All language subtitles for Call.Me.Claus.2001.1080p.AMZN.WEB-DL.DDP2.0.H.264-PLiSSKEN

LOS ANGELES, 1965

Parfait.

Maman, viens voir.

Lucy, o� es-tu ?
Lucy, il faut qu'on se mette en route.

Celui que tu voulais vraiment voir
t'attend.

- C'est papa, maman ?
- Eh bien, presque aussi bien.

Alors, j'esp�re que c'est James Brown.

Donc �a sera un coffret de figurines
G.I. Joe.

Je n'oublierai pas.
Joyeux No�l, mon petit.

Bien parl�, P�re No�l !

Ma petite, bienvenue au village
du P�re No�l.

Alors, comment t'appelles-tu,
jeune fille ?

Mes grands-parents m'appellent
Frankie car ils voulaient un gar�on

et qu'ils ont �t� surpris
quand ils m'ont vue.

Quand ma m�re me gronde,
c'est Lucille Frances Cullins.

L�, je sais que j'ai des ennuis parce
qu'elle dit rarement mon nom entier.

- Mais appelle-moi comme tu veux.
- Je crois que je vais t'appeler Lucy.

- Qu'est-ce que tu veux pour No�l ?
- Un four facile et une poup�e Tressy.

Ses cheveux poussent quand on appuie
dessus. Et un truc pour mon fr�re.

Et une jolie robe comme celle-l�, pour
maman. Elle ne peut pas se la payer.

Mais ce que je voudrais vraiment,
c'est que mon p�re rentre � la maison.

- Oh ! O� est ton p�re ?
- Au Vietnam.

Et que dirais-tu d'une jolie poup�e ?

Est-ce que je peux te dire
un petit secret ?

M�me si ton p�re ne peut pas �tre l�
en personne,

sais-tu comment tu peux le garder
avec toi tout le temps ?

Non. Comment ?

Tant qu'il est l�, dans tes pens�es,
dans tes r�ves,

il sera toujours l� avec toi.

Tant que tu as quelqu'un
que tu aimes � l'int�rieur,

tu pourras apprendre � vivre
� l'ext�rieur.

- C'est exact.
- Oui, mais j'aimerais avoir mon p�re.

Tu peux le faire, pas vrai,
P�re No�l ?

Le P�re No�l peut tout faire.

Mon ami Bobby m'a pari� deux barres
de Bonomo Turkish Taffy

si j'osais te demander
d'essayer ton bonnet.

Non, tu ne peux pas essayer
son bonnet.

On ne peut pas laisser Lucy
reculer devant le d�fi, n'est-ce pas ?

Sacr�es clochettes,
il brille !

Merci, P�re No�l. Je dois y aller.
Joyeux No�l, P�re No�l.

J'inscris son nom dans le calepin.

Joyeux No�l, Lucy.

Je parie que le P�re No�l
adore son m�tier.

Rendre les enfants heureux
� No�l est le plus beau m�tier.

Il m'a laiss�e essayer son bonnet.
Tu as vu, maman ?

Il vole dans un tra�neau et il peut
voir Rodolphe tout le temps.

Et c'est l'homme le plus gentil
du monde.

Attends ici, Lucy.

- �tes-vous Mme Dwayne Cullins ?
- Oui, c'est moi.

Au nom d'une nation reconnaissante,
je crains avoir de mauvaises nouvelles.

- Oh, non. Je vous en prie, non !
- Nous sommes d�sol�s.

Maman, qu'est-ce qu'il y a ?
Qu'est-ce qui ne va pas ?

C'est papa. J'ai peur qu'il ne revienne
vraiment � la maison pour No�l.

H�, le sud de la Californie.
C'est la canicule ?

28 degr�s un 1er d�cembre ?

Si �a continue, on va battre le record
du No�l le plus chaud.

Allez, tu ne vas pas me l�cher
maintenant, au bout de 725 000 km.

Tu ne vois pas ce qui est �crit ?
Reste dans ta voiture. Je vais frapper.

Combien de temps tu crois que �a m'a
pris pour obtenir ma place ? Cr�tin !

SHOP-A-LOT
CHA�NE DE T�L�-ACHAT

Le directeur de casting voulait vous
rappeler que les auditions ce matin...

- se passent dans votre bureau.
- Je suis emball�e.

- Donnez-moi du courage.
- Les Bons Plans de Shop-A-Lot, all� ?

Bon, Lucy. Grand jour de joie.
T'es pr�te � voir le d�cor de No�l ?

O� est mon caf� cr�me
� la vanille ?

Ici. La machine � expresso
ne marchait pas, Luce.

- Je suis sortie t'en chercher un.
- Sans caf�, mauvaise humeur assur�e.

Y a pas de quoi.

C'est pas g�nial ? �a se transforme
pour les autres �missions. Sans chichis.

HOURRA POUR HANOUKKA !

Remonte le sapin !

Descends la menora ! Doucement !
Doucement ! Bien, c'est bon.

C'est affreux. � part �a, c'est parfait.

Regarde-moi �a.

KRAQUEZ POUR KWANZA

C'est compatible. On exploite
toutes les religions.

J'suis au p�le Nord � batifoler
avec la madame,

quand soudain elle se rappelle
qu'on a oubli� de bourrer le sapin.

Alors j'attrape ma fid�le bombe
de Frosty Flock

et, budda-bing, budda-boom,
le tour est jou�.

Vous me comprenez ?

Un choix int�ressant. J'avais jamais
vu un P�re No�l syndicaliste.

- Faut-il que je voie �a t�t le matin ?
- Suivant. Merci. Suivant.

Suivant.

Suivant.

- Joyeux No�l.
- Suivant.

Merci beaucoup.

Sympa. Suivant.

Bien. Merci beaucoup.
Merci. Suivant.

Lucy Cullins !
Justement celle que je voulais voir.

Comment va la meilleure productrice
du t�l�-achat ?

Salut, Cameron.

Alors, tu m'as d�nich�
un P�re No�l ?

Non. Mais si tu as besoin de gros bras,
on a ce qu'il faut.

On pourrait rappeler Miss D�cembre.

Je ne suis pas inquiet, m�me si on
passe � l'antenne dans 24 heures

et qu'on fait nos meilleures
recettes pendant les f�tes.

Si quelqu'un peut inventer
un No�l douillet

et faire cracher leurs sous aux
t�l�spectateurs, c'est bien toi, Lucy.

- Et comment.
- Je sais que tu d�testes les f�tes.

Mais c'est notre chance de battre QVC
en tant que roi du t�l�-achat � No�l.

Si tu m'aides, d�s qu'on aura
termin� l'�mission du 24,

je te mettrai dans un avion qui
t'emm�nera aussi loin que tu voudras.

- � Bora Bora ?
- N'importe o�.

Avec deux boys,
beaucoup de cr�me solaire ?

Si tu joues bien tes cartes,
je viendrai peut-�tre avec toi.

Tu sais que je ne joue
qu'� la patience.

Elle me d�sire, Tylor.
Oh, elle me d�sire.

- C'est Taylor.
- Peu importe.

H�, papi !

J'ai une saucisse qui a ton nom
marqu� dessus.

Laisse-moi tranquille.

Passe � l'action, papi.

Armageddon est proche.
L'heure tourne.

"C'�tait la nuit avant No�l,

"et dans toute la maison, aucune
cr�ature ne bougeait...

"car elles �taient toutes mortes !"

D'accord ! Rassemble l'Inquisition.
Mais on doit rester discrets.

Ne t'inqui�te pas. J'ai pris de l'avance
sur ce coup.

P�LE NORD

Tu aurais pu choisir un lieu avec
une meilleure ambiance.

Il fallait se fondre dans la masse.

Six types en culotte de cuir se seraient
faits remarquer au Hooters.

Va droit au but.

- C'est une revendication des elfes.
- Je sais, je sais.

"Nous, les directeurs de la
Soci�t� Internationale de No�l,

"condamnons Saint Nicolas,
alias Nick,

"d'avoir manqu� volontairement
aux clauses de son contrat."

- Parce que j'ai �t� m�thodique...
- Procrastinateur.

... derni�rement, ce n'est pas une raison
de d�nigrer l'ensemble de mon travail.

- Avoue-le, Nick. Tu as �t� paresseux.
- Je ne l'ai pas �t� !

- Tu connais les r�gles.
- Oui !

Tous les 200 ans, un nouveau
P�re No�l doit �tre recrut�.

Tu es cens� c�der ta place � minuit,
le soir du r�veillon, ou alors...

Ou alors le facteur "ou bien"
se met en marche.

Tu te souviens des r�serves
au sujet de la fin du monde

� cause de la fonte du p�le Nord ?

La clause du "Waterworld" ?

- Tu l'avais oubli�e ?
- Je ne l'avais pas oubli�e.

C'est pas uniquement parce que j'adore
No�l. Mon dilemme, c'est qui choisir.

Aucun nom sur notre liste
ne poss�de

les qualit�s tr�s sp�cifiques
que nous recherchons.

Il reste un nom.

Ralph, tu sais tr�s bien pourquoi
elle est la derni�re de la liste.

Et tu as quatre semaines pour
la transformer en num�ro 1

ou on va d�couper ton atelier pour
faire des petits radeaux de survie.

Les Bons Plans de Shop-A-Lot,
bonjour.

Tu �tais o� ?
Tu es en retard, tu sais ?

- Excusez-moi.
- H� ! Jolie barbe !

Elle para�t presque vraie.

Merci. Je cherche mademoiselle
Lucy Cullins.

Remplissez le formulaire et attendez
avec les autres qu'on vous appelle.

Les Bons Plans de Shop-A-Lot,
bonjour.

J'ai vu les meilleurs elfes de
ma g�n�ration atteints par la folie,

tra�nant dans les sales rues
des Yuppies � minuit

� la recherche d'une petite
g�terie pour No�l,

et d'un lait de poule �pic� aux cris
d'un million d'enfants malheureux.

C'est un extrait de la pi�ce que j'ai
�crite. Je l'ai intitul�e Peur No�l.

- Peur No�l ?
- Oui.

Qu'est-ce que c'est cette audition
bidon ?

- Parfait. D'accord.
- Qu'est-ce que c'�tait ?

- Vous n'appr�ciez pas mon talent.
- L'appr�cier ? Foutez le camp !

- Que voulez-vous dire ?
- Sortez !

J'ai pass� des auditions pour
des petits spectacles � Broadway.

- Ne me forcez pas � me lever.
- Ne dites rien !

- Allez, on change de d�cor ?
- Pourquoi me faire voir ces gens ?

- Qu'est-ce qui te prend ?
- Allez, d�tends-toi, d'accord ?

Oh, voici Sa Majest�. Quoi ?
Quoi ?

Oh, oui. Je la reconna�trais
n'importe o�.

Oh, �coute �a. Le prochain a
�crit Saint Nicolas pour son nom.

En fait, c'est l'un de mes nombreux
noms. Au Mexique, c'est "Pap� Noel".

En Hollande, c'est "Kris Kringle",
en Allemagne, "Weihnachtsmann".

M�me en Sib�rie, j'ai un nom.
Ils m'appellent "P�re Glace".

G�nial. Encore un cingl�.

Mais mes amis m'appellent Nick.

Oh, Lucy, c'est merveilleux de te
revoir apr�s tant d'ann�es.

Je ne sais pas qui vous croyez que je
suis, mais je ne vous connais pas.

- J'esp�rais que tu te rappelles de moi.
- Eh bien non.

Si vous �tes l� pour l'audition,
allons-y. D'accord ?

- Audition ?
- Oui.

Pour avoir le boulot, vous devez inciter
les gens � acheter ces babioles.

Si vous y arrivez
sans la mettre en rogne,

elle pourrait vous engager pour jouer le
P�re No�l pendant 4 semaines � la t�l�.

Alors vous allez passer l'audition.

- O� est-ce que je me place ?
- Par ici, monsieur No�l.

Par ici. Jake, branche-nous le moniteur.

Pourquoi vous n'improvisez pas avec
un des produits sur le plateau ?

Oui, improviser. Inventer.

Lenny, donne-moi un truc � vendre.
Tenez, voil�.

Parlez � la cam�ra.
Quand vous serez pr�t, allez-y.

- Quand vous voulez.
- Oui.

Eh bien, tout le monde.
Bienvenue �... Kristmas Korner.

Kristmas avec un "K" ? Il va falloir
un peu de temps pour s'y habituer.

Je l'�cris avec un "C" depuis 200 ans.

Bien, passons aux affaires.

�videmment, le P�re No�l ne voudrait
pas promouvoir le tabagisme,

mais je pense que ce briquet pourrait
servir

� allumer les bougies de No�l.

Nick, ce n'est pas un briquet.
C'est un chauffe-chaussettes.

Un chauffe-chaussettes ?
Sacr�es clochettes. Tu m'en diras tant.

Quelle bonne id�e pour un cadeau
ing�nieux.

Je vais en prendre
pour mes bottes.

On a vite froid aux pieds
dans le tra�neau...

Lucy, o� l'as-tu d�nich� ?
Il est fabuleux. Il est si naturel.

Le public va tout simplement l'adorer.

Il me donne envie d'acheter
ce chauffe-chaussettes.

Et je ne porte pourtant pas
de chaussettes. Engage-le.

- C'est bon, P�re No�l, tu es engag�.
- Bien jou�, Nick.

F�licitations !

Je n'arrive pas � croire que j'ai r�ussi
ton test, Lucy.

- Sacr�es clochettes !
- Bon, commen�ons par �a.

Le truc des "sacr�es clochettes".
Arr�te. C'est p�nible.

Ensuite, ce n'�tait pas mon test.
Tu as r�ussi le test de mon patron.

J'ai h�te de mieux te conna�tre, Lucy.

Je ne crois pas qu'on va sympathiser.

Le P�re No�l est la derni�re personne
que je veux fr�quenter. Excuse-moi.

�coute, Cameron, je ne refuse jamais
une invitation � d�jeuner,

mais ces sushi co�tent 50 $ alors
qu'un hot-dog aurait co�t� 50 cents.

Pourquoi suis-je ici ?

Tu sais que je cherchais l'objet id�al
pour le dernier cr�neau ?

Je l'ai gard� dans son emballage

parce que je ne voulais pas qu'on me
le pique � la cha�ne de t�l�-achat.

Je crois que �a va cartonner.
Vraiment cartonner.

Le chiffre 13 porte-bonheur.

Dis bonjour au chic type

qui va nous aider � faire d�coller
notre cha�ne de t�l�-achat ce No�l.

Quand on le pr�sentera � la t�l�,
tous les gamins le voudront.

Cameron, je n'ai jamais rien dit sur
les salet�s qu'on vend sur la cha�ne.

C'est de la merde et si les gens veulent
acheter de la merde, qu'ils en ach�tent.

Mais �a, c'est la merde la plus
merdique que tu aies jamais trouv�e.

- Bon. Dis-moi tout.
- Tu as merd� avec celui-l�.

Paie l'addition.

Lucy... L'addition, s'il vous pla�t.

Tous les mots que je suis cens� dire
apparaissent sur l'�cran ?

Que c'est ing�nieux !

�a pourrait �tre pratique

la prochaine fois que je prendrais
la parole au banquet des elfes.

Tu aimes bien rester dans la peau
du personnage, hein ?

- Du personnage ?
- Faire P�re No�l tout le temps.

Pas tout le temps, malheureusement.
Que pour 200 ans.

- Oh, bien.
- Si tu le dis.

Tu as mon soutien.

- Excuse-moi. Ma reine m'attend.
- Tr�s bien.

- H�, Luce.
- Qu'est-ce que je ne dois pas savoir ?

Le distributeur n'a plus de g�teaux
Little Debbie.

L'interpr�te qui traduisait les sept
principes de Kwanza est parti � l'ONU.

- Tr�s amusant.
- Et ton fr�re

et sa fille attendent dans ton bureau
depuis une heure.

Bonjour, Lucy.

Qui est cette �trang�re
dans mon bureau ?

La s�curit� fait mal son boulot.

- Tu sais qui je suis, tante Lucy.
- Iesha. C'est bien toi ?

Iesha, c'est bien toi ? Embrasse-moi.
Je ne t'avais pas reconnue.

Oh, qui est cet affreux inconnu
qui t'accompagne ?

Quelle surprise, mon petit fr�re.

Tu sais tr�s bien que ce n'est pas
une surprise, Lucy.

Tu ne nous rappelles jamais
� l'�poque de No�l.

- Papa a raison, mais devine quoi ?
- Quoi ?

Je chante en solo � l'�glise le soir
de No�l.

Et tu ferais bien d'y ramener
tes fesses pour m'encourager.

C'est un coup bas. Amener ma ni�ce
travailler ma conscience.

- Si tu as une conscience.
- Je ferai de mon mieux, d'accord ?

Mais c'est possible que je sois
en route pour Bora Bora

car la soci�t� pour laquelle
je travaille se d�veloppe.

L� o� j'ai vraiment besoin de vous,
c'est pour un cadeau pour maman.

Qui manipule qui, maintenant ?

Je ne te manipule pas.
Il faut que tu m'aides.

Je lui offre un ch�que ou
un bon d'achat chez Shop-A-Lot ?

Lucy, c'est path�tique. Les Hindous
offrent de meilleurs cadeaux de No�l.

Viens, mon ange. Dis au revoir
� tante Lucy. Elle est occup�e.

Au revoir, tante Lucy.

Tu ne connais rien aux Hindous.
Ils ne f�tent m�me pas No�l.

Je sais que tu viendras.

- Bonjour. Tu dois �tre Iesha.
- Comment tu le sais ?

Je ne serais pas un bon P�re No�l si
je ne savais pas ton nom, pas vrai ?

- Au revoir, P�re No�l.
- Au revoir.

Au revoir, ch�rie.

- Au revoir, Iesha.
- Au revoir, P�re No�l.

Tu ne devrais pas �tre ailleurs,
� l'habillage ?

L'habillage ? Oh, non. J'ai mon propre
habit de P�re No�l. Merci.

Alors la coiffure et le maquillage ?

Pour avoir les joues roses
et le nez bien rouge.

- Lucy...
- Excuse-moi.

Attention, mesdames et messieurs
et les enfants.

Quand on diffusera l'�mission demain,
�a ne sera plus le shopping � fond.

�a sera plut�t bosser � fond,
pour faire fondre le standard.

Quel jeu de mots. On rit toujours
aux bons jeux de mots du patron.

Que c'est dr�le.

On va travailler dur ensemble, on
n'aura pas le temps de faire la f�te,

alors ce soir, je r�gale.

Oui, merci.

Avant de faire sauter le bouchon,

j'ai le grand plaisir de vous pr�senter
l'homme de la saison,

notre propre P�re No�l
de Shop-A-Lot.

La nourriture est bonne.

C'est � nous apr�s. Oh !

- Bonjour.
- P�re No�l. Voici mon fr�re Jeff.

- Bonjour, Jeff. Ravi de te voir.
- Ravi de te voir.

Merci beaucoup. Alors, qu'est-ce que
tu aimes dans No�l ?

J'aime offrir un cadeau � ma s�ur.
C'est ma s�ur. C'est ma copine.

Tu vas lui faire un cadeau ?

Tu voudrais quelque chose
de sp�cial ce No�l, n'est-ce pas ?

Je crois savoir ce que c'est.
Je te le dis � l'oreille ?

- Comment sais-tu mon secret ?
- Parce que je suis le P�re No�l.

- Oui, tu l'es vraiment.
- Je le suis vraiment.

- Je t'aime, P�re No�l.
- Je t'aime aussi, Jeff.

Oh, tu es un petit gar�on
merveilleux, pas vrai ?

Par ici, P�re No�l. Regarde par ici.

- Voil�. Tu voudrais un cadeau ?
- Oui.

- Merci.
- On a tous un cadeau du P�re No�l.

Bonne nuit, Lucy.

Oh, c'est toi.

Merci pour ce que tu as fait
ce soir. C'�tait sympa.

Surtout pour cet enfant, Jeff.

Jeff m'a appris bien plus que
je ne lui ai appris.

Il m'a rappel� que c'est les plus
innocents qui aiment No�l le plus.

Tu n'�tais pas oblig�, ce n'est pas dans
ton contrat. Tu n'auras pas de prime.

J'ai un autre contrat qui
m'y oblige, si on peut dire.

Exact, parce que tu es le P�re No�l.

Le monde a encore besoin
de ce que je repr�sente.

Si les gens ne croient plus au P�re
No�l et ne voient qu'un papi en rouge,

ils pourraient arr�ter de croire �
la gentillesse et la g�n�rosit�.

Tu n'as pas � faire tout �a.
Tu n'es plus � la t�l�.

Lucy, ton papa serait si pein�
de te voir ainsi.

Mon papa ? Tu ne sais rien
de mon p�re.

Tu ne te souviens pas de moi ? Il y a
des ann�es, au magasin discount ?

�coute, bonhomme. Laisse-moi
te dire une chose.

Je ne sais pas aupr�s de qui
tu t'es renseign�,

mais arr�te, parce que ma vie
priv�e, c'est pas tes oignons.

Tic tac, Nick. Tic tac.

- Tiens, voil�.
- Oh, merci bien.

H�, Nick. Tout marche avec
les lumi�res rouges.

Quand la lumi�re est rouge,
fais l'amour � la cam�ra,

dans l'esprit "paix sur la terre" et
"bienveillance envers tous".

Oui, je crois que je comprends. Merci.

O� est mon caf� cr�me � la vanille ?

Pourquoi dois-je le r�clamer ?
Pourquoi j'en ai jamais ?

D�sol�e. J'ai d� emmener le chien
de Cameron au toilettage.

Qu'est-ce que �a � voir
avec mon caf� cr�me ?

Rien.

Il n'y a pas de quoi.

Bien, on va faire des ventes
de No�l d'enfer.

Cinq, quatre, trois, deux... jingle.

ANTENNE

Bonnes f�tes � vous tous. Je suis
votre h�te, vous-savez-qui !

Bienvenue � une nouvelle
saison de Kristmas Korner.

Mes elfes ici � Shop-A-Lot ont fait
des heures sup'

pour vous apporter les marchandises
les plus extraordinaires jamais vues.

Voyons voir un de ces cadeaux.

La cravate musicale
Les Douze Jours de No�l.

N'est-elle pas jolie ?

Vous ne trouvez pas ? Appuyez sur
un bouton et �coutez un air de No�l.

Et pour 15,95 $,
frais d'exp�dition en sus,

quand l'air passe aux
dix planteurs de canne...

Oh, il est fabuleux.

Grand-m�re, c'est le P�re No�l
chez tante Lucy dont je te parlais.

Son visage me dit quelque chose.

Il est presque comme celui,
il y a des ann�es... Non.

Quoi de plus festif que...

Fini de lait de poule pour moi.

Voyons voir quel nouveau produit
nous avons aujourd'hui.

Oh, bont� divine ! Je ne crois pas que
ceci ait �t� cr�� � l'atelier des elfes.

Je sens mes bonnes joues
rosir un peu plus.

Le P�re No�l ne stocke pas d'habitude
des choses pour les adultes... Non...

Est-ce qu'il improvise ?

Je me souviens dans les ann�es 80,
en 1888, je crois bien,

- un elfe coquin avait apport�...
- Il improvise ?

Oh, non, non, non.
Pas d'impro � mon �mission.

Taylor, remets-le sur le prompteur.

Nick. Nick.

- Le t�l�prompteur.
- D�sol�.

Mesdames, imaginez votre mari qui
rentre pour vous trouver v�tue ainsi,

dans ce d�shabill� de soie.

Il est disponible en taille XS
jusqu'� la taille 22 colossale.

22 ? Je crois que je vais en garder
un pour la M�re No�l.

Shop-A-Lot, la boutique ouverte 24h/24
o� on trouve tout. Veuillez patienter.

Douze cravates musicales ? On adore
aussi notre P�re No�l. Ne quittez pas.

S�, se�or, feliz Navidad. Qu� desea
usted ? Muchas gracias. Quittez pas.

Le n�glig� ? Non, monsieur, nous
n'avons pas le mod�le pour homme.

Lucy, j'�tais en train de le regarder
dans mon bureau. Il est fabuleux.

- C'est quoi, l'article suivant ?
- Le chiffre 13 porte-bonheur.

Le 13 porte-bonheur !

Le prochain objet est une reproduction
fid�le de votre serviteur,

et comme vous le voyez,
il co�te 29,95 $.

C'est tr�s cher. Il doit y avoir
quelque chose d'extraordinaire.

Si vous actionnez son bras,
vous d�couvrirez son petit secret.

- Ho, ho, ho. C'est le jackpot.
- Bingo !

- P�re Jackpot ?
- Oh-l� !

- Un P�re No�l joueur ? Impossible.
- Lucy, qu'est-ce qu'il fait ?

- Il improvise encore.
- Je ne peux pas... le vendre.

- Non, Taylor, c'est impossible.
- C'est la cata, la cata officielle.

- Je t'ai dit que c'�tait de la merde.
- Tu as engag� un cingl�. Oui !

Arrange �a. Je vais au T�l�marketing.
Prie pour que le standard sonne encore.

Fais-le d�gager !

On zappe � la pub. Peu importe
laquelle. Qu'il disparaisse de l'�cran.

Bon, on passe la VTR 2.

Salut, amis p�cheurs. Voici la fishin'.
Ambition, l'outil polyvalent...

Que se passe-t-il ici ? Vous avez
perdu l'esprit ?

On a des t�l�prompteurs.
Pourquoi personne ne l'aide ?

- Qu'est ce qui t'a pris ?
- Je suis d�sol�, mais la poup�e...

Ce n'est pas toi qui d�cide de
ce qu'on vend ou pas � l'�mission.

- Non, mais ma conscience me dit...
- Lib�re ta conscience. T'es vir�.

- Comment ?
- T'es vir�.

Taylor, fais-le sortir de mon plateau.

Lucy.

O� est-il ? O� est Nick ? Je veux
embrasser ses joues roses.

Le standard explose. L'Am�rique
adore notre P�re No�l. Moi aussi.

Le vieil homme a g�n�r� un quart
de million de dollars en 20 minutes.

Je reviens.

- O� va-t-elle ?
- Sans doute chercher Nick.

Le P�re No�l a quitt� l'immeuble.

- Tenez, mon brave.
- Joyeux No�l.

Avez-vous vu un vieil homme
habill� en P�re No�l ?

- Et moi, je suis quoi ? Du p�t� ?
- Non, je demandais...

Peu importe. H�, Nick.

H�, Nick !

Oh, vous n'�tes pas Nick.
D�sol�e.

Rien.

J'ai sa fiche d'inscription.
On n'ira pas loin avec.

- Pour l'adresse, il a mis P�le Nord.
- Il hallucine !

V�rifie tous les bars,
les asiles de fous. Allez.

- Attends une minute. Pourquoi moi ?
- Pourquoi toi ?

- C'est de ta faute si je l'ai vir�.
- Comment �a ?

C'est de ta faute, parce que c'est �a,
la t�l�, �a marche comme �a.

Oh, c'est �vident.
�videmment.

TOIT DU MONDE
P�LE NORD TAVERNE

- O� est ma bi�re, ch�rie ?
- Un peu de patience, Paulie.

Pourquoi ne viens-tu pas au p�le
Nord, me rendre visite ?

Encore mieux, viens chez moi que
je te montre mon p�le magn�tique.

�a suffit comme �a, cochon lubrique.

Tiens, le vieillard qui a piqu�
mon boulot chez Shop-A-Lot.

Si tu portes ce bonnet, arr�te de
te comporter comme un ado en crise.

Et qu'est-ce que tu vas faire,
le vieux ?

Tu vas sortir tes crocs
et me faire la peau ?

Je vais te donner une bonne le�on.
Pr�pare-toi � te d�fendre.

Pr�pare-toi � boire un verre.
Je t'en offre un.

Excuse Sa Majest�,
sa couronne est en vrac.

- Il va finir avec le nez en vrac.
- S'il te pla�t, allons-y.

- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je sauve tes biscuits de No�l.

Je l'aurai eu sans peine.

C'est bien ce qui m'inqui�te. Assieds-toi.
Je dois te montrer quelque chose.

Le glacier de Gunnbjorn
au Groenland.

�a sera bient�t le gla�on de Gunnbiorn.

Le facteur "ou bien". Il a commenc�.

On n'a plus beaucoup de temps.

Joyeux No�l !

Peut-�tre que les gens n'ont plus
besoin de No�l. Joyeux No�l !

- Je m'en fous.
- Qu'est-ce que je disais ?

Regarde o� je suis tomb�.

Je vends No�l comme si c'�tait
un souvenir bon march�.

En plus, c'est termin�. Elle m'a vir�.

Je ne vais pas te laisser tout g�cher
et pleurer sur ton triste sort.

Surtout puisque je ne sais
pas nager.

Si t'es si malin, dis-moi
comment faire.

On fait face � une m�moire r�prim�e
d'une enfance refoul�e,

et d'un transfert de probl�mes par
rapport aux f�tes et � la famille.

- �a ne m'�tonne pas de maigrir.
- Tu sais ce qu'il te faut ?

- Une dose de rappel de No�l.
- �a a int�r�t � �tre bon.

Je ne peux pas abandonner maintenant.
C'est �a, No�l, n'est-ce pas ?

Je dois amener Lucy � l'admettre.

Oui. Tr�s bien. Oui.

Tu sais ce qu'il t'attend
si tu ne le retrouves pas ?

- Attends, on sonne � la porte.
- Alors ?

Je parle avec Taylor.
On ne l'a pas encore retrouv�.

Cameron vient d'arriver, ce qui signifie
que ta vie va devenir un enfer.

Dis � Taylor que s'il ne retrouve
pas Nick, il est vir�.

Toute sa famille est vir�e.

- Sa famille ne travaille pas pour toi.
- Je l'engagerai.

Pour la virer. Donne-moi �a.

Taylor. Bon, voici le march�.

Si tu trouves Nick, je t'offrirai
un bureau pour toi tout seul.

Plus grand que celui de Lucy.

Oui. Continue � chercher. On passe
� l'antenne dans 12 heures.

Oui, je dois retrouver
ce vieux fils de...

- Nick !
- Monsieur Dixon.

Taylor, � propos du bureau, oublie.

Nick. On est si contents de te revoir.

Je voulais m'excuser pour le petit
diff�rend que nous avons eu.

- De m'avoir vir� ?
- Vir� ? Vir� ?

C'est ce que vous croyez que Lucy
a dit ? Vir� ? Non, non, non.

Elle voulait dire chavir�, Nick. Qu'elle
�tait chavir�e par ta performance.

L'Am�rique veut que tu reviennes,
Nick, et nous aussi.

En fait, je vais doubler ton salaire.

- Oh, non, non, non.
- Bon, le tripler alors.

Et tu seras log� � la meilleure
adresse de L.A.

- O� donc ?
- Ici.

- Ici ?
- Ici.

Comme �a, Lucy te montrera
l'hospitalit�

qu'un vrai P�re No�l comme toi m�rite.

Et on ne te perdra plus comme �a.

C'est une bonne id�e. J'adore.
Si �a ne d�range pas Lucy.

- Bien s�r.
- Mon P�re No�l ! Ma Lucy !

La seule chose qui manque
� cet instant

est l'odeur de l'argent,
si on pouvait sentir l'argent.

Je vous laisse.

- Ne t'avises pas � entrer dans mon lit.
- Oh, Lucy, s'il te pla�t !

Je sais que tu es dou� pour faire
acheter des trucs aux gens. Quoi ?

Nous avons un sujet plus s�rieux
� discuter.

Lequel ?

- Je n'ai pas �t� honn�te avec toi.
- Comment �a ?

Je te surveille depuis que
tu es petite.

Quoi ?

- �a suffit... Non !
- Lucy. Mon nom est Saint Nicolas.

Je suis vraiment le P�re No�l !

�a me soulage. Tu es le P�re No�l
et tu m'as pris en filature !

- Qu'est-ce que tu fais ?
- Attends.

Lucy.

Regarde.

C'est trop cool !

Tu sais combien d'argent on
pourrait faire avec �a ?

Je ne voulais pas,
mais tu m'y as contraint.

- Ferme les yeux.
- Non.

- J'ai un gourdin dans la poche.
- Ferme les yeux !

Celui-l� aussi.

Et l'autre aussi. Les deux.

Il fait noir l�-dedans.

Si j'avais des pantoufles en rubis,
j'irais dans un endroit plus cool.

Ouvre les yeux, Lucy.

Bonjour, Lucy. Je suis Ralph.
Assistant en chef du P�re No�l.

Bienvenue au p�le Nord.

J'ai fait un r�ve tr�s �trange.

J'ai r�v� que j'�tais entour�e
de lutins et de...

Ce n'est plus dr�le. Ce n'est
pas r�el. Ouvrez-vous !

Bon, c'est r�el.

C'est r�el parce que j'ai froid aux
pieds, j'aurais des gelures. Pourquoi ?

Peut-�tre parce que nous
sommes sur un glacier.

Ce n'est pas un glacier, Lucy.
C'est la calotte polaire.

Ah ! Qu'est-ce que je croyais ?

Pouvez-vous me dire
pourquoi je ne suis pas chez moi,

pourquoi je suis entour�e
de gnomes.

D'accord. D'accord. D'accord.
D'accord.

- Nous sommes des elfes.
- D'accord. Cool.

Je veux dire, o� est la diff�rence ?

Les gnomes sont de mauvaises
graines.

C'est ce qui arrive quand des gnomes
et des farfadets

s'enivrent sur une plage la nuit.

Quand des farfadets et des gnomes
s'enivrent sur une plage la nuit ?

Oh, je vois.
Tu es un puits de science.

Tu n'es pas sorti du m�me moule
que les elfes. Quel est ton probl�me ?

- Probl�me d'hypophyse.
- Oh, un probl�me d'hypophyse.

Lucy, c'est ce que j'essayais
de te dire.

Je comprends que �a te bouleverse,
mais tout est v�ridique.

Tout ce que tu as entendu
sur le P�re No�l est vrai.

- Bon, o� est Rodolphe ?
- Regarde par la fen�tre.

Bon, le truc de Rodolphe marche...
Oh, M�re No�l ?

Oui, je te pr�sente Helga, Lucy.

Elle aimerait te saluer mais
elle ne parle que norv�gien.

Moi aussi.

Patron, on a un d�lai � respecter,
alors on s'y met ?

Lucy, aimerais-tu visiter
mon atelier ?

Je ne crois pas que tu accepterais
un refus, n'est-ce pas ?

Quand tu as parl� d'atelier,

je m'imaginais un petit bonhomme
avec plein d'outils.

�a va �tre difficile de dire adieu
� tout �a.

- Comment �a, "adieu" ?
- J'y reviendrai plus tard.

Je veux te montrer quelque chose.
Viens avec moi.

Excuse-moi, P�re No�l.
Joyeux No�l.

- C'est bien lui ?
- C'est bien lui.

- C'est le tra�neau ?
- C'est le tra�neau.

Je peux le toucher ?

- Oui. Veux-tu monter dedans ?
- Je peux ?

Voil�.

Ho, ho, ho !
�coutez-moi faire "ho, ho, ho" !

- Oh, mon Dieu ! Il y a m�me la st�r�o !
- Elle est sensass.

Il y a un ampli d'une puissance
d'impulsion de 1000 kilowatts par canal.

Il y a sept haut-parleurs et
un subwoofer d'une putain puissance.

Pour �couter les chants de No�l.

Oh ! Oui, c'est... "sensass".

Oh, attendez. J'ai une question,
tant que je suis l�.

Comment vous faites pour livrer des
quanti tonnes de cadeaux en une nuit ?

Lucy, est-ce que �a te dis quelque
chose, la m�canique quantique,

la th�orie de la relativit� ou
les variables espace-temps ?

- Non.
- Alors, on va vite !

On va vraiment tr�s vite !

Bon, j'ai encore une question.

Admettons que je crois que tu es le
P�re No�l. En quoi �a me concerne ?

Ralph, veux-tu, toi et les gar�ons,
nous excuser un instant ?

Bien s�r, patron. Allez, mes petits.
Une pause lait de poule.

Et �teignez les lumi�res en sortant,
s'il vous pla�t. Merci.

Lucy, comme tu le sais, je suis le
P�re No�l depuis pr�s de 200 ans.

Mais ce n'est pas tout. Le P�re No�l
avant moi a aussi servi 200 ans.

Tout comme celui avant lui, et avant lui

jusqu'au premier Saint Nicolas
au 3e si�cle.

Exact.

H�las, mon temps � ce poste
touche � sa fin,

et selon un d�cret de No�l,
je dois trouver mon rempla�ant

avant minuit le soir de No�l.

Je ne n'y parviens pas,
le facteur "ou bien" est activ�.

Le facteur "ou bien" ?

Tu as entendu parler du d�luge
et de l'arche de No� ?

- Oui.
- Cette fois, il n'y a pas d'arche.

Oh, arr�te de rigoler !

Tu n'essaies pas de me
convaincre qu'il y a eu le d�luge

parce que vous n'avez pas pu
trouver un P�re No�l !

Ce n'est pas que j'en tire une le�on,
mais tu n'as pas � t'inqui�ter

parce que tu cherches un
nouveau P�re No�l, pas vrai ?

Exact.

Et tu veux que je t'aide � le trouver
parce que je connais plein de monde.

- Alors, qu'est-ce que je dois faire ?
- Ferme les yeux, je vais te montrer.

Ce "ferme les yeux",
j'ai pass� l'�ge pour �a, Nick.

Ouvre les yeux, Lucy.

Regarde bien.

Qu'est-ce que tu vois ?

C'est ma maman ?
Oh, mon Dieu.

Et c'est moi. Regarde-moi !
Comme j'�tais mignonne.

Regarde, c'est mon fr�re.
Je l'appelais grosse t�te.

Mon Dieu, c'est le magasin
discount.

Et voil� le vilain Bobby avec le
doigt dans le nez, comme d'habitude.

- Que fait-on ici ?
- C'est ce que je voulais te montrer.

Ce dont je voulais
que tu te rappelles.

On ne peut pas laisser Lucy
reculer devant le d�fi, n'est-ce pas ?

Tiens, voil�.

Ce bonnet ne brille que quand il est
port� par quelqu'un qui croit � No�l

avec toutes les fibres de son corps.

C'est toi, Lucy.

Prends-le, Lucy.
Tu es celle que j'attendais.

Non.

Je sais que tu m'en veux,
mais s'il te pla�t,

je te promets que tout deviendra clair
si tu le mets.

- Essaie pour voir.
- J'en veux pas.

Non. Non, c'est non.
Je ne veux pas du bonnet.

Je ne veux pas de cette responsabilit�.

Je veux que tu me ram�nes chez moi,
dans ma vie. C'est ce que je veux.

Si tel est ton souhait.

Ferme les yeux,

et tout ce que tu as vu,

tout �a, ne sera qu'un r�ve.

J'ai d� m'endormir un moment.

J'ai r�v� que tu essayais de me faire
croire que tu �tais le vrai P�re No�l.

Tu ne crois pas qu'on devrait
en parler ? Lucy, s'il te pla�t.

Non, j'ai eu assez de P�re No�l
pour toute une vie. Je vais me coucher.

Bonne nuit.

Si tu as froid, il y a des oreillers
et des couvertures.

C'est sous l'escalier,
dans le placard.

Pardon, mais pourquoi n'as-tu pas
simplement mis le bonnet sur sa t�te ?

Je ne peux pas la forcer � accepter
son destin.

Et si elle ne reconna�t pas qui
elle est, �a ne servirait � rien.

Oh, l'Inquisition avait raison
de contester mes objections.

J'ai tout bousill�, du d�but
jusqu'� la fin.

J'ai trop attendu et maintenant
qu'elle est l�, je l'ai fait fuir.

Qu'est-ce que tu comptes faire ?

Eh bien, je n'en sais rien.

Sortez les cr�mes solaires, � L.A.
Nous attendons 33 degr�s.

Les scientifiques pr�disent qu'il
n'y aura pas de neige aux USA

pendant tout le mois de
d�cembre. Vous imaginez �a !

Tu ressembles � Sheena,
la magnifique reine du Nil.

J'ai mal dormi. Je d�teste accueillir
des gens chez moi.

Ton h�te est c�l�bre
dans toute la ville.

Tous les journaux en parlent. "Le P�re
No�l incontournable de la t�l�".

O� est la fille avec mon caf� cr�me ?
Jamais l� quand il faut.

- Elle s'appelle Lilly.
- Tr�s bien.

Ma voiture est tomb�e en panne.

Tu conduis encore ce tas de boue ?

Parce que c'�tait la voiture
de son p�re.

Une r�union de famille.
Je vous laisse tranquilles.

- Taylor, je...
- On se verra plus tard. Au revoir.

- Toi... Bon. Salut, maman.
- Tu ne me rappelles jamais.

Ce n'est pas que je rappelle pas. On
a un nouveau r�seau t�l�phonique...

Allez. N'essaie pas de jouer
� ce petit jeu avec moi.

Je sais que c'est une �poque
de l'ann�e terrible pour toi,

mais tu ne peux pas continuer
� vivre ainsi, Lucy.

- Comment ?
- Regarde la vie que tu m�nes.

Tu vis seule dans cet appartement,

tu vis sans personne � aimer
et qui t'aimerait en retour.

Je sais, mon b�b�, j'ai les m�mes
cicatrices que toi,

et il n'y a jamais eu un seul No�l o�
�a ne me fasse pas souffrir.

- Mais tu sais ce qui m'aide ?
- Quoi ?

Te voir. Je vois ton p�re � travers toi.

Je ne peux pas pour le moment,
parce que je dois descendre travailler.

- Tr�s bien, mon b�b�.
- Mais je t'appellerai, d'accord ?

Tu sais, dans un jour ou deux.
Je t'appellerai.

Tr�s bien. J'attends ton appel.

Vous savez, l'une des mes traditions
est de compter les jours avant No�l.

Toute votre famille peut �galement
profiter de cette tradition

gr�ce au Calendrier de l'Avent
des Rois Mages.

Chaque jour, vos enfants seront ravis
de faire avancer le petit J�sus,

c'est lui, vers Bethlehem.

Mamans, ne vous inqui�tez pas, vos
petits ne pourront pas casser ce santon.

Le petit J�sus est fait en polystyr�ne
solide, incassable.

Un J�sus en plastoc.
Ce n'est pas vraiment un sacril�ge.

Il semble que notre �mission
touche � sa fin.

Le dernier produit pour aujourd'hui...

T�l�phone.

Oh, ils veulent que je r�ponde �
l'appel d'un de nos t�l�spectateurs.

- Non ! Il va prendre le t�l�phone.
- Excusez-moi. On est en direct.

All� ?

Bonjour, P�re No�l, c'est Meredith,
de Dover Canyon en Californie.

Bonjour, Meredith. Tu voudrais poser
une question au P�re No�l ?

Pas ce t�l�phone. L'appel est
retransmis sur haut-parleur.

Tout le monde est une star
maintenant.

J'ai �t� adopt�e en Cor�e quand
j'�tais b�b�.

Je me demandais si le P�re No�l
l�-bas �tait cor�en.

- Meredith, c'est une bonne question.
- Taylor !

�a me fait penser � un po�me de mon
ami B.J. Wrights sur le P�re No�l.

Voici ce qu'il a �crit.

Ch�res filles et chers gar�ons,

Un �crivain m'a surpris en train
de vous apporter des jouets.

L'ann�e o� il m'a surpris ouvrant
ma hotte,

Ma peau �tait blanche et
mes bottes �taient noires.

Vous connaissez sans doute
cette histoire.

� la fin de l'ann�e,
comme un fant�me de No�l,

je prends l'apparence
qui est la plus demand�e.

Parfois ma peau est rouge,
jaune ou noire.

Parfois mes yeux sont brid�s,
crois�s ou ronds.

Une fois, j'�tais m�me une dame.
Tout cela fait partie de moi.

Tu ne vas peut-�tre pas y croire,
mais �a ne fait rien,

car je crois en toi.

Et je crois en toi, Lucy.

Tu as un esprit merveilleux, qu'un jour
j'esp�re, tu montreras au monde.

Mais qu'est-ce qu'il raconte ?

Ne vient-il pas de dire mon nom ?
Il a dit "Lucy".

- Non, il parlait de la petite fille.
- Il a dit "Lucy". Repasse la bande.

Je crois en toi, Meredith.

Tu as un esprit merveilleux

qu'un jour j'esp�re,
tu montreras au monde.

Tr�s bien, disons que c'est un
syndrome pr�menstruel, d'accord ?

Tous les jours ?

C'est dans la bo�te.
Pr�parons l'�mission suivante.

Merci, Taylor.

C'�tait merveilleux, monsieur P�re No�l.
De l'or.

Merci, rabbin.

C'est difficile d'encha�ner avec
Hourra Pour Hanoukka.

On travaille pour le m�me patron,
alors mazel tov !

- Et ho, ho, ho, monsieur.
- Lucy.

Je ne te parle plus.
No hablo ingl�s.

Plus que sept jours avant No�l.

Sept jours pour faire vos achats.

R�VEILLON DE NO�L GRATUIT
� L'AMICALE BOUDDHISTE

Parfait.

Mets-la ici.

Bonjour, Luce.
Tiens, ton caf� cr�me.

Merci.

- Tu m'as dit merci.
- Non, j'ai pas dit merci.

- Si, tu l'as dit.
- Non, je ne l'ai pas dit.

Tout le monde entend des voix ?
Je n'ai pas dit merci.

AIRELLES
DE HELGA NOEL

Le temps continue � �tre tr�s chaud
au sud de la Californie,

mais le climat semble d�r�gl�
d'un p�le � l'autre.

Nous voyons des temp�tes
autour de l'�quateur,

que le Centre national de
m�t�orologie ne peut expliquer.

Ralph, nous avons un probl�me.

- Qu'est-ce que c'est ?
- Une assurance contre les inondations.

Je n'aurais pas d� regarder Titanic.

Voici une nouvelle id�e
pour tous les vilains qui

ont attendu le dernier moment.

Vous pouvez offrir un cadeau
virtuel Shop-A-Lot.

Un cadeau virtuel ! Imaginez �a !

Vos �tres chers recevront
un e-mail anim�.

En cliquant dessus, ils verront la photo
du cadeau qu'ils recevront

apr�s les f�tes.

C'est tout. C'est le baratin final.

Oh, n'oubliez pas.

Renseignez-vous sur notre radeau
gonflable Shop-A-Lot.

Qui a plac� le radeau sur la liste ?

Il l'aimait bien. Il l'a vu dans le
catalogue. Je lui ai fait plaisir.

Avant de vous quitter,

j'aimerais dire quelques mots,
si vous le permettez.

Quelles que soient les �preuves qui
vous attendent dans les ann�es � venir,

ne perdez jamais espoir.

Conservez l'esprit de No�l
au fond de votre c�ur,

et vous surmonterez
toutes les difficult�s.

Joyeux No�l.

Que Dieu vous b�nisse.
Au revoir et bonne chance.

Pourquoi a-t-il souhait�
bonne chance ?

C'est bien, tout le monde, c'est termin�.
Et quelle finale, � mon avis !

Tr�s bien, rassemblez-vous.
J'ai une d�claration � vous faire.

Gr�ce au meilleur P�re No�l
dans notre secteur,

pour la premi�re fois de l'histoire,

Shop-A-Lot a vendu plus
de marchandises de No�l

que toutes les autres cha�nes
de t�l�-achat.

�a signifie une prime dans vos souliers
devant la chemin�e cette ann�e.

C'est �trange,
mais �a va me manquer.

Je n'ai jamais autant appr�ci�
fourguer de la camelote � l'Am�rique

que cette... ann�e.

Qui es-tu ?

Je sais que je suis qu'une bonne � tout
faire, mais si tu n'as rien de pr�vu,

viens m'aider � d�corer mon sapin.

�a serait sympa.
Et sans doute pas tr�s sage.

- Champagne, Lilly ?
- Absolument.

Alors, Nick, qu'est-ce que tu dirais

si on se rencontrait apr�s les f�tes
pour discuter de ton avenir ?

Je vois de grandes perspectives
pour toi � la cha�ne Shop-A-Lot.

Merci, mais je crains que mes jours en
tant que P�re No�l soient derri�re moi.

Balivernes. Tu as du talent,
mon ami.

Pour des millions de personnes,
tu es "le" P�re No�l. F�licitations !

On dirait que tu vas garder
ta place apr�s tout.

- Lucy, je...
- Nick, je...

Les femmes d'abord.

Je sais que je t'ai men� la vie dure
au d�but.

Je ne croyais pas que tu correspondais
� Kristmas Korner.

Mais j'avais tort.

Je crois en toi, maintenant.

- J'aimerais �tre certain que c'est vrai.
- Comment �a ?

J'esp�re sinc�rement que tu trouveras
ce que tu cherches.

Qu'est-ce que c'est,
ce nouveau bruit ?

Je travaille d'arrache pied et c'est
comme �a que tu me remercies ?

Lucy, on dirait que tu n'iras nulle
part dans cette antiquit� ce soir.

- Je te d�pose ?
- Avec plaisir.

Je la laisserai l� jusqu'�
mon retour de Bora Bora.

Luce, tu as r�ussi.

Oh, �a me fait penser �...

Tu pars demain. Et il y a un petit extra
dans cette enveloppe.

Dis-moi que c'est du liquide
pour offrir un pourboire aux boys.

Oh, c'est mieux que du liquide, Lucy.
C'est moi.

Tu ne comprends pas ?
Nous avons besoin l'un de l'autre.

Chacun de notre c�t�, on est bons.
Ensemble, on serait des magiciens.

Je ne voudrais pas te blesser,
mais je ne t'aime pas.

Je ne t'aime pas du tout.

Il y a mieux dans ce monde
que l'amour.

- Comme quoi ?
- Le pouvoir, l'influence.

- Avoir plus d'argent que Dieu.
- T'aurais d� appeler Oprah.

Je te connais. Tu d�sires
les m�mes choses que moi.

Tu veux gagner, dominer.
Tu veux �tre un mastodonte.

Il n'y a pas de mastodonte qui
sommeille en moi. J'ai pas ce g�ne.

J'ai tout pr�vu, Lucy.

D'abord, le conseil d'administration
te nommera vice-pr�sidente.

Puis on introduira
la cha�ne Shop-A-Lot en bourse

et on en fera un empire des m�dias.

Et l'ann�e prochaine,
on sera les ma�tres du monde.

L'ann�e prochaine,
No�l nous appartiendra !

- Arr�te-toi.
- Quoi ? �a ne va pas ?

Non.

Je ne sais pas pourquoi je dis �a.
Tu sais que c'est pas mon truc.

Personne, nulle part, de quelque
fa�on que ce soit,

ne peut revendiquer la propri�t�
de No�l.

Pourquoi pas ?

Pourquoi pas ? Parce que
je ne les laisserai pas faire.

Tu ne les laisseras pas faire ?

Oui. Je sais que c'est �trange venant de
moi, mais je ne les laisserai pas faire.

Si tu veux conserver tes mastodontes,
je te conseille de t'arr�ter.

Tr�s bien.

Eh bien, �a s'est bien pass�.

Mademoiselle Cullins, je...

�coutez-moi. � moins que
quelqu'un puisse faire un miracle,

ce soir sera
notre repr�sentation finale.

Voil� ce qu'on va faire.
On va faire comme d'habitude.

Nick sera l� bient�t et on commencera
� distribuer les cadeaux.

La seule diff�rence, apr�s
la derni�re livraison de Nick,

il ne sera plus le P�re No�l.

Quelqu'un a un mouchoir pour Helga ?

�coutez, quel que soit le destin
qui nous attend apr�s cette soir�e,

on le fera � la fa�on des elfes,
la t�te haute.

�videmment qu'on gardera la t�te
haute. Pour la garder hors de l'eau.

Nick, tu es l� ?

Nick ? Bon, tu n'es pas l�.

Qu'est-ce que c'est que �a ?

Lucy, si tu lis ce message le soir de
No�l, il ne sera pas encore trop tard.

S'il te pla�t, essaie le bonnet. Si tu
le mets, tout deviendra plus clair.

Je t'attendrai sur le toit du monde,
au cas o�. Nick.

- Sacr�es clochettes, il brille !
- Oh !

Sacr�es clochettes, il brille !
Je suis le P�re No�l ! Je suis...

Je suis le P�re No�l !
Je suis le P�re No�l !

Sacr�es clochettes, il neige !

Bon, vous savez comment faire.

Les objets lourds au fond, les objets
fragiles sur le dessus. D'accord ? Non.

- D�sol�, patron.
- Ralph !

Tu devrais y jeter un �il.

Je suis le P�re No�l.
C'est pas cool, �a ?

Je suis top cool parce que je suis
le P�re No�l. Le P�re No�l !

Mlle Cullins, habillez-vous chaudement.
Il fait froid soudain.

- La canicule est peut-�tre finie.
- Oui. Peut-�tre.

- �a va mieux ?
- Oui.

Je devrais �tre sur le toit du monde,
mais je ne sais pas o� c'est.

Le seul Toit du Monde que je connaisse
est un bar o� je vais boire des bi�res.

- C'est un bar ?
- Oui, sur Sunset Boulevard.

Hollywood ! Pas �tonnant.
Appelez-moi un taxi, s'il vous pla�t.

Un taxi ? Le soir de No�l � L.A. ?
Vous voulez rire ?

Mlle Cullins. Tout d'un coup,
vous ressemblez au P�re No�l.

D�j� ? �a va vite. Tout va si vite.

O� va-t-on, madame ?

Je dois aller fissa � un bar sur Sunset
ou l'enfer va se d�cha�ner.

- C'est � moi que tu le dis ?
- Robespierre !

Je m'appelle Ralph,
et on est un peu � la tra�ne.

Si tu ne veux pas qu'on se tra�ne
dans ton tra�neau, mets les gaz.

Tu veux boire un autre verre,
Nick ?

Non, merci, Sally. Cinq cidres chauds,
c'est bien assez pour un soir.

Tu me dois une explication.

- Lucy !
- Oui.

- Tu as lu mon message ?
- Je l'ai lu.

J'ai mis le bonnet. Il a brill� !
Il a brill� sur ma t�te !

Est-ce que �a veut dire que je suis
le vrai P�re No�l ? Le l�gitime ?

- Et tout le bataclan.
- Oh, mon Dieu !

Et le facteur "ou bien" ?
C'est vrai ?

- C'est vrai.
- Oh ! Qu'est-ce que je dois faire ?

Je ne veux pas �tre responsable
d'avoir bris� le c�ur d'un enfant

parce que j'ai mal agi, comme toi.

Oui, je sais. Je t'ai fait souffrir.

Je suis d�sol� que tu aies eu tant
de chagrin pendant tant d'ann�es,

mais, Lucy, le P�re No�l
n'est pas Dieu.

Il y a des ann�es, une ravissante petite
fille s'est assise sur mes genoux.

Ce que je lui ai dit ce jour-l�
est encore vrai aujourd'hui.

Si tu conserve l'amour que ton papa
t'a donn� au fond de ton c�ur,

et que tu le transmets � ton tour
� d'autres personnes,

l'amour de ton papa restera entier
pour toujours.

D�sol� d'interrompre, mais on a
trois milliards de cadeaux � distribuer.

Alors d�p�chez-vous.

- Joyeux No�l, Lucy.
- Joyeux No�l, P�re No�l.

- Il fait un peu froid dehors.
- Oui, en effet.

Le facteur "ou bien" est en train
de s'inverser.

Vous allez vous d�p�cher ?
Le compteur tourne, Lucy.

Je veux dire, P�re No�l.

Tr�s amusant.

�coute, ce n'est pas le toboggan
que tu m'as montr� au p�le Nord.

Comment je fais pour distribuer des
quanti tonnes de cadeaux en taxi ?

De quel taxi parles-tu ?

- Oh, tu es excellent.
- H�, patron.

Les enfants ne reconna�tront pas
le P�re No�l en veste acrylique.

Je vais t'en coller une.

Attends !

Sans vouloir te stresser, pouvons-nous
discuter de certaines choses ?

Bien s�r.

D'abord, je suis d'accord pour quelques
dreadlocks blanches, mais pas toutes.

Ensuite, est-ce que je vais avoir
une barbe qui va pousser ?

Pour les deux si�cles � venir, ton
apparence ne changera pas d'un iota.

Oh, tr�s bien. Alors, vas-y.

J'aime bien, sauf la ceinture.

Ma taille est peu marqu�e.
�a me tronque. C'est obligatoire ?

C'est tellement mieux !

- Nous y allons ?
- Oui, nous y allons.

Mais ton pantalon est bien trop court !

Tu dois �tre trop grand, hein ?
Merci.

Oh, Rashima, �a ne t'ennuie pas de
conduire ? Je m'en sens pas capable.

Nick, o� sont tes v�tements
de P�re No�l ?

Il ne peut y avoir qu'un seul P�re No�l,
Lucy. Je t'accompagne pour t'entra�ner.

Oh. Tr�s bien.
On en reparlera plus tard.

Rakiki, �a ne t'ennuie pas
de te mettre � l'arri�re ?

Je sais que c'est exigu, parce
que c'est con�u pour un elfe.

Et tu as un probl�me d'hypophyse.
D�sol�e de l'apprendre.

Patron, pourquoi ne nous ferais-tu
pas l'honneur une derni�re fois ?

Merci, Ralph. �a me ferait plaisir.

Pr�t, Rodolphe ?

Allez, Tornade ! Allez, Danseur !
Allez, Fringuant et Furie !

Allez, Com�te ! Allez, Cupidon !
Allez, Tonnerre et �clair !

Allez, filez � toute vitesse !
� toute vitesse !

Je n'arrive pas � croire que je vole.
C'est trop top.

Oh, on est arriv�.

Alors, Lucy, es-tu pr�te pour
ta premi�re livraison ?

- Oui, oui.
- Alors, viens.

Bon. �a ne craint rien
de les laisser seuls ?

Les rennes ? Non, �a ira, �a ira.

- Tu as le vertige, n'est-ce pas ?
- Plus maintenant.

Bien, les enfants. Joyeux No�l !

- Attends une minute !
- Quoi ?

C'est une vraie chemin�e. Que
fait-on sur une vraie chemin�e ?

- Tu t'attendais � quoi ?
- Je croyais que c'�tait une fable.

Non, c'est la r�gle
et tu dois descendre.

- Attends.
- Attends qu'on soit en Angleterre.

- Pourquoi ?
- Leurs conduits sont gros comme �a.

�a va �tre une longue soir�e,
n'est-ce pas ?

- Mets-toi sur la corniche.
- Quelle corniche ?

La corniche en briques.

D'accord, d'accord.

- �a va ? Un, deux...
- Non, attends !

Et s'il y a du feu ?

- Il n'y aura pas de feu.
- Comment tu le sais ?

- Je fais �a depuis 200 ans.
- Je sais, mais tu es toi, et...

- Je ne suis que moi.
- �a sent les biscuits au sucre.

Je ne crois pas que �a soit les biscuits
au sucre, ce que tu sens.

- Je ne peux pas le faire.
- Allez.

- Lucy. Allez.
- C'est facile, dr�le. Simple comme �a.

- Comme �a.
- Comme �a ?

Je veux que vous sachiez que
j'agis sous la contrainte !

Attends qu'on arrive aux huttes
des Kwanza.

Ce n'est pas dr�le du tout,
mais pas du tout.

Je sais que tu l'as fait expr�s, Rakiki.

- Bonjour.
- Salut, salut.

- N'aie pas peur.
- Je n'ai pas peur.

Moi j'aurais peur si je voyais
un �tranger dans mon salon.

Mais pas de panique, car je suis ce
qu'ils appellent un P�re No�l stagiaire.

- Tu ne ressembles pas au P�re No�l.
- Comment �a ?

- Parce que tu es une fille.
- Je suis une fille.

Tu es gentil de t'en apercevoir.

Et parce que tu es gentil, je vais
t'offrir le plus beau cadeau que j'ai.

- Comment le v�lo est entr� l�-dedans ?
- C'est exactement ce que je voulais !

- Comment j'ai fait ?
- Tu es le P�re No�l.

C'est vrai. Je suis le P�re No�l.

- Et toi, tu es James.
- Exact.

Si c'est pas g�nial ? Je connaissais
ton nom imm�diatement.

Tu ferais bien d'y aller.
Je crois que mon p�re arrive.

Tu es tomb�e un peu brutalement
de la chemin�e.

Oui, m'en parle pas.

Le truc, c'est que je ne peux pas
repartir par o� je suis entr�e.

- Tu as une suggestion ?
- La porte de devant ?

R�sidu, tu aurais pu m'informer

sur comment remonter
par la chemin�e.

- J'aurais pu si tu connaissais mon nom.
- Risotto, je ne comprends pas.

Attention, je pourrais te virer.

C'est un contrat � vie
et les elfes vieillissent lentement.

Mais dans ton cas,
ils grandissent vite.

Oh, regarde, Rapscallion,
le panneau d'Hollywood.

Et voici le stade Staples Center.

On pourrait peut-�tre t'�changer
contre le basketteur Shaq.

�a sera une longue soir�e, �
monter et descendre les chemin�es.

�a te d�mangeait de dire �a,
pas vrai ?

Bon, tr�s bien.

Dans l'esprit de No�l et puisque je
suis le patron, je t'appellerai Ralph.

- Merci.
- Ralph, quand serons-nous en Chine ?

Je mangerais bien
du canard laqu�.

Y a-t-il un endroit o� tu veux t'arr�ter
avant de poursuivre la tourn�e ?

Oui. Oui, il y en a un.

Elle �tait fabuleuse.

- J'�tais comment, grand-m�re ?
- Tu fais partie de la chorale des anges.

- Tu nous as chamboul�s, ma fille.
- Oh, oui.

- Joyeux No�l, maman.
- Lucy !

- Oui.
- Tu es rentr�e pour No�l.

Salut, s�urette ! C'est quoi, cet habit
de P�re No�l ?

J'aimerais pouvoir expliquer, mais...

Lucy, apr�s cette soir�e,

tu auras le jour de No�l pour faire
ce que tu veux.

- Tu es le P�re No�l, tout est possible.
- G�nial !

- Que se passe-t-il ?
- T'as tes cachets pour le c�ur sur toi ?

Vous n'allez pas me croire.
Il neige dehors !

C'est fabuleux ! Il n'a pas neig� �
Los Angeles depuis... toujours !

Regardez ! C'est le tra�neau
du P�re No�l et Rodolphe !

Rien d'extraordinaire. C'est juste
un tra�neau tir� par neuf rennes.

Je peux pas tout expliquer maintenant,
alors je passerai au brunch de No�l.

Quand je dis que je passerai,
ne te mets pas devant la chemin�e.

Lucy, est-ce bien un renne qui fait
ses besoins sur ma jambe ?

- Oui.
- Et pourquoi il neige � L.A. ?

Oh, c'est une histoire plut�t longue,
mon fr�re.

- Mince, je suis d�boussol�.
- Ce n'est pas grave.

Papa, je ne sais pas pourquoi, mais je
crois que tante Lucy est le P�re No�l.

Bon, je crois que je suis pr�te.
O� est Nick ?

Allez, Nick. On va �tre en retard.

Je crains que �a soit
mon dernier arr�t.

- D�sormais, tu es toute seule.
- Comment �a ?

Helga et moi, on a pr�vu de s'installer
� St Tropez. Elle aime le soleil.

- Non, non, non.
- J'ai envie de me poser, Lucy.

Tu ne vas pas me laisser toute seule.
C'est mon premier soir en P�re No�l.

Je sais pas comment accomplir
ma t�che.

Je ne sais pas monter dans une
chemin�e, je ne sais rien sur la hotte,

et je ne connais rien aux rennes.

- Allez, Tornade. Allez, Danseur...
- Tu sais ce que je veux dire.

J'ai besoin de ton aide.
Tu ne peux pas partir.

Et puisque tu m'as dit que j'�tais
le fabuleux P�re No�l,

je propose un �dit.

Je te d�clare P�re No�l �m�rite.

Ce qui signifie que tu vas m'aider
ces 200 prochaines ann�es

� trouver le prochain P�re No�l
pour que je n'aie pas � subir

ce que tu as subit quand
tu me cherchais.

Alors, march� conclu ?

Allez, Nick. S'il te pla�t.
S'il te pla�t !

- March� conclu.
- March� conclu. Parfait.

On frise l'aube sur le m�ridien.

Pour l'instant c'est toi qui me d�frises.
Passe � l'arri�re du tra�neau, d'accord ?

Je suis fin pr�te.

Allez, Tornade et Fringuant

et Nixon et Furie et...

Filez comme le vent.
Filez, filez tous !

Allez, filez, filez...
Ils ne filent rien du tout.

Prends les reines.

Comment aurais-je pu le savoir ?
C'est ma premi�re fois.

Tu as �t� le P�re No�l
pendant 200 ans.

Tr�s bien.

Joyeux No�l � tous !

- Joyeux No�l !
- Joyeux No�l !

C'est ma petite s�ur ! Allez, Lucy !

Oh, mon Dieu !

Elle est le P�re No�l, papa !

Au revoir, tante Lucy !