All language subtitles for Fatal Honeymoon 2012 1080p

...

-Ma femme et moi...

nous sommes venus en Australie
pour notre lune de miel.

Tina voulait nager avec les tortues.

On ne savait pas
que le courant était si fort.

-Tina aurait paniqué ?

-Je l'ai vu dans ses yeux.

J'ai essayé de...

J'ai essayé de nager vers elle.

Mais très vite,
elle a coulé à pic.

J'ai pas pu la rattraper.

J'ai pas réussi.

-Quelque chose est bizarre,
dans cette histoire.

-Comment ça ?

-Je sais pas.
Je suis sceptique.

Ils sont en lune de miel,

sa femme meurt
et il verse pas une larme.

-Il est sous le choc.

-En 48 heures,
il a changé sa version trois fois.

...

-Salut.
-Oh, salut.

Décidément,
on arrête pas de se croiser.

-C'est parce qu'on a
4 cours en commun.

-T'en es sûr ?

Ca, c'est une drôle
de coïncidence.

-Ou peut-être que...

c'est le destin.

-Je crois pas au destin.

-Ah bon ?
T'y crois pas.

T'en es sûre ?

Eh, attends. Attends-moi.

Attends.
Pas si vite.

Je sais que t'y crois.
J'en suis même certain.

-Pourquoi ?

-Parce que tu crois en Dieu,
non ?

Et en l'Eglise.

Dieu a un grand dessein
pour nous.

-Si tu vois les choses
de cette manière...

-Déjà ?

T'es facile à convaincre.

-C'est ce que tu penses
de moi ?

-Tu doutes de moi ?

Je refais une tentative.
On dîne ensemble.

Ce soir.

-C'est très gentil,
mais je dois refuser.

-Tu as entendu ?
Mon coeur vient de se briser.

-Oh, arrête.

Tu ne connais même pas mon nom.
-Tina Thomas.

Tu es en licence de com.

Gabe Watson.
Inscrit en Relations publiques.

-Ravie de te rencontrer.
-Pas autant que moi.

-Bien.

J'imagine
qu'on va se voir en cours.

On en a 4 ensemble.

-Le mec qui te regardera,
ce sera moi.

-Oh, je vois.
T'es un type marrant, Gabe Watson.

-Ah oui ?
-Ouais.

-En attendant,
ça me fait une belle jambe.

-Quand on s'est rencontrés,
il m'a dit que c'était notre destin.

-Attends.
Tu l'as pas cru, quand même ?

-Je crois
que je vais l'appeler.

♪Musique dance.

...

-Je l'ai invité,

et il m'ignore complètement.

-Je sais pas trop
quoi en penser.

Rires.

-Salut.
-Salut.

-Ces filles
sont charmantes.

Et alors, cette fête,
elle est...

-Laisse tomber.

-Je reviens.

T'en vas pas comme ça.

Tina.

Waouh.
C'est quoi, ce regard ?

-C'est rien.

Je croyais que tu étais là
pour moi, et pas pour elle.

C'est tout.

-Je suis désolé.

Quoi ?
Qu'est-ce qu'il y a ?

Attends. Dis-moi.

Tina. Dis-moi.

Non, non. Attends.
Reste là.

Attends.

Voilà.

...

-Le papier-bulle ?

-Nous vendons des matériaux
pour emballage.

Mais le papier-bulle
est notre produit phare.

On s'enrichit

en vendant de l'air.
-C'est bien.

-Gabe ne travaillera pas
avec son père toute sa vie.

Il passe des entretiens.
-Mais rien de passionnant.

-Ne négligez pas

les avantages
d'une entreprise familiale.

-Je suis le meilleur
vendeur de mon père.

Il veut tellement me garder
qu'il m'avance l'apport

pour acheter une maison.

Une maison coloniale,
ce serait bien.

Avec une femme dans la cuisine,
pieds nus

et enceinte.

-Ne rêve pas trop.

-Alors, Gabe,
dites-nous-en plus sur vous.

-Madame, il n'y a pas
grand-chose à dire.

Je travaille tous les jours,

et je vais à l'église le dimanche.

-Quelle église ?

-Si l'on en croit le 1er Amendement,
on s'en balance.

-Gabe !
-Quoi ?

Si j'étais musulman,

il me jetterait ?
-Pas pour ça.

-Attends, papa.
C'était juste une plaisanterie. OK ?

Gabe est baptiste, comme nous.

-Et dites-moi,

quels sont vos passe-temps ?

-Rien de bien spécial.

Le football, le billard,

et un peu de plongée sous-marine.

-Je l'ignorais.

-J'adore.
C'est fascinant, d'évoluer

dans les profondeurs.
-C'est dangereux.

J'aurais peur de m'enfoncer
sous l'eau.

-Ca fait pas peur.
J'ai fait 50 plongées.

J'ai même passé mon brevet
de sauvetage il y a un an.

Bientôt,

on plongera ensemble.

-Elle a jamais fait de plongée.

Jamais.
-Dans ce cas, il lui faut des cours.

-Ca me dit bien, d'apprendre.

Si tu jures
qu'il ne m'arrivera rien.

-Tu ne risques rien avec moi.

-Nager, c'est pas son truc.

-Papa...

Papa !

Papa !

...

-Tommy...

L'année dernière,

tu m'as promis que tu arrêterais
de regarder cette photo.

C'est à cause de l'appel
du plongeur qui était avec Tina.

-Ken Snyder.

-C'est ça, qui te met
dans cet état ?

-Bonjour.
Je viens voir Ken Snyder.

-Ken, on te demande.

-J'aurais dû
vous contacter avant.

Je suis déçu et en colère.

La police n'a pas déterminé
les circonstances de sa mort.

-Il leur est difficile
de tirer des conclusions.

-C'est faux. Gabe est loin d'avoir
tout dit sur ce qui s'est passé.

Vous connaissez sa version.

Quand Gabe est remonté
sans votre fille,

il a dit qu'elle avait coulé à pic.

C'est ce
qu'il vous a dit aussi ?

Ca ne tient pas.

Je lui ai dit

ce que j'en pensais
sur le bateau.

Je lui ai conseillé d'inventer
une meilleure histoire.

J'ai plongé plus de 800 fois.

J'ai vu un tas de plongeurs
en pleine panique.

Je vous assure

qu'ils ne coulent jamais à pic.

Ils s'agitent,
se débattent, nagent.

-Si ma fille a coulé à pic,
comme Gabe l'affirme...

-C'est qu'elle était déjà morte
quand il l'a laissée couler.

-Quand j'ai voulu la rattraper,
elle était déjà...

à 3 mètres en dessous de moi.

Elle coulait...

les bras vers moi,
comme pour m'attraper.

J'ai tout tenté.

J'ai...

J'ai essayé de nager
dans sa direction.

Mais elle coulait
à toute vitesse et...

j'ai pas pu la rattraper.

...

-Il faut que je parte
en Australie.

-"En Australie" ? Pourquoi ?
Qu'est-ce qui se passe ?

-Vous allez adorer.
Des plages splendides.

Et les femmes aussi.

Il faut aller à Ayers Rock,
dans l'outback.

C'est impressionnant.

Il faut l'appeler Uluru, maintenant.
Le nom aborigène de la montagne.

Mais ce sera toujours
Ayers Rock, pour moi.

Dites, vous avez vu ce film :
"Un dingo a pris mon bébé" ?

Meryl Streep
jouait la mère.

Oh, n'oubliez pas
la Grande Barrière de corail.

Les fonds sont incroyables.

-Nous sommes arrivés,
monsieur.

-Monsieur Thomas.

Content que vous soyez là.
-Lieutenant Campbell ?

-Oui.
-Enchanté.

Je sais que vous avez
des questions pour moi.

Mais je vous serais reconnaissant
si me vous faisiez

un point sur ce que vous savez
avant de commencer.

-Oui. Bien sûr, monsieur.
C'est par là.

Le téléphone sonne.

...

-Gabe ?
-Oui. Qu'est-ce qu'il y a ?

-Tommy Thomas est en Australie.

-Pourquoi ?

-C'est une obsession.

-Génial. Il lâchait pas sa fille
quand elle était vivante et là,

c'est mon tour.

-Notre Seigneur a uni
ces deux merveilleuses personnes

pour qu'ils deviennent
nos parents.

Et je crois que même bébé,

je savais quelle chance
Alanda et moi on avait.

Pas parce que papa
me promenait sur ses épaules

comme une princesse.

C'était surtout parce grâce à eux,
nous avons vu

à quoi ressemble le vrai amour.

On vous aime plus que tout.

Maman et papa...

-JOYEUX ANNIVERSAIRE DE MARIAGE.

Musique jazz.

...

-Je savais pas
que tu dansais si bien.

-Quel beau parleur.

Je te veux pour toujours.

-Je crois que tu es soûle.

-Je peux ?

-Je suis désolé, Tommy.
Elle est à moi.

-La prochaine.

...

-Le site de plongée,
autour de l'épave du Yongala,

un bateau qui a coulé en 1911.

Les bateaux déposent les clients ici,
et ils plongent sous la bouée,

reliée à l'épave du Yongala.

Ils descendent
le long du câble.

-Jusqu'à 15 mètres de profondeur.

-Ils se laissent porter
par le courant,

puis ils remontent
par un autre câble

et recommencent.

Ce qu'on ne comprend pas,
c'est comment, où, pourquoi

Gabe et Tina ont nagé
à contre-courant, à l'opposé

du Yongala, pour arriver ici.

C'est à cet endroit
que l'on a retrouvé Tina.

Gabe était plus expérimenté.
Il était responsable de sa sécurité.

-Au début de l'enquête,

ça avait l'air
d'un accident de plongée.

J'ai interrogé les témoins,
comme d'habitude.

Mais la version de Gabe
était bizarre.

-L'ordinateur de plongée
m'a intrigué.

-La 1re fois, pour rejoindre l'épave,
on était à 2, 3 mètres,

quand mon ordinateur
a commencé à biper.

Comme il ne fonctionnait pas bien,
on est remontés.

On a enlevé nos bouteilles,

et j'ai vu que la pile
était mise à l'envers.

-Son ordinateur de plongée.
Il était pas content qu'on le garde.

-Vous avez les données.
Inutile de le garder.

-On vous le rendra après.

-Pourquoi ?
Vous avez celui de ma femme.

Celui-ci, je le prends.

-C'est la procédure.
On le garde.

-"C'est la procédure."

Et je suis obligé de supporter ça.

Prenez-le,
mais vous me faites un reçu.

Je veux vous voir écrire

que ça vaut 1 500 dollars.

-On l'a testé
avec la pile à l'envers,

dans et hors de l'eau,
il n'a émis aucun son.

-Gabe nous a raconté
des histoires, Tommy.

On a essayé de tirer ça au clair.

-On a recoupé son témoignage
avec les infos de son ordinateur.

-Et on a constaté
de nombreuses incohérences.

Vous, qu'est-ce que vous pensez
de Gabe ?

Son comportement
vous a déjà paru curieux ?

-Bon anniversaire, papa.

-Je pense que si on attend encore,
même pas très longtemps,

on pourra prendre
le petit déjeuner, à la place.

C'est dur, d'être à l'heure ?

-Il va pas tarder.
-Achète-lui une montre.

-Je vais finir
par prendre racine ici.

-Je veux que ce soit réglé.

-Salut. Assieds-toi.

-Enfin.

-Oui, je t'écoute.
Oui, oui. La piscine est top.

Bref, tu gères le truc.

C'est une grosse commande.

Il faut que j'y aille.
A plus.

-Ravi de vous voir, Gabe.
-Bon anniversaire.

Une année de plus, hein ?

-Une année de sagesse
plutôt que de vieillesse.

Merci d'être là.

Vous buvez quoi ?

-La même chose que tout le monde.
-Un peu de blanc ?

-C'est parfait.

Merci.

-On jette un oeil sur le menu.
Gabe ?

-Tout me va, sauf les oignons.

Je déteste les oignons.
-Très bien.

On va choisir, alors.
Le téléphone sonne.

-Bon. On commande.
-Allô ?

Johnny... Oui.
On va trouver un arrangement.

On peut pas descendre
en dessous de 82 le mètre.

-Excusez-moi.
Je reviens tout de suite.

-C'est le prix.

-T'exagères, Gabe.
C'est l'anniversaire de papa.

On commande ?
On attend quoi ?

-Arrête.

-Je vous laisse.
On m'a plus ou moins trainé de force

dans un dîner. OK, merci.
-"Trainé de force" ?

Comment tu oses dire ça ?

-Je fais tourner
ma boîte.

-On est là depuis 45 min.
On est morts de faim.

-Ah oui ? Sans blague,
vous avez faim ?

Moi aussi. Je suis crevé,
j'avais pas envie de venir,

mais tant pis. Il y a de la pizza.
J'aime pas les oignons.

-Qu'est-ce que tu fais ?
-Gabe ?

-Je suis désolé.
-Gabe,

quel est ton problème ?

-Pardon. Il vaut mieux que je parte.
Toutes mes excuses.

-Attends. Prends ma serviette.

Ca va ?
-Oui. C'est rien.

-Je vois ça.
Je vais vous montrer quelque chose.

♪-Quand j'ai remis mon masque
en place, ma femme était déjà loin.

A trois ou quatre mètres de fond.

Et...

j'ai réalisé qu'elle coulait
trop vite pour que je la rattrape.

Alors je suis remonté
chercher de l'aide.

♪-Et vous l'avez laissée couler ?

♪-Je ne pouvais rien faire.

-Les plongeurs vous diront
que 3 m sous l'eau, c'est rien.

Elle n'était qu'à 3 m de lui.

Il pouvait y être rapidement.
-C'est un universitaire.

Ce n'est pas un imbécile.
Sa version est très douteuse.

-La question qu'on se pose,

c'est : pourquoi
il nous ment constamment ?

-Vous dites qu'il ment.

Est-ce qu'il aurait tué Tina ?

-Tommy, je vous présente
le docteur Metz.

-Bonjour, docteur.
Heureux de vous rencontrer.

-Monsieur Thomas.

-Nos salles de réunion sont prises.
On va patienter.

-Je peux parler
avec Monsieur ?

-Bien sûr. Allez-y.

-Je n'étais pas sur le Spoilsport,
mais à bord d'un autre bateau.

On a plongé au même moment.

-Et vous avez vu Gabe et Tina
entrer dans l'eau ?

-On plongeait juste derrière eux.
J'étais dans l'eau en premier.

Quand j'étais à environ
4 m de profondeur,

j'ai vu un autre plongeur
au-dessus de moi.

Assez mince. Une femme.

Elle se débattait,
agitait ses bras.

Elle était
dans une situation difficile,

ses yeux grands ouverts,

pleins de panique.

Très vite, un autre plongeur,
plus costaud, est arrivé.

Il a nagé pour s'approcher d'elle
et mis ses bras autour de sa taille.

Alors je me suis dit :

"OK. Il vient pour l'aider."

Mais il n'a pas essayé
de la remonter.

-Quoi ?

Et pourquoi il la tenait
dans ses bras ?

-Il me tournait le dos.
Je ne sais pas.

-Et s'il avait voulu
l'empêcher de respirer,

ça vous semble plausible ?

-Je me suis dit que ce plongeur
essayait de la réconforter.

-Vous, vous auriez fait quoi ?

-J'aurais gonflé son gilet
et j'aurais tout fait

pour qu'elle remonte à la surface.

-Vous dites qu'il avait une chance
de sauver la vie de ma fille ?

Hein ?

-Oui. Je crois
qu'il avait une chance.

-T'es sûr que ça t'ennuie pas
que je dorme ici ?

-Tout va bien.
Ne t'inquiète pas.

-Mais mon père
va me rendre folle.

-Oh non, papa.
Il faut vraiment qu'on parle de lui ?

-Il me dit tout le temps
que tu m'appelles trop.

Et quand il change de disque,
il me dit que tu te sers de moi.

Dis, tu ne sors pas avec moi
que pour le sexe ?

Alors ?

Gabe, écoute.

Tu nous vois un jour
nous engager tous les deux ?

Réponds.
-Si tu ouvrais les yeux,

tu pourrais
y répondre seule.

-De quoi tu parles ?
-"De quoi" ?

C'était à 3 mètres de toi
depuis le début de la semaine.

-"A 3 mètres" ?

-Quel mystère.

-Attends. C'est une bague ?
-"Une bague" ? Peut-être.

Non, non, attends.
Non, non, non.

T'as pas le droit de la voir,
ou je la rapporte.

-Mais... elle est pas pour moi ?
-Si, peut-être.

Je veux choisir le bon moment.

-Très bien.

Moi aussi, je veux
que ce moment soit... idéal.

-Cool.

-Papa va être ravi de le savoir.

-Bravo. Tu as gâché l'ambiance.

Il claque la porte.

-Et la bague est toujours là-bas ?
-Oui, toujours posée là.

J'aurais jamais dû t'en parler.

-Alors parle-en avec ta mère,
ou avec Joanna.

Tu n'as aucune raison
de tolérer ce comportement.

-C'est pas grave, d'attendre
le moment idéal pour ça.

-Il joue avec toi, ma chérie.

Et tu le sais.

Enfin, j'espère
que tu en es consciente.

Tu mérites mieux que ça.

-A t'entendre, on dirait
qu'il me traite mal. Mais non.

Il m'aime.
C'est juste que...

-C'est juste que quoi ?

Tu essaies de défendre ses actes
et tu n'y arrives pas.

Je dois te dire
ce que j'ai sur le coeur.

Ce que je constate,
c'est que mon rayon de soleil

est en train de s'éteindre,

masqué par un gros nuage.

-Il fait ça à sa manière.

Je parie qu'il a prévu
une demande en mariage

super romantique pour très bientôt.

Tu peux en être sûr.

-Si c'est ce que tu veux, chérie,

alors c'est ce que ton père
veut aussi.

-Je sais que tu ne le penses pas.

Mais c'est pas grave.

-Bonjour, lieutenant.

-Que venez-vous faire là, Tommy ?

-La même chose que vous.
Je cherche des réponses.

-Monsieur,
je suis Wade Singleton.

-Je voulais faire
votre connaissance.

-J'étais en mer et injoignable.
Vous embarquez avec nous ?

-Je peux ?
-Nous faisons une reconstitution.

Wade est un témoin majeur.

-Vous avez peut-être
de la place pour moi ?

-C'est une enquête officielle.
Vous n'êtes pas de la police.

-S'il nous aide, ça fait de lui

un membre d'équipage.
-OK.

Si sa présence fait des vagues...
-Je le prends sur moi.

-Monsieur Thomas ?
-Oui.

-Inspirez profondément,
et restez sur le pont.

-Merci. Ca va déjà mieux.

Vous étiez avec Tina ?

-Oui.

-D'après vous,
était-elle consciente ?

-Non. Elle n'a jamais réagi.

-Rien du tout ?

-Nous avons essayé
pendant 45 minutes.

Un chirurgien nous guidait
au téléphone,

et il y avait deux médecins

à bord du bateau.

-Gabe était là ?

-Non. Pas lui.

Il était sur l'autre bateau.
-Quoi ?

-Il a pas voulu venir avec nous.
-"Il a pas voulu" ?

-Cela a dû être affreux.

♪J'ai besoin de savoir.

que vous avez fait

tout ce que vous pouviez
pour Tina.

-Qu'elle était pas seule

♪à la fin.

Gabe ?

-Elle n'était pas seule.

Je suis resté avec elle
quand on essayait de la réanimer.

J'ai tenu sa main.
Je lui ai dit que je l'aimais.

-Savait-elle
que vous étiez là ?

-Ecoutez. Je ne peux pas
trop parler, pour l'instant.

Je vous rappelle.

-Tommy...

C'est là qu'elle a plongé.

♪-Nous approchons de l'épave.

-L'agent Harrison vient de plonger.

Il va reproduire les gestes de Gabe.
L'agent Suzie Larson fera Tina.

Le courant et la visibilité
sont identiques.

La version de Gabe ne concorde pas
avec l'endroit où on l'a retrouvée.

Cette reconstitution va dire si
les dires du Dr Metz sont corrects.

Son témoignage et celui de Gabe
sont en contradiction totale.

Metz a vu Tina seule dans l'eau.
Elle flottait à l'horizontale.

Selon lui, un autre plongeur
a nagé vers elle.

Il l'a prise dans ses bras et
serrée contre lui pendant 30 sec.

Ensuite, ils se sont séparés,
brusquement.

Elle a coulé vers le fond, et lui,
il est remonté vers la surface.

Tina s'est éloignée, lentement,
sans se débattre, sans lutter.

Gabe prétend avoir nagé vers elle
sans réussir à la rattraper.

On a extrait les données
de son ordinateur.

Et elles corroborent
la version du docteur Metz.

Une seule conclusion s'impose :

il a coupé son oxygène.

♪Commentaire sportif
à la télévision.

-Il recule !

C'est trop tard.

T'as plus de receveur.

Ils sont trop nuls.
Et ça veut gagner le championnat.

Tu fais quoi ?

-Elle est là
depuis quand ?

-La télécommande.

-Plus de 6 mois.

-Donne-moi la télécommande.

-C'est complètement tordu.

Est-ce que tu en as
la moindre idée ?

-Je te l'ai dit.

J'attendais le bon moment,

mais tu viens de tout gâcher.
-"Le bon moment".

Tu sais quoi ?

J'en ai marre d'attendre.

Cette bague
peut rester là un siècle.

-Les crises de bonne femme

pour manipuler les mecs,
ça ne marche pas.

-Le manipulateur,

c'est qui, hein ?
C'est toi qui joues à ce jeu.

Mon père a vu clair en toi.

-Papa ? Encore ?

-J'en ai assez.

-Va voir papa.

-C'est fini.

Compris ? Terminé.

-Mais oui... Va voir papa.
-C'est ça.

-Mais à qui tu lances ?

-J'ai rompu avec Gabe,
et il n'en est même pas conscient.

-Ca lui tombera dessus.

-Non. Tu ne te rends pas compte.

Je suis sûre
que si je lui disais :

"Je ne veux plus jamais
te revoir",

il me demanderait
ce que j'ai préparé à dîner.

-Il joue avec toi.

-Tu as raison.

Je me sens bête
de l'avoir laissé faire.

-Non, arrête.
C'est pas ta faute.

Tu es amoureuse.

-Ton cousin,
il craquait pas pour moi ?

-J'ai vraiment adoré cette expo.

-Et l'artiste n'a que 20 ans.

-Incroyable.

-On a plein de choses en commun.
Ca, c'est incroyable.

-Oui. C'est pour ça que Joanna dit
qu'on est fait pour vivre ensemble.

-Joanna est intelligente.

-C'est vrai.

Merci pour les fleurs.
Elles sont vraiment splendides.

-Je sens qu'il n'y aura pas
d'autre rendez-vous.

-Je suis désolée.

Tu es quelqu'un de génial,
Ellis.

-Malheureusement,
ça ne suffit pas.

-Tu as de la route à faire.
Ca te dit, de prendre un café ?

-Oui.
-Super.

...

Gabe ?

-Je t'ai dit que j'attendais
le moment idéal.

Eh bien...

c'est le moment idéal.

Veux-tu m'épouser ?

Tu es à moi, Tina.
Rien qu'à moi.

Et je sais où t'emmener
en lune de miel.

C'est le plus bel endroit
du monde.

En Australie.

-Tina a accepté
de se marier avec vous ?

-Ben... oui.

Tina rêve d'avoir
la bague au doigt.

Enfin, je tenais
à avoir votre accord.

-Gabe...

aimez-vous ma fille ?

Gabe siffle.

-C'est une drôle de question.

-Ah oui ?

-Oui.

-Je veux quand même une réponse.

-Très bien, Tommy.

Voilà ma réponse :

ça ne regarde que Tina et moi.

On est bien ensemble.
C'est le plus important.

-Si c'est le plus important...

-C'est ce qu'on pense tous les deux.

-Vous avez ma bénédiction.

-Ca compte, pour moi.

-Au revoir.

-Ne me raccompagnez pas.

-Je n'en avais pas l'intention.

-Au revoir.

-On a l'ordinateur de plongée,
avec la pile inversée,

la plongée d'orientation.

Selon Gabe,

on ne lui a pas proposée.

On a aussi le courant
et le déroulement des faits.

On a chronométré.

Ca ne colle pas.

Et on a un témoin oculaire.
Le Dr Metz est la clé.

-Il faut un mobile.

-Je l'ai, votre mobile.

-Attends. Je t'aide.

Alors, t'en dis quoi ?

Ca va ?
Tu t'es bien débrouillée.

-J'ai fait de mon mieux.
Mais je suis toujours pas fan.

-Ecoute. Chérie adorée,

mon amour,
pas question de te défiler.

-Je le sais
et j'en ai pas l'intention.

-Bien.

Super.

Je veux une femme qui ne soit pas
accro au shopping,

qui me suive
dans les activités que j'aime,

comme la plongée et la pêche.

-Est-ce qu'une
de ces activités

pourrait ne pas avoir lieu
en milieu aquatique ?

J'ai peur sous l'eau.

Il me faut de l'oxygène.

-L'eau est ton amie.

Tu as de l'oxygène.
Il faut inspirer.

Tu vois la technique ?
-Oui. Génial.

Si jamais j'oublie de respirer,
sache que

je suis donneuse d'organes.
-C'est bon à savoir.

Chérie, il faut

que je devienne le bénéficiaire
de ton assurance.

-C'est comme ça
que tu me rassures ?

Arrête.
-Non. Je suis sérieux.

On a un emprunt.
Il faut se soutenir.

Nos assurances-vie
doivent nous couvrir.

-Je suis dispensée
de plongée jusque-là ?

-Je suis sérieux.

C'est pas une blague.

Mets-moi sur l'assurance.

C'est faisable avant lundi.
-OK. Je vais m'en occuper.

-Les demoiselles
d'honneur.

-Ca va ?

-T'es un marrant.

-Impressionnant.
-Je passe un cap.

-Ca me fait bizarre,
que mon grand frère se marie.

-Bien. Gabe,

il faut être
sur place à 15 h.

Vous serez ici, d'accord ?
Juste ici. Voilà.

-Ca va, comme ça ?
-Tournez-vous vers moi.

Tournez-vous.

-N'oublie pas de venir, vieux.
-T'as les alliances, vieux.

-Oh, avant que j'oublie,

Gabe m'a encore relancée
pour l'assurance-vie.

-On verra ça
quand vous serez rentrés de voyage.

-D'accord.
-D'accord ?

-Je veux pas
qu'il se mette en colère.

Alors s'il aborde le sujet,
dis-lui que c'est réglé.

-Tina... Ecoute.
Si tu as peur de Gabe,

tu ne dois pas l'épouser.

-Papa, je n'ai pas peur de Gabe.

Je veux juste que le mariage
se passe bien.

-Tu ne me dis pas la vérité.

Je crois que tu as
des doutes à son sujet.

-Ne fais pas ça aujourd'hui.

-C'est le seul jour qui reste.

-Au tour de la mariée
d'avancer avec son père.

-Papa, je sais que tu m'aimes.

-Plus que tout au monde.

-Alors écoute-moi bien.

C'est exactement ce que je veux.

C'est Gabe que je veux épouser.

Avec lui, je suis bien.
-Tu es heureuse ?

Tu en es sûre,

au fond de ton coeur ?

-Comme vous ne me l'amenez pas,

je la prends.

Marche nuptiale.

...

-Je me sens comme une princesse.

-C'est exactement
ce que tu es, Tina.

...

-David Gabriel Watson,

acceptez-vous de prendre
pour épouse Christina Mae Thomas ?

-Oui, j'accepte.

-Vous avez les alliances ?

Cette alliance...
-"Cette alliance..."

-...symbolise notre fidélité.

-"...symbolise notre fidélité."

-...et notre amour.

-"...ET NOTRE AMOUR."

-Que Ton nom soit sanctifié,
que Ton règne vienne,

que Ta volonté soit faite.

Amen.

-Embrassez la mariée.

-Tu es toute à moi.

-L'enquête sur la mort
de Tina Watson, il y a 4 ans,

demeure ouverte.

Mais aujourd'hui, elle a avancé
de manière significative.

Convaincu par de nouvelles preuves
fournies hier,

le légiste a modifié
ses conclusions.

Tina Watson ne s'est pas noyée,
elle s'est asphyxiée.

Nous ne pensons plus
à une mort suspecte.

Nous croyons à un meurtre.

-Posez vos questions.
Je vous écoute.

-Qui l'a tuée et pourquoi ?
Un nom ?

-Pas encore.

-Gabe...

-Qu'est-ce que tu as ?

-Je vais me prendre un verre d'eau.

Ho ! Ho !

Qu'est-ce qui se passe ?
Ca veut dire quoi ?

Que faites-vous ici ?

Partez de chez moi.

-David Gabriel Watson ?
Agent Mc Evoy, du FBI.

On a un mandat
de perquisition.

-Quoi ? Non, attendez.
C'est une blague ?

-Votre avocat
peut composer ce numéro

s'il a des questions.

En attendant, restez ici.

-On n'est pas sous
juridiction australienne.

Je suis victime de harcèlement.
Tournez pas la tête !

Lieutenant,
que faites-vous là ?

Tommy Thomas vous a fait venir ?

-Que ça vous plaise ou non,
vous attendez là.

-J'en étais sûr.

-Gabe ?

-Ce soir,

nous nous pencherons
sur "le crime de la lune de miel".

-Ils sont australiens et se font
manipuler par Tommy Thomas.

C'est honteux.

Ils ont sorti un citoyen américain
de chez lui et l'ont menotté.

Ils se prennent pour qui ?

-Mais un suspect dans une enquête
en cours n'a que peu de recours.

-Non. Je refuse d'entendre ça.

Je veux leur coller un procès.

Ils m'ont humilié devant ma fiancée,

devant mes voisins, sans raison.

Ils n'ont rien.

Rien du tout.

Je suis innocent,
persécuté par Tommy Thomas

et le FBI qui fait son sale boulot.

-Cela fait presque 5 ans
qu'une jeune mariée,

Christina Watson, a été retrouvée
morte au fond de l'océan australien.

Son mari vient d'être inculpé
de meurtre.

-Ce drame soulève des questions.

Les témoins ont vu l'accusé
serrer sa femme avant de nager

vers la surface,
la laissant couler.

Le procureur est persuadé
que Gabe Watson

a coupé l'arrivée d'oxygène
de Tina.

-Non, je ne me calmerai pas.
Maître Samuels, écoutez-moi.

Débrouillez-vous
pour faire lever l'accusation.

Pas demain, aujourd'hui.

-Monsieur Watson ?

M. Watson, êtes-vous coupable ?

-Une déclaration ?

La police australienne
vous a inculpé de meurtre.

-Ils se trompent.
J'ai rien fait.

-Ils veulent une procédure
d'extradition.

-Ils m'y traîneront de force.
Toi, dégage.

-Monsieur Thomas,
vous rentrez d'Australie.

Cette photo a fait le tour
des rédactions après la mort de Tina.

Elle a soulevé des questions
quant au rôle de Gabe dans son décès.

-"Le tueur de la lune de miel."

-Il vient d'être inculpé
de meurtre.

-Nous voulons être sûrs
qu'il sera jugé.

-Regarde ça.

Tout ça pour m'attaquer.

Tina doit se retourner
dans sa tombe.

Une tombe dans la concession Thomas,
où elle est enterrée

sans mon accord.

♪-Hélas, oui.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

T'étais au courant de tout ça
avant qu'on sorte ensemble.

-Une rumeur,
c'est pas une inculpation.

Il y a des choses
que je dois savoir ?

-Non. Il n'y a rien à savoir.

Je sais pas pourquoi Tina a coulé.

-Alors pourquoi on t'accuse ?

-Parce qu'il est barjot.

Il a toujours été louche.
Tina en était consciente.

Elle me soutenait toujours
face à lui.

Pourquoi tu le fais pas ?
Elle m'aimait plus que toi ?

-Ne dis pas ça.

-Ne m'oblige plus
à me justifier sous mon toit.

-D'accord. Pardon.

-Regarde ce que tu veux.

-Que se passe-t-il ?

Que faites-vous ?

-Je suis désolé,
monsieur Thomas.

-Bonjour, Tommy.

-Arrêtez tout.
Arrêtez, je vous dis !

Vous voulez déterrer ma fille ?

-Je l'emmène dans ma concession.
Elle y reposera à mes côtés.

-Gabe...
Non, non. Ce n'est pas bien.

Ne faites pas ça à Tina.

Non.
-Ne faites pas quoi ?

-Je vous en supplie.
-Elle aurait pas voulu ?

Vous la contrôliez.
Vous n'avez pas respecté son mariage.

Tina était ma femme.
Je la garde auprès de moi.

-Gabe... c'est un sacrilège.

-"Un sacrilège" ?
Tommy, je suis son mari.

-Laissez-la être avec sa famille.
-C'est moi, sa famille !

Elle m'a choisi.
Elle rentre à la maison.

Et c'est comme ça.
-Laissez-la en paix.

-Elle va être en paix.
-Laissez-la.

-"Fais pas ci, fais pas ça !"
Et vous continuez.

Une dernière chose.

J'ai lu les journaux.

Une chose horrible
s'est passée sous l'eau.

Je vais mettre
les choses au clair.

Je n'ai pas tué votre fille.

C'est l'océan qui l'a tuée.
C'est moi qu'elle voulait,

et je vais l'emmener avec moi.

Il va falloir
vous faire une raison.

Allez, on reprend.
On s'est tout dit.

-Vous devriez avoir honte.

-Honte à vous, Tommy.

-Tina Watson s'est noyée
lors d'une séance de plongée...

-Mariés depuis 11 jours,
ils étaient en voyage...

-Aussi les preuves découvertes...

-Au lieu de l'aider,
il l'a laissée se noyer.

-C'est n'importe quoi.
Thomas lance

une vendetta contre moi
et rallie tout le pays.

"Allez. On va l'accuser de meurtre."

Et vous savez pourquoi il fait ça ?

J'ai eu l'audace d'aimer sa fille.
-Gabe est incapable

de faire du mal à une mouche,
encore moins à sa femme.

-Le mobile est
l'argent son assurance-vie.

-Je n'ai jamais touché cet argent.
Le bénéficiaire était son père.

Je n'ai hérité que de ses dettes.

-Vous êtes allé au bureau de Tina
après sa mort.

Vous avez posé des questions

sur cette assurance.

-Oui, j'en ai posé.

Je suis allé vider ses tiroirs,
récupérer ses affaires.

Ca fait de moi un assassin ?

Ma femme s'est noyée,

et j'ai fait tout mon possible
pour la sauver.

Est-ce que quelqu'un a dit :
"Gabe, toutes mes condoléances.

"Tu as dû vivre un enfer" ?

Non. Personne.

-Bonjour, ma chérie.

Les fleurs ont disparu.

Comme la semaine dernière.
-Oui.

-Comment ça se fait ?

Elles sont pour toi,
ma Tina.

-J'adore être une femme mariée.

-C'est vrai que t'avais pas l'air
d'être malheureuse, cette nuit.

-C'est vrai,
je suis une fille très chanceuse.

-J'aurais dû dire
dans mes voeux :

"Je promets de te faire
grimper aux rideaux."

-On va nous entendre.
-C'est pas grave. Qu'ils entendent.

Le téléphone sonne.

Non, ne réponds pas.
Non, chérie.

Laisse sonner.
C'est ton père.

Je suis sûr, je te le garantis.
Ne réponds pas.

Laisse sonner.
Ne décroche pas.

Ah, voilà. Merci.

...

-Tiens, mange.

Il est trop chou.

Il est tellement doux.
C'est comme une peluche.

Je resterais bien à Sydney.
On est obligés de s'en aller ?

-On peut pas rater
la Grande Barrière de corail.

♪-La plongée me rend nerveuse.

♪-Mais j'ai enregistré
tes derniers mots

avant que tu finisses
dans l'estomac d'un requin.

-C'est pas drôle.
-Si.

♪Fais coucou à la caméra.

♪-Coucou, la caméra.
Salut, maman. Salut, papa.

-Un bisou.

...

-Quel salopard.

Quel genre d'homme fait ça ?

-Monsieur, non. Pas maintenant.

♪-Une vidéo explosive
postée sur Internet

est déjà très populaire.

On y voit l'homme surnommé
"le tueur de la lune de miel"

arracher des fleurs
sur la tombe de sa femme.

Watson est inculpé de meurtre
par la police australienne.

Le comportement de l'accusé
a blessé la famille de Tina.

-J'ai avec moi aujourd'hui
Tommy Thomas,

le père de la victime.

-Qu'est-ce qui t'es passé
par la tête ?

♪-Qu'avez-vous ressenti...

-Je n'arrêtais pas de penser
à quel point Tina détesterait ça.

♪-La preuve de son hostilité
pour Tina.

-Pas pour Tina, pour toi, Tommy.

♪-Quel genre de personne
fait une chose pareille ?

♪-Que pensez-vous de Gabe Watson ?

♪-Il représente un danger.

Et il faut qu'il soit jugé.

-Il te fait suivre par la police
et te filme. Ca craint.

-Tu sais que t'es un vrai barjot ?
Tu le sais, hein ?

♪-Que pensez-vous de l'article
paru dans un quotidien de Sydney ?

Un expert en plongée réputé

affirme que la mort de Tina
est due à un accident.

-Ils ont fini par trouver
un Australien sain d'esprit.

-Avec tout mon respect,

nous avons parlé
à plusieurs plongeurs.

Ils ont dit que 2 minutes,

c'est une éternité
pour remonter de 10 m.

Il ne s'est pas précipité
à la surface.

-Singleton a remonté
le corps situé à 30 m de fond

en 90 secondes, soit 3 fois
la distance parcourue par Watson.

-Watson n'a pas fait
d'ascension verticale.

Il a aussi nagé à l'horizontale
le long de l'épave.

-Donc il n'a pas pu

se précipiter vers la surface ?

-Mais Tina portait 10 kg

de plomb dans sa ceinture.
Beaucoup trop pour sa corpulence.

Elle n'aurait dû porter
que 3 kilos, 5 au maximum.

Cela veut dire
que plus elle s'enfonçait,

moins sa flottabilité était bonne.

A 15 ou 20 m,

elle a dû se sentir très lourde
et a paniqué.

Et la panique, c'est le pire.

-Peut-être qu'il faut
qu'on renvoie nos conclusions.

-Pourquoi ?
On connaît la vérité.

Après tant d'années
d'enquête.

-On a peut-être trop de certitudes.
-C'est un menteur.

Il a dit avoir essayé
de nager vers elle.

L'ordinateur
dit le contraire.

Il dit avoir demandé de l'aide
à 2 plongeurs asiatiques.

On a prouvé
que c'étaient des histoires.

Que des mensonges.

-Il ment peut-être,
mais après ce qu'on a entendu,

je ne suis pas sûr pour le meurtre.
-C'est pas vrai.

Watson croyait être le bénéficiaire
de l'assurance de Tina,

qu'il croyait gonflée au maximum.

Je crois que c'est clair,
maintenant.

-Oh là là,
il est énorme.

-Bonjour, bienvenue à bord.

Je suis Wade Singleton.

-Gabe Watson et voici Tina Thomas.
-Tina Watson.

Tu as déjà oublié ?
-Pardon, chérie. Désolé.

-Un couple en voyage de noces.
Vos bagages par ici.

Vous êtes en cabine 8,
là-haut, sur le pont.

Un cocktail de bienvenue à 20 h.
-Merci.

-A tout à l'heure.
-Vous êtes en lune de miel ?

-Oui.
-Nous aussi.

-Félicitations.

-J'ai déjà le mal de mer.

-Il faut pas stresser.
-T'es sérieuse ?

-Ca va aller. On monte ?
-OK.

-Surtout, ne m'aidez pas.

Non, ça va.

-Laissez-vous tenter,
mesdames.

-Le jour de l'examen de brevet,

je n'ai pas pu
rester sous la surface.

-D'où la ceinture de plomb.

-C'est pour ça que je lui criais :
"Rajoute des plombs."

-J'ai angoissé, me disant :
"Tu va rater ton brevet

"et passer ton voyage
de noces seule."

-Tu n'as jamais fait
de plongée dans l'océan ?

-Non.

-Vous entendez ce bruit ?

Ce sont ses genoux
qui s'entrechoquent.

Je n'ai jamais stressé sous l'eau.
Même à 30 m, je suis zen.

-Vous adorerez le Yongala.
Les fonds sont splendides.

-C'est sinistre.

-Ah oui, l'épave.

120 personnes noyées
à bord.

-Leurs dépouilles
sont encore au fond.

-Ca donne la chair de poule.

-Tout va bien, Tina ?

-C'est juste le mal de mer.

Je vais faire un tour dehors.
A tout'.

Gabe !
C'est pas drôle.

-Si, j'ai trouvé ça très drôle.

-C'était pas sympa.
Je vais me coucher.

-D'accord.
Continue comme ça,

et tu gâcheras nos vacances.

-C'est juste que je me sens
vraiment mal.

-Ca arrive.

Tina...

je suis désolé.

Approche.

-Revenons sur ce qui s'est passé

le jour de l'accident
et réfutons leurs "preuves",

qui sont des conjonctures
sans fondements.

-Je ne comprends pas
pourquoi on me ramène

à la pire journée de ma vie.

Pourquoi me force-t-on à revivre
cet enfer encore et encore ?

T'es encore malade ?
-Un peu nauséeuse.

-Tu devrais prendre
un autre cachet.

-Oui, je vais en prendre un.
-Bien.

-Si je ne plonge pas aujourd'hui,
tu vas te fâcher contre moi ?

J'en déduis que oui.
-Non.

C'est juste que mes parents ont
dépensé une fortune pour ce voyage.

Il faut en profiter.
-J'ai dit que je voulais essayer.

-Alors fais un effort.

-Bonjour.

Plongée d'orientation à 10 h.

-J'ai dit au type des inscriptions
que ce n'est pas nécessaire.

J'ai plus de 50 plongées à mon actif.

-Je vous la recommande quand même.

Le courant est fort,
aujourd'hui.

Tina, je vous laisse
sur la liste pour l'orientation ?

-Euh... Non, merci.

Ca ira.
Gabe est plongeur secouriste.

Tout va bien se passer.

T'as entendu ? Tu crois pas...
-Arrête de t'inquiéter.

-Le courant est fort.

-Il faut qu'on prenne des forces.
-Tu es plongeur secouriste ?

-Oui. J'ai eu mon brevet
sans difficulté.

Chérie,
on plonge dans l'eau salée.

Il te faut plus de plombs.
Prends-en 2.

-2 de plus ?
-Oui.

-Le temps est superbe.

Tina, j'espère que tu vas t'éclater.
-C'est gentil.

C'est quoi, déjà, le drapeau rouge ?
-Fort courant.

Mais on se laisse porter
au-dessus de l'épave.

Ca va aller. Tu verras.
-Ouais.

-Bien. Vous deux en premier.

A vous, maintenant.
Vous, attendez.

-Chérie, tu vas y arriver.

...

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-L'ordinateur de plongée
fait des bruits bizarres.

C'est de la camelote, ce truc.
-On fait quoi, alors ?

-Ben... Hé !
On va remonter sur le canot.

Je vais regarder ça.

-Merci.

-Il y a un problème ?

-Mon ordinateur débloque.
Je vais jeter un oeil.

-Est-ce que ça va ?
-Oui, à peu près.

Faut s'y faire.
-T'es pas obligée d'y retourner.

-En fait, je me sens
un peu obligée de le faire.

-Ca ira.
Mais n'y va que si tu le veux.

-Oui. Merci, Ginger.
-Tu décides.

-Qui est prêt
pour la prochaine sortie ?

Alors ?
-Vous le croirez pas.

J'avais placé la pile à l'envers.

T'es prête ?
-Oui.

-C'est reparti.

Et j'aurais menti
au sujet de la pile ?

-Ils ont fait des tests
et ils affirment que l'ordinateur

ne pouvait pas biper
avec la pile placée à l'envers.

-La pile était à l'envers

dans le transmetteur.

-Ecoutez, Gabe.

vous ne l'avez jamais mentionné

dans vos déclarations.

-On m'a rien demandé sur ça.

-Soit.

-"Soit" ?
Ecoutez, Samuels.

Si vous doutez de moi,
je trouverai un autre avocat.

Et autre chose.

Ces deux flics disent que j'essayais
de séparer Tina des autres.

C'est débile.

C'est impossible de faire ça.

On ne peut pas plonger seul.
Il y a des plongeurs partout.

-Allez, on y va.

Allez.

-Je pouvais pas.
-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Je sais pas.
Je ne me sens pas à l'aise.

-Allez,
ça va être génial, chérie.

T'y vas la 1re.
-Je manque d'air.

-Comment ça ?

-Je n'ai pas assez d'oxygène.

-Tu en as suffisamment.
Vas-y, je te suis.

-Je suis obligée ?
-Oh, que oui.

Prête ?
-Attends.

-Allez, vas-y.
N'oublie pas le détendeur.

-Attends.
C'est quoi, déjà ?

Je le trouve pas.
Ah, voilà.

-C'est bon ?
-Oui.

-Un, deux, trois.

...

-Dr Metz, à vous.

...

-A l'aide !
Ma femme a coulé !

Tina a coulé.
Vite, aidez-moi !

Vite !

...

-Que s'est-il passé ?
-Vite, de l'oxygène !

-J'ai perdu ma femme.

-Ici le site du Yongala.
Une de nos plongeuses a coulé.

Elle est inconsciente.

-Et l'oxygène ?

-Un, deux, trois, quatre, cinq.

Un, deux, trois,
quatre, cinq.

Un, deux, trois, quatre, cinq.

-Que s'est-il passé ?
-J'en sais rien.

Je la tirais vers le haut.

Elle a commencé à se débattre
et m'a arraché mon masque.

Ensuite, elle a coulé.

-Tu es allé la chercher ?

-Un, deux, trois, quatre...

-J'ai essayé.

Mais elle coulait
beaucoup trop vite.

-Gabe...

ça ne tient pas debout.

Tu n'as pas pu la rattraper ?

Tu es plongeur secouriste.

-J'ai nagé vers elle,
mais elle coulait trop vite.

-Non.
Ca, c'est pas possible.

Il faudra changer ton histoire,
car c'est impossible.

-Tu ne veux pas aller
sur l'autre bateau

pour être avec Tina ?
Je peux venir avec toi.

-Non.
Je vais les gêner.

Prends-moi juste dans tes bras.

-Un, deux,

trois, quatre...
-Elle est toujours inconsciente.

-Gabe, on a tenté de réanimer Tina
pendant plus de 40 minutes.

-On a fait tout ce qui était
humainement possible.

-Désolé,
mais elle est morte.

-Quoi ?

-Je suis désolé.

-Il se dit plongeur secouriste,

et il ne l'a pas remontée.

On n'abandonne pas
son coéquipier.

Jamais.

Il a même pas voulu la rejoindre
alors qu'elle agonisait.

Qui laisse sa femme
mourir seule ?

Quel genre d'homme ?

Son histoire ne tient pas debout.
Un tissu de mensonges.

-Gabe, je peux t'aider ?

Tu veux
que j'appelle quelqu'un ?

-J'ai des gens à appeler.

Le téléphone sonne.

-Oui, allô ?

♪-Bonjour, Tommy.
C'est Dave Watson.

Tommy...
il y a eu un accident.

Gabe et Tina faisaient
de la plongée sous-marine.

Et...

Tina s'est noyée.
-Non...

-Tina est morte hier.
Je suis désolé, Tommy.

Je vous passe notre pasteur.

-Les parents de Tina
sont persuadés que Gabe l'a tuée.

Pourquoi en sont-ils si sûrs ?

-Mademoiselle Lewis...

une question, s'il vous plaît.

-Kim, par ici.
Juste une question.

-Pourquoi la date du mariage
n'est pas fixée ?

Vous avez peur de lui ?
-Non.

-Quelque chose à dire ?

-Non, non.

Je n'ai rien à dire.

Laissez-nous tranquilles.

-Ces journalistes
nous harcèlent

depuis cette vidéo.

-Votre extradition sera difficile à
éviter vu vos exploits au cimetière.

Il me faut votre signature
sur cette feuille.

-Beaucoup de personnes
meurent en plongée.

90 personnes par an.
J'ai vérifié.

Chaque année, 90 personnes se noient
en faisant de la plongée comme Tina.

-Dites la vérité.
-Vous l'aimez ?

-Oui, je l'aime.
Merci pour la question.

-Est-il un meurtrier ?
-Il est innocent. Partez.

Respectez notre vie privée.
S'il vous plaît.

-Et votre lune de miel ?
Vous irez plonger ?

-Quels vautours.
On peut s'en débarrasser ?

-Non, on ne peut pas.

-Je vais régler ça.

-Comment ?

-Je vais prendre
le contrôle de la situation

et me débarrasser
de ces charognards.

Je suis très sérieux.

Je peux compter sur toi ?

-Bien sûr, Gabe.
Je te soutiens, quoi qu'il arrive.

-Bien. Alors...

épouse-moi.

Ce week-end.

-Quoi ?

Pourquoi ?

Le téléphone sonne.

...

-Allô ?

-C'est le lieutenant Campbell.

♪Sautez dans un avion
le plus vite possible.

-Pourquoi ?

-Gabe Watson vient d'arriver
pour se livrer à la police.

-Monsieur Watson !

♪-Il a été inculpé.

Je vais enfin pouvoir coller
cet assassin en taule.

-M. Watson a décidé de se livrer

♪de son plein gré.

Il répond à une inculpation
pour meurtre

et veut prouver son innocence.

-S'il vous plaît, une question.

-Une dernière question.

-Il nous prépare un sale coup.
Vous arrivez quand ?

♪-Je prends le 1er avion.
-Tenez-moi au courant.

-J'adore cette suite.

-Gabe Watson.

Bon séjour en Australie.
-Lieutenant.

-Vous êtes ici de votre plein gré ?
Pourquoi ce revirement ?

-Un "revirement" ?
Le lieutenant est très suspicieux.

-Au fait,
vous venez de vous remarier ?

Pourquoi laisser votre épouse
pour moisir ici ?

-Vous devriez me dire merci.

Après le temps passé à monter
un faux dossier contre moi.

-Ici, on appelle ça une enquête.

-Ah.

-Le légiste a suffisamment
d'éléments pour prouver

que vous avez entraîné

votre femme sous l'eau et noyée.

-C'est faux.

-On verra ce qu'en pense le jury.

-Peut-être que oui,
peut-être que non.

-Comment ça ?

-Je vous laisse.
J'ai un rendez-vous.

-Méfiez-vous, Simmons.
Votre client ment comme il respire.

-Avant de parler

au procureur,

je veux être sûr que vous savez
comment fonctionne la loi.

-J'en sais suffisamment.
-Prenez place.

Ca va être difficile,

d'être devant le juge,

de plaider coupable
de négligence criminelle.

-Ce ne sera plus
une inculpation de meurtre.

-Le juge sautera

sur l'occasion.
Leur dossier n'est pas solide.

-Vous avez des chances
d'être acquitté.

-Comme si je m'attendais
à un jugement équitable, ici.

-Si vous passez ce marché,

vous ferez de la prison.
-Mais pas trop.

-Non.

-J'accepte. Ils veulent ma peau,
ils en auront un morceau.

Mais c'est moi
qui décide lequel, pas eux.

-Vous êtes prêt à proclamer

que vous acceptez la responsabilité
de la mort de votre femme ?

Prêt à admettre que
vous auriez pu la sauver ?

-Je suis tellement désolé.

Je suis désolé, chérie.

J'aurais pas dû...

J'aurais jamais dû
t'emmener au fond.

J'aurais dû m'arrêter.

Je suis désolé, chérie.

...

Oui, j'admets
que j'aurais pu la sauver.

J'admets avoir paniqué.

Et j'admets que je l'ai abandonnée.

Ca, je l'admets aussi.

-Vous lui offrez
une échappatoire au procès ?

-Et nos preuves ?

-Elles sont indirectes.

-On a un témoin.

-Ce qu'il a vu reste
sujet à interprétation.

Il n'y a pas de mobile.
Il n'a pas touché l'argent.

-Il pensait en bénéficier.

-On ne peut pas le prouver.

On ne peut rien prouver.
C'est une hypothèse.

-Mais enfin, il faut qu'on essaie.

Une fois que le jury saura
que ce type nous a menti...

-Il a changé

de version pour nous embrouiller.

-Le costume du mari lâche
lui évitera un verdict de meurtre.

-Qu'est-ce qu'on peut faire,
lieutenant Campbell ?

Si on plaide le meurtre,

le juge va l'acquitter.

Et il sera libre.
Vous voulez ça ?

-Monsieur Watson,

vous avez été notifié
des charges retenues contre vous.

Concernant l'accusation de meurtre,
que plaidez-vous ?

-Non coupable.

-Concernant l'accusation
d'homicide involontaire,

que plaidez-vous ?
-Coupable.

-J'ai étudié le dossier
en profondeur.

Votre décision d'abandonner
votre femme est très répréhensible.

Vous étiez son seul espoir
d'échapper à la mort,

et vous l'avez abandonnée.

Cela démontre un manque affligeant
de courage et de noblesse.

Vous avez causé une mort évitable.

Cela mérite une condamnation pénale.

Mais en plaidant coupable,

vous acceptez votre part
de responsabilité.

Et vous avez évité
à la famille de la défunte

un procès traumatisant.

Vous avez également évité

à la communauté les frais
d'une longue procédure.

Votre décision de plaider coupable
est la preuve que vous acceptez

de reconnaître vos fautes,
et reflète, selon moi,

les remords que vous éprouvez.

Par conséquent, je vous condamne

à 12 mois de prison ferme
dans un établissement de l'Etat.

-Oh, c'est honteux.

-C'est bien.

-La séance est close.

-Je suis désolé, Tommy.

-Est-ce que ce procureur

a fait un marché avec Gabe
avant qu'il ne quitte l'Alabama ?

-Monsieur Thomas !

-Que ressentez-vous aujourd'hui ?

-Je vais vous dire
ce que je pense...

au sujet de cette décision.

Le juge...

et le procureur...

ont montré beaucoup
de compassion pour Gabe,

à cause du fardeau
qu'il porte, soi-disant,

des humiliations qu'il subit
depuis son inculpation pour meurtre.

Ils l'ont autorisé à plaider
l'homicide involontaire.

12 mois de prison.

C'est une parodie.

Le juge a été clair :
cet homme a laissé ma fille

mourir au fond de l'océan.

Il lui a tourné le dos.

Il a nagé vers la surface
pour qu'on l'aide à la sauver.

Il a nagé
dans la mauvaise direction.

Il aurait pu
lui donner de l'oxygène.

Le juge était formel.

Est-il coupable de meurtre ?

Oh, que oui.

-Est-ce que justice a été rendue ?

-La justice est bafouée.
L'Australie doit avoir honte

de ce jugement au rabais,
de ce juge et de ce procureur.

La justice ?

Où est la justice
pour ma fille morte ?

Juste un an.

Brouhaha.

-Une star. Le tueur de la lune
de miel vient nous voir.

-Cette semaine,
un tribunal australien

a condamné Watson
pour homicide involontaire.

La sentence de 12 mois de prison
ferme a été alourdie de 6 mois

suite aux protestations
du procureur et des Thomas.

-Gabe Watson a toujours dit
que c'était un accident.

Mais il a plaidé coupable
de négligence

et d'homicide involontaire.
Il a purgé...

-Merci.

-Vous êtes libre...

-Quand retournez-vous
aux Etats-Unis ?

-Que comptez-vous faire ?

-Où est votre femme ?
-Est-ce qu'elle est ici ?

-Monsieur Watson...

-C'est interminable.

Quand est-ce qu'il pose son engin,
cet abruti ?

Faites pas attention.

Je veux juste être
sur la terre ferme.

J'ai passé un an et demi
à l'étranger.

J'ai qu'une envie, c'est de poser
le pied sur le sol américain.

Ensuite, je vais engloutir
un bon cheeseburger.

-Oui. Je vous comprends.

-Et je vais prendre ma femme
dans mes bras et l'embrasser

durant au moins 2 jours.

Ouais. Allez, dépêche.

♪-C'est le commandant
qui vous parle.

Nous allons atterrir bientôt.
-Enfin. C'est pas trop tôt.

Il est temps
que je récupère ma vie.

-Il est là.

Gabe !
-Mon chéri.

-Nous sommes là, chéri.

-Salut.
-Je suis là, mon amour.

-Monsieur Watson ?

Agent spécial Fowler, FBI.
-C'est une blague ?

-Vous avez prémédité
le meurtre

de Tina Watson,
ici, en Alabama.

-C'est illégal.
Je peux pas être jugé 2 fois.

-Le deal fait en Australie
ne vous innocente pas en Alabama.

Vous avez le droit
de garder le silence.

Vous avez le droit à un avocat.
Si vous n'en avez pas,

un avocat commis d'office
pourra vous être accordé.

-Ca va.

Je vous laisse
porter mon sac.

-Gabe Watson, le tueur de la lune
de miel, est de retour aux USA.

La police l'a appréhendé
à l'aéroport,

7 ans après qu'on l'a accusé
d'avoir tué sa jeune épouse.

Son avocat dit qu'il a payé
sa dette après avoir purgé sa peine.

-Je n'ai pas tué votre fille.

-Monsieur Watson, vous sentez-vous
persécuté par la justice ?

-C'est une affaire complexe.

Notre expert,
qui a été procureur,

va éclaircir certains points.

Le verdict a été stupéfiant.

-C'est très étonnant
qu'il n'y ait pas eu de procès.

-Aujourd'hui,
Gabe Watson est un homme libre,

après une semaine d'enquête.

Le juge a rendu
une ordonnance de non-lieu,

en prétextant un manque de preuves.

-Il reste des bières ?
-Il y a des grillades.

Rires.

Regardez ça.

-Ca n'avait aucun sens.
-Matt, un coup de main.

-J'arrive.
-C'est pas encore cuit.

Kim, chérie,

tu peux poser ça
sur la table ?

Merci, merci.
-De rien.

Oh là là.

-C'est rien. T'inquiète pas.
-Désolée.

...

-Ca vous dit, un petit plongeon ?

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