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Précédemment...

- Je vais appeler les garde-côtes.
- Non.

Mais en réalité,
pourquoi l'avoir laissé brûler ?

- Tu penses à quoi ?
- À ma sœur.

Rick a dû vous dire que lui et moi,
on n'est pas toujours d'accord.

Il y a une femme qui te cherche.

Elle est avec l'armée.

Oui. Je l'aide.

C'est Maman.
Elle est aux urgences.

Que s'est-il passé ?

C'est l'essai clinique auquel
le docteur l'a inscrite.

Aldon Decker ?

Decker voulait guérir

des rats paraplégiques
avec des cellules souches.

Si tu pouvais aider Maman,
tu n'essaierais pas ?

- J'ai reçu ton SMS. Quoi de neuf ?
- Il faut qu'on parle.

- Merci de les avoir ramenés.
- Ce n'est rien.

- Laissez-nous sortir !
- Je rassemble les autres.

Tous ces gens ont
besoin d'être là ?

- On n'est pas au zoo.
- Ce sont les ordres.

Non. Il faut la sortir
d'ici, tout de suite.

Assez !

Ça suffit, reculez.

Ryn, si c'est trop,
on peut leur dire d'arrêter,

leur dire que tu
as changé d'avis.

Ça aidera la mère de Ben ?

On l'espère, oui.

Ce n'est pas trop.

Laissez-nous sortir !

- Beth ?
- C'est quoi, ce délire ?

On est où ?

Ricky, je suis désolée.
On est chez Bryan.

Rick, viens. On s'en va.

S'il vous plaît, Helen.
Asseyez-vous.

Ricky, toi aussi.

Pas question.

La dernière fois,

j'ai fini à Bellfield.
Pas question.

Je ne t'emmènerai nulle part.

Je ne suis pas fou.

Elle n'a rien à voir avec
ça, relâchez-la.

Je confirme. Tu n'es pas fou.

Mais on ne peut
pas vous libérer.

- Alors, expliquez-nous.
- Désolée de vous avoir fait peur.

On n'avait jamais connu
de situation pareille.

Il y a certaines choses
que je dois vous dire.

C'est le premier groupe qui a reçu
les cellules de la sœur de Ryn.

Oui, les plus chanceux.

Ceux qu'on a privés de
cellules n'ont pas bien fini.

- Ils sont morts.
- Leur paralysie était évolutive.

Elle est presque
toujours fatale.

- Tu es calé en la matière.
- Oui, malheureusement.

Ces notes parlent de
recherches à venir.

Où en sont ces recherches ?

Decker était distrait
par la sœur de Ryn.

Ses rapports sont devenus...
un peu incohérents.

Y a-t-il la moindre trace de ce
qu'il comptait faire ensuite ?

SECTEUR D

Decker est mort avant
mais il avait prévu

d'avoir recours à ces soldats blessés
comme premiers cobayes humains.

C'était assez concluant
pour passer aux humains ?

Ta mère ne peut pas
marcher, comme ces gens.

Oui.

On peut faire ça quand ?

Le plus rapide serait de reproduire
la même étude dans un autre labo.

Après ça, on pourrait tester
ça sur ces gens dans six mois.

Quand démarre la
prochaine étude ?

Pas avant d'avoir
d'autres cellules.

Il n'en reste plus ?

Mais on a une nouvelle source.
On en récoltera d'autres.

- Grâce à Ryn ?
- Pas question.

Il était question d'observations,
pas d'expériences.

Ces procédures ont
traumatisé sa sœur.

On a appris de nos erreurs.
Ce sera différent.

Sous anesthésie, sans douleur.

L'anesthésie reste un
mystère, même sur les humains.

Dans ce cas,
on prendra notre temps.

Pourquoi pas mes cellules ?

Cette procédure pourrait
te faire du mal.

On ne sait pas ce
que ça te ferait.

Tu as assez souffert comme ça.

Oh non, c'est l'hôpital.

Ben à l'appareil.

Ben, ici le Dr Park.

Je viens de voir votre mère.

Oui, comment elle va ?

Malheureusement, son état s'aggrave
plus vite qu'on l'espérait.

Elle vient de perdre
l'usage de sa main droite.

Parfois, l'état des patients
empire très vite, à partir de là.

Vous devriez prévenir les proches
qui souhaiteraient la voir.

D'accord, je vous rejoins.

Soixante-quatre dollars
pour deux jours ?

C'est à peine de quoi
se payer des bières.

Certains vivent pour bosser,
d'autres bossent pour boire.

Et d'autres squattent
chez leur mère à vie

- pour ne pas payer de loyer.
- Tu sais quoi ?

Arrête de servir de l'alcool

et sers plutôt les clients.

Je dis ça comme ça. Ça marche.

O.K.

Salut, ma belle.

Si tu veux boire gratuitement,
tu vas vite déchanter.

Une tonne de pancakes et
tout ce que voudra mon pote.

D'où tu sors tout cet argent ?

Contente-toi
d'accepter ce cadeau.

Tu penses que payer ton ardoise,

c'est faire un cadeau ?

- Tu as un nouveau job ?
- Je fais des petits boulots.

Dieu bénisse l'intérim.

Cool. Je suis content pour toi.

Pardon de ne pas vous
l'avoir dit chez moi.

Nous dire quoi ?

- Je le voulais, depuis longtemps.
- Elle savait déjà.

- Je ne comprends pas.
- Pardon, Ricky.

J'avais des raisons de
ne pas te dire la vérité.

- Et qui êtes-vous ?
- Il est des nôtres.

- Vous pouvez lui faire confiance.
- Ça, c'est à moi d'en juger, merci.

Comment vous vous
êtes rencontrés ?

Nos familles sont
proches depuis 150 ans.

Le Massacre des Pownall.

Nous arrière-arrière-grands-parents
y ont survécu.

Ils vivaient sur terre,
avec les humains.

Avec les humains ? Où ça ?

Autour de Bristol Cove.

- Ils se sont cachés.
- Comment le savez-vous ?

On a préservé leur approche,
qui est devenue la nôtre.

Depuis, on vit discrètement.

C'est de la folie.

Nous devons nous concerter,
avant d'en parler à qui que ce soit.

Et combien sommes-nous,
en tout ?

Ben est triste.

Il s'inquiète pour sa mère.

Elle est très malade
et son état empire.

Comment elle est tombée malade ?

À cause d'un accident de bateau,
quand Ben et moi étions ados.

Je le connaissais à peine
mais tout le monde l'a su.

Ben était déjà triste ?

Il ne quittait plus sa mère.

Pendant un temps,
il a arrêté de voir ses amis.

Il a tout arrêté.

Pourquoi tout arrêter ?

Il avait peur qu'elle meure.

Elle va mourir ?

Je ne sais pas.

Ben essaie de l'aider mais
il est peut-être trop tard.

Ça ira ? Ça m'embête de partir
mais je dois aller bosser.

Oui. Je vais dormir.

Sers-toi dans le frigo.
Je reviens très vite.

Tu es sûre d'être à l'aise ?

Les docteurs font tout un
plat pour pas grand-chose.

Et ton autre main ?

Ils disent qu'elle est
atteinte, elle aussi.

Non, je pense que c'est juste
un problème de circulation.

Et passer mes journées
au lit n'arrange rien.

Tu as parlé à Papa et à Doug ?

Ils rentreront après avoir vu le
spécialiste à l'hôpital Hopkins.

J'aurais dû les accompagner.

Hé, Maman.

- Désolée, je...
- Non, Maman.

On trouvera une solution.

Un nouvel essai clinique.

Je pense...

qu'il est temps
d'être réalistes.

Ryn ? Où sont Ben et Maddie ?

Je suis venue seule.
Pour aider la mère de Ben.

On va te donner quelque
chose pour avoir moins mal.

Tu ne sentiras
qu'une petite piqûre.

On est prêts.

Tu es sûre de le vouloir ?

Oui, sûre.

Attends.

Allô ?

Ryn est au labo avec moi.

- Quoi ?
- Elle est venue.

Elle a demandé qu'on fasse le prélèvement.
Tu devrais venir.

À l'eau.

Ryn ? Salut.

Ryn.

Est-ce que ça va ?

Je conduis bien.

Tu n'étais pas obligée.

Je veux aider la mère de Ben.

Merci.

Ryn souhaitait le
faire pour Ben.

- Elle est venue de son plein gré.
- Pourquoi ne pas nous appeler ?

Elle a refusé Elle a dit
que vous l'empêcheriez.

Et je dois rendre des
comptes à mon chef.

Ça, c'est ton problème.

- Si on me vire, ce sera le vôtre.
- On avait un accord.

Notre accord, c'était que Ryn décide.
Et c'est le cas.

On pourra reprendre les
recherches pour ta mère.

- Ce n'était pas le but ?
- Pas comme ça.

Alors, comment ?

Vous étiez d'accord.

Écoutez, nos chercheurs analysent
ses cellules souches en ce moment.

Elles semblent aussi pures
que celles de sa sœur.

Tu ne veux pas aider à trouver
un remède pour ta mère ?

Si tu nous trahis une fois de
plus, si vous lui faites du mal...

Personne ne veut faire souffrir Ryn.
Crois-moi, elle compte beaucoup trop.

Suivez-moi. Je vais vous
montrer ce qu'elle nous a donné.

La centrifugeuse sépare
les cellules du fluide.

- Ce sont celles de Ryn ?
- Oui, les jaunes.

Une fois injectées, elles deviennent
ce dont le corps a besoin.

Des cellules musculaires,
cardiaques, médullaires...

Et une fois qu'elles
sont prêtes,

comment le sujet les reçoit ?

On l'anesthésie et on les lui
injecte dans la moelle épinière.

- C'est simple.
- Et chez un humain ?

Pareil, en théorie.

Mais il reste pas mal d'études
à faire avant d'essayer.

Ça ne sera pas avant
plusieurs mois.

Il ne reste pas
des mois à ma mère.

Si on précipite les choses,
ça ne se passe jamais très bien.

Mais si quelqu'un était
prêt à signer une décharge,

quelqu'un qui n'a rien à perdre,

ce serait possible.

Du blanchiment d'argent ?

Calvin ?

Il ne sait même pas
tenir un budget.

O.K., alors,
peut-être qu'il vend son sperme.

Beurk. Dégueu.

Il ne ferait jamais ça.

Mais tu as raison,
il avait encore plein de fric, hier soir.

Il fait un truc pas clair.

Tu penses qu'il deale ?

- Il vendait un peu de weed au lycée.
- Il va se faire choper

et retourner en prison.

Si tu envoies un SMS,
évite de parler de drogue.

Je le traque.
Je veux savoir à qui il vend.

Comment ? Fais voir.

Calvin perd son
portable si souvent

que j'ai une autorisation
permanente pour le localiser.

TROUVÉ !

Sur les docks ?
J'espère que c'est de la weed.

J'hallucine.
Tu penses que je devrais aller voir ?

- Non, je passerai après le boulot.
- Merci.

Papa et Maman étaient comme
nous, eux aussi ?

Papa voulait te le dire.

Mais tu étais très jeune,
à la mort de Maman.

C'était dur.

Tu suivais une thérapie.
Tu risquais de tout dévoiler.

On voulait te le
dire au bon moment.

Mais avec la drogue...

L'opportunité ne s'est
jamais présentée.

C'est ma mère.

Oui.

Elle faisait partie du groupe.

C'était avant ma naissance.

Elle était de
nature indépendante.

Elle ne pouvait pas rester en
place, d'où son départ.

Tu n'as pas pu la rencontrer.

Les membres du groupe
partent rarement.

Quand ils le font,
les gens s'en souviennent.

Et ils le racontent aux autres.

Donc, vous saviez pour moi ?

Le bruit courait que ta
mère avait eu un bébé.

On connaissait ta boutique.

Quand tu es arrivée,

on a fait le rapprochement.

Elle ne m'a jamais parlé
de cette période de sa vie.

Elle avait sûrement
de bonnes raisons.

On se retrouve tous demain.

Vous pourriez rencontrer
certains d'entre nous.

Mike et les enfants seront là.

Helen ?

Les cellules vont
aider la mère de Ben ?

Je pense. Je l'espère.

- Tu es sûr ?
- Non, du tout.

Il n'y a jamais eu
le moindre test.

Est-ce que j'ai le choix ?

C'est juste que...

on ignore tout des
éventuelles complications.

Si je ne fais rien,
elle est condamnée.

On aimerait garder Ryn 24 heures
en observation. Ryn, ça te va ?

D'accord, oui.

- On ne la laissera pas seule.
- Je reste.

Je vais te chercher un manteau.

Je ne sais pas comment tu
fais pour tenir aussi bien.

Qu'est-ce que tu en
penses, Xan ?

Je veux dire, tu me connais.

Tu connais ma mère.

- Ça te paraît trop risqué ?
- S'il y avait eu...

le moindre moyen de sauver mon
père, j'aurais tenté le coup.

Oui.

Comment tu as su,
pour ce traitement expérimental ?

Nicole.

Tu plaisantes ?

Alors ?

- Tu as confiance en elle ?
- Non.

Tu as dit : "S'il y avait
le moindre moyen..."

Eh bien, c'est mon seul moyen.

Maman, écoute-moi.

À ton gala, le Dr Decker t'a
parlé d'un essai clinique

qui avait guéri
des rats paralysés.

J'ai contacté l'équipe
qui travaillait avec lui.

Ils sont prêts à tenter
le coup sur des humains.

Tu serais leur
première patiente.

Merci de faire tout ça.

Tu m'aides depuis dix ans.

Ben, je suis fatiguée.

Ils sont à la pointe de
ce qui est envisageable.

Il y a des risques.

Je ne sais pas ce
que ça donnera.

Mais ça a guéri la
paralysie chez ces rats.

Je les ai vus.

Si quelque chose peut te
sauver, c'est ça.

Peu importe combien il me reste,

je veux passer ce temps avec
toi, ton père et Doug.

Je n'abandonnerai pas.

Je lui dis.

Embrasse ta mère pour moi.

Ben veut que tu manges
pour reprendre des forces.

La nourriture ici
a le goût de...

cailloux.

Désolée. Goûte ce truc vert.

Ça devrait aller.

C'est comme des
créatures marines.

Mou, comme...

Des méduses ?
Avec des longs tentacules ?

Méduses.

Oui, des méduses sucrées.

La mère de Ben va avoir mes cellules.
Ça t'inquiète ?

J'espère que ça va marcher.
On verra.

Tu l'aimes bien ?

Elle est parfois un peu dure.

Mais elle a donné la vie à Ben
et fait de lui ce qu'il est :

un homme qui ferait
tout pour nous.

J'espère qu'elle vivra.

Moi aussi.

Non, merci.

- Le docteur est arrivé ?
- Il est à côté.

Il consulte son équipe.

Les cellules souches d'une
créature des fonds marins.

Imagine ce que va dire ton père.

Tu ne lui as pas dit ?

Il essaierait de m'en dissuader.

Mais je veux le faire.

En dépit de tout,
on n'a jamais baissé les bras.

Non.

Ils sont tous comme nous ?

Incroyable.

Quel est le souci avec lui ?

Il a une maladie génétique.

On a notre lot de désagréments.

Avoir un patrimoine génétique
limité n'est pas sans conséquences.

Salut, pardon.

On a de la gelée pour ta mère.

Ça donne des forces.

Si les cellules ne donnent
rien, on pourra tenter le coup.

Ta mère,

elle a un peu de moi en elle ?

Oui.

Elle aura toujours
un peu de toi.

C'est dingue.

- Comment elle va ?
- Son état est stable. Elle récupère.

J'ai informé le reste de l'équipe.
Ils sont optimistes mais prudents.

Bien. Et maintenant ?

Pour l'heure, attendons de voir.

- Comment vous sentez-vous ?
- Pas fatiguée.

C'est bon signe.

Rentrez chez vous.

- J'appellerai en cas de problème.
- Je ne veux pas laisser ma mère.

Je vais le dire autrement.

Votre mère doit se reposer.

Chers amis,
nous avons des invités spéciaux.

Dites bonjour à mon petit
frère, Rick.

Et à notre nouvelle
amie, Helen Hawkins.

Ravie de vous rencontrer.

Voulez-vous vous
joindre à nous ?

Sororité des
courants et du temps,

honorons l'esprit
du grand océan.

Implorons la bénédiction
de notre mère à tous,

dans les mers, comme sur terre.

Sur terre.

Ma mère m'a appris ça.

Du flétan ou des crevettes ?

Qu'est-ce qui se marie
le mieux au whisky ?

Peu importe,
je m'occupe du dîner.

Hé !

- Pardon.
- Ça va pas, non ?

Ryn, allez, du calme.

C'est quoi, son problème ?

- Ça va ?
- Je suis désolé.

Viens.

Elle voulait s'en
prendre à vous.

- Elle était contrariée.
- Et c'était une vraie...

Mais elle ne voulait
pas s'en prendre à nous.

C'est ma faute.
Tu n'as pas encore récupéré.

On aurait dû rentrer, pas aller
dans une supérette pleine de monde.

Hé, ce n'est la faute de
personne, d'accord ?

On est rentrés.

On va tous se détendre un peu.

Oui.

Se détendre.

Helen.
Je vous souhaite la bienvenue.

John Rooney.

Ravie de vous rencontrer, John.

C'est votre maison ?

Non, j'ai un petit
ranch à Larchwood.

C'est joli mais je n'y suis
pas allé depuis des mois.

Pourquoi ça ?

Ma famille m'a placé en
résidence pour séniors.

Il était sûrement temps.

Ça s'appelle "La
Vue Ensoleillée".

Croyez-moi, ce n'est pas le cas.

Ça doit faire
beaucoup à encaisser.

Oui,
c'est un sacré chamboulement.

Je commence à avoir l'habitude.

J'ai l'impression de l'entendre.

Pardon ?

Daphne. Vous avez la même voix.

Vous connaissiez ma mère ?

Une attitude taquine,
et un sourire radieux.

Impossible de louper Daphne.

Je peux vous demander...

quand ma mère s'est
désolidarisée du groupe ?

Je perds un peu
la notion du temps

mais je dirais qu'elle
avait environ 30 ans.

C'était avant ma naissance.

Ce qu'il vous est arrivé à
votre famille était injuste.

- Je ne l'oublierai jamais.
- Pardon ? De quoi parlez-vous ?

Helen, ravie que tu
puisses rencontrer John.

John,
Sally et David te cherchaient.

J'espère que John
ne t'a pas ennuyée.

Non, pas du tout.

On se racontait nos histoires.

John perd la boule parfois.
Mais il fait de son mieux.

John, venez avec moi,
on va prendre du dessert.

Ben, ça va ?

Oui. Je suis juste inquiet.

Pas de message du docteur ?

Non. Silence radio.

Il le fera si besoin.

Et si j'avais eu tort ?

Je te trouve courageux.

Ce n'est pas du
courage qu'il me faut.

C'est d'avoir raison.

Tout ira bien.

Maddie et moi,
on va s'occuper de toi.

Oui.

Ryn.

Ryn.

Ryn, arrête !

Ryn !

Ryn !

Danny ?

McClure.

- C'est un club de strip-tease ?
- Ça ne plairait pas à ton père.

Rentre chez toi.

Merci pour l'avertissement

mais je dois régler quelque
chose à l'intérieur.

Range donc ce blé.
Et ne fais pas de bêtises.

Compris.

Merci.

Ryn ?

Qu'est-ce qui se passe ?

Je ne voulais pas blesser Ben.

Tu as vu ses yeux ?
Ce n'est pas la fatigue.

C'est depuis le prélèvement.

C'est forcément
lié à la procédure.

Je ne veux pas vous blesser.

On le sait bien.

Vous devez rester en sécurité.

Je ne veux blesser personne.

Elle a peut-être raison.

On ne peut pas la
laisser seule ici.

Ni la ramener au labo.

Qui sait ce qu'ils feront,
s'ils la voient comme ça.

Sûrement l'assommer à
coups de tranquillisants.

Suivez-moi.

Personne d'autre n'entrera ici.

Tu es en sécurité, d'accord ?

- Ne restez pas avec moi.
- On sera juste dehors.

- Elle va la tuer !
- Ryn !

- Non ! Arrête !
- Arrête !

Mon Dieu. Elle est...

Ryn ?

Tu ne peux pas aller dans l'eau.

Tu vas les tuer.

Ce n'est pas toi.

Écoute, s'il te plaît.

Une fois dans l'eau,

tu seras encore plus dangereuse.

On ne pourra ni
t'aider, ni t'arrêter.

Ryn ? Tu sais que tu
peux avoir confiance.

Les garçons ont un match,
la semaine prochaine.

Tu pourrais venir.

On pourrait continuer à parler

de Maman, de Papa, de tout ça ?

Avec plaisir.

Tu as vu John ?
J'espérais lui dire au revoir.

John a dû rentrer.

Il ne se sentait pas bien.

Merci infiniment
d'avoir partagé tout ça.

Alors, on se revoit bientôt ?

Il me tarde déjà.

Bye, Ricky.

Quelle journée.

En effet.

Tapis.

Qu'est-ce qui te prend, Calvin ?

- C'est qui ?
- Je m'en occupe.

Xan, donne-moi cinq minutes.

- Calvin.
- Dehors.

Elle se verrouille
de l'extérieur ?

Si les otaries reviennent,

je ne donne pas
cher de leur peau.

Oh non, c'est Nicole.

Oui ?

On a les résultats
de l'échantillon

de Ryn avant son départ.

On a constaté un changement.

Quel changement ?

L'une de ses
hormones a augmenté.

Aurait-elle changé
de comportement ?

Ryn va bien. Elle dort.

Envoie-moi les résultats.

- Je vais regarder.
- D'accord.

En cas de changement,
prévenez-moi.

Ce n'est pas assez sûr.

Pas après ce qui
vient d'arriver.

C'est juste le temps de
comprendre ce qui se passe, O.K. ?

On ne veut pas que
tu te fasses du mal.

Cette hormone est
propre à leur espèce

mais sa structure ressemble
à celle de la cortisone.

L'hormone du stress. Chez l'homme,
c'est le fruit d'une réaction primale.

Oui, la fuite ou la lutte.

C'est mauvais signe.

Ça n'a augmenté que
depuis le prélèvement.

Ryn, écoute, on ne sait pas
exactement ce qui t'arrive

mais ça se précise.

D'accord ?

Ryn ?

La nuit va être longue.

Je vais lui trouver
des couvertures.

Des petits boulots ?

J'ai doublé ma mise.

Et quand ta chance va tourner ?

Le poker n'est pas une
question de chance.

Tu as vu le mec armé ?

Il est du même avis que toi.

En quoi ça te regarde ?

Pourquoi tu me suis ?

Tu es jaloux de devoir
essuyer des comptoirs ?

Tu te souviens de Sully ?

Il était parti s'occuper
de sa sœur malade.

Mon père a continué à le
payer jusqu'à son retour.

Il aurait tout fait
pour son équipe.

- Tu n'as plus de bateau.
- Aucun rapport !

- Ah oui ?
- Tu es mon équipier !

Toi. Avec ou sans bateau.

Je ne vais pas rester là
à te regarder t'embarquer

dans un truc aussi bête.

J'étais ton équipier,
quand tu as laissé notre avenir brûler ?

Ouais.

C'est bien ce qu'il me semblait.

Allô ?

Ben ?

- Maman ?
- Ben.

Est-ce que ça va ?

La douleur...

commence à partir.

Elle est toujours là mais...

ça va mieux.

C'est vrai ?

Et mes mains commencent à
retrouver leur sensibilité.

Elles bougent même un peu.

Je ne peux pas lever
le bras mais...

ça va mieux.

Maman, c'est super.

Je pense qu'il va me falloir
plus de ces cellules magiques.

Ben ? Tu es là ?

Ryn ? Maman, je t'aime.
Je dois te laisser.

Je...

Ryn ? Ryn !

- Ryn !
- Ryn !