All language subtitles for Lady Libertine 1984 - FRA

Il y a quelques années par une belle soirée du mois d'avril

Je retournais chez moi à cheval sur une allée bordée d'arbres
après une longue journée de chasse au perdrix

C'est alors que j'ai vu un garçon solitaire
qui marchait lentement devant moi à environ 100 mètres.

Comme j'étais à cheval, le l'ai vite rattrapé.

Je m'apprêtais à le dépasser
quand il s'adressa à moi.

Monsieur, pouvez-vous me dire l'heure, s'il vous plait ?

Il est presque 6 heures.

Tu as l'air fatigué.

Je suis très fatigué.

J'ai marché 10 km aujourd'hui.

c'est une longue promenade. Quel âge as-tu ?

16 ans, monsieur. Je suis plus fort que j'en ai l'air.

En tout cas, tu ne pourras pas aller plus loin ce soir.

Qu'est ce que tu vas manger ? Où vas-tu dormir ?

J'ai un peu d'argent.

J'achète du pain et du fromage et je dors dans une meule de foin

comme je l'ai fait la nuit dernière.

T'es tu enfui de l'école ?

Tes parents ne vont-ils pas s'inquiéter ?

Je n'ai pas de parents, Monsieur.

Et je ne me suis pas enfui de l'école.

Peut-être un parent ou un ami ?

Je n'ai ni parent ni ami au monde.

Tu ferais mieux de venir avec moi.

Peut-être que ma gouvernante te trouvera
quelque chose à manger,

et un lit pour cette nuit.

Nous sommes arrivés après la mort de ma mère.

Mon père était ingénieur des mines, mais malheureusement...

il y a deux ans au Canada
il a perdu la vie dans un accident.

J'ai été envoyé dans une école à Londres,

et j'y suis resté jusqu'à il y a environ six mois.

Des gens sont venus et m'ont sorti de l'école,

Je ne veux pas parler d'eux.

Ils étaient gentils avec moi si
je faisais tout ce qu'ils voulaient.

Alors j'ai quitté leur maison...

Je sus instinctivement que Frank
ne m'avait pas dit toute la vérité.

Mais il y avait quelque chose
qui me faisait aimer ce garçon,

et je me sentais désolé pour lui.

Je te suggère d'aller dormir maintenant.

Nous reparlerons dans la matinée.

Frank, tu pourrais peut-être rester ici quelques temps.

J'ai le sentiment qu'il pourrait y avoir ici
pour toi un meilleur avenir

Oh, monsieur, je pourrais vraiment rester ici ?
j'en serais si heureux.

On se verra demain matin.
En attendant, va te coucher.

Oui, Monsieur.

Allez, venez mon garçon.

Bonne nuit, monsieur

Bonne nuit, Franck.

Et merci.

S'il vous plait...

J'étais encore troublé et bizarrement excité.

Mais sans que je sache pourquoi.

- Bonne nuit, mon garçon.
- Bonne nuit.

Un célibataire sans parent comme je suis,

dépend beaucoup de ses domestiques.

Mon majordome, Watson, qui
me connait depuis mon enfance,

dirige la maison et est capable de
résoudre n'importe quel problème.

Il a retrouvé un de mes anciens vêtements d'enfant
qui convenait parfaitement à Frank.

Frank avait déjà fait connaissance avec certains domestiques

qui aimaient ses bonnes manières et sa bonne humeur.

J'étais résolu à ce qu'il poursuive ses études

et je me retrouvai à faire le tuteur et le précepteur.

J'ai commencé à apprécier le caractère
et le tempérament de ce garçon.

Il était sincère et très affectueux.

Mais il restait un mystère pour moi.

Il n'est jamais allé chasser avec moi.

Il disait qu'il ne pouvait pas supporter
de voir mourir les oiseaux.

C'était bizarre qu'un garçon qui avait oser
s'enfuir jusqu'à la côte,

ne pouvait pas me voir tirer une perdrix.

Bien sûr, il n'était pas stupide.

Il avait un caractère impulsif et
n'aimait en faire qu'à sa tête.

Parfois, il traitait sévèrement les domestiques
surtout les femmes,

avec lesquelles il se montrait méprisant.

Même si je pensais être de nature bienveillante,

il y a des moment où exercer la discipline
est parfois inévitable.

- Bonjour Monsieur.
- Bonjour Watson.

Oh, Monsieur ! Monsieur !

Quel est le problème ?

C'est M. Franck. Il était dans le cellier.
Il n'a rien à y faire.

Il a mangé de la confiture.

L'une des servantes lui a demandé de partir.
Il l'a frappée.

Et où est M. Frank maintenant ?

Il s'est enfui. Dieu sait où...

Je vois. Watson, vous souvenez-vous de la baguette
qu'utilisait le viel homme lorsque je m'étais mal conduit ?

- Oui Monsieur.
- Comment il me tournait autour

l'agitant comme ceci et come cela

Il me terrifiait avant même de commencer.

C'était le bon vieux temps,
si je peux le dire.

Vous pensez que cette vieille baguette
existe encore ?

Sans doute.

Allez la chercher. C'est un gentil garçon
mais cette situation appelle une sanction.

Ma bibliothèque contenait un certain nombre
de volumes rares que je gardais enfermés.

Les classiques de l'érotisme était richement illustrés.

Bien que strictement interdit,

Frank a profité de mon absence pour,
de manière clandestine, compléter son éducation.

Alors Frank, c'est ainsi que tu t'occupes
quand je suis absent pendant un certain temps.

Que peux-tu dire pour ta défense ?

J'ai honte et je suis désolé pour ce que j'ai fait.

Enlève ton pantalon.

Oh, s'il vous plait, pas sur les fesses nues.

Tu t'es très mal comporté et je vais te punir.

S'il vous plaît, monsieur, s'il vous plaît, ne me battez pas.

Tu penses que tu es le premier à avoir pensé à cela ?
Sur les fesses nues.

Penche-toi sur la chaise.

Je sais que je mérite une punition,
Monsieur, mais s'il vous plaît ne me battez pas.

Enlève ton pantalon tout de suite.

je n'aurais pas cru que tu sois si lâche.

Comme cela pouvait être la dernière leçon que je donnerai au jeune Frank

avant de le confier aux dures réalités d'un pensionnat anglais

Je décidais de lui donner une raclée
qu'il n'oubliera pas facilement.

Alors j'ai vu.

Puis-je y aller, Monsieur ?

et tout m'est apparu clairement.

Oui vas-y.

Tous les mystères des derniers mois ont été résolus.

Franck était une fille.

Que pouvais-je faire ?

Evidemment, mon plan pour envoyer Franck

ou, plus exactement, Frances,

dans un pensionnat
n'était plus possible ni réalisable.

Devais-je la garder ici à Oakhurst ?

Plus j'y pensais et plus cette idée
m'apparaissait scandaleuse et attirante.

Et si je gardait le secret, qui le saurait ?

L'idée d'avoir une jeune fille déguisée en garçon
comme ma protégée et ma pupille,

devenait terriblement excitant.

Je dînais seul ce soir-là,
ou du moins je le pensais

jusqu'à ce que Frank ou Frances, de façon inattendue,

fasse son apparition.

Elle prit sa place à table et s'assit non sans difficultés.

Je l'ai observée discrètement,

comme si c'était la première fois.

Elle était assurément très jolie.

Et si ses cheveux dorés avaient été plus longs,

et si elle avait été habillée avec des vêtements pour son sexe,

elle aurait été irrésistible.

J'ai donc décidé de continuer de jouer le jeu
que Frances avait choisi,

et de continuer à la traiter comme un garçon.

Eh bien, Frank, j'espère que la leçon t'a servie.

Oh, oui, monsieur.

Tes fesses sont-elles encore douloureuses ?

Très.

Monsieur ?

Oui ?

D'après vous, les filles sont-elles souvent battues ?

C'est une question étrange.

Et je pense que la réponse est pas
aussi souvent qu'elles le méritent.

Mais la plupart des filles sont corrigées
par leur mère ou leur préceptrice.

Avez-vous déjà connu une fille qui soit battue par un homme ?

Je ne doute pas qu'il y ait des pères
qui battent de temps en temps leur fille.

Bien que personnellement je n'en connaisse pas.

Pourquoi demandes-tu cela ?

J'étais juste curieux, monsieur.

Frank, j'ai décidé d'être indulgent envers toi.

Je voulais t'envoyer au pensionnat,

Mais j'ai changé d'avis.

Je pense que ce serait quand même mieux
si tu séjournais ici à Oakhurst.

Oh, merci, monsieur.

Quelques semaines plus tard, j'eu l'occasion
de faire l'une de mes visites périodiques à Londres.

Bien que normalement je résidais à mon club de Londres,

Je réservais aussi une villa dans le quartier de Maida Vale.

Ma destination était la villa ou résidait
une jeune femme accommodante nommée Maude.

J'ai rencontré Maude il y a quelques années et

et elle m'a aidé à rendre mes voyages à Londres agréables
lors de rendez-vous plaisants.

Bien que j'appréciais vraiment la compagnie de Maude,
lors de cette visite, mes pensées étaient ailleurs.

Charles. A quoi penses-tu ?

A quoi pourrais-je penser ? A toi.

C'était un compliment.

mais un mensonge.

Tu as été distant toute la soirée.

Pourquoi ?

Ou dois-je demander pour qui ?

Charly.

Est-ce que tu t'ennuies de moi ?

Nous nous connaissons depuis longtemps.

Maude.

Je découvre toujours chez toi quelque chose de nouveau.

Charlie, tu ne penses pas à moi.

cela n'a aucun sens, Maude.

Enfin, tout ce que j'ai à l'esprit, c'est Oakhurst,
ma position dans cette région.

Je suis décidé à faire des changements
lorsque je serai de retour.

Des problèmes inattendus se sont produits.

Alors que vas tu faire maintenant ?

Je ne sais pas, attendre et voir, je suppose.

Eh bien, lorque ce sera clair dans ton esprit, dis-le moi.

Je peux être très compréhensive.

Je le sais Maude, et crois-moi,
je t'en suis reconnaissant.

Quand je suis revenu
de Londres,

il a commencé à devenir clair que je ne pourrais plus tenir
ma découverte de Frances secrète devant lui.

Dans un effort pour me contenir, j'ai dit à Frances
que je voyagerai à l'étranger pendant quelques mois.

J'ai trouvé que les lieux que j'avais tellement hâte de visiter

semblaient tristes et en quelque sorte désertés.

Et j'ai réalisé que ce qui me manquait était une
compagne avec qui je pourrais partager mes pensées

Et cette compagne à laquelle je pensait
n'était pas Maude

Mais une petite personne abandonnée qui est
chez moi et qui peut-être m'attends.

Les semaines de voyage se sont transformées en mois

mais mes sentiments au lieu de s'affaiblir
devenaient de plus en plus fort.

Et donc finalement je rentrai à la maison.

Il était déjà tard quand je parvins à la maison
et le personnel était au lit

Aussi, j'ai ouvert la porte moi-même.

Oh, c'est vous !

Vous êtes de retour. Je suis si heureux
que vous soyez revenu.

Vous m'avez terriblement manqué.

Je t'ai manqué ?

Pourquoi soupires-tu comme ça ?
Les hommes ne soupirent pas.

Voyons Frank, que vont dire les domestiques
s'ils nous voient ensemble comme cela ?

Pour l'amour du ciel Frank, les hommes ne pleurent pas,
Tu pleures à chaudes larmes.

Tiens.

Un gentleman doit être convenable.

Je ne suis pas un gentleman.
Je suis une femme et je vous aime.

Je sais.

- Comment l'avez vous découvert ?
- Je le sais depuis un moment.

C'était le jour où tu as été punie.

Pourquoi n'avez vous rien dit ?

J'ai préféré attendre que tu me le dises toi-même.

J'étais certain qu'un jour tu me le dirais

et je suis heureux que ce jour soit enfin arrivé.

Je voulais tellement vous le dire,

- mais je n'ai pas eu le courage de le faire.
- Cela n'a plus d'importance maintenant.

Je t'aime.

Dis-moi, quand as-tu commencé à m'aimer ?

Le jour même où nous nous sommes rencontrés.

J'étais sans domicile et sans ami.

Et depuis mon amour n'a fait que grandir.

Tu n'étais pas en colère quand je t'ai battue ?

Oh, non jamais.
Bien sûr, cela m'a fait mal sur le moment.

Mais d'une certaine manière, après je t'aimais encore plus.

Et ensuite ?

C'était horrible, mais aussi très excitant.

Et après ?

Je voulais que vous me fassiez l'amour.

Et maintenant ?

Je veux que vous me fassiez l'amour.

Et je veux que vous m'appreniez
comment vous faire l'amour.

Il est tard.

Je suis prête.

Déshabille toi. Je veux vraiment voir
comment tu es faite.

Très bien.

Maintenant, je sais que vous m'aimez.

Et je vois vraiment que tu es une femme.

As-tu bien dormi ?

Très très bien. je n'ai pas ouvert les yeux
depuis que je me suis endormie

j'étais très fatigué
après ce qui s'est passé la nuit dernière.

Quelle heure est-il ?

6 heures.

Que vont dire les domestiques s'ils nous voient ?

Mon chéri, je n'arrive à peine à croire
ce qui est arrivé.

Moi non plus.

Plus tard, nous devrons décider quoi faire.

Sois sans crainte. Notre amour est beau et fort.

Frances était absente au petit déjeuner,

mais plus tard dans la journée
nous sommes allés faire du cheval ensemble.

J'ai pensé que le temps était venu
qu'elle me dise toute la vérité sur son passé

et la raison pour laquelle
je l'avais trouvée il y a un an

habillée en garçon, sans argent et désespérée.

L'histoire des ses parents morts
au Canada était vraie

Et maintenant je devais savoir
ce qu'il en était de ces mystérieux amis

qui sont entés en scène lorsque l'argent
pour son école vint à manquer.

Entrez !

Frances. Voici Frances Holmes, la fille
dont nous avons parlée.

Frances, voici Mme Leslie.

Mme Leslie est au courant de votre situation actuelle

et que, malheureusement,

il n'y a pas d'autre alternative pour vous
que de quitter cette institution.

Oui madame.

Mme Leslie a proposé généreusement
de vous emmener chez elle.

pour servir d'accompagnatrice à sa jeune fille

Vous pouvez la remercier, Frances.

Merci m'dame.

Allez préparer vos bagages, Frances,

Vous partez avec Mme Leslie,

Alors allez-y et préparez-vous tout de suite.

Oui madame.

Une charmante jeune fille, si jolie

j'espère qu'elle vous donnera entière satisfaction.

Moi aussi.

La maison de Mme Leslie était
dans la banlieue de Londres.

Vue la sécurité au portail, il était clair
que Mme Leslie voulait protéger sa vie privée

Attendez-moi ici une minute, ma chère.

L'atmosphère de la maison respirait le luxe
et impressionnait Frances.

Rose, ce sera bien.

Ne soyez pas timide, ma chère, entrez.

Voici Mlle Dundas, mon assistante.

Elle va vous montrer votre chambre.

Venez, Frances.

Oh, Mme Leslie, quand
vais-je rencontrer votre fille ?

Ma fille ?

Oui, ne serais-je pas son accompagnatrice ?

Oh, c'est cela. Il a eu une confusion.

J'ai un fils.

Il est absent en ce moment.

Mais il y a néanmoins beaucoup de jeunes filles
ici sous ma supervision.

Vous les rencontrerez au petit-déjeuner.

Maintenant allez-y ma chère,
Mlle Dundas vous aidera à vous changer.

Ça suffit, je vous ai demandé de vous calmer.

Entendez-vous ?

Je demande le silence, Mesdames.

Je vais vous demander un peu de discrétion
dans vous conversations aujourd'hui.

Nous avons une nouvelle arrivée.

Frances, voici Alice, Ethel,
Édith, Victoria, Clara.

Je vais maintenant dire les grâces.

Nous vous remercions sincèrement, Seigneur,
pour les bontés que nous recevons de vous.

Amen.

Bonjour.

Excuse-moi, êtes-vous allées vous coucher très tard ?

Non, plutôt de bonne heure.

Tu es très gentille et très jolie.

Et très... rare.

Ce même après-midi, Frances fut amenée depuis
sa chambre par Mlle Dundas

Et présentée à un certain M. Wood.

Tu es là, Frances.

Viens et dis bonjour à M. Wood.

Charmante.

Tourne-toi, ma chère.

Quelle mignonne petite fille tu es.

Veux-tu un bonbon ? Un bonbon pour le petit ange.

Merci, Monsieur.

Ne sois pas timide. Prends-en un autre.

- Arrête la !
- Elle n'ira pas loin.

Cette fille doit apprendre les bonnes manières.

Toutes mes excuses. Comme vous pouvez le voir,
elle est toute nouvelle ici.

Oui je vois.

Quel âge a-t-elle, Mme Leslie ?

Ne me le demandez pas, M. Wood.
Il est très très jeune.

Mlle Dundas.

Voulez-vous s'il vous plait monter et vous assurez
que Frances est retournée dans sa chambre.

Et pendant que vous y êtes,
verrouillez la porte.

Oui, Mme Leslie.

Maintenant, M. Wood, je suis sûr certaine

que nous pouvons trouver un autre arrangement
pour aujourd'hui.

Clara !

J'ai de bonnes nouvelles pour vous, ma chère.

Oui madame ?

M. Wood s'intéresse beaucoup à vous.

Aussi, je me suis arrangé pour
que vous passiez la nuit avec lui.

Allez, venez maintenant, Frances.

Vous êtes nourrie et habillée ici
ce qui coûte cher.

Je vous demande juste un petit service en échange.

S'il y a quelque chose que je ne tolère pas
chez une jeune fille, c'est l'ingratitude.

A présent Frances, pleurer ne changera rien.

Je n'aurais aucune pitié si vous désobéissez.

Il est temps de vous donner une leçon.

Une leçon sur mes dix commandements

Tu ne seras pas ingrate,

Désobéissante,

Irrespectueuse,

récalcitrante,

Impertinente.

Oui ! Voilà comment nous traitons l'ingratitude ici.

C'est la première partir de notre liste

L'autre partie se passe de la même manière.

Entrez !

Madame, des gentlemen sont arrivés.
- Je m'en vais, Ethel.

Je descends tout de suite, Ethel.

C'est bon, Ethel, vas-y

Je compte sur toi plus tard, ma fille.

Je dirai à M. Wood que
ce soir tu ne te sens pas bien.

Mais demain, tu iras beaucoup mieux...

Et assure-toi de ne pas oublier la leçon d'aujourd'hui.
Mlle Dundas et moi serons de retour demain.

Demain après-midi.

Enferme-la.

Allez, Allez, mon enfant.
Sèche tes larmes.

Personne ne va te faire du mal,

aussi longtemps que tu te montres une gentille fille.

Mais je ne veux pas aller avec M. Wood
ou avec aucun autre.

Mais parmi les hommes qui viennent ici,
il y a de vrais gentlemen.

Courage, Frances.

On ne sait jamais,

il pourrait y avoir un moyen de sortir.

Tu regretteras, mon enfant, de ne pas avoir une amie ici.

Ma petite tarte au sucre...

Oh Oui. tu veux encore du champagne ?

C'est comme çà que j'aime te manger.

Viens ici.

Oh, un peu plus bas,
un peu plus bas.

C'est comme ça que la jeune Frances s'est échappée.

Elle n'avait pas d'argent, sauf quelques pièces que le garçon
avait dans la poche de la veste qu'elle portait.

A l'école, elle avait lu des livres sur la mer,

Et elle avait décidé de se rendre dans un port
et de chercher du travail à bord d'un navire.

Il avait acheté un billet de train,

mais ensuite sans argent elle avait essayé de
marcher le reste du chemin.

C'est alors que je l'ai rencontrée
épuisée et affamée deux jours plus tard,

sur la route de Southampton.

Tu rêvais ?

Oh oui, mais uniquement de vous.

Tu as beaucoup souffert avant que je te rencontre.

Cela n'a pas d'importance.
Plus rien n'a d'importance depuis que je vous ai

Et que je t'ai aussi.

Ce matin là, je devais me rendre à Londres
pour mes affaires.

Mais je me sentais coupable.

J'étais coupable parce que je savais
que l'allais rencontrer Maude.

Mais Maude avait une surprise pour moi.
Elle m'annonça qu'elle avait l'intention de se marier.

Alors je décidai que le temps était venu
de lui confier mon secret,

la vérité sur Frank ,ou plutôt Frances, et moi.

Eh bien Charly, j'aimerais la rencontrer.

Et tu le feras. je l'emmène en ville
la semaine prochaine.

Mais je te préviens,
elle n'a que son habit de garçon à porter

Eh bien, eh bien, nous allons changer cela.
Tu me la confies.

Je peux toujours compter sur toi, n'est-ce pas ?

Je ne doute pas que tu seras
une merveilleuse instructrice pour elle.

Et à Londres, tu pourras mener
la vie normale d'une jeune femme.

Merveilleux.

Mais Charles, ils vont tous me manquer,

Mme Evans, Watson et tous les autres.

Après la mort de mes parents,
Ils sont la seule famille que j'ai connue.

Que leur avez vous dit ?

Uniquement que tu partais
pour continuer ton éducation.

Ils ne savent même pas que mon éducation
a déjà bien progressée.

C'est dans l'ordre des choses de terminer son éducation.

Je suis sûr que Maude se révélera
être un enseignante avisée.

Et je serai une élève enthousiaste.

Mais Charles...

ne sera-t-elle pas jalouse de moi ?

Maude ?

Ciel, non ! Elle est très joviale.

Et maintenant qu'elle doit elle-même se marier,

je pense qu'elle désire t'apprendre comment me plaire.

Tu veux dire que je ne te plais pas assez ?

Frances, ma chérie,

tu es tout ce qu'un homme puisse désirer,
et moi en particulier

Mais il y a certaines choses, qu'on peut appeler
les grâces de jeune femme, que tu dois apprendre.

Combien de temps serais-je absente ?

Pendant une longue période.
J'ai des affaires à régler à l'étranger.

Mais quand je serais revenu, je retrouverai

deux dames très belles qui seront là pour m'accueillir.

C'est avec une intense curiosité
que je suis retourné en Angleterre,

pour découvrir comment Frances et Maude
avaient vécues ensemble.

je n'avais aucune crainte cependant

que l'esprit large de Maude
et la douce innocence de Frances

forment une association parfaite.

C'est merveilleux de te revoir.

Ravie de te revoir aussi.

Charles, laisse-moi t'aider,
tu arrives juste à temps.

C'est bon d'être à la maison, j'ose le dire.

J'ai une surprise pour toi.

- Qu'est-ce que c'est?
- Viens.

La surprise, cela dit, était
la transformation complète de Frances.

- Charles !
- La voici.

Ma parole, Frances, je suis estomaqué.

Aimez-vous cette robe ?
Vous ne la trouvez pas trop osée ?

Vous arrêterez la circulation sur le boulevard
lorsque nous irons diner.

Nous dinons dehors ? Tous les trois ensembles ?
C'est merveilleux ! Où nous emmenez-vous ?

Où ailleurs que chez Romano ?

Je propose un toast.

A Maude, puisse-t-elle
être heureuse dans sa nouvelle vie.

Chère Maude, sois aussi heureuse
comme je le suis maintenant.

Maintenant c'est à mon tour de proposer un toast.

Aux nouveaux occupants de la villa
Primrose sur Maida Vale.

Frances, tu es magnifique.

Attention, Charly, prends-en soin c'est un vrai trésor.

Ne t'inquiète pas, Maude, j'en ai bien l'attention.

Il commence à se faire tard.

Oh, Charly, je me suis souvenu de quelque chose,
il n'y a qu'une seule chambre dans la villa.

Quel terrible problème.
Qu'allons-nous bien pouvoir faire ?

Nous allons trouver une solution.

Ainsi Frances s'installa dans sa nouvelle maison.
Et commença une nouvelle vie.

Charles.

Je passais de plus en plus de temps à Londres.

Surtout en sa compagnie.

Cependant je trouvais encore le temps de
passer une soirée en célibataire dans mon club.

J'appréciait un moment de calme lorsque ma solitude
fut interrompu par le comte Ricky von Harmstorf,

qui était un diplomate autrichien
attaché à l'ambassade.

Il s'était arrangé pour être membre
honoraire de mon club.

je ne le connaissais pas très bien et je n'avais
aucun désir d'approfondir notre relation.

Puis-je me joindre à vous ?

Bien sûr, Ricky.

Je ne t'ai pas vu ici récemment, Beaumont.

J'étais occupé.

Peut-être avez-vous besoin de vous reposer.

C'est exactement ce que je voulais dire.

Se reposer ? Seul ?

Pourquoi pas?

J'ai une meilleure idée.

Pourquoi ne viendriez-vous pas avec moi
pour une petite aventure ce soir ?

Cela dépend de l'endroit où vous allez.

Une visite dans un petit établissement discret,

dont j'ai eu quelques échos intéressants...

Ah bon?

La dame qui gère l'endroit

a une bonne réputation d'entremetteuse.

Mme Leslie.

Mme Leslie ?

Oui.

Vous la connaissez ?

Non, mais j'en ai entendu parler.

Bonsoir, Messieurs.

Mme Leslie,

J'ai amené un ami avec moi.

Je lui ai parlé de vous.

Favorablement, j'espère.

Tout à fait, Mme Leslie.

Voici mon ami Charles.

Bonsoir, Monsieur.

Voulez-vous me suivre, Messieurs.

Votre maison est de plus en plus belle.

Y a-t-il a de nouvelles pensionnaires
depuis ma dernière visite ?

Oui, nous avons une ou deux nouvelles beautés,

Vous allez les rencontrer.

Je suis sûr que deux gentlemen comme vous
ne viennent pas ici pour discuter avec moi.

Mademoiselle Dundass, demandez aux filles
de descendre, s'il vous plait.

Oui, Mme Leslie.

Voulez-vous vous asseoir ?

Nous sommes fiers de répondre à tous les goûts.

Messieurs, je suis sûr sue vous ne serez pas déçus.

Gentlemen, puis-je vous présenter Rosemary,
Clara, Edith, Elisabeth et Ethel.

Cette petite pouliche est celle qu'il me faut.

Voulez-vous, Messieurs, commander des rafraîchissements ?

- Bien sûr.
- Le champagne est notre habitude.

Je suis tout à fait d'accord pour garder
les coutumes de la maison.

Mlle Dundas, champagne.

Eh bien, Messieurs, qu'est ce qui vous ferait plaisir ?

Vous pouvez monter à l'étage avec une ou deux filles,
si vous le désirez.

Nous avons des chambres équipées
pour les goûts les plus excentriques.

Ou si vous préférez, vous pouvez admirer
notre tableau vivant d'abord.

J'avoue que j'en suis particulièrement fier.

Cela a l'air intéressant. Charles ?

Pourquoi pas ?
Cela semble une bonne idée.

Approche-toi, petite,
cela devrait te mettre dans l'ambiance.

Et après le spectacle, Mme Leslie,

J'ai dans l'idée que je ferai une visite à l'étage
avec cette jeune femme.

Allez, les filles, buvez.

Vous feriez mieux de vous habiller,

Ou se déshabiller, selon le cas.

Et maintenant, le spectacle commence.

Y a-t-il un problème ?

Vous n'avez pas l'air de vous sentir bien.

Non, non, je vais bien.

Messieurs,

la mariée vierge le jour de ses noces.

C'est l'occasion d'une grande joie, mais quand même
limitée par les règles de la décence et de la tradition.

La cérémonie publique est terminée,

Et la vie intime commence.

Merci, messieurs, merci, et maintenant,

un tableau dramatique
sur les événements récents en Russie.

Punition d'une nihiliste dans une prison russe.

Tu sais, Charles, ce n'est pas du vrai sang,

uniquement de la peinture rouge.

Très réaliste.

Ma parole, je pensais vraiment que
tu croyais que c'était vrai.

Pas du tout.

Et ainsi, justice a été faite.

La nihiliste a reçu sa juste punition.

Et maintenant, Messieurs, pour votre divertissement personnel,

ces jeunes femmes attendent votre bon-vouloir.

Et nous ne devons pas les faire attendre.

Viens par ici, ma chérie.

- Quel est ton nom ?
- Kate, monsieur.

Viens m'embrasser, jeune Kate.

Et pour vous, Monsieur ? Que pouvons-nous faire
pour vous satisfaire ?

N'y a-t-il personne ici pour vous plaire ?

Pas cette nuit, j'en ai peur.
Peut-être une autre fois.

Dites-moi, Mme Leslie,

n'avez-vous pas eu dans votre établissement
il y a quelques temps, une jeune femme nommée Frances ?

Frances ? Nous avons eu tant de jeunes filles ici,

Elles vont et viennent.

Peut-être que cela vous aiderait à vous souvenir
si je vous disais

qu'elle a quitté cet endroit habillée en garçon.

Oh oui.

Je me souviens maintenant. Une Enfant ingrate.
Lorsque je l'ai recueillie,

elle allait être renvoyée de son école,

Ses parents étaient morts et l'avait laissée sans argent.

Je le lui ai donné toutes les chances d'améliorer sa fortune,

mais il a refusé mes conseils.

Et quels étaient ces conseils ?

Eh bien d'être gentille avec les Messieurs, bien sûr.

Et lorsqu'elle a refusé, l'avez vous battue ?

Bien sûr, le l'ai fait. Mais ce fut en vain.

Elle a volé les vêtements de mon fils et s'est enfui.

Je ne l'ai pas revu depuis et cela m'est égal.

J'imagine qu'elle partage les mêmes sentiments
en ce qui vous concerne, Mme Leslie.

Est-ce que vous partez, Monsieur ?

Non, pas maintenant. Avant de partir, je veux
vous donner également quelques conseils.

- Vous ne devez pas être ingrate.
- Arrêtez !

- Désobéissante.
- Comment osez-vous ?

- Irrespectueuse.
- Oh non.

et impertinente.

Vous avez une bonne réputation dans cette ville
pour procurer du plaisir à ceux qui peuvent payer.

Méfiez-vous. Un jour, vous devrez peut-être
payer un prix encore plus élevé.

Bonne nuit, Madame !

Mlle Dundas,

Si M. Charles réapparaissait ici à nouveau,
sachez qu'il n'est pas le bienvenu.

Ce Gentleman n'est pas un Gentleman.

Et que fais-tu avec ma chaussure ?

Quand je suis revenu, j'ai trouvé Frances
profondément endormie.

J'étais submergé par l'amour que
j'éprouvais pour elle

Cette gentille fille s'était mise elle-même ainsi
que son avenir entre mes mains.

L'année suivante j'ai décidé de voyager
en emmenant Frances avec moi.

J'étais résolu à ne pas trahir sa confiance,

Ce ne serait pas de ma faute si jamais
elle devait retourner à la vie

à laquelle elle avait si heureusement échappée.

Nous avons beaucoup voyagé,

et partout où nous étions, nous nous
faisions de nouveaux amis.

Parmi ces amis, il y avait
un jeune américain

dont la conversation plaisait à Frances.
Son nom était Brook.

J'avais enquêté et avait appris qu'il avait un certain talent
pour se rendre divertissant.

Il n'avait pas beaucoup d'argent et pas de biens.

Vous progressez à chaque partie.

Et lorsque vous gagnez, et bien,
vous paraissez encore plus jolie.

La flatterie ne vous mènera nulle part.

Pas même votre compagnie pendant une heure de plus ?

- Je dois retourner à l'hôtel.
- Vous ne lui manquerez pas.

Bien sûr que si.

- Frances, pouvons-nous dîner ensemble ce soir ?
- je ne suis pas libre.

Quel chanceux ce M. Beaumont.

- Il est mon protecteur.
- Il est plutôt votre gardien.

Vous ne vous éloignez jamais de lui
plus d'une heure ou deux.

Et même lorsque vous êtes seule,
vous craigniez de lui manquer.

Vous le prenez pour un ogre.
Il s'inquiète juste pour moi.

Et moi donc !

Écoute, Frances, je vous ai suivi ici au Touquet
et je n'ai pas l'intention de vous laisser partir.

Ne réalisez-vous pas maintenant que je vous aime

S'il vous plait...

J'y vais...

Je veux vous épouser.

C'est impossible.

Et de toute façon, vous ne
connaissez rien de moi.

Je sais tout ce dont j'ai besoin de savoir.

Que vous êtes la fille la plus douce et la plus attirante
qu'un homme puisse vouloir pour femme.

Je dois vraiment y aller.

Pas avant que vous me disiez
quand nous nous reverrons.

Bientôt. Je vous enverrai un message.

Mais vous devez comprendre qu'il
m'est impossible de vous épouser.

Je suis spécialiste de l'impossible, vraiment.

Je suis également connu étant
un jeune homme impossible.

Vous êtes impossible.

- As-tu gagné ?
- Oui, j'ai gagné.

Avec qui as-tu joué ?

- Pourquoi le demandez-vous ?
- Avec le jeune M. Brook ?

Charly, tu n'es pas jaloux, n'est-ce pas ?

Supposons que je le sois.
Voudrais-tu le voir encore ?

Tu n'as pas encore répondu à ma question.

Mes lèvres n'ont-elles pas répondu ?

Je veux entendre tes mots.

Oh vraiment, Charly, ne soyez pas stupide.
M. Brook m'amuse.

je ne le prends pas au sérieux,
et j'espère que vous ferez de même.

Il a la moitié de votre âge.

Cela ne me rassure pas particulièrement.

Et si je vous dis que je me moque de M. Brook,
cela vous rassure-t-il ?

Charles ?

Frances, nous quitterons Le Touquet demain matin.
Nous rentrons à Londres.

Mais vous m'aviez dit que nous resterions
ici jusqu'à la fin du mois.

Il y a un changement de programme.

À cause de M. Brook ?

Il y a d'autres raisons.
J'ai des affaires dont je dois m'occuper.

Des affaires qui ne vous préoccupaient
pas la semaine dernière,

avant que M. Brook n'arrive ici au Touquet.

Frances, si tu m'aimes, je veux
que tu me promettes quelque chose.

- Charly, bien sûr que je vous aime.
- Non, je suis sérieux.

Je veux que vous me promettiez
de ne plus rencontrer M. Brook.

Si nous quittons Le Touquet demain matin,
je ne serais pas susceptible de le faire.

Je veux que vous me le promettiez, malgré tout.

Très bien, je vous le promets.

Quand nous sommes revenus en Angleterre,
C'était la saison de la chasse.

Et je n'ai pas pu m'empêcher de laisser Frances à Londres
pour passer quelques jours à la campagne.

Cette activité était agréable
et je me sentais bien.

J'avais écrit à Frances pour lui dire que
je restais quelques jours de plus à Oakhurst.

Mais en fait, je suis revenu un peu plus tôt
à Londres que je l'avais prévu.

Il n'y avait aucun signe d'elle dans la villa.

Puis il m'est venu à l'esprit que dans une de ses lettres,
elle m'avait dit qu'elle avait acheté un chien.

Sans doute, était-elle dehors à promener son chien.

Tu n'aurais pas dû venir ici.

Je ne pouvais pas rester loin de vous.
Avez-vous reçu ma lettre ?

Comment avez-vous trouvé mon adresse ?

Par le concierge de l'hôtel du Touquet.
Ce n'était pas difficile.

Vous ne devez plus m'écrire et
vous ne devez pas essayer de me voir.

Frances cela n'a pas de sens.
Vous ne pouvez pas m'empêcher de vous aimer.

Je continuerai à vous suivre jusqu'au bout du monde
si nécessaire.

- S'il vous plait, ce n'est pas possible.
- Quand se revoit-on ?

- Je ne sais pas si je veux vous revoir.

- Mais je vous aime.
- Si vous m'aimez, partez.

Charles.

Vous devez voir Tilly.

- Je l'ai vu.
- Comment est-ce possible?

- Alors c'est pour ça que vous êtes si inamical.
- Tu le rencontres souvent ?

- Qui ? M. Brook ?
- Bien sûr M. Brook.

Aujourd'hui, c'était la première fois depuis Le Touquet.

Il m'a écrit et insistait pour me voir.
J'ai refusé.

Donc, tu l'as rencontré dans le parc.

- Il a dû me suivre. Je ne m'attendais pas à le revoir.
- Moi non plus.

- Je vous l'aurais dit.
- Vraiment ?

Charly, c'est la vérité.

Charly, ne pars pas.

Tu as rompu ta promesse.

Charly.

Charly, ne me quitte pas.

Oh Tilly.

Vous êtes de retour ?

Vous buvez seul, hein ?

C'est un très mauvais signe.

Voulez-vous vous joindre à moi ?

Pas vraiment.

J'ai d'autres plans.

Pour vous dire la vérité,

J'ai prévu une autre visite à Mme Leslie.

J'ai entendu dire qu'il y avait quelques nouvelles réjouissances.

Vous ne voulez pas vous joindre à moi ?

Merci non.

Venez, faites vous du bien.

Si vous ne voulez pas vous impliquer personnellement,
il y a toujours le tableau vivant.

Il y a là aussi une nouveauté, à ce qu'on m'a dit.

Y compris un peu plus de punitions.

Vraiment ?

Ne vous fâchez pas, Charles.

Nous sommes tous humains, vous savez.

Bonne nuit.

Pauvre imbécile.

Charles.

Vous êtes de retour.

Non, je suis revenu pour emballer quelques affaires.

Ce soir, Je dors au club.
Je retourne à Oakhurst demain.

Charles.

Pardonnez-moi. je sais que je l'ai rompu ma promesse,
mais ce n'est pas de ma faute.

Punissez-moi de la manière que vous voulez,
mais écoutez-moi et aimez-moi.

- Es-tu sérieuse ?
- Oui.

Mais seulement si vous me pardonnez après.

Punissez-moi !

Allez-vous me battre très fort ?

Tu vas recevoir ce que tu mérites.

Tu vas bien mon amour ?

Je ne sais pas ce qui m'est arrivé.

Je n'ai jamais frappé une femme.

- Vous me détestez vraiment ?
- Je t'aime.

Je te demande pardon.

Quand j'ai réfléchi à ce qui était arrivé,

Je me suis senti moralement épuisé
et j'ai eu honte de mon comportement.

La qualité de gentleman, à laquelle j'avais toujours
voulu me conformer,

semblait tout à coup inappropriée pour moi.

Cette rage pour la frapper qui s'était emparé de moi
récemment avait heureusement disparue.

Ce n'était pas le genre d'émotion
dont j'avais l'habitude

Charles.

Qu'est-ce qu'il y a ?

J'ai pris une décision.

Une décision ?

Quel genre de décision ?

- C'est à propos de nous.
- de nous ?

Exactement. J'ai pris la décision de quitter.

Tu n'es pas sérieuse ?

je ne pourrais être plus sérieuse.
Je vous quitte.

Mais Frances, pourquoi ?

Je ne suis rien d'autre que ta maîtresse

et ce n'est pas ce genre de femme
que j'ai décidé de devenir.

Je ne comprends pas.

Les circonstances m'ont obligées d'assumer
l'identité d'un autre sexe

Je vous remercie, Charles.
Je suis devenu si consciente de mon propre sexe,

que je souffre de devenir l'objet d'un autre.

Un objet ?

Avez-vous un autre mot ? Comme peut-être bagage ?

Qu'est-ce que tu essaies de faire ?
Tu veux te rabaisser ?

Non, je veux juste que ce soit clair
entre toi et moi.

Je ne comprends pas.

Je le sais. Oh Charles, je tiens encore tellement à vous.

Mais pour toi, je ne serai toujours
qu'un enfant et je veux être une femme.

As tu pensé à devenir une épouse ?

- Etes-vous sérieux ?
- Je ne l'aurais pas dit sinon.

Si les domestiques étaient surpris à la vue de leur nouvelle maîtresse,

ils étaient certainement trop respectueux pour le montrer.

C'est ainsi que nous nous sommes installés
et que notre vie conjugale a commencé.

Où as tu trouvé cela ?

Je l'ai gardé comme souvenir. T'en souviens tu ?

Tu es si belle.

mais aussi si coquine.

Je ne peux m'empêcher de penser qu'après des débuts
si étranges à quel point notre vie fut heureuse.

Et je me demande comment ma vie
se serait passée s'il avait été un garçon.