All language subtitles for Rumble.Through.the.Dark.2023.1080p.AMZN.WEB-DL.DDP5.1.H.264-FLUX

ST. JOE'S
DONS

Maman.

J'aimerais savoir d'où je viens.

LE PAYS DES OUBLIÉS

Hé, Jack.

Allez.

Ouais.

Boucher !

Ça y est, le voilà.

Ravi de te revoir, Jack.

Tes petites siestes durent
de plus en plus longtemps.

Tu veux une clope ?

Je t'aurais donné deux fois plus
si t'avais pas cassé sa clavicule.

J'ai simulé un KO comme promis.

Oui, c'est vrai.

Tu mérites bien ça.

À demain soir !

Le voilà.

Merde alors. C'est Jack Boucher.

Tenez.

C'est un bon garçon,
mais on ne sait jamais à quoi s'attendre.

COMBAT DE L'ÉTÉ 1993

PRIME POUR BOUCHER

MINIMUM 10 000 $

VIVANT SINON RIEN

À LIVRER AUX PIEDS
DE BIG MAMA SWEET

12 000 $ pour Big Momma
TOUT DE SUITE

30 000 $ pour la Banque
SAUVER LA MAISON

Juste une fois, Jack.

Une fois, connard.

Ça va chauffer.

Faut que ça chauffe.

Allez, le rouge.

Vas-y. Rouge.

Allez, bon sang.

Continue à cartonner. Fais des bêtises.

- Un autre ?
- Carrément.

Attends un peu.

- J'en suis où ?
- Six mille quatre-cents.

D'accord.

Mets les jetons là-bas.

- Combien ?
- Tout.

Tout sur le rouge.

Rouge !

On a gagné.

Une autre mise ?

- Allez-vous miser ?
- Touche pas à mes jetons.

Je bougerai pas, chéri.

CASINO

AVIS DE SAISIE

ÉCONOMISER 30 000 $ !

Tu as du feu ?

Elle n'arrêtera jamais.

Mon Dieu !

Écoute-moi bien, connard.

J'ai son argent.

Félicitations.

Compte les jetons.

Aimeriez-vous un bon d'achat...

Compte les putains de jetons.

Seconde. Marche arrière.

Attends. Bouge pas.

Tu as raté le coche...

Tu vas chez Luling ?

Non, ses gamins ont repris l'école.
Je peux pas aller chez elle.

- Pigé.
- Comment ça, "ses gamins" ?

Ce sont pas tes gamins aussi ?

LA POMPE AU PLAISIR

Oui, j'espère bien.

La Pompe au PLAISIR
Essence Alligator

VOUS AVEZ BESOIN D'EAU ?

Cette pompe fonctionne toujours ?

Merde, tu me demandes ça à chaque fois.

Tu veux combien d'essence ?

Ça, à peu près.

Ça tombe bien, j'ai pas de monnaie.

Tu n'as jamais de monnaie pour lui.

Il a déjà oublié.

Fais-lui payer le double.

Pourquoi ?

J'ai perdu gros à cause de lui,
un soir, à Itta Bena.

C'est reparti.

Tu vas encore nous raconter ça ?

- Exact.
- J'ai le droit de raconter

comment j'ai perdu gros
à cause de Boucher.

Là-bas, en pleine brousse,
dans ce coin insalubre.

Ce trou où tu te fais bouffer
par les moustiques.

Tu as perdu parce que j'ai gagné ?

Enfin bref. Mieux vaut ne pas parier.

T'as entendu ça ?
Tu ferais mieux de pas parier.

Faut être un vrai crétin
pour recevoir ce genre de conseil.

OUVERT

Non, le crétin, c'est toi...

Vas-y. Réponds.

Salut. Ern ?

- Qui est-ce ?
- Elle est debout ?

- Ça dépend.
- De quoi ?

- Qui est-ce ?
- C'est Skelly.

Elle est pas debout.

Elle se lèvera si elle apprend
qui est devant moi.

LIBRE-SERVICE
SANS PLOMB PLUS

Jack Boucher.

Sérieux ? Jack Boucher ?

J'ai pas le temps de palabrer.
Vous le voulez ou pas ?

Tu es sûr que c'est lui ?

Combien de fois Big Momma m'a fait
côtoyer le Boucher ?

Bien sûr que c'est lui.

Amène Jack ici.

Pas sans une putain de promesse.

- Quelle promesse ?
- Que je devrai plus rien.

Ern, tu m'écoutes ?

- Elle dit non.
- Tu lui as pas demandé.

Pas besoin, Skelly.

Réfléchissez bien.
Il va partir d'un instant à l'autre.

Je vous le livre
et je dois plus rien à personne.

Ramène-le-moi,
et tu ne devras plus rien à personne.

VENTE TOTALE

Quoi ?

Tu me déposes un peu plus loin ?

J'essaie d'aller à Clarksdale
si tu vas par là.

Ma copine vit dans une caravane
à l'entrée de la ville.

Non.

Allez, je suis dans la merde.
Je dois rentrer chez moi.

C'est ton problème.

J'ai de l'argent.

Comment tu t'appelles ?

- Pardon ?
- Ton nom, c'est quoi ?

Kool.

- Cool ?
- Avec un K.

Comme les cigarettes ?

Ma mère adorait cette marque.

Combien d'argent as-tu ?

Environ 15 dollars.

D'accord. Donne-moi ça et monte.

T'es pas obligé de me déposer.

Ma copine a pas envie de me voir.

Tu connais le refrain.

Pas vraiment.

Tu finiras à pied avec le nez cassé

si tu recommences.

Merde, mon vieux.

Pas la peine de faire ça.

Reste assis et bouge pas.

Dès qu'on aperçoit une lumière,
tu descends.

- Pigé ?
- Oui, pigé. Merde.

Espèce de salopard. Ralentis pas.
Continue de foncer.

On va sur les berges.

Big Momma a trop hâte de te revoir.

Tu fais moins le malin
maintenant que tu pisses dans ton froc.

Personne me fait un coup pareil.

C'est compris ?

Et tu sais quoi, connard ?

Ton cirque me donne envie de jeter un œil
dans cette boîte à gant.

Voyons un peu ce qu'elle contient.

Merde alors.

C'est à moi maintenant, bordel.

Bon vieux Jack Boucher.

Putain !

Merde !

Sale connard !

Oh, putain !

Salut, petit lesbien.

Salut, petit lesbien.

Salut, petit lesbien.

Arrête de m'appeler ainsi.

Ta maman est une lesbienne.

Fiche-moi la paix.

Mets tes mains dans tes poches.

Dans tes poches, tout de suite,

sinon tu vas morfler.

Attends.

Attends.

Attends.

Attends.

Patron, répondez.

Qu'est-ce que tu veux ?

Où est cette putain de ville ?

On arrivera bientôt.
En attendant, boucle-la.

Tout le monde ralentit.

Garez-vous, on va faire une petite pause.

Pourquoi on s'arrête ?

Il y a quelqu'un ?

Il y a quelqu'un par ici ?

Si vous êtes blessé, répondez.

Baron, que se passe-t-il ?

Je sais pas pour l'instant.

T'as trouvé quelque chose ?

Non, rien.

Il y a quelqu'un ?

Vous m'entendez ?

Hé, mon vieux.

C'est pas vrai.

Pauvre diable.

Il a dû ramper jusqu'ici.

Il s'en sortira pas.

C'est ce que tu veux ?

Ça ira vite. Regarde-moi, mon pote.

On devrait appeler les flics.

Tu sais bien que je ne peux pas.

On pourrait reprendre la route
et signaler l'accident.

Tu sais quoi, Annette ?

Fichons le camp.

Quelqu'un d'autre signalera ça.
Allez, viens.

C'est lourd.

Dis, mon poussin.

T'as trouvé quoi, chérie ?

Tu n'as qu'à garder ça.

Enfin réveillé ? C'est pas trop tôt.

Que s'est-il passé, bon sang ?

Tu as débarqué ici en titubant.

Tu sortais du champ de maïs,
tu pissais le sang

et tu parlais de ta mère.

Tu as bu quelques shots
et tu t'es endormi.

- J'étais accompagné ?
- J'ai vu personne.

J'ai dit où était mon pick-up ?

Quelque part pas loin d'ici.

Pourquoi t'as appelé personne ?

On n'a pas le téléphone.

- Pas le téléphone ?
- On n'en a jamais eu besoin.

Les petits Blancs soûls et blessés,

c'est plutôt rare par ici.

On va fermer.
Tu me dois 20 $ pour les shots.

Voilà ce que je te dois.

Tu peux me déposer ?

Ça marche.

T'es vraiment dans la merde.
Tu vas faire quoi sans clés ?

Et merde.

Putain.

C'est pas vrai !

Big Momma.

On va faire quoi avec ça ?
On partage avec les autres ?

Quand on parle d'argent,
la démocratie n'existe plus.

On travaille avec des anciens détenus
et de futurs détenus.

Si tu leur donnes un petite somme,
ils voudront davantage.

Et l'un deux finira par m'égorger.

- On n'a qu'à brûler ça.
- Quoi ?

Il faut bien en faire quelque chose.

On pourrait donner ça à quelqu'un.

C'est pas le gros lot,

mais ça pourrait changer la vie
d'une personne.

Cet argent est à toi.

Non, je...

- J'en veux pas.
- Pourquoi ?

C'est juste...

Ça me met mal à l'aise.

C'est mauvais signe.

Toi et tes foutus signes.

Sans eux, j'aurais pas atterri
dans ton espèce de cirque itinérant.

Et maintenant,
cet argent nous tombe dessus.

C'est bien ça ?

Ça n'a pris qu'un an.

Tu es arrivée il y a plus longtemps.

Ça fait si longtemps que ça ?

Tu crois toujours
pouvoir trouver ton père ?

C'est ce que tu espères
au bout du compte ?

Et merde.

J'aurais mieux fait de me taire.

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tandis qu'elle danse et gagnez 100 $.

Qui veut tenter sa chance ?

AVIS DE SAISIE

Tu veux essayer ?

Pose tes mains ainsi.

Oui, exactement comme ça.

Par ici. Comme ça. Parfait.

Ça te plaît ?

Mary.

Qui êtes-vous ?

Je m'appelle Jack.

Maman, je suis navré.

GLACES

Qu'y a-t-il, Ricky Joe ?

Le manège est encore détraqué ?

Je suis pas là pour parler du manège.

Vous avez trouvé un truc
près de l'accident.

Je l'ai vue avec hier soir.

Je jetais un œil.

J'aime bien jeter un œil...

surtout sur elle.

Ricky Joe,

dommage que tu sois pas
plus intelligent.

Je fais des progrès.

Je me demande sur combien de murs
ton avis de recherche est épinglé.

À combien d'affaires tu es mêlé.

Moi, je me demande combien de vieillards
ont fini dans la tombe par bêtise.

Très bien.

Tu veux voir ce qu'on a trouvé ?

Je vais te montrer.

Ça va te plaire. Te mets pas en colère.

Mince, regarde. J'ai un flingue.

Ta clé à molette ne fait pas le poids.

C'est ce qu'on appelle
un faux pas, Ricky Joe.

Allez, Ricky Joe.
Sors de mon putain de bureau.

- Compris.
- C'est ça.

- Dehors.
- D'accord.

Tu es tout rouge et tu transpires.

Très bien, Baron.

Je me suis farci des types
plus coriaces que toi.

Tu ne sais rien du tout, abruti.

MONTEZ LES MARCHES

Tu as besoin de quelque chose ?

La pluie va continuer.

Oui, ma rotule m'a dit la même chose.

J'aimerais recevoir un dollar
à chaque fois que ta rotule dit un truc.

Et Skelly, qu'est-il devenu ?

- J'en sais rien.
- Tu crois qu'il a menti ?

Pour moi, Skelly te dirait
qu'il a dîné avec Jésus-Christ

si ça lui permettait de gagner du temps.

Skelly n'arrivera pas à nous livrer Jack.

C'est Jack qui m'inquiète.

- On le recherche.
- Ça fait longtemps.

Apparemment, il est pas facile à gérer.

Ta rotule dit qu'il va
continuer à pleuvoir,

mais ça n'empêchera pas
les gens de faire la fête ici.

Dieu a créé les intempéries,

mais elles n'empêchent pas
ses fidèles de pécher.

Alléluia, Big Momma.

Alléluia.

Voilà un fêtard de plus.

- Merde alors, Big Momma.
- Qu'y a-t-il ?

Qui Jésus a-t-il ressuscité ?

Lazare ?

Oui, c'est ça. Lazare.

Voilà ton petit ami.

Ça ressemble pas à mon argent.

Ton putain d'argent, je ne l'ai plus.

Je l'avais sur moi,
mais ce connard s'est interposé.

Regarde-moi ça.

- Je sais qui l'a envoyé.
- Dis donc, connard.

Fais gaffe.

Laisse-le tranquille.

Les bonnes manières, Jack connaît pas.

Alors, arrêtez ça. Tout de suite.

Ça va te servir à quoi,
ce petit spectacle ?

Je veux te montrer
qu'on ne me traite pas ainsi.

Je me demande si tu deviens
plus brave ou de plus en plus bête.

J'avais ton argent, Big Momma.
Tout ce que je te dois.

Et il est passé où ?

Je l'ai perdu

à cause de ce pauvre imbécile.

Regarde-moi. Tu sais que je dis la vérité.

Tu ne ressembles plus à rien.

Et tu ne sembles plus capable...

- Capable de quoi ?
- De rien du tout.

J'ai jamais prêté plus de 10 000 dollars

à un type qui était au fond du trou.

On en est où ?

Je pourrais calculer.

Si je t'ai prêté autant d'argent,

c'est parce que tu m'en as fait gagner
quand tu valais quelque chose.

Tu étais le roi des combats truqués.

Même quand tout le monde s'en doutait,

tu réussissais toujours
à brouiller les cartes.

- Exact.
- C'étaient de belles combines.

Mais tu as perdu la main,

sinon tu n'aurais pas laissé
ce minable t'arnaquer.

Je t'ai rapporté de l'argent
avant les combats truqués.

Oui, je me souviens de ça aussi.

Tu étais sacrément coriace.

C'est clair.

Mais désormais, c'est toi
qui es en train de morfler.

Et je sais
pourquoi tu cherches le pactole.

Je sais que tu laisses
cette pauvre femme crever dans son coin.

Tu as dilapidé ses terres et sa maison.

Le banquier vient parfois
faire un tour par ici.

Il m'a tout raconté.

Il lui a dit de ne pas te confier
les titres de propriété.

Il dit qu'il savait que ça arriverait.

Elle lui a répondu
que c'était pas ses oignons.

- Grand bien lui fasse.
- Oui, c'est ça.

Il doit se réjouir d'avoir vu juste.

Mais tu t'es mis dans un sacré pétrin.

Et ça s'est encore aggravé

quand tu as emprunté
l'argent de Big Momma Sweet.

Tu offres combien pour moi ?

Le genre de prime
qui te poursuivra partout.

Qu'est-ce que tu fous ?

Vas-y, ouvre la bouche.

J'espère toujours que tu vas
me faire une bonne surprise,

mais tu es de plus en plus amoché
chaque fois que je te vois.

Et tu es complètement fauché,

sinon tu me rembourserais.

Tu avais peut-être l'argent sur toi.

On dit que tu as fait un carton au casino.

Mais cet argent, tu ne l'as plus.

Tu as perdu la main.

J'ai pigé ça il y a longtemps.

Je te rembourserai, Big Momma.

- Faux.
- J'y arriverai.

Je vendrai des trucs.

Des objets de valeur.

- Écoutez-le.
- Je te le jure.

Dieu n'est plus de ton côté.

Donne-moi un jour ou deux.
Je ne m'enfuirai pas.

Non, tu ne t'enfuiras pas.

Mais tu ne me rembourseras pas non plus.

On sait tous les deux que tu devras faire

comme au bon vieux temps.

- Impossible.
- Pourquoi donc ?

Tu vois bien mon état. Ma tête explosera.

On me dit que tu t'es battu récemment.

C'étaient pas de vrais combats.

Pas comme les tiens.

J'avais pris plein de drogue.

Tu pourras en reprendre.

Tu sais que c'est la meilleure solution.
Mais à toi de voir.

Tu peux te battre ou ne pas te battre.

Ça fera peut-être mal si tu te bats.

Mais ça fera très mal
si tu ne te bats pas.

Je ne me battrai pas.

Big Momma, tu me connais.

Immobilise-le.

Relève sa tête.

Arrête. Ne fais pas ça.

Je ferai ce que tu voudras.

Tout ce que tu voudras.

Je voudrais vraiment pouvoir
abréger tes souffrances.

J'aimerais que tu sois
le même Jack qu'avant.

Mais pour un soir, tu le seras.

Et si ta tête explose, je m'en fous.

Mort, tu es inutile.
Vivant, tu n'es pas très utile non plus.

Mais tu vas faire un combat pour moi.

Cette petite brûlure, ce n'est rien.

Ce petit mal de crâne, ce n'est rien.

Fais-moi encore un sale coup,
et tu morfleras vraiment.

Et je laisserai notre belle terre
dévorer ta peau et tes os.

Maintenant, voilà pour toi.
Ça t'empêchera d'oublier ce que j'ai dit.

Ça va aller, Jack.

Relève-toi.

Écoute-moi bien.

Demain, tu feras ce qu'il faut
pour qu'il te laisse tranquille.

Je peux pas.

Il le faudra pourtant.

Ce petit imbécile ne te fichera jamais
la paix autrement.

Et il te suivra partout où tu iras

parce que le monde est plein
de petits salopards comme lui.

De gens qui pensent avoir le dessus.

Il peut dire ce qu'il veut sur moi.

Peu importe le prétexte
qu'il choisit pour te tabasser.

Personne n'a le droit de t'insulter
ou de te frapper. Compris ?

Qu'y a-t-il ?

Si je lui fais mal...

j'ai peur qu'on m'arrache à toi.

Ou que tu leur dises
que tu n'y arrives plus.

C'est ce qu'on dit toujours.

Je veux pas que ça arrive cette fois.

Je veux pas te perdre.

Si je le tabasse,
ils m'emmèneront loin de toi.

Je te promets que ça n'arrivera pas.

Je te le jure.

Je serai toujours à tes côtés.

On est quel jour, Ern ?

Jeudi, Big Momma.

Vendredi soir, ce sera

le grand retour de Jack.

Il y a foule ce soir.

On va faire passer le mot.

La nouvelle se répandra
comme une traînée de poudre.

Qu'en dis-tu, Jack ?

Debout, Jack.

Allez.

Et emporte cette ordure.

Va l'enterrer quelque part.

Et creuse bien profond.

Je veux pas que les chiens le déterrent.

Je veux plus voir cette crasse sur moi.

J'en ai marre.

Je veux plus voir cette crasse.

Viens là, connard.

Allez, viens.

T'es vraiment un minable.
Une pauvre merde !

Tu lui appartiens maintenant.

Elle te tient.

Tu me cherches ?

Vas-y, frappe-moi, connard !

Je vais t'éclater la tête, salopard !

Tu leur appartiens, pauvre con.
Réfléchis un peu.

Regarde-toi !
Tu leur appartiens, imbécile.

Ils te tiennent, putain !

Tu leur appartiens !

Allez, connard !

Va te faire foutre !
Je vais te défoncer la tronche !

Je vais te tuer, sale merdeux.

Tu aimes ça ?

Ça te plaît ?

Tu aimes ça ?

Tu es content ?

Et merde !

Quoi ?

Pourquoi tu te salis jamais les mains ?

Je me salis les mains,
mais pas de la même façon, Ricky Joe.

C'est pas vrai, chérie.

Ricky Joe semble savoir quelque chose.

Pourquoi tu dis ça ?

C'est évident vu sa façon
de me parler et de me regarder...

Il est trop bizarre.

Ricky Joe sait réparer
n'importe quel moteur.

Mais autrement, c'est un abruti.

C'est justement ce qui m'inquiète.

Les imbéciles agissent sans réfléchir.

Ça te fait flipper, on dirait.

J'ai mal dormi à cause de la tempête.

Et ça m'a fait gamberger.

Comment ça ?

J'ai besoin d'aller faire un tour.

Tu veux aller où ?

Peu importe. J'ai juste envie...

de rouler les vitres baissées.

Vas-y, prends ma bagnole.

Je n'en ai pas besoin pour le moment.

Je te vois, petite.

LEA BABY-SITTING

DATES ET ATTRACTIONS

Allez, viens.

Tu caches quelque chose, chérie ?
Un petit secret ?

Je vais t'écarteler.
Tu vas morfler, petite.

- Garce !
- Ça va pas ou quoi ?

Espèce d'ordure.

C'est bon. Doucement.

Tu veux me cogner ?

Tu veux me tabasser ?

C'est où ?

Je veux cet argent.

- J'ai rien du tout.
- Tu caches quoi là-dedans ?

Je le savais.

Tu veux jouer, toi aussi ?

Très bien.

Viens ici, connard.

Regardez-moi ça.

Trop mignon.

Ordure !

- Quel connard.
- Ça va aller ?

C'est plutôt à toi
qu'il faudrait poser la question.

Attends.

Est-ce qu'on...

se connaît ?

Je te connais pas.

Mais merci pour... enfin bref.

Mince alors.

Je rêve ou quoi ?

Voilà que je croise le Boucher
après toutes ces années.

J'aurais dû te reconnaître tout de suite.

- J'étais là...
- Je ne...

- ...comme une idiote.
- Désolé, je...

Je me souviens pas de toi. Ma tête...

Je suis la sœur de Gunner Clark.

- Ginny.
- Gunner Clark ?

Vous vous battiez souvent
le même soir à Memphis.

On était tous beaucoup plus jeunes.

J'étais plus jolie.

Tu l'es toujours.

Tu fais toujours des combats ?

J'ai l'air de pouvoir en gagner ?

Bonne mine ou pas,
tu gagnais toujours tes combats.

Seul Dieu sait ce dont tu es capable.

Et tu dois le surprendre parfois.

Mince alors.

Prends soin de toi, Jack.

- Toi aussi.
- Quelle chaleur !

C'est qui, ce type ?

C'est un boxeur ?

Oui, carrément.

C'est un boxeur de premier plan.

C'est un sacré cogneur.

Merde alors.

LAISSEZ ÇA TRANQUILLE

SURTOUT

NE TOUCHEZ PAS

C'est toi et moi, Jack.

Écoute, je voulais juste...

te remercier de m'avoir aidée...

Tu m'as suivi jusqu'ici ?

Oui, mais j'ai mes raisons.

Comme tout le monde.

J'ai des questions à te poser.

Tu es flic ?

Je ressemble à un flic ?

J'en ai jamais vu comme toi.

La dame de la station m'a dit
que tu étais boxeur.

Oui, à une époque.

Attends une seconde.

Si t'es pas flic, je dois filer.
Je suis pressé.

Peux-tu me regarder et m'écouter
pendant une putain de seconde ?

Et merde. Foutue bagnole.

C'est pas vrai, putain.

Je peux te déposer quelque part.

Oui, ça m'aiderait.

Et voilà.

- Rends-moi un service.
- Quoi ?

Amène ça à l'intérieur.

Salut, Maryann.

Salut.

Que t'est-il arrivé, Jack ?

Les autres gamins t'ont encore tabassé ?

Non, Maryann.

Ça va aller.

Je vais bien.

Tu peux poser ça sur le lit ?

Je dois te dire quelque chose.

Tu ne comprendras peut-être pas.

Tu ne me reconnais peut-être plus.

C'est pas grave.

Je les ai perdues.

Les terres de ta famille.

J'ai tout perdu.

Et je vais perdre la maison

dans quelques jours.

Je devais te ramener chez toi, mais...

ça ne va plus être possible.

Tout ce que je peux te dire...

c'est que je suis désolé.

Mais te dire ça,
ça ne rime à rien non plus.

Tu m'as adopté.

Tu m'as tout donné.

Et je ne peux même pas te rendre tout ça.

Tu mérites de rentrer chez toi.

Dans la maison que tu m'as donnée.

J'aimerais te dire que je reviendrai.

J'aimerais m'asseoir avec toi

et te dire
tout ce que je n'ai jamais pu te dire.

Mais je vais devoir me battre, Maryann.

Je vais prendre les bijoux.

C'est tout ce qui reste.
Je vais les supplier à genoux.

Mais ça ne suffira pas.

Ça va être moche, ce combat.

C'est toujours moche.

Mais celui-ci sera encore pire.

Je sais pas si je m'en sortirai.

Je sais pas si on se reverra.

Sally Magill, ça te dit quelque chose ?

Ça date de quand ?

C'était il y a 25 ans.

Regarde là-dedans. Ça remonte pas si loin.

J'ai regardé.

Tu as vu son nom ?

J'ai rien compris à ce qui est écrit.

Écoute...

Si c'est ce que tu veux,
c'est vraiment pas le moment.

J'y suis pour rien.

Je t'ai vu à la station.

Cette femme me dit que tu es boxeur
et que tu t'appelles Boucher.

Ce sont les deux seuls trucs
que je sais sur mon père.

Il était boxeur,
et son nom signifiait un truc.

Tous les noms signifient quelque chose.

C'est vrai, tout ce que tu lui as dit ?

Pourquoi dois-tu te battre ce soir ?

C'est une longue histoire.

Ça avait pas l'air bien long là-dedans.

Pourquoi tu poses des questions
si tu as tout entendu ?

J'avais l'argent, et il a disparu.

Je peux pas te dire
ce que tu veux entendre.

Je ne me souviendrais pas de toi
de toute façon.

- Qu'est-ce qu'il est devenu ?
- Quoi ?

- Ton argent. Que s'est-il passé ?
- Peu importe.

J'ai vraiment essayé d'imaginer
qui tu étais ou à quoi tu ressemblais.

Mais j'aurais jamais pu imaginer
un type comme toi.

Parce que tu ne sais pas qui je suis.

Je vais t'apprendre un truc.

Le monde est grand
et il tourne en permanence.

Parfois, il tourne avec toi.
Parfois contre toi.

Mais de temps en temps,
il te mène juste là où il faut.

Cette femme m'a dit que tu étais boxeur.

Et je t'ai suivi
parce que tu es le seul homme

que j'ai jamais rencontré
qui pourrait être mon père.

C'est loin d'être sûr. Je sais.

Comme beaucoup de choses.

J'étais boxeur. Je ne le suis plus.

Et ton histoire de monde
qui tourne ne change rien.

Tu n'es pas obligé de me croire,

mais je suis là pour te venir en aide.

Je ne sais pas si je suis ta fille,

mais je suis certainement
ton ange gardien.

Tu n'imagines sûrement pas
qu'un ange puisse faire un boulot pareil.

Mais je ne descends pas du ciel.

Et peu importe d'où je viens.

Ce qui compte...

c'est que je sois ici.

Tu as trouvé ça où ?

C'est une autre longue histoire.

Tu es vraiment mon ange gardien.

LE BOUCHER CONTRE RAY

KARL CONTRE LE BOUCHER

Tu devrais m'en allumer une aussi.

D'accord.

Tu es sûr que c'est le bon endroit ?

Oui, c'est ici.

C'est le Boucher ! Jack Boucher !

Continue d'avancer.

C'est parti !

Le voilà. C'est Jack Boucher.

- Je reviens tout de suite.
- Je t'accompagne.

- C'est pas une bonne idée.
- J'ai pas du tout envie de rester ici.

Verrouille les portes.

Et laisse le moteur en marche.

Salut, vieux.

Pile à l'heure.

Qui c'est, le beau gosse ?

- C'est quoi ?
- Ce que je te dois.

Douze mille dollars.

- Petite mauviette.
- Ta gueule.

Va te faire foutre.

Combien de fois faut-il te dire
de la boucler ? Ça te regarde pas.

Je suis venu me battre.
Je suis là pour ça.

Sois pas insolent avec Big Momma.

Sinon c'est toi qu'on battra.

T'as pas plus balèze ?

Plus ils sont balèzes, plus ça paie.

Exact, mais peu importe.
Je t'ai rendu ton argent.

Tu l'as ressuscité ?

Oui, on peut dire ça.

Vas-y, compte.

- Pas besoin.
- Très bien. Je m'en vais.

Et tu vas où ?

Loin d'ici.

C'est pas correct. On est quittes.

On va pas t'embêter.
Tu as remboursé tes dettes.

Mais jette au moins un coup d'œil dehors
avant de filer.

Ils sont au moins 500.

Je m'en fiche.

- Tu pourrais gagner un beau pactole.
- Je raccroche.

Je ne te reconnais plus.

Dans le temps,
tu aurais adoré ce spectacle.

Tu aurais adoré rouler
tous ces idiots dans la farine.

Dans le temps, tu aimais
gronder dans les ténèbres

comme un chasseur
derrière une proie inaccessible

qu'il poursuivra quand même.

Tu aimais te dire qu'il y avait
quelque chose, quelque part,

que tu aurais presque pu atteindre.

Tu aimais être à deux doigts de ta proie.

Dans le temps,

tu te disais toujours :
"Je vais peut-être y arriver cette fois."

J'ai repris pied.

Tu te trompes.

Sinon je n'ai plus qu'à fermer boutique.

Tu es sorti d'un trou, Jack,
mais pas de l'autre.

Je sais que tu as encore besoin d'argent.

La grande maison sera

vendue aux enchères

la semaine prochaine,

et ta mère est toujours alitée
à l'hospice.

Je suis au courant.

Tu ne me paieras pas 30 000 $
pour affronter ce grand con.

Ça, c'est hors de question. Tu as raison.

Mais tu as une cote de sept contre un.
Tu n'es pas le favori.

C'est réglé ?

Attends.

Tu peux me dire ce que tu fabriques ?

Je fais des calculs.

- À quel sujet ?
- Le combat.

Mais tu lui as rendu son argent.

Oui, c'est fait.

Très bien, alors fichons le camp.

Attends.

Merde alors.

C'est le type
que tu étais censé affronter ?

Qu'est-ce que vous foutez tous là
comme des impotents ?

Il va te tuer, Jack.

Je pourrai garder la maison.

Ton état risque d'empirer.

Jack, je t'en prie,
retournons voir Maryann.

T'es pas obligé de faire ça.

J'ai pas le choix.

Jack, si tu sors de cette bagnole,

c'est moi qui vais te tabasser.

Tu es mon ange-gardien.

Tout se passera bien.

Sept contre un ?

Exact.

Tu me laisses reprendre ça ?

Je sais pas. Qu'en dis-tu, Ern ?

J'ai jamais vu
un petit Blanc aussi cinglé.

Autrement dit, vas-y, reprends ton argent.

Mais à minuit, Cendrillon,
la magie ne suffira plus.

Si tu perds,
tu devras encore me rembourser.

Et si tu me rembourses pas,

tu finiras dans le trou
que tu as creusé pour Skelly.

Je veux faire un pari.

Tu vas me manquer, Jack.

J'en étais sûre.

Qu'est-ce que tu fous ?

Je peux pas la laisser là-bas.

Je te demande pas de comprendre.

Mais bon sang, tu peux pas te battre.

- C'est décidé.
- Comment ça, "décidé" ?

Ce type va te tuer.

Je ne changerai pas d'avis.

Fais pas ça, Jack.

Je viens de te trouver.

T'es pas obligé de faire ça.

Si, justement.

Non, j'étais censée te sortir du trou,

je peux pas te laisser y retourner.

Tu peux pas rester ici.

Ne me dis pas ça.

T'as pas ta place ici.

Personne n'a sa place ici.

Tu es complètement dingue,
mais je reste avec toi.

C'est l'heure !

Tu es un sacré boxeur.

J'espère bien que c'est vrai.

Ça va castagner ce soir !

Vous êtes prêts ?

Applaudissez votre hôtesse,
Big Momma Sweet !

C'est parti !

Regarde-moi tous ces abrutis.

Tu vas gagner, Jack.
Éclate-lui la tronche !

- Viens ici.
- Ne la touche pas.

- Connard.
- Écoutez-moi tous !

Ils vont se bagarrer pour votre plaisir
sur ce joli lopin du Delta

sorti des flammes infernales...

Annette ?

Dans ce coin, je vous présente Ax.

C'est une vraie montagne de muscles

prête à vous botter le cul jusqu'en enfer.

Et pour affronter
ce tas de viande trop cuite...

voici votre trou du cul préféré,

Jack Boucher, alias le Boucher !

Les règles de Big Momma sont simples.

Pas d'armes, pas d'entourloupes,
rien que du corps à corps.

Le combat va commencer dans une minute,

mais en attendant,

faites un dernier pari.

Sept contre un. Misez votre argent.

- Sept contre un, Jack.
- C'est ça.

Et s'il gagne ?

Pas de quartier !

Pas de quartier !

Ne les écoute pas.

Regarde-moi.

Regarde-moi.

Je suis morte de trouille.

Regarde-moi bien.

- Ça va bien se passer.
- On y va.

Je veux pas te perdre.

N'aie pas peur.

Regarde mes yeux.

Une tempête approche.

Le sang devra couler avant la pluie.

On n'a que ce monde.

- Il n'y en a pas d'autre.
- Attention !

C'est pas trop tôt ! Fais-le morfler !

Allez, on y va !

Fous-lui donc une branlée !

Brise-lui la mâchoire, Jack. Allez.

Au boulot.

Battez-vous.

Allez, viens, connard !

Allez, Jack.

Salopard.

Allez !

On y va !

Vas-y, Ax.

Viens, connard.

Relève-toi, Jack !

Il s'en sortira pas, cette fois.

- Tabasse-le !
- Big Momma, t'as vu ça ?

Il tiendra encore longtemps ?

N'abandonne pas.

C'est pas fini.

Big Momma, arrête le combat.

Pas de quartier !

Épargnez-le !

Épargnez-le, bon sang !

Allez !

- Laissez-le vivre !
- Vas-y, Ax, achève-le !

Allez !

Épargnez-le !

Maman.

Je peux pas, maman.

Je suis désolé.

C'est pas grave.

Maman, c'est fini.

Il va me tuer.

Respire un grand coup.

Il arrive.

C'est fini.

Ce n'est jamais fini.

Ramène-moi à la maison.

J'aimerais savoir d'où je viens.

Laisse tomber. Je voulais pas dire ça.

Si, tu veux savoir.

Mais tu ne le sauras jamais vraiment.

On se demande toujours qui on est.

Toi, moi et tout le monde.

Et ça n'a rien à voir avec ton sang.

Tu voudras toujours découvrir qui tu es.

Et dès que tu croiras avoir compris,

la vie te tapera sur l'épaule

pour te faire changer d'avis.

Tu voudras savoir qui tu es...

aujourd'hui, demain, le jour d'après
et tout le reste de ta vie.

Et c'est très bien ainsi, Jack.

Parfois, tu y songeras davantage
que d'autres jours.

Ce serait triste
si tu n'y songeais pas du tout.

Qu'est-ce que tu vois là-bas ?

Je sais pas ce que je vois.

C'est pour ça qu'on regarde sans arrêt.

TIRÉ DU ROMAN "LE PAYS DES OUBLIÉS"
DE MICHAEL FARRIS SMITH

Sous-titres : Mikaël Jehanno