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Pour ceux qui ne sont jamais venus

à mes spectacles, je fais

globalement toujours la même chose.

Je raconte ce qui s'est passé dans

ma vie depuis le dernier et il

m'est arrivé un truc extraordinaire.

J'ai été invité à l'Elysée.

Alors c'est la deuxième fois que

je suis invité à l'Elysée.

La première c'était sous François Hollande.

Alors vous allez dire, pourquoi

Héboué, le comique, est invité par

Hollande ?

C'était l'époque de la crise des

subprimes, et ils voulaient mon avis.

Non, t'avais Raúl Castro, le

président cubain de l'époque qui

était invité, il se trouve que

j'ai fait deux films à Cuba, bon,

j'ai pas été, j'avoue, ça aurait

été le vrai Castro, le frère

fidèle, là j'y allais, là, là t'as

rendez-vous avec l'histoire, moi

je vous le dis ce soir, ça reste

entre nous, indépendamment de

toute considération idéologique,

je croise Hitler dans la rue, y'a selfie.

T'imagines le buzz sur les réseaux

sociaux hein ?

Ah bah qui c'est qui est à Dubaï ?

Eh connasse je suis avec Adolphe,

il se passe un truc tu vois.

Et donc là je suis invité par

Emmanuel Macron, je vais vous dire

pourquoi après, mais il faut

savoir qu'on a deux points communs

avec le président Macron, on est

tous les deux nés en 1977 et on a

fréquenté le même établissement

scolaire, la Providence à Amiens.

Et là les plus futés de la salle

se disent donc potentiellement

t'as été dans la classe que Macron.

Et non, puisqu'il avait un an

d'avance et j'avais un an de retard.

Pour ça que t'en as un qui finit

comique et l'autre président.

Et donc là je suis invité parce

que j'ai participé à la création

d'un film que vous avez peut-être

vu, c'est tout simplement noir, et

il m'invite donc à parler, je

déteste ce terme, diversité et

notamment du nom des rues.

Il trouve qu'il y a trop de noms

d'hommes blancs pour le nom des rues.

Moi je te dis, le nom de ma rue je

n'en ai strictement Rien à foutre,

voilà, je peux habiter un pass nord-allel-landais.

J'imiterai moins d'amis après 22

heures, mais ça me va, quoi.

Et donc, évidemment, quand je dis

à mes potes, je suis invité à

l'Elysée, tout de suite je deviens

un peu le délégué de classe.

Ils sont tous là, tu pourras

parler de ma pension alimentaire ?

Toi tu es là, ouais, je vais

essayer, et tu pourras parler,

parce qu'il y a un dans le jardin

de mon voisin, sa branche, elle

dépasse dans le mien.

J'ai dit oui, je vais essayer, et

tu pourras parler de Adama Traoré.

Elle dépasse de combien, la

branche dans ton jardin ?

Et là, il me dit ah, tu te dégonfles.

Je dis non, j'ai pas peur.

Il me dit si, Macron, on a le même

âge, on va être dans la même

école, j'ai pas peur.

Il me dit bah vas-y, Black Lives Matter.

J'ai dit oui, Black Lives Matter.

Et il me chauffe toute la soirée

en mode Black Lives Matter.

Moi, j'arrive le lendemain à

l'Elysée, remonté à bloc, je suis

là, black line mater, j'arrive

devant le poste de flic, devant,

je suis là, black line mater !

Enfin j'y pense finalement, je

fais bonsoir messieurs j'ai

rendez-vous personnellement avec

le président de la république

j'arrive, je traverse la grande

cour de l'Elysée, là je commence à

emmener un peu moins large, c'est

impressionnant, c'est quand même

là où où Kadhafi a fait son

camping il reste d'ailleurs son

vieux barbecue dans un coin avec

quelques merguez dessus, celle que

Sarko lui a mise dans le cul après

J'arrive, je rentre dans le palais

là, impressionnant, les dorures,

les moulures, t'as un mec en

costume qui t'accueille, bonsoir

monsieur Eboué, votre manteau,

vous voulez boire quelque chose ?

Je suis là, Black Lives Matter, un

petit four, oui je vais en prendre

trois quand même.

J'arrive dans la grande salle de

réception de l'Elysée, Macron au

milieu, on regarde le film tous

ensemble et là vient des échanges

avec tout le monde, tous les

acteurs de la diversité, mon cul,

sont là, tu vois, et là il n'a pas

le temps, il est président, t'as

son intendant qui est là, allez

faut y aller monsieur Macron, non

parce qu'aujourd 'hui c'est les

nègres, demain on a les Aller,

aller, aller !

Mercredi c'est les pédés, allez,

faut y aller, allez, allez, allez !

Et arrive le fameux échange du nom

des rues, et tous y font des

propositions, ils sont là Oui,

boulevard, émets Césaire, oui,

avenue, Joséphine, Becker, oui,

monsieur Eboué, place, Francky,

Vincent !

Là, tout le monde éclate de rire,

Macron aussi, pendant une heure et

demie je fais le bouffon du roi,

Livy t'y était, il est con je

l'aime bien, après ils sont tous

allés faire des selfies de Fayot

avec lui, moi j'arrive un peu en

terrain conquis, je fais bonsoir

Emmanuel, où c'est qu'on était

dans la même école à la

Providence, à Amiens, et là il me

dit vous êtes qui ?

Et c'est là que je comprends que

autant moi quand je suis en

spectacle ou en interview, je dis

partout où c'est que j'étais dans

même école que Macron.

Autant lui.

Quand il est au téléphone avec

Poutine, il dit « bah, au fait,

c'est que je suis dans la même

école avec Fab ».

Bon après, j'ai un peu eu le droit

de dérer dans les couloirs de l'Élysée.

J'avais enchaîné le whisky,

j'étais un peu bourré.

J'ai essayé d'ouvrir toutes les portes.

Il y a une fois dans ta vie, tu profites.

À un moment, il me dit « allez, il

faut y aller, monsieur Eboué ».

Je leur dis « je vais faire un

petit pissou, j'ai un peu bu ».

Et là, c'est pas des blagues.

Qui, je crois, ce qui sort des

chiottes de l'Élysée, Tu vois qui

c'est, le porte-parole du

gouvernement ?

Gabriel Attal !

Celui, il a une gueule, on a

l'impression qu'il a 13 ans et

demi !

Chaque fois qu'il parle, t'auras

envie de lui dire « Ta gueule, on

parle entre adultes, là, euh...

» Et là, je te jure, il est en

train de sortir des chiottes avec

sa gueule de 13 ans, il devait

être en train de se branler !

Là, moi, je me mets à pisser, je

reprends un peu de poils de la

bête, je suis là « Black lives

matter, black lives matter !

» J'ai été à deux doigts de

marquer Brigitte Suce 06 24 mais

tu vois j'ai hésité à y aller à

l'Elysée parce que je méfie de la

récupération des politiques et un

pote à moi m'a dit vas-y ça te

fera toujours un sketch donc c'est

pour vous ce soir merci voilà mais

mais cela dit moi tout ce débat

hypocrite sur la diversité je n'en

peux plus parce que tu sais il ya

toujours les histoires de

discrimination positive oui plus

de noirs à la télé t'as remarqué

c'est jamais des vrais noirs qui

te mettent.

Toujours des métisses, c'est pour

le côté un peu Tipon, Shazouk, ça

passe mieux, tu vois, il y a un

côté plus festif.

Et moi, ça me fait chier ces

métisses partout parce que, à la

base, quand je suis né dans les

années 70, en tant que métisse,

j'étais une denrée rare.

Mon père, il va chercher ma mère

en Normandie, dans le fin fond du

pays d'Auge, pour vous dire, ma

grand-mère maternelle, les seuls

noirs qu'elle avait vus dans sa

vie, c'était ceux de 44, les noirs

américains qui débarquaient.

Quand mon père il débarque de doua

la, je peux dire que limite elle

regrette les allemands.

Ah ben faut comprendre, le pays

d'Auge les années 70, le seul

métissage qu'ils connaissaient,

c'est quand un âne montait une jument.

Et je dis pas ça par rapport à mon

père, même si...

Et donc cette mode du métisse, des

beaux métisses partout, dans les

pubs, les JT, des belles métisses

avec des beaux cheveux, j'ai

l'impression qu'ils me narguent,

les gens se foutent même de ma

gueule sur les réseaux sociaux,

ils font des montages photos, tu

vois qui c'est Marcelo le

footballeur, il joue à Madrid,

beau gosse, métis, avec des beaux

cheveux, ils mettent sa photo, ils

mettent ma photo à côté, et entre

les deux ils mettent après prolongation.

Et ils font pareil avec le

chanteur The Weeknd, tu vois qui

c'est, canadien, chanteur, métis

beau gosse, ils mettent sa photo,

ils mettent ma photo à côté, ils

mettent The Weekend lundi matin.

Arrête d'applaudir connard.

Ah cette mode du métis, combien de

potes blancs à moi me disent, ah

j'adore les filles black, mais pas

trop foncées quand même, non plus

clair, t'as l'impression qu'ils

sont en train de choisir un canapé

chez Queercenter.

Ah bah t'as vu la nouvelle femme

de Vincent Cassel, tu l'as vu ou

pas ?

Tina, Un mannequin, une métisse,

30 ans d'écart, ils ont.

Il paraît qu'ils allaient ensemble

depuis des années, en vacances, au

même endroit.

Il l'appiste depuis, tu sais, à la

jumelle, il attend son heure, Vincent.

Grandi, grandi !

Ouais, elle a retiré les flotteurs !

Avec sa femme de l'époque, Monica

Bellucci, qui devait passer derrière.

Ben, qu'est-ce que tu fais,

Vincent ?

« Non, je regarde les mouettes,

là, il n'y en a une qui t'a chié

sur le pantalon.

» « Ah ouais, c'est là.

» T'as compris par rapport à...

Alors, chez les femmes, c'est un

peu différent.

Les femmes, elles veulent pas être

avec un métis, elles veulent un

bébé métis.

Et ça, ça vient d'un type de femme.

J'en parlais dans mon précédent spectacle.

Ce sont des femmes blanches qui ne

sortent qu'avec des hommes noirs.

Elles les enchaînent, j'appelle ça

des négrophiles.

Il y en a peut-être ce soir dans

la salle.

Ah, madame rigole, elle se cache.

Carrément, elle était comme ça.

Oh là, tu vois, voilà, elle est

qu'un noir, mais c'est pas le

premier, c'est ça.

Donc elle est négrophile, tu vois,

et sa récompense à la fin, c'est

le petit métis.

Voilà, je sais pas, tu vois, après

2332 kilomètres de bite de pointe

à pitre à Bamako, en passant par

Douala, elle reçoit le métis d'or.

Et ça, ça vient d'une chose, et je

préfère mettre en garde tous les

parents blancs de la salle, ça

vient du rap !

Si votre adolescente écoute du

rap, méfiez-vous, même des

morceaux très anodins, ramenez la

coupe à la...

c'est pas une coupe qui va te

ramener à la maison !

Le rap, ça commence dans les

oreilles, ça finit dans la chatte !

A son époque, lui, les gens plus

âgés, il écoutait du rock, il

buvait les bières, IGRB, le rock,

ça fit dans les chiottes, ça rime

à tous les coups, tu vois, le rap,

ça fit dans la chatte, le rock, ça

fit dans les chiottes, le zouk, ça

rime pas mais ça fit dans la

chatte aussi !

Ah, cette mode du métis, sale à

con, là, t'as déjà ton trophée,

toi, ou pas ?

C'est rien, mon chéri, c'est de se

dégouer de couleur, comme on dit,

ma mère est passée par là, tu

sais, j'ai pas de...

Je sais pas, tu sais, on sait pas,

mais t'as vu que même Miss France,

depuis quasiment dix ans, une

année sur deux, c'est une métisse

qui gagne.

Jean, t'as remarqué ?

Et on est d'accord, Jean, qu'à la

base, les Miss sont pourtant

censées représenter la beauté de

leur région.

Merci.

Et on le dit avec Jean, et on n'en

a rien à foutre de passer pour des fachos.

On est pour que maintenant chaque

Miss représente les spécificités

culturelles de sa région.

Je veux que Miss

Nord-Pas-de-Calais arrive

complètement bourrée sur scène,

limite avec les veines du nez qui

pètent, je veux que Miss Paca soit

bête à manger du foin et je veux

que Miss Normandie ait des loches

énormes et fasse un fromage sur scène.

Ça, ça m'intéresse.

Et pareil pour MissMonde

d'ailleurs, je veux que

MissAmérique soit obèse, que

MissChine est un virus chelou et

que MissPakistan aie la gueule

brûlée à l'acide, voilà !

Arrête de faire ooooh !

Et arrêtez de leur poser des

questions, pourquoi vous voulez

être MissFrance ?

Parce que je suis pour la paix

contre la guerre, ta gueule !

Vous avez un passe temps dans la

vie, j'aime lutter contre le

cancer et le réchauffement

climatique, Ta gueule, les mises

ce sont des jeunes femmes qui sont

censées avoir 20 ans, moi je

voterais pour celles qui dira « Je

vais me bourrer la gueule le

vendredi soir avec des potes et

parfois j'en suce », je vote !

Parce qu'il faut le dire

maintenant, on regarde Miss France

pour voir des culs et si on veut

voir des femmes intelligentes on

regarde « Question pour un

champion ».

Parce que le féminisme, oui, mais

le féminisme Exacerbés, débiles et

contre-productifs, je n'en peux plus.

Tu sais, les très hargneuses,

limites avec des bretelles.

Leur objectif, c'est pas l'égalité

des sexes, c'est de te couper les

couilles et en faire un collier avec.

Pourquoi on dit le pouvoir ?

Pourquoi le pouvoir, c'est

masculin ?

Parce que ça appartient aux

hommes, c'est ça ?

La bite.

Un exemple de féminisme exacerbé,

débile et contre-productif.

Je suis en soirée cet été, je suis

célibataire, je profite de la vie,

je rencontre une jeune femme fort

charmante, on rentre chez moi, il

se passe ce qui se passe

généralement entre deux adultes

consentants, un manche passe la

vitesse supérieure, je la

retourne, je la mets à quatre pattes.

Elle me dit « Qu'est-ce que tu

fais ?

» Je dis « Je sais pas, je fais

comme mon père m'a appris.

» Elle me dit « ah non, 2000 ans

de domination masculine, je ne me

mets plus à quatre pattes.

» Je lui dis « il n'y a pas de

souci, un bon vieux missionnaire à l'agent...

» Elle me dit « ah non, déjà on

gagne moins que vous, je ne vais

pas en plus me mettre en dessous

de toi.

» Je lui dis « vas-y, je me mets

sur le dos, sur le lit, tu fais ce

que tu veux.

» Elle me dit « oui, puis après je

fais tout le boulot, je repasse

tes chemises...

» Et le pire, ce n'est pas comme

s'il n'y avait pas encore beaucoup

de boulot à faire en matière de

féminisme, Il y a eu récemment les

semaines des violences faites aux

femmes, qui est une réalité moi.

Récemment, là, je suis en soirée

avec un pote, on discute, il reste

avec nous un jeune couple à

trentaine, fort sympathique, et

tout d'un coup, je sais pas ce qui

se passe, le mec met une grosse

mandale dans la gueule de sa meuf.

Nous, on a le réflexe de n'importe

quel homme digne de 2022, on prend

notre téléphone, on commence à filmer.

Et là, on est récompensé puisque

la meuf remet une grosse tarte

dans la gueule son mec, il se fout

dessus, il se griffe, il se morde

et à un moment il se tombe dans

les bras, il se roule une grosse

galoche et là il nous explique que

c'est leur façon à eux de faire

monter la tension sexuelle, la

tension animale parce que quand on

fait l'amour on est tous des

animaux, on a remarqué par exemple

lors d'un premier rendez-vous au

restaurant lorsque la femme prend

un steak très saignant,

généralement derrière c'est très sauvage.

Alors j'ai remarqué, moi en tout

cas, voilà, on parle bien d'un

couple consentant, toi,

n'attention, hein, t'en retrouves

pas au tribunal pour viol, en

train de dire aux juges, oui mais

cette salope, elle a pris un steak tartare.

Bien.

Et comme ce thème du féminisme a

l'air de passionner tout le monde

ce soir, je sais pas si vous avez

le choix, Mesdames, je vais vous

poser deux questions, n'hésitez

pas à participer, ça va nous

permettre de progresser à nous les hommes.

Première question.

Comment ça se fait, mesdames,

qu'avec le nombre d'émissions

qu'on a sur les tueurs en série,

les faits divers, qu'on ait encore

des femmes qui aillent courir en

forêt le long d'un cours d'eau

après 22 heures.

Moi, je suis l'homme le plus

pacifique du monde.

Je croise une femme qui va courir

en forêt le long d'un cours d'eau

après 22 heures, je la viole, je

la tue.

Pas par méchanceté, hein, par tradition.

Et après, je fais comme tous ces

salopards, je participe Alexia !

Alexia !

Salopard de Davaaal !

Il a participé aux recherches.

Qu'est-ce qu'il faisait pendant

les recherches ?

Ah, tu enfroidis !

Et vous avez vu ce qu'il a fait

pendant toute l'affaire, Daval ?

Il chialait.

A tel point que même sa photo sur

les chaînes d'info, c'était lui.

Au début de l'affaire, il ment

lamentablement à côté de ses beaux-parents.

Il organise même une marche

blanche pour sa femme, il courait,

les journalistes l'attendent sur

la ligne d'arrivée, un petit mot

Jonathan arrive le jour du procès,

on se dit enfin on va savoir, il

va parler, et la seule chose qui

va réussir à sortir au juge, il

n'arrive On tue pas les gens pour

ça, Jonathan, parce que tu connais

l'histoire comment ça s'est passé.

En fait, ils dînent chez les

beaux-parents, les parents

d'Alexia le soir du mort, tout va

bien, ils rentrent chez eux, et il

faut savoir qu'Alexia, c'est une

femme qui a la trentaine passée,

l'horloge biologique commence à

faire hummm, donc c'est des femmes

qui peuvent être un peu

pressantes, tu vois ?

Si tu tombes sur ce genre de femme

un jour, tu mets la capote, ceux

qui ont moins de 20 ans, sinon

neuf mois plus tard, t'es papa.

Et parfois même, ça ne suffit pas.

C'est pas j'ai fait mes affaires

avec elle, je fais mon petit

noeud, je mets ça dans la

poubelle, je rentre chez moi.

Dès que t'es parti, elle est

capable d'aller fouiller le truc,

elle se fait une PMA.

C'est pareil, c'est pas j'ai

terminé, je mets ça dans les

chiottes, je tire la chasse d'eau,

je rentre chez moi.

Elle est capable de dresser son

chat ou un furet.

Non, le plus simple, c'est ta

fini, tu bois.

Ça va, on l'a tous fait une Donc,

il dine chez les beaux-parents, il

rentre chez eux et là, Alexia est là...

Baisse-moi !

Baisse-moi !

Baisse-moi !

Je n'arrive pas à abonner !

Et là, il va faire le truc le plus

ignoble de l'affaire, il prend le

téléphone de sa femme, il trouve

le numéro de ses beaux-parents, et

là, coucou tout le monde, on est

bien rentrés hier soir et Jonathan

a bandé très dur, non pas ça,

mais si on regarde bien, quelle

est la seule chose qu'aurait pu

plaider l'avocat de la défense en

faveur de Daval.

Est-ce que vous souvenez de ce

qu'ils ont mangé chez les

beaux-parents le soir du meurtre ?

Je l'ai entendu ?

Une raclette.

Et on baisse pas après une raclette.

Et vous applaudissez parce qu'on

le sait tous ici.

Après une raclette, t'as le vent

de gonfler, tu pues de la gueule,

c'est game over.

Tu baisses après une soirée sushi,

y'a l'Oméga 3, du gingembre, c'est

fait pour ça.

Personne ne baisse après une raclette.

C'est pour ça qu'ils sont tous

puceaux en sa voix.

Deuxième question, et là je vais

demander encore plus de

participation mesdames parce que

ça m'est arrivé personnellement,

je vais essayer d'étayer mon argumentaire.

On imagine par exemple, on a

Antoine qui sort du spectacle tout

à l'heure, il croise une jeune

femme, madame, votre nom c'est,

votre prénom ?

Voilà, Marie, on va dire Marie,

voilà, il croise Marie-Paul,

pardon Ils se croisent à la

sortie, on imagine, parce que je

sens que vous êtes assez précis

sur les détails, mais vous êtes

célibataire, c'est votre mari ?

Voilà, bon je suis désolé, donc là

elle est célibataire ce soir-là,

elle croit Antoine qui est

célibataire aussi, ça matche bien

entre les deux, et très gentiment

Antoine lui dit, tiens allons

boire un petit verre dans le

bistrot à côté.

Ils boivent des coups, la magie

opère comme rarement entre deux

êtres humains, et vers deux heures

du matin Antoine lui dit, tiens !

si on allait boire un dernier

verre dans ma chambre d'hôtel.

On est bien d'accord, mesdames,

qu'il s'agit d'un code, j'ai pas

dit un accord, qu'il s'agit d'un

code tacite pour dire tchou !

Si on allait baiser !

On va pas dans la chambre d'hôtel

à deux heures du matin pour boire

les mignonnettes dégueulasses du

minibar à 30 euros !

D'ailleurs, dès qu'Antoine revient

à l'hôtel accompagné, le Même la

femme de chambre dans les

couloirs, elle est comme ça !

C'est tout juste, t'as pas la

porte de la chambre voisine qui

s'ouvre avec DSK qui sort !

Très bien, je joue la fin de mon

dernier spectacle, je crois que

c'était à Lyon, spectacle, je

sors, je croise une spectatrice

fort charmante, on commence à

engager la discussion, je lui

propose un petit verre dans un

bistro, j'aime bien son style,

elle est un peu dans la lune, je

crois qu'elle est peintre dans la

vie, elle est un peu philosophe,

elle dit des grandes phrases, je

veux dire, Vraiment, les comiques

à notre époque de déshumanisation,

vous avez une vraie mission de

rapprochement des peuples.

Déjà, à l'époque, Karl Marx disait

« Tiens,

si on allait boire un dernier

verre dans ma chambre d'hôtel, on

arrive, le récessionniste, bonsoir

monsieur, la femme de chambre,

j'ouvre la porte, je mets la

petite pancarte, on va baiser, je

ferme, hop, non, pas de DSK, hop,

non, pas de Nicolas Hulot,

Je rentre dans la chambre, je

commence à aller vers elle, elle

me dit « Attends, avant ça te dit

pas, on se commande un dernier

verre de rosé ».

Je dis « Oui, pas de soucis,

j'appelle le réceptionniste ».

Il me dit « Alors, ça y est,

monsieur Eboué ?

».

Je dis « Vous êtes gentil, on

voudrait juste une bouteille de

rosé ».

Elle me dit « Je peux avoir un

club sandwich aussi ?

».

Je dis « Oui, pas de soucis,

poulet, saumon ».

Elle me dit « Non, végétarien ».

Je dis « Merde, ça va être une les

rentre au lactose.

L'autre revient avec la bouteille,

elle se boit son rosé fissa en

deux verres, elle enchaîne avec

ses club sandwichs et là elle

commence à se rouler un gros

joint, elle se met à la fenêtre et

elle s'ambiance avec du Bob Marley

et là get up, stand up.

Moi dans ma tête je me dis si tu

pouvais plutôt dire ça à ma bite.

Et tu connais les fumeurs de

joints passer une certaine heure,

à un moment commence à bloquer sur

le ciel, comme ça, et là,

tu te rends compte, Fabrice, que à

cette heure-ci, ah ouais, putain,

tous les êtres humains du même

côté de la planète, ah ouais,

putain, on voit tous exactement

les mêmes étoiles qui s'intirent.

Ah je dis putain, je m'apprête à

baiser Francis Cabrel, là je

commence à passer à l'hittesse

supérieure, je me rapproche, je

commence à la coller et là elle me

dit non mais qu'est-ce que tu fais ?

Je dis bah je sais pas, je pensais

que tu penses mal et là je vois à

ses yeux que non seulement elle

est défoncée mais elle fait un bad

trip, elle voit des trucs qu'elle

qu'elle les voit, c'est-à-dire que

moi je lui dis calme-toi, elle

elle voit un koala sous craque qui

est là, yeah, yeah !

Je lui d'histoire, je vais marcher

dans le hall, prend 10 minutes,

tout va bien se passer.

Je descends, je fais les 100 pas

dans le hall, là il y a le

réceptionniste qui me dit « Alors

ça y est, monsieur Eboué ?

» Je lui dis « Non, ça y est pas

du tout.

» Il me dit « Y a un souci ?

» Je lui dis « Non, c'est juste

qu'elle veut pas.

» Ah bah il me dit « Faut

respecter le consentement de chacun.

» Ah je lui dis « Non, je

respecte, y a pas de soucis, c'est pas...

» Ce que je comprends pas, c'est

qu'on buvait un verre

tranquillement, un moment je lui

ai dit « Tiens !

» Il me dit « Vous avez dit tiens ?

» Ah, je lui dis oui, j'ai dit

tiens !

Ah, mais ici vous avez dit tiens !

Elle est obligée de le faire !

Ah bah je lui dis merci quand même !

Et il me dit, il y a deux règles

de base dans le monde de

l'hôtellerie, c'est tiens !

Et on n'a pas le droit de mettre

un plus 4 sur un plus 4 ou non !

Ah bah je lui dis merci quand même !

Il me dit retournez-y !

Je lui dis ouais, j'y retourne !

Il me dit, vous voulez que je vous

accompagne ?

Je lui dis non, toi t'es gentil,

tu restes là !

J'arrive dans la chambre, et là

non seulement elle est défoncée,

elle pionce sur le lit, mais en

plus, elle est en position fétale,

comme ça.

Et ça, toutes les femmes de la

salle peuvent témoigner, on est

d'accord ?

Une femme en position fétale, ça

veut dire, c'est mort.

On est d'accord, mesdames ?

De toute façon, personne n'a envie

de baiser un fœtus, ça.

À part un curé très très intégriste...

Remarque, c'est peut-être pour ça

qu'ils sont contre l'avortement

dans l'église.

Ils ont peur que des curas aillent

faire les poubelles des hôpitaux.

Attendez au moins qu'on coupe le

cordon, mon père !

ARRÊTE DE FAIRE OOOH !

Parce que je vais te dire un truc,

moi j'ai écrit ce spectacle, je

m'étais dit, je n'écris plus de

blagues sur la pédophilie dans

l'église, ça a été trop fait.

Sauf qu'au mois d'octobre dernier

tombent les chiffres officiels des

actes pédophiles commis dans

l'église depuis 1950.

Est-ce que vous avez le chiffre ?

330 000.

Vérifiez chez vous, 330 000 actes

pédophiles commis dans l'église

depuis 1950.

Je vais vous dire une chose, moi

niveau catholique, j'ai tous mes diplômes.

Baptême, première communion,

profession de foi, école

catho-privé, enfant de cœur.

330 000, je me dis je suis passé

entre les gouttes.

Sans mauvais jeu de mots.

Alors, évidemment, 330 000, c'est

pas un seul prêtre, c'est pas...

Bah t'imagines la vie du mec, il

était pas là...

Et ça me fait chier, parce que je

suis plus catholique pratiquant,

mais j'aime les fêtes religieuses

en général.

Se retrouver en famille, c'est sympa.

Pour Noël, par exemple...

D'ailleurs, il y a le maire de je

sais plus quelle commune une fois

de plus qui a dit « Oui, pas de

sapin de Noël dans ma mairie, ça

n'est pas laïque !

» Alors c'est ça ton combat ?

Les conifères ?

Et alors 330 000, mais tu as quand

même un évêque français qui a osé

dire « Oui, mais le secret du

confessionnal est au-dessus des

lois de la République ».

Parce que, qu'est-ce qui se

passait ?

T'as un pauvre gamin qui a été

abusé par un curé, réflexe de

croyant, il allait se confesser au collègue.

Il était là, euh, le Père Martin a

fait quelque chose de très mal.

Oh, mais qu'est-ce qu'il a fait,

mon enfant ?

Il m'a obligé à lui faire une félation.

Oh, et tu peux me montrer comment

ça s'est passé ?

Mais 330 000, t'es bien obligé !

Et l'autre, il te dit, oui mais le

secret du confessionnal est

au-dessus, c'est-à-dire que

maintenant l'Eglise, c'est cause

Nostra, c'est la loi de l'Omerta,

bientôt t'auras une église, le

GIGN autour en formation avec le

négociateur qui sera là, sortez

Père Martin, vous êtes cerné !

Jamais !

Jamais vous m'entendez !

Soyez raisonnable Père Martin, si

vous approchez j'encule le gosse !

Et donc elle est en position fétale,

et là je lui dis, oh, oh, oh, elle

me dit, elle me dit quoi,

qu'est-ce qu'il y a ?

Je lui dis, bah, c'est le

réceptionniste qui l'a dit.

Quand on dit, tiens, on est obligé

de le faire.

Elle me dit, ouais, c'est une

règle de l'hôtellerie, c'est

tiens, c'est comme ça, voilà.

Elle me dit, bah si c'est une

règle, on le fait.

On commence à faire nos affaires,

un manche passe à la vitesse

supérieure, je la retourne, je la

mets à quatre pattes.

Elle me dit, non, 2000 ans de

domination masculine.

Aaaaaaaaaaaaah !

Pam !

Là, je la fous et je prends son

téléphone portable.

Je trouve le numéro de son père.

Je fais coucou, papa.

J'étais bien au spectacle de Cave Adams.

C'est marrant, non ?

T'es dur à faire marrer, hein,

toi, depuis tout à l'heure.

Je te regarde, t'es...

Ah non, elle est très concentrée,

madame, mais c'est...

T'es dur à faire rire, dis donc, hein.

Tu viens...

T'es parisienne ?

Non ?

T'es d'où ?

Hein ?

Ah la Picardie, c'est pas très

loin non plus, là on a

l'impression que tu me dis ça va,

ça se passe bien ?

Oui, t'as l'air perdu un petit

peu, non c'est...

Là ça rigole, tu vois, la dame des

gros filles, elle rit, quoi, elle

est là...

Alors oui, bon, le spectacle lui

est plus dédié qu'à la Picardie,

mais tu vois ce que je veux dire, c'est...

Mais bon, voilà, pour en finir

avec l'affaire d'Aval, il fait de

la peine le pauvre d'Aval, quand même.

Et évidemment, ignoble personnage,

il a menti, il a truc, il a...

YEEEEEEEEEEEEEEEEEEE Il doit être

sous les douches en prison

YEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE T'arrives

pas à bonner On va s'en charger

Jonathan Alors je sais Après le

spectacle il y a encore des gens

Sur les réseaux sociaux qui vont

m'écrire Vous n'avez pas honte de

plaisanter sur des affaires aussi

sordides C'est mon fond de

commerce Qu'est ce que tu fais ?

Je paie des cadeaux de Noël à mon

fils avec ça Ah bah L'affaire

jubilard, je lui paye un poney, hein.

Mais tiens, les plus âgés de la

salle, vous avez dû remarquer,

Jean, par exemple, que les

nouveaux assassins, les nouveaux

faits divers, généralement les

tueurs, par rapport à ceux de

votre génération, ils sont nuls.

T'as remarqué ?

Le travail est mal fait, quoi ça ?

Ça cache mal les corps, ça met

trois feuilles dessus.

Vous, c'était fait avec amour, à

l'époque, tu te rappelles ?

C'était un travail d'artisan.

« Michel Fournirait », c'est quand

même la référence, t'as vu ?

T'as vu la fin de l'enquête ?

Des cadavres planqués partout à

travers la France.

Avec Michel, il n'y a pas

d'histoire de tourfroidisse et tu

chauffes n'importe où sur le territoire.

C'était même plus une enquête.

À la fin, c'était une bataille

navale, le truc qui était là.

B-26, ah !

Touchez violet !

Vous avez vu ?

On a même découvert que la petite

Estelle Mousin, vous vous rappelez ?

qu'on a cherché pendant des

années, la gamine, c'est Michel

Fournieret qu'il l'a tué.

On l'a tellement cherché, vous

vous rappelez, à une époque, ils

avaient même mis son portrait sur

les briques et les bouteilles de lait.

C'est-à-dire, Fournieret, il

l'avait tué, et le matin, ça se

trouve, au petit-déj', il buvait

son lait, et tu es là...

Pfff...

T'imagines, tu tues le gamin des

paquets Kinder ?

Un Kinder, Michel ?

Non, merci, non...

Un petit écolier, ah oui, ah non

merci non plus.

Et alors vous avez vu, il a eu un

enfant avec sa femme, et complice

d'ailleurs, Monique Olivier, le

gamin fait le tour des plateaux

télé, vous avez vu comment ils ont

appelé leur gamin ?

Selim.

Selim Fourniré.

Comme si les Maghrébins n'avaient

pas suffisamment de soucis dans ce pays.

Selim, à mon avis, Selim Fourniré,

il est pour le CV Anonyme.

Et alors toutes les belles choses

ont une fin.

Vous avez vu de quoi est mort

Michel Fourniré ?

Alzheimer.

C'est quand même fantastique quand

t'as planqué des cadavres un peu

partout de mourir d'Alzheimer.

Si ça se trouve, Michel Fourniré,

quelques semaines avant sa mort en

cellule, y a regardé le « Faites

entrer l'accusé Francis Holm ».

Il était là, mais quelle honte !

Et c'est vrai qu'on parle de plus

en plus de tous ces faits divers

via les réseaux sociaux, mais les

réseaux sociaux en sont parfois responsables.

L'affaire Samuel Paty, qui moi m'a

particulièrement touché puisque ma

mère était prof d'histoire en zone

sensible dans les années 80, 90,

elle était à Montreuil exactement,

pour vous dire, un jour elle

rentre de cours, elle dit, tu te

rends compte Fabrice, en cinquième

j'ai un élève qui vient en bus, je

lui dis comme partout maman, elle

le conduit.

Donc déjà là-bas c'était

compliqué, mais là avec les

réseaux sociaux, qu'est-ce qui se

passe avec l'affaire Patti ?

Il donne son cours sur la laïcité,

Charlie Hebdo, etc.

Et là t'as une élève qui

d'ailleurs n'est même pas en cours

ce jour-là, on va dire Nacera, qui

sur les réseaux le dit à Leila,

qui le dit à Kadera, qui le dit à

Kader, qui le dit à Mohamed, qui

le dit à un Tchétchen, qui ne

connaît C'est quoi un réseau social,

Antoine ?

Tiens, je vais te donner un tuyau,

c'est quoi l'ancêtre du réseau

social ?

En sachant qu'un réseau social,

c'est un endroit où on donne tous

notre avis à tort et à travers sur

tous les sujets.

L'ancêtre du réseau social, c'est

le ?

Le bistrot !

Le bistrot, c'était un réseau avec

des couilles.

Antoine t'es un enculé de droite.

Et il y avait un bistrot dans

chaque village et dans chaque

bistrot il y avait ce qu'on

appelait l'idiot du village.

Dédé c'était la mascotte Dédé, on

l'aimait bien, il était un peu

con, un peu débile mais on

l'aimait bien, ça va Dédé ?

Vous savez que la terre elle est

plate ?

Ah il est con Dédé !

Mais non je vous jure J'ai vu un

reportage, il est con, allez,

reservez-lui à boire.

On l'aimait bien, Dédé.

Mais qu'est-ce qui s'est passé

avec les réseaux sociaux ?

Il s'est passé que Dédé est entré

en contact avec l'autre Dédé de

l'autre village.

Et tout d'un coup, lui, il dit «

Hein !

Toi aussi, t'avais remarqué que la

terre était plate, hein ?

» Et un jour, ils sont deux, puis

dix, puis cent, puis mille, puis

un million !

Et un jour, c'est toi qui arrive

au bistrot et qui dit « Et vous

savez, comme la terre est ronde,

ah, il est con !

Reservez-lui à boire !

» C'est ça, les réseaux sociaux,

des bandes ADD !

Daech, c'est une bande ADD !

Le harcèlement scolaire, un groupe

de forts qui grossit contre un

faible, ce sont des bandes ADD, et

le harcèlement, j'peux vous en

parler, j'en ai été victime, vous

doutez bien, le seul petit élève

de couleur dans des écoles privées

catholiques, toute la journée j'en

prenais plein la gueule, ils

étaient là, eh ben toi Fabrice,

t'as même pas été violé par le

Père Martin !

Alors, comme tous les enfants,

j'ai taquiné aussi évidemment, et

je vous l'ai dit en début de

spectacle, j'étais à ça d'être

dans la même classe que Macron, et

je sais qu'avec sa gueule...

Ah, je l'aurais harcelé !

Eh, Emmanuel, le cours de

reproduction, c'est en biologie,

pas en français !

Mais on est tous victimes de

harcèlement à un moment ou à un

autre, dans le travail par exemple.

Moi le premier, j'ai sorti

récemment un film qui s'appelle barbaque.

Je sais pas si vous avez vu dans

la salle.

Merci beaucoup.

Pour ceux qui n'ont pas vu, c'est

un film.

Je tue et je mange des végans.

Le nombre de menaces de mort que

j'ai reçues sur les réseaux

sociaux, bon après c'est des végans.

Autant j'avais fait un film

coexister sur la religion, j'ai eu

2-3 menaces de barbuche trembler

un peu, autant là, des mecs qui

chialent quand un poulet s'écorche

le genou, bon...

J'te jure, j'ai fait une

avant-première dans le sud de la

France, t'en as 3-4, ils

m'attendaient la sortie avec des navets.

J'les ai dispersés avec une

poignée de lardon.

Mais évidemment qu'à l'école, il

faut protéger les plus faibles,

les plus fragiles, mais je crois

aussi que les petites moqueries de

l'enfance, c'est aussi ça qui nous

épaissit, qui fait de nous des

hommes, des femmes.

Comme on dit, ce qui ne nous tue

pas, moi je suis persuadé que le

petit Grégory, ce serait un peu

plus débattu, il serait champion

de natation aujourd'hui !

Mais c'est parce qu'on surprotège

les nouvelles générations, regarde

la petite jeune là, elle est toute

mignonne, elle a dû être choyée

par son papa, couvée, on a dû lui

apprendre à faire du vélo, avec un

casque, des petites genouillères,

tu crois que Jean, il avait un

casque lui ?

Il y avait même pas de vélo à

l'époque de Jean !

Son père, il l'a mis dans une

boîte sur une pente, il a dit,

allez, vas-y !

Moi, je m'en rappelle, mon père,

il m'a mis sur un vélo trop grand,

à moitié rouillé.

Il m'a dit, allez, pédale !

Je m'éclatais la gueule comme une

merde, recommence !

Il avait enlevé la selle pour que

je reste debout, il était là.

Allez, pédale !

Ah !

Pédale !

Ah !

On aurait dit une agression

homophobe, pédale !

Ah !

Il avait pris une branche dans le

bois de Vincennes, il était là.

Vance !

Sale nègre, avance !

Tu les vois qui apprennent à faire

du vélo, aujourd'hui les jeunes,

au centre de Paris, on leur met un

petit casque, des coudières, des

genouillères, limite les parents

les entourent avec du papier et

bulles, ils ont des vélos avec

douze petits trous, avec le père

qui est derrière, allez doucement Balthazar,

parce qu'ils ont tous des prénoms

à la maintenant.

Mon fils, il a 7 ans, ses

meilleurs potes c'est Hippolyte,

Gauvin, Hector, ils sont CP, ils

ont des prénoms de monuments morts

de 14-18,

c'est pas des blagues.

Dans sa classe, mon fils, il a un

camarade qui s'appelle Ours-Henri.

J'habite dans le 10e

arrondissement, Ours-Henri.

Chez les indiens d'Amérique, Tu

comprends ?

Y'avait des ours dans la prairie.

Alors, t'appelais ton gamin ours à soiffer.

Mais dans le dixième, ours en riz !

On les surprotège sur tout.

J'ai acheté des cadeaux à mon fils

pour Noël sur tous les jouets.

Attention à ne pas valer les piles.

C'est vrai que nous, à l'époque,

on se gavait.

Moi, mes préférés, c'est les

petites rondes à l'apéro en cacahuètes.

Tous, tous les cartes des restaurants.

Attention ce plat contient du

gluten, attention ce plat contient

de l'arrachide.

Nous à l'époque, on gonflait en terrasse,

maintenant partout des

avertissements, l'alcool, le

tabac, nous à l'époque, c'était un

cancer surprise.

T'as vu les paquets de tabac

maintenant, les images dessus là ?

C'est même pas dissuasif, c'est rigolo.

Moi j'ai monté un album panini, on

se les échange avec l'époque.

Alors je t'échange les dents

pourries contre l'homme amputé,

ouais, dans la famille

sous-oxygène je veux la mère,

alors moi je recherche si vous

l'avez le doigt de pied tout noir

tout pourri là, oh il est génial,

il est pas dissoisif, il est

rigolo tu vas le voir ou alors

mettez-le directement dans le paquet,

c'est pareil la trachéotomie Euh,

je vais vous prendre deux paquets

de Marlboro rouge.

C'est frappé à un rond.

Je vais prendre light alors, light.

Le tabard en impuissant, mettez-le

directement à la caisse.

Sur les paquets de raclette,

mettez un couple en levrette barré.

C'est drôle ça, merde, putain.

Mais qu'est-ce qui se passe en

Picardie en ce moment ?

C'est amusant, merde, non, c'était

les gens en riz, là, non !

Moi, je comprends pas, réglez vos

affaires de couple, parce que ça

te mine, apparemment, moi, c'est...

Je comprends pas, c'est marrant,

ça !

Quelle ville en Picardie ?

Quoi ?

Péronne ?

Ah, t'es sur Péronne, ouais,

d'accord, ouais.

Non, j'aime bien, c'est une ville

très chouette, voilà, j'aime bien

la ville.

T'es vers où ?

Plutôt vers la mairie ?

Ah, le village à côté, ben dis le

du village ?

Ah bah voilà vous dites-le !

T'es verrou vers la mairie !

Et c'est amusant parce que je vous

parle de tous ces avertissements

qu'on voit partout, on protège, on

surprotège nos enfants alors que

c'est des gens et les plus âgés de

cette salle, vous l'avez traversé

ce monde, vous êtes là en pleine

forme, ça fait plaisir, et ce qui

est marrant c'est qu'on avertit

pas sur les nouveaux dangers, ceux

avec lesquels les On a tous des

toxicos à la maison.

Moi, mon gamin, il a 7 ans, il est

comme ça toute la journée.

« Papa, je peux prendre ton

téléphone ?

» Je lui dis « Pourquoi faire ?

» « Non, c'est comme ça, c'est...

» « Tu veux jouer encore ?

» « Non, c'est pour voir la météo.

» Je lui dis « Bah ouvre les rideaux.

» « Ah ouais, c'est...

» « Putain, mais tu me le donnes,

fils de pute !

» Et plus t'avances dans les âges,

plus c'est catastrophique.

Moi, j'ai un pote à moi, son fils,

il a 12 ans.

Alors, lui, il était persuadé que

son gamin était un génie parce que

toute la journée, il lit du Hugo,

du Château-Briand.

Et en fait, il s'est aperçu que le

gamin planquait son téléphone dans

les bouquins.

Et moi, je m'en doutais parce que

le gamin est complètement con.

Et alors, le plus dramatique, et

il y a certainement des parents

qui vivent ce calvaire dans la

salle, ce sont les adolescents, eux.

Moi, j'ai un pote à moi, sa fille

a 16 ans.

Il est désespéré quoi, il me dit,

regarde les photos de pute qu'il a

fait sur Insta.

Oh la salope, là, pardon, alors,

et on a tous essayé des

techniques, on dit aux enfants,

alors c'est que une heure par

jour, alors quand tu rentres à la

maison, tu le déposes dans

l'entrée, il faut qu'il soit bien

visible, rien ne marche, la seule

chose qui marche, et je le sais

parce que c'est mon frère qui vit

aux, à la Réunion, pardon, qui est

un peu hippie et qui fait cette

technique, c'est la technique du

zéro écran.

Et mon frère, avec ses gosses,

c'est un Daech du zéro écran.

C'est-à-dire, on était à la plage

cet été en famille, sa gamine lui

dit, « Papa, je peux me mettre de

la crème solaire ?

» « Pas d'écran, pas d'écran !

» Eh ben, je vais vous dire un

truc, ces gamins, ils sont incroyables.

Tu vas chez eux à la réunion, ils

jouent avec que rien.

Tu leur files un rac crevé, ça

fait trois semaines, ils sont là.

Ils sont beaux, ils sont libres,

je les ai emmenés aux galeries

Lafayette pour les fêtes, je leur

dis prenez ce que vous voulez, ils

me disent non bah on veut rien

tonton, la honte avec mon fils

derrière comme ça,

et on se moque des plus jeunes,

mais on n'est pas mieux nous les

adultes, et tout s'est accéléré

avec le Covid, le télétravail, le

numérique nous gagne, on passe nos

journées entières devant les

écrans, on se lève, on se brosse

même plus les dents, rien, on pue,

on se met devant l'écran, comme

ça, on tapote, on bouffe son

croissant, on met des miettes

dessus, c'est dégueulasse, de la

graisse, dès que ta femme part

bosser, tu te branles un petit

coup, t'es armé, c'est un boudibou

le gars, dégueulasse, c'est là,

comme ça, tu continues, hop, et

rentre du boulot, qu'est-ce qu'on

fait chérie, on va faire des

courses, oh non, délivre où, tu

bouffes tes sushis, ça dégouline,

tu ressors, tu te rebranles petit

coup machin t'es là voilà comme ça

à la fin qu'est ce qu'on fait on

va au théâtre oh non non netflix

prime vidéo et hop et tu rebouffes

un coup et ça redégale et tu te

branle une dernière fois et tu pus

et voilà ce que c'est que la

société des jeunes d'aujourd 'hui

une société de branleurs qui put

et non seulement ils nous imposent

on n'a pas le choix cette culture

du numérique mais encore en plus

ils essayent de Tout ce que les

plus anciens ont appris, la Cancel

Culture, Agatha Christie, les dix

petits nègres, vous êtes au

courant ?

Ils ont dit il faut changer de

titre, maintenant ça s'appelle Ils

étaient dix.

Moi j'apprends ça, le lendemain je

vais chez mon libraire, j'ai dit

bonjour je voudrais Ils étaient dix.

Il me dit bah avec vous ça fait onze.

Les féministes ont dit oui dans

Blanche Neige, à la fin elle dort,

le prince charmant l'embrasse

alors qu'elle n'est pas

consentante, c'est un viol.

Ou alors, il aurait fallu que le

prince charmant arrive et dise «

Tchao !

» Dumbo, l'éléphant volant.

Ils veulent faire interdire Dumbo

parce qu'ils disent « À un moment,

il y a trois corbeaux noirs qui

chantent le blues sur une branche,

c'est une représentation raciste

des noirs américains de l'époque.

C'est vrai.

Mais moi, j'ai vu Dumbo, je crois

que j'étais au CP avec que des

petits élèves blancs dans la

classe, j'étais le seul élève de

couleur, personne à la fin du

Alors que le petit Benoît qui

avait les oreilles décollées,

qu'est-ce qu'il a pris dans la

gueule ?

On était au 3ème étage, on était

là, saute Benoît, saute !

Ils veulent faire interdire Peter

Pan, ils disent dans Peter Pan à

un moment t'as des Amérindiens,

c'est une représentation raciste

des Amérindiens, c'est vrai, mais

moi c'est pas ça qui me choque

dans Peter Pan.

Ce qui me choque, c'est qu'on a un

type en collant, avec son meilleur

pote déguisé en feu.

Qu'à y réveiller les enfants, tard

la nuit dans leur chambre.

Allez les enfants, on y va !

Mais on va où ?

On va au pays imaginaire !

Ah bon ?

Mais c'est encore loin le pays

imaginaire !

Reprends du popers !

Même la gay pride, notre bonne

vieille gay pride, tu t'en

rappelles Jean ?

Celle où t'emmenait tes enfants,

celle t'emmener tes parents, la

gay pride qu'on connaissait, qui

était claire, c'était la fête des

hommes, qui aime les hommes, pour

les hommes, des chars, avec des

hommes nus, on savait où on

mettait les pieds, moi, mon plus

beau souvenir de gay pride, un

jour je croise un couple de deux

gros monsieur, très gros monsieur,

très poilus, chez les gays ils

appellent ça les beers, les ours,

voilà on s'éclate chez les gays,

c'est comme ça, et j'ai appris, il

y a le pendant inverse, les très

minces, épiler des pieds à la tête

et ils appellent ça les dolphins

les dauphins on s'éclate chez les

gays c'est comme ça alors je sais

pas si les deux peuvent se

reproduire entre eux ou pas voilà

je je fais pas très bien le

dauphin voilà je Et donc je crois

ce couple de très gros monsieur

très poilu avec tous les deux le

même t-shirt avec marqué dessus Et

écoutez bien le rayon de soleil,

on est gros, on est pédés, on est

des gros pédés.

Le message est éclair !

Et c'est ça que j'ai toujours aimé

avec les gays, on tourne pas

autour du pot !

Chez les gays c'est tiens, tu l'as

déjà dans le cul !

Et maintenant c'est devenu quoi ?

C'est devenu le L, G, B, T, Q, A,

I plus !

Parce que si t'as un truc à

proposer, ça les intéresse.

Oui, H, oui, je baisse les

handicapés, Eh ben roulez jeunesse !

Et maintenant, ça s'appelle

comment ?

Ça s'appelle la marche des fiertés.

Je les ai croisés au printemps dernier.

Tu ne comprends plus rien.

Ils ont tous une pancarte différente.

Il y en avait un avec une pancarte

fière d'être asexué.

Mais qu'est-ce qu'on en a à foutre

si tu baisses pas alors ?

Il y en avait un autre avec une

pancarte fière d'être gay et musulman.

Ouais, mais je suis pas sûr que

les musulmans soient très fiers de

toi, hein.

Y'a quand même des pays musulmans,

on met encore les gays en prison.

Ce qui est complètement con d'ailleurs.

Si tu veux pas que des hommes

s'enculent, tu les mets pas à 12

dans 4 mètres carrés.

Et évidemment, toute cette

histoire de L, G, B, T, Q, A, I,

plus, c'est toute la culture du

yel, vous en avez certainement

entendu parler.

Moi, j'ai un pote à moi qui est

là-dedans, tu ne peux même plus

converser avec lui, C'est-à-dire,

tu lui dis, au fait, il va bien,

ton pote ?

Non, Fabrice, le choix n'a pas été

fait, il n'y a pas de « il » !

Elle va bien, ton pote ?

Non, Fabrice, il n'y a pas de « il

», il n'y a pas de « elle » !

Bon ben, t'as des news de l'autre

travlo ?

Mais tu veux dire quoi, moi ?

Moi, j'ai un pote à moi, il est

proviseur en lycée, il me dit,

Fabrice, depuis cinq ans, chaque

rentrée des classes, c'est une déferlante.

C'est-à-dire que t'as plein

d'élèves, ils viennent pour

changer leur prénom sur la liste d'appels.

Alors, non, monsieur le proviseur,

Cette année, voilà, c'est plus

Nicolas, c'est Sophie.

Voilà, je suis en transformation.

Voilà, c'est...

Alors non, moi le proviseur...

Non, c'est plus Stéphanie, c'est Kader.

Voilà, je suis en trans-faux conversion.

Voilà...

Non, plus Fabrice.

Pikachu.

Évolution.

Ah ah !

Et on atteint...

le pompon.

Du pompon.

Avec une vidéo qui circule sur la

plateforme brute.

Vous vériferez chez vous en

rentrant ce soir.

Jean, je t'enverrai un lien.

Je vais prendre tout mon temps

pour expliquer, mon Jean.

Si tu te sens à un moment largué,

tu me dis que je reprends à zéro

juste pour toi.

Je prends vraiment tout mon temps,

mon Jean.

C'est un homme qui est devenu une

femme, qui s'est mis avec une

femme, qui est devenu un homme.

On ne sait pas pourquoi ils ne se

sont pas mis ensemble depuis le

début, mais… L'homme qui est

devenu une femme a fait congeler

ses spermatozoïdes pour féconder

La femme qui est devenue un homme,

qui a conservé son utérus.

Et nous avons donc,

en 2022, sur le territoire

français, un homme, en sein, en SAIN.

Je vais vous dire une chose.

Moi, quand ils ont proposé le

mariage pour les couples

homosexuels, j'ai dit, si les gens

sont plus heureux comme ça, roule

les jeunesses.

Quand ils ont proposé l'adoption

par les couples homosexuels, j'ai

dit, si les enfants sont heureux

et épanouis, roule les jeunesses.

Les ours, les dauphins,

maintenant.

Si demain, je suis assis aux

heures de pointe dans le métro,

et qu'un homme, en sein,

vient me demander de lui céder ma place,

je lui dirai non monsieur, et il

me dira mais je suis enceinte.

Et je lui dirai, oui, mais je suis

une vieille dame.

Et il me dira, mais est-ce que

votre petit-fils à côté ne peut

pas me céder sa place ?

Je lui dirai, c'est mon mari.

On est en train de péter un câble

sur cette planète.

Il y a des hommes qui veulent être enceints.

Il y a des femmes aux Etats-Unis,

elles veulent des enfants, mais

elles n'ont pas le temps d'être enceintes.

Alors elles louent des utérus de Mexicaine.

Puis un jour, ce sera trop cher.

Alors on prendra des utérus

d'Africaine, évidemment, puis un

jour ce sera trop cher.

Alors on prendra des vaches, tiens

voilà, des vaches hublots, comme

ça tu pourras voir le

développement du fœtus, et pour

les curés ça fera des quartiers rouges.

Et ce qui est hallucinant, c'est

que ça y est, en France, on peut

commencer sa transition hormonale,

son changement de sexe, quoi, dès

l'âge de 6 ans !

C'est un âge, t'as pas de

discernement, t'as pas de

réflexion sur le long terme, je le

parce que quand je mange des

haricots verts avec mon fils, pour

me faire croire qu'il a fini son

assiette, il les jette sous la table.

J'ai dit à elle, je sais très bien

que c'est toi qui jette tes

haricots verts, puisqu'on n'est

que deux,

et que moi je jette que mes carottes.

Et ce qui est hallucinant, c'est

qu'en Suède, où ils font ces

transitions précoces de l'enfance

depuis des années, ils font marche

arrière parce qu'ils se sont

aperçus que des gamins arrivaient

à l'âge adulte, il y en a qui regrettent.

Ils vont chez le médecin, «

Bonjour docteur, voilà, je viens

vous voir parce que je me suis trompé.

» C'est-à-dire ?

« Ben voilà, je ne veux plus être

Brigitte, je veux redevenir Nicolas.

» « Mais c'est pas possible,

Brigitte, enfin Nicolas, là, c'est

pas possible, c'est pas...

» « Mais pourquoi ?

» Ben, pas parce qu'on vous a

coupé la bite, donc...

Mais elle est où, ma bite ?

On l'a jeté !

Mais où ?

En poubelle jaune, je crois,

enfin, j'ai pas...

Et alors, je précise à tous les

plus jeunes de la salle, je ne

juge pas, je dis juste que je suis

un homme fatigué, voilà, je

comprends plus cette société où la

moindre différence devient une revendication.

Voilà, t'as vu que maintenant,

j'ai vu aux Etats-Unis, ils font

la fat pride.

C'est la même chose que la gay

pride, mais avec des gros.

Ils défilent pareil.

Bon là, bon bah, évidemment ça

dure un peu plus longtemps, mais...

Et ils ont des pancartes les mêmes.

Grossophobie égale racisme.

Mais c'est pas pareil, je veux

dire, c'est pas pareil d'être gros

et d'être noir.

Moi, je peux courir toute la

journée, je ne deviendrai jamais blanc.

Je suis fatigué, je comprends

plus, et je ne juge pas, je suis

juste fatigué parce que je me sens

largué, je me sens plus proche

d'un homme de 90 ans, en Ehpad,

mort depuis deux ans, que de toi,

voilà, j'ai fêté les 7 ans de mon

fils il y a quelques Alors on

m'avait dit, surtout, la règle

c'est que tu invites le nombre

d'enfants qui correspond à l'âge

de ton gamin.

Pour toi, Jean, ça ne marche plus

hein, voilà, vous n'êtes plus assez.

Et donc je...

J'ai voulu faire mon malheur, j'en

ai invité 10.

Oh l'épuisement, oh la vieillesse,

quoi, je...

Courir après des gamins de 7 ans,

tout l'après...

Oursori !

Oursori !

Eh ben tu laisses du miel aux

autres !

J'avais dit aux parents, vous

venez les chercher à 17h.

Je te jure, à 16h30, je les ai mis

sur le palier et j'ai dit, vous

attendez là.

Euh...

Ah, j'allais en buter, hein.

J'ai été à deux doigts de signer

la pétition de libération du Père Martin.

Je peux plus, je suis...

Je suis fatigué, moi, de tout ça.

J'ai été, il y a trois semaines de

ça, au Parc Astérix avec mon fils.

Au Parc Astérix.

ils ne te servent que des burgers

et du coca.

Au Parc Asterix.

Des burgers et du coca.

Au Parc Asterix.

Non mais tu te marres Antoine mais

si il y a bien un endroit où tu

dois faire preuve

d'irréductibilité où tu dois

résister encore et toujours à

l'envahisseur, c'est le Parc Asterix.

C'est ton moment, c'est ton

endroit à toi.

Je peux pas le faire à ta place,

je suis déjà C'est terminé !

Toi tu ricanes dans le fond, mais

bats-toi pour ton parc à syriques !

Sinon il y a un truc qui te

guette, c'est le grand

remplacement mon pote !

Regarde le noir, il est déjà au

balcon !

Il y en a au premier rang, il y a

un chinois juste là, ça avance mon

pote !

Et je te le dis, si demain, devant

ton parc à syriques, tu mets une

et nous avec mon pote on fera le

parc kirikou interdit aux blancs

et aux gens habillés voilà est ce

que est ce que tu sais par exemple

qui est ce qui fait obélix dans le

prochain astérix c'est teddy

rinner mon pote et c'est qui est

ce qui fait falbala c'est moi toi

t'étais là la dernière coupe du

monde ramenez la coupe à la maison

Y'a que des noirs dans ton équipe !

Et bientôt, ce sera le Tour de

France, ton Tour de France !

C'est un noir qui va gagner !

À ton avis, pourquoi tous les

livreurs délivrent où c'est les

Africains ?

Ils s'entraînent, mon pote !

Ils s'entraînent, ils s'entraînent

sur des vélos électriques sans

batterie !

La roue crevée, le pneu voilé,

l'anti-voile dedans !

Dix fois la butte Montmartre par

jour, sous craque !

Voilà.

Qu'est-ce que tu veux que je te

dise, mon Jean ?

T'as eu deux ans pour partir avec

le Covid.

T'as voulu rester.

Tu vas pouvoir rentrer chez toi ce

soir, repenser au spectacle et te

dire adieu hier.

Merci à Antoine pour le bruit du

bruit du bruit du bruit du bruit

du bruit du bruit du bruit et

surtout un grand merci encore une

fois à vous d'être là ce soir je

parlais des problèmes du théâtre

en ce moment et c'est vrai qu'on a

maintenant la crise en Ukraine moi

c'est vrai que j'avais essayé

d'alerter depuis un moment quand

j'étais à l'Elysée j'ai essayé de

prévenir Macron et t'es con ça

n'est pas passé et c'est vrai que

moi Poutine ça fait un moment que

j'ai des doutes quoi.

Un mec qui fait du cheval torse nu

en Sibérie.

Mon Macron, lui, au mieux, il fait

du poney en Doudoune à Doville.

Mec Brigitte qui le tient comme ça.

Et Gabriel Attal qui est là, mais

moi je voulais le poney blanc !

Et c'est vrai qu'on redécourt avec

cette guerre en Ukraine que

finalement, via Poutine, c'est

toujours l'homme de C'est la loi

du plus fort.

Vous avez vu, au début du conflit,

je crois que c'est le Bruno

Lemaire, le ministre de

l'économie, qui a mis sur Twitter,

nous allons tuer la Russie économiquement.

L'autre, il a juste répondu, bah

non, on va vous tuer tout court.

Ou tu l'as fait, non, je me suis trompé.

Et c'est ça, et le pauvre

président ukrainien, vous avez vu,

qu'est-ce qu'il voulait qu'il

fasse ?

Il est comique, à la base, le mec.

KGB court Florence, pas la même formation.

C'est comme si, demain, la France

est envahie par la Russie.

Qu'est-ce qu'on fait, Fabrice ?

Mais voilà, en tout cas, merci

mille fois pour ce spectacle adieu

hier, qu'on n'a pas joué dans ce

théâtre par hasard.

Vous avez vu les plafonds qui sont

magnifiques, vous avez vu les

entrées, c'est le plus vieux

théâtre de Paris, voilà, c'est

pour ça qu'on a joué ici.

Imaginez votre place, ici ça a été

à la place de ta place, ça a

peut-être été Marie-Antoinette qui

a été là, là tu souris, là t'es

contente, là Ça y est, elle est à

Versailles tout d'un coup, elle

est là, tu vas la la, mais

qu'est-ce qu'il fait ce nègre en

bas ?

Elle est...

Elle est radieuse, ça y est,

voilà, c'est varie Antoinette,

voilà, elle est là, voilà, on te

souhaite le même futur.

Et alors...

Et donc je vous dis, le plus vieux

théâtre de Paris, et c'est vrai

qu'ici, vous vous rendez compte,

on jouait des Mozart, des

Offenbach, des Reggiani, voilà, et

maintenant Fabrice Héboué, voilà,

le grand emplacement est vraiment

en marche, hein.

Et on a pris surtout ce théâtre

pour une raison qui m'est chère,

c'est la proximité.

Vous voyez, comme on peut tous

converser simplement, et je dis

toujours, le plus important chez

un comique, c'est conserver la

proximité avec son public.

Parce que, évidemment, vous aimez

des chanteurs, des acteurs, mais

c'est différent, il y a toujours

plus de distance.

Je ne sais pas si vous croisez,

par exemple, Du Jardin dans la

rue, il y a le côté « Ah bonsoir

Monsieur Du Jardin, j'adore vos

films, voilà, je ne vous dérange

pas que ça, bonne soirée monsieur

du jardin.

Alors que moi les gens quand il me

croise c'est plutôt « Ah il est

con lui !

Le curé cancule le fœtus !

».

Et c'est important de conserver

cette proximité pour avoir

toujours des petites anecdotes de

tous les jours à vous raconter.

Tiens, l'autre jour par exemple,

je rentre une voiture de location

à Gare du Nord, vous voyez la Gare

du Nord globalement à Paris, c'est

la gare la plus pourrie, voilà,

suffit de voir les destinations,

t'as compris de toute façon.

Et je rentre la voiture au parking

de location, je me gare, je vais

pour prendre l'ascenseur, contre

actuellement à Gare du Nord il est

en panne, je prends les escaliers

de service et là je tombe sur deux

jeunes femmes, une affalée sur la

rampe comme ça, l'autre assise

dans les escaliers, le froc

baissé, une seringue dans la

vachement efficace cette campagne

de vaccination et là t'as pas

l'autre qui dit oh Pascal est boué

je vous adore et elle commence à

descendre pour un câlin moi je

suis là j'ai le mur qui est

derrière j'ose pas prendre les

escaliers t'as l'autre qui est là

avec sa seringue j'ai pas envie de

jouer à chat sida chat t'as le

sida ?

Mais vous voyez conserver cette

proximité pour pouvoir encore vous

raconter des petites histoires

parce que il y a un truc qui qui

nous guette et qui est le pire

ennemi dans notre métier, c'est l'embourgeoisement.

Évidemment, c'est super, par

exemple, quand tu prends l'avion,

tu prends de la classe à faire, il

y a de la place, il y a un

mannequin à côté, mais il se passe

rien, alors que quand t'es assis derrière,

entre un obèse et un enfant autiste,

là tu crées, là t'es inspiré.

Et évidemment, parfois, je

m'inspire d'anecdotes sordides,

mais j'y peux rien, ça me vient

tout seul, je vais vous dire un

truc, vous allez dire que je suis

un ignoble personnage, mais je

l'ai pensé, je vous le dis.

J'étais cet été à la plage en

famille, et 2-3 mètres à côté de

moi, je vois un pauvre monsieur,

vous savez, à la place de ses

intestins, ils lui ont mis une

poche, je crois que ça s'appelle

une stomie en médecine, il a sa

poche, sa grosse poche, et je le regardais...

Je me disais, s'il m'arrivait la

même chose, le spectacle

incroyable que j'écrirais, J'irai

tous les jours dans le métro pour

être victime d'un pickpocket, et

je dirai alors, l'argent n'a pas

d'odeur ?

Mais je vous dis, se battre pour

conserver le réel parce que, et

évidemment qu'on a des privilèges

dans ce métier, combien de fois

j'ai pris l'avion à l'étranger sur

Air France et au décollage, on

vient me voir, euh, monsieur

Eboué, vous l'assistez au

décollage avec le pilote dans le

cockpit ?

Ils sont complètement inconscients

ce gens-là, je suis un vrai gamin,

je suis là comme Tu sais, le

commandant Oussama Ben Laden vous

souhaite un bon vol sur le...

Et c'est vrai que moi, sur ma

dernière tournée, qui a duré

presque trois ans, j'avais

commencé à m'embourgeoiser.

Je voyageais même plus avec mes techniciens.

J'avais pris un chauffeur avec

Berlin, un chauffeur blanc pour ma

revanche sur l'histoire.

J'étais derrière, comme ça.

Avance !

Et c'est pour ça, pour revenir à

la base, pour revenir à la

proximité, toute la tournée de

rodage de ce spectacle, Je l'ai

faite seul, en auto-stop.

Vous m'avez peut-être aperçu sur

le bord de la 86, la 6, la 13, la

4, sous la pluie, comme ça, en

mode routard du crime, personne ne

me prenait, à part les vieux

routiers aguerris qui étaient là.

Allez, monte !

Monte !

Allez !

Ho ho ho !

Ah bah putain !

Ha ha !

C'est l'hôte, le comique, la

Patrice Hévouet, le fœtus

qu'encule le curé.