All language subtitles for les bon meurent jeunes(The Good Die Young - 1954)

Quatre hommes.

Quatre hommes, chacun issu d'un
d'une vie différente.

Un employé de bureau, un aviateur, un boxeur
et un oisif.

Il y a quelques semaines, ils étaient étrangers.

Maintenant, les voilà qui roulent ensemble

Dans quel but ?

Pourquoi as-tu volé une voiture ?

Tu as dit que tu prendrais la tienne.

Celui-ci est plus rapide.

la valise est par terre, Mike. Ouvre-la.

Qu'est-ce que c'est ?

-- Pourquoi des armes ?
- Je croyais que tu avais dit pas de violence.

Je ne vais pas utiliser ça, Rave.

Si tu fais ce qu'on dit,
tu n'auras pas à le faire.

:
Quatre hommes avec quatre armes.

Pourquoi ?

Voici Joe Halsey, citoyen américain,
âgé de 34 ans.

Profession, employé de bureau, ancien militaire.

Pas de casier judiciaire.

Entrez.

Vous vouliez me voir ?

J'ai un rendez-vous dans quelques minutes,
alors faites vite.

D'accord.

J'aimerais avoir une semaine de congé, à partir de demain.

- Pourquoi, bon sang ?
- Je dois aller en Angleterre.

J'ai l'intention de prendre l'avion.

Depuis combien de temps êtes-vous
de retour au cabinet, Halsey ?

Environ, euh... quatre mois.

Et vous êtes parti en Corée
pendant deux ans, n'est-ce pas ?

Oui, c'est vrai.

Pendant cette période,
votre emploi a été maintenu.

Et pendant ce temps, Wilkins a pris en charge
votre travail ainsi que le sien.

Volontairement, et sans rémunération supplémentaire.

Il vient d'être promu à ce titre.

C'est un homme intelligent, Wilkins.
C'est un homme très intelligent.

Ce genre d'attitude
ne vous mènera nulle part, Halsey.

C'est stupide et ingrat.

Quelle raison avez-vous de partir ?

Je dois juste y aller, ce n'est pas suffisant ?

Certainement pas .

Très bien, M. Carruthers.

J'ai une femme,
et il se trouve que je l'aime.

Il y a trois mois,
elle est partie pour deux semaines en Angleterre.

Sa mère était malade.

Mais elle est toujours là-bas, M. Carruthers.
Sa mère est toujours malade, dit-elle.

Je n'y crois pas, vous m'entendez ?
Je n'y crois pas.

Je suis désolé, Halsey.

Mais ceci est une entreprise commerciale.

Vous semblez oublier que vous avez été absent pendant deux ans.

J'ai l'impression d'oublier...

Calmez-vous, Halsey...

- Donnez-moi Pan American Airlines.
- Halsey, vous êtes viré !

Joe, mon amour !

- Bonjour, Mary.
- Oh, c'est bon de te voir.

Je n'ai reçu ton câble qu'il y a deux heures.
Je n'en revenais pas !

Peut-être que tu ne
voulais pas y croire.

Qu'est-ce qu'il y a ? Oh, Joe, qu'est-ce qu'il y a ?

- On ne peut pas parler ici.
- Chérie, qu'est-ce qu'il y a ?

Tu sais ce qu'il en est, d'accord.

Mais Je ne sais pas.

Tu vas me dire que tu es prête
à revenir avec moi dans le prochain avion ?

Pas dans le prochain avion, Joe, mais bientôt !

- Quand maman ira bien, et...
- Et quoi ?

Joe, pas ici, je...

Et alors ? Allez, allez. Dis-le-moi, qu'on en finisse.

Eh bien, c'est juste que je n'ai pas été
très bien ces derniers temps.

- Oh, non.
- Ce n'est pas grave.

Je vais juste avoir un bébé, c'est tout.

A...

Oh, chérie !

Je t'aurais bien écrit pour te le dire, mais je comptais bien rentrer à la maison.

Oh, mince, bébé, c'est génial !

Eh bien, viens, chérie ! Allons-y.

Laisse ton sac là, chérie.

- C'est toi, Mary ?
- Oui, maman

Où étais-tu ?
Tu as dit trois heures et demie.

Cela a pris plus de temps que prévu.

- Voici Joe.
- Bonjour, Mme Freeman.

C'est un plaisir de vous revoir.

Trouves-tu qu'il a beaucoup changé, maman ?

Non, je ne trouve pas.

Après tout, cela fait trois ans.

Nous n’avons pas eu
l’occasion de bien nous connaître.

Non, nous ne l'avons pas fait.

- Cigarette, Joe ?
- Oh, merci.

Je suppose que vous êtes venu
pour ramener Mary en Amérique.

Oui, c'est pour ça que je suis venu.

Il veut que je prenne l'avion avec lui
dans deux ou trois jours.

Oh.

Eh bien, je suppose que tu devras partir alors ?

Y a-t-il une raison pour qu'elle ne le fasse pas ?

Joe...

Tout va bien, Mary.

Je sais que ton mari pense que
Je t'ai gardé ici délibérément.

Mais bien sûr, il ne se rend pas compte
à quel point j'ai été malade

J'ai parlé à Joe du bébé, maman.

Oui, c'est une bonne nouvelle, n'est-ce pas ?

Comment allons-nous l'appeler ?

Que dirais-tu de, euh... que dirais-tu de George ?

C'était le nom de ton père, n'est-ce pas ?
Non.

Ok, ok, je suis désolé.

Je ne souhaite pas en parler.

- Vous ne voyez pas que vous me contrariez ?
- Attendez une minute.

C'était toujours la même chose.

Aucune considération pour moi, aucune.

Vous ne pensez qu'à vous
tout le temps.

Laissez-moi ici toute seule.

Laissez-moi mourir...

Toujours la même, douce et vieille mère.

Chaque fois que j'essayais de rentrer à la maison,
elle avait une autre attaque.

Joe, viens t'asseoir ici.

Dois-je réserver des places ?

Oui.

Tu es sûr de ne pas changer d'avis ?

Tu es sûr de ne pas la laisser
changer d'avis pour toi ?

Je veux rentrer chez moi, Joe.

Je lui dirai ce soir.

Nous sommes en route, chérie.

Quatre hommes avec quatre armes.

Voici Mike Morgan, britannique.

31 ans, boxeur professionnel.

A servi honorablement dans la marine.

Pas de casier judiciaire.

- Comment s'en sort-il, Doc ?
- Plutôt mal.

Commotion cérébrale aiguë.
Je l'envoie à l'hôpital.

Mais Doc, il se bat la semaine prochaine à Blackpool !

Ça ne va pas être beau.

Eh bien, je vais devoir envoyer un rapport
à la commission de contrôle.

Je ne pense pas qu'il puisse se battre à nouveau.

Mais Doc, attends, ne sois pas si pressé.

Ça s'est déjà produit.
il se sentait bien le lendemain.

Je suis sûr que c'est le cas,
mais c'est arrivé une fois de trop.

Ce sont ces types
qui enlèvent le gagne-pain des gens...

Laisse tomber, Brooksy.

Chocolate Boy est avec toi
depuis 15 ans.

Je l'ai boxé il y a sept ans
et il était déjà fini à l'époque.

Pourquoi ne pas l'aider pour une fois ?
Par exemple ?

Aide-le à sortir du milieu.

C'est tout ce à quoi ces petits cons pensent,
sortir du milieu.

Ils n'aiment plus ça, Brooksy,
et c'est un fait.

- Ils n'aiment plus ça.
- Oui.

Toi et moi, on aime le jeu,
c'est pour ça qu'on y est.

Eh bien...

Bonne chance, Stookey. Et à toi, Mike.

Oui.

On a déjà eu notre part de chance, Mike,
rien que de t'avoir décroché ce combat.

- La façon dont j'ai dû parler !
- Oui

Tu es doué pour ça.

Dès que j'ai appris que le jeune Gavin
se retirait

Je t'ai tout de suite proposé comme remplaçant.
Ils ne voulaient pas de toi, Mike, mais...

Tu les as convaincus,
tu me l'as déjà dit.

Ça fait combien de temps que tu n'as pas fait la une, Mike ?

Juste après la guerre.

- Tim Mahoney.
- Oui,

C'est dommage que tu l'aies touché avec ton menton.

Regardez ce Milton, il frappe comme un tigre.

Oh, mon boxeur préféré !
Comment te sens-tu, mon fils ?

- Un peu nerveux.
- Ha-ha ! Il n'y a rien à craindre.

Tu as tous ce qu'il faut, fiston.
Je peux sentir un champion à un kilomètre.

Écoute, voilà comment on va faire ce soir.

Bunny.

C'est qui ce gamin ?

C'est le nouveau protégé de Stookey, Ron Simpson.

Champion amateur welter de l'année dernière.

- C'est un bon garçon.
- Oui,

Nous étions tous de bons garçons, autrefois.

Je vais te confier un secret, Bunny.

- Je prends ma retraite.
- Bien joué, Mike.

-Stookey le sait ?
- Non.

S'il savait,
il ne m'aurait pas laissé me battre.

Tu es prêt pour la thune ?

J'ai 900 livres à la poste.

Avec les cent de ce soir ça fera mille.

J'ai promis à Angela d'arrêter
quand j'aurais mis ça de coté.

- Il m'a fallu 12 ans pour le faire, Bunny.
- Oui

Et il y a Stookey qui pousse ce gamin
à faire des rêves de gloire et de fortune.

Nous avons la gloire et lui la fortune.

Dans mon cas, je n'ai eu ni l'un ni l'autre.

Quelqu'un a été mis KO.

Je paris à 3 contre1 que, c'est Ashby.
Allez, donne-moi ta main.

Qu'est-ce que c'est, Mike ?
Qu'est-ce qui ne va pas avec ton poignet ?

Je n'en sais rien,
Je me suis blessé à l'entraînement il y a deux jours.

Eh bien, laisse-moi voir.

Bon sang.

C'est fichu, mon vieux.

Mets le bandage, Bunny,
et pas un mot à Stookey.

Écoute, tu ne peux pas combattre un type comme Milton
avec une seule main !

Il le faut, Bunny.

J'ai besoin de ces cent livres.
Je veux sortir de ce milieu.

Je ne veux pas finir
comme Chocolate Boy ce soir.

Fais-le bien et bien serré.

Il faut bien le maintenir.

Désolé d'être en retard,
ils étaient en train de m'ajuster le bandage.

- Comment te sens-tu, Mike ?
- Très bien.

C'est la dernière fois ?

Oui, c'est vrai. Que tu gagnes ou que tu perdes.

D'une certaine manière, je préfère que tu perdes,
parce que je sais que ce sera définitif.

Une victoire et tu te promets un dernier combat.

Angie, peux-tu me rendre un service ?

- Ne regarde pas ce soir.
- Je ne regarde jamais.

Je ferme les yeux et je prie pour que
que tu ne sois pas trop blessé.

Non, n'entre pas.

Va directement chez Rudy,
Je t'y retrouverai après le combat.

Que vas-tu faire avec ton mari
dans un job normal, Angie ?

Je suppose que nous serons
comme tout le monde.

- Peut-être pourrons-nous avoir une petite maison.
- Et des enfants.

Imagine-nous avec des enfants !

Promis ?

Promis

Je n'ai jamais réussi à obtenir le niveau que je m'étais fixé.

Mais j'ai essayé.

Rendez-vous chez Rudy.

Promis

- Prêt, fiston ?
- Oui.

J'ai un mal de tête horrible.

Allez, on va se faire de l'argent.

Le round commence !

Je croyais t'avoir dit de ne pas t'approcher de lui.

J'ai essayé.

Qu'est-ce que tu essais de faire ?
de ruiner ma réputation ?

Ta seule chance maintenant, c'est d'y aller
et de te battre, de le cogner.

Facile à dire, "te battre, le cogner".

Ce n'est pas son nez, sa mâchoire et son ventre
qui prennent les coups, n'est-ce pas ?

Je commence tout juste à m'en rendre compte,
M. Stookey ne sait pas de quoi il parle.

Comment va la main, petit ?

Elle est toujours là.

Laisse-moi jeter l'éponge, Mike.

C'est ton dernier combat, de toute façon.

Je ne vais pas finir comme ça, Bunny.

round !

Allez, Mike !

Quatre, cinq

six, sept...

Huit...

Continue, Mike !

C'était un bon garçon à l'époque.

Bon, lui ? Non.

Qu'est-ce que je t'avais dit ?
Ce garçon sera champion un jour.

Le prochain combat te coûtera le double.
Ho-ho !

Je l'aime comme mon propre fils.

Notre nouveau champion !

Bien joué, gamin. Bien joué.

Oh, je n’ai jamais vu un tel coup !

Dans toutes mes années sur le ring,
je n'ai jamais vu un retour comme celui-là.

Pendant toutes tes années sur le ring...

Tu n'es jamais monté sur un ring.

Tu envoies d'autres types se faire fracasser.

Nous sommes en route vers le sommet.
Rien ne peut nous arrêter !

Nous n'irons pas plus loin.

Maintenant, prends l'argent, Stockey,
et prends ta part.

C'est la dernière fois que tu en auras.

D'accord, gamin.

Tu te sentiras mieux après une douche.

Tu pensais que j'avais perdu.

Oui.

J'ai gagné. Je l'ai mis KO au deuxième round.

Je sais ce que tu penses.

Mais c'est une bonne façon de finir,
avec une victoire par KO.

Une bonne façon de finir ?

- Tu le pensais vraiment ?
- Oui.

- Quel genre de job tu vas trouver, Mike ?
- Je ne sais pas.

Les métaux lourds, peut-être.

Beau combat, Mike.

Encore quelques victoires comme ça et tu pourras à nouveau
rivaliser avec les meilleurs.

Comment savais-tu qu'on était ici ?

Eh bien, Angie...

Tu n'as pas l'air contente de voir ton frère.

Qu'est-ce que tu veux, Dave ?
On ne te voit que quand tu veux quelque chose.

Ce n'est pas gentil.

Bon, cette fois, t'as raison.

S'il s'agit d'une question d'argent...

C'est entre moi et Mike, Angie...

Un prêt direct entre beaux-frères,
hein, Mike ?

Je dois 100 livres à un type. Une dette de jeu.

- Quel est le rapport avec Mike ?
- Tout.

J'étais au combat ce soir et j'ai parié 10-1 que Mike perdait.

Merci.

Pourquoi tu veux gagner ?

Après ce premier round, j'étais sûr que mon argent était en sécurité.

- C'était un coup de chance, c'est tout.
- Oui, peut-être, mais il m'a fait couler.

Je te rembourserai, Mike, je te le promets.

Ne lui donne pas, Mike.

Mais Angie, je ne peux pas renier un pari.
Ils vont m'envoyer les gros bras.

Tu peux retourner en prison, ça m'est égal.

Si tu penses que Mike va te donner cet argent,
tu te trompes.

D'accord.

Mais si tu ne me donnes pas l'argent,
je vais cambrioler une maison ou quelque chose comme ça.

Tu ferais bien de le faire.

Alors c'est comme ça que tu as promis à Maman
de t'occuper de moi.

Je lui aurais donné l'argent
si tu l'avais voulu.

Je sais que tu le ferais, Mike,
mais à quoi bon ?

La semaine prochaine, ce sera autre chose.

Tiens.

Dépose-le au bureau de poste demain matin.

Tu as tenu parole, Mike.

Et je t'aime pour cela.

Oh, ta main. tu t'es fait mal.

Non, ce n'est rien, ce n'est qu'un bleu.

Stookey ne t'a pas fait montrer ça au médecin ?

Non.

- J'étais pressé de partir.
- Eh bien, rentrons à la maison.

Je vais te faire un bandage.

Le troisième homme armé
est le sergent Eddie Blaine.

Voici sa femme, Denise.

Une actrice de cinéma, à l'occasion.

Eddie Blainesert dans l'US
Air Force en Angleterre.

36 ans, héros de guerre.

Pas de casier judiciaire.

Marion.

Oh... vous connaissez tous Mlle Lynn.

Mlle Denise Lynn.

Pourquoi ne pas en signer un, chéri ?

Oh, non, vraiment, je...

Je pense que c'est tout pour ce soir, les enfants.

Bonne nuit, mes chéris. Bonne nuit, Todd.

Bonne nuit, ma chérie.

- Bonjour, Eddie.
- Bonjour.

Cela n'a pas l'air très bon, n'est-ce pas ?

Ça avait l'air beaucoup
mieux il y a 1 heure.

probablement.

Désolé, chéri.

Si tu ne m'avais pas appelé du studio
pour me dire que tu rentrais tout de suite

je l'aurais tenu un peu plus longtemps.

Ne te fatigue pas, Eddie.

Quand je t'ai appelé,
je pensais que je partais tout de suite.

Et alors ?

Et alors ? Eh bien, j'espère que tu aimes ta viande bien cuite.

Tu crois que j'aime cuisiner tout ça ?

Eddie, chéri, je ne t'ai pas demandé
de rester à travailler sur un fourneau

alors ne soyons pas stupides.

Au cas où tu l'aurais oublié,
je n'ai qu'une permission de 48 heures.

Hier soir,
tu as été retenu au studio jusqu'à minuit.

Est-ce que je peux y faire quelque chose si le réalisateur décide de tourner quatre scènes supplémentaires ?

Ok, ok.

Alors ce soir, l'idée était de passer un dîner tranquille chez nous.

Juste pour une fois, après quelques années.

Eh bien, ça n'a pas marché. C'est tout.

Parce que tu as encore été retenu au studio ?

Pourquoi d'autre ?

J'ai pensé que c'était peut-être parce que la voiture
de Todd Maslin est tombée en panne.

C'était bien sa voiture qui t'a ramenée, non ?

-C'est vrai
-Oui, je croyais l'avoir reconnue.

Quel abruti ! Il s'est fait boucler les cheveux
depuis la dernière fois que je l'ai vu.

Il n'y a pas lieu d'être égoïste, Eddie.

Todd Maslin est devenu une grande star
du cinéma

et il m'a demandé d'être avec lui dans son prochain film.

C'est passionnant.
J'ai vu ton dernier film, au fait.

Qui était le gars à qui tu as dit ta réplique

Je crains, Eddie, que ta vie dans l'Air Force

t'a endurci l'esprit.

Cela ne m'étonnerait pas.

Non pas que tu saches quoi que ce soit
de ma vie dans l'Air Force.

Oh, regarde, Denise,
pourquoi ne pas oublier...

S'il te plaît, Eddie.

Oui, je sais, on a déjà tout dit.

Tu dois penser à ta carrière

et une fille ne peut pas vivre en garnison et...

être figurante en même temps.

Tu sais, Eddie, ta conversation devient
plus stupide à chaque fois que je te vois.

Eh bien, c'est quelque chose dont tu n'auras
pas à t'inquiéter avant un bon moment.

À moins que ma petite femme ne suive
son dévoué mari en Allemagne.

Tu veux dire que tu es transféré ?

- Quand ?
- Le mois prochain.

Eh bien, pourquoi tu n'as rien dit hier ?

-Quand tu es arrivé ?
-Tu vas rire quand je te le dirai.

J'avais l'idée folle que ma femme serait heureuse de me voir et je ne voulais pas gâcher le plaisir.

Tu peux croire ça ?

Tu sais, c'est drôle, Denise.

Tu te fiches complètement
de moi et je le sais.

Pourtant, je continue à être fou de toi.

Et toi, chérie ?

Ce n'est pas grave.

N'est-ce pas ?

Écoute, Denise, pourquoi ne pas sortir
dans un restaurant chic ce soir

où il y a de la musique et où nous pourrons danser
et s'amuser

qu'en dis-tu ?

Non, va t'amuser.

Je vais me coucher.
j'ai eu une longue journée.

Il faut bien manger, n'est-ce pas ?

J'ai mangé un sandwich sur le chemin du retour.

Tu as mangé un sandwich ?

Eh bien, c'est parfait ! Je m'en réjouis.

Peut-être que tu voudrais que je retourne
au camp ce soir

pour ne pas perturber ton sommeil ?

Non.

Mais si tu rentres tard,
essaie de ne pas me réveiller.

Je commence tôt demain,
Je dois être parti d'ici à sept heures.

Bonne nuit, mon chérie, et passe un bon moment.

Enfin, Miles Ravenscourt.

30 ans, fils unique de sir
Francis Ravenscourt.

Profession, Gentleman.

Décoré à El-Alamein.

De même, pas de casier judiciaire.

Je suis vraiment désolée, ma chérie,
J'ai eu tellement à faire aujourd'hui.

- Hmm ?
- J'ai dit que j'étais désolé d'être en retard.

Quelle heure est-il ?

Il est 10h30.

Oh, mon Dieu, le dîner...

Je suis désolée.

Ce n'est pas grave.
Il est trop tard pour sortir maintenant.

Il y a quelque chose qui ne va pas avec tes yeux.

Regarde-toi comme les autres te voient.

À mille guinées la séance.

Et toi, avec tout l'argent du monde.

C'est absurde.

C'est injuste, n'est-ce pas ?

Non.

Je pense que j'ai beaucoup de chance.

Je pense que nous avons tous les deux beaucoup de chance.

- Un verre ?
- Non, merci.

Tu sais, il n'y a pas beaucoup de gens
qui sont mariés depuis aussi longtemps que nous

et qui sont toujours aussi heureux.

Penses-tu que nous continuerons à être heureux ?

Mais certainement.

À condition, bien sûr, que je continue
à te maintenir dans le luxe

auquel tu es habituée.

Tu m'as enlevé les mots de la bouche,
ma chérie.

Eh bien ?

Tu es vraiment très attirante ce soir, tu sais.

- Mais c'est toujours le cas.
- Qu'est-ce que c'est cette fois ?

Tu me lis comme un livre, n'est-ce pas ?

Ne joue pas trop la candeur juvénile, Rave

C'est un de tes trucs, je sais.

- C'est un de mes trucs que tu aimes.
- Qu'est-ce que tu veux ?

J'ai donné au vieux Harry un chèque
de 1 000 ce soir.

Je crains qu'il n'y ait rien à la banque
pour y faire face.

- Alors, pourquoi le lui as-tu donné ?
- Parce que je les ai perdus au poker.

De toute façon, tant qu'on met l'argent
demain matin...

Je suis désolé, Rave.

Je ne te donnerai plus d'argent.

Dans ce cas...

Je vais me retrouver dans une position
plutôt embarrassante, tu sais.

Rave, pourquoi tu dois toujours te montrer ?

Tu sais que tu ne peux pas te permettre
de jouer comme ça.

Je sais que je ne devrais pas.

Laisse-moi te faire couler un bon bain chaud.

Cela te mettra d'humeur plus amicale.

J'ai pris un bain avant le dîner
auquel nous ne sommes pas allés.

Écoute, Rave, ce soir, c'était le poker.

Hier, l'éternelle "nouvelle voiture".

Tous les autres jours, les factures des bookmakers.

Un verre pour tout le monde, bon vieux Rave.
Toujours prêt à payer sa tourné"

Eh bien, c'est fini, mon chérie.

Je ne paie plus.

Mme Ravenscourt, nous avons ce dialogue
régulièrement une fois par mois.

Laisse-moi ce soir.

Que ferais-tu si je te disais que je suis fauché ?

Tu n'es pas fauché, n'est-ce pas ?

Non.

Mais je le suis en ce qui te concerne.

Mais pourquoi ?

Parce que je veux avoir l'impression d'avoir épousé un homme,
pas un parasite.

Qu'aurais-tu fait
si tu ne m'avais pas épousé ?

J'aurais été un cambrioleur.

Tu sais, j'ai beaucoup pensé
à toi ces derniers temps.

En toutes ces années, je ne crois pas t'avoir vu
faire une seule journée de travail.

Comment étais-tu dans l'armée ?

J'étais un bon soldat.

J'ai bien tué.

Si le chèque d’Harry n'est pas encaissé, Londres ne sera pas
très confortable pour nous.

J'ai reçu une lettre de mon père ce matin.

Oh ?

- Comment ça va là-bas ?

Il l'adore. Rave...

. Et si on
allait au Kenya ?

Papa a promis de te donner un travail.

C'est très gentil de sa part.

Mais je n'y penserais même pas.

Londres est notre ville.

Tout me plaît.

Y compris tes dettes ?

Ce qui nous ramène au chèque d’Harry.

On ne peut pas le laisser tomber, hein ?

- Moi, je peux.
- Eh bien, qu'est-ce que tu veux que je fasse ?

L'appeler et lui dire
que le chèque est en bois ?

Oui, chérie.

C'est exactement ce que je veux que tu fasses.

Tu es une très belle femme, Eve.

Et les belles femmes
ne devraient pas essayer d'être malignes.

Profitons de notre vie.

On est tous les deux un peu nerveux
et on a besoin de changer d’air.

Pourquoi ne pas prendre la voiture
et aller quelque part au soleil ?

Je vais au Kenya.
Il y a plein de soleil là-bas.

Et je reste à Londres.

Quand tu te réveilleras demain matin,
tu voudras y rester aussi.

Où vas-tu, Eve ?

Au Kenya.

C'est sûr ?

Et maintenant, où vas-tu, Eve ?

Je... Je vais...

Qu'y a-t-il, Mike ?

Je n'arrivais pas à dormir.

Inquiet ?

Oui,

Je me demande comment je vais m’habituer
à un travail de routine, Angie.

Tu t’y habitueras.

Je vais t'aider, Mike.

Tu sais, Angie...

Je n'ai jamais vécu sans
le rugissement de la foule.

C'était génial quand vous avez gagné.

Même quand tu savais que la prochaine fois,
ils réclameraient ton sang ?

Oui,

Mais c’est fini maintenant.

Oh, Mike...

Oh, je suis désolé, ta main.

Oui, ça bat comme l'enfer.

Ça se règle, Mike Morgan.

Première chose demain matin,
à l’hôpital pour une radio.

Pas demain matin.

Je dois aller chercher ce travail.

Oh, après-demain suffira pour cela.

Après-demain ne suffira pas pour cela.

Le journal indique que les usines Kennington
Metal sont à la recherche d'hommes qualifiés.

Si je n’y vais pas demain matin,
le poste sera peut-être parti.

D'ailleurs...

Et d'ailleurs quoi, Mike ?

Ecoute, Angie.

Après ce soir,
il y aura plein de combats qui me seront proposés.

Si je ne trouve pas de travail rapidement...

je retournerai sur le ring.

C'est aussi simple que cela.

Oh, merci, Lila. Je le prends.

Merci, Monsieur.

Le thé, ma chérie !

Ah, merci.

Qu'est-ce que c'est ?

Le chèque.

Je l'ai fait pour toi.

Il faut absolument que je récupère cet argent dès ce matin.

Tu sais, Harry est le genre de type qui sera
assis sur les marches de la banque,

en attendant qu'elle ouvre.

si je fais cela pour toi une fois de plus

me promets-tu de ne plus jamais le faire ? plus jamais ?

Promis ?

Promis.

si je mens je
souhaite mourir

Oh, vraiment, chéri ?

Ça ne me dérange pas de me disputer avec toi la nuit,
on a tout le temps de se réconcilier après

mais je dois avoir ce chèque ce matin.

Tu es vraiment assez vulgaire, Eve.

Tu m'as fait surveiller.

Le dîner du régiment la semaine dernière.

Ma manucure ! Qui l'aurait cru ?

Mardi dernier, ton ancien
sergent à l'hôpital.

C'était la moindre des choses si tu lui apportais des fruits.

J'espère que la fille de la poste
a apprécié les raisins.

Est-ce qu'une petite brune lécheuse de timbres, ou une blonde polisseuse d'ongles

nous importe ?

Ma vie est ici avec toi.

Je crois que tu penses ça parfois.

Couvre le chèque du vieux Harry,
tu es une bonne fille.

Non, j'ai pris ma décision.
Tu n’obtiendras plus un centime de ma part.

Alors je n'aurai qu'à dire à Harry
que le chèque sera sans provision.

Oui, va le lui dire tout de suite, ce matin.

- Je ne peux rien faire d'autre.
- Non, Rave, tu ne peux pas.

Pas maintenant.

Je suis sincèrement désolée.

Je te promets que cela ne se reproduira plus.

Peut-être pas...

Au Kenya.

-Et voilà, chérie.
- Merci

- C'était gentil de la part de maman d'envoyer des fleurs.
- Oui, peut-être qu'elle est humaine après tout.

Si elle continue comme ça,
peut-être qu'elle pourra venir vivre avec nous.

Passagers du vol Pan American 150 à destination de New York

Veuillez vous diriger vers l'appareil.

M. Halsey ?

Vous et votre femme êtes demandés d'urgence
au téléphone.

Dépêchez-vous, vous avez juste le temps.

Oui.

Oui, d'accord, j'arrive tout de suite.

Qu'est-ce que c'est ?

C'est maman.

Elle a tenté de se suicider.

Comment ?

Une surdose de somnifères.

Qui a téléphoné ?

Une de ses amies.

Elle est entrée et l'a trouvée.

Mais elle va bien, n'est-ce pas ?

Ecoute, chéri, nous devons
prendre cet avion.

Elle l'a déjà fait une fois quand j'avais 14 ans.

Ecoute, Mary, c'est notre dernière chance.

Nous ne pouvons pas faire attendre l'avion
plus longtemps, M. Halsey.

Allez, chérie, on doit y aller.

Je suis désolée, Joe.

Vous êtes Mme Morgan ?

Oui. Comment va-t-il ?

Votre mari ne vous l'a pas dit, je suppose

il s'est battu hier soir avec une main cassée.

Non.

Il n'a rien dit.

Mme Morgan, vous devez comprendre,
qu'il ne se battra plus jamais.

Il ne veut pas le faire.
Il en a fini avec tout cela.

Ce n'est pas ce que je veux dire.

Je veux dire qu'il ne pourra plus jamais se battre.

Quoi ?

Nous avons réussi à lui sauver la vie, mais...

Pas sa main.

Nous avons dû l'amputer.

Oh, non...

Il n'y avait pas d'alternative.

La gangrène s'est installée.

Maintenant, venez, Mme Morgan.

Il aura besoin de votre aide.

Oui, Merci.

Elle a donc gagné après tout.

Je vous demande pardon ?

Alors dites-moi, docteur,
combien de ces comprimés a-t-elle pris ?

La boîte était vide.

Je sais, mais combien en a-t-elle pris ?
Assez pour la tuer ?

Oh non, pas assez pour la tuer.

Juste assez pour la rendre
somnolente, hein ?

À peu près... trois, disons ?

- À peu près, oui.
- Mm-hm.

Elle s'est aussi arrangée pour qu'un voisin appelle Mary à l'aéroport.

M. Halsey,
en avez-vous discuté avec votre femme ?

- Non,
- Non, je ne pense pas que vous devriez

Elle a déjà subi un choc considérable.

Oui, dites-moi, Doc...

Non, je ne peux vraiment pas en dire plus, M. Halsey.
Sauf que...

Si j'étais vous, la prochaine fois
fois que vous faites des projets

tenez-vous--y

Ils rembourseront l'argent.

Je suis désolé si je vous ai dérangé, Joe.

Non, vous ne l'avez pas fait.

Nous partirons tout aussi facilement dans quelques jours.

Je sais ce que vous pensez de moi.

Mais vous êtes jeune, vous ne comprenez pas.

Je comprends, d'accord.

Mary aussi.

Oh.

Eh bien, dans ce cas, il n'y a rien de plus à dire, n'est-ce pas ?

Bien sûr, si Mary pense qu'elle est sûre de me laisser.

Quel genre de mère êtes-vous, d'ailleurs ?
Vous ne vous souciez pas de ce qui arrive à Mary ?

Vous souciez-vous de ce qui m'arrive ?

Me laissant ici, toute seule.

Ce n'est pas vrai !

Nous voulions que tu viennes avec nous.
Joe a proposé de...

C'est ça, prend parti pour lui.

Prendre son parti contre moi.

Et après tout ce que j'ai fait pour toi.

- Pour l'amour de Dieu.
- Tout ce que j'avais prévu...

Maintenant, tu pars et tu me laisses,
va de l'autre côté du monde.

J'en ai assez.

Ecoutez, vous m'avez toujours détesté,
je le sais.

- Oh, s'il te plaît, Joe...
- C'est vrai.

Mais écoutez bien, Mme Freeman.

Il y a cinq ans, votre fille a épousé un GI.

Elle est toujours mariée à lui
et elle restera mariée à lui

elle aura des enfants de lui et vivra à New
York City aux États-Unis d'Amérique

À 3 000 km de chez vous !

Et peut-être qu'elle a
beaucoup de chance en cela.

Joe !

Où vas-tu ?

J'ai 12 dollars et 50 cents en poche.

J'espère pouvoir me saouler avec ça.

Donc pour le reste de la nuit, chère mère,
vous êtes libre

de mourir de rire

Marie ! je...

Je me sens faible.

Joe !

Tu es toute mouillée.

Merci.

Eh bien...

Que vas-tu faire maintenant ?

je vais trouver un hôtel.

Et ensuite, tu retourneras en Amérique ?

Je ne sais pas ce que je vais faire.

Joe, ce n'est pas quelque chose que l'on peut
réglée en quelques heures.

Le problème ne sera jamais résolu.

Joe, reste avec moi. Ne me quitte pas.

De quoi allons-nous vivre ?

Il y a... il y a l'argent
des billets d'avion.

Si je ne trouve pas de travail, l'argent du billet d'avion
ne va pas durer très longtemps.

Oh, Joe.

Reste encore quelques mois.

Oh, Mary, cette... cette affaire avec ta mère
va durer éternellement.

Où vas-tu?

D'accord, d'accord. Je suis peut-être idiot, mais...

Je préfère te partager avec ta mère
que de ne pas t'avoir du tout.

- Bonjour, Mike.
- Bonjour, moll.

- Tu as trouvé quelque chose ?
- Non, pas de chance.

- Qu'est-ce que tu veux ?
- un bière.

Tu as du feu, mon gars ?

Bien sûr.

Je suis désolée.

Un shilling six, s'il vous plaît,

Tiens, prends-en un pour moi, hein ?

Santé.

Santé.

Oh, merci.

Alors, c'est quoi cette fois, mon fils ?

La même vieille histoire, je suppose.

Pas tout à fait. Je veux de l'argent
réel cette fois.

Qu’entends-tu par là ?

Pas le tien. Le mien.

Tu n'as pas d'argent propre.

Je finirai bien par l'avoir.

Oh non, mon garçon.

Tu ne toucheras pas un centime de ça
jusqu'à ma mort.

C'est absurde. Tu n'en as pas besoin.

- Tu en as mis beaucoup de coté.
- Beaucoup.

J'ai l'intention d'utiliser l'argent de ta mère
comme elle l'aurait voulu.

Cela n'inclut pas
te donner quoi que ce soit maintenant.

Tu sais, je ne serais pas aussi arrogant
et désintéressé , si j'étais toi.

Quelqu'un qui est tout à fait déterminé
d'être le plus désagréable possible

a un chèque de mille livres de ma part

qui est probablement sans provisions
en ce moment même.

Donc, si tu es déterminé
à ne pas partager l'argent

dans quelques jours,
tu partageras des gros titres très croustillants.

Tu ne peux plus me menacer.

Le déshonneur public ne pourrait pas être pire
que de rester assis ici à me rappeler

que je suis ton père.

Tu me détestes vraiment, n'est-ce pas ?

Je ne te déteste pas.

Je déteste et je méprise ta simple vue.

Pourquoi exagères-tu mes défauts ?

Je suppose que seules ta vanité et ta fierté
t'empêchent de me dénoncer.

Le bon sens.
Je te connais exactement pour ce que tu es.

Un menteur, un tricheur et une crapule,
mais je ne peux pas le prouver

pas plus que je ne peux prouver que les six Allemands que tu as tués dans le désert

s'étaient égarés,
étaient à court de munitions et inconscients

quand tu les as trouvés.

Comme c'est intelligent de ta part.

En fait, l'un d'entre eux était tout à fait conscient.

C'est mon argent que tu gardes,
et je le veux !

Une fois pour toutes,
tu n'auras jamais un seul centime de mon argent.

Ou celui de ta mère, jusqu'à ce que je sois mort.

Je peux te dire que je n'ai plus qu'une ambition
dans la vie.

c'est de te survivre.

Je vois.

Oh, bien sûr.

de toute façon Je pensais que ce serait une perte de temps
de te parler

C'était le cas.

Tu pourrais mieux employer tes talents
en planifiant le cambriolage d'une banque.

Tu aurais plus de chances de réussir.

Voici la sortie, mon fils.

Merci, Monsieur.
Trois shillings, s'il vous plaît, messieurs.

Nous y voila.

Tu m'écoutes ?

Eddie !

Je n'y crois pas.

- Eddie Blaine.
- Joe. Joe Halsey !

- Comment ça va ?
- Très bien, très bien.

Tu as l'air en pleine forme, toujours en uniforme et...

Hé, tu as enfin réussi à venir.

Hé, Mike, je veux te présenter
un vieil ami à moi. Eddie Blaine.

Voici Mike Morgan,
nous nous sommes rencontrés ici il y a quelques jours

et cela devient une habitude.

- Bonjour, Eddie.
- Ravi de te connaître, Mike.

Que fais-tu ici, Joe ?

Je viens chercher ma femme.

Et toi ? Tu as une femme maintenant ?

Oui, j'ai une femme.

Hé, laissez-moi vous offrir
quelques verres.

Je suis en permission ce soir, je fais la fête.

Désolé, Eddie, ma femme m'attend à la maison.

Ah, cela vaut aussi pour moi.

Je suis déjà en retard.

Eh bien, peut-être la prochaine fois que je serai en permission,
nous pourrons prendre un verre.

Bien sûr. On est toujours ici.

- Bien sûr, très bien.
- Ravi de t'avoir revu, Joe.

- C'est un plaisir de te revoir.
- Mike, heureux de vous avoir rencontré.

Au revoir, Eddie.

Je vous offre un verre ?

- Eh bien...
- Merci, je vais prendre un gin.

Au revoir, Winnie,
Je te verrai demain matin.

Oh.

D'accord. Au revoir.

Qu'est-ce que vous prendrez ?

Ça va pour moi, merci.

A la santé de Winnie.

Que célébrez-vous ?

Je viens de vous entendre dire à vos amis
que vous faisiez la fête.

Oh, ça.

Célébrer...

Oubliez cela.

Vous êtes en permission?

Jusqu'à huit heures du matin.

Cela nous donne environ dix heures.

Nous?

Êtes-vous marié ?

Probablement. Pourquoi ?

Oh, j'aime bien connaître le temps qu'il fait
avant de prendre la mer.

Quel temps il fait ?

Beau et chaud ?

Cela ce pourrait

Vous faites du bon café ?

Oui.

Vous ne pouvez pas le faire ici.
Prenez votre chapeau.

D'accord, mais je dois d'abord téléphoner.

- Le mari ?
- Probablement.

Oui, eh bien, je ne le saurai que plus tard...

Oh, regarde ça.

- Toutes les lumières sont allumés.
- Pourquoi devrait-il s'inquiéter ?

Il n'a pas à payer les factures.

Eh bien, peu importe. Allons-y.

Ça ne me prendra que dix minutes pour me changer,
puis nous pourrons...

Oh Bonjour, mon cher Eddie !

Que fais-tu ici ?

As-tu oublié de te coucher ?

Bien sûr, vous ne vous connaissez pas,
n'est-ce pas ?

Voici mon mari.
Eddie, chéri, voici Todd Maslin.

Tu te souviens,
il m'a ramenée à la maison l'autre soir ?

Je me souviens,
et maintenant il te ramène encore à la maison.

Qu'y a-t-il, M. Maslin ?
Vous n'avez pas une maison à vous ?

Eddie, mon chéri !

Oh, ne faites pas attention à mon mari, Todd.

Il a un sens de l'humour assez particulier.

J'ai peur, M. Maslin,
que je n'aie aucun sens de l'humour.

Eddie, chéri, Todd vient de monter
pour m'attendre pendant que je me change

puis il me conduit au studio.

- Je suis sur le film avec elle.
- C'est intéressant.

Comment vas t'il l'appeler ?
"Deux clochards en harmonie" ?

Je dois me rappeler de ne pas le voir.

Je ne trouve pas cela drôle du tout.

Ce n'était pas censé être drôle.

Eh bien, je... Je vais changer.

Oh, Denise, avant de partir...

Pourrais-tu me dire où diable
tu as été toute la nuit ?

Je ne pense pas que je le ferais.

Dans ton état d'esprit actuel,
ce serait une perte de temps.

Je veux juste savoir, c'est tout.
Je veux juste savoir !

Eddie, je te serais reconnaissante
si tu ne me criais pas dessus.

J'ai mal à la tête.

Je peux vous donner de l'aspirine, chéri ?

Oh, vous voulez-bien?

- Oh, c'est gentil de votre part.
- C'est un plaisir.

Mm-hm...

Vous connaissez bien les lieux,
n'est-ce pas ?

Quoi ? Oh.

Eh bien...

Au cas où vous ne le sauriez pas encore,
c'est la porte de sortie !

Attends-moi dans la voiture, chérie.

-Tu es sûrs ?
- Sortez de là !

Que voulais-tu dire par cette remarque ?"

Exactement ce que j'ai dit.

Il a l'air de bien connaître
ici

et je peux imaginer quelle pièce il connaît le mieux.

Derrière ta langue vulgaire, Eddie, mon cher

Tu as l'esprit mal tourné, n'est-ce pas ?

Je dois me changer,
et je serais heureuse d'avoir un peu d'intimité.

Je vais prendre un bain.

Cela te donnera l'occasion de partir d'ici facilement.

Je t’enverrai mon adresse depuis l'Allemagne
pour que tu puisses m'écrire et me dire

combien je te manque.

Tu sais, Eddie,
si tu continues à parler comme ça

je finirai par penser que tu ne m'aimes pas.

Et Eddie, mon cher, ne claque pas la porte.
J'ai mal à la tête, tu te souviens ?

Attention, US Air force.

Attention, US Air force.

Le personnel en partance pour l'Allemagne
est prié de monter dans le train spécial

situé sur le quai 12.

Avez-vous une idée
de l'endroit où elle pourrait se trouver ?

Je suis sûr de ne pas savoir, monsieur.

Je crois qu'elle est partie en vacances.

En vacances ?

Si vous avez besoin d'elle au studio

pour la publicité ou quoi que ce soit d'autre,
sauriez-vous où la joindre ?

Oh, elle a laissé un numéro de téléphone.

Bien sûr, je ne peux pas vous le donner.

Oui, je suis son mari.

Oui, monsieur, c'est ce qu'ils disent tous.

Pourriez-vous me dire si Todd Maslin est disponible pour les cinq prochains jours de tournage ?"

Non, il ne peut pas l'être. Ils font tout
ensemble.

C'est pour le film, bien sûr.

Allo. le bureau de poste ?

Oh, pourrais-je parler à l'assistante
du bureau du superviseur, s'il vous plaît ?

Bonjour vous.

Que faites-vous pour le déjeuner ?

Bien, alors vous le prendrez avec moi.

Je suis juste de l'autre côté de la route.

Bien, je vous vois dehors
dans quelques minutes.

Au revoir.

Comme d'habitude, Molly.

Vous êtes Mike Morgan, n'est-ce pas ?

Oui, et alors?

Oh, rien.

Je pensais vous avoir reconnu.
Je vous ai souvent vu sur le ring.

J'ai vu votre dernier combat.

C'est dommage.

- Je l'ai lu dans les journaux.

Au fait, je m'appelle Ravenscourt.

Bonjour.

- Que faites-vous maintenant ?
- Rien.

Étant donné qu'il y a beaucoup de travaux
que l'on peut faire d'une seule main.

Mais ils veulent des hommes à deux mains pour les faire.

Mm. Je suppose que vous n’êtes pas rester sur le ring
assez longtemps pour faire fortune ?

Non, j'ai économisé un peu.

On ne peut pas faire grand-chose avec mille livres.

- Vous pourriez l'investir.
- Dans quoi ?

Vous pouvez acheter une petite entreprise pour 1 000 £.

Quel type d'entreprise ?

Eh bien, euh...

Un buraliste.

J'en connais un qui est en vente
pour ce montant.

C'est une bonne idée.

Réfléchissez et tenez-moi au courant.
Je serai ravi de vous aider.

Je ne voudrais pas vous déranger.

Ce n'est pas du tout un problème. C'est un plaisir.

- Bonjour, Mike. Comment ça va ?
- Bonjour, les gars.

- Bonjour.
- Voici M., euh...

Ravenscourt.

- Joe Halsey.
- enchanté ?

Eddie Blaine.

- Comment allez-vous ?
- Bonjour.

Qu'est-ce que vous buvez ?

- La bière, c'est bien, merci.
- Une bière pour moi aussi.

- Trois bières, Molly, et prenez-en une vous-même.
- Oh, merci beaucoup.

- Vous en prenez une autre ?
- Non, pas cette fois, je dois partir.

Enchanté d'avoir fait votre connaissance.
On se reverra un jour.

- Oui, je suis là presque tous les matins.
- Nous aussi.

Nous sommes en quelque sorte des membres fondateurs,
du club des chiens boiteux.

Qu'est-ce que c'est ?

Non, il plaisante.
Nous sommes tous dans le pétrin.

Nous nous retrouvons ici tous les matins
pour nous remonter le moral.

Eh bien, il y a des idées pires.

Je peux peut-être m'y joindre.

Oh, allez-y, M. Rave.
Quels sont vos problèmes ?

Vous seriez surprise, Molly.

Je suis en retard. Demain, même heure.

Au revoir. Bien sûr, très bien.

Oh, et je vais essayer de voir cet homme pour
la boutique

Merci.

C'est un type sympa.
Que fait-il, Molly ?

Oh, il était dans l'armée.
Il a été décoré et tout.

Que fait-il maintenant ?

Rien. Il n'a pas besoin
il a beaucoup d'argent.

Beaucoup d'agitation pour rien.

Vous n'êtes pas la seule à avoir le droit
d'être malade ici,

Le cas de Mary et le mien sont assez différents.

Oui, vous n'allez pas avoir de bébé.

Il n'y a pas lieu d'être grossier.

D'ailleurs, si vous êtes si inquiet de la santé de
la santé de Mary

Pourquoi ne restez-vous pas ici pour vous occuper d'elle ?

Si vous voulez savoir,
j'ai fait le tour de l'ambassade américaine

pour essayer de trouver un moyen de nous ramener, Mary et moi, aux États-Unis.

sans payer.

Oh, vous avez donc dépensé tout
votre argent, n'est-ce pas ?

Si vous étiez la moitié d'un homme,
vous travailleriez pour votre retour.

Je pourrais m'occuper de Mary.

Oui, vous pourriez vous occuper d'elle, d'accord.

Passer la moitié du temps à la faire
courir après vous en vous attendant

et l'autre moitié
à lui faire une de ces peurs bleues

- Comment osez-vous !
- Je vous ai entendu.

Quel mauvais moment vous avez passé à sa naissance,
comment vous avez failli mourir

comment vous vous êtes juré de ne plus jamais
revivre ça.

Marie a le droit de connaître la vérité.

Mary a le droit de ne pas être effrayée
par une vieille égoïste, morbide et méchante...

Oh.

Peut-être vaudrait-il mieux que je vous laisse, Docteur.

Oui, vous l'avez formulé de manière un peu forte,
M. Halsey

mais vous avez raison, bien sûr.

Elle fait perdre la tête à Mary, Doc.

Elle ne dort pas la nuit,
elle ne mange pas bien.

Qu'est-ce que je vais faire ?

La seule solution est de l'éloigner,
tout de suite.

Retourner en Amérique dès que possible.

Je suis fauché, Doc.

Oui, euh...

- Je vous aiderais si je pouvais...
- Oh, non, non, non, merci.

Hum...

Que se passera-t-il si je ne l'emmène pas ?

Si vous ne le faites pas,
il pourrait y avoir de graves conséquences.

- Pour le bébé, vous voulez dire ?
- Pas seulement le bébé.

Maintenant, essayez de ne pas vous inquiéter.
Cela ne l'aidera pas.

Elle dormira cette nuit.
Je lui ai donné un sédatif

- Je reviendrai demain.
- Merci, Doc.

- Bonjour.
- Bonjour.

- Comment te sens-tu, chérie ?
- Je vais bien.

Il ne faut pas s'inquiéter, Joe.

Je ne suis pas inquiet.

Tu as l'air en pleine forme.

- Qu'a-t-il dit ?
- Qui, le docteur ?

Oh, pas grand-chose. Il a juste dit que, euh...

Eh bien, le climat ici
n'était pas très bon pour...

Eh bien, pour junior et, euh...

Il pense que nous devrions rentrer à la maison
dès que possible.

Oh, mais Joe, comment pouvons-nous ?

Je ne sais pas.

Il y a une chose dont je suis sûr.

Nous partirons...

Et bientôt.

Non, n'allume pas la lumière !

Qu'est-ce qu'il y a ?

Oh, ce n'est rien.
Juste un mal de tête, c'est tout.

As-tu trouvé quelque chose ?

Non, c'est toujours la même histoire.

Mais j'ai d'autres nouvelles pour toi.

J'ai rencontré un homme dans un pub, il m'a donné une idée.

Il dit qu'il peut arranger ça pour moi.

Quelle idée ?

Une entreprise à nous.

Un magasin, Angie.

- Un magasin ?
- Oui, un bureau de tabac.

Ce gars en connaît un de disponible.
Il dit qu'il peut l'avoir pour 1 000.

Mille livres

Oui,

Nos mille.

Oh, je suis désolé...
Ce n'est pas grave.

C'est génial, n'est-ce pas, Angie ?

Pense-y,
notre propre magasin avec un appartement au-dessus.

Plus d'inquiétude,
plus de recherche de travail que je ne peux pas faire.

Je pensais que cela te ferait plaisir, Angie.

Oh, Mike.

C'est une bonne idée, Angie.

Cela aurait pu l'être... la semaine dernière.

La semaine dernière ?

il y a quelque chose.

Qu'est-ce que c'est ?

Mike...

Tu n'as plus tes
mille livres.

Quoi ?

Où sont-elles ?

C'est Dave, il a été arrêté.

Je l'ai libéré sous caution pour 1 000 livres sterling.

Il a dit qu'il pouvait prouver son innocence
si seulement on lui donnait un peu de temps.

Allons-nous le récupérer après le procès ?

Non! Il est parti !

Il s'est enfui, il a quitté le pays !
Il ne reviendra jamais.

Qu'en est-il de mes mille ?

La police les a!
Nous ne pouvons pas les récupérer.

Je le leur ai demandé

Ils ne peuvent pas le faire.

C'est mon argent.

Je l'ai mérité !

Je suis désolée, Mike.

Je devais le faire.

Regarde-moi.

Tu vois ce que je vois ?

Pourquoi je l'ai fait ?

L'argent.

L'argent que nous avons économisé ensemble !
l'argent avec lequel j'allais acheter ce magasin !

Et qu'est-ce que j'ai obtenu pour ma peine ?

Sourd d'une oreille,
à moitié aveugle et avec seulement une main

Quel genre d'homme est-ce que ça fait de moi ?

Non, Mike...

Non

Douze années de combat.

Douze ans de coups de poing
sur le ring !

Qu'est-ce que j'ai gagné dans tous ça ?"

Rien.

Rien !

Mike, mon chéri...

S'il te plaît...

Je vais arranger ça.

Je devais le faire, c'est mon frère,
mais donne-moi une chance

et je réparerai ça.

- Que peux-tu faire ?
- Je peux travailler !

Je trouverai un emploi.
tant que nous sommes ensemble...

Oui

Je suis désolé, Angie.

Tout ira bien.

Tu sais, Mike,
tu aurais dû garder ton argent à la banque.

Je pensais qu'il était en sécurité là où il était.

Aucun argent n’est en sécurité là
où une femme peut mettre la main.

Où garderais-tu ton argent, Joe ?
Si tu en avais.

Je ne le garderais nulle part, je l'utiliserais.

Il doit bien y avoir un endroit par ici
où l'on peut mettre la main sur un peu d'argent.

Il y a un bureau de poste
de l'autre côté de la rue.

- C'est très drôle.
- Non, ce n'est pas très drôle.

Je comprends ce que tu veux dire.

Il y a beaucoup d'argent de l'autre côté, mais il appartient à quelqu'un d'autre.

Oui, c'est exaspérant, n'est-ce pas ?

Savez-vous que dans quelques nuits,
il y aura quelque chose comme £100,000

qui passeront par ce bâtiment ?

Ah oui ? Comment ça se fait ?"

Des colis recommandés en provenance des banques.

Des anciens billets retournés à la Banque d'Angleterre pour être recyclés.

Tu veux dire qu'ils les envoient par la poste
comme ça ?

Oui.

Personne n'a les numéros de série, donc c'est facile à passer.

Je persiste à dire que c'est très drôle.

Désolé, Joe.

Je ne faisais que plaisanter.

Laissez-moi vous payer un autre verre.

La même chose, s'il te plaît, Molly.

Hé, tu sais quoi ?

Ce type parle trop.

Peut-être qu'il essaie juste de nous remonter le moral
d'une manière un peu bizarre.

Il a cependant raison sur un point.

Ils se débarrassent bien de l'argent de cette façon.

Oui ?

Ouais. Je suppose qu'ils le livrent dans un fourgon ou quelque chose comme ça.

C'est ça, Mike.

Juste un fourgon ordinaire de la Poste.

Il y a bien sûr un hic.

Il y a des fourgons qui arrivent à ce bâtiment
tout le temps.

Jour et nuit.

Mais lequel contient les 100 000 £ ?

Tu veux dire que tu connais tout le reste
mais que tu ne sais pas ça ?

Je parie que je pourrais le découvrir pour vous

C'est très bien. Ensuite, nous planifions le travail,
on prend le fric et...

et on finit tous en prison.

Hé ! Eddie.

- Tu rentres chez toi ?
- Oui, il se fait tard.

Oui. Euh, tu attends le retour de ta femme aujourd'hui, non ?

C'est ça.

Bon, écoute, ne fait rien de stupide.

Tu as déjà assez d'ennuis comme ça.
tu sais ce qui t’attend...

Eh bien, tu sais ce que tu risques pour désertion ?

Joe, tu as tes problèmes,
j'ai les miens.

Pourquoi tu ne me laisses pas gérer les miens à ma manière ?

C'est bon.

- À plus tard, Joe.
- Au revoir,

Laisse ça là, chérie.

On va juste prendre un petit verre,
puis nous irons chercher à manger.

C'est étouffant, n'est-ce pas ?

La mer te manque déjà ?

Il n'y a pas d'air ici.

L'endroit a été fermé pendant cinq jours

Cinq magnifiques, merveilleux jours.

Eh bien, Todd...

Chéri.

Bienvenue à la maison.

Que Dieu te bénisse, mon amour.

Santé.

Eddie !

Qu'est-ce que tu fais ici ?

J'attendais juste pour te souhaiter la bienvenue, mon amour.

Mais tu es censé être en Allemagne.

J'ai changé d'avis.

Tu as passé de bonnes vacances ?

Vous vous trompé.
Pas en vacances, M. Blaine.

en déplacement

On était en tournage avec le film
vous voyez ?

Oui, je sais.

Oh.

Todd, je pense que tu ferais mieux d'aller
attendre dans la voiture.

C'est là que tout a commencé."

- Quoi que vous pensiez...
- Quoi que je puisse penser, M. Maslin

ne doit pas être aussi sale que la vérité.

Maintenant, sortez d'ici
avant que je ne vous mette dehors !

Une minute, Blaine.

Je crois qu'il est temps qu'on s'explique, vous et moi.

on s'explique. Oui, M. Maslin.

Vous prenez ce que vous pouvez.

Et moi j'essaie de garder ce qui m'appartient.

Je dirais que c'est un résumé assez juste,
n'est-ce pas, Denise ?

Chérie, s'il y a quoi que ce soit...

S'il te plaît, part, Todd.

D'accord, j'y vais.

Je te verrai demain

D'accord, j'y vais !

Mais je ne suis pas satisfait.

Vous êtes satisfait, M. Maslin ?

Des questions ?

Si tu n'es pas allé en Allemagne,
je suppose que tu es un déserteur.

C'est vrai, je suis un déserteur.

Mais Eddie, pourquoi n'es-tu pas allé en Allemagne ?

Parce que j'avais un petit
travail à faire ici d'abord.

Quelque chose que j'aurais dû faire il y a longtemps.

Quelle est la chose stupide que tu a en tête ?

Ce n'est pas stupide.
Un peu tard, peut-être, mais ce n'est pas stupide.

Que vas-tu faire, Eddie ?

J'aurais dû le faire il y a cinq ans !

Eddie, arrête ! Eddie !

Eddie !

Arrête !

- Prend un bon bain ! Tu en as besoin !
- Eddie !

Eddie ! Oh...

Oh, je te déteste ! Je te déteste ! Je te déteste !

Eddie !

Eddie !

Bonjour, chérie.

Harry a téléphoné ce matin.

- Oh ?
- Oui.

Je l'ai payé.

J'ai récupéré ton chèque. Le voilà.

Et voici ton billet et ton passeport.

L'avion part de l'aéroport de Londres
à trois heures du matin.

J'ai commandé la voiture pour une heure et demie.

Je devrai peut-être te retrouver à l'aéroport.

J'ai quelque chose de prévu ce soir.

Quelque chose ce soir ?

Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que tu veux dire ?

C'est entièrement mes affaires,
et je pense que tu en présumes un peu trop...

Rave, non, s'il te plaît,
ne recommençons pas tout ça.

Tu sais, chéri, c'est seulement à cause de toi
que je suis déterminé à partir.

Je n'ai pas envie de passer mes journées à ne peindre rien d'autre que des planteurs et leurs femmes,

mais si on essaie tous les deux,
je me poserai et toi aussi.

Nous serons heureux ensemble, je te le promets.

Ecosser des grains de café
n'est pas mon idée du paradis.

Tu ferais mieux d'être là, Rave.

tu sais...

Je ne voudrais vraiment pas vivre sans toi.

La solitude est une chose à laquelle nous devrons tous nous habituer un jour ou l'autre.

Cela signifie-t-il que tu ne viendras pas ?

Pas nécessairement.

Un changement de climat pourrait me convenir.

Et peut-être que je ne pourrai pas vivre
sans toi...

Après tout.

Laisse-moi t'aider à faire tes valises.

J'en ai apporté une pour Rave.
Il devrait bientôt arriver.

Oh, bonsoir les gars.

On dit que l'argent ne fait pas le bonheur.

Je ne sais pas, peut-être qu'ils ont tort,
peut-être que c'est possible.

On dirait que c'est la fin de Denise.

Au moins, j'ai reçu une lettre d'elle
pour me dire adieu.

Tu sais, dans l'Armée,
on m'a appris à ne pas penser par moi-même.

Ils ont fait du bon travail.
Je ne peux plus penser par moi-même.

Je peux peut-être t’aider.

Tu sais, il me semble que vous trois avez quelque chose en commun.

Oui, nous sommes tous en pleine forme.

Vous êtes tous dans le pétrin.

Parce que vous n'avez pas les tripes pour en sortir.

C'est facile pour toi, Rave.

T'as de l'argent.

Oui... j'en ai.

Et tu t'es déjà demandé pourquoi j'en ai ?

D'où ça vient ?

C'est tes affaires.

C'est aussi les tiennes.

Tu sais, quand je suis revenu de la guerre,
j'ai réalisé que pendant que j'étais parti

les autres, ceux qui sont restés à la maison,
ont eu cette chance et l'ont saisie

à bras-le-corps.

Il y avait de l'argent à se faire.

Beaucoup d'argent, et ils ont réussi.

Tu te souviens comment on nous a accueillis à notre retour ?

Ils nous ont salués et acclamés dans les rues

mais c'est à peu près tout ce qu'ils ont fait pour nous.

Oh, non, pas encore cette vieille histoire.

Je ne sais pas, Eddie, tu peux raccompagner ton patron à la maison maintenant ?

Qu'est-ce que tu essaies de faire, Rave ?
Jouer à Robin des Bois ?

- Cela ce pourrait
- Qu'est-ce que tu veux qu'on fasse ?

Voler les joyaux de la couronne ? Dévaliser une banque ?

Hé, Rave. Tu as quelque chose en tête.

Si c'est ce que je pense...

Tu es fou.

Ça ne te concerne pas,
si tu ne veux pas que ça te concerne.

Il y a une jeune femme qui travaille
dans ce bureau de poste là-bas

qui occupe un poste important.

Nous sommes devenus... de bons amis ces derniers temps.

Elle m'a donné ceci.

Elle est devenue un peu... irresponsable,
j'en ai peur.

90,000£.

C'est la somme en jeu.

Douze sacs pleins de paquets recommandés pris
des camions et mis dans le bureau de poste.

Seulement trois hommes, nous sommes quatre.

Pas de violence, juste une droite
à la mâchoire peut-être, rien de plus.

On transfère les sacs dans ma voiture et hop, c'est parti.

A 11 heures.

Ce soir.

Laissez-moi vous offrir un autre verre.

La même chose, s'il te plaît, Molly.

Merci.

Et alors ?

Alors quoi ?

Il y a des choses que je suis
et d'autres que je ne suis pas.

L'une des choses que je ne suis pas, c'est un voleur.

Moi non plus.

Tu es censé être en Allemagne, non ?

Ce n'est pas ce que je veux dire, Rave,
et tu le sais.

D'accord.

Tu es un bon garçon.

Et toi, Eddie ?

- Comporte-toi bien.

- Respecte la loi.

- Et Joe et Mike aussi.

- Vous êtes tous les trois de bons garçons.
-Qu’est-ce qu’il y a de mal là-dedans ?

- Tous les bons garçons sont morts pendant la guerre. Ils auraient dû l’être.

Les bons meurent jeunes.

C'est ce que nous sommes censés faire.

- Demande à ceux qui sont restés chez eux.

Mais nous ne sommes pas morts.

- Oh non. On les a trompés, on est restés en vie.

Et pire encore, nous sommes revenus.

- Alors maintenant, on est de trop.

- On est obsolètes.

On ne veut pas de nous.

Ils ne peuvent pas me faire ça.

Je veux ma part.

Alors tu devras le prendre, Mike.

Qu'ils essaient de m'arrêter.

Ils essaieront.

- Et si tu te rebelles, ils mettront la loi sur ton dos.

La loi ? Qu'est-ce que la loi a jamais fait pour moi ?

- Elle m’a pris mes mille livres.
- C'est ce que je veux dire.

Regarde Joe.

Tu n’as pas pu trouver de boulot à cause de la loi.

- Toi, avec une femme et un enfant en route.

- Tu dis n’importe quoi, Rave.

Prouve-le.

Justement, je ne peux pas.

- Il y a des choses que je pourrais dire qui jetteraient tes paroles

à la poubelle où elles méritent d'être.

En ce moment, je ne sais pas quoi dire.

Peut-être que je ne veux pas.

Tu es sentimental, Eddie.

- Je te montre la vie telle qu’elle est.

Et voilà une occasion de la vivre comme tu aimerais qu’elle soit.

Tu es fou.

Nous sommes tous fous de t'avoir écouté.

Dis-moi, Rave.

Comment se fait-il que tu veuilles voler l'argent ?

Parce que je veux vous aider.

Vous êtes tous les trois dans le pétrin.
Des ennuis que vous ne méritez pas.

Je veux vous sortir de là
et de cette façon, je peux le faire.

Si vous le souhaitez, bien sûr.

Si ce n'est pas le cas, oh, bien,
oublions cela.

Eh bien...

Je pense que je vais rentrer chez moi.

Et vous deux ?
Vous devez vous décider.

C'est votre dernière chance.

Veux-tu divorcer ?

Veux-tu être un mendiant manchot ?

Veux-tu que ta femme meure ?

Plus de 20 000 £.

Chacun.

Nous n'y parviendrons jamais.

tu te trompes.

Nous pourrons.

Nous allons le faire.

Maintenant, écoutez. Voici mon plan...

Pourquoi as-tu volé une voiture ?
tu avais dit qu'on utiliserait la tienne.

Celle-ci est plus rapide.

La valise est par terre, Mike. Ouvre-la.

Qu'est-ce que c'est ?

Pourquoi ces armes ?

Je croyais que tu avais dit pas de violence.

Je ne vais pas utiliser ça, Rave.

Si tu fais ce qu'on dit,
tu n'auras pas à le faire.

Excusez-moi, monsieur. Vous ne pouvez pas vous garer ici.

Je suis désolé, monsieur l'agent.

Qu’est-ce que tu fais ?

Rave ! Arrête ça !

Allo, M2GW.

Ceci est un appel à toutes les stations.

Ceci est un appel général.

- Non !
- Viens ici !

Rave !

C'est tout.

On ne pourra pas partir en voiture.

Alors il va falloir prendre le plan B.

Prenez les sacs et rejoignez-moi dans le cimetière. Tout est prévu là-bas.

Mike et moi allons vous couvrir.

Dépêchez-vous !

D'accord, aussi vite que possible !

Tu veux qu'ils nous prennent ? Pourquoi t’as pas tiré ?

Tu avais dit qu’il n’y aurait pas de tirs.

J'ai toujours combattu proprement, Rave.

Je vais me rendre.

Ne sois pas idiot, Mike.

Ils vont te pendre.

Je vais tenter le coup.

Arrêtez !

Quatre... cinq...

Six...

Sept...

Huit...

Neuf...

Eddie, j'ai peur.

Que faisons-nous ici ?

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Je ne sais pas comment nous nous sommes retrouvés là-dedans.

Je sais une chose, Joe.

Nous ne nous en sortirons jamais.

Où est Mike ?

Ils l'ont eu.

Pauvre vieux Mike.

Je préférerais que ce soit l’un de nous plutôt que lui.

Que s'est-il passé ? Tu n'aurais pas pu l'aider ?

J'ai essayé.

Mais une balle perdue l'a atteint.

Mike était un bon gars.

Qu'est-ce qu'il fait mort là-bas ?

T’es sûr que tu as essayé de l’aider ?

Ou tu pensais peut-être que l’argent serait mieux
partagé entre trois?

Je voulais aussi que l'argent soit divisé en quatre.

Mais s'il doit être divisé en trois,
c'est ainsi que les choses se passeront.

Nous devons sortir d'ici !

Qu'allons-nous faire de l'argent ?

Nous l'enterrerons comme prévu.

Tiens, prends ça.

Nous reviendrons plus tard pour le reste.

Je reste avec toi jusqu’à ce qu’on le fasse.

Pourquoi ?

Tu ne me fais pas confiance, Eddie ?

Bien sûr, je te fais confiance.

Comme je me fais confiance.

Suivez-moi.

D'accord, les gars.

On y va un par un.

Quels est la rails sous tension ?

Celle du milieu, toute les trois rails. Toi, tu commences, Joe.

Fais attention Tout ira bien.

Je vous verrai de l'autre côté.

Allez,

Ok, Eddie.

À toi maintenant.

Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as peur ?

Tant que tu restes sur les rails, ça ira.

Ce ne sont pas les rails qui m'inquiètent.

Très bien.

Suis-moi.

Allez!

Allez !

Nous n'avons qu'une seule chance.

Il y a une station à environ un quart de mile
dans ce tunnel.

Que se passe-t-il si un
train passe ?

Alors on rejoindra Eddie et Mike. Allez !

Je pense que nous sommes en sécurité maintenant.

Tu vas bien ?

Qu'est-il arrivé à Eddie ?

Il a paniqué en voyant le train arriver.

Il a trébuché et est tombé sur un rail sous tension.

J'ai essayé de le sauver, mais il était trop tard.

Oui, c'est vrai.

Et tu as aussi essayé de sauver Mike.

Pourquoi Mike n'aurait-il pas été touché
par une balle perdue ?

Pourquoi Eddie n'aurait-il pas trébuché ?

Je ne sais pas.

Je t'ai vu de derrière.

Tu t'es bien amusé.

Tu aimes tuer, n'est-ce pas ?
tu adores ça.

Tout ce que tu nous as dit sur
les gens qui sont restés en dehors de la guerre.

Tu n'as pas combattu pour ton pays, tu as combattu parce

tu pouvais faire une chose qui te rendait vraiment heureux.

Tu pouvais tuer.

Mais à partir de maintenant, tant que je serai avec toi

Je prendrai bien soin de moi.

Il y a 90 000 livres sterling cachées
dans le cimetière de l'église

et toi et moi sommes les deux seules personnes
au monde à le savoir.

Comment puis-je être sûr que tu ne veux pas cet argent pour toi-même ?

Je n'en veux aucune part, c'est tout à toi.

J'en ai assez pour que Mary et moi retournions aux États-Unis.
et je n'en veux pas plus.

Oh, non, Joe.

On s'est embarqués dans cette histoire ensemble,
et tu ne vas pas t'en sortir maintenant.

Allez, viens,
nous avons été dans ce train assez longtemps.

Attention aux portes...

Oh, Joe. Où étais-tu passé ?
J'étais si inquiète.

Mary, tu ferais mieux de préparer tes affaires.
Nous partons.

Partir ? Où ?

Chez nous.

J'ai des places dans un avion
qui part dans deux heures.

Allez, on y va.

Ne l'écoute pas, Mary.

Ne l'écoute pas !

Mais Joe, comment peut-on partir ce soir ?

Comment as-tu eu les billets ?
Comment les as-tu payés ?

Chérie, tu n'as pas d'ennuis, n'est-ce pas ?

Oui, oui, c'est ça !

Il a des ennuis avec la police !
Ils le poursuivent.

Qu'est-ce que je t'ai dit ?

Sortez d'ici, voulez-vous ? Sortez d'ici !

Tu vois, Mary, tu vois ? C'est la vérité !

Tais-toi, Maman.

Chéri, tout va bien, n'est-ce pas ?

Tu dois me faire confiance, Mary.
Il n'y a pas beaucoup de temps, et...

Nous devons partir.

Oui, Joe, mais pourquoi ce soir ?

C'est ça.
Soit on part ce soir, soit jamais.

S'il te plaît, crois-moi.

Oui, Joe, je crois en toi, mais...

Ne l'écoute pas, Mary ! Il ment.

Tu ne peux pas me laisser !

Tu ne peux pas partir avec lui maintenant !

Alors, qu'en dis-tu, Mary ?

Nous avons 15 minutes.

Voici une annonce
pour les passagers de la BOAC

Vol Argonaute 159 à destination de Nairobi.

Veuillez préparer vos passeports
et suivre les panneaux

jusqu'à la douane et l'immigration.

Combien de temps ils vont mettre ?

Passagers du vol Pan American
à destination de New York

veuillez vous diriger vers l'avion.

C'est nous, chérie. On y va.

euh...

Je dois mettre des choses en ordre avant de quitter le pays,

je dois passer un coup de fil.

Mais Joe, nous allons rater l'avion !

Non, vas-y. Prends les places.

Non, je vais attendre ici.
Je n'aime pas que tu me quittes.

Nous ne nous quitterons plus jamais,
une fois qu'on aura pris cet avion.

D'accord, mais dépêche-toi.

Donnez-moi la police.

Allô ?

Oui

Ecoutez, peu importe mon nom et mon adresse.

Je veux juste vous dire où est caché l'argent
du braquage de la poste

Non, non, je ne donne aucun nom.

Je veux juste que l'argent soit rendu.

Ok.

Notez cette adresse.

Je suis désolé, madame,
mais nous ne pouvons pas attendre plus longtemps.

Pourriez-vous monter à bord maintenant ?

Mary.

Joe !

Chérie, je croyais que tu m'avais laissée.

Allez, tout le monde attend dans l'avion.

Allons-y, chérie.

Joe ?

Joe, qu'est-ce qui se passe ?

Joe !

Mary...

Mary...

Il y a...

Il ne reste plus beaucoup de temps avant qu'ils n'arrivent.

Je ne peux pas prendre l'avion.

- Toi, pars.
- Mais qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui est arrivé ?

Tu saignes !

Je me suis juste trompé de personne...

J'ai tenté ma chance... ça n'a pas marché.

Je t'aime, Mary.

Je t'aime beaucoup.

J'aimerais...

Joe !

Quatre hommes.

Quatre femmes.

Quatre hommes morts.

Et enterré ici pour toujours,
ce pour quoi qu'ils sont morts.

£90,000.

Une illusion appelée argent

ce qui, en fin de compte,
n'aura vraiment aidé aucun d'entre eux

n'est-ce pas ?

adaptation Ebojo
janvier 2025