All language subtitles for Dr.death.S01E07.KOGi.French-WWW.MY-SUBS.CO

WWW.MY-SUBS.CO

Si la série est inspirée de faits réels,

elle a, en partie, été romancée
à des fins narratives

et ne prétend pas représenter
des personnes ou entités réelles.

JUILLET 2015
DALLAS

Substitut du procureur Shughart.

Merci.

ON LE TIENT

ON LE TIENT

DR. LAMORT

Avez-vous consommé de la drogue
ou de l'alcool aujourd'hui ?

Non, monsieur.

Je faisais une sieste
quand vous êtes venus,

d'où le pyjama.

Je vois.

On aimerait entendre
votre version des faits.

D'abord, vous faites l'objet de cinq chefs
d'accusation de graves blessures

et un de maltraitance de personne âgée.

Vous avez le droit de garder le silence.

Tout ce que vous direz
pourra être retenu contre vous.

Vous avez droit à un avocat.

Si vous n'en avez pas les moyens,
un avocat vous sera commis d'office.

Comprenez-vous vos droits ?

- Oui.
- Et vous renoncez à un avocat ?

Oui.

D'accord. Peut-on vous expliquer
de quoi on vous accuse ?

Je connais chaque cas par cœur.

Je peux tout vous dire sur mes patients.

Mais pour commencer,

toutes mes interventions
étaient impeccables.

Très bien, prenons Stan Novak.

M. Novak présentait
une douleur intense au cou.

Il avait des problèmes d'assurance.
Je l'ai aidé.

Il y a eu une hémorragie importante,

mais heureusement,
j'ai pu repérer du tissu

qui poussait sur l'os
et qui semblait cancéreux.

J'ai annulé la chirurgie
et commandé une biopsie.

On l'a refermé et sorti du bloc.

- Et il l'était ?
- Il était quoi ?

Cancéreux.

Non, c'était du muscle, mais anormal.
D'apparence cancéreuse.

Y avait-il autre chose ?

Eh bien, mon équipe est responsable

de compter les éponges
utilisées en chirurgie.

Elles étaient toutes là.

Plus tard, j'ai découvert qu'un assistant
avait laissé une éponge dans son cou.

C'est lui le responsable.

Cindy Tremblay était une femme
bien en chair. Je peux le prouver.

L'intervention était impeccable.
Douleur au bas du dos.

J'aurais préféré
une approche mini-invasive,

mais vu sa corpulence,
le trou était grand.

Ça a causé des saignements.

J'ai inséré la vis du pédicule,
elle a un peu dévié de la ligne médiane.

Mais ça arrive
dans environ 6 % des interventions.

- Soixante ?
- Six.

Je me suis assuré que tout
se déroule dans les règles.

Elle n'est restée à l'hôpital
que quelques jours,

ne s'est jamais plainte.
C'était impeccable.

Shelley Brennan. L'anesthésiste
a administré du fentanyl.

Il y a eu des complications.

- Mme Brennan est morte d'une hémorragie.
- Mais l'anesthésiste...

Ce n'était pas un problème chirurgical.

Et Dorothy Burke ?

Vous savez,
Madeline Beyer et Dorothy Burke

sont ma principale raison d'être ici.

Venir nous voir ?

Je me suis dit que ce serait
déontologiquement correct

de signaler ces incidents
au conseil... à la police.

Quelqu'un doit rendre des comptes.

C'est criminel... de la part de l'hôpital.

Mme Beyer... Enfin, Mme Bren...
mon intervention de la veille

était encore en réanimation,
et ils entraient sans arrêt.

Et... C'est très distrayant.

Si on m'avait laissé travaillé
comme j'ai été formé...

Et puis, mon équipe médicale
n'obéissait pas à mes ordres.

Très distrayant. Et j'essayais de l'aider.

Et en ce qui concerne les allégations
de consommation de drogue ?

J'ai volontaire...

J'ai... J'ai volontaire...
Test de dépistage de drogue volontaire.

Capillaire et urinaire, tout ce temps.
Jamais été testé positif.

Et... En 22 années de carrière,
personne n'a jamais suggéré

l'idée ou m'a accusé
de consommer de la drogue.

Mais là, tout à coup,
il y a un commentaire... qui en parle.

Et ça vient d'eux, évidemment.
Ils conspirent contre moi.

Qui conspire contre toi ?

Le Dr Randall Kirby
et le Dr Robert Henderson.

Écoutez, je suis en ville
juste pour voir mon fils.

Je rentre à Denver ce soir.

Docteur Duntsch, vous êtes
en état d'arrestation.

Vous allez être retenu,
puis vous paraîtrez devant un juge,

avant d'être enfermé en attente
de l'audience de libération sous caution.

Je ne peux pas rentrer chez moi ?

Bonjour.

Ceci est un appel gratuit
du Centre correctionnel de Dallas.

- Allô ?
- Papa.

- Chris ?
- La police est venue me chercher.

- Qu'as-tu encore fait ?
- Ils se trompent, papa.

D'accord ? Ce sont ces accusations.
Mes patients. C'est ridicule.

Il faut que tu viennes à Dallas.

L'audience pour la caution
aura lieu mardi.

- De quoi on t'accuse, au juste ?
- Maltraitance de personne âgée.

Maltraitance de personne âgée ? Comment ?

Je te l'ai dit. C'est ridicule.
Mais il faut que tu viennes.

- D'accord.
- Ça va sûrement coûter cher.

- Oui. Ne t'en fais pas.
- Je dois sortir d'ici.

Je devrais travailler. Il me faut juste
mon permis d'exercer au Colorado.

- Ton permis d'exercer ?
- Oui.

Pour gagner de l'argent,
engager de bons avocats,

et démasquer ce complot à la con.

C'est de la jalousie professionnelle,
de la diffamation.

- On trouvera une solution.
- Mardi.

Je pars tout de suite.

- Papa ?
- Oui ?

Je t'aime.

D'accord.

MARS 2012
BAYLOR MEDICAL CENTER

Bonjour, madame Brennen.

Ça va aller.

Écarteur tubulaire.

Docteur Morgan, écarteur tubulaire.

Kim ?

Écarteur tubulaire.

Kerrison.

Kim.

Kim.

Kim.

J'ai besoin de parler à Duntsch.

La tension de Shelley Brennan
était en chute libre.

Ça arrive. On stabilise
le patient et on continue.

C'est ce que vous avez fait ?
Vous l'avez stabilisée ?

Vous m'accusez ?

J'essaie de comprendre
comment une simple laminectomie

peut entraîner la mort du patient.

L'intervention était parfaite.
On avait fini en 50 minutes.

Trois heures plus tard, elle était
en CIVD, couverte d'urticaire.

On dirait une réaction allergique.

C'est une complication anesthésiologique.

Vous avez eu
pas mal de problèmes d'anesthésiologie.

Qu'est-ce que vous insinuez ?

N'essayez pas de vous dérober.

Je n'aime pas votre ton,
mademoiselle Piel.

Je suis venue vous dire en face
que vous ne travaillez plus à Baylor.

Avec effet immédiat.

Non.

Je ne partirai pas.

Est-ce que je vous ai demandé ?

La charge de la preuve
est dans votre camp.

Je n'ai rien fait
qui justifie un licenciement.

James. Sweeney. Padua. Summers.

L'enquête m'a innocenté.

Si je suis viré,
c'est une rupture de contrat.

Ne compliquez pas les choses.
Retirez-vous avec grâce.

Qui appelez-vous ?

Mon avocat... mes avocats, en fait.

Vous pensez pouvoir gagner contre Baylor ?

Je me bats contre vous, pas Baylor.

J'ai le droit de me défendre.

Vous ne m'intimidez pas.

- Donnez-moi un autre cas.
- Pas question...

Un autre cas et je vous laisse observer.

Aucun médecin ou infirmière
ne veut travailler avec vous.

Vous êtes radioactif.

Vous m'avez recruté de l'IRMI.

Je ne pensais même pas venir à Baylor.

J'ai accéléré les interventions
pour vous rapporter plus l'argent.

- Que voulez-vous ?
- Vous le savez.

La réponse est non. Je veux
que vous partiez, vous devez partir.

Bon, d'accord. On va négocier.
Je démissionnerai.

Vous m'écrirez une lettre de référence.

Ça ne dépend pas de moi
mais du service juridique.

Dans tous les cas, on protégera
Baylor-Plano. On n'a rien fait de mal.

Toc, toc.

Où en est-on avec la demande de privilèges

chez Dallas Medical ?

- Pourquoi, que s'est-il passé ?
- Non, rien.

J'en ai marre de travailler pour des gens
aux capacités mentales limitées.

Baylor, c'est fini.
Tu contactes Dallas Medical ?

JUILLET 2015
PALAIS DE JUSTICE FRANK CROWLEY

La défense demande la libération
sous caution, exact ?

Oui, Monsieur le Juge.

Cependant, le montant de 600 000 dollars
proposé par l'État

est non seulement excessif en général,

mais particulièrement inapproprié
dans ce cas.

Le Dr Duntsch est au chômage.
Vous voyez bien sur ses relevés bancaires,

pièce numéro quatre,
que ses biens personnels

ne lui permettent pas actuellement
de payer une telle caution.

Réponse de l'État ?

L'État est d'accord. 600 000 dollars
n'est pas un montant approprié.

Nous contestons sa libération
sous caution.

La position de l'État est inacceptable.

Refuser la caution à un médecin ?

Un médecin accusé de préjudice
grave et flagrant envers ses patients.

M. Duntsch risque de s'enfuir
et constitue un danger pour la société.

Concernant l'idée qu'il risquerait
de s'enfuir, le Dr Duntsch

a des liens avec la communauté,
un foyer et un enfant.

Et quant à ses privilèges,

le Dr Duntsch a arrêté d'exercer

dès le moment où sa réputation
et ses qualifications

ont été attaqués sans fondement.

Bon, dans ce cas,

l'État voudrait appeler
Donald Duntsch à témoigner.

Objection.

Monsieur le Juge, Donald Duntsch
est ici pour soutenir son fils.

Il n'est pas prêt à témoigner.

Mademoiselle McClung, Donald Duntsch
est sur la liste des témoins.

L'État a le droit de l'appeler
quand ils veulent.

C'est votre responsabilité de préparer
vos témoins à l'avance.

Merci d'être venu, monsieur Duntsch.

Vous êtes venu d'où, déjà ?

- Nous vivons près de Denver, Colorado.
- Ça doit être dur.

D'habiter aussi loin de Christopher.

Chris a choisi de rester
près de sa famille, de son fils.

Et je suis fier de lui pour ça.

On dirait que vous attachez
une grande importance à l'intégrité.

Je pense bien. Oui.

Monsieur Duntsch, Christopher essaie-t-il
de récupérer son permis d'exercer ?

À un moment,
je crois qu'il l'aurait voulu.

Mais maintenant,
avec tout ce qui se passe...

Vous ne savez donc pas s'il allait
récupérer son permis ?

Son permis d'exercer au Colorado,
plus précisément.

Difficile à dire.

On n'en parle pas beaucoup, lui et moi.

J'ai du mal à vous répondre.
Je ne sais pas.

Monsieur Duntsch, Christopher
vous a-t-il dit qu'il voulait payer

la caution pour reprendre le travail
et récolter des fonds pour sa défense ?

Oui. Je suppose que c'est vrai.

N'est-ce pas la preuve que Christopher,

malgré ses mauvais résultats,
continuera toujours à exercer ?

MARS 2012

- Fous le camp de chez moi.
- Donc, je sors de mon bureau,

et je me demande où tu Kim.

- Ça suffit !
- Personne ne sait.

- Confusion totale. Elle est juste partie.
- Tu es défoncé ?

Je t'ai donné la chance de faire
avancer ta carrière. Et tu es partie.

Tu m'as tourné le dos,
à moi et à l'empire.

C'est ça. Et sérieusement ?
Tu viens traîner devant chez moi ?

C'est triste.
Tu me facilites vachement la tâche, Chris.

Je vais demander un ordre d'éloignement.

Ne m'approche plus.

Tu n'as jamais eu d'empire.

Tu n'en auras jamais.

QUATRE MOIS PLUS TARD

Merde.

Il faut fêter ça.

La défense va soutenir
que ce n'est pas une affaire pénale,

mais celle d'un tribunal
de faute professionnelle.

- Comment peut-on contrer ça ?
- J'ai parlé à ses patients.

Leurs histoires...
Difficile de ne pas être ému.

C'est quoi le bémol ?

Il ne s'agit pas seulement
de ses compétences.

La défense dira,
et c'est difficile à réfuter,

que c'était des accidents
ou la faute d'autrui.

Donc, on doit se concentrer
sur l'homme, son passé,

ses choix, son caractère.

On doit prouver que tout ça
a commencé bien avant Dallas.

Je vais parler à ses proches.

Ses amis, ses ex-copines, ses profs.

Quoi ?

- Skadden ?
- On a déjà essayé.

La réponse qu'on a eue était :
"Il a complété sa formation."

J'ai contacté UT et Semmes-Murphey
pour avoir ses heures de formation.

Voilà ce qu'ils m'ont donné.

- Au total, 683 cas.
- Dont seulement 230 au niveau du rachis.

- Combien il en faut ?
- Il n'y a pas de minimum requis,

mais un bon chiffre serait autour de 400.

C'est son stage. Où est Semmes-Murphey ?

- Ils ne tiennent pas d'archives.
- Ah.

La loi ne l'exige pas.
Mais selon eux... c'était suffisant.

Il peut me le dire en personne.

Je doute que sa personne vous soit utile.

- On devrait l'aider.
- Je n'irai pas à Memphis.

Mon Dieu, non. Plus jamais.

Tu veux venir chez moi ?

Tes parents sont à la maison ?

Voici la page Facebook de Duntsch.
Tu vas adorer.

Écoute cette merde :
"Le bruit de la mer se rapproche.

"Je sens des vagues contre mon cœur.
Tout ce que je veux et désire.

"Au commencement se trouve mon bonheur."

Il est meilleur chirurgien que poète.

Duntsch détient trois brevets.
Deux avec Ilya Burkov et Katya Melnikov.

Enregistrés au nom d'une société,
DiscGenics.

DiscGenics. D'accord.

D-i-s-c-

g-e-n-i-c-s.

DiscGenics.

- Bonjour, docteurs.
- Salut ! Dasvidaniya !

Bonjour, docteurs.

Merci d'avoir accepté de nous parler.

Je sais que cela vous met
dans une position délicate,

mais on a quelques questions à propos
du travail de Dr Duntsch chez DiscGenics.

Il va sans dire
que nous protégerons votre identité.

- On ne veut pas que vous ayez d'ennuis.
- Des ennuis ? Quels ennuis ?

Tout le monde semble avoir peur
de parler de Christopher Duntsch.

On n'a pas peur. On est russes.

- Que voulez-vous savoir ?
- Tout ce que vous pouvez nous dire.

Allô ?

T'as quoi, un hamster
pour alimenter ton wifi ?

- Ça ne marche pas comme ça.
- Pourquoi j'ai fait ça ?

Et ils ont décidé que c'était...
qu'il s'en aille.

Oui, mais il lui restait
une étape à terminer.

Vous pouvez répéter, s'il vous plaît ?

- Quelle partie vous avez raté ?
- La drogue ou l'investisseur ?

- Tout.
- Tout. On a tout raté.

Je disais que Duntsch a rencontré
des investisseurs,

dont Skadden. Tout se passait bien
jusqu'à ce que...

On ne peut pas affirmer si c'était
de la drogue, mais ça n'allait pas.

Son comportement,
sa performance, tout s'est détérioré.

Geoffrey Skadden a investi
dans DiscGenics ?

La recherche, docteur Henderson.
Visiblement, vous n'en avez pas fait.

C'était l'un des premiers investisseurs
de DiscGenics.

Bonjour. Wendy Young ?

- Je parle pas aux journalistes.
- C'est pas ça.

Je m'appelle Michelle Shughart.

Je suis la substitut du procureur
chargée de l'affaire Christopher Duntsch.

J'aimerais vous poser quelques questions.

Vous avez, genre, une assignation ?

Non. Mais je peux en obtenir une.

Vous interroger dans un cadre plus formel,

si vous le préférez.

À vous de voir.

Entrez.

Salut.

Mason.

Vous étiez avec lui à Memphis ?

Oui, brièvement. Deux mois,
puis on a déménagé à Dallas.

Mais vous savez comment il était chez lui,
dans des situations sociales ?

Que voulez-vous que je dise ? Que c'était
un drogué ? Un alcoolo ? Un imposteur ?

Si c'est la vérité.

Vous n'êtes pas
beaucoup plus âgée que moi.

Probablement pas.

Et déjà procureure ?

- Substitut.
- Substitut.

Vous aimez vos parents ?

- Oui.
- Ils vous traitent bien ?

Très.

- Ils vous encouragent ?
- Toujours.

Ça doit être sympa. La vie parfaite.

C'est trop cool, les armes.

Je ne vous aiderai pas.

- Il le mérite. Ses patients...
- Non. Arrêtez.

Le monde est merdique.
Ils n'ont pas eu de chance avec lui.

Moi, j'ai un fils à nourrir.

Il lui faut un toit, des vêtements,

un jouet de merde du supermarché,
de temps en temps.

Et j'ai postulé aux bons boulots.
Ils ne veulent pas de moi.

Pas d'allocs non plus.

Si je prends l'argent du gouvernement,

ils commenceront à fouiner
et s'interroger sur le bien-être de Mason.

Tout ce que j'ai en ce moment, c'est
les parents de Chris et leurs chèques.

Alors, si vous voulez savoir,
je vais faire ce que j'ai à faire.

Merci, Christopher Duntsch.

- Merci pour votre temps.
- De rien.

JUILLET 2012

Teresa et Melanie, voici M. et Mme Keller.

- Bonjour.
- Enchantée.

- Où est le Dr Morgan ?
- Elle a été mutée.

Le trajet était trop fatigant.

- Elle est de McKinney, non ?
- Oui.

C'est à 20 minutes à peine.

Vous voulez dire
qu'elle ne m'aimait plus ?

Impossible. En tout cas, c'est dommage.
Elle était adorable.

Elle l'est toujours, j'imagine. Venez.

Vous êtes passé à Dallas Medical Center ?

C'est ça.

Pourquoi avoir quitté Baylor-Plano ?
C'est très bien équipé.

- Non. Je suis désolée.
- Je vous en prie ! Aucun souci.

Ça m'énerve quand les gens laissent
des mots croisés à moitié remplis.

Incorrectement, en plus.

J'ai fait la même chose dix minutes
avant votre arrivée.

Alors, qu'est-ce qui vous tourmente ?
Le cou ou le dos ?

Eh bien, mon dos.
Ça a été une chose après l'autre.

- Et vous ?
- Mon cou.

Le docteur dit que j'ai besoin
d'une... distectomie ? C'est ça ?

C'est du chinois pour moi.

Mon fils va se marier l'an prochain.

- Félicitations.
- Merci.

- Où ça ?
- Il ne sait pas encore.

Il me répète qu'on a le temps
pour tout organiser.

- Vous allez finir par le faire.
- Exactement.

- Exactement.
- Oui.

- Des enfants ?
- Oh, oui.

Mais les mariages, c'est fini pour moi.

C'est l'occasion de vous reposer.

- Le docteur vous attend.
- Eh bien, bonne chance à vous.

- Oui. Vous aussi, ma chère.
- À toi, Dorothy ?

C'est pas trop tôt, Earl.
Oui. Je suis prête.

- Allons-y ! À plus.
- Au revoir.

Mademoiselle Shughart,
le Dr Skadden va vous recevoir.

Mademoiselle Shughart, entrez,
s'il vous plaît.

Voici mes avocats.

Ravi de vous rencontrer. Asseyez-vous.

Merci.

Bonjour, Jerry. Ravie de vous rencontrer.

Vous aimez le basket ?

Moi, oui.

Ça m'aide à me changer
les idées, me défouler.

Je vais aller droit au but.

J'essaie d'établir un profil
pour prouver l'imprudence du Dr Duntsch.

D'après ce que j'en sais,
ça remonte à l'école de médecine.

J'ai raison ?

Oui.

Il a été bien formé ?

Vous l'avez déjà vu se droguer ?

Monsieur Summers ?

- Se droguer ?
- Oui.

- Que va-t-il lui arriver ?
- Que voulez-vous dire ?

Si je vous raconte tout ça,
que va-t-il se passer ?

Une déposition officielle sera organisée.

Ensuite, un témoignage devant le tribunal.
On espère obtenir une condamnation

et rendre justice,
à vous et à ses autres victimes.

- Il irait en prison ?
- Je l'espère.

Je l'ai trahi.

Il a travaillé si dur, plus dur
que tous les autres. Sans répit.

Il accepte un poste dans un hôpital,
quelqu'un fait une erreur

dont on l'accuse, en disant
que c'est un mauvais médecin.

Vous savez ce que ça fait ?

Il était déprimé,
je voulais être là pour lui.

Il lui fallait une victoire.

C'est pour ça que vous l'avez laissé
vous opérer ? Pour une victoire ?

J'ai vu un médecin pour mon cou
juste après le lycée.

Il m'a dit que je devais être opéré,
la vie en a décidé autrement.

Plus tard, le Dr Skadden m'a examiné.

- Skadden, de Semmes-Murphey ?
- Pour rendre service à Chris.

Et il ne voulait pas opérer.

Il a dit que j'avais un canal étroit
ou je sais pas quoi. Pas d'assurance.

Il n'y a pas plus intelligent que Chris.

Si quelqu'un pouvait le faire,
c'était lui.

La chirurgie était votre idée ?

Oui.

À votre place, je serais déçue, en colère.

Comment vous pouvez
ne pas lui en vouloir ?

J'aurais pu l'arrêter. Je l'ai vu.

J'étais fort et j'aurais pu l'arrêter.
Kayla a essayé de l'arrêter.

- Qui est Kayla ?
- Gibson. Elle était avec lui à l'UT.

Elle a essayé de l'arrêter.
Mais on voulait s'amuser.

- Croyez-vous qu'il l'a fait exprès ?
- Non.

- Croyez-vous qu'il mérite d'être puni ?
- Il a une famille.

Quand l'avez-vous vu
pour la dernière fois ?

L'avez-vous vu depuis la chirurgie ?

- Arrêtez.
- Est-il venu voir son ami ?

- Arrêtez. Sortez.
- S'est-il excusé ?

- Sortez !
- Il n'est pas votre ami, Jerry.

- Sortez-la d'ici !
- Il vous a fait ça.

Il a tué d'autres gens. Aidez-moi à...

- Allez vous faire voir ! C'est mon ami.
- Témoignez.

C'est mon ami, putain ! C'est mon ami !

D'accord ? C'est mon ami, putain !

Allez vous faire foutre. C'est mon ami.

- Encore des bonnes nouvelles.
- Merci.

- Je devrais inventer un truc.
- Quoi ?

De 2001 à 2006,

Skadden s'est fait 27 millions de dollars
en redevances de Medtronic.

C'est rien pour la plus grande société
de matériel médical au monde.

En 2006, Medtronic Inc. a accepté
de payer 40 millions

dans un règlement à l'amiable
après une accusation contre la division

de chirurgie rachidienne de Sofamor Danek
d'avoir versé des pots-de-vin,

dont de faux accords de redevances
et des voyages extravagants,

à des chirurgiens pour les inciter
à utiliser les produits de la société.

Medtronic ne reconnaît pas
avoir enfreint la loi, bien sûr.

- C'était à cause de Skadden ?
- Les brevets en chirurgie rachidienne

sont profitables, et les litiges
dans cette zone sont compliqués.

Deux des conseillers de Medtronic
cités dans cette affaire

ont reçu
des centaines de milliers de dollars.

Geoffrey Skadden
de Semmes-Murphey, à Memphis

et un type
dont je ne peux pas prononcer le nom.

Deux chirurgiens-inventeurs réputés
qui ont joué un rôle

dans le développement
de produits importants avec Medtronic.

Le Dr Skadden a dit qu'il avait
plus de 50 brevets délivrés

et qu'il touche des redevances
raisonnables pour des inventions

sans lien avec son cabinet.

Il mérite d'être payé pour ses inventions.

Oui, d'accord.

Voici le rapport
de la Commision boursière sur DiscGenics.

Skadden figure à la fois
en tant que cadre supérieur et directeur.

C'était en 2007. Trois ans
après le début du stage de Duntsch.

Deux ans plus tard,
il a été accepté dans son programme.

Dis donc, quelle coïncidence.

Pourquoi Skadden cacherait-il le fait
qu'il avait investi dans DiscGenics ?

- Tu l'admettrais, toi ?
- J'aimerais le croire.

- Mais...
- Probablement pas, parce que c'est mal.

Comment pourrais-je investir
dans sa société tout en étant

le chef de son programme de bourse ?

C'est ce qu'on appelle... Personne ?

C'est la définition
d'un conflit d'intérêt, Robert.

Je suis amoureux de ta femme.
Je suis amoureux de toi.

Je sais.

Votre argument est d'ordre moral
et non juridique.

Il n'a jamais franchi cette limite.

Mais on est tous d'accord
pour dire qu'il a pissé dessus.

C'est le mode de vie américain, Randy.

Je crois qu'on devrait intervenir.

Oui, on devrait.

Un petit-déjeuner nocturne ?

- Kayla. Merci d'être venue.
- J'ai failli repartir deux fois.

Vous voulez vous asseoir ?

Désolée de vous avoir envoyé
cet article sans prévenir.

Vous saviez ce que vous faisiez.

Je ne l'ai pas vu depuis des années.
Depuis l'école de médecine.

- D'accord.
- Je ne sais pas si je peux aider.

Asseyez-vous, je vous en prie.

- Cet article avait-il du sens ?
- Non.

- Et pourtant, vous êtes là.
- Vous avez parlé à Jerry ?

- Oui.
- Et ?

Il traverse un moment difficile.

Et il protège Chris.

Que voulez-vous savoir ?

J'essaie de comprendre qui il est,
pourquoi il est comme ça.

Vous essayez de le mettre en prison.

J'ai du mal à concilier
la personne que j'ai connue

avec la personne dans l'article.

Tout cela est vrai. En fait, cet article
ne fait qu'effleurer la surface.

Il était charmant.

Intelligent. Déterminé.
Et beau, très beau.

- Vous faisiez souvent la fête ?
- Comme la plupart des autres étudiants.

Beaucoup travailler, beaucoup s'amuser.
Il avait un côté rebelle, c'est normal.

- Vous l'avez vu se droguer ?
- Le truc avec l'école de médecine...

on s'en fout si tu fais trop la fête
tant que tu tiens le coup.

Chris a tenu le coup,
puis les choses ont changé.

Au début, il distribuait
des comprimés à ses amis,

puis il a commencé à rédiger
des ordonnances à des soirées.

J'ai essayé de l'arrêter,
mais il s'en fichait.

Les gens allaient chez lui
pour obtenir ce qu'ils voulaient.

C'est vous qui avez passé
cet appel anonyme ?

Je devais faire quelque chose.

Et sa formation ?

Vous n'imaginez pas
à quel point Chris était brillant.

Je dirais qu'il était
le plus intelligent de toute la fac.

Mais c'est un chercheur. C'est son talent.

Il n'aurait jamais dû se mettre à opérer.

S'il était resté dans la recherche,

il serait sûrement devenu le propriétaire
du plus grand manoir de Germantown.

- Germantown ?
- Les maisons là-bas sont de vrais musées.

Chris et moi allions
y faire un tour le dimanche.

On choisissait nos maisons préférées.

Il me disait : "Kayla, toi et moi,

on va vivre ici comme des rois,
dormir sur des matelas remplis d'argent."

- Le couple puissant.
- Oui, c'est drôle.

C'est drôle que vous disiez ça,
car il disait qu'on était

un biscuit énergétique noir et blanc.

Il était comme ça. Il disait tout le temps
ce genre de bêtises.

La fac était stressante,
mais avec lui, je m'amusais.

Quand j'étais avec lui,
je me disais que tout irait bien.

Désolée.

J'aurais peut-être dû insister.

Mais j'étais dans un programme supérieur
et je ne voulais pas

me compliquer la vie. Je l'ai quitté.

Qui fait ça ?

Mes parents m'ont toujours dit
d'aider des autres.

Je ne l'ai pas fait.

Cet article...
ce n'est pas l'homme que j'aimais.

Pourquoi je suis venue ?

Je ne veux pas être mêlée à ça.

Si vous m'utilisez comme référence,
je nierai tout en bloc.

Je comprends et je ne le ferai pas.

Merci quand même d'être venue me voir.

Si seulement vous pouviez
le connaître à l'époque.

SEPTEMBRE 2015

On pourrait essayer de conclure
un arrangement ?

La substitut n'en propose pas.

- Pouvez-vous essayer ?
- Ils n'accepteront pas, monsieur Duntsch.

Dix-huit mois avant le début du procès.

Dix-huit mois ici.

- Chris.
- Non.

Non.

C'est impossible. Je ne suis pas coupable.
Ils ne peuvent pas me faire ça.

- Écoutez, on peut...
- Dix-huit mois, putain ?

Vous ne pouvez pas faire mieux ?

Le système est plus lent...

Allez-vous-en. Partez !
J'aimerais parler seul à mon père.

Ça ne va pas avec cette avocate.

- C'est une bonne avocate, Chris.
- Et M. Damelio ?

On peut l'engager ?

- Il est avocat fiscaliste.
- Je ne pourrai pas le supporter, papa.

- Je ne peux pas faire ça.
- Non.

- Ne dis pas ça.
- Je suis seul.

Mes amis, mes collègues,
ils m'ont abandonné.

Il ne me reste plus que ma famille.

Wendy ne vient plus depuis des mois.

Elle ne veut pas amener Mason.

J'ai besoin de voir mon fils.

Tu pourrais peut-être lui parler.

Lui rappeler combien c'est important
qu'une famille reste unie.

Un jour, ils pourraient
avoir besoin de notre aide.

Tu entends tout ce bruit ? Tu entends

- Oui.
- ce que c'est bruyant ?

- C'est bruyant.
- C'est tout le temps comme ça.

Tout ce que tu dis résonne
sur le sol, sur le plafond.

Tu ne t'entends plus parler,
tu n'entends pas la télé,

tu n'entends rien.

Et les gens continuent de parler
de plus en plus fort,

ils montent le son de la télé.
Et c'est comme ça tout le temps.

- Je suis désolé, Chris.
- Tu es désolé.

C'est drôle, parce que l'audience,
c'était ta putain de faute.

J'aurais pu être avec mon fils maintenant
au lieu de supplier qu'on me l'amène !

C'est à cause de toi
que je suis dans ce trou !

Je me casse.

J'ai brûlé mes lendemains,
Et aujourd'hui, je me retrouve

Au bord de mon avenir,
Où tous mes rêves s'écroulent

Je fais face à mon chagrin
Des ombres me barrent le chemin

Au bord de mon avenir,
Qui sait ce qui m'attend demain ?

Tu ne vois que les ténèbres
En essayant de t'éloigner

Tout cela n'était qu'un rêve,
Mais il deviendra réalité

- Je vais en mettre partout !
- Regarde !

Salut, mon grand.

Pour moi ?

- Devine le jouet.
- Je dois deviner le jouet ?

- Oui.
- Qu'est-ce que ça peut bien être ?

Je pense que c'est... une console de jeux.

- Regarde.
- Je regarde ?

Un camion ? Mon Dieu.

C'est trop petit pour une console de jeux.

Mais bien sûr. Tu as raison...

C'est trop petit pour une console.

- Même le sac est trop petit.
- Mince, je me suis planté.

Oui. Tu t'es bien planté.

Portée par 8 000 personnes sur 8 000 km.

Plutôt encourageant, non ?

Et maintenant, plusieurs en profitent.

Ils vendent leurs torches en ligne
pour des milliers de dollars.

Les gens...

Je me mets dans les mains
de Dieu et du Dr Duntsch.

- La compétition est rude.
- Docteur Duntsch.

Josh Baker. Je serai
votre infirmier de service.

- Vous venez de Baylor ?
- C'est ça.

Votre blouse est trouée.

Vous êtes l'infirmier de service ?

- Oui, monsieur.
- Vous ne devriez pas préparer mon bloc ?

Absolument, monsieur. Madame Keller,
rendez-vous de l'autre côté.

Allez, vous allez bientôt la faire,
cette roue.

Sous-titres : Alyssa Kanaan