All language subtitles for manipulations.s01e04.french.720p.web.h264-freamon

...

-T'as pas vu Maud ?
-Non, je l'ai pas vue.

-Sandy, tu sais où est Maud ?
On devait faire un point.

-Elle est partie.
-Où ça ?

-Je sais pas, elle m'a rien dit.
-Oh putain, ça déconne là !

Ca déconne.

Pourquoi elle a filé
sa démission, Deb ?

-Pourquoi il a gardé cette bague ?

Elle a appartenu à quelqu'un
qui a compté pour lui,

sinon il l'aurait pas cachée.

Qu'il ait eu une vie avant moi,
c'est normal,

mais ça m'a fait bizarre.

Je me rends compte
que je ne sais rien de lui.

Comme Romain à l'époque.

Et j'oserais même pas lui demander
pour la bague.

Il est tellement imprévisible.

Je l'aime, maman mais...

il me demande tellement.

J'ai l'impression
que je suis jamais à la hauteur.

J'en fais jamais assez.

C'est épuisant.

...

-Pourquoi tu me parles jamais
des femmes avec qui t'as vécu ?

-Parce que ça n'a pas d'importance.

-Donne-moi au moins un nom,

celle qui a le plus compté.
-Ca t'apporterait quoi ?

-Pourquoi tu me présentes pas
tes amis ?

-C'est quoi, ça ?
Un interrogatoire ?

-Je connais pas ta famille.

-Ma mère est morte,
elle était fille unique

et je n'ai ni frère ni soeur.
-T'as un père.

-J'ai pas de père.

Avec le métier que je fais, je vois
plus mes amis depuis longtemps

ou ils meurent dans les attentats.

Je vais me coucher.

Il faut pas utiliser n'importe quel
produit pour la plaque.

-Oui.

-La machine à café, une fois par
semaine, la nettoyer complètement.

-D'accord.

-Bonjour.

-Bonjour, madame.

-Voilà Maud dont je vous ai parlé,
et Marie,

notre nouvelle femme de ménage.
-Enchantée.

-Vous vous souviendrez de tout ?
-Oui, bien sûr, monsieur.

-Super ! Sinon vous me demandez.
-Pas de problème.

A tout à l'heure.
-A tout à l'heure.

-Elle va commencer

tout de suite ?
-Oui.

-Pourquoi tu m'as rien dit ?

-Enfin, Maud, je t'en ai parlé,
il y a deux jours.

Tu peux pas me reprocher

d'avoir trouvé quelqu'un.

-J'aurais préféré lui parler
avant que tu l'engages.

-Tu veux toujours une chose

et son contraire, tu me demandes
de régler un problème

et tu me le reproches.
Marie, elle est super.

-Vous cherchez quelque chose ?

-C'est le produit à vitres,
monsieur m'a dit que c'était là...

-Non, non. Je vais vous le montrer.

Normalement, il est là.

Mathias, tu peux m'expliquer ?

Comment t'as fait pour prendre des
photos en Pologne sans appareil ?

-C'est fou, hein ?

C'est fou ce don que tu as

d'arriver à me faire passer
pour un gamin.

-Je te pose une question.
-T'as vu le ton ?

Tu me fais toujours des reproches.

-Juste une réponse.

-Quand vas-tu arrêter de douter
et me faire confiance ?

Quoi que je fasse, ça va jamais.
-Ca m'explique pas pourquoi

j'ai trouvé...
-Tu me fais chier ! Tu veux savoir

pourquoi je m'en sers pas ? Il me
sert à rien. C'est une focale fixe,

j'ai besoin d'un zoom.
Mon matos est à l'agence

et je choisis en fonction de
ma mission. Si tu m'avais demandé,

tu l'aurais su.
-Pourquoi tu me l'as pas dit

quand je te l'ai offert ?
-Je t'aurais dit quoi ?

"Reprends ton appareil
de bobo du dimanche."

J'ai plus de délicatesse.

Et t'avais l'air tellement heureuse
de me l'offrir.

Je sais que ça va pas fort,

mais tu m'obliges
à te faire de la peine,

alors que c'est ce
que je veux éviter.

Je comprenais pas pourquoi

on te voyait comme une castratrice,
bah je comprends.

...

-Maud ?
-Hm ?

-Il y a un problème ?
-Non, pourquoi ?

-T'as rendez-vous

sur le site de l'usine.
-Aujourd'hui ?

-C'est toi qui dois

leur présenter les produits.
-Pourquoi tu me l'as pas rappelé ?

-C'est Déborah...
-OK !

-Et Brice attend toujours
ton feu vert pour la crème.

-Dis-lui que je passe le voir
après, là je fonce sur le site.

Merci, Sandy !

Cathy, c'est Maud.

Tu peux m'organiser une réunion
avant 15h avec ton équipe ?

Non, pas demain. Aujourd'hui.
Merci.

J'ai reçu ton mail,
ça me plaît pas du tout.

Non, je plaisante pas.

Il va falloir réinjecter l'ancienne
version comme je l'avais demandé.

*-Vous êtes bien
sur le répondeur de Maud...

-Ils sont là, Maud.
-Ouais,

j'arrive ! Ils attendent
depuis longtemps ?

-Non, ils viennent d'arriver.
-OK, super.

-Pourquoi t'as choisi Gayardi
plutôt que Chavanon ?

Ils sont 25 % plus chers.

-Ecoute, Brice. J'ai pas
à justifier les choix que je fais.

L'important, c'est qu'on sorte
des bons produits dans les délais.

Qu'est-ce qu'il y a ?

-C'est à toi qu'il faut demander.
Qu'est-ce que t'as Maud ?

-Rien.

-Ecoute, on se connaît depuis

suffisamment longtemps,
alors je vais être franc.

Je suis pas le seul à l'avoir vu,
t'es plus la même.

T'es à cran, tu parles mal.

Tout le monde est prêt à se
défoncer pour toi car on t'adore,

mais depuis quelque temps,

on comprend plus tes attitudes,
ni tes choix ni rien.

On a encore tous envie
de te suivre,

mais faudrait pas que ça dure.
Rien n'est immuable.

Je suis désolé, j'aurais peut-être
dû fermer ma gueule mais...

-Non.

T'as eu raison.

Tu viens ?
-Ouais.

...

-J'ai essayé de t'appeler
toute la journée.

-Il faut que je te parle.

Il y a un truc qui va pas.

On est collés l'un à l'autre
et on se fait des reproches.

C'est sans fin, et moi,
ça me fragilise trop.

J'ai une famille à gérer,
j'ai une entreprise,

je peux pas foutre en l'air

le travail d'une vie.
Il faut qu'on trouve une solution,

sinon...

-Viens, on va prendre l'air.

Avant qu'on prenne une décision,

j'aimerais qu'on parle
de quelque chose.

Je t'ai menti.

J'ai un père.

C'est quelqu'un de toxique
qui a passé sa vie à me rabaisser,

à me dénigrer devant les gens,
à mépriser tout ce que je faisais.

Même quand j'avais un bon bulletin,
il pensait que c'était un faux.

La dernière fois que je l'ai vu,
c'était entre deux flics.

Ma mère et moi avons découvert
qu'il avait une double vie.

Il en a jamais eu
rien à foutre de nous.

Tu vois le regard
que t'as eu sur moi ce matin ?

Comme si je te mentais.

J'ai eu l'impression
de le voir, lui.

C'est injuste,
t'es pas responsable de mon passé.

T'as rien à voir avec lui.

Alors oui, je sais bien que

c'est chaotique en ce moment.
T'as ta vie, j'ai la mienne,

mais ce qu'on a traversé,
c'est pas rien.

On s'est trouvés.

Moi, j'ai jamais vécu ça.

Je t'aime.

Et tu m'aimes.

Vas-y, dis-moi que c'est faux.

Dis-moi que tu m'aimes pas
et que tu peux vivre sans moi.

C'était à ma mère.

-Elle s'appelait pas Solange ?

-Elle a toujours trouvé ça affreux,
on l'appelait par son 2e prénom :

Annette.

-Annette.
-Oui.

Mon amour, veux-tu m'épouser ?

-Oui.

-Oui ?

-Oui.

On est bon là ?
-Ouais.

-OK, je vais allumer le four.

-Non, c'est fait.
Tout est sous contrôle.

T'as l'air nerveuse là. Tu crois
qu'on a fait une connerie ?

-Non, j'ai un peu le trac, voilà.
Ca doit être l'effet d'annonce.

-T'aurais préféré envoyer
des faire-part ?

-Non, j'aurais préféré
que Joseph soit là.

-Il viendra ton fils, hein ?
Parce qu'il t'aime.

On sonne.

-Tu viens m'aider ?
Prends la bouteille.

Il fait bon là.
-Oui, ça va.

-Tara ? T'as pu parler à Joseph ?
Il va venir ?

-Non, il viendra pas.

-Merde !
Ca aurait fait plaisir à Maud.

-Je sais, je suis désolée.

-C'est pas grave. Ca va ?
-Oui.

-Voilà !
-Bah dis donc !

Pour un déjeuner à la bonne
franquette, c'est le grand jeu.

-A la bonne franquette ?
-Vous fêtez quelque chose.

-Tiens, je m'en occupe.
-Ouh, c'est joli !

-Servez-vous.

-Bon, comment ça va ?
-Bien ! Et vous ?

-Ca va.
-Parfait.

-Oui.

-Vous avez l'air.

-Non, merci.
Je vais prendre de l'eau, moi.

-Sûre ? Il est délicieux.

-Merci.
-Une petite coupe.

-Maman, non.

Pardon, excuse-moi,
c'est juste que...

On a quelque chose à vous annoncer.

Je suis enceinte.

-Non ?
-Si.

-Oh là là ! Mon bébé va avoir
un bébé, c'est pas possible.

T'es enceinte de combien ?

-2 mois et demi.

On voulait attendre 3 mois mais...

-On trinque ?
-On trinque !

On trinque, pardon, je...
On trinque à...

Au bébé !

-Et dire que je l'ai vu naître
celle-là. Ca nous rajeunit pas.

-Félicitations.

-MERCI.
-Et à propos tous les deux-là,

vous fêtez quoi aujourd'hui alors ?

-Vous aviez une annonce à faire ?
-Non, c'est pas important,

on en parlera plus tard.

L'important,
c'est vous et c'est le bébé.

Je suis tellement contente.
-Je vais te chercher à boire.

-Merci, juste de l'eau,
t'embête pas.

-Et le prénom ?

-Ouh là !
-Euh... oui.

Justement, on n'est pas d'accord.
-Laurent.

Fracas.
-Ouh là !

-Je crois qu'il a besoin d'aide.
-J'arrive.

-Oui.

-Qu'est-ce qui se passe ?
-Rien, ça va.

-Oh, le gratin !

Je peux t'aider ?

-Non, c'est bon, merci.

-J'allais pas parasiter l'annonce
de Tara avec notre mariage.

On fera l'annonce dans quelques
semaines, ce sera notre moment.

Qu'est-ce qui se passe ?

-Rien. C'est rien, c'est...

J'ai une grosse migraine.

-Mais tu me l'as pas dit.
-Je voulais pas gâcher le déjeuner,

mais ça monte.
-Va t'allonger.

-Non, ça va.
-Va t'allonger, je m'occupe d'eux.

Je gère.
-OK.

-OK.

Bon ! Mathias se sent pas bien,
il est parti s'allonger.

-Ah, mince.

-Je vous fais des pâtes ?
-Oui. Je t'aide ?

-Non, bougez pas.
Finissez le champagne.

...

-Bisous, maman.

-C'est quand même bizarre que
Mathias nous ait lâché comme ça.

Si j'étais parano, je dirais que
c'est à cause de l'annonce du bébé.

T'en penses quoi, Laurent ?
-Fais pas ton Joseph.

-A propos de Joseph,
est-ce qu'il s'est calmé ?

-Non. Je l'ai appelé ce matin
pour le persuader de venir,

il m'a jamais rappelée,

et la dernière fois, il m'a parlé
de Mathias comme si maman

était en danger.
Il fait une crise de parano.

-Eh ben !

Merci.
-Merci.

-Ca fait un bail que t'as pas pris
un café avec ton parrain.

Ca fait plaisir.
Ca va, t'en es où ?

-C'est ma mère qui t'envoie ?

-Ta mère ? Non,
elle ne sait pas qu'on se voit.

Je sais que c'est compliqué
entre vous,

je me demandais si t'avais envie

de parler ou autre.

-Je veux juste que ce mec
disparaisse de sa vie.

-Tu crois pas que tu surréagis ?
-Je l'ai vu, j'ai vu qui c'était.

-C'est-à-dire ?
-C'est un mytho.

Il lui ment.
-Pourquoi tu dis ça ?

-Pour plein de trucs. Pourquoi elle
s'est fâchée avec tout le monde ?

Dounia, moi, Déborah.

-Qu'est-ce qu'il a
à voir là-dedans ?

-Tout ! Il la manipule
pour en faire ce qu'il veut.

Il a tué Maurice.

-Joseph.

Je connais ta mère
depuis l'âge de 15 ans,

elle a toujours été comme ça,

Mme Parfaite, à vouloir
faire plaisir à tout le monde.

Aujourd'hui, elle arrive à un âge
où elle envoie tout balader.

C'est la crise d'adolescence
à retardement, c'est pas si grave.

C'est même plutôt très sain.
-Il n'y a rien de sain là-dedans.

J'ai pas besoin que tu me croies,
je sais ce que je dis

et je vais le prouver.

Merci pour le café.

Fais gaffe, Laurent.
Il est dangereux, ce mec.

-Et les petits fours, c'est super.
C'est très bien.

Mon amour, ne dis rien.
-Bonjour.

-Ouvre la bouche !
-Mais...

-Ouvre la bouche.
-Hm.

Hm.
-Alors ?

-C'est délicieux, c'est quoi ?
-C'est l'entrée.

-L'entrée ?
-Enfin, une des options.

Il y en a 3 autres.

Pareil pour les plats.
-Ils ont eu

leur 1re étoile. L'année prochaine,
la 2e ! C'est exceptionnel,

on a une chance de dingue.

Mon amour, ça va être incroyable,
notre mariage.

Celui dont tu rêvais. Regarde.

C'est sublime
et on peut loger tout le monde.

Il y a tout :
le spa, la piscine et ce parc.

C'est tout ce que t'aimes.

-Thibaud Vilard,

responsable événementiel
du château. Enchanté.

Effectivement, votre futur mari
a eu beaucoup de chance :

on a eu une annulation.

-Fin septembre, t'imagines ?

-D'autant plus qu'en général,
tout est booké un an à l'avance.

-Oui mais quand les planètes
s'alignent !

-Fin septembre, c'est pas possible,

c'est le terme de Tara.
Ma fille, elle attend son 1er bébé.

-Ah, félicitations !
-Merci.

-C'est une occasion
qui ne se représentera pas.

Il vient de le dire,
il faudra attendre un an.

-Je peux pas prendre ce risque.

-OK. Je comprends.

Je suis désolé de vous avoir
fait perdre votre temps,

je vous raccompagne.

-Pardon. Merci, au revoir.

-C'est bon ?

*-Désolée, je t'ai pas rappelé,
je suis débordée.

-On prend un verre cette semaine ?
*-Impossible.

*Je suis prise tous les jours.
-La semaine prochaine ?

*-Pire, je lance un produit.

*Désolée.
-Non, je comprends.

Je te laisse me rappeler toi
quand tu peux, tu me dis.

*-Je te tiens au courant.
-Bon courage.

*-Merci, je t'embrasse.
-Bisous. Ciao.

-Qu'est-ce que tu fous là ?

-C'est quoi tout ça ?

-T'as les clés de chez moi ?

-C'est pas chez toi.

On avait un deal,

tu devais arrêter
toutes tes conneries-là,

chercher du boulot.
-C'est pas si simple.

-Je t'en ai trouvé un.

-Hein ?

-Le pote de Bastien
qui lui a fait une fleur.

-Attends, je...
-Non.

C'est elle qui t'attend demain
matin à 8h. Je t'envoie l'adresse

et toi tu y es
et tu grilles pas Bastien.

Oh, je te parle !

Je te préviens, tu peux dire
adieu à cet appart sinon.

-Oui, oui.

*-Je pars dimanche soir.
-Mathias ?

-Ouais ?

-Je vais me changer,
tu restes comme ça ?

-Hein, comment ça ?

-On a le vernissage.

-Non, je suis crevé.
Vas-y toute seule.

-Oh non !

Je voulais te présenter

des gens formidables. J'y tiens.

Tu m'en veux encore
pour le mariage ?

-Je suis pas fan
de ce genre de mondanités.

C'est vrai,

rester avec des gens
que je reverrai jamais,

les écouter brasser du vide
sur la profondeur d'un tableau,

c'est pas mon truc mais vas-y,

je veux pas t'empêcher d'y aller.
T'adores ça.

*-C'est pas possible.
*-Alice.

...

-Christophe, c'est Maud.

Je vais pas pouvoir venir,
une galère de dernière minute.

Le boulot, tu sais ce que c'est.
Je te souhaite bonne chance

et tu me rappelleras demain,
tu me raconteras.

Je t'embrasse.

*-C'est pas si simple,
le travail, les enfants.

-Bah alors ?

-J'y vais plus.

-OK.

J'allais louer un super film.

-Ah bon, quoi ?
-Une comédie romantique.

-Ah, j'adore !

-On est bien aussi ici
tous les deux, hein ?

Je vais te faire ta tisane.
-OK.

-Bouge pas !

Téléphone.

...

On sonne.

-Bonjour.
-Bonjour, je suis Joseph.

Je viens de la part de Bastien.
-Ah oui ! Installe-toi.

C'est de la conciergerie pour
de la location de courte durée.

J'ai monté ça il y a un an,
il a dû t'expliquer.

-Oui.
-Ca marche à mort.

Du coup, j'ai besoin de quelqu'un
pour me seconder.

-OK.
-Tu verras, c'est simple.

Quand le client arrive,
tu lui donnes les clés,

tu récupères le chèque de caution,

et à la sortie,
tu récupères les clés

et tu fais un état des lieux
et tu checkes

les femmes de ménage. Ca va ?
-Oui.

-Deal alors ?
-Deal.

-Et voilà !
-Merci.

Je sais ce qui a pu se passer.

Eric m'a proposé plusieurs fois
d'aller boire un verre

avec lui, j'ai toujours refusé.

Voilà !

Faire passer un virement
en me faisant porter le chapeau,

c'est qu'un jeu d'enfant.

-Le mec fait ça juste parce que
tu refuses de prendre un verre ?

-Pourquoi pas ?

-Ouais.

T'en as parlé à Maud ?
-Non.

Non.

Comment elle va ?
-J'ai presque plus de nouvelles.

Entre Mathias et son boulot,
elle m'a annulé plusieurs fois

comme si sa vie était trop remplie.

Quoi ?
-Non, rien.

-Si, dis.

-Tous les gens
qui travaillent avec elle

disent qu'elle a changé,
qu'elle fait confiance

à personne,
qu'elle décide tout toute seule.

Elle va exploser en plein vol.

Enfin maintenant,
c'est plus mon problème.

-Non, je vous attendrai
devant le bureau 26.

Ouais. Ca marche, bien sûr.

A tout à l'heure.

Sonnerie.
Putain !

Allô ?

Ouais, c'est moi.

Lucie Cléret, vous êtes la fille
d'Annette Cléret ?

Non, j'aurais aimé vous parler
de Mathias Maubert.

Non, c'est pas vraiment un pote.
Il vit avec ma mère et...

Ouais, carrément.

A Londres ? Merde. Ah non, vous
êtes à Paris, vous repartez quand ?

OK.

OK, je vais me débrouiller.

Ca marche, OK. A tout à l'heure.

-Je suis content
que tu m'aies appelé.

-Ah bon ?
-Ouais.

Ca prouve que j'existe en dehors
de Maud, sauf si c'est elle...

-Non, elle m'a rien dit.
Tu la connais, elle est débordée.

Sinon, toi ça va ?

-Ouais, super.

-Je suis au courant de tout.
Tu vois quelqu'un, t'es suivi ?

-Entre la méditation,
le sport et Maud, je gère,

et des psys, j'en ai vu plein.
-Et les comportementalistes ?

Il y a des nouvelles techniques...
-Je gère, je te dis.

-Sinon, niveau boulot ?

Tu vas repartir en reportage ?
-Ouais, sûrement.

-Tu sais déjà où ?
-Pas encore.

-Moi, il y a un truc
auquel j'ai jamais rien compris,

et personne autour de moi non plus,

c'est la Turquie, c'est quoi
le bordel ? Erdogan cherche quoi ?

-C'est compliqué.

-A un dîner, j'ai compris
les relations entre la Chine

et le Tibet grâce à un journaliste
comme toi qui en revenait.

Il avait une façon tellement simple
de raconter la chose que

c'est devenu limpide pour moi...
-Désolé, j'ai pas ce talent.

On y retourne ?

Ca va ?

-Non, t'es tout mouillé !
-Ca va !

-C'était bien ton jogging ?
-Ouais.

Tu l'as vu récemment Laurent ?
-Non, pourquoi ?

-Non, pour rien. Tu regardes quoi ?

-Ca, c'est un catalogue
de meubles pour enfant.

Je vais aménager une chambre ici
pour le bébé.

-OK.

-Je sais ce que c'est d'accoucher,

on est contents de laisser le bébé
aux grands-parents le week-end.

Regarde ce que j'ai vu.

Ca, t'en penses quoi ?

-En tout cas, c'est cool,

t'as trouvé de quoi t'occuper
le temps que je revienne.

-Que tu reviennes d'où ?
-Je pars dans une heure en mission.

-Et tu me dis ça comme ça ?

-Tu m'as demandé mon avis pour
transformer la maison en nursery ?

-Dommage.

Parce que justement, j'avais
un nouveau boulot à te proposer.

-Quoi ?

-J'ai besoin d'un photographe
pour shooter mes packagings.

-Tu me demandes de shooter

des packagings ?
-Ouais.

-Tu me vends du rêve !

-Je sais pas si c'est du rêve,

mais c'est bien payé,

et puis, c'est important pour moi.
Et si ça peut t'éviter de faire

une nouvelle crise d'angoisse.
-C'est gentil. Pour un photographe

de guerre, shooter des tubes
de crème, c'est pas palpitant.

Je vais faire mon sac.

-Joseph, qu'est-ce que tu fous ?
Heureusement, j'avais un double.

Le client poireautait
depuis une heure, rappelle-moi.

...

-Bonjour, monsieur.
-Bonjour, j'aimerais voir

Lucie Cléret.
-Il va falloir attendre

qu'elle ait terminé.
La conférence vient de commencer.

-Ah ouais ? Merci.
-Je vous en prie.

-Alors ?

Ca te plaît ?

-Ah bah... oui.

Oui, c'est magnifique mais...
-Cadeau !

-Quoi, cadeau ?

-J'ai signé la promesse de vente,

c'est à toi.
-Non, t'as pas fait ça.

-Tu dois avoir un endroit à toi,

un lieu pour créer, t'auras plus
le temps de rien avec le bébé.

-Je me débrouille toute seule

et j'ai Bastien.
-Mais non, tu dis

que tu croules sous les commandes.
Tu vas pouvoir recevoir les clients

et exposer.
Il y a un sous-sol en bas.

Tu pourras mettre ton four
pour cuire tes pièces.

-C'est trop grand,

immense !

Je peux pas accepter, maman.
-Tu peux pas refuser.

Ce lieu est pour toi, je le sens.

-Merci, maman.

Merci.

Merci.

Ca va, papa ?

-Oui.
-Qu'est-ce que tu fais là ?

-J'étais dans le coin, je passais
t'embrasser et te féliciter,

autrement que par téléphone.

-Merci, petit papa.

Les futurs grands-parents,
c'est le moment de faire la paix,

non ?

-Mathias, je l'ai à peine connu,
je vivais déjà à Londres.

Au début, ma mère
faisait des allers et retours,

je venais d'avoir
mon premier enfant,

et un jour,
elle n'a plus eu le temps.

-Elle venait de le rencontrer ?

-Ouais. La 1re fois, ça s'est bien
passé, je m'attendais pas à ça,

un mec plus jeune, hyper beau,

je me suis doutée de rien.
Jamais, même...

Même après l'accident.

-Quel accident ?

-Elle s'est tuée
en tombant des escaliers,

un accident domestique
comme ils disent.

-Je suis désolé.

-Elle aurait pris des somnifères
et bu un verre de trop.

Mais aujourd'hui,
je ne crois plus à cette version.

-Pourquoi ?

-Mathias a insisté pour l'incinérer
car soi-disant, elle le voulait.

En rangeant ses papiers, j'ai vu
qu'elle avait acheté une concession

au cimetière, on fait pas ça
quand on veut se faire incinérer.

C'est à ce moment-là
que j'ai eu des doutes.

Il y a eu aussi l'appel
de cette femme, de cette flic.

-Une flic ? A propos de Mathias ?
-Ouais.

Elle enquêtait sur lui.

-Elle vous a dit quoi ?

-Elle posait beaucoup de questions,
un peu comme vous,

sur son rapport à l'argent,
à ma mère, elle voulait savoir

si elle voyait toujours ses amis,
sa famille, si elle avait changé,

si elle était déprimée.

Ca m'a fait réfléchir.

Aujourd'hui, j'en suis sûre.
Il l'a tuée.

-Mais ça, vous l'avez dit
à la police ?

-Non, c'est trop tard
et c'est impossible à prouver.

Je suis désolée, je dois y aller,

j'ai encore une conférence
avant de prendre le train.

-Cette flic,
vous avez encore son numéro ?

-Euh... oui, peut-être.
Je regarderai chez moi en rentrant.

Surtout, dites à votre mère
de faire attention.

Vraiment.

Au revoir.

-Tara a raison.

On peut peut-être tenter d'être
des grands-parents convenables.

Je sais que j'ai pas été
un mari à la hauteur.

Je t'ai toujours beaucoup admirée.
-Tu le cachais bien.

-C'était pas facile pour moi,

mais je t'ai aimée
comme je pouvais.

Mal sans doute,
mais je t'ai aimée.

Pardonne-moi pour tout
ce que je t'ai fait subir.

Tu méritais mieux.
Et je le pense vraiment.

C'est sérieux, on dirait,
avec ton mec.

-Je vais être en retard,
j'ai un rendez-vous.

On se tient au courant pour Tara ?

-Hm.

Maud ?

Si un jour, tu as besoin
de quoi que ce soit, je serai là.

-Pourquoi tu me dis ça ?

-Parce que je te connais,
tu fais cette tête.

-Peut-être que tu me connais pas
si bien que ça.

...

-Je trouve que t'as bonne mine,
t'as même repris du poids.

-Tu me dis ça à chaque fois.

Mais... je sens que mon cancer
est en train de gagner de partout.

Je vais pas y arriver, Mathias,
je le sais.

-Fais ton centre pour les jeunes
ici avec moi.

-J'aurais pas la force
et encore moins le temps.

-Cathy.
-Je dois être lucide.

J'ai appelé une ONG,

cette semaine.
-Une ONG ? Mais pourquoi ?

-Pour leur faire
une donation de la maison.

En échange, ils s'engagent à faire
les travaux pour créer le centre.

Ils sont spécialisés
dans les jeunes

à problèmes, comme ça...
même si c'est sans moi...

enfin, sans nous,
mon rêve pourra se réaliser.

T'as pas l'air d'accord.
-Avec le fait

que tu vas partir très vite ? Non.

Je suis sûr que
c'est juste un coup de mou.

Je vais refaire chauffer de l'eau.

...

-Ca avance bien, hein ?

Vous faites partie du projet ?
-On peut dire ça comme ça.

Au revoir.

Téléphone.

-Oui, Lucie ?

*-J'ai retrouvé
les coordonnées de la flic.

Je vous envoie sa fiche.

*Et je me suis souvenue
d'autre chose.

Ma mère portait une bague
qu'elle tenait de sa mère.

*A la morgue,
elle ne l'avait plus.

*Selon Mathias,
les pompiers l'avaient volée.

-Ce serait lui ?

*-Oui.
-A quoi elle ressemble ?

*-C'était...

*deux émeraudes
serties de diamants,

*avec son prénom Annette,
gravé à l'intérieur.

*Je pense que je peux vous trouver
une photo, je vous l'enverrai.

Une voiture arrive.

...

-Ca va ?

Ca s'est pas bien passé ?

-Au contraire.

Tu m'as tellement manqué.

Tu pourras me couper de l'ail ?
-Oui.

-C'est toi qui avais raison.

Repartir, refaire des photos,
ça pouvait pas marcher.

J'allais droit dans le mur,

il fallait que ça change.
Et tu sais quoi ? J'ai trouvé.

-Qu'est-ce que t'as trouvé ?
-Je me suis arrêté dans un bar

et deux types parlaient d'un hôtel

en chantier. Le proprio avait fait
faillite et cherchait un repreneur.

C'est là que ça a fait tilt.

-Tu veux ouvrir

un hôtel ?
-Mieux que ça.

Un centre médicalisé
pour les traumatisés de guerre.

J'y suis allé, j'ai vu le chantier,

c'est parfait !
J'ai annulé ma mission,

j'ai filé au ministère des Armées
et ils ont confirmé

ce que je pensais.

-Quoi ?
-Ils n'ont pas assez de place,

donc ils sous-traitent.

L'idée, c'est de me servir
des fonds de l'armée pour finir

le chantier et garder des bâtiments
pour une autre clientèle,

une clientèle qui viendrait soigner

ses addictions, par exemple.

Qu'est-ce que t'en penses ?

-C'est ambitieux, malin,

mais c'est un changement de vie.
-C'est ça dont j'ai besoin.

Un truc radical. Je ne veux plus
subir mon traumatisme.

Je vais m'en servir.

J'ai plus qu'à trouver l'argent
pour démarrer, racheter l'hôtel,

on m'a dit qu'il y avait du monde.

Je vais faire un business plan.

Si je pouvais distribuer

2 ou 3 enveloppes de cash, j'aurais
plus de chances d'y arriver.

-Je vais pas pouvoir t'aider.

Avec la valorisation du capital
d'Ecosflor et l'atelier de Tara...

-Quel atelier ?

-Moi aussi,
j'ai eu un coup de coeur.

Je suis passée
devant un atelier magnifique.

J'ai appelé l'agence,
j'ai visité dans l'heure,

je l'ai acheté
et je l'ai offert à Tara.

Je suis tellement contente
de pouvoir faire ça pour elle.

-Ben écoute, c'est... C'est super !

Je te demandais pas quoi que ce
soit. Je préfère qu'il n'y ait pas

d'histoire d'argent entre nous.

Salut, Tara !

-Ah, Mathias ! Ca va ?
-Ca va, et toi ?

-Qu'est-ce que tu fais là ?
-Ta mère m'a dit que t'étais là,

j'étais à côté, j'en ai profité.
-C'est gentil.

Alors, t'as vu ?
-Ecoute, c'est...

-C'est incroyable, non ?
-Ouais, c'est sublime.

Ta mère hésitait,
j'ai bien fait d'insister.

-Je savais pas,

c'est adorable.
-Content qu'elle m'ait écouté.

Tu savais qu'on a prévu
de se marier ?

-Mais non !

-On devait vous le dire le jour
où vous avez fait votre annonce.

-Ah, c'était ça ! Ah, putain !

On vous a coupé l'herbe
sous le pied.

-Non. Pour l'instant, le centre
du monde, c'est toi et le bébé.

Tu dis rien à Maud ? Elle me
tuerait, on en parlera plus tard.

-Non, t'inquiète, je sais garder
un secret. Je suis contente

pour vous.
-Merci.

Tu peux pas savoir
comme je l'aime.

Et...

il y a une pièce en bas ?
-Oui, je vais y mettre mon four.

-D'accord.
-Va voir, je finis ça et j'arrive.

...

*-Allô ?
-Lieutenant Caroline Farraud ?

*-Oui.
-Bonjour, Joseph Guérand.

Lucie Cléret
m'a donné votre numéro.

Vous l'aviez rencontrée dans le
cadre d'une enquête sur M. Maubert.

J'aurais voulu savoir s'il était
possible de se rencontrer.

-Il est de retour !

Ah, je le savais !

Je le savais
qu'il allait réapparaître.

-Pile au moment de ta retraite.

-On y va !
-Oh, les gars !

-AH !

-Oh !

-Et ça, c'est de la part
de tout le monde.

-Merci,

je suis sûre que
c'est pas une canne à pêche.

-T'as vu que t'avais
une fuite en bas ?

-Quoi ? Oh non, merde !

-Vérifie avec le proprio.

-Oui ! S'il y a une fuite,
il faut régler ça avant

la signature.

...

france.tv access