All language subtitles for 1948_Bodyguard_VOSTFR.6.5 french

- Mike Carter est arrivé ?
- Pas encore.

Un petit billet
contre un petit secret ?

Un hibou vivait dans les bois.
Il savait entendre et rester coi.

- Oui, inspecteur ?
- Mike Carter est là ?

- Je pense que...
- Je m'en fiche.

Envoyez-le-moi dès qu'ilsera là.

Entendu.

- Pourquoi veut-il le voir ?
- Si j'étais devin, je serais riche.

Allons, Doris ! Dites-moi la vérité.

Mike ne s'entend pas
avec l'inspecteur.

Tout le monde le sait.

Merci pour votre coopération,
les garçons.

Salut, Mike !

Où étiez-vous passé ?

- Vous avez fait des vôtres ?
- On a aidé la police !

- C'est vrai ?
- Demandez au sergent.

- C'est quand qu'on vous voit au stade ?
- On joue bien, maintenant.

- Passez donc nous voir demain.
- Impossible.

Si vous êtes sages,
on ira voir un match dimanche.

Marché conclu. N'oubliez pas.

Au fait, mon équipe a gagné,
hier soir.

Tu me dois 9 dollars.

Après le match d'aujourd'hui,
tu m'en devras 11.

Il y a plus grave
que les paris sur le baseball.

- Quoi donc ?
- L'inspecteur Borden veut vous voir.

Il a l'air à cran.

Restez dans le coin,
vous aurez peut-être un scoop.

- Vous comptez le tuer ?
- Chut ! Ne le dites à personne.

Il paraît que vous voulez me voir.
Qu'ai-je encore fait ?

Vous avez forcé sur la bouteille,
comme d'habitude.

Et utilisé vos poings
au lieu de votre cervelle.

Qui vous a autorisé à faire du grabuge
dans un bar, hier soir ?

On m'avait tuyauté:
Fred Portman est en ville.

- Il ne reviendrait pas ici.
- Je l'ai vu.

- Vous êtes sûr ?
- C'était son sosie, en tout cas.

Formidable. Son sosie.

Vous avez pénétré
dans ce bar sans mandat...

Il fallait agir vite
et laisser tomber la paperasse.

Écoutez-moi bien.

Moi aussi,
j'ai envie de coffrer Portman.

Vous devriez apprendre à obéir
et à moins jouer les mariolles.

Je ne comprends pas.

Ce bar n'est qu'un paravent
pour tous les truands de la ville.

- Où est le problème ?
- Il n'y en a pas.

Sauf que les Mœurs préparaient
une descente. Vous les avez grillés.

C'est le pompon.

Je vais voir le patron.

- Je lui dois une explication.
- C'est inutile.

Je lui ai déjà parlé.

Vous êtes suspendu.

Je vois. Vous avez plaidé
en ma faveur, j'imagine.

Comme vous dites.
Vous avez l'art de vous esquiver.

Pas cette fois.

Vous rêviez
de me faire plonger, Borden.

Depuis mon arrivée ici.

Les flics comme vous sont rares, Carter.

Vous pouvez jouer les durs en ville,
mais pas ici.

Fichez-moi le camp,
espèce de crétin à la tête chaude !

Ça suffit.

Eh bien, Carter ?
De l'insubordination, maintenant ?

- Je peux tout expliquer, chef.
- Borden a été très indulgent avec vous.

Une suspension,
ça ne vous suffit pas ?

Je m'en contrefiche.
Je démissionne.

Excusez-moi de vous déranger.
Vous êtes bien Mike Carter ?

- Oui. Vous avez un truc à vendre ?
- Je dirais plutôt que j'achète.

- Puis-je m'asseoir ?
- Je suis déjà bien entouré.

J'ai essayé de vous contacter chez vous,
pour une affaire urgente.

Continuez, je vous écoute.

- Connaissez-vous Gene Dyson ?
- Un grand nom de la boucherie.

Moi, ce que j'aime,
c'est les saucisses.

- Je suis son neveu.
- Félicitations.

Il n'y a rien de drôle.

Pardon de vous importuner,
mais il s'agit d'une urgence.

J'ai des raisons de croire
que Gene est en danger.

Je vois.
Désolé, je ne suis plus à la Criminelle.

Je sais, on me l'a dit.

Puisque vous avez vos entrées,
appelez directement le capitaine.

On ne veut pas de la police.

Disons que Gene est un peu...
excentrique.

- La publicité l'horripile.
- Oubliez-moi.

J'ai pensé que 2 000 dollars d'acompte
vous convaincraient.

Vous pourriez être son garde du corps.

2 000 dollars ? C'est beaucoup,
pour un garde du corps.

Gene est en danger.

Trouvez-vous un privé.
Ça court les rues.

Je préfère engager un policier.

- Ce type vous embête ?
- Non.

Il allait partir.

- Vous ne pouvez refuser...
- Et pourtant si.

- Un coup de main, Mike ?
- Ça va aller.

Au revoir, M. Dyson.

Vite, ça va refroidir !

Je n'ai pas
le talent d'une barmaid, mais...

Tu plaisantes ?

Ça m'aidera à garder mon sang-froid.

J'espère que tu n'es pas trop déçue.

- Qui te dit que je ne le suis pas ?
- Tu as bien raison.

Mais les choses vont changer.

Je vais me trouver un autre boulot.

Ne t'inquiète pas, mon chéri.

En cas de coup dur,
on vendra ma bague.

Je te l'ai passée au doigt
et elle y restera.

Où vas-tu ? Qu'y a-t-il ?

Il y a quelqu'un dehors ?

C'est sûrement des prospectus.

- Des prospectus, ça ?
- Ah non. Jolie somme !

Désolé,
mais nous n'irons pas au cinéma.

- Je te téléphonerai.
- Où vas-tu ?

À la résidence Dyson, à Pasadena.

Je vais rendre cet argent
et cogner un peu.

On garde son calme !

Tu me connais:
je ne me bagarre jamais.

Je te téléphone.

J'aimerais parler à M. Frederick Dyson.

Il n'est pas là. Il n'y a personne.

Minute, Dracula.
Je vais l'attendre.

Monsieur ! Vous ne pouvez pas entrer.

C'est vous qui le dites.
J'ai reçu un carton à 2 000 dollars.

Peter ?

Pardon, Mlle Connie.
Il est entré de force.

Qui êtes-vous ?

Que voulez-vous ?

- Je cherche Fred Dyson.
- Il n'est pas là.

Est-ce une manière
d'entrer chez les gens ?

Laissez, Connie.
C'est moi qui ai fait venir M. Carter.

Je savais qu'il accepterait.
Content de vous voir.

Voici l'argent avec lequel
vous vouliez m'appâter.

Vous êtes aussi louche
que le boulot que vous me proposez.

Je vous l'ai déjà dit, c'est non.
Fichez-moi la paix.

Attendez. Je voudrais
vous expliquer la situation.

Pourquoi ce raffut ?

Pardon, tante Gene.
Je parlais avec M. Carter d'un travail.

- Gene Dyson, c'est vous ?
- Ma tante possède l'abattoir.

De quoi s'agit-il, Freddy ?

J'expliquais à votre neveu
que je ne suis pas à vendre.

- Je ne comprends pas.
- C'est très simple.

Suivez-moi.

Je suis très inquiet.
Quelqu'un doit te protéger.

Il voulait que je sois
votre garde du corps.

Je ne suis pas intéressé.
Que ce soit clair pour vous aussi.

Jeune homme, je n'aime guère
votre attitude et vos insinuations.

Je n'ai pas besoin
d'un garde du corps,

et encore moins
d'un ours mal léché.

Parfait. Je vois
que nous sommes d'accord.

Ne partez pas.

Connie, vous avez du courrier à finir.

Oui, Mme Dyson.

Un sherry ?

Ce n'est pas mon rayon. Merci.

Je trouve la gare centrale
plus chaleureuse que cet endroit.

- Votre prénom, M. Carter ?
- Michael Cornelius.

Pourquoi ?

Je veux vous dédommager
pour le dérangement.

Vous ne me devez rien.

Vous êtes un esprit indépendant.

Pourquoi refusez-vous
de travailler pour moi ?

Je n'aime pas votre façon de faire.

Pour quelques menaces,
vous appelez à la rescousse.

Des menaces ?

Ainsi, tu lui as tout dit.

Je comptais l'engager.

Je t'avais dit de rester discret.
Ces menaces ne sont pas sérieuses.

Je vous prie de m'excuser, M. Carter.
Pas de regrets pour le chèque ?

Aucun. Bonsoir.

Un conseil: si ces menaces
sont réelles, contactez la police.

Elle est là pour ça.
Et elle se débrouille plutôt bien.

Bonsoir, beauté.

- Que s'est-il passé ?
- Quelqu'un a tiré.

Mme Dyson, vous n'avez rien ?
Peter, de l'eau !

Ne bougez pas.
J'ai deux mots à vous dire.

- Vous ne fouillez pas le jardin ?
- Non. Le tireur a filé.

Ecartez-vous, je vous prie.

- C'est bon, sortez.
- Vous ne les interrogez pas ?

Inutile. Ils n'y sont pour rien.

Le tireur ne connaissait pas la maison.

- Il a visé le miroir.
- Pourquoi ?

Je vais vous montrer quelque chose.

Voulez-vous
prendre sa place au bureau ?

Faites ce qu'il dit, Connie.

Merci. Par ici.

Penchez-vous.

Le tireur a tiré

sur votre reflet dans le miroir,
pensant vous atteindre.

Brillante déduction, M. Carter.
Mais je ne partage pas votre opinion.

Pour moi, il s'agit d'un exalté
qui cherche à me faire peur.

J'aimerais que M. Carter
passe la nuit ici.

Sottises ! Je n'ai que faire
d'un garde du corps.

Mme Dyson a raison.
Il ne se passera plus rien ce soir.

Cesse de t'inquiéter, Freddy.
Je vais me coucher. Vous aussi, Connie.

Voilà qui clôt l'affaire.
Evitez juste les miroirs.

Une minute.

Ma tante ne voit pas le danger.
Restez, au moins cette nuit.

Elle ne le saura même pas.

Vous serez grassement payé.

Entendu, Freddy. Je marche.

Vous travaillez bien tard.

- Lâchez-moi.
- Donnez-les-moi.

Quoi donc ?

Les balles que vous avez récupérées.

- Je voulais juste aider.
- Aider qui ?

De quoi vous mêlez-vous ?
Mme Dyson ne vous a pas embauché.

Mais Freddy l'a fait.

Vous auriez voulu que je parte.
Pourquoi ?

- Je me fiche bien de vous.
- Pourtant, cela vous contrarie.

Je ne devrais pas ?

Vous travaillez ici depuis longtemps ?

Assez pour ne pas répondre
aux questions idiotes à 4 h du matin.

Votre compagnie me manque déjà.

Inspecteur Borden ?

Qu'y a-t-il, mon chéri ?
Que s'est-il passé ?

Borden a été assassiné.

On veut me faire porter le chapeau.

Que dis-tu là ?

J'ai été piégé.

J'étais censé avoir un accident
en me débarrassant du corps.

Mais pourquoi ?

Je ne sais pas encore.

Je dois découvrir qui a tué Borden.

- Tu peux m'aider.
- Volontiers. Comment ?

Va au bureau très tôt
et sors les dossiers de Borden.

Ceux des deux dernières années.

Comment je te les transmets ?

Voyons...

Tu vois la boutique sur la 3e Rue,
où on peut enregistrer des disques ?

Eh bien, grave-moi
toutes les infos sur vinyle.

Je veux tout savoir sur ses enquêtes.

Comment vas-tu circuler ?
Ta photo va faire la une !

Pas avant que Borden soit identifié.
Ça me laisse jusqu'à midi.

Les disques,
laisse-les à l'attention de M. Nolan.

Entendu, Mike... M. Nolan.

Moi, je retourne chez les Dyson
pour interroger Gene.

Je t'y conduis.
Tu passeras plus inaperçu.

Même un policier sot comme toi
devrait savoir ça.

File récupérer les dossiers de Borden.
Je t'appelle dès que possible.

Sois prudent, M. Nolan.

T'inquiète, je suis verni.

Doris... Merci.

Merci à toi.

À plus tard.

- Gene Dyson ?
- Elle n'est pas là !

- Et le majordome ?
- Pas là non plus !

Ce petit numéro me fatigue.

- Où est Peter ?
- Avec Mme Dyson.

Vous m'en direz tant.

Que faites-vous ici ?

- Je travaille ici.
- Je le sais, bien sûr.

Alors pourquoi cet air surpris ?

Je pensais que vous protégiez ma tante.

- Où est-elle ?
- J'allais poser la même question.

Elle a dû s'absenter pour affaires.
Elle part parfois très tôt.

- Tôt, comme 4 h du matin ?
- 4 h !

- Vous l'avez suivie, au moins ?
- Oui, puis on m'a mis sur la touche.

Pourvu qu'elle n'ait rien.

Vous me décevez. Vous ne deviez pas
la lâcher d'une semelle.

Rassurez-vous. Si je ne la trouve pas,
je vous rembourse.

- J'aimerais parler à Connie.
- Elle est partie en courses.

- Vous lui faites confiance ?
- Bien entendu.

Elle est très dévouée à Gene.

- À plus tard.
- Où allez-vous ?

J'ai quelques détails à vérifier.

Puis-je vous emprunter une voiture ?
La mienne ne veut plus démarrer.

Prenez le break.

Je vous tiens au jus.

Abattoir Continental

Reculez !

Vous voulez vous faire tuer ?
Que voulez-vous ?

Je travaille pour Gene Dyson.
Où est-elle ?

Voyez plutôt Fenton.
C'est le contremaître.

C'est lui, là-bas ?

- Oui.
- Il a l'air occupé.

Je vais attendre.

- Joli gadget, votre truc.
- Comme vous dites.

- Cette scie a tué un homme.
- Ça devait pas être beau.

Un contrôleur sanitaire. Il a glissé.

Krueger ! Qui est-ce ?

- Que voulez-vous ?
- Il travaille pour Gene Dyson.

- C'est exact.
- Vous êtes dans la boucherie ?

Non. Moi, j'évite la viande froide.
Je suis garde du corps.

Demandez à la secrétaire.
Elle vous le confirmera.

Attendez-moi.

- Vous faites quoi ?
- Du corned-beef.

On injecte une solution
dans le muscle avec la seringue.

Puis les morceaux sont placés
dans le bac, là-bas.

Bonjour, Connie.
Vous travaillez donc tout le temps ?

Il s'appelle Carter. Freddy l'a engagé
comme veilleur de nuit.

Merci pour la promotion !
Gene Dyson est ici ?

- Pourquoi elle serait là ?
- Son bureau n'est pas ici ?

- Non. Elle travaille de chez elle.
- Ne lui réponds pas.

- Elle était ici, ce matin.
- Elle n'est pas là.

Allez jouer au garde du corps ailleurs.
Ici, on bosse.

Faites gaffe.

Ménagez-vous, Connie.

Un inspecteur assassiné
L 'ex-policier Carter soupçonné

- Tu as une copine pour mon Harry ?
- Comme ça, au pied levé...

Peut-être que Clarisse sera libre.

C'est une chouette danseuse.

Une dame a-t-elle laissé
des disques pour M. Nolan ?

J'crois pas.
J'ai de la monnaie, si vous voulez.

Tu verras,
Clarisse est drôle comme tout.

Elle est très populaire.
Sera-t-elle libre ?

Mon copain est populaire aussi !
Et pour la rigolade...

Vous êtes sûre, pour les disques ?

Je vous ai dit que je savais rien.
Je donne juste de la monnaie.

Sinon, j'ai une autre copine, Hazel.

C'est très important.
Vous voulez bien chercher ?

Écoute-moi, toi.
Si t'as l'intention d'être pénible...

Du calme. Je veux juste
récupérer des disques.

Je m'en occupe, Zinnia.

Gros malin.

- Vous désirez ?
- Avez-vous des disques pour M. Nolan ?

Oui, un paquet.

- Où puis-je les écouter ?
- Dans la cabine.

Merci.

À nous, M. Nolan.

1er janvier 1946:

Borden arrête un chauffard.

Du 3 au 8janvier: service de nuit.

9janvier: en charge
de l'assassinat de Stefani

et de l'affaire Lobo.

L'enquête sur l'assassinat
conclut à un suicide après fusillade.

Lobo est arrêté le 6 février
et remis aux autorités fédérales.

Du 7 février au 1er mars:

Borden hospitalisé
pour une furonculose.

Reprend le service le 3 mars.

Mis avec le sergent Ziler
sur l'affaire Sheldon.

Du 22 décembre au 8janvier 1947:

meurtre de Ferguson
à Hollenbeck Heights.

Arrestation du coupable:
K.H. Thompson.

19janvier.
Arrestation de Marty Lopez,

recherché comme témoin
dans l'assassinat d'Alberto Scarella.

Je t'ennuie, M. Nolan ?

24janvier.
Un chauffard ivre, Albert Kane...

5juin 1947.

Borden enquête sur un meurtre

impliquant deux bandes rivales.

Il est remplacé le 12
par le capitaine McCafferty.

Il escorte le prisonnier Otto Ham
à Kansas City.

Retour à Los Angeles le 18juin.
Service de nuit.

5juillet: enquête sur la mort
du contrôleur sanitaire

Alex Stone,
à l'abattoir Continental.

Interrogatoires de routine.

- C'est l'abattoir des Dyson, non ?
- Exact.

C'est bien ce que je pensais.

Alors voilà tout le topo.

Le 3juillet, Alex Stone
tombe contre une scie sauteuse.

Il meurt sur le coup.

L'affaire est confiée à Borden.

Son enquête conclut
à une mort accidentelle.

Apparemment, Alex Stone
était pratiquement aveugle.

Il le cachait à sa hiérarchie
pour sauver son poste.

Borden a obtenu
l'attestation de son ophtalmo.

Les derniers effets d'Alex Stone
ont été confiés à son frère, Adam,

1543, McFadden Street, à San Pedro.

Après cette affaire,
Borden a pris ses congés annuels.

Puis un certain Mike Carter
a rejoint la Criminelle.

Tu connais la suite.
Et je suis lessivée.

Et moi donc !

Je le sais, mon chéri.
Et je t'aime aussi.

Je vais à Pasadena.

Et maintenant, le journal.

La police ratisse la ville pour
retrouver Mike Carter, un ex-policier,

et l'interroger sur la mort
de l'inspecteur Borden.

C'est le bouquet !
V'là les flics qui s'entretuent.

La violence est partout.

Ça vous dérange
de mettre un peu de musique ?

C'est parti.

- Il vous cherchait, ce matin.
- Ah bon ?

Que faites-vous ici ?
La police vous recherche.

- Ne nous mêlez pas à vos affaires.
- Du calme, Freddy.

Où alliez-vous à 4 h, ce matin ?

- Cela vous regarde-t-il ?
- Et comment !

- Freddy ne vous a rien dit ?
- De quoi parle-t-il ?

Pardon, tante Gene,
mais j'étais inquiet pour toi.

Je sais que tu ne voulais pas,
mais je l'ai engagé.

Imbécile !
Tu jettes mon argent par les fenêtres.

- Pourquoi être partie à 4 h ce matin ?
- Pour aller à l'abattoir.

- Cela ne vous regarde pas.
- Vous vous êtes arrêtée ailleurs.

- Vous m'avez suivie !
- Oui, jusqu'à un entrepôt.

C'est là que je récupère Wilson,
mon acheteur.

C'est étonnant qu'une femme
aille à l'abattoir à 4 h du matin.

Pas du tout.

Chez nous, c'est le patron
qui sélectionne la viande.

C'est à cela
que notre maison doit sa renommée.

Jeune, j'y allais avec mon père.
Après sa mort, j'ai continué.

Je vous crois.

Maintenant que vous savez tout,
allez-vous-en.

- Ou j'appelle la police.
- Non, attendez.

Comme c'est touchant ! Pourquoi
cette prévenance pour un suspect ?

Mme Dyson n'aime pas la publicité.

Vous n'avez pas le droit
de la mêler à vos affaires.

Un contrôleur sanitaire est mort
dans votre usine.

Et après ? Quel rapport avec vous ?

Je ne sais pas.

Cet homme est mort par accident.
L'enquête l'a prouvé.

Il était myope comme une taupe
et le cachait à ses patrons.

- Passez-moi la police.
- N'appelez pas d'ici !

- Demandez la Criminelle.
- Non !

Obéissez.
Vous voulez que je parte, non ?

Le poste 229.

La brigade criminelle.
Le poste 229.

Ici M. Nolan,
de la boutique "Les beaux draps".

Ah, oui... De quoi s'agit-il ?

Rappelez-vous ce coupon
qui vous disait quelque chose.

Il me faudrait plus de détails.

Je vois très bien
ce que vous voulez dire.

Mais je ne peux m'absenter avant 17 h.

Très bien.
Apportez-moi l'échantillon chez Adam.

Vous avez l'adresse.

Merci beaucoup.

Quel galimatias !

C'est juste
une histoire de beaux draps.

Et maintenant, M. Carter...

C'est bon, je m'en vais.
Au fait, votre auto est sur la 3e Rue.

Immanquable: elle est garée
devant une bouche d'incendie.

Attrape !

Allez, quoi ! Envoie !

Je vais marquer !

Adam Stone
Réparation de bateaux

Il y a quelqu'un ?

Oui. Je peux vous aider ?

- Je cherche Adam Stone.
- C'est moi.

J'ai quelques questions.

Allez-y. Je répare tout ce qui flotte !

Je n'en doute pas.
Mais je ne viens pas pour ça.

C'est au sujet de votre frère, Alex.

- Eh bien, quoi ?
- Je suis de la police.

Que voulez-vous savoir ?

- L'inspecteur Borden vous a déjà parlé.
- Borden ? Non.

- Qui est-ce ?
- Vous ne l'avez jamais vu ?

Pas que je sache.

Il enquêtait
sur la mort de votre frère.

Un policier m'a rapporté
les affaires d'Alex, et c'est tout.

Je vois.
Vous les avez gardées ?

- Dans la réserve.
- Je peux y jeter un œil ?

Suivez-moi.

Voilà.

Il n'y a que cette valise.
Je ne voulais pas la garder.

Mike Carter renvoyé de la police
et recherché pour meurtre

Il n'y a pas grand-chose.

J'ai donné ses costumes
à l'Armée du Salut.

Pas grand-chose, c'est le mot !

- Qu'est-ce donc ?
- Son hobby préféré.

Tenez, ses outils.

- C'est un travail d'orfèvre.
- Je veux !

Regardez ce quatre-mâts.

Il me l'a offert.
Remarquez tous les détails.

- Joli travail.
- Il était sur celui-ci avant de mourir.

Il n'a pas pu le finir.

C'était pas un gars très causant.

Il passait le plus clair de son temps
à fabriquer ces bateaux.

Je vous remercie.
Pardon de vous avoir dérangé.

Au revoir.

Mademoiselle, passez-moi la police.

Doris, tu es sensass.

- Personne ne t'a suivie ?
- Je ne crois pas. Écoute ça.

Mike Carter, recherché au sujet
du meurtre de l'inspecteur Borden,

a été aperçu ce matin
vers la 3e Rue.

Un chauffeur de taxi
l'a conduit à Pasadena.

Chapeau aux collègues.
Ils font bien leur boulot.

- Tu as ce que je voulais ?
- Oui. J'ai eu du mal.

"5 juillet, Borden, Stone...

"Scie sauteuse, abattoir Continental...

"Conclusion: mort accidentelle.

"Une déposition...

"Adam Stone, San Pedro."

Et là, il prend ses congés.
C'est tout ?

Il n'y avait rien d'autre.

Si on découvre
que j'ai pris le dossier...

On sera sur le même bateau !

Calme-toi.
Tu vas le remettre en place.

Le bateau...
Attends... Mais bien sûr !

- Quel bateau ?
- Celui dans la bouteille.

Tu as remarqué
comment tout le monde

insiste sur le fait qu'Alex voyait mal.

Regarde le rapport:
il y a même l'avis d'un ophtalmo !

Et après ?

Figure-toi qu'Alex Stone fabriquait
des voiliers en bouteille.

C'est un travail d'orfèvre.
Il faut une vue parfaite.

Sa vue a peut-être dégénéré.

Non. Il y travaillait encore
quand il a été tué.

Quelqu'un s'est donné du mal
pour maquiller sa mort en accident.

Oui. Conduis-moi
au 4024, South Figeroa.

Chez l'ophtalmo.

Un petit instant.

- Il y a une dame.
- Et alors ?

- Ça ne me plaît pas.
- Chut. Attire-le ici.

- Vous désirez ?
- J'ai des maux de tête.

J'ai besoin de lunettes, je crois.

Je vais vous examiner.

Prenez place dans le fauteuil.

La tête en arrière. Détendez-vous.

Regardez la lumière.

Un ami m'a recommandé votre cabinet.

Oui. Un certain Alex Stone.

C'est triste qu'il soit mort.

Il avait une mauvaise vue ?

Cachez un œil
et lisez la ligne du bas.

- Eh bien !
- Tu as trouvé ?

J'étouffe !

L'ordonnance n'est pas là.

Où est l'ordonnance
pour les lunettes d'Alex Stone ?

Il est mort il y a un an.
Je ne garde pas tout !

Qui tire les ficelles ?
Ce type, c'est qui ?

Un de mes patients.
Il vous a reconnu. Vous êtes recherché.

Qui vous a dit que je viendrais ici ?

Laissez-moi respirer !

Filons d'ici.

Il y a quelqu'un ?
J'ai un truc dans l'œil.

Asseyez-vous.

Le docteur ne va pas tarder.
Penchez la tête et fermez les yeux.

Ce ne sera pas long.

Attention, la serviette va tomber.

Le docteur arrive.

Quelle joie de vous voir,
Mme Ethelmire !

Le docteur va arriver. Installez-vous.

À toutes les unités. Mike Carter
a été signalé à San Pedro.

- Mets la gomme.
- Où va-t-on ?

Chez le fabricant de lunettes,
1911, West Washington.

Il devrait avoir une copie
de l'ordonnance d'Alex Stone.

- Ce n'est pas sûr.
- J'espère que si.

C'est notre dernière chance.

Il faudra aussi retourner à l'abattoir.

- Pour y trouver quoi ?
- Rien, sans doute.

Peut-être que le gardien
nous dira ce qui s'y passe de nuit,

s'il a remarqué un truc inhabituel.

Trop tard. C'est fermé.

Je vais ajouter le cambriolage
à mes méfaits.

Non, ma chérie.

C'est plus simple si j'y vais seul.

Je t'attends.

Non, mieux: je vais interroger
le gardien de l'abattoir.

Toute seule ? Sûrement pas.

Retourne chez toi
et attends que je t'appelle.

Et si tu trouves l'ordonnance ?

J'irai en toucher un mot aux Dyson.

Attends un peu.
N'as-tu rien oublié ?

Merci, M. Nolan.

Mains en l'air !

Ça, c'est pas courant.

Voler des verres de lunettes
avec la Banque de Los Angeles à côté.

Vous vous êtes perdu dans le noir ?

Pas du tout.
D'ailleurs, je ne volais rien.

Je cherchais une ordonnance.

Il fallait cambrioler
un drugstore, alors.

- Attention !
- Ça ne prend pas avec moi.

J'ai attrapé des lascars
plus malins que vous.

- Je vais vous prouver que...
- Laissez ce téléphone.

Vous feriez mieux de me lâcher !

Peut-être, oui.

Lâchez-moi !
Vous êtes en état d'arrestation !

Je vous arrête !

Dernier avertissement !

Vous me le paierez !

Passez-moi la Criminelle.

Le bureau du capitaine Wayne.

Carter ! Où êtes-vous, Mike ?

Repérez l'appel.

C'est inutile.

Retrouvez-moi chez les Dyson,
à Pasadena.

Oui, ceux de l'abattoir.

J'ai démasqué l'assassin de Borden.

Dites aux flics
qu'ils étaient six voleurs.

Vous feriez bien de me libérer.
Je vous arrête !

Je vous arrête !

Abattoir Continental

Le gardien de nuit
ne reviendra que dans deux heures.

Je trouve qu'on prend trop de risques.

Le garde du corps
peut débarquer à tout moment.

Dans la précipitation, tu as laissé
la porte de derrière ouverte.

Qu'est-ce que tu as, ce soir ?

Quelle idée de continuer
nos petites magouilles en ce moment !

Tu deviens nerveux, Fenton.

C'est dangereux.

Je sais, il n'y a personne.

Pardon de faire irruption,
mais il y a urgence.

Ne me forcez pas à appeler la police.

Il y a quelques détails
qui l'intéresseraient, pourtant.

Alex Stone.
Ce nom vous dit quelque chose ?

C'est le contrôleur sanitaire
qui a été tué à l'abattoir.

Tellement miraud qu'il est tombé
contre une scie sauteuse.

Cette ordonnance
prouve l'état de sa vue:

8 dixièmes, pratiquement normale.

Donc on l'aurait assassiné.

- Il faut se rendre à l'évidence.
- Quelle évidence ?

Freddy pense que Fenton
trafique la viande.

Il y injecte de l'eau
pour augmenter le poids.

Jolie magouille.
Et il empoche la différence ?

Exactement.
Ça se chiffre en milliers de dollars.

Mais de là à tuer...

- Qui est ce Fenton, au juste ?
- Son frère.

Après sa sortie de prison,
je lui ai offert ce travail.

Je vois.

Tout colle.

Le contrôleur sanitaire découvre
le pot aux roses, il est tué.

Borden, qui enquête sur l'affaire,
est soudoyé pour maquiller le crime.

Mais il devient gourmand,
alors on l'élimine.

Que de belles déductions !

Mais c'est vous qu'on recherche
pour le meurtre de Borden.

On m'a fait porter le chapeau.

Mes problèmes avec Borden
étaient connus.

Vous pensez que Fenton
a un complice ?

Je pense à celui qui m'a engagé.

Quel est le rôle de Freddy ?
C'est votre associé ?

Non. L'abattoir m'appartient.
Je lui verse une rente.

Vous pensez que... ?

Je suis à l'abattoir. Freddy est...

Quoi ?

Doris ?

- Freddy est à l'abattoir ?
- C'était dans ses projets.

J'ai prévenu la police. Allez ouvrir.

- Carter a filé avec notre voiture.
- Fichtre !

Le téléphone !

- Je vais chercher mes cigarettes.
- Reviens vite.

Décidément, tu es bien nerveux.

On aurait dû se tenir à carreau.
Ce Carter n'est pas comme Borden.

Borden était trop gourmand.
Un gros défaut.

Le tien,
c'est que tu t'inquiètes trop.

Au fait, as-tu apporté une arme ?

Non. Pour quoi faire ?

Je demandais, c'est tout.

Dommage pour toi qu'on ait
raté notre coup chez l'ophtalmo.

Pourquoi ?

Carter éliminé,
notre petit business pouvait continuer.

C'est une affaire bien juteuse.

Dommage qu'elle se termine.

Qu'est-ce qui te prend ?
Que comptes-tu faire ?

Freddy, tu as besoin de moi !

Tu ne t'en tireras pas comme ça !

Bien sûr que j'ai besoin de toi.
Et tu vas m'aider.

J'ai dit à Gene que je te suspectais.

- Je dirais que je t'ai pris sur le vif.
- Je suis de ton côté.

Comme j'allais appeler la police,
tu m'as attaqué.

Tu as tué Stone.

Et Borden,
parce qu'il te faisait chanter.

J'ai dû me défendre.

Mais enfin, je suis ton ami !

Adieu, partenaire.

Qui êtes-vous ?

Que faites-vous ici ?

Mike, attention !

Vous deux, par là-bas.

- Mike ! Tu n'as rien ?
- Tout va bien.

- Suivez-nous, Carter.
- Embarquez-le, lui aussi.

- Le chef voudra l'interroger.
- Emmenez-le, les gars.

Au revoir, les tourtereaux.

Où allez-vous en lune de miel ?

Je pensais à Honolulu, mais Doris
préfère voir le championnat.

- Alors ?
- On a transigé.

Oui. Ce sera le championnat.

Qu'ont-ils fait ?

Si vous saviez !
Et ils ont pris le maximum.

Ça alors !

Adaptation: Brigitte Hansen

Sous-titrage: VECTRACOM