All language subtitles for Peau.d.Espion.1967.1080p.BluRay.x264-CherryCoke.fre-subrip

Non ! Non !

Excusez-moi.

Tapis.

Je veux voir.

Je passe.

Brelan de rois.

Full.

Tr�s bien.

Une autre carte ?
Non, merci. Je dois combien ?

Six quarts et demi :

130 000.

Vous avez du feu ?

S'il vous pla�t�

Pauvre vieille.

Vous allez � Paris ?
Oui. Montez.

Je croyais qu'elle m'avait abandonn�.

Ma chance.
Qui ?

Charles Beaulieu, votre dernier roman
n'a pas �t� tr�s bien accueilli.

Vous en avez souffert ?
C'est toujours pareil.

On a d'abord un sentiment de r�volte.
Et apr�s, c'est le doute,

la peur�

de ne jamais arriver � toucher
ceux qu'on voudrait toucher.

Vous avez fait l'Alg�rie
comme votre h�ros.

Comme lui,
vous refusez les engagements,

vous n'aimez pas les partis,
les chapelles�

Je n'aime pas ce qui rassure.

Faire partie d'une quelconque
famille spirituelle, s'engager,

c'est se tenir au chaud
au milieu de gens qui vous prot�gent.

�tre seul,

c'est dur, mais c'est mieux.

C'est plus honn�te.

- L'Alg�rie �tait un engagement.
- C'�tait la guerre.

Oui, mais votre h�ros,

lorsqu'il redevient soldat
�prouve une certaine volupt�.

La solitude,
�a peut �tre tr�s �prouvant.

Parfois, il faut se quitter,
s'oublier, vivre pour autre chose.

La guerre est une tentation.

Vous regrettez les djebels ?

C'est le peu de lecteurs
qui me d�sole.

Il a ses partisans.

Des francs-tireurs.

Je rappelle le titre du roman :
Les Violences de l'�t�, Julliard.

Pas pr�cipit�s.

Vous �tiez sur le plateau ?

Je savais que vous passiez.

C'est gentil.

Vous n'en avez pas assez,
de jouer les supporters ?

�a ne semble pas aller tr�s fort.
Vous avez perdu beaucoup ?

Pas beaucoup, juste ce qui me restait.

Charles, ne soyez pas idiot.

Prenez �a.

Je suis idiot.

Je ne peux pas prendre cet argent.

C'est une avance.
J'ai le droit de vous le pr�ter.

Non, Sandra. S'il vous pla�t.

Dommage.

Vous partez ?
Oui, pour l'Allemagne, mardi.

Vous restez longtemps ?
�a d�pend de mon mari.

Harris pr�pare un num�ro sp�cial
sur Heidelberg.

Vous ne voulez pas venir ?

Pardon ?
Oui, venez, accompagnez-nous.

Vous nous voyez, tous les trois ?

Je n'aime gu�re votre ton.
Ce sujet, encore moins.

Vous �tes parfaite.

Parfaite.

Je me demande � quoi correspondent

dans votre t�te
ces rendez-vous de coll�giens.

Il y a les mariages blancs.

Nous inventons l'adult�re blanc.
In�dit, dans l'univers parisien.

Je vous en prie.
�coutez�

Vous m'avez ramass� sur la route.
Pure charit�.

J'entends bien.

Vous m'offrez de l'argent
et m'invitez � Heidelberg.

C'est plus de la charit�,

c'est de l'aide aux pays
sous-d�velopp�s.

J'ai besoin de vous, Charles.

Vous avez de la chance,
j'ai besoin de votre voiture.

C'est plut�t un geste de femme, �a.
On nous suit.

Vous �tes s�r ?

Oui. La Jaguar.

�a ne peut �tre que lui.
Accrochez-vous.

Tout cela est-il
vraiment indispensable ?

Non, mais c'est amusant.

C'est un passionn�, il s'accroche.
Pas pour longtemps.

Et alors ?

C'�tait juste, juste.

C'�tait qui, le virtuose ?

Cecil, un jeune homme
au service de mon mari.

Harris est tr�s jaloux, vous savez.

Un jour ou l'autre,
il se laissera tenter

par le crime passionnel.
Je vais demander une prime de risque.

Vous avez parl� d'une prime ?

Nous n'avons pas discut� de sa nature.

J'ai pri� Harris d'en finir
avec ce jeu idiot.

Il s'obstine � me faire suivre.
Tant pis pour lui.

Vous ne me refuserez pas un verre ?

C'est vous, Charles ?

Oui, c'est moi, Mme Orel.
Ne vous inqui�tez pas.

Tout cela
ne vous ressemble pas beaucoup.

C'est pourquoi je n'ai jamais
insist� pour que vous veniez.

Qui est ce monsieur ?
Le colonel.

Sa veuve n'a h�rit�
que de ses m�dailles,

alors elle sous-loue dans l'honneur.

Prix tr�s mod�r�.
Ce qui m'arrange fortement.

Je vous d�range ?

Pourquoi avez-vous tenu � venir ici ?

Je vous demande pardon, Charles.
C'est ma faute.

Je voulais me venger d'Harris.

Il vient de le faire.

Vous ne trouvez pas ?

Ne me jugez pas, Charles.
Vous ne pouvez pas savoir.

�a, je n'arrive pas � savoir
grand-chose, avec vous.

C'est peut-�tre aussi bien comme �a.

Charles, demain soir, � Neuilly,
mon mari r�unit des amis.

Sa petite cour habituelle.
J'aimerais que vous veniez.

Je me demande si c'est le bon moment.

Il faut que vous connaissiez le monde
dans lequel il me fait vivre.

Le jeune homme aura fait son rapport.

Oui, justement.

Mon mari doit cesser

de me traiter comme un investissement.

Aidez-moi.

Je n'aime pas ce genre de ballet.
C'est malsain.

Vous avez peur ?

Un peu, oui.
C'est pour �a que je viendrai.

Je prendrais le ch�teau.

Bonjour, madame.
Bonjour.

- Vous pr�f�rez celle-l� ?
- Moi aussi.

Le num�ro sur l'�gypte est sorti ?

Il sort de l'imprimerie.

Promis, Harris.

Henri, vous avez remis votre devoir ?

J'en ai trop fait.
Il faut que je fasse des coupes.

Regardez cette couverture.
Encore des antiquit�s.

Il ne justifie pas
le titre de sa revue.

Le pr�sent et l'avenir,
nous sommes l� pour nous en occuper.

Nous nous voyons demain.
C'est in�vitable.

Where have you been, bitch?

Et en fran�ais ?

Je te demande d'o� tu viens.

AN, je croyais avoir entendu
une grossi�ret�.

Pour la derni�re fois,
je te demande d'o� tu viens.

Cecil ne t'a pas encore
mis au courant ?

C'est tr�s mal, mon petit.

J'ai pass� l'apr�s-midi
avec Charles Beaulieu.

Tu connais ?
Vaguement.

Bient�t, alors.

Il vient demain soir � la maison.
Qu'est-ce que tu dis ?

�coute-moi bien, Harris.

Cesse de me soumettre
� des interrogatoires,

sinon je finirai
par demander le divorce.

Je vais faire composer l'article.

Le d�but.

Oui, "le d�but", c'est �a.

Ben, merci.

Salopard, va.

Charles�

Vous �tes tremp�.
Je retrouve ma mentalit� de pi�ton.

C'est amusant et sain.

Voici notre indicateur.
Cecil, vous connaissez Charles.

De dos, seulement.
C'est l'inconv�nient des filatures.

Comme �a,
vous me reconnaissez parfaitement.

N'est-ce pas ?

Je connais aussi l'�crivain.

J'ai beaucoup aim�
Les Violences de l'�t�.

Moi, je n'ai pas aim� votre Jaguar.

Si cette chose blonde
me touche encore une fois,

il y aura un meurtre avant la fin.

Cecil �tait tout pr�t
� devenir tr�s affectueux.

Je n'aime pas les blonds.
O� est votre mari ?

Il attend que son monde
soit au complet pour appara�tre.

Vous verrez.
Excusez-moi.

Comment a-t-il pris
le rapport de Cecil ?

Tr�s mal.
Mais je lui ai tenu t�te.

Qui est avec lui ?
Le nouveau prot�g�.

Un savant.
Bonsoir.

Un vrai. Henri Banck.

Docteur �s sciences,

Polytechnique,
�cole sup�rieure d'�lectricit�

Il dirige le service de recherche

de la section laser
au centre des engins sp�ciaux.

C'est tout ?
Non. Il s'est fait conna�tre

par une th�se
sur la technique des plasmas.

Une licence de cristallographie,
deux ans � Harvard

et un bouquin :

D�veloppement du laser
de puissance r�duite.

Et il est licenci� de philosophie.
Mettez �a par �crit.

C'est fait.
J'ai �crit sa biographie.

Banck va �tre re�u
docteur honoris causa � Heidelberg.

Ah !
Alerte.

Excusez-moi.

Qu'est-ce que tu deviens ?

M. Beaulieu, ma femme
m'a beaucoup parl� de vous.

Elle est belle, n'est-ce pas ?
Tr�s.

J'ai un projet qui vous concerne.

Sandra, j'en suis s�r,
l'approuvera.

Nous partons pour l'Allemagne.

J'aimerais beaucoup
que vous vous joigniez � nous.

Pardon ?

�a vous int�resse autant
que le bois de Boulogne

ou la Maison de la radio,
n'est-ce pas ?

C'est une offre d'emploi ?
C'est exactement �a.

Excusez-moi un instant.

Moranez !

Moranez !

M. Beaulieu,
notre nouveau collaborateur.

M. Moranez est le r�dacteur en chef
de ma revue, Futur.

Vous pouvez remercier Sandra,
Moranez.

Il nous manquait l'�l�ment humain
pour Heidelberg :

le savant vu par le po�te.

Sandra nous a fourni le po�te.
Vous �tes d'accord ?

400 francs la page.
Non, je ne suis pas d'accord.

500 ?

Ce n'est pas une question de sous,
c'est une question de peau.

On ne me tient pas en laisse.

Et je n'aurai pas le temps.
Je travaille sur un livre.

Ah oui ? Quel sujet ?

La jalousie.

Nous partirons mardi.
R�fl�chissez. T�l�phonez-moi.

Vous me d�cevez, Charles.

Vous n'�tes pas en mesure
de rejeter l'offre d'Harris.

C'est juste.

Tant que je peux me payer
ce genre de sortie,

je ne suis pas tout � fait foutu.

Je me sens bien, ce soir.
Bonsoir.

O� allez-vous ?
Dormir sous la protection du colonel.

Vous connaissez, je crois.

C'est pas possible.
Qu'est-ce que j'ai fait ?

Tes chaussures.
Quoi, mes chaussures ?

Marron, avec un costume habill�

Pardon.

M. Beaulieu, M. Banck.

Bonjour.

Merci.

Vous me t�l�phonez ?

Pour quoi faire ?

Un conseil : Harris a horreur
de faire la ma�tresse de maison.

Amiti�s chez vous.

R�p�tez �a dehors.

Ah bon ? Le genre para.
Je d�teste.

Nous plaisantions.

Rhome ? �a, alors�

Toujours aussi bon.

J'ai eu un bon professeur.
Raison de plus pour le reconna�tre.

Comment me trouvez-vous ?
Tout mince.

Merci.

Si vous saviez le mal

que je me donne depuis Alger.

Toujours capitaine ?
Commandant.

Je fais de l'�levage de poulets
en Sa�ne-et-Loire.

"Poulets" ?

J'y suis souvent,
mais j'ai un appart � Paris.

Dans le coin ?
Non.

J'attendais un taxi et je vous ai vu
sortir de chez Sphax.

Comment le connaissez-vous ?

�a m'�tonnerait qu'il aille
en Sa�ne-et-Loire.

Je l'ai connu au Caire
pendant l'histoire de Suez.

Il m'a fait foutre en taule.
Depuis, je suis interdit en �gypte.

C'est dire si on est amis.

Taxi !

Charles Beaulieu�

�a me fait plaisir de vous voir.

Je vais vous surprendre.
�a me fait plaisir aussi.

Entre vous et Mme Sphax,

�a marche ?

J'ai l'impression que je n'ai pas
grand-chose � vous apprendre.

Vous avez eu tort de refuser
l'offre d'Harris Sphax.

�tant donn� vos finances,
ce n'est pas raisonnable.

Puis franchement, Heidelberg�

�coutez.
Je vais vous faire gagner du temps.

Vous voulez me demander quoi,
au juste ?

Un petit service.

Arr�tez-nous l�.

La Sa�ne-et-Loire, c'est joli,

mais un stage � Paris
de temps en temps, �a fait du bien.

Surtout pour Kiki, � son �ge.

C'est toi, papa ?

Oui. Oui !

Par l�.

Oh, pardon.

- Vous avez une fille ?
- C'est ma femme.

Il �teint la t�l�.

Donnez-moi �a.

Gabrielle m'appelle "Papa�.
�a l'amuse.

Je sais ce que vous pensez.
Je vous expliquerai.

Inutile. C'est lumineux.

On vous a pr�sent� Henri Banck ?

On m'a surtout parl� de lui.
Un type exceptionnel.

C'est de lui qu'il s'agit.

Ce serait �patant,
si vous pouviez me le surveiller.

Minou, � boire.
J'arrive.

� Heidelberg.

Le SDEC ?

Le contre-espionnage, surtout.

La documentation ext�rieure,
� mon �ge�

Et la basse-cour ?

Je m'en occupe aussi.
Pour de bon, d'ailleurs.

Qu'est-ce que vous craignez,
pour Banck ?

Moi, rien.
C'est la France qui craint.

"La France" ? C'est bien, �a.

Vous donnez dans le patriotisme.
C'est nouveau.

Vous faisiez la guerre

surtout pour le plaisir, comme moi.

La France, c'est la France.
Elle n'a que ce nom.

Mais personne
ne songe � la d�baptiser.

Qu'est-ce qu'elle craint, au juste,
la France ?

Elle craint que les Chinois
ne nous enl�vent Banck.

Le p�ril jaune, maintenant ?
Le lieu commun ne vous d�range pas.

C'est fini ?

Vous savez ce que repr�sente Banck ?
J'ai d�j� eu droit � son curriculum.

Il y a peu de types comme lui.

Ch�rie ?
Vous savez de quoi il s'occupe ?

De lasers.

Eh bien, dans 10 ans,
5 ans, peut-�tre,

toutes les communications spatiales

se feront par laser.

Dans un seul rayon laser
plus �troit que ce faisceau,

on peut porter � des millions
de kilom�tres des informations

ou guider des vaisseaux.

Excusez-moi.

Voici Charles Beaulieu.

Ma femme.

Bonsoir.

Je vous ai vu � la t�l�.
C'�tait bien.

Ben, �teins �a.

Whisky ?

Tout � fait.

Alors, ce laser ?
Ben, c'est tout.

Les Chinois ont besoin
de techniciens de cette discipline.

Comme on ne les forme pas
du jour au lendemain�

On les prend l� o� ils sont.

Banck est entour� de Chinois
qui veulent l'entra�ner � P�kin.

C'est �a ?

Banck fr�quente Harris Sphax.

Sphax a les yeux brid�s.
J'aurais d� mieux le regarder.

Charles�

Harris est un professionnel.
Il a travaill� pour Nasser.

Arr�tez deux minutes

de jouer � vous faire peur.

Vous allez d�couvrir
une chose bouleversante.

Harris Sphax,
c'est Gallimard amput�.

Il est all� � P�kin.

Malraux aussi est all� � P�kin.

Charles, j'ai peur.

J'ai peur parce que Sphax
et Banck partent mardi.

C'est un voyage officiel.
Je n'ai rien � dire, mais�

La-bas, je ne contr�le plus Banck.

Tout peut arriver.

Voil�.

Vous allez vous servir.
Je vous laisse.

Je pars t�t voir nos poulets.
Si je n'ai pas mes huit heures�

C'est comme moi.
Si je ne dors pas, je ne vaux rien.

Bonsoir.
Bonsoir.

Bonsoir, ch�ri.
Bonsoir.

Terminons ailleurs
ce cours du soir parce que�

Finissons cette bouteille,
et allons en face.

"Je n'aime pas ce qui rassure.
�tre seul,

"c'est dur, mais c'est mieux.
Plus honn�te."

Vous avez fait rigoler
5 millions de Fran�ais.

S'il y a eu 5 millions d'imb�ciles

clou�s devant leur poste
pour �couter vos �lucubrations.

Moi, je vous dis�

Gardez �a pour vous.
�a porte bonheur.

Vous en aurez besoin.

Mais ce n'est pas croyable.

Ce type n'a m�me pas de quoi s'offrir

une bielle pour sa voiture,

on lui offre l'Allemagne

tous frais pay�s,
et �a fait la fine bouche.

�a veut dire des grossi�ret�s.

�a y est, vous l'avez dit.
�a va mieux.

On danse ?

Moi, je m'en vais.
J'ai horreur de la violence.

On ne frappe pas une femme.

Objection ?

Mademoiselle�

Mademoiselle, je suis d�sol�.

Appelez-moi.

D�s que vous pourrez
d�chiffrer mon num�ro.

Pardon.

Mon commandant�

Mon pauvre commandant.

C'est pas vrai.

Je vous en prie.
Allez, au lit.

�conomisez votre �nergie.

Pour une mission de surveillance ?
Je savais que vous accepteriez.

Bient�t termin�e, cette cantine ?

�a va mieux, hein ?

Finis les probl�mes intellectuels.
Vous rempilez,

mais vous ne vous posez plus
de questions.

Le bonheur dans l'esclavage.

Non. L'esprit de corps.
C'est ce que vous avez dit � la t�l�.

�coutez, Rhome,
vous m'avez sauv� la vie deux fois :

en me tirant des pattes des fellaghas
et en m'�vitant le conseil de guerre.

Je le sais.

Subvenez � mes besoins,
mais ne vous occupez pas de mon �me.

J'ai juste un contrat � remplir.
Et moi, un portefeuille.

Il y a 3 000 marks. V�rifiez.

M�fiant ?

Pr�cis.

Je vous ai ouvert un compte
� la Deutsche Bank.

Et si j'ai quelque chose � vous dire ?

D�barquez � Heidelberg,
et vous aurez de mes nouvelles.

� propos,
ce flirt avec Mme Sphax�

Oui ?

C'en est o� ?

En veilleuse.

J'allais vous prier de surseoir
� toute vell�it� �rotique avec elle.

C'est un ordre ?

Une invitation pressante.

Sphax est jaloux.

J'ai besoin qu'il vous garde
dans son entourage.

En vie, de pr�f�rence.

Lourd, mais grande puissance de feu.

Les balles ?

5 seulement pour all�ger l'arme.

Suffisant.
Ce n'est pas une battue.

J'avais un ami.

Il �tait sale, laid,
mais c'�tait le plus intelligent.

Il lisait des livres
de math�matiques th�oriques.

Je sais qu'il avait raison.
Pourquoi ?

Imaginez na�tre physicien
en pleine Renaissance.

Il valait mieux na�tre
po�te ou peintre.

C'est la m�me chose pour un romancier
qui na�t en 2nde partie du XXe.

C'est passer � c�t�.
Il fallait na�tre physicien.

La litt�rature est foutue.
Je crois que vous vous trompez.

Comme on dit :

"Il n'y a pas de science
sans conscience."

Vous �tes notre conscience.

Les �crivains.

En allemand
*Mesdames et messieurs,

nous allons atterrir
dans quelques minutes � Francfort.

Veuillez �teindre votre cigarette
et attacher votre ceinture.

*- Arriv�e du vol 335
en provenance de Paris :

sortie B.

C'est la 1re fois
que vous venez en Allemagne ?

Sans uniforme, oui.

L'Allemagne, sans uniforme,
�a vous pla�t ?

Je pr�f�re.

Votre courrier, monsieur Sphax.
Les voitures sont avanc�es.

C'est mon plus beau dipl�me.

La voiture est l�.
Venez.

Excusez-moi.

C'est int�ressant
et indispensable pour votre article.

Charles... Banck�

Exposition d'art �gyptien.

En allemand
D'aujourd'hui et de ce lieu

date une �re nouvelle.

C'est de qui ?
Goethe.

Il aimait bien Heidelberg.

Permettez-moi
de vous pr�senter le Pr Belloum.

M. Henri Banck,
que vous connaissez s�rement.

Je vous remercie, cher Harris.

Si mon exposition ouvre ses portes,
c'est gr�ce � vous.

Le Pr Belloum enseigne
l'histoire de l'art musulman.

Et a �crit sur le socialisme en Islam.

Un tr�s bon essai.

Mais vous avez flatt� les Russes.

Vous oubliez que les Russes
ont financ� Assouan.

Et puis, le socialisme
a grandi en Russie.

Mais depuis, il s'est expatri�.

En Chine.
En Chine, d'abord.

Si nous revenions aux pharaons ?

Pardonnez-moi.

Je ne connaissais pas
vos id�es politiques.

Je suis un marxiste.

- Pas sp�cialement prosovi�tique.
- Pas sp�cialement.

Je vous envie.

Mais vos livres
ne sont pas socialisants.

Je vous envie

parce que vous avez une passion.

Un combat ?

C'est ce qui vous manque.

Dites-moi,

le centre des engins sp�ciaux,
c'est la D�fense nationale.

Ils ne vous font pas d'ennuis ?
Non.

Ils savent, bien s�r.
Mais je me pose des questions.

Vous pouvez prendre la voiture.

Non, merci.

� tout de suite.

Ne vous g�nez pas.

50 cm dans votre territoire.

Ne soyez pas formaliste.

Mon mari monte.
Si vous ne sortez pas, je l'appelle.

Elle a une tr�s bonne droite,

et elle sait s'en servir.

Librairie d'occasion.

J'ai pass� deux ans ici,
comme �tudiante.

Je connais bien.

Il y a de curieuses maisons
dans la vieille ville.

Sandra !

Quelle bonne surprise !

�a fait des ann�es
qu'on ne s'est pas vues.

Gaffeuse.

Je parie qu'il est fran�ais.

Tr�s fran�ais.
C'est un tr�s bel homme.

Je lui donne la meilleure chambre.
La 8, au 2e.

C'est 50 marks.

Merci.

Et vous payez ?
J'en ai r�v� toute ma vie.

C'est bien moi, vous savez.

Le t�l�phone sonne.

Oui ?

Monsieur Beaulieu,
votre voiture vous attend.

Une voiture personnelle ?

Oui.
Le chauffeur s'est pr�sent�.

Bien.

Merci, monsieur Sphax.

Magnifique.
Il suffit d'y mettre le prix.

Monsieur Bank !

Que fais-tu l� ?
Pane.

Je suis le r�ceptionniste en chef.
Quel comit� d'accueil !

Comment vas-tu ?

Je viens de lire ton article.
C'est pas mal.

Merci. Mon assistant l'a r�dig�.

Il est dou�, le gar�on.

Et toi, tu en es o� ?

Toujours le contr�le de fr�quence.

Si vous commencez,
on risque d'attendre longtemps.

Je prends le Dr Bank avec moi.

J'esp�re que le chauffeur
ne s'int�resse pas � la physique.

Votre voiture, M. Beaulieu.

L'Acad�mie des sciences.

O� allez-vous ?
J'ai dit l'Acad�mie des sciences.

Je vous en prie,
�vitez-moi une col�re.

*Le professeur Genf,
prix Nobel de physique,

va nous pr�senter
le grand scientifique.

On frappe.
Que l'universit� re�oit aujourd'hui.

Entrez.

*Les professeurs d'Heidelberg
lui rendent hommage�

Lieutenant Beaulieu, bienvenue.
Ludwig Brauner.

Le sup�rieur

de cette communaut�.

Je vais vous laisser seuls.

Faites comme chez vous.

- � quelle heure est ta messe ?
- � 6h.

C'est un vrai ?

On a fait le s�minaire ensemble,
mais il avait la vocation.

Il est au courant ?
Non.

Il m'a juste ouvert sa maison.

Qu'est-ce qui vous prend
de me faire enlever ?

Je me m�fie de tout,
m�me du t�l�phone.

Vous devriez voir un m�decin.

Dites-lui que vous voyez
des Chinois partout.

Il y a s�rement une th�rapie.

C'est joli, tout �a.

J'ai eu une foutue id�e

de vous embarquer.

Vous n'avez rien remarqu� ?
Ne croyez pas cela.

Je passe des vacances parfaites

avec des gens civilis�s,
dans une ville merveilleuse�

- Hier, on est all�s au concert.
- � mes frais.

J'oubliais�
Banck est communiste.

Passionnant.
Vous le saviez ?

Oui. Nous avons nos fiches.
Il s'est inscrit au Parti en 1952.

Il est aussi prochinois.

Vous �tes s�r ?

Banck n'en fait pas myst�re.
Il me l'a dit.

Bien entendu,
vous voil� excit� comme une puce.

Charles, Banck est prochinois.

Harris revient de P�kin.
Ils ne se quittent plus.

Oui.

L'emb�tant pour votre th�se,

c'est que �a se d�roule au grand jour.

Banck a fait allusion � la Chine
devant Harris.

�a s'est pass� o� ?

Lors d'une exposition
organis�e par un certain Pr Belloum.

Si vous voulez mon avis,
eh bien, ce Belloum,

c'est un espion.

J'ai connu un Belloum.

Il avait le revolver facile.
Il �tait adroit.

C'est plus grave que je ne croyais.
Il n'y aura pas d'enl�vement.

Banck est volontaire.
Les autres ne sont l�

que pour donner un coup de main
mat�riel ou psychologique.

�a va aller tr�s vite.

Demain, la petite f�te est termin�e.

Banck ne rentrera pas en France.

Il y a quelqu'un, l�.

Il y a toujours quelqu'un.

Charles, filez � l'acad�mie.
Ne les quittez plus.

On se revoit au prochain enl�vement ?
Vous avez le don de me fatiguer.

- S'il y a quelque chose, venez.
- Bien.

Charles�

Mme Sphax et vous�

Quoi ?

Toujours en veilleuse ?

�videmment.
Ce sont les ordres, non ?

Il m'a menti.

Plut�t.

Ils ont pass� 2 heures
dans un petit h�tel, cet apr�s-midi.

D��u, hein ?

�a passera.

Vous connaissez le Pr Belloum ?

Je sais que Harris lui a pr�t�
des documents pour son exposition.

Le Belloum que j'ai connu
�tait un ami d'Harris.

C'est s�rement le m�me.

C'est bizarre.

Tout se passe comme s'ils voulaient
mettre Charles dans le bain.

En tout cas,
ils ne se m�fient pas de lui.

Pas assez.

Nom de Dieu, c'est pas vrai.

Quoi ?

Nous allons tenter une exp�rience.

Dites � Harris
que Charles a couch� avec sa femme.

Comment ?
Faites �a d�s ce soir.

Mais Harris va le mettre en pi�ces.

� moins qu'il ne continue
� le dorloter.

Ce qui voudrait dire
que j'ai �t� poss�d�

et d�s le d�but.

P�nible, ce genre de c�r�monies.

� un moment,
j'ai cru que j'allais faire un tour.

Harris n'est pas l� ?
Il est parti.

Il vous attend au Sabre avec Sandra.

- Et Banck ?
- Il signe le livre d'or.

Ils finiront par l'empailler.

Je les ai vus sortir cet apr�s-midi
d'un petit h�tel.

J'ai dit au Pr Belloum
que vous acceptiez son invitation.

Charles, c'est vrai,
vous n'�tes pas au courant.

Nous partons tous

pour le Caire demain.

Le Caire ?

C'est un honneur pour moi
de recevoir M. Banck.

Nous avons une grande maison

au bord du Nil.

Vous partez, Henri ?

Pour quelques jours.

J'ai t�l�phon� � Paris.

Bien entendu, M. Beaulieu,
vous �tes des n�tres ?

Je suis tr�s touch�, mais�

- Insistez, Sandra.
- � vous, il n'osera pas dire non.

Vous �tes souffrant, Moranez ?

Ce n'est rien.
Je vous demande un instant.

Excusez-moi.

Cecil, prenez soin de notre ami.
Soyez gentil.

Alors, Charles, Le Caire ?

Je n'ai toujours pas entendu Sandra.

Venez avec nous, Charles.

C'est si gentil, si spontan�
Monsieur, je suis votre h�te.

Vous �tes content, hein ?

Vous avez tout votre petit monde.

Faites-moi danser.

�a va mieux ?

Vous venez ?
Nos amis vont s'inqui�ter.

Le Caire�

c'est une escale, n'est-ce pas ?

Oui.

Il y a longtemps
que vous avez pris votre d�cision ?

Non. Il y a quelques jours.

Le Pr Belloum est tr�s persuasif.

�a n'a pas �t� tout seul.

Je ne vous souhaite pas
ce genre de dilemme.

Qu'est-ce qui vous attend,
� P�kin ?

Un laboratoire.
Quelque chose de formidable.

Je ne pouvais pas agir autrement.

Si je n'allais pas l�-bas
avec tout ce que je sais,

je serais un salaud.

Vous me comprenez ?

Non, pas tr�s bien.

Pourtant, je voudrais.

Excusez-moi.
Je suis fatigu�.

Charles�

je vous fais confiance.

Oui.

Alors, c'est oui ou non ?
�a me co�te cher.

Un crime de moins sur la conscience.
Au point o� j'en suis�

Alors ?

Je n'ai rien contre Charles.
Merci, Harris.

J'esp�re que vous le persuaderez.
�a, c'est mon affaire.

Cul-de-sac

Charles !

Charles, je sais o� vous allez.

Ah oui ?

Au couvent de l'Annonciade.
Ne dites pas non.

Cecil vous a suivi avant la r�ception.

Cher Cecil�

Vous allez voir le cdt Rhome

pour lui apprendre
que Banck va en Chine via Le Caire.

C'est votre voiture ?

Harris a touch� beaucoup d'argent

pour que le transit de Banck
se d�roule bien.

C'est une tr�s grosse affaire,
pour lui.

Comment avez-vous appris
que je travaillais pour Rhome ?

Je ne sais pas
si vous allez me croire.

Oh.

Alors ?

Si Rhome vous a engag�,
c'est parce qu'Harris l'a voulu.

O� sommes-nous ?

Alors je suis devenu l'agent de Rhome
parce qu'Harris l'a voulu ?

Harris savait que Rhome ne laisserait
jamais Banck aller en Chine,

qu'il le ferait plut�t abattre.

Il a d�cid� de choisir
lui-m�me ce tueur.

Pour pouvoir le contr�ler.

Oui.

On ne sait jamais quand ou comment
un tueur va surgir.

Par contre, quand on le conna�t,
�a change tout.

�videmment.

Et c'est moi qu'Harris a choisi.

Il fallait amener Rhome � prendre
l'homme de notre choix.

On a cherch� parmi les officiers
qui avaient servi sous ses ordres.

Je crois bien que j'en tiens un.

Pierre Andrieu,
actuellement ing�nieur chez Pechiney.

Il touche 600 000 F par mois.
Rhome n'a aucune chance.

�coutez �a.

"Lt Charles Beaulieu,
premier r�giment de parachutistes.

"Alg�rie en 1958, m�daille militaire,
c�libataire, �crivain,

"ex-journaliste."

�a me dit quelque chose.
Il a sorti un bouquin.

"Grosses difficult�s d'argent.
Sort beaucoup."

C'est tout ?

Il y a mieux :
"Ancien instructeur de tir."

Trop beau pour �tre vrai.

Il ressemble � quoi ?

Autre chose ?

Joueur.

Tout de suite apr�s,
j'�tais charg�e de vous contacter.

Le ramassage sur la route,
l'ORTF, les promenades au Bois�

Jolie composition.

Les armes classiques
auraient �veill� votre m�fiance.

En aucun cas, je n'avais le droit
de feindre la passion

ou le d�lire des sens avec vous.

Je devais pourtant

vous attirer � la maison.

Je vous d�range ?

Ne me jugez pas, Charles.

Vous ne pouvez pas savoir.

Vous ignorez le monde
dans lequel il me fait vivre.

Je n'ai pas aim� ce jeu.

Ne vous excusez pas.
J'ai tr�s bien compris.

La 2e fois, sous le plafond XVIIIe,
vous avez �t� parfaite.

Un style diam�tralement oppos�.

Comment Rhome a su
que j'�tais une relation d'Harris ?

Par Moranez.

Moranez ?

C'est l'agent de Rhome.
Vous savez bien que je ne sais rien.

On a su que Moranez
travaillait pour Rhome.

Au lieu de demander
� Cecil de l'�liminer,

Harris a eu une meilleure id�e.

Il s'en est servi, et Moranez a ob�i.

Where have you been, bitch?

J'ai pass� l'apr�s-midi
avec Charles Beaulieu, le romancier.

Tu connais ?
Vaguement.

Bient�t, alors.

Je l'ai invit� demain soir
� la maison.

Comment ?
�coute-moi bien, Harris.

Cesse de me soumettre
� des interrogatoires,

sinon je finirai
par demander le divorce.

Je vais faire composer l'article.

Le d�but.
Oui, "le d�but", c'est �a.

Vous avez �t� parfaite,
comme toujours.

- Vous �tes s�re que Beaulieu viendra ?
- Certaine.

Moranez va au rapport.

Allez.

- Je peux t�l�phoner ?
- � la cabine ?

Oui, s'il vous pla�t.

Un paquet de Winston.

*Elle a dit :

"J'ai pass� l'apr�s-midi
avec Charles Beaulieu, le romancier."

*- Beaulieu ?
* - Oui.

Il vient demain � la soir�e.
Harris a l'air furieux.

Moranez,
il faut suivre le coup de pr�s.

*- Bien s�r.
Vous croyez que vous le connaissez ?

Tout �a me paraissait bien con�u.

Pourquoi ces sc�nes de jalousie
d'Harris ?

Si Harris s'�tait montr� complaisant,
Rhome se serait m�fi�.

- Vous n'�tes pas la femme d'Harris ?
- Non, bien entendu.

Je suis son agent
comme vous �tes celui de Rhome.

Je ne vois pas ce qui pourrait encore
me surprendre.

Moi, si.

Vous allez dire � Rhome,
pour Le Caire ?

Exactement.

Alors il va vous demander
de tuer Banck.

- J'aimerais voir �a.
- Vous allez le voir.

Mais vous n'allez pas le tuer.
Ah ?

Harris vous fera tuer avant.

Tr�s exactement au Caire.

�a a �t� pr�vu comme �a
depuis le d�but.

Et ces r�v�lations
�taient aussi pr�vues ?

Non.
Alors c'est foutu, ch�re Sandra.

Gr�ce � vous,
le programme d'Harris s'effondre.

Pourquoi m'avoir parl� ?

Devinez.

Je vous remercie,

mais qu'est-ce qui va se passer,
maintenant ?

Vous avez une solution ?
Oui.

J'ai l'accord d'Harris, figurez-vous.

Rhome vous charge de tuer Banck.
Vous acceptez.

Demain, vous partez avec nous.

Mais au Caire, au lieu de descendre,
vous allez jusqu'� Karachi.

Et je laisse filer Banck.

Harris vous donne 50 000 dollars.

C'�tait plus �conomique
de me faire dispara�tre.

Harris sait
que je ne suis plus d'accord.

�a devient dangereux pour lui.

J'ai un peu froid.

50 000 dollars.

25 millions pour trahir Rhome.

Pour ne pas tuer Banck.

Apr�s Le Caire,

dans l'avion de Karachi,

vous ne serez pas seul, Charles.

Si vous voulez,
je serai avec vous.

Harris ne s'y opposera pas.

Rhome ne me demandera pas �a.

C'est pourtant ce qu'il va faire.

Allez au couvent.
Vous verrez bien.

Qu'est-ce que c'�tait ennuyeux.

Et quand je pense que�

Appelez un taxi.

Tout de suite, monsieur.

Excusez-moi, je vous prie.

Je ne sais pas o� il a pu passer.

Ce n'est pas difficile � comprendre.

Je joue les maris jaloux,
et j'invite Charles au Caire.

Moranez va pr�venir Rhome.

Prenez un taxi,
et allez au couvent.

S'il n'est pas trop tard.

Bruits de pas.

Donne �a.

Viens.

Moranez est mort.

Qui l'a tu� ?
Cecil.

Banck part dans quelques heures
pour Le Caire.

Venez.

� quelle heure, le d�part ?

L'avion est � midi.

Harris m'a invit� aussi.

Qu'est-ce ?

Les papiers de Moranez. Vous m'avez
cach� qu'il travaillait pour vous.

S�curit� oblige.

Puisque vous aviez Moranez,
pourquoi moi ?

Pour les affaires importantes,
deux agents toujours.

J'ai pris le portefeuille de Cecil
pour retarder l'identification.

- Vous avez tu� Cecil ?
- Il a bien fallu.

Asseyez-vous.

Banck s'en va, c'est s�r ?
Il vous l'a dit ?

Lui-m�me.

Je ne peux pas le laisser partir.

Je vous fais mal ?
Plut�t, oui.

Banck est un d�serteur.

Alors ?

Vous avez besoin
d'un peloton d'ex�cution.

�a n'a jamais �t� dans nos conventions

et ce n'est pas mon m�tier.

�a ne m'amuse pas.

Alors c'est moi-m�me
qui vais partir pour Le Caire.

Comme je suis interdit l�-bas�

Vous allez vous faire tuer.

Et si je vous disais
que je m'en contrefous ?

Vous ne m'�tonneriez pas.

Quelle ordure.

Quelle ordure !

Des coquetteries de bonne femme !

Je ne peux pas vous dire non.

Vous le saviez depuis le d�but.

Vous l'aviez rep�r�,
le lieutenant Beaulieu.

Vous l'aviez rep�r�,
votre client.

Cet homme facilitera
votre sortie d'�gypte.

Nos antennes d'Afrique du Nord
sont alert�es.

Tout ira bien, Charles.

On frappe � la porte.

Charles !

Mon Dieu�
Qu'est-ce qui vous arrive ?

Je vous expliquerai.

Vous �tes bless� ?

Il m'a demand� de tuer Banck.

J'ai dit oui.

Qu'allez-vous faire ?

Il sait que vous �tes grill� ?
Non.

Qu'est-ce que vous avez d�cid� ?

Je ne m'arr�terai pas au Caire.
J'irai � Karachi avec vous.

A�roport Francfort-sur-le-Main.

C'est le moment.

*Embarquement
pour le vol Pan American 748

� destination du Caire porte A12.

Cecil ne viendra plus.
Dans 20 minutes, le d�collage.

Ne vous retournez pas.

*Embarquement
pour le vol Pan American 748

� destination du Caire porte A12.

Il vous a dit qu'il viendrait ?

Votre billet, s'il vous pla�t.

Il ne m'a rien dit.
Je ne comprends pas.

Venez.

Allez, Henri, venez.

Reculez. Faites de la place.

Aux urgences !

Charles�

*- Votre attention, s'il vous pla�t.

Certains passagers pouvant �tre
appel�s � donner leur t�moignage

sur l'incident
qui vient de se produire,

le d�part est retard�
de quelques minutes.

Nous vous prions
de bien vouloir patienter.

Elle r�p�te la m�me chose en anglais.

Je ne tirerai pas.

Banck va quitter cet avion avec moi.

Vous savez pourquoi ?

Regardez-le.

Il vient de comprendre.

On vient de l'obliger � comprendre.

C'est tr�s estimable,
les convictions politiques sinc�res,

mais il ne faut pas �tre seul
� couver sa passion.

Et qu'est-ce qu'il voit
autour de lui, Banck ?

Pas des camarades,

mais des marchands,
des trafiquants, des assassins.

Qu'est-ce qui vous prend ?

J'ai le ch�que dans mon sac,
50 000 dollars.

Charles !

Pour acheter qui ?

Moi, si je renon�ais � vous tuer.

Vous aussi,
vous deviez me tuer ?

Je vous expliquerai.

Vous esp�rez le convaincre avec �a ?

Vous n'avez rien compris.

Banck va me suivre de son plein gr�.

Vous ne pourrez rien faire.
Et vos amis chinois non plus.

On ne fait pas travailler un savant
sous la menace.

Charles�

Vous venez, Banck ?

Juste deux minutes,
il est tr�s fatigu�.

Vous voyez, mon commandant,

je vous l'ai amen�.

Et Harris ?

C'est fini.

Il part pour Le Caire.
Banck rentre � Paris.

Vous avez gagn�.

Vous savez, Banck,

il y a des m�res abusives
qui pr�f�rent tuer leurs fils

plut�t que de les laisser � une autre.

C'est mon genre.

Vous avez fait votre m�tier.

Rhome...

pourquoi avez-vous tir� sur Banck ?

Je savais que vous �tiez

condamn� par Harris.

Il a appris que vous �tiez
l'amant de Sandra.

Son premier r�flexe,

c'est de vous inviter au Caire.

C'�tait clair, non ?
Oui.

Et vous, Charles ?

Vous saviez

qu'ils allaient vous tuer ?
Oui.

Ne bougez pas.
C'est vous qui me faites bouger.

Vous n'avez rien dit.

Vous auriez pu prendre ma place.

Vous alliez vous faire descendre.

Petit con.

Et alors ?
Si je n'�tais pas intervenu ?

J'aurais abattu Banck
pendant le voyage.

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