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- Tu attends quelqu'un?
- Tu crois? Que fais-tu là?

Je devais avoir la maison
pour moi seule ce soir.

Oh, mon Dieu!
Je croyais que c'était demain.

Non, je l'ai écrit dans la cuisine
à l'avance.

Phoebe est à la bibliothèque

et tu étais censée
avoir du boulot.

Oui, j'y étais toute la journée.

Je développais ces photos
au sous-sol.

Et j'espérais
que tu me donnerais ton avis.

Mais ce n'est pas le moment, si?

- Léo n'est pas encore là.
- D'accord, fais vite.

Le magazine m'a demandé de prendre
des photos de visages dans la ville.

Je suis donc allée au Haight
prendre ces photos.

- Mais regarde cet homme.
- Oui, et alors?

Il est sur chacune de mes photos.

Je ne me suis pas concentrée sur lui.

Je ne l'ai remarqué qu'à la maison.

Mais il est là sur toutes les photos.

- C'est peut-être un sans-abri.
- Et il donne des prospectus? Non.

Regarde son visage.

Il a l'air si triste et si déterminé.

Allez, au revoir.

D'accord, je m'en vais.
Je serai en bas pour travailler

toute la nuit.

Je ne ferai pas de bruit.
Ne vous inquiétez pas.

Pas de sexe sans protection.

Merci.

J'ai laissé
sur la table de la cuisine,

une carte d'anniversaire
pour papa, si tu veux.

Non. Bonne nuit, Léo.

Bonne nuit.

C'est bizarre
qu'elle ne veuille pas signer.

Tu veux t'asseoir?

Pourquoi on n'irait pas à l'étage,
vu qu'elle est en bas?

D'accord.
Je connais un moyen plus rapide.

Ah oui?

- Pardon.
- Je ne dis rien si tu ne dis rien.

- Salut, je m'appelle Phoebe.
- Je suis Charlene.

On s'est déjà rencontrées.

Métaphysique 301, tu te souviens?

C'est vrai.
Ton père enseignait ce cours?

Oui, ce sale rat.
Il m'a mis un C.

On ne s'entend sur rien,
même pas sur la métaphysique.

Mais j'espère que ça va changer.

Je vais finir ma thèse
et être publiée.

Il sera obligé
de me prendre au sérieux.

Va-t'en vite
avant que je te parle de ma mère.

Non, ça va.
J'étudie depuis si longtemps

que ça fait du bien
de parler à quelqu'un.

De quoi parle ta thèse?

De l'existence
des démons sur terre.

- Les démons?
- Je fais des recherches

depuis 5 ans pour prouver
que ce ne sont pas des mythes.

Qu'ils existent réellement.

J'ai des preuves ici.

- C'est très intéressant.
- Tu y crois aussi, non?

Enfin, tu semblais, en cours.
Tu en sais beaucoup.

Il est tard
et je dois vraiment y aller.

C'était sympa de te parler, Charlene.

A bientôt.

Encyclopédie des Démons

Pardon.
Vous m'avez fait peur.

Attends.

EXAMEN DE CONSCIENCE

Tu peux me rendre service
et nourrir le chat?

Je veux retourner au Haight

voir si le mec
est toujours sur le banc.

Je n'ai pas arrêté
de penser à lui toute la nuit.

Je ne sais pas s'il sera là,
mais s'il y est,

je veux prendre
une meilleure photo.

- Quoi? Que fais-tu là?
- Tu peux me passer une serviette?

Beaux orbes.

D'accord, au revoir.

Au revoir. Dehors.

Laisse-moi t'aider.
Voilà.

Allez, follasse.

Il est 8 h,
je suis en retard pour mon exam.

Phoebe, du calme.

On est jeudi.
C'est demain, ton exam.

Jeudi?

On est jeudi. Tu es sûre?

C'est une super nouvelle.

Tu n'as pas fait
une nouvelle nuit blanche?

Je ne peux pas faire autrement.

Quoi?
Qu'est-ce que je dois faire?

Salut, Léo.

Si je rate cet examen,
ils me vireront

à cause de toutes
ces chasses au démon.

Tu dois quand même te reposer,
prendre soin de toi.

Après. Je ne suis pas retournée
à la fac pour échouer.

Que dois-je faire?
Je vais me changer,

puis je vais à la bibliothèque.

Si un démon ou un sorcier attaque,
repoussez-les jusqu'à samedi.

J'ai une question.

Est-il possible de prouver
que les démons existent?

Je ne sais pas, peut-être.

Mais personne ne le saurait.

- Comment ça?
- Le mal ne veut pas que ça se sache.

Un système brouille les pistes
et protège son identité.

C'est pour ça que les démons
disparaissent en mourant.

Pourquoi tu demandes ça?

Par curiosité.

- Adios.
- Attends, Phoebe.

Tu signes la carte de papa?

Pourquoi?
Il m'en a pas envoyé.

C'est vrai.
A aucune d'entre nous.

Pourquoi j'essaie encore?

Je suis juste masochiste.

Tu essaies,
car tu ne perds jamais espoir.

C'est ce que j'aime chez toi.

Tu n'as jamais baissé
les bras pour nous.

Tu étais proche de ton père?

C'était il y a longtemps.

A une autre époque.

Je préfère me concentrer
sur le présent.

Moi aussi. D'ailleurs,
je dois aller chez le dentiste.

- Tu restes?
- Jusqu'à ce qu'ils appellent.

S'ils n'appellent pas avant midi,
on se retrouve au club?

- Je t'invite.
- Obligée.

C'est mal payé,
un être de lumière.

Bonjour.

Je m'appelle Prue Halliwell.

Cleavant Wilson.

Je suis photographe
pour le magazine 4 15.

Est-ce que je peux
vous prendre en photo?

- Pourquoi?
- Pour un dossier,

"Les visages de la ville",
et j'aimerais inclure le vôtre.

Ca ne m'intéresse pas.

Mais j'aimerais
que vous incluiez celui-là.

ASSASSINEE

Ma fille.

Elle a été tuée ici il y a 6 mois et demi
en attendant le bus.

Je cherche un témoin.

C'est pour ça que vous étiez assis ici
toute la journée, hier.

Comme chaque jour.

J'y suis depuis que
la police nous a laissé tomber.

Je ne partirai pas
avant de trouver un témoin.

Vous êtes sûr de trouver?

Je trouverai.

Je dois en être sûr.

Vous allez le publier ou non?

En fait,
ce n'est pas moi qui décide.

Je cherche juste un témoin.

Un témoin.

Monsieur,
je cherche un témoin.

N'ayez pas peur de parler.

- Quoi?
- Vous deviez être proches.

C'était ma fille.

On ne peut pas
être plus proche.

Vous savez, j'ai un ami,

un très bon ami,
qui est inspecteur.

Je pourrais les appeler
et voir s'ils savent qui l'a fait.

Je sais qui l'a fait.

L'ordure de prêteur sur gages
de l'autre côté de la rue, Gibbs.

PRÊTEUR SUR GAGES

Il a tué ma petite fille.

- Pourquoi?
- Mauvais endroit, mauvais moment.

Tout le monde sait que c'est lui.

Mais tout le monde a peur de parler.

Toi, d'abord.

Que se passe-t-il, ici?

Je sais pas, il m'a frappé.

Dan?
Que lui as-tu fait?

- J'ai rien fait.
- Il doit bien y avoir une raison.

Te perdre,
c'est pas une raison?

Bon, remets-toi en position.

Tu rigoles?
Il va m'éclater.

Désolée, je ne peux pas t'aider.

Vas-y.

Piper, tu es arrivée quand?

Je pose les questions.
Que se passe-t-il?

- Demande-lui.
- Je l'ai fait... Je vais le faire.

Je te demande d'abord.

- Tu sais quoi? J'y vais.
- Dan, attends.

Non, ne fais pas ça.
Ils peuvent attendre.

Je suis désolé, je dois y aller.

Agent Cucushny,
vous devez rentrer au Q.G.

Excusez-moi.

Ne me dis pas. Des démons?

Ou des sorciers?

- De quoi tu parles?
- Tu n'es pas là pour ça?

Non, contrairement
à une croyance répandue,

tous les crimes
ne sont pas démoniaques

ou liés aux Halliwell.

J'allais étudier.

- Qu'y a-t-il?
- Une étudiante.

Elle a été décapitée
et son corps jeté là.

Une étudiante. Tu sais qui?

Charlene Hughes.

Tu la connais?

Je l'ai vue hier à la bibliothèque.

Tu as de l'aspirine?
J'ai trop mal à la tête.

Tu es censée être...

Je suis censée être quoi?

Dites juste à Dan
que j'ai encore appelé, d'accord?

Non, je vous assure,
il sait pourquoi j'appelle. Merci.

- Ils m'évitent tous les deux.
- Qui?

- Que s'est-il passé?
- Dan et Léo.

Je les ai trouvés ici
en train de se bagarrer

et aucun ne veut me dire pourquoi.

Je suis désolée,
mais je te bats sur ce coup,

j'ai un fantôme
qui sait pas qu'elle en est un.

Elle croit être toujours vivante.

Charlene, une étudiante que
je connais ou plutôt connaissais.

La police a trouvé son corps

à 10 m de sa tête.

Et à la bibliothèque,
j'ai vu son fantôme.

J'ai essayé de lui dire,
mais je ne pouvais pas.

Tu as raison.
Tu me bats.

Je pige pas. Comment peut-on
ne pas savoir qu'on est mort?

Ca leur prend un moment de l'accepter
et de se remettre du choc.

Pourquoi aujourd'hui?
Je dois étudier.

Tu pourrais peut-être
m'aider sur ce coup

et je prendrais
les deux prochains?

Bien essayé,
mais ça ne marche pas.

Ce fantôme est venu à toi,

sûrement pour obtenir justice
et pour pouvoir avancer.

Autre chose, je crois
qu'un démon l'a tuée.

Et tu allais omettre ce détail.

Non. Je te l'aurais dit tôt ou tard.

Mais tu sais ce qu'a dit Léo
sur le mal qui brouille les pistes?

C'est ce qui est arrivé à Charlene.

Elle était sûre d'avoir la preuve
de l'existence des démons.

Il faut qu'elle te dise
quelle est cette preuve.

Mais tu dois lui dire
qu'elle est morte.

Je sais. C'est le problème.

Comment lui dire
que sa vie est finie?

Je savais
que j'avais raison la 1re fois.

Vous ne me croyez jamais.

Te croire?

D'abord Phoebe, maintenant toi.

J'ai appris que quand ça marche
et crie comme un canard...

De quoi tu parles?

Des démons. Tu viens me dire
qu'un démon a tué Charlene.

D'abord, j'ignore qui est Charlene.

Et je suis là pour te parler
de la fille de Cleavant Wilson, Tyra.

Mais elle n'a pas été tuée
par des démons.

Non, mais vous avez une idée
de qui l'a tuée?

Oui, on a une petite idée.

- Une petite idée?
- D'accord, une très bonne idée.

- Pourquoi ça t'intéresse?
- Je n'en suis pas sûre.

Il m'a attirée
pour une raison quelconque

et d'habitude c'est pour de l'aide.

A moins de faire apparaître un témoin,

tu ne peux rien y faire.

- Tu ne peux pas, par la magie?
- Non, si je le pouvais,

Cleavant n'oublierait pas sa vie
pour trouver un témoin.

Tu veux l'aider?
Il faut qu'il abandonne.

Aide-le à tourner la page.
Personne ne témoignera contre Gibbs.

- On est déjà passés par là.
- Il n'abandonnera pas.

Sa fille était toute sa vie.

Et pourquoi
vous voulez tant abandonner?

Ecoute, cette rue est à Gibbs.

Tyra a dû être tuée
pour avoir vu un truc

qu'elle n'aurait pas dû voir.

A moins de trouver un témoin,

ou de l'entendre avouer dans la rue,

je ne peux rien faire.

Moi, je peux peut-être.

EN DIRECT CE SAMEDI

J'ai eu tes messages.
Les huit.

Pourquoi vous vous êtes battus?

J'espérais que Léo te l'aurait dit,
mais je suppose que non.

Il est injoignable, apparemment.

Tu sais, ça m'est difficile.

Ne me prends pas pour l'ex jaloux,

ce n'est pas ça.

Je suis donc allé voir Léo en 1er.

Mais j'ai commencé.

Je l'ai attaqué avec ça.

Avec quoi?

Tu te souviens de mon beau-frère
du ministère?

Après lui avoir parlé,

il a trouvé un truc bizarre
dans son dossier.

Je sais, je lui ai dit

d'arrêter ses recherches.

Mais il a continué

et il m'a envoyé ça.
C'est très étonnant.

DEPARTEMENT MILITAIRE
ARMEE DES ETATS-UNIS

Léo n'est pas celui qu'il dit.

Mais c'est à toi de voir
ce que tu fais de ça.

Tu sais...

je suis là pour toi.

Je suis toujours ton ami.

Quoi? Léo est marié?

Oui, il y a même une photo d'elle

qui reçoit une médaille pour lui,
après sa mort.

Elle est jolie.
Elle s'appelle Lilian.

Pourquoi il m'a caché sa femme?

Je ne sais pas. Demande-lui.

J'aimerais bien, mais, bien sûr,
il est injoignable pour le moment.

C'est mon genre de craquer
pour un ange qui est déjà marié.

Il l'aime peut-être toujours.

Non, voyons.

Mais tu es sûre
qu'elle est toujours en vie?

J'ai fait des recherches sur Internet.

Je pensais aller bavarder avec elle.

Non, je ne pense pas
que ce soit une bonne idée.

Mais en parlant de bavardages,
je dois voir le prêteur sur gages

avant qu'il ferme, OK?
On en parle plus tard?

D'accord.

C'est fermé.

- Il n'est que...
- J'ai dit que c'est fermé.

Barrez-vous d'ici.

Vous ne me faites pas peur.

Alors, vous êtes idiote.

Et les idiots ne font pas long feu
dans ce quartier.

Demandez autour de vous.

Vous me menacez?

Vous êtes quoi, journaliste?

Vous travaillez pour le procureur?

Vous savez, je vous ai vue parler
au vieux de la gamine morte.

- Je sais ce que vous voulez.
- Ah oui?

Oui et vous ne l'aurez pas.

Personne ne me dénoncera.

Vous perdez votre temps.

Et vous êtes entrée sans permission.

Ca doit être quelque chose
de vivre de la douleur des autres.

J'espère que
ça ne vous hantera pas.

Si vous avez vu quelque chose...

Merci pour votre aide.

Pardon.
Je ne voulais pas te faire peur.

Charlene,
comment te sens-tu?

Tu te sens différente?

Mon mal de tête. Je suppose.

Je me sens bizarre en général.

Je pense que c'est normal.

Elle est en colère contre nous.

On n'a qu'à aller parler là-bas,
on ne dérangera personne.

Quelque chose ne va pas?

Oui, en fait,
quelque chose ne va pas.

Si tu te sens bizarre dernièrement,

c'est parce que tu es...

Tu es un fantôme.

- Pardon?
- Ca a l'air fou,

et c'est sûrement dur à accepter,
mais réfléchis.

Quand était ton dernier repas?

Ou quand as-tu eu faim
ou as-tu dormi?

Es-tu fatiguée, Charlene?

Qu'est-ce que
tu essaies de dire?

Je veux dire
qu'un démon t'a tuée hier soir.

C'est ce que j'essaie de dire.

Je peux te voir,
car je suis une sorcière

et je dois t'aider.

Je pense que c'est toi
qui as besoin d'aide.

Tu ne me crois pas?
Essaie d'attraper quelque chose.

Tu sais comme moi
que les nouveaux fantômes

ne peuvent pas déplacer
des objets matériels.

Essaie d'attraper un livre.
Vois par toi-même.

C'est ridicule.

Je ne suis pas morte.
J'ai toute la vie devant moi.

Je vais finir ma thèse
et être publiée.

Charlene, attends.

SORCELLERIE
ET DEMONOLOGIE

DIABLES ET DEMONS

- Il y a quelqu'un?
- Ici.

Bien. C'est ce que je cherchais.

Que fais-tu avec le Livre?

Je cherche le démon qui va me tuer.

J'adore ces prémonitions.

Quelle prémonition? Quand?

Il y a une heure, après avoir dit
à Charlene qu'elle était morte.

Je suis perdue.

Pardon. Mauvaise soeur.

En résumé,
c'est une étudiante qui a trouvé

la preuve de l'existence des démons.

Et ce démon-là, Libris,
lui a tranché la tête

et a jeté son corps
derrière la bibliothèque.

Il y a beaucoup de démons Libris
qui se baladent.

Partout où les humains
peuvent trouver des preuves

de l'existence des démons.

Ta théorie du complot.

Tu dois arrêter ce que tu fais.

Je ne peux pas. L'esprit de Charlene
ne partira que quand justice sera faite.

En te faisant tuer?

J'espère que non.

Le bon côté, c'est que
je me ferai pas virer de la fac.

- Et ta journée?
- Pas aussi mauvaise que toi,

mais ça ira beaucoup mieux
quand j'aurai le sort de vérité.

Pour quoi faire?

Attraper un meurtrier
qui pense s'en tirer.

Tu vas utiliser ce sort
pour qu'il avoue?

- Exactement.
- Non, tu ne peux pas faire ça.

On ne peut pas punir les coupables.

On l'a appris à nos dépens.

Ce n'est pas la même chose.

J'aide un père dans sa peine.

Je l'aide à avancer.

Je protège un innocent.

Non, chérie.

Je vois cet homme tous les jours
à l'arrêt de bus,

et il attend là, il espère.

Pourquoi aurais-je été attirée
si je ne peux l'aider?

- Qu'est-ce qui t'a attirée?
- Son regard, sa douleur.

La perte d'un père?

Peut-être.

Je ne peux pas m'empêcher
de penser à papa.

Je me demande si ça le blesse autant
de ne pas nous avoir dans sa vie.

- Je pense.
- Oui, j'aimerais le penser,

mais je me heurte toujours
à la même théorie,

si c'est le cas, où est-il?

- C'est Charlene.
- Tu avais raison.

En rentrant chez moi, mes parents
pleuraient, j'ai su que c'était vrai.

J'avais jamais vu
mon père pleurer.

Pas pour moi en tout cas.
Ca m'a rendue furieuse.

Si un démon m'a fait ça,
je veux le tuer.

Je veux prouver
qu'il n'existe plus.

- Ton amie, bien sûr?
- Oui, la morte.

La médaille de Léo.

C'était un homme spécial.

Il a toujours essayé

d'aider les autres,
même avant de partir.

Il faisait des études de médecine.

- Je sais.
- Il aurait été un bon docteur.

Il avait un toucher extraordinaire.

Un toucher doux, sensible...

- Réparateur.
- Oui, exactement.

C'était Léo.
Ils m'ont dit qu'il soignait

un soldat blessé,
quand c'est arrivé.

Je n'oublierai jamais
quand ils me l'ont annoncé.

Vous l'aimez encore.

J'aimerai toujours Léo, en un sens,
pour tant de choses.

Il m'a aidé à tourner la page.

Comment ça?

Une nuit, peu de temps après sa mort,
Léo m'est apparu en rêve.

Il baignait dans la lumière blanche
la plus brillante qu'il soit.

Il m'a dit
de ne pas m'inquiéter pour lui,

qu'il était bien là où il était.

Il a aussi dit
que je devais le laisser partir,

qu'il y avait un autre amour
qui m'attendait.

Un autre amour?

Un autre docteur, en fait.

Un homme merveilleux.

Il m'a donné deux merveilleux enfants
et des petits-enfants.

Léo avait raison.

Je crois que
je vous ai suffisamment dérangée.

Mais vous n'avez pas trouvé
ce que vous cherchiez.

En fait, je crois que si.

J'ai été ravie
de vous rencontrer, Lillian.

Vous aussi, Piper.

J'étais dans l'allée
et j'entendais des voix étranges,

qui murmuraient.
On aurait dit du latin.

Je suis allée
prendre un livre et...

Je ne sais pas.

C'est devenu noir,

puis je suis revenue
avec un terrible mal de tête.

Tu n'as pas pu voir le démon?

- Je m'en souviens pas.
- Si c'était un Libris,

il a dû l'attraper dans l'allée
et l'emmener quelque part.

- Pardon.
- Ca va. Je me suis remise du choc.

La question,
c'est comment l'a-t-il attrapée?

Et le sort pour le vaincre

ne va pas nous aider
si on ne le trouve pas.

Il faut aller à la bibliothèque

si on ne veut pas que
la prémonition se réalise.

Peut-être qu'en reproduisant
ce qu'a fait Charlene,

ça le fera sortir.

Et juste avant qu'il m'attrape,

Piper et toi, vous l'arrêterez

et il sera vaincu.
C'est tout simple.

- Non, c'est trop risqué.
- Quoi?

Avec deux sorcières et un fantôme?

Aide-moi avec ce démon,

et je te promets de faire
tout mon possible avec le tien.

- Je suis rentrée.
- Allez.

- Où va-t-on?
- On t'expliquera.

- Qui est-ce?
- On y va.

C'est mon amie morte.

J'en étais aux "Actes démoniaques".

- Là.
- C'est assez exact.

Tu avais vraiment trouvé.

Apparemment.

Pardon.

- D'accord, ensuite?
- Je suis allée voir l'encyclopédie.

Par ici.

Voici le livre.

Je n'entends pas de voix.

Bon, allons-y.

Les démons voient
peut-être les fantômes.

Où est-elle partie?

- Au sous-sol?
- Ca vaut le coup d'essayer.

Démon, cache ton visage

Meurs sans laisser de traces

Dieu merci.

Bon. Ca va.

C'est pas passé loin.

Tu apprends vite.

Au moins, justice a été faite.

Je suppose que je vais avancer.

Au revoir, Phoebe.

Merci de m'avoir aidée.

Je t'en prie.
Prends soin de toi.

Pourquoi je ne bouge pas?

Aucune idée.

Tu as dit que nous devions
rendre justice pour son meurtre.

- J'ai dit que peut-être.
- Non.

- Si, absolument.
- J'ai pas entendu "peut-être".

Je l'ai dit.

Vous n'aidez pas.

Vous êtes sûres
que le sort a marché?

- Le Libris n'est peut-être pas mort.
- Tu deviens douée à ça.

Je suis frustrée, c'est tout.

Je vous l'ai dit,
elle apprend vite.

Vous ne l'avez peut-être pas vaincu,

- comme le Démon d'Illusion.
- Non, il est mort.

Le sort était écrit
spécialement pour le Libris.

Il n'aurait pas laissé sa faucille
s'il était vivant.

Mais dans ce cas-là,

si justice est faite,
que fait-elle ici?

Merde!

Pardon.

Attendez un peu.

- C'est ça.
- Quoi donc?

Elle doit peut-être rendre justice
pour quelqu'un d'autre.

Qui est là?

Gibbs.

Tu te crois fort
avec ce flingue?

"Tyra".

- Que se passe-t-il?
- Tu veux savoir?

- Qui êtes-vous?
- A ton avis?

Ca fait quoi de se faire bousculer?

Assassin.

Je suis la femme
que tu as assassinée.

Laissez-moi tranquille.

Avoue-le.

Avoue que tu m'as tuée
ou je te hanterai

pour le restant de ta pauvre vie.

D'accord, je l'avoue.
Je t'ai tuée.

- Dis mon nom, merde!
- Tyra Wilson!

J'ai tué Tyra Wilson, je l'avoue!

Ca fait longtemps que j'attends
que tu le dises, Gibbs.

- Tu as entendu?
- Chaque mot.

- C'est quoi, tout ça?
- La justice.

Qu'y a-t-il, Gibbs,
vous avez vu un fantôme?

Pourris en enfer.

En quoi
ça concerne Charlene?

C'est cosmique.
Ne t'inquiète pas.

Ca va, M. Wilson?

Oui, je crois.

C'est un sentiment de vide.

Ca ne la ramènera pas,
ça n'enlève pas la douleur.

Non, mais vous pouvez avancer.

Tyra l'aurait voulu.

J'aurais aimé lui dire
à quel point je l'aime.

Je pense qu'elle aura le message.

Merci...

d'avoir fait ça.
Peu importe comment.

Merci.

Même si je n'ai jamais pu
satisfaire mon propre père,

au moins,
j'ai pu aider le père d'une autre.

Je comprends.

Je crois que c'est l'heure.

Demandez-moi
comment s'est passé mon exam.

- Comment s'est passé ton exam?
- Merci de le demander.

J'ai réussi. J'ai eu les notes.

- Bravo.
- Merci.

Même si j'ai pris du recul.

Avec ce qui est arrivé à Charlene,
ça me semblait moins important.

En parlant de prendre du recul,
j'ai signé la carte de papa.

- Vraiment?
- Oui.

Au cas où il pense aussi à nous.

Non, je ne signerai pas ça.

J'ai compris que papa ne sera jamais
un père comme Cleavant.

Il faut que je l'accepte

et que j'arrête de penser
qu'il va changer comme par magie.

Excusez-moi.

Comment es-tu entré
avec ton petit salaire?

Je n'ai pas dit au videur
que je ne travaillais plus ici.

Comme tu ne m'as pas dit
que tu étais marié?

Je ne te l'ai pas dit,
car je ne voulais pas te faire de mal.

C'était vraiment une autre époque,

qui n'a rien à voir
avec celle-ci, avec nous.

Je sais et je ne suis pas en colère

mais tu ne peux pas me cacher
des choses pour m'éviter de souffrir.

Si on veut une relation normale,

ou aussi normale que possible,
tu dois être honnête avec moi.

Tu as raison. Je suis désolé.

- Tu me pardonnes?
- Je vais y réfléchir.

Tu crois que
Dan sait quoi, exactement?

Je ne sais pas.
On s'en inquiétera plus tard.