All language subtitles for The house on skull mountain

Amen.

Amen.

Père.

Vous devez m'aider.

- Pauline.
- Thomas.

Mon porte-lettres, s'il te plaît.

Oui.

Père, gardez celles-ci.

Ne laissez personne s'en emparer.

Postez-les pour moi,
s'il vous plaît.

Bien sûr, Mme Christophe.

Merci, mon père. Ce sera
plus facile pour elle maintenant.

Ne la laissez pas, Thomas.
Je sais où se trouve la sortie.

Je peux faire autre chose ?

- Priez pour elle.
- Je le ferai.

- Les lettres ? Elle les a demandées ?
- Oui.

Qu'est-ce qui va arriver ?

Ils ne viendront peut-être pas.

Mais s'ils viennent ?

Alors Pauline mourra heureuse.

Amen.

Amen.

Amen.

- Bonjour, Mademoiselle...
- Christophe.

Lorena Christophe.

- J'espère que je ne vous dérange pas.
- Pourquoi dites-vous cela ?

Eh bien, la cérémonie
semblait si privée.

Les vieilles personnes ont peu d'amis,
Mlle Christophe.

Nous ne savions même pas
qu'il y avait de la famille.

C'est une surprise
pour moi aussi, mon père.

Eh bien, j'aurais voulu
le savoir plus tôt.

Je ne m'attendais pas tout à ça.

Beaucoup de vieilles familles dans
la région ont un cimetière privé.

Je veux dire que je n'ai jamais vu
de verre saupoudré sur des cercueils.

- C'est une coutume locale ?
- Plutôt un scandale local.

Le verre est censé
éloigner les mauvais esprits.

Pour empêcher qu'on vole les âmes
des défunts. Vous êtes superstitieuse ?

Bien sûr que non.

Enterrez-le. Enterrez-le !

Si vous avez besoin de quelque chose,
n'hésitez pas à m'appeler.

Merci.

- Bienvenue à la montagne du Crâne.
- Merci.

Je suis Thomas.
Vous avez des valises ?

- Oui, dans le coffre.
- Les clés, s'il vous plaît ?

- À qui appartient cette voiture ?
- À votre cousin, Philippe Wilette.

- Il est arrivé il y a peu de temps.
- Merci.

- J'aimerais rencontrer mon cousin.
- Il est à l'intérieur, mademoiselle.

Comment ça va, ma chérie ?

Ouais, t'es tout fait
ce qu'il nous faut par ici.

Votre sens de l'humour est aussi
hilarant que votre conduite.

- Cousin Philippe.
- Cousin ?

Alors t'es de la famille.

Lorena. Lorena Christophe.

- Ouais, eh bien, quoi de neuf ?
- Des funérailles.

Les funérailles
de notre arrière grand-mère...

et presque les miennes.

C'était toi ?
Eh bien, je suis navré.

Les gens comme vous ne devraient
conduire que des auto-tamponneuses.

Tu te mets dans tous tes états
parce que t'es allée aux funérailles.

Quel dommage.
Vous avez raté ça.

J'aime pas les funérailles parce que
j'aime pas voir les femmes pleurer.

Surtout quand elles sont mignonnes.
Et toi, t'es mignonne, maman.

Vous agissez comme si tout ceci
n'était qu'une blague.

Votre arrière grand-mère
gît là-bas, morte.

Et il n'y avait personne pour
la pleurer. Vous ne comprenez pas ?

Pour qui tu te prends ?
Tu comprends ?

Je n'ai jamais rencontré la vieille pie.
Elle ne représente rien pour moi.

- Rien ?
- Non.

Alors que faites-vous ici ?
Pourquoi êtes-vous venu ?

Pourquoi pas ?
Le billet était gratuit.

Thomas a dit qu'on était cousins.

Ouais. Elle était ma grand-mère,
tu comprends.

Je ne la connaissais que de nom.
Sans visage à mettre dessus, c'est rien.

Je ne l'avais jamais même vue.

Moi non plus.

Qu'est-ce qu'il y a ?

Louette ?

J'ai vu de la fumée et du sang.

- De quoi tu parles ?
- Le cercueil. Le cercueil de Pauline.

Un corbeau l'a survolé
et a lâché un wanga.

Et puis le cercueil
s'est mis à fumer.

Un wanga, ça veut dire
que quelqu'un va mourir.

C'est moi qui étais visée, Thomas.

Un message d'outre-tombe, Louette ?

Je l'ai vu. C'était du sang.

Cette vieille avait plus de pouvoir
qu'on aurait jamais pu imaginer.

Pauline est morte.

Et les morts n'ont aucun pouvoir.

Seuls les vivants ont du pouvoir.

- Mais je l'ai vu.
- Peut-être.

Mais il y a des invités dans la maison
et ils ne doivent pas être négligés.

J'ai déjà monté leurs valises.
Va leur montrer leur chambre.

De quoi j'ai l'air ?

- Pardon.
- Oui ?

Je vais vous montrer vos chambres.

Il va y avoir une veille ?
Combien de temps on va attendre ?

- Attendre quoi ?
- La lecture du testament.

On lit toujours le testament
après les funérailles.

- Louette, t'as rencontré Lorena ?
- Bonjour.

Alors, Louette ?
Quand va-t-on lire le testament ?

M. Ledoux sera ici ce soir.
Il est l'avocat de la famille.

Pourquoi tu nous fais monter
toutes ces marches ?

- Prenons l'ascenseur, non ?
- C'est l'ascenseur de Mme Pauline.

Ouais, eh bien, je pense
qu'elle n'aura pas d'objection.

Il n'a pas été réparé
depuis qu'elle est alitée.

J'aime pas les sorcières
avec de la répartie.

Mesdames et messieurs, nous approchons
de l'aéroport international d'Atlanta.

Merci d'éteindre vos cigarettes et de vous
assurer que votre ceinture est bouclée.

Pardon, Mlle Johnson. Désolée de vous
déranger, mais bouclez votre ceinture.

Nous allons atterrir bientôt.

Mlle Johnson, ça va ?

Ça va ?

Oui, oui, ça va.

Je peux vous aider, monsieur ?

Hé, faites pas ça, d'accord ?

Me surprendre comme ça.
Je pourrais vous assommer.

Comment ça va ?

Tu sais quoi ?
T'es pas si mal, tu sais ?

Ouais, pas si mal du tout.

Hé, t'aimes ça ici, bébé ?
La montagne du Crâne ?

On fait quoi pour se marrer ici,
on déterre les morts ?

Tu sais, je me dis
qu'une belle salope, euh...

jeune femme comme toi
finira par s'ennuyer.

Hé, je vais te dire un truc.

Tu sais, un homme aime voir
des visages souriants chez lui.

Tu piges ?

Pense ce que j'ai dit, d'accord ?

Bonjour.

Mlle Johnson, c'est votre cousin,
M. Philippe Wilette.

- Mlle Harriet Johnson.
- Ouais, quoi de neuf, Harriet ?

- Alors, t'aimes l'endroit ?
- L'endroit ?

Ouais, les lieux. La maison ?

- Oui, elle est très jolie.
- Ouais. Ouais.

- Comment...
- La cérémonie était cet après-midi.

Hé, ce n'est toujours pas fini,
tu sais ?

Elle est partie rejoindre
le Seigneur.

- Je peux vous montrer votre chambre ?
- Oui, merci.

- L'avocat de Mme Pauline arrive.
- D'accord.

Je vais me rafraîchir.
À plus tard.

Ouais, d'accord.

Bonjour. Je suis Lorena Christophe.

Je suis Harriet Johnson.

- J'imagine qu'on est apparentées.
- J'imagine.

Mon avion avait du retard.
Je voulais me rafraîchir un peu.

Vous voulez la mettre ici,
près de moi ?

Je ne veux déranger personne.

C'est la chambre de Mme Pauline.
Elle est cadenassée maintenant.

On se parlera plus tard, d'accord ?

- D'accord. Dépêchez-vous.
- J'arrive.

- Désolée. Je suis en retard ?
- Vous êtes Mlle Johnson ?

- Oui.
- Asseyez-vous, s'il vous plaît.

- Merci.
- M. Ledoux, l'avocat de Mme Pauline.

Je présume qu'aucun d'entre vous
n'a eu de nouvelles du Dr Cunningham ?

- Qui ?
- Le Dr Andrew Cunningham.

Qui c'est, celui-là ?

Écoute, mon pote,
combien on est de toute façon ?

Vous êtes quatre :
Mlle Christophe, vous-même,

Mlle Johnson et le Dr Cunningham.

De toute façon...

Mme Christophe a laissé une lettre
devant être lue le jour des funérailles.

On s'en fiche des lettres.
Lisez le testament.

Je vais lire la lettre.

"Mes chers enfants.

Je vous remercie de votre présence.

Vous ne vous connaissez pas,
mais je vous ai connus.

Vous êtes les Christophe.

Votre ascendance n'est pas commune,
mais une ligne puissante et fière,

riche en histoire, forte d'esprit.

Et voici ce que vous devriez savoir.

L'héritage Christophe
est un trésor qui n'a pas de prix.

Mais il ne peut pas être cédé.
Il faut le chercher.

Mes ennemis ont été défaits.

Les vôtres sommeillent
peut-être encore.

Il y a plein de dangers.

Vous êtes le renouveau
et le renouveau prend du temps.

Ce ne sera pas en vain,
car le sang appelle le sang,

et ne sera pas renié."

Signé, Pauline Christophe.

Je vais laisser cette lettre
pour le Dr Cunningham.

Si vous pouviez lui donner
quand il arrivera, j'apprécierais.

Oui, bien sûr, M. Ledoux.

Vous pourrez m'avertir
quand le Dr Cunningham arrivera,

et je reviendrai lire le testament.

Non.
Une minute, mec.

Comment on sait qu'il va venir ?
Il pourrait être mort, tu sais ?

On ne peut pas
attendre éternellement.

Ce que Philippe veut dire, M. Ledoux,
c'est qu'on a tous des choses à faire.

On ne peut pas rester
ici indéfiniment.

Je comprends.Je reviendrai
dans une semaine à compter de ce soir.

Et si le Dr Cunningham n'est pas là,

alors je lirai le testament,

et nous conclurons.

- Bonne nuit.
- Bonne nuit.

C'est la chose la plus stupide
que j'aie jamais entendue.

- Qui est le Dr Cunningham ?
- Le plus malin d'entre nous.

Il n'a pas été assez stupide
pour venir se perdre ici

parce qu'une vieille dame
lui a envoyé une lettre avant de mourir.

Le buffet est prêt
dans la salle manger.

Vous êtes au service de Pauline
depuis longtemps.

Je suis sûr que vous en savez plus sur
les Christophe que les Christophe.

J'ai passé plus de 20 ans
dans la maison.

Voici la pièce préférée
de Mme Pauline.

Elle contient les portraits
de tous les Christophe.

Je connais chaque visage sur ce mur
comme si c'était ma propre famille.

Pauline avait l'air
d'être très fière d'eux.

- Ses ancêtres, je veux dire.
- Avec raison.

Henri Christophe était l'arrière
arrière-grand-père de Mme Pauline.

Il a libéré son peuple de l'esclavage
et fondé une nation.

Vous avez entendu ça ?
Moïse était un frère.

Je ne blaguerais pas, M. Philippe.

C'était un grand homme.
C'était un roi.

Le roi Henri I d'Haïti.

Il me semble avoir lu son sujet.

N'est-il pas cet esclave qui mena
la rébellion contre la France

avant de devenir roi ?

- Oui. Henri Christophe.
- C'est incroyable.

Racontez-nous, Thomas.

Quand le loa Damballa
possédait un esclave...

Le loa ?

L'esprit.

Quand le loa Damballa possédait
l'esclave Henri Christophe,

ces perles étaient un signe
pour lui rappeler

sa dette envers Damballa
quand il serait roi.

Il me semble que tout esprit
qui vaut son pesant d'or

peut faire mieux
qu'un collier de perles.

Un T-shirt en or, par exemple ?

Ne vous moquez pas, M. Philippe.
Le loa Damballa est un esprit puissant.

Vous n'y croyez pas vraiment ?

Pourquoi pas ? Quatre millions
d'autres personnes y croient.

Au vaudou, c'est-à-dire.

- Qui es-tu ?
- Andrew Cunningham.

- C'est toi le médecin ?
- Je suis docteur.

Hé, mec, l'information
a dû mal passer,

parce que t'es pas
de la bonne couleur.

- La bonne couleur pour quoi ?
- On est censés être parents.

Et t'as pas l'air
d'être de la famille.

Eh bien, vous n'avez pas l'air
de m'être apparenté.

Alors il va falloir
croire Pauline sur parole, hein ?

Non, Pauline est morte.
On ne va pas du tout croire Pauline.

Je suis Lorena Christophe
et voici Harriet Johnson.

Et ceci est Philippe Wilette.

"Le sang appelle le sang."

On dirait que quelqu'un
n'a pas bien vérifié le sang !

Je dirais qu'elle a tout vérifié.

- Vous la connaissiez ?
- Non. J'aurais bien aimé.

- Quel sorte de médecin êtes-vous ?
- Docteur en anthropologie.

- Vous enseignez ?
- Oui. À l'université du Maine.

Je suis désolé d'être en retard,
mais je me suis perdu.

- Avez-vous faim, Andrew ?
- Affamé serait le mot.

Très bien. Nous aussi.
Venez, Harriet.

J'espère que M. Ledoux
ne reviendra jamais.

Quelqu'un ici
est très bon cuisinier.

Ce repas était divin.

Vous cuisinez, Harriet ?

Cuisinière, bonne, servante.
Dites-le, je le fais.

Hé, mec, c'est toi
que je veux apprendre à connaître.

Je m'en doutais bien.

Il n'y a pas grand-chose à dire,
mais demandez toujours.

Eh bien, à toi de me dire, mec.
C'est qui le blanc dans le tas de bois ?

Je ne sais pas.

J'ai littéralement été abandonné
et élevé dans un orphelinat.

Je veux dire,,
c'est pour ça que je suis ici

pour des informations,
pas pour un héritage.

C'est exactement ce qu'il nous faut
pour alléger l'atmosphère.

Pauline ne dit pas grand-chose,
n'est-ce pas ?

- C'est peut-être ce qu'elle voulait.
- Comment ça ?

Eh bien, si Pauline descendait vraiment
d'Henri Christophe,

elle croyait probablement au vaudou.

- Pauline était catholique.
- L'un n'exclut pas l'autre.

En Haïti, par exemple, la vierge Marie
n'est qu'un autre aspect

ou manifestation de la déesse Erzulie,
qui est une jeune déesse vaudou.

Hé, où t'as appris tout ça ?

Quand j'étais à l'université,
j'ai fait des recherches sur le vaudou.

Ça me fascinait.

Je ne sais pas pourquoi.

Peut-être que la réponse est cachée
quelque part dans cette maison.

La génératrice s'est encore arrêtée.
Prenez ceci.

Merci.

Il est peut-être tant de se coucher.
Je dois me trouver une chambre.

- Bonne idée.
- Ouais, on se parlera demain.

- Vous allez me laisser tout seul ?
- Si vous restez ici, oui.

On n'aura finalement pas besoin
de ces bougies.

Philippe, vous devriez vraiment
monter vous coucher.

Vous avez beaucoup bu ce soir, non ?

Ça va, Harriet.
Tu sais, pas tant que ça.

Eh bien, d'accord, bonne nuit.

Je t'ai déjà dit de ne pas faire ça.

Pourquoi tu ne fais pas du bruit
ou quelque chose comme ça ?

Des fantômes !
Cet endroit est plein de fantômes.

Tu sais quoi, Thomas ?
T'es un fantôme.

Tu le savais ?
Toi et tes foutaises de vaudou.

Dis-moi un truc.
Juste entre toi et moi.

Tu crois vraiment
à toutes ces bêtises vaudou ?

J'ai vu beaucoup de choses étranges,
M. Philippe, dans cette demeure,

des choses au-delà du croyable.

Qu'est-ce que t'as ?

- Vous m'avez fait peur.
- Désolé, bébé.

- Lâchez-moi.
- Ne sois pas comme ça.

S'il vous plaît.
S'il vous plaît, allez vous coucher.

Arrête un peu, d'accord ?

C'est vous d'arrêter
et d'aller vous coucher, Philippe.

Pour qui tu te prends, toi,
le chevalier blanc ?

Vous tes soûl, Philippe.
Allez vous coucher.

- Dis, mec...
- Philippe, je vous en prie.

Merci pour le vin.
C'était très gentil.

Bon.

Allez vous coucher.

À demain, d'accord ?

Ouais, eh bien, c'est cool.

T'as entendu ? La jeune femme a dit
qu'elle était fatiguée, d'accord ?

Merci.

Vous avez entendu ?
Ça venait de l'ascenseur.

Il y a quelque chose en bas.

- Restez ici.
- Nous venons avec vous.

- J'ai entendu crier.
- Philippe manque à l'appel.

- Cet ascenseur va jusqu'à la cave ?
- Oui.

Montrez-moi.

C'est là-bas.

- Thomas, appelez un médecin.
- Oui, monsieur.

Il est mort ?

- Oui.
- Seigneur, ayez pitié.

Harriet. Dites à Thomas
d'avertir le shérif.

D'accord.

Allons en haut.

Thomas nous a montré comment
descendre à la cave.

Nous avons trouvé le corps et vous
avons appelé. C'est à peu près tout.

Écoutez, recommençons
du début cette fois.

- Vous êtes venus aux funérailles ?
- Par vraiment, shérif.

Vous voyez, Mme Christophe m'a envoyé
une lettre me demandant de venir ici.

Ce n'est qu'en arrivant que
j'ai découvert qu'elle était morte.

Ce cousin vous qui est mort,
Philippe je ne sais pas quoi...

- Quelqu'un est venu avec lui ?
- Non.

Je ne savais même pas
que j'avais un cousin, shérif.

Et quelle est votre histoire,
Dr Cunningham ?

Comme les autres, je suis ici
à la demande de Pauline Christophe.

Oui, mais ils sont de la famille.
Pourquoi vous voulait-elle ici ?

C'était mon arrière-grand-mère.

Alors vous ne vous connaissiez pas ?
Personne ne savait qu'elle était morte ?

Vous saviez que sans électricité,
l'ascenseur était hors service.

- Mais personne ne sait rien.
- C'est à peu près ça.

La maison était calme.
Pas un bruit avant le cri.

Shérif, Philippe avait bu.

- Beaucoup ?
- La bouteille de vin était vide.

C'est une possibilité, bien sûr.

Le médecin pratiquera une autopsie.
On verra ce qu'il avait ingurgité.

Vous allez devoir
rester ici un moment.

Comment ça, "un moment" ?
On m'attend l'université.

Vous devrez leur dire
que vous êtes retardé.

Je vais devoir aller chercher le juge
de Brunswick. Il voudra faire enquête.

Je ne veux pas que vous partiez avant
que tout ça soit réglé, compris ?

- Je vous tiendrai au courant.
- D'accord. Merci, shérif.

- Lorena, ça va ?
- Très bien.

Nous devrions faire quelque chose.

Ouais, je sais. Mais il n'y a rien
à faire sauf se reposer.

Venez, chérie. Allons-y.

Ça va ?

Vous n'avez pas dormi, hein ?

Moi non plus.

Le shérif m'a troublée quand il a dit
qu'on devait rester pour l'enquête.

Pourquoi on ne peut pas
rentrer à la maison ?

On ne peut pas tourner le dos
à cette situation.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire.
- Je sais ce que vous vouliez dire.

Écoutez, il y a autre chose ici.

Il y a autre chose qui nous attend
dans cette maison.

On dirait la lettre de Pauline.

- Elle nous a réunis pour une raison ?
- Oui.

Vous pensez que c'est pour nous
réunir autour de son lit de mort ?

Non. Elle nous a fait venir
pour une raison précise,

et si nous partons, nous ne saurons
jamais ce que c'est.

Et alors ?

C'est si important que ça ?

C'est important pour moi.

Pourquoi le shérif
envoie chercher le juge ?

C'est une formalité.
Ça ne veut rien dire.

Ça veut dire des soucis. Les inconnus,
ce sont toujours des soucis.

Et la famille de Mme Pauline,
ce sont des inconnus.

Qu'est-ce que tu dis ?

J'ai vu comment tu regardais
Mlle Lorena.

Comme si elle était spéciale.

Ce n'est pas parce qu'elle est belle
qu'elle est différente.

Elle est une Christophe.

Philippe aussi en était un.

Ils auront besoin de toi
à la maison.

- Bonjour.
- Bonjour.

Nous allons à Atlanta.
Vous voulez venir avec nous ?

Non. Allez-y tous les deux.
Je préfère rester ici.

- Vous êtes sûre ?
- Oui. Allez-y et amusez-vous.

Alors reposez-vous bien.

- Amusez-vous bien, d'accord ?
- D'accord.

- Je vais chercher mon sac main.
- Et moi, la voiture.

MÉTRO D'ATLANTA
INFORMATION SÉCURITÉ

TÉLÉPHONE
SALLE D'ATTENTE

CAVERNE DE LA CRÈME GLACÉE

ORCHESTRE

LE CLOCHER

JARDINS SECRETS

C'est Harriet !

Qu'est-ce qui est arrivé ?
Ça va ?

Je ne sais pas.

Je ne sais pas.

Écoute, va chercher Thomas.

- Il faut l'emmener chez un médecin.
- D'accord.

Oh, mon Dieu.

Oh, mon Dieu.

- C'est vous.
- Mlle Johnson doit aller l'hôpital.

Vous feriez mieux de me suivre
chez le médecin.

Désolé, madame.

Je les ai finalement arrêtés
sous une pluie battante.

Je suis monté derrière.
Elle était déjà morte.

- La jeune femme le sait ?
- Oui. Elle le sait.

D'après mes premières constatations,
il s'agit d'une crise cardiaque.

- L'autopsie le confirmera demain.
- Quand pensez-vous procéder ?

Dans la journée de demain.

Écoutez, shérif, il y a un hôtel
ou un motel pas loin ?

J'ai peur que non, Dr Cunningham.
Le plus près serait à 30 km.

Vous avez l'air d'avoir besoin
d'un calmant, Mlle Christophe.

Merci, docteur.

Pardon.

Dès que j'aurai des nouvelles
du médecin,

je vous appellerai à la maison.

- Merci, shérif.
- Bonne nuit.

Ça va ?

Non, ça ne va pas.

On va t'emmener dans un hôtel.
Tu passeras la nuit là-bas.

- Je t'apporterai tes valises demain.
- Pourquoi ?

Tu ne penses pas que
c'étaient des accidents, hein ?

Non.

Regarde. J'en ai trouvé un
dans la main de Philippe hier soir,

et un autre près de Harriet ce soir.

Je ne comprends pas.

Tu essaies de me dire
que c'est du vaudou ?

C'est exactement
ce que j'essaie de te dire.

Je n'y crois pas.

Ça, c'est du vaudou !

Et c'est aussi réel que la mort
de Philippe et Harriet.

Mais pourquoi ?

Une minute.
Tu te souviens de la lettre de Pauline ?

Elle disait... Comment elle disait ça ?

"Mes ennemis ont été défaits,
les vôtres sommeillent peut-être encore."

C'est ça.

Nos ennemis s'éveillent.

Et ce n'est pas de notre fait. C'est
parce que nous sommes des Christophe !

Oh, mon Dieu.

Alors partons d'ici.
Fichons le camp.

- Je dois y retourner.
- Comment ça ?

- Te rends-tu compte de...
- Écoute-moi. Je dois y retourner.

Je dois savoir qui je suis.

Tu sais qui tu es.
Tu connais tes parents.

Tu sais ce qui leur est arrivé.
Tu connais ton nom.

Je ne sais même pas
de quelle couleur je suis.

C'est si important que ça ?

Ce n'est pas une question de couleur.
Tu le sais.

C'est de le savoir.

D'accord, d'accord.

Nous y retournerons.

Nous y retournerons.

L'art de la magie vaudou

Où est-il ?
Il s'est emparé de Lorena.

Je peux l'arrêter.

N'en soyez pas si certain.

Où est-il ?

Dites-le-moi !

Je vais vous montrer. Mais vous devez
me promettre de l'emmener ce soir.

Venez.

Il y a une porte au fond.

Non.

Je vous en prie.

Arrêtez.

Non !

Lorena est à moi !
Elle n'obéit qu'à moi !

- Réveille-toi !
- Vous ne pouvez pas la réveiller.

Elle est à moi.
Je l'ai choisie.

Et vous avez tué Harriet et Philippe.

Vous me surprenez, Dr Cunningham.

Je ne m'attendais pas
à tant de perspicacité

chez quelqu'un de votre rang.

L'éducation est une chose
merveilleuse, n'est-ce pas ?

Je trouve la vôtre
encore plus remarquable.

Oui.
Pauline m'a bien enseigné.

Et pourtant,
vous avez anéanti sa famille.

Le sang est dilué maintenant,
plus faible.

Lorena sera épargnée.

- Pourquoi ?
- Depuis des générations,

les Peteon ont vécu
dans la prudence,

dans l'obscurité.

Nos pouvoirs affaiblis,

maîtrisés par les Christophe.

Mais maintenant, grâce à Lorena,

les pouvoirs des Christophe
seront à moi !

Un mariage arrangé, si vous voulez.

Et moi ?

Je pense que vous me trouverez
moins susceptible que les autres.

Leur ignorance les a détruits.

Mais vous, Dr Cunningham,
vous avez la capacité d'apprendre.

Tant que Pauline Christophe
était en vie,

vous étiez protégé.

Mais maintenant,
votre mort me ravira.

Réveille-toi, Lorena.
Ouvre les yeux.

Réveille-toi, Lorena !

Ça va, Lorena.
Ça va.

Je veux que vous assistiez
à mon triomphe.

Lève-toi, Pauline Christophe !

Réveille-toi de ton long sommeil !

Moi, Thomas Peteon, je te l'ordonne !

Viens à moi !

Viens à moi !

Entends ma voix et lève-toi !

Lève-toi, Pauline Christophe,

et viens à moi !

Viens à moi !

Entends ma voix et lève-toi !

Je t'ordonne de faire
selon ma volonté !

Regarde tes descendants,

les derniers Christophe !

La fille est à moi.
Je ne te laisserai pas la blesser.

Mais l'homme, Pauline,

ton arrière-petit-fils...

Il est damné.

Touche-le.

Touche-le.

Sens sa chair chaude.

Je te le donne !

Pauline, écoutez-moi !

Déesse Erzulie,
je vous appelle, mère d'antan.

Ressuscitez l'âme de cette créature.

- Vous devez m'obéir !
- Je vous implore, Erzulie.

Et loa Damballa, père de tous
les Christophe, protégez-nous !

Moi, Thomas Peteon, par le pouvoir
de l'Angelssou, je l'ordonne !

Tu dois m'obéir !

Tu es vraiment un Christophe.

- Maintenant, tu le sais.
- Je devais m'en assurer.

Comment ça, t'en assurer ?

Qu'est-ce que tu veux ?

Un os avec le nom de ta maman
inscrit dessus ?

C'est le défaut des anthropologues.
Il nous faut du tangible.

Je suis homme du monde maintenant.
J'ai de l'argent, je peux...

Tu peux quoi ?

Eh bien, je vais pouvoir explorer
cette maison. L'étudier.

Il y a des questions auxquelles
j'aimerais des réponses, comme...

qui était Thomas Peteon et pourquoi.

J'aurais peur de trouver
les réponses.

J'aurais même peur
de poser les questions.

Je veux oublier.

Je veux oublier qu'il y ait jamais
eu une montagne du Crâne.

Ça va être très dur,

parce que la moitié de l'endroit
est à toi et le sera toujours.

N'oublie pas qu'il y a aussi
un certain Andrew Cunningham.

Je ne pourrais pas l'oublier
même si je le voulais.

Ne reste pas ici seul.

Je me ferai du souci pour toi.

Reste avec moi.

Je ne peux pas.

Je comprends.