All language subtitles for Paranoia 1970

Hélène !

Pas de photos, s'il vous plaît !

Ciseaux.

Scalpel.

Pinces.

Prenez une de ces pilules quand
vous vous sentez bouleversée.

Et essayez d'éviter les
situations de stress.

Je suis sérieux. Votre système
nerveux doit se rétablir.

Et surtout, oubliez les courses.
Est-ce clair ?

Je comprends. Ne pas
fumer, ne pas faire l'amour,

pas de whisky, juste une bonne
promenade dans la campagne.

Je peux vous accorder une exception.

Laquelle ?

- Whisky.
- D'accord, mais jamais l'estomac vide.

Hélène !

- J'avais hâte de te ramener chez toi.
- Tu as payé la facture de la clinique ?

- Avec quoi ? Tu es à découvert.
- Et la voiture ?

Totalement détruite. Le constructeur
veut 6 millions de lires.

- Madame ?
- Oui ?

- C'est pour vous.
- Merci.

Tu ne vas pas la lire ?

Probablement un télégramme de
rétablissement. Regarde toi-même.

J'ai une villa à Majorque et je
veux vraiment te revoir.

Un peu de repos au bord de la mer te
fera du bien. Viens. Ne fais pas l'idiote.

Ça a l'air sympa.
Qui l'a envoyé ?

Un certain Maurice.

- Un ami ?
- Pas exactement.

Mon ex-mari.
Nous avons divorcé il y a 3 ans.

On dirait qu'il t'a quitté.

C'est ça.
Je ne l'ai pas revu depuis.

Tu vas y aller ?

Je n'ai pas l'intention de le revoir.

C'est de l'histoire ancienne.

Interdit par le docteur.

Et ça ?

Interdit également.

On va essayer de faciliter l'abstinence.

Je reviens.

Hélène !

Savez-vous où se trouve la villa
de Maurice Sauvage ?

Non.

Vous avez dit Maurice ?

- Un brun ?
- Oui.

Un corps très sexy ?

Oui.

Sa villa est là-haut.

Il y a quelqu'un à la maison ?

Maurice ?

Vous êtes Hélène, n'est-ce pas ?

- Eh bien, je...
- Bienvenue. Faites comme chez vous.

Vous cherchez Maurice ?

- Oui, mais...
- Je suis Constance, sa femme.

Je ne savais pas qu'il s'était remarié.

Maurice a une vocation pour le mariage.

Il m'a épousé juste après votre divorce.

Il est au bord de la piscine.
Nous allions voir des amis à Palma.

Vous avez bien fait de ne pas nous
avertir. Il aime les surprises.

Mais vous le connaissez mieux que moi.

Où sont vos bagages ?

Je n'en ai pas pris.
Je suis partie à l'improviste.

Ne vous inquiétez pas. Qui a besoin de
vêtements au bord de la mer ?

Je ne sais pas pourquoi Maurice m'a
invitée. Je devrais partir. Même pour vous.

Ne soyez pas stupide.

Je suis ravie de vous recevoir.

- Peut-on utiliser nos prénoms ?
- Bien sûr.

Hélène !

Je ne t'attendais pas.

Tu as l'air en forme.

Toi aussi.

- Laisses-moi te regarder.
- Tu me gênes.

Je m'attendais à plus d'émotions.
Vous ressemblez à de vieux amis.

Le bon côté du mariage.

Quand c'est fini, on devient amis.
N'est-ce pas, Helen ?

Bien sûr.

Harry, vas tu arrêter avec
ta machine à espionner ?

Voici le docteur Webb.

- Comment allez-vous ?
- Enchanté.

Hé, Maurice !

Albert !

Vous êtes donc enfin là.

Descendez, vous devez
rencontrer notre invitée.

J'arrive !

Mon mari adorerait vivre dans ces grottes.
Il les trouve "cinématographiques".

Allez, Solange. J'aime me documenter

sur les nouveaux événements et
ton arrivée en est une.

- Vraiment ?
- Mais tu as l'air en forme.

Les journaux ont dit que tu
étais en mauvais état.

Les journalistes exagèrent souvent.

Surtout lorsqu'ils parlent de nous.

Palma est le meilleur endroit
pour que tu te reposes.

- Je l'espère.
- Commençons !

- Du whisky ?
- Oui, s'il vous plaît.

C'est plutôt humide ici.

Oh, je ne peux pas boire sur
un estomac vide.

Ta femme est très gentille.

Oh, je suis désolée.

Avec toutes les femmes de Maurice,
un peu de confusion, c'est normal.

Un jour, l'une d'entre elle sera
jalouse et te tuera.

L'une a déjà essayé. Mais
Je suis invulnérable.

Je parie que c'était vous.

Vous êtes voyant maintenant ?

Je vous achèterai un turban.

Sa robe suffit.

Notre Duchamps est juge en
charge des affaires pénales.

Bien entendu, vous avez le
le flair d'un limier.

Êtes-vous toujours aussi rusé ?

Vous verrez par vous-même.
Vous restez, n'est-ce pas ?

Bien sûr que oui.

Nous devons toutes les deux
devenir des amies.

Merci.

Je sais que tu ne peux
pas dormir sans cela.

Tu t'en souviens ?

Je voulais t'accueillir seul.

Déçu parce qu'il y a Constance ?

Pas du tout.

Tu es toujours vantard.
Tu t'attendais à ce que je sois jalouse ?

Tu ne m'intéresses plus de cette façon.
Sinon, je ne serais pas là.

D'accord.

Que penses-tu de ma femme ?

Charmante, n'est-ce pas ?

Et riche, j'imagine.

Oui, très riche.

Bien sûr, tu...

était différente. Plus importante.

Si tu m'invites à guérir ta
nostalgie au lit, tu te trompes.

Comment cela ? Et je ne t'ai pas
invité. C'est Constance qui l'a fait.

- Constance ?
- Oui.

C'est elle qui voulait que
tu sois là.

Excuse moi.

Un cadeau de Constance ,
puisque tu n'as rien emporté.

Comme c'est gentil.

Dois-je les accrocher, Madame ?

Oui, s'il vous plaît.

- Le dîner est à neuf heures.
- Très bien.

Notre hôte d'abord.

Merci.

C'est très gentil de votre part pour
les vêtements. Ils me vont parfaitement.

Maurice se souvenait de vos mesures.

"Qui a la mémoire courte
a une vie courte".

Tu as réussi à l'embarrasser.

C'est moi ou c'est toi ?

Parfois, je me demande quel
est ton but dans la vie.

De me rendre heureux.

Et de dépenser ton argent à bon escient.

Était-il si cynique avec toi ?

Je ne me souciais que de la
façon dont il faisait l'amour.

Je n'avais rencontré que des
Américains frigides avant lui.

Assez bien pour surmonter toute
sortes d'inhibitions, n'est-ce pas ?

La vérité, c'est que tu n'es pas sûr
de toi. Tu te sens flatté, c'est tout.

- Dois-je essayer d'être différent ?
- Non, pourquoi ?

Tu es un homme européen typique :
égoïste, amoral et corrompu.

Qui ne se soucie pas du tout
de notre puritanisme.

Les puritaines sont les meilleurs au lit.

Un appel longue distance pour vous.
Je crois que c'est votre fille.

Excusez-moi un instant.

Oui ? C'est toi Susan ?

On ne croirait pas
qu'elle a une fille.

C'est une erreur de jeunesse. Elle
la garde dans une école à Zurich.

Elle a hérité de Susan de son premier
mari, ainsi que quelques puits de pétrole.

Tu appelles ça une erreur ?

Je l'interdis absolument Susan.

Non, je ne veux pas. Ce que tu fais, c'est
méchant. Tu dois rompre immédiatement.

Tu dois le quitter, compris ?

Oui, oui.

Arrêtons-nous là.

Je viendrai te voir
un de ces jours.

Elle a la langue bien pendue. Est-ce
qu'elle te traite de cette façon ?

Nous nous aimons beaucoup.
Nous sommes comme une seule personne.

C'est pour cela qu'elle a signé son
télégramme avec ton nom ?

Je signe ses chèques avec le mien.

Arrête, Susan. Arrête. Nous allons...
en parler directement.

Désolée, mais ma fille
m'exaspère souvent.

Toute cette agitation pour une
histoire d'amour enfantine.

Tu dramatises toujours.

Tu es la dernière personne sur Terre
pour juger la moralité d'une jeune fille.

Très bien, nous, les Européens
sommes corrompus.

Tu me cherchais ?

En effet.

Voyons si je peux deviner.

Tu as découvert que j'étais
celle qui a envoyé le télégramme

et tu veux savoir pourquoi.

Exactement. Pourquoi ?

Tu m'aideras ?

J'ai quelque chose pour toi.

Six millions pour la
voiture que tu as démolie

et la facture de la
clinique, trois millions et demi.

J'ai payé par ma banque.

Pourquoi as-tu fait cela ?

Pourquoi tu ne te mêle
pas de tes affaires ?

Je veux une explication.

Il y a 3 ans, Maurice t'a quitté en
ayant dépensé tes derniers centimes.

Tu as donc travaillé pour un
magazine, puis une boutique,

puis tu as fait des relations publiques et
tu as fini par te lancer dans la course.

Tu en sais beaucoup sur moi.

La course ne t'a apporté que
de quoi vivre.

Toi et les différents play-boys
que tu as emmenés au lit.

Tu veux donc m'acheter aussi.
Parce que tu peux tout te permettre.

Tu ne me dois rien,
nous devons nous entraider.

Nous sommes presque parentes.
Nous avons épousé le même homme.

Le même playboy.

Oui.

Et pour la même raison.

C'est un vice. Une sorte de drogue.

Nous n'avons pas de défense
contre Maurice.

Contre son cynisme.

Sa façon de faire l'amour.

Ses manières autoritaires.

Ou alors, il y a une défense.

Tu dois m'aider, Hélène.

Je n'ai pas ce genre d'inclination.

Moi non plus.

Hé, allons nager.
Duchamps nous attend.

Vas-y. Je suis un peu fatiguée.
Je te verrai plus tard.

Que lui est-il arrivé ?

Maurice, qu'est-ce qu'il y a ?

Calme-toi. Ce n'est rien de grave.

Amenons-le à l'intérieur.

Par ici. Lentement.

Que s'est-il passé ?

On disait au revoir à
Albert et il s'est évanoui.

Probablement un coup de soleil.

Avez-vous des médicaments cardiotoniques ?

- Je pense que oui.
- Va les chercher maintenant.

On dirait une défaillance cardiaque.

Je vais chercher le Dr Webb.

Je reviens.

C'est tombé.

C'était le seul.

Ne t'inquiète pas.

Je ne pense pas que nous
en aurons besoin.

Maurice, comment te sens-tu ?

- C'est mieux ?
- Oui, ça va bien.

On était tellement inquiets.

Cette fiole n'est pas tombée
accidentellement, n'est-ce pas ?

Je n'en peux plus.

Il me quittera aussi.

Il cherche une femme plus riche.

Il est déjà fatigué,
intolérant et infidèle.

Et je ne peux pas le supporter.
Je ne peux pas.

D'abord, il te rend amoureuse,
et puis il t'utilise comme un objet.

Et tu commences à penser à
sa mort comme une libération.

Tu as essayé il y a 3 ans.

Je te donnerai 100 000 dollars, Hélène.

En échange de quoi ?

De ton aide. Je ne peux pas
le faire moi-même.

Et tu aimerais aussi
te débarrasser de lui.

Tu veux que je t'aide à le tuer ?

Je resterai avec ma
fille jusqu'à demain.

Penses-y.

Tu me donneras ta
réponse à mon retour.

Tu pars ?

Oui, j'ai décidé d'aller à
un rallye à Barcelone.

Qu'est-ce que tu as ?

Si soudainement.

Sans un mot d'avertissement.
Constance se sentira mal.

Dis-lui que je suis désolée,
quand elle reviendra.

Et tu ne me diras pas
que tu es désolée ?

Je veux partir.
Lâche la porte.

Le carburateur n'a pas d'essence.

Tu as peut-être perdu une pièce.

Aujourd'hui, c'est samedi. Tout est
fermé. Tu devras attendre lundi.

Constance n'est pas là.

Profitons-en.

On pourrait rester ensemble.

Comme au bon vieux temps.
Qu'en dis-tu ?

Je dis que non.

"Je sais que tu as faim, mais
ne manges pas le pigeon".

"Viens dîner avec moi."

Les grands amours sont
protégés par le hasard.

Et tu as l'intention d'aider le hasard ?

Mon petit tour t'a amusé.

Admets-le.

Éteint. La musique me
rend nerveux quand je conduis.

Contente ?

Reste attaché, chéri.

Ne t'en fait pas pour moi. C'est toi
qui est assis à la place du mort.

Attention au virage !

Ralentis !

Un truc que j'ai appris
quand j'étais enfant.

J'avais tellement tort, Hélène.

Mais je tiens à me racheter.

Tu sais, avant de partir,

Je voulais te faire l'amour
encore une fois.

- Pute.
- Je sais.

Il est tard.

N'oublie pas que tu dois
partir pour ce rallye.

Je me moque du rallye.

Et mes médecins
m'ont interdit de courir.

Tu sais, Maurice...

je pense que je me souviens de chaque
nuit que nous avons passée ensemble.

Chaque fois que nous avons fait l'amour.

Tu te souviens quand
nous étions à Capri ?

La même mer, le même silence.

Oui.

Je pense que c'était le
même champagne.

Le même : "Cordon Bleu", 1954.

Tu es trop sûr de toi,
mais c'est ta faiblesse.

Faux, tu es ma faiblesse.

Constance vient ici
aussi, n'est-ce pas ?

Oui, pour chasser parfois.

C'est l'idéal pour un certain
type de chasse.

Tu devrais être prudent. Une femme
amoureuse est capable de tout.

Qu'est-ce qui t'inquiètes ?

Constance est une femme moderne.
Elle a beaucoup appris.

Elle t'a invité, n'est-ce pas ?
C'est exactement ce qu'elle veut.

Tu n'as pas changé.

Qu'attends-tu de moi ?

De divorcer de Constance
et de me remarier avec toi ?

J'aime être avec toi mais je ne peut
pas me passer de Constance.

Tu n'as pas d'argent,
elle est très riche.

Elleen a assez pour nous entretenir
tous les deux. Tous les trois, en fait.

Tu n'es pas d'accord ?

- Ne sois pas stupide !
- Laisse-moi partir !

Assez ! Laisse-moi partir, j'ai dit !

- Attend !
- Non !

Bienvenue à la maison.

J'ai passé la nuit avec lui.

Et je le voulais.

Je sais.

Cela te donne une autre
raison de le tuer.

Je n'ai pas besoin d'une autre raison.

Et toi ?

Je ne pourrai pas éviter Maurice.

Tant qu'il est en vie.

Quand ?

- Hé, Albert !
- Salut, vampire !

Où sont les autres ?

- Harry !
- Solange, attends !

Ces jeunes sont une honte !

Bien, Solange, vas-y !

Approche.

Oui, comme ça.

- Salut.
- Salut Duchamps.

Salut Sam !

Maurice est un passionné de sport.

Il joue au golf.

Le mieux qu'il puisse faire au
golf c'est de se disloquer l'épaule.

Un cheval.

Oui, il pourrait tomber d'un cheval,
mais comment soudoyer le cheval ?

Il va à la pêche sous-marine.

C'est plutôt mieux.

L'important, c'est que
cela ressemble à un accident.

Et que je puisse être
là pour y assister.

tes deux épouses sont devenues amies.

Je me demande de quoi
elles parlent.

Les femmes se taisent parfois

mais jamais quand il n'y a
rien à dire.

Ça pourrait se déclencher lorsque
il le charge.

Bien sûr. Quel genre de
Fusil sous-marin utilise-t-il ?

À air comprimé.

Mais qui sait si cela
sera assez puissant ?

Pas "assez puissant".
Très puissant.

Vous parlez de moi ?

- Bien sûr.
- En mal, j'espère.

Moins que tu ne le mérites.
Tu n'as toujours pas diverti Helen.

Je peux y faire quelque chose.

Ce serait formidable.

Pourquoi n'allons nous pas nous
promener en bateau ?

Il y a aussi mon bateau.
Ne le dérangez pas.

Tu as un bateau, Maurice ?

Oui. Nous pouvons y aller
demain si vous le voulez.

Demain donc. D'accord, Hélène ?

Hélène !

Que fais-tu à
à cette heure de la nuit ?

Je pensais que tu étais déjà au lit.

Je m'entraîne pour la pêche.

Il faut un très grand poisson
avec ce fusil.

Grand comme toi, par exemple.

C'est un cadeau pour toi, idiot.
ça te plaît ?

Tu veux dire que je suis pardonné ?

Ça veux dire que je m'en fiche, à présent.

Une journée parfaite pour la pêche.
Qu'en penses-tu ?

C'est génial.

Arrêtons-nous là. Peut-être
on trouvera quelque chose.

- Tu le prends ?
- Bien sûr.

Garde-le contre le vent, comme ça.

Très bien.

Laisse-moi le prendre.

Tire ! Qu'est ce que tu attends ?

Tue-le, espèce d'idiote ! Tue-le !

- Qu'est-ce que tu attends ? Donne !
- Non ! Je ne veux pas !

- Donne-le-moi !
- Non !

Ne panique pas. Prends le gouvernail.

Hé Maurice !

- Hé, c'est nous !
- Hé, Constance !

Vous nous entendez ?

Maurice !

Bonjour Albert !

- Salut Helen !
- Nous arrivons !

Attention !

Maurice !

- Vite !
- Au secours !

- Où es-tu, Constance ?
- Au secours !

Constance ! Où es-tu ?

Prends la corde, Hélène !

- Vite !
- Constance est tombée ! Je l'ai vue !

Sauvez-la, je vous en prie !

Constance !

Retrouvez ma femme !

- Calme-toi, Helen ! Nous la trouverons !
- C'était horrible ! Horrible ! Sauvez-la !

Pourquoi la
manœuvre n'a pas réussie ?

Je ne sais pas. Peut-être
une rafale de vent.

Ou j'ai dévié trop vite.

Malheureusement, il s'agit d'une
formalité nécessaire, Maurice.

Puis-je continuer ?

Oui, bien sûr.

Pourquoi avez-vous tourné
dans cette direction ?

Je veux dire, si brusquement ?

Eh bien...

Nous voulions rencontrer
Duchamps, qui arrivait.

Je peux le confirmer.

Oui, monsieur l'agent. C'est vrai.

L'accident s'est produit
devant nos yeux.

Avez-vous trouvé quelque chose ?

Rien, Monsieur.

Qu'en dites-vous, capitaine ?

C'est déjà arrivé,
même par une mer calme.

Comment cela ?

C'est une question de stabilité,
à cause du vent.

Qu'en pensez-vous ?

Un bateau peut chavirer lorsque
les bonnes forces se combinent.

Je vous dit que ce n'est
pas la première fois.

Je comprends. Très malheureux.

Où cette malheureuse était-elle assise ?

Désolée, je suis épuisée.

Tiens bon Hélène.
Bientôt ce sera terminé.

Et alors ?

Elle était assise là. Ici.

Juste ici, quand le bateau s'est levé

de mon côté...
Constance m'est tombée dessus.

C'est arrivé si vite.

J'ai vu la bôme qui venait vers moi.
Ensuite, j'étais dans l'eau.

Je pense qu'elle était à côté
quand la bôme m'a frappé.

Un instant. Pensez-vous que votre
femme a été frappée par la bôme ?

Peut-être.

C'est la seule explication.

Je revois la pauvre Constance.
Elle m'a fait signe et...

C'est suffisant pour mon dossier.
J'ai besoin de vos signatures.

Vous voulez le relire ?

Je pense que nous pouvons clore
l'affaire, M. le Juge.

Non.

Il faut trouver le corps.

Et nous ferons tout ce que
nous pouvons, Maurice.

Merci, Albert.

Mais il ne faut pas chercher où
le bateau s'est renversé.

Pourquoi ?

Il y a des courants froids qui vont
au large, vers l'ouest.

C'est là qu'il faut chercher.

Ce n'est pas vrai.

Comment ?

Les courants vont vers le nord-ouest,
Ils sont donc chauds, et non froids.

Et selon les conditions météorologiques...

Je comprends. Merci.
Vous nous avez beaucoup aidés.

Pouvez-vous m'excuser ?
Tu viens avec moi, Albert ?

Je n'ai pas vu mon mari
de toute la journée.

Mais je crains qu'il n'ait déjà
entendu la nouvelle. Hélène, sois forte.

Bonne nuit.

À demain Maurice.

Hélène !

Hélène !

Sors ! Je veux être seule !

Tu as essayé de me tuer ! Pourquoi ?

Je peux comprendre
Constance, mais toi ?

Tu te l'es demandé il y a 3 ans
quand j'ai essayé de te tirer dessus ?

La réponse est la même !
Rien n'a changé !

Tu te trompes.

Parce que maintenant elle est morte.
Je ne voulais que son argent.

Et il est à moi maintenant.
Nous sommes libres.

Cela devait arriver.

- Tu comprends ?
- Oui, oui...

Salut tout le monde !
Maman ! Maurice !

- Mademoiselle...
- Salut Miguel !

Nous avons appelé l'école
à plusieurs reprises.

J'étais en voyage scolaire.
Je suis passée dire bonjour.

Mlle Susan !

Attendez. Ils ne sont pas encore descendus.
Je vais les appeler.

Non, non. Je vais aller
les réveiller moi-même.

Hé !

Vous êtes là ?

M'man ?

Maurice ?

Où vous cachez-vous ?

Hé, tout le monde !

Constance ?

Je m'appelle Susan.
Êtes-vous une invitée ?

Enfin, pas vraiment. Je suis une amie.

- Savez-vous où se trouve ma mère ?
- Ta mère...

Il s'est passé quelque chose ?

- Rien ...
- Où est Maurice ?

Je ne sais pas.

Il est peut-être à la piscine.

Je vais m'habiller et aller le chercher.
Il t'expliquera.

- Mais...
- Excuse-moi.

Que s'est-il passé ?

Mlle...

Il vous faudra être forte.

Ce n'était pas facile mais c'est fait.

Et maintenant ?

Elle s'en remettra, tu verras.
Elle est jeune.

Attention, voilà Miguel.

Ressaisis-toi.

Je n'avais pas pensé à
Susan jusqu'à ce que je la voie.

Si jeune, sans défense.

Allume-le avec ça.

J'espère qu'il te plaira.

Je l'ai acheté pour toi.

Pas de regrets. Tu promets ?

Je te le promets, ma chère.

Miguel ! Profitez de vos vacances.

Je peux rester plus longtemps, surtout
maintenant que Mlle Susan est là.

Ne vous en faites pas. Susan
me donnera un coup de main.

C'est pour vous.

Au revoir donc. Au mois prochain.

Comme vous voulez.

Au revoir.

Ma mère nageait très bien.

Encore mieux qu'Hélène.

Je te l'ai déjà expliqué.

Elle a été frappée par la bôme
quand le bateau a chaviré.

Vous vous entendez toujours bien ?

Nous sommes restés amis.

J'aimerais savoir ce que vous
ressentez l'un pour l'autre.

Il n'y a rien de mal à ce que
vous soyez amoureux.

Je ne comprends pas pourquoi
vous essayez de le cacher.

Nous n'avons rien à cacher. Et
ce n'est pas tes affaires.

Au contraire, je pense que si.

Surtout maintenant que vous êtes
ici à la place de ma mère.

Susan, tu es impolie.

Ma mère était polie, puisqu’elle
a disparu au bon moment.

Quelle coïncidence, non ?

Je peux comprendre que tu sois contrarié.

Mais tu n'es pas la seule à
souffrir de la mort de Constance.

Pense-y la prochaine fois,
avant de blesser quelqu'un.

Tu rends les choses encore pires.

Tu l'as senti aussi.

Elle sait quelque chose.
Elle le sait.

Non et elle ne le saura pas.

Si on ne se trahit pas.

Pardonne-moi.

Attends quelques jours.

Juste le temps de régler la succession.

Puis je la renverrai à l'école.

Courage.

- Puis-je ?
- Entrez Albert.

Salut. Des nouvelles ?

Eh bien...

Pas vraiment des bonnes.

Selon les experts,

le corps doit avoir été
entraîné loin de la baie.

J'ai fait de mon mieux
Maurice, mais...

Je dois clore l'affaire.

Je comprends.

Je pense que c'est inutile de
poursuivre les recherches.

Qui sait où les
courants l'ont emportée.

Qui sait...

Peut-être elle est encore là
où l'accident a eu lieu.

Ne pensez-vous pas, M. Duchamps ?

C'est possible, Susan.

Mais l'eau à cet endroit
est profonde et pleine d'algues.

Alors je vous demande
d'essayer encore une fois.

Je vous en prie.

Si c'est possible.

D'accord.

Demain, j'enverrai les plongeurs là-bas.

En attendant, je vais y jeter
un coup d'œil.

J'aimerais venir avec vous,
si ça ne vous dérange pas.

Il y a quelque chose de très
important que je dois faire.

Hé là, toi sur le bateau !

Attention !

Pourquoi ?

T'es près de notre filet.

Il est coincé.

Il a accroché quelque chose.

On doit le hisser.

Lentement, lentement. C'est lourd.

Je ne peux pas regarder.

Sois forte, Susan.

Tout le monde tire.

Essaye d'être forte. Il le faut.

- Je ne peux pas !
- Tu dois !

C'est des algues.

C'est rien, tu vois, c'est
seulement des algues sur un rondin.

Ne cassez pas le filet.

C'est horrible. Ne cherchez plus !
Je vous en prie, non ! Non, arrêtez !

Très bien, comme vous voulez.
L'affaire est close. Calmez-vous.

Rentrons.

Elle n'arrivera jamais à remonter
avec ce poids à ses pieds.

Mais il faut nous méfier
de faire une erreur.

C'est de la torture.
Je ne le supporte plus.

Je rentre à Rome. Tu peux
me joindre si tu veux.

Tu vas leur donner des
raisons de nous soupçonner...

Regarde mes mains...
Je ne peux pas me contrôler.

- Tu dois résister.
- Je ne peux pas.

Il faut garder la tête froide.

J'ai bien peur Maurice...
Tellement peur...

mais non. Je suis avec toi.

Qui est-ce ?

C'est toi Maurice.

Que faites-vous ? ici, Jacques ?

Le Dr Webb m'a appelé.

- Il a oublié son appareil photo.
- Il l'a laissé ici ?

L'autre jour. Il filmait
votre bateau en bas.

Quand l'accident est arrivé ?

Oui, il a tout vu. Pauvre femme.
Quel dommage.

Avez-vous filmé tout l'accident ?

Non, un bout. J'étais tellement
contrarié d'avoir tout laissé.

Pourquoi ne m'avez-vous rien dit ?

Eh bien, je pensais que vous
ne seriez pas intéressé.

C'est le dernier souvenir
de Constance.

J'aimerais le voir.
L'avez-vous ici ?

Elle est développée à Londres.

Londres ?

Combien de temps cela prend ?

Assez pour aujourd'hui.
J'ai eu mon pigeon.

Je vous ai demandé combien...

Hé, Dr Webb !

Regardez-moi !

Vous avez bien fait d'amener Solange ici.
Elle a besoin de sortir. Pauvre enfant.

Qu'est-ce qu'il y a ?

Cela m'a bouleversée.

Tuer des pigeons nous libère de
notre agressivité inconsciente.

Au lieu de tuer des gens.

Exactement.

Sans cela, nous finirions
tous en prison

Le crime parfait.

Il n'existe pas.

Seules les maladies tuent
en toute impunité.

Ou les docteurs.

Ou bien les intelligents.

J'ai pensé à une trame
pour une histoire de meurtre.

Un homme et une femme divorcés
se retrouvent et retombent amoureux.

Mais l'homme s'est
remarié, alors ils tuent la femme

et prétendent que c'est un accident.

Mais un ami du
couple, un magistrat,

devient suspicieux, enquête
et découvre le crime.

Ce n'est pas un roman policier,
La réalité est tout autre.

Voyons si vous pouvez
commettre un crime.

Tirez !

Cette fille c'est quelque chose.

Quand dites-vous que le
le film sera prêt ?

Dans quelques jours. Si la
poste ne se trompe pas.

Avez-vous un paquet
de Londres pour le Dr Webb ?

Non, Madame.

Je l'ai déjà demandé, Hélène.

Rien n'est encore arrivé.

Vous êtes très intéressés
par ce film.

Pourquoi ?

Parce que je suis
impatient de le voir.

Au revoir, ma chère.

Lettre recommandée.

- Voilà.
- Merci.

Une paire d'as !

Bien !

Si tu veux la rejoindre,
ça ne me dérange pas.

Elle est venue pour
vérifier que j'allais bien.

Tu n'es pas une femme,
alors c'est bon.

Hélène est-elle jalouse ?

Tu sais comment sont les
femmes, si on s'est marié une fois.

Elles n'oublient jamais.

Trois reines.

Constance !

Dieu !

Qu'est-ce qu'il y a ?

Comment as-tu eu cette idée ?

Désolé pour l'intrusion mais
Je voulais un peu de whisky.

Il y en a toujours plein ici.

Les vêtements te dérangent ?

Tu en veux aussi ?
On dirait que tu en as besoin.

Non !

Tout ce qui te rappelle ma mère
te dérange. Que lui as-tu fait ?

Que s'est-il passé ?

Ton Hélène fait une dépression !
Si j'étais toi, je m'en occuperais.

Assez ! Tais-toi, idiote !

Retourne dans ta chambre !

Est-ce celui-ci ?

Oui, c'est ça. Je vais l'apporter
au médecin moi-même.

Signez ici, s'il vous plaît.

Voilà. Mais il reste encore le négatif.

Il n'y a pas de négatif.
C'est un film réversible.

Y a-t-il quelque chose ?

Je ne vois rien. On regardera à la
à la maison avec un projecteur.

Oui.

Salut ! Belle journée, hein !

Il est là.

Nous étions là.

Nous l'avons récupéré pour vous.

Vous avez bien fait.

Si vous voulez, on peut
le regarder ensemble.

Oui, bien sûr.

Venez nous voir plus tard.

Très bien.

Merde ! Qu'est-ce qu'on fait ?

Ne t’inquiètes pas. S'il y a quoi que ce
soit sur ce film, personne ne le saura.

Tu as dit à quelqu'un
que tu étais ici ?

Non. Ma femme est partie
pour le week-end.

- Sommes-nous dans les temps ?
- Susan m'a raconté.

Bien. Entrez. Mais je ne penses
pas que Susan devrait le voir.

Je le lui ai dit, mais elle a insisté.

Tu ne peux pas m'interdire de le voir.

Tu n'en as pas le droit.

Le voilà. Regardez !

Hélène !

Je suis désolée... Je ne peux pas...
Je ne peux pas le supporter.

Calme-toi, viens avec moi.

Non, tu restes avec eux.

Pardonnez-moi, s'il vous plaît,
pardonnez-moi !

Eh bien...

Le film était de toute façon terminé.

Maurice !

Maurice ?

- Oui ?
- Salut, c'est Webb. Comment va Hélène ?

- Se sent-elle mieux ?
- Oui, elle se repose.

Lorsque vous avez pris le
film à la poste,

avez-vous vu d'autres
bobines par hasard ?

Pourquoi ?

Il se termine brutalement.
Vous l'avez vu vous-même.

Comme s'il manquait quelque chose.

Peut-être qu'une partie
est encore à Londres.

- Vous pouvez l'envoyer chercher.
- Bien sûr.

- Au revoir donc.
- Au revoir.

- Pourquoi t'es-tu enfermée ?
- Grâce à des gens comme toi.

Qui entrent sans frapper.

Que veux-tu ?

Je te veux, toi.

Non...

Hélène !

Attends ! Laisse-moi expliquer !

Il n'y a rien à expliquer !
Je comprends tout maintenant !

Susan et toi avez eu
une liaison, non ?

Constance l'a découvert et c'est
pourquoi elle voulait te tuer !

Elle savait que tu étais
l'amant de sa fille !

J'en ai assez de tes dépravations !
Je m'en vais !

- Écoute-moi !
- Tu me rends malade !

Bien, mais écoute-moi !

C'est fini avec Susan ! C'est vrai.

Mais c'est elle qui est revenue
et s'est jetée sur moi.

Lâche-moi ! Lâche-moi !
Je m'en fiche !

Ressaisis-toi !
Que pouvais-je faire d'autre ?

Pas coucher avec elle !

Elle nous a soupçonnés.
Tu as vu ça.

Je jure que c'était la seule raison !

Tu réalises ce que nous risquons ?

En couchant avec elle, je lui ai fait
oublier que nous avons tué sa mère !

Tu comprends cela, hein ?

- S'il te plaît, laisse-moi tranquille !
- Je devais la faire taire.

En couchant avec elle !
Je ne te le pardonnerai jamais !

Où crois-tu aller ?
À cette heure-ci ? Habillée comme ça ?

Attends demain.

Demain matin, nous allons
renvoyer Susan à l'école.

Et nous irons nous installer dans la tour.

Reposes-toi.
N'y penses plus.

Tout se passera bien.
Tu verras.

Crois-moi.

Bonne nuit.

C'est bien, n'est-ce pas ?

Qu'est-ce qui ne va pas ?
Tu es préoccupé ?

J'en ai marre de tout ça.

- Hélène ?
- Oui, elle est jalouse.

Peut-être qu'elle veux
se remarier avec toi.

Échec.

Une fois suffit.

Tu ne la connais pas.
Elle est malade. Elle m'inquiète.

Il est vrai qu'elle est énervée
et tendue depuis qu'elle est ici.

Comme si elle était obsédée
par quelque chose.

Elle veut peut-être essayer
de te tuer à nouveau ?

Pas besoin de plaisanter à ce sujet !
Non, Albert.

J'aimerais lui faire entendre raison,

pour essayer de la calmer.
Mais ensuite, elle s'en va.

Demain, je l'emmènerai à la tour
pour un peu de chasse, un peu de marche.

- Pourquoi ne pas te joindre à nous ?
- En tant que pacificateur ?

Non, mais je voudrais
me sentir en sécurité.

Comme tu veux.

Je viendrai à 10 heures.

Tu as vraiment peur de quelque chose ?

Non, je me sens juste un
peu mal ce soir.

Échec à la reine.

Maurice ?

Où vas-tu ?

J'ai décidé de rentrer à Rome.

Et où est Maurice ?

Je ne sais pas.
À la tour, je crois.

Albert, que s'est-il passé ?

C'est ce que je veux savoir.

Sors.

Allons. Avoue-le. Tu étais
à la tour ce matin

Non, je n'y suis pas allé.

- Maurice t'y attendait.
- Je ne sais pas.

Tu avais rendez-vous avec lui.
Ne le nies pas.

Maurice me l'a dit hier soir.

Je n'avais pas l'intention d'aller
avec lui. J'allais partir.

En partant comme ça, sans
dire au revoir ?

Pourquoi ces questions ?

Tu sais très bien pourquoi.

Tu as tué Maurice.

Maurice est mort ?

Dieu.

Toi, viens ici.

Dépêchons.

Que s'est-il passé hier soir ?

Rien.

Tu ferais mieux de me dire
la vérité, Susan.

Maurice et elle se sont disputés.

Je le sais déjà.
Ce n'est pas suffisant.

Je veux connaître la
cause de cette querelle.

Hélène était jalouse de moi.

Avait-elle une raison de l'être ?

Si j'étais elle, oui.

- Comment le saurais-je ?
- Essaye de mieux t'expliquer.

Si j'avais trouvé Maurice au lit
avec quelqu'un, je serais jalouse aussi.

Tu veux dire qu'elle vous a trouvé
tous les deux au lit ?

J'étais curieuse de vérifier
ce qui se passerait.

J'ai eu une dispute avec Maurice,
mais pas parce que j'étais jalouse.

Ce qu'il faisait avec Susan...

m'a semblé monstrueux.
J'avais le droit de le lui dire, non ?

Assez monstrueux pour le tuer ?

Je t'ai vu de mes yeux quitter la tour !

Non ! Je n'y suis pas allée !
Je ne l'ai pas tué, je le jure !

je le jure !
Je suis restée ici !

C'est vrai ?

Je n'aime pas travailler
avec la police.

Tu préférais aller dans
une maison de correction ?

Je suis allé dans sa chambre pour
dire au revoir. Je retournais à l'école.

Mais je ne l'ai pas trouvée.

Ce n'est pas vrai !

Elle invente des choses
parce qu'elle me déteste.

Et pourquoi te détesterait-elle ?

Tu cherches ce briquet ?

Je l'ai trouvé dans la tour.

Il n'y est pas allé tout seul.

Dis-moi ce que tu
as fait avec le corps.

Après que tu l'as tué, Maurice
a rampé dehors, n'est-ce pas ?

Et puis tu l'as achevé !

Non, non !

Ne t’inquiètes pas, nous le trouverons !

Juge, aucune trace du
corps autour de la tour.

Il faut chercher partout.

On a appelé la Police scientifique.
Vous venez ?

Oui, j'arrive.

Personne ne quitte la villa.

Plus tard, nous irons à la tour
et tu me diras tout.

Si tu étais un tel pigeon,
imagine-toi Duchamps.

Je n'ai plus besoin de ça.
La voilà.

Ce matin, je suis allée à la
tour pour retrouver Maurice.

Comprends-tu maintenant ?
J'ai tué Maurice.

Mais Duchamps t'a vu quitter la
tour en furie dans ta voiture.

Et là, il a trouvé ton briquet.

Pourquoi ?

J'avais 15 ans quand Maurice a couché
avec moi pour la première fois.

Puis il a épousé ma mère
mais je ne pouvais le supporter.

Mais ensuite, tu es venue.
Et tu l'as tuée.

Vous espériez être libre, n'est-ce pas ?

Maurice m'a beaucoup plu mais pas
autant que lorsque je l'ai vu mourir.

Et dans ce pays, tu seras
condamnée à mort pour meurtre !

Arrête !

Je t'enverrai une
carte postale de l'école !

En prison !

Oui ?

- Excusez-moi, Monsieur.
- Oui ?

Téléphone.

Je pense que c'est pour vous.

Par ici.

Oui ?

Qui est-ce ?

Allô ? Allô ?

Je n'entends rien.
Qui est-ce ?

Allô ?

Je ne vous entends pas !

Opérateur s'il vous plaît,
vérifiez la ligne.

Allô ? Allô ?

Prends ça.

Elle vient de partir.

Oui, avec la voiture.

Très bien. Oui.

Je comprends.

Juge ! Elle vient de
réussir à s'échapper !

M. Duchamps !

Venez ici, vite !

Allô ?

Allô.

- C'est toi Albert ?
- Maurice !

J'ai appelé ton bureau.
Ils disent que tu es à la villa.

Est-ce que ça va ?

Où es-tu ?

Chez Webb. J'ai eu un
accident en nettoyant mon fusil.

Ce n'était donc pas Hélène ?

Hélène ? Non, je ne l'ai pas vue.

Je croyais qu'elle t'avait tiré dessus,
qu'elle t'avait tué.

- Quoi ?
- Oui...

Tout m'a amené à le croire.

Elle est partie il y a quelques
minutes avec la voiture.

Je l'ai interrogée.

Mais elle n'a rien fait !

Et tu l'as accusée de meurtre !
Tu es fou, Albert !

Je connais son état !
Je dois l'arrêter.

- Je prends ta voiture.
- Bien sûr.

Pour ce délit,
je vais coopérer avec la police.

- Monsieur le juge...
- Non, Susan.

Il faisait son travail.

Faisons le rapport.

Bien.

Ça a marché.

Tu as été formidable, ma chérie.

Et je me suis amusée aussi.

Pauvre Duchamps,
il pense qu'il l'a tuée.

Maintenant, nous sommes hors de danger.

Elle m'aurait fait chanter
toute ma vie.

Tu n'avais pas le choix.

Et si on ne c'était pas débarrassé d'eux,
je me serais débarrassée de toi.

Hé, inspecteur !

Inspecteur, vous m'entendez ?

Ils recherchent le corps de...

Stop ! Revenez !
Il n'y a plus besoin.

Nous l'avons trouvée !
Vous m'entendez ?

Nous avons trouvé le corps !

Le corps d'une femme !

D'une femme !

Sous titres picard 60.