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Le directeur se plaint
que le théâtre n'existe plus.

Mais il ne sait pas comment
jouer le spectacle qu'il donne.

Ah, la crise !

Mais quelle est cette crise...

Mais quelle est cette crise ?

Mettre un bon auteur sur scène,
laisser jouer un grand acteur.

Et vous verrez... la crise passera.

Un vieil homme riche dit...

Je vois du noir dans le miroir.
Qui sait comment ça finira ! Ah, la crise.

Mais quelle est cette crise...

Mais quelle est cette crise ?

Sortez votre portefeuille,
mettez vos beaux atours.

Et vous verrez... la crise passera.

Toutes les nations
se plaignent comme ça.

Conférences, réunions,
mais elles restent toujours là.

Voilà Gianni.

Maman.

Guido, ce n'est pas le carnaval !

- Gianni, regarde qui est là.
- Oh.

Giovanni!

- Tu étais comme ça.
- Antonio.

- Bravo, félicitations.
- Merci.

Nous sommes contents
que tu sois dans cette situation.

- Merci.
- Bravo.

Amenez-le moi.

On le reverra lorsqu'il sera
dans l'annuaire national.

Ma réussite personnelle

est une petite chose
dans un contexte beaucoup plus large.

J'espère que c'est le
début de temps nouveaux.

Avec l'Italie maîtresse de son destin.

- A nous.
- A nous.

Nous verrons bientôt ce temps.

- Où cours-tu ?
- Une fête de famille.

- Un anniversaire ?
- Une promotion au travail.

Tu m'as dit que tu étais diplômé.

Oui, mais je suis dans la politique.

Je suis le nouveau federal
ici à Brescia.

Quoi ? C'est mauvais ?

Non, non.

Je ne m'y attendais pas.

- C'est important.
- Oui.

-Je vis ici.
-Ah.

- Avec tes parents ?
- Avec mon frère.

Mon demi-frère.

C'est juste lui et moi maintenant.

Ah, je suis désolé.

- Bonjour.
- Bonjour.

Il y a des papiers à signer.

Ah, ils ont appelé de Rome.

Ils rappelleront.

Printemps 1936
La mission

Permettez.

Rome est en ligne.

- Allô ?
- Federal Comini ?

- Oui, c'est moi.
- Je vous passe le secrétaire Starace.

- Comini.
- Secrétaire Starace.

- Vous devez venir ici immédiatement.
- A Rome ?

Oui, au Palazzo Venezia.

Chemises noires,
Je suis venu ici parmi vous

tout d'abord pour tester la
température de votre foi.

- Je suis Renato Rambelli.
- Il est trop jeune.

Vous allez rencontrer le général Noseda,
le Secrétaire Starace.

Oui, monsieur.
Je veux dire, pas en personne.

N'ayez pas peur, approchez-vous.

Giovanni Comini.

Diplôme en économie
et sciences politiques.

Cursus universitaires en France.

Adhésion au parti fasciste
le 3 février 1927.

Il est également diplômé de l'université.

Il gagne un concours littéraire
avec pour prix

un voyage en Afrique.

Le Duce a apprécié
vos articles sur le continent noir.

Merci, monsieur.

Asseyez-vous.

Fédéral Comini, beaucoup
disent que les vents de la guerre

cessent d'être une
brise de printemps, compris ?

La construction de l'empire
doit se poursuivre sans faillir.

Dans les villes, dans les rues, dans les
bars, dans les immeubles d'habitation

le moindre doute, le moindre
désaccord doit être éradiqué.

Vous connaissez cet homme ?

- Gabriele D'Annunzio.
- Le Vate.

Le héros de guerre,
avant qu'il ne soit aussi un ami du Duce.

D'Annunzio est enfermé
depuis plus de 15 ans.

près de votre domicile sur le lac de Garde.

Son Vittoriale
est une cour hostile au fascisme.

Mussolini a pris des millions
des caisses de l'État

pour lui faire décorer ce château.

Vous savez ce qu'il m'a dit ?

D'Annunzio est comme une mauvaise dent.

Soit on le recouvre d'or,
soit on l'éradique.

La nuit dernière,
j'ai ouvert la fenêtre en grand

avec mon cœur en émoi
et j'avais envie de boire le ciel.

Pureté du diamant,

étoiles géantes
comme dans un firmament oriental.

Nous devons empêcher qu'une
poignée de proxénètes

parviennent à souiller l'Italie.

La trahison est maintenant manifeste.

Nous n'en respirons pas seulement l'odeur,

mais nous en sentons déjà
tout le poids abominable.

Comme si ça ne suffisait pas,

D'Annunzio a une forte
aversion pour l'Allemagne

et un mot de lui aujourd'hui

peut avoir des effets néfastes
pour les alliances de demain.

Le Vittoriale est déjà sous haute surveillance.

D'Annunzio est l'homme le
plus contrôlé d'Italie.

Depuis des années, nous y envoyons
également le commissaire Rizzo.

Mais qui peut encore l'entendre ?
Il est devenu un meuble.

Nous vous le disons maintenant

nous avons besoin d'une
surveillance plus étroite.

Officiellement, vous y allez pour écouter
les souhaits et les demandes du poète,

mais après avoir inspiré la confiance,
vous collecterez des informations pour nous.

Rien ne doit être laissé de côté.

Même pas les histoires épicées

lors de ses soirées dont on parle beaucoup.

Je suis allé à Rome.
Il semble qu'il y aura bientôt une guerre.

Ils sont inquiets.

Personne ne doit souffler mot,
exprimer des sentiments anti-fascistes.

- Chaque coin de la ville doit être vérifié.
- Oui.

Observer les mouvements suspects

et intervenir le plus rapidement possible.

- Faites-moi un rapport.
- Bien sûr.

Ne faites pas d'erreur, c'est une petite ville.
et je ne veux pas d'ennuis inutiles.

J'ai d'autres choses à penser.

Je dois parler au préfet.

Giovanni, le préfet fait son travail
et nous faisons le nôtre.

Allons chercher les gars.

Alors que pour les vieux libéraux

le sport était juste une fantaisie
pour les attaquants,

D'Annunzio avait déjà
une chronique sportive

à "La tribuna".

Je veux rappeler à tout le monde
aussi le fait qu'il a été

un excellent escrimeur, un cavalier

et coureur automobile.

Avant "La gazzetta dello sport",
D'Annunzio était aussi...

- Giancarlo Maroni.
- Comini.

C'est une journée un peu compliquée.

Le commandant sera là dans
un moment, excusez-moi.

Allons-y doucement.
Asseyez-vous.

Oui.

C'est impossible.

- Pas question !
- Toujours elle.

Salut.

- Bonjour.
- Vous devez être... Je suis Luisa Baccara.

- Comini Giovanni.
- Vous voulez bien m'excuser un moment ?

Bien sûr.

- Au plaisir.
- Amélie.

Oui, qu'ils commencent sans lui !

Que se passe-t-il ?

Ils ont terminé ici
une étape du Tour d'Italie.

Ah, et lui alors ?

Enfermé dans sa chambre
depuis 3 jours, 3 jours...

Sans sortir
même pour manger à 74 ans.

Ah, est-ce qu'il écrit ?

Comment ne pas se rappeler

les mois passés qui
étaient une longue Olympiade

avec la course, la lutte, la boxe.

Il y avait aussi un vrai
championnat de foot.

Et l'équipe gagnante

recevait un bouclier tricolore.

Le Scudetto, encore une de ses inventions.

D'Annunzio a écrit : "Mon anxiété est
de vivre aux frontières les plus extrêmes

de ce qui peut être exprimé
par la parole,

au seuil de ce qui doit être
être accompli par l'action".

Commissaire Rizzo,
voici Giovanni Comini.

Ah. Le federali de Brescia.

Commandant, j'arrive de Rome.

Mussolini va rejoindre Hitler dans
le coup d'état du général Franco en Espagne.

Combien de fois, Commissaire,
vous ai-je demandé d'insister

- pour une réunion avec la France ?
- C'est vrai.

L'ascension d'Hitler en Allemagne
a fait sauter les tables.

Mes présages les plus
funestes se réalisent

et jamais le plus clair des présages
n'a empêché l'événement d'avoir lieu.

En fait, je voudrais vous demander
si vous pensez que c'est bien

d'écrire un message aux chemises noires

qui partent en Espagne.

Je n'écrirai jamais rien
pour vos chemises sordides.

Je voudrais être seul.

Gianni.

- Enchanté, Comini Giovanni.
- Gianni.

- C'est un plaisir de vous rencontrer.
- Merci.

- Je vais répondre à vos demandes.
- J'espère que nous travaillerons bien ensemble.

- Je ferai ce que je peux.
- Tu me seras indispensable.

- C'est pour toi.
- Merci.

C'est maintenant ma maison permanente.

Pendant des années, j'ai été condamné
au dur labeur de l'éloquence.

sur les balcons, sur les places,
sur les champs de bataille.

Bien sûr, cela prend parfois la
forme d'une réclusion forcée.

Je ne peux plus marcher
dans une rue bondée de Naples.

Ou m'arrêter à Syracuse

devant l'Annonciation d'Antonello.

Peut-être que les voyages ne comptent pas.

J'aime bien ça, tu sais ?

J'aime être ici. Je suis forcé,
par l'enchantement, à ce que

ces jardins soient mes forêts,

et ce lac tranquille soit mon océan.

L'amphithéâtre devait être construit ici.

Mais les travaux publics n'ont pas d'oreilles.

Le chantier est bloqué depuis des mois.

Le nouveau ministre vient d'arriver.

Ce connard de Cobolli Gigli
et ses marmots.

Nous allons voir ce que
nous pouvons faire.

Viens.

Cela a pris des années,
les pièces ont été démontées

et chargées sur 17 wagons.

- C'est incroyable.
- Eja, eja, alalà.

Eia, eja, a alà.

Je n'avais jamais été sur l'un d'eux.

Les exploits de guerre du Duce
nous étaient lus à l'école.

Les exploits du Duce en temps de guerre.
Un an au front, puis réformé.

Là-bas, c'est l'île de Garde.

Et c'est le promontoire de Sirmione.

Tout ici est bleu vitreux.

Cristallin.

Comme une tête qui déborde
pour recevoir un baiser profond.

Secrétaire Camerata,

au Vittoriale, le temps semble
quelque chose de lointain.

D'Annunzio se promène
comme un fantôme dans sa chambre.

Il ressemble à un clown
se moquant de lui-même,

irascible et couvert d'une
résignation voilée.

Il plaisante sur le fascisme,

mais je considère que c'est
un peu un coup de tête.

Palpez-le avec vos mains moites.

et sentez-le quand votre ventre coule.

Sa cour est composée de
personnages corrompus et bizarres.

Il a deux femmes, Luisa Baccara et Amélie.

Elles ont peur d'Emy, une Tyrolienne
du Sud récemment embauchée.

C'est la plus proche du vieil homme,
elle est sa servante et son infirmière.

Elle passe souvent des nuits avec lui,

mais heureusement, je ne peux
qu'imaginer les détails.

Automne 1936
Les souris

- Je peux ?
- Entre.

Merci.

- Tu avais disparu.
- J'étais occupé, mais je suis là maintenant.

Merci.

Ingénierie électrique.

Ce sont les livres de mon frère.

Il enseigne.

Tu as une arme.

Oui, les gars veulent que je la prenne.

Je ne sais même pas m'en servir.

- Quoi ?
- Faut-il une arme pour faire de la politique ?

J'ai toujours été seule, Giovanni.

Tout cela ressemble à une
tromperie pour moi.

J'ai aussi été mariée.

C'était aussi un mensonge.

Maintenant, je n'ai que mon frère
et je ne veux pas...

Je ne veux plus être trompée.

Désolée.

Tu es en train de monter.

Tu es si jeune.

Nous pouvons avoir plus.

Je veux en avoir plus.

N'est-ce pas une révolution naturelle ?

Mussolini est le seul
qui a le courage de dire les choses

et la force de les réaliser.

- Tu le penses vraiment ?
- Nous serons bientôt mieux en Italie.

Tu as été à l'étranger longtemps,
mais il y a beaucoup de peur.

J'ai entendu parler de gens
arrêtés et enlevés de chez eux.

- On entend des choses effrayantes.
- Je sais.

Je ne les ai jamais vues, mais je sais.

Ce sont des stupidités de
personnes fanatiques.

Ces choses-là finiront.

Elles finiront.

Allez.

Le commandant sera bientôt là.

Allez.

Il y a des photos à signer.

Lisez ici.

Ils essaient toujours de m'écarter
avec condescendance.

Il n'y a pas de véritable sensualité.

Cela présuppose un engagement moral
que D'Annunzio n'a pas.

Dans les relations avec les femmes et les objets
elle apporte une sensibilité aiguë,

exaspérée, mais toujours épidermique.

La découverte de la peau
est l'invention de la surface.

Ça ne suffit pas, imbécile ?

Ils essaient.

Ils essaient toujours.

Hier, j'ai...

J'ai vu une souris qui courait partout.

- Par ici.
- Une souris.

Oui, je m'en occupe tout de suite.
Mais en attendant, il y a celle-là.

- Pour Augusto, l'ouvrier de Venise.
- Augusto.

Il a terminé les réparations
du navire dans les Pouilles.

La conclusion des entretiens
Berlinois de Ciano :

L'invitation du Duce à Berchtesgaden
pour rencontrer le Führer.

Je dois parler à Giovanni demain.

Bonjour.

J'ai découvert que nous avons
une chose en commun, la France.

5 ans d'exil à Paris

et ensuite sur la bosse
d'une dune océanique.

Du sable blanc, des huîtres, du vent.

Oui, j'ai suivi des cours
à l'Université de Montpellier.

Montpellier.

Sur la Méditerranée
où la Grèce a révélé sa beauté,

Rome sa justice
et la Judée sa sainteté ...

Nous ne pouvons pas attendre
l'arrivée des barbares.

Ils livrent l'Italie aux
mains de ce ridicule Nibelung

maquillé comme Charlot.

Si vous pensez au
voyage de Ciano en Allemagne,

Je pense que j'en ai une
vague compréhension. C'est juste...

C'est le premier pas vers l'abîme.

Et toi...

Tu seras témoin
de ma vision infaillible.

J'ai décidé...

d'inviter Mussolini...

ici au Vittoriale.

Et toi...
tu organiseras la réunion.

D'ailleurs, Je n'ai personne
d'autre à qui demander.

Je...

Je peux aller voir Pavolini.

- Il est très proche de Ciano.
- Bien.

Mais ce n'est pas dans mes fonctions.

- Je n'ai pas ce pouvoir.
- Le pouvoir ?

Sans compter que c'est
une période très délicate.

Le Duce a des engagements.

La décision est prise.

Maintenant, dites-nous quelques choses.

- Bonjour.
- Appelez Rome, Starace.

- Oui, mais ici...
- Maintenant !

- Oui ?
- Allô ?

- Oui ?
- Le secrétaire Starace.

- Qui le demande ?
- Comini.

Un instant.

- Comment va-t-il ?
- Le vieux veut inviter Mussolini au Vittoriale.

- Quoi ? Tu as perdu la tête ?
- Il veut que j'organise la réunion.

Tu es son majordome ?
ça n'arrivera jamais.

- Oui. Je voulais juste comprendre...
- Ça n'arrivera jamais.

Sors lui ça de de sa tête
et ne l'énerve pas.

- Oui...
- Promets-lui quelque chose,

Donne-lui un stylo.

- Ne l'énerve pas.
- Oui, monsieur.

Obtenez-moi des informations
sur le ministre Cobolli Gigli.

D'accord.

Il a glissé.

Alors, camarade Comini,
on dit beaucoup de bien de vous.

Vous avez de la chance.
C'est la dernière visite de la journée,

celle avec qui je suis le plus à l'aise,
car je retourne ensuite chez ma femme.

Monsieur le Ministre, je suis ici pour
des questions de priorité nationale.

C'est ce que je pensais. Si seulement
il n'y en avait pas. Allez, j'écoute.

En raison des circonstances,
j'ai été en contact avec

un grand personnage de notre pays

et malgré moi, j'ai senti
son profond regret.

Continuez.

M. le Ministre, notre plus grand poète

se sent négligé et trahi
par ses frères.

De qui parlez-vous ?

De notre Vate, monsieur.

D'Annunzio?

Dites-moi, quel est le problème ?

Les fonds pour le Vittoriale
ont été bloqués un certain temps.

Les travaux de l'amphithéâtre
mille fois promis sont à l'arrêt.

Comme vous le savez,
je suis un nouveau ministre.

Je crois me souvenir
que ces fonds spéciaux

n'ont été attribuées que sur ordre direct
du président du Conseil.

Monsieur, je ne sais pas
comment vous le dire.

D'Annunzio se sent
plein d'amertume et oublié.

- Surtout par vous.
- Par moi ?

Vous avez souffert comme lui
pour les terres prises à l'Italie.

D'Annunzio sait bien que vous
êtes le fils d'un brave patriote

qui a l'amour de l'Italie depuis
plusieurs générations.

Il sait que vous êtes digne
des enseignements de votre père.

Il sait que vous avez
enduré la prison autrichienne.

Je suis vraiment désolé.

Je ne savais rien
de ce que vous me dites.

Ces retards sont inadmissibles.

Dites-moi, avez-vous encore
une chance de lui parler ?

- Oui, monsieur.
- Je peux vous utiliser comme intermédiaire ?

- Bien sûr.
- Bien.

D'Annunzio va fixer le jour
de ma visite au Vittoriale.

J'amènerai les fonctionnaires du ministère
et le travail reprendra immédiatement.

Merci, Monsieur le Ministre.

Non.

C'est le lieu de la honte.

Malheureusement, malgré
mes demandes et mes efforts,

Benito Mussolini ne viendra pas.

Les engagements à l'étranger de ces
jours-ci sont très pressants.

On m'a dit ça des milliers de fois
et je crois sincèrement que c'est vrai.

C'est ce vieil homme
qui ne compte plus pour rien...

Ce n'est pas vrai.

Si vous saviez combien d'admiration
et aussi de crainte

se rassemblent à la simple
mention de votre nom.

L'Italie d'aujourd'hui ne m'aime pas.

Elle ne m'aime pas.

Cet exil est la punition
de ma longue dévotion.

A ma petite échelle,
j'ai réussi au moins une chose.

L'amphithéâtre.

Il doit être considéré comme fait.

Je suis un vieil homme maintenant,

et les personnes âgées aiment
seulement leur survie.

Au moins, je ne suis pas bossu,
comme le Recanatese.

Je sais très bien que je suis
espionné, contrôlé.

Ma correspondance,
mes appels téléphoniques.

Je suis bien conscient de
pourquoi tu as été envoyé ici.

Je sais que tu n'as pas parlé
à Pavolini, ou n'importe qui d'autre.

J'ai encore quelques amis à Rome.

Mes supérieurs nieront tout.

Quant à moi...

Ils me jetteront en exil.

Je ne dirai rien.

Tu es un bon soldat,
tu n'obéis qu'aux ordres.

Je connais tes supérieurs.

Ce sont des gens simples,
ils voudront savoir.

Raconte-leur l'histoire du paon.

L'histoire du paon ?

Dis-leur qu'une fois
D'annunzio a eu chez lui

un marchand de fruits et légumes local,

il lui a demandé de se déshabiller
et de s'allonger nus sur le piano.

Puis le poète
s'est retiré dans sa chambre

et il est revenu tout nu aussi

entouré de plumes de paon
autour de sa taille.

Il s'est mis à quatre pattes et a
chassé le marchand de fruits et légumes

dans toute la pièce en
émettant des sons d'animaux

et en s'accouplant partout.

C'est une petite histoire qui a
circulé pendant longtemps ici.

J'y croyais.

Je pense que tu trouveras
beaucoup de choses ici...

mais pas de plumes de paon.

Secrétaire Camerata...

Secrétaire Camerata,
tout se passe bien.

J'ai détourné le vieil homme
de ses intentions belliqueuses

et il a accepté mes cadeaux,
il ne me suspecte pas.

La seule présence hostile
est le commissaire Rizzo,

qui s'est réveillé de sa torpeur
et marque son territoire.

Le corps et l'esprit de D'Annunzio
sont minés par la cocaïne.

Il est mélancolique et de plus en
plus obsédé par les souris

qu'il pense hanter la maison.

Non, sans aide, il le fait seul.

Ça fait moins mal que ça en a l'air.

Tête haute.

Ah!

- Tu penses que je suis trop jeune ?
- Trop jeune pour quoi ?

Je veux dire, un gars a dit
que je suis trop jeune.

- Qui est-ce ?
- Un de mes supérieurs.

Un grand général.

- Que sait-il ?
- Eh, ils savent beaucoup de choses.

Puis tu m'as parlé.

Est-ce que ça te dérange ?

Oui.

Pourquoi, Lina ?
Pourquoi ça me dérange ?

Je ne veux pas en parler.

Tu me fais dire beaucoup
de choses et je ne veux pas.

Peut-être parce que...

tu veux prouver que tu es
plus que ce que tu es.

Tu essaies de ressembler aux autres,

à ceux que tu penses être
des gens importantes.

Mais est-ce que tu te soucies de moi ?

Réponds.

Il y a une mauvaise nouvelle.

Et une bonne.

La mauvaise nouvelle est que cette nuit,

un ami du commandant est mort.

- Qui?
- Guglielmo Marconi.

Nous devons le lui cacher,
ce serait un coup dur.

Malheureusement, nous devrions lui dire,
précisément à cause de la bonne nouvelle.

Ils ont appelé de Rome.

Mussolini veut le nommer
comme successeur de Marconi

à la présidence de l'Académie d'Italie...

Oh! Gabriele?

J'ai juste peur que pour le commandant,
ce soit aussi une mauvaise nouvelle.

- Il a toujours refusé les honneurs.
- Non.

Cette fois, il acceptera, il le doit.

Nous organiserons une belle fête.

- Giovanni.
- Félicitations.

La présidence est une chose importante.

Il faut un peu de temps
pour le rendre officiel, mais c'est certain.

Quand ce sera le cas, nous devrons aller
à Rome pour le discours inaugural.

Rien n'est encore officiel,
mais il y a des rumeurs à Rome

d'une éventuelle réunion
entre Mussolini et Hitler.

Peu importe,
le commandant ne doit pas savoir.

- Nous ferons attention, nous le protégerons.
- Gianni, viens.

-Mmm?
- Très bien.

Vous voyez ? Mussolini s'est agenouillé
devant votre stature.

Des souris.

Ce truc de l'Académie italienne
est un moyen de me distraire...

Pour me garder en cage,
dans un musée.

Il y a peut-être une autre raison.

Une autre raison.

- Il n'y a pas de souris.
- Ils vont tous nous tuer.

Ils vont nous tuer, tous !

Tout le monde, mais tu ne vois rien,
elles entreront aussi chez toi !

Automne 1937
Désobéissance

- Que regardons-nous ?
- Un dessin animé de Walt Disney.

Où est le commissaire ?

Il a dû descendre à Rome pour
quelques jours, Commandant.

Suivi de la salutation passionnée
du peuple italien,

le Duce part pour l'Allemagne.

Accompagné par le ministre
des affaires étrangères Galeazzo Ciano

et par le ministre
secrétaire du parti, Starace.

Salués à la gare Termini

par l'hommage des plus hautes
autorités de l'État et du Parti.

La réunion du Duce
de l'Italie impériale

avec le Führer du IIIe Reich.

Les deux leaders quittent la gare
pour passer les troupes en revue,

alignées pour une haie d'honneur.

- Pourquoi avez-vous projetté ça ?
- c'était joint à la copie du film.

Allons-y.

Vous comprenez ?

Je vais l'expliquer encore une fois,
si vous n'avez pas compris.

- Qu'est-ce qui se passe ici ?
- Bonsoir, rien.

On en a trouvé un autre.
Celui-là, c'est un professeur.

Qu'est-ce qu'il a fait ?

Donc, sur...

A l'institut technique,
un de ses étudiants l'a dénoncé

parce que pendant une leçon
il a raconté une blague.

Une blague ?

Mesdames et Messieurs,
nous avons un comique, faites attention.

Est-ce qu'on veut entendre la blague ?

Voici le destin d'une vache,
d'un chien et d'un âne

venus en Italie depuis l'étranger.

La vache s'en va parce qu'on
la trait trop.

Le chien s'enfuit parce que
ils voulaient le museler.

L'âne s'y installe car il est
élu Président du Conseil.

-Tu as dit ces choses ?
- Doucement, doucement.

Ce garçon s'est vengé car il
n'avait pas étudié et je l'ai puni.

- Avez-vous des témoins ?
- Tout est confirmé.

Ce n'est pas le problème.
Que faites-vous quand vous allez à Milan ?

Avec vos petits amis ?

Il y a trois ans, j'ai été arrêté
pour un comportement anti-fasciste.

Aidez-moi, je n'ai rien fait.

Partez, ne vous inquiétez pas.

On s'en occupe.

Très bien, faites-le.

Pourquoi faites-vous ça ?

Vous n'en avez rien à faire.
de la famille, du pays ?

De marcher la tête haute
sous le ciel bleu de l'Italie ?

- Qui est-ce ?
- A cette heure-ci.

- Salut, papa.
- Qu'est-ce qui se passe ?

- Rien, je passais par là.
- Entre, entre. Maman est là-bas.

- Maman.
- Quelle surprise !

- Oui.
- Assied-toi.

- Je vais te chercher un verre.
- Merci.

Alors, comment vas-tu ?
Tu fais des choses importantes.

Oui, tout va bien, tout va bien.

On ne nous dit jamais rien.
On sait que tu vois une fille.

Maintenant, quitte cette décharge
qu'ils t'ont assigné.

Trouve-toi un vrai foyer
et profite des bonnes choses.

Mon chéri, nous ne manquons de rien ici.

- Tu lui as dit ?
- Tu ne me donnes pas le temps.

- Quoi ?
- Non, rien.

C'est juste que je me
suis arrêté au bar hier.

Il y avait Antonio
qui a dit des choses étranges.

- C'est tout, tu sais comment est ta mère.
- Non, je nai pas compris.

Dis-lui ce qu'il a dit.

Hum, je pense qu'il a dit :
J'aimerais avoir Mussolini en face de moi.

pour lui donner une claque sur le front.

- Tu dois aller l'arrêter, non ?
- Je ne comprends pas. Qui ?

Antonio. Antonio Ansaldi.

Antonio?

Notre ami ?

- Oui.
- Ton ami, papa ?

Tu le connais depuis 40 ans.

Maman, occupe-toi de tes affaires.

C'est un ami, peut-être qu'il était énervé.
ça arrive à tout le monde.

Très bien. Désolée.

On voulait juste te le dire.
Tu sais ce qui doit être fait.

- On s'est trompé ?
- Non, vous avez bien fait.

Très bien.

Oh, mon Dieu.

Papa ! C'est moi, ne t'inquiète pas.

Bon, d'accord.

Commandant.

Le Duce et le Führer
parlent de Berlin au monde.

- Les voitures sont toutes là.
- Merci, Luigi.

Vous l'avez trouvé ?

Demain !

Le train s'arrêtera à Vérone.

Je dois lui parler.

Avant qu'il ne soit trop tard.

Demain.

Sans tirer un seul coup de feu,
nous avons pris la ville.

La seule ville au monde
gouvernée par un poète.

Fiume ?

Les 500 meilleurs jours de notre vie.

C'était une fête permanente.

Il n'y avait pas d'interdictions,
pas de hiérarchies.

Tout était possible.

Marcher nu dans la rue.

Prendre des quintaux de cocaïne.

Vous auriez pu divorcer.

Pensez-y, même les femmes votaient.

Nous avions rédigé une constitution.

On était fous, mais on s'amusait.

Alors comment ça s'est terminé ?

Comme toujours en Italie
quand quelqu'un fait une fête.

Dans un bain de sang.

Mussolini,
qui n'était encore personne à l'époque

nous a félicités, mais n'a
pas bougé le petit doigt.

Quand on s'est fait canonner,
il était heureux.

C'est lui seul qui en a profité.

Il avait observé, espionné,

tout ce que Gabriele avait fait à Fiume.

Mais il n'a pas pu copier
sauf quelques phrases,

quelques gestes chorégraphiques
depuis le balcon.

Et pour faire quoi, hein ? Ça ?

L'esprit est terrifié par le nombre effrayant

de rois condamnés à mourir
sans avoir régné.

Maintenant, il devrait y avoir lui, Gabriel.

A notre poète a été préféré
cet agent de la circulation.

Certes.

Tout le monde a besoin d'un balcon
d'où jouer le rôle de protagoniste.

La différence est qu'il y a
de bons et de mauvais acteurs.

Les Italiens aiment les
mauvaises représentations.

Avez-vous déjà compris pourquoi ?

C'est Gabriele.

Il voulait vous montrer la nouvelle voiture.

Pourquoi vous être retiré ici ?

Loin de la politique, de tout.

Je vais être obligé de prévenir
et de vous empêcher d'aller à Vérone.

Vous le savez, n'est-ce pas ?

Quand tu as un sentiment
pour quelque chose,

et un désir irrépressible
de l'exprimer, c'est magnifique.

Prends ton stylo, écris.

Puis tu réalises que ce que tu
as imaginé sur le papier...

semble trivial, stupide.

La langue rend étrange...

ce qui est intime.

Il en va de même pour la politique.

C'est une trahison des idéaux,
de la bonne foi,

d'une passion authentique.

De toute bonne idée...

il est toujours réalisé une version
plus sombre et repoussante.

Loué soit ton visage de perle, ô Sera.

Et pour tes grands yeux humides

où l'eau du ciel se tait.

- Qu'est-ce que vous vous êtes dit ?
- Vous savez comment est le commandant.

Les professeurs enseignent toujours des
choses impossibles à apprendre.

Nous ne pouvons plus le voir.

Sans parler de la façon dont
ils le tuent avec de la cocaïne

et tous les autres poisons.

Que faire ? Allez-vous téléphoner à Mussolini
et empêcher Gabriele d'y aller ?

- Bien sûr.
- Vous ne pouvez pas !

Il doit les rassembler.

Peut-être que ça n'aidera pas,
mais nous devons essayer.

Ce n'est pas que l'avenir de l'Italie,

mais celui de la France
et d'autres pays qui seront en danger.

Pasini Ernesto.

Il est dans la prison de Milan.

Ils ont fait un vrai numéro sur lui.

Qui est-ce ?

Un enseignant de l'institut industriel.

Sa sœur est venue aujourd'hui.

Comme elle a crié !
Elle voulait même lui parler.

On a dû la renvoyer.

Il y a la demande
du juge d'instruction.

Ils vont frapper fort.

S'il survit.

Lina!

C'est Giovanni, Lina ! Lina !

Lina!

Aujourd'hui encore, j'ai surmonté
la terreur du miroir du matin.

Aide-moi.

Je n'ai pas vu de défilé
de ces affreuses chemises noires.

Tu es venu seul, bien.

Tu as les yeux d'un garçon en guerre,

mais qui n'avait pas
bien imaginé la guerre.

Je n'ai pas pu protéger une personne

qui est maintenant morte.

Je n'avais pas compris.

Je n'avais pas réalisé que c'était moi...

la personne dont elle devait se protéger...

et s'échapper.

C'était moi.

Elle me voulait à la place.

Elle me voulait.

Pourquoi ?

Qu'a-t'elle vu en moi ?

C'est la fin de tout.

Si tout est fini,

cette femme sera morte en vain.

La beauté ne devrait pas
être gâchée comme ça.

Nous ne savions pas ce que nous étions.

Nous ne savions pas ce
que nous voulions.

Et maintenant, nous savons ce que
nous sommes et ce que nous voulons.

Notre certitude est forte

parce qu'elle est fondée par la douleur.

- Commandant.
- Tu ne viens pas.

Tu en as déjà fait assez.

Que leur as-tu dit ?

Que Gabriele D'Annunzio
veut serrer la main du Duce

à son retour des rencontres
triomphales avec Hitler.

A nous !

- Vous ne revenez pas...
- Présentez armes.

Vous ne revenez pas d'un voyage triomphant,
à Berlin, vous avez creusé votre propre tombe.

Présentez armes.

- Duce.
- A nous !

A nous !

Ces jours-ci, je sais qu'il est sorti.

Il a été dans la voiture,
il a pris froid.

Il ne s'arrête jamais avec sa poudre.

Vous la gardez.

Bravo, commandant, c'est très bien.

Même si je ne devrais pas le dire,
plus c'est mauvais, meilleur c'est.

Que voulez-vous que je dise ?
Il va un peu mieux.

Mais il doit se reposer,
seulement se reposer.

On ne peut pas en demander
plus pour le moment.

Très bien, docteur, merci.
Venez, je vous ramène.

Merci.

Secrétaire Camerata,
D'Annunzio est de pire en pire.

et après la rencontre avec le Duce
dont je suis responsable,

son âme est aussi affaiblie.

Luisa et Amélie sont inquiètes.

Elles disent que Rizzo et Emy
l'entourent.

Ils ont l'air de s'intéresser à lui,
mais peut-être qu'ils sont juste jaloux.

Enfin, je tiens à souligner

que l'anxiété de D'Annunzio
pour la nation n'est pas isolée.

Beaucoup se sentent insatisfaits
de l'alliance avec Hitler.

J'espère que vous prendrez
en compte ces éléments.

Je dis cela par foi et par amour pour l'Italie.

A la porte, il y a un groupe
d'anciens compagnons d'armes de Fiume.

Ils voulaient saluer le commandant.

Je pensais que peut-être
ça pourrait le réconforter un peu.

Gabriele.

Gabriel, il y a des gens,
ils aimeraient vous voir.

Vous saluer.

Oh, non, non, non.

Ce sont des heures où
le ciel est fermé.

Sans la moindre certitude.

Ce sont des moments où...

Où la tristesse est si dense
que nous ne savons plus nous relever,

pour lutter contre l'oppression.

Nous sommes tous pâles

et le sang commence à
jaillir du corps de l'Italie.

Ce qui semble être de la grandeur aujourd'hui
n'est rien d'autre qu'arrogance.

Ce qui semble être la pureté...

n'est qu'hypocrisie.

Et ce qui ressemble à la vie...

n'est que la mort !

Je suis encore ici.

Oui, je suis toujours là,
et vous aussi.

Vous êtes aussi toujours là.

Gabriele.

C'étaient des mots...

Des mots pour 10 fantômes.

Eh bien, il y a toujours le 21 novembre.

- Le discours à l'Académie.
- A Rome.

Tout le monde y sera.

Journalistes, politiciens, universitaires.

Ce sera un discours
repris par l'ensemble de l'Europe.

La seule chose que je demande
est d'écrire un livre

qui fasse oublier les autres.

Et alors ?
Comment ça se passe là-haut ?

- Vous avez tout sous contrôle ?
- Oui, monsieur.

Tout le monde à Vérone était inquiet.

J'ai fait une erreur, il m'a baisé.
D'annunzio est capable de tout.

Je vous ai appelé
parce que je veux mieux comprendre

une chose, une chose.

Voilà.

Dans vos dernières informations,
vous avez écrit :

J'ai recueilli quelques rumeurs moi-même

exprimant un certain désaccord

en relation avec l'alliance avec Hitler.

Je ne comprends pas.

Nous disposons de nombreux outils
pour combattre la dissidence, non ?

Oui, monsieur.

Vous êtes l'un de ces instruments.

- Oui, monsieur.
- Et alors ?

Pourquoi l'avez-vous écrit ?
Vous avez toute autorité en la matière, non ?

Oui, j'ai...

J'ai juste ramassé
quelques inquiétudes et je voulais...

Par qui ?

Je ne veux pas citer de noms,
l'enquête est toujours en cours.

Il s'agit principalement de
personnes de ma province.

C'est un sentiment que j'ai aussi
ressenti chez les fascistes.

Qui sont ces fascistes,
qui expriment des inquiétudes ?

C'est une impression.

Une sensation ?

C'est donc ça que vous pensez ?
Une réflexion personnelle ?

Ou ce sont les pensées de quelqu'un d'autre,
que vous avez fait vôtre ?

Non, Monsieur.

La loyauté...

C'est l'effort de l'âme

pour s'élever vers une
autre âme plus grande qu'elle.

Seuls ceux qui sont loyaux à eux-mêmes

peuvent être loyaux envers le Duce.

Hiver 1938
Les ténèbres

Madame ? Madame,
le commandant est malade.

Dois-je appeler le docteur, madame ?

- Madame ?
- Ne soyez pas stupide !

Nous devons avertir Paris,
la femme du commandant.

Je m'occupe des enfants.

A quelle heure est-il tombé malade ?

Je ne l'avais pas vu depuis des jours.

Nous étions censés dîner ensemble.

- Qu'est-ce qu'il a pris ce soir ?
- Il faut demander à Emi.

Nous ne cherchons pas de réponses
qui ne présentent plus d'intérêt.

Nous avons devant nous
Gabriele D'Annunzio, messieurs et mesdames.

Les Italiens veulent juste entendre
qu'il est mort comme il a vécu,

et honorer sa mémoire.

Il y a deux nuits, le commandant
m'a dit de vous donner ça.

Peu après la mort de D'annunzio,
l'Allemagne a annexé l'Auriche, puis
la Tchécoslovaquie.

Mussolini sera de plus en plus subjugué
par les fantaisies du Führer.

Luisa et Amelie seront obligées de quitter
le Vittoriale immédiatement.

L'architecte Maroni continuera à demander de l'argent à Mussolini pour le Vittoriale, lui confiant que le poète
lui apparaît souvent lors de séances de spiritisme.

Le commissaire Rizzo va gravir les
échelons pour devenir préfet.

Emy partira en Allemagne, au service de
Von Ribbentrop, ministre des affaires
étrangères du Troisième Reich.

Le fédérale Giovanni Comini sera exclu du parti,
ayant envoyé une lettre à Rome dans laquelle il
dénonçait l'entrée en guerre aux côtés des nazis.

Sous titres: Picard 60.