All language subtitles for The.Walker.2007.1080p.BluRay.x264.DD5.1-FGT-French

Non, pas
à cette époque de l'année.

Elle est gentille.
Du moins, avec moi.

Ne t'y fie pas.
C'est une tigresse.

Elle sort ses griffes

comme on sort nos bijoux.

- Elle sert de faire-valoir.
- Elle l'a cherché.

Vive le Viagra !

Si chacun de ses amants

avait laissé sa trace,
elle ressemblerait à un porc-épic.

Tu parles d'une comparaison...

Je t'ai vue. Tu as triché.

Tu me traites de tricheuse ?

Allons, allons.

Je ne voulais pas
être désobligeante.

On est bien à Washington, non ?

- Et on joue ensemble.
- Oui, c'est vrai.

À ton tour.

Elle a refusé et est partie.

Combien proposais-tu ?

400 dollars par semaine.

Les riches sont persuadés

de l'efficacité
des petites sommes.

Ça vient de Tennessee Williams.

Je le pense aussi.

Voilà qui est bien mélangé.

- Qu'est-ce que tu as ?
- Vraiment rien.

J'ai un très mauvais jeu.

Tiens, prends autre chose.

On a le droit ?

Vous avez vu Candice Howard ?

Le violet est une jolie couleur,

mais pas sur elle.

Et pas sur une robe.

Je l'ai félicitée sur le tissu

et lui ai dit qu'elle avait
de la chance d'en avoir autant.

Un jour, son prince viendra.

Elle devra d'abord embrasser

beaucoup de crapauds.

Toute la ville se demande
de quoi on parle.

Qu'ont en commun

- des femmes si différentes ?
- Toi, Car.

- Et à part ça ?
- Rien.

- Ils savent qu'on parle d'eux.
- Ils aimeraient bien.

"La Canasta du mercredi
à Hargrave."

Je ne comprends plus les femmes.
On ne leur donne

- plus rien.
- Tu as joué ?

Oui, enfin, non. Je n'ai pas posé.

Tu as raison.
Il faut être une femme, une mère,

et aller à la soupe populaire
en tailleur.

Comme la première dame.

Pas de politique.

Nous flottons
sur un océan de privilèges.

La bande de Car Page.

- Tu veux ce valet ?
- Pour eux, on est des sorcières.

Laissez-les se demander
ce qu'on sait.

Et que sait-on ?

Tout !

Tous les ragots
de cette grande ville,

toutes les déjections de nos amis,

tout ceci, tôt ou tard,

arrivera jusqu'à ces oreilles.

Je centralise tous les scandales,
mes chéries.

- Charmant.
- Finis ton histoire.

Laquelle ?

John Coring.

- Et la belle Juliet ?
- Oui.

Dans le sud, six personnes sont
à un dîner près de s'embraser.

"John", dit Juliet à son mari,

"pourquoi est-ce que
tu ne me baises plus ?"

Puis elle change de ton.

"Parce que quand tu me baises,
tu le fais si bien."

Le silence se fait.
Elle se tourne vers Jessie :

"Il le fait bien, n'est-ce pas ?"

Jessie et son mari restent figés.

Et avant que ça ne dégénère,
Coring dit :

"Trésor, je ne te baise plus

"car depuis que tu as vu
ta diététicienne, tu es si maigre

"que je ne te vois plus."

Toute contente, Juliet dit :
"Tu penses que j'ai bien fait ?"

Il paraît que Coring serait homo.

C'est vrai ?

Non, il est hétéro.

- Tu es sûr ?
- Je peux dire

si un homme est homosexuel ou non.

Comment ?

Je suis un radar à homos.

Des petits signes :
son vocabulaire,

la façon dont il noue sa cravate,

son érection quand il me voit.

- À toi de jouer.
- Mon Dieu...

Arrête, enfin !

Je ne te comprendrai jamais, Car.

Tu te laisses aller
en compagnie de ces...

Tu sais que leurs maris
ont fait du tort

à ce qui nous tient à cœur.

Je pourrais baiser
un parlementaire

pour endiguer le nucléaire.

Je t'en prie, Car.

M. et Mme Stanley, au ministère,

voient en ouvrant
le "Washington Post"

que leur fille adorée

est attachée à un train nucléaire

avec l'écolo Peter Bayhew.

Sur sa pancarte : "Je pourrais
baiser un parlementaire."

Tu as aussi eu
ta période baba cool.

Je t'en prie.

Tu seras au spectacle
de bienfaisance ?

Larry n'est pas rentré ?

Mon mari déteste le culturel.

Ce n'est pas inné, chez lui.

- Chez moi non plus.
- Tu t'y es converti.

Oui... Oui...

Et la semaine prochaine ?

Comment ça ?

Fais attention à toi.
Le climat politique est tendu.

L'époque où on avait encore
un peu de pitié est révolue.

On ne vit qu'une fois.

Qu'y a-t-il de mal
à se faire plaisir ?

La réponse à cette question
n'est pas évidente.

Promets-moi de rester mon ami.

Je te le promets.

Salut, Car. C'est encore Emek.

Rappelle-moi, s'il te plaît.
Je n'arrive pas à te joindre.

Car, tu es là ? C'est Abby.

Car, si tu es là, décroche.

- Allô ?
- Abby, mon tournesol.

- Car...
- Alors, raconte-moi

comment s'est passé ce dîner.

J'ai besoin d'un bon ragot.
C'était juste bien,

- ou c'était vraiment trop ?
- On entendait les mouches voler.

Tu imagines, j'étais assise à côté
de l'ambassadeur d'Autriche.

Et le président de la Chambre
est-il toujours aussi ennuyeux ?

C'est comme les nains de cirque.

S'ils prennent 2 cm,
ils perdent leur boulot.

- Tu es couchée ?
- Non.

Vas-y.

Je vais te raconter une histoire.

Bonjour, monsieur.

Les transports en commun
sont accessibles.

C'est un peu cher,
mais de nos jours, tout est cher.

Très bien, je vous rappelle.

Sam, envoyez ça dès que possible.

Oui, monsieur.

Car, vous êtes le plus ponctuel
de mes employés.

J'ai été bien élevé.

Et puis ce n'est qu'un jour
par semaine.

- Quoi de neuf ?
- L'ambassadeur Singh

ne s'est toujours pas décidé
sur la maison.

Le ministère n'a pas encore
validé l'allocation.

- Beaucoup de paperasse.
- Il n'est pas futé.

La roue tourne,
mais le hamster est mort.

Mais j'ai entendu

que les Detners,
depuis le scandale sur l'énergie,

ont des difficultés financières.

J'ai dix acheteurs
qui achèteraient

leur maison.

Je suis désolée...

Vraiment ?

Abby, tu sais ce que tu es ?

Tu es absolument parfaite.

Continue, j'adore.

Car...

Content de vous voir.

Nous devons financer l'art.

Où est Larry ?

- À une réunion politique.
- Veinard.

- Il veut partir.
- Elle exagère un peu.

On ne se voit pas assez.

Appelez au bureau
et organisez-nous quelque chose.

Avec plaisir.

Votre père était un grand homme.

Il était fier de vous.

Oui, c'est vrai.

Salut, Al !

Quel connard !

Il sait ce que mon père
pensait de moi.

- Il ne me supporte pas.
- Moi non plus.

Certains mariages m'échappent.

Ne me lance pas là-dessus.

Le procureur fédéral.

Tu connais Mungo Tenant ?

Pas vraiment...

Je suis polie, c'est tout.

Excusez-moi un instant.
Je voudrais saluer quelqu'un.

Carter, Lynn, ça va ?

Ça roule.

- "Ça roule" ?
- C'est ce que j'ai dit.

Comment vas-tu ?

Je vais bien, Robbie.

Comment se porte
le secteur privé ?

D'autres placements
à me conseiller ?

Tu m'en veux toujours ?

Je vais me rattraper.

On ne m'y prendra pas deux fois.

On se voit, la semaine prochaine ?

Appelle-moi.

À très bientôt, alors.

Excusez-moi,
je retourne à ma place.

"Come la notte

- "i furti miei seconda !"
- Pardon ?

C'est le spectacle
du Mariage de Figaro.

"La nuit protège
mes secrets desseins."

Tu es trop cultivé.

Emek.

Salut, Car.

J'ai essayé de t'appeler.

Tu n'as pas essayé tant que ça.

Ne sois pas comme ça.

Et comment devrais-je être ?

Où va-t-on ?

- Quand, maintenant ?
- Oui, maintenant.

On en a déjà parlé, non ?

Ne sois pas puéril.

Tu as envie de moi ?

J'ai un rancard.

Avec qui ?

Bunbury.

Ne me cite pas du Oscar Wilde.
Tout sauf Wilde.

Bonne nuit, Car.

On en reparle demain.

Désolé de te faire attendre.
Tu veux un verre ?

C'est bon.

Oui, du blanc. Merci.

Avoir des petits-enfants,
c'est merveilleux.

Il pense être le seul
à avoir du goût.

Il se prend pour un esthète.

Quand elle en aura fini avec lui,
il deviendra hétéro.

Et toi ?
Tu parles toujours des autres,

mais jamais de toi.

Je ne suis pas
si intéressant que ça.

- Tu as bien une vie privée.
- Bon, je vais te dire un secret.

J'ai inventé mon propre sexe.

Elles se sont tues
quand je me suis penché.

Toutes ces grandes oreilles
tendues vers ce vieux Car.

Tu n'as pas toujours été
ce vieux Car.

Je me souviens même
d'un jeune Carter Page

qui une fois, il me semble,

m'a demandé de sortir avec lui.

J'étais un peu perdu,
pendant les années 70.

Les choses étaient un peu floues.

C'était quand même
un épisode intéressant.

Tu veux une histoire personnelle ?

Très bien.

Mais pas sur moi,

sur mon grand-père, Carter Page I,

dit Page la Plantation.

C'était avant qu'il ne se mette
à la politique

et devienne gouverneur
à 19 ans, en Virginie.

Il était tombé amoureux
d'une photographe,

une jeune femme,
Johanna Combe, de Philadelphie.

Pendant un an,
ils s'écrivirent tous les jours.

Mon grand-père contemplait
sa photo en lui écrivant :

"Je souhaite de tout cœur
qu'avant le prochain Noël,

"notre impatience ait laissé place
à une immense satisfaction."

Mon grand-père parlait toujours

comme s'il avait une Bible
ouverte sous les yeux.

Il embarqua
à destination de Philadelphie.

Ils allèrent à l'opéra.

À l'entracte, il se leva,

rentra à Covesville
et épousa ma grand-mère.

Les deux correspondants,
Car et Johanna,

ne se revirent jamais.

Quand ils eurent
leur premier enfant,

ils l'appelèrent Johanna.

C'est tout ?

C'est toute l'histoire ?

C'est tout ce qu'on m'a raconté.

Je me ferais couper le bras
pour connaître la suite.

Vas-y, dis-le.

Ce n'est pas

si important.
C'est juste du sexe.

Et ce que tu respires,
c'est juste de l'oxygène.

On doit se sentir seul, là-haut,
au-dessus de tout le monde.

J'aime bien ça, vraiment.

Oui, vraiment.

Tu m'étonnes.

Arrête.

Il est...

Il est mort.

Quoi ?

Oh, non...

C'est affreux. Il a été poignardé.

- Robbie est mort ?
- Avec un couteau.

Je l'avais appelé
pour le voir ce soir.

Oh, mon Dieu...

Tu vas appeler la police ?

- Oui, il faudrait.
- Oui...

La vache...

Car... Car !

Ça détruirait tout.

Ça détruirait Larry.

Les médias...

Ça me détruirait, moi.

Car...

- À quoi as-tu touché ?
- Rien.

La poignée.
La porte était ouverte.

La porte est toujours ouverte ?

Je te raccompagne.

Si on te demande quoi que ce soit,

réponds qu'on est allés
se promener

et que je t'ai déposée chez toi.

Lynn...

tu me caches quelque chose ?

Non.

Non, je te promets, Car.

On ne s'est pas disputés.

Rien du tout.
Il faut que tu me croies.

Je te crois.

Il y avait du sang partout.

Merci.

Je voudrais signaler un meurtre.

Envoyez la police
et une ambulance.

C'est au 943 sur la 25e Rue,
Northwest.

Carter Page III.

Oui, je vous attends.

Alors...

Que faisait votre ami ?

C'était un lobbyiste.

Qui va récupérer Lancelot ?

Le chat.

On l'emmènera dans un refuge.

J'aimerais l'avoir,
si c'est possible.

Depuis quand connaissiez-vous
M. Kononsberg ?

Depuis 20 ans.

Je venais le voir
pour discuter de placements.

Quand je suis arrivé,
la porte était ouverte.

Qu'en pensez-vous ?

Je ne sais pas.
Peut-être un cambriolage.

Un peu trop violent pour ça.

Et qui volerait
la tour d'un ordinateur ?

Avait-il aussi un portable ?

Oui, j'imagine.

Vous étiez proches.

Je n'ai pas dit ça.

J'ai dit que je le connaissais
depuis 20 ans.

- Allô ?
- Sénateur Lockner ?

- Carter, vous êtes au courant.
- Oui.

Dans cette ville,
le crime ne me surprend plus.

Lynn m'a dit
qu'il était à l'opéra samedi.

- Voulez-vous lui parler ?
- Oui. Merci.

Car ?

Tu tiens le coup ?

Oui, très bien.

- Tu peux parler ?
- Pas vraiment.

J'appelle pour te dire
que tout est en ordre.

Ils vont évidemment mener
une enquête.

- Car...
- Je sais.

Ne t'inquiète pas.

Oh, chéri, tu es trop !

Si, c'est vrai.

C'est comme ça,
avec les dieux de la sexualité.

J'aime bien celui-ci.

Et ça doit être moins cher
que chez Estrella ou Mannheim.

Mme Delorean,

M. Page, ravi de vous revoir.

Ça me plaît
qu'il soit fabriqué aux USA.

Oui, j'ai renoncé
à tous les Européens.

Je ne prends que des Américains.

Je vous comprends, monsieur.

Si vous avez des questions,
je serai là.

Tiens, regarde.

C'est le tissu
que Louise de Vilmorin

avait dans son cabriolet.

J'espère qu'il est plus solide.

Louise a tant usé le sien
qu'il est tout élimé.

Oh, mon Dieu...

Si un plus bel homme existe,
je veux le rencontrer.

Car... Tu es indécent !

- Mais tu es superbe.
- Oh, merci.

Je connaissais mal
Robbie Kononsberg.

J'ignorais que vous étiez proches.

Oui, ça m'a donné un choc.

Jack le connaissait.
Il connaît tout le monde.

- Il me déteste.
- Non, personne ne te déteste.

Un jour, tout va bien.

Le lendemain,
tu es dans une série policière.

Qui est la femme ?

Quoi ?

Chaque meurtre cache une femme.

Tu le prends, ce tissu ?

Il rehaussera le tapis.
C'est une vraie trouvaille.

Car, tu as tout à fait raison.

Notez-moi celui-là.

Que ferais-je sans toi ?

N'envisageons même pas
cette éventualité.

On peut livrer à Georgetown
ou chez vous, à Middleburg.

- Et contourner les taxes.
- Je vous en prie.

Chez lui,
l'obséquiosité est un art.

Inspecteur Dixon...

Quelle coïncidence !

On m'a dit que vous étiez là.

Inspecteur Dixon,
Abigail Delorean.

Enchantée.

Je dois parler à M. Page.

- Je t'attends ?
- Non.

Vas-y, je prendrai un taxi.

Venez dans mon bureau.

Vous voilà décorateur ?

L'enquête avance-t-elle ?

Pourquoi avez-vous appelé
à l'appartement ?

Je vous l'ai dit :
on avait rendez-vous.

Et la porte était ouverte.

Voilà pourquoi je me suis méfié.

- Avez-vous appelé votre avocat ?
- J'aurais dû ?

Il nous faut un prélèvement ADN.

Et Mungo Tenant veut vous parler.

- Pourquoi le procureur fédéral ?
- C'est lui qui s'en charge.

A posse ad esse.

Du virtuel au réel.

C'est la devise
de Woodberry Forest,

l'école où allait Carter.

J'ai vérifié.

L'élève le moins glorieux
de Woodberry.

Moi, je suis allé à Cumberland.
C'était bien...

mais pas comme Woodberry.

On entrait à Woodberry par piston.

Je ne cadrais pas.

En effet.

Carter a répondu à vos questions.
Où voulez-vous en venir ?

Quelle relation entretenaient
la victime et Mme Lockner ?

Ils se connaissaient.

La dernière fois
que j'ai vu Robbie,

j'étais avec Lynn

au spectacle de bienfaisance.

Ça s'arrêtait là ?

À ce que je sache.
Avez-vous interrogé Lynn ?

Et si nous découvrions que Lynn

avait été chez Kononsberg ?

Ça ne me surprendrait pas.
Robbie aimait recevoir.

- Vous travailliez ensemble ?
- Il m'a fait acheter

des actions Ultimate.

J'ai gagné de l'argent
pendant un temps,

- et puis j'en ai perdu.
- Beaucoup.

- Une somme considérable.
- À cause de lui.

Je suis le seul responsable.

Si vous cachez quoi que ce soit

- sur Kononsberg...
- Soit vous portez plainte,

soit nous partons.

Carter...

Tous les ans,
votre père venait à Cumberland

faire un discours pendant un cours
d'instruction civique.

C'était un modèle.

Un éminent Américain.

Tout comme son père.

Il m'a décidé à entrer
au service public.

En l'entendant
aux audiences du Watergate,

j'étais fier de venir de Virginie.

Vous, qu'est-ce que vous êtes ?

En quoi avez-vous perpétué
le souvenir de votre père ?

Y a-t-il un mot qui vous décrive ?

Je...

Je crois bien qu'on appelle ça
un "escort", monsieur.

Il escorte des femmes fortunées
d'un endroit à l'autre.

Car, me cachez-vous
quelque chose ?

Dites-le maintenant.
Après, il sera trop tard.

Ne déconnez pas avec les fédéraux.

Depuis le 11 septembre,
ils font tout ce qu'ils veulent.

- Vous voulez quelque chose ?
- Non.

Tout ira bien.

Ne soyez pas naïf.

Je ne suis pas naïf,

je suis superficiel.

Mungo Tenant
pose les bonnes questions.

Quelqu'un lâche des informations
sur Lynn et Robbie.

Comment t'es-tu retrouvé
impliqué ?

Écoute plutôt

- de la vraie musique.
- C'en est.

Si Lynn trouvait le corps,
c'était la pagaille.

Si je le trouvais,
ça ne devait pas être

- un problème.
- Maintenant, c'en est un.

Les types du gouvernement
sont vraiment vicieux.

Je n'ai jamais rien vu de tel.

C'est de la vengeance.

Ils se vengeraient de toi
à cause de ton père ?

C'est juste une coïncidence.

Je me suis fait interroger
à la place de Lynn.

On exploite la mort de Robbie
pour des raisons

politiques.

Je peux en parler à mon éditeur ?

Pose cette pipe à crack.

Je plaisante.

Mais je n'en peux plus
des séances photos.

"Scarlett, regarde par ici."

Est-ce que...

C'est un nouveau costume ?

Ce vieux machin ?

Tu aimes ?

Ça fait un peu cotte de mailles.

- Merci.
- Je t'en prie.

Il faut que je trouve
qui a informé Tenant.

Washington DC et Salt Lake City
sont les deux villes

où l'homosexualité
justifie l'extorsion.

Il y a beaucoup d'hypocrites.

Un bon père de famille
américain...

Tu peux le faire chanter.

C'est insensé.

Tu ferais ça pour moi ?

Oui.

Pourquoi ?

A-M-O-U-R. Par amour.

C'est normal.

Mon premier cours d'orthographe.

- Vous voulez autre chose ?
- Non, merci.

Je vais passer celui-là.
Chrissie, à toi de jouer.

- Madame ?
- Je songe à faire un régime.

C'est prouvé :
le fait d'y songer ne change rien.

À nos chers

amis disparus.

Santé.

Très bien, les filles.

Vos théories ?

J'aurai un mot : Ultimate.

Kononsberg touchait
pour les deux partis.

Tout le monde acceptait les dons.

- Même Larry.
- Non. Il enquête.

Et boum, tout s'effondre.

Un des plus grands scandales.

- Et on s'en fiche.
- Aucune valeur morale.

- C'est à cause de l'Irak.
- Ça brouille tout.

Ne parlons pas de la guerre.

Robbie devait témoigner
à la commission de Larry ?

- Non. Il était mandataire.
- Un porteur de valise.

- Cherchez la femme.
- Il y aurait une femme impliquée.

- Il y en a toujours une.
- C'était peut-être un vol.

Et toi, Car ?

Ça ne te ressemble pas d'être
si réticent à discuter d'un sujet

à sensation.

Un ami a été tué
et je ne dois pas en parler

car il est possible
que je sois suspect.

- Qui peut croire ça ?
- Mungo Tenant.

- Comment peut-on te soupçonner ?
- Ils prennent

ce qu'ils ont : moi.

Tenant
est particulièrement obstiné.

Il n'est pas méchant.
Il veut briller.

J'ai entendu dire
que Robbie avait des problèmes.

C'est-à-dire ?

Des problèmes d'argent.

Ses revenus n'étaient pas adaptés
à son train de vie.

Où l'as-tu entendu ?

À ton avis ?

Robbie ne serait jamais allé
jusqu'à mourir pour de l'argent.

L'argent est la cause de tout.

On dit que c'est le sexe,
mais en fait, c'est l'argent.

C'est très simpliste de ta part.

En parlant d'argent, saviez-vous

que Josh Miloford
a écrit une chanson,

"La course à la présidentielle" ?

C'est Al Smith
contre Herbert Hoover, en 1928.

Vous avez eu des jours heureux
avec Hoover

Vous en aurez des meilleurs

L'argent tombera du ciel

Vous connaîtrez
une prospérité éternelle

Alors dites au revoir à Hoover

Et accueillez Al

Dites au revoir à Hoover

Et accueillez Al

Bienvenue, Al.

Un an plus tard, le krach.

Je m'en souviens.

Mais tu étais juste une gamine
et non la belle femme

- que tu es maintenant.
- Je t'en prie.

N'importe quoi !

Coupe !

Merci.

Madame.

Tenant t'a appelée ?

Oui.

Que lui as-tu dit ?

Que j'avais vu Robbie
à l'opéra avec toi.

Il y a un indicateur.

Quelqu'un raconte à Tenant

que tu avais une liaison
avec Robbie.

Qu'as-tu dit à Larry ?

La même chose qu'à Tenant.
On se connaissait. C'est tout.

Que ferait-il
si tu étais liée au meurtre ?

Il démissionnerait.

Comment me suis-je retrouvé là ?

C'est à ça que tu penses ?

Non. Je pensais à toi.

Tenant est un pourri
avec beaucoup d'ambition.

Il est coupable
mais veut le succès.

Ils veulent tous la même chose.

- Une star libérale.
- Deux stars libérales.

Je ne fais pas
que jouer aux cartes.

Désolé.

Pourquoi es-tu toujours si poli ?

Ma mère réagissait ainsi
en période de crise.

Je fais pareil.

On s'est fâchés, Robbie et moi.
On s'est disputés.

Quelqu'un aurait pu nous entendre.

Il avait beaucoup de colère
au fond de lui.

Il ne supportait plus
qu'on le traite comme de la merde.

Pourquoi ne me l'as-tu pas dit
plus tôt ?

Je ne pensais pas
que ce serait important.

Tu l'as revu après ça ?

J'ai été tellement sotte.

Est-ce que tu tiens vraiment
à moi ?

Oui.

Depuis toujours.

J'ai toujours voulu
te poser une question.

Quoi ?

Comment peux-tu survivre

à ces interminables dîners
politiques ?

Je pense

à redécorer la pièce.

C'est la chose la plus pragmatique
que tu aies jamais dite.

Kononsberg se grille
avec Ultimate,

et ensuite,
il ouvre deux comptes offshore.

Il avait de l'argent ?

200 000 dollars ont été déposés
sur ces comptes.

Si vous avez pu trouver ça,
le procureur fédéral peut aussi.

Je pense, oui.

Car.

J'ai fait ce que vous vouliez.
À moi de vous demander un service.

Oui.

Ne me mêlez plus à cette affaire.

Si ce n'est pas choquant,
ce n'est pas de l'art ?

Regarde.

Tous les appels téléphoniques
de Robbie Kononsberg.

- Comment as-tu trouvé ça ?
- Je connais du monde aussi.

Un type du bureau du procureur...

- C'est lui qui t'a donné ça ?
- Non.

Mais d'après le type du procureur,
la nuit suivant le meurtre,

Tenant est à un dîner,
reçoit un appel,

se lève et part sans rien dire.

Le lundi suivant,

il a cette théorie
sur Kononsberg et Lynn.

- À qui a-t-il parlé ?
- Je cherche.

Deux numéros
sont apparus depuis 2 mois.

Le bureau de Jack Delorean
et son portable.

Le mari d'Abby.

Le vieux lion.

Tu sais ce qu'on dit

sur lui ?

Il ne s'est jamais présenté
car il voulait garder le pouvoir.

Oh, mon Dieu...

En ce qui concerne
l'autre sujet...

Tu y as pensé ?

- Est-ce le moment d'en parler ?
- Oui, j'ai toute ton attention.

Tu veux que je te trouve
une expo dans une galerie.

Je me suis renseigné
discrètement.

"Discrètement" ?

Sois réaliste.

Regarde ces trucs !

Ce n'est pas très subtile.

C'est subversif,
c'est provocant...

Alors tu n'as rien fait ?

Je ne veux pas qu'on m'utilise.

Si tu ne veux pas qu'on t'utilise,

pourquoi as-tu
une relation sentimentale ?

Avant, cette ambassade
était un cimetière mondain.

La Colombie n'a fait qu'une chose
sensée : nous soutenir en Irak.

Natalie.

Jack...

Charmant, merci.

- Car.
- Bonjour, Jack.

Oh, regarde-la.

Qui ?

On croit que se marier
pour l'argent est chose facile.

C'est faux.

J'en suis la preuve vivante.

C'est le boulot
le plus dur qui soit.

Tu n'as pas l'argent,
tu ne fais que le regarder.

Elle commence à peine
à le comprendre.

- As-tu des nouvelles de Lynn ?
- Non.

Je n'arrive pas à la joindre.

C'est peut-être mieux comme ça.

Tiens... Je suis assise là.

Un dîner réussi
dépend du plan de table.

Ce n'est pas le meilleur moment

pour se mêler
des problèmes de Lynn.

Quels problèmes ?

Car...

Je vais te donner un conseil
à propos de Washington.

Ne reste jamais entre un ami
et le peloton d'exécution.

Et te voilà.

Et entre nous deux,

le délégué
de la lutte contre le terrorisme.

Il est complètement
déconnecté de la réalité.

Natalie,
je dois te demander un service.

Quoi donc ?

Savais-tu que Robbie Kononsberg
et Jack Delorean

étaient en contact
depuis un mois et demi ?

Car...

Tu dois me confondre
avec un détective privé.

Natalie Van Miter, privé.

Salut. Tu es seul, ce soir ?

Bonjour.

Vous aimez le basket ?

Oui, un peu.

Vous étiez un fan
de Michael Jordan ?

Mais je préférais l'équipe
avant qu'ils changent le nom.

Allons là-bas. Il y a une pièce.

On pourra discuter.

Où travailliez-vous ?

Au ministère
des Affaires étrangères.

- Ton gagne-pain, c'est tes yeux ?
- Arrêtez et partez.

À qui tu vas le dire ?

Que voulez-vous ?

Cesse de jouer les détectives
ou la photo, c'est fini.

Dis aussi à ton ami
de faire ce qu'il faut.

Tu as bien compris, sale bicot ?

Vous connaissez Mark Hoban,

de chez Rendell, Klein & Hoban ?
C'est l'avocat de Lockner.

Nos cabinets ont un accord
de partage des honoraires.

Hoban propose de couvrir
tous vos frais de justice.

Pourquoi feraient-ils ça ?

Je n'ai pas demandé.

"La loyauté ne doit pas dépendre

"de considérations financières",
dixit Hoban.

Susan McDougal avait pris

2 ans fermes car elle n'avait pas
voulu dénoncer Clinton.

On parle d'une autre époque.

En effet.

Oh, excusez-moi un instant.

Allô ?

Que s'est-il passé ?

Où es-tu ?

Qui est-ce ?

Carter Page, un ami d'Emek.

Regardez la caméra.

Bradley est kiné
à la salle de sport.

Merci.

- Comment va-t-il ?
- Ça va.

Il faut lui faire des points

et une radio
par mesure de sécurité.

- Il peut rester ?
- Non, je rentre.

Il faut que tu arrêtes ça.

Tu te mets en danger.

Sinon quoi ? Hein ?

Tu ne m'aideras pas
à trouver une galerie ?

Ce n'est pas une blague.

Il m'a dit de te dire d'arrêter,

de faire ce qu'il faut.

Tu le reconnaîtrais ?

Oui, je le reconnaîtrais.

Avec qui discutais-tu ?

Désolé.

Qu'essayais-tu de découvrir ?

Le lien entre Robbie et Delorean.

Ce type était censé être
un employé mécontent.

Il avait des choses percutantes
à me dire.

Au moins, ça, c'était vrai.

Qu'a dit Lynn sur les appels ?

Hein ?

Tu lui as demandé ?

- Je n'en ai pas eu l'occasion.
- Comment ça ?

Qu'est-ce qu'elle a fait
pour toi ?

- Pourquoi la protèges-tu ?
- C'est compliqué.

C'est bon, lieutenant.

C'est son appartement.

- Que se passe-t-il ?
- On a un mandat émis par la cour.

Vous m'arrêtez ?

Pas si vous venez
de votre plein gré.

Bel appartement.

Ne touchez pas à ça.

On dit "inspecteur", M. Page.

- Vous reconnaissez ceci ?
- Non.

Est-ce l'écriture de Kononsberg ?

Kononsberg n'a pas d'argent.

Et soudain, il en a et meurt.

Ça ne vous semble pas
plus pertinent

pour une enquête sur un meurtre

que les rapports de Lynn Lockner
avec la victime ?

Vous en parlerez à Tenant.

Alors ce n'est pas
votre enquête ?

Si.

Les apparences
sont parfois trompeuses.

Vous avez le droit
de garder le silence.

Tout ce que vous direz...

Vous avez gardé mon client
toute la nuit.

Comprenez-vous la gravité
de votre situation ?

Détention de bien volé.

- Je n'ai rien volé.
- Il vous aurait donné sa montre ?

J'ignore
comment elle est arrivée là.

Ce n'est pas un crime.

Vous mentez sur les circonstances
de la découverte du corps.

Pourquoi mentez-vous ?
Pourquoi sa disquette était-elle

chez vous ?

Mon ordinateur
ne lit pas les disquettes.

Elles appartiennent au passé.

On sait que Lynn
a rendu visite à Kononsberg.

Alors faites-la venir.

Elle a quitté la ville.

Pour aller où ?

À Palm Beach, voir sa mère.

Commode, n'est-ce pas ?

Pour vous, oui.

Convoquer la femme
d'un homme politique

se retournerait contre vous.

Vous devez briguer
un poste plus important.

Carter Page.

Carter Page III.

M. Withal, vous devriez rappeler
à votre client

qu'il est sur un terrain
très glissant.

Je pense qu'il en est conscient.

Ethan et moi avons discuté.

Par respect pour votre père,
je vais demander votre libération.

Ça vous laissera du temps
pour réfléchir au problème.

L'expérience m'a prouvé

que les gens se font prendre
à cause de faux serments.

Pas tant pour l'acte lui-même
que pour le mensonge.

Si vous décidez de coopérer,

on fermera les yeux
sur certaines choses.

Voyez ça avec Ethan.

Puisque vous avez évoqué mon père,
j'aimerais parler en son nom.

S'il vivait encore,
il regretterait

avoir inspiré un homme comme vous
pour servir le gouvernement.

Car...

Fermez-la.

Il vous donne
une permission de 3 jours.

Cette disquette était vierge.

Mungo me déteste-t-il moi
ou tous les homosexuels ?

Ou est-ce qu'il veut
faire tomber Lockner ?

Ou est-ce que c'est juste
de l'ambition ?

Ce sont peut-être
les quatre à la fois.

Vous saviez, pour Lynn ?

J'ai essayé de la joindre.

- Et ?
- Indisponible.

Ils commencent
à faire courir des rumeurs,

au ministère de la Justice :

Lynn et Robbie
avaient une liaison,

elle a joué un rôle dans sa mort
et Lockner le savait.

La presse n'y croira pas.

Ça n'a plus d'importance.
La rumeur va devenir une histoire.

- Je dois voir Lockner.
- Il vous recevra ?

Contactez-le discrètement
et voyez sa réaction.

- On prend une mauvaise direction.
- Que proposez-vous ?

Faites attention à vous.

Vous pensez avoir des amis,
mais vous vous trompez.

Décidez de ce qui est
dans votre intérêt,

puis agissez en conséquence.

Car...

Je sais.

Je récupère des affaires.

Vous savez ce que je vais dire ?

Oui, comme le marché
est particulièrement instable,

vous devez réduire les dépenses,

et je dois prendre congé,
c'est ça ?

Eh bien, oui.
Quelque chose comme ça.

Je ne vous en veux pas, John.

Je n'en ai que pour une minute.

Carol, je dois annuler...

Allô ?

Mon tournesol.

Car, c'est toi ?

Non, c'est un superbe jeune homme
qui se fait passer pour moi.

Comment vas-tu, Abigail ?

Et toi, ça va ?
C'est abominable.

- Quoi ?
- Ce qu'ils font à Lynn.

Qui ça, "ils" ?

Ces cancaniers, ces cro-magnons

qui veulent détruire
sa réputation.

Nous vivons une époque cruelle.

Autrefois, on liait
les testicules des menteurs.

Aujourd'hui,
on leur offre une émission télé.

Tu viens de l'inventer ?

Non.
Je la gardais au chaud pour toi.

Déjeunons ensemble
pour rire un peu.

Jack va voir le vice-président.

Sa famille est là.
Je suis très occupée.

Je comprends.
On se verra à Hargrave, alors.

D'accord.

Allez, à bientôt.

Tu entends ça, Lancelot ?

C'est le son des portes
de la ville qui se ferment.

Carter ? Montez.

- Sénateur Lockner.
- Larry.

Merci pour les frais de justice.

De quoi voulez-vous parler ?

- Comment va Lynn ?
- Elle va bien.

Elle est allée voir sa mère

qui est malade.

Que savez-vous ?

Sur Lynn
et la mort de Robbie Kononsberg ?

Je sais ce que Lynn m'a dit.

Robbie et elle étaient bons amis.

Rien de plus.

Mais Kononsberg
était membre du lobby de Ultimate,

sur lequel
votre commission enquête.

On enquêtait.
Maintenant, on fait semblant.

Ce n'est plus ma commission.

Vous auriez aimé lui parler ?

Oui, mais je peux parler
au vice-président.

Au vice-président ?

Pourquoi ?

Juste pour le voir mentir...

Lynn craint
que vous ne démissionniez.

- Vous connaissez les rumeurs.
- Non.

Je ne me retirerai pas pour elle.

Les riches obtiennent de l'argent
des pauvres en leur faisant peur.

Je ne me retirerai
sous aucun prétexte.

- Mais Lynn...
- Lynn surestime

son importance
dans l'ensemble du complot.

Pourquoi se voit-on ?

Je ne sais pas quoi faire.

D'un côté, je suis déloyal,

de l'autre,

malhonnête.

Ce n'est jamais facile.

Considérez l'ensemble du tableau.

Écoute ça.

Mungo Tenant.

Ancien élève
de la fac de droit William & Mary.

Stagiaire puis associé
chez Colin, McKimm & Klein,

un cabinet fondé
par Jack Delorean.

Et enfin, l'associé principal :
le vice-président.

Que fais-tu ?

- Quoi ?
- Tu continues à jouer

les détectives ?

Seulement sur Internet.

Arrête !

J'essaie de t'aider.

Je ne veux pas de ton aide.

Ne vois-tu pas ce qui se passe ?

Ils te font faire
ce qu'ils veulent.

Ils ne te laissent pas le choix,

et tu vas les laisser faire
sans les affronter ?

Tu vas finir en prison.

Je peux me débrouiller tout seul.

Non.

Dès qu'une chose désagréable
arrive,

tu souris et tu racontes
une blague à tes amis.

Tu sais quoi ? Tu devrais
ressembler davantage à ton père.

Il savait se défendre.

Il n'avait pas peur

des scandales,
ni même d'affronter le président.

Tu es un paparazzi.

Tu vis des scandales.

Tu n'imagines pas
tout ce qu'implique un scandale.

À quel point ça détruit les gens.

Et après, que se passe-t-il ?

On déménage à New York ?

On achète une maison en brique,
on adopte un bébé

et on se balade main dans la main
à Greenwich Village ?

Pourquoi pas ?

C'est pathétique.

Non, normal.

Nous sommes pathétiques.

D'accord.

Très bien.

Tu sais, je...

Je ne restais ici que pour toi.

J'ignore pourquoi.
J'aurais dû partir il y a 6 mois.

Je ne veux pas te perdre.

Je croyais que se tordre les mains
de désespoir était une image.

Je pensais que tu changerais
mais tu ne peux pas.

Carter Page III.

Tu n'égaleras jamais ton père.

Tu dis que je m'abaisse,

mais mon père, lui...

Il s'abaissait encore plus.

Carter Page II.
Le légendaire Car Page.

Le Watergate
a été son moment de gloire.

Chaque jour, on me dit :

"Votre père était un grand homme."

Je souris et je réponds :
"Oui, en effet."

En quittant le Congrès,

il était 20 fois plus riche
qu'en y entrant.

Qu'est-ce que ça veut dire ?

Que c'était un escroc

et un imposteur.

Et il avait profondément
honte de moi.

Mais maintenant, il est mort.

Ne juge pas les morts.

Pourquoi pas ?

Eux nous jugent
chaque jour qui passe.

Tiens, tiens, tiens.

Je me demandais
si tu aurais le cran de venir.

On est bien mercredi, non ?

Tu es prêt à jouer ?

Oui. Je crois
qu'il n'y a que nous deux.

La Canasta n'est pas

vraiment faite pour jouer à deux.

Car...

J'adore ton culot.

On va prendre un verre ?

Pourquoi pas ?

Tu es splendide, Nat.

Merci.

Henry, un Sea Breeze.

Et une Vodka-Tonic.

Tout de suite.

Buvons aux bons souvenirs.

Ne me parle pas de souvenirs.

La mémoire
est un organe très peu fiable.

Elle est dans ta tête,
à côté de ton pénis.

Je voulais te demander
quelque chose.

J'y ai pensé hier soir
et ça m'obsède.

Quel acteur a joué
le plus de présidents américains ?

Toi, alors...

Henry Fonda ?

De vrais présidents.

Il a joué Lincoln
mais dans "Fail-Safe",

c'était un président fictif.

Je ne sais pas.

Charlton Heston.

Pas loin, il en a joué 2.

Non. C'était Rip Torn.

Il a joué Grant,
Lyndon Johnson et Richard Nixon.

LBJ et Nixon. C'est incroyable.

- Voici vos verres, M. Page.
- Merci, Henry.

Tiens le coup.

Quelques rêves se sont brisés.

Comme nous tous.

Je croyais notre nation pacifique,

qu'il y avait une séparation
de l'Église et de l'État,

et même que le peuple
élisait le président.

Tu sais, Car,
tu m'as toujours intriguée.

Tu te crois rejeté ?

Tu n'es pas du tout
une brebis galeuse.

Tu te rappelles ta question
sur Robbie et Jack Delorean ?

Oui, je regrette.
Je n'aurais pas dû.

Ton ami Robbie
manigançait quelque chose.

Regarde toujours où est l'argent :

dans le pétrole,

dans les produits
pharmaceutiques...

Il est temps que Lynn et toi
discutiez de ça.

J'ai essayé.
Elle a quitté la ville.

J'ai appelé sa mère en vain.

Tu as un papier et un crayon ?

Un stylo, c'est encore mieux.

Qu'est-ce que tu peux être naïf !

Tu pourras la trouver là.

Et ne sois pas si poli, bon Dieu !

Voyons...

De quoi parlait-on ?

De Rip Torn.

Non.

On disait que tu voulais être
la brebis galeuse.

Au final, tout ce qui te reste,
c'est ton pedigree.

C'est tout ce qui les sépare
de nous.

Mon pedigree ?

Mon arrière-grand-père
s'est enrichi grâce à l'esclavage.

Quand les Yankees l'ont aboli,

mon grand-père s'est enrichi
en cultivant du tabac.

Mon pedigree ne vaut rien.

Si ton arrière-grand-père
était encore vivant,

il trouverait sa place ici.

- Qui est-ce ?
- Un colis FedEx.

Je n'attends aucun colis.

Lynn, c'est Car. Ouvre.

FedEx...

C'était nul.

Nom de Dieu !

Qu'est-ce qui se passe ?

Comment m'as-tu trouvée ?

Je me suis renseigné.

Ton ami qui travaille au journal.

Je devrais partir.

De qui as-tu peur ?

Je peux m'asseoir ?

Excuse-moi.

- Tu veux de l'eau ?
- Volontiers.

J'ai quitté Larry.

- Est-ce qu'il sait où tu es ?
- Non.

Palm Beach ?

Ma mère m'a toujours aidée.

Vas-y, parle.

On m'a beaucoup conseillé,
dernièrement. À moi.

Raconte-moi
ce qui se passe, putain.

Tu me menaces ?

Oui.

C'était quoi,
l'histoire avec Robbie ?

Tu ne sais pas ce que c'est.

Tu crois que tu le sais.

Tu agis comme...

J'ai horreur de ça.

Je ne suis pas atypique.

Je veux ce que veulent
les autres femmes.

Un mari, un ménage, une famille,
être aimée...

Rien de tout ça n'existe,
dans ce milieu.

Ils en parlent beaucoup,

mais ils n'ont pas besoin
de femmes.

Et Robbie était différent.

Je m'étais décidée
à quitter Larry.

Robbie s'occupait de tout.

Abby a dit qu'il était à sec.
C'est faux.

Il avait de l'argent qui rentrait.

Reprenons bien lentement.

Il allait témoigner pour Ultimate
devant la commission de Larry.

Il avait changé d'avis.

Pourquoi ?

Il refusait de donner gratis
quelque chose de précieux.

Je lui ai dit qu'il était fou
de jouer avec le feu.

Moi aussi, j'étais folle.

Et au moment
où tu as découvert son corps,

qu'as-tu vu
en entrant dans l'appartement ?

Que savait Robbie ?

Attendait-il
que quelqu'un soit payé ?

Qu'avait-il de si précieux ?

Une disquette ?

À quoi pensait Robbie ?

Que faisait-il ?

Jack Delorean.

Il était mort
quand je suis entrée.

Le coup dans l'entrejambe
a suivi ceux dans le torse.

On y a pensé après coup.

Il a pris quelque chose.

Comment ça ?

Le tueur a pris

une photo sur Robbie.
Une photo de lui et moi.

Elle n'était pas explicite.

On y voyait de la tendresse.

C'est à cause de ça, hein ?

C'est ce qui m'a entraînée
là-dedans.

Mon Dieu, Robbie...

Robbie, quel idiot...

Je l'aimais.

Qu'est-ce que je vais faire ?

- Allô ?
- Abby.

Car, c'est toi ?

Tu m'as manqué, à Hargrave.

C'était comme un Noël sans sapin.

J'avais quelque chose à faire.

Le meurtre de Robbie.

J'y repense sans cesse
et je sais ce qu'il mijotait.

Il faisait chanter
le vice-président.

C'est insensé.

Réfléchis bien.

Il avait besoin d'argent

et il était impliqué
dans l'affaire Ultimate.

Il était très amer.

Il m'avait parlé d'une vente.

Il disait que le vent
tournait en sa faveur.

Il n'a pas pu être si bête.

- Apparemment, si.
- Carter.

Oui ?

Elvis est vraiment mort.

Oui, c'est un peu
tiré par les cheveux.

Le tissu est arrivé ?

- Oui, hier.
- Ça rend bien ?

On se voit la semaine prochaine.

C'est noté.

- Bonne soirée. Je dois y aller.
- Bonne nuit, Tournesol.

Bon, Lancelot...

Voyons ce qui va suivre.

Comment ça s'appelle ?

"Le Baiser."

Très approprié.

Je rentre chercher des affaires.
Je reviens.

Je pourrais venir.

Non, tu as l'inauguration du film.

La première.

L'histoire est bien.

La fille
d'un parlementaire noir libéral

et le fils
d'un sénateur conservateur

s'enfuient.

Leurs parents
les recherchent ensemble.

Ça se termine à Disney World
où, après avoir bien ri,

ils comprennent tous
le sens de "tolérance".

Ça a l'air génial.

- À tout à l'heure.
- Salut.

Hé !

Hé !

M. Page.

Je veux juste vous parler.

C'était juste un avertissement.

Hé, connard !

Viens !

- Il a surgi.
- Partons.

Vous avez un téléphone ?
Appelez les secours.

Allez !

Attends.

Il y a eu un accident.

Il est blessé.

Allons-y !

Oui...

On y va.

Allez.

C'est sa carte d'identité ?

Il lui a fallu
beaucoup de courage.

À Kononsberg.

Pour faire chanter
le vice-président.

Un homme désespéré
agit de façon désespérée.

Un imbécile agit bêtement.

C'est... Oui, c'est juste là.

- Ici ?
- Tourne à gauche, là.

- Que fais-tu ici ?
- Abigail, mon tournesol.

Je dois voir Jack.

- Est-ce qu'il t'attend ?
- Non.

Que se passe-t-il ?

- Jack est là ?
- Il n'aime pas être dérangé.

Je vais lui parler.

Voici Emek.
Sers-lui à boire.

- Café, Coca light ?
- Un Coca.

Allez dans la cuisine

et assure-toi
qu'elle n'appelle personne.

Comment ça ?

Je vais lui parler.
J'en ai pour une minute.

- Jack n'aime pas être dérangé.
- Ça ne sera pas long.

Qu'y a-t-il encore ?

Je vous rappelle.

Je dois vous parler.

Prenez rendez-vous.

Sortez de chez moi.

Il s'appelle Edgar Kominsky.

Un ancien des Marines et du FBI.

Il a été chef de la sécurité
chez Ultimate.

Et il a aussi travaillé pour vous.

Vous ne l'aurez pas.

Cette photo a été prise
1 min plus tard.

C'est un délit
de quitter le lieu d'un crime.

Appelez la police.

D'après moi, Kominsky travaillait
pour quelqu'un d'autre.

Il a découvert
la liaison de Lynn et Robbie,

et l'a vendue à Mungo.

C'est bien vu.

Asseyez-vous.

Que voulez-vous ?

Que Tenant vous lâche ?

Ça serait bien.

C'est un con.

D'où sort-il ce nom, Mungo ?

Ça doit être britannique.

Je ferai le nécessaire.

Qu'il lâche aussi Lynn Lockner.

Avez-vous parlé

à son mari, Larry ?

Est-ce qu'il vous a dit :

"Nous sommes en guerre" ?

Il aime bien parler comme ça.

Cette petite guerre est finie.

Il a perdu.

Vous avez perdu.

Je n'étais pas un combattant.

Parfois,
nous n'avons pas le choix.

Car, ça n'a rien de personnel.

Je vous aime bien.

Mais vous êtes du mauvais côté
de l'Histoire.

Personne ne veut

de vos opinions radicales,
de vos idées,

de votre mode de vie.

Les gens veulent une histoire.

Une histoire bien américaine.

Comme une histoire de meurtre,

écrite de votre main.

La mienne ?

Bien sûr que non.

Les gens pensent
que j'ai un pouvoir secret.

C'est faux.

Je ne suis même pas élu.

Je ne suis qu'un vieil homme,

qui a beaucoup de vieux amis.

Un vieil homme qui fait passer
son pays avant tout.

Et votre ami Robbie est mort.

Les cimetières
sont remplis de morts.

C'était un criminel
impliqué dans un crime

et il en a subi les conséquences.

Quant aux opportunistes,

comme le procureur Tenant,

qui ont voulu exploiter
la situation

à des fins politiques,

ils étaient aussi du mauvais côté.

Et justice sera faite.

Il faut aller de l'avant.

Lynn retrouvera sa vie d'avant.

Vous avez fait ce qu'il fallait.

Donc tout est oublié ?

On n'a rien à se remémorer.

Qui sait
ce qui s'est vraiment passé ?

Moi, je sais.

Eh bien, tant mieux pour vous.
On a terminé ?

Très bien.

Vous avez évité Abby ?

Pourquoi
vous a-t-elle laissé entrer ?

Elle s'intéresse plus
à son émission de télévision

sur les antiquités.

Oui, j'imagine.

Au revoir, Car.

Au revoir.

Ça te va toujours
de rester chez moi ce soir ?

On devrait chercher
un autre appartement.

Et merde !

- Tu vas trop vite ?
- Non.

- Mets ta ceinture.
- C'est cassé.

Celle-là est cassée aussi.

Bon, détends-toi.

- Emek Yoglu ?
- Oui.

Sortez du véhicule.

Tous les deux.

Tournez-vous.

Écartez les jambes
et posez les mains sur la voiture.

Mettez les mains dans le dos.

Vous avez fui
les lieux d'un accident.

C'est Delorean ?

Il ne doit pas être au courant.
Tais-toi.

Il y a d'autres accusations ?

C'est ce que nous allons
découvrir.

Tenez.

Emek, mettez ça.

Mungo organise un spectacle :
le défilé des criminels.

C'est comme inaugurer
une association de bienfaisance,

mais ce n'est pas
le même type de bijoux.

Je vous connais depuis longtemps

mais j'ignorais
que vous aviez de l'humour.

Voyons ce que ça donne.

Emek, êtes-vous proche
de Carter Page ?

Quels sont
les chefs d'accusation ?

Comment ça va ?

Bien, étant donné...

C'est agréable

d'avoir un nouvel
environnement social.

J'ai parlé à votre avocat.

M. Yoglu et vous
serez relâchés demain matin.

On recherche
le meurtrier de Robbie ?

C'était M. Kominsky,
l'homme renversé par le 4x4.

Son sang correspond

à l'ADN
prélevé chez Kononsberg.

Et Mungo Tenant ?

Le procureur Tenant a pris
un congé exceptionnel.

Je ne pense pas qu'il revienne.

Désolé pour toute la publicité.

On a fait une erreur,
mais tout est arrangé.

Oui.

Je t'avais parlé

d'une exposition
dans une galerie à New York.

Ça a marché.

Une triste réputation
peut avoir des avantages.

Ils se serviront de l'affaire.

Écoute.

Viens à l'inauguration.

Je vais y réfléchir.

On se voit à New York.

- À Buffalo.
- J'aurais aimé y être.

Ça a été expédié.

Tu vas payer le prix de détail ?

Je lui ai dit :

"Ne tirez pas sur ce fil,

"ou vous déferez
le tissage de notre monde."

Toc toc.

Car...

Nous voudrions bien jouer.

Je ne reste pas.

J'ai quelque chose à rendre
à Lynn.

Tu peux rester, si tu veux.

Reste, je t'en prie.

Nous sommes si heureuses
de te voir.

Lynn.

Excusez-moi.

- Félicitations.
- Pour quoi ?

J'ai appris que le couple Lockner
est à nouveau réuni.

Il y a une réception ce soir.

On y sera ensemble.

On fraiera avec l'ennemi.

Que veux-tu me rendre ?

Tu ne te demanderas plus

où ça peut bien être.

Merci.

Pourquoi m'as-tu soutenue ?

Tu pensais que je l'avais tué.

Bien sûr que non.

Même pas un petit peu ?

Oui, peut-être un petit peu.

Après tout ce que tu as enduré,

pourquoi m'as-tu soutenue ?

J'ai passé ma vie

à ne jamais comprendre
ma façon d'agir.

Je trouvais ce meurtre mystérieux.

Mais il n'est pas mystérieux.

Ma propre vie,

ça, c'est un mystère.

Un adulte qui conserve
ses peurs d'enfant

et essaie d'impressionner un père
mort depuis 10 ans.

Ça, c'est un mystère.

C'est drôle, la tournure
que prennent les choses.

Au revoir, Lynn.

Adaptation : Sidonie Bouchet

Sous-titrage : Vdm