All language subtitles for This Filthy World (2006) Jeff Garlin. Documentary

CE MONDE D�GO�TANT

Merci.

Merci beaucoup. Merci.

Merci.

Merci beaucoup. Merci.

J'ai l'impression
d'�tre C�line Dion.

Mes amis du show business disent :

"Tu donnes des lectures
dans les facs, les mus�es,

toi qui t'es fait virer
de toutes les �coles !".

Je leur r�ponds :
"Quand on m'invite, je me demande

si ce grand couple anglais
de th��tre, les Lunt, accepterait".

Si c'est oui,
alors je suis votre homme.

Je saute dans un avion,
et me voil�.

J'ai lu r�cemment
une biographie des Lunt.

L'auteur estimait que
cette grande paire, sur la fin,

avait �puis� la notion de gloire,
ce qui me m'attire assez.

Je dis � mes amis :

"C'est pas une lecture.
C'est du vaudeville".

Je cherche une premi�re partie.

Si vous connaissez un enfant
contorsionniste hideux,

ou mieux, quelqu'un qui peut
jongler nu en �rection,

�crivez-moi � Baltimore,
Atomic Books.

J'ai une adresse
sp�ciale l�-bas.

Je suis tr�s attach�
au vaudeville.

Gamin, j'allais avec Divine
au Gayety Burlesque.

Tout le monde pouvait entrer.
La derni�re sc�ne de vaudeville.

Ils avaient des com�diens
avec des pantalons larges,

des strip-teaseuses baptis�es
"Kim de Milo" et "Irma the Body".

Notre pr�f�r�e c'�tait Zorro.

Elle �tait tr�s virile.
Elle ressemblait � Johnny Cash.

Elle apparaissait nue.
Pas de strip-tease.

Elle disait aux hommes du public :
"Putain, vous regardez quoi ?".

On adorait Zorro.

Je suis ici aujourd'hui
� cause de Zorro.

Adolescent, je voulais
�tre Visconti.

En vieillissant, ma carri�re
ressemble plus � celle de Paul Lynde.

Ce soir, je voulais vous faire
mon show, "Hairspray".

L'int�grale. 2h30.

Chaque chanson en verlan, droit
dans les yeux de chaque spectateur.

Vous serez press�s
de rentrer pour regarder

le meilleur film SM familial,
la "Passion" de Mel Gibson.

Vous pouvez hurler
chaque dialogue

comme pour le
"Rocky Horror Picture Show".

En tant que porteur de message,

je commencerai par mes premi�res
influences artistiques n�gatives.

Les jeunes ont besoin
d'admirer quelqu'un de mauvais.

J'esp�re l'�tre
pour vous ce soir.

Une sorte d'a�n� indigne.

Enfant, ma sainte trinit� c'�tait
la M�chante Sorci�re de l'Ouest,

Rhoda Penmark, meurtri�re d'enfant
dans "La mauvaise graine",

et le Capitaine Crochet.

Je priais ces gens.

Je me suis travesti une seule fois,
en M�chante Sorci�re.

Je suis all� � un anniversaire.

Certains parents ont tiqu�.

Je voulais pas vraiment
porter une robe,

bien que sa robe
est magnifique dans le film.

Je voulais avoir une peau verte,

ce qui se r�alise, vous voyez.

J'�tais le seul enfant
qui ne comprenait pas pourquoi

Dorothy voulait rentrer chez elle.

C'�tait un myst�re pour moi.

Cette horrible ferme
en noir et blanc,

cette tante mal habill�e,

ces animaux puants,

alors qu'elle pouvait vivre
avec des singes volants,

des chaussures magiques
et des lions gays.

Quand Dorothy claquait des talons,
j'�tais le seul � sangloter.

Je me suis longtemps pris pour
Rhoda Penmark, en secret.

J'ai vu et revu "La Mauvaise Graine".

� l'�cole le prof me disait :

"Tu as fais tes devoirs, Johnny ?"
et je r�pondais : "Oui".

Mais je pensais :

"Donne-moi ces chaussures !".

Ma r�plique favorite.

Je r�p�tais cette r�plique
comme un mantra,

ce qui m'amenait �
une obsession fr�n�tique.

�a me rendait heureux.

Je faisais ce spectacle un jour et,
lors de la s�ance des questions,

une femme m'a interrog�
sur "La Mauvaise Graine".

Je parle de la campagne
de pub g�niale, "le film � sensation",

et elle me dit :
"Je suis Patty McCormack".

Elle est mont�e sur sc�ne,
on s'est embrass�.

C'�tait comme l'�mission
"This is your life".

La seule figure masculine que j'admirais
c'�tait le Capitaine Crochet.

Dans mon enfance
c'�tait la version t�l�,

avec Cyril Ritchard.

En fait, c'est la plus grande
folle que j'ai jamais vue.

Enfant, je r�alisais pas.

Pendant un an, j'ai eu un cintre
dans ma manche.

Sauf pendant le d�ner.

Je voulais de longs cheveux.

J'avais pas de perruque.
Je prenais les cravates de mon p�re

et je les scotchais sur ma t�te.

�a marchait pas tr�s bien.

Fallait une tonne de scotch.
Je bougeais, �a tombait, j'en remettais.

J'avais 30 rouleaux de scotch.

Notre femme de m�nage, Clara,
m'a vu avec le scotch sur la t�te.

Elle est partie en courant
et a d�missionn�.

Elle avait subi le supplice de la planche.
Je me sentais encore plus Capitaine Crochet.

Le premier r�alisateur
qui m'a int�ress�

c'�tait William Castle.

J'avais lu un article sur lui
dans LIFE Magazine.

Il venait aux premi�res en corbillard,
et sortait d'un cercueil.

J'en serais capable.
Mais Godard ? - J'en doute.

Pour voir son film "Macabre"
fallait remplir un formulaire,

une assurance-vie
en cas de d�c�s par peur.

J'�tais enfant, et je pensais
qu'il y aurait un mort � chaque fois.

Je me demandais : "�a sera qui ?",
en regardant les spectateurs.

C'�tait le roi du gimmick.
Y'en avait dans tous ses films.

Je suis all� voir
"The House on Haunted Hill".

Au milieu du film, un squelette
traverse la salle au-dessus du public.

Un vrai chahut. Tout le monde
devient cingl�, jette le pop-corn.

J'ai essay� de reproduire �a
dans chacun de mes films.

M�me la d�gustation de merde
dans "Pink Flamingos"

n'a pas provoqu�
la m�me fr�n�sie.

Son film suivant, "The Tingler",
c'est mon pr�f�r�.

Le "tingler" est un organisme
dans votre corps

qui grossit
quand vous avez peur.

Pour le tuer, il faut hurler.

Bien s�r, il y a un muet
dans le film et...

Le muet est au cin�ma,
et le tingler se barre.

Annonce dans le film :
"Le tingler est en libert� dans le cin�ma.

Hurlez pour votre vie !".
Et tout le monde se met � hurler.

Avec le proc�d� "Percepto", on recevait
des petits chocs �lectriques sous le si�ge.

C'�tait tellement bon.

Quand c'est sorti �
mon cin�ma de quartier,

ils avaient �lectrifi�
seulement 2 ou 3 si�ges.

J'y allais t�t et je cherchais
un si�ge �quip�.

Je m'asseyais pour sentir
mon cul vibrer toute la journ�e.

Les s�ances de
14h, 16h, 18h, 20h, 22h.

J'ai r�alis� alors que le cin�ma
pouvait �tre de l'art.

Les nonnes nous ont parl�
d'un autre r�alisateur.

C'�tait Kroger Babb,
jamais reconnu.

Elles disaient : "Si vous allez voir ce film
'Maman et Papa', vous irez en enfer".

"Maman et Papa" ?
�a a l'air d'�tre un film normal.

J'ai lu dans les journaux
que "Maman et Papa"

�tait � l'affiche depuis 7 ans
� Baltimore. Un carton.

J'ai d�coup� des pubs pour le film,
j'ai fait des albums,

pour jouer au proprio
de cin�ma X.

J'imaginais la r�action horrifi�e
de la communaut� de mes parents.

J'ai fini par voir le film.

La raison du succ�s : Ils montraient la vraie
naissance d'un b�b�. Un film m�dical.

� la fin des ann�es 50,
on montrait pas la nudit� f�minine.

Les vieux vicieux devaient ignorer
le b�b� et regarder le vagin.

La naissance comme aide
� la masturbation, tr�s bizarre.

Kroger Babb a quasiment
invent� le "four-walling"

- vous louez un cin�ma ou un local
pour projeter votre film.

Il se concentrait sur
les villes sans cin�ma.

Il louait des salles de bingo,
des casernes de pompiers, des Rotary clubs.

Une semaine avant, il passait
en voiture avec un haut-parleur,

et disait : "Ce week-end,
'Maman et Papa'.

S�ances s�par�es.

Les hommes le soir,
les femmes l'apr�s-midi".

De fausses infirmi�res
passaient dans les trav�es

et vendaient des faux
manuels d'�ducation sexuelle.

Des fois, quand il �tait nerveux,
il envoyait des gaz naus�eux,

pour que les gens partent.

Le lendemain dans le journal,
"Un client choqu� sort de 'Maman et Papa'".

Je pensais le faire ce soir, en fait.

Quel beau plan de coupe,
l'un d'entre vous part sur une civi�re

dans le fond.

Kroger avait trouv� une niche.
Il alla plus loin.

Il fit un film projet� aux
Alcooliques Anonymes

appel� "Une Fois de Trop".

Pour les services de canc�rologie,
le film "Le meilleur est encore � venir".

Son dernier film, pour se r�concilier
avec l'�glise catholique,

s'appelait "P�re Bingo".
Un tr�s bon titre.

Comment s'inspirer de ces grands
exemples de showmen aujourd'hui ?

Les cycles de films � la fac,
c'�tait g�nial. Des films pol�miques.

Maintenant, c'est "Star Wars".
C'est pas pareil.

Pas de films �trangers.

Je d�teste entendre
"Je d�teste les sous-titres".

Je les adore.
M�me blancs par-dessus la neige.

Pour lancer un cin�-club,
pensez aux moyens d'attirer les gens.

R�gle n�1 : C'est gratuit,
mais la sortie est payante.

C'est un vieux truc.
Les drive-in ont toujours fait �a.

Vous vous fa�tes de l'argent
avec les confiseries.

Si le film promet plus de sexualit�
qu'il n'en a en r�alit�,

les ouvreuses seront nues une soir�e.
Vous n'annoncez rien.

Niez en bloc � votre �cole.
"C'est faux. Elles n'�taient pas nues".

Un mensonge suffira.
Les gens parleront de votre club.

Montrez du porno.
Maintenant, porno et art sont proches.

J'�tais responsable d'un show
au mus�e Warhol, "Le porno d'Andy".

J'ai pu voir la pornographie
personnelle d�Andy.

On a montr� �a � c�t� de ses films
assez pornographiques.

On voyait pas la diff�rence.

C'�tait les ann�es 70,
�rections et coupe ringarde,

aujourd'hui c'est de l'art.
On dirait du Larry Clark. Identique.

Les gosses se branlent sur
les catalogues de Sotheby's.

On y voit Jeff Koons
et la Cicciolina baiser.

Vous pouvez vous
d�culpabiliser.

Pour aller encore plus loin,
mettez des cabines de masturbation

et lancez un appel d'offre
� des architectes.

Mettez des essuie-glaces.
�a pourrait marcher.

Faites passer le mot.

Enfant, la biblioth�que
m'a sauv� la vie.

Nombre d'entre vous y ont connu
leur premi�re exp�rience sexuelle.

Quand j'�tais jeune, les r�sum�s
de livre et les "glory holes",

�a allait ensemble.

Les livres, �a doit redevenir cool.

Si vous allez chez des gens
qui n'ont pas de livres,

ne les baisez pas.

Les DVD, �a compte pas.

Une fois un plombier m'a dit :
"Vous lisez tous ces livres ?

Je d�teste lire, tourner les pages.
Droite, gauche, droite, gauche...".

Mon Dieu.

Je respectais son
militantisme, mais...

M�me enfant, je regardais
le catalogue de la biblioth�que.

Je cherchais des livres comme
le rapport Wolfenden, "A Hatful of Rain",

ou "Trois �tudes de cas" de Freud.

C'�tait marqu� "Voir le biblioth�caire".
�a me foutait en col�re.

J'ai d�couvert que ces livres
�taient derri�re le comptoir,

et je les ai vol�s pendant
qu'il parlait aux enfants normaux.

Si vous �tes biblioth�caire et qu'un
gosse de 7 ans demande "Le festin nu",

si il sort �a de mon livre,
alors il est assez �g�.

On doit inspirer les gens.

Je pense vraiment que vous
les homos, et les femmes

devriez prendre une r�solution
cette ann�e : Une pipe aux profs.

�a serait bien, non ?

Les profs, suc�s et satisfaits,
feront un effort pour leurs �l�ves

et notre jeunesse.

L'ennui m�ne � la col�re,
et ensuite les enfants nous tueront.

C'est une bonne id�e.

Si vous �tes prof, vous devez
capter l'attention des gosses.

Pour un cours ennuyeux de litt�rature,
si ils refusent de lire les romans,

fa�tes les traduire en argot.
Ils seront attentifs.

Comme mots � �peler,
balancez des mots comme "anilingus".

�a va les r�veiller.

Face � un �colier drogu�,
faites semblant d'�tre drogu�.

"H�, mec, tu fais quoi ?
Tes devoirs ?"

Ils seront tellement mortifi�s
qu'ils s'arr�teront peut-�tre.

Faut �tre fut�.

Si on pense qu'un �l�ve est gay,

ne pas dire de banalit�s.

On lui dira : "T'es pas oblig�
d'aimer Liza Minelli".

"Le SM c'est ridicule � la plage".

"Rembourre l'entrejambes".

C'est pas ill�gal.
Capter leur attention.

� chaque enfant son livre.
Si il est trop violent,

il y a "Le Bottier", sur un
terrible tueur de Philadelphie.

Il tuait des enfants
et de retour chez lui,

for�ait des hamsters � porter
des talons hauts tandis qu'il se branlait.

Donnez �a au gosse.
Il restera clo�tr�, peut-�tre.

Si vous avez une fille
pr�coce qui couche beaucoup,

parlez-lui des
"voleuses de ventres".

La femme fait croire � son mari
qu'elle est enceinte.

Au 9�me mois, elle va
suivre une femme enceinte

au centre commercial,

extirpe son b�b�, le ram�ne
� la maison, et dit : "Je l'ai eu !".

Dans le bouquin
"Une Berceuse et Bonne Nuit",

la femme l'extirpe avec
une cl� de voiture.

Mauvaise journ�e
au centre commercial.

Dites-lui : "Si t'es enceinte,
quelqu'un te suivra,

et arrachera ton b�b�
avec une cl� de voiture".

Pendant qu'on lit un livre,
on ne commet pas de crime.

C'est important � savoir
avec les enfants.

Les films underground
m'ont sauv� la vie.

Dans ma jeunesse, "art" signifiait "sale".
�a devrait �tre encore valable.

On avait de grands critiques
comme Jonas Mekas.

Il d�non�ait les projectionnistes
� la moindre image floue,

s'attendant � ce que le lecteur
s'en prenne au fautif.

On pouvait se faire arr�ter au cin�ma.
Vous imaginez, l'excitation ?

Y'a eu une descente de flics
pour "Flaming Creatures".

Ils ont embarqu� tout le monde.

�a met du piquant
dans la cin�philie.

Enfant, mes h�ros c'�tait
les fr�res Kuchar.

Ils faisaient des
m�lodrames en 8 mm

dans l'appartement de leur maman,
avec des costumes de friperie

et des B.O vol�es
de films hollywoodiens.

Des super titres, comme

"Le Minou sur un Toit Br�lant",
"Etreins-moi pendant que je suis nue".

Ils font toujours des films.

Ils ont inspir� quatre g�n�rations
pour faire des grands films,

Ils m�ritent le prix MacArthur.

Je le pense vraiment.

J'aime beaucoup aussi
Kenneth Anger.

Le premier � utiliser
la musique pop de fa�on ironique.

Tout le monde l'a copi�.
Scorcese, moi.

Et bien s�r Wharol,
qui a eu la grande id�e

d'associer enfin homosexualit�
et drogue sur l'�cran.

Je vivais � Lutherville
dans le Maryland.

Pas facile d'�tre un
d�prav� l�-bas.

J'ai fait mon premier
film, en 8 mm.

"Sorci�re dans Blouson de Cuir Noir".
L'histoire d'un gars du Ku Klux Klan

qui �pouse une femme blanche
et un homme noir.

�a a �t� projet� dans
un caf� beatnik.

J'ignorais tout du montage.
Pour moi, le film sortait de la cam�ra.

C'�tait un film "Dogme"
avant que �a existe.

Puis "Roman Candles",
tr�s influenc� par "The Chelsea Girls",

le film de Warhol, avec
2 films sur l'�cran c�te � c�te.

J'ai fait 3 films comme �a.

C'�tait des films faits maison,
avec des amis comme Mink Stole,

avec des fringues vol�es
dans une boutique de New York.

On �tait dou�s pour le vol.

J'avais un manteau
sp�cial pour les disques.

J'ai pas de remords. Aujourd'hui,
je paye chaque disque 25.000 $

pour l'utiliser dans une B.O.

J'ai juste mis 40 ans
pour rembourser.

Une fois, je volais des disques.
La d�tective me voit, je les remets.

Elle m'a pas vu les remettre,
je suis arr�t� dehors.

Je les ai attaqu�s.
J'ai obtenu 3.000 $.

Mes parents �taient
furieux cet �t�-l�.

Je leur dis : "Pas besoin de job d��t�,
J�ai gagn� en justice !".

Divine �tait excellent.
Je l'ai vu sortir d'un magasin,

tenant une tron�onneuse
et une t�l�...

Personne ne disait rien.

Le vol, c'est d�pass�.
Maintenant c'est le "dropping".

� ne pas confondre
avec le "mopping".

Le "mopping" c'est une drag queen
qui explose une vitrine

pour voler une robe
Valentino et s'enfuit.

Le "dropping" c'est acheter
le v�tement le plus horrible,

le mettre sur un mannequin
dans une vitrine Gucci,

prendre une photo et courir.

C'est sympa,
c'est du vol � l'envers.

Est-ce ill�gal ? Pas s�r.
C'est comme faire un don.

Je suis le seul r�alisateur qui veut voir
ses premiers films coloris�s.

"Mondo Trasho" ou "Multiple Maniacs"
avec du vert-vomi, �a aurait du cachet.

On savait pas ce qu'on
faisait avec ces films.

On a fait "Mange ton maquillage" :
Une gouvernante d�rang�e et son amant

enl�vent des mannequins et les forcent
� manger leur maquillage jusqu'� la mort.

C'est pas aussi bien
que �a en a l'air.

Dans une sc�ne, Divine
incarne Jackie Kennedy,

la sc�ne de l�assassinat,
Divine qui rampe sur la voiture,

dans son ensemble
Chanel ensanglant�.

�a faisait rire personne,

c'�tait deux ans apr�s les faits.

Ma m�re me demandait
ce que je tournais.

"Rien, rien".

R�action des voisins quand
Ils le virent : "Oh, mon Dieu !".

La m�re de Divine trouva les v�tements
ensanglant�s de Jackie Kennedy.

Elle ignorait qu'il �tait
Divine et faisait des films.

Elle dit : "C'est quoi ce bordel ?".
Il dit juste : "Je suis Jackie Kennedy".

On aimait bien Jackie Kennedy.
C'�tait pas contre elle.

J'�tais d��u que "Mange ton maquillage"
ne soit jamais projet� � New York.

Le New York Times a publi�
une critique cette ann�e,

avec une grande photo
de Divine en Jackie.

Pauvre Caroline !
Elle conna�t pas le film.

Elle lit le New York Times,
tourne la page et "Oh, mon Dieu".

Elle devra vivre avec �a.

J'ai essay� d'acheter la poubelle de
Jackie Kennedy � une vente.

C'�tait pas dans
la premi�re vente prestigieuse.

Arrive la seconde vente,
des trucs pour les chiffonniers.

J'ai Sotheby's au t�l�phone.
Je dis : "Elle devait avoir une poubelle".

Elle dit : "Vous avez vu le catalogue,
elle ne jetait rien".

Melanie Griffith m'a racont�
que Jackie Kennedy

disait aux gens qui voulaient
un autographe "Vous comprendrez...".

�a voulait dire "Esp�ce
de cr�tin, comment oses-tu ?".

Les gens disaient juste "Oh, OK".

Anecdote de Jodie Foster :

Elle disait : "Ils ne voudront pas".

C'est qui, "Ils" ?
La police des autographes ?

On �tais inconscients.

Quand j'ai fait "Mondo Trasho",
je savais pas ce qu'�tait un r�gisseur.

Dans une sc�ne, Divine rampe dans de
la merde de porc, et la Vierge appara�t.

On a trouv� une ferme avec des porcs
et on lui a dit : "OK, sors".

Divine rampait, et les porcs
ont commenc� � baiser.

�a co�te combien un dresseur
pour faire �a aujourd'hui ?

�a lui a valu le surnom
de "cochon princesse".

Il excitait r�ellement les porcs.

Il faisait froid.
Les fermiers �taient chez eux.

La chemin�e fumait.
Que pensaient-ils ?

La fermi�re : "Regarde, des hippies.
Et une drag queen dans la porcherie.

Ils tournent un film".
Je sais pas.

On est rest� 8 heures,
et ils sont jamais sortis.

Ils �taient p�trifi�s, pensant
"Ils sont sous LSD, ils vont nous tuer !".

On a �t� arr�t�s lors du tournage,
pour conspiration en vue d'exhibitionnisme.

Il y a une sc�ne o� Divine conduit
une Cadillac Eldorado d�capotable.

Elle imagine qu'il y a un auto-stoppeur nu.
Divine porte une tenue dor�e.

L� encore, pas d'autorisation.
On est all� confiants � l'universit�.

Un vigile a cru qu'on tournait un porno.
Il a appel� la police.

Au milieu du tournage,
des flics surgissent de partout.

�a courait dans tous les sens.

Bizarrement, tout le monde
f�t arr�t�, sauf Divine.

Divine et sa Cadillac d�capotable,
avec son ensemble dor�, un homme nu � c�t�,

et il s'en va ?

Pas glorieux
pour la police de Baltimore.

Les gens me disent :
"Vous deviez prendre de la drogue".

Eh bien, oui.

J'ai arr�t� la drogue.
Tellement r�tro.

J'ai fum� du crack
sans le vouloir cette ann�e...

Je croyais que c'�tait de l'herbe.
J'ai fait un trip "Whitney Houston".

Et votre drogue favorite, l'ecstasy,
qui fait aimer tout le monde ?

Pour moi, c'est l'enfer.

J'ai pas la tenue pour le K-Hole,

ou la Crystal Meth.

J'ai lu � quel point
certains gays deviennent accro,

�a a lanc� un nouveau type de SIDA,
� partir d'un seul gars.

Il disait avoir eu 1.000 relations
non prot�g�es dans l'ann�e,

et on n'�tait qu'en mars.

J'ai peur des m�dicaments
pour le rhume.

La seule drogue
que je prends, que j'aime...

Le poppers.

Si je m'ennuie dans la journ�e,
j'en prends un,

et je fais le tourniquet
avec ma chaise de bureau.

�a illumine une journ�e.

J'�tais jeune, j'allais � Coney Island,
j'en prenais sur le grand huit.

Et dans la descente...

J'avais une amie accro au poppers.
Elle passait ses journ�es au lavomatic,

dans une tenue transparente,
draguant les mecs.

J'avais d�croch� depuis longtemps,
et j'ai vu �a dans un sex-shop.

Je vais vous les donner,
�a va m'aider � rester clean.

Merci.

Mon film le plus de mauvais go�t,
c'�tait "L'histoire de Diane Linkletter".

Le p�re de Diane Linkletter,
Art Linkletter, qui est toujours vivant,

�tait ami avec Nixon et Billy Graham.
Le genre tr�s � droite.

Sa fille se suicida
sous LSD, apparemment.

�a faisait la une.

Les parents disaient :
"Tu vois ce que �a fait le LSD".

On a fait un film le jour-m�me.
Avec Divine dans le r�le de Diane.

Je me sentais coupable car
le film est sorti avant les fun�railles.

Je ne me sens plus tellement coupable,
car r�cemment j'ai lu la transcription

d'enregistrements du Watergate,
des in�dits.

Nixon et Art Linkletter savaient

qu'elle avait arr�t� les acides
un an avant son suicide.

Ils ont �touff� �a et en
ont fait un argument anti-drogues.

Je suis content de l'avoir fait.
Art Linkletter a fait bien pire.

Il a sorti un disque,
"On t'aime, appelle", apr�s son suicide.

C'est pire que le film.

Les films instantan�s,

c'est parfait pour
des �tudiants en cin�ma.

On lit le journal, et on
tourne dans la journ�e.

Imaginez la surprise des gens qui voient
le titre du film en rentrant chez eux.

�a leur rappelle quelque chose.

Notre film inspira
la troupe des Cockettes.

ils ont fait "Le Mariage de Tricia",
alors que Tricia Nixon se mariait.

La premi�re �tait pile en
m�me temps que le mariage,

avec toutes les drag queens,
Pat Nixon, Martha Mitchell.

�a se fait encore.

Charlize Theron jouant Aileen Wuornos,
c'est un peu �a, non ?

Pourquoi elle la remercie pas
quand elle re�oit l'Oscar ?

J'ai trouv� �a injuste.
Sans la coiffure et le look d'Aileen,

elle aurait jamais
re�u la statuette.

Tous les jours, y'a des
sc�narios potentiels de films.

Sue Africa. La seule blanche
du groupuscule "MOVE"

� se prendre une bombe.
Je l'adore.

Oncle Ed. Encore Philadelphie.

Un vieux qui achetait leurs
slips sales � des ados.

Personne n'a rien dit.
Ils ont trouv� son entrep�t

plein de slips sales
et ils ont pinc� Oncle Ed.

Ou bien la "Nympho
du 11 Septembre".

Apr�s le 11 Septembre,
elle se serait tap�e

des commissariats entiers,
des casernes de pompiers.

Son mari dit : "Je comprends pas.
Elle a perdu personne,

elle �tait m�me pas l�".

Ou encore, les filles Bush.

Des r�les parfaits
pour des drag queens.

Le New York Post avait sorti
un titre g�nial : "Jenna et Tonic".

Et Michael Jackson.
Tout le monde l'a oubli�.

Moi, il m'obs�de toujours.

Sur la cha�ne E!, ils rediffusaient
son proc�s tous les soirs � 19 h.

Je jetais juste un coup d'oeil � la TV,
tellement content que �a soit l�.

Je sais pas
si il est coupable.

Tous les journalistes semblaient
vouloir qu'il soit coupable.

Ils disaient : "On va l'emmener
dans une unit� pour criminels c�l�bres,

avec Manson,
Unabomber, Juan Corona...".

J'ai pens� : "Quel grand film.
C'est 'The Breakfast Club'".

J'essaye d'imaginer
Michael Jackson en t�le.

Il a 48 ans. Sans maquillage
ni perruque, il ressemble � quoi ?

Il dit � Manson : "Charlie,
fais Blanket avec une chaussette".

La raison pour laquelle
il pouvait pas �tre condamn�,

- Pour les dates de concerts
c'est compromis -

c'est le myst�re de
son rapport au sexe.

Bon, il est pas au top,
mais on se demande.

Il avait une unit�
pour br�l�s chez lui.

Qui dit � un architecte
"L� on mettra l'unit� pour br�l�s" ?

Encore pire, une m�re am�ne
son enfant br�l� chez Michael Jackson.

"- On va chez Michael Jackson.
- Non ! Oh ! Non !"

On le met dans l'unit� pour br�l�s.

Et il voit Michael arriver,
habill� comme Joan Crawford.

Il lui demande : "�a fait mal ?
Tu veux de la pommade ?".

Il sort son p�nis flasque,
l�che quelques gouttes sur votre jambe,

et dit : "Je t'aime".

Ce monde d�go�tant,
quel bel endroit, non ?

Mon film le plus c�l�bre
c'�tait "Pink Flamingos".

Merci beaucoup. Merci.

Pour devancer les questions,

oui, Divine mange vraiment
de la merde dans ce film.

C'�tait pas de la coprophagie,
c'�tait plut�t sexuel.

On l'a fait pour l'anarchie.

C'�tait pas la grande affaire,
le jour o� Divine a mang� la merde.

C'�tait dans le script,
il �tait d'accord.

Je suis pas sadique.
Y'a eu qu'une prise.

Ce qui �tait �trange,
c'�tait de lui demander,

pour la sc�ne o� il re�oit
des excr�ments en cadeau,

"Tu pourrais chier dans la boite ?".

Il me dit : "Pas de probl�me".

L'aurais-je demand�
� Melanie Griffith ? - J'en doute.

La vid�o est sortie pour
le 25�me anniversaire.

2�me des ventes aux USA.

J'ai pens� : "Comment c'est possible ?"
Le N�1 c'�tait "Jerry Maguire".

N�3, "The Rock".

Mon histoire favorite :

C'�tait projet� ici, et � c�t�
c'�tait "Anna Kar�nine".

Les spectateurs de "Anna Kar�nine"
ont entendu Divine hurler � c�t�,

pendant la plus belle sc�ne
d'amour de "Anna Kar�nine",

"Quelqu'un m'a
envoy� des excr�ments !".

Elle a tout g�ch�.

Mon ami, qui jouait
l'anus chantant,

il a mon �ge.

Quand ses parents sont morts,
pour lui le seul point positif

c'est qu'ils ont jamais su
qu'il l'avait fait.

Il allait en matin�e
au cin�ma,

c'�tait projet�
devant 10 personnes,

il s'asseyait � c�t� de quelqu'un,
et au moment de la sc�ne,

il lui disait : "C'est moi, vous savez ?".

C'�tait comme du terrorisme
trou du cul � l'�poque.

J'ai rencontr� la femme qui vit dans
la maison o� on a tourn� "Pink Flamingos".

Je lui dis : "Vous avez vu le film ?".
Elle dit : "Non".

Je lui dis : "Vous devriez le louer".

Quand je l'ai revue, elle me dit
"Oh, mon Dieu. J'ai vue Divine

l�cher la rampe de mon escalier
que je descends tous les jours".

"Pink Flamingos",
c'�tait pour tester les limites.

On a tous des limites.

J'ai �t� prof en prison 6 ans
dans les ann�es 80.

Rien que des meurtriers.
Je leur ai montr� "Pink Flamingos".

Apr�s ils m'ont dit :
"T'es tar�, mec".

Sans doute la meilleure
critique du film.

On a tous des limites.
J'ai des limites.

La communaut� des "bears" (ours)
me surprenait assez.

C'est des homos d'�ge m�r,
poilus et gros qui trouvent �a �rotique.

Les gays connaissent �a.

Pas les h�t�ros.

Les bears recherchent des "oursons"
qui eux recherchent des "loutres",

ceux qui sont ni gros
ni poilus mais vont l'�tre.

C'est un vocabulaire riche.
"Pur�e" pour le sperme des bears.

Ils disent

"Voici mon bear
et ma loutre r�guli�re".

Ils parlent d'un second coming-out.
C'est trop pour moi.

"Vous dites � vos parents
que vous �tes un bear ?"

"Oui, �a nous arrive".

J'ai pens� : "Oh, non !".

Vos parents ont finalement accept�
que vous �tes gay. Et vous rajoutez,

"Je suis un bear".

"Un quoi ?".

Ne dites pas � vos parents
que vous �tes un bear.

Une punition cruelle et pas banale.

J'ai un probl�me avec la communaut�
des adultes-b�b�s.

Je comprends pas.

J'ai vu leur brochures,

j'arrivais pas � croire qu'il existe
des chaises � bascule

pour un homme de 160 kilos.

Des hommes m�rs en �rection
avec des bavoirs sur des trottinettes,

je suis contre. D�sol�.

Ils ont tout g�ch�.

Quand je vois "B�b� � bord",

Je vois un adulte se masturber
dans le si�ge b�b�.

De nombreuses limites.

Vous connaissez
la "nudit� ultime" ?

C'est enlever la peau
des testicules

et la remplacer par
du plastique transparent.

C'est sens� �tre plus �rotique
de voire le sperme se fabriquer.

Ou bien, le blanchiment anal.
C'est le nouveau truc.

Il parait que
des stars de cin�ma

se font blanchir le trou du cul
pour para�tre plus jeunes.

Si votre partenaire vous l�che
l'anus, c'est une bonne id�e.

Le pire que j'ai entendu,
c'est les "floraisons".

Ce sont des l�sions anales
caus�es par de nombreux fist-fuckings.

Le trou du cul est � l'ext�rieur,
comme un chou-fleur.

Sur internet, ils comparent
leurs floraisons sur photo.

Je sais.

Je sens la r�vulsion
qui parcourt les rangs.

Tout le monde
avait des limites.

Le p�re de Divine m'a dit

"Vous gagnez beaucoup d'argent
en portant une robe. C'est Ok pour moi.

Mais ne faites pas
ballerine, �a me d�go�te".

M�me Divine
avait des limites.

Quand il a rencontr� Richard Simmons,
il s'est senti homophobe.

"Pink Flamingos" a eu plein
de probl�mes de censure.

Quand le Mus�e d'Art Moderne
a achet� une copie,

j'ai pens� que �a marcherait
devant le jury.

On �voquerait Manzoni,

de 'photos de simple merde'
de Gilbert et George,

de Wharol...

En vain. On �tait coupables.

�a les impressionnait pas
que le mus�e l'ait dans ses collections.

Le meilleur, c'�tait � Londres.
Ils ont �t� honn�tes.

"On ne sait pas g�rer
le mauvais go�t intentionnel".

Le pire, le Canada.
La copie est jamais revenue.

Je leur demande.

Ils m'envoient un papier,
c'�tait juste marqu� "D�truit".

Ils ont br�l� la copie.

Je savais pas
comment g�rer �a.

Aujourd'hui dans les magasins,
c'est dans le rayon com�dies.

Les familles disent
"On ador� 'Hairspray',

prenons un autre John Waters".

J'ai lu un rapport de police,

la famille dit
"On �tait rendus � la moiti�...".

Le trou du cul chantant.

Je suis content d'avoir
g�ch� leur soir�e.

Ils auraient pu juste �teindre.

Ils ont appel� la police.

Quand "Forrest Gump"
a commenc�, j'ai �teint.

Pour la construction de la grange
dans "Witness", j'appelle qui ?

Je veux un num�ro !

Notre communaut�
a des valeurs, aussi.

� Tokyo, c'est les meilleurs.

Les snuff movies sont autoris�s,
mais pas les poils pubiens.

J'�tais � la premi�re
de "Pink Flamingos" l�-bas.

J'ai pens� : "C'est quoi
le probl�me sur la copie ?".

Une balle optique descendait
sur les poils pubiens.

"C'est quoi �a ?".

G�nial.

"Suivez la balle !"

C'est plus sale
et meilleur, en fait.

Dans mes anciens films,
mon favori c'est "Female Trouble".

Merci.

Il est ressorti il y a 2 ans
dans un beau DVD.

J'ai inclus des commentaires.

Je me demande pourquoi
le r�alisateur doit le faire.

Pourquoi pas
le service alimentation ?

"Cette garce n'a pas
eu de probl�me.

J'ai mis du sel,
elle est pas morte".

Ou bien
un monteur en col�re.

"La table de montage
pouvait m�me pas couper du papier".

�a serait plus int�ressant.

Dans le film, des personnes
veulent �tre c�l�bres � tout prix

et commettent des meurtres
pour se faire ex�cuter.

Pour eux, c'est comme
un Academy Award.

� l'�poque c'�tait une parodie.
maintenant �a pourrait �tre vrai.

Je suis absolument contre
la peine capitale car

j'ai peur qu'on me l'inflige.

On a tous
de mauvaises nuits.

L� o� je vis, dans le Maryland,
vous avez le choix.

Chambre � gaz
ou injection l�tale.

La chambre � gaz,
sans h�siter.

Vous pouvez vous cogner la t�te sur la vitre
et hurler "Je veux vivre !" pour la presse.

L'injection l�tale,
�a ruine un v�tement.

Personne voit
ce que vous portez.

Le dernier repas,
�a m'int�resse.

Jeanne d'Arc a communi�. Normal.

Mes �l�ves en prison disaient :
"Mec, je prendrais un steak frites".

Je r�ponds : "Pas moi. On perd le contr�le
des intestins avec la chaise �lectrique".

Dans le couloir de la mort,
je serais tr�s snob.

Pour le dernier repas, je demanderais
"Une simple feuille de roquette".

Et pourquoi on pourrait
pas choisir sa derni�re tenue ?

On pourrait
demander � des stylistes.

Je me demande
quelle serait ma tenue.

Pour commencer, des tongues en
caoutchouc tr�s tendance...

Je suis oppos� aux franges,

sauf des franges m�talliques
sur la chaise �lectrique.

Quand elles s'envolent,
�a ferait un bon look.

Allons plus loin.

Pourquoi ne pas choisir
le bourreau id�al ?

On pourrait choisir dans un catalogue
de nus de "Tom of Finland".

Faites-le entrer.

Tout le monde � poil,
regardez et branlez-vous.

Que ce soit d�go�tant.

Je suis all� voir des proc�s.
Court TV n'existait pas.

Tous les grands proc�s.
Patty Hearst. Manson.

Le Watergate.
Les Musulmans Hanafi.

Les gens disent : "On se voit
au proc�s Angela Davis".

"Ok".

J'�tais au proc�s du Watergate.
Seulement 10 places pour le public.

Deux jours d'attente.
Les gens parlaient de leurs proc�s.

Une vieille femme dit :
"J'�tais � Nuremberg".

Maintenant c'est plus possible.
On me reconna�t.

Si le jury d�teste mes films,
il risque d'aggraver la peine.

Maintenant je regarde
si il y a un petit proc�s

pour une infraction ridicule.

C'est toujours annonc�
6 mois � l'avance.

Je suis le seul � relever.

Je suis all� � un
de ces proc�s.

C'est assez terrible,
mais je dois vous le raconter.

C'�tait � Baltimore.

Une infirmi�re accus�e d'avoir mis
de la merde dans la bouche d'un patient.

J'ai pens� :
"Je dois aller voir �a".

J'�tais le seul dans le public.
C'�tait tr�s g�nant.

Le procureur dit :
"Il est l�, incroyable !"

Elle s'en tira pour
syndrome pr�menstruel.

C'�tait il y a
tr�s longtemps.

Un homme me dit r�cemment :
"Vous vous souvenez de moi au tribunal ?"

J'ai pens� : "J'avais fait quoi ?".
"Non, vous �tiez spectateur".

Je dis : "Quel proc�s ?".
Il dit : "Les excr�ments".

Je dis : "Felicia, comment va t-elle ?".
Il dit : "J'en sais rien !".

C'�tait son avocat. Je pensais
qu'il avait sympathis� avec elle.

Mon film...

Mon film qui fit le plus de d�g�ts,
c'est "Desperate Living".

Un conte de f�e...

Merci

Sur l'angoisse lesbienne,
la maladie mentale,

la politique et la corruption dans
la ville de Mortville, faite de d�tritus,

con�ue par Vince Peranio,
mon d�corateur,

qui a travaill� aussi
sur ce spectacle.

Des groupes lesbiens
ont emp�ch� sa projection � Boston,

au cin�ma Orson Welles,
o� sortaient tous mes films.

"Comment un homme ose t-il
faire une com�die sur les lesbiennes ?"

Aujourd'hui les groupes lesbiens
l'am�nent � la fac.

C'est �trange comment leur sens
de l'humour a chang� en 20 ans.

Liz Renay jouait dedans.

C'�tait une vraie
star pour moi.

La presse parlait d'elle.

Elle �tait avec un gangster,
Mickey Cohen.

Elle refusa
de t�moigner contre lui.

Bobby Kennedy la d�testait.

Il l'envoya en prison,

elle y �crivit un livre

o� elle se d�crivait comme

"peut-�tre la plus belle
femme de notre temps".

J'aime le "peut-�tre".
La modestie, c'est important.

Quand elle est sortie,
c'�tait l'apog�e de la nudit� dans la rue.

Elle courut nue,
elle avait plus de 50 ans,

sur Hollywood Boulevard.
On l'a arr�t�e.

Le jury la trouva
impudique, vulgaire

mais en r�demption sociale
et l'acquitta.

Elle �crivit un autre livre,
"Comment attirer les hommes",

avec des conseils pragmatiques du type
"Soyez nue et ayez un bar pr�s du lit".

Elle �crivit aussi "Rester jeune".
Pour des liftings gratuits.

En gros, vous �tes volontaire
pour servir de cobaye

� des �tudiants.

Elle en a fait plein.

Elle a un look surprenant.

C'est la plus heureuse des
femmes que je connais.

Des fois je la vois � Las Vegas
o� elle vit, bien s�r.

Je lui dis : "Tu fais quoi ?"
Elle dit : "J'ai fait un nouveau film".

"- �a s'appelle comment ?
- Les D�coupeurs de Cadavres 2.

- T'as film� �a o� ?
- Dans ma chambre".

Ce film...

J'avais pas sign� avec
la Guilde Des Acteurs,

je connaissais pas
les r�gles pour les figurants.

Pour recruter des figurants,

on attirait des SDF
vers la boutique d'Edith

et on les emmenait
en bus dans les bois.

Le bus partait,
ils �taient pi�g�s.

Ils faisaient des sc�nes
de nu en novembre,

sans pouvoir
manger ou s'asseoir.

Je crois que c'est un d�lit.

J'ai des remords,

et maintenant je coop�re
compl�tement avec la Guilde.

Apr�s �a, plus de films
� petit budget.

La vid�o a tout chang�.

J'ai fait "Polyester",

mon premier film
pas destin� � la s�ance de minuit.

Tourn� en Odorama.

Au cin�ma on vous donnait une carte
avec des num�ros dessus.

Quand le num�ro
apparaissait sur l'�cran,

il fallait gratter et renifler.

J'ai vu partout
dans le monde des publics

parlant toutes les langues,
avec tous les r�gimes politiques,

me donner de l'argent
pour sentir un pet.

C'�tait incroyable.

Vous l'entendez, et tous...

Partout dans le monde.

Sentir un pet,
c'est universel.

C'�tait �tonnant.

Communistes, capitalistes.
Tous renifleurs de pets.

Juste avant la sortie du film,
les assurances ont dit :

"On doit v�rifier qu'on peut
manger la carte sans danger".

Qui mangerait �a ?

Ils ont v�rifi�
pour les lunettes 3D ?

Genre : "Hum, �a a l'air d�licieux".

Donc, si il vous reste
une carte, vous pouvez la manger.

Quand c'est sorti en DVD,

ils ont mis une version diff�rente
� cause du politiquement correct.

La colle �tait pas autoris�e.

Ils ont dit :

"On peut pas avoir des jeunes
qui sentent de la colle". Piti�.

On a mis autre chose.

Le pire, c'�tait il y a 2 ans,
avec la suite des "Razmoket".

Ils ont vol� mon id�e d'Odorama
et diffus� des cartes dans les fast-food.

M�me logo, m�me nom.

J'ai d�couvert que New Line
avait oubli� de renouveler le brevet.

Ils m'ont dit :

"On a pens� que
c'�tait un hommage".

Je dis : "Un ch�que,
�a aurait �t� un hommage".

Tab Hunter avait un grand r�le.
Notre premi�re star hollywoodienne.

La seule fois o� Divine a eu le trac,
c'�tait avant l'arriv�e de Tab Hunter.

Divine devait danser avec lui.

Tab a fait le succ�s du film.

Dans un livre,
il est tr�s gentil

dans ses souvenirs
de tournage avec nous.

Des gens disaient : "Tab Hunter a pas
encore fait son coming out ?".

Je disais : "Peu importe".

Baiser avec Divine dans le film
�a a fait plus sensation que d�clarer

"Je suis gay".

C'�tait plus radical et courageux
qu'un coming out � l'�poque.

Je veux remercier Tab
pour avoir contribu� au succ�s du film.

Dans le film aussi,
Edith la Dame aux oeufs,

Edith Massey,
une femme vraiment adorable.

Elle �tait consciente
de ce qu'elle faisait.

Dans la critique de "Polyester"
dans Newsweek,

ils disaient qu'elle m�ritait
soit un Oscar, soit une infirmi�re.

Elle m'a dit : "J'aimerais
bien les deux, en fait".

On faisait des ballades
en voiture.

Elle me rendait dingue.

Elle nommait chaque chose
qu'elle voyait.

On roulait, et elle disait :

"Voiture. Maison. Pelouse.

Jolie dame. Voiture rouge.
Poteau. Pelouse".

"Edith !"

Elle connaissait pas

le concept d'int�riorisation.

Voici mon meilleur souvenir.

Elle avait une boutique de r�cup.
Elle achetait rien.

L'�t� c'�tait mort.

Elle restait assise.
C'�tait en ao�t.

Elle fouillait dans les poubelles,

emballait des couvercles
de tubes d'aspirine

et vendait �a 25 cents.

Elle se d�barrassait
de tous les d�tritus.

Les gamins demandaient :
"Y'a quoi dedans ?".

Ils l'ach�tent et disent :
"C'est quoi cette merde ?".

Et elle, "On est pas tous
les jours chanceux !".

Stiv Bator �tait aussi
dans le film.

Premi�re collaboration
avec une punk-rock star.

Vraiment sympa.

Malheureusement, il est mort
� Paris, renvers� par une voiture.

Habitu� au stage-diving,
il pensait que �a irait.

Il a eu une commotion c�r�brale.
Il s'est jamais r�veill�.

Apr�s sa cr�mation,
sa copine me dit :

"J'ai sniff� ses cendres".

Les limites, vous savez...

Les cendres, c'est pas du sable.

Il y a des os
et de la merde dedans.

Apr�s, j'ai fait le film
familial "Hairspray".

J'ai eu seulement "Accompagnement
parental recommand�".

J'ai pens� :
"Je ne travaillerai plus".

C'�tait un grand bonheur.

Quand j'ai eu le prix
de la meilleure com�die musicale,

j'ai pens� : "Maintenant je peux
porter des cravates".

Mes parents �taient
tr�s contents.

La m�re de H. Fierstein dit � ma m�re :
"Ils sont pas incroyables, nos fils ?".

Ma m�re...

Elles se connaissaient pas.
Le commentaire �tait lourd de sens.

Mes parents : "On a ador� !".
Pour une fois, leur nez ne s'allongeait pas.

La pi�ce apporta une grande joie.
Ce fut diff�rent pour le film.

Divine est mort
une semaine apr�s la sortie.

C'est mieux que une semaine avant.
Il a pu lire les bonnes critiques.

Mort, il doit �tre fier.
Vivant, il voudrait le r�le.

M�me si John Travolta
va jouer le r�le dans le film,

Divine voudrait
encore le r�le.

Je veux reprendre
mes vieux films.

Il y a un projet pour
"Pink Flamingos" en op�ra.

Je veux "Female Trouble"
en dessin anim�.

"Polyester" sur glace.

J'ai pas de bon mot
sur la mort de Divine.

Je vais encore
sur sa tombe.

Les fans laissent des donuts,
des robes. Du maquillage.

C'est �crit "Satan"
sur sa tombe.

Un ami m'a dit :
"Ils voulaient dire 'Satin'".

Ricki Lake �tait dans ce film,
et connut un grand succ�s.

J'esp�re qu'elle va revenir,
c'est une bonne actrice.

Marissa a eu un prix.

Maintenant ils recherchent
une nouvelle actrice pour le film.

Il y a des camps
de Tracy, maintenant.

On enl�ve des grosses �coli�res.
On leur apprend � danser.

On les nourrit.
On fait des spectacles.

On cherche
des Tracy partout.

Il y avait aussi Sonny Bono,
je l'aimais beaucoup.

T'as personne
si t'as pas Sonny Bono.

Y'a pas de rempla�ant.

Terrible mort dans
un accident de ski.

Les gens disaient :
"Tu prends Sonny Bono ?

Il est R�publicain,
contre le mariage gay".

Je suis gayment incorrect.

Pour ma g�n�ration,
le privil�ge d'�tre gay

c'�tait pas de mariage,
et pas d'arm�e.

Le nouveau combat,
c'est le mariage gay. Je suis pour.

Tant que c'est ill�gal,
le divorce h�t�ro doit �tre ill�gal.

�a changerait les choses.

Je suis pour une
arm�e volontaire de lesbiennes.

Je me sentirais en s�curit�

sachant que dehors
mes soeurs castagnent.

Elles pourraient
trouver Ben Laden.

Les gays ont plus
d'enfants que les catholiques.

J'aime les enfants.
J'en veux pas.

Je serais un bon oncle.
Pour avorter ou sortir de t�le.

Mais un tr�s mauvais p�re.

Mon hobby, c'est dire des choses
d�plac�es aux enfants.

Pas sexuelles.

�a a commenc�
� un d�fil� du 4 juillet.

Mon v�lo tombe.
Il y avait l� un petit gamin.

Je lui dis :
"T'as renvers� mon v�lo ?"

Lui, "Non".

"Tu veux qu'on renverse des v�los ?
On risque rien".

Il est parti.

J'�tais accro � �a.

J'ai vu une petite fille
avec un sac � main.

Je dis : "Joli. Il est neuf ?".
Elle, "Oui".

"Tu l'as amen� pour voler des trucs ?".
Et elle, "Non !".

C'est vraiment marrant.

Je fais �a
dans les a�roports.

Faut vite partir.
Si les parents...

"J'ai rien dit. Il invente".

J'ai eu alors un
faux enfant, "Bill".

J'ai entendu parler des
"b�b�s reborn",

des poup�es avec des veines,
de vrais cheveux.

Faut attendre plus
que 9 mois pour �tre livr�.

J'ai command� un b�b� en col�re
avec des cheveux moches.

C'est la chose la plus
effrayante de la maison.

Il a des l�vres humides.
Vraiment flippant.

J'en ai tellement parl�
que des fans lui ont �crit.

J'ai du le punir.

Le succ�s, �a se m�rite.
Faut travailler pour �a.

J'ai mis Bill
sur ma carte de No�l.

Derri�re, j'ai �crit :
"Bill ne re�oit pas de cadeaux".

J'ai un ami qui est sorti
de prison apr�s 23 ans.

Il dit : "J'ai un
cadeau pour Bill".

C'�tait une merde
en plastique.

Tr�s jolie.
Bill la l�che pas.

Bill a appris �
ne jamais pleurer.

Il pourrait pleurer ce soir,
mais il sait que personne viendra.

Mon seul vrai film hollywoodien,
c'�tait "Cry-Baby",

une com�die musicale
sur des d�linquants juv�niles.

"Cry-Baby" sera
l'an prochain � Broadway.

J'ai �cout� la musique et lu le livret.
�a devrait �tre excellent.

Une version
"director's cut" est sortie.

Ils ont interview� tous
les gens dans le film.

J'avais pas revu la plupart.

C'�tait comme des �loges fun�bres.

Kim McGuire, qui joue Hatchet-Face,
est avocate maintenant.

Je l'ai appel�e.

Elle m'a dit qu'elle �tait
une victime de Katrina.

Hatchet-Face est de retour
dans l'actualit�.

C'est bizarre de savoir
que �a lui est arriv� � elle.

Et bien s�r, Johnny Depp.

Il �tait l'idole des ados
� cause de la s�rie "21 Jump Street".

Il m'a dit : "Je d�teste �a".

Je lui dis : "Tourne avec nous,
on va arranger �a".

Mais on a fait �a bien.

Tim Burton a vu les rushes et l'a engag�
pour "Edward aux mains d'argent".

Il est parti pour faire
une tr�s belle carri�re.

C'est vraiment un type bien.

Il y avait aussi Traci Lords.
Vraiment mon genre de fille.

Elle a �crit un livre o� elle dit
des choses gentilles sur le tournage.

Elle avait arr�t� le porno.

Les f�d�raux sont venus
sur le plateau.

Ils voulaient qu'elle t�moigne
contre la mafia.

Elle pleurait, et
Patty Hearst la r�confortait.

On disait : "On a tous �t�
arr�t�s un jour".

C'�tait un peu sa r�habilitation.

Je voyageais avec elle
pour la promo du film.

On �tait dans l'avion.
Le pilote sort. "Bonjour, Mlle Lords".

Oubliez-la.
Pilotez l'avion.

Les flics l'adoraient.

C'�tait une terroriste
sexuelle � l'�poque.

Quand les hommes la voient,
ils ont vraiment peur d'elle.

Son mariage
�tait tr�s traditionnel.

Le pr�tre lui demande :
"Vous �tes baptis�e ?"

Elle dit : "Oui". Je pensais :
"Menteuse. Tu es juive".

J'ai pens� qu'il fallait
que je la baptise.

Les avocats de Johnny Depp
m'avaient fait ordonner pr�tre

pour marier
Winona et Johnny.

J'ai pens� : "Profitons-en...".

J'avais un tabernacle vol�
dans une �glise, donc...

J'ai con�u un bapt�me
pour Traci Lords.

J'�tais tr�s impliqu�.

Des tulipes noires
partout dans la maison.

J'ai mis un album
d'enfants de choeur castr�s.

Ce bapt�me effa�ait les comportements
obsc�nes masculins et son d�fi sexuel.

Elle pleurait.
Elle �tait tendue. Mais �a a �t�.

Elle a �t� d�livr�e
du p�ch� originel.

Patricia Hearst
�tait dans mon film.

Vraiment un membre de ma troupe
de grande valeur.

Elle �tait innocente.
Elle a toujours dit la v�rit�.

Personne ne la croyait
jusqu'au dernier proc�s de la SLA.

Elle dit : "J'ai pas peur d'eux.
Je peux t�moigner"

Et ils ont tous plaid� coupable.

L'�tat de Californie
lui doit des excuses.

Personne ne dictera plus
sa conduite � Patricia Hearst,

sauf un r�alisateur
qui choisit bien ses mots.

Il faut que revienne
la d�linquance juv�nile.

C'est pas la m�me chose
que les bandes violentes.

C'est dur d'apprendre
�a aux jeunes.

L'argument racial ne marche plus.
Tous les gosses blancs veulent �tre noirs.

Les jeunes noirs
peuvent �couter de la country.

�a rendra
vos parents nerveux.

Pour les jeunes blancs,
parlez d'aller en Albanie

�tudier des
danses folkloriques.

�a va les crisper.

�tre pauvre, �a doit
�tre cool � nouveau.

Dans ma jeunesse,
on voulait tuer les riches.

Je parle aux jeunes de la fraude
� l'aide sociale. C'est tr�s marrant.

On faisait �a.
C'est facile � faire.

Vous dites : "On n'a pas d'argent.
On est affam�s. on est malades".

Et ils vous donnent
des bons alimentaires.

Vous achetez du crabe
et faites un d�ner.

Vous voyez les gens
faire une d�pression

quand ils vous voient payer
avec des bons alimentaires.

Du persil !

C'est vraiment revivifiant.

Et aussi la pr�f�rence sexuelle.

�a d�range plus personne.
Gay c'est pas assez.

C'est une bonne base.

Je fais souvent
ce show dans des facs.

Je me demande :
"Ils sont tous gays ?"

Mais ils sont gays seulement
dans les �coles de riches.

Beaucoup, surtout des femmes,
pr�tendent �tre bi par calcul.

Comment on peut bouffer
des minous par calcul ?

Ou faire semblant
en taillant une pipe ?

Je leur dis :
"Vous devez rentrer"

"Comment �a rentrer ?"

"Vous devez rentrer.
On veut pas de vous".

J'ai d�j� �t� victime
d'homophobie.

J'�tais � la banque,
et cette femme me double.

"- Je crois que m'avez doubl�.
- Je crois que vous �tes p�d�".

"Je crois que vous �tes
� d�couvert"... Et elle l'�tait.

Les gays doivent utiliser
l'humour terroriste.

Si un politicien est
contre le mariage gay,

envoyez des drag queens
chez lui insulter sa femme.

�a marchera.

Ou envoyez des gays sous meth
faire peur aux boy-scouts.

Ils le m�ritent.

Apr�s "Cry-Baby"
c'�tait "Serial Mom",

un film qui dit
que �a serait fun

de pouvoir tuer des gens
en toute impunit�.

On a tous des trucs
qui nous tapent sur les nerfs.

J'en ai deux.

Un. Les gens qui font
leurs exercices dans les a�roports.

Je les d�teste.

On attend un avion,
pas un entra�neur, abruti.

On sait que tu es en forme.
Assis et ferme-la.

Autre chose que je d�teste.

Les gens qui disent "pitcher" - cruche -
au lieu de "picture" - photo.

"Je peux prendre ta cruche ?".
Non. La mienne est dans la cuisine.

Les gens disent :
"John, t'es vraiment �litiste.

C'est anecdotique".

Non, c'est stupide.

Ne le dites pas.

C'est g�nial de travailler
avec Kathleen Turner.

La rencontrer, c'est comme aller
en prison. Faut pas montrer sa peur.

Elle �tait incroyable dans
"Virginia Woolf" mont� � Broadway.

Elle est charmante
dans le film.

Lors des r�p�titions,
dans mon salon,

j'ai entendu Mink Stole traiter
Kathleen Turner de "suceuse de bite".

Enfin, mes mondes
se rejoignent.

J'ai rencontr� Boy George
pour la premi�re fois l'an dernier.

Il me dit de l'appeler.
Je tombe sur son r�pondeur.

�a disait : "R�sidence
du suceur de bite...".

�a m'a surpris.

Apr�s, c'�tait "Pecker".

"Pecker" est mon film positif
sur l'art contemporain,

le harc�lement du poil pubien,
et les Vierges Marie qui parlent.

Ma critique pr�f�r�e
c'�tait dans le Japan Times.

"Un Disney pour pervers".

J'aime beaucoup l'art contemporain.
Je suis collectionneur.

Dans le milieu de l'art
ils ont de la chance.

Les films sont cens�s
plaire � tout le monde.

Dans l'art, c'est terrible
si tout le monde aime.

Imaginons qu'on fasse des tests,
comme pour les films.

On montrerait le travail
de Nan Goldin, � des collectionneurs.

L'un d'eux dirait : "Pourquoi pas
de la marijuana � la place de l'h�ro�ne ?"

Ou bien une photo de Gursky.
"C'est trop grand pour mon salon".

Dans "Pecker", j'ai voulu soulever
une question tr�s importante.

Pourquoi les jeunes ne votent plus ?
� la derni�re �lection, ils ont pas vot�.

Je pense que c'est � cause
de la d�coration des bureaux de vote.

Ils pourraient pas arranger �a ?

Les machines � voter,
on dirait des peep shows.

C'est tellement triste.

Les gens s'habillent mal pour aller voter.
Vous �tes pas oblig�s.

Mettez un truc moulant,
des d�collet�s.

Draguez dans la file d'attente.

Dans l'isoloir, quand vous
tirez le levier, touchez-vous.

C'est non-americain
et plus fun.

Encore mieux que faire un film,
c'est d'inventer un nouvel acte sexuel,

comme dans "Pecker".

J'ai fait le "sachet de th�".

C'est taper le front de votre
partenaire avec vos testicules.

C'est un moment furtif.

Vous pouvez pas tomber enceinte.
C'est sans danger.

Toutes les femmes ont connu
un "sachet de th�" accidentel,

quand leur mari leur grimpe
dessus pour sortir du lit le matin.

Dans le bar du film,
apr�s la sortie du film,

ils faisaient des concours
de "sachet de th�",

avec des variantes
comme le "Lipton".

Quand j'y allais, ils voulaient tous
me faire le "sachet de th�".

Je repartais
avec des bleus sur le front.

J'ai �t� sauv� quand ils
ont chang� les r�gles.

Vous pouviez
danser nu en �rection.

�a s'appelle "l'h�licopt�re".

Fini, le "sachet de th�".
Ils faisaient tous l'h�licopt�re.

Apr�s c'�tait "Cecil B. DeMented".
Sur le terrorisme cin�matographique.

Impensable apr�s
le 11 Septembre.

J'ai eu l'id�e en lisant
le magazine "Film Threat".

Pour rigoler, ils avaient dit
d'attaquer les lecteurs de Premiere.

Certains l'ont fait,
et ils ont du se r�tracter.

�a serait pas excitant une tension
cin�philique dans les villes ?

Le public de l'Angelika
attaquant le Ziegfeld une nuit.

�a r�veillerait les habitudes
cin�philiques dans la ville.

Les gens qui vouent un culte
� "Cecil B. DeMented"

se font tatouer
leur r�alisateur favori sur les bras.

Tout le monde devrait faire �a.

�a simplifie les rencontres.
Il suffit de regarder le tatouage.

Moi, je choisirais Joseph Losey.

J'ai vu que certains se font
tatouer mon nom. �a me d�range.

Je signe sur leur corps.

La fois suivante,
ils me montrent leur tatouage.

Eve Severe �tait la premi�re.

J'ai fait son cul imposant,
ignorant qu'elle allait le faire tatouer.

Elle revient, et tout son cul
dit "John Waters".

Je lui demande ce qu'en
pense son copain.

Elle dit : "Quand il regarde
mon cul, il pense � vous".

J'ai des fans qui font peur,
mais je les aime bien.

� une d�dicace, une fille demande :
"Vous pouvez tout d�dicacer ?".

Elle a enlev� son Tampax.
Splash. Sur la table.

Je l'ai sign�.
Elle a achet� le livre.

Je tenais le stylo en l'air.
Mon premier autographe dangereux.

J'avais un garde du corps
black immense.

Il s'est mis � pleurer,
tr�s tendu.

Je lui disais :
"Elle veut pas de mal. C'est bon".

Une autre : "Vous signez
ma poche pour colostomie ? ".

J'ai dit : "Ouais. Mais pas avec
un feutre ind�l�bile".

Stephen Dorff jouait Cecil B. DeMented.
Il a fait un super boulot.

Il est sorti avec Pamela Anderson.
Vous lisez de ces trucs.

Melanie Griffith m'a vraiment offert
une belle performance.

C'est difficile de jouer
une mauvaise actrice,

et elle l'a bien fait.

Quand on a tourn� le film, elle �tait
"La Femme Revlon de l'Ann�e".

Tr�s conventionnelle,
elle disait : "L'�ge, d�fiez-le".

Elle revient et Van Smith,
qui a imagin� le look de Divine,

la d�figure pour qu'elle ressemble
� une h�ro�ne de John Waters.

C'�tait d�routant pour elle,
ces allers-retours

entre deux mondes
tr�s diff�rents.

Mon dernier film, "A Dirty Shame",
c'est sur les accros au sexe.

Merci.

Sur des gens qui, apr�s
une commotion c�r�brale,

�prouvent un d�sir
sexuel incontr�lable.

Une seule phrase lue dans un livre
est devenue un film.

On a tourn� dans un quartier
de la classe moyenne de Baltimore.

J'ai pens� : "�a passera jamais".

On a mis des faux anus
dans les arbres, des p�nis g�ants.

Mais les familles posaient
pour la photo avec leurs enfants.

J'�tais �tonn�.

Le comit� de quartier m'a dit

"Merci pour ce que vous
avez fait pour ce quartier".

J'ai fait quoi ? Des accros
au sexe viennent y habiter ?

J'en reviens pas.

J'ai eu un dur combat
avec l'autorit� du cin�ma.

Comme un retour en arri�re
dans ma carri�re.

J'�tais choqu�. Film interdit
aux moins de 17 ans.

Je m'y attendais pas.

Le film devait �tre
class� "R" - Restreint.

J'ai demand� � la MPAA
"Je peux couper quoi ?".

Ils disent "On a arr�t�
de prendre des notes".

Mon Dieu.

C'�tait un cauchemar.
J'ai fait appel.

Et cette femme dit
"Mettez pas de miettes".

Le pire c'est qu'ils �taient gentils.

D'habitude j'ai affaire � des censeurs
stupides, pas lib�raux.

Ils sont intelligents,
et c'est encore plus effrayant.

Ils disaient : "Y'a rien de mal
� faire un film pour adultes".

Je dis : "En th�orie. Allez donc
faire respecter la loi

aux magasins Wal-Mart
ou � Blockbuster".

Mais ils vous aident pas
avec cette marque d'infamie.

�a fait une grande diff�rence.

M�me chez Landmark,
ces cin�mas art et essai,

certains propri�taires refusent
les films interdits aux moins de 17 ans.

�a m'a touch�.

Ils contr�lent aussi la publicit�.

Dans le film, Selma Blair
a des faux nichons �normes.

Ils �taient pareil sur la c�te est
et la c�te ouest...

plus petits dans le centre,

encore plus petits en Utah.
J'invente rien.

Puis l'�glise catholique
m'a attaqu�.

J'ai pens� : "Ils font encore �a ?".
Incroyable.

Je voulais la classification
"Condamn�", mais �a n'existe plus.

C'est appel� "O" pour "Offensant".

Le dirigeant de la ligue catholique
m'attaqua dans un �ditorial.

Il dit : "John Waters est un homosexuel,
et les bois en sont plein aujourd'hui".

Je crois pas que les bois
des �glises catholiques sont tr�s s�rs.

Mon p�re a fait
la meilleure critique.

Je me demandais si mon p�re de 89 ans
devait conna�tre "l'assiette de merde".

Il dit : "C'�tait marrant,
mais j'esp�re jamais le revoir".

Avant le tournage, ma m�re demande
"�a parle de quoi ?".

Je dis : "Les accros au sexe".
Elle dit : "On mourra peut-�tre avant".

Je vis toujours � Baltimore,
�a m'inspire toujours.

Ils se croient normaux,
mais ils sont tous d�rang�s.

Ici, les gens se croient d�rang�s,
ils sont peut-�tre normaux.

C'est diff�rent.

� Baltimore les gens
continuent � me h�ler.

"H�, Barry !"

Ils me prennent
pour Barry Levinson.

Mais je suis inspir� l�-bas.

J'ai vu une femme de 50 ans
avec un gros ventre.

Elle avait un dos nu
Britney Spears,

le nez perc�, mais
c'�tait infect� avec du pus.

Elle continuait
� marcher comme �a.

Regardez-la. Incroyable.

Un magazine a d�clar� que Baltimore
avait les gens les plus laids.

J'�tais fier. J'ai dit au maire :

"Mettons-le sur les bancs,
sur des T-shirts".

�a le rendait fou.

C'est mieux qu'�tre second.
C'�tait Philadelphie.

On a des super bars.

Il y en a un o� j'am�ne
toujours mes amis.

C'est dans un parc
de mobile home.

Faut passer
sur des dos d'�ne.

Dedans, des grosses filles
se battent, sans se faire virer.

Elles sont assises l�,
elles saignent et elles fument.

Leurs petits amis
ressemblent tous � Eminem.

Ils passent du gangsta rap,
mais c'est des vrai racistes.

Si un noir entre,
ils changent la musique -

"Condamnez-moi,
prenez une corde et pendez-moi".

C'est vraiment un endroit horrible
mais c'est � voir.

Il y a aussi un bar de jazz
dans le quartier de Pigtown.

C'est comme �a
qu'il s'appelle.

J'ai vu un combo de jazz
endormi � cause de l'h�ro�ne.

Mais tous les autres
continuaient "H�, ouais !".

Mais ils dormaient.
Il y avait aucun instrument.

J'aime �couter
les conversations.

J'entends les meilleures
r�pliques � Baltimore.

Voici ma pr�f�r�e,
une histoire vraie.

"Papa, pourquoi maman pleure ?"
"Parce que tu es un trou du cul".

Je crois que je la mettrai
dans mon nouveau film.

�a a l'air de marcher.

J'�tais dans un supermarch�.

J'ai vu ce petit enfant
s'�loigner de sa m�re.

La m�re dit :
"Viens par l�, merdeux".

M�me dans un restaurant chic.

Le serveur demande :
"Madame, voulez-vous un dessert ?".

Elle dit : "Oh non, je suis dilat�e".

C'est sans fin.

Un gars m'a dit dans un bar :

"On pense que je suis
un drogu� de 30 ans.

En fait, je suis un
alcoolique de 40 ans".

� New York, aussi.
Une fois, dans un restaurant,

j'entends une femme dire :
"Elle est fauch�e, m�chante, garce,

Mais elle est comme elle est".

� un vernissage,
une femme dit :

"Regarde sa tenue,
c'est tellement 10 Septembre".

Des fois je dois me rendre
� L.A. prendre de l'argent.

C'est bizarre. Les gens disent
"Vous voulez un massage ?".

Non.

Un �tranger qui me touche
sans connotation sexuelle, c'est horrible.

Mais je vais � la f�te de Vanity Fair.
Super f�te. Tout le monde est c�l�bre.

J'aime pas citer des noms
c�l�bres pour me vanter, mais...

Mon ami demande
� Farrah Fawcett :

"Vous aimeriez rencontrer John Waters ?".
Elle dit : "Non, j'aimerais pas".

J'�tais vraiment content
en revenant dans l'avion.

Je pourrai pas faire
tous les films que je veux,

comme un film
sur un camp de nudistes.

J'ai grandi avec des idiots heureux
avec des coquilles. Je trouvais �a sexy.

Je pouvais pas le faire.

Je veux pas vraiment faire un porno.
On dirait une op�ration � coeur ouvert.

Maintenant les titres
sont pas terribles.

"Le Fist de Schindler"
�tait un bon titre.

Je suis all� � un salon
du porno r�cemment.

J'ai vu une nouvelle cabine.

Tr�s embarrassant.
Dans les all�es,

ils font, "John !",
et moi "Ouais. Salut".

Dans la cabine, c'�tait des bandes
de cam�ra de surveillance.

J'ignorais que les veilleurs de nuit
baisaient des cartons.

Vous le saviez ?

On voit les gars
assis dans des entrep�ts.

Et il se met
� baiser la cargaison.

�a arrive tout le temps.

Le prochain colis que je re�ois,
je mets des gants pour l'ouvrir.

Car quelqu'un a bais�
votre livraison express.

Je dis : "Vous avez leur permission ?".
il dit : "Ils signent une d�charge".

Vraiment ?

�tonnant.

Je m'int�resse au comportement
catholique extr�me, avant la R�forme.

Je me d�tends en lisant
ce genre de choses, comme

"Sainte Anorexie : Les D�sordres
Alimentaires des Saints".

Toujours disponible.

Ma pr�f�r�e c'est
Ste Catherine de Sienne.

C'est elle que je prie.
C'�tait la pire.

Elle vendait des indulgences,
tra�nait avec les papes mauvais.

Elle allait dans les h�pitaux
et mangeait les cro�tes des patients.

Et le d�diait � Dieu.

On lui disait quoi ? "M'dame, vous
pouvez pas faire �a ici" ?

Je verrais bien
Jane Fonda dans le r�le.

Je suis aussi int�ress� par les gens
qui v�n�rent plus Marie que J�sus.

J'aimerais faire un film
appel� "�table Mania",

o� Marie accouche,
mange l'enfant J�sus,

et fait une orgie de miracles,

punissant quiconque
v�n�re J�sus plus qu'elle.

Je devrais faire un film pour enfants.
J'aime bien ces films.

�a pose probl�me
quand je vais en voir.

Je dis : "Une place, s'il vous plait".

"C'est un film pour enfants,
vous savez".

"Je sais".

Je vais dans la salle...
Je m'assois.

Et je vois les m�res
qui me regardent.

Je sais que je ressemble
� un agresseur d'enfants.

Je sais. Je le suis pas.

Comme si Central Casting
m'avait envoy�.

Les m�res disent : "Viens l�.
Assieds-toi avec Maman".

Donc la salle est pleine,
sauf les si�ges vides autour de moi.

Donc, j'y vais plus.
Trop embarrassant.

C'est pas pareil de regarder tout seul
"Benji Unleashed" en DVD.

C'est pas la m�me sensation.

J'ai fait l'acteur dans des trucs.

J'ai commenc� dans
"Something Wild" de Jonathan Demme.

Je jouais le r�le d'un vendeur
de voitures d'occasion.

J'�tais aussi dans "Family Album",
o� je joue un r�alisateur de porno.

Gros effort.

Des caissi�res au
supermarch� de Baltimore

me disent toujours
"Je vous ai vu dans 'Family Album'".

C'est tout ce qu'elles
connaissent de mon travail.

�a passe souvent
tard le soir � la t�l�.

J'�tais dans "Accords et D�saccords"
de Woody Allen.

J'�tais un pr�tre p�dophile
dans "Orgie Sanglante 2".

J'�tais dans le dernier Chucky,
c'�tait tr�s marrant.

Chucky et son fils
devaient me tuer.

J'ai un show t�l� sur le c�ble,

"John Waters pr�sente
des films qui vont vous corrompre".

C'est � la demande. 3.99 $.
Moins cher qu'une bouteille de poppers.

Je montre des films comme "lrreversible",
"Porn Theater" et "Who Killed Pasolini ?".

Montrer ces films il y a 30 ans
m'aurait valu la prison.

Il y a 10 ans, j'aurais �t� intern�,
rien que pour l'id�e de les montrer.

Il y a eu un grand
lancement � Sundance.

�a m'�tonne encore.

J'ai aussi un r�le dans la s�rie
"Jusqu'� ce que la mort nous s�pare".

Je joue le "Faucheur de Mari�",
"The Groom Reaper".

Je croyais qu'ils disaient
"The Groom Raper" - le violeur de mari�.

C'est sur des mari�s qui s'entretuent.
Bas� sur des faits r�els.

Je suis au mariage, je regarde la cam�ra
et je sais qu'ils vont s'entretuer.

Dans aucun mariage gay
il y a eu un meurtre.

Si vous pr�voyez de le faire,
pr�venez-nous.

On en cherche vraiment un.

La vraie raison
pour laquelle je fais �a,

c'est qu'un jour je veux
incarner Don Knotts au cin�ma.

C'est la seule raison, vraiment.

Comme on le sait tous,
Don est mort r�cemment.

J'�tais tellement d�sesp�r�
que j'ai failli annuler ce soir.

Des fois, je me prends pour Don Knotts
et mon �quipe doit m'appeler comme �a.

Je sais que Steve Buscemi et moi
on se battra pour avoir le r�le.

Ma vrai motivation,
c'est que si le film sort un jour,

sur tous les bus de New York
et Baltimore, il sera �crit en gros :

"John Waters est Don Knotts".

Merci beaucoup. Merci.

Sous-titres : Mister K