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Foi en la vie

...de retour en ce
jeudi matin, 8h30.

- Il fait tr�s beau.
- Un temps magnifique.

- Mais sans soleil.
- Des passages nuageux sont attendus.

La temp�rature est agr�able.

De nombreux fans de Martha sont l�.
Si nous leur disions bonjour.

Vous �tes fan de Martha. Savez-vous
faire ce qu'elle fait comme elle?

- J'essaie.
- Et alors?

Je ne suis pas
aussi dou�e qu'elle.

- Maman?
- Je t'ai r�veill�e?

- Que fais-tu l�?
- Je te pr�pare ton petit d�jeuner.

O� est le caf�?

- Comment te sens-tu? Bien dormi?
- Comme un b�b�.

- Pas de cauchemars?
- Non.

Ce serait pourtant logique.

Maman, je vois des trucs pires
tous les jours au travail.

- C'est un jour important, hein?
- L'examen?

Non, tu vas �tre fix�e pour
ton travail.

Ils m'ont suspendue. Je pourrais
ne pas retrouver mon poste.

- Les �ufs sont cuits?
- Non, trop baveux.

- Je les aime comme �a.
- Encore une ou deux minutes.

- C'est quoi, cet examen?
- L'entr�e � la fac de m�decine.

- Je croyais que tu avais abandonn�.
- Non.

C'est un sacr� engagement!

Tiens, voil�. C'est parfait.

- M�decin. Ce serait extraordinaire.
- J'en suis capable.

- Je le sais.
- J'y arriverai.

- C'est ce que j'ai dit.
- Pourquoi tu fais toujours �a?

- Je fais quoi?
- Me faire passer pour une incapable.

J'ai dit que je savais que
tu pouvais le faire.

Si au moins, une seule fois,
tu avais confiance en moi.

- Mais j'ai confiance.
- Tu me critiques, tu me rabaisses

tu me donnes le sentiment
que je ne vaux rien.

Tu ne m'as jamais dit que j'aurais pu
�tre avocate, pilote ou astronaute.

- Tu voulais devenir astronaute?
- Je voulais que tu me le dises.

Tr�s bien! Alors, sois astronaute.

Je suis ta m�re. Je t'aime comme
tu es, m�decin, infirmi�re, m�nag�re.

Oui, c'est �a, femme au foyer.

C'est toi qui te freines,
pas moi.

C'est toi qui as toujours tout
laiss� tomber.

Qui as toujours eu peur
de ne pas �tre � la hauteur.

- Je finis des choses.
- Danse, pom-pom girls, fl�te.

- J'avais 13 ans!
- L'�cole de commerce et ton mariage.

- J'ai fini l'�cole d'infirmi�re.
- C'est vrai, tu as raison.

Tu as un bon travail et tu y r�ussis.
Pourquoi aller chercher ailleurs?

Tu vis bien. Je suis fi�re de toi.
Pourquoi n'es-tu pas fi�re de toi?

Carla! Carla!

Salut, Carla.

Je venais te voir. Je ne savais pas
que tu travaillais si t�t.

Je n'y vais pas.

Ecoute, excuse-moi de mon silence.
Des tas de trucs sont arriv�s.

Vraiment des tas de trucs,
tu sais!

J'ai d� �tre op�r�, et en plus...

D�sol�e d'apprendre �a.
�a va mieux?

Oui. Une appendicite.
Encore un peu douloureux, mais �a va.

- Et toi? �a va?
- Qu'est-ce que tu veux?

- Il faut qu'on parle.
- Je t'ai dit que j'�tais enceinte.

Depuis, rien. Ni coup de fil
ni visite pour prendre des nouvelles.

Silence. J'ai compris, c'est bon.
J'ai pig�.

Ce n'�tait pas un probl�me
simple � r�gler!

Carla, je r�alise qu'il va
y avoir un b�b�

et que j'en suis autant
responsable que toi.

J'avais juste besoin de temps
pour y r�fl�chir.

Ce n'�tait pas dans mes projets,
mais je ne vais pas te laisser tomber.

- Tu vas m'�pouser?
- Ce n'est pas ce que je disais.

Alors, que disais-tu? Explique-moi.
Tu vas passer le voir � l'occasion

changer les couches
et le faire sauter sur tes genoux

le temps de prendre quelques photos?

Il lui faudra une bonne �cole,
un endroit agr�able pour vivre.

- Tu veux dire que je ne peux pas?
- Je veux dire que je peux t'aider.

Magnifique. Alors,
ce n'est qu'une question de fric?

Oui, c'en est une parmi d'autres.

Cet enfant aura besoin d'un p�re.

Qui te dit que ce b�b� va manquer
de la pr�sence d'un homme?

�a veut dire que tu as
quelqu'un d'autre dans ta vie?

Peter, depuis le temps qu'on se
conna�t, je n'ai jamais pens� que

tu allais m'�pouser. Je n'ai jamais
attendu la moindre chose de toi.

Tu ne penses qu'� toi.
Et �a a toujours �t� comme �a.

Au fond, c'est r�confortant. C'est
un �l�ment qui ne changera jamais.

Ne te fais pas de souci.
Ce b�b� sera tr�s heureux.

Il aura � manger, de jolis habits, un
homme qu'il appellera papa. Promis.

Continue � prendre soin de toi.
C'est ce que tu fais de mieux.

Dr Benton! Vous voil� de retour!

Et la cicatrice?
Pas d'�coulement?

- �a va, Carter.
- Vous ne devriez pas travailler.

Vous avez bien pris
tous vos antibiotiques?

Peter.
Cette cicatrice, �a gratte?

J'ai fait une incision de McBurney,
avec un surjet. Du beau travail.

C'est quand les poils repoussent
que �a d�mange le plus.

Vous nous montrez votre cicatrice?
Faites voir!

Oui, montrez-nous �a.
Je l'ai faite d'une seule main.

- Enfin, Carter, �a suffit!
- Dommage, c'est un beau boulot.

Heureusement, j'ai pris des photos.

- C'est quoi, un grain de beaut�?
- Salut. Qu'est-ce que vous faites?

Oh, la vache, c'est quoi, �a?

C'est l'appendice de Benton,
dans un pot, sur ma chemin�e.

Il �tait bien ras�.
Quelqu'un s'est donn� � fond.

- Dr Carter, on est d�bord�s.
- Bien, j'arrive tout de suite.

- Il a l'air crev�.
- Il �tait encore de garde de nuit.

Les internes continuent
d'assurer les gardes du Dr Gant.

- Ils sont � 90 h par semaine?
- Plut�t � 95.

Heureux soient les p�diatres.

Jerry, tu sais ce qui se passe?

Les n�gociations ne sont pas termin�es
et leur contrat expire � minuit.

Mark, ambulance avec une femme,
35 ans, insuffisance respiratoire.

- Le devoir m'appelle. Tu d�jeunes?
- Si tu m'invites.

Carol va �tre fix�e aujourd'hui?

L'enqu�te est termin�e,
c'est l'administration qui a le rapport.

- Vous l'avez vu?
- Non, et aucun bruit de couloirs.

- Comment va-t-elle?
- Elle fait comme si.

Bon, merci, Jeff.
Toujours rien. Ils discutent encore.

- J'ai pas envie de faire le piquet.
- Pas en f�vrier, c'est s�r.

- On doit rester fermes.
- C'est facile, pour toi.

- Tu as un mari qui travaille.
- Crois-moi, ils vont accepter.

Ils ne peuvent pas tourner
sans nous.

C'est ce que disaient les contr�leurs
a�riens avant d'�tre mis � pied.

Un, deux, trois.

Patiente de 37 ans, syndrome de Down.
D�tresse respiratoire.

Respiration � 30,
TA � 10/5.

Sa m�re parle d'une infection dont
elle ne s'est pas remise.

- La m�re est avec vous?
- Elle suit en voiture.

�d�me � deux croix!

Louise, je suis le Dr Greene.
Vous avez du mal � respirer?

On s'en occupe, �a va aller.

Elle �tait terroris�e.
Elle m'a tenu la main tout le trajet.

Louise, vous savez quel jour on est?
Non? Vous ne pouvez pas me le dire.

Dr Doyle, si vous l'auscultiez?
Dites-moi ce que vous entendez.

- Chuny, viens lui tenir la main.
- Bien s�r.

NFS, iono, ECG, thorax,
O2, 6 litres au masque.

Bonjour, Louise. Je m'appelle Chuny.

- B3 galop et fuite mitrale.
- Ce qui nous indique?

Possible cardiomyopathie
li�e � l'infection virale.

- Mark, elle essaie de nous parler.
- Oui, Louise?

Louise, il vous faut quelque chose?

- Louise, qu'est-ce qu'il y a?
- O� est ma maman?

Votre maman va arriver bient�t.

Ne vous inqui�tez pas. D�tendez-vous.
Tout va bien se passer.

La DRH a examin� votre rapport sur
l'incident lors de cette urgence.

Ils ont transmis leurs recommandations
et les miennes au Comit� de S�curit�.

- Et?
- Ils sont d'accord avec nous.

Votre erreur est d�e � des probl�mes
ponctuels et non � une n�gligence.

Pendant un an, il y aura un
avertissement dans votre dossier.

Et vos trois semaines de suspension
seront retenues sur vos vacances.

- C'est tout?
- Vous pr�f�rez un ch�timent public?

Vous pouvez reprendre tout de suite.

- Mais ce n'est pas obligatoire.
- Non, merci. �a va.

J'aime mieux reprendre maintenant.

- La Boh�me?
- Inutile de dire �a

comme si c'�tait une nouvelle
r�sistance bact�rienne.

- �a dure 5 heures ou quoi?
- Bon, oublie.

M�me si tu me supplies,
je ne t'am�nerai pas.

Je ne suis pas fana d'op�ra. Mais
pour un bon concert de jazz, j'arrive.

D'accord, Greg.
J'ai compris. Tu ne veux pas y aller.

C'est dans La Boh�me qu'ils d�capitent
les bonnes s�urs � la fin?

�a se passe � Paris. Ce sont des
histoires d'amour chez des artistes.

- Des artistes?
- Oui.

Jeanie, attends une seconde.
Si tu veux vraiment y aller, on y va.

- Ne te force pas.
- Pas du tout. A quelle heure?

Je pensais qu'on pouvait faire
une sortie romantique, amusante.

- Un op�ra?
- Je dois retourner voir mon patient.

On peut toujours se voir.
On se commandera � d�ner.

Il y a le match Bulls-Warriors
� la t�l�.

Si tu crois me charmer avec �a,
tu te trompes.

On d�jeune, alors? Laisse-moi
au moins t'inviter. Jeanie!

- C'est un gros c�ur globuleux.
- Il prend presque tout le thorax.

L'ECG montre des changements de ST.
Qu'allez-vous faire?

Demander une �cho et biper
la Cardiologie.

- La m�re de Louise est arriv�e.
- Bonjour, Mme Cupertino. Dr Greene.

- Comment va Louise?
- Pas bien.

Son c�ur ne pompe pas bien et
ses poumons sont remplis de liquide.

- Je peux la voir?
- Oui, bien s�r.

- Bonjour, Louise. C'est maman.
- Bonjour, maman.

Tu vas bien, ma ch�rie?
Tu n'as pas peur, dis-moi?

Je lui ai apport� quelques affaires.

Pour qu'elle se sente chez elle.
Je vais poser �a sur elle.

- Pour qu'elle soit bien au chaud.
- Mme Cupertino, je peux vous voir?

Elle avait du mal � me comprendre.
Elle peut communiquer?

Oui. Elle aime beaucoup parler.

Elle souffre d'une sorte de d�mence
ou d'Alzheimer?

Non, c'est une gentille petite.

L'�chographiste arrive tout de suite.

Est-elle capable de prendre
des d�cisions m�dicales?

Non, je suis sa tutrice. Louise ne
peut pas prendre de d�cisions seule.

Vous �tes consciente que son �tat
de sant� est vraiment s�rieux?

Il lui faudrait une transplantation
cardiaque. Est-elle sur la liste?

- La liste d'attente? Non.
- Vous �tes s�re?

Personne n'aurait accept�.

- Accept� quoi?
- De la mettre sur la liste.

On ne l'a pas accept�e en liste
de transplantation?

- Non.
- Mais, pourquoi?

Ma fille est
mentalement retard�e, docteur.

Peter, d�sol�e de vous avoir
fait attendre.

Bon retour parmi nous.
Vous nous avez manqu�.

J'ai �t� surpris de ne pas voir mon
nom sur le planning.

- Comment vous sentez-vous? Repos�?
- Oui.

Et moralement? Vous �tes d'attaque?
Pas de d�pression postop�ratoire?

- Non.
- Pas de d�pression du tout?

Si vous voulez savoir si je peux
assumer mon travail correctement, oui.

Je me soucie de votre sant�, Peter.

- Je vais bien.
- Alors, voyons ce que nous avons.

Deux Port-A-Caths, une circoncision
et une ablation de naevus.

Un grain de beaut�?

Ils ne peuvent pas refuser de l'inscrire
� cause d'un Down.

- Il doit y avoir d'autres raisons.
- Elle est retard�e, c'est inutile!

Dr Kayson? Dr Doyle.

L'�cho montre un ventricule gauche
dilat�. Fraction d'�jection � 18%.

Et il y a des zones
d'hypo-kin�sie segmentaire.

Sa respiration m'inqui�te.

Nous lui avons fait 40 de Latidix
et elle peine encore.

- Essayons un vasodilatateur.
- Oui.

Faites ce que vous pouvez, qu'elle
se sente bien en rentrant chez elle.

Louise sera bien plus heureuse
chez elle avec sa m�re.

Elle a besoin d'une transplantation.

Habituellement, cela pourrait
justifier une intervention.

Sa m�re nous a dit
qu'elle n'est pas

- sur la liste des transplantations?
- C'est exact.

L'Office ne peut pas refuser un
patient pour d�ficience cong�nitale.

- Ce n'est pas l'Office, c'est nous.
- La Cardiologie?

Le Comit� de Transplantation, ici.
On a d�cid� de ne pas l'inscrire.

C'est une condamnation � mort.

Elle a 37 ans et un syndrome de Down.
Elle a de la chance d'�tre encore l�.

- Certains vivent jusqu'� 60 ans.
- C'est extr�mement rare.

- Vous �tes quoi, externe?
- 1 �re ann�e d'internat.

Discutons-en � c�t�.

Dr Kayson, je crois que le Dr Doyle
exprime un sentiment

que nous sommes plusieurs
� partager.

Il semble �vident que Louise devrait
�tre sur la liste de transplantation.

Je suis cardiologue et mon choix
serait de lui donner un nouveau c�ur.

Si vous d�savouez cette d�cision,
saisissez-en le Comit�.

Mais sans cela, renvoyez-la
chez elle.

Charmant, ce type.

- Carol, tu es revenue?
- Oui.

Dieu soit lou�.
Regardez tous, Carol est revenue.

- Te revoil�.
- Je commence tout de suite.

- Dis donc, tu nous as manqu�.
- Je croyais qu'on ne tiendrait pas.

- Ils ont r�duit ta paye?
- Juste mes vacances.

- Les Urgences sans toi? L'enfer!
- Un v�ritable zoo!

- Je n'ai pas fait du mauvais travail.
- Non, ma fille, t'as fait pire.

Si vous faites une r�union,
faites-la en dehors du travail.

- C'est pas une r�union. Carol est l�.
- Fantastique!

- On te parlera au d�jeuner.
- Oui, on va te mettre au courant.

- On est contents que vous reveniez.
- Merci.

Vous allez bien?

Oui, je suis d�sol�e de d�cevoir tout
le monde, mais je vais tr�s bien.

�a a commenc� quelques heures
apr�s le petit d�jeuner.

- C'est une douleur aigu�?
- Non. C'est un peu partout.

- Je commen�ais ma promenade.
- Pas de maladie r�cente?

Je prends de la digoxine pour une
fibrillation... J'oublie toujours.

- Auriculaire? Rien d'autre?
- Non.

- C'�tait quoi, le petit d�jeuner?
- Comme d'habitude.

Trois �ufs frits, du bacon, un verre
de lait, des toasts, de la confiture.

Le petit d�jeuner conseill�
par l'Association de Cardiologie.

Ne me faites pas la le�on.

Ma m�re a pris �a tous les jours
de sa vie.

Elle est morte � 96 ans.
D'un accident de voiture.

- Les constantes?
- Tension art�rielle 13/9.

- C�ur, 110. Respiration, 24.
- Le Dr Weaver a demand� une NFS?

Oui. H�matocrite 53. Les blancs
sont � 12000.

- Vous buvez suffisamment?
- Ce serait �a qui va pas?

- Trop t�t pour le dire. Les radios?
- Pas encore l�.

Tr�s bien. Je vais appeler un coll�gue
chirurgien pour qu'il vous examine.

Sa respiration s'est am�lior�e.

Alors, Louise, on se sent mieux?

- C'est pour vous.
- Elle adore partager.

- La Barbie Malibu �tait ma pr�f�r�e.
- Moi, j'aimais bien Ken.

- Ken?
- Vous n'aimez pas Ken?

Trop beau.

Je suis d'accord. C'est le genre
� attirer des ennuis.

Vous pouvez la garder
pendant que je travaille?

D'accord.

Ses amis lui manquent.
Depuis qu'elle a �t� malade

elle a d� revenir vivre chez nous.
�a n'a pas �t� facile pour elle.

- Elle vivait seule?
- Un appartement au-dessus du garage.

Et elle avait un job � la sup�rette,
elle aidait les gens pour les courses.

Le pasteur la prenait comme enfant
de ch�ur. Tout le monde aime Louise.

Excusez-moi, Dr Greene.
J'ai eu cette liste, en haut.

Merci.

Le Comit� de Transplantation?

On a le nom de ces salauds?

Excusez-nous un instant.

Votre attitude peut aller � l'encontre
des buts que vous poursuivez.

Quoi, vous n'allez pas voter pour moi
pour le prix de camaraderie?

Je l'aurais pari�.

- Vous connaissez des noms?
- Un seul.

- Ah, le retour du vainqueur.
- Salut, Doug, je t'ai manqu�?

Tu ne peux pas savoir. Il para�t
qu'ils t'ont sucr� tes cong�s pay�s.

De toute fa�on, je n'en prends jamais.
J'avais des ann�es en r�serve.

Tu parles d'une pagaille.
Comment tu vas?

�a peut aller.
On est le 20, aujourd'hui?

- Oui, je crois.
- C'est le jour des concours d'entr�e.

- Tu vas y aller?
- J'ai du boulot.

- Tu as tant de cong�s en r�serve.
- Ce n'�tait pas une bonne id�e.

Quatre ans de fac de m�decine, si
je suis prise. Avec ces dettes.

J'aurai 50 ans, quand j'en sortirai.
Alors, � quoi bon?

Je pourrais t'apporter du caf�, la
nuit, � la biblioth�que de m�decine.

Je pourrais t'apprendre � tricher aux
examens de biochimie.

- Doug. On vous demande en P�diatrie.
- D'accord.

R�fl�chis bien.

- O� �tais-tu pass�?
- Chercher � manger. Une cuill�re?

Non. Anspaugh est l�
avec ta patiente.

- Pourquoi?
- Tu l'as bip�.

- J'ai bip� Hicks.
- Tu as Anspaugh

et il a amen� avec lui
toute l'�quipe.

- Qu'entendez-vous, Edson?
- Des r�les � la base des poumons.

D�sol� de vous avoir fait descendre.
En fait, j'avais appel� le Dr Hicks.

Le Dr Hicks est en op�ration et nous
cherchions un cas int�ressant.

- Vous avez un abdomen chirurgical?
- Oui, c'est ce que je soup�onne.

Douleur vague et diffuse,
l�g�re sensibilit� � la palpation.

Les radios montrent un �d�me
bilat�ral des bases.

Elles confirment les r�les cr�pitants.

Consid�rez-vous ce patient
comme chirurgical?

- Non, plut�t insuffisance cardiaque.
- Oui, mais j'�tais

plut�t inquiet � cause des r�sultats
de la NFS.

Des ant�c�dents de fibrillation
auriculaire? Son r�gime?

Je penche pour la fibrillation ou
qu'elle a mang� un repas trop sal�.

C'est ce qui a provoqu�
l'insuffisance cardiaque

mise en �vidence par les cr�pitations
et les radios du thorax.

La douleur abdominale est sans doute
due � la congestion du foie

secondaire � l'ICG.

En cons�quence, c'est une insuffisance
cardiaque suite � une fibrillation.

- Vous �tes d'accord, Dr Carter?
- Oui, c'est exact.

- Le Dr Pomerantz est disponible?
- Vous �tes?

- Mark Greene, des Urgences.
- Elle vous conna�t?

Oui, Steph, je le connais. Bonjour.

- Vous avez une minute?
- Bien s�r.

Poussez ces dossiers,
mettez-les n'importe o�.

Que puis-je pour vous?

Vous �tes au Comit� qui �value les
candidats � une transplantation?

- Oui.
- J'ai une patiente en train de mourir,

Louise Cupertino.

Le Dr Kayson dit qu'on a refus� son
inscription sur la liste d'attente.

Kayson �tait d'accord pour le faire,
donc ce n'est pas une raison m�dicale.

- Que voulez-vous?
- Vous �tes cinq. Kayson a dit oui.

Si vous et un autre acceptez de signer,
Louise aura un nouveau c�ur.

Nos d�cisions sont prises
� l'unanimit�.

Mais c'est moi qui ai
refus� l'inscription de Louise.

- Pourquoi?
- Savez-vous combien de personnes

d�c�dent faute d'un organe disponible
pour une transplantation?

- 3500 par an.
- Elle a un job, un appartement,

une m�re qui l'aime.

Sa vie n'a pas moins de valeur

que celle d'un homme d'affaires fumeur
avec une famille?

Ne me faites pas la le�on.
�a m'a beaucoup tourment�.

Louise a un QI de 40. Elle ne peut
appr�cier les risques chirurgicaux.

Elle arrive en retard � son travail,
parce qu'elle ne sait pas lire l'heure,

alors comment respecterait-elle les
contraintes d'une transplantation?

Sa m�re peut s'assurer qu'elle prend
ses m�dicaments et va aux visites.

C'est un enfant de 8 ans,
qui p�se 60 kg.

Si on l'op�re et qu'on admet
qu'elle recevra bien tous les soins,

dans deux ans, elle sera dans
une maison sp�cialis�e.

Et sa m�re refuse de la voir finir
ses jours dans un lieu de ce genre.

Ce sont des raisons bureaucratiques
et logiques qu'on se donne � soi-m�me

pour pouvoir dormir la nuit.

Louise est capable de faire rire,
elle pleure, elle rit, elle r�agit.

J'ai une fille de 8 ans et
si elle ne devait jamais grandir,

j'appr�cierais quand m�me tous les
moments que nous passerions ensemble.

Ce n'est pas notre r�le de d�cider
si Louise doit vivre ou non.

Elle a, autant que vous ou moi,
le droit d'�tre dans ce monde.

Nina, ne la laissez pas mourir.

- Je suis gel�e.
- Tu n'aimes pas les pique-niques?

Je les adore, mais sans avoir �
souffler sur mon sandwich

pour le r�chauffer
avant de le manger.

- O� est ta spontan�it�?
- Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.

- Ton sens du romantisme?
- La sauce est gel�e.

- C'est un p�t�.
- C'est une brique.

Bon, excuse-moi, je me trompais.
Tu es tr�s romantique.

Tu es tr�s spontan�
et compl�tement dingue.

Mets ta parka avant
de mourir de froid.

- �a va tr�s bien.
- C'est impossible, il fait moins dix.

Et si on commen�ait � coucher
ensemble.

- Quoi?
- Le sexe.

Je crois qu'on devrait faire l'amour.
En fait, on devrait y penser vraiment.

- Tu es s�r?
- Oui, plus que s�r.

Ce n'est pas une blague, Greg.

Pas du tout. Jeanie Boulet,

est-ce que tu accepterais
de coucher avec moi?

- Comment va-t-elle?
- Elle respire moins bien.

- Elle a mal?
- C'est grave.

- Bonjour, qui �tes-vous?
- Sa fille, Yolanda.

Elle est courageuse, si elle se
plaint, c'est tr�s dur.

Bon, on va jeter un coup d'�il.

Oh, bon Dieu!

Bon, on lui fait une deuxi�me NFS
et les gaz du sang.

- J'appelle le Dr Anspaugh?
- Non. Grands dieux, non.

Appelez le Dr Hicks. Ne la bipez pas.

Quand vous l'aurez au t�l�phone,
dites-lui de venir imm�diatement.

Ma fianc�e me supplie depuis longtemps
de me faire enlever ce machin.

- B�tadine.
- Je ne suis pas pratiquant, mais

sa famille ne nous laisserait pas nous
marier si je n'�tais pas converti.

C'est tr�s froid.

Je ne l'aurais pas fr�quent�e si
j'avais su qu'il fallait faire �a.

Xiloca�i�ne. Vous allez sentir une
piq�re dans la zone anesth�si�e.

- Ne bougez plus.
- Ah, vous n'avez pas commenc�!

J'ai trois �tudiants en pr�pa qui
viennent nous voir d'Evanston.

J'ai pens� qu'ils seraient int�ress�s
par une circoncision.

- Ne vous occupez pas de nous.
- Je me convertis au juda�i�sme

- pour ma fianc�e.
- Ce doit �tre une sacr�e fille.

- Dr Hicks, un appel des Urgences.
- Mettez-les � l'aise, Peter.

Vous �tes en de tr�s bonnes mains.

Lame num�ro 15.

- Je suis le Dr Ross. On m'a bip�?
- C'est moi. Samantha Ewing.

J'ai un cas de mucoviscidose,
Jad Heuston.

Il a pass� des semaines sous
respirateur � la demande de sa m�re.

Je sais,
c'est moi qui le lui ai mis.

C'est son 18e anniversaire.
Il veut l'enlever.

- Pourquoi m'avoir appel�?
- Il veut que vous le fassiez.

Bonjour, Norma. Bonjour, Katy.

Bon anniversaire, Jad.

Son premier acte d'adulte a �t� de
demander d'arr�ter le respirateur.

Je lui ai expliqu� les dangers,
mais il insiste.

Tu en es s�r?

Je lui ai expliqu� o� il en �tait et
vu le temps pass� sous respirateur

il ne vivra pas plus de quelques
minutes. Vous pouvez le dissuader?

Quel est son volume courant?

350. PCO-2, 38 pour un PO-2 � 120.

C'est vraiment ce que tu veux?
Bon, alors...

Vous vous �tes dit adieu?

Oui.

Bien.

D'accord, mon vieux.
Tu connais la ma�uvre.

Je vais compter jusqu'� trois.
Tu vas inspirer � fond et

tu vas souffler pendant que je tire.
Vous pouvez m'aider?

Je t'aime.

Bon, on y va, mon vieux.
Alors, � trois. Pr�t?

Un, deux, trois.
Souffle, souffle, souffle.

Est-ce que �a va durer longtemps?

Qu'y a-t-il de si important que vous
me fassiez venir de Chirurgie?

Une femme de 64 ans. Douleurs
abdominales, apparues il y a 5 h.

La douleur �tait vague et diffuse.
L'abdomen n'�tait pas sensible.

Sous digoxine pour une pr�c�cente
fibrillation auriculaire. Cr�pitante.

La radio montre une infiltration
bilat�rale des bases.

Le Dr Anspaugh est descendu et a
opt� pour une insuffisance cardiaque

avec douleur abdominale due � une
congestion du foie suite � une IVD.

- On lui a donn� 40 de Lasilix.
- Belle histoire. O� est le probl�me?

- Je crois qu'il se trompe.
- Bipez le Dr Anspaugh.

- Il d�jeune avec le Dr Weaver.
- Faites-le venir tout de suite.

Vous avez une meilleure histoire?

Sa douleur abdominale s'aggrave.
Respiration � 39, elle est en acidose.

Elle est arriv�e ici d�shydrat�e.
Pourquoi ferait-elle un OAP?

La douleur ne s'explique pas par
l'insuffisance cardiaque. �a cloche.

- Et qu'en pensez-vous?
- C'est une fibrillation auriculaire.

Ce qui g�n�re le risque de d�velopper
des caillots. Elle a d� emboliser

- et �a a bloqu� son intestin gr�le.
- Que se passe-t-il?

Le Dr Carter pense que votre
diagnostic est erron�.

- Comment �a?
- Sa douleur s'aggrave.

Sa respiration est � 39
et elle est en acidose.

Ce qui fait douter d'un IVD. Je pense
que c'est une isch�mie de l'intestin

gr�le secondaire � une embolie
de l'art�re m�sent�rique.

- Belle histoire, n'est-ce pas?
- Merde! Je l'ai faite pisser.

S�rum physio, 200 cc � l'heure.
Appelez le bloc, on la monte.

- Qu'est-ce qui se passe?
- Votre m�re doit �tre op�r�e.

- Une op�ration?
- Oui, mais �a va bien se passer.

- Dr Anspaugh, je peux assister?
- Mais vous allez la faire.

- Faire une embolectomie?
- Et comment.

Vous �tes le seul ici qui semble
comprendre ce que nous faisons.

- �a va tomber.
- Mais non.

- Mais si.
- Je dis que non.

- Elle a l'air d'aller bien mieux.
- Oui, elle a mang� un peu.

- Sa respiration est bien.
- C'est un ami � elle?

C'est mon fr�re.
Ma m�re l'a amen�

pour que Louise ait un peu de
compagnie.

Jimmy, dis bonjour au Dr Greene.
C'est mon patron.

- Salut, Jimmy, comment vas-tu?
- Qu'est-ce qu'ils ont dit?

La psy estime qu'elle est incapable de
g�rer son traitement

et que la m�re ne sera pas l� assez
longtemps pour l'aider � supporter �a.

�a ne rime � rien.
Il y a des centres sp�cialis�s.

- Jimmy suit des cours � Glenkirk.
- Sa m�re ne veut pas qu'elle y aille.

Elle est sa tutrice.
J'ai appel� Loyola et Rush.

Ils ont des unit�s de transplantation.
Ils peuvent peut-�tre la prendre.

- Mark.
- Dr Doyle, voici le Dr Pomerantz

du service Psychiatrie.
C'est elle qui a �valu� Louise.

- Bonjour, Louise.
- Bonjour.

Alors, �a va?

Mme Cupertino.

- Elle va beaucoup mieux.
- L'insuffisance cardiaque r�gresse.

- Il faut que vous remplissiez �a.
- C'est quoi?

Un formulaire de transplantation.

J'en ai besoin pour la mettre sur le
r�seau. Kayson en a rempli une partie.

Il faut le compte-rendu d'aujourd'hui.
Rendez-le moi le plus vite possible.

Ravie de vous avoir rencontr�e.

Nina!

Merci.

Jad, tu peux faire des aller-retours.

Tu t'en vas dans la journ�e
et tu fais ce que tu veux,

et tu reviens le soir et on te pose
une perf avec des antibiotiques.

Et le matin, le kin�
vient te nettoyer les poumons.

- Non, merci.
- Ce serait plus confortable.

Et tu pourrais m�me

gagner un peu de temps
sur ta maladie.

J'ai dit, non merci.

D'accord. C'est mon num�ro de bip.

Et mon num�ro personnel. Tu m'appelles
quand tu veux, jour et nuit.

On y va.

Merci.

- O� est-ce que tu vas?
- N'importe o�, sauf ici.

Excusez-moi, Dr Ross.

J'ai fait une razzia � la caf�t�ria.
J'ai achet� tous les g�teaux.

Mesdames!
C'est l'heure des g�teaux.

- Qu'est-ce qui se passe?
- Les infirmi�res ont eu leur contrat.

- Elles ont eu ce qu'elles voulaient?
- Le personnel actuel est prot�g�

mais l'h�pital veut remplacer les
partantes par des techniciens.

- Des techniciens?
- C'est ce qui nous attend.

- Allez, docteur, venez danser.
- Non, je vous remercie.

Non, tout � l'heure.
Je vous garde la prochaine.

- Vous avez vu Carol?
- Hathaway?

Elle a chang� d'avis
et elle est repartie chez elle.

- Une part de g�teau?
- Non, merci.

Dites, j'ai d�pos� tous les papiers
chez Nina Pomerantz.

Louise devrait �tre sur la fameuse
liste demain. Reste � esp�rer.

- O� est votre fr�re?
- Dans le salon, il regarde la t�l�.

Elle ne signera pas l'autorisation.

La m�re de Louise, elle ne signera
pas l'autorisation d'op�rer.

Kayson vient de descendre. Elle ne
veut pas d'une transplantation.

Il lui a expliqu� qu'elle mourra,
sans cette op�ration?

Deux fois, et j'ai essay� aussi.
Elle veut la ramener chez elle.

Mme Cupertino,

vous refusez que Louise
ait cette op�ration?

J'avais 41 ans quand Louise est n�e.

J'ai tout de suite compris
que quelque chose n'allait pas.

Je ne voyais pas Louise,
mais je voyais le m�decin.

Il fron�ait les sourcils et tapotait
des doigts le petit berceau.

Ils l'ont emmen�e
sans que j'aie pu la voir.

J'ai pens� qu'elle �tait morte.
Peut-�tre que le cordon s'�tait

enroul� autour de son cou?
Personne ne m'a rien dit.

On m'a mise dans une autre salle, avec
des m�res qui avaient leur b�b�.

J'ai patient� durant des heures

et finalement,
le m�decin est revenu.

Il avait l'air tr�s triste.

Il m'a dit que Louise �tait
mongolienne.

Et qu'il fallait que je la place
dans une institution publique

sans jamais pouvoir la revoir.

Elle va mourir, si on ne lui
fait pas cette op�ration.

Nous mourrons tous, docteur.

Louise a �t� la lumi�re de ma vie
pendant 37 ann�es.

Dieu m'a b�nie avec cette merveilleuse
petite fille et je ne regrette rien.

Je ne vais plus vivre tr�s longtemps

et je suis toute sa vie, comme
elle a toujours �t� toute ma vie.

Il y a des �tablissements, des
endroits o� elle peut avoir des amis

et profiter de la vie, m�me si ce
n'est que pour peu de temps.

Je suis all�e dans un
de ces �tablissements, il y a 20 ans,

quand mon �poux est d�c�d�.

Car si quelque chose m'�tait arriv�,
qui se serait occup� d'elle?

J'y ai vu des femmes mongoliennes

qui se promenaient � moiti� nues.
Elles ne savaient m�me pas leur nom.

Je refuse qu'un jour, ma fille vive
dans un endroit pareil.

Vous voulez sauver les gens, docteur.

Si ma fille meurt, vous aurez perdu.

Mais je n'ai pas peur de la mort.

J�sus est l�, qui nous attend.

Pour nous soutenir
et nous mener vers la lumi�re.

Pour nous montrer le royaume
des cieux.

Si Louise mourait avant moi

je sais o� je la retrouverai.
Je la retrouverai parmi les anges.

Parce que c'est un ange.

Mon ange.

- Il y a du nouveau?
- Embolectomie m�sent�rique.

- Qui la fait?
- Le Dr Carter.

- Le Dr Carter?
- On vient d'emmener la patiente au 3.

Ben, dis donc, j'esp�re
qu'il y aura quelqu'un pour l'aider.

On pose un Port-A-Cath, c'est un
cath�ter utilis� en chimioth�rapie.

Si vous poursuivez en chirurgie,
vous aurez � faire cette op�ration

des douzaines de fois durant
votre premi�re ann�e d'internat.

Il faut v�rifier la position du
cath�ter avec un ampli de brillance.

Vous savez ce que c'est?
C'est �a, un ampli de brillance.

Je peux vous voler Debbie?
On a besoin d'elle au bloc 3.

Qu'est-ce qui se passe?

Le Dr Carter fait
une embolectomie m�sent�rique.

- Tout seul?
- Anspaugh et Hicks supervisent.

- O� en est le score?
- Les Bulls sont men�s d'un point.

Oh, joli tir.

J'ai laiss� un gamin � mucoviscidose
quitter l'h�pital. 18 ans aujourd'hui.

Il est parti mourir avec sa copine.
Il n'a pas voulu de mon aide.

- Tu pouvais quelque chose pour lui?
- Non, pas vraiment.

J'ai pass� la journ�e � essayer

de faire inscrire sur la liste des
transplantations une patiente � Down.

Tu as r�ussi?

La m�re a refus� de signer
l'autorisation d'op�rer.

On fait une sacr�e paire de
m�decins.

Tu te souviens qu'on voulait
changer le monde?

Non, je ne m'int�ressais
qu'au fric.

Bon, � tout � l'heure.

- On se fait une pizza?
- Non, je suis attendu.

Quelqu'un que je connais?

Non, je vais aider une vieille
connaissance. Salut.

- Salut.
- Tu es pr�te � y aller?

- Aller o�?
- D�ner chez Morton et La Boh�me.

- J'ai rendu les tickets � Kerry.
- Mais moi, je les ai repris.

- Je ne suis pas habill�e.
- On va passer chez toi.

- On va arriver en retard.
- Tu me raconteras le d�but.

- Et ton match de basket?
- Je l'enregistre.

Tu sais, Greg, tu n'as rien
� me prouver.

- Non?
- Tout est all� tellement vite.

Attendons un peu
d'�tre s�rs de nos choix.

�a veut dire qu'on n'est pas
oblig�s d'aller � l'op�ra?

Non, je suis s�rieuse.
Si on attendait un peu?

- Bien s�r.
- Tr�s bien.

- Tiens, qu'est-ce que tu fais l�?
- Je t'attendais.

- Tu m'attends depuis longtemps?
- Assez, oui.

- Alors, tu l'as pass�?
- Oui, j'y suis all�e.

- Et alors?
- J'en savais plus que je croyais.

Il y avait plein de monde. Des gosses.
J'ai eu l'impression d'avoir 100 ans.

Ils avaient l'air si intelligents.
J'y suis all�e � l'intuition.

- Je parie que tu t'en es sortie.
- Merci.

- Et toi, bonne journ�e?
- J'ai sauv� des vies, la routine!

- Tu n'as pas vu tra�ner ma m�re?
- J'ai frapp�, pas de r�ponse.

Tu veux entrer?
Je vais faire un peu de caf�.

Non, je me l�ve t�t.
Je dois rentrer chez moi.

- D'accord.
- Bon.

- A demain, alors.
- Oui.

Doug, je sais que tout le monde
s'inqui�te pour moi,

mais �a va. J'ai eu tr�s peur, dans
ce magasin, mais �a va, maintenant.

- Alors, pourquoi l'as-tu pass�?
- L'examen?

Pour moi. J'ai voulu
voir si je valais quelque chose.

Tu as vu.

C'est un endroit que j'adore.

C'est normal. Vous �tes un merveilleux
chirurgien. Votre place est ici.

Vous aviez raison, ce matin.

Ces derniers mois, je dormais mal,
depuis la mort de Gant.

Tout d'abord, j'ai failli
tuer un b�b�

puis Keaton
a refus� de me recommander.

Il y a six mois, pourtant,
je me croyais invincible.

Et maintenant, je ne...

Je ne sais plus rien.

Je crois que la vie ne marche pas
comme je l'avais imagin�.

Peter, vous n'�tes pas responsable
de la mort du Dr Gant.

Non, mais j'aurais peut-�tre
pu l'emp�cher.

En lui disant qu'il se d�brouillait
bien, en l'encourageant un peu.

Si je pouvais me dire que tout �a,
c'�tait intentionnel.

Que �a faisait partie d'un objectif
que je m'effor�ais de poursuivre.

Sinc�rement,
je ne pensais jamais � Gant.

Ce n'�tait qu'un interne.

J'�tais pr�occup� par ma carri�re,

par mes ambitions.

Nous devons tous trouver
notre propre chemin.

Vous n'�tes pas invincible.
Vous �tes un jeune m�decin.

Qui apprend, qui se trompe,
qui sauve des vies.

�a prend du temps,
pour y parvenir.

Il suffit d'avoir la foi.

Rentrez chez vous.
Vous avez une rude journ�e, demain.

Encore des circoncisions et
des Port-A-Caths?

Je vous ai mis sur une
cholys�sectomie � 6 heures

et j'aimerais que vous m'assistiez
pour une spl�nectomie � 11 heures.

Merci, Dr Hicks.

De rien, Peter.
On se voit demain matin.