All language subtitles for Metri Shesh Va Nim

Ouvre d'abord cette porte.

Va ouvrir l'autre.

Défonce-la !

Bande d'enfoirés !

Attendez, je vous ouvre.

Vite, on étouffe.

La Loi de Téhéran
Un film de Saeed Roustaee

J'ai divorcé et je me suis remarié.

J'ai compris, mais pourquoi?

Je sais pas.

- Tu sais pas pourquoi t'as divorcé ?
- A sa demande.

- C'était quoi, son problème ?
- Mon métier.

- Elle voulait que tu fasses quoi?
- De l'administratif.

Samad, je t'ai inscrit au tableau
d'avancement. Je te raye ?

Comment ça, vous me rayez ?
J'adore mon boulot !

Elle part à cause de ton boulot
et tu la fais revenir pour être promu ?

Dis-moi, franchement...

Si être marié n'était pas obligatoire,
tu l'aurais fait ?

Mais enfin, patron !
C'est ma fille qui trinquait.

Elle est grande, on peut plus la berner.

Et ton boulot ne la dérange plus ?

Si je passe commissaire, non.

Ça changera quoi?

Comme pour vous. Au minimum,
on aura un logement de fonction.

C'était ça, son problème ?

Entre autres. Elle avait peur
que notre enfant finisse

comme celui de Hamid.

Et si c'est Hamid qui est promu ?

Je redivorce, peinard.

Pourquoi je dois faire le rapport ?

C'est toi qui as trouvé la came.

C'est toi qui dirigeais l'opération !

- Je la dirigeais, c'est ça ?
- Oui.

Je te demande d'écrire le rapport.

Comme on a la came, mais pas le suspect,
c'est moi qui vais m'expliquer.

Ma femme est revenue depuis deux jours.

J'ai été réveillé par une convocation
ce matin.

Si elle était allée ouvrir avant moi,
mon couple aurait été détruit.

Pour elle, tout ça, c'est fini.

Quelle convocation ?

Le mécanicien chez qui on a trouvé
50 grammes il y a 6 mois...

Comme on a perdu la came,
j'ai été convoqué 30 fois.

Si j'ai une nouvelle affaire sur le dos,
je file en taule direct.

Tu me l'as pas dit quand on allait
arrêter Abbassi.

Parce que c’est juste un mec de Khakzad.

C'est Abbassi qui a tué le petit !

C'est Khakzad qui a ordonné
le kidnapping.

Ce type a tué mon fils !

Ils l'ont kidnappé pour...

Pas kidnappé, tué !

Je l'ai interrogé aujourd'hui
devant Ashkani.

C'est vrai, Hamid. C'était un accident.

Il y a eu d'autres blessés.

Rien ne prouve que c'est lié à Khakzad.

C'est toi qui dis qu'il bosse pour lui !

T'as déjà arrêté un mec qui dit
que la came est à lui ?

En ce moment, le nom à la mode,
c'est Nasser Khakzad !

Et bien sûr, personne n'est foutu
de te dire à quoi il ressemble

ni où il habite.

Tu peux dire ce que tu veux,

je trouverai un moyen de me venger.
Tu verras.

- Du nouveau, patron ?
- Sur quoi?

- Nasser Khakzad.
- Non.

- Aucune trace ?
- Aucune. Debout!

Les communications, l'état civil ?

Samad, c'est pour toi.

J'ai identifié tous les Nasser Khakzad,
pas un seul trafiquant.

Je vous avais dit qu'il était balèze.

T'as fini d'en faire un dieu ?

C'est comme ça
que tu te montes la tête.

Tant qu'on l'admettra pas,
on le coincera pas.

Il est pas balèze,
il a du bol, c'est tout.

Pourquoi on l'a pas chopé, alors ?

Il suffit de trouver des médocs

et de fabriquer du crack chez soi
pour être balèze, c'est ça ?

Il l'a été assez
pour qu'on puisse pas le coincer.

On l'a identifié, on connaît son délit
et il nous échappe. Il est balèze.

Shateh était balèze. On a mis dix ans
à découvrir son délit.

Et quatre à l'arrêter.

Ce qui est sûr, c'est que
parmi les dealers que vous arrêterez,

beaucoup le connaîtront.

Cette fois,
notre méthode sera différente.

On ne vise pas
au départ des personnes clés.

On commence par tous les toxicos
et les SDF connus de nos services.

Ils nous mèneront aux petits dealers,

qu'on fera identifier par des témoins.

Les aveux des dealers nous mèneront
aux gros bonnets.

On vous dérange ?
Vous manquez de rien ?

Bouge de là.

Une voiture pour la morgue.

Sortez de là.

De l'autre côté.

Tirez-le. Emmenez-le.

Allez, du nerf!

Courez !

Plus vite que ça !

On n'en laisse pas un seul !

On les embarque tous !

Tous dans les véhicules !

Plus vite que ça !

Tous!

Pour la énième fois,
personne ne reste habillé.

Personne, c'est toi y compris !

T'es sourd ?

Pas de lacets,

de ceinture, de pièces, de briquet,
de cigarettes, rien sur eux.

Soyez vigilants, les soldats.

Qu'ils se refilent rien.

Les mains dans les cheveux. Secouez-les.

Plus vite !

Secouez-les bien.

Je vous enverrai pioncer
avant que vous piquiez du nez.

Vite !

Donc, vêtements retirés,
cheveux secoués, rien sur vous.

Grouillez-vous,
cinq autres groupes attendent dehors.

Fouille sa chemise
et rends-la-lui s'il n'a rien.

Ils gardent leurs billets,

qu'ils viennent pas
nous réclamer des fortunes.

Ouvre, envoie-le chez le médecin.

Vas-y.

Sans un mot.

Abruti, je gueule depuis trois heures
qu'il faut se désaper ! Tu fous quoi ?

Je te cause !

- Tu l'enlèves ou je te l'arrache ?
- Je peux pas l'enlever.

Pourquoi?

Je suis une fille.

Ouvre.

Tu montes.

Dépêche-toi.

Vous aussi?

Dehors.

Soldats ! Je vais donner l'ordre
de s'accroupir et de se relever.

Tous ceux qui ont du mal
doivent être examinés.

Accroupis !

Debout !

Accroupis !

Debout !

Tous ceux qui ont de la dope,
des pipes, des seringues, de l'alu...

vous les leur retirez
et vous les envoyez en bas.

Ouvrez !

Poussez-vous !

Poussez-vous !

Écartez-vous, laissez passer.

Pousse-toi, reste pas là.

Vêtements retirés, cheveux secoués,
rien sur vous.

Dépêchez-vous.

Cinq autres groupes attendent.

- C'est qui ?
- C'est moi. Reza ?

Il n'est pas là.

Oui?

Rue Hosseini, numéro 55 ?

Oui.

On a un mandat.

Quel Hosseini ?

Ici, c'est Varesan.
Jalal Hosseini, c'est en face.

Vous faites erreur,
il n'y a pas de Reza, ici.

Ouvre-moi ça !

Elle se fout de nous ! Pas de Reza !

- Reza Moradi, c'est qui ?
- Mon mari.

- Il est où ?
- Il n'habite plus ici.

Ah oui?

C'est qui, maman ?

Où est ton papa ?

Il est pas là, je vous jure.

- Il est où ?
- Il est sorti.

Il rentre quand ?

Bonjour.

Bonjour, petit.

Ça va ? Tu vas bien ?

Va jouer, mon chéri.

- Il est allé où, ton papa ?
- Acheter du pain.

En voiture ?

On n'a pas de voiture. En moto.

Viens avec moi, mon chéri.

Viens t'asseoir.

N'aie pas peur.

Ne pleure pas.

Samad ?

- Il y a rien.
- Là non plus.

Impossible.
Il reçoit 60 appels par jour.

Il y a rien. Vous cherchez quoi?

- C'est tout petit.
- On a tout fouillé.

- Vous avez bien fouillé ?
- Jetez un œil.

J'ai même démonté la télé.

Pleure pas, mon trésor.
Je vais porter plainte pour le matériel.

On fait quoi ?
On se tire et ils se font indemniser ?

On l'aurait retrouvée,
s'il l'avait planquée.

C'est de la bière sans alcool.

- Allez, on décampe.
- Comment ça ?

Toujours rien ?

On y va.

Il a pas de marchandise chez lui.

Et il est pas là.

Il est allé en chercher!

On l'attend,
on repartira peut-être pas bredouille.

Il va pas rentrer, je vous jure.

Quelle marchandise ?
Je ne porterai pas plainte. Partez.

Maudits soient ceux qui appellent.
On ne fait rien.

Morteza.

J'écoute.

C'est pas possible...

On attend un motard.

On surveille et on vous prévient.

- Une Honda vient d'arriver.
- Il est seul ?

- Oui.
- Soyez discrets.

- Il vient vers nous ?
- Il me semble.

- Affirmatif.
- Rien dans les mains ?

Du pain et un sac.

Je vous jure que Reza ne fait rien.

Emmène-les.

Ils vont avoir peur.

Ça va aller.

N'aie pas peur.

Laisse-le entrer.

Reza !

Qu'est-ce qui se passe ?

Ils m'ont empêchée de crier!

Les enfoirés !

Reste poli, fils de pute !

C'est pour l'examen de ma fille.

Retire ça !

Pourquoi tu pleures ?

Regarde ce qu'ils ont fait!

Ils se prennent pour qui?

Je te ménage devant ta famille.

Ta gueule.

Dis ça encore une fois

et j'enfonce ma godasse dans ta bouche
et je détruis toutes tes dents,

pour que tu la fermes pour de bon.

Qu'est-ce que vous cherchez ?

La ferme.

Les véhicules à l'entrée.

Embarque la femme et les gosses.

Le chien.

Un chien ?

- T'en as pas, c'est ça ?
- De quoi ?

Vous cherchez quoi ?

N'aie pas peur, mon petit.

Pleure pas.

- Qu'est-ce qui se passe ?
- Il y a rien.

C'est impossible.

Il l'aurait trouvée, sinon.

La moitié des gens qu'on arrête
disent qu'il les fournit.

- Laisse-le partir.
- Pourquoi ?

On y va.

Montez, on y va.

Vous pouvez rentrer chez vous.

Lâche-la!

Faites-la rentrer.

N'aie pas peur, ma chérie.

D'accord, je viens.

Faites-le monter dans la voiture.

Vous allez où ?

Montez dans la voiture.

Appelle pour qu'on vienne
chercher tes enfants.

Ils partiront avec ma femme.

Elle est complice, elle reste.

Appelle un membre de ta famille.

On a pas de famille.

Pourquoi c'est sur mon bureau ?

Désolé, j'ai oublié.

Colle-lui une semaine, il oubliera plus.

Appelle l'aide sociale pour les gosses.

Pourquoi l'aide sociale ?

Si tu réponds pas à mes questions,
ta femme et toi filez en taule

et les gosses à l'assistance publique.

Il faut pas les séparer de leur mère.

Tu crois que je vais la laisser filer ?

Le juge se basera sur quoi?

Le rapport.

Qui a écrit le rapport ? Moi.

Qu'est-ce que j'ai écrit? Ça.

Tu possèdes la marchandise
et elle la porte.

Pour toi, c'est plié.

Ta femme, elle risque 5 ans ferme.

Et les gosses, ils deviennent quoi ?

Qu'est-ce que je dois faire ?

Si tu m'emmènes direct à son labo,

je déchire ce rapport
et je renvoie ta famille chez toi.

A condition
que je revienne pas bredouille.

Ça leur plairait,
l'assistance publique ?

Je sais pas s'il sera au labo.

Qui ça, il ?
Ce que je veux, c'est un nom !

De quoi t'as peur, minable ?

Une fois ici,
il sera pieds et poings lies.

Juste un nom!

Nasser.

- Nasser comment ?
- Khakzad.

En direct?

Au début, je l'appelais directement.
Mais c'était un autre qui livrait.

Tu saurais le reconnaître ?

Non.

- Comment tu l'as connu ?
- Par un intermédiaire.

Quel intermédiaire ? Accouche !

Hassan Daliri. On l'appelle la brute.

Très bien.

Appelle la brute et passe commande.

Il va trouver ça louche,
j'en ai eu récemment.

- On appellera demain.
- Ils seront partis.

C'est pour ça que j'en ai pris autant.
C'est exceptionnel, je vous jure.

- Ils partent où ?
- Au Japon.

- Lui aussi y va ?
- Qui ça ?

A ton avis ? Nasser Khakzad.

- Je crois pas.
- Pourquoi le Japon ?

C'est là que ça se passe.

Ils font plus de marge.
30.000 tomans le kilo.

- Demain, à quelle heure ?
- Le matin.

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien du tout.

Souffle.

Souffle bien.

Viens.

Par là.

- Pourquoi ?
- Ce sera pas long.

Un, deux...

Trois, quatre.

Vous le trouvez comment ?

Trop gros, on verra rien.

Et lui ?

Là, c'est bien.

Mais on va rater notre vol.

T'as tout fourré dans leur bide
pour que ça se voie pas ?

Je comprends pas...

Fais voir ta jambe, t'as des trucs ?

T'es drôlement contracté.

Pas du tout.

N'aie pas peur. Je te ferai pas mal.

Je veux voir si c'est dans l'estomac

ou si c'est descendu dans l'intestin.

S'il vous plaît, lâchez-moi.

Je le remonte et tu gerbes
ou je le baisse pour que tu le chies ?

Aucun des deux. Soyez gentil,
laissez-nous prendre notre vol.

C'est ce que t'as gobé
qui te fait schlinguer ?

Pas du tout, j'ai toujours eu
une haleine de hyène !

Tu passes aux rayons,
si t'es clean, je vous lâche.

Pourquoi vous faites ça ?

Au mieux, c'est un quiproquo. Vas-y.

Et si j'y vais pas ?

Dégage!

Prenez les poignées. Regardez en face.

"Et si j'y vais pas"...

Tout ça, c'est de la marchandise.

Un peu dans l'estomac,
le reste est descendu.

Ça, c'est quoi ?

Rien, une prothèse.

Sors de là.

Entre.

C'est lequel ?

Celui-là.

C'est-à-dire ? Montre-le-moi.

Lui.

Va me le montrer.

Montre-le du doigt
et dis son nom bien fort.

Hassan Daliri.

Hassan Daliri est celui qui te...

fournit la marchandise.

C'est bon, dégage.

- Tu sais pas où il la prépare ?
- Personne ne sait.

- Ni où il habite ?
- Je jure que non.

Comment il te livrait ?

Dans une voiture, à l'hôtel,
au marché...

Toute la came dans vos bides
est à lui, c'est ça ?

Donc, tant qu'on l'a pas eu,
elle est à vous.

On est 4 à vous le dire!

Même 400 !
Tant qu'on sait pas qui c'est...

Il est en train de gagner du temps
pour que Khakzad s'échappe.

Hassan la brute...

C'est toi qui vas me dire
comment faire.

Comment on appelle ces trois gros ?

Une bande.

Les réunir, c'est quoi ?
Constituer une bande organisée.

C'est passible de quoi ?
La peine de mort!

C'est mes potes de quartier !

Qui a organisé cette bande ? Toi !

D'après qui? D'après moi.

Sur quelle base ?

Ils ont tous affirmé
que tu dirigeais tout,

puis signé et appose leur empreinte.

Qu'est-ce que vous avez signé ?

Option 1 : je vous présente
comme des potes de quartier,

vous prenez tous la même peine,
équitablement.

Option 2 : vous êtes une bande

et toi, t'en es l'instigateur,
donc, tu prends tout.

Tu choisis quoi ?

Mais enfin...

Tu choisis quoi ?

Bande organisée ou potes de quartier ?

Je sais même pas ce que c'est,
une bande !

Option 2.

Une bande organisée, son instigateur,
aveux à l'appui,

affaire classée.

- Je connais quelqu'un qui peut savoir.
- Trop vague.

C'est l'ex de Nasser.

- Comment tu la connais ?
- C'est ma nièce.

Ils sont plus ensemble ?

Non, mais elle peut savoir où il est.

Pourquoi vous croyez que je mens ?

Je crois pas que vous mentez,
j'en suis sûr.

Sortez.

Dehors, tous.

Plus vite que ça.

Hamid, tu sors aussi.

- Je finis l'interrogatoire.
- Pas la peine.

Une minute.

Tu sors maintenant.

Capitaine, restez pas assis.

Je vous ai dit de vous dépêcher.

Allez ! Vous aussi, madame.

Vous restez.

Je vous appellerai.

Oui?

Je fais une copie ?

- Pas la peine.
- C'est rapide.

Tu sais où je me la mets, ta copie !

La porte !

Ne me servez pas du réchauffé.

Il est où, maintenant?

Je l'ai pas vu depuis un an et demi.

Vous étiez mariés, avec Khakzad ?

C'était prévu, mais non.

Pourquoi?

Trop de différences entre nous.

Des différences d'opinion ?

Non, plutôt de classe sociale.

- Vous étiez plus riche que lui?
- C'est pas forcement matériel.

Alors quoi ? Spirituel ?

Non, je dirais pas ça.

C'était plutôt...

sa personnalité...

Je pige pas. Il faut m'expliquer.

Je suis fiancée,
je vais bientôt me marier.

Je comprends pas ce que je fais là
à répondre à ces questions.

Esquive encore une fois
et ce sera une semaine de garde à vue,

avant la prochaine question.

C'est quoi,
cette histoire de personnalité ?

Il essayait d'avoir de la personnalité,

mais il n'y arrivait pas.

Il se donnait du mal
pour avoir de la classe,

mais ça ne marchait pas.

Il n'avait pas ça en lui.

On voyait qu'il faisait semblant.

Il aimait parler poliment,

mais les insultes sortaient de sa bouche

plus naturellement.

Faire le voyou, ça lui allait mieux.

J'ai vraiment essayé de l'aider,
mais ça n'a pas marché.

Tu l'as largué pour ça ?

Pas seulement.

Alors, quoi ? Il était toxico, alcoolo ?

Non, rien de tout ça.

Mais...

Sans cachets, il arrivait pas à dormir.

Il était trop stressé.

Presque chaque soir...

Chaque soir...

Rien, il avait
des comportements bizarres...

Chaque soir...

Il dormait avec ses chaussures.

Tu lui demandais pas pourquoi?

Il disait qu'il était plus à l'aise.

Et tu savais pas
qu'il faisait du trafic de crack

avec ton oncle, c'est ça ?

- Oui.
- Oui, tu l'ignorais ?

Oui.

Oui veut dire que tu confirmes.

Oui.

Tu l'ignorais, c'est ça ?

Oui.

Plus fort, j'entends pas.

Oui.

D'accord.

Finies les gamineries,
venons-en au fait.

Ta voiture vaut bien dans les 80000 ?

Il faut demander à mon père.

Je crois pas qu'il sache.

C'est lui qui l'a achetée.

La maison de ton père vaut pas 50000.

Comment il t'aurait acheté
cette caisse ?

Quel rapport ?

Quel rapport ? Écoute...

Je veux pas établir de lien
entre ta caisse et Khakzad,

supposer que c'est son cadeau

et t'envoyer en taule pour complicité.

Je veux juste une adresse.

Pas celles de vos restaurants préférés,
mais de sa maison.

Là où, sans être mariée,
tu le voyais dormir en baskets.

Je sais pas, croyez-moi.

Sûrement pas ! Je te crois pas !

Dis la vérité, pour que je te croie.

Si je fais confisquer ta caisse,

ta classe sociale
en prendra un coup, non ?

J'ai dit ça comme ça...

Le futur marié sait que son carrosse
a été payé par Khakzad ?

C'est pas sûr...

"Indéterminé".

C'est le nom donné
aux gens comme toi en taule.

Si ton dossier va dans ce classeur,

tu te retrouves en prison,

en attendant que Khakzad soit arrêté.

Tu diras quoi au futur marié ?

Pour quel motif?

Être la nièce de la brute,
c'est suffisant !

Je vois jamais mon oncle.

Écoute !

J'en ai rien à foutre de ton mariage.

Je ferai en sorte que tu puisses
même pas en rêver au trou.

Il pourra rompre les fiançailles
et en épouser une autre.

Pourquoi vous mélangez tout ?

C'est pas moi qui mélange !

Tout est lié à tout !

Khakzad à toi, toi à ton oncle,

ton oncle à Khakzad,
Khakzad au crack,

le crack à ta bagnole,
toi à ton futur mari

et à moi qui cours après Nasser Khakzad.

Regarde le calvaire
que je pourrais t'imposer, si je voulais.

Il se passe quoi, si vous l'arrêtez ?

Tu rentres et il en saura rien.

Je veux dire pour Nasser.

La justice fera son travail.

Je sais pas s'il y est toujours.

Ne pas donner d'adresse,
c'est de la complicité.

Au lieu de pleurnicher,

dis-moi si tu préfères me la donner
ou aller en taule ?

Vous lui ferez quoi?

Nous, rien.
On le livrera à la justice.

Il sera exécuté ?

Ashkani !

Ashkani, viens voir.

Elle note l'adresse
ou elle va en garde à vue.

Bonsoir.

Police, nous avons un mandat.

- Vous désirez ?
- La clé du dernier étage.

C'est à quel sujet?

Mamad ici, Pirouz au parking,
les autres me suivent.

Personne ne sort de l'immeuble.

- Je ne comprends pas...
- Vas-y.

Surveillez la sortie.

L'un à l'entrée, l'autre au parking.

Tu me suis.

Tonton,
maman veut pas que je t'appelle.

Il a pas que ça à faire... Excuse-le.

Dis à maman de changer
mon cours de gym.

Depuis que tu as dit que ton ami
avait un club, il veut aller là.

Je pourrais l'y inscrire ?

Arsalan a changé,

il a appris à faire la roue,
mais pas moi.

Passe-moi ça !

Fais quelque chose, frangin.
Il la harcèle.

Il faut qu'on parle de cette voiture
que tu as achetée à Vahid.

J'ai trouvé sa planque.

Nasser Khakzad...

Appelez les secours.

Faites monter Hassan pour l'identifier.

- Pourquoi si bas ?
- C'est à ta hauteur.

- Fais ça correctement.
- Tais-toi.

Tu sais ce que je fais aux balances ?

Pourquoi tu me dis ça ?

Dans le SMS qu'ils t'ont fait m'envoyer,
tu aurais pu glisser un signe.

Arrête avec tes règlements de comptes.
C'est notre destin, on y peut rien.

Ah oui?

Et là, ton destin, c'est de porter
le chapeau pour que je sorte.

Il y a un chapeau à porter, tu crois ?

Hassan, l'un d'entre vous
doit tout prendre sur lui.

Tu te crois dans la rue ?

Moi, je serai dehors avant l'aube.

Mais sans moi,
qui viendrait te sortir, toi ?

Je t'ai vu lâcher tous ces gens
et je suis resté comme un con.

J'ai lâche personne
et j'en ai sorti plein.

Comment tu oses dire ça ?

Je te fais bouffer depuis 4 ans !

Et pour ce qu'ils ont trouvé chez toi ?

Charge-toi de ta partie,
ça sera ça de moins.

Pour le reste, j'ai le bras long.

Tu seras pendu de toute façon.
Au moins, blanchis-nous,

pour qu'on soit tirés d'affaire.

Tu me dis ça, à moi?

T'as pas assez profité de ta vie ?

T'as bien nique tout le monde,
tu peux nous sauver

pour te racheter une conduite.

Hassan la brute...

Quelle que soit la prison où t'iras,
je te ferai taillader.

Tu vas prier pour crever. Tu vas voir.

Et nous, là-dedans ?

- Vous valez moins que lui.
- Attention à ce que tu dis.

Ta gueule, la citerne.

- Nous, tu nous blanchiras ?
- Je te connais, toi?

Tu nous as fait avaler la came.

- T'as une preuve ?
- Et ce qu'on a dans le bide ?

Essaye un peu de dire
que ça vient de moi, si tu oses.

Debout.

Debout.

Le touche pas.

Lâche-le. J'ai à lui parler.

Lève-toi.

Je peux pas.

Mais si, tu peux.

Lève-toi ! Les jambes tendues !

Tu plies pas les genoux !

Qui t'a dit de t'asseoir ?

Les jambes tendues, les pieds joints.
Relève-toi.

Ton numéro.

Ton numéro de compte et ton tarif.
C'est tout.

Évite-moi le jugement.

T'essayes de m'acheter, là ?

Tu sais depuis quand je te cherche ?

Un an ? Je te paye dix ans de salaire.

Tu veux mon genou dans ta gueule ?

Dis ton chiffre.

Tu te fous de moi?

- 50.000, ça va ?
- Te ruine pas.

100.000.

Tu prendras au minimum
la peine de mort.

200.000.

- C'est toi qui payes ?
- T'auras ton fric.

Je suis pas seul.

200.000, c'est pour une personne.

200.000 pour une personne ?

Tu sais bien,
dès qu'on veut faire un truc,

même pour une personne, c’est juste.

Je m'occuperai des autres, d'accord ?

- Tu me le verses quand ?
- Le temps d'un coup de fil.

Combien ?

Le prix pour rentrer direct chez moi.

100.000 de plus.

Si c'est ton dernier prix, d'accord.

Mon dernier...

100.000 de plus.

OK, je ferai virer 400.000.

Tu veux pas sortir, on dirait?

Pourquoi?

Tu m'aurais pas demandé
mon numéro.

Sinon, je peux t'arranger des espèces,

des traveller’s chèques, des dollars,
ce que tu veux.

C'est non.

Tu veux quoi?

J'ai pas aimé le coup du dernier prix.

- On peut s'arranger.
- Peut-être.

Qui t'a dit de t'asseoir ?

Je veux pas voir de genoux fléchis !
Je le redirai pas.

Démarre.

Massoud Sharif!

Saeed Farahani !

Grouille !

Docteur, venez voir.

Examinez-le, on est pressés.

Vas-y, bouge.

Avance !

Ouvre la bouche.

On fait quoi, ici, docteur ?

Ouvre.

On te prend les empreintes
et tu passes la nuit en cellule.

Tout va bien.

Moussa Ramak, Jafar Ramak,
Jahangir Ramak, Jahanbakhsh Ramak!

Arrête avec la liste. On y va.

Je donnerai pas
mes empreintes digitales.

Je vais te casser en deux !

Des empreintes, pour quoi faire ?

Contrôle-toi ou ne l'approche plus !

- J'irai pas !
- Tu te crois où ?

Vous me faites un casier pour rien !

Rentre là-dedans !

T'as pas de casier avant d'être jugé.

Pourquoi les empreintes, alors ?

Samad, il se blesse aux doigts !

Doucement, connard !

- Je veux pas !
- Entre là !

Où tu vas ?

- 1 m 72.
- Rien à foutre de ta taille !

Mets-toi au centre !

Regarde l'objectif.

L'objectif !

On s'est parlé...

Et alors ?

Faut pas faire ça sans mon avocat.
Vous me faites un casier.

Fais ce qu'on te demande.

Pourquoi tu le laisses parler ?

- Prénom ?
- Nasser.

- Nom de famille ?
- Khakzad.

Pas ce soir.

C'est toi qui demandes ça ou maman ?

Tu peux pas parler ? Dis oui ou non.
Maman t'a demandé d'appeler ?

- Numéro d'identité ?
- De ma carte ? Je le connais pas.

Adresse de résidence ?

Là où ils m'ont arrêté.

C'est dans le rapport.

C'est tout.

Emmenez-le. T'en es pas mort ?

Venez voir, lieutenant.

Il ne s'appelle pas Nasser Khakzad.

Avec ces empreintes, j'ai Ali Rostami,

fils de Ramezan.

Il a été arrêté il y a deux ans
avec 9 kilos de crack.

Il aurait dû être exécuté. Mais là...

T'es sûr que c'est lui ?

Certain.

Sa carte d'identité annulée
est dans son dossier.

On refait les empreintes ?

Ce sont celles qu'on vient de faire ?

Oui.
L'adresse, le prénom du père...

Tout correspond.

C'est inutile de les refaire ?

C'est lui, lieutenant.

C'est bien lui.

Imprime-moi son casier.

Très bien.

Ça va pas, non ?

Lève-toi, il veut s'asseoir.

On est pas en taule, faut se calmer.

Ce type, il a pas de cerveau,
ses oreilles tiennent à un fil.

S'il s'énerve, le fil pète,
les oreilles tombent,

il t'explose la cervelle.

Toute ta vie, t'auras des miettes
dans le crâne. Bouge.

Ali, tu m'as reconnu ?

Dégage ! Tu fais quoi?

M. Nasser, je vous laisse
jouer aux cadors encore 2 minutes.

Sauf votre respect.

Le respect, tu connais pas.

Tu t'écrases parce que tu sais
à qui t'as affaire.

Je te connais, je t'en veux pas.

Change de ton tout de suite.

Je te dis rien
parce qu'on est du même quartier.

Entrez, dépêchez-vous.

Serrez-vous bien pour tenir.

Personne ne s'allonge.

Je te parle ! Tiens-toi bien.

Je viens te voir en voisin
et tu me pourris devant tout le monde ?

Voisin, où ça ? Dans tes délires ?

A Zamzam, où tu mets plus les pieds.

Il y a que Vahid
qui vient crâner chez les pauvres

avec sa bagnole étrangère.

Comment tu connais Vahid ?

J'étais dans sa classe.

A l'époque, tu livrais mon frère.
C'était les débuts du crack.

Si tu veux bien, on change de place.

Pourquoi?

On est en plein milieu.
Tu manques pas d'ennemis.

On peut te taillader à un endroit
où t'oseras pas te faire recoudre.

- Ton frère, c'est qui ?
- Jafar.

Rue Saderat. Tu lui livrais du crack
sur ta moto rouge.

Une fois, il s'est fait choper
et il s'est mis à son compte.

Lève-toi, va t’asseoir de l'autre côté.

Toi, pousse-toi un peu.

Quand est-ce que t'es devenu indic ?

Indic ? On m'a coincé !

- Avec quoi?
- Un gramme d'opium.

T'as pas une tête à ça.

C'est mon boulot.

Je me fais choper

pour passer la nuit ici.

Tu deales quoi?

Des portables, des clopes...

Des portables ?

Quand tu veux.
Des clopes, après minuit.

Et des cachets ?

Poudre et opium, c'est tout.

Tu peux me trouver des cachets ?

Moyennant finance, oui.

Appelle un numéro pour moi.

Pas ici, il y a la caméra.

- Le portable, c'est aux chiottes.
- OK.

Entrez !

Sors, j'en peux plus.

- Qu'est-ce que tu fais là ?
- C'est mon fils. Pourquoi ?

Je suis déjà en manque.

En taule, ce sera pire...

Tu fais un numéro pour moi?

Faut d'abord payer le prix de l'appel.

- Combien ?
- 50 tomans.

J'enverrai le numéro de compte
à celui que t'appelles.

Sors de là ou je vais dire
que tu te défonces aux chiottes !

T'aimerais qu'on te fasse honte ?

La ferme.

Vas-y et accroupis-toi
comme pour chier.

Tu le sors d'où ? Ça pue.

Si je le stockais pas,

je pourrais pas t'aider.

Allô, Vahid, bonjour.

Bonjour, frangin. Ça va ?

Parlons d'autre chose.

- T'as appelé Reza le Jap ?
- Oui.

Deux taffes et il sort.

Tiens-moi au courant.

Demande-lui qui est le salaud qui
s'est fait payer pour effacer mon casier.

Ils m'ont pris les empreintes,
tout est ressorti !

C'est occupé.

Tu connais un certain...

Mohammad Ali Mohammadi.

Mohammad Ali Mohammadi.

C'est qui 7?

- Il dit qu'il était dans ta classe.
- Oui.

Je t'envoie un numéro de compte.

Verse 500 pour ces jours-ci.

Dis-lui qu'il doit se bouger
avant le jugement.

Je dois sortir
avant qu'on me mette dans le bus.

Ça reviendra moins cher.

Le lâche pas.

Au revoir.

Putain...

- Je peux pas.
- Pourquoi pas ?

- J'ai peur.
- De quoi?

Dis que ton père ne savait pas
que tu vendais.

Quel salaud !

Tu veux lui faire porter le chapeau ?

- Je suis récidiviste.
- Et alors ?

Je prendrais trois ans ferme.
Je viens de sortir.

Et lui, s'il y va, il deviendra quoi?

Me fais pas rire, toi.

Il est petit,
ils vont en faire une mule.

Occupe-toi de tes oignons.

- Sors de là.
- C'est à moi que tu parles ?

Oui, dégage.

Prie pour que je revienne pas.

Prie pour qu'il revienne pas.

Dégage.

Vous m'emmenez où ?

Avance.

Dites-moi, au moins.

- Parviz Abbassi bossait pour toi ?
- Hamid...

- C'est qui ?
- Tu le connais pas ?

Il me connaît, lui?
Encore un qui dit qu'il est mon client?

On verra bien.

Tu lui fais kidnapper un gosse
et tu sais pas ?

Il va pas l'admettre. A quoi ça sert ?

Quel gosse ?

Le pauvre petit
qui a fini au fond d'un ravin.

Mon fils.

Ouvre.

Sors de là.

Sors bien la tête.

C'est bien lui ?

Qui ne connaît pas cette ordure ?

- Son nom ?
- Nasser Khakzad.

Avec Reza le Jap,
vous étiez censés me sortir de là !

C'était que du baratin !

Je me suis fait avoir!

N'importe qui peut dire
qu'il bosse pour moi et vous le croyez !

Et le Jap, tu le connais ?

On y va, Hamid.

T'es con ou quoi?

Remets-le en cellule.

Toute cette marchandise chez toi...

J'avais 12 mecs
qui devaient venir en chercher!

Il y en a qui se sont défilés,
comme toujours.

J'ai pas pu tout écouler.

Trouve ce salaud de Reza,
dis-lui de venir réparer ses conneries.

Quelles conneries ?

Un certain Abbassi
a tué le gosse d'un des flics

et il a dit qu'il bossait pour moi !

D'ici demain, j'aurai tous les crimes
de Téhéran sur le dos.

Dis-moi juste si le mec qui a tué le gosse

bossait pour toi ou pas.

Pour mon associé, Reza le Jap.

Pourquoi il se bouge pas ?

Parce que je connais pas son gros labo.

- Et l'autre ?
- Il est aussi à moi. Je peux rien dire.

Vahid m'a dit que Reza me sortirait.

Je suis là, frangin.
Il était sympa au téléphone.

Avec moi,
il a cassé du sucre sur ton dos.

Qu'est-ce que tu lui as fait ?

Mais rien...

Les Japonais l'ont discrètement
lâché pour moi.

Il a dû s'en apercevoir.

Je m'en bats les couilles.

Il fait un labo dans mon dos,
il s'attend à quoi ?

Donc, il y a une raison.

On s'en fout !
Convainquez-le de me sortir!

Et s'il le fait pas ?

Qu'il aille se faire foutre
et toi avec !

Vahid, vire cet avocat de merde !

Tu te pointes chez lui maintenant

et tu le suis comme son ombre.

Pour quoi faire, Nasser ?

Je jure que s'il me fait pas sortir
d'ici demain,

je balance tout aux flics.

Entrez !

Tu sais qui m'a vendu ?

Il vaut mieux que tu saches pas.

Me rends pas fou, réponds.

Elham.

Comment les flics l'ont trouvée ?

Son oncle, Hassan la brute.

Quelle raclure !
Mais elle, pourquoi elle a fait ça ?

Tu t'attendais à quoi ?

Ça fait un an que tu l'as larguée
et tu la laisses pas tranquille.

Appelle l'autre gars que tu connais.

On a su que c'était un juge véreux,
on l'a mis à la retraite.

Samad !

Soldat !

Qui est là ? Ouvre-moi !

Tu fais quoi?

Ouvre cette foutue porte !

Assieds-toi,
je vais te trouver tes cachets.

Je vais exploser. Samad !

Tu vas te calmer, connard ?

Ferme-la, va chercher ton chef.

Me voilà. Qu'est-ce que t'as à beugler ?

Mets ta ventilation de merde !
On crève !

Pourquoi tu nous parques là ?
C'est une prise d'otages ?

Il a pété un câble.
Vous auriez un cachet pour lui ?

Toi, tu la fermes.
Et lui, il a encore rien vu.

Au prochain cri, tu vas en isolement.

Si t'avais la place,
tu m'y aurais mis d'office.

J'ai de la place dans les chiottes,
tu veux ?

Si on était dehors, t'aurais les couilles
de me parler comme ça ?

T'oserais me regarder
directement dans les yeux ?

Si t'étais pas flic, t'oserais
passer à moins de 500 m de moi?

Vous tous. Tous autant que vous êtes !

- Je vais lui casser la gueule.
- Viens là.

Tu diras à ton pote

qu'il m'a frappé
pour un mal que j'ai pas fait.

Il perd rien pour attendre.
Je vais lui montrer...

C'est bien fait pour ta gueule.
Il a été très indulgent.

Estime-toi heureux que je sois flic.

Sinon, je te ferais exactement

ce que les proches
de chacun d'entre eux rêvent de te faire.

Le fruit de vos actions.

Quelle racaille...

Je veux plus t'entendre.

J'en veux aussi.

Moi aussi.

Tu as dîné ?

Les pâtes, ça me fait mal au ventre.

On peut te commander quelque chose.

Non, merci.

- Une pizza, des brochettes...
- Vraiment?

- Des brochettes ?
- Une pizza.

Ashkani ?

Commande une pizza pour le petit.

A vos frais ?

Aux frais du bureau.

Hamid, signe et fais-le-moi porter.

Qu'est-ce qui se passe ?

Il m'a énervé, j'ai fait tomber l'huile.

Tu peux aller chercher une serpillière ?

Passe sur le côté.

Je pourrais être votre père.

J'ai ni l'âge ni l'envie de me sevrer.
Relâchez-moi.

Tu peux pas lui donner
un truc pour dormir ?

Il est gonflé.
Je lui donnerai rien du tout.

C'est ça ?

- Envoyez-moi à l'hosto.
- C'est un balai, ça.

Je vais mourir, vous ferez quoi?

J'écrirai dans le rapport
que le décès a été causé par le manque.

Quel bourreau !

Je peux aller voir mon père ?

Ça te gêne pas d'être là-dedans ?

Je veux être avec mon père.

Samad !

Hamid est parti.

Parti? Pourquoi?

Il veut pas signer le rapport.

Emmène-le voir son père.

Lieutenant...

Meurs pas, j'arrive !

C'est quoi, ce cirque ?

Pourquoi tu veux que je signe ça ?

Descends. T'a||ais t'enfuir ?

Arrête, Samad.
J'en ai assez vu dans ce boulot.

Manquerait plus
que j'aille en taule pour rien.

Fous-moi la paix !

D'accord. On va discuter.

Pourquoi tu vas par là ?

Ceinture, portable, lacets, montre,
enlève-moi tout ça.

- Pour quoi faire ?
- Pour que tu te sauves plus.

Qu'est-ce que tu veux faire ?

Laisse tomber, Samad.

Te mêle pas de ça.

Tu veux me mettre là-dedans ?

Je t'accompagnerai chez le juge demain.

- Tu étais là, tu as vu...
- J'ai noté tout ce que j'ai vu.

Que personne n'a vu le suspect
et que je t'ai donné la came!

C'est vrai. Qui l'a vu ?

Si quelqu'un l'a vu, qu'il témoigne.

Je pouvais pas le choper autrement.

- Tu l'as chopé, là ?
- D'où je sors la came ?

Je t'ai raconté 10 fois.
Son ombre, la poursuite, sa disparition...

A te lire, on dirait que j'ai menti !

Tu t'expliqueras au juge,
il te croira peut-être.

- Et s'il me croit pas ?
- C'est pas moi qui l'ai poursuivi !

- Sinon, c'est moi qui dois assumer!
- Fais-le !

- Et s'il me croit pas ?
- Il me croira, moi?

Tu fais chier.
Je suis convoqué tous les quatre matins

à cause de vos conneries
d'il y a 6 mois!

J'ai ni donné vos noms ni pleurniché.

Tu veux que je signe
ce nouveau rapport ?

Tu sais ce que fera ma femme
si j'ai ça sur le dos ?

Arrête de m'interrompre !
Ma vie tient à un fil !

Personne pense à ma famille !
Vas-y !

Pourquoi moi?

Il y a 6 mois, on a chopé le mec
et perdu la came.

Là, on a la came et pas le mec.

Quel rapport ?

Cette came que t'as prise
à un mec que personne n'a vu,

c'est pas celle qui s'était perdue ?

- Samad, tu veux dire...
- Je veux rien dire.

- Tu l'as dit.
- Et je le répète...

On dira au juge que l'autre fois,
50 g de came ont disparu

et la, pile la même quantité
a réapparu.

Ce sera la garde à vue direct.

Pour toi qui as pas d'antécédent.

Mais pour moi
qui ai une affaire en cours...

Tu devrais avoir honte.

Dégagez, je vous ai dit!
Qu'est-ce que vous regardez ?

Ferme pas la porte.

Vas-y, n'en rajoute pas.

J'irai pas. On verra ce qui se passera.

On t'a pas appris que tu dois exécuter

les ordres de ton supérieur ?

J'ai arrêté la moitié de ces mecs,
tu veux m'enfermer avec eux ?

Lâche un peu, c'est la honte !

Tu veux pas qu'il fuie, je le menotte.

Tu verras quand je porterai plainte.

Te fatigue pas, je le fais moi-même.

Je fuyais, moi?

Je te jure, j'ai eu peur
que ça te retombe dessus.

C'est bon.

Poussez-vous, il y a du monde.

Plus vite. Tout le monde debout.

Traînez pas, vite.

Vas-y.

- Vahid ?
- Je sors de chez Reza le Jap.

Il a dit qu'il allait te sortir.
Sois tranquille.

S'il dit vrai, tant mieux.
Mais il peut mentir.

Il est tout de suite sorti
avec des bagages.

Il est venu à la campagne,
je l'ai suivi.

T'es sûr que c'est lui ?

Oui. Je fais quoi?
Je reste ou je me casse ? Ça craint.

Tu restes là
et tu m'envoies l'adresse précise.

Au revoir.

Donne-moi les cachets.

- Quels cachets ?
- Ceux que tu as voles.

Moi ?

- Je dois te crier dessus ?
- J'ai pas vu de cachets.

- Tu les as pas pris.
- Non.

C'était notre seule boîte de Tramadol.

C'est pas toi ?

Si.

Là, tu passes la main dans le meuble,

tu prends la plaquette
et la caches sur toi. C'est ça ?

Oui.

- Pourquoi tu nies ?
- C'est pas moi.

- C'est qui ?
- Moi.

Si on te voit les planquer,
c'est que c'est toi !

Je peux aller voir mon père ?
Je veux pas de pizza.

Je montre ça au juge
pour qu'il double ta peine de prison ?

Je vais faire de la prison ?

Oui. Déjà à cause
de la drogue de ton père.

- Je suis un enfant.
- Tu iras à la prison pour enfants.

Mon père dit qu'il n'y en a pas...

Sauf si tu dis que la drogue est à toi.

Si tu écris que la drogue
est à ton père,

je te laisse rentrer chez toi.

Les cachets,
c'est pour ton salaud de père ?

C'est ton père, le salaud !

Enfin, docteur!

Ça suffit!

Va dans ton bureau !

La pizza est là.

D'accord.

Qu'est-ce que tu veux boire ?

Un soda.

Ne me dis pas que t'as pas pris
les cachets.

Sinon, je me fâche et je casse tout.

C'est pour ton père ou un autre ?

Je les ai pas pris.

Si tu mens,

j'enverrai ton père en isolement
à ta place.

Je vous jure que je sais pas.

Tu veux pas le dire ?

Mange ta pizza.

- Il est allé où ?
- Voir ton père.

Monsieur !

- Lieutenant !
- Et ta pizza ?

La porte !

Vite !

C'est pas mon père qui les a !

Vous voulez les cachets ?

Je vous les donne. Vous allez où ?

S'il vous plaît...

- Où est le père de ce gosse ?
- Oui ?

- Viens voir.
- Pourquoi ?

- Tu comprendras en isolement.
- Pourquoi ?

- Apporte les cachets.
- Quels cachets ?

C'est pas lui qui les a, c'est moi.

- Donne-les-moi, alors.
- Allez-y, je les apporte.

C'est moi qui les ai.

Et l'éclopé, s'il doit aller en isolement,
c'est pour autre chose...

T'occupe. Passe-les-moi.

J'en ai pris quelques-uns
et j'ai filé les autres aux plus accros.

Il reste là, ce gosse ?

Si tu te souciais de lui,
tu l'enverrais pas voler.

Menotte-le.

Va dîner.

L'éclopé fait porter le chapeau
à son gosse et vous faites rien ?

S'il dit que c'est à lui,
même le juge peut rien faire.

C'est un gosse.

Un gosse avec un gros casier.

Pourquoi il a si peur
de la taule, alors ?

Parce que les plaignants ont consenti
à ce qu'il n'y aille pas.

En quoi ça te regarde, tout ça ?

Trafique le dossier
et laisse-le rentrer chez lui.

Et qu'est-ce que je dis au juge ?

Mets l'affaire sur mon dos
et laisse-les partir tous les deux.

Ça t'a réussi, les cachets !
Et toi, tu diras quoi, au juge ?

On va augmenter le tarif,
pour que tu jettes tout ça

et que ça remonte pas au juge.

Toi qui es si humain,

comment t'as pu charger
tes mules comme ça ?

Prouvez que ce sont mes mules

et je vous montrerai
ce qu'on peut mettre

dans ces grosses bedaines.

Le premier interrogatoire,
je le fais avec des mots.

Le prochain,
c'est à coups de poing et de pied.

A coups de tank, s'ils veulent.
Je connais toujours pas ces types...

T'as pas fait kidnapper
le fils de Hamid ?

Bien sûr que non.

Tu mens.

C'est un enfant,

je jure sur la vie de ma mère
que c'est pas moi.

C'est Reza le Jap ?

C'est qui, celui-là ?

Jure sur ta mère que tu le connais pas.

Laisse tomber tout ça.
Dis-moi plutôt si tu as réfléchi.

Je le ferai.

Mais occupe-toi de toi
et dis-moi où est ce type.

T'écris quoi ?

Tu le reçois comme tu veux :
espèces, voiture, maison...

Il faut juste envoyer le
montant \ a ce numéro.

Note l'adresse de Reza le Jap,
je t'aiderai le moment venu.

C'est maintenant.

Il y en aura d'autres.
Là, c'est trop visible.

On a pas de vendu dans la famille.

Si t'avais une famille,
t'en serais pas là.

T'as une sœur ?

- Ferme ta gueule.
- Attends...

Te braque pas. Je veux dire que
j'en ai aussi : sœur, frère, mère, père...

Note ça
et j'oublie les cachets et l'isolement.

Envoie-moi en isolement.

Le nom de famille ?

Kolaleyi. Je veux porter plainte.

Pourquoi vous gardez un handicapé ?

Tu es accusé de vente de drogue
dans ton échoppe.

- Mon échoppe, c'est pas moi.
- C'est-à-dire ?

Il vit là, lui aussi.

Il n'y a pas de plainte contre moi.

On t'a arrêté
en pleine vente de stupéfiants.

C'est l'enfant qui l'avait,
mais c'est à lui.

Vous m'avez vu la lui donner ?

- Tu as quel âge ?
- Douze.

- Tu as fait de la prison ?
- Non.

Si c'est vraiment à toi,
tu auras une peine réduite.

Mais si tu portes le chapeau,
je te mettrai la peine maximale.

Comment je pourrais assumer
ce que j'ai pas fait ?

- Je t'ai pas dit de pas le faire ?
- Si.

Allez, raconte-lui où tu l'as achetée.

Dans un parc, à un type
dont tu sais ni le nom ni l'adresse.

Tu lui apprends devant moi ?

Sors d'ici. Allez !

L'enfant reste.

Sortez-le et restez dehors.

- Alors, elle est à qui, la drogue ?
- A moi.

Si tu dis ça, tu dois aller en prison.

Je peux dire que c'est à lui
et que personne y aille ?

Non. Celui qui possède la drogue
doit aller en prison.

Si tu fais de la prison,
tu auras du mal à trouver du travail.

Dis que c'est à lui
et je t'envoie chez ta mère.

Ma mère est partie.

Où ça?

Avant, elle vivait avec ses copines.

Parfois, j'allais la voir.

Et tu n'y vas plus ?

Non.

Et elle, elle vient te voir ?

Quand elle a vu mes mauvaises notes,

elle a dit qu'elle resterait

pour que je travaille bien.

Un matin, elle m'a réveillé,

elle m'a fait un petit-déjeuner,
elle m'a emmené à l'école.

Elle m'a dit qu'elle viendrait
me chercher, mais elle est pas venue.

Je suis rentré,

j'ai frappe, personne n'a ouvert.

J'ai attendu jusqu'au soir.

Tu es en quelle classe ?

Je suis pas retourné à l'école depuis.

Dis que la drogue est à ton père
et je t'envoie dans ta famille.

J'en ai pas. Je les connais pas.

Au lieu de pleurer, parle.

Dis la vérité.

Ne m'oblige pas à t'envoyer en prison

à la place de ton père.

Envoyez-moi où vous voulez.

Mais lâchez-moi.

Dehors.

Sortez de là.

Ouvre.

Ouvre !

Ashkani, venez les regrouper!

Lui, il va de l'autre côté.

Poussez pas !

Fais-le sortir.

Viens !

L'autre grille !

Allez vers l'autre grille !

Ceux du fond, écoutez-moi bien.

Ceux qui entendent |e nom
de leur lieu d'arrestation

sortent par l'arrière
pour prendre le bus du tribunal.

Ceux de l'avant reculent doucement,
sans se bousculer,

en attendant les prochains bus.

Reculez !

Je suis libre ?

- Tu descends où ?
- T'as appelé ?

- Oui, c'est fait.
- Et alors ?

- Alors, tu descends où ?
- Ici.

On te rapproche.

T'es débile ou quoi?

Il me menotte pour devenir chef.

Et il renoncerait
à la gloire de ton arrestation ?

- C'est pour devenir chef ?
- Quoi d'autre ?

T'as touché le fric ou pas ?

Arrête-toi.

Stop.

Ashkani, fais-le descendre.

T'es sérieux ?

J'ai l'air de plaisanter ?

Vas-y.

- Samad...
- Libère-le.

- Samad !
- Libère-le !

Tire-toi.

Mais va pas dire
que tu nous as soudoyés.

Samad, il est parti !

Démarre.

Pourquoi tu fais ça ?

Je peux rien faire. N'abuse pas.

T'as cru que je troquerais mon honneur
contre du fric ?

Ton honneur ?
C'est le cran qui te manque.

Vous avez tous la trouille.

De toi ?

Non, du pognon, du gros pognon,
des millions.

T'as pas les épaules pour ça.

A 2000, t'aurais mordu tout de suite.

A chacun, son niveau.

Même moi, 400 millions,
ça me parle pas, mais 20 millions, si.

Mais toi, tu joues vraiment petit bras.

Les gros chiffres, tu captes pas.
Ça te dépasse.

Les miettes, ça va, tu gères.

T'as gagné tout ça
à la sueur de ton front?

C'est pas le front, c'est les tripes.

Au début, je voulais te frapper
à te faire hurler comme un chien.

Là, je me dis que de te voir bisquer
comme ça, c'est encore mieux.

Tu devrais plutôt me remercier
jusqu'à la fin de tes jours.

Sans moi, comment tu serais entré
dans un loft de 600 m2 ?

Rien que pour ça,
t'aurais pu me répondre clairement hier.

Au lieu de ces mesquineries.

Il t'a fallu quoi, un an,
pour l'acheter ?

Je l'aurais eu en un jour, si j'étais
du genre à dépouiller des comme toi.

Dépouiller ?

Je te l'ai servi sur un plateau,
tu t'es mis à trembler, tu l'as pas pris !

Espèce de sangsue,
tu t'es fait ce fric

sur le dos de millions de miséreux.

Tu les as pas vus ces jours-ci,
ces gens qui ont tout perdu ?

Tu sais qui était dans ta cellule
d'isolement, la veille ?

Un type sous crack qui a dépecé sa femme

et violé sa fille de dix ans.

Salopard, tu devrais
supplier le juge d'avancer ta pendaison,

au lieu de chercher à te sauver.
Où tu veux aller ?

Ravager d'autres vies ?

Je veux juste préserver ma famille,
c'est tout.

Nasser Khakzad,
je vais te faire endurer l'enfer

que tu as imposé
à chacune de tes victimes.

Tous ceux qui se sont fait coincer
avec ta came

et qui ont été pendus
sans savoir qui tu es.

Tu me punis ou tu me menaces ?

Il te fait la morale
pour que tu t'améliores.

Fous-toi de ma gueule, Hamid.

Avec le mec qui a kidnappé
ton môme devant l'école.

Tu délires ou quoi?

Tu te souviens quand tu les as appelés

pour leur dire de venir
récupérer leur gosse vivant?

Me souvenir ? De quoi tu parles ?

Tu te souviens parfaitement !

Où tu t'es planqué

pour voir sa pauvre femme
avec son petit dans les bras ?

Jamais je ferais un truc pareil !

Avec ton pognon,
tu pouvais pas acheter une couverture

pour envelopper son cadavre ?

Je suis pas comme ça.
Il invente, je te jure. J'ai pas fait ça.

Tu t'es pas dit
que cette mère s'attendait

à ce que son fils
lui coure dans les bras ?

Sur quoi je dois jurer
pour que vous me croyiez ?

Je serais incapable de faire ça !

Tout ce que j'ai fait dans ma vie,
c'est pour les gosses.

Si j'ai aidé mes frères et sœurs,

c'était pour leurs gosses.

Je peux pas voler un enfant!
Je peux pas le tuer!

Toi qui te vantes de tes tripes,

comment tu peux voler un gosse ?

Et en plus le tuer!

Et en plus te payer leur tête !

T'aimes pas qu'on se paye ta tête ?

T'as encore rien vu.

Je te dis que c'était pas moi !

Alors, c'était qui ?

C'était Reza le Jap ! Je le jure !

Arrête de jurer.

Toutes les preuves sont contre toi.

Si c'est Reza le Jap, donne son adresse.

D'accord, mais ne dites plus
que j'ai tué un enfant.

Ne faites pas courir ce bruit.

Tu as donné le nom, bravo.
Il ne manque plus que l'adresse.

Je vais la donner.

Je sais pas si tout ça est vrai
ou si c'est un rêve.

Mais si c'est vrai
que tu me traites comme ça,

tu devras avoir les jetons toute ta vie.

La peur te quittera plus.

La peur de quoi? De toi ?

Non, pour moi, c'est fini.

De tout. Même de ton ombre.

Ferme ta grande gueule
et contente-toi de me donner le Jap.

Je vais le faire juste pour ton gosse.
Demi-tour.

C'est pas trop tôt.

Fais demi-tour.

On rentre.
Les suspects iront au tribunal demain.

Vite, de l'autre côté.

Deux à l'arrière, deux par ici.

Grouille.

Toi, de l'autre côté et toi, tu le suis.

Tant qu'on n'est pas fixés sur Hamid,

tu participes à aucune opération.

- Ça la fout mal, patron.
- Pas du tout.

Ashkani, laisse-le-lui
et entre avec moi.

Samad, le quitte pas d'une semelle.

Par là.

Et toi, par là.

Les mains sur la tête, tu sors.

Fais-le sortir.

Ta gueule, sors.

J'ai rien fait... Je suis soudeur.

C'est ça. Vous êtes combien ?

Vous êtes combien ?

- Où est Reza le Jap ?
- C'est qui ?

- Et le labo ?
- Quel labo ?

Quel labo ?

Tu cries pour prévenir qui ?

C'est où ?

Tu vas parler ?

Sous la paille.

Viens voir.

Surveille là-haut et les alentours.

Grouille, salopard !

Regarde ce qu'ils ont fabriqué.

Plus vite !

Samad, surveille l'entrée.

Magne-toi !

Fais-le passer devant, fais gaffe.

Vahid !

Papa!

Ali Rostami !

Ali Rostami, alias Nasser Khakzad !

Et pour l'enfant de Hamid, alors ?

L'affaire sera instruite au pénal.

Maître, vous ne pouvez pas intervenir

lors de l'interrogatoire.

Oui, je ne fais qu'écouter.

D'autres décès que Reza le Jap
pendant l'opération ?

Oui, cinq des leurs et un des nôtres.

Ashkani et le commissaire Shahbazi
sont à l'hôpital.

Pourquoi le Jap, il était bridé ?

Non, il travaillait avec les Japonais.

Et comme les yakuzas, il s'est liquidé
avant de se faire prendre.

Qu'as-tu à dire sur leur cas ?

Je les connais pas.
La came leur appartient.

Et ce qu'on a trouvé chez toi ?

Ça, oui, c'était chez moi.

Tout le monde sait
qu'on bossait pour lui.

Il a un nom, tout ce monde ?

Votre tour viendra.

Le trafic de drogue
est aussi répréhensible que sa production.

Je serai fixé quand, moi?

L'instruction durera un an, voire plus.

Dis donc.

Multiples antécédents,
usurpation d'identité,

multiples témoins à charge,

dont 11 condamnés
à de lourdes peines à l'étranger.

Voilà une partie des chefs d'accusation.

Le meurtre de l'enfant...

Fadavi, la feuille verte !

Quantité exacte des substances
trouvées au domicile ?

6 kilos.

Emballage compris.

Il a noté 5,7 net.

Quoi? 6 kilos ?

6 grammes, peut-être ?

Tu vas dire que c'était pas à toi ?

Pas du tout. C'est bien à moi.
Mais il y avait 8 kilos, pas 6.

On avait dit
que tu prendrais tout ou rien.

C'est à moi que tu parles ?

Je t'ai demande
si tu trouverais preneur.

T'as ricané et t'as pris ta grosse voix :
"Et comment ?"

A combien de pauvres gars il a fait ça ?

Empocher la moitié de la came
et leur passer la corde au cou.

Dis un truc qui tienne.

Il y avait des caméras.

Ça vaut une garde à vue.

- Pour moi?
- Oui, vous.

Pourquoi?

Parce que les images tarderont à arriver.

Je vous jure qu'il ment.

Je vais jurer moi aussi
et rentrer déjeuner chez moi.

Mets-la en veilleuse, toi.

- De quoi il parle ?
- J'en sais rien.

Je suis comme vous. J'ai tout détaillé
dans le rapport et vous l'ai remis.

Tu te fous de moi?
Tu m'as dit que si je donnais le Jap,

tu notais 6 grammes dans le rapport,

pour que je prenne trois ans max.

Pas que tu te prendrais 2 kilos !

8 kilos ou 6, c'est le même tarif:
l'échafaud !

Quel enfoiré...

OK, je suis un enfoiré.
Où sont les 2 kilos ?

On est passés de 6 g à 6 kilos !

Je vous jure qu'il ment.
Vous me connaissez !

Arrête de jurer, explique.

Prouve que c'était 6 kg. A moi de juger.

Vous le croyez ?

Comment savoir s'il ment?

J'ai des témoins, mes collègues.

- Qui?
- Là, Hamid Moazeni.

Ne sors pas.
Tu as déjà une affaire en cours.

Je vais appeler mon collègue.

Soldat, emmenez-le
chercher son collègue.

Ça, c'est la meilleure.

Il dit au juge
que je lui ai chouré 2 kilos.

Je lui ai dit que t'étais témoin.

Tu viens confirmer ?

Va d'abord parler à mon enquêteur.

D'accord, mais là, il attend.

J'irai pas avant.

- Quelle section ?
- Juste là.

Là?

Viens, on y va.

Viens.

T'as peur que je me sauve ?

Tu chapeautais l'opération ?

Oui.

- Pourquoi il a signé le rapport ?
- Il a trouvé la came.

Le suspect a voulu lancer le paquet
par-dessus un mur.

Il a rebondi
et il est tombé devant moi.

Le suspect s'est échappé
à notre arrivée.

Hamid l'a poursuivi
et il n'a eu que la drogue.

- Tu l'as vu ?
- Oui.

Tu as noté
qu'il est le seul à l'avoir vu.

Je voulais dire son visage.

J'ai vu son ombre sur le sol
quand il s'enfuyait.

Mais pas son visage.

Donc, si un suspect jette quelque chose,
je le ramasse pas.

C'est ça ?

L'erreur venait de moi.

Hamid est indispensable
à nos opérations.

C'est un élément en or.

Ce sont des choses qui arrivent.
A moi, le premier.

C'est un candidat sérieux
au poste de commissaire.

- Tu réécriras le rapport.
- Entendu.

- Et donc ?
- Vous pouvez partir.

On y va, Hamid.
Merci beaucoup.

- Il y avait combien ?
- 8 kilos.

6 kilos, 12 paquets.

C'est lui que j'interroge.

Je dirais 14 ou 15 paquets.

14 ou 15, ça veut dire 16!

A 500g le paquet, 8 kilos.

Vous n'avez pas fait la saisie
ensemble ?

Si. Mais il l'a pesée seul.

Je ne sais pas qui était présent.

Le responsable, Ashkani, les caméras !

Pourquoi vous ne demandez pas
les images ?

C'est long. Ils se sont retrouvés seuls,
tous les deux ?

Plusieurs fois.

Pourquoi vous ordonnez pas
une perquisition chez lui ?

Emmenez-le, il peut pas se taire.

C'était 8 kilos.

Tu vas la fermer!
Ça commence à bien faire !

Je ferais quoi, de toute cette came ?

Ordonnez une perquisition chez moi !

Ça se passe comme ça, Hamid ?

- Je dis ce que j'ai vu.
- C'est ça que t'as vu ?

Tu vas en garde à vue.
Je te ferai appeler plus tard.

Il y a erreur sur la personne.
C'est moi, le flic.

Et vous croyez le prévenu.

L'autre affaire n'est pas élucidée

et tu es suspecté de faits similaires.

Je dois attendre trois jours la vidéo ?

On n'a pas le choix.
Le temps que ça arrive.

Emmenez-le.

M. le juge...

Bravo.

Bravo.

Le soldat risque de se laisser intimider.

- Je peux le livrer, si vous voulez.
- Vas-y.

- Lâche mon bras.
- Je dois vous emmener.

- Lâche-moi.
- D'accord. Allez-y.

Laisse, je m'en occupe.

- Qu'est-ce que...
- Tu mouftes pas !

Le juge veut que je t'accompagne.

- C'est lui qui l'a demandé ?
- Oui, avance.

- Tu sais ce que tu fais ?
- Avance.

Laisse-moi juste appeler le bureau !

Je peux pas.

T'en fais une affaire personnelle !

Juste un coup de fil!

Descends.

Je t'ai mis avec eux, moi?

Tu voulais, t'as pas pu.

Qui a un portable ?

J’allégerai son dossier.

J'aurai quoi contre l'info ?

- Ce que tu veux.
- Du liquide.

J'ai du liquide, là ?

- Montre ton pied.
- Quoi ?

Fais-voir tes pompes.

C'est des vraies, non ?

- Faites-les passer.
- Tu lui files pas.

Vous me balancez pas, les gars.

Fais passer celles-ci.
Dans le pied droit.

Ne lui file pas.

On se connaît?

Quand t'auras fini...

Bonjour, lieutenant Madjidi.
C'est toi, Rezaï ?

C'est Sema.

Il faut que tu m'aides.

Tu me reconnais, là ?

Envoie-moi les vidéos
de la caméra de surveillance.

Qu'est-ce qui se passe ?

Je suis vraiment dans la merde.

Prends un congé, débrouille-toi.

Dans une heure, c'est trop tard.

Avant-hier soir.

Apporte-les, je t'expliquerai.

Huit, ça fait 4 kilos.

Neuf...

Dix...

Onze...

Et douze.

La totalité des stupéfiants
pesés et livrés.

Six kilos.

Très bien, vous êtes libre.

Je vous l'avais dit, j'étais pas sûr.

Vous pouvez disposer.

Désolé, au revoir.

Merci.

Fadavi !

Quel est le jugement ?

Trois ans de centre éducatif.

Pardonnez-moi.

Je mets deux ans.

Et moi ?

Le père est libre.

Je vous remercie beaucoup.

Lève-toi.

J'ai ruiné toutes ces vies tout seul ?

Le prix du crack est passé
de 20.000 à 3000.

Pourquoi? A cause de l'augmentation
de la production.

Le prix bas le rend plus accessible.

Donc, les gens consomment plus,

ou bien se mettent à consommer.

Sans moi, tout ça ne serait pas arrivé ?

Depuis ton arrestation,
le prix est passé

de 3000 à 8500.

Un autre labo ouvrira
et ça repassera à 3000.

Vous pouvez pas l'empêcher.

T'en fais pas.
Ils passeront tous par là.

On fait pas ça par plaisir,
mais parce qu'on est dans le besoin.

C'est tout.

Il y a des centaines de dépositions
contre toi.

Ça dépasse les 500 kilos.

Puisqu'on est condamné à mort
pour 30 g,

autant jouer gros

et compenser un peu
ses frustrations d'enfant.

Qui te permet de détruire des vies
pour compenser tes frustrations ?

On a pas pu acheter un rein
pour mon grand frère,

il est mort.

On est allés lui acheter un linceul
à 6,5 le mètre.

Juste à côté, le tissu noir pour ma mère
était à 4 tomans le mètre.

Pourquoi on devrait toujours subir ?

Quelle justification puérile.

Si on souffre,
on doit produire du crack ?

Vous avez déjà vu un enfant
devenir le père de dix adultes ?

On était déjà sept.
Avec mes quatre nièces et neveux,

on s'entassait à onze dans
une bicoque humide au bout d'une impasse.

Le maçon n'a pas pu la rénover.
Il disait que la terre était morte.

J'ai acheté un lave-linge.
En trois mois, il était pourri, rouillé.

Qui sait ce que cette humidité

faisait aux os de mes parents ?

Si tu as des explications sur l'affaire,
note-les, sinon, sors.

J'en ai assez entendu.

Comme je vous plains.

Tu aurais pu raccrocher
quand tu as été acquitté.

Tu avais de l'argent.

J'avais encore faim.

Fadavi. Prison de Ghezelhesar.

Entre.

Bonjour.

Cette puanteur...
Ça pue le camé.

Il doit rester, ce monsieur ?

Il est étudiant stagiaire.

Assieds-toi.

Sortez et revenez pour le prochain.

Non, qu'il reste et qu'il apprenne.

Asseyez-vous.

T'avais pas dit
que tes neveux étaient au Canada.

J'aurais dû ?

- C'est toi qui les as envoyés.
- Et alors ?

Ils t'ont transporté de la marchandise ?

C'est ma famille.

Assez de simagrées. Une réponse directe.

Directe ? Je les ai envoyés étudier.

Oui,
mais avec l'argent de cette activité.

- Vous l'avez toujours, la bicoque ?
- Elle est louée.

Tant mieux, ils pourront rentrer.

Tu signes là.

Qui ça ?

Lis, signe ces trois endroits
et appose ton empreinte.

Pourquoi ils rentreraient ?

Tous tes biens et ceux de tes parents
au premier degré,

acquis grâce au trafic, sont confisqués.

Vous n'allez pas faire ça.

Ce n'est pas moi, c'est la loi.

Tout est à leur nom.

Tu les as achetés à leur nom.

C'est mon père qui a tout acheté.

Il vendait du crack, aussi?

Qu'est-ce que vous voulez à ma famille ?

Ton père touche 1500 tomans de retraite.

Comment il aurait pu acheter en 2 ans

une maison de 1800 m2
dans un quartier huppé ?

Il a servi toute sa vie
dans ce quartier,

laissez-le y vivre quelque temps.

Si tous les fils d'ouvriers faisaient
comme toi, on s'en sortirait plus.

Qu'est-ce que c'est que cette sanction ?

La sentence
sera rendue à l'étape suivante.

Pourquoi vous chasseriez mes parents ?

La loi stipule que ces biens
sont à confisquer, on l'applique.

Signe, je dois faire monter le dossier.

Je signerai pas.

Tu signeras pas ?

Fadavi !

- Oui, monsieur ?
- Ghezelhesar.

Vous m'avez fait venir pour signer ?

Non, pour te remercier
de tes bons et loyaux services.

Écoutez, j'ai eu ce que je voulais
et ça m'est égal de mourir.

En 5 ans d'infraction,
j'ai vécu mieux qu'un roi.

J'attends rien de la vie.

J'ai déjà pensé à la mort, au cercueil
et j'en ai plus peur. Mais...

Mais ça, tu n'y avais pas pensé.

Me faites pas ça.

Ça n'a rien de personnel.

Occupez-vous de moi, pas de ma famille.

Tout ce dont on a la preuve
que tu l'as acheté est confisqué.

La voiture de ton frère,

les bijoux de ta mère,
la maison où ils vivent.

Ton avocat recevra la liste complète.

- Bonjour, monsieur.
- Emmène-le.

Prenez tout, mais pas la maison.
Vivre dans les quartiers pauvres

demande une force
que ma famille n'a pas.

Attends une seconde.

J'ai envoyé ces mômes au Canada

pour qu'ils oublient
de quoi leur père est mort.

S'ils retournent vivre
là où j'ai grandi,

ils deviendront comme moi, en pire.

Je viens à peine
de les mettre sur des rails,

de les inciter à étudier,

pour qu'ils se défendent autrement
que par des coups de boule.

Le flic dont le fils...

Oui.

Il a retiré sa plainte.

Vahid me l'avait dit.
Comment ça se fait ?

Je sais pas.

Mes neveux pourront terminer
leurs études ?

Pour autant que je sache,
ils doivent rentrer.

Ils n'auront plus de soutien financier.

Si j'ai le temps...

Laisse tomber. Vahid s'en occupera.

Occupe-toi juste de me faire sortir

et de pas les laisser
confisquer la maison.

Dans ta situation, tu parles de maison ?

Je déteste cette bicoque,
cette impasse !

Ne laisse pas ma famille y retourner.

Ton père demande pas mieux.

Vraiment?

Je t'assure.

T'as déjà été là-bas ?

Non.

La ruelle est si étroite que
si deux personnes arrivent face à face,

il y en a un qui doit sortir à reculons

pour laisser passer l'autre.

Et là, s'il a de la chance,
et que personne d'autre n'arrive,

il peut rentrer chez lui.

Faire la queue pour sortir de chez soi !

On n'est pas des bêtes !

On mérite plus qu'une étable.

Qu'est-ce que ça peut faire,
maintenant?

Comment ça ?

Ta sentence est arrivée.

Et alors ?

C'est la peine de mort ?

Fallait faire appel.

Je l'ai fait, ça a été rejeté.

C'est pour ça
que le flic a retiré sa plainte ?

Tu sais ce qui me rend dingue ?

J'ai fait tout mon possible...

Quand ils sont venus m'arrêter,

j'avais moi-même fait ce qu'il faut.

J'avais avalé 11 plaquettes de cachets.

Une heure de plus
et ça aurait été fini.

J'y crois pas, j'étais mort

et ils m'ont ressuscité pour me tuer.

C'est peut-être
une sentence d'intimidation.

On sait jamais,

on trouvera peut-être une relation
qui pourra te sortir de là.

T'aurais pas de raison de te tuer.

Bien sûr que j'en ai !

Je me donne un mal de chien
pour sortir les miens de la misère,

jusqu'à ce que je pige qu'ils l'aiment,
leur misère, qu'ils s'en vantent.

Je leur achète une baraque à 3 millions

et tu dis qu'ils rêvent
de cette étable dans l'impasse !

J'ai envoyé 5 gosses au bout du monde
pour étudier,

pour devenir quelqu'un,

j'apprends qu'à part les deux gamines,
les autres ne pensent qu'à s'éclater.

Il y avait une fille
pour qui j'aurais tout donné.

Je lui ai donné 5 ans de ma vie.

Je sais qu'elle est avec un autre.

Je sais que c'est elle qui m'a balancé !
Je le sais.

Je sais qu'elle m'aime plus,
et pourtant...

J'ai plus qu'un rêve,
c'est de la revoir juste une fois.

Pourquoi je me tuerais pas ?

Elle avait rien,
c'est moi qui lui ai tout donné.

Je veux partir.

Ne les laisse pas confisquer la maison.

Maman, il est là.

Tonton...

Tu l'as changé, ton cours de gym ?

Oui.

Tu vas chez mon ami?

Oui. Et il est très fort en anglais.

Tu as appris à faire la roue ?

Oui.

Et quoi d'autre ?

Des saltos,

la roue,

le poirier, le pont.

Tu peux faire tout ça ?

Ici ?

Oui, ici.

Mes vêtements sont trop serres,
je peux pas.

Bien sûr qu'il peut.

Je vais le déshabiller, il va le faire.

- Le Canada, c'était bien ?
- Très bien.

Vous n'avez pas pu finir la fac ?

On a eu des équivalences
pour continuer ici.

Je suis désolé que vous n'ayez pas pu...

Pardon.

Dis pas ça, tonton.

Maman, tu veux pas parler ?

C'est presque fini.

Je voudrais être à ta place.

Je voudrais mourir et ne pas voir ça.

Mon amour.

Papa!

Leyla !

Oui, frangin.

C'est à toi de les calmer.

Et qui va me calmer, moi?

Qui va m'aider à rester debout?

C'est fini.

Tu rêves ou quoi ? C'est l'heure !

C'est pas grave, vas-y.

Mansouri, Lakzadeh !

Ils m'écoutent déjà pas, frangin.

Qu'est-ce que ce sera sans toi ?

Il rentre jamais le soir.

Comment je vais faire ?

Continue.

Je vous en supplie,
faites quelque chose.

C'est personne, lui !

Frangin !

Dis quelque chose à Vahid !

Dis-lui qu'un malheur, ça suffit!

Qu'est-ce que j'entends, Vahid ?

Le numéro des Japonais !

Pour quoi faire ?

J'ai trouvé un moyen sûr!

Fais pas de connerie !

C'est trop risqué !

Fais pas ça, Vahid !

Fermez tout, vite.

En avant.

Avancez l'un derrière l'autre.

Tu préfères la paperasse ?

Qu'est-ce que tu veux que je dise ?

Je démissionne et tu deviens le patron.
C'est tout.

Pourquoi, d'un coup ?

C'est pas d'un coup.

S'il y a un clou sur le siège de patron,
dis-le-moi.

Pour toi, quelle différence il y avait
entre Nasser Khakzad et Reza Moradi ?

Moradi bossait pour Khakzad.

- Et Khakzad pour qui?
- Pour lui-même.

Voilà ce qu'on nous a mis dans le crâne.
Au sommet, il y a Khakzad.

C'était pas le cas ?

Si ça l'était, on l'aurait pas coincé.

Ça va, Samad ?

Non. A mes débuts,
il y avait un million de drogués.

Maintenant, 6,5.

Combien de Khakzad on a attrapés,
enfermés à vie, exécutés ?

Pour arriver à 6,5 ?

Sans ça, on serait à 20 millions !

Réjouissons-nous, alors !

C'est ce genre d'idées
que je supporte pas.

C'est notre boulot, notre devoir,
on doit obéir aux ordres.

Voilà ton boulot, ta chaise.

Assieds-toi, il y a pas de clou.

Je vais m'occuper de ma famille.

Je te comprends pas...

Hamid...

Foutez-moi la paix.

C'est bon.

Vous pourriez me donner dix centimes ?

Six et demi

Écrit et réalisé par Saeed Roustaee

Produit par Seyed Jamal Sadatian

Peyman Moadi
Navid Mohammadzadeh

Houman Kiai

et Farhad Aslani

Avec la participation de
Parinaz Izadyar

Marjane Ghamari
Mohammad Ali Mohammadi

Mazyar Seydi
Youssef Khosravi

Ali Bagheri
Mehdi Hosseininia

P. Shariati - A. Piran - M. Banasiri

Directeur de la photographie
Hooman Behmanesh

Monteur
Bahman Dehghani

Décors
Mohsen Nasrolllahi

Costumes
Ghazaleh Motamed

Son
Iraj Shahzadi

Maquillage
Iman Omidvari

Mixage
Amir Hossein Ghassemi

Musique
Peyman Yazdanian

Effets spéciaux
Javad Maturi

C'est fini...

allez, au lit !