All language subtitles for Counter.Investigation.2007.720p.BluRay.x264.AAC-[YTS.MX]

- Regarde-moi ! Bouge pas !
- L�che-moi !

Bande de salauds !

Mais qu'est-ce que vous voulez ?
Qu'est-ce que j'ai fait ?

Bon Dieu, c'est pas vrai !

Vous �tes qui ?
Vous voulez quoi ?

Interpellation 21 juin 2003,
6 h 05.

Allez.

�milie !

�milie ?

- Vous �tes � la maison ?
- On petit-d�jeune.

- � 11 h ?
- Je suis pr�t depuis 30 minutes.

Ta fille est devant la glace.

On t'attend ?

Non. Je rentre au bloc.
Vous serez o� ?

On va aller � l'�tang et peut-�tre
se taper quelques frites.

D�s que j'ai fini, je vous appelle.
Allume ton portable.

Bien, chef. Bisous.

- C'�tait maman ?
- Oui.

- Elle nous rejoint ?
- Non. Elle est bloqu�e.

On va faire du VTT, on va pas
� un concert des Spice Girls.

Quoi ?
C'est une tenue de sport.

- �a, c'est "une tenue de sport" ?
- Oui.

Je te signale que les Spice Girls
sont s�par�es depuis longtemps.

C'est pas vrai !
Elles sont s�par�es ?

On me dit jamais rien, moi.

Ta garde � vue.
Tu signes en bas, � gauche.

T'as droit � un coup de grelot.

Oui ?

- Richard, c'est moi.
- Oui, Gino.

Je me suis fait serrer.

Motif ?

- Dope.
- Combien ?

Que dalle : 200 g.

"200 g, que dalle" !
T'as raison. T'es o� ?

� Versailles, aux Stups.

Fais chier !

Passe-moi le coll�gue.

Il veut vous parler.

Oui ? Salut.

Il m'a racont�, oui.

J'arrive.

Oui.

- Faut que j'y aille, d�sol�.
- Non. T'avais promis...

Je suis oblig�, c'est pour le boulot.

C'est toujours pareil.
Tu mens toujours !

�milie !

�milie, j'en ai pas pour longtemps.
1 heure maxi.

Toi, tu dis 1 heure
et tu reviens 3 heures apr�s.

�coute, il est 11 h 20...
Allez, � 13 h, je suis l�.

�milie...

T'as qu'� te faire un DVD.
On a lou� le dernier Tom Cruise hier.

- T'aimes pas Tom Cruise ?
- Non.

- Il va �tre content de l'apprendre.
- Comme si tu le connaissais.

Je l'ai eu en garde � vue
la semaine derni�re.

C'est pas vrai, n'importe quoi.

Si, c'est vrai.
Je vais te dire comment il est.

Il est brun, il a les yeux bleus,
les deux, les dents blanches

et il est grand...

comme �a.

Il est plus beau que toi.

C'est pas vrai.

- Si, c'est vrai.
- Non.

Si.

Bon. Ben si tu le dis.

Je me grouille, promis.

H� ?

- C'est pas vrai, pour Tom Cruise ?
- Quoi ?

C'est moi, le plus beau ?

Ta fin de GAV.

- On est quittes.
- Ouais, c'est �a.

J'ai promis � son taulier
que tu leur filerais une affaire.

- Vous �tes durs en affaire.
- Tu pr�f�res dealer avec le proc ?

Signe.

�milie ?

�milie, c'est toi ?

- Je t'en dois une, Richard.
- Oui. Une de plus.

T'en es o� avec tes braqueurs ?

C'est pour bient�t,
ils sont chauds comme des braises.

- Je te paye un coup ?
- Non. J'ai ma gamine qui m'attend.

T'as raison, les m�mes,
faut en profiter. �a va vite.

J'en profiterais un peu plus,
si tu respectais mes week-ends.

- Allez. Je t'appelle.
- Ouais.

�milie ?

�milie ?

Elle s'est barr�e.

Elle m'a fait une petite crise,
tout � l'heure.

Je suis s�r qu'elle est encore
avec le petit branleur.

Oui, je vois le mal partout.

Je t'appelle d�s que je l'ai trouv�e.

Bisous.

Oui ?

Richard, c'est St�phane.

J'allais t'appeler.

Gino commence � me les briser.
Il se croit autoris� � dealer.

�coute, c'est pas �a.

Quoi ?

- Richard arrive. Je l'accompagne.
- Re�u.

- C'est o� ?
- Suis-moi.

Laisse-moi !

Laisse-moi ! Laisse-moi !

Non ! Arr�te ! �coute-moi !

Arr�te. �coute-moi.

N'y va pas.

Non !

Richard...

Il faut que je te pose
certaines questions.

Tu sais que dans ce genre
de situation, faut se magner.

Richard ?

- M. le directeur.
- Bonjour, Arnalde.

- Monsieur...
- Salut, Josse.

- L'autopsie ?
- Viol�e et tu�e � coups de pierre.

- On a quelque chose ? De l'ADN ?
- N�gatif.

Le l�giste a trouv� du lubrifiant.

Celui dont sont enduits
les pr�servatifs.

- Le gar�on interpell� ?
- Il �tait bien avec elle.

Mais ils se sont engueul�s,
et elle s'est barr�e.

Apr�s, il est rentr� chez lui.
On a v�rifi�.

Vous avez combien de mecs l�-dessus ?

2 groupes. 20 bonshommes.

C'est suffisant ?

Mettez 10 flics de plus.
Je veux ce fumier.

Pouvons-nous recouvrir, monsieur ?

Pardon, mon amour.

Pardon.

Dors, b�b�.

Les policiers ont proc�d�
� l'interpellation d'un suspect

dans l'affaire du meurtre
de la petite �milie Malinowski.

�g� d'une trentaine d'ann�es,

l'homme est actuellement
interrog� par la brigade criminelle.

Mais son identit� n'a pour l'instant
pas �t� d�voil�e.

Alors, il y vient ?

Non. Il continue de chiquer.

Il reconna�t qu'il �tait l�-bas,
mais qu'il n'a rien � voir.

On a les r�sultats
de l'identit� judiciaire ?

Oui. Inconnu total.

On a envoy� ses paluches pour
une comparaison au niveau national.

Sans ADN, il va nous falloir
ses aveux circonstanci�s.

Laisse-moi seul avec lui 5 minutes.

Tu d�connes pas !

Je veux pas d'aveux extorqu�s.

Je veux une proc�dure nickel.
Je me fais bien comprendre ?

- Putain !
- Arr�te, Richard !

Laisse-moi !

Qui l'a laiss� entrer, putain !

Calme-toi !

Calme-toi !

Fais-le ramener chez lui.

Je veux qu'il y reste
tant que l'autre sera pas d�ferr�.

Daniel Eckmann
avait commenc� par nier.

Mais au terme de 48 h de garde � vue,
il a finalement avou�.

Il aurait donn� des indications
seulement connues du meurtrier.

C'est pourquoi les policiers
de la brigade criminelle

sont persuad�s
qu'ils tiennent le coupable.

C'�tait Charl�ne Kraus,
au Quai des Orf�vres.

Silence, je vous prie.

Ma�tre, si je comprends bien,

l'accus� revient sur les aveux
qu'il a faits devant les policiers

le 30 juin 2003.

Parfaitement, madame la pr�sidente.

Car d'apr�s mon client,
ces aveux lui ont �t� extorqu�s.

Il les a pourtant r�it�r�s
devant le juge d'instruction.

Une instruction men�e
exclusivement � charge.

Et une reconstitution tronqu�e
dont j'avais d�nonc� la m�thodologie.

Et pour corroborer nos doutes

concernant la validit� de ces aveux
et de cette proc�dure tout enti�re,

je soumettrai � votre appr�ciation
qu'aujourd'hui,

� l'heure de la police scientifique,

les policiers n'ont pas �t� en mesure
de fournir de preuve irr�futable.

Je parle bien s�r de traces ADN,

de la rapidit� avec laquelle
cette enqu�te a �t� men�e,

de l'absence de t�moignages formels,

de tous ces d�tails
qui, apparemment, ont �chapp�

� la sagacit� des enqu�teurs,

de ces enqu�teurs, enfin

- et on peut s'en �tonner -,

qui sont les propres coll�gues
du p�re de la victime.

Silence, je vous prie.

Et je vous demanderai
de vous souvenir, le moment venu...

que le doute doit toujours profiter
� l'accus�.

Je vous remercie.

Daniel Eckmann,

� la question "l'accus� est-il
coupable du meurtre d'�milie ?",

il a �t� r�pondu oui � la majorit�
de 8 voix au moins.

"L'accus� b�n�ficie-t-il
de circonstances att�nuantes ?"

La r�ponse est non.

La cour vous condamne � une peine
de r�clusion criminelle de 30 ans

assortie d'une mesure de s�ret�
de 22 ans.

Conform�ment � la loi,
vous avez 10 jours pour faire appel.

La s�ance est lev�e.

Merci, St�phane.

Embrasse Mathilde et Gabriel.

Tu veux pas que je reste ?

Non. T'es gentil.

�coute...

J'avais pas trop le choix
pour mon pot de d�part.

Je suis oblig� de le faire demain.

- On m'attend � Bordeaux.
- Pas de souci.

Je te donne mes nouvelles coordonn�es
d�s que je suis l�-bas.

Merci.

"Mon cher capitaine,

"Cette fois, �a y est, j'y suis.

"Quartier VIP, cellule individuelle.

"Comme tous les d�linquants sexuels,
les pointeurs, comme on les appelle.

"Je vais maintenant avoir le temps
de repenser � tout �a."

"Monsieur,

"je ne sais pas
si vous lirez cette lettre.

"Peut-�tre qu'en d�couvrant de qui
elle provient, vous la d�truirez.

"Je tenais � vous dire que bien
que ne connaissant pas la peine

"que repr�sente la perte d'un enfant,

"je m'associe � votre douleur.

"Je veux vous dire qu'il arrive
qu'un homme que tout accuse

"ne soit pas le coupable.

"Je suis innocent.

"Ne vous m�prenez pas
sur ce courrier.

"Je ne veux pas refaire mon proc�s.

"La justice a rendu son verdict,

"et je suppose que le p�re
est satisfait.

"Mais le policier l'est-il vraiment ?

"Du fond de mon trou, je ne peux pas
changer ma situation,

"alors quel int�r�t aurais-je
� affirmer que je ne l'ai pas tu�e ?

"La justice
ne s'est-elle jamais tromp�e ?

"Pourriez-vous vivre avec l'id�e que
le coupable se trouve autour de vous

"et qu'il peut recommencer ?

"Je vous prie de croire,
cher monsieur, en ma compassion.

"Daniel Eckmann."

- J.-P. de Jean-Do.
- Parle.

�a s'ouvre.

- Richard, c'est re�u ?
- Re�u.

Ah non, c'est les poubelles.

Consid�r� comme un pervers
intellectuellement limit�

par les experts psychiatres,

Armand Salinas a commis
son 1er meurtre d'enfant � 20 ans.

C'est au hasard de ses vagabondages,
sillonnant la France,

de refuge en foyer...

C'est le bon. On y va.

Depuis son arrestation
par la PJ de Bordeaux,

il est devenu le recordman
des crimes non �lucid�s.

Les jeunes victimes
sont abord�es par hasard

et sont indiff�remment
de sexe masculin ou f�minin.

Les restes retrouv�s
pouvant �tre ceux de L. Fuller,

disparu en juillet 2004
pr�s de Lacanau,

rallonge la liste de crimes
qu'on peut lui attribuer.

Qu'est-ce que tu foutais, bordel ?

Courrier du coeur.

Merci.

- Tu la lis pas ?
- Non. Pas tout de suite.

Pousse-toi. Contr�le h�telier.

Quand je pense
que des m�res de famille t'�crivent !

�a, �a me troue le cul.

La vie est injuste.

Il suffit d'avoir une belle gueule
pour attirer la sympathie.

M�me si t'es le pire des encul�s.

Parce que tu le sais,
que t'es un encul�.

Je peux aller pisser ?

T'as entendu les infos sur Salinas ?

Le gamin qui a disparu
pr�s de Bordeaux : Lo�c Fuller.

Hein ? Oui. Je suis au courant.

J'ai eu St�ph,
j'aimerais v�rifier un truc.

Sur Salinas ?
Mais on n'est pas co-saisis.

Oui. Je sais.
C'est juste une v�rif, comme �a.

Fait chier !

C'est trop te demander
de me dire quelle "v�rif" ?

C'est une impression, c'est tout.

"Une impression" ?

Si �a te fait chier,
je prends 2 jours.

C'est mon style
d'emp�cher quelqu'un de s'informer.

Tu peux descendre.

Mais souviens-toi quand m�me
que je suis ton chef de service.

- Je t'appelle.
- Oui. C'est �a.

Passe le bonjour � St�phane.

Tout est regroup� l� :

Salinas, Lo�c Fuller.
Voil�.

OK.

T'as aussi l'aspect local
et la synth�se criminelle

des autres affaires le concernant.

Tu devrais pas en avoir
pour plus d'un an ou deux.

Je peux pas rester avec toi.

- Tu peux me joindre sur le portable.
- OK.

- La machine � caf� est l�.
- Merci.

GAV. Avis au proc et grande identit�.

Pour le reste, on verra demain matin.

Tu fais toujours
la cavalcade aux voyous.

Envoie un peu les jeunes au cr�neau.

Les jeunes pensent
d�roulement de carri�re.

Il n'y a plus que moi pour jouer
aux cow-boys et aux Indiens.

- T'as trouv� des trucs ?
- Ouais.

Faudrait que je voie � t�te repos�e.

- On va becter � la maison.
- Je veux pas te faire chier.

Je vais te laisser ici pendant
que je m'envoie une bonne entrec�te ?

Mathilde nous attend.

Ta chambre est pr�te.

Alors, comment tu trouves ?

Il m'avait parl�
d'un petit truc � retaper...

- T'avais des filles, l�-haut ?
- T'es con.

Maintenant, �a commence � aller.

Mais t'aurais vu l'�tat !

Tiens.

- C'est pour moi ?
- Oui.

Merci, Gabriel.

C'est super beau.
C'est des oiseaux ?

Non. C'est des anges,
et l�, c'est �milie.

Viens, Gabriel.
On va pr�parer ton cartable.

Fais un bisou � Richard.
Au revoir.

Travaille bien.

D�sol�.
On n'en a jamais parl� devant lui.

C'est rien.

C'est les gamins.

"J'ai appris que votre peine
a �t� confirm�e par la cour d'appel.

"Je suis infiniment triste,
mais je suis pas �tonn�e.

"Il est rare que la justice se d�juge
et reconnaisse ses torts."

"Vous devez �tre
terriblement d��u et abattu.

"Mais continuez le combat.

"Vous savez que vous n'�tes pas seul.

"Continuez de m'�crire.

"J'essaierai de mettre dans mes
lettres autant d'espoir que vous."

Ils ont trouv� les restes de Lo�c
gr�ce aux aveux de Salinas.

Il avait disparu d'un camping
o� il passait ses vacances.

Quand Salinas parle,

il m�le les �l�ments d'un meurtre
avec ceux d'un autre.

Quand il raconte celui de Lo�c,

il parle d'un v�lo
et d'un plan d'eau.

Lo�c a �t� retrouv� dans un champ,
il �tait � pied quand il a disparu.

J'ai vu les pi�ces.

Ce meurtre
et celui des 3 autres enfants

pr�sentent des similitudes
avec celui d'�milie.

Qu'est-ce que tu me dis, l� ?

Attends.
J'ai gard� le meilleur pour la fin.

Une cousine de Salinas habite � 15 km
de l'endroit o� �milie a �t� trouv�e.

Sarko !

Au pied. L�.

Pas bouger. Oui ?

Capitaine Malinowski.
Je vous ai appel�e hier.

Ouais.

Par ici.

Tout le monde dit qu'Armand
est un monstre.

C'est qu'un pauvre diable.

Merci.

Vous savez comment son p�re
le punissait �tant gamin ?

Il le frappait et et lui faisait
manger de la p�t�e pour chien.

Quand sa m�re est morte,
il �tait tellement malheureux

que lorsqu'on a descendu
le cercueil en terre...

il a saut� dans le trou,
de d�sespoir.

Vous avez r�fl�chi
� ce que je vous ai demand� ?

Est-ce que votre cousin
�tait ici en juin 2003 ?

Quand vous m'avez demand�
au t�l�phone, je me souvenais pas,

mais apr�s, je me suis rappel�e.
Oui, il �tait l�.

Enfin...

Je veux dire pendant l'affaire...

Il �tait l� parce qu'on en avait
parl� ensemble.

Il avait trouv� du travail :
cantonnier pour la ville.

J'avais appel� le docteur
pour ses migraines.

J'ai retrouv� l'ordonnance.

Je les garde toujours,
pour les remboursements.

Voil�. Le 22. C'est �a.

Excusez-moi, mais...

Pour votre petite,
�a s'est pass� quand ?

La veille.

Appelle la juge.
Elle doit r�entendre Salinas.

Tu sais bien que ce qu'elle t'a dit,
�a vaut rien.

Il faudrait qu'elle soit entendue
dans le cadre...

C'est pour �a qu'il faut
que quelqu'un monte.

Il n'y a pas qu'elle,
il y a aussi le chef de Salinas.

J'aimerais que tu te charges
des auditions.

T'es marrant.
J'ai 12 000 trucs � faire ici.

St�ph, je sens quelque chose.
Je me goure pas.

J'en suis s�r.

OK. J'appelle Arcaro demain

et je monte apr�s-demain.
�a te va ?

Oui, �a me va.

De toute fa�on, faut pas tra�ner.

- Je l'appelle d�s que je l'ai eu.
- Merci.

Le sang est un peu noir.

Claire ?

Attends.

Ta "sat" est � combien, l� ?

Putain, ta "sat" est � 55 !

- Les alarmes ont pas sonn� ?
- Que se passe-t-il ?

J'�tais pas dans la trach�e.

"Voil� une photo de moi,
comme tu me l'as demand�e.

"Surtout, ne la montre � personne.

"J'aurais honte
si quelqu'un la voyait."

"Monsieur,

"C'est la quatri�me lettre
que je vous envoie.

"Et vous ne me r�pondez toujours pas.

"Avez-vous d�cid�
d'ignorer mes correspondances ?

"Je respecte ce choix,

"mais je ne peux m'emp�cher
de vous �crire � nouveau.

"Que vous l'acceptiez ou non,

"nous sommes li�s
par une esp�ce de cha�ne invisible

"que la mort d'�milie
a tendue entre nous.

"Depuis quelque temps,
je prie pour votre enfant,

"pour votre femme et pour vous.

"J'ai trouv� dans la foi
une force qui me permet

"de pardonner
� ceux qui m'ont enferm�

"et qui m'aide � continuer � vivre,
malgr� tout."

Tu bosses pas aujourd'hui ?

Non. J'ai pris quelques jours.

J'ai des trucs � trier,
� ranger, ici.

� ce soir.

C'est pas vrai.

J'ai d�conn� en salle.

Carron m'a mise au repos.

Tu m'as rien dit ?

Elle me manque tellement.

Vous �tiez chez votre cousine,
d'avril � juin 2003 ?

Si elle le dit, oui.

C'est effectivement
ce qu'elle a d�clar�.

C'est aussi ce qu'a d�clar�
le responsable des services

qui vous employait � l'�poque.
Monsieur...

Le Floch.

Vous avez travaill� pour eux
du 2 mai au 30 juin

comme cantonnier.
- C'est �a. Cantonnier.

M. Le Floch a �galement d�clar�
que le 21 juin vers 11 h,

vous vous �tes rendu
� la d�charge municipale

pour incin�rer des mat�riaux.
C'est exact ?

S'il le dit, oui.

Il �tait 11 h lorsque vous �tes
parti de votre lieu de travail ?

Oui. � peu pr�s.
Enfin, je crois.

Et la route poru la d�charge
passe le long des bois de Meudon ?

Oui. Je suis pass� dans le bois.

- Vous rouliez � vitesse normale ?
- Oui.

Je respecte les limitations,
vous savez.

Regardez cette photographie,
M. Salinas.

C'est celle
de la petite �milie Malinowski.

Vous �tes pass� dans ces bois
le jour de son meurtre,

et probablement
dans le m�me cr�neau horaire.

et probablement
dans le m�me cr�neau horaire.

Concentrez-vous bien sur la question
que je vais vous poser.

Oui.

M. Salinas...

- Avez-vous tu� cette petite fille ?
- Non, je ne l'ai pas tu�e.

- L'avez-vous agress�e ?
- Non.

Puisque je...
Je la connais m�me pas, cette gamine.

- Vous �tes pass� dans ces bois ?
- Oui.

- Vous �tes-vous arr�t� ?
- Pour quoi faire ?

Pour vous soulager
ou pour fumer une cigarette...

Je fume pas.

Madame la juge, M. Salinas
vous a dit tout ce qu'il savait.

Bien.

Pour conclure, M. Salinas,
vous n'avez rien vu ?

Rien entendu ? Rien fait ?

Je l'ai pas tu�e, cette petite !

Tuer des enfants,
je l'ai d�j� fait.

Celle-l�, je l'ai pas tu�e.

- Arr�tez !
- Calme-toi !

Je suis de la police.

- Tu faisais quoi ?
- Rien.

- Ton nom ?
- Sylvain.

- Sylvain comment ?
- Ferro.

- Tu foutais quoi ?
- Je regardais.

- Tu "regardais" quoi ?
- Vous devez bien savoir...

Je dois savoir quoi ?

Je dois savoir quoi ?

C'est un endroit
o� il y a des couples qui...

- Tu fais �a depuis quand ?
- C'est la 1re fois.

Combien de temps ?

- Combien ? 1 an ? 2 ans ?
- Mais non !

3 mois.
Avant, j'�tais dans la Ni�vre.

Allez, d�gage.

"Eckmann,

"il y a quelque temps, il m'�tait
inimaginable de vous �crire.

"Mais aujourd'hui,
les choses ont chang�.

"Armand Salinas �tait dans la r�gion
le jour du meurtre.

"Mais il nie avoir commis le meurtre.

"En l'absence de t�moins
pouvant pr�tendre le contraire,

"on ne peut pas prouver qu'il ment.

"Il demeure donc innocent,
et vous restez coupable.

"Dans vos courriers, vous ne cessez
de clamer votre innocence.

"Je suis pr�t � �tudier vos arguments
si vous en avez et � les v�rifier.

"Je souhaite par-dessus tout
que le meurtrier soit puni.

"Si vous n'�tes pas ce meurtrier,

"vous allez devoir m'aider
� le prouver.

"Richard Malinowski."

"Tu �tais de mauvaise humeur
quand tu m'as �crit la derni�re fois.

"Est-ce parce que j'ai refus�
de t'envoyer les photos ?

"J'essaie vraiment de comprendre
ton mode de vie,

"tes mouvements d'humeur,
tes d�pressions,

"mais souvent, je n'y parviens pas.

"J'esp�re que tu portes la croix
d'argent que je t'ai envoy�e.

"Il y a beaucoup de moi,
dans cette croix."

"Christina, La seule chose
qui me fait supporter tout �a,

"c'est l'amour que nous nous portons
l'un � l'autre.

"Seul l'espoir de te serrer un jour
dans mes bras me fait tenir,

"lorsque comme aujourd'hui,
�a va mal."

- Bonjour, ma�tre.
- Bonjour.

Comment allez-vous ?

C'est � vous de me le dire.

Nous allons en cassation, mais...

franchement, j'ai peu d'espoir.

Oui. Je sais.

J'ai quelque chose � vous demander.

Comme ils respectent votre courrier,
j'ai dit que c'�tait pour vous.

Mais j'ai menti.
C'est pour une femme.

Pourquoi passer par moi ?

Votre courrier n'est plus
syst�matiquement examin�.

Bien s�r, qu'ils lisent tout.
Apr�s, ils se foutent de moi.

Que voulez-vous dire ?

Je vous dis
qu'ils se foutent de moi, ma�tre.

- Surtout un qui me chambre toujours.
- Il faut le signaler.

- Je peux m'en charger.
- �a servirait � rien.

Et quand ils l'apprendront,
ils se d�brouilleront pour se venger.

�a fait un petit bout de temps
qu'on s'�crit.

On est amoureux.

Mais cette fois-ci,

je lui ai fait une demande sp�ciale,
si vous voyez ce que je veux dire.

Je veux pas qu'ils le sachent.

Vous avez un stylo ?

Merci.

- Une bo�te postale ?
- Oui. Elle pr�f�re rester discr�te.

Elle est divorc�e,
mais son fils vit avec elle.

Vous pouvez lire, si vous voulez.

Bien.

En temps normal,
je refuse de jouer les facteurs.

Mais disons qu'exceptionnellement,
vu ce que vous me racontez...

j'accepte de poster cette lettre.

Merci, ma�tre. Merci beaucoup.

Les meurtres avou�s par Salinas :

Anna Sarkis, 9 ans,
Arras, avril 2000.

Arnaud Tessier, 8 ans,
Saint-Pierre-des-Corps, octobre 2003.

Karim Messouadi, 10 ans,
Angoul�me, janvier 2004.

Lo�c Fuller, 10 ans,
Lacanau, juillet 2004.

Maintenant,
les endroits o� il cr�chait.

Dainville,

Saint-Avertin, Soyaux,
Saint-H�l�ne.

Les deux lignes suivent
pratiquement la voie ferr�e.

Et on sait que Salinas
ne voyage qu'en train.

L'endroit o� habite Annette Salinas,
sa cousine.

�milie Malinowski, 10 ans,
Meudon, 21 juin 2003.

�milie �tait la 2e du parcours.

"Cher Richard,

"Je me surprends
� vous appeler par votre pr�nom,

"et je me dis
que j'ai eu 1 000 fois raison

"de faire confiance � Dieu.

"Lui seul pouvait permettre
qu'un tel miracle se produise.

"Je sais que vous allez prouver
que je suis innocent.

"Je vous fais confiance comme je fais
confiance, malgr� tout, � la justice.

"Je place tout mon espoir en vous

"et je continue � prier.

"Que Dieu tout-puissant
guide vos pas."

Docteur Delmas ?

Par ici, capitaine.
Vous pouvez monter.

Excusez-moi.

Pour profiter de ma retraite,
je me maintiens en forme.

- Je suis � vous tout de suite.
- Je vous en prie.

Bon. �a ira pour aujourd'hui.

C'est ma femme
qui l'a achet� pour elle,

mais vu le prix que cela m'a co�t�,

j'ai d�cid� d'en profiter un peu.

- Vous avez l'ordonnance ?
- Oui.

Comme je vous l'ai dit,
les faits ne sont pas r�cents.

Armand Salinas...

Oui. Je me souviens.
Sa cousine m'avait appel�.

Il avait des maux de t�te
accompagn�s de d�lires verbaux.

Je lui ai administr� du Sumatriptan.

� quoi �tait due cette crise ?

Il avait des probl�mes depuis la mort
de sa m�re. Il avait 15, 16 ans.

Pour lui, �a a �t� un choc terrible.

Il a commenc� � d�velopper
des migraines � r�p�tition.

D�s qu'il a eu 18 ans,
il est parti de chez lui...

Je ne l'ai plus revu.

Vous savez ce qu'il est devenu ?

Non.

Longtemps apr�s, j'ai entendu parler
de s�vices corporels.

Les gens se mettent souvent � parler
quand il est trop tard.

J'en reviens � ce fameux soir.

Est-ce que vous aviez remarqu�
quelque chose de particulier ?

Il avait l'air d'avoir lutt�,
de s'�tre bagarr� ?

Je ne me souviens pas. Non.

Sinon je l'aurais
mentionn� sur l'ordonnance.

Vous n'avez pas �t� cit�
� compara�tre � son proc�s ?

Non.

Et je ne vois pas pourquoi
je l'aurais �t�.

- Vous l'avez revu ensuite ?
- Jamais.

Je n'ai eu de ses nouvelles
que par les infos.

�a a �t� un choc, mais...

Oui ?

Je me souviens des circonstances
de la mort de votre enfant.

Comme tout le monde, � l'�poque,

je suivais l'affaire
par les journaux.

Si j'ai bien compris, capitaine,
vous pensez que Armand Salinas

pourrait �tre l'auteur du meurtre,
n'est-ce pas ?

C'est une �ventualit�.

Bien.

Laissez-moi vous dire une chose,
capitaine.

Une chose que je ne devrais pas
vous r�v�ler,

car elle est couverte
par le secret m�dical.

Je ne comprends pas.

Vous dites que vous pensez
que Daniel Eckmann est innocent ?

Je n'affirme rien.
J'explore une piste, c'est tout.

Vu que ma hi�rarchie
ne me donne pas tous les moyens...

j'aurais besoin
d'un petit coup de main.

D'accord.

Mais il va falloir m'en dire
un peu plus, capitaine.

J'ai tout mon temps.

Avant de passer � la page sportive,

un rebondissement
dans l'affaire Eckmann.

Il y a de nouveaux �l�ments.

Avec nous, Charl�ne Kraus,
notre sp�cialiste judiciaire.

Effectivement, Antoine.

Cette information
�mane du capitaine Malinowski

de la brigade criminelle,
le p�re de la petite �milie.

Il m'a confirm� avoir �tabli
que le tueur en s�rie Armand Salinas,

actuellement d�tenu � Bordeaux

et mis en examen dans le cadre
d'au moins 4 autres meurtres,

�tait dans la r�gion parisienne
le jour du meurtre de sa fille.

Nous avons bien s�r tent� de joindre
la juge Florence Arcaro

charg�e du dossier, mais
elle n'a pas souhait� s'exprimer.

Cependant, si cette information
�tait confirm�e,

cela conduirait
� un r�examen des faits

pour lesquels Daniel Eckmann
a �t� condamn�.

Si je comprends,
c'est un v�ritable appel � t�moin

que ce policier lance ?

Tout � fait, Antoine.

Et pour m'�tre longuement
entretenue avec lui,

je peux vous dire que le capitaine

est d�cid� � aller jusqu'au bout
de cette contre-enqu�te.

M�me si cela
devait remettre en cause

les conclusions initiales
de ses propres coll�gues.

Qu'est-ce que c'est
que cette histoire ?

Qui c'est, ce Salinas ?

Un tueur en s�rie
qui s'est fait choper.

St�phane travaille dessus.

- Quel rapport avec �milie ?
- Il �tait dans le coin � ce moment.

Pourquoi tu m'en parles pas ?
Pourquoi j'apprends �a par la t�l� ?

- Fais-moi confiance.
- "Confiance" ?

Tu te remets � enqu�ter sur la mort
de notre fille sans m'en parler,

tu vas te confier
� une journaliste...

Est-ce que tu me fais
confiance, toi ?

- Salut.
- Salut.

- Je t'ai d�pos� un avis.
- Oui. OK.

- T'as p�t� les plombs ?
- J'essaie de savoir qui l'a tu�e.

Celui qui l'a tu�e est au trou.
Il s'appelle Daniel Eckmann.

Si tu m'avais �cout�
quand je t'expliquais un truc,

tu saurais que j'ai mis en �vidence
des faits.

Que j'appelle des co�ncidences.

La proc�dure est vraiment carr�e.

Et il a avou�.

Je te signale aussi que Salinas
ne viole pas ses victimes.

Pour ce qu'on sait.

Dis-moi, toi, au jour d'aujourd'hui,

tu peux me jurer
que Eckmann est coupable ?

� 100 % ?

Oui, je peux. Je te le jure.

Je te signe ce que tu veux.

Crois-moi, bordel !

Tu tue goures en cherchant
quelqu'un d'autre. Tu te goures.

Tu te fais du mal
et tu fais du mal autour de toi.

� commencer par Claire.

Oui ?

Non. C'est Arnalde.

Il est avec moi, oui.

Vas-y. Je note.

Oui.

Il y a une bonne femme
qui a appel� l'�tat-major.

Il para�t qu'elle a des trucs
� dire sur Salinas.

Je viens avec toi.

J'ai vu le reportage � la t�l�
sur l'affaire.

Je veux dire
au sujet de votre petite fille

et d'Armand Salinas.

C'�tait bien un couple de joggers
qui avait d�couvert le corps ?

C'�tait bien le 21 juin 2003 ?

Oui.

Je suis une maniaque.

Je note tout.

Mes rendez-vous
et aussi tout ce que je fais.

Restos, cin�, sport... Tout.
Et ce jour-l�,

moi aussi, je faisais du jogging
dans les bois.

Regardez.

De 11 h � 12 h.

J'ai vu Armand Salinas.
Je me souviens bien de son visage.

Vous r�alisez ce que vous dites ?

Oui.

Pourquoi avoir attendu
tout ce temps ?

� l'�poque,
on avait arr�t� le coupable.

Pourquoi faire un lien entre ce crime

et cet homme
que j'avais simplement aper�u ?

J'ai revu le visage de Salinas
l'autre soir � la t�l�.

Ce que vous dites est tr�s important.

Il faut que vous soyez
s�re de vous.

Si vous confirmez
l'avoir vu pr�s de l'�tang,

�a aura des r�percussions.

Pour lui et pour l'homme
qui est actuellement incarc�r�.

Je sais.

Mais...

je dois le faire ?

Oui.

Christiane Carlier, 34 ans,
secr�taire.

Son mari est mort du crabe
il y a 3 ans.

Elle vit seule avec son fils.

Jamais condamn�e,
inconnue de tous les fichiers.

La citoyenne mod�le.

T'as pens� � un faux t�moignage
mont� par Eckmann ?

Je t'ai pas attendu.

J'ai tout v�rifi� : courrier,
permis de visite... Aucun lien.

Quoi ?

- Quoi ?
- Je la sens pas.

Tu l'as entendue ?

Son t�moignage, ce que j'ai glan�,
�a va suffire.

"Suffire" � quoi ?

- � faire r�viser le proc�s.
- "� faire r�viser le proc�s" ?

- T'es barjo !
- Quoi, "barjo" ?

Tous les �l�ments accusent Salinas !

�milie a �t� tu�e
comme les autres gamins !

- C'est ce que tu dis !
- Il te faut quoi ?

Je vais te dire ce qu'il me faut :

un flic qui arr�te de penser
que ses coll�gues

ont serr� le 1er mec qui passait.

Tous ceux qui ont boss�

peuvent jurer
que Eckmann est coupable.

Tous !

Mets-toi �a dans le cr�ne.

Et arr�te de picoler, merde !

"Eckmann,

"La justice a vraisemblablement
commis une erreur.

"J'ai �t� du c�t� de ceux
qui vous croyaient coupable.

"Mais mon enqu�te semble d�montrer
que vous n'�tes pas le meurtrier.

"Je n'ai pas fait cela en pensant
vous rendre service.

"Seule la recherche de la v�rit�
m'importe et me motive."

"Cher Richard,

"J'ai rencontr� ma�tre Peters,
l'avocat que vous m'avez trouv�.

"Il est formidable.

"Nous avons longuement parl�
du dossier que vous lui avez remis."

Oui. C'est moi.

Il y a une facture
qu'il faut que je r�gle aujourd'hui.

Je suis en panne de ch�que.

Rappelle-moi, s'il te pla�t.

Oui. J'arrive dans une heure.
Je te laisse, maman.

Salut.

- Je voulais pas te m�ler � �a.
- Pas me "m�ler � �a" ?

Le meurtrier d'�milie t'�crit,
et tu veux pas me m�ler � �a.

Tu fais quoi ?

Tu veux faire lib�rer ce type ?

Tu veux lib�rer ce meurtrier ?

Je veux le vrai coupable.

Mais quel "coupable" ?

Arnalde est venu me voir.
Il comprend pas ce qui t'arrive.

Personne ne comprend ce qui t'arrive.

Mais parle-moi.

Parle-moi !

Claire !

Ouais, Gino.

�coute. J'ai un probl�me.
Je viens de me faire serrer.

- Motif ?
- Dope.

- Combien ?
- Que dalle. 200 grammes.

"200 grammes", que dalle !

D�merde-toi.

On y va ?

Alors, tu viens ?

- C'est pas possible, papa.
- Pourquoi "c'est pas possible" ?

Tu sais bien.

Je sais bien quoi ?

Je suis morte.

Merci d'�couter France Info.
Il est 7 h. Le journal.

Se basant sur l'article 622
du code de proc�dure p�nale

et estimant
que la demande �tait fond�e,

la cour de r�vision vient d'annuler
la condamnation de D. Eckmann.

Elle devra bient�t fixer la date
d'un nouveau proc�s en r�vision.

Ce sera l'objet
de notre dossier complet � 8 h 30,

avec notre envoy�e sp�ciale
au Palais de Justice.

"Eckmann,

"� la veille de l'ouverture
de votre proc�s,

"je tenais � vous �crire
une derni�re fois.

"D'abord, pour vous assurer
de mon soutien,

"ensuite, pour vous confirmer
que lors des d�bats,

"je serai cit�
comme t�moin de la d�fense."

C'est pas prudent de sortir.

Et sans nounou !

Il y a des chances
pour que tu sortes ?

On a du bol, on aurait pu te louper.

Tu vas voir ce que �a fait
de s'en prendre une dans le cul.

All� ?

Bonjour. C'est Richard.

Bonjour, Richard.

Claire est l� ?

Non. Elle est sortie.

Bon.

- Richard ?
- Oui ?

- Vous, comment �a va ?
- Que voulez-vous que je vous dise ?

Que tout va bien ?

Non, bien s�r.

Pierre et moi voulons que vous
sachiez qu'on n'est pas contre vous.

On comprend pas bien
toute cette histoire de proc�dure,

mais vous devez avoir des raisons.

Merci, Catherine.

Embrassez-la pour moi.

Entendu.
Au revoir.

Madame Carlier,

jurez-vous de dire toute la v�rit�,
rien que la v�rit� ?

Levez la main droite
et dites "je le jure".

Je le jure.

C'est vrai, je suis all�
dans les bois ce jour-l�.

J'y �tais,
mais je l'ai d�j� dit � la juge.

C'est pas moi.

Le t�moin a d�clar� vous avoir vu
ce jour-l� pr�s de l'�tang.

C'�tait pas moi.

Elle a d� se tromper,
ou c'�tait un autre jour.

Cela signifie que vous y allez
r�guli�rement.

Pas souvent.
Mais j'aime bien aller me promener.

Pourrait-on supposer
que vous soyez all� dans ces bois

Pourrait-on supposer
que vous soyez all� dans ces bois

le jour du meurtre et que
vous confondiez avec un autre jour ?

Non.

Je sais les choses que je fais
et quand je les fais.

C'est pas parce que j'ai fait
des conneries qu'il faut m'accuser.

"Des conneries" ?

Vous parlez sans doute
de vos 4 autres meurtres.

Je vous rappelle que M. Salinas
compara�t de son plein gr�.

Et qu'il ne doit �tre entendu
que dans ce dossier.

Limitez vos interventions
au cadre strict de ce proc�s.

Pardon, M. le pr�sident.

- Ma�tre, vous pouvez continuer.
- J'en avais termin�.

- La partie civile ?
- Pas de question, M. le pr�sident.

Merci M. Salinas.
Vous pouvez vous retirer.

�coute, petit, si c'est pas toi,
je te souhaite bonne chance.

L'accus� est-il coupable du meurtre
de la nomm�e �milie Malinowski ?

Il a �t� r�pondu oui
par 7 voix sur 12.

La majorit� requise
n'�tant pas obtenue,

Daniel Eckmann est acquitt�.

Daniel Eckmann est acquitt�.

La cour ordonne
qu'il soit remis en libert�.

M. Malinowski,
�tes-vous satisfait du verdict ?

Si Salinas n'est pas l'auteur
du meurtre, qui a tu� votre fille ?

Lev�e d'�crou dans 5 minutes.

"Mon cher capitaine,

"Cette fois, �a y est, j'y suis.

"Quartier VIP, cellule individuelle.

"Comme tous les d�linquants sexuels,
les pointeurs, comme on les appelle.

"Je vais maintenant avoir le temps
de repenser � tout �a,

"� ces pulsions �tranges qui font
de moi le pervers polymorphe

"d�crit par les experts.

"La premi�re fois, j'avais 20 ans.

"La salope avait voulu porter plainte
apr�s s'�tre fait sauter,

"alors que c'est elle
qui m'avait aguich�.

"La 2e fois, c'�tait diff�rent,
elle �tait plus jeune.

"Parfois, je repense � son cadavre
qui n'a toujours pas �t� retrouv�.

"Ta fille a �t� la troisi�me.

"Ce qui s'est pass� entre nous
ce jour-l� est incroyable.

"Sa jeunesse, sa fra�cheur...

"Je ne fais que prendre
ce qui m'�tait offert.

"Maintenant, je vais te raconter
comment �a s'est pass�."

T'es pr�t ?

Je suis pr�t.

Allez-y, monsieur, c'est � vous.

Bonsoir.

Je voudrais dire que c'est une chance
qu'en France,

la peine de mort soit abolie.

Sinon, il est probable que M. Eckmann
aurait �t� ex�cut�.

Comment on r�agit
quand on a �t� victime

d'une erreur judiciaire grave ?

Je crois que je r�agis plut�t bien,
plut�t positivement.

Je me dis qu'ils n'avaient pas
toutes les pi�ces,

puis j'essaye de pardonner.

Vous savez, je suis croyant
donc �a aide, quand m�me.

Voil�. Merci et � bient�t.

Avant qu'on prenne
un nouvel auditeur,

j'aimerais revenir sur l'homme
gr�ce auquel vous avez �t� lib�r� :

le capitaine Malinowski.
Vous vouliez le remercier.

Oui, c'est vrai. C'est � lui
que je dois ma lib�ration.

Nous ne pouvons pas
vous communiquer son num�ro,

d'ailleurs,
nous ne l'avons pas nous-m�mes,

mais en revanche, si M. Malinowski
nous regarde en ce moment,

il peut nous contacter
au num�ro qui s'affiche.

On se retrouve apr�s une page de pub.

�a va ?

Quoi ?

Je pensais
que pour notre 1re rencontre...

Je m'attendais � quelque chose
d'un petit peu plus romantique.

Pour qu'on me reconnaisse
et qu'on me saute dessus...

Je suis harcel� :
journalistes, gens dans la rue...

Je voulais qu'on partage ce moment
important en toute tranquillit�.

Je vais accepter la proposition.

Pour Nice ?
Tu veux partir l�-bas ?

Oui. J'en ai marre de Paris.

Et puis ils vont me verser
des indemnit�s : 200 000 euros.

3 ans de taule pour rien,
�a les vaut, non !

J'ach�terai une maison,
et dans 3 ou 4 mois, tu me rejoins.

"3 ou 4 mois" ?
Mais on vient � peine...

C'est quoi,
quand on a attendu 3 ans ?

Enfin... Je suis pas toute seule,
j'ai mon fils.

Tu l'am�nes, ton fils.

J'ai h�te
de faire sa connaissance, moi.

T'as apport� les lettres ?

Oui.

- Qu'est-ce que tu vas en faire ?
- On doit les br�ler.

Quoi ?

C'est plus prudent.

Mais ces lettres,
elles sont importantes, pour moi.

- C'est notre histoire.
- �a me fait penser � la prison.

"Notre histoire",
c'est maintenant, qu'elle commence.

Allez, donne.

- Elles y sont toutes ?
- Oui.

C'est fou ce que c'�tait important,
pour moi.

C'est vraiment gr�ce � toi
que j'ai tenu.

Personne d'autre
n'est au courant pour nous ?

Non.

Quand on a une liaison avec
un condamn�, on ne le crie pas.

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien.

Je repense � tout �a,
� ce que j'ai dit au tribunal.

Je sais que t'es innocent,
mais je m'en veux d'avoir menti.

Christina, �coute-moi.

T'as entendu ce flic t�moigner
pour moi, le p�re de la petite ?

Il aurait dit tout �a
si Salinas n'�tait pas coupable ?

Et puis t'as pas menti.

T'as juste permis
de faire r�tablir la v�rit�.

Cette v�rit�, c'est que l'homme que
tu aimes et qui t'aime est innocent.

Quand je t'ai vue au tribunal,
c'�tait dingue.

T'�tais exactement
comme je t'avais imagin�e.

Tu vois, je la porte tout le temps.

Allez. Vas-y, maintenant.

File.

Je t'appelle vite.

Ma�tre ?

Bonsoir. C'est Daniel Eckmann.

J'aimerais remercier Malinowski
avant de partir,

et vous me disiez
que vous me donneriez son num�ro.

Oui. Allez-y.

Oui.

OK. Merci.

Comptez sur moi,
vous ne m'avez rien donn�.

Bien s�r.

Bonsoir, ma�tre. Bonsoir.

Oui ?

Richard, c'est Daniel Eckmann.

Oui ?

- Vous paraissez pas surpris.
- Je savais que vous appelleriez.

Je vais quitter Paris.

J'aimerais qu'on se voie,
mais pas longtemps.

J'en ai besoin.

Bonsoir.

Bonsoir.

C'est b�te,
je sais pas quoi vous dire.

Je voulais vous remercier
avant de partir.

Et aussi, vous donner �a.

Du 1er jour o� j'ai �t� incarc�r�,
j'ai pas arr�t� de prier Dieu

pour qu'il me donne la force
de tenir.

Et pour qu'il fasse
quelque chose pour me sortir de l�.

Vous croyez en Dieu, capitaine ?

J'ai arr�t�.

C'�tait pas r�ciproque.

J'aimerais quand m�me
que vous la gardiez.

C'est important pour moi.

Whisky ?

J'ai que �a.

Whisky.

Sa chambre est l�-haut ?

Oui.

J'aimerais beaucoup me recueillir
quelques instants et prier pour elle.

Je vous en voudrai pas,
si vous dites non.

Je comprendrai tr�s bien.

Venez.

Votre femme n'est pas l� ?

Non.

Elle est partie.

C'est pas d�finitif, j'esp�re.

Elle est toubib, c'est �a ?

Anesth�siste.

Depuis le d�but,
je sais que c'est toi.

C'est une chose de vouloir
tuer quelqu'un sur le moment,

dans la douleur.

Mais ensuite, c'est plus pareil.

Au fur et � mesure
que le temps passe,

pour pas devenir fou, on oublie.

Parfois m�me, on pardonne.

15 ans de police.

J'en ai vu des familles disloqu�es,

des p�res jurer qu'ils attendraient
20 ans s'il le fallait,

mais qu'ils tueraient eux-m�mes
le meurtrier de leur enfant.

�a n'arrive jamais.

Salinas a �t� l'opportunit�
qui ne se repr�senterait plus.

Il a rien � voir l�-dedans.

Il est atteint d'un syndrome rare
qui touche 1 homme sur 1 000.

Ceux qui ont cette maladie ne peuvent
pas avoir de rapport sexuel.

Je sais pas pourquoi
il en a jamais parl� au juge.

Il avait pas envie de baisser
son froc � tout bout de champ.

Peut-�tre que c'est �a
qui le faisait triquer.

Se dire qu'en fermant sa gueule,
il te sauvait la mise.

T'aurais jamais d� m'�crire.

On est toujours sans nouvelle
de Daniel Eckmann.

Son employeur qui l'attendait
dans la matin�e est inquiet.

Nous avons r�ussi � joindre
Me Peters, son avocat.

La voiture de Daniel Eckmann
a �t� retrouv�e ferm�e � cl�

dans le parking de l'a�roport d'Orly.

Peut-on d�s lors penser
qu'il ait d�cid� de dispara�tre ?

�coutez, pour vous dire la v�rit�,

je n'ai moi-m�me aucune nouvelle
de Eckmann.

Quand on repense � tout ce qu'il
a v�cu depuis son incarc�ration,

il ne serait pas �tonnant
qu'il ait pu craquer,

qu'il ait voulu fuir
cette surm�diatisation.

Il faut lui laisser le temps
de se remettre,

le temps d'appr�cier cette libert�
dont on l'avait injustement priv�.

Je suis s�r que dans quelque temps,
il refera surface.

Merci beaucoup.

C'est la fin de cette �dition.
Merci de nous avoir suivis.

J'ai trouv� ton rapport de d�mission.

Avant de s'�vaporer dans la nature,
Eckmann t'a appel�.

On a le relev� t�l�phonique.

Il voulait me remercier.

C'est �a, oui.

J'ai re�u un coup de fil d'un toubib
en retraite, un nomm� Delmas.

Il voulait te parler.

Il m'a racont� un truc sur Salinas.

Une anomalie chromosomique
dont il est atteint.

Il para�t qu'il te l'a dit.

S'il le dit.

Tu crois que tu vas
pouvoir vivre mieux apr�s �a ?

"Vivre" ?

Je suis mort il y a 3 ans.

Adaptation : Fadoua El Ajjouri
pour T�L�TOTA

Attends.

Julia !

Julia !

Julia ! O� est-ce que tu es ?

Je sais que t'es l� !

O� est-ce qu'elle est ?

Sors de ta planque !

On peut se parler, non ?

Ouvre !

Ouvre cette porte !

Ouvre cette porte !

Je peux pas. Je pourrai pas.

Tu m'entends ?

Donne-moi juste sa taie d'oreiller.

Tu m'entends ?

Donne-moi quelque chose !

All� ? Non, c'est moi.

Je suis venu te chercher.

Non, il ne veut pas te parler.

O� est-ce que tu es ?

J'arrive.

Adaptation : Nathalie Diu
pour T�L�TOTA

Attention
au passage d'un train sans arr�t.

�loignez-vous de la bordure du quai,
s'il vous pla�t.

Prochain niveau : rez-de-chauss�e.

Attention
� la fermeture des portes.

F�licitations
pour votre pr�sentation d'hier.

Le comit� a vraiment appr�ci�.

Merci.

Bonne journ�e.

Attention � la fermeture des portes.

- De justesse, aujourd'hui.
- En effet. Bonsoir, Lisa.

Bonsoir, Oscar.

Monsieur.

Prochain niveau : 7e �tage.

- Bonne soir�e, Lisa.
- Bonne soir�e.

Attention � la fermeture des portes.

Vous avez 3 nouveaux messages.

Bonjour, oscar. Je viens de sortir
de mon rendez-vous.

Tu as bien pris mon paquet ?
� tout de suite.

H�, Oscar,

j'ai appris pour ta pr�sentation.
Rappelle-moi pour qu'on f�te �a.

J'ai un probl�me, alors
je pourrai pas passer tout de suite.

Mais toi, le paquet, tu le planques.

Tu m'entends ?

Tu planques le paquet !

Fin des nouveaux messages.

Unit� secteur 4.
Contr�le de s�curit�. Ouvrez.

Rattrapez-le !

Par ici !

Lisa ? Lisa ! Ouvre !

Oui ? Qui est l� ?

- Oscar.
- Je t'attendais pas si t�t.

Oscar ?

Mais l�che-moi !

- L�che-moi !
- Tais-toi !

Regarde.

Attends.

Lisa ?

Attention
au passage d'un train sans arr�t.

Pour votre s�curit�, �loignez-vous de
la bordure du quai, s'il vous pla�t.

Martin ?

Martin ?

Oscar ?

Regarde-moi.

Tu vas me le payer !

Ce qu'on ne voit pas n'existe pas.

Ce qu'on ne voit pas n'existe pas.

Ce qu'on ne voit pas n'existe pas.

- Tu sais.
- Je sais quoi ?

Regarde ce qu'ils ont fait de nous.

- Nos vies, nos souvenirs...
- Je m'en fous !

- De toute fa�on, il est trop tard.
- Tais-toi ! Tais-toi !

Je m'en fous.

J'�tais bien, l�-haut.

Tu t'es servi de moi.

Mais t'aurais jamais d�
ouvrir ce paquet !

Rends-moi �a !

Donne !

C'est bien lui.

Emmenez-le.

Parce que chaque individu
est unique et irrempla�able,

il est l'acteur essentiel
de notre progr�s.

Vous avez tous du talent,

nous vous aiderons � vous am�liorer
parce que l'excellence

demande un effort constant.

Ben alors, Oscar ?

Tu fouilles dans mes affaires ?

Salut, Martin.

F�licitations
pour votre pr�sentation d'hier.

Le comit� a vraiment appr�ci�.

Merci.

Souvenez-vous toujours de cela.
Nous partageons ce m�me id�al.

Bonne journ�e.

Adaptation : �lo�se Idil
pour T�L�TOTA