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Embrassons les mains

Adapté du roman de Vittorio Schiraldi

Ne t'inquiéte pas, je
serai bientôt de retour

Stefano, je ne veux pas que tu y ailles...

j'ai peur.

Habille toi ; tu vas prendre froid.

Stefano, qui vas-tu voir ?

Apporte-moi mon pantalon.

Maintenant, mets-le.

- Moi ?
- Tu m'as bien entendu ; mets-le.

Allez.

Regarde-toi dans le miroir.

Stefano, je ne comprends pas.
Que veux-tu dire ?

Allez, regarde-toi.

- Regarde, tu trouves cela correct ?
- Non.

Pourquoi voulais-tu que je le porte ?
Il ne me va pas.

Exactement. Il ne te va
pas, car c'est le mien.

Je suis celui qui porte le pantalon
dans cette famille,

et je ne veux plus jamais te voir le porter
à nouveau. Maintenant, retourne au lit.

Mais tu...

Pas de questions, d'accord ?

Stefano Ferrante !

Où est votre mari, madame Ferrante ?

Je ne sais pas.

Il ne vous a pas dit où il
allait la nuit dernière ?

Il avait un rendez-vous avec quelqu'un.
Qui était-ce ?

Mon mari ne me dit pas où il va,
ou ce qu'il va faire.

Il dit que ses affaires
sont des affaires d'hommes.

Oui, bien sûr, "des affaires d'hommes".

Avez-vous une idée du pourquoi nous
vous avons amené ici, madame ?

Non, je ne le sais pas.

Pourquoi m'avez-vous amené ici ?

Où est mon mari ?

- Où est mon mari ?
- Je n'ai pas besoin de vous expliquer cela.

Vous savez aussi bien que moi !

Sinon, pourquoi diable vous
être vêtue de noir ?

Non !

Non ! Stefano !

Laissez-moi partir ! Laissez-moi partir !

Faites-la sortir d'ici.

Vous êtes malade !

Vous voulez prendre une photo ?
Prenez une photo de ça ! ça !

Gaspare Ardizzone...
Pour qui il travaille ?

Bileggi. Il travaille
pour Don Santino Bileggi.

- Tu le connais ?
- Tu l'as rencontré avant.

Tu ne te souviens pas de lui ?
Il était au mariage de Stefano.

Celui avec des cheveux noirs. Ils
l'appellent «Le Tunisien». Le Tunisien...

"Le Tunisien"...

- Où sont mes fils ?
- Ils attendent. Dois-je appeler Masino ?

Non, pas lui.

- Puis-je dire quelque chose ?
- Qu'est-ce que c'est ?

Ce n'est pas seulement une chose,
Don Angelino...

Don Angelino !

Don Angelino...
ils ont assassiné mon mari !

Ils l'ont tué, comme... comme...
un chien dans la rue !

Je lui ai demandé tant de fois
de vendre ce terrain.

"Vendons le," je lui ai dit,
et il a répondu :

"Ils ne peuvent pas me faire de mal !"

" Ils savent très bien que je suis
le fils de Don Angelino Ferrante !"

Et au contraire, ils l'ont assassiné !

Ils ont assassiné le fils de Don
Angelino Ferrante.

Dis à ton fils, Masino, de la ramener chez elle,
et de la protéger comme si elle était ma fille.

C'est bien. S'il vous plaît, Don Angelino,
une avec toute la famille

Bien sûr.

Masini, viens.

C'est bien.

Merci. C'est assez.

Attendez ! Prenez nous en photo.

Souriez !

- Mon ami, salutations.
- Don Angelino, comment ça va ?

Merci d'être venu,
et aussi d'avoir ramené mon fils.

Tu sais, Angelino, L'Amérique est loin,
mais les amis sont toujours à proximité.

Et les fils, Angelino, sont mieux
que tous les autres.

- Tu veux un cigare ? Non ?
- Non, merci, je ne les fument pas.

Ils sont trop gros.
Je préfère les classiques.

Papa, tu devrais penser à venir en Amérique. Tu
pourrais accomplir de grandes choses là-bas.

Les affaires, tu sais ?

Tu n'as pas entendu ce qu'a dit Palazzolo ?
L'Amérique est trop loin.

Peut-être que Don Emilio Grisanti sera
intéressé par vos propositions.

- Parlez-lui.
- Ça a rapport avec de l'argent ?!

Don Grisanti, mes propositions ont toujours
quelque chose à voir avec l'argent.

Luciano, personne ne gagne de l'argent.
Il faut le prendre.

Bien dit, Angelino. Il faut le prendre !

- Hey, Massimo, quand vas-tu te marier ?
- Qui sait ?

Allez ! Tu es trop sérieux,
pas comme ton frère Stefano.

Regarde toutes ces filles magnifiques.

Fais gaffe - les femmes sont belles,
mais dangereuses.

Barre-toi, Toto.
Va embêter les filles, va !

- Sniff, sniff... tu peux sentir
ce beau parfum ? - Arrête !

- A qui crois-tu parler ? - T'as surement
toucher la chatte de ta pute de soeur !

- Donne ceci à Don Angelino, tandis que c'est encore chaud.
- Ne t'inquiéte pas, je m'en occupe.

Bravo, bravo ! Mes compliments au chef.

Trois hourras pour le chef !

Il est intelligent, décent,
plein d'amour et de respect !

La première bouchée est toujours pour la
personne la plus importante, non ?

Il faut toujours respecter la hiérarchie
, Luca...

Surtout quand on met les
poissons à griller.

Quel est le problème ?
Le cuisinier ne veut pas parler ?

Et moi ? Quand puis-je
manger un morceau de ce poisson, Luca ?

Tu ne mangeras aucun de mes poissons,
Gaspare Ardizzone.

- Ça ne serait pas sain pour toi.
- Tu en es sûr ?

Je l'ai dit, ça ne serait
pas sain pour toi.

Eh bien, si tu dis que ça serait malsain
pour moi, alors je ne vais pas en manger.

Je respecte toujours les opinions des amis,
tu le sais, Luca ?

Et c'est pourquoi, tu peux manger mon poisson, Luca,
il sera toujours temps de renvoyer l'ascenseur.

Souviens toi de ça, Luca.
Mes meilleurs voeœux aux jeunes mariés.

La vieillesse, Angelino... La vieillesse.

J'ai toujours l'impression de sentir le
froid ces derniers temps. Tu comprends ?

Seuls les jeunes ne se sentent jamais le froid,
Santino. C'est parce qu'ils ont le sang chaud.

Les jeunes d'aujourd'hui sont aussi des têtes
brulées, Angelino, C'est le vrai problème.

Les garçons sont des garçons.

Tu veux un verre de vin ?

Pour notre santé, Santino.
Nous en avons besoin.

Les jeunes d'aujourd'hui sont aussi des
têtes brulées, c'est le vrai problème

Nous connaissons tous Gaspare Ardizzone...

Or, c'est la compagnie de Bileggi qui achète
les terrains à bâtir dans l'ensemble de la région.

Un business qui ne nous
regardait pas jusqu'à hier.

Mais nous ne savons pas si c'était Don Santino lui-même,
qui voulait mettre la main sur les terres de Stefano.

Par conséquent, je suggère la prudence.

Je pense que nous devrions
essayer de négocier avec...

la famille Grisanti, avant que nous
commencions une guerre. - Connerie !

Tu as vécu en Amérique pendant trop longtemps. Tu
as oublié comment les choses fonctionnent ici !

Billegi, Ardizzone, sont une seule et
même chose. On ne traite avec personne.

Cela n'a rien à voir avec Billegi.
Absolument rien.

Raison de plus. Nous devrions
négocier avec eux.

Bien sûr, et combien d'entre nous seront morts,
tandis que vous négociez avec Grisanti ?

Si je dois
prouver que je ne suis pas un lâche...

Je vais prendre soin
d'Ardizzone personnellement.

Tu n'as pas à prouver quoi que ce soit.
Mes fils n'ont peur de rien ni de personne.

Sinon, ils ne seraient pas mes fils.

En tout cas, j'ai déjà décidé
comment nous allons procéder.

Il n'y aura aucune querelles mesquines.

Les Ferrantes ne peuvent pas faire
la guerre à ce... ce Ardizzone.

Ce n'est pas la peine.

L'enterrement aura lieu demain.
Juste après, tu retourneras à New York.

Tu rendras visite à Billegi à l'hôpital.
Pour lui parler.

C'est lui qui doit régler cette question.

Toi tu penseras aux funérailles. Je ne veux pas beaucoup
de fleurs, mais seulement celles de la famille.

Assure-toi d'inviter tous ses amis et,
surtout, Luca,

jusqu'à ce que nous obtenons une réponse de
Don Santino,

je ne veux pas d'effusion de sang,
est-ce clair ? Dis-le aux autres.

- Tu fais quoi, tu ne manges pas ?
- Je n'ai pas faim.

- Tu es au régime ?
- Je n'ai tout simplement pas faim, Gaspare.

Ni moi !

- Es-tu inquiet de quelque chose,
Gaspare ? - Moi, inquiet !?

Tu dois encore apprendre à connaître ton
mari mieux que ça ! Moi, inquiet !?

Celui qui devrait être inquiét
c'est Don Angelino !

Lui et sa famille devrait avoir
vraiment peur !

Don Santino Billegi devrait également
être très inquiet.

Mais au lieu de ça, il est
en colère contre moi.

C'est seulement un vieil homme malade.
Il est malade et très vieux.

Il devrait prendre soin de lui-même, parce que quand on est
vieux et malade, on peut mourir d'une minute à l'autre.

Au lieu de cela, il est
furieux contre moi !

Un autre qui était furieux contre moi était
Stefano Ferrante. Et sais-tu ce qu'il a dit ?

Que nous devions le respecter, parce qu'il
était le fils de Don Angelino.

Quelle connerie !

Et demain nous sommes censés respecter le fils de
Stefano, parce qu'il est le petit-fils de Don Angelino ?

Qui diable croit-il être,
ce Don Ferrante Angelino ?

La monarchie est terminé ! Fini !

Et pourtant, le petit bâtard pensait qu'il
pouvait se foutre de moi !

"Je suis le fils de Don Angelino !"

Tu sais ce que Don Angelino signifie
pour moi ? Rien ! Que dalle !

Où vas-tu ?

De quoi as-tu peur ?
Reviens ici !

Je suis ton mari.

Que veux-tu de moi ?

Je veux que tu te déshabilles.

Tu n'es pas d'accord, non ?

Non...

Nous savons qui l'a fait, et si nous tuons
Ardizzone, ils sauront pourquoi.

Nous n'avons à répondre à personne.

Si toi ou l'un de mes fils
faites quelque chose de stupide...

alors vous aurez à répondre à moi,
parce que ça sera fait en mon nom.

- Les choses sont différentes maintenant...
- Rien n'est différent !

C'est ainsi que cela a toujours été,
et ça continuera de l'être,

parce que sinon, les gens vont perdre tout
sens de la discipline et du respect !

N'oublie pas mes mots, car un jour tu
devras les enseigner aux autres.

Don Angelino, je suis à votre service. Si
vous besoin de quelque chose, je serais là.

S'il te plaît assure-toi que la tombe de
mon fils a toujours des fleurs fraîches.

Tu ne dois jamais pleurer. Ne laisse jamais
personne ressentir de la pitié pour toi.

Je sais.

Il est temps d'aller à l'enterrement.

Et toi ? Tu n'y vas pas ?

Non.

Les autres devront pleurer la
mort de mon fils.

C'est compris. Rendez-vous à New York.
Essaye de te détendre.

- Tu pars ?
- Oui. Pourquoi ne viens-tu pas avec nous ?

C'est devenu insupportable ici.

Tu te souviens de ce que disait Palazzolo ?

L'Amérique est si loin...

et quand les gens vieillissent, l'océan
s'élargit. Il n'a plus de fin.

Éloigne-toi de ce genre de choses.

Ce n'est pas bon pour toi.
Et ne t'inquiéte pas tant pour l'argent.

Ce n'est rien d'autres... que
des morceaux de papiers sales.

- Quelqu'un semble nous suivre.
- Je les vois ; ne te retourne pas.

Ce sont des gars d'Ardizzone.

La prochaine fois, je vous tue !
Et vous pouvez dire à votre patron...

que Luca Ferrante ne veut
plus vous voir entre ses jambes !

Pourquoi ne pas lui dire toi-même, ou
sais-tu seulement faire frire le poisson ?

Je ne parle pas avec Gaspare Ardizzone...

mais si quelqu'un le connait, il devrait lui
dire qu'un jour je viendrai le chercher.

Et que feras-tu lorsque
tu l'auras trouvé ?

Quand je le trouverai, Gaspare Ardizzone
sera un homme mort !

Et si tu meurs en premier ?

Gaspare Ardizzone, si quelqu'un tire,
tu seras le premier à y passer.

Je te mettrai un beau trou tout rond,
ici.

OK... très bien.

On se retrouvera, on se retrouvera.

Pas mal... Allez, sortons d'ici.

J'aime ton style, Masino D'Amico.

Où as-tu dit que tu allais
mettre ce trou ?

Juste ici.

Madame Ferrante !

- Pourriez-vous me faire une faveur, s'il vous plaît ?
- Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous voulez ?

Madame Ferrante, ne vous inquiétez pas,
Je suis un ami.

N'ayez pas peur, madame Ferrante.
Je veux juste vous parler.

Laissez-moi tranquille, s'il vous plaît !
Je n'ai rien à dire à personne !

- Madame Ferrante...
- Non, laissez-moi !

- S'il vous plaît laissez-moi tranquille !
- Je veux juste vous parler.

Mais vous ne comprenez pas ! Personne
ne veut vous faire du mal. Vraiment !

Partez maintenant, laissez-moi !

Mariuccia, qu'est ce qu'il y a ?
C'est moi, ouvre !

- Non ! Allez-vous en, s'il vous plaît !
- Ouvre.

Mais c'est moi, Masino.

Qu'est-ce qui se passe ?

Ils veulent me kidnapper.

Ce n'est pas assez d'avoir assassiné
mon mari ?

Maintenant, ils veulent me faire la
peau, et vous ? Vous ne faites rien.

Rien. Rien ! Voilà !

Vous ne faites rien ! Vous parlez,
parlez comme des vieilles dames !

Toi, Don Angelino, tout le monde !
Qu'est-ce que vous attendez ?

Tu étais censé être le meilleur ami de
Stefano.

- Calme, calme-toi, s'il te plaît.
- Non, je ne vais pas me calmer !

Pourquoi devrais-je ?

Tu étais son meilleur ami, et
maintenant...? Que fais-tu ?

- Rien ! Vous êtes tous des lâches. Des lâches !
- Calme-toi. Relax !

J'ai peur, j'ai tellement peur.

Ne pleure pas, il ne faut pas avoir peur.
Je suis ici avec toi maintenant. Calme-toi.

Personne ne m'aide. Je suis seule.
Je suis totalement seule, sans Stefano.

Je vais prendre soin de ce salaud
qui a tué ton mari.

Je le jure : je vais le faire.

Ne me touche pas ! Que veux-tu de moi ?
Pourquoi es-tu ici ?

- C'est mon beau-père qui t'envoie ?
- Tu veux le voir ?

Cela pourrait t'aider à aller mieux ?

Non, je veux rester ici...

dans ma propre maison.

Eh bien, laisse ta porte verrouillée et
n'ouvre à personne.

Je ne serai pas loin. Et n'oublie pas :
ils essaient juste de t'effrayer.

Oui.

Attends...

Tu ne me laisseras pas, pas vrai ?

Non, je ne te laisserai pas.

Mais qu'est ce qui se passe à Palerme ?

Quelque chose d'étrange se passe,
et mon père n'aime pas ça.

Et il dit que vous n'aimeriez
pas vous non plus, Don Santino.

Et que dit-il d'autre, ton père ?

Mon père dit qu'aujourd'hui, il y a des
personnes qui n'ont plus de respect...

Ni pour lui et ni pour vous. Il y a certaines
personnes qui pleurent et d'autres qui rient...

et ceux qui sont en train de pleurer,
ne doivent pas pleurer longtemps...

et ceux qui rient,
ne doivent pas rire pour toujours.

Avez-vous compris, Don Santino ?

Il estime que c'est une question
que vous devez régler.

Je vois... et toi ?

Tu ne les comprends pas, pas vrai ?
Mais as-tu quelque chose à dire, Luciano ?

- Je dis ce que dit mon père, Don Santino.
- Mais que penses-tu ?

Je ne pense pas, Don Santino.

Ce n'est pas la question...

C'est un drôle d'époque.
Des choses étranges se produisent.

Les jeunes n'ont plus le respect.

Ils sont impulsifs et prennent les choses
selon leurs humeurs...

et ils sont convaincus qu'ils
ont toujours raison.

Parfois, ils tuent...
et parfois ils se font tuer. C'est la vie.

Malheureusement, ce sont toujours les vieux
qui doivent arrondir les angles...

et sauver la situation.

Peut-être, parce qu'ils sont vieux, ils ont les mains
froides... et donc ils ne peuvent pas se brûler.

Dis à Don Angelino, un père en souffrance,
qu'un vieil homme comme lui, qui...

Se penche sur un autre vieil homme
comme moi, trouvera toujours un ami.

Et un ami sait toujours ce
qu'il a à faire.

Dis à ton père que,
si il a une épine qui lui fait mal,

ces mains sont encore là pour
pouvoir lui retirer.

Et ça serait comme si lui
l'aurait retirée tout seul...

parce que ces mains, qui l'aident,
ont toujours été comme ses propres mains.

Dis-lui que je viendrai à Palerme.

Je n'ai jamais aimé les souris qui dansent
dans ma maison.

Je vais appeler Nicolosi et organiser
le voyage tout de suite, aujourd'hui.

- Alors la meilleure chose à faire
serait d'être prudent. - "Être prudent"?

Être prudent signifie "avoir peur".

Et quand un homme a peur, il est temps
pour lui de tirer sa révérence...

puis ce sont les Ardizzones
qui prennent le relais.

- Puis-je vous aider, Don Santino ?
- Non, merci. Je suis tout à fait capable.

- Où est Piero Nicolosi ?
- Il a eu une attaque soudaine de l'appendicite...

alors j'ai pensé qu'il serait mieux pour
lui de rester à la maison à Sferracavallo.

Nous irons là-bas tout de suite.
Avez-vous fait un bon voyage ?

Oui, merci.

C'est un plaisir inattendu, Don Santino. Je
voulais vous surprendre, je me suis donc venu.

Okay...

Ardizzone, est-ce la
route de SFERRACAVALLO ?

Cette route est un peu plus longue,
Don Santino, mais elle est plus sûre.

C'est étrange ; J'avais l'impression que
la maison de Nicolosi était sur la côte...

Vous n'aimez pas le pays, Don Santino ?

L'air frais est bon pour vous,
surtout quand vous avez été malade.

Ne me touche pas.
Je ne porte pas de pistolet maintenant.

Les autres sont d'accord,
Ardizzone ?

Non, ils ne savent rien.

Je suis celui qui a décidé de vous tuer,
Don Santino.

Pourquoi, vous avez quelque chose contre ?

Rien, Faisons vite !

Allons-y.

Là-bas.

Contre le mur.

Gaspare Ardizzone !

Sais-tu comment tuer les
cocus de l'histoire ?

On leur tire dans le dos !

Je ne suis pas en retard, je suis
enceinte... Un point c'est tout.

Toi et Stefano...?

Avec Stefano, ce n'est jamais arrivé.

Avec toi oui.
Les enfants ne naissent pas sur commande.

- Qui est-ce qui te l'a dit ?
- Quoi ?

Quand ce n'est pas le
moment, ils n'arrivent pas.

Qu'est-ce que ça veut dire ?

Cela signifie : Je n'en veux pas.

Tu veux bien comprendre oui ?!

Non, s'il te plaît. Ne me demande pas de faire
quelque chose comme ça, Masino. Je ne pourrai pas.

Ok, alors que faisons-nous ?
Que proposes-tu, hein ?

J'irai voir Don Angelino et
je lui dirai :

"Moi et Mariuccia...
vous vous souvenez d'elle ?"

La veuve de Stefano,
oui, ce gars qu'ils ont assassiné.

On s'aime et on vient de faire un fils.

Vous êtes un homme généreux, je sais que
vous allez comprendre, Don Angelino !

Bien sûr, je sais que je ne devais pas tourner
autours d'elle, mais que voulez-vous ?

"La chair est faible"

Et d'ailleurs, j'était le
meilleur ami de Stefano,

"c'est comme si ça restait en famille..."

- Arrête, s'il te plaît. Tu ne sais pas ce que tu dis.
- Je sais exactement ce que je dis.

Je ne peux pas faire quelque chose comme ça
à Don Angelino.

- Je préfère me tuer d'abord !
- Non ! S'il te plaît, ne parle pas comme ça. Tu me fais peur.

Je ne veux pas te perdre, mais ne me demande
pas de faire quelque chose de si terrible.

S'il te plaît, je t'en prie... Écoute,
nous avons encore beaucoup de temps.

Nous allons penser à quelque chose.

S'il te plaît... attends ici.

Un garçon l'a ramené ici.

- Ça doit être une blague.
- Ce n'est pas une blague.

- Alors, ça doit être une erreur.
- Non, ce n'est pas une erreur !

Le garçon a dit, "C'est pour
Madame Ferrante," et c'est moi !

Tu ne sais pas ce que cela signifie ?
Stefano me l'a dit une fois...

Tu sais à qui ils donnent ces choses ?
A des putes ! Comme moi !

- C'est ce que cela signifie !
- Il savent tout...

Ils veulent te faire peur.

D'accord, mais à une seule condition...

Je ne veux pas de votre Ardizzone assis
à notre table.

Il n'a pas à représenter
Don Santino Bileggi.

D'accord ?

Maintenant, ils ont eu Bileggi, aussi.

Cela signifie que nos amis avaient raison
quand ils ont dit...

qu'ils ont vu Don Santino
à l'aéroport il y a une semaine.

Qu'est-ce que Grisanti a dit ?

Piero Nicolosi veut obtenir une réunion
avec toutes les grandes familles...

dans quatre jours.
Tu comprends ?

Ils seront là ?

Oui, tous les chefs des clans.

Nicolosi veut Ardizzone
reconnu comme chef.

Grisanti doit avoir quelque chose
à dire à ce sujet ?!

Il n'a pas dit quoi que ce soit.

- Quand Massimo doit partir ?
- Pas tout de suite.

Je veux le voir.

- Alors, tu pars ?
- Oui.

Massimo...

Tu veux me faire une faveur ?
Ne va pas en Amérique avec Luciano.

- Pourquoi ? Tu n'as pas besoin de moi ici.
- Un père a toujours besoin de ses fils.

Ce n'est pas vrai. Je suis d'aucune
utilité pour toi ici, père.

Tu as Luca, Masina, D'Amico.
Eux sont ceux dont tu as besoin.

Massimo, ne va pas en
Amérique avec Luciano.

Pourquoi pas ?

L'Amérique est comme une maladie;
elle est contagieuse.

Ton frère Luciano n'a
jamais été comme ça avant.

L'Amérique l'a changé.
Je ne le reconnais plus.

Quand tu iras en Amérique,
tu changeras aussi.

Tu attraperas la maladie.
N'y va pas.

Si tu veux faire une pause,
va en Afrique, à Portofino,

à Puerto Rico, au Japon, où...
Mais ne va pas en Amérique, Massimo.

Mais quel est le problème avec L'Amérique ?
Aucun.

Pourquoi ne veux-tu pas comprendre que je
suis différent du reste d'entre vous ?

Regarde-moi, père.
J'ai 20 ans... 20.

Je ne veux pas passer le reste de ma vie
à essayer d'éviter d'être abattu.

Tu ne réalises pas qu'il y a des gens dans le
monde qui sont parfaitement heureux sans armes ?

Alors, soit ils ont appris à tuer
sans fusil,

ou bien ils ont accepté que chaque jour
de leur vie pourrait être le dernier.

Tuer...

Tu nous as enseigné, donné une éducation,
mais qu'est ce qui me reste à moi ?

Je suis le fils d'un mafieux,
qui doit rester ici...

et participer à ces ridicules conseils
de guerre,

avec tous ces discours d'assassinats, de
vengeance, de peine... - De faire la justice !

Quelle justice ?

Tous ceux qui choissisent de vivre en
dehors de la loi ne sont que des criminels.

Ne me parle pas de bons et
de mauvaises mafieux...

Vous êtes tous pourris.

Désolé, mais c'est toi qui a voulu
me donner une éducation.

Sors de ma maison.

Mes amis, avant que nous commençions aujourd'hui,
je voudrais vous dire quelque chose.

Comme vous le savez tous,
quelqu'un manque aujourd'hui.

Un homme qui nous a quitté.

Don Santino Bileggi
était un homme honorable,

un homme que nous avons
tous aimé et respecté,

et un bon ami pour nous tous.
Qu'il repose en paix.

Messieurs, Je vais maintenant
donner la parole à Piero Nicolosi,

qui va parler de ces choses à lui,

car comme chacun sait "On va toujours chez
les gens avec la personne qui a les clés*."

Amis, j'ai adoré Don Santino...

et s'il voulait que je sois son
conseiller,

C'était parce qu'il savait
qu'en toute circonstance,

je serais capable de
trouver une solution...

la plus juste et honorable
pour notre famille.

Pendant des années, j'ai vu Don Santino
combattre comme un lion,

mais un jour j'ai vu ce vieux lion se réfugier
dans le coin de sa cage et s'endormir.

Et un chasseur ne peut pas
manquer un lion endormi.

Lorsque nous avons enterré Don Santino,
nous avons enterré...

un vieux lion qui ne faisait
plus peur à personne.

Cependant, la famille Bileggi a
maintenant trouvé un digne successeur :

un combattant, un chien de garde qui mord,
au lieu de simplement aboyer.

C'est un homme
sans crainte ni compromis.

Tout comme Don Santino lui-même,
avant de s'endormir...

Vous connaissez tous cet homme...

il serait impossible de le garder
dehors de notre groupe pour toujours.

Messieurs, je parle de
Gaspare Ardizzone !

Je sais qu'il est encore jeune, mais je suis
sûr qu'il va faire un bon chef de famille,

parce que je vous le promets, je serai de son côté pour
l'empêcher de faire ces erreurs si typique des jeunes.

Don Emilio Grisanti, j'ai fini.

Si quelqu'un a quelque chose à dire, qu'il
parle maintenant. Ensuite, nous allons voter.

Piero Nicolosi a raison.

Le linge sale doit être lavé en famille...

et dans chaque famille, vous pouvez trouver
quelqu'un prêt à se salir les mains.

Un homme de merde produit de la merde et il y
a toujours des gens destinés à la ramasser.

Mais je peux assurer à Piero Nicolosi...

qu'aucun d'entre nous ne
sera prêts à l'aider.

Donc, Nicolosi peut se laver tout seul les
vêtements sales de ce Gaspare Ardizzone !

Don Ferrante Angelino,
Je ne tolérere pas ce genre d'insulte !

Je n'ai pas encore fini !
Piero Nicolosi avait raison...

quand il a dit que Don Santino Bileggi
était juste un vieux lion,

qui s'était réfugié dans le
coin de sa cage pour dormir.

Mais qui l'a mis dans cette cage ?

Lui l'a fait ! Et tous
les autres comme lui !

Des gens qui ont profité de la
puissance du chef de la famille...

et qui prétendaient être de bons serviteurs,
dans le but servir leurs intérêts,

et qui plus tard se sont
vendus au plus offrant.

Quand mon fils Stefano a été tué,

Je n'ai pas recherché la vengeance,
Je n'ai pas riposté.

J'ai continué à me comporter
respectueusement.

Je faisais confiance à vous tous, et j'ai
continué à croire dans notre code d'honneur.

J'ai seulement demandé à Don
Santino Bileggi de venir ici...

pour corriger ce tort,
afin d'éviter une guerre.

Il comprenait très bien,

et c'est la raison pour laquelle il a été tué par ce
même homme, qui veut maintenant s'asseoir parmi nous.

Je crois que chaque nation, chaque famille,
a le leader qu'ils méritent,

et ce n'est pas notre affaire.

Si Piero Nicolosi veut avoir un chef
qu'il veut former et guider,

Faire d'un leader un qui n'est pas vrai
leader, c'est son problème, pas le nôtre.

Mais rappelez-vous ! Don Santino Bileggi
a été tué exactement parce que...

quelqu'un comme Gaspare Ardizzone voulait
prendre sa place et son pouvoir.

Lui permettre d'être chef
c'est ouvrir la porte...

à tous les voleurs, les menteurs...

qui viendront vous poignarder dans le dos pour
un siège dans ce conseil.

Reconnaître Gaspare Ardizzone,
et le jour viendra...

oú il n'y aura plus de familles.

Et un rassemblement comme celui-ci
deviendra impossible.

Et vous ne serez plus en mesure de faire
confiance même à vos amis les plus proches.

Il n'y aura plus d'amis, ou des amis
des amis.

Il n'y aura plus les lois et les hommes
ne vivront pas assez longtemps pour...

s'accrocher au pouvoir, ou de le
transmettre à leur progéniture.

Reconnaître Gaspare Ardizzone,
et chacun de vous deviendra comme lui,

Un Judas, prêt à être acheté
pour trois francs six sous.

Piero Nicolosi, dites à votre chien de garde
de ne pas tirer sur sa laisse trop durement.

Dites-lui que Don Ferrante Angelino
est encore un homme d'honneur,

puis expliquez-lui ce que cela signifie.

Don Emilio Grisanti,
la décision de ce conseil est définitive.

Quoi qu'il en soit, mes amis comme
mes ennemis savent où me trouver.

Et à partir de ce moment, celui qui a
le pistolet tire le premier.

Messieurs, il est temps
de commencer à voter.

Un moment, Don Emilio Grisanti...

un instant.

N'ai-je pas aussi le droit de
dire quelque chose ?

Je ne connais pas beaucoup de belles paroles,
et personne ne me les a jamais apprises..

Et encore moins parler gentiment.

Les prêtres et les avocats, ils savent
comment utiliser les mots, pas moi.

Car eux, ils baisent les femmes et les
gens ignorants avec les belles paroles.

Don Angelino aurait pu nous
épargner le sermon.

Nous n'avons pas besoin de
conférences ou de sermons ici !

Ici, nous ne faisons pas de Sacrements.

Ici, nous gérons le pouvoir, et avec le pouvoir,
de l'argent, du fric, du cash, des dollars !

Et vous savez pourquoi ?
Parce que l'argent c'est ce qui compte.

C'est la seule chose qui compte.
Tout le reste, c'est juste des conneries !

Et toutes les belles paroles qu'on
vous parle ici,

l'honneur et la justice,

la philosophie et la science,
l'amitié et la vie...

combien ces choses coûtent-elles ?
Eh bien, combien ?

Mille ? Dix mille ?
Cent mille ? Un million ?

Je les achète ! C'est ça le pouvoir. Il n'y a rien
dans ce monde que vous ne pouvez pas acheter.

Si dans ce monde il fallait vivre que
d'air, il y aurait des cadavres partout.

Vous savez pourquoi ? Parce que ceux avec les plus grands
poumons auraient le dessus sur ceux qui ont les plus petits.

Alors Don Angelino ne veut pas me reconnaître ?
Gaspare Ardizzone s'en branle !

Don Emilio Grisanti, vous êtes en charge
ici, et pourtant vous n'avez rien dit.

Vous n'avez rien à perdre, alors
pourquoi ne pas parler à vos amis...

que vous êtes en business avec
Luciano Ferrante et Frank Palazzolo ?

Parce que ceux en Amérique ont besoin
de nous ici...

Ils ont besoin de notre terre,
de nos quais et de nos bateaux,

de nos camions, de nos médicaments,
de toutes sortes de choses !

Ils ont besoin de ce que nous avons.

Don Emilio Grisante, pourquoi ne pas
leur dire que même Luciano Ferrante...

se fout de son père !
Qu'il pense comme nous.

Il sait que vous et moi avons des liens,

mais il s'en fout,
parce que c'est l'argent qui compte !

Rien à dire, Don Emilio Grisanti ? Vous
n'allez pas dire à vos amis la vérité ?

Ce que dit Gaspare est vrai,

mais j'ai le devoir de rester neutre ici,
pour ce conseil.

Que ceux qui sont en faveur de la
reconnaissance, à tous égards,

de notre ami Gaspare Ardizzone en tant que chef
de sa famille, levez-vous s'il vous plait.

Don Emilio Grisanti...

si cela ne vous dérange pas,
j'aimerais faire un peu différemment.

Tous ceux qui sont contre moi...
levez-vous.

- Tu sais ce que je ai demandé à Saint Rosalia ?
- Je peux imaginer...

Tu ne pries jamais, pas vrai ?

Disons simplement que ça fait longtemps que
je n'ai pas mis les pieds dans une église.

Je ne veux rien demander à personne, même
à Dieu Tout-Puissant.

Tu sais quoi, Mariuccia ? Si je pouvais
naitre à nouveau, j'irais au travail.

Je serais un mécanicien...
ou peut-être un constructeur !

Mais tu ne peux pas naitre à nouveau,
Masino D'Amico...

Qui était-ce ?

- Quelqu'un pour toi.
- J'ai compris, mais qui était-ce ?

Je ne sais pas. Un homme.
Il a dit, "Dites à Masino D'Amico...

de descendre au bar du coin...

Il y a quelqu'un qui veut lui parler."
puis il a raccroché.

Non, ne t'inquiéte pas, je serai de retour.

Crois-moi, c'est mieux comme ça.

S'il vous plaît, installez-vous confortablement.
Ne vous inquiétez pas, restez tranquille.

Personne ne va nous déranger.
S'il vous plaît...

Permettez-moi de me présenter :
mon nom est D'Ippolito.

Allez, il n'y a pas besoin d'être méfiant.

Allons droit au but, M. D'Ippolito.
Vous avez quelque chose à me dire ?

En effet...

Les amis qui m'ont envoyé, des hommes
très raisonnables...

comprennent certaines choses.

Mon avis est que la chose la plus importante dans le monde...

c'est quand deux jeunes gens s'aiment l'un à l'autre,
et que le reste ne devrait pas avoir d'importance.

Mais il ya des gens qui pensent...

que l'honneur d'une belle-fille est plus
important que la vie d'un gentilhomme.

- Des personnes à l'ancienne, vous comprenez ?
- M. D'Ippolito, abrégez !

Vous savez pour ce morceau de
de terrain appartenant à Stefano ?

Eh bien, nous aimerions l'acheter. Palerme
doit se développer, vous comprenez ?

Si vous pouvez convaincre votre petite amie
de le vendre, tout peut être résolu.

Le monde est grand, vous savez, et au moment
où Don Angelino découvrira la vérité...

vous pourriez être déjà loin,
vivant et avec de l'argent de coté.

- Comment faire ?
- Si nous sommes d'accord, nous pouvons nous revoir demain matin,

à 10h avec la dame, puis
nous irons au notaire,

qui a déjà tout préparé ;
Elle a juste besoin de signer le document.

Vous prenez l'argent.
Et c'est tout.

Je vous garantis que personne ne saura rien au
sujet de la vente pendant au moins une semaine.

Ainsi, vous aurez le temps de partir loin,
croyez-moi.

Surtout avec 200 millions.
200 millions...

Appelez-moi dans une heure,
Je vous donnerai notre réponse.

D'accord.

Il faut faire ce qu'ils veulent.

Je ne peux pas continuer à vivre comme ça.

Ils ne nous ont même pas
laisser un peu de temps.

- Ils pensent que nous voulons nous échapper.
- Tu ne veux pas comprendre ? Nous devons nous échapper de toute façon.

Comment pourrais-je cacher ce ventre ? Et
qu'est ce qui se passerait par la suite ?

Ecoute, allons voir mon beau-père
et racontons lui tout.

Nous avons déjà parlé de cela.

Ce n'est pas une solution.
Je ne suis pas le fils prodigue.

Masino, nous allons leur
donner ce qu'ils veulent.

Et puis nous partirons d'ici.
Nous pourrions aller en Afrique...

- Je veux sortir d'ici.
- Je vais te chercher quelque chose à boire.

- N'y va pas, reste avec moi.
- Ne t'inquiéte pas, je ne vais pas te quitter.

Nous allons leur vendre le terrain et puis
nous aurons sept jours.

Je dois tuer Ardizzone, Mariuccia.

Quand ça sera fini, nous pourrons tout
expliquer et ils comprendront. Tu verras.

Meilleurs voeux, Madame,
et bonne chance à vous.

Si nous pouvions partir tout de suite, Je ne passerais
même pas par la maison pour prendre un mouchoir.

Tu verras, nous serons en
mesure de partir bientôt.

Taxi ! Taxi !

Tu sais quelque chose ?

Je n'ai jamais été dans un taxi avant.

- Tu peux le croire ?
- Bien sûr...

une jeune femme ne devrait pas aller se balader
dans des voitures conduites par des étrangers !

Masino !

Donne-moi une chambre calme et ensuite appele
Don Angelino et dit lui que je suis ici.

Viens.

Où est il ?

Il est allé chez Pietro Gambara.
Il lui a dit de m'appeler.

Laisse-moi y aller.

S'il te plaît, je te demande
une dernière faveur, Don Angelino.

Luca...

Tu restes ici. Envoye quelqu'un d'autre.

Que faisons-nous à propos
de la «situation»?

Tu es mon conseiller, et tu sais
toujours ce qu'il faut faire, D'Amico.

Masino, pourquoi tu ne pars pas ?

Ils t'ont laissé en vie afin
que ta propre famille te tue.

Ça sera comme mourir deux fois.

Comme si ton propre père mourait...
et Don Angelino.

Masino, sors d'ici.

Et où veux-tu que j'aille ?

Me cacher sur la lune, et après ?
Que dois-je faire ?

- Passer toute ma vie dans la clandestinité ?
- Préfères-tu qu'ils te tuent ?

Si quelqu'un fait une erreur, il doit
payer. C'est ainsi que vont les choses.

Parce que quand tu fais une erreur, le monde
devient alors petit... beaucoup trop petit ..

Pourquoi l'avoir fait, Masino ? Je t'ai toujours laissé
libre de faire ce que tu voulais, mais pas cela.

Pourquoi tu ne leur dis pas d'entrer ?

Pourquoi tu ne leur dis pas de me tuer,
et d'en finir avec ça ?

- Merci de ne pas avoir tenté de t'enfuir.
- Tu le savais... je ne pouvais pas le faire.

Tu peux utiliser cela.

Maintenant, vous pouvez l'emmener.

Les gars sont prêts.
Ils attendent des instructions.

Il ne vaut pas mieux que ce soit eux qui
s'en occupe ? Laisse tomber.

Pourquoi tenter le diable, Luca ?

C'est personnel.

Fais gaffe, tu es tout seul maintenant.

Je suis désolé pour mon fils...

Tu ne dois jamais avoir
honte de ton fils !

Personne ne construira quoi que ce soit
sur la terre de mon fils... jamais !

Combien de sucres, D'Ippolito ?

Hein...

- J'ai demandé, combien ?
- Un, je vous prie.

Un, deux et trois.

Trois c'est mieux... peut-être parce
ce café te semble amère ?

Bois - il est bon.

Allons.

Mais pourquoi m'avez-vous amené ici ?
Qu'est-ce que vous voulez ?

- Je ne savais pas qu'ils allaient
le tuer ! - Marche !

Non, laissez-moi partir !
Qu'est-ce que vous voulez ?

Oh, non ! Non... Laissez-moi tranquille.
Je ne sais rien.

Mon Dieu ! Laissez-moi partir !

- Oh... Dieu, s'il vous plaît...
- As-tu des enfants ?

J'ai deux fils.

Dis-moi où est Ardizzone, D'Ippolito,

autrement, tes enfants auront un grand
choc quand ils trouveront ton corps.

Ardizzone ? Il va me tuer si je vous
le dis ! Et pas seulement moi !

- Où ?
- Non !

J'en ai assez.

Don Angelino pense pouvoir
me faire peur à moi ?

Sabotage... D'Ippolito buté
comme un sale chien.

Qui a peur de lui, de ce Don Angelino ?
Mais qu'est devenue cette ville ?

La Corée, le Vietnam !
Ici, on ne peut même plus travailler.

Cela doit cesser !
Ça doit changer !

Si je peux te donner quelques conseils,
mon ami, il vaudrait mieux...

te déplacer vers un endroit plus sûr,
juste pour le moment.

Jusqu'à présent, ma famille
est restée neutre,

mais peut-être qu'on devrait
négocier ou parler ?

Non ! Il ne faut parler à personne.
Les autorités doivent se bouger,

et non parler à Don Angelino ! Ce sont
eux qui devraient faire quelque chose.

Don Angelino a donné le coup de balai,
c'en est trop ; il n'y a plus de règles !

Il faut agir !

Et que font les tribunaux,
l'anti-mafia ? Il ne bougent pas.

Don Angelino dois aller en exil ?!
C'est un homme dangereux

Nous devons nous débarrasser de lui

Il doit partir ! Il ne peut faire tout
ce bordel, il doit quitter le pays

Allez, casse-toi.

Es-tu sûr de ne pas vouloir venir ?

Nous serons de retour dans trois jours ; Tu
pourrais rencontrer beaucoup de gens importants.

Il vaut mieux éviter, d'ailleurs, je connais déjà ces
personnes importantes. Des nouvelles de Palerme ?

C'est un gâchis là-bas :
tout le monde doit se calmer un peu.

- Tu penses à Stefano ?
- Bien sûr, je pense à lui.

Il était mon frère et celui qui l'a tué
devra payer pour cela, tôt ou tard.

Mais il ne faut pas provoquer une guerre ;
ça exige plus de patience.

- Ton père t'a appris cela ?
- Tu n'y crois pas, non ?

Pas ici.
Peut-être là-bas, ça serait utile,

parce qu'un homme d'honneur est respecté.

Là-bas, il n'y a pas
encore de justice sociale,

Donc ils ont besoin d'hommes comme lui.

Ici, le respect et l'obéissance se payent
à la fin du mois.

Ici, les gens ont appris à se défendre, là-bas,
ils ont laissé quelqu'un d'autre les protéger.

C'est ainsi.
Je suis désolé qu'ils l'ont exilé.

Je vais revenir à Palerme maintenant.

- Oublie ça, tu n'es d'aucune utilité là-bas.
- Aucune importance.

- Maintenant, je dois te dire au revoir. J'ai
un rendez-vous. - Tu as trouvé une fille ?

Pas encore

- Mon nom est Carol..
- Massimo.

- Massimo, tu me ramènes à la maison ?
- A la maison ? Bien sûr.

- Où est-elle ?
- Où est quoi ?

- Où as-tu laissé ta voiture ?
- Je n'ai pas de voiture.

Tu es fou ! Je vis à
30 blocs d'ici, tu sais !

- Nous allons prendre un taxi.
- Ils ne viennent pas ici très souvent.

Nous pourrions marcher pendant
des Kms avant d'en trouver un.

Et qui te l'a dit !

- On le trouvera avant l'aube !
- Tu es fou !

- Riverside Drive.
- OK.

Mon père a toujours dit que nous,
ses fils, devons nous serrer les coudes...

parce que nous sommes comme
les doigts de la main.

Quand nous étions petits, nous allions
à l'église, prendre de l'eau bénite.

A la maison, on faisait un plat étrange
qui s'appelait "le plat Saint".

Puis mon père se levait alors
que nous étions encore à table,

et à ce moment là, il
bénissait toute la famille.

Mais à Noël, c'était différent.

Tu sais, à Noël nous n'avons jamais acheté un
arbre. Chaque année, nous allions en voler un.

- Mais pourquoi ?
- Pourquoi ? C'était un privilège.

Tu vois, c'était chacun son tour.
Nous devions tous le faire.

Mon père disait que le bonheur
est difficile à gagner,

que vous devions le saisir avant
que les autres le remarquent,

Sinon ils ne nous permettraient pas d'y parvenir.
C'est pourquoi nous devions voler l'arbre.

Tu sais ? Je pense que... oui...
J'aime être avec toi.

Tu sais que je ne suis pas une fille
pour toi, non ?

Qui s'en soucie ?
Ce n'est pas important.

- Alors, qui est la fille faite pour moi ?
- Quelqu'un d'autre.

C'est toujours quelqu'un d'autre...

- Et maintenant, tu vas réussir à trouver un taxi ?
- Bien sûr ! Tu sais que je suis chanceux

- Hé, mec, donne-moi quelques dollars..
- Bien sûr...

Tu voulais me tirer dessus pour quelques pièces ?!
Je voulais seulement quelques dollars !

«Je suis désolé qu'ils t'envoient loin,
et que tu dois quitter la maison.

Je suis également désolé de ce qui s'est passé à
Mariuccia et Masino ; Je suis désolé qu'ils soient morts

Peut-être qu'ils étaient amoureux... et ce
n'est pas une bonne raison pour mourir

Maintenant que j'y pense,
il n'y a aucune bonnes raisons pour mourir,

alors qu'il y a beaucoup de
bonnes raisons de vivre.

Les gens ont été tués sans raison
trop longtemps dans notre famille...

ou du moins pour des raisons
que je ne peux pas comprendre.

C'est comme si nous étions tous nés avec l'odeur
de la mort que nous trainons toute notre vie

Mais tu sais quoi, papa ? Je n'arrive pas à la sentir.
Peut-être parce que je suis différent de vous tous.

Massimo, rentre à la maison

« Je crois que la vie à plus d'importance
que de tuer. Je te l'ai dit une fois déjà

New York est belle, mais je reviendrai bientôt
te rendre visite, nous resterons ensemble

Tu verras que tout rentrera dans l'ordre,
et tu pourras retourner à la maison.

Je t'aime, même si je n'ai jamais
rien fait pour te le prouver

"Peut-être que nous aurions du passer plus de temps à parler.
Peut-être qu'il est encore temps. Un de ces jours... "

Est-ce ton enfant ?

C'est toujours une chose étonnante.

Et pour ce soir, obtiens
moi ce que je veux, OK ?!

OK. Deux filles, parce que tu veux
faire bonne impression à tes amis

Ne t'inquiéte pas, je vais m'en occuper.

- Il y a un cadeau pour toi là-bas
- Une poupée...?

La banque s'élève à 200000...

- Banque
- Banque

La carte, s'il vous plaît..

- La banque s'élève maintenant à 400000.
- Banque. - 400000.

Carte... 7 à la banque, la banque gagne.

Ne t'en fais pas, Luca,
tu penses trop aux filles, hein ?

Tu as raison. Je sais ou les trouver
d'ailleurs... elles m'attendent.

A bon ? Du haut de gamme ?
T'as quelque chose pour les amis ?

- J'ai toujours quelque chose à disposition. C'est pas vrai ?
- Banque 600000, 600000 banque !

Si je gagne, nous restons,
et si non, nous savons oú aller.

9, la banque gagne !

Banque 3200000.

C'est pas la soirée, Luca :
mieux vaut baiser que se faire baiser !

- D'accord ? On y va ?
- D'accord, allons-y.

Peppe !

J'espère que ça ne te dérange pas
si je ramène quelques amis ?

Cossimo, Peppino di Bella,
J'aimerais vous présenter Luca Ferrante.

Il n'y a peut-être pas assez
de filles pour tout le monde.

Ne t'inquiéte pas, nous allons
trouver quelque chose...

Bah, de toute façon il ne va pas servir...

Ok, ok, j'ai entendu, je viens.

A cette heure ? J'étais
prête pour aller au lit.

Ça tombe bien car nous aussi on veut aller
au lit. Fais moi sentir un peu ce parfum !

- Bonjour, bonjour !
- Salut !

Renifle !

Allez, allez !

- Donc, ça vous va ?
- Hors de mon chemin les gars - je suis amoureux !

- Bonjour.
- Une ne te suffit pas, hein ?

Et quel est le problème ?

Cela signifie simplement que l'un
d'entre nous devra attendre son tour !

Allez, doucement !

Calme toi ?!

Relax, pas trop vite !

On ne fait pas comme ça
avec une demoiselle.

Attends-moi.

Dis-moi la vérité :
tu n'es pas venu ici pour cela, pas vrai ?

Luca Ferrante, viens un peu ici !

Qu'est-ce qui se passe ici ?
Pourquoi les avoir amenés ici ?

Tu as quelque chose en tête,
non ?

Reste ici.

Et alors, t'as déjà fini ?

T'es pire qu'un lapin, Luca.
Et d'accord !

- Ne t'inquiéte pas, je veux juste prendre une cigarette.
- Eh bien, dépêche-toi et sors !

Pas un geste !

Sinon Vous êtes morts !

Tu es fou ou quoi ?
Tout ces culs t'ont embrouillé le cerveau !

Prends tes vêtements dans l'armoire.
Allez !

Encore un mouvement et je te fais sauter
le caisson !

Maintenant, allez tous là-dedans !

Dans l'armoire, vous entendez ?

Ne fais pas le con, Luca.

La plaisanterie a bien marché. Nous avons passé
un bon moment et maintenant nous allons partir.

Plus vite !

- Bougez-vous.
- Enfoiré !

- Allez, à l'intérieur... tout le monde !
- Connard !

Tout le monde dans l'armoire.

- Tu vas payer pour cela, bâtard.
- Tais-toi !

Luca Ferrante, nous t'aurons pour cela !
Salaud ! Tu verras !

Vous pouvez vous rhabiller maintenant.
Le spectacle est fini.

Corazzo, vous pouvez venir maintenant.

Allez !

Maintenant, creusez.

Vas te faire enculer !

Creuse !

- Attends une minute ! Tu vas nous tuer,
non ? - Cela dépend...

ça dépend de quoi ?
Qu'est ce que tu crois faire, Luca ?

Tu sais qui est ma famille...

et tu sais très bien ce qui se passera
si quelque chose m'arrive, non ?

- Je m'en branle de ta famille. Allez.
- Alors que veux-tu de nous ?

Je veux savoir où est Gaspare Ardizzone,
et tu le sais.

Va te faire foutre, mec !
Ardizzone va te déchirer le cul.

Et si il ne le fait pas, mes frères
s'en chargeront !

Ta seule chance est de nous
laisser partir maintenant,

et espèrer que Don Angelino décide
de prendre ta défense !

Si tu nous flingues alors
tu peux prier Dieu,

- car Ardizzone te fera chier du sang.
- OK, OK, peut-être que tu as raison...

Maintenant, je vais vous poser la question, où est
Ardizzone ? Si vous ne me dites rien, je vous flingue.

Il ne fait que parler et
se dégonfle aussitôt.

Il veut juste nous faire peur.

- Cette tombe est pour vous trois.
- Dis lui où est Ardizzone, enfoiré !

Où est Ardizzone,
ou dois-je te tirer dessus aussi ?

Il est dans une cabane chez Tommaso Natale, près
de la carrière. Il est là toute la journée.

Je suis censé le rencontrer.
Si tu veux, je peux t'y emmener.

Si je ne le fais pas, il pourrait penser que quelque chose est
arrivé, et ça pourrait être problématique pour toi, Luca.

Tu comprends pourquoi il est préférable que je viens
avec toi ? De plus, tu ne sais pas comment y aller...

Bien sûr que je sais.

Es-tu sûr qu'il disait la vérité ?

Il a dit la vérité.

Luca ! Es-tu fou ? Qu'est-ce qui te prend ?!
Tu te rends compte de ce que tu as fait ?

Tu as violé le code !
La famille Grisanti était neutre !

Tu n'avais pas le droit de les tuer !

Oublie le code ; il est mort !
Il n'y a pas plus de code.

Il n'y a plus de règles, Nicola D'Amico.

Qui respecte les règles ?
Ceux qui ont tué Stefano ?

Ou ceux qui ont noyé Mariuccia ?
As-tu oublié ton propre fils ?

Tu ne comprends pas ?
On l'a pris dans le cul avec vos règles !

Fais les disparaitre.

Attention : Luciano va bientôt arriver. Je ne
vais pas lui dire quoi que ce soit à ce sujet...

jusqu'à ton retour, mais tu devras faire
attention ; tu es tout seul maintenant.

- Corazza, ton fils est né ?
- Non, mais le médecin a dit qu'il peut arriver à tout moment.

- Et Luchino ?
- Il a passé ses examens cette année.

ça serait une honte si je ne suis pas en
mesure de lui faire poursuivre ses études.

Je veux que tous mes enfants étudient.

Donc, ils ne ressemblent
pas à leur père, hein !?

Parfois, ils me posent certaines questions,
dont je ne peux pas répondre.

Ils veulent tout savoir.
Ces enfants veulent savoir tout, tout.

Les voilà !

Planque-toi !

Rends-toi, Luca, ou je le flingue !

Tue ce fils de pute,
ne t'inquiéte pas pour moi !

Gaspare Ardizzone ! Si tu le tue, même
le Christ lui-même ne pourra te sauver !

Je vais te tuer, Ardizzone !

- Ils doivent m'opérer ?
- Oui.

Ardizzone ?

Il est mort.

Et Piero Nicolosi, aussi...

Et un autre gars qui était avec eux.

Ils sont tous dans la carrière...
chez Tommaso Natale.

- Et Pietro Corazza ?
- Ils l'ont tué.

Je suis heureux que Gaspare
Ardizzone soit mort,

mais tu as créé un beau bordel.

Totò Grisanti et ses hommes
ne devaient pas mourir.

Ils n'avaient rien à faire avec lui ;
Ils étaient neutres.

C'était une erreur d'agir comme ça.

Désolé, mais c'était la seule façon pour pouvoir
flinguer Ardizzone. Je n'avais pas d'autre choix.

Non ! Tu n'avais pas le droit de faire quoi que
ce soit ! Rien ! Tu ne devais pas penser !

La seule chose que tu étais censé faire
était de ne pas bouger ! De ne rien faire !

Tu es un porte-flingue, Luca,
Tu dois tirer quand je te le dis !

Seulement quand je te le dis, tu comprends ?
Seulement quand je te le dis !

Tu ne devrais pas me parler comme ça,
Luciano.

Tu ne devrais jamais me parler comme ça !

T'es complètement malade, tu viens ici et tu me donnes
des ordres, mais t'es qui pour agir ainsi en patron ?

T'es rien pour moi !
Que veux-tu, Luciano ?!

Je réponds à personne, sauf à
ton père.

A ton père... et c'est tout.

Mon père n'est pas ici, mais ça
n'a aucune importance de toute façon !

Luca, tu n'avais pas le droit de
tout gâcher avec les Grisanti !

Ils étaient mes partenaires, des partenaires
avec une grande influence et du pouvoir !

Les Grisanti étaient les partenaires
d'Ardizzone, et Ardizzone était celui...

qui a tué ton frère, mais peut-être
que tu as oublié ce détail...

ou peut-être que tu es l'un d'entre eux.

Stefano était mon frère, tu comprends ?!
C'était mon frère !

Je suis désolé, je ne voulais pas.

Je ne pensais qu'à la famille...

Si je meurs, c'est pour eux.

Luca, je vais oublier ce que
nous venons de nous dire,

Les choses vont mal, très mal.

Luca, tu dois t'en aller, moi je pars demain,
mais nos amis à New York enverront quelqu'un.

Palazzolo va choisir la famille Billegi et mettre quelqu'un
à qui l'on peut faire confiance pour tout régler.

Quant aux Grisanti,
nous devrons arranger les choses.

Mais tu dois changer d'air, disparaître.

Évite les ennuis,
personne ne viendra te chercher...

et ils t'oublieront.

Luca, c'est très important.
Nous ne devons pas perdre de temps.

Je suis désolé, mais je ne vais nulle part.
J'attends le feu vert de Don Angelino.

New York est loin...

Mais ici, il est toujours en charge...
du moins tant qu'il est vivant.

Je suis désolé, Luca. Vraiment désolé.

D'Amico, appele Don Angelino...
et dis lui ce qui s'est passé.

Dis-lui de venir rapidement.
Il est le seul qui peut régler ces choses.

Dis-lui de venir rapidement... vite...

- Comment va Luca ?
- Mal.

Mais le docteur a dit de
ne pas se préoccuper.

- Et Luciano ?
- Il est parti hier.

Il a dit de te dire qu'il va bientôt entrer
en contact. Quelqu'un viendra de New York.

Peut-être Frank Palazzolo...
peut-être quelqu'un d'autre.

Luciano ne devait pas se mêler de
ce gâchis, même si c'est mon fils.

Moi je pense que même nos amis de New York
ne devraient pas s'en mêler.

Les autres ne pensent qu'à fournir
leurs marchandises.

C'est Luciano qui aurait du rester
à sa place !

- On va voir maintenant Luca ?
- Plus tard. Je veux d'abord voir Massimo.

Où est ton fils ?

Là-bas.

Vas-y.

Massimo...

Massimo était un bon garçon.

Non... Je suis ici maintenant.

Ce soir, je veux un rassemblement
de toutes les familles...

qui nous sont restées fidèles.
Chez moi.

Les travaux de construction entrepris par
Gaspare Ardizzone sont encore arrêtés ?

- Non, ils ont recommencé à nouveau.
- Sur la terre de mon fils ?

Je ne sais pas.

- Sur la terre de mon fils ?!
- Pardonne-moi, Don Angelino...

J'aurais préféré mourir. S'il y avait eu
la possibilité, j'aurais pu arrêter ce...

Alors, ceux qui ont donné leur vie
pour l'empêcher sont morts en vain ?

Ce n'est pas juste un morceau de terre !

Emmene-moi là. Je veux les rencontrer
en personne, d'homme à homme.

- Mais... - Je viens de te le dire, emmene-moi là-bas !
- Qu'en est-il de la réunion ?

Ce n'est plus nécessaire...

Plus maintenant.

Toute ressemblance avec des événements ou
des personnes réels est purement fortuite

Traduction : un passant