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La Vie financi�re, s'il vous pla�t.

Merci.

All�, c'est la police?

II y a une agression
rue de la Grange-aux-Belles.

Le policier siffle.

Sir�ne de police.

Louis, on devrait
abandonner la voiture.

Louis, ne restons pas I�, quoi.

Grimpe sur le trottoir, bon sang.

Tu vas la fermer, hein?

On les coupe tout de suite?
Attends.

Pourquoi?
Attends les autres.

Tiens, P�pito, ouvre-les.

Compte-les.

15 briques.

�a fait combien au pied, �a?
3 millions chacun.

3 chacun?
Un peu mieux, oui.

Il faut payer le gars
qui a balanc� I'affaire.

Mais pas
une part enti�re.

Si.
C'�tait entendu avec le gars.

J'irai la lui apporter
cet apr�s-midi.

Qui nous le prouve?

II n'y a que toi qui le connais.
Qu'est-ce que tu veux dire?

Mais vous vous m�fiez
de moi, ma parole.

Vous oubliez que c'est moi
qui monte les affaires.

C'est moi
qui me mouille le plus.

Vous, le mec ne vous
a jamais vus, tandis que moi,

s'il parle...
Toi aussi, tu peux te d�gonfler.

Tu avais la frousse dans la bagnole.
Retire �a, Raymond, sinon...

Fr�do, t'as des nerfs de gonzesse,
ma parole.

Tu nous braques?

Qu'est-ce que �a veut dire?
M'en veux pas.

�a doit �tre la fatigue...
ou les nerfs, comme tu dis.

Non, P�pito. Non.

T'avise plus de sortir
un flingue devant nous.

Cette fois-ci, on te fait une fleur.

Raymond, tu I'accompagnes
pour assister au paiement.

Et comment! Des fois qu'il aurait
I'intention de nous rouler.

Tirez-vous.
On passe par-derri�re.

Pour ce soir,
�a tient toujours?

Oui. Rencard au bar,
comme d'habitude.

Qu'est-ce que tu penses de Fr�do?

II crache par terre.

Je pouvais pas te laisser dessouder
un homme qui s'est mouill� avec nous.

Et c'est la premi�re fois
qu'il craque.

Toi aussi, tu te d�ballonnerais
si tu avais tout son pognon.

Tiens donc!

Tu vas � ton h�tel?
Je dois passer � la roulotte.

Un mois que j'ai pas vu les m�mes.
Je dois leur laisser de la monnaie.

Tu diras bonjour � ta femme.

Viens becqueter un soir.

Dolor�s nous ferait
une t�te de mouton.

Tu vas aux courses,
cet apr�s-midi?

Merde!
Quoi?

On m'a fil� un coup s�r
pour la quatri�me.

J'irai � ma roulotte apr�s.
Pas de b�tises.

Passe donc � la roulotte avant
pour laisser un peu de fra�che.

On va repalper bient�t, non?

Notre affaire tient toujours?
Fr�do ne va pas se d�boutonner?

II aime trop I'oseille pour �a.

Il viendra, fais-lui confiance.

� tout � I'heure.
D'accord.

Ho, dis donc!
Ce serait pas celui-I�, ton gagnant?

C'est insens�!
On m'a vol� mon �charpe!

On va vous la retrouver.
J'esp�re bien.

C'�tait une nouveaut�
de chez Herm�s.

Le patron est I�.
Vous pourrez lui expliquer.

Qu'est-ce qui se passe?
On a vol� le "quadrille" de Madame.

Vous allez peut-�tre dire
que ce n'est pas vrai.

Je m'en occupe.

Je t'avais pourtant dit
de ne rien oublier dans ta voiture.

Je t'assure qu'hier, il �tait I�.
Je t'en paierai un autre.

Tu d�nes avec moi ce soir?
Non. J'ai rendez-vous.

Pas avec une autre femme?
Si.

Tiens, une mineure.

En tout cas, on se voit demain.
Tu veux que je mette ma robe bleue?

J'ai fait faire un nouveau jupon.

Va pas encore te faire voler tout �a.

Elle est pas mal, hein?
C'est ton garage que j'admire.

Tu peux. Il me co�te assez cher.

Le poste et la rampe,
�a repr�sente mon appartement.

Tu I'as fourgu�?
Fallait que je modernise un peu.

Entre le ma�on et les plombiers,
�a y va, la man�uvre.

L�-bas, �a va pas mal non plus.
Tu veux voir les comptes.

Pas maintenant, je vais au bar.
Viens.

C'est un peu lourd, mais correct.
On verra �a.

Comme tu dis, c'est lourd.

Je pouvais pas me laisser prendre
de vitesse par le Maltais.

Il voulait acheter le terrain.
On aurait eu bonne mine.

2 bo�tes de nuit c�te � c�te.
Tu parles d'une concurrence.

L�, on est les rois du bled.
On va pouvoir s'agrandir.

�a va chercher dans les combien,
ces travaux?

2,5 millions de pesos.

O� tu veux que je les prenne?

La derni�re fois � Caracas,
je t'en ai d�j� donn� 10.

Attends un peu.

Le principal,
c'est que tu sois d'accord.

C'est comme si tu mettais
de I'or en conserve.

C'est bon pour ton ami Fr�do, �a.

Ce vieux, �a fait 10 piges
que je ne I'ai pas vu.

Toujours aussi �conome?
II risque pas de finir pauvre.

Toujours aussi avare.
Et sa nana?

Sa nana, maintenant,
c'est une dame respectable:

Bicoque en banlieue,
pantoufles au coin de feu,

messe le dimanche.
Tu vois le genre?

Elle a bien chang�.

Dans le temps,
elle n'�tait pas si b�cheuse.

Faut croire qu'en vieillissant,
on cherche tous � se blanchir.

Un bapt�me?

Non, une petite sauterie.

T'as qu'� rester,
tu pourras revoir ton pote.

Tu vas le retrouver chang�.

� I'�poque, c'�tait un vrai lion.

Je crois que ton lion
a paum� sa crini�re.

T'as mis combien
de rouilles au frais?

Y a �a. Et puis, il y en a d'autres.

Salut.

C'est tout ce que j'ai r�ussi
� ramener.

Salut, Linotte.

L'Am�ricain!
�a va?

Salut, Antoine.

Alors, ils t'ont coup�
la barbe, un peu?

Lls m'ont repass�.

Bonsoir, Fr�do.

- Je suis content de te voir.
�a fait une paye.

T'as pas chang�.
Juste un peu de ventre.

Quand il �tait venu � New York,
� chaque fois qu'un Ricain parlait,

il me demandait:
"Qu'est-ce qu'il dit?"

Vieille crapule.

Excuse-moi une minute.
On se verra tout � I'heure.

C'est fait.
J'ai port� le pognon au type.

Banco.

Je vais faire un tour
� la cuisine.

Mets un couvert pour moi.
Je suis invit�.

Antoine, il manque des fleurs, ici.
Il y a des fleuristes.

Vous oubliez que je suis
avec une dame?

Fr�do...

La Grenouille,
va nous chercher des fleurs.

10 sacs?

En hiver, c'est cher, les fleurs.

Bonsoir, maman.

Bonsoir, Louis.
Bonsoir, madame Fr�do.

Hortense!
�a ne nous rajeunit pas.

Tr�s heureuse de vous revoir.
Bonsoir, madame Fr�do.

Sacr�e Hortense.

T'avais raison.

Madame Fr�do, mes hommages.

Je vous pr�sente.

Madame "Qu'est-ce qu'il dit",
et madame...

Monsieur P�pito,
un peu de tenue, voyons.

Ces dames sont servies.

Mme Fr�do va nous faire
les honneurs de la table.

Louis, mettez-vous � ma gauche,

Z� � ma droite,

et Madame en face de moi.

Mais dis donc!

Elle avait de la poussi�re.
Tu feras le m�nage une autre fois.

Voil�, ma belle.

Ne vous g�nez pas,

prenez les plus grosses.

On est pas chez Maxim's, ici.

Ni dans une roulotte,
monsieur P�pito.

Fr�do, dis � ta gonzesse
de la mettre en veilleuse.

Ne lui r�ponds pas.
Voil� que �a part.

Mademoiselle, s'il vous pla�t,
le citron.

Louis, passe-moi un peu de beurre.

T'as pas trouv� d'oursins,
Antoine?

C'est pas le moment d'aller dehors.

La Grenouille,
va tirer les rideaux.

Toi aussi, petite.

- Qui sert � boire, I�?

Hervieux.

- Qu'est-ce que c'est?
C'est moi, H�l�ne.

Ouvre.

Oh, c'est toi?

T'es tout tremp�.

Qu'est-ce qui t'a pris?
C'est pas prudent de venir.

�a fait 2 mois que je t'ai pas vue.

Ne pose pas �a I�,
tu vas tacher mon parquet.

Puis va te laver.
Tu es plein de cambouis.

C'est pas ma faute
si je bosse dans un atelier.

J'en ai plus pour longtemps, va.

Dans 6 mois, je vivrai � Paris
et j'aurai un m�tier plus propre.

J'ai pens� � toi, tu sais.
J'ai d�j� mis

30000 F de c�t� pour ton manteau.

"30000 F"... C'est pas demain
que j'aurai I'astrakan

que j'ai rep�r�.
Tu pr�f�res pas du mouton dor�?

�a fait plus jeune.

�teins la lumi�re.

On est bien I�, tous les deux.

T'inqui�te pas, mon ch�ri, va.

Nos ennuis seront bient�t termin�s.

Je quitterai la nuit
et je pourrai te g�ter un peu plus.

Mon frangin va m'associer
avec lui dans son garage.

Rien ne nous s�parera plus.

Je m'installerai ici.

� quoi tu penses?

� ce que tu disais.

T'as raison.

Je crois que le mouton dor�
m'irait mieux.

H�l�ne, r�veille-toi.

Il est 6 h, mon train est � 7 h.
Il faut que je me d�p�che.

Ne me laisse pas trop longtemps
sans nouvelles.

Fallait pas te lever, mon ch�ri.
Il faut que je ferme la porte.

Le voil�, monsieur.

Il arrive.

H�, I�!
Qu'est-ce qui vous prend?

T'excite pas, Pierre Bertain.
Doucement.

On va � la PJ, monsieur?
Non. Va au quart le plus proche.

Encore une demi-heure
avant la rel�ve.

T'as pass� la nuit comme un f�tard.
Ta gueule.

Bonjour, messieurs.

C'est pour nous?
On verra �a plus tard.

Assieds-toi.

Alors comme �a, tu te trimballes
dans Paris sans permis?

Tu connais le tarif?

Infraction � ton interdiction
de s�jour: 2 ou 3 mois.

J'allais repartir
par le train de 7 h.

Soyez gentils.
Laissez-moi m'en aller.

2 ou 3 mois? Plus.
Surtout s'il a de faux papiers.

T'as pas ton carnet de tricard?

Bon. �a va.
Il est en r�gle de ce c�t�-I�.

Voyons voir un peu
ce qu'il y a I�-dedans.

Sifflement.

- Joli petit lot!
- T'as pas d� t'emmerder hier soir.

On va te pr�parer
ta feuille de d�p�t.

On n'a pas de formulaire ici,
dans ce bazar.

C'est pas prudent
de la laisser toute seule.

S'il �tait moins con,
il pourrait la rejoindre.

Mais c'est pas possible, voyons.

Le gars va �tre embarqu� au d�p�t.

�videmment, mais...
Mais quoi?

Je sais pas, on pourrait lui donner
un permis de circuler.

Un cond�, quoi.
C'est vrai, �a, monsieur.

Avec un cond�,
il pourrait circuler librement.

J'y pensais pas.

T'as entendu �a?

�a te dirait
de sortir d'ici libre?

"Libre"?
Ben oui, libre.

Et mieux,
libre de rester � Paris.

Vous essayez de me tenter?
C'est pas chic.

Pourquoi vous me laisseriez partir?

Je dois faire quoi?
Oh, trois fois rien.

Juste nous donner 1 ou 2 tuyaux.

Tu dois bien conna�tre
quelques casseurs?

T'as peut-�tre entendu parler
d'une affaire r�ussie.

Enfin, quelque chose
dans ce go�t-I�.

� Lagny, je vais pas aux bistrots
o� se r�unissent les tricards.

Mais qui te parle de Lagny?

II nous faudrait des renseignements
en provenance de Paris ou Montmartre.

Des amis de ton fr�re,
par exemple.

On n'en veut pas � ton fr�re,
on sait qu'il est peinard.

Ce qui nous int�resse,
c'est ce que font

ses copains.

Si tu nous le dis,
on te signe un petit papier,

et dans un quart d'heure,

t'es chez ta poup�e.
Tu pourras y rester.

Pas besoin de retourner � Lagny.

C'est pas un bon programme?

Je ne peux rien vous dire.

Comme tu voudras.

Tiens, fais-le signer.
Il prendra le panier de 11 h.

Allez, viens.

Signe ici.

T'es pas un peu cingl�?

Tu veux pas qu'on te lib�re?
Je peux rien vous dire,

je sais rien.

Si tu reviens � Paris,
tu connais mes conditions.

Pour m'avoir, t�l�phone � la PJ.

Turbigo 9200. Poste 907.

Demande I'officier de police
principal Pluvier.

H�, mets-le I�.

Allez, ouste, toi aussi.

Vous allez me garder longtemps?
Le commissaire d�cidera.

- Tu veux un autre bol
pour te r�veiller?

Oui.

T'as pas I'air en forme.

Avec la vie que tu m�nes...

Je t'ai entendu rentrer.
Le r�veil marquait 5 h.

J'�tais en java avec des amis.

La manie des bo�tes de nuit,
tu sais ce que c'est.

T'en as pas marre,
de ce boucan?

Tu sais,
depuis 50 ans que je suis ici...

T'as qu'un mot � dire, et je t'ach�te
une maison � la campagne.

Au moins, tu seras tranquille.

T'as mis tout I'argent
dans ton garage.

Il m'en reste un peu.
Il t'en reste toujours.

Je me demande comment tu fais.

C'est les affaires, �a.

Ton fr�re aussi
a fait des "affaires".

Tu sais o� �a I'a conduit!

II ne peut m�me plus vivre ici.

Ne me parle pas de celui-I�.

13 mois de taule et 5 ans de trique
pour des pneus...

Mais j'ai des amis bien plac�s

qui vont essayer
de lever son interdiction.

Tu crois qu'ils pourront?
J'esp�re.

C'est une question de pognon.

S'ils r�ussissent,
je le fous dans mon garage.

Pour qu'il arr�te les conneries.

Justement, il m'a �crit.
Il voudrait qu'on aille le voir.

Tu m'emm�neras?
On sonne � la porte.

Tu attends quelqu'un?

Qui est I�?

- Pierre Bertain m'a charg�
d'une commission pour sa m�re.

Entrez.

Qu'est-ce que c'est?

Une lope, maman.
Une quoi?

Pierrot nous envoie une lope.

Dr�le de fa�on de m'annoncer.

T'arrives de Lagny?
Pourquoi "Lagny"?

O� t'as vu mon frangin?
Au commissariat, tout simplement.

Il s'est fait emballer?
Oui.

Il prend le panier de 11 h.

Alors?

II a �t� conduit ce matin
� la chambre de s�ret�.

Je tiens � vous pr�ciser que je suis
victime d'une erreur judiciaire.

Me trouvant hier soir � proximit�
d'un �dicule,

les policiers en ont conclu...
Et mon frangin?

Votre fr�re m'a demand�

de vous pr�venir:
On I'envoie au d�p�t.

O� est-ce qu'ils I'ont cravat�?
Pr�s de I'avenue Bolivar.

Bon. Je te remercie.
Au revoir, madame.

Tiens.

C'�tait juste pour rendre service.

Prends.
Tu t'ach�teras une autre pochette.

Au revoir. Merci.

Remets-toi, maman, va.

Ils vont lui filer un mois,
tout au plus.

Qu'est-ce qu'il fabriquait
avenue Bolivar?

Est-ce que je sais, moi?

Oh, j'y suis! H�l�ne!

Encore cet outil-I�?

Je lui avais d�fendu de la revoir,
� ce petit con!

Louis!

Je voudrais bien la conna�tre!

Je dois y aller, je suis en retard.

Cl�mence doit m'attendre.

Ce m�me!

Ce m�me!

Au revoir, mon grand.

Ne te fais pas de bile, va.

Bonjour, Louis.
Un paquet de Chester?

Salut, Louis.

Fais-moi de la monnaie, Maurice.

En voil� pour 100 balles.

Tu en veux une, B�bert?
Je fume plus.

T'as raison,
�a emp�che de grandir.

Dis donc, tu vas perdre
tout ton capital, dans ce bidule.

Tiens, tu joueras pour moi.
Merci, Louis.

C'est pas pour aller voir les filles.
Tu me prends pour qui?

Mais une comme celle de ton fr�re...
�a doit �tre une dr�le d'affaire.

Il faut croire.

Au revoir, les gosses.
Salut.

Achetez des oranges!
Elles sont belles!

Des oranges, des oranges!

Achetez mes oranges,
elles sont bonnes!

� ce soir, maman.
� ce soir.

Cl�mence.

Les belles oranges!
Achetez mes oranges!

Qui veut des oranges?

Les fines oranges!

�a va comme �a, monsieur?
Merci.

Il faut se conna�tre depuis longtemps,
pour accepter une invitation?

Je quitte Paris demain.
Je voudrais vous avoir � d�jeuner.

�a me changera
des repas d'affaires.

Je vous inspire pas confiance?
Si.

Alors qu'est-ce qui vous emp�che?

On m'attend.

Il est jeune?
Oui.

Beau?

Oui.

Il est riche?
Son p�re, oui.

C'est pour qui, les chocolats?
Le monsieur en face.

Voil�, monsieur.
Posez �a I�.

Pardon.
Combien je vous dois?

6000 francs, monsieur.

Gardez tout.
Merci, monsieur.

Il y a pas moyen
d'arranger ce d�jeuner?

C'est-�-dire qu'il doit m'attendre
dans sa voiture.

Comme tous les mercredis.

Et si je lui parlais, moi,
� ce jeune homme?

Tenez, mon petit,
votre pourboire.

Il a une voiture verte.
Bon.

Avec la manucure, 1500.

T'en as, de la chance.

C'est pas � moi que �a arriverait.
Il est distingu�.

Pardon, monsieur.
Je suis un ami d'H�l�ne.

Elle ne pourra pas d�jeuner
avec vous aujourd'hui,

elle d�jeune avec moi.

Elle aurait pu me pr�venir.
Je suis arriv� � I'improviste.

Elle me dira �a elle-m�me.
Elle m'a charg� de vous pr�venir.

Enfin, qu'est-ce que �a veut dire?
Qu'il faut vous tirer.

Et � toutes pompes.
Comment?

Mais enfin, monsieur...
Il y a pas de "monsieur".

Il a �t� charmant.

Si on allait d�jeuner � la Cascade?
D'accord.

Vous ne vivez pas � Paris?
Non. J'y passe 2 jours par mois.

Vous �tes dans quoi, exactement?
Dans les affaires.

Si on marchait un peu
pour se mettre en app�tit?

D'accord?

D'accord.

Ils en ont, de la chance.

J'aurais aim� �a, I'�quitation.

Vous en avez fait, vous?
Oui. Dans I'artillerie.

Vous avez un joli rire.

J'ai pas souvent
I'occasion d'�tre gaie.

Mais avec vous, je me sens bien.

Vous avez froid?
Un petit peu.

Vous n'avez pas de fourrure?
Pas encore.

Mais je crois que vais en avoir un.

Mais j'h�site entre un astrakan
et un mouton dor�.

� votre place, j'h�siterais pas.
Je prendrais un vison.

� part le jeune de la voiture,
personne d'autre?

Non.

Une femme a toujours besoin
d'un homme pour I'aider.

Mais pour en trouver un,

un comme je voudrais...

Salope!

T'as jamais entendu parler
de Pierre Bertain?

II a assez fait de conneries
pour une putain comme vous.

Je vous interdis de le revoir,
vous entendez?

Je vous I'interdis!

Tu m'as bien dit Banque
industrielle et commerciale,

une 203 bleue
carross�e en camionnette?

Blind�e?
Non.

Num�ro 8021 BA 78, quitte Dourdan
� 14 h direction �tampes.

T'es s�r qu'ils passeront I�?
S�r.

C'est des pois de senteur?
Dans 2 mois, ils seront comme �a.

Les miens, je les traite au terreau.
C'est toi qui as raison.

Dans I'ensemble, on y gagne.

C'est � voir.
C'est pas le m�me prix.

�a doit pas tellement te g�ner,
le prix.

L�, il va encore
nous parler de la vie ch�re.

S'il est g�n�, il a qu'� fourguer
2 ou 3 napol�ons.

�a me ferait mal.
Ils ont mont� de 40 points.

Si je t'avais �cout�,
j'aurais achet� des Canal de Suez.

Je serais habill� pour I'hiver.

Les Suez, d'accord.
Mais les phosphates?

T'as vu � combien ils sont?
� 27000.

Je croyais que tu les avais pay�s 30.

Tu ne m'as pas dit �a?

Qu'est-ce que t'a encore d�conn�?
J'ai jamais dit �a.

C'est pas un sujet de plaisanterie.

Vous avez crev�?
Oui.

�pine, silex... Je sais pas.

Qu'est-ce qui se passe encore
avec Toto?

C'est plus facile qu'� Melbourne

pour diriger les amateurs, �a.

�a,
ils y vont, alors.

- �a te rappelle ta jeunesse, toi.

Viens par ici, maman.

T'as qu'� nous attendre I�.

Un Malaga pour ma m�re
et deux petits Ricard.

On va d�jeuner dans un bistrot
que je connais.

Je vais retenir une table.

T'as des nouvelles d'H�l�ne?
Non.

Elle a pas r�pondu � mes lettres.
Elle a peut-�tre pas le temps.

Elle aurait pu
me donner signe de vie.

On trouve toujours
le temps d'�crire.

Et le lundi, elle ne travaille pas.

On sera I� dans 20 minutes.

Merci.

Apr�s le d�jeuner,
on ira te resaper � neuf.

�a te pla�t pas?

Je croyais qu'on allait au garage.
On ira apr�s, au garage.

Regarde-le.
Il se voit d�j� en blouse blanche.

Allez!

�a te pla�t?
Et comment!

Je voudrais d�j� y �tre.
J'ai une surprise.

Je vous ai pr�par�
votre plat favori pour ce soir.

UN BOEUF EN DAUBE?

Ce soir,
j'ai un d�ner d'affaires.

J'ai une cliente.
Mais oui, mon grand.

Maman, si Louis ne vient pas,
tu sais ce que je voudrais?

Tu voudrais que je d�ne toute seule?

Eh ben, vas-y.
Je lui dirai que t'es all� danser.

Au revoir, H�l�ne.

C'est chouette, le rock'n'roll.
Je sens plus mes pieds.

Je pr�f�re le cha-cha-cha.

C'est plus excitant.

Au revoir.
Au revoir.

� jeudi, hein?

Elle est pas mal, elle.
Tu parles d'un prince charmant.

Jacques, tu vas �tre jaloux!

Tu me laisses monter?

J'ai pas envie de me retrouver
au bois de Boulogne.

Comment �a?
Demande � ton fr�re.

- Bravo!

�a n'a pas dur� longtemps, I'idylle!
Jacques, tes chances remontent.

Bonsoir, monsieur.
Dormez bien.

Amusez-vous bien!
Au revoir.

- Mimile a t�l�phon� hier � Fr�do.

Des coriaces
vont accompagner I'oseille.

Il va falloir se mouiller.

- On se mouillera
si on peut pas faire autrement.

Pourquoi c'est avanc�?

Lls ne veulent pas garder le pognon
dans la banque pendant les f�tes.

Ils disent que c'est pas prudent.

Autrement, rien n'est chang�?
Non.

Sauf que c'est pour demain, quoi.

Voil�...

La camionnette
quittera Dourdan � 14 h.

Le plancher grince.

Qu'est-ce que tu fous ici?

Je croyais que t'�tais parti danser.

T'as �cout�?

Ben r�ponds, quoi.
T'as entendu ce qu'on a dit?

Non, Louis.

J'allais me coucher.

Louis...

Range-moi �a, P�pito.
Tu te trompes, voyons.

C'est vrai, non?
Je sais m�me pas de quoi vous parlez.

Ne te caille pas.
� demain.

N'oublie pas de pr�venir
le Matelot.

Pierre, t'as entendu, hein?

Non, non.

Pierre...

Jure-moi que t'en parleras
� personne.

Mais j'ai rien entendu.
Jure, je te dis.

Je le jure, Louis.
Sur qui?

Sur la t�te de maman.
Que?

Que j'en parlerai � personne.
Bon.

Pourquoi t'es rentr� si t�t?
Je t'ai donn� de quoi t'amuser.

J'avais pas envie de m'amuser.

Je voulais revoir H�l�ne.
T'as �t� revoir cette morue?

Je te d�fends
de I'appeler comme �a.

Et c'est quoi,
cette histoire de bois de Boulogne?

Parce que la m�re ne t'a pas dit que
ton H�l�ne �tait une moins que rien?

R�ponds � ma question!

Je te d�fends de courir
apr�s cette tordue!

- Louis!

T'as pas honte?
Ton petit fr�re?

Louis!

- Vous �tes fous, non?

Taillons-nous,
voil� des motards.

Allez, Raymond.
Il faut les servir, maintenant.

Bravo, Raymond.
� I'autre.

Tu vois, Louis?

Qu'est-ce que t'attends?
Raymond!

Fr�do, � toi, quoi!
Allez!

Fumier!
Dis donc, non!

Dans une demi-heure
on sera � I'abri.

Tiens donc.

Avec les trous dans la carrosserie,
on est plut�t rep�rables.

Il nous faudrait une autre bagnole.

Voil� une ferme, I�.

Tire pas, merde!

Arr�te, bougre de dingue!

II faut foutre le feu � la caisse.

Son casque lui a sauv� la vie.

Et le premier?
II s'en tirera.

Ho!

Tu es seul?

Mimile a eu du pif.
Les 60 ont I'air d'y �tre.

Qu'est-ce qu'il fout, Fr�do?

Tu I'as d�j� vu louper un partage,
celui-I�?

Quand je pense
� ce qu'il nous a fait aujourd'hui.

On va se partager la part du Matelot.
�a nous fera 50 briques � trois.

Tu vas quand m�me pas filer
une part enti�re � Fr�do?

� cette ordure.

Pour une derni�re fois,
je serai correct avec lui.

Tu veux le virer?
Non.

Je commence � prendre du bouchon.
J'ai d�cid� d'arr�ter.

Et moi, alors?
Tu trouveras une autre �quipe.

Qu'est-ce que tu vas faire?
Partir en voyage.

"En voyage"?
Oui.

Je me demande
ce qu'il peut bien foutre, I'autre.

Qu'est-ce que tu fais I�?

- Ton mouton dor�.

C'est gentil.

Entre.

Pose-le sur la table.

Ouvre-le vite.

Merci.

Aide-moi � le mettre.

Je voudrais savoir,
au sujet du bois de Boulogne.

J'ai pas eu de r�ponse.

Ne me parle plus de �a.

Donne-moi mon �charpe.
Avec ce manteau...

H�l�ne...

Qu'est-ce qui s'est pass�?
Rien.

Il est venu m'inviter,
soi-disant pour me parler de toi.

Arriv�s pr�s du restaurant
de la Cascade...

Peu importe.
Non, continue.

Ben, rien.
Il m'a fait des propositions.

Il �tait incorrect,
alors je I'ai gifl�.

C'est pour �a
qu'il ne voulait rien me dire.

Calme-toi.

On parle plus de �a.

Allez, assieds-toi.
J'en ai pour une minute.

Il me va bien, tu sais.

J'ai envie

de le garder pour...

Le t�l�phone sonne.

All�? Oui, c'est moi.

Je vous assure, il n'est pas I�.
Je le croyais avec vous.

Il n'est pas rentr� chez lui.

Quand les nerfs craquent,
il faut s'attendre � tout.

Il est peut-�tre dans un coin
en train de se planquer.

Penses-tu
qu'il va oublier �a?

II faut savoir
o� il est pass�.

Si on n'a pas de nouvelles,
on va aller chez lui.

D'accord. Alors rendez-vous
en bas de chez moi � 9 h.

"9 h"?

Mais qu'est-ce qui t'arrive?

T'as froid. Tu es malade?
Non.

Tu me caches quelque chose.

Dis-moi ce que tu as.

Rien, je t'assure.

Qu'est-ce qu'il y a?
Je te jure, tu te fais des id�es.

Si tu n'as plus confiance en moi,
inutile de rester ici.

Tu peux t'en aller.

Pierre!

Dis-moi ce qui
te fait de la peine, mon ch�ri.

H�l�ne, si tu savais...

H�l�ne,

c'est mon frangin
qui a fait le coup � Dourdan.

Ils ont d�valis� une banque
et ils ont tu� deux mecs.

Ne bouge pas les mains.

T'as pas vu le Blond?
J'avais rencard � 9 h.

Pas la peine de I'attendre.

Les poulets I'ont emball�.

Oh, Mi-Fa-Sol!

J'aurais besoin de toi.

D'accord.
J'ai une course � faire.

Je t'explique dans la voiture.
D'accord.

Tu vas bient�t
pouvoir signer.

"Signer"? Je suis innocent.

Vous croyez que je suis coupable?
Un casseur, moi? Vous rigolez.

Mais t'as avou� cette nuit...
Attention au coup de sang.

Ben, voyons. Soyez raisonnable.

Vous allez commettre une erreur.

Signe ici, tu me I'as promis.

Moi, j'ai dit �a?

Alors?

Tu vas
nous emmerder longtemps?

II faut parler,
tu entends?

On sait tout.

On sait m�me
qui vous a balanc� I'affaire.

Allez donc vous faire voir.

On est plus coriaces que toi.
Et tu vas t'allonger.

Raoul, apporte ce que tu sais.

Alors, qu'est-ce que
tu penses de �a?

Joli, hein?

Je t'ai dit qu'on est des coriaces.
Allonge-toi.

Et dis-nous o� est le Gitan.

Tu nous fais perdre

notre temps.

Allez, vas-y.

Allez vous faire photographier.

C'est une partie du pognon.
On I'a trouv� chez lui.

Sa m�re est I�. Elle nous a suivis.

Elle esp�re le voir.
Pas question.

Elle para�t capable d'attendre.
Qu'elle attende.

Plus besoin de t'ent�ter.
T'es cuit.

Allez, avoue.

Les jur�s te feront une fleur.

Arr�tez. Je ne sais m�me pas
de quoi vous parlez.

Si tu nous dis o� est le Gitan,
tu en auras plus.

Parole d'homme.

- T'es plus con que je pensais.

Mais tu vas y venir.
Regarde qui est dans mon bureau.

Allez, viens.

Qu'est-ce qu'on te dit?

Content de revoir ton vieil ami?

Je ne connais pas ce mec.
Arr�tez votre num�ro.

Avec qui �tais-tu � Dourdan?
J'attends.

Avec Raymond,
le Gitan et Louis.

Qui vous a
donn� I'affaire?

�mile, qui tient un bistrot
sur la route de Dourdan.

Les 10 millions, c'�tait pour lui.

Qui a abattu les motards?
Le Gitan et le Matelot.

Qui a eu I'id�e de jeter
le Matelot sur la route?

Louis.

Qui a braqu� la banque?
Nous.

Qui est venu � la PJ, ce matin?

Qui a voulu me voir?
Qui a balanc� toute I'�quipe?

M'en veux pas, Louis.
J'en pouvais plus.

J'avais peur, peur, peur.
Tu comprends?

J'�tais � bout.

J'avais le trac de toi, du Gitan,
des flics, de tout le monde.

Il faut me comprendre.
J'en pouvais plus.

On tuait trop. On tuait trop.

On tuait trop, je te dis.

On tuait trop. On tuait trop.

D�barrassez-moi de votre guignol.
Je ne I'ai jamais vu.

Comme tu veux,
mais tu passeras pas au travers.

Quand �mile sera I�,
on verra si tu nies.

Les enfants, allons d�jeuner.

Et envoyez la photo du Gitan
aux journalistes.

Il faut faire vite. C'est un tueur.

L�ve-toi.

Attache-le.

Viens becter.

D'accord.
Envoie-moi un flic pour le garder.

Filez-moi mon manteau, j'ai froid.

Bon app�tit.
Vous m'amenez une bricole?

Tu peux crever, salaud.

Je peux avoir
une petite pipe, chef?

Je vous revaudrai �a.

Je signerai votre papelard.
Ou peut-�tre pas.

Ne quittez pas ce lascar de I'�il.

Bien, chef.

Tu pr�f�res quoi?
P�t� ou saucisson?

Comme vous voudrez.
Je vous fais confiance.

- Il y a longtemps qu'on n'a pas
travaill� ensemble.

J'aime le service de nuit.
C'est pas mon avis.

- Moi, pendant la guerre,
je m'�tais bien habitu�.

La guerre, �a ne te dit rien.
Comment? J'ai fait la derni�re.

C'est rien, �a.

- T'as rempil� tout de suite?
Non. J'ai essay� d'autres trucs.

J'ai failli entrer au m�tro.
Moi aussi.

- Je savais pas quoi faire
dans le civil.

Et puis ma femme, Paris,
�a ne lui disait rien.

- Elle a chang� d'avis?
Tu sais ce que c'est.

Son oncle
avait un logement � la Bastille.

Quand on est venu et qu'elle a vu
les cin�mas et tout �a,

alors on s'est install�s.

- C'est comme �a,
les femmes de la campagne.

C'�tait une parente?
Non.

J'ai envie de lancequiner.

Quoi?
J'ai envie de pisser.

Des hommes crient et se battent.

D�p�che-toi.
Il faut le temps.

Une seconde.

La Grenouille, va payer le taxi.

Encore un petit chou�a.

Laisse celle-I�.

Je dois attraper le Gitan.

Au fait, si tu le vois avant moi,

dis-lui que c'est pas mon frangin
qui nous a balanc�s.

Mets tout le monde au parfum.

Tu as besoin d'oseille?
Oui.

Combien?
100 sacs, �a va?

- Tu as besoin d'autre chose?
Un calibre.

Tierce et belote.
Bonne.

Tchao, Antoine, et merci pour tout.
Tchao.

B�bert!

Le frangin du Blond est o�?

Je I'ai laiss�
en bas de chez sa gonzesse.

On veut le voir.

Square Bolivar, le 5 ou le 6.

Je vais voir s'il est chez lui.

Ne bouge pas, le voil�.

B�bert, t'as Louis au t�l�phone.

*C'est toi, B�bert?
Oui.

Il faut que tu trouves mon frangin.
Il a d�couch�.

Monte chez nous.

Dis-lui qu'il s'enferme
et qu'il n'ouvre � personne.

� personne, t'as compris?

Dis donc, t'as pas vu le Gitan?

*Je ne I'ai pas trouv�.
Le Gitan aussi cherche ton frangin.

*Je lui ai refil� I'adresse d'H�l�ne.
Quoi? Pierre est I�-bas?

Louis?

Je reviens.

�coute, P�pito...

C'est pas lui qui nous a balanc�s.
Trouve autre chose.

Et surtout, ne te m�le pas de �a.

N'ouvrez pas.

Je t'ai dit...

Tu es dingue.

Ton frangin n'avait rien entendu!

Dis, ordure.

Il n'a rien entendu, I'autre soir.

Salaud.

Les balles, c'est pour ton frangin,
mais tu vas descendre quand m�me.

Ordure, va.

Sir�ne de police.

C'est par I�.

Venez! Par ici.

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