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J'ai besoin de fric, d'un job.
Tu peux me trouver ça ?

Tu as dit que tu le ferais.

J'aimerais faire une pub

Un talk-show de fin de soirée ?

J'ai besoin de fric
et d'opportunités.

Je veux me produire dans un café théâtre,
comme le Laughing Hut.

Ouais, je t'y verrais bien.

Tu peux m'avoir ça ?

Oui, je peux t'avoir tout ça.
Bien sûr !

Mais je ne peux pas attendre.
Il faut que ça bouge maintenant.

- Mais oui !
- Alors, faisons-le.

- Occupe-toi de ça.
- Je comprends.

La gloire, la fortune, il n'y a que ça.

N'écoute pas les gens
qui disent le contraire.

Sans ça, t'es personne.

Mais ça ne se fait pas tout seul.
Il te faut des gens.

J'ai l'impression
que tu ne m'écoutes pas du tout.

Si, tu t'encroûtes. Personne t'engage.
Tu veux que ça bouge.

On te trouvera un agent, un manager.

Tu pourrais changer un peu aussi.

Ajoute une marionnette à ton spectacle.

La ventriloquie revient à la mode.

Pas du tout. Qui t'a dit ça ?

- Des gens. C'est vrai.
- Pas du tout.

Mais si.

Prends une marionnette qui te ressemble.

Je l'imagine bien.

- Personne fait ça.
- Mais si.

- Non.
- C'est super.

C'est quoi,
cette idée de marionnette ?

Ça fait des mois
que tu ne me trouves rien.

Pas d'agent, pas de manager.

Tu ne m'as présenté personne.

Ça prend du temps.

Tu fais quoi, au juste ?

Tu fais quoi ?

Qu'est-ce que tu veux dire ?
Je fais tout.

Un attaché de presse sans site web ?

- Sans numéro de téléphone ?
- Si. Attends.

- T'es attaché de presse ?
- Oui. Huit dollars ?

- T'es attaché de presse ?
- Oui.

- Tu as d'autres clients ?
- Laisse-moi compter.

Un.

Deux.

Trois.

- Je te vire. Je te lâche.
- Quoi ?

T'es viré.

- Et notre relation d'affaires ?
- Qu'est-ce que ça veut dire ?

- Et le pourboire ?
- Quelle relation ?

Arrête. Tu ne penses qu'à toi.

T'en as rien à faire de moi.

C'est faux. Je pense à nous deux.

J'ai besoin de toi.

Pas moi.

Vas-y, arrache-moi le cœur.
J'ai pas besoin de toi.

Je trouverai quelqu'un de mieux.
Tu verras !

Je trouverai quelqu'un !

Le patient, en gros, n'est personne.

Pas de famille, pas d'amis.

Sa condition est étrange,
c'est le moins qu'on puisse dire.

Il pense comme un enfant de cinq ans

ou un labrador.

Il comprend très peu de choses

et se laisse facilement mener
par le bout du nez.

Observez.
Veuillez vous lever.

Levez-vous. Debout.

Voilà. Parfait.

Mettez votre main sur la tête.

Vous voulez bien ?
La main sur la tête.

Sur la tête. Oui.

Sur le nez ?
Touchez votre nez de votre doigt.

Oui, c'est ça.
Et le menton ?

Pouvez-vous trouver votre oreille ?

Oui. C'est bien. Asseyez-vous.

Vous pouvez vous asseoir.

Assis.

Non, assis. C'est terminé.

Voilà, assis. C'est bien.

C'est bien, on a fini. Bon travail.

Excellent travail. Bravo.

- Vous voyez ?
- De quoi s'agit-il ?

Une régression en âge ?

En partie, sûrement provoquée
par un traumatisme sévère.

La mort d'un proche ?
C'est dur à dire.

Le patient a perdu la parole.

Je vois.

Il n'est pas sourd et muet,
au sens propre du terme.

C'est indéfinissable
sur le plan médical.

Son état est-il réversible ?

Avec les soins adéquats,
une thérapie d'exposition

et une thérapie cognitivo-comportementale,

et si nous arrivions
à créer des liens significatifs,

il pourrait regagner
une certaine compréhension du monde,

sa capacité à parler et ses émotions.

Fascinant.

Quel est le premier plan d'action ?

L'État ne paiera jamais pour tout ça,

alors on va l'envoyer en ville
par le premier bus.

Don, c'est Lenny !

Tu sais même pas
pourquoi je t'appelle.

Si, c'est pour ça que je t'appelle.
Mais écoute

Non, je parle de représentation.

Allô ? Et zut !

J'y crois pas.
Non, mais j'y crois pas !

Mikey, je t'en prie.

Je t'en supplie.

J'ai besoin d'un client.

Non, ne m'insulte pas.

Je suis un vrai attaché de presse.

J'obtiens des trucs.

ENTRÉE DES ARTISTES

Quoi ? Vous rigolez ?

Non !

J'y crois pas !

Allô, Armando ?

Oui. Ça va, mon pote ?

Et merde.

Attends, je te rappelle.

ATTACHÉ DE PRESSE À ENGAGER

Lenny de Starmaker Publicity.

Désolé, je ne vois pas
votre nom sur la liste.

Avec quelle société de production ?

Je suis avec

Je suis un attaché de presse célèbre.

Vous l'avez dit.

Je ne suis pas un crétin quelconque,
si vous voyez.

Non, pas du tout.

Écoutez.
Je peux vous donner de l'argent.

Un petit peu.
Pas maintenant, mais plus tard.

Je me trouve un client,
et je vous reverse une partie des profits.

Bim, bam, boum. On devient quelqu'un.

Je vais vous demander de partir.

Non, attendez.

Je vous filerai cinq dollars. Allez !

Laissez-moi entrer.

Laissez-moi entrer.

Laissez-moi entrer.

Comment ça,
il ne veut pas sortir de sa loge ?

Il a dit qu'il avait perdu le personnage.

J'en ai ras le bol
de sa méthode Actors Studio.

C'est n'importe quoi.

Tout ce qu'il a à faire,
c'est se placer et dire son texte.

Spencer Tracy a dit ça.

Si ça lui convient, à moi aussi.

Appelle-le-moi.

Il dit que les téléphones
n'ont pas été inventés.

Les loges avec la clim non plus,

mais ça ne le dérange pas
d'y rester toute la journée.

- Tire-toi !
- On est bloqués.

- Tire-toi !
- Trouve un truc.

Et vite !

Putain de merde.

Monte.

Viens là. Oui. Monte.
Tu parles anglais ?

Viens, j'ai un travail à te proposer.

Viens, ce sera génial.
Je te promets.

Ouais, voilà.
Il fallait les garder. Tant pis.

7 ANS DE RÉFLEXION

Un latte. Pronto.

OK. Apporte un latte vite fait.

Du nouveau ?

M. Bingsley est dans sa loge.

- "Sir."
- Pardon ?

Il faut l'appeler "Sir Bingsley".

Évitons une autre crise comme hier soir.

Sir Bingsley est toujours là.

On tourne avec la deuxième équipe,
mais les acteurs s'impatientent.

Personne n'est parti.

Chad Luxt est allé se défouler
et reviendra.

- Il a bu ?
- Pas encore.

Et Christiana ?

Ça va. Elle est en visio avec l'Ouganda
pour planifier une visite caritative.

Allez, allez, allez !

C'est quoi, le plan ?

Lui.

J'y crois pas !

Sir Bingsley. Puis-je entrer ?

C'est quoi, ce nom de desperado ?

Je réponds qu'à un seul nom !

C'est Billy the Kid.

D'accord, Billy the Kid.

Non, attends.

Tu peux garder "Sir" quand même.

Pardon ?

Sir Billy the Kid.
Ça me convient parfaitement.

Je trouve que ça sonne bien.

T'as qu'à m'appeler
comme ça maintenant.

Ouais, t'as qu'à le dire
à tout le monde.

C'est Sir Billy the Kid
à partir de maintenant.

Écoute-moi, connard.

Soit t'es "Sir" et un acteur anglais,

soit t'es Billy the Kid,
mais tu peux pas être les deux.

C'est bon.
J'en ai marre de tes conneries.

Ras-le-bol !

Tu nous gonfles et tu vaux rien.

Regarde ce mec.

Pourquoi ?

C'est ton portrait craché.

Il ne me ressemble pas du tout.
Il est trop petit.

Il fait la même taille.
Il n'a pas de talonnettes comme toi.

Attends un peu !
J'ai jamais mis de talonnettes de ma vie.

C'est bon, j'en ai marre.

On ne les a pas encore inventées.

Arrête ton cirque.

"Arrête ton cirque."

Je vais l'envoyer au maquillage
et il finira à ta place.

Et ouais.

Ouais, c'est parti, patron.

C'est parti.

Tu sais quoi, connard ?
Essaie un peu, pour voir.

Viens. Viens !

Voyons voir ce qu'on a.

- C'est son portrait craché.
- Oh là là

- Vous lui ressemblez.
- Je trouve pas.

- Qu'est-ce qu'on va faire ?
- Il faut mettre un peu de couleur.

- Vous êtes beaucoup plus beau.
- Tu as raison

Je ne trouve pas qu'il lui ressemble.

- T'es trop négative.
- T'es folle.

Aide-nous au lieu de critiquer.

- Non Par ici.
- C'est la première fois ?

- Non, non, non.
- Asseyez-vous.

Assis. Tu le stresses.

- Ne bougez pas.
- Quel beau visage !

C'est le plateau.
Avec de la vraie terre.

C'est la banque là-bas.
Et le saloon.

Alors Tony. Tony.

Voici Tony London, le réalisateur.

C'est le type.

D'accord.

Chad, Chad.

Voici Chad Luxt.

Il joue Black Bart, l'autre premier rôle.

Alors, tu viens de la rue ?

Respect, mon frère. Respect.

Grave. Salut.

Sacré type.

Et voici la grande Christiana Dior.
Tu dois la connaître.

Elle joue ton épouse.
Tu la quittes pour la femme de Bart.

Enchantée. Oh, c'est vrai.

Tu n'es pas habitué
à me voir comme ça.

Je reste dans le personnage.

- Un peu petit ?
- Oui, oui.

On le mettra sur une estrade.

Bon, quant à toi

Quant à toi, Bart sait
que tu couches avec sa femme.

Ta femme veut lui exploser la cervelle,
alors tu te dis :

"C'est un vrai capharnaüm."

Exprime ce genre de sentiment.

Tu comprends ? Oui ou non ?

Putain, tu parles, au moins ?

Tu sais pas si tu parles ?

- Bon, on y va.
- Et puis merde.

Ne fais rien.
Ça marche avec plein d'acteurs.

Vas-y, Tony.

Vole. Comme un oiseau.

Prêt ? Fais ta prière.

Par ici.

Non, non. Venez ici.
Ne bougez pas.

J'ai besoin de vous ici.

Il n'arrête pas de bouger.

C'est bon.

Sur l'estrade, merci.

Non, restez là.

Sur l'estrade.
Tu t'en occupes ?

- Sur l'estrade.
- Sur l'estrade. Voilà.

Reste toi-même maintenant.
Reste toi-même.

Fais ressortir la souffrance des rues.

Tu me suis ?

Je vais frapper super fort.

Reste là. Ne bouge pas.

Allez, envoyez !

32-A, première prise.

Alors, et

Action.

Tu crois pouvoir
me piquer ma femme, Billy ?

Fais-lui la peau, Bart.

Il m'a trompée, ce sac à merde !

Tu te crois rapide,
mais je le suis encore plus.

Tu veux connaître ma lame ?

Tu veux connaître ma lame ?

- Il regarde la caméra.
- Continue de filmer.

Tu veux connaître ma lame ?
C'est ça ?

Tu veux C'est quoi, la réplique ?

- "Ou tu veux voir l'autre ?"
- Pas besoin.

C'est nul, comme réplique.

- Dis-la, c'est tout !
- Mais c'est nul.

J'ai pas envie de la dire.

Je peux le faire, si tu n'y arrives pas.

- Mais non
- C'est ton flingue.

- Je le sais
- T'as lu le scénario, au moins ?

Tu devrais rentrer

Ne regardez pas la caméra, cette fois.

- Oui, vous.
- Nul.

- Viens là. Monte
- Clap.

Et action !

- Tu veux me piquer
- Il regarde.

C'est sa première fois.

Il m'a trompée, ce sac à merde !

Là-bas. Là-bas. Oui.

Bon, on peut reprendre ?

Remettez-le sur l'estrade.

- Troisième prise.
- Et action !

- C'est parti.
- Quatre.

- Action !
- Je le sens bien.

- Je peux reprendre ?
- Oui. Du début.

Cinquième prise.

T'as intérêt à te tenir.
Tu veux connaître ma lame

ou tu veux connaître

- C'est quoi, la réplique ?
- "L'autre", c'est tout !

L'autre.

- Vingt.
- Action.

Tu crois pouvoir
me piquer ma femme, Billy ?

Fais-lui la peau, Bart.
Il m'a trompée, ce sac à merde !

- Coupe-lui ses couilles de têtards !
- Oh, arrête.

N'improvise pas.

- Tu me dis ça ?
- C'est pareil à chaque fois.

On a dépassé d'une heure.
Les figurants sont exténués

Ça tourne. Action.

Alors, t'as intérêt à te tenir.
Tu veux connaître lame ?

- Ou l'autre ?
- Je te déteste, Billy !

Pan, et coupez !

Coupez.

- Respire !
- On va la refaire.

Un latte, pronto.

Bon travail.

Excusez-moi, M. Pronto.
Je suis attaché de presse pour

Puis-je vous appeler Latte ?

- C'est votre nom ?
- Oh, j'adore.

Vous êtes incroyable.

Beaucoup de stars
prennent des noms d'objets.

Excusez-moi. C'est la pause déjeuner.

Oh, merci. Oui, oui.

Je serai avec Latte Pronto
en cas de besoin.

Pardon. Qui ça ?

Lui, c'est Latte Pronto.

C'est la star Oui. Latte Pronto.

Désolé, monsieur Pronto.
Je vais l'écrire.

C'est rien.
Vous vous débrouillez bien.

Vous êtes sympas.

Non, vous gérez très bien.

- Merci. Désolée encore.
- C'est rien.

On se voit au déjeuner.

- On se voit dans la queue.
- Salut, ma belle.

- Salut !
- Merci.

- Elle est nulle.
- Horrible.

- Je la supporte pas.
- "Venez déjeuner !"

Juste là.

Latte Pronto.

Toi et moi, on va faire
de grandes choses, je le sens.

C'est le patron du studio là-bas.

Il a de fausses dents.
Je le saluerai après.

Et elle, on dirait un mannequin ?

Ne regarde pas.
C'est une prostituée.

- Bonjour.
- Bonjour. Deux salades au saumon

Sans saumon, à cause du mercure.

Pas de fromage ou de noix non plus.

La vinaigrette à part.
Non, oubliez.

Pas de vinaigrette.

Que de la laitue rincée à l'Évian.
On va partager.

Et cinq boissons énergisantes.

Retirez ça.
Vous voulez nous tuer ?

Qui sert du pain dans un restaurant ?
Pourquoi pas des clopes ?

Tu ne fumes pas, j'espère ?

Attends. C'est la prod. Allô ?

Oui, je suis avec monsieur Pronto.

Comment ?

Moins vite. Quoi ? Quoi ?

Je lui dis.

Bonne nouvelle :
Sir Bingsley est mort.

Vous le savez peut-être,

Sir Thomas Kit Bingsley

est mort, il y a quelques heures.

- Mort ?
- Quoi ?

Ils vont faire une autopsie complète,

mais on dirait qu'il s'est asphyxié,

sûrement en essayant de jouer

la grande scène de pendaison
qu'on tourne demain.

L'asphyxie pourrait aussi être

autoérotique de nature.

- C'est logique.
- Nous n'en savons rien.

Rien n'est sûr.

Mais je pense que si.

C'était bête.

J'aimerais prendre
un instant pour vous dire

ce que Tommy aurait voulu.

Bien sûr, il aurait dit :

"Arrêtons de tourner. Jetons le film."

Quoi ? C'est dingue.

Non, on aura tenté le coup.
On aura essayé.

Mais vous serez
tous d'accord pour dire

que Tommy était un sale con.

- C'est vrai.
- C'était un sale con.

Il faut bien le dire.

Alors, on va finir le film.
On le faire avec ce type.

Oh, putain !

Dépêchons-nous !
Ils pourraient changer d'avis.

C'est énorme.
Pousse-toi. Allez, bouge !

Laisse passer les stars.

Bienvenue, Latte.
Je vous présente votre équipe.

Je suis votre agent.

Je m'occupe des appels.
Je prends dix pour cent.

Votre manager s'occupera
de tout organiser.

Dix pour cent aussi.
C'est standard.

Votre chargé d'affaires.

Il se chargera du business.
Cinq pour cent.

Votre avocat, en cas de litiges.
Cinq pour cent aussi.

Votre attaché de presse,
salaire hebdomadaire.

Styliste. Hebdo, aussi.

Votre assistante personnelle.
Payée à l'heure.

Et un stagiaire.

Lui, il est gratuit.

Vraiment ?

C'est interdit maintenant,
alors il faudra le payer.

Latte. Tu peux me remercier.

Le studio voulait te mettre
dans un hôtel ou un appart.

Je leur ai fait entendre raison.

Regarde cette maison.

C'est parfait pour toi, Latte.
Réfléchis.

Tu pourras regarder
les rues où tu mendiais.

Latte Pronto assure !

Latte ! Pourquoi tu dors là ?

Tu cherches quoi ? De la drogue ?
Ne fais pas ça.

Je peux t'en trouver,
mais la presse ne doit pas l'apprendre.

Je t'ai suivi toute la nuit.

J'étais garé devant chez toi
pour te conduire demain,

mais ça suffit, mon pote.

Il faut y être dans deux heures.
Tu vas être épuisé.

Moi aussi, j'aime bien me promener,

mais n'en prends pas l'habitude.

- Marcher dans les rues ?
- À Los Angeles ?

On aurait pu vous agresser.
Il vous faut une voiture.

Sérieux ?
Il est rouge de ce côté.

Réveillez-vous !

C'est la folie.

Attendez. Vous frappez encore ?

Il vient d'arriver.

Ne me bousculez pas.
Où est la perruque ?

Ça tourne.

Action !

Ne me quitte pas, Billy.

Si tu me quittes,
je te jure que je m'explose la cervelle.

Bordel. Il n'arrive pas
à garder les yeux ouverts.

Continue de filmer.

Latte. Ouvrez.

Ouvrez. Ouvrez les yeux.

Je suis sérieuse.

Qu'est-ce qu'elle a de plus que moi ?

C'est la chique ? Je peux arrêter.

Pourquoi il sourit ?

C'est pas écrit dans le script.

Je le sais très bien.

Il va quitter son épouse.

Il ne peut pas sourire !

Latte. Latte, non. Ne souriez pas.

Le scénario dit : "D'un air triste"

Ne faites rien !

Non, c'est écrit : "D'un air triste".

- Regardez
- Elaine ?

Je vais juste

Bill, c'est mes habits ?

Mes cheveux ?
Le fait qu'on soit cousins ?

Il cligne des yeux.

Non, regardez-la.

Allez, regardez-la.

Elle. Oui.
Regardez la belle femme toute sale.

Oui !

Comme tu veux, Billy.
Je te déteste, de toute façon.

Elle le fait aussi ! J'y crois pas.

Coupez ! On enchaîne.

On la tient.

Prêt pour la scène suivante ?

Je vais frapper super fort.
Commence à t'étirer.

Étire-toi, vas-y.

Putain.

Tu l'auras cherché, connard.

Ça t'a plu ?

Je vais te tuer,
sale sac à merde voleur de femme.

- Oui, c'est ça !
- Plus de souffrance.

- Encore !
- Plus de souffrance !

Allez, monte là.

Ouais.

Oui, c'est super. Oui !

- Courir après la femme d'un autre.
- Parfait !

Débattez-vous !

Il y a des règles dans la vie.

- Tu vas me payer ça.
- Plus de souffrance !

Encore. Tu as mal !

Ça te plaît ? C'est bien serré ?

Oui. Ça te fait quoi ?

C'est ça. Parfait !

Un café, monsieur ?

Je vais vous chercher une chaise.

Alors, mon pote. Ça va ?

Oh, doucement.

T'as super bien joué,
j'ai ressenti ta peur.

C'était palpable.

Je quitte le personnage quand je peux.

Avant, je ne le quittais pas,
mais ça s'est mal passé.

Pour d'autres.

Un peu comme Tommy.

Il n'a pas supporté.

Tu lui ressembles vraiment.

C'est remarquable. Troublant.

- Vous voulez des chaises ?
- Non, c'est bon, ça va.

Je voulais juste te dire
que j'aimais ce que tu faisais.

C'est vrai. Les mots sont surfaits.

Ils ralentissent les acteurs.

- Vous voulez des chaises ?
- On va rester debout.

Spielberg a dit
qu'on devrait pouvoir regarder un film

sans le son s'il est

Tenez, j'ai vos chaises.

Enlève-moi ça !

Parfois, je vais au cinéma

et je me couvre les oreilles.

Pour aller plus loin,
je ferme les yeux aussi.

Pour vraiment vivre un truc,

il faut complètement le bloquer.

Je l'ai fait avec mon ex-femme.

J'ai évité de lui parler et de la regarder
pendant un mois entier.

Elle n'a pas compris.

J'organise une fête, ce soir.

Tu vas adorer

Je te conduirai.

Je vais faire des pompes.
Prendre des forces pour la scène.

J'ai votre chaise.

On vous attend.

Bois ça.

James Dean est mort juste là.

C'est tragique.

Mais j'ai des bons freins
sur cette bagnole. Regarde ça.

Ouais, connard !

Tiens le volant.
Reste droit, vas-y.

Il est où, bordel ?

Putain. Je venais
de me verser ce verre, connard.

Putain. Il est malade, ce mec !

Elle craint, cette soirée.
Cette maison aussi !

Quelqu'un a vu mon mec ?

Ohé ? Personne n'a vu Greg ?

Super. Merci pour rien.

Où est mon mec ?

Chad, salut.

- Ta maison est d'enfer.
- Cool.

T'as un mec ?

- Non.
- Super.

C'est bon. Amuse-toi.

Super soirée, hein ?

Ouais. Vous voulez
que je vous représente ?

Bon, d'accord. Je vous garde à l'œil.

Vous connaissez Latte Pronto ?

Ça arrivera bientôt.

Ouais, j'avais arrêté
le gluten pendant un an,

mais c'est des conneries.

Alors du coup, j'ai changé

Je mange
que des aliments crus maintenant.

Retour aux sources.

Rien de cuit ?

Non, c'est carrément
le style homme des cavernes.

Avant qu'ils injectent plein
de trucs chimiques dans la nourriture

et que tout le monde crame
les nutriments en faisant tout cuire.

Mais ils ne mouraient pas à 30 ans ?

C'est une idée fausse qu'on se fait.

Il y a plein d'infos contradictoires
là-dessus

- Sérieux ?
- Tu déconnes ?

Il a dû apprendre ça dans la zone.

Service tout compris.
Je fais tout.

Je vous mets dans des films,
des séries, des talk-shows,

sur les réseaux sociaux,
Un tas de hits et de contrats.

Vous connaissez Latte Pronto ?
Super rayures.

J'ignore pourquoi je m'embête
à aller aux soirées de Chad.

Il n'y a que des flagorneurs
et des philistins.

Mais tu es différent, Latte.

Tu n'es pas comme ces hommes.

Tu as un passé secret.

Tu as l'âme en peine, je le sens.

Je te regardais à la soirée.

Tu n'étais pas à ta place.

Je t'ai regardé danser, j'ai adoré.

Reste.

On aurait dit
la danse nuptiale ancestrale

des soupirants
qui convoitaient la princesse aztèque.

Ils dansaient pour l'impressionner.
Le vainqueur obtenait sa main en mariage

et le perdant était jeté
aux serpents venimeux.

Tu ne me dévoileras jamais tes secrets

mais je peux peut-être les sentir.

Fais-moi l'amour, Latte.

Je vais devenir une grande star !

Je vais être célèbre.

Je veux être une grande star.

C'était merveilleux.

J'ai ressenti tellement de vérité.

Tu as le cœur tendre,
ce que j'apprécie.

Une qualité qui manque chez les hommes.

Puis-je te confier un secret ?

Je ne m'appelle pas Christiana.

C'est Mildred.

Mildred Lumpshitz.

Horrible, non ?

Nous devrions nous marier.

Merci. Merci.

- Merci.
- Par ici.

Contente de vous voir !

Latte Pronto !

C'est un grand coup pour toi, Latte.

Énorme. Toute la presse s'enflamme.
Il y a des paparazzi partout.

DIOR ÉPOUSE UN INCONNU

Talk-shows, magazines, la totale.

MARIAGE DE RÊVE
POUR LES STARS DE "BILLY THE KID"

Ce groupe d'îles tropicales

est composé de 500 îles différentes.

L'endroit idéal pour une lune de miel.

On ne risque rien ?

D'habitude, je ne volerai pas
dans ces conditions, mais je vous adore.

Oh, putain.

- J'y crois pas !
- Du calme.

- Celui-là.
- Très bon choix.

L'un de mes préférés.

Je vais faire graver
"Attaché de presse" dessus.

- Quoi ?
- Attaché de presse.

- T'es sûr ?
- Oui, j'en suis sûr.

C'est ton fric.

Nous sommes ravis d'adopter.

Nous sommes si aisés,
c'est important d'aider les autres.

J'aimerais tous les avoir.

- Non.
- Regarde ça.

Je me suis acheté un bracelet.

En or massif. J'ai fait graver
"Attaché de presse" dessus.

Les choses s'arrangent pour nous.

La vie nous sourit, mon pote.

Horrible.

À quelle saison ?

Je préférerais éviter l'hiver,
si possible.

Chéri, laisse-les aux nourrices.

"Christiana et feu Sir Bingsley
sont bien accordés,

mais quand monsieur Pronto
reprend le rôle,

le couple devient
tout simplement électrique.

On voit Latte regarder
dans l'objectif "

"Christiana semble aussi briser
le quatrième mur, par moments.

C'est le moment
le plus poignant de tous.

Ce couple marié, brisé au cinéma,

se retrouve dans la vraie vie,
nous regarde et dit "

"Sentez le courant qui passe."
C'est énorme !

Et les enfants, en plus ?
Super coup. On assure.

J'ai dit : "C'est trop étroit
pour me mettre à votre place."

- Non.
- Il n'y aurait pas de place.

Accueillons-le chaleureusement.

Mesdames et messieurs, Latte Pronto.

- Il est coincé.
- C'est ce qu'on dirait.

Venez. Par ici.

- Il faut le repêcher.
- Je le ramène ?

Je le ramène par ici ?

Il va du mauvais côté.

- Oh, il arrive.
- Voilà.

Doucement.

Doucement mais sûrement.

- Je prends le filet.
- Oui, vas-y.

Il va chercher le filet.

Je vais couper le fil.

- Vas-y ! Voilà.
- C'est coupé !

Oh, Latte !

Latte, dites-moi,

vous avez une grande avant-première
demain soir.

Vous devrez vous mettre sur votre 31.

Alors, dites-moi,
est-ce que ça vous stresse ?

Latte, que portez-vous ?

Et que porte votre épouse ?

Latte, j'ai assisté
à une projection du film

et sans révéler l'histoire,
j'ai une question brûlante.

Que portez-vous ?

J'adorerais vous dire
ce que je porte.

Félicitations à vous deux.
C'est une grande soirée.

- Tu es magnifique.
- Je suis ravi. C'est fantastique.

- Je vous connais ?
- S'il me connaît !

Quand les gens me regardent,
ils voient un môme marrant.

J'ai jamais compris ça.

J'en sais rien.

Les gens voient ce qu'ils veulent.

Ça me dérange pas.

J'y fais pas attention.

Vous savez ce que je vois
quand je les regarde ?

Des macchabées.

Je m'appelle Billy ! Billy the Kid !

Fantastique. Très bon travail.

- Le public vous a adoré.
- Vraiment ?

C'est ce qui m'a semblé.

- Je veux entendre des détails.
- J'en ai plein.

Une liste entière

Tony, bonne idée
de leur faire regarder la caméra.

Merci.

Ne t'en accorde pas le mérite,
c'était mon idée.

Christiana, bravo.
Tu es superbe.

Tu es sûr ?
Mes yeux ont l'air un peu vieux.

Non, très jeunes.

Mark, t'as un médecin pour un lifting ?

Le meilleur !

Il fait du travail si naturel.
Regarde-moi

Latte, ta cote de popularité
monte en flèche.

Les gens t'ont adoré.

T'es arrivé au bon moment
et t'as remporté le jackpot.

Il faut l'admettre, t'as gagné.

J'ai plein de trucs de prévus.
Ça commence déjà

Attends. T'es qui, toi ?

Son agent junior.

Agent junior ?

Je suis pratiquement son agent,
mais junior, si on veut.

Où est son vrai agent ?

Avec les grandes stars.

- N'y va pas.
- Latte est une star.

Évidemment.

Je ne dis pas ça.

Tu dis que c'est pas une star ?

- C'est inacceptable
- Pas du tout !

T'es une star. Il déforme tout

Attends, tu peux nous laisser ?

Bien sûr.
Je me moquais, de toute façon.

Il a du culot, ce mec !

C'est toujours pareil.
Ils envoient l'assistant.

Ils te mettent le grappin dessus

et virent toute l'équipe,
en commençant par moi.

- Je suis irremplaçable.
- Excusez-moi ?

- Y a-t-il un problème ? Du calme.
- Je suis irremplaçable.

- Calmez-vous.
- Je veux t'entendre le dire.

- Calmez-vous ou partez.
- Dis-le !

Laissez-nous tranquilles.

- Du calme, ou sortez.
- C'est une conversation privée.

- C'est la star du film.
- Bon, ça suffit !

Arrêtez, je ne partirai pas.

- Allez, venez.
- Lâchez-moi !

- Envoyez des renforts.
- Vous le regretterez. Lâchez-moi !

Je suis quelqu'un !

Je suis quelqu'un !

Je ne suis pas n'importe qui.

Je suis quelqu'un.

Je suis quelqu'un !

Je suis quelqu'un !

Je suis quelqu'un !

Non ! Je suis quelqu'un !

Qu'est-ce que ça veut dire, Latte ?

C'était égoïste de faire ça
à mon avant-première.

Tu as fait tout un cirque.

Je ne veux pas de publicité négative.

Des pays entiers d'enfants indigents
dépendent de mon image immaculée.

Va voir ma chamane.

Elle enseigne la maîtrise de soi
par un voyage spirituel.

Elle te fera prendre des herbes
pour nettoyer tes toxines.

Tu es rempli de toxines.

Et tu peux faire un régime cru

pour purifier ton énergie négative

et ta mauvaise attitude.

Désolé pour hier soir.

Dire qu'il ne savait pas qui on était.

Quel plouc !

Il ravalera sa fierté quand il verra
mon nom sur l'écran un jour.

Heureusement que je suis sympa.

Heureusement.

Bonne et une mauvaise nouvelle.

La bonne, d'abord.
Vous connaissez Lex Tanner ?

Je vous explique.

Fast Racer, Fast Racer 2,

- Fast Racer Shanghai.
- Des classiques.

Latte, souriez un peu !

C'est le meilleur du milieu,
et il va tourner Mosquito Man.

Ou Mosquito Boy. Peu importe.

C'est un des comics moins connus.

Bref, si le film marche bien,

ils pensent ajouter le personnage
du moustique et ce sera vous !

Il vous attend chez lui, à Bel Air.

C'est énorme.

Si vous jouez bien,
c'est la victoire assurée !

- T'assures grave !
- Permettez ?

- Désolé.
- Vous assurez grave.

C'est vrai. L'agent de sécurité
vous fait un procès.

Vous lui auriez tordu le cou.

C'est ici, monsieur.

Vous pouvez descendre.

Je n'ai pas le droit de rester,
monsieur Pronto.

Salut. Bienvenue dans l'humble
demeure de Lex Tanner.

Retirez vos chaussures et entrez.

Lex est connu
pour ses actes de charité.

Et ses fournisseurs d'héroïne.

Il m'a découverte dans un fast-food.

Le sol est un peu chaud.

Asseyez-vous.
Lex vous recevra bientôt.

Latte Pronto.
Putain, mon pote !

Vas-y, assieds-toi.

Désolé de t'avoir fait attendre.

J'avais des trucs à régler avec la banque.

Enfin, bref

Maria ! Soleil !

- Oui ?
- Soleil !

- Quoi ?
- Soleil !

Voilà.

C'est dingue que tu sois là.
Merci d'être passé.

Je suis super fan.

J'adore ce que tu fais.
Briser le quatrième mur

Ça m'a fait réfléchir, j'ai cogité.

T'as regardé l'objectif
avec tes deux yeux,

et le public a adoré.

Alors, pourquoi pas mille yeux ?

Les moustiques ont
plein de yeux, tu le sais.

T'imagines la réaction du public
si tous ces yeux te fixaient ?

Ce serait dingue.

Leurs cerveaux exploseraient carrément.

On verrait une lampe magma
s'ils se faisaient une IRM.

Viens, je vais te montrer la maison.

Maria, des expressos !

Si t'as des questions, ne te gêne pas.

Tout ça, c'est du vrai bois.
Enfin, je crois.

Oh, regarde-moi ça.

Ça, c'est un cadeau du prince Harry.

Je crois que c'était lui.
Tu sais, le rouquin.

Oui, c'était à l'un des chevaliers
de la Table ronde, ou je ne sais quoi.

Je me rappelle pas,
j'écoutais pas vraiment ce qu'il disait.

Il n'en existe que trois au monde.

Il y a beaucoup
d'œuvres d'art inestimables.

Elles ont toutes une histoire.

On pourrait passer
la journée à en parler.

C'est Orson Welles
qui a construit la maison.

Mais j'ai tout refait.
Il avait un goût de chiottes.

Olivia Newton-John y a vécu un moment.
Elle a mis la salle de disco.

Des Russes complètement folles
sont venues l'autre jour.

Tarées. Les Russes savent s'éclater.

C'est à cause de la neige qu'ils ont.

Ça les rend fous.
Les Russes m'adorent.

Poutine m'a demandé d'être son témoin
à une compét de karaté.

Va savoir ce que ça veut dire,
mais bon, entre.

Attention, respire un grand coup,
détends-toi.

Namaste.

Fixe-moi des yeux.

Trois

deux

un.

Et voilà.

Je fais un livre de photos de stars.

Les gens n'apprécient pas
les moustiques,

parce que leur piqûre gratte.

Mais ils méritent notre respect.

Ils peuvent voler
avec une tonne de sang dans leur nez.

On ne peut pas en faire autant.

Hé, Maria !

Maria ?

Oui ?

- Quelle ceinture ?
- C'est les mêmes.

- Ceinture ?
- Oui.

- Laquelle ?
- Les deux ?

D'accord, j'essaie.

Je dois passer à la banque. Maria.

Ouste, ouste, ouste !

Ouste, ouste, ouste !

Ouste, ouste, ouste.

Ouste, ouste, ouste.

Ouste, ouste, ouste.

Montez, ils veulent qu'on s'en aille.

Latte.

Je vais passer
quelques jours en France.

Louis Ver, le maroquinier,
m'a invitée dans sa villa.

J'emmène les enfants.

On a besoin d'une pause,

après ta crise de nerfs et ce procès.

La chamane t'attend là-bas.

Regardez-moi. Ne me regardez pas.

Regardez-moi. Ne me regardez pas.

Regardez mon visage.
Ne détournez pas le regard.

Ne me regardez pas.

Banane beige.

Banane beige.

Avez-vous des bananes ?

J'ai faim.

C'est terminé.

Désolée d'avoir versé
un peu de cire dans vos yeux.

Ce sera 6 000 dollars
pour la séance d'aujourd'hui.

Pour le chèque, je vous ai dit
que je m'appelais Mountain Bride,

mais rédigez-le
au nom de Shelley Gube.

On est des moustiques maintenant.

- Exact.
- Pas vrai, Latte ?

Ma voyante m'a dit
qu'on retravaillerait ensemble.

- On est super contents.
- Vous avez fait de la muscu ?

- Vous avez pris des couleurs.
- Vous avez pris un bain de soleil ?

- Quelle réplique ?
- Patron ?

La star est encore au maquillage,

mais au niveau des effets spéciaux,
on est prêts.

C'est quoi, ce truc ?

C'est votre lance-balles.
Il est prêt, tout est bon.

Vous avez de la vitesse,
de la violence, tout ce qu'il faut.

Je croyais que ce serait
un truc qu'on tient

C'est pas ce qu'on m'a dit.

Parlez au chef décorateur.
Attention. Je serai là-bas.

Je suis sur la chaîne 13.
Appelez-moi.

- Parfait.
- D'accord.

Ce chapeau vous va bien.

Merci.

C'est Victor.

Il se spécialise
en maquillage de monstres.

Il va vous mettre une prothèse.

- Bonne chance.
- Retenez votre souffle.

On ne respire plus.

On dirait déjà un moustique.

On y est presque.
Comptez jusqu'à trois.

Allez, préparez-vous.

Alors, voilà ce qui se passe.

On va lancer la première balle.

Ce sera l'homme-corbeau.

L'homme-corbeau t'attaque.

Ah ! Tu esquives.

La deuxième et troisième balle,
c'est l'insecticide qui te touche.

T'es touché, alors t'as besoin de faire :

"Je suis à terre.
L'homme-corbeau va me bouffer."

Et tu regardes la caméra.

Prêt ? On va y aller.

Et c'est parti !

Allez, recommençons.

Tu dois te baisser, d'accord ?

Ne les laisse pas te toucher.
Évite les balles.

- Faut te baisser, la star.
- C'est bon.

C'est moi, le réalisateur.

Cette balle va arriver vite,
alors prépare-toi à esquiver.

Prêt ? C'est parti !

C'est parti !

C'est parti !

Maintenant, touche-le.

Plus de vitesse. Plus fort !

Plus vite, plus vite !

- Ça te plaît, hein ?
- C'est parti !

Coupez ! Son nez est tombé.

- C'est trop cool.
- Ça vous va bien.

Ça va mal tourner.

Latte, écoute, on va t'aider
avec la chorégraphie.

Prépare-toi.

On est prêts.

Et c'est parti.

C'est parti. Plus de vitesse.
Allez. Magnifique !

Et coupez !

C'est fini pour aujourd'hui.

Latte. Une boisson énergisante ?

Non ? Bonne nouvelle.

Je t'ai décroché une invite
pour la soirée du magazine Sexism.

Je crois que c'est le nom.
Ça fait bizarre.

Bref, c'est un grand magazine
très classe.

J'essaie de t'avoir la une,
mais c'est dur.

Ils préfèrent les grosses poitrines.

Allez, on y va.

Viens.

Je vais chercher le rédacteur en chef
pour te le présenter.

Faut que tu lui lèches les bottes
si tu veux la une

Bordel de merde !
T'as pas de chaussures ?

Tu peux pas être pieds nus
dans un endroit aussi classe.

Tiens. Prends les miennes.

Elles sont un peu petites.

Mets ça pour l'instant.
J'essaie de t'en trouver d'autres.

Cette soirée est nulle !

Qu'est-ce que t'as dit ?

Cette soirée est nulle !

Viens, on se tire.

Oh, merde.

J'ai pissé sur un rat.

J'adore être là.

On voit l'air.

Les soirées sont trop banales.

Comme les mots.

T'en veux ?

Ouais, c'est un truc artisanal.

Ouais, je l'ai fait moi-même.

C'est ce qui me branche.

L'agriculture durable d'intérieur.

Oh, et l'or.

J'en garde dans mes poches.

T'en veux ?

Oui, tiens.

Je fabrique des bagues
et des décapsuleurs.

Garde-le, vas-y.

Celui-là

C'est un presse-papiers, je crois.

- Chad, Latte ! Par ici !
- Oh, merde !

Ces connards !

Putain.

Tu crois qu'on est

Tu crois qu'on est des animaux
qu'on prend en photo au zoo ?

- Arrête !
- C'est ça ?

Je te ferai un procès !

- Une vache au zoo qu'on photographie.
- Lâche-moi !

- Meuh !
- Lâche-moi.

Meuh !

Meuh !

Meuh !

Tournez-vous vers la droite.

Non, face à l'appareil.

Non, on n'a pas terminé.

Je ne t'en veux pas.

Je comprends.

T'avais envie de te défouler.

De faire les 400 coups.

Mais ne foire pas tout !

Désolé, je ne t'en veux pas.

Je suis là pour toi.

Je te défendrai, quoi qu'il arrive.

Quoi qu'il arrive.

Je serai toujours de ton côté.

Vous êtes une grande star maintenant ?
Vous vous la jouez ?

Fais pas ça !

Je me passe de vos frasques machos.

Écoutez-moi.
Arrêtez vos accès de colère.

- Arrête !
- La ferme !

Le patron du studio va arriver
pour vous remonter les bretelles.

- C'est problématique.
- Pas cool.

Arrête ! C'est pas cool.

Ils veulent vous remplacer.

- Ils vont te remplacer.
- Ta gueule !

Toi !

Alors, écoute-moi

Latte.

On va pas gâcher
des journées entières de tournage

sur Mosquito Man parce que

Mosquito Boy.

On a déjà dépensé deux millions

deux millions

deux cents millions de dollars,
putain !

Je vais pas gâcher un dollar de plus
à cause de tes conneries !

Quoi ?

Il est où, cet acteur ?

D'accord.

Alors, faut que t'arrêtes

Ne gâche pas notre fric, putain !

Monsieur Pronto,

je voulais me présenter.

Je suis votre doublure.

Je me tiens à votre place
quand ils préparent l'éclairage.

Content de vous rencontrer.

Je respecte beaucoup la façon
dont vous avez fait carrière.

Merci, merci.

Vous êtes une source d'inspiration.

C'est cool d'être
dans l'ascenseur avec vous.

On a compris.

Vous avez beaucoup de talent
et je respecte vos bagarres

- Tu vas nous lâcher ?
- Oui, monsieur.

Le voilà !

Content de te revoir.

Excuse-moi.

Je vais t'expliquer la cascade,

et après, tu pourras te faire maquiller.

- Bon plan.
- La ferme.

Merci. Viens avec moi.

Alors, je t'explique.

Les gros bras de l'homme-corbeau
te pourchassent sur ce toit.

Ton sang contient une formule secrète.
Dans ton nez, ou je sais pas quoi.

Bref, tu te retrouves coincé
dans ce coin-là.

Il n'y a pas d'issue.
Qu'est-ce que tu fais ?

Pour la première fois, tu vas déployer
tes ailes, sauter et voler.

D'accord ?

Ne t'en fais pas.

C'est bon, ne stresse pas.
C'est facile.

Saute et laisse la pesanteur
faire le reste.

Toutes les grandes stars
font leurs cascades.

- Tu vas nous lâcher ?
- Merci. Bon, écoute.

Ça n'a rien de difficile.
On va le répéter pour que tu voies.

Mes gros bras sont prêts ?

On se met en place.
Et c'est parti !

Il se réveille.

T'as de la chance d'être en vie.

Boisson énergisante ?

Non ? OK.

Il y a quelqu'un qui veut te voir.

Latte, je ne te vois pas.

J'ai fait une petite opération

et je dois garder ces pansements
une semaine de plus.

Il paraît que tu es dans un sale état.

Je suis vraiment contente
que tu sois en vie,

mais je ne supporte pas
ces bouleversements constants.

Tes arrestations, les procès
et maintenant, cette tentative de suicide

Ce n'est pas facile à dire, mais

on va divorcer.

Je suis avec Chad.

- Où est-il ?
- Je suis là.

Désolé, mon pote.

Au revoir, Latte.

Dommage.

Regarde le bon côté des choses.

Ils ont terminé le film avec ta doublure
et apparemment,

ne t'emballe pas trop,

mais on dit que c'est le meilleur film
de l'histoire du cinéma.

"L'un des pires films
de l'histoire du cinéma" ?

"L'habitude de Pronto
à briser le quatrième mur

vieillit aussi mal
qu'un moustique fossilisé.

Ça vous suce jusqu'à l'os !"

Allez, les mecs, continuez.

J'ai pris un deuxième camion
pour que ça aille plus vite.

Qu'est-ce qui se passe ?

Que faites-vous ?
Qu'est-ce qui se passe ici ?

Latte, vous allez bien ?

Je suis votre chargé d'affaires.

J'ai une mauvaise nouvelle.

Entre la chamane, le divorce

et votre style de vie extravagant,

vous n'avez plus d'argent.

C'est votre boulot de l'enrichir.

T'es du fisc ?

Non, je suis stagiaire.

Alors, la réponse est non.

Je bosse pour m'enrichir.

- Super.
- Ouais.

Il vous faut un stagiaire ?

Je ne peux pas te payer.

Vous êtes obligé.

Il y a toujours moyen.
T'as beaucoup à apprendre.

Tu veux le boulot ?

- D'accord.
- Bonne réponse.

Tu vas réussir dans cette ville.

Va me chercher un café
et garde le reçu.

Pas de problème.

Au revoir, monsieur Pronto.

Si les choses s'arrangent pour vous,
appelez-moi.

Je suis là pour vous.

Passons voir ton agent vite fait
pour lui dire que t'es prêt à revenir.

Inutile de paniquer.

T'es toujours une star.
Garde la tête haute.

Bonjour. Je suis avec Latte Pronto,
on vient voir son agent.

Désolé, elle est en rendez-vous.

On attendra.

Elle a beaucoup
de rendez-vous aujourd'hui.

Comment vous le savez ?
Écoutez

Vous ne pouvez pas faire ça.
Je suis avec Latte Pronto.

Vous savez qui c'est ?

C'est une star du cinéma.

- D'accord.
- Non, c'est

- C'est une star !
- D'accord.

Vous ne pouvez pas faire ça !

Je dois parler

Non, on va y aller.

Vous ne pouvez pas entrer !

Qu'est-ce qui se passe ?
Vous voulez garder le dessus ?

Latte Pronto est une star.

C'est une star et il veut travailler,
alors allons-y

C'est quoi, ça ?

J'aimerais bien vous aider,
mais entre les bagarres et les OD,

et surtout, le nanar,
le téléphone ne sonne plus.

Vous lui avez trouvé ce film !

Qu'est-ce que vous voulez ?
Le téléphone ne sonne pas.

Mais

Alors, appelez quelqu'un.

Reposez-vous un peu.
Je vous appelle si j'ai des nouvelles.

Pour l'instant, il n'y a rien.

Excusez-moi, je suis en pleine réunion.

Vous vous souvenez de votre doublure ?

Ce has been va me faire perdre
mon temps longtemps ?

Tire-toi, connard.
Tu me donnes la gerbe.

C'est plutôt toi !
T'as fait planter Mosquito Boy.

On n'a pas besoin de vous.

Je lui trouverai du boulot.
Vous êtes virés !

Viens par ici.

C'est là-bas.

Viens.

C'est ma chambre.

Désolé, c'est un peu bordélique.

J'arrête pas de bosser.

Et si je peux me montrer honnête,

je ne gagne pas beaucoup d'argent.

T'es mon premier vrai client.

Je viens d'une petite ville du Canada.

Je n'ai personne là-bas.

Ou ici, d'ailleurs.

À part toi.

Je suis content de t'avoir.

Tu ne peux pas le savoir !

Je serais mort, si tu n'étais pas là.

Laisse-moi finir.

Ne t'en fais pas, on remontra la pente.

Petit à petit. On ira petit à petit.

Je te remettrai devant la caméra,
c'est ta place.

Il suffit de décrocher un bon contrat.

Ils réduisent l'offre de moitié,
mais tu peux garder ton masque.

Ils t'ont engagé parce que t'es une star,

mais ce serait peut-être mieux
que tu restes anonyme.

T'as pas besoin de ça ?

C'est pas du porno,
c'est de l'art érotique,

alors reste toi-même et amuse-toi.

Je ne peux pas payer le loyer,
monsieur le proprio.

Mais je pourrais vous payer en nature.

Viens, mon grand.

Voyons voir à quoi on a affaire.

Viens là.

Putain, Lance, c'est quoi, ça ?

Ouais, t'aimes ça, chéri ?

T'aimes regarder
ta femme baiser le proprio

parce que ta bite molle
ne peut pas payer le loyer ?

OK. Ce n'était pas une bonne idée.

De l'art érotique, mon cul !
C'était un vrai porno.

On aurait dû te trouver
une sitcom ou une pub.

On est allés trop vite !

Attends une minute.

Ils ont vu ton pénis ?

La presse va s'en donner à cœur joie.

C'est le seul truc qui pardonne pas.

Ils vont te crucifier !
Ce sera fini.

On peut tourner les choses
à notre avantage.

Non, non. Il y a

Il faut juste

Oh, non.

Excusez-moi, monsieur Pronto ?

Puis-je vous parler dans le couloir ?

Alors, ce n'est pas facile à dire.

Puis-je prendre un selfie ?

Pour mon épouse, en fait.
Elle est fan.

Son état est stable.
Je le mets dans une chambre.

Celui-là est mort.

Emmène-le à la crémation.
Je commence les papiers.

C'est super.

C'est parfait !

Désolé, ça fait beaucoup.
Une photo marrante, cette fois ?

Mosquito Boy était nul !

Désolé.

Encore une ou deux ?
Carol, viens là !

Ma femme va adorer.
Toute ma famille va adorer.

Vous connaissiez le patient ?

Il est décédé.

On va le faire incinérer.

Désolé. Vous avez raté
ses derniers instants.

Ohé, il y a quelqu'un ?

Comment vous sentez-vous ?

Vivant. C'est déjà ça.

C'est tout ce qui compte.

Personne n'est là pour moi ?

Il y avait un homme, mais il est parti.

Il n'est pas revenu.

C'est logique.

Je lui ai fait du tort.

Je n'aurais pas dû le pousser autant.

Qu'est-ce qui m'a pris ?

Des films pornos ?

Je suis fou ou quoi ?

Je ne vois pas toujours
le tableau d'ensemble.

J'ai besoin d'être plus attentif
aux besoins des autres.

Vous me comprenez.

C'est ce que vous faites
toute la journée.

Oh, elle est partie.

ÉPOUSE ET MÈRE AIMANTE

Désolé pour l'épitaphe.

C'était la seule urne disponible
dans votre tranche de prix.

Mais sachez

que je suis très fan de tous vos films.

Les petits, comme les grands.

On se comprend.

- Hé, Don.
- Qui est-ce ?

C'est Lenny.

- Qui ça ?
- Lenny.

C'est quoi, ce numéro ?

- C'est mon nouveau numéro.
- Je t'avais dit de ne pas m'appeler.

De l'autre numéro,
mais c'est un nouveau.

Ne m'appelle pas.
D'aucun numéro.

Je ne peux plus te parler, Lenny !

- C'est de l'or massif.
- Je vois.

Mais t'as écrit ton truc dessus.
Personne ne va le vouloir.

Donne-moi ce que tu veux.

- Ça ne vaut plus rien.
- Allez.

Ça ne vaut plus rien.

Un peu de compassion.

- Ça ne vaut rien.
- Je suis désespéré.

À la prochaine.

Latte, où es-tu, mon pote ?

Latte ?

Latte

Latte

Pronto, réveille-toi.

Pronto, réveille-toi. Allez.

C'est moi, Dagger.

T'es pas en sécurité ici.

Viens avec moi. Allez.

Ils te surveillent.
Ils te surveillent toujours.

Viens. Par là.

Voilà.

Bienvenue dans ma planque.

Les trains détraquent les fréquences,
le gouvernement peut rien entendre.

On peut parler librement.

Ce qui est arrivé à ta carrière,
c'est pas un accident ou le destin.

Je te le dis, tout ça,
c'était fait exprès.

Quand tu grimpes trop vite,
on finit par te descendre.

Ça arrive tout le temps.

Bruce Lee, mort.

Brandon Lee, mort.

George Lopez. Où est-il passé ?
Il est dans ton urne ?

Petit à petit, ils essaient
de te faire disparaître.

J'en sais quelque chose.

Ça m'est arrivé.

J'étais Kyle Tyson,
la plus grande du box-office !

Des millions de fans,
un contrat de sept films.

J'ai dû monter un peu trop haut.

Mais rira bien qui rira le dernier.

Parce que j'ai compris un truc.

Ils peuvent m'enlever les films,
les bagnoles, les meufs,

mais ils peuvent pas m'enlever Dagger,

parce que c'est moi !

Et toi, t'es le moustique.

Et je peux le prouver.

Tu vois toutes ces bagnoles
qui partent bosser ?

Mate ça.

Par l'épée de Zeus,
j'invoque le pouvoir d'invisibilité !

Ils ne nous voient pas.
Ils passent devant nous.

T'as faim ?

Regarde ça.

Par la lance d'Odin,
fige ces insubordonnés !

T'en veux un bout ?

Tu vois ? Regarde ça.

C'est toi.

Oui, le moustique.

C'est dans l'univers.

C'est quoi, ça ?

"Quand les émotions se fichent
des conventions.

Christiana Dior et Chad Luxt
sont les Émoticons."

Ça a l'air merdique.

Putain, mec.

À plus, Lopez.

Vaya con dios.

Faisons-lui nos adieux.

Lopez, tu nous as fait rire et pleurer.

Descends les rives du Styx.

Que Zuul te retrouve
aux portes de l'enfer

avec le pouvoir de mille dagues.

Putain, mon pote.

Désolé.

Heureusement que vous étiez là.
Vous lui avez sauvé la vie.

Attendez.

Vous êtes Latte Pronto ?

J'y crois pas !
Alvie, c'est Latte Pronto !

Latte Pronto !

Incroyable. Oui.

Lenny, tu n'es pas sur la liste.

Tu me connais maintenant, Gandhi.

Mais tu n'es pas sur la liste.

Tu n'as même pas regardé ta liste.

Je le sais déjà.

Désolé, t'as raison.
On pourrait s'arranger ?

T'as appris pour Latte ?

Non. Il s'est passé quelque chose ?

On va lui remettre les clés de la ville.

Il a un sacré pot, ce type.

Pour son courage et son devoir civique
vis-à-vis d'un autre homme,

quelle que soit sa place dans la société

c'est avec fierté
que je remets à M. Pronto

la clé de la ville de Los Angeles.

N'entrez pas à la mairie avec ça.
C'est symbolique.

Blague à part,

si vous vous présentiez comme maire ?

Déjeunons pour en parler.

J'ai fait mon temps.
Personne ne veut rester maire à jamais.

Si vous n'avancez pas dans la vie,
vous tombez.

Ou vous mourez.

Je ne connais plus l'expression.

Je vais me présenter au Sénat.

Il faudra quelqu'un pour me remplacer.

Quelqu'un qui va m'appuyer, évidemment.

Quelqu'un que le peuple adore.

Vous êtes le candidat idéal.

Les gens adorent un bon come-back.

Si vous pouvez prétendre
être quelqu'un au cinéma,

vous pouvez prétendre
être quelqu'un dans la vie.

Pardonnez mon retard.

J'ai fait un sondage rapide.
Ils l'adorent.

Ils craquent complètement.

J'ai toujours su choisir un gagnant.

En parlant de gagnants,
Latte, voici Terry.

On a beaucoup de travail.

Son image est correcte,

mais il faut choisir la bonne approche.

C'est facile.
Il va être proche du peuple.

Tous les candidats disent ça.

Et ça marche !

Les gens veulent du nouveau.

Disons plutôt

libérer l'Amérique
de l'emprise des entreprises ?

Il se bat contre le grand commerce.

Il veut tuer les grandes sociétés.

Ça me plaît.

Et évidemment,
il protège les intérêts du peuple.

On se recontacte, Latte.

Vous allez assurer, Latte.

Je vais devoir reprendre ça.

C'était pour la photo.

Montez.

Malheureusement,
mon frère ne va pas très fort.

Alors, je parlerai en son nom.

Vous êtes peu loquace.

C'est dur de se fier
à ce genre de personne.

On ignore ce qu'il défend.

Alors quand il est sélectionné
et, croyez-moi,

tous les hommes à votre place
sont sélectionnés,

il est très déconcertant
de découvrir soudainement

qu'il a un but caché.

Qu'il a troqué sa cape pour une cause.

Qu'il veut "tuer les grandes entreprises"
et s'oppose au "grand commerce".

Qu'il défend le peuple.

Un dissentiment est acceptable.

Il faut le permettre.

Mais est-ce
ce que le peuple désire vraiment

monsieur Pronto ?

Connaissez-vous vraiment le peuple ?

Les gens sont assoiffés de sang,
monsieur Pronto.

Ils s'asseyent dans le noir
et sirotent des sodas

comme si c'était le sang de leurs ennemis,

en regardant des versions
hyperaccomplies d'eux

tuer toujours et plus encore.

Savez-vous pourquoi ?

Parce que cela les aide à oublier.

Cela les empêche
de poser des questions.

Car nous voulons poser des questions.

Par exemple

Qui êtes-vous vraiment, Latte Pronto ?

D'où venez-vous ?

Que désirez-vous vraiment ?

Nos enquêteurs n'ont
rien pu trouver sur vous,

et nous trouvons cela assez dérangeant.

Très dérangeant, d'ailleurs.

Mais je n'ai pas besoin
de connaître votre vraie identité.

Je n'ai pas besoin
de connaître votre passé

pour savoir ce que vous désirez,

car c'est ce que je désire aussi.

C'est ce que tous les hommes désirent.

C'est pour cela que vous convoitons
la gloire, le pouvoir et l'argent.

Car ce que vous désirez,
tout comme moi et tous les hommes,

c'est l'explosion débridée
de votre liquide séminal !

Et quand vous essayez de détruire

la gloire, la fortune
ou le pouvoir d'un autre homme,

vous tentez d'éliminer les moyens

qu'il a amassés
pour assurer cette décharge.

Vous ne retirerez pas,
à mon frère et moi,

notre aptitude à projeter !

Nous ne colmaterons pas
le flot de nos désirs naturels !

Nous ne forcerons pas
nos fluides à battre en retraite !

Que Dieu m'en soit témoin !

Latte, mon ami !
Contente de vous revoir.

Vous êtes un héros.
Les gens adorent les héros !

Les clés de la ville ? Super.

Et bonne nouvelle.

La critique a descendu Mosquito Boy,
mais il a marché à l'étranger.

Les moustiques sont un fléau mondial,
alors ça a parlé aux gens.

Tu n'as trouvé personne
qui te comprend.

Et moi, je comprends Latte.

Toi et moi,
on va faire de grandes choses.

Mais pour commencer, il faut
se débarrasser du reste de l'équipe.

On coupe les liens.
Toi et moi, on va assurer.

On est là et on a peur.

On n'a pas de plan,
on réagit sur le coup.

On est à terre
et on réagit sur le coup.

On ignore ce qui nous attend,
mais il faut saisir notre chance.

Et c'est ce qui est aussi palpitant,

d'être un jeune acteur.

On veut de grandes choses ensemble.
Que fais-tu là-haut ?

On veut de grandes choses.

Excuse-moi, l'ami. Que fais-tu ?

Latte ! Ne fais pas ça ! Latte !

Latte !

Il faut que tu le reprennes.

Tu sais que tu l'adores.

Tu sais que t'as besoin de lui.

Donne-nous une autre chance.

S'il te plaît.

- Tu n'avais pas besoin de moi.
- Mais si.

Si, et je suis prêt à changer.
Tout changer.

Oui. Occupe-toi de moi
comme de Latte Pronto.

Latte Pronto

Je ne sais pas trop.

La gloire, la fortune,
est-ce si important ?

Si tu veux devenir quelqu'un,

trouve une personne
qui tient vraiment à toi.

C'est tout ce qui compte.

Nom d'un chien !

Latte !

Latte, attends !

Latte !

Latte ! Latte !

Latte, attends !

Latte, attends. Laisse-moi dire un truc.

Je suis désolé.

Je t'ai fait du tort, je le sais.

Si tu veux me dire quelque chose,
dis-le-moi.

Vas-y.

Je peux supporter. Je peux changer.
Passe-moi un savon.

Aide-moi à m'améliorer.

Je comprends. Tu m'ignores.
C'est normal.

Tu dois me détester,
mais écoute, si tu veux le savoir,

je m'en fiche du travail.

Tu me manques.

Tu me manques.

Je t'adore, mon pote.

C'est vrai.

Je t'adore aussi.

Merci.

Merci.

Merci.

Merci.

C'est pour moi ?

C'est du vrai or ?

Qu'est-ce que c'est, au juste ?

Ça pourrait être vrai.

Ou ça pourrait être de l'or des fous.

Tu sais quoi ?

Tu sais quoi ?

Oublie. On n'a besoin de rien.

Tu as faim ?
Viens manger un truc.

Sous-titres : Françoise Sawyer