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La plus grande des cinq
forêts interconnectées

du Nord-Ouest Pacifique
abrite un démon sacré.

Pendant des centaines d'années,
les Premières Nations

sacrifiaient des animaux vivants
au nom de ce démon.

Ce démon pouvait donner
la vie éternelle à son gré.

Le sang de ses victimes
nourrissait son pouvoir.

Et les sacrifices finirent par devenir
de plus en plus importants.

Au fil des générations, le mythe entourant
ce démon prit de l'ampleur

et les habitants commencèrent à l'appeler

LE MANTEAU ROUGE.

Le sang.

Pas le sang
au sens physique du terme.

Je parle des liens du sang,

des origines,
de l'appartenance à un peuple.

De ce qui constitue ce qu'on est.

C'est important.

Regardez notre monde...

Pointez votre doigt n'importe où
sur une carte où il y a des problèmes

et très vite, vous verrez
que ces problèmes sont dus

au fait que les gens sont là
où ils ne sont pas censés être.

C'est ainsi depuis Moïse,

et depuis que les youpins
et les bougnoules se battent.

Et c'est toujours d'actualité.

Depuis toujours, c'est la même histoire.

Les gens ne sont pas faits
pour se mélanger.

Les races, les croyances,
les couleurs, tout ça.

Ce soi-disant melting-pot...

J'appellerais plutôt ça un pot de merde.

C'est comme l'huile et l'eau.

Et si les gens ne se réveillent pas,

l'humanité finira par devenir
une race de Mongols.

Vous, mon ami, vous êtes
débrouillard et travailleur.

Je vous vois travailler dans les champs,
du matin au soir.

Les flemmards du coin
devraient en prendre de la graine.

Mais c'est pas la question,
n'est-ce pas ?

C'est une question de sang...

et vous n'avez pas notre sang.

Ce que je dis est assez simple.

Le monde ne serait-il pas meilleur
si les gens restaient où ils sont nés

et se souciaient de leur propre peuple ?

- M. Reynolds, je suis venu ce soir...
- Vous êtes venu ce soir

parce que vous êtes un homme
raisonnable et pacifique.

Mais nous ne sommes pas
des pacifistes raisonnables.

Voici un nouveau titre de propriété

pour le terrain que vous occupez.

Et voici un stylo.

Bien entendu, le Chinois
intelligent que vous êtes

peut comprendre ce que ça veut dire.

- La banque dit que tant que je paie...
- Peu importe ce que dit la banque.

Ce qui compte, c'est que
votre famille sera en sécurité

quand vous aurez signé ça.

Messieurs, s'il vous plaît.

Il vaut mieux remettre ça à plus tard.

Bonne nuit.

Comment oses-tu me tourner le dos !

Il respire encore.

Non, il ne respire plus !

3 mois plus tard

Bonjour, je suis Danny G

et voici les nouvelles locales.

Notre sujet du jour :

une série de meurtres d'animaux
sordide et inexpliquée

ébranle notre communauté.

Au cours des dernières semaines,
un nombre croissant de résidents

a déclaré avoir découvert
les corps sans vie de divers animaux.

Le nom du Manteau Rouge
circule parmi les habitants,

suscitant craintes et spéculations.

Le Manteau Rouge figure parmi
les légendes urbaines de la région.

La persistance de ces légendes
est à l'origine d'une...

Il est compréhensible
que la communauté...

Rachel est pas pour toi.

Si je te vois la regarder
encore une fois...

on va avoir un problème.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Rien.

Edward.

Allez, mec, bouge pas.

Dépêche-toi.

Dépêche-toi, mec.

- Putain.
- Allez, allume-le, Dee.

J'essaie.

Oh, merde. Allez, allez.

Qui est là ?

Sammy, chut.

Ed.

Sortez de là.

Je vous ai dit de sortir.

Aide-moi à lui enlever son manteau.

Soulève-le.

Allez, un, deux, trois.

Il va bien.

Il va bien, d'accord ?

Ça va.

Pourquoi on l'a amené ici ?

Et si c'était le Manteau Rouge

ou un copain de Reynolds, ou...

On peut pas appeler les flics.

Alors, qu'est-ce qu'on fait ?

Maman ?

Maman !

Tu sais qu'on peut faire
confiance à personne ici.

Tu le sais ?

On va le réchauffer.
Veiller à ce qu'il soit à l'aise.

Et dès qu'il sera remis
sur pied, on le sort d'ici.

D'accord ?

Attrapez-lui les pieds !

Ouvre la bouche, s'il te plaît.

Très bien.

C'est ton médicament.

Assure-toi de le prendre.

Et tu n'as pas le droit de te lever.

Emily, viens ici.

Maman, tu m'as fait peur.

- Il est malade.
- Je sais.

Mais rappelle-toi ce qu'on a dit
au sujet des inconnus.

Pardon, maman.

Il a ouvert les yeux.

D'accord.
Va jouer dans ta chambre.

Emily. Tu es prête ?

Tu vas être en retard à l'école.
Allez, allez, allez.

Il me faut du sang.

Donne-moi du sang.

Vous écoutez
les Mystères du Nord-Ouest,

l'émission de l'étrange
et de l'énigmatique

du Nord-Ouest Pacifique.

Je m'appelle Scott.

Aujourd'hui, nous explorons
le monde des mythes

et des légendes urbaines
qui ont longtemps captivé

l'imagination de cette ville...

Vous avez du Tylenol ?

J'ai du Naproxen.

C'est le produit le plus fort que j'ai.

Vous êtes malade, Mme Loi ?

Je connais un médecin qui peut
vous prescrire de l'oxycondone.

C'est très efficace.
Ça fait disparaître tous vos problèmes.

Ça va, les gars ?

Mets-y aussi quelques bonbons, Sam,

pour la petite fille.

Pour le garçon aussi, s'il aime ça.

Je ne vous ai pas beaucoup vue
en ville ces derniers temps.

Avec tout ce qui se passe,
je comprends.

Et la honte...

La honte ?

Votre mari vous a quittée.

Il parait que c'est fréquent
chez les gens de votre race.

Pas de vrai sens
de la famille ou de la loyauté.

Même si le vieux Don,

quand sa femme est tombée malade,

il s'est réconforté
dans les bras de la veuve Anderson.

En le voyant, on imagine pas
qu'il ait ça en lui,

mais elle, elle l'a eu en elle
plusieurs fois par semaine.

Heureusement, la course
à la veuve a cessé

une fois que la femme
de Don s'est rétablie.

Ce que la femme de Don ignore
ne peut pas lui faire de mal.

N'est-ce pas, Vinny ?

Comment va ton neveu ?

Vous connaissez le neveu de Vinny ?

Il vend du diesel agricole.

Il l'obtient à bas prix
grâce à sa ferme.

Il a transformé son camion-citerne
en station-service roulante.

Il paraît qu'il le vend à bon prix.

Il faut bien gagner sa vie.

Que celui qui n'a pas péché
lui jette la première pierre.

Et bien sûr, il y a Sam.
M. Johnson.

- Il aimait jouer aux cartes.
- Ça suffit.

Je ne fais que planter le décor
pour que l'Asiatique comprenne.

Vous voyez, Mme Loi,
cette ville est une toile d'araignée.

Les vies de tout le monde s'entremêlent.

Les fils sont très forts.

Je suis sûr que c'est
la même chose dans le village

- ou l'endroit d'où vous venez.
- Je viens de la ville.

Eh bien, dans votre ville.

Une ville avec des musées, des théâtres,

des écoles et des universités.

Une ville que nous avons choisi
de quitter et me voilà ici.

Oui, et seule.

Vous êtes pathétique.

Et je n'ai pas peur de vous.

Ils sont émotifs, les Chinetoques.

Manque-moi de respect encore une fois
et je te tranche la gorge.

Qu'est-ce qui s'est passé
chez le Chinois ?

La bouteille a glissé, Joe.

Le putain de chien a commencé
à faire du boucan.

Le chien, hein ?
Il a l'air dangereux.

Quelqu'un devrait le signaler à la police.

Salut, Rach.

Qu'est-ce que tu veux ?

- C'est quoi, ton problème ?
- Ne me touche pas.

Je vais voir ta grand-mère.
Voir comment elle va.

Tu sais, quand j'avais ton âge,
j'apprenais à manier le fer rouge.

Que voulez-vous dire, M. Reynolds ?

Je parle de la douleur
de ma chair brûlée.

C'est une chose qu'on n'oublie pas.

C'est pas drôle, compris ?

Assure-toi de le prendre.

Voilà, c'est mieux.

Tu pues.
Tu dois prendre un bain.

- C'est vrai ?
- Ouais.

Coucou, Edward.

La petite infirmière
s'assurait que j'allais bien.

Il va aller me chercher
ce dont j'ai besoin, d'accord ?

J'ai besoin de sang frais.

Quoi ?

T'as bien entendu.

Comment ?

On est à la ferme, non ?

Alors je suis sûr que
tu trouveras une solution.

Seulement si elle vient avec moi.

Tu veux rester t'occuper
de moi, n'est-ce pas ?

Bien sûr. C'est ma "vacation".

"Vacation" ?

Non, c'est pas ça.

Vocation.

Vocation.

Et si tu m'examinais encore une fois ?

Vous êtes le Manteau Rouge ?

Maman.

Ça va, maman ?

Ouais.

- Je pourrais t'installer à la maison ?
- Non.

Ce bar est toute ma vie.

C'est normal que j'y meure aussi.

Tu es trop têtue pour mourir.

Maman, tu devrais t'arranger un peu.

Sinon, tu vas ressembler
à une femme des montagnes.

Pas question que ça arrive.

Laisse-moi tranquille.

- Qu'est-ce que vous voulez ?
- Votre chien a tué des moutons.

- Sammy a été enchaîné toute la nuit.
- Je suis pas là pour vous embêter.

- Je vais juste m'occuper du chien.
- Vous ne prendrez pas notre chien.

- Dégagez de nos terres.
- Vos terres ?

Vos terres sont à l'autre
bout du monde, mon garçon.

- Edward.
- Quoi, tu veux m'en coller une ?

Non, tu es une putain de chochotte.
Tu aimes la chatte, au moins ?

Partez immédiatement.

Je vais partir.

Mais j'emmène Fido avec moi.

Vous avez un mandat pour le chien ?

Vous êtes qui, vous ?

Un vagabond ?

Vous êtes son nouvel homme.

Mme Loi, vous vous êtes
trouvé un nouveau prétendant.

Merde alors.

Je crois qu'il vaut mieux
que vous partiez.

Vous pensez que vous parlez à qui, là ?

Mettez les mains en l'air et tournez-vous.

Arrêtez, arrêtez, arrêtez, arrêtez !

S'il vous plaît.

S'il vous plaît.

Vous avez merdé.

Vous avez sacrément merdé.

Je suis la loi ici !

N'oubliez pas que votre uniforme
ne veut rien dire ici.

Je t'ai dit, Joe, ils n'étaient pas là.

- Tu penses qu'ils étaient où ?
- Ils sont peut-être allés quelque part.

Peut-être que le Manteau Rouge
leur a fait la peau.

C'est reparti.

- Tu crois pas au Manteau Rouge ?
- Tu sais bien que non.

Je me plais à croire qu'il est
dans la montagne,

au fond de la forêt

et qu'il se moque de nous.

- Il se moque de nous ?
- De nos conneries.

C'est un être primitif.

Tu sais ce que ça veut dire, Dee ?

Ça veut dire qu'il sait

qu'une seule chose compte.

- La survie.
- C'est des conneries, maman.

Des putains de conneries.

C'est une histoire inventée
pour faire peur aux enfants.

- Il n'y a pas de Manteau Rouge.
- Oh, il est là, fiston.

Il t'attend.

Il nous attend tous.

Et tu sais de quoi il se nourrit ?

De quoi ?

De la peur.

Alors, comment peut-on
survivre, madame ?

On le nourrit.

Vous buvez du sang humain ?

C'est une offre ?

- Non !
- La ferme !

- Laisse-moi !
- La ferme, putain !

- Sors du lit.
- John !

Tirez-la par les pieds !
Viens ici, petite pute.

Edward.

Edward !

- Edward !
- Quoi ?

Faut pas qu'Emily voie ça.

Sammy.

Emily dort encore.

Il nous entend pas.

Il n'y a que nous.

Il n'y a que nous ici, maman.

Ils ont essayé de nous voler nos terres.

Mon père est allé voir Reynolds.
Il l'a assassiné.

Son corps peut être n'importe où.

Maman pense qu'il est vivant,
quelque part, mais je sais que c'est faux.

Reynolds...

mérite de mourir.

On a besoin de ton aide.

10 ans plus tôt

M. Reynolds est là ?

M. Reynolds, vous avez une minute ?

Oui.

Nous avons reçu un appel
de détresse de votre voisin.

Ils ont entendu une femme crier.

Je dois m'assurer
que votre femme va bien.

- C'est ma femme qui vous a appelé ?
- Non.

Vous n'avez rien à faire ici,
shérif adjoint Fallon.

- Je dois parler à votre femme.
- Pourquoi ?

Vous voulez voir à quoi ressemble
une vraie Américaine ?

- Vous avez un mandat ?
- Non.

- Très bien. Alors, dégagez.
- Attends un peu, fiston.

Ce n'est pas une façon
de parler au shérif adjoint Fallon.

Apporte-lui une bière bien fraîche.
Cadeau de la maison.

Non.

Je suis en service.

Vous ne voulez pas une bonne
bière américaine ?

Vous préférez sûrement
une merde étrangère.

Vous, l'Anglais, vous pensez
que vous pouvez débarquer ici

et porter atteinte à mon lieu de travail

parce que vous portez un badge.

Cet uniforme ne veut rien dire ici.

Seigneur.

Nous t'avions tué.

Tu sais t'en servir ?

Tu pourrais ?

C'est mon frère...

Iken.

Et ma mère...

Sufal.

Elle est morte peu après
notre arrivée ici.

Elle était malade,

alors nous l'avons emmenée à l'hôpital.

Quand nous sommes
revenus le lendemain...

une infirmière est venue
me dire qu'elle était morte.

Puis elle a fait une coche
sur son bloc-notes et elle est partie.

C'est tout ce que nous étions.

Le fait de me dire
que ma mère était morte...

n'était qu'une chose de plus sur sa liste.

À l'autre bout du monde...

on a déménagé d'un endroit à l'autre,

et on nous disait de partir,
qu'on était pas à notre place.

Qu'on devait rentrer chez nous !

Ces braves gens...

essayaient juste de trouver
un endroit où se sentir chez eux.

Mon mari...

était fermier.

C'était son rêve américain.

Je vais monter la garde.

Va te reposer.

10 ans plus tôt

- On a de la compagnie.
- Allez, viens.

- Putain, c'est qui ?
- John.

Maman, qu'est-ce que tu fous là ?

Charge-les.

- Je contrôle la situation.
- Ce sont mes affaires maintenant, fiston.

Je ne veux rien savoir
de ton putain de vaudou.

Baisse le hayon.

Je me tire.
Assure-toi qu'ils sont bien morts.

- Elle respire encore.
- John.

Donne.

Allez... sortez-le.

- Viens là.
- John.

- Ferme ta gueule.
- Allez.

Amène-la.

- John.
- Sors-le du camion.

Allez.

Faut faire vite.

Allez.

Passe ça. Allez.

Allez.

On y va.

Faut partir.

- C'est quoi ce machin ?
- OK, on s'en va.

John.

John, John.

John.

John.

John.

C'est quoi ton problème ?

Toi.

Hé, arrêtez ! Arrêtez !

Putain d'animal !

Vous deux, dans le bureau
du principal, tout de suite.

Qu'est-ce qui t'est arrivé ?

- Je me suis battu.
- Pour quelle raison ?

Une fille.

Tu comprendrais pas.

Comment tu pourrais
comprendre ce que c'est ?

Où que j'aille,

je les vois qui me regardent,
qui me toisent.

Vous autres, vous pouvez pas comprendre.

Vous êtes pas des étrangers.

Alors, évidemment que je me bats.

J'ai pas le choix.
Je vais pas les laisser gagner.

Ça aussi, ça passera.

Qu'est-ce que ça veut dire ?

Tout change.

Ce que tu dois te demander,

c'est comment tu vas
accueillir le changement

lorsqu'il se présentera à toi.

Putain, c'est qui ?

Elle s'est déjà trouvé un nouveau gars ?

Pourquoi tu n'as pas dit
que la femme du Chinois avait un invité ?

- J'ai vu personne, Joe.
- Ne me mens pas, putain !

C'était juste un vagabond,

un clochard, d'accord ?

Il m'a pris au dépourvu et j'ai été bête.

- Je voulais pas te le dire.
- Je savais déjà que t'étais bête !

Je suis désolé, Joe.

Elle a pas l'air de vouloir partir

et je veux que cette putain
de vermine dégage d'ici.

D'accord, je m'en occuperai
quand j'y retournerai.

Aie un peu de respect et arrête
de jouer au billard comme un con

alors que ma mère est
dans son cercueil juste à côté !

Je vais arranger ça moi-même !

Putain.

10 ans plus tôt

Joe.

Par ici, Joe.

Sers-moi un verre.

Qu'est-ce qui est arrivé à ton cou, Joe ?

Ton cou.

L'enfoiré.

Qui t'a fait ça ?

- Ce type, à la ferme de la salope.
- Je l'ai jamais vu dans le coin.

Il m'a chargé
de te transmettre un message.

De te dire

que l'uniforme ne vaut rien par ici.

Je crois qu'il parlait de mon uniforme,
mais il a continué à...

Je peux boire un verre
dans mon propre bar ?

Désolé.

- C'est quoi cette merde ?
- La même chose que d'habitude.

Ouvre une autre bouteille.

Que s'est-il passé ?
T'as du sang sur le visage ?

Je suis tombé.

Ma mère...

maman...

ne croyait pas au paradis.

Elle disait toujours que c'était une idée
inventée par les riches

pour que les pauvres restent à leur place.

Mais maman croyait en autre chose.

Elle croyait en ce pays.

Il y eut une époque où cette foi,

où sa foi était justifiée.

Une époque où ce pays était merveilleux.

Où cette ville et toutes les autres

formaient de vraies communautés.

Ce qui n'est plus le cas.

Le système est cassé.

Les étrangers obtiennent
gratuitement ce qu'ils veulent.

Et les gens comme moi,
qui ont leur place ici,

n'ont droit à rien.

Nos usines ferment

et plus personne ne peut
vivre de l'agriculture

car les champs meurent.

C'est comme si la terre
nous avait tourné le dos.

Et vous savez pourquoi ?

Nous ne sommes pas dignes de cette terre.

Vous n'êtes pas dignes de cette terre.

Les hommes tels que mon père...

ont fait grandir ce pays.

Ils ont travaillé la terre.

Elle coulait dans leurs veines,

et ils l'auraient défendue

jusqu'à ce que leurs veines
se soient vidées de leur sang.

C'étaient des gens bien,

des hommes bien, des hommes forts...

mais ils ne sont plus là.

Comme maman.

Il ne nous reste plus que...

les étrangers

et la peur !

C'est comme si...

nous avions été empoisonnés

et contaminés.

C'est pourquoi maman
s'est fait laver le cerveau

avec ces histoires absurdes
de Manteau Rouge.

Car c'est absurde, maman !

Maman a arrêté d'aller à l'église,

surtout après le suicide de mon père.

Mais elle connaissait ce livre.

"Délivre-moi et sauve-moi
de la main des fils de l'étranger,

dont la bouche profère la fausseté

et dont la droite est
une droite mensongère !

Nos fils sont comme des plantes

qui croissent dans leur jeunesse ;

nos filles, comme les colonnes sculptées

qui font l'ornement des palais.

Nos greniers sont pleins, regorgeant
de toute espèce de provisions ;

nos...

nos...

nos troupeaux se multiplient par milliers,
dans nos campagnes ;

nos génisses sont fécondes ;

point de désastre,

point de captivité,

point de cris dans nos rues !"

"Heureux le peuple
pour qui il en est ainsi !"

Amen, putain.

- Vous devez partir.
- Que s'est-il passé ?

Rassemble ta famille
et tes affaires et partez.

Nous ne partirons pas.

Fais-moi confiance.

Les forces de l'ordre locales

prennent cela très au sérieux.

Elles nous assurent

qu'elles enquêtent activement
sur ces décès d'animaux

et qu'elles explorent toutes les pistes

en collaborant
avec des experts de la faune,

des médecins légistes

et même des enquêteurs paranormaux...

Sortez d'ici.

Sortez tous!

Vous êtes des putains de parasites.
Dégagez tout de suite !

Foutez le camp !

- Qu'est-ce qui te prend ?
- J'ai quelque chose pour toi.

Va chercher cette putain
de parasite et sa famille

et ramène-les à l'usine.

Allez.
Bravo, ma puce.

Très bien.

- On va où, maman ?
- Nous partons à l'aventure.

- À quelle heure Edward rentre ?
- Bientôt.

C'est bon.

Edward.

Edward ?

Ils arrivent !

Arrête !

Arrête !

Non !

Edward devrait être rentré.

Aidez-moi.

Non, non.

10 ans plus tôt

Putain.

Où est Reynolds ?

À l'intérieur.

Et il y a quelque chose
qui cloche chez lui.

Il a pas toute sa tête.

Aidez-moi.

Dis-moi où il est.

Il a emmené la famille à l'usine.

Je sais qui tu...

Va te faire foutre !

C'est quoi votre problème ?

Vous êtes censés être intelligents,
mais vous êtes carrément cons !

Je t'avais dit de partir,
comme je l'avais dit à ton mari.

Vous n'êtes pas les bienvenus ici !

Vous devez partir. Enfuyez-vous.

Cours !

Ramène tes fesses ici !

Tout va bien.

Reviens !

Approche.

Mets ça sur tes oreilles.

Maman, j'ai peur.

Est-ce que le monstre va nous tuer ?

Le monstre ne va pas nous tuer.

Tu seras en sécurité ici, d'accord ?
Ne fais pas de bruit.

Je t'aime.

Montre-toi !

Montre-toi ou j'étripe ton fils !

Éloignez-vous de mon fils !

Ton fils a tué mon unique enfant.

Avant que je te tue,

tu vas me regarder découper
ta mère en morceaux.

Je te connais.

On t'avait tué.

Je te connais.

On va pouvoir se reposer.

Attends.

Pas ici.

Pas ici.

Non, non.

Non, s'il te plaît.

John.