel l�galis� et
les m�nag�res paieront des imp�ts."

�a a apport� un peu de l�g�ret�,
je dois dire.

Je crois...

que cette id�e va au-del�
de tout �a.

Ce serait tellement plus civilis�

si c'�tait accessible � tous,

sans aucune honte, sans jugement.

Tu r�ves de sexe
et t'es frustr�e d'en �tre priv�e,

soit parce que t'es timide,
souffrante,

t'as du chagrin
ou un probl�me physique.

Donc tu paies quelqu'un comme moi.

Tout est encadr� et s�r,
pour toi, pour moi.

C'est mieux pour tout le monde.

Je t'aide.

Je te donne du plaisir.

Encore mieux.

Plein de gens aiment le c�t� secret.

�a les excite ou, tout simplement,
ils aiment ce fantasme.

Aucun probl�me, mais...

moi, je pr�f�re la r�alit�.

En plus, c'est mon boulot.

J'adore regarder le visage
d'une personne

qui ressent du plaisir.

Quand elle l�che prise,

succombe.

Le corps suit,

cette chaleur, cette sensation.

Tout se rel�che.

C'est...

C'est tellement beau.

En effet, �a te pla�t.

Merci de m'avoir dit...

tout �a, L�o.

Non seulement
parce que c'est tr�s int�ressant

et instructif...

mais aussi...

Je peux ?

Laisse-toi tenter.

3e RENDEZ-VOUS

C'est une surprise.

Une bonne surprise ?

Oui, tr�s bonne.

Je n'�tais pas s�re d'aimer �a,
mais c'est...

comme se baigner
dans une mer chaude.

J'ai d� m'assoupir un instant,
d�sol�e.

Pas de probl�me.

Mais pas de... ?

Non, pas d'orgasme.

Je me demande quel bruit je ferais.

Apparemment,

l'�ternuement est un signe

pour savoir si on est bruyant
en jouissant.

C'est vrai ?

Ma m�re �ternue tr�s fort.

Certains �ternuent comme des chats.

Je me dis qu'ils doivent
jouir comme des chats.

Si les chats jouissent. Qui sait ?

Quand tu simulais avec ton mari,
quel bruit tu faisais ?

Attends...

Que je r�fl�chisse.

C'�tait tr�s convaincant.

Bref...

Le num�ro 2 coch�
sur la liste des derniers d�sirs.

L�ch� sur la liste des plaisirs.

C'est �a.

Je suis tr�s contente jusque-l�.
Tu fais �a tr�s bien.

J'esp�re que tu le sais.
On devrait te le dire.

Merci, �a fait plaisir.

Tu as une sorte de don myst�rieux.

�a a rien de myst�rieux,
je fais de mon mieux.

Et je t'aime bien, �a aide.

Tu vois ? Tu sais toujours
quoi dire et quoi faire.

Je devine la pens�e des gens.

�a, je n'ai jamais appris.

Il faut d'abord le vouloir.

En effet, je ne dois pas
le vouloir suffisamment.

Je suis attentif aux gens.

Et toi ?

Quelqu'un est attentif � toi ?

Tu as quelqu'un ?

Quelqu'un ?

Oui, quelqu'un de sp�cial.

� part toi ?

Arr�te !

Une copine, un copain

ou l'un de ces arrangements fluides
d'aujourd'hui.

Ce qui compte, c'est ce moment,
dans cette chambre,

c'est toi.

Oublie le reste,
c'est tout l'int�r�t.

Qui es-tu � l'int�rieur ?

Qui es-tu quand tu sors d'ici ?
Dis-moi.

- Je t'ai rebook�.
- J'en suis ravi.

Moi aussi, mais
on devrait personnaliser un peu,

si �a devient un truc r�gulier.

Je te croyais
une cliente satisfaite.

Alors l�, tu peux me croire,
je le suis !

Mon corps n'est plus cette carcasse
trimball�e pendant 30 ans,

c'est une merveille.

Une aire de jeux d�licieuse,
comme tu dis.

J'ai dit �a ?

Peut-�tre pas.

Dis-moi qui tu es.

Qui tu es vraiment.

Je suis tout
ce que tu veux que je sois.

Ici et maintenant.

Et si je voulais savoir
qui tu es sans moi,

quand je ne suis pas l�,

ce serait d�plac� ?

J'esp�re t'avoir donn�
ce que je t'avais promis.

Tu as dit
qu'on devrait se conna�tre.

Tu refuses de me le dire ?

T'as d�j� envisag�
d'utiliser des sex-toys ?

J'en ai apport�.

Des gens pr�f�rent...

Dans ce cas,
moi, j'ai une chose � te dire.

Je t'�coute.

Puisque tu ne me parles pas de toi.

Quand on est seul, le soir,

notre curiosit� s'aiguise.

- Vraiment ?
- Tout � fait.

Je sais qui tu es.

Pardon ?

Je sais qui tu es dans la vraie vie.

Comment �a ?
Qui je suis, c'est �a.

J'ai d�couvert ton vrai nom.

- J'ai voulu te le dire, mais...
- Mais ?

J'ai pens� que c'�tait mieux de...

De...

baiser d'abord ?

J'ai jou� la d�tective.

Mon relev� de carte de cr�dit

indique la soci�t� li�e � ton site.

La chambre de commerce

mentionne le nom du g�rant.

Voil�
comment j'ai trouv� ton vrai nom.

Attends.

Qu'est-ce qui se passe ?

Je te dis mon vrai nom, si tu veux.

Merci, �a m'int�resse pas.

C'est pas grave, si ?

Que je le sache.
On n'est pas des inconnus.

J'ai des limites que tu devais
respecter, tu l'as pas fait.

Je m'en vais.
Essaie pas de me rebooker.

Arr�te.

C'est pas si grave.

Oublie ce que je t'ai dit.

Je continuerai � t'appeler L�o.

Tu m'appelleras plus du tout,
je serai plus l�.

D'accord, Connor.

M'appelle pas comme �a.

Je m'appelle L�o Grande.

T'as book� L�o Grande et tu l'as eu.

Et vu tes g�missements
et tes soupirs,

t'es satisfaite de L�o Grande, non ?

On est d'accord l�-dessus.

�a, c'est L�o Grande.

Je l'ai cr�� et je suis fier de lui.

D'ailleurs, Nancy Stokes,
moi aussi, je peux savoir qui tu es.

Les gens tiqueraient en apprenant

que la prof d'�duc' religieuse
paye pour se faire l�cher

dans une chambre d'h�tel.

Quoi, t'es choqu�e ?

C'est ce qu'on a fait,
fais pas ta d�licate.

Je suis surprise par ta r�action.

- Quoi ?
- Je pensais te faire plaisir.

- Plaisir ?
- On �tait dans la confiance.

Une vraie confiance.
J'allais te dire qui je suis.

On pourrait se voir ailleurs,
prendre un caf�.

Ou un verre, par exemple.

Pourquoi on ne peut pas �tre amis ?

Parce que je suis vieille ?

Une vieille
n'a pas droit � la sinc�rit� ?

Vous nous ignorez, mais pour le
fric, vous d�barquez, pr�ts � tout.

Je sais que tu ressens �a
avec tes enfants.

Moi,
je t'ai jamais trait�e de vieille.

Je te croyais fier de ton travail.

Pourquoi t'as honte ?

J'ai pas honte.

Tu caches ta personnalit�
et ton travail,

m�me � tes proches.

Tu d�lires.

T'es folle et tu d�lires.

Dis-le � ta m�re
si t'es fier et sans honte.

�a porte un nom,
c'est du cyberharc�lement.

C'est ce que font les cingl�s.

Des cingl�s d�sesp�r�s comme toi.

D�sol�e
d'avoir os� chercher � savoir

qui est l'homme avec qui je couche
depuis un mois.

Tu n'as qu'� me parler
de ton derrick, alors.

Pourquoi tu me mens
sur ta vraie vie ?

Je te mens pas, Nancy !

C'est mon nom professionnel.

Je fournis un service, un fantasme,
j'ai �t� clair l�-dessus.

Quand tu disais que
c'�tait une vocation, tu mentais ?

Alors, je suis s�re
qu'elle serait fi�re de toi.

Pourquoi on parle de ma m�re ?

Je pourrais lui parler.
Je savais g�rer les parents.

Je lui ferais comprendre les choses.

Non, merci.

C'est important.

- Inutile que tu fasses �a.
- Laisse-moi essayer.

Ce serait bien pour toi.

Pour ta vie.

Personne expliquera rien � ma m�re

parce que, pour elle, je suis mort.

Pardon ?

Elle dit �a � tout le monde.

Voil�.

Tu trouves �a excitant ?

Tu crois
que t'en as pour ton argent ?

Non.

Je m'en doutais.

�coute, je suis d�sol�
si ton fils est si ennuyeux

et si ta fille
a une vie plus passionnante que toi.

Tu consid�res
qu'ils sont une pierre � ton cou,

alors on va pas dire

que t'es toi-m�me
la meilleure des m�res.

Pourquoi elle te veut mort ?

Qu'est-ce que tu lui as fait ?

Va te faire foutre, Nancy !

J'arrive.

Me parle pas.
J'ai oubli� mon portable.

S'il te pla�t.

Tu veux savoir
si ma m�re serait fi�re de moi ?

Elle m'a reni�,

m'a abandonn� � mon sort.

Tu avais quel �ge ?

15 ans.

Qu'as-tu fait
pour qu'elle te renie ?

Ce que j'ai fait ?

Ce que j'ai fait ?

Je l'ai vachement d��ue, c'est tout.

Tout va bien.

C'est mon ami,

il est tomb�
et s'est fait mal au genou.

Bien s�r, on fera moins de bruit.

Oui, d�sol�e. Merci.

Ma m�re �tait comme toi.

Elle faisait tout bien,

repas � table,
v�tements lav�s et rang�s, mais...

je crois
qu'elle m'a jamais vraiment vu.

Ou si elle me voyait,
�a la d�go�tait.

Elle essayait
de dissimuler sa r�pulsion,

mais je la sentais...

vibrer � travers les murs.

Je correspondais pas
� ce qu'elle avait imagin�.

Je suis d�sol�e.

Arr�te de me juger.

De juger ma vie, mon travail.

T'en as rien � faire

de ma vraie vie.

Tu voulais seulement un truc

exotique.

Une petite pute bris�e.

Et tu l'as trouv�e.

Bien jou�.

Je m'en vais, Nancy.

Tu pourras �tre rembours�e.

4e RENDEZ-VOUS

Je vous sers quelque chose ?

Non, merci. J'attends quelqu'un.

- Je vous...
- J'ai dit non.

D�sol�e, vous n'�tes pas la m�me.

J'attends quelqu'un.

- Quelque chose en attendant ?
- Non, merci.

Non, merci ! D�sol�e.
J'attends quelqu'un.

Je vais attendre...

mon ami.

Vous �tiez ma prof.

Pardon ?

Mais oui !
Mme Robinson, �duc' religieuse.

Moins fort, s'il vous pla�t.

Qu'est-ce que vous faites l� ?

J'ai rendez-vous avec un ami.

C'est facile de se garer, ici.

Plus facile que de boire leur caf�.

Becky Foster. Vous me remettez ?

Non, curieusement.

Vous �tiez ma prof en 5e.

Je devais �tre nulle, alors.

- Pourquoi ?
- Vous avez fini ici.

Vous �tes l� !

C'est votre ami ?

Oui...

Il est...

Je veux vendre ma voiture.

Madame est int�ress�e,
c'est un bon endroit pour se voir.

- � cause du parking.
- Qui est mieux que le caf�.

Apportez-nous deux caf�s,
on prend le risque.

On s'assoit ?

Tu es venu.

Tu m'as book�.

Je ne pensais pas te voir.

J'ai h�sit� � venir.

Le deal est clair, aujourd'hui.

Ravie que tu sois venu,
que pour parler.

Parfait.

C'est quelque chose de tr�s fort,

l'�panouissement sexuel.

�a m'a fait me sentir invincible.

Je ne pensais pas.

Si j'avais su, plus jeune,
j'aurais chang� ce qu'il fallait.

Tu l'as fait, maintenant.

Je me suis sentie plus vivante
et plus puissante ce dernier mois

que jamais auparavant.

Je vois mes amies

qui commencent � se faner,

se fl�trir avec le temps.

Et je crois

qu'en effet,
�a devrait �tre un service public.

Tu leur as parl� de moi ?

� tes amies.

Oui, je leur ai recommand�
le formidable L�o Grande.

Te pr�sentant
comme le ma�tre de la m�nopause.

� indiquer sur ma carte de visite.

J'en ai parl� discr�tement � celles
qui auraient besoin de �a...

De toi... Besoin de toi.

C'est gentil.

L�o, mon nom,

mon vrai nom, est Susan Robinson.

Un nom banal.

Mme Robinson.

C'est mignon.

Je n'ai jamais rien fait
d'int�ressant

ni d'extraordinaire dans ma vie.

Voil�.

J'ai toujours respect� les r�gles,
je me suis conform�e.

Jamais un verre de trop.

Je n'�clipsais jamais mon mari
aux soir�es.

C'est toujours moi qui conduisais.

J'ai toujours mang� sainement,
comme conseill� par l'�tat.

Et je r�ponds toujours au t�l�phone
quand il sonne.

Tu es ma seule et unique aventure.

Ma seule libert�.

Je voulais que ce soit vrai.

Je n'avais pas les id�es claires.

J'�tais...

sous l'emprise d'une fi�vre,

du d�sir ou je ne sais quoi.

�a m'a rendue folle.

Je n'avais jamais...

Je suis d�sol�e, L�o.

C'est tout ?

Oui. Je voulais te voir,
savoir comment tu allais.

Te dire
ce que tu avais fait pour moi.

Te remercier et te dire au revoir.

Tout va bien, Mme Robinson ?

Oui, merci.
On a pratiquement fini.

Madame
�tait ma prof d'�duc' religieuse.

Merci, Becky.

- C'�tait une bonne prof ?
- �a allait.

Un peu coinc�e,
mais c'�tait pas la pire.

Sauf une fois o�...

Merci pour ces �loges.

Elle a rassembl�
les filles du cours.

Becky !

Continuez.

Elle nous a trait�es de salopes.

Ce n'est pas tout � fait exact.

Mais si.

Il fallait mieux s'habiller

pour pas tenter les hommes
et �viter les ennuis.

Si on avait l'air de salopes,
on nous traiterait comme telles.

C'�tait la longueur des jupes

qui n'avait plus de limite.

Si on passait autant de temps
� bosser qu'� se coiffer,

on aurait de meilleures notes.

Je le crois toujours.

"Concupiscence" !

J'oublierai jamais.
Elle nous demandait de le r�p�ter.

Elle aimait le son de ce mot.
Moi aussi.

Oui, c'est un bon mot.

�a signifie ?

D�sir lubrique !

D'accord, je comprends mieux.

St Augustin d�signe ce d�sir
en parlant du p�ch� originel

comme l'origine des p�ch�s du monde.

Becky, apportez-nous la note.

Je suis pas d'accord avec �a

parce que �a a aucun concupi-sens
pour moi.

Le plus long mot que je connaisse.

La note, Becky !

Mon h�ritage, en tant que prof.

Concupiscence.

Un bon mot, en effet.
Nouveau pour moi.

Ravie de t'apprendre un mot,
�a me tenait � c�ur.

Tu sais,

j'ai dit
� mon fr�re ce que je faisais.

Qu'a-t-il dit ?

Il a �t� surpris
que je le dise ouvertement.

Il se doutait que je bossais
dans ce genre de truc.

En gros, il savait d�j�.

Il a jamais cru
� cette histoire de derrick.

Il a dit que ma m�re
parlait jamais de moi.

De ce qu'elle a vu,
de ce que j'ai fait.

J'�tais un peu sauvage pour ma m�re.

�a la d�passait.

Un soir,

il y a longtemps, je la croyais
partie pour le week-end.

Je me trompais.

J'avais invit� des potes apr�s
les exams � �couter de la musique,

boire du vin.

Tout � coup, ma m�re et une voisine

sont entr�es sans pr�venir.

On �tait...

les uns sur les autres,
� faire un peu de tout.

On s'explorait.

J'oublierai jamais son visage.

Elle se sentait humili�e.

Pleine de honte.

Pendant des semaines,
on a essay� de se r�concilier,

mais elle ressentait
un profond d�go�t.

J'ai d� partir.

Elle a dit que �a la soulageait,
qu'elle oublierait mon pr�nom.

� partir de l�,

elle a dit � tout le monde
que son fils �tait mort.

Je suis convaincue que le temps

gu�rit tout.

Non, elle �tait s�rieuse.

Je l'ai crois�e il y a environ
deux ans, dans la rue,

elle a continu� son chemin.

D'une grande froideur.

Tu ferais �a � ton fils ?

Insignifiant comme il est,
je risquerais de ne pas le voir.

Je ne devrais plus dire �a de lui.

Oui, je pense.

Il est gentil,
j'ai de la chance de l'avoir.

Elle avait tort,

ta m�re.

Il n'y a rien

de d�go�tant
ni de d�cevant chez toi.

Merci, Becky.

Attendez un instant.

Je voudrais
vous pr�senter mes excuses.

Quoi ?

D�sol�e
de vous avoir trait�es de salopes,

j'ai eu tort.

J'aurais d� �viter ce mot,
cette id�e

avec des adolescentes
impressionnables.

Je croyais bien faire, � l'�poque.

Je voulais vous prot�ger.

Mais maintenant...

Maintenant, je...

Je ne suis pas ici pour sa voiture.

D'accord.

Je vous pr�sente L�o Grande,
c'est...

un...

Un travailleur du sexe.

On s'est vus
pour coucher r�guli�rement,

ces derni�res semaines.

- C'est �a.
- Absolument.

Je le recommande fortement.

Entre autres, il fait des merveilles

avec sa langue.

Becky, vous le savez peut-�tre,

et je l'esp�re,

mais le plaisir
est une chose fabuleuse.

On devrait tous en avoir.

Je vous prie de nous excuser,
j'ai r�serv� une chambre.

L�o et moi devons y aller.

On a une s�ance � caser
dans le temps qui reste.

Il y a des trucs
que j'aimerais essayer.

Enchant� de t'avoir connue, Becky,
j'esp�re

qu'on se recroisera.

Gardez la monnaie.

Enlevez �a, Mme Stokes.

Je perds l'�quilibre, l�.

�a y est ?

Arr�te de demander.

Tu en fais une fixation.

Tu devrais laisser tomber.

Je sais, je te mets pas la pression.
J'esp�rais, c'est tout.

Peut-�tre
que toutes les autres simulent.

T'y as d�j� pens� ?

Je blaguais.

On essaie encore une fois,
pour s'amuser.

D'accord, si tu y tiens.

Ferme les yeux.

Attends, j'ai apport� un truc
que tu voudras peut-�tre essayer.

Tu sais quoi ?

�a m'�tonnerait que je puisse.

Je suis � bout.

Je pensais avoir le petit vibro.

En g�n�ral, �a marche.

Le voil�.

Tu as... ?

L�o, je pense que �a devrait �tre
notre dernier rendez-vous.

Ravi que tu m'aies rebook�.

Ravie que tu sois venu.

Ravi que toi, tu sois venue.

N'est-ce pas ?

Je suis une cliente tr�s satisfaite,
on va dire �a.

Je cocherai le grand smiley vert
sur l'�valuation.

Au revoir, L�o Grande.

Et bonne chance.

Bonne chance.

Prends soin de toi, Nancy.

Sous-titres :
Pascal Strippoli & Nelson Calderon

Sous-titrage :
Hiventy by TransPerfect