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- Qu'est-ce qui se passe?'
- Une manifestation, les étudiants.

- La police est déjà venue.
- Comme toujours.

Fais attention, tu déchires ma robe.

Tu ne pourrais pas
être plus tendre ?

Viens, Angela.

S'il te plait, ne le fais pas.

Viens, faisons-le.

Tu es fou ?
Je ne veux pas tomber enceinte.

Comme ça ?

Toujours la même.

Tu aimerais ça, hein ?
Ne t'y avises pas, salaud.

Enfin. Tu es là !
Il était temps.

Maman !

Vous savez que le médecin a dit que
vous ne deviez pas vous déplacer, d'accord ?

Il n'y a personne dansla maison.

Je me sentais mal, j'avais besoin d'air.

- Qu'est-ce qui se passe là-bas ?
- Rien, seulement des étudiants.

Comment ça, des étudiants ?

Je ne sais pas, je pense que
c'est une manifestation.

Pour Trieste?

Aucune idée. Vous savez que je ne me
soucie pas de ces choses.

Alors, tu n'es pas intéressée par ces choses.

La bonne est revenue finalement.
Elle l'a fait.

Ils ont trop de liberté.
Ils font ce qu'ils veulent.

- Zut, la bonne !
- Maman !

- Vous avez besoin d'aide ?
- Merci. Je peux le faire.

Faites attention !

- Angela, allez manger.
- Merci, Monsieur.

Cette bonne...
De mon temps il fallait...

... attendre que les propriétaires
aient fini de manger.

Maman, je t'ai dit plusieurs fois.
Je n'aime pas ce mot.

Oui, la démocratie !

- Chérie, comment s'est passée ta journée ?
- Bien.

Comme d'habitude.

J'ai tellement soif.

- Tu ne devrais pas boire autant.
- Tstt ! Je ne comprends pas.

...Le Premier ministre a annoncé
dans un appel à la Hongrie et au monde.

Après l'arrivée en voiture,
Je suis allé à l'Hôtel Duna

où les journalistes étrangers résidaient.

Trahi par les Russes
et pris au dépourvu,

nous ne savions pas quoi faire
et ce qui se passerait...

Etre brave avec ces gens malheureux

Nous avons réussi à atteindre
le consulat italien...

juste avant que les patriotes ouvrent le feu.

- Je voulais du vin.
- Vous savez que ce n'est pas bon.

Oui, mais je l'aime.

Veulent-ils recréer
l'Empire austro-hongrois ?

Je ne sais pas.

Budapest s'est transformé en
un champ de bataille,

les patriotes contrôlent les rues avec
mitrailleuses et canons.

- Merci.
- Les MIG 15 volaient au-dessus de la ville.

Ça amplifiait l'atmosphère de terreur et...

remplacé l'enthousiasme
de la foule en quelques heures.

- Merci.
- Des chars russes dans la Via Dohany

ont immobilisé deux véhicules.

La population essayait de
se cacher dans les caves.

- Je dois sortir ce soir.
Une réunion au Conseil municipal,

Je serai en retard.

- Ne m'attendez pas.
- D'accord.

Un groupe d'étudiants a résisté
pour trois jours au croisement...

- Est-ce qu'il va sortir ce soir ?
- Il est allé à une réunion.

Qu'en sais-tu ?
Si vous lui donniez un fils,

il n'irait pas dehors chaque nuit
avec ces communistes athées.

Inutile...

Des héros anonymes ont combattu
et tout donné...

jusqu'au dernier, afin de
retarder les chars russes.

Il n'y avait pas de fronts de guerre réels,

mais à n'importe quel moment,
toute la ville pouvait devenir un champ de bataille.

Tu m'as fait peur.

Y a un problème ?
Maman ?

Non.

- Je voulais juste vous remercier pour...
- Pas grave, oublies ça.

- Je n'ai rien dit à propos de Pernon.
- N'en parlons plus.

Vous êtes très bonne avec moi.

- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je vous aide.

J'aime brosser les cheveux.

Quand j'étais petite ma mère
le faisait pendant des heures sur moi.

Plus tard je l'ai fait pour mes frères.

J'en avais huit.

Nous n'avions pas de salle de bain à la maison.

On se baigait dans une baignoire en bois
dans la cuisine.

J'aimais rester là dans l'eau chaude,

Ça me faisait sentir que j'étais si belle.

Juste que je ne pourrais pas le faire souvent

Nous étions si nombreux,

Je devais attendre mon tour.

- Vous avez froid ?
- Non.

Je n'ai pas froid.

Comme ça.

Retournez-vous maintenant.

Ici, signora, la meilleure qualité.

Regardez, signora, ces beaux légumes.

J'ai acheté des fleurs des champs. Vous les aimez ?

- Est-ce quelque chose de mal ?
- Tu les mettras dans la salle à manger.

- Peut-être préférez-vous d'autres fleurs.
- Non, je les aime simples.

- J'aime vraiment mon pays.
- Ton pays ?

C'est comme si c'était le mien,
J'ai grandi là-bas.

- Il te manque ?
- Un peu.

Je ne veux pas vous faire de mal,
les gens doivent aimer leur pays.

- Je ne sais pas comment le dire.
- Ne vous inquiétez pas.

J'ai une idée, la prochaine fois que je rentre
à la maison, vous viendrez.

- Qu'est-ce que tu dis ? Je ne peux pas.
- Pourquoi pas ?

Ma belle-mère ne peut pas rester seule.

- Et alors il y a Giacomo.
- Non, n'y penses pas.

Une signora ne devrait pas faire ces choses...
Comment appelez-vous ça ?

- Changer les draps ?
- Vous ne pouvez pas la mettre dans un hôpital ?

- Non, je ne peux pas.
- Si vous pouvez.

Ce n'est pas bon d'être enfermé à la maison.

Frère !

- Maman est à l'intérieur.
- Maman, Angela de retour !

Laissez-moi passer !

- Je veux jouer aussi !
- S'il te plait ! Arrêtes !

Allez, les enfants, jouer dehors.
Allez dehors !

Mes excuses, signora.
Je ne sais pas si elle peut le faire.

Vous n'avez jamais essayé ?

S'il vous plaît. Je suis trop curieux, cherie !

Laissez-la le faire seul,
ne vous inquiétez pas.

- Les châtaignes sont prêtes.
- Hourra ! Géant !

Ne vous brûlez pas,
y en a assez pour tout le monde.

Voici.
Allez vite !

- Vous ne buvez pas, signora ?
- C'est très bon, fait maison.

- Pourquoi ne buvez-vous pas?
- J'ai bu.

Mais je ne tolère pas trop.

- Avoues qu'elle est sympathique.
- Elle est belle.

Oui, tu es chanceuse.
C'est une grande signora.

Magnifique, n'est-ce pas ?

Les enfants, dehors, dans le jardin.
Assez maintenant !

- Quel est ton nom ?
- Répondes à la signora.

Aimez-vous les enfants ?
Combien en avez-vous ?

- Je suis désolé pour tout à l'heure.
- Ce n'est rien.

Ne vous énervez pas à ce sujet.
Vous avez entendu ce que disait ma mère ?

Vous aurez de beaux enfants.
Gardez espoir.

Crois-tu ce que dit ta mère ?

Pourquoi pas ? Elle est très bonne.
Beaucoup de gens demandent ses conseils.

Ils viennent de loin.

- Est-ce que ce talisman m'aidera?
- Surement.

Vous devez le garder à proximité
de votre coeur, chaque nuit.

Etant enfants nous avions l'habitude
de nous cacher ici.

On ne nous trouvait jamais.
Nous y restions des heures.

Quand la nuit tombait,
nous avions peur de descendre.

- Effrayé par quoi ?
- De se faire battre.

L'odeur.

Avez-vous déjà essayé le lait frais ?

C'est très bon.

Bois en premier.

Comment c'est agréable.

Regardez sans retenue, d'accord ?

Mais non, il est juste endormi.

Angela, je crois que j'ai bu trop de vin.

Cela ne peut pas faire de mal,
il est si léger.

- Entrez dans l'eau.
- Non.

- Allez !
- Arrêtes ça, je suis en nage !

Venez.

J'étais toujours là quand j'étais enfant.

J'aimais me regarder dans l'eau.

Nous n'avions pas de miroirs dans la maison.
Seulement ici je pouvais voir mon corps.

Vous avez regardé vous-même là-bas ?

Non. Je ne pense pas que j'ai fait.

Je suis allé à une école de couvent.

Nous nagions avec d'énormes chemises.

C'était défendu de regarder un corps nu.

Regardez-moi.

Regardez-vous.

Qu'est-ce que vous voyez ?

Rien.

Enlevez votre culotte.

Écartez vos jambes.

Touchez-vous.

Est-ce que ce n'est pas bon ?

Les terribles évènements de Hongrie n'ont pas
été causés par une force réactionnaire....

Le peuple magyar s'est révolté contre l'oppression.

Avec la seule intention de regagner sa liberté.

Comme les gens de Berlin Est et de Poznan.

Il convient que notre ville
partage la douleur...

avec le peuple généreux de Hongrie.

Pourquoi Vicenza, a combattu en 1948
le rêve de liberté de Perun...

- C'est absurde!
- C'est une honte!

Vicenza a gagné et à apprécier et admirer

toute cette lutte et cette souffrance.

- Menteur!
- Je demande la parole.

Silence !
La parole au conseiller Anselmi.

Notre parti, en admettant
que les gens hongrois

a traversé une période
de difficultés économiques,

croit que nous devrions
clairement faire état

de la responsabilité de cette situation

est causée par seulement...
- Laissez-le parler !

L'incapacité des chefs...

et pas par socialisme lui-même !

Laissez-moi parler !

Nous n'acceptons pas le droit de manifester

contre ce qui se passe en Hongrie

et nous sommes d'accord que c'est dur,
mais intervention militaire nécessaire

par le Gouvernement et le peuple soviétique.

Méfies-toi ! Ne gaches rien.
Comment est-elle ?

- Comment est-elle ?
- Très jaune.

Vous me donnez trop de vitamines.
Vous devez arrêter. Ça pue !

- Besoin quelque chose d'autre ?
- Non, non !

Je suis en retard.

Chérie, je prenais juste
une chemise dans le tiroir.

L'argent a disparu.
Vous savez quelque chose ?

Je me souviens bien, j'ai mis 50000 lires
là, l'autre jour.

L'argent ?
Ah oui, je l'ai pris.

Je voulais acheter un cadeau
pour l'anniversaire à ma soeur.

S'il te plaît, pardonnes-moi.

- Tu aurais pu me le dire.
- Oui, désolé. J'ai juste oublié.

- Salut, maman.
- Salut. Prends soin de toi.

- Salut mon cheri.
- Salut chérie.

Si te es venue pour me remercier pour
ce matin, ce n'est pas la peine.

Je ne veux pas savoir ce que
tu as fait avec cet argent.

Cependant, c'est
la dernière fois je te protège.

Je ne voulais pas en parler.

Il a reçu l'assignation hier.

C'est une affaire délicate et ça doit
être traité de façon intelligente.

Je souhaite que vous le défendiez.

Pourquoi moi ? Nous avons toujours
été dans des camps opposés.

Où est le problème ?
Il s'agit de défendre un garçon.

qui a été un peu exubérant.

Vous pouvez aller voir un de mes collègues.

Vous êtes le meilleur avocat en ville.

- Et mon fils...
- Votre fils a résisté à son arrestation.

Il a frappé un flic
et avait un couteau sur lui.

Allégations sans fondement.
Il n'y a aucun témoin.

Vous n'avez pas besoin d'une preuve ?

Je demande seulement que vous fassiez votre
travaille. Défendez-le.

Vous n'avez pas besoin de prier.
Après tout, c'est un cas simple.

et je suis ici parce que je te fais confiance.

Si vous acceptez,
Je peux dormir paisiblement.

Je vais y réfléchir.

- Nous y allons ?
- Oui, bien sûr.

- Bonne nuit, Angela.
- Bonne nuit, Monsieur.

- Anna!
- Oui, je suis ici.

- Bonne nuit.
- Bonne nuit, signora.

As-tu rappelé pour cette maison ?

Pas vraiment. J'étais très occupé.

Est-ce si urgent ?
Vous la détestez autant ?

Ce n'est pas cela.
Je ne la déteste pas du tout.

- Ma mère ?
- Non. C'est aussi ta maison.

J'en préférerais une qui serait la nôtre.

- Une maison que nous choisirons ensemble.
- Je le ferai en premier demain.

- Je promets, d'accord ?
- D'accord.

Dis-moi.

Es-tu satisfait avec Angela à la maison ?

Tu penses que ce n'est pas la bonne personne ?

Pourquoi tu demandes ça ?
Il s'est passé quelque chose ?

Je me demandais simplement.
Nous n'en avons jamais parlé.

Je voulais savoir ce que tu en penses.

Tu es sûre que tu ne me caches rien ?

Si quelque chose est arrivé,
je préfère le savoir maintenant.

Est-ce au sujet de toi et de maman ?

Non rien ne s'est passé, sérieusement.

Je me demandais seulement.
Qu'en penses-tu ?

Je pense...
qu'elle est une bonne fille.

Elle est très patiente avec maman...
Qu'est-ce que je peux dire ?

- Verses-moi du vin, s'il te plaît.
- Bien sûr.

Je suis désolé pour le retard.

Je ne me suis pas rendu compte du temps.

Ce n'est pas une grande affaire.

Les clefs.

- Il y a quelqu'un à la maison de toute façon.
- Que veux-tu ?

L'eau est finie.
Puis-je avoir de l'eau ?

Quoi de neuf ?
Tout va mal.

Vous ne devriez pas boire tant.
Ce n'est pas bon pour vous.

Bon temps pour la médecine.

Qui c'est ? Pouvez-vous m'en parler ?

- C'est au sujet d'Angela.
- Quoi donc ?

Venez, ne fais pas ça.
Vous savez que vous devez le prendre.

J'ai lu la notice.
Ils provoquent l'artériosclérose.

- S'il vous plaît.
- Je n'ai pas besoin de cette camelote !

De mon temps ces pillules n'existaient pas,

et les gens étaient en meilleur santé.
- D'accord. Faites comme vous voulez !

- Il suffit d'appeler si vous avez besoin.
- Mais...

Qu'est-ce qui se passe ici ?

- Signora...
- Mon mari.

Je vais les mettre de côté.
Carlo est venu avec de nouvelles cigarettes.

Essayez de faire en sorte qu'il soit bientôt prêt.

- Faut y aller.
- Juste un instant.

- Je vais être viré. Tu as à faire.
- Viens ici.

S'il te plaît, Carlo.

Si tu me renvoyes,
Je ne reviendrai jamais.

- Qui était-ce ?
- Un cousin d'Angela.

Maintenant les bonnes ont aussi leurs visiteurs.

C'est juste un parent.
Il partira bientôt.

- Est-ce que vous avez pris les médicaments ?
- Oui, je l'ai fait.

Alors c'est quoi ça ?

Comprenez-vous que
c'est pour votre propre bien.

Peux-tu lire le journal ?

Oui, maman.

Maintenant tu dois y aller.

Désolé, je ne peux pas partir maintenant.

S'il te plaît, Carlo, non !

Ça m'excite.

Es-tu fou ?

Laisse-moi, s'il te plaît.

Dites-je commencer par la Hongrie
ou d'autres nouvelles ?

Je ne me soucie pas de la Hongrie.

Je suis intéressé seulement
par les nécrologies.

D'accord.

Carlo, s'il te plaît.
Non, pas maintenant.

Je ne peux pas, je dois y aller.
En route maintenant.

Allez, laisses-moi entrer.
Juste pour un moment. S'il te plaît.

Quand nous sortirons samedi
Je ferai tout que tu veux.

Je ne peux pas attendre, je deviens furieux.
S'il te plaît laisses-moi entrer.

Anna-Maria et Antonio
se rappellent avec peine

le départ de leur
père bien-aimé, Emilio

au premier anniversaire
de sa mort.

Ce sont des enfants certainement agréables.
Continues.

Maintenant tu n'as rien à faire.

Je peux te regarder.

D'accord, jetes un coup d'oeil.
Mais faut pas toucher.

Et promets de partir ensuite.

Je promets.

- Est-ce que je comprends, mais quand est-il né ?'
- Quoi ?

Ah, ce n'est pas précisé.
On dit seulement qu'il est mort.

Je sais qu'il est mort.
Je ne suis pas sénile !

Eh bien, je ne m'inquiète pas de cela.
Je ne sais pas.

Encore.

- Encore ?
- Encore !

Un peu plus.

- M'aimes-tu ?
- Oui, tu es belle.

Maintenant je veux te regarder.

Moi !

Laisses-moi voir.

Encore.

Oui...

Encore.

Viens plus près.

- Salut, Stella.
- Hey !

Éloignes tes mains !

Allez, dis-le à un autre.

J'en connais seulement des obscènes .

Peut-être le signora n'aime pas ça...

Nous remercions le propriétaire d'Angela

à qui nous devons sa présence.

Elle est si grande avec nous.

- Aimez-vous danser ?
- Oui, je suis bon danseur.

Je ne fais plaisante pas,
nous allons avoir une danse.

- Donnes-moi un baiser.
- Laisses-moi tranquille !

Signora? Attendez un moment.

Est-ce que nous ferions une promenade ?

Non.

Vous avez vu ma belle voiture ?

Pourquoi vous ne vous arrêtez pas ?

Je vous offre seulement une promenade.

Laisses-moi tranquille !

Signora. Regardes...

Signora !

Écoutez. Signora.

- Excuses-moi. Signora.
- S'il vous plaît, allez-vous-en !

Excusez-moi.
Ce n'est pas ce que vous pensez.

- Vous avez vu la voiture ?
- Je vais appeler un garde !

- Ta femme.
- Ma femme ?

Anna.

Bonjour ? Mais où es-tu ?

Je suis dans le centre.
En ville.

Je suis dans un café.
J'ai fait une promenade.

Non, je voulais juste te dire...

Non.

Comment ?

Rien ne s'est passé.
J'ai dit non.

Rien ne s'est passé.

Peux-tu me répondre ?

- Je suis en réunion.
- Giacomo! Où es-tu ?

Ils ont commencé à voter
Dépêches-toi !

Comment dis-tu ? Ecoutes, je dois filer.
Rendez-vous à la maison.

D'accord.
Au revoir, chérie.

Bisous.
À bientôt.

Ils ont une majorité légère.
De nombreux conseillers sont absents.

Comment vous pouvez défendre
le fils de Bertini ?

Incroyable !
Vous tout de même.

Pourquoi pas ? C'est comme un autre cas.
Je suis avocat.

- J'ai laissé le dossier près du téléphone.
- Dépêchez-vous !

Je reviens de suite.

Essayons-le.

Non. C'est trop inconfortable.

Venez, oui.

C'est tout bon..

C'est inutile de vous enfermer.

Ouvrez la porte ou je la défonce !

Vous m'entendez ?

Je ne plaisante pas. Ouvrez !

Ouvrez !

Je suis là, signora.

Vous n'aimez pas mes chers amis
parce quils ne sont pas aussi beaux que les vôtres.

Mais je les aime vraiment.
Ce sont des gens honnêtes.

Vous comprenez, signora ?
Et j'ai pensé que vous étiez une amie.

J'essaie toujours de vous plaire.
Et vous ?

Vous partez sans un mot,

et vous me plantez-là comme un imbécile.

Bien sûr!
Qu'est-ce que vous voulez prendre soin de moi ?

Vous êtes la signora et
vous ne serez jamais seule.

Je ne vais pas me prendre la tête avec ça.

Est ce clair ?

Vous comprenez ? Garce !

Pourquoi tu ne me laisses pas tranquille ?
Qu'est-ce que tu veux ?

Je ne veux rien!
Vous ai-je déjà demandé quelque chose ?

Je ne veux rien !

Peut-être que nous le ferons jusqu'à demain matin.

Mais les machines doivent tourner toute la nuit.

Trop cher. Dites-lui ça.
Vous pouvez y aller maintenant.

D'accord.

- Giovanna !
- Anna !

Tu te souviens que tu as une soeur ?

- C'était il y a si longtemps !
- Je sais.

- Ça été une longue période.
- Désolé.

Que je suis contente de te voir !
Tu es passée à la maison ?

- Non.
- A quoi tu penses ?

- Euh...
- Comment va Giacomo ?

- Bien.
- Comme d'habitude ?

- Il rit tout le temps, hein ?
- Oui.

Je suis désolée,
tu es venue en parler avec moi.

- Oui.
- Tu sais comme il est.

Quoi de neuf ?

- C'est que...
- Y a trop de bruit ici... Viens.

Comment je suis heureuse de te voir.

C'est difficile à expliquer.
Il paraît donc...

- Angela...
- Angela ?

- Qui est-ce ?
- Ma bonne.

Ta bonne ? J'ai 30 ouvriers
sous moi, tous les hommes,

et tu as un problème avec une bonne ?

Sois plus rigoureuse.
Regardes-moi.

Ils m'écoutent.
C'est assez simple, essayes-le !

Fais attention à l'escalier.
Ils est glissant.

Assurément, il y a le problème avec
la mère, mais je m'y suis habituée.

Nous regardons pour une autre maison.

Tôt ou tard... Mais ce n'est pas ça.
Giacomo est ainsi...

Giacomo est Giacomo.
C'est ton mari et il t'aime.

Sois patiente avec lui.

Tu as une maison, un mari...

Tu ne sais pas ce que cela signifie
d'être seule.

Hier soir je me suis réveillé soudainement
avec une douleur terrible à l'estomac .

J'étais terrifiée,
Je ne savais que faire.

J'ai senti le besoin
d' avoir quelqu'un près de moi,

quelqu'un à qui parler.

Peut-être est-ce ma faute.

Je te jure,
je ne peux plus le supporter.

Qu'est-ce que je peux te dire ?

Je suis fatiguée.
Je suis si fatiguée.

Fatiguée de cette vie, le moulin, tout
la poussière que je respire tous les jours.

Mais je n'ai rien autrement.

Bien, tu as beaucoup de responsabilité,
mais aussi beaucoup de récompenses.

Peut-être, mais...

Est-ce que ça vaut vraiment la peine?'
Je te demande.

- Signorina...
- Oui ?

Un client des pâtes vous attend en bas.

Oui, c'est prêt.
Faites un reçu.

Il veut vous parler.

Pourquoi dois-je toujours tout faire moi-même ?

Excuses-moi.
Je reviens tout de suite.

- Mais non, dites-lui d'attendre.
- Oui, signora.

Chérie tu te rappelles l'éternelle dispute...

que j'ai eue avec papa ?
Dieu ait son âme.

Ils disent que j'étais une entêtée.

S'il pouvait me voir maintenant !

Malheureusement, nous nous ressemblons tellement.

Le parti a sous-estimé la tendance
vers l'amélioration du bien-être,

et, de l'aveu général, vers la liberté.

Essayez pour ne pas tout confondre,
les ouvriers n'ont pas encore agi.

D'accord. Ils étaient des agents provocateurs,
des collaborateurs des nazis...

Le truc habituel.
Des nostalgiques de l'amiral Horty.

Amiral de quoi ?
Y a pas d'océan en Hongrie.

Mario, je n'écoute pas ces rumeurs,

Je regarde seulement ce qui s'est passé.
Les tanks partout.

Je ne comprends pas de quel côté vous êtes !

Si vous voulez vous gagner vous devez promettre
que les gens peuvent acheter la 600,

et laisser leurs enfants étudier.

L'Italie aujourd'hui est un pays
avec les grandes possibilités.

- Plus de vin, Mario ?
- Non, merci.

Il est très bon, mais
j'en 'ai assez pour aujourd'hui.

Les gens veulent acheter des voitures,

mais nous ne pouvons pas compter sur
la classe ouvrière.

Plus de rêve de la 600.
Encore du vin ?

Les idées de la classe ouvrière...

ne sont plus les mêmes, plus du tout.
Les attentes ont réduit.

La guerre est finie depuis plus de 10 ans.

Et je n'y crois plus.
Les temps ont changé.

C'est juste un alibi pour ceux
qui se sont habitués à la bonne vie.

Qu'est-ce que tu dis ?
Depuis quand vit-on bien un crime ?

Ah, bien !

- Nous revenons en arrière...
- Nous allons revenir à des intérêts privés...

avec des domestiques, par exemple.
- Nous n'avons jamais utilisé ce mot.

- Mais vous en avez une.
- Puis-je servir du café, signora?'

Je t'appellerai quand ça sera le moment,

et s'il te plaît, n'interrompts pas
quand les gens parlent.

- C'est clair ?
- Oui, signora.

Excusez-moi, signora.
J'étais distrait .

- Veux-tu autre chose ?
- Non, merci.

Tu as changé, Giacomo.
Sérieusement.

- Tu as vraiment changé
- C'est faux.

- Je ne fais que mon travail.
- Pour faire beaucoup d'argent.

Tu veux te battre ?

Je peux comprendre beaucoup de choses,
mais pas la défense d'un fasciste,

et dans le même temps voter
pour aider les gens de Budapest.

- Je n'ai pas voté pour Perloro !
- Non, tu as fuit !

Excusez-moi !

- Angela, qu'avez-vous fait ?
- Ce n'est rien.

Je suis vraiment désolée.
Je retourne à la cuisine.

Je suis si désolée.
Je ne sais pas quoi dire.

Si tu es fatiguée,
tu peux aller te coucher.

Demain sera ton dernier jour.

- Hey, es-tu folle ?
- Qu'est-ce qui se passe ?

- Anna !
- Ce n'est rien !

Elle a cassé une assiette.
Je reviens tout de suite.

- J'aide Angela un peu.
- Besoin d'un coup de main ?

Non, merci. Ça ira vite.

Aides-moi à rassembler les morceaux.
Prends un seau.

93, 94, 95, 96,
97, 98, 99, 100 !

Angela où es-tu ?

Angela! Je n'aime pas ici,
c'est si sombre !

Où es-tu ?

J'ai peur.

J'ai peur, Angela !

Laisses-moi !

Tu me blesses...

- Combien de mains ?
- Comment puis-je savoir ?

- Et combien maintenant ?
- Douze.

Non, tu me fais tomber !
Angela !

Je me sens pris de vertige. Où es-tu ?

Non !

Je t'aurai ! Ah!

Anna !

Assez ! Assez !

Si vous ne voulez plus jouer,
vous enlevez juste le bandeau.

Oh, mon Dieu ! Elle est morte !

Non... Ce n'est pas ma faute.

Non... Ce n'est pas ma faute.
Je ne sais pas.

Ce n'est pas ma faute.
Je sais que ce n'est pas ma faute.

Je ne savais pas.
Ce n'est pas ma faute.

- Peux-tu venir avec moi ?
- S'il te plait, c'est un long voyage.

Tu ferais mieux d'y aller seul.
Je t'appelle ce soir, d'accord ?

- Je comprends.
- Bien.

Signora, attendez.
Vous vous souvenez de moi ?

- Pourquoi m'ignorez-vous ?
- Je ne vous connais pas !

- Laissez-moi tranquille !
- Non, regardez...

Bonjour ! Giacomo !
Comment vas-tu ?

- Est-ce que tout va bien ?
- Quoi ? Non, je vais bien.

Je me suis endormi devant la télé.

Est-ce que tu es fatiguée ?

Comment cela ? Je suis d'accord.

Essayes de te remonter le moral, ma chérie.

Je suis d'accord. Ne t'inquiétes pas.

Bonne nuit, mon amour.
Bonne nuit.

- Angela, mais...
- Taisez-vous ! Taisez-vous !

Tais-toi, bon sang !

C'est d'accord, arrêtes-le.

D'accord. Ahhh !

Restez calme.
Pourquoi êtes-vous si têtu ?

Pourquoi faites-vous ça ?

Eteignez, idiote !

Venez.
Aidez-moi !

Calmez-vous, chérie.

Venez ici.

- Qu'est-ce que c'est ?
- Essaies.

Ne vous inquiétez pas.
Je suis pharmacien, ça ne fait pas mal.

Essayez-le. Vous l'aimerez.

Qu'allons-nous faire ?

Détachez-la.

Etes-vous sûr, elle ne criera pas à nouveau ?

Elle va rester tranquille, ne vous inquiétez pas.

Vous ne voulez pas que votre mari sache
comment sa mère est morte, pas vrai ?

Soulevez sa jupe.

Plus haut, je veux en voir plus.

Bon. Nous y sommes, ça suffit.

Et maintenant, retournez-vous.

Enlevez vos vêtements.

Caressez-vous.

Bien, bravo.

Embrassez-moi.

- Faites-le, venez!
- Non.

Venez...

Bonjour

Qui ?

Non, vous avez le mauvais numéro.

Vous êtes bienvenu.

Bonjour

Non. J'étais encore au lit.

Non, je me sens bien.

Bien sûr

Quoi ? A 11 h00 ? D'accord.

Rendez-vous à la gare.

À bientôt, chérie.

D'accord. Au revoir.

Couchez-vous, s'il vous plaît.

Assez, c'est assez.
Maintenant je veux te baiser.

Non ! Ecartes tes jambes.

- Non !
- Ne soyez pas stupide, il ne passera rien.

- Tu n'es plus vierge ?
- Non !

Là vous y êtes !
Tu as commencé ce jeu, garce !

Non !

Tu vois ?

Ce n'est pas terrible.

Ne me pénètrez pas, s'il vous plait !

Non !

Vous l'avez demandé.

Vous l'avez demandé.

Ce n'est pas la maison de l'avocat Menegatti ?

- Oui. Je peux demander pourquoi ?
- Quoi ?

- Ils déménagent.
- Ils ne peuvent plus payer ?

- Non, elle est enceinte.
- Vraiment ?

Fille de la campagne typique.

Et puis, il crient à l'aide.

- Ce sont toutes les prostituées, ma chère.
- Oh, oui.

- Je dois courir. Au revoir.
- Bonne chance.

Merci, pareillement.

Anna, ne t'épuises pas.
Tu dois te la couler douce.

Tu sais que je ne peux pas supporter
d'être assis simplement à côté.

Je dois m'occuper.

Je ne peux rien entendre.

Quel idiot! Qu'attends-tu ?
C'est juste deux mois.

Maman serait si heureuse.

Je sais.

J'y vais.

Oui ?

Bon jour, signora.
L'agence m'a envoyé.

Mon nom est Isabella.
Je dois vous remettre cette lettre.

- Qui est-ce ?
- C'est la nouvelle bonne.

S'il vous plaît, entrez.
Je vais vous montrer votre chambre.