All language subtitles for The Music of Chance trrr

Ca ne va pas ?

Vous voulez que je vous emm�ne
quelque part ?

Ca va aller ?

Je vais � New York. Ca peut vous
d�panner ?

La ceinture est � droite...

J'ai plus une tune en poche.

Ils ont tout raffl�s ces fumiers.

Ils nous ont pas laiss� un seul copeck.

On �tais six dans la piece, moi et
mes cinques adversaires, des amateurs.

Qu'on me donne des loulous comme �a tout
les jours et en moins de 2 ans, j' peux prendre ma retraite.

Le type id�al du pigeon. Des republicains qui
d�bitent des blagues sur World street

et qui marche au Martini dry.

Vous savez, le bon nordiste plein aux asses
et imbu de sa personne.

J'arrive l�-bas avec 5 milles dollars en poche.
Mais � 4 heures j'en ai pratiquement 9.

J'me dis que je suis bien parti pour emporter
le paquet que je vais terminer ma nuit

d' boulot avec 12 ou 14 milles.

Et d'un seul coup les portes volent !

4 mecs arm�s entrent dans
la piece en gueulant...

"On ne bouge plus !". Ces salauds nous
braquent avec des calibres maxis.

Y'a plus de 50 milles dollars qui attendent
sur la table en tendant les bras.

Mais moi j'y vois rien, je suis
�tendu face au sol.

J'entends le bruit des billets qu' on
balancent dans des sacs

et les bruits de pas mais ils font vite
ces fumiers et sans un mot.

Je m'enfonce le visage dans le tapis en
priant la madone que ces salopars

quittent la baraque dans la minute.
Et mes priers sont exauc�es.

On entend leur voitures qui se barrent et le
cauchemar se termine pour tout l' monde.

Pour moi en fait c'�tait que le d�but.

George Whitney,
Celui chez qui on jouait.

Un mec aussi gros qu'une mongolfi�re
pr�t � s'envoler et qui porte des pantalons

�cossais et des puls en cachemire,
commence � me marteler la poitrine

avec son doigt et il m'envoie buter contre
la chemin�e de marbre "T'as voulu nous

entuber crois moi tu vas nous le payer cher Pozzi, pas question que toi et ta bande

de malfrats vous vous en tiriez comme �a".
C'est vraiment un balaise le George.

Dans les 1 m�tre 95.

"Eh ! eh ! tu me laches que je lui dis !"

"Lache moi ! et enleve tes salles pattes !".
Mais il devient fou et se met a me frapper.

Et tous les autres aussi.
J'ai cru qu'ils allaient me tuer.

C'etait affreut. Une v�ritable
bagarre de saloon.

Les baignes pleuvaient de partout.

Ils ont finis par s'essoufler et j'en
ai profit� pour foutre le quand.

Et sans vous probablement que
je courrais encore.

Vous �tiez dans le coup ou pas ?

Pour qui vous me prenez ?
Je suis joueur de carte professionel !

Presque dix milles dollards.

La partie commencait � s'animer.

J'avais de beaux projets pour ce joli p�cule.

Mais c'est foutu maintenant.
Va falloir tout recommencer � z�ro.

C'est dommage.

C'est le moins qu'on puisse dire.

Apr�s demain je devais participer �
la plus grande partie de ma carri�re.

Il n'y a plus la moindre chance que je trouve
la somme n�c�ssaire pour jouer.

- Combien il vous fallais ?
- Au moins dix milles dollards.

C'est le stricte minimum. Il est pas question
que je m'am�ne avec un cent de moins.

- Combien vous esp�riez gagner ?
- 30 ou 40 milles. Peut-�tre 50.

- Vous semblez dr�lement sure de vous.
- Plus que �a m�me...

J'engage jamais une partie sans savoir,
avec qui je joue.

Ces deux l� je les connais.J' me suis
mesur� � eux � Atlantic City.

On a fais une petite partie � une
table ou je vais de temps en temps.

J'ai jamais vu des types jouer aussi mal !

J'avais l'impression d'avoir devant
moi Laurel et Hardy.

L'un est gros et l'autre maigre.

En 20 petites minutes, chacun de ces
mecs � paum� 5 milles dollars.

C'etait le mois dernier. En fin de soir�e
le gros, Flower, est venu me parler

il m'a invit� � une petite partie
avec lui et son copain Stone

chez eux, en Pensilvanie.

La semaine derni�re je les ai appell�s
et on avais d�cid�s de jouer lundi prochain.

L'occasion de ma vie vient
de tomber � l'eau.

Y'a une bouche de m�tro l�.
Arr�tez-moi ici.

Vous avez un peu d'argent ?

Non.

Comment vous allez faire ?

Vous en faite pas pour moi �a va,
j'arriverez bien � me d�brouiller.

J'ai v�cu des moments bien plus difficiles.

J'ai une proposition � vous faire.

- A ouais ?
- J'ai une chambre dans un h�tel pas loin.

Vous pourriez venir vous laver.
.

J'espere qu' t' es pas une tante.

Regarde moi �a. C'est dingue !
Il est pas plus grand que moi

et il leur fout une vrai racl�e

Si j'avais su me battre comme lui,
la nuit derniere �a ne serait pas arriv�.

Comment tu te sens ?

Vivant.

Tu as besoin de 10 milles dollars
pour jouer au carte.

Et si je te trouvais quelqu'un pour
t'avancer la somme ?

Je le rembourse aussi t�t apr�s la
partie avec des inter�ts.

Je te parle pas d'un banquier.

Mais plut�t d'un mec qui serait ton
partenaire dans cette affaire.

Qu est-ce que t'es au juste ?
Conseill� en investissement risqu� ?

Ce qu'il voudrait savoir, c'est combien
t' es pr�s � le remboursser.

Je parle en pourcentage.

J'en sais rien.

D�j� je lui rembourse les 10 milles et ensuite...

je suis pr�s � lui filer une bonne part
des gains, je sais pas moi...

20 ou 25 pourcent...

Quelque chose dans ces eaux l�.

Ca me semble un peut juste.

Je pense plut�t � un partage �gale.
50% pour toi et 50% pour lui.

Qu'est ce que t'en dis.
Ca t'irais ?

je ferai avec...

Tr�s bien admetons.

Mais ton gus l�.
Ou on peut le trouver ?

T'espere qu' il va nous tomber du ciel ?

Il est pas loin. C'est facile de le trouver.

Ouais je crois m�me qu' il est assis.
� c�t� de moi en ce moment,

Pourquoi il aurait envie de s'embarquer
dans une affaire comme celle-l� ?

Il sait m�me pas ou il met les pieds

puisqu'il me connait m�me pas.

Aucune raison... Il a seulement envie
c'est tout.

Te fout pas de moi il a surement ses
raisons et je ne marche que si je les connais.

- Il a besoin de pognons.
- Je gobe pas cette histoire.

Il a deja les 10 milles dollars.

Il lui en faut plus.

beaucoup plus.

C'est dingue.

Je te ramasse � moiti� mort sur la route
tu te me met � m'cracher une histoire de fou...

Pourquoi je te fais confiance ?
Regardes toi un peu.

C'est vrai j'avoue, j'ai pas l'air tr�s cr�dible
pour l'instant,

Mais je t'assure que tout ce que je t' aie
racont� c'est pas des blagues.

Non, bon, d'accord, pourquoi pas...
Ton copain a besoin de fraiche et vite.

Supposont que j'admette �a.

C'est ce qu'on pourrait appeller une
situation d�sesp�r�e, c'est �a ?

Exact.

Il n'est completement idiot. Il ne
balance pas son fric � des charlatans.

T'es peut �tre un pro des cartes
mais tu peux aussi �tre bidon.

Faut que tu me montres un peu
ce que tu sais faire.

No problem partner.
Je vais te faire une petite d�monstration.

Et je parie que tu vas en rester
bouche b�e.

Et que tu vas avoir les yeux qui
vont te sortir de la t�te.

Bien, Mr. Pozzi, Vous savez battre.

Maintenant on va jouer.

Pas mal du tout, tu m'as mis
une vraie d�culot�e.

J' te l'avais dit. Je suis pas un
manchot quand il sagit de pocker.

9 fois sur 10 je ramasse le paquet.
C'est r�gl� comme du papier � musique.

Esp�rons que demain soit une de
c'est 9 fois.

J'te l'garanti. T'as pas � t'en faire.
J'vais les plumer ces deux charlots.

Ils t'arrivent pas � la cheville, et
t'as vu c'que je viens de

te mettre en moins de 5 minutes.

- Qu'est ce que tu fais � part l'pocker ?
- Rien, je sais absolument rien faire d'autre.

Pas de boulot ?

Rien pour t'aider un peu
quand t'as pas de bol ?

J'ai boss� dans un grand magasin
quand j'�tais au lyc�e.

Job de vacances tu vois.On m' avais
mis au rayon des chaussures pour mec.

Un boulot de merde.
Y a pas pire que ce boulot.

Rester � 4 pattes � respirer les,
odeurs de chaussettes puantes...

Y'avait vraiment de quoi gerber.

J'me suis tir� au bout de 3 semaines.
Et depuis j'ai pas d'emploi stable.

Comment tu fais pour vivre toi,
tu bosses ?

Plus maintenant. J'travaille plus
depuis un an.

- Tu faisais quoi ?
- J'�teignais les feux.

Ah comme canadaire c'est �a ?
Tu tes fais un max en faisant

sauter les puits de p�trole en flammes.

Non j'te parle de feux classiques.
La routine, les br�lures, les haches,

les batiments en flammes,
les mecs qui se balancent dans le vide...

J'�tais pompier � la brigade de
Boston pendant presque 7 ans

Ah ouais pourquoi t'es parti ?

T'as gagn� au lotto et t'as raffl�
la super cagnotte ?

C'est un peu �a.

Bill Flower, Willie Stone,
enchant� de vous revoir.

Bill Flower. Willie Stone.
enchant� de vous revoir !

Oh la vache, j' ai l'air d'un mac
dans c' costard de bourge.

T'aurais pas pu me trouver
des fringues normalles ?

Mr le super pompier qu'est-ce que tu
comptes faire quand on sera pleins aux asses ?

Oh je ne sais pas encore.

Demain matin j'irai voir ma fille et
je passerai quelques jours avec elle.

Apr�s �a je ferai des projets.

T'es papa alors !
Je te voyais pas en p�re de famille.

C'est pas le cas juste une
fille dans le Minnesota.

- Elle aura bient�t 4 ans.
- Et elle vit avec sa m�re ?

Non, elle est chez ma
soeur et son mari.

Et la m�re alors elle est pass�e ou ?
Elle est morte ?

Non elle doit toujours �tre
en vie quelque part.

Elle ses barr�e en te laissant la gamine ?
Qu' est-ce que ces que cette bonne femme ?

Moi je vais te dire un truc,

Si �a avait �t� la mienne j' l'aurais ramen�
et je lui aurais mis du plomb dans la t�te.

Oui c'est bien l� !
Laurel et Hardy existent.

Y'a un cadenat !

Voil� quelqu'un.

- C'est � quel sujet messieurs ?
- On est attendus par Mr. Flower.

C'est vous qui venez de New York ?

C'est cela m�me.
Directement du Carlyle hotel .

- Et la voiture alors ?
- Ben quoi ?

C'est marrant, vous venez de
New York

et la voiture est immatricul�e dans le
Minnesota, l'�tat des 10 milles lacs.

Il me semble que c'est
tout � l'oppos� non ?

Et ou est le probl�me chef qu'est
que �a peut foutre d'ou elle vient ?

Faut pas vous enerver comme �a,
mon gars je dois faire mon travail !

On p�netre pas ici en douce.

Il faut avoir une invitation.

Mais on a une invitation.

On est venu pour jouer aux cartes.
Pourquoi tu vas pas demander � ton patron.

Flower ou Stone, �a a pas d'importance,

L'un comme l'autre sont des
amis � moi.

Il s'appelle Jack Pozzi.
On vous a surement dit qu' il devait venir.

Jack Pozzi.

- Et vous qui �tes-vous ?
- Je m'appelle Jim.

C'est mon fr�re il m' accompagne.
J'avais dit qu'il viendrait.

C'est le r�glement, je n'ouvre
que si on ma donn� les noms.

- Vous auriez du commencer par l�.
- Tu l'avais pas demand�.

Ah oui ? J'ai peut-�tre oubli� alors.

- Oui ?
- Vos invit�s sont l� monsieur.

Bonjour, Bill !

Soyez les bienvenus messieurs.
Content de vous voir.

Moi de m�me.
Voici mon fr�re, Jim.

- Jim Nashe,n'est ce pas ?
- Oui, Jack est mon demi fr�re.

Je ne sais pas qui est responsable,
mais c'est un fichu joueur de pocker.

- Je lui ai appris quand il �tait tout gosse.
- Il �tait mon ma�tre.C'est grace � lui.

Mais l' �leve a d�pass� le ma�tre je ne sais
pas si j'oserais encore me mesurer � lui.

Monsieur Nashe.
Bonjour.

Willie Stone.
Content de vous revoir, Jack.

- Bonjour Willie.
- Ravis que vous ayez pu venir.

Willie et moi avons toujours
aim�s les cartes.

A l'�poque de Filadelfi c'�tait un
rituel, on jouait tout les vendredis soirs.

Mon dieu qu'est ce qu' on attendais
la fin de la semaine tout les deux !

Croyez-moi. Il n'y a pas de meilleur
m�decine qu'une petite partie de carte

pour oublier tout les soucis
d'une journ�e de boulot.

C'est r��lement relaxant.
C'est curieu, �a permet de s'�vader.

Durant plusieurs ann�es nous avions nos bureaux dans l'immeuble de Chestnut Street.

Il �tait sp�cialiste en optom�trie.
Et moi comptable.

Et chaque vendredi, c'�tait immuable,
on fermait � 5 heures.

Avant toutes choses on allait vite fais au
kiosque acheter des billets de loterie.

Apr�s on traversait la rue pour
aller chez Steinberg le traiteur.

Et on commandait toujours
la m�me chose.

Moi des paupiettes de veau.

Et Willie une salade de crudit�s.

On a fais �a pendant des ann�es
n'est ce pas Willie ?

- 9 ou 10 je dirais.
- Au moins 9 ou 10.

- Peut-�tre m�me 11 ou 12.
- Peut-�tre m�me 11 ou 12 c'est vrai.

L'�pouse de Willie est morte et
ma femme m'a plaqu�.

- C'est alors que vous �tes devenus riches ?
- Un coup du hasard.

- Absolument impr�visible.
- Ca va faire 7 ans.Le 4 octobre.

Personne n'avait trouv� la bonne
combinaison depuis plusieurs semaines.

Et le jackpot �tait mont� � une
somme jamais atteinte.

Un peut plus de 20 millions.
Croyez-moi si vous voulez.

Une somme faramineuse.

Je ne sais plus quel raison ce jour
l� on avait du mal � se d�cider

sur les num�ros � jouer.

Vous savez, j'ai mannipul� les
chiffres toute ma vie.

Et au bout d'un certain temps

on commence � sentir que chaque
chiffre � sa propre personnalit�.

En faite, les nombres ont une �me.

Ce qui nous poussent � �prouver
une attirance pour certains.

quels num�ros il fallait marquer.

C'est l� que j'ai regard� Willie et
que je lui ai sorti "Les nombres premiers"

- Alors Willie m'a r�pondu tout de suite...
- Evidemment.

Parce que c'�tait pr�cis�ment les
chiffres qu'il allait me donner.

Bien sur les nombres premiers.
Ils sont si nets et si �l�gants.

Des nombres qui refusent de coop�rer.

Qu'on ne peut substituer ou diviser,

qui restent les m�mes pour l'�t�rnit�.

3, 7, 11,

13, 19, 23, 31.

C'�tait une combinaison magique.
La clef des portes du paradis.

Mais nous �tions abasourdis.
On ne savait plus quoi penser.

C'etait le k.o.
La Tv, la presse, les paparazzis...

Tout le monde voulaient nous interviewer.

Et aussi prendre des photos.

Il a fallut un moment avant que �a se calme.
Aussit�t apr�s avoir �t� riche

nous sommes devenus tr�s riches.

Et apr�s avoir �t� tr�s riches, nous
sommes devenus fabuleusement riches.

Je m'y connais bien
en mati�re d'investissement.

J'ai suffisament manipul� le pognon
des autres.

Bill avait des mains en or.

On pouvais faire n'importe quoi,
�a tournait bien.

Nos placements rapportent tellement,
qu'on en donne la moiti� aux oeuvres.

Et on n'arrive m�me pas �
d�penser le reste.

C'est comme si, Dieu nous avait
�lus parmi les siens.

Mais il vous a abondonner le soir ou
nous avons fais cette partie de pocker.

Oui exact, c'est tout � fais vrai,
je l' avoue.

Mais en 7 ans c'est la seul fois
ou nous avons manqu� de chance.

Et c'est pour �a qu'on attend la
revanche avec impatience.

Qu'est-ce qui vous fais croire que
�a va se passer autrement ce soir ?

- On a pris des le�ons.
- Des le�ons ?

- Avec Sid Zeno.Vous le connaissez ?
- T'inqui�tes pas �a change rien.

Oui , il a eu son heure de gloire.
c'�tait il y a telement longtemps.

Il faisait partie des meilleurs
joueurs de pocker des Etats-Unis.

Il jouit encore d'une exellente r�putation.

Nous l'avons fais venir du Nevada.

Je crois que cette fois vous trouverez
notre prestation bien meilleur.

Bien j'esp�re. Ce serait vraiment dommage
que ces le�ons ne vous ais pas profit�s.

A un moment donn�, je lui demand�
s'il avait entendu parler de vous.

Et il m'a surpris en disant,

qu'il ne vous connaissait pas.

Ca n'a rien d'�tonnant il n'est plus
tellement dans le coup lui maintenant.

On s'adonne � d' autres passions en
dehors du pocker, nous voyageons.

Je collectionne les antiquit�s .

Et Willie passe la majeur partie

de son temps ici.

Je l'appelle "la cit� du monde".

Ce n'est que demi fini mais vous
pouvez d�ja vous faire une id�e.

Reconnaissez que c'est �tonnant.
Une oeuvre prodigieuse..

J'adore m'y atteler.

C'est � �a que j'aimerais que
le monde ressemble.

Un monde ou tout se passe � la fois.

Si vous regardez attentivement.Venez.

Bons nombres de personnages repr�sentent
Willie � diff�rentes periodes de sa vie.

Tenez, c'est pas amusant, le voil�
tout gosse dans un terrain de jeu.

Et l� il est au travail il r�gle

des lentilles dans sa boutique d' optique.

Et l� vous nous voyez � l'angle de la
rue avec notre ticket gagnant � la main.

Et l�-bas regardez,

C'est le cimeti�re ou sont ent�rr�s
son �pouse et ses parents.

Vous les avez aussi ici des anges
qui virvoltent au-dessus de leur maison.

Tout cela ce situe dans un plus
large contexte.

Ce n'est qu'une simple illustration.

Un exemple du long parcours d'un homme

� travers la cit� du monde.

Regardez le p�nitencier,

Vous constatez que tous les prisonniers
sont occupp�s � diff�rentes taches

dans la ga�t�, ils ont tous un sourire
sur le visage

parce qu'ils sont contents
d'�tre punis de leurs crimes

et qu'ils apprenent � retrouver
la beaut� qui est en eux

gr�ce � un dur labeur.

William Stone un grand artiste,
messieurs.

Et je consid�re comme un tr�s grand
honneur qu' il me compte parmis ses amis.

Que projetez-vous de mettre dans
ce coin l� Willie ?

Des maisons avec des jardins,
des champs et des bois.

Plus � droite je prevois de construire
une r�plique de cette piece

Avec moi � l'int�rieur �videmment.

Ce qui sous-entend qu'il me faudra
reconstruire une autre cit� du monde.

Et puis nous avons aussi notre
projet commun Willie et moi.

L'ann�e derni�re nous avons visit�s
l'Angleterre et l'Irlande, croyez-moi le

plus plaisant f�t de d�couvrir combien il
y avait de vieilles choses l�-bas.

Nous �tions dans l'ouest de l'Irlande.
Un jour de promenade dans la campagne,

en voiture, nous sommes tomb�s
sur un ch�teau du XV�me si�cle

je l'ai imm�diatement achet�
et fais exp�dier ici.

Un merveilleu ch�teau du XV�me sci�cle
d�truit par Oliver Cromwell.

Une ruine porteuse d' histoire.

- Et nous l� poss�dons.
- Vous ne pr�voyez pas de le reconstruire ?

Eh bien nous y avons pens� Willie
et moi mais...

Nous avons abandonn� car il manque
trop de pi�ces pour que ce soit une r�ussite.

Vous vous retrouvez avec un tas de
pierres et vous ne savez plus quoi en faire.

Dix milles pierres pour �tre pre�is.

Et nous savons exactement ce que
nous allons en faire, n'est-ce pas Willie.

Absolument, oui.
Nous allons construire un mur.

Un monument.

Un monument en forme de mur.

C'est fascinant.
Je suis impatient de voir �a.

Je le voit d�j� se dresser au milieu
d' une de nos prairies

Ce sera un m�morial � lui-m�me par
le fait.

Une symphonie de vieilles pierres
rescuscit�e.

Et chaque jour nous lui chanterons

une complainte au pass� que nous
portons en nous.

- Un mur des lamentations ?
- Oui c'est �a.

Un mur des lamentations.

Dix milles pierres soud�es les
une aux autres.

Willie, tu permets que je finisse
le hamburger que tu laisses ?

Mais bien sur.Vous voulez bien
lui passer ?

Merci, Jack.

Qui ne gaspie pas trouve toujours.

Il me semble qu'il y a les dix
milles milles dollars.

A deux cents pr�s.

Mais on vous accordes le b�n�fice
du doute monsieur Nach.

- N'est-ce pas, Willie ?
- Oui.

Un stud pocker, Jack?
Ca changerait du classique

D'accord pour un stud 7 cartes
du d�but � la fin.

Je propose que si Jack
�puise nos caves,

Willie et moi nous
puissions nous recaver,

jusqua un maximum
de 30.000 dollars.

Vous pouvez vous recaver de
plus de 30.000.

Non, non, 30.000 ces emplement
suffisant.

Si nous r�stons tous les 3 dans le coup,
nous fixons la dur�e de la partie � 24 heures.

- Aucunes questions ?
- Aucunes questions.

Eh bien allons-y.

Full aux as.

Full aux dames.

Deux paires.

Quinte par le cinque.

Floche.

Quinte floche � la dame.

Couleurs.

Brelant de deux.

Paire d'as.

Brelant de cinq.
D�sol�, messieurs.

On dirait qu'il est temp de
se recaver, Bill.

Oui je le crois aussi.

- Tu peux me ramener 10.000 dollars ?
- Parfaitement.

Et je vais prendre 5.000 pour moi.

Plus de 27.000.

Excusez-moi, je vais me raffraichir.

- Mais ou ce que t'�tais pass� bordel?
- J' ai fais un petit roupillon dans le salon.

C'�tait n�cessaire,
j'�tais crev�.

T'es pas bien de me laisser tomber
comme �a en court de route.

C'est toi qui me porte chance d�s que
tu es partis �a a commenc� � merder.

On a eu de bonnes donnes !

Votre fr�re allait l'emporter avec
un full aux as.

Mais Willie a pu le contrer avec sa derni�re carte et l' abattre avec un carr� de 6.

Ensuite quelques tours plus tard.

Il y a eu un spectacle fantastique,
un duel � mort.

Au dernier acte, mes 3 rois ont eu raison
des 3 vallets de votre cher fr�re.

Vous avez rat� quelque chose
je vous assure !

C'�tait du pocker comme on
aime le jouer.

Tiens voil� 2.300 dollars, Jack.

C'est pas �norme mais �a te donnera
une petite marche de manoeuvre.

Et ensuite tu vas �tre raide non ?

Il m'en reste quelque un je vais faire
1 tour ou 2 et on verra bien ce qui se passe.

Aller vas y prends-les,
tu vas remonter la pente,

t' as juste eu un passage � vide,
tu vas te refaire mon vieux.

Voil� 2.300 dollars.

D�sol� mais c'est un peut faible.

Quinte par le cinq.

Coeurs.

Coeurs.

Et coeurs.

Alors ?

C'est bon !

J'ai beaucoup toujours aim� les dames.

- Je veux un nouveau jeu de cartes.
- Oh, pas de probl�me.

J'ai une proposition � vous faire.

Une proposition ? Allez-y
je vous �coute.

On a plus de jetons.

- Eh bien rachetez-en.
- On a plus d'argent non plus.

Si je comprend bien la partie
est termin�e alors.

A moins que l'on puisse payer
autrement qu'avec du liquide.

Attention, Mr.Nashe, je vous connais
trop peu pour vous faire cr�dit.

En garantie je vous laisse
ma voiture.

Ce ne sera pas un pr�t,

Et cette voiture ?

Qu'est-ce que c'est ?
Une chevrolet deuxi�me main ?

Non, elle a un an.
Un BMW en parfait �tat.

Et on en fera quoi ?
Nous avons d�j� trois voitures.

Vendez-la, �a se vend bien...

Ca ou du liquide c'est pareil.

Et combien pensez-vous qu'elle valle ?

Je l'ai pay� 28.000 dollars neuve.
Elle vaut peut-�tre encore la moiti�.

Ou m�me 15.000.

15.000 pour une voiture d'occasion !?

- Je vous en donne 3.
- C'est riducule. Allez la voir avant.

Ecoutais je suis au milieu d'un coup
je n'ai pas envie de perdre ma concentration.

Donnez m'en 8 et �a ira.

Non.

Cinq. Cinq milles dollars,
c'est ma derni�re offre.

- Sept milles.
- Cinq !

Et c'est � prendre ou � laisser !

Ok �a marche 5.000 et ne vous en
faites pas on la deduira en fin de partie .

On verra �a.
En attendant comptez vos jetons

rapidement et reprenons.
Je ne supporte pas ces interruptions.

Ca casse tout le plaisir.

Allez, Willie, montrez c'que vous avez.

J'ai ici,

deux 8,

et un 10...

un autre 10 et � nouveau un 8.

Un Full ! Il va falloir faire mieux que �a !
Qu'est-ce que vous avez, Jack ?

Rien de mieux.

J' ai comme l'impression qu' on va
devoir rentrer � pied mon vieux.

J'�sp�re que vous avez de bonne chaussures.

Il y a presque 200 km pour
New York, ce sera long...

Et �a va on garder la bagnole vieux
chnoque, on vous devra 5.000.

On va vous faire un paplar et on
viendra vous payer en fin de semaine.

Non, non.

Ce n'est pas ce qui a �t� convenu
avec Mr. Nashe.

Cette voiture est � moi maintenant.

Quel esp�ce de pourrit vous �tes ?
Au pocker d' habitude on fait confiance !

Je vous l'ai pr�cis�.

Et vous le redit encore.

Aucun cr�dit. Il faudrait �tre fou
pour vous faire confiance

Si on vous laisse passer cette porte
on peut faire une croix sur notre argent.

Ok tr�s bien.Voici la cl�.

On l� joue sur une coupe et je
l� r�cup�re si je gagne.

Ca me plais bien.

- Et que ce passe t-il si vous perdez ?
- Je vous devrais, 10.000 dollars.

Vous devriez �tre plus prudent.
C'est pas votre jour de chance.

Pourquoi risquez-vous d' agraver
votre cas ?

Parce qu'on a pas du tout envie de
rentrer � pied vieux connard.

Comme vous voulez.

Vas y bats les cartes, Jack.

Et tends les � Mr Flower.

Un 4 ! C'est fou ! C'est fou !

Il n'a m�me pas battu mon 7 !

10.000 dollars...

c'est fou ce que les nombres
premiers sont magiques

Nous voici confront�s � un dil�mne de taille.

Oui �ffectivement,

une situation inexplicable.

Ces 2 messieurs nous doivent de l'argent.

Si on les laissent partir ils ne
reviendront pas nous remboursser

Et si on ne les laissent pas s'en aller,

ils n'auront aucunes chance de
se procurer l'argent qu' ils nous doivent.

Qu'est-ce que tu en penses ?
Nous sommes bloqu�s dans une impasse.

- Il y a le mur.
- Le mur ?

Le mur, il faut bien le construire.

Aaah, le mur !

Quel brillante id�e Willie !

Bon dieu tu t'es surpass� cette fois.

Vous vous foutez de ma gueule l� !?
Si vous croyez que je vais me taper �a !

Laisse le parler,il y a surement un
coup � faire.

- Un arrangement possible.
- Un arrangement ?

Je n�gocie pas avec ce gros tas
de merde moi.

- T'attaque pas � un truc pareille.
- Tu vas te retrouver � l'asile.

Je me rejouis que vous ayez amen�
votre fr�re, avec qui on peut discuter.

Mon fr�re ! Mais putain !
C'est un type que j'ai rencontr� samedi !

Ce mec je le connais � peine !

Que vous le connaissiez ou pas Jack,

il est heureus qu'il soit avec vous.

Le fait est que vous avez devant vous
un gros tas d'emmerdes

Vous et Mr. Nashe vous me devez
10.000 dollars.

Si vous tentez de filler sans me les payer,

eh bien disont seulement...

que le commisaire de police du canton
est un de mes bons amis.

Je vous emmerde vous et vos
bons amis !

Nous sommes pr�s � vous �couter.

Mais pas de menaces.

Je ne vous menaces pas. C'que je veux...

C'est vous donner tous les �l�ments.

Maintenant ou vous vous montrez cop�ratif
et nous trouvons un arrangement.

Ou nous prenons des mesures plus draconienes.

Willie a eu le g�nie de vous proposer
une solution.

La meilleur des solutions si vous
voulez mon avis.

Laissez-le nous apporter des pr�cisions.

Vous construisez le mur.
Vous serez pay�s, nourris,

blanchis, c'est facilement r�alisable.

Ils peuvent loger dans la prairie.

Il y a d�ja une grande caravane.

Il y a une cuisine.
Donc...

vous pourrez ais�ment vous p�parer des plats.

Calvin vous am�nera ce qui manque.

Vous pourrez lui demander c'que vous voulez.
Ca marche?

- Combien seront nous pay�s?
- Cinq...

Six dollars de l'heure ?

Ca suffit pas.A moins de 12 dollars de l'heure
� l'unit� on ne marche pas.

L'heure n'est pas � la plaisanterie,
Mr. Nashe.

Justement, on ne travaillera pas
pour 6 dollars de l'heure.

Et si vous ne pouvez pas faire mieux,
appelez vos amis du commissariat.

Obstin�, hein ?
Et si je montais jusqua 10 ?

Faut voir, j'attend la suite.

Si vous travaillez 10 heures par jours,

�a vous fera 200 dollars.

Si les r�gles d'arithm�tiques n' ont pas chang�s...�a vous fera..

50 jours.
Ce n'est pas si long.

Il faudrait que j'te parle en priv�.

Excusez-moi.

- Aller viens, on s'tire.
- On peut pas.On leurs doit du pognon.

J'ai pas envie de finir en cabane pour �a.

Mais enfin, ils bluffent.

R�fl�chis un peu ils vont pas
mettre des flics dans le coup.

Tu te gourre. Des mecs bourr�s de fric
peuvent faire ce qu'ils veulent.

Flowers a la police dans sa poche.
On se fera piquer avant d'avoir parcouru 1 km.

Ecoute �a fais moins de 2 mois c'est pas long.

Ca peut m�me �tre dr�le.

Dr�le !?

Soulever 10.000 cailloux
tu trouves �a drole !

50 jours �a ne nous tueras pas.

Tu te mets le doigt dans l' oeill en faisant
confiance � ces deux empaff�s

T' as peut-�tre raison tu ferais mieux de filler.

C'est de ma faute si on es dans ce p�trin

- Et te laisser tout seul ici � bosser ?
- Oui.

T'as bien pig�.

Je crois que t'es cingl�.

J'ai tout perdu.
Mon fric, ma voiture...

Rester ici pour rembourser mes dettes ne
me parait pas une mauvaise option.

Tu peux t'en aller. Je ne t' en
voudrais pas une minute.

C'est bon...

Fais chier !

Tu pensais que j'allais te laisser tout seul ?
Et te laisser mourrir d' une crise cardiaque ?

J'ai sorti vos affaires de la voiture
et je les ai mis l� derri�re.

Le sac et toute les cassettes...
J'ai pens� que vous aviez le droit de les garder.

Ils disent que vous �tes l� pour un moment.

- Et la voiture ?
- Je l'ai enmmen� chez moi.

Si vous voulez vous pourez me signer
la plaque d' immatriculation demain.

- Y'a pas le feu.
- Ils vous l'on donn� ?

Et � qui d'autre.

Ils n'en veulent pas.
Ca me sempble une bonne bagnole.

Elle r�pond bien.
Oui, amenez-moi les papiers demain.

Pouvez-vous ajouter une radio
cassette � la liste ?

C'est possible.

Un jeu de carte, le journal d' aujourd'hui,
un calendrier et le playboy de ce mois-ci.

- Je mets sur la liste.
- Est-ce qu' on peut telephoner ?

Y a pas le telephone ici,
vous voyez bien.

Vous pourriez peut-�tre me ramener
� la maison alors.

Pourquoi voulez-vous telephoner ?

Je crains que �a ne vous regarde
pas, Calvin.

C'est pas de la curiosit� malsaine, je ne
peut pas vous emmener l� sans savoir quoi.

Je veux appeller ma soeur qui m'attend.
Et je ne voudrais pas qu'elle s'inquiette.

Je ne suis pas autoris� � vous y emmener ,
j'ai des instructions bien pr�cises.

On peut envoyer un t�l�gramme ?

Si j'�cris le message vous pourriez le
passer vous-m�me ?

Non je ne peux pas, les patrons
n'aimeraient pas du tout.

Envoyez plut�t une carte postale.
J'me ferai un plaisir de l'exp�dier.

Je ferai une lettre. Pouvez-vous m'acheter
du papier et des enveloppes ?

Ok. Papier, enveloppe c'est not�.

Si �a part demain, je pense qu'elle
l'aura � temps.

- Tu crois qu'il va la poster ?
- Si je devais parier.

Je dirais que j'ai 90 pourcent de chance,
mais on ai jamais s�r.

Tiens regarde, nos 2 p'tits amis.

- Ou est-ce que t'as pris �a ?
- Devine ?

- Tu les a pas vol� quand m�me ?
- Mais si.

Comment ils seraient arriv�s dans
ma poche.

- T'es cingl�.
- Comme �a on a un petit souvenir.

Ils seront pas contents quand ils vont
s'en apercevoir.

- Tant pis pour eux.
- Ouais...

C'est �a ouais, tant pis pour eux...

Vous pouvez pas vous contenter de
laisser tomber les pierres en esp�rant

que �a tiendra. Faut faire les
choses en r�gle.

On est quand m�me pas en train
de construire le Taj Mahal.

Non, pas de fantaisies, mais il
faut respecter les pr�paratifs.

- Quoi ? Bah un mur c'est un mur non ?
- Y'aura pas de construction dans cette prairie

sans que vous n'ayez fais un trac�,
creuser une tranche nette et plate,

comme il est indiqu� sur ce plan.

Je vais chercher du cordon.
Et vous allez pouvoir commencer.

Qu' est-ce que c'�tait ?

Il doit y avoir une route.

Oh non de Dieu !

J' t'avais dis que tu te mettais le doigt
dans l'oeil en leurs faisant confiance.

Pourquoi j'me suis pas tir� quand je pouvais !

T'excite pas, Jack.

Aller, descends.

Tu sais bien que Flower et Stones n'aiment
pas qu'on introduise dans leur propri�t�.

- Alors ils ont construits cette cloture.
- Mais non ! Tu te gourres !

C'est pour empecher les gens de partir.

Laisse tomber.

Arr�tte de te prendre la t�te.

Allez, rentrons.

Oui, il vaut mieux avant qu'ils nous lancent
leurs chiens au cul.

Salut, les gars.

- Salut.
- Vous voil� ravitaill�s.

J'me souviens pas avoir command� des pelles.
T'as demand� des pelles, Jim ?

Tu les a peut �tre pas command�,

mais je suis certain que t'en aura besoin.

- Et ou elle est ta caisse, Calvin ?
- Quoi ?

Ta jeep ?

Je vais plus l'amener ici maintenant.

T'as peur qu'on te la chourave
et qu'on s'�vade avec ?

T'en tire les conclusions que tu veux
petit.

C'est l'heure de creuser.

Merde ! Encore une putain de pierre !

Et une bien belle oui.

Sois sympa Calvin ram�nes nous un
ou deux pieds de biche et une pioche.

Non �a va pas �tre possible.

- Comment �a pas possible !?
- Je suis pay� pour vous superviser

et vous, vous �tes pay�s pour
effectuer les travaux de force.

- C'est ce que les patrons ont d�cides.
- Ouais les patrons je les entend d'ici:

" Willie, il vaudrait mieux que cette patate ne
touche ni au pioche ni au barre � mine".

"Je suis d'accord avec toi, Bill.
Tu imagine si ce clown de Calvin

tr�buchait sur une barre � mine
et allait s'empaller sur une pioche."

Ca va.
j' espere.

Je l' ai.

C'est l'heure.
On remballe.

Rassemblez vos outils et
mettez-les � l'abri.

- A demain matin.
- Te perds pas dans les bois hein Calvin,

qu'est-ce qu'on ferait sans toi...

Trou du cul va. Je peux pas l'encadrer

cette espece de gros tas bourr�
de conneries.

Je le porte pas non plus dans mon coeur.

Mais pousse pas trop loin le bouchon.

Tiens pas de courrier aujourd'hui.

Repas termin� les gars .
On y va.

- Ou est-ce qu'ils sont Flower et Stone ?
- Bien au chaud dans la maison.

Enferm� dans le grenier en train de
trafiquer des jeux de carte tout neuf.

- Pour truander d'autres types.
- Je pensais qu'on les verrais venir ici,

pour voir comment on avan�ait.

Un monument en forme de mur.

Murks doit les tenir au courant fid�lement.

- C'est vrai �a , Calvin ?
- Quoi donc, fiston ?

Laisse tomber va.

Au fait, j'allais oublier.

C'est arriv� aujourd'hui.

- C'est ma soeur.
- Tu peux faire une pause et la lire.

- Ou vas-tu ?
- T'as dit qu' on faisait une pause.

Pas � toi. Tu retournes au boulot.

- Je peux savoir pourquoi tu me cherche...?
- Laisse tomber, on retourne bosser.

Non, non, tu lis ta lettre dabord.

Je suis content que quelqu'un sache
qu'on est ici.

L'important c'est que Murks
ai respect� sa parole.

Comment �a va dans le Michigan ?

Minnesota. Ils vont tous bien.

Ma soeur dit que Julliette
s'ennuie de moi.

Moi aussi.

Elle espere que je serai
rentr� pour l'anniversaire de la petite.

Il faudrait qu' tu t'y pointe
en pleine f�te.

C'est au debut du mois de juin.
On sera pas sorti d' ici l�.

- J'ai encore gagn�.
- Tu d�connes pas quand tu fais une r�ussite.

Je ne d�conne pas non plus quand
je joue au pocker.

- Seulement je ne triche pas moi.
- Arr�te de ruminer.

- On finis notre temps et on se barre.
- Arr�te de ruminer...

c' est facile � dire pour toi.
Mais c' est moi qui ai perdu.

C'est ma r�putation professionelle
qui risque d' �tre d�molie.

C'est mon fric que t'as perdu.

L� c'est s�r et certain.

Et aussi ta voiture. L'avoir perdu c'est
pire qu'avoir perdu le pognon.

Et c'est cette ahuri de Murks,
qui la recup�r�.

- Elle �tait neuve ?
- Un an. Je l'ai achet� debut avril dernier.

Comment �a se fais que t'avais
d�ja pas loin de 150.000 km ?

- Je roulais beaucoup.
- Ah ouais !

- T'as d� rouler jour et nuit.
- Oui.

Apr�s avoir quitt� les pompiers
j' avais tr�s envie de me balader un peu.

De voyager de ville en ville,
pour voir ce qui s' y passait.

Ta gamine ?

J'envoyais, des cartes postales.

Ca a du te couter �normement
rien quand frais d' essence.

Les h�tels, les restaurants,

- Puis les faux frais.
- En effet.

Mon p�re m'avais laiss�
200.000 dollars.

- Et t'as tout bouff� ?
- Le tout.

Il faisait quoi ton p�re millonnaire ?

Non. La derni�re fois ou nous nous
sommes vus je devais avoir deux ans.

Depuis, aucun contact.

Pas une lettre pas un coup de fil.

Ah oui alors il a fait �a pour se rattraper.

- Tien.
- Qu'est-ce que c'est que �a ?

- Un chariot.
- Oui, je vois, mais c'est pour faire quoi ?

J'ai achet� un truc comme �a
� ma fille pour ses 3 ans.

Ben l� c'est pas un cadeau d' anniversaire.
A partir de maintenant,

vous apporterez les pierres sur la
tranch�e � l'aide de ce chariot.

- Je savais pas que vous aviez de l'humour.
- Je parle s�rieusement.

A partir de maintenant vous utiliserez
le chariot le matin.

Et l'apr�s midi vous empillerez les
pierres � leurs places.C'est les ordres.

Alors Calvin.

Ou sont les patrons ?

Ou sont Flower et Stone ?
Quand est-ce qui vont nous rendre visite ?

Ils sont occup�s.

Ca tient pas debout. C'est bizzard qu'ils
viennent pas voir dans quoi ils investissent.

Ca veut dire qu'ils sont coupables.
Ils savent bien que j'ai tout pig� ces encul�s.

Oh, putain !

Branleurs, bande de pourris !

J'vais m'occupper de leur peau.
J'vais les faire avouer � ces deux branleurs.

Jack, ou tu vas ?

Reviens !

Tu vas voir.

Les salopars !

- On dirait qu'ils sont partis.
- Ils ont trop les foies pour r�pondre.

Vaut mieux arr�ter.
Si tu veux on reviendra demain.

Allez viens.

Flower !
C'est � toi qu'je parle, gros lard !

T'es un monstre monsieur tu sais �a !

Toi et ton petit copain...
vous �tes des monstres !

- Vous me payerez ce que vous m'avez fait.
- Allez viens Jack, rentrons dormir un peu.

Ca va pour ce soir. Allez.

- Allez viens.
- C'est deux enfoir�s.

Les cocons dominent le monde.

Allez, Jack.

Jim, j'peux plus tenir.

Il ne reste que 30 jours.

Encore un petit mois.

Il faut que je baise.

Ta collection de playboy ne
fait pas l'affaire.

Je sais pas pour toi, mais moi
j' ai l'habitude de baiser vachement.

J'en doute pas.

- Tu baisais bcp quand tu faisais la route ?
- Non.

Quoi ?! Un beau pompier comme toi
n'a pas une histoire d'amour � me raconter ?

Une petite copine � Boston qui
t'attend � la caserne ?

C'est mixte maintenant, non ?

Une pompi�re avec son badge,

un casque en metal,

des belles bottes.

Non, pas de femme pompier dans
mes relations.

J'avais quelqu'un que je voyais souvent
et je lui ai demand� de m'�pouser.

- Et ?
- Je sais pas, elle a dit non.

A vrai dire je vois pas une madame
Jack Pozzi dans un avenir tr�s proche.

Elle avait probablement raison.

Je bougeais continuelement.
C'est pas une vie pour une femme.

Cette petite nana valait pas la
peine que tu t'installes ?

Et qu'est-ce que tu faisais
exactement sur la route ?

Je conduisais.Rien de plus.

Tout les soir j'me disais �a suffit
j'plante mes gaules et j' m'installe.

Tout les matin � peine reveill� je
courrais � la voiture et je roulais.

En me disant apr�s tout: pourquoi
ne pas continuer ?

Il n'y a aucune raison valable.

Oui mais faut avoir de l'argent.

J'ai �t� sur la route pendant 13 mois.

J'ai parcouru pour ainsi dire tout
les Etas-Unis

Ce n'�tait pas ou j'allais qui �tait
important c'�tait la conduite,

la sensation qu'on a en roulant vite
avec le paysage qui d�file.

Tout est eph�m�re rien qui te p�se.
Rein qui te retienne.

Quand je conduisais,
plus rien ne pouvait m'atteindre.

Et alors tu m'as rencontr�.

Et oui je t'ai rencontr�.

- Putain de pluie.
- Encore un orage et tout ce mur s'�croulera.

- Ce sera bien fait pour leurs gueules.
- Et c'est pas de niveau l�, recommence.

- C'est suffisament de niveau.
- Pas du tout.

Et profite en pour enlever ces
mauvaise herbes.

Tu sais que tu me fais marrer grande
gueule, pourquoi tu le monterais

pas toi-m�me puisque t'es si expert ?

C'est pas mon boulot. Je suis l�.
pour vous surveiller.

Et vous pour bosser.

Qu'est-ce qui te permet d'�tre
si arrogant avec moi hein !

Comment tu peux rester avec
les mains dans les poches

pendant qu'on se p�te les reins
avec ces putains de pierres !?

Donne moi une seule bonne raison !

C'est facile. Vous vous jouez
aux cartes et moi pas.

- Encul� !
- T'es pas bien !.

J' voulais seulement t'asticoter
p'tit morveux.

Recommences pas �a !
Sinon la prochaine fois �a ira mal pour toi !

T'en r' veux ? Connard ! Je l'emmerde !

Si j' me souviens bien tu �tais le seul �
jouer aux cartes, j'me contentais de regarder.

Mais t'avais ton importance.
Tu m'insuflais la vie. Et � chaque mise

- Je sentais ton fluide de chance m'envahir.
- T'aurais voulu que je pisse dans mon froc ?

Ok, tu peux aller pisser, c'est pas
l� le probl�me,

mais �a prend quoi ?
3 minutes ? 5 minutes?

Peut-�tre 6... Mais toi bordel
tu tes barr� pendant une heure.

J'�tais crev�.
J'ai du m'alonger. Faire un somme.

Sois franc tu n'as pas dormis,
tu as pr�f�r� aller roder autour

de cette connerie de cit� du monde.

Mais pourquoi tu as fais une
connerie pareille ?

Moi j'attendais que tu te pointes et

petit � petit j'me suis d�concentr�.

Et les choses on mal tourn�
quand t'as vol� ce morceau de maquette.

Mais comment t'as pu me faire �a !

C'est comme, commettre un pech� capital.

Comme violer une loi fondamental.

On �tait en parfaite harmonie.

On arrivait au point ou tout
devenait, musique pour nous.

Il a fallu que tu montes et
que tu balances tous les instruments.

Tu t'es brouill� avec l'univers.

Et quand un mec fait �a il doit en payer le prix.
Je regrette seulement de payer avec toi.

Tu commences � parler comme Flower.

Ce type gagne � la lotterie et imagine
qu'il a �t� choisis par Dieu.

- Dieu n'a rien � voir l�-dedans.
- Peut importe les noms.

Dieu, chance ou harmonie.

Ca nous ram�ne tjr � la m�me merde.

C'est une fa�on de fuir la r�alit�, de voir comment les choses se passent vraiment.

Tu te crois intelligent Nash
mais tu n'y connais rien mon pote.

C'est vrai. Tu as raison.

Nous sommes une paire d'ignorants.
2 abrutis qui ont crus �tre les plus forts.

Maintenant on essaye de payer la note.
Pour partir dans un mois.

N'emp�che que t' aurais pas du faire �a.
D�s que t'as fauch� ce truc �a a mal tourn�.

Jette un oeil � �a et dis-moi c'que tu vois.

- Ca va arr�tte, j'vois pas ou tu veux en venir ?
- Regarde !

Dis-moi, qu'est-ce que je tiens dans la main ?

- Flower et Stone.
- Je les croyais plus grand que �a.

- Ces deux l� mesures 5 cm.
- Oh �a va, c'est pas eu bien s�r...

- C'est une reproduction en miniature...
- Tu crois que ce petit bout de bois

- est plus fort que nous c'est �a?
- Non.

Si, tu as la trouille tu est convaincu
qu'il nous a fais perdre tout notre argent.

Non. C'est pas c' que j'ai dit.
Que tu veuilles le voler, soit je comprend.

Mais pas au moment ou on etait
en train de jouer au pocker.

Tiens voil�. A chaque fois
que tu le regardes t'as une petite frayeur.

C'est comme s'il t'envoyais
le mauvais oeil.

On va y rem�dier petit.

Quelques minutes tout tes
probl�mes seront effac�s.

Tu vois ? Il ne se passe rien.

Tu ne connais pas la formule magique.
Jamais d'obstacles insurmontables.

T'es devenu barge.
J'espere qu' t'en es conscient.

Ca va !

Bonjour.

On dirait que tu t'es d�cid� � jouer
cartes sur table, Calvin.

Des cartes ? Je t'ai dis hier
que je jouais pas aux cartes.

C' est une fa�on de parler.
J'dis �a � cause de ce truc qui pendouille.

Ah... �a.

Eh bien je crois que je ne dois plus
prendre de risque.

T'es un peut trop nerveux mon p'tit gars.

- Tu peux �tre capable de tout.
- Ca �a va limiter les possibilit�s.

Et puis c'truc l� �a peut consid�rablement
r�duire la capacit� d'�xpression d'un type.

Gommer les droits du premier amendement
si tu vois ce que je veux dire.

Fais pas trop le malin, mon gars.
Je sais ce qu' est le premier amendement.

Ah oui ? Tu sais ?
T'es un type cultiv�.

J' te l'disais encore hier, je suis
toujours pr�s � laisser passer une fois

Mais une seule.
Apr�s,

il faut trouver la r�ponse appropri�e.

En fait, je suis dr�lement content
que t'ai mis ta belle ceinture.

- Ca va lui montrer une image plus vrai de la realit�.
- C'est �a l'id�e.

En quelque sorte �a remet
les pendules � l'heure.

Regarde mon pote c'est dingue!
Vise un peut c'e qu'on a fais d�ja.

Il a l' air d' �tre bien fier de lui
ce petit couillon.

Oui, il peut.
Il a travaill� dur.

Oui �a a pas �t� facile, c'est vrai.

Mais �a tire � sa fin.

Le rois de la muraille !

Plus que 8 jours mon pote.

Mais il y a un petit ennuie
il me semble, non ?

Quand on va partir on sera
deux clodos.

On aura m�me pas de quoi
acheter un ticket de bus.

J'peux pas �crire � ma m�re
pour lui emprunter du fric.

Ni moi � ma soeur.Le temps qu'elle
re�oive et qu'elle r�ponde ce sera trop tard.

- Y'a un autre moyen.
- Pas question, Jim.

Pas question !

On restera pas si tout n'est pas
ecrit noir sur blanc.

En des termes pr�cis.
C'est ce qu' on appelle.

- Un avenant au contrat.
- Oui, c'est �a.

Si y' en a pas on se barre le
d' ici le 17 juin.

C'�tait pr�vu, tout �tait pr�vu.

T'�tait dr�lement sur de toi, Calvin.

Ca tombait sous le sens.J'ai pens�
qu' �a serait q'une question de temps.

Vous n'aviez pas d' autres moyens
de vous en sortir.

J'ai pris les devans et fais r�dig�
ce papier par les patrons.

C'�tait pas une mauvaise id�e hein ?

On pourrait faire une esp�ce de
petite f�te le 17 non ?

Pourquoi ? Puisqu'on ne part plus.

Tu veux laisser ce jour l� sans marquer
le coup, mais c'est pas possible !

Il faut qu'on fasse une grande f�te !
Et qu'on arrose cette �re nouvelle !

Qu'est-ce qui te plairais ?

On voudrait du champagne.
A peux pr�s 6 bouteilles.

Du homard, du caviar, tout ce qui
sert � faire la f�te...

- Marque le je verrais c' que j' peux faire.
- Puis il faudrait une fille.

- Pardon ?
- Ben ouais une fille quoi.

Une jolie minette avec tout ce qui faut
l� ou il faut, des cheveux blonds,tu sais non ?

Je suis pas certain de bien te suivre l�.

Pourtant c'est simple.
Tu descends jusqua Atlantic City.

Et y a des minous � vendre partout
quasiment � tout les coins de rue.

Tu veux dire une pute ?
Tu veux qu'on te ram�ne une pute ?

Oui une pute, t'as tout compris.

C'est pas classique comme commande.
C'est pas dans mes attributions.

Faut que j'demmande au patrons.

Parfait.

Tiffany, t'es une petite v�narde parce que
tu te trouve en pr�sence de 2 gentleman.

- C'est vrai ?
- Evidemment.

Le professeur Nash et moi-m�me
sommes honnor�s de ta visite.

Ca fait des mois, que dis-je une
�ternit� que nous n' avons

pas eu le plaisir de d�ner
avec une si jolie, si raffin��,

si talentueuse, et supremement

merveilleuse femme comme toi.

- Sois s�rieux !
- Mais je suis s�rieux.

- Dans notre branche on a pas tout les jours...
- C'est quoi exactement votre branche ?

- Pour le moment on construit un mur...
- Je vais lui expliquer �a dans un moment.

Tu sais dans notre travail nous avons
l'occasion de croiser des femmes superbes.

Des covers-girls,
des mannequins en ballade,

les actrices de cin�ma,
pour n'en citer qu'une partie.

Mais toi, Jolie Tiffany,
tu es la cr�me des cr�me.

Compar�es � toi elles resemblent toutes
� la pur�e qu'on a mang� hier soir.

- T'es sinc�re ?
- Oui tr�s sinc�re.

Ou est-ce qu'un petit mec comme toi
� appris � faire du barratin comme �a ?

Il a pas eu � apprendre.

Je l'aurais pari�.

On est architechte tout les deux.

On est en Pennsylvanie pour superviser
la construction d'un chateau f�odale.

On est sp�cialiste,dans la reproduction
de monuments historiques,

peu de gens peuvent se permettrent
de payer nos service.

Du coup on travaille fr�quemment
pour des milliardaires excentriques.

Je sais pas c' que laurel et hardy
t'ont racontaient mais tu dois oublier

ce qu'ils ton dit car c'est des faux-culs,

ils pr�f�reraient pisser dans leur frocs
plut�t que de r�pondre franchement.

Nous avons une �quipe de
36 charpentiers et d' ma�ons

Ce qui fais que Jim et moi.
On doit habiter sur place.

On a toujours fais comme �a.

L'ambiance du chantier c'est
capital pour nous.

Le travail est toujorurs mieux fait
quand on m�ne une vie semblable

� celle qu'on est cens� recr�er.
L� on doit batir un monast�re

alors on vit comme des moines.

- Ce soir c'est l'exeption.
- Notre prochain chantier sera au Texas.

Un roi du p�trole nous a engag� pour
construire une r�plique de Buckingham palace.

L'an dernier on a construit le pont
de Brooklyn pour un magnat en californie.

Et l'ann�e d' avant, la Tour Eiffel
grandeur nature sur l'�le de Jersey.

Vous avez pas le temp de vous ennuyer !

Je t'avoue qu'on � bien envie de s'installer
en copropri�t� a West Palm Beach,

mais finalement c' est un travail si
prenant qu'on arrive pas � s' arr�ter.

Et puis, comment ferait c'est pauvre milliardaires qui r�ves de chateaux europ�en ?

Attend je vai t'aider.

Non, �a va aller !

Hop ! le dessert.

"Et avec ce gatau, une petite chanson...

apportez-moi les fl�ches du d�sir,

apportez-moi la lance. Ah, nuages
d�ploy�s.

Apportez-moi mon chariot de feux.

Mon esprit de combat ne s'arr�tera pas,

ni ne dormira l'�p�e dans ma main,

jusqu'� ce que nous ayons
construit J�rusalem,

dans la terre verte et plaisante
de l'Angleterre"

- Encore !
- Bravo !

- Bravo !
- C'est fini je vous laisses. Bonne nuit.

Quoi tu pars d�j� ?

Vos milliardaires l�, ils ont pay�s un max.

J'croyais que j'allais baiser avec
vous deux.

Je ne fais que le cuisto moi. A mon
avis t'aura suffisament � faire avec Jack.

Bon c' est comme tu veux,
peut-�tre une autre fois.

Tu sais j'ai une copine qui pourrait
te plaire.

J'vais te laisser mon num�ro,

et quand tu veux t'appelles. On viendra
toutes les deux.

- Tu pourras toujours me joindre l�-bas.
- Merci.

On ne sais jamais.Peut-�tre
qu'on pourra faire un saut a Atlantic City.

Ouais, pourquoi pas ?

- Ca m'a fais plaisir de te connaitre .
- Moi aussi.

Alors, Jackie...

- Salut.
- Salut.

Alors, on a pris du bon temps hier soir ?

C'�tait pas mal, �a allait.

Je ne suis pas r�st� trop tard.
J'ai �t� coucher avant minuit.

J'crois que le chauffeur a
ramen� la fille vers 5:30.

Jack est encore en train de dormir.

Il a du avoir une nuit agit�e.

Il a pas du �tre de�u.
Tout allait bien quand je suis parti.

J'ai peur d'avoir de mauvaises
nouvelles pour vous.

Je m'en doute. Pourquoi tu serais
venu aujourd' hui sinon.

Je suis bien emb�t�.

J'en suis pas revenu quand
les patrons m' ont parl� de �a.

Sans doute qu'ils sont dans
leurs bon droit.

Tout d�pend de quel cot� on se place.

- Qu'est-ce que c' est que �a !?
- Les chiffres des patrons.

La balance entre l' argent que vous
avez gagn�.Et c'que vous avez d�pens�.

C' est une blague !?

- Ca m'�tonnerais.
- Je croyais que tout �tait compris.

Je croyais aussi.
Mais on avait tort.

Comment �a tort ?
On avait un accord avec eux, tu le sais.

Peut �tre bien oui,
mais si tu regardes le contrat

la nourriture n'est pas mentionn�e.

Logement, oui.
V�tement oui, mais...

Nulle part il est question de bouffe.

C'est d�gueulasse de faire
un truc pareil.

- Tu admets �a, toi ?
- C'est pas � moi de dire.

Les patrons ont toujours �t� r�glo
avec moi, j'ai jamais eu � me plaindre.

Remarqu�, vous pouvez vous
estimer heureux qu'ils ne vous

compte pas le loyer et les charges.

Il est temps que j'aille leurs faire
un brain de causette.

C'est pas la peine de te d�ranger.

- Ils sont partis.
- Hein ?

- Qu'est ce que tu racontes ?
- S�, c'est vrai.

Ils sont partis pour Paris ce matin.

Ils reviendront pas avant le mois
de septembre.

Ils seront l� pour la f�te du travail,

- Sans m�me se soucier de l'�tat du mur ?
- Ils sont venu l' voir c' matin.

Pendant que vous �tiez en train
de dormir,

ils ont trouv�s �a tr�s chouette,
Ils ont dit:

"que c'�tait un sacr� boulot".
qu'il fallait p�rs�v�rer.

Je les emmerdent.

Eux et leur putain de mur.

Y'a aucune raison de se facher.

C'est l'affaire de 2 ou 3 semaine.
Ca passera vite si vous faites pas de frais

Trois semaine.Ca nous
amm�nes en juillet.

T'es costaud Nash, t'y arriveras.

Oui mais Jack ?
Quand il va voir ce papier...

Ca va l'achever.

Mr. le pompier, c'est l� que
nos chemins se s�parent.

Ca va aller.
Toi n'oublie

pas de te brosser les dents
apr�s chaque repas.

- Il peut rien t'arriver de grave
- Oui.

Tiens moi �a le temps que je passe.

Am�nes toi.

Viens avec moi.

Sois pas con, viens avec moi.

On se retrouvera dans 4 semaines.

Tu ferais mieux d'y aller.

Oui t'as raison j'y vais.

Demain j'appellerai ta frangine
et je lui dirai que tout va bien.

Tires toi.

Aussi vite que tu le pourras.

J'vais pas trainer t'inqui�te.

Avant qu't'ai compt� jusqu'� 100,
tu te souviendras m�me plus de moi.

Mon Dieu !

Mais qu'est-ce qu'ils t'ons fais?

Bonjour, les gars.

Entre !

Bonjour.

Qu'est-ce qu' il lui arrive ?
Il a encore pris une cuite hier soir ?

Seigneur J�sus !
Il a l'air dr�lement mal en point.

S'il n'est pas � l' h�pital d'ici
une heure, il va y rester !

Je retourne chercher la jeep !

J' te pr�sente Floyd, c'est mon gendre,
il nous aidera � porter le gamin.

- On reviendra aussi vite que possible.
- Pas question ! Je viens avec vous !

Non tu peux pas venir !
Y'a suffisament d'emmerdes !

Je veux pas que �a continue.

T'en fait pas, Floyd et moi
on va r�gler tout �a.

Menteur ! Enfoir� de menteur !
Fils de pute !

Aller vas-y qu' est-ce que t'attends !
T'es plus � �a pr�t !

Tu sais plus c'que tu dis !
Tu as compl�tement perdu la t�te !

Salut.

Beau temps aujourd' hui.

On, l'a emmen� � Doylestown.
A l' h�pital des soins de la charit�.

- J'ai tout compris, Murks.
- Pardon ?

J'ai tout compris et je t'aurai !
Tu ne t'en tireras pas comme �a !

Mais enfin de quoi tu parles ?

T'as mis le turbo aujourd' hui dit dont.

C'est bien �a.

N'en fais pas trop quand m�me,
tu vas finir par t'esquinter.

Salut, Juliette !

Celui-l� c'est mon p'tit fils,
Floyd junior.

- J'espere que �a te g�ne pas.
- Rein � foutre...

Je le surveillerai pour pas qu'il traine
dans tes pattes.

Je suis pas en forme aujourd'hui.

J'me sens tout bizarre.

C'est pt'�tre la grippe, le virus se
ballade dans le coin.

Oui, �a doit �tre �a.

On va arr�ter l� alors.
Il fait trop humide pour le p'tit Floyd.

Il va finir pas choper la cr�ve.

Aller, viens, Floyd.

Bon Dieu, j'allais oublier !

- Quoi ?
- Notre ami Pozzi.

Jai t�l�phon� � l'h�pital pour
savoir si �a allait.

On ma dit qu'il �tait parti.

Parti ?

Comment �a parti ?

Eh bien, s'en aller quoi, bye bye.

Il est sorti du lit, il c'est habill�,

puis il a quitt� l'hopital.

Te fatigue pas � me
raconter des histoires.

Jack est mort.
Il est mort il y a 2 semaines.

Non, mon gars, il est pas mort.
Pendant un moment il avait pas bonne mine.

Mais il ses r�tabli ensuite.
Il est plus costaud qu'on l'pensait.

Il va tout a fait bien maintenant.

Ca doit te faire plaisir de le savoir.

C'que je veux c'est la v�rit�.

Mais c'est la v�rit�,
Jack Pozzi est parti.

Donc tu n'as plus de soucis � te faire.

J'veux t�l�phoner moi-m�me � h�pital.

Tu le sais, aucun coup de fil,

tant que t'as pas pay� tes dettes.

Mais � la vitesse ou t'avance,
t'en a plus pour longtemps.

Apr�s tu pourras appeller qui tu veux.

aussi longtemp que tu voudras,
�a me sera �gal.

T'as fini !

T'es un homme libre maintenant !

J'ai une id�e, �a te dirais d' aller boire
un verre avec Floyd et moi ce soir ?

Pourquoi faire ?

Ben ehh... pour f�ter �a, pour
que tu vois ce qui se passe en ville.

Ca fais un moment que t'es pas sorti.

Et comme tu comptais bosser quelques
semaines de plus pour l'argent du voyage.

Ca serait pas une mauvaise id�e
d'aller d�compresser un peu.

T'as oubli� ? J'ai pas un radis.

C'est pas grave, C'est moi qui invite.

Merci, mais je reste l�.
Je dois �crire quelques lettres.

Tu pourras le faire demain matin.

Je pourrais, � moins que je sois mort.
On ne sais jamais ce qu' il peut se passer.

Ben, raison de plus pour pas t'en faire.

Peut-�tre une autre fois.
Merci, mais l� j'ai pas asser le moral.

C'est en tout amiti�.

Oui je sais je te remercie mais...
T'inqui�te pas, la solitude, �a me connais.

Y'a pas que toi qui est lib�r� de �a.

J'ai pass� autant de jours que toi ici,
j'ai boss� non stop pendant des mois.

Je crois bien que c'est le pire
des boulots que j' ai jamais fait.

Crois pas que je dise �a pour toi,

�a a pas �t� une partie de plaisir.

On pourrait enterrer la hache de guerre.

Qu'est-ce que t'en dis, Nash ?

D'accord, au fond.

- Pourquoi pas.
- Je viendrai.

On prendra ton ancienne voiture.
J'passe te prendre � 8 heures.

Il t'a racont� pour
mon nouveau job ?

Non.

Le chauffeur qu'a amen� la pute
le mois dernier, tu te rappelle ?

Il ma dit que sa boite recherchait
un nouveau conducteur.

Floyd y est all� le lendemain
et il a eu la place.

Ca te plais de porter l'uniforme ?

Oui, c'est chouette, �a change
un peut de mes Blue jeans.

Et en plus je me sent important.

C'est le boulot id�al pour moi,
j'adore conduire.

Je suis d'accord l�-dessus.
Conduir c' est vraiment g�nial.

Et tu sais de quoi tu causes au moins
Y'a qu'a regarder sa caisse.

C'est de la belle m�canique.

- La meilleur que j'ai jamais eu.
- Y'a un truc qui m' intrigue.

Comment t'as fais pour avoir
autant de bornes au conteur ?

T'�tais voyageur de commerce ?

Oui c'est �a.

Ca s'appelle aussi V.A.P.

J'mettais tout mes �chantillons dans
le coffre plus ma valise.

Je dormais dans une ville diff�rente
tout les soirs.

Ca aussi c'est le genre de
boulot qui me plairais bien.

C'est pas mal.

Faut aimer �tre seul.
Mais une fois qu'on s'y est fait,

le reste est facile.

- On se fais une partie � 10 dollars ?
- Ouais, �a marche.

Tiens voil� tes 50 dollars.

Aucune importance pour moi.

Ach�te des bonbons au gosse.

C'est drolement sympa, Jim.

J'connais pas beaucoup de mecs
pr�ts � abandonner 50 dollars.

J'te revaudrais �a.
Si t'as besoin d'un service,

tu peux compter sur moi.

Merci, puisque tu le propose,

il y a peut-�tre un truc que tu peux faire.
Rien de compliqu�.

- Vas-y demande.
- J'aimerais conduire la BM pour rentrer.

- Celle du grand-p�re ?
- Ouais.

- Mon ancienne voiture.
- C'est pas moi qui peut d�cider Jim.

Il faut voir �a avec lui.
Tout ce que je peut faire,

C'est appuyer ta demande.

La ceinture est � droite.

L�ve le pied ! Tu vas 10 fois trop vite !

Ca ne va pas ?
Je vous emm�ne ?

Ca va aller.

Je vais � New York.
Ca peut vous d�panner ?

Minnesota, je vais dans le Minnesota.

Vous pouvez m'arr�tter �
une cabine t�l�phonique ?

Convertion d'apr�s une version
Fran�aise par Johannic...