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Il fait actuellement 8�C et il est 7h17.

� venir,
les informations sportives � 7h25.

Jack Walters fera une interview
exclusive de Billy Martin.

�a risque d'�tre explosif !

Mon conseil aux auditeurs
du Jersey : pr�parez-vous.

Vous �coutez Willie Craig sur PRM-FM-93.

Si votre r�veil est r�gl� pour 7h18,
il devrait �tre en train de sonner.

D�butez votre journ�e
en musique sur PRM.

Voici un extrait du nouvel album
de Pandemonium, "Lady Stevie".

Peter, tu dois �tre pr�t
dans une demi-heure.

- Pour quoi faire ?
- On va au mus�e...

Impossible. Je dois finir
�a pendant les vacances.

C'est pr�vu depuis une semaine.

Je sais, mais j'ai pris du retard. D�sol�.

T'as encore pas dormi de la nuit ?

Le concours de sciences
de la ville est dans une semaine.

�teins-moi �a.

Pose ce truc et regarde-moi.

On avait conclu un march�.

Je suis tr�s fi�re
et enthousiaste pour ton projet,

mais je refuse
que tu y consacres tes nuits.

Je sais. Je suis d�sol�.

Je n'ai jamais con�u un truc aussi g�nial.

- Il accepte.
- Il accepte quoi ?

Des nombres binaires.
Il g�re des nombres � 20 chiffres.

Attends. Tu dis qu'il accepte
et qu'il g�re aussi ?

Il fait les deux. C'est l� l'int�r�t.

Ce circuit ne figure
dans aucun bouquin. Je l'ai cr��.

C'est g�nial.

G�nial. Comment vas-tu l'appeler ?

- Je ne sais pas.
- Allons !

On donne toujours un nom
� son invention ou sa d�couverte.

Comme le napol�on.

- Le quoi ?
- Le millefeuille invent� par Napol�on.

Il a invent� le millefeuille ?
Il n'�tait pas g�n�ral ?

Il n'a pas fait que la guerre.
Faire de la p�tisserie le d�tendait.

Tu vas bien ?

Plus de nuits blanches, d'accord ?

D'accord.

Alors qu'est-ce que c'est ?

Un Peter, �videmment.
Enfin, si j'arrive � le finir.

Bon, t'as le droit de continuer,
mais promets-moi de dormir cette nuit.

Promis.

C'est promis, d'accord ?

Ta grand-m�re sera d��ue,
mais ne t'inqui�te pas.

Je lui expliquerai
que tu travailles sur ton Peter.

On vient de sonner.

Mardi entre 11 heures et midi, d'accord ?

Tr�s bien. Au revoir.

Kate. Je suis ravi de vous voir !

Mary est en vacances et je la remplace
� la r�ception. Je m'en sors bien ?

Ne me faites pas trop attendre.
Je veux arriver t�t au mus�e.

Je d�jeune � midi et demi
avec Mike et sa m�re.

Aucune attente. Entrez.
Le docteur vous rejoint de suite.

Alors, que vous arrive-t-il ?

Ma m�re me rend folle
comme d'habitude.

Vous lui avez parl� ?

Elle veut me faire
une surprise pour mon anniversaire.

Elle va d�barquer de Floride ?

C'est sa surprise.

Que ressentez-vous � l'id�e de la voir ?

Je devrais �tre contente.

�a fait six mois
qu'on n'est pas all�s la voir,

mais elle va g�cher mon anniversaire.

C'est mon jour, pas le sien.

R�fl�chissez. Que pouvez-vous faire ?

Trouver une excuse
pour qu'elle ne vienne pas.

Non, je ne peux pas faire �a.

N'oublions pas que c'est cens� �tre
une surprise. Ce n'est pas sa faute.

Je ne peux affronter ni elle,
ni quoi que ce soit.

- Comment �a va avec Mike ?
- Bien.

Bien.

Non, le mot ne convient pas. C'est idiot.

Il m'a encore saut�e vite fait ce matin.

Je suis furieuse contre lui.
J'ai raison, n'est-ce pas ?

Oui. Le lui avez-vous dit ?

- Quoi donc ?
- Que vous lui en voulez.

Bien s�r que non.

J'ai g�mi sous ses caresses.
C'est ce qu'attendent les hommes, non ?

Je ne sais pas. Vous le croyez ?

Ne jouez pas ce jeu avec moi.

Vous ne vous sentiriez pas mieux
si vous vous d�fouliez sur Mike ?

Regardez o� vous m�ne votre col�re.

Je suis d�sol�e.

Arr�tez de l'�tre
et dites ce que vous pensez � Mike.

- Qu'il est nul au lit ?
- C'est vrai ?

- Oui.
- Alors dites-le-lui.

Et si c'�tait ma faute.
Si j'avais un probl�me.

Ce n'est pas votre faute.
Vous n'avez aucun probl�me.

- Me trouvez-vous s�duisante ?
- Bien s�r.

Aimeriez-vous coucher avec moi ?

Oui.

Pourquoi ne le faites-vous pas ?

Parce que j'aime ma femme

et je ne veux pas
mettre mon mariage en danger.

Seriez-vous pr�te
� compromettre le v�tre ?

Je ne sais pas.

Salut.

Arr�te !

Maman !

T'arr�tes maintenant !

D�ner
Lait de poule

Noix

Acheter la dinde !

D�sol�e. J'ai �t� impolie.
Merci d'avoir ramass� mon...

All� ?

Qui est � l'appareil ?

CLUB DE GYM DE WALL STREET

J'ai ador� cet apr�s-midi.
On pourrait se revoir.

J'ai ador� notre apr�s-midi.

MINIST�RE DE LA SANT�

SYPHILIS ET BLENNORRAGIE

VOUS AVEZ CONTRACT�
UNE MALADIE V�N�RIENNE

ESCALIER DE SECOURS

On ne d�visage pas les gens.

Non.

Non.

- Vous croyez qu'Auditron va monter ?
- Je le tiens de source s�re.

- Jusqu'� doubler ?
- Je n'ai rien dit.

Vous savez quoi ?
Je vais appeler mon courtier.

Mon Dieu !

Et pour... ?

Non ! Attendez...

Vous ne comprenez pas.
Appelez la police !

Appelez la police !

Appelez la police !
Que quelqu'un pr�vienne la police !

Docteur Elliott. C'est Lou Freeman.

Je suis encore � Chicago.
Je ne pourrai pas venir vendredi.

Je vous rappelle lundi. D'accord ?

Robert, rappelle George.
Je serai chez moi ce week-end.

Bobbi � l'appareil.

Comme vous ne me reverrez plus,
je vais me confier � votre r�pondeur.

Je suis tr�s malheureuse.

Vous ne m'aidez pas � lib�rer la femme
qui est pi�g�e dans ce corps d'homme.

J'ai un nouveau psy. Il s'appelle Levy.

Il va signer les papiers
pour que je me fasse op�rer.

Je vous ai emprunt� votre rasoir et...

Vous lirez le reste dans les journaux.

Une blondasse m'a vue, mais je l'aurai.

N'oubliez pas. S'il vous appelle,

dites � Levy que je vais bien.

Sinon, je serai encore une vilaine fille.

Docteur Elliott, c'est Mme Peters.

Je voulais confirmer
notre s�ance de demain � deux heures...

Inspecteur Marino du 13�me district.

Votre patiente Kate Miller
a �t� assassin�e ce soir.

Pourriez-vous passer me voir au poste ?

J'ai quelques doutes
que vous pourriez �claircir.

Vous �tes s�re ?

Bien.

Elle l'a bien reconnue.

Eddie. Emm�ne �a au labo
et fais-en tirer des photos.

Surveillez-la.

Inspecteur Marino.

- Je suis le docteur Elliott.
- Docteur.

Vous voulez bien vous asseoir
devant mon bureau, l�-bas ?

- Je suis � vous tout de suite.
- D'accord.

Fais-en trois exemplaires.

Tu es le fils de Kate Miller ?

Je suis le Dr Elliott, le psy de ta m�re.

Que fais-tu ici ?

J'ai tenu � venir avec Mike.
Il est en train d'identifier le...

Elle ne serait pas morte
si je l'avais accompagn�e.

Ne te consid�re pas responsable
de la mort de ta m�re.

Si tu m'en parlais, je pourrais t'aider.

- Vous savez qui l'a tu�e ?
- Non.

- Alors vous ne pouvez pas m'aider.
- Pas pour l'instant.

Mais si tu as besoin de te confier
un jour, demande � ton p�re de...

Non. Ce n'est pas mon p�re.
Mon p�re a �t� tu� au Vi�t-nam.

Tiens.

Appelle-moi quand tu veux.

- Je suis l� en journ�e et...
- � nous, docteur. Entrez.

Appelle-moi.

Lockman l'a branch�e au mus�e.

Elle a pass� l'apr�s-midi chez lui
et a �t� charcut�e dans l'ascenseur.

Cette fille a vu le meurtrier.

C'est affreux.

- Qui l'a tu�e ?
- Une gonzesse.

- Une femme ?
- Oui.

Mlle Blake n'a pas bien vu son visage
parce qu'elle portait des lunettes.

Je peux faire quelque chose pour vous ?

Oui.

Quand vous avez parl� � Mme Miller,
vous a-t-elle parl� d'un rendez-vous ?

Non.

- �tait-elle accompagn�e ?
- Non.

- Pourquoi venait-elle vous voir ?
- Rien de grave.

Des probl�mes dans son couple.
Je l'aidais � les r�soudre.

- Quel genre de probl�mes ?
- �tes-vous mari�, inspecteur ?

Oui.

- Des enfants ?
- Deux fils.

Et la derni�re fois
que vous avez fait l'amour ?

En quoi �a vous regarde ?

Je r�pondrai la m�me chose
� votre question sur Mme Miller.

�coutez, docteur.

On a sauvagement assassin� cette femme

et elle se fout d�sormais
de ce que vous me r�v�lerez � son sujet.

C'est vrai. Je n'ai pas l'habitude de parler
de mes patients avec n'importe qui.

Je ne suis pas n'importe qui,
je suis un flic.

Je vais vous simplifier la t�che.

- Voulait-elle mourir ?
- Si elle �tait suicidaire ?

Non.

Alors pourquoi allumer ce Lockman ?
Il pouvait �tre un tueur.

- Ce n'est pas le cas.
- Et le suivant ?

Si on n'y arrive pas du premier coup...

- Vous pensez qu'elle l'a cherch� ?
- Pas vous ?

Il y a un tas de nymphos
qui ne demandent que �a.

Le type qu'elle a branch�
l'a tout de m�me l�ch�e dans un taxi !

Le chauffeur m'a racont�
des d�tails des plus croustillants.

Et apr�s avoir conclu, elle aurait
allum� un f�l� dans l'ascenseur ?

On peut facilement
se faire tuer dans cette ville,

si on se d�brouille bien.

D'accord. Elle avait
un probl�me d'assurance sexuelle.

Ce matin, elle m'a demand�
si je la trouvais s�duisante.

Mais vous n'�tes pas un psychopathe.

Mais vous en connaissez
quelques-uns, n'est-ce pas ?

Oui, bien s�r.
J'assure une permanence � Bellevue.

Aurait-elle pu en croiser � votre cabinet ?

Un f�l� qu'elle aurait allum�
et qui l'aurait suivie ?

Nous n'utilisons pas
le terme "f�l�", inspecteur.

Nous disons une personne
ayant des troubles affectifs

et un probl�me d'adaptation.

Et ils ne viennent jamais � mon cabinet.

En �tes-vous s�r ?

Et un nouveau patient ?

Comment �valuez-vous
leur �tat mental avant de les avoir vus ?

- Vous avez raison, mais c'est rare...
- Docteur.

Vous ne prot�geriez pas
un de vos patients, par hasard ?

Bien s�r que non !

Alors mettez-vous � ma place.

On n'a aucune piste,
� part le t�moin, l�-bas,

� qui on devrait pr�senter
vos patients pr�sents ce matin-l�.

Ainsi je pourrais �tre
absolument s�r que notre f�l�

n'est pas une personne
ayant des troubles affectifs

et des probl�mes d'adaptation.

Viens, Peter. On rentre.

Excusez-moi.

Serait-elle la femme qu'on recherche ?

Bon. Je suis navr�
par votre r�ticence � coop�rer.

Je vais donc devoir perdre du temps

� demander un mandat
pour d�cortiquer votre agenda.

Moi aussi, je suis navr� mais
je suis li� par le secret professionnel.

Je comprends. Nous sommes
tous deux des professionnels.

Dommage qu'on ne puisse pas collaborer.

Venez.

Merci de votre aide. Je vous contacterai.

Permanence t�l�phonique.
Souhaitez-vous laisser un message ?

Oui. Je suis le docteur Elliott.

- Vous pouvez �peler ?
- E-l-l-i-o-t-t.

Votre message ?

J'aimerais bien la voir.
Elle peut m'appeler au cabinet.

Alors, Mlle Blake.

- Vous habitez bien au 93 Nassau Street ?
- C'est exact.

Pourquoi �tiez-vous dans l'immeuble
o� Mme Miller a �t� tu�e ?

- Je rendais visite � un ami.
- Qui est-ce ?

C'est un peu g�nant.
Je pr�f�rerais ne pas le citer.

Pourquoi ?

Il est mari�.

C'est quoi, cet immeuble ?
Un vrai baisodrome !

Je n'ai pas dit qu'on y baisait,
pour reprendre votre expression.

Quoi ? Vous me trouvez trop grossier ?

Absolument.

On arr�te les conneries.

J'ai votre dossier sous la main.
�a vous dit quelque chose ?

Voyons voir. Arr�t�e le 5 mars

pour atteinte aux bonnes m�urs
et incitation � la d�bauche

par l'agent Duram � l'h�tel Park Avenue.

- C'est la grande classe.
- Merci.

Soyons francs, vous �tes une putain.

De Park Avenue, soit,
mais une putain quand m�me.

Alors avec qui baisiez-vous ?

- Allez vous faire foutre.
- Non, c'est vous.

- Vous �tes un suspect, pas un t�moin.
- Qu'est-ce que vous racontez ?

Vos empreintes sont sur l'arme du crime.

- Mais pourquoi l'aurais-je tu�e ?
- � vous de me le dire.

Je vous l'ai dit. J'ai vu une blonde...

Que personne n'a vue entrer ou sortir.

Vous n'auriez pas
vu des ailes sur son dos ?

Elle �tait dans l'ascenseur.
Je l'ai vue.

- Que faisiez-vous l�-bas ?
- J'y retrouvais un client.

- Qui ?
- Vous voulez que j'aie des ennuis ?

- Vous en avez d�j�.
- Je ne l'ai pas tu�e.

Avec qui baisiez-vous ?

Ted. Je ne connais pas
son nom de famille. Il n'est pas d'ici.

G�nial. Un Ted qui n'est pas d'ici.

C'est presque aussi bien
que la blonde de l'ascenseur.

C'est la v�rit�. Il se tenait
derri�re moi. Il a vu la porte s'ouvrir

et la femme � l'int�rieur,
compl�tement mutil�e et en sang.

Je sais tout sur Mme Miller.
Elle est au sous-sol.

Est-ce qu'il a vu la blonde ?

Je ne sais pas.

�coutez, Mlle Blake.

Vous allez me faire le plaisir
de retrouver ce Ted qui n'est pas d'ici

et de l'amener au poste illico

pour qu'il signe une d�position
sur ce qu'il a vu et quand il l'a vu.

Et comment je vais faire
pour le retrouver ?

Si vous n'y arrivez pas, moi non plus.

Vous, au moins,
vous avez une raison d'�tre motiv�e.

Vous avez votre peau � sauver.

Tirez-vous d'ici. Vous avez 48 heures.

N'essayez pas de dispara�tre.
Je vais vous faire surveiller.

Norma ? C'est Liz.

O� �tiez-vous ? J'ai essay�
de vous joindre toute la journ�e.

Ted �tait super et je vous appelle
parce que j'aimerais bien le revoir.

Quand est-ce qu'il revient ?

Dans deux semaines ? C'est trop long.

Vous avez son num�ro ?
J'aimerais l'appeler.

Votre service d'escorte ne donne pas
de num�ros ? Je dois lui parler.

Des ennuis ? Non, pas du tout.
Je voudrais juste lui parler.

D'accord.

D'accord. Merci pour rien.

Vous n'�tes jamais l�.

Moi aussi, je suis sorti
pour traquer cette fouineuse.

J'ai d�couvert o� elle habite.

Je vais l'attendre
jusqu'� ce qu'elle se pointe.

Ensuite, je lui arracherai
ses yeux d'espionne.

Vous vouliez me parler ?

Serait-ce � propos du meurtre
dont parlaient les journaux ?

Sale fa�on de perdre un patient.
Il ne faut pas essayer de les baiser.

Salut, Max. C'est Liz.

J'aimerais acheter 60 actions
d'Auditron. Elles sont � quel prix ?

Je suis contente
d'avoir eu cette allumeuse.

- 15,60 l'action ?
- Vous auriez fait pareil.

�a fait 936 dollars...

Ne quitte pas, Max.

C'est pour �a que j'ai utilis� votre rasoir.

- All� ?
- Ne vous inqui�tez pas.

- Bonjour, Norma. D�sol�e pour hier.
- Appelez la police, les objets trouv�s.

Je sais. J'ai �t� odieuse.

- N'oubliez pas. Si Levy appelle...
- Ce soir ?

- ...dites-lui que je vais bien.
- Non, je ne peux vraiment pas.

Norma, ne quittez pas.
J'�tais en ligne avec ma m�re.

- Max, quand te faut-il l'argent ?
- C'est dr�le.

Non, je ne veux rien vendre.
Reste en ligne, Max.

Norma, vous croyez que ce type
serait pr�t � payer 500 ?

G�nial. Ne quittez pas.
Je vais dire au revoir � ma m�re.

C'est bon, Max. J'ai l'argent.
Tu l'auras demain.

D'accord.

Norma.

Vous pouvez m'organiser
une pause-caf� et un d�jeuner ?

Pour demain ?

Oui, il me faut mille dollars
pour l'op�ration de ma m�re.

Ce n'est rien de grave. Elle s'en remettra.

- Super. Ce soir � quelle heure ?
- Votre op�ration remonte � 3 ans.

- � 20 h 30. O� �a ?
- Regardez cette photo prise avant...

- D'accord. Rien de particulier ?
- On l'a vol�e � la revue "People".

- Ouf, il n'y a pas que des tordus.
- Voici Nancy Hunt, le transsexuel.

- Il est de Cleveland ?
- Impressionnant, non ?

- J'y serai.
- Vous �tiez correspondant de guerre ?

Entre autres. Et correspondant
� l'�tranger pour le Moyen-Orient.

J'ai fait des reportages d'investigation
et de la plong�e sur �pave en Espagne.

- Ce sont des activit�s plut�t macho.
- C'est courant chez les transsexuels.

Vous trouvez...

Quand je parle de transsexuels,
je le dis dans le sens homme-femme,

parce que c'est la majorit� des cas.

Un grand nombre d'entre eux
viennent de milieux tr�s machos.

Je connais un capitaine de police,
un militaire, des pilotes de chasse.

Ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient.

Vous vous �tes mari� deux fois
et �tes p�re de trois enfants.

Vous avez donc eu une vie...

Je ne vais pas dire normale.
Ce serait p�joratif.

Une vie traditionnelle : vous �tiez p�re
de famille. Vous avez eu trois enfants

et vous avez v�cu au moins
deux relations h�t�rosexuelles.

Plus que �a.
J'ai toujours �t� un vrai h�t�ro.

- Cleveland ?
- Pardon ?

Chambre 331. Vous venez
de Cleveland, n'est-ce pas ?

Chambre 331. Je suis bien de Cleveland.

Salut. Je suis Liz du service d'escorte.

Sans blague ?

- C'est bien moi.
- Salut.

Ravi de vous rencontrer.

Vous ne m'invitez pas � entrer ?

D�sol�. Entrez.
Je vous sers quelque chose ?

93 Nassau Street.

Allez. D�marrez !

Oubliez cette adresse.
D�posez-moi � Columbus Circle.

Vous voulez bien m'aider ? On me suit.

C'est encore le Dr Elliott.
Bobbi a-t-elle eu mes messages ?

Oui, elle les a eus.

- Vraiment ?
- Oui.

- Quand �a ?
- D�sol�e, je n'en sais rien.

Je peux en laisser un autre ?

- Je vous �coute.
- Je dois la voir d'urgence.

Je serai � mon cabinet
toute la soir�e et demain d�s 5 heures.

�a co�te combien
de br�ler les feux rouges ?

Je l'ai sem�e ?

Vous vous en sortez tr�s bien.

Mais elle nous suit toujours.

Comme je n'ai pas rempli mon contrat,
j'aimerais vous inviter � d�ner.

- C'est d'accord, j'accepte.
- G�nial.

- Je dois y aller.
- Je vous appelle.

C'est �a, appelez-moi !

Excusez-moi !

Pourquoi elle se colle � moi ?
Tu la connais ?

Vous attendez quelque chose ?

Le m�tro. Il s'arr�te toujours ici, non ?

Oui, il s'arr�te ici. Mais plus loin aussi.

- Je vous d�range ?
- Non, pas du tout.

- Parfait.
- Mais moi, si.

- Elle te d�range, Sonny ?
- Oui.

- Cette salope me d�range.
- Que vas-tu faire ?

Je vais lui botter le cul.

Pourquoi le botter
si on peut le baiser d'abord ?

- O� vas-tu ?
- Je veux pas vous importuner.

Qu'est-ce que tu fais l�, alors ?

L�chez-moi !

Allez ! Rattrapez-la !

Du calme.
Ce n'est pas l'heure de pointe.

Jamais l� quand il faut.
J'ai failli �tre agress�e.

- Quand �a ?
- � l'instant.

Par ces sales petits voyous.

- Je ne vois personne.
- Ils �taient juste l�.

Ils vous ont agress�e ou pas ?

Il y avait eux,
mais aussi une blonde qui me suivait...

Laissez tomber.

Ce doit �tre une patiente d'Elliott.

Je l'ai suivie de son cabinet jusqu'ici.

C'�tait quoi, ce spray ?

C'est une substance
que j'ai cr��e � base de sodium...

�pargne-moi ton cours de chimie.
C'est du chinois pour moi.

En tout cas, �a a march�.

�a aveugle temporairement.
�a n'agit que 10 secondes.

�a m'a sauv� la vie.

Je sais.

Il aurait pu sauver maman.

Tu aimais beaucoup ta m�re, hein ?

Oui.

Elle me manque.

Je te ressers du coca ?

Oui, merci.

Tu aimes mon tableau ?

Il est pas mal.

Je l'ai achet� 500 dollars il y a deux ans.

Mais c'est un bon investissement.

Dans dix ans,
il vaudra un million de dollars.

Et plus si l'artiste meurt, bien s�r.

Alors, bonne chance.

Merci. Ton p�re ne va pas s'inqui�ter ?

Ce n'est pas mon p�re,
c'est mon beau-p�re.

Je suis cens� �tre
chez mon ami Paul. Il me couvrira.

- Je te ram�nerai chez toi demain.
- Je ne veux pas rentrer.

- Mlle Blake...
- Appelle-moi Liz.

D'accord. J'ai pris des photos
de la blonde devant chez Elliott.

Il faut qu'on r�cup�re
son agenda pour savoir son nom.

C'est le boulot de la police.
Allons voir Marino.

Allez-y toute seule.
Moi, je d�couvrirai le nom de la blonde.

Tu te prends pour Superman ?
Mais tu n'es qu'un gamin !

Un gamin qui vous a sauv� la vie.

D'accord.

Je vais parler � Marino.

S'il se d�file, je t'aiderai.

D'accord, mais ne citez pas
mon nom. Mike me tuerait.

Je suis cens� r�viser
pour un contr�le de fran�ais.

Ton ami te couvre pour ce soir.

Moi aussi, je suis ton amie.
Je serai ta meilleure couverture.

D'accord.

- �a te va, le canap� ?
- Tr�s bien.

Alors, tiens !

Bonne nuit.

Marino, je dois vous parler.

- Vous avez vu "M. pas d'ici" ?
- Non.

- Alors pr�parez-vous � dormir ici.
- Vous savez que je ne l'ai pas tu�e.

Vous �tes toujours mon suspect n�1.

Pour votre gouverne,
elle a essay� de me tuer hier soir.

Vraiment ?

Votre voix trahirait-elle de l'inqui�tude ?

C'est mon boulot de m'int�resser
� nos citoyens qui s'entretuent.

O� est-ce arriv� ?

Elle m'a suivie dans le m�tro.
Je croyais l'avoir sem�e,

mais elle m'attendait
quand je suis rentr�e...

- Des t�moins ?
- Oui.

Qui ?

- Je ne peux rien vous dire.
- Encore un �tranger ?

Non, mais j'ai promis de ne rien dire.

J'ai d�j� entendu �a quelque part.

Arr�tez vos allusions d�biles.
On veut me tuer et j'ai besoin d'aide.

� votre service. Dans ma cellule,
vous serez en s�curit�. Eddie.

Attendez. La meurtri�re
est une patiente d'Elliott.

- Qu'en savez-vous ?
- Elle sortait de son cabinet.

Vous l'avez vue ?

Pas exactement, mais je le sais.

Procurez-vous son agenda.
Son nom y figure forc�ment.

Vous �tes meilleure pute
qu'inspecteur, j'esp�re.

J'ai d�j� pens� � l'agenda.

Et alors ?

On ne se pointe pas chez un psy
pour feuilleter son agenda comme �a.

Il faut un mandat
et les juges prennent leur temps

avant de vous autoriser
� fourrer votre nez chez un psy.

Mais �a n'emp�che pas un suspect
parano de s'introduire chez lui.

Vous savez, afin de trouver
des preuves pour sa d�fense.

Je vois. Vous m'incitez
� le faire � votre place.

Je ne vous pousse pas � commettre
une infraction. Ne l'oubliez pas.

Mais je vous arr�te demain.
Pig� ? Demain.

H�PITAL PSYCHIATRIQUE
METROPOLITAN

- Je suis le Dr Levy.
- Enchant�. Je suis le Dr Elliott.

Que puis-je pour vous, docteur ?

- Vous voyez une de mes patientes.
- C'est exact.

- Je la consid�re comme dangereuse.
- Ah bon ? � quel niveau ?

Elle me cr�e des probl�mes
car je me suis oppos� � son op�ration.

Quel genre de probl�mes ?

Elle m'a menac�
plusieurs fois au t�l�phone.

- Elle a aussi vol� mon rasoir.
- Pourquoi aurait-elle fait �a ?

Vous avez lu l'histoire
de la femme mutil�e dans un ascenseur ?

- �a a fait la une. Impossible de...
- La victime �tait ma patiente.

Vous soup�onnez Bobbi ?

Mon rasoir a disparu.
Kate Miller a �t� tu�e avec un rasoir.

- N'importe qui aurait pu le prendre.
- Je ne suis pas parano�aque.

Bobbi m'a menac� au t�l�phone
de me faire du mal.

Ma patiente a �t� taillad�e
� mort et mon rasoir a disparu.

Pas besoin d'�tre
d�tective pour comprendre.

Allons voir la police ensemble.

Je suis d�j� all� la voir.

Je ne leur ai pas parl� de Bobbi.
Je veux d'abord lui parler.

Je veux �tre
absolument s�r que c'est elle.

Mais elle ne me rappelle pas.

J'esp�rais que vous pourriez m'aider.

D'accord. Je vais lui parler.

Si je confirme votre diagnostic,
on ira voir la police.

Merci. Tenez-moi au courant.

Vous savez pourquoi
elle est venue me voir au d�part ?

Non.

Et si on allait dans mon bureau
pour essayer de la joindre ?

Je suis en retard, j'ai un rendez-vous.

Appelez-moi � mon cabinet
une fois que vous l'aurez eue.

Tr�s bien.
Vous �tes s�r que vous y serez ?

Certain.

Je vous y appellerai.

Peter Miller. Je viens
chercher mon film en super-8.

Voici quatre dollars.

J'ai minut� la sortie des patients
d'Elliott. Le record est de 8 secondes.

Ma cam�ra se d�clenchait toutes
les 4 secondes pour ne rater personne.

- C'est elle.
- S�rement son dernier rendez-vous.

Il faut qu'on examine l'agenda.

Marino le veut aussi et je peux
le lui procurer plus rapidement.

Pas de paperasserie, juste ma gueule.

Je m'en charge. Je ne compte pas.
Je ne suis qu'un gamin en deuil.

Oui, mais quel gamin !

J'ai une id�e.

Merci de me recevoir.

Surtout si rapidement.

Je r�serve mes soir�es pour rappeler
les gens ou pour les urgences.

Je m'inqui�tais pour vous.

Vous avez travers� une terrible �preuve.

Je sais.
Je ne m'en suis pas rendu compte.

Mais depuis, je fais d'affreux cauchemars.

Lesquels ?

Ben...

Il me faut une cigarette.

Je suis dans une maison inconnue,
en visite chez un ami.

Il n'est pas l�.

Je regarde la t�l� et on sonne � la porte.

C'est un homme.

Il est grand, brun...

Il est tomb� en panne
et veut passer un coup de fil.

Je le crois et le laisse entrer,

m�me si �a me para�t bizarre.

Il ferme la porte � cl� derri�re lui

et sort un rasoir.

Il me dit qu'il ne me fera aucun mal.

Ensuite, il me dit ce qu'il va me faire

et que je vais adorer �a.

Il me demande de me d�shabiller.

Je m'ex�cute,
en gardant un �il sur le rasoir.

Il baisse son pantalon.

Il m'allonge de force sur le ventre.

Il s'agenouille derri�re moi

et pose la lame glac�e...

En la for�ant...

Je suis d�sol�e.

- Qu'y a-t-il ?
- C'est si obsc�ne.

Pourquoi dites-vous �a ?

J'en connais un rayon et �a l'est.

Oubliez �a et racontez-moi.

Ce n'est s�rement pas si grave que �a.

Si, je suis une experte en la mati�re.

Ah bon ?

Comment �a se fait ?

Je suis une prostitu�e.

J'ai fait des choses
dont on ne parle que dans les livres.

- �a vous pla�t de faire �a ?
- Parfois.

Qu'est-ce qui vous pla�t ?

J'aime exciter les hommes.

Je dois bien me d�brouiller
parce qu'ils me paient bien.

Il vous arrive de faire
l'amour sans �tre pay�e ?

C'est une proposition ?

Non.

C'est ce que les psychiatres
appellent une question.

- Oui.
- Oui, quoi ?

Oui, quand un homme me pla�t.

Quel type d'homme vous pla�t ?

Les hommes m�rs, du genre m�decin.

Comme vous.

Je vous attire sexuellement ?

Oui. Et moi ?

Si vous m'attirez ?

Oui.

Mais vous n'�tes pas venue pour �a.

Vous �tes en d�tresse et mon r�le
est de vous apporter un r�confort affectif.

Et si vous me r�confortiez sexuellement ?

Aimeriez-vous me baiser ?

- Oui.
- Qu'est-ce qui vous retient ?

- Je suis docteur.
- Je m'en suis tap� des tas.

- Je suis mari�.
- Beaucoup l'�taient aussi.

Vous ne trouvez pas qu'on s'�gare ?

�a vous d�range
si j'enl�ve mon manteau ?

Non.

Et le reste aussi ?

Pourquoi voulez-vous faire �a ?

� cause de la bosse
qui grossit dans votre pantalon.

Vous ne semblez pas si mari� que �a.

Alors, qu'en dites-vous ?

Vous �tes tr�s attirante.

Aimeriez-vous me toucher ?

- Oui et non. Oui parce que je...
- Qu'est-ce qui vous retient ?

Je vous l'ai d�j� dit.

C'est vrai. Vous �tes docteur
et mari�. J'avais oubli�.

- Vous n'�tes qu'un sale hypocrite.
- Vraiment ?

� cause de ma conscience
morale et professionnelle ?

�coutez, vous me semblez un peu timide.

Alors je vais aller
me repoudrer le nez

et � mon retour, j'esp�re
voir vos habits � c�t� des miens.

Sinon, on n'aura
qu'� continuer � fantasmer.

Dr Elliott !

Dr Elliott ?

Ce que vous pouvez �tre timide !

Liz !

Derri�re vous, Liz !

- Vous m'avez vraiment fait suivre.
- Exact.

Vous connaissez Betty Luce,
l'un de nos meilleurs �l�ments.

Vous m'avez crue folle
quand j'ai mentionn� l'agression.

L'inspecteur Luce
vous a perdue � Columbus Circle.

Je ne pouvais pas deviner
qu'une autre blonde vous suivait.

Pour vous, je n'�tais qu'une fille
� l'imagination d�bordante.

Plus ou moins.

- Elle m'a suivie chez Elliott.
- C'est �a.

Dieu merci. C'est quoi
au juste le probl�me de ce type ?

- C'est un transsexuel.
- Un quoi ?

Un transsexuel.

Sur le point de franchir le cap,
mais l'homme en lui s'y refusait.

L'homme en lui ?

Il y avait le Dr Elliott et Bobbi.

Bobbi voulait mon accord psychiatrique

pour son op�ration.

Je l'ai trouv�e instable,
ce qu'Elliott m'a confirm�.

Deux sexes cohabitant
dans un m�me corps.

L'op�ration devait r�soudre le conflit.

Malgr� les efforts de Bobbi,
Elliott l'en emp�chait.

- Alors Bobbi s'est veng�e.
- En tuant Mme Miller.

Oui. Elle a s�duit Elliott,
tout comme vous, Mlle Blake.

Quand Elliott �tait excit�,
Bobbi prenait le dessus ?

Oui. C'�tait le signal d'alerte pour Bobbi.

Elliott avait une �rection
et Bobbi entrait en sc�ne

pour tuer celles qui avaient
r�veill� la virilit� d'Elliott.

Quand j'ai vu Elliott, j'ai enfin
d�couvert le c�t� masculin de Bobbi.

Quand il m'a dit qu'il soup�onnait
Bobbi d'avoir tu� Mme Miller,

il faisait ses propres aveux.

J'ai aussit�t appel� l'inspecteur Marino.

Pourquoi ne pas m'avoir
emp�ch�e d'aller chez Elliott ?

Parce que j'�tais � un match
de foot avec mes enfants.

Quand j'ai parl� au Dr Levy,
vous y �tiez d�j�.

Vous n'avez donc jamais cru
que j'avais tu� Mme Miller ?

Non. Mais je devais p�n�trer
chez Elliott pour identifier le f�l�,

alors je vous ai mise � contribution.

Vous plaisantez ?

Mlle Luce vous suivait
pour vous �viter le pire.

Merci.

C'est toujours merveilleux
de pouvoir aider la police.

L�, c'est vous qui plaisantez.

Que va devenir Elliott ?

Alors ?

Certaines personnes pensent
�tre n�es dans le mauvais corps.

On les appelle des transsexuels
et ils n'aspirent qu'� changer de sexe.

Comment fait-on �a ?

Si un homme veut devenir une femme,
il prend des hormones femelles.

Et �a donne quoi ?

La peau s'adoucit, les seins poussent
et les �rections disparaissent.

G�nial.

Tu veux vraiment en savoir plus ?

Oui, �a me donne des tas d'id�es
pour un projet scientifique.

Au lieu de construire un ordinateur,
je peux cr�er une femme � partir de moi.

Super id�e. Dans ce cas,
je te donnerai tous les d�tails.

L'�tape suivante est l'op�ration.

Voyons si je me souviens
du terme exact qu'a utilis� Levy ?

- Une penectomie.
- Qu'est-ce que c'est ?

Ils prennent le p�nis
et le coupent par le milieu.

C'est ce que je me disais.

Ensuite, c'est la castration.

Reconstruction plastique
et cr�ation d'un vagin artificiel.

Une vaginoplastie pour les initi�s.

- Pour moi, Elliott portait des jupes.
- Il portait aussi une perruque.

Mais �a ne suffit pas
quand on doit passer � l'acte.

Que va-t-il lui arriver ?

Il doit d'abord se remettre de sa blessure.

Ensuite, si on le laisse sortir
de Bellevue, il sera jug�.

Et devine qui sera le t�moin vedette ?

- Vous.
- Exact.

J'attends ce jour avec impatience.

Je vais me contenter de mon ordinateur.

�a me semble une bonne id�e.

Bon. Je dois rentrer
pour me remettre au boulot.

Dommage, j'aimais bien
quand tu me suivais.

Je me sentais en s�curit�.

Vous voulez venir avec moi ?
Je serais ravi.

�a ne d�rangera pas Mike ?

Mike est parti en voyage d'affaires.

- On a l'appart pour nous.
- Super. J'ai m�rit� un peu de vacances.

Parfait. Je vais demander l'addition.

Non !

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