All language subtitles for The bad man of Brimstone (1937) Fr

Passe-moi la caisse.

Rendez-moi ça.

- T'as un souci ?
- Je veux ma montre.

Elle a de la valeur ?

Il y a la photo de ma mère.

Donne !

J'ai une prise.

C'est humain ?

Allez, dehors !

À mon tour.

Méfie-toi,
il m'a tout l'air d'un amateur.

Jetez cette caisse.

Pied à terre !

Si vous voulez tirer,
éloignez-vous

de mes chevaux.

Rendez-moi la montre
et pas de coup fourré.

Pas de geste brusque
avec ce fusil.

On a les cornes emmêlées.

On est deux
à revendiquer cette montre.

Battons-nous en gens civilisés,
à mains nues.

C'est la vie.

À peine commencée
qu'elle est déjà finie.

Vous êtes
ce qu'on appelle un bandit ?

À mon avis, vous n'êtes
qu'un sale traître lâche et vil...

La caisse.

Bill...

Pourquoi tu l'as pas tué ?
Il t'a insulté.

J'en sais rien, Ben.

Quand ils se mettent

à parler de leur mère,
ça me prend aux tripes.

Moi aussi,
j'ai eu une mère, autrefois.

Ça alors, c'est la meilleure.

La journée a été bonne.

J'avais même une femme.

Tu m'étonneras toujours.
Les femmes épousent n'importe quoi.

Je te le fais pas dire.

J'ai été marié presque un an.

Tout ce qu'il y a
de plus légitime.

La femme la plus respectable
que j'aie connue.

Pas loin de 2000 dollars.

Elle avait
des yeux bleus magnifiques.

J'y pense,
ils étaient bleus ou marrons ?

Dis ce que tu as à dire.

Arrête ta comédie.

On dirait
que j'ai touché le jackpot.

La diligence pour la Californie
part ce soir.

J'espère à une prochaine fois
dans l'Ouest.

Y'a le feu ?

Heureusement
qu'on ne reste pas dans ce bled.

Et moi qui trouvais Hoboken
pas raffiné.

Entrons, je vais m'en jeter un.

- Ce sera quoi ?
- Un whisky.

Un dollar.

Tes 15 $
ne feront pas long feu.

L'école est finie.

- Bonjour, Mlle Loretta.
- Un seau d'huile.

Comment va votre père ?

Il va mieux

quand vous ne lui vendez pas
de whisky.

Le juge ne peste pas
contre ce régime sec ?

Non.

Le plein.

Voilà.

Merci, M. Crocker.

Vous me suivez ?

Qui, moi ? Non.

Dites...

Je peux vous porter ça ?

Merci.
Je n'y vois pas d'inconvénient.

Et je suis censé
le garder en condition.

Trouve-moi un adversaire.
Je me battrai ici.

Écoutez tous.

Qui veut se battre ?

Vous n'y êtes pas.

Je parlais du noble art.

Ce soir-là, à Détroit,
j'étais mal barré.

Mais il ne s'est pas relevé.

Après, j'ai battu Cominsky,

Patterson et Brown Jackson.

C'était un coriace, celui-là.
Et Ted Swan.

Les bagarres,
j'en vois tous les jours ici.

Vous n'avez jamais vu
le Canarsie Kid.

J'ai affronté Ryan
à la Nouvelle-Orléans.

Le combat était équilibré.
Il défendait du gauche.

Mais je l'ai feinté
avec mon droit.

Tenez-moi ça.

Merci.

Je feinte du droit, je balance
mon gauche et je l'achève.

Il se retrouve par terre,
complètement assommé.

Vous n'avez jamais dû tuer personne.

Qui parle de tuer ?
Je me bats avec mes poings.

J'ai l'air d'un meurtrier ?

Vous avez l'air viril.

J'en suis bien aise.

Je préfère avec les poings.

J'en ai assez de ces gars
bardés de pistolets.

Loretta! Où est ma bière ?

J'arrive, papa.

Je dois rentrer.

Au revoir.

Vous êtes blessé ?

C'est rien...

Ce joli minois
ne peut pas rester abîmé.

Suivez-moi.

Voici ta ration, papa.
Je vais nettoyer ce jeune homme.

- Enchanté M.
- Enchanté.

Ça me fait penser
à un coup de sabre.

Je vais bien.

Seule ma fille ici décrète
que quelqu'un va bien.

N'avons-nous rien de plus gai
à boire pour notre invité ?

Non, et ne le soumets pas
à la tentation.

Et en plus, il est beau.

J'arrive.

Posez ça et asseyez-vous là.

C'est à ce genre de chose
que vous devez votre blessure ?

Bill la Gâchette et sa bande
font la loi dans notre ville.

Si je savais où aller,

je prendrais votre place
dans la diligence de 4h.

J'ai décidé de rester ici
quelque temps.

Pourquoi ça ?

La chance me sourit.

La chance ?
Que vient faire la chance...

Je vois.

Ma bière va s'éventer.

J'espère vous revoir.

Si vous voulez.
C'est quoi votre nom ?

Le Canarsie Kid.

Votre mère vous appelait ainsi ?

Elle m'appelait Jeff,
Jeffrey Burton.

C'est distingué.

Je sens
que ce nom va me plaire.

Il est à vous
si le cœur vous en dit.

Je savais qu'à l'Est
vous étiez des rapides, mais là.

Il a fait sa demande
et je n'ai pas dit non.

Quelle femme !

J'ai un combat ?

Ils ont tous peur de toi.

Cherche ailleurs.

- Et pour les frais ?
- Tu as combien ?

Six dollars.

Je vous bats avec une quarte,
bande d'amateurs.

Je vais les faire fructifier.

Tu m'as pas servi, Bill.

Je sais.

Je ne peux pas me refaire.

Tu l'as dit.

On se calme.

Vous jouez au poker ?

Non, on joue à faire nager
des mouches dans la crème.

Je peux regarder ?

Trois, une.

Deux.

Deux valets.

Deux.

Je suis servi.

Enlève ton pied de ma chaise,
tu veux ?

Dix.

Je suis.

Une femme va être
heureuse en amour, ce soir.

Dix... plus cinquante.

Non.

5 dollars qu'il bluffe.

Je me retire.

Moi aussi.

Continuez sans moi.

Ça n'empêche qu'il bluffe.

Enlève ton pied de ma chaise !

Vous êtes superstitieux ou quoi ?

Je vous avais dit
de ne pas jouer l'as.

Je peux me joindre à vous ?

Sans moi.

À condition de déposer une mise.

100 $.

Pour lui,
cinq dollars suffiront.

Tu t'imagines
que tu vas miser seulement 5 $ ?

D'où sors-tu 5 $, d'ailleurs ?

Ça vous surprend ?

Pourquoi je n'aurais pas
5 $ sur moi ?

Je croyais que...

Ne me dites pas qu'un dur à cuire
comme vous a peur de jouer.

Il faut pas trop la ramener par ici.

Passe-moi les cartes, Ben.

5 $ la main.
Mets l'argent sur la table.

Ça me va.

Laissez les cartes
au-dessus de la table.

Bien en vue.

D'autres desiderata ?

Je veux ma montre.

Quelle montre ?
Celle-là ?

C'est un héritage.

C'est à moi
et vous le savez.

Pouvez-vous le prouver, fiston ?

Elle contient
une photo de ma mère.

Et je vais la reprendre
à ce sale menteur !

Si elle est à toi...

ramasse-la.

Qui c'est, ce blanc-bec ?

C'est le Canarsie Kid.

Je veux son vrai nom.

Jeff Burton.

Eh ben, Bill,
tu as la frousse ?

J'ai toujours su
que tu étais un fanfaron.

Je me frotterai à toi
un de ces jours.

C'est la vie.

À peine commencée
qu'elle est déjà finie.

Allez, pose ta main là-dessus.

Pose ta main là-dessus.

Bill, pourquoi veux-tu
que je le fasse ?

T'occupe ! Mets ta main là.

Répète après moi.

Si je révèle à quiconque...

Non, non, dis-le en portugais,

sale métèque !

Et ne baragouine pas
n'importe quoi.

Maintenant.

Si je révèle à quiconque

que le Canarsie Kid, ce pignouf,
est le fils de Bill la Gâchette.

Le fils de Bill ?

Ton fils ?

C'est la meilleure.

Comment c'est arrivé ?

Peu importe, peu importe.

Continue.
Jure après moi.

Que mes yeux pourrissent
dans leurs orbites.

et que les coyotes gîtent
dans la tombe de ma mère...

Oh non, Bill.

Pose la main là, je te dis !
Pose la main.

hurlant et bavant

d'hydrophobie perpétuelle.

Pas les morsures de chien !

D'hydrophobie !

Mets ta main là.
D'hydrophobie !

Maintenant,
signe-toi sur le cœur.

Et si tu le répètes
à quelqu'un,

je te dynamite les entrailles
sans aucun état d'âme.

Marque les cartes.

Je suis invité
chez Sawtelle le Troussequin

et je veux gagner au poker.

Ton fils.

C'est un beau gaillard.

Propose-lui
de faire partie de la bande.

Je ne veux pas l'avoir
dans les pattes.

Il me demandera
tout le temps des trucs.

La famille, c'est la plaie.

C'est un drôle de pays.

Chez moi, quand un père
rencontre son fils,

tu sais ce qu'il fait ?

Il l'embrasse.

Je ne l'aime pas.

Autant rester chacun dans son coin.

On quitte la ville
en attendant qu'il parte.

Fils ou pas fils, j'ignore

si mon instinct paternel jouera
la prochaine fois

qu'il viendra me narguer.

Choisis une carte.

Choisis une carte.

Fiche-moi le camp !

Mlle Douglas,

c'est lui,
le plus fort des États-Unis ?

Demande son avis à M. Burton.

À l'école, tout le monde sait
que c'est votre galant.

Vous avez la corde au cou.

C'est nos vaches.

On dirait que papa
les changes d'endroit.

M. Grant, que faites-vous ?

On déménage.

Sammy était un si bon élève.
Pourquoi partez-vous ?

Bill la Gâchette et sa clique
ont éparpillé mes vaches.

On vous remercie pour Samuel,

mais l'Arizona n'est pas une terre
pour des colons.

Comment élever un garçon
au milieu de criminels ?

Vous allez laisser faire Bill
en restant les bras croisés ?

Je pourrais le tuer et perdre
ma famille en représailles.

La seule solution,

c'est partir.

Je regrette que vous partiez.

Mais vous avez raison.

- Adieu, Sammy.
- Adieu, Mlle Douglas.

Je cherche depuis le début l'occasion
de vous demander en mariage.

En mariage ?

Je ne suis qu'un boxeur
sans instruction.

Gros bêta !

Après ce qu'on vient de voir,
vous voudriez que je vous épouse ?

Vous avez entendu
cette pauvre femme ?

Oui, mais quel rapport avec nous ?

Ah, bouclez-la !

Qu'est-ce qui turlupine Loretta ?

Elle dit qu'elle ne veut pas
avoir d'enfants en Arizona.

Mettez-vous à sa place, Jeffrey.

Elle n'a pas tort.

Qu'est-ce que c'est que ce pays ?

Dans l'Est, on m'a coffré
pour avoir boxé sur une péniche.

Ici, le moindre malfrat débarque
dans votre salon et se sert.

Il n'y a pas de police ?

Non, pas vraiment.
On a parfois un officier fédéral,

mais il se fait
soit tuer soit acheté.

Il y a aussi la cavalerie
au fort Huachuca, mais c'est loin.

Ils ont déjà les Indiens
sur le dos.

Vous n'avez pas de police locale ?

Un officier coûte de l'argent.
Qui dit argent dit impôts.

Eh bien créez des impôts.

Ils existent déjà,

mais personne
ne veut les collecter.

Les percepteurs sont mal vus
dans le coin.

Non, Jeff, l'argent
ne résoudra pas nos problèmes.

Il nous faut un teigneux

qui n'a rien à perdre.

Un homme jeune assez courageux

pour affronter ces desperados

et les soumettre
dans l'intérêt général.

Si vous pensez à moi, d'accord.

Je veux me rendre utile.

Je n'ai que mes poings
pour les mater.

Pistolets ou poings, c'est pareil.

Ce qui les fera déguerpir,
c'est la loi.

Les règles du jeu.

Mais vous êtes un bon juriste,
M. Douglas.

je n'ai plus le cœur
à me battre.

Je suis peut-être...

Je suis trop vieux.
Mais vous êtes jeune.

Si vous pouviez
leur faire rentrer ça dans le crâne,

avec votre esprit combatif.

Apprends-lui le code.

Malgré mes ratages, je suis encore
capable d'enseigner le droit.

Oh mon Dieu,
vous feriez ça, M. Douglas ?

Je m'installe ici.

Si Loretta veut bien me nourrir.

Je verrai ça
comme un entraînement.

Je paierai pour mes dépenses.

20 $ par mois, ça vous va ?

Ça devrait amplement suffire.

Moi, juriste !
Vous imaginez ?

Où vais-je trouver des combats
dans ce trou ?

Où travailler ?

Je n'en sais rien.

Et cet emploi de percepteur ?

C'est une idée.

- Qui dois-je voir ?
- Le shérif, mais attendez.

Merci, merci !

Hé, vous. Revenez !

Vous courez au suicide.

Je vous préfère sans plomb.

- Je reviens.
- Vous ne partirez pas.

Ecoutez Loretta.

Qu'ai-je d'autre à faire
de ma vie ?

À part, peut-être, devenir le père
de beaux-enfants d'Arizona ?

Chéri !
Mais c'est dangereux.

Raison de plus.

Quelle impudence !

Je n'en espérais pas moins.

Pardon ?

Je viens
pour le poste de percepteur.

Pourquoi ?
Vous avez des embêtements ?

Vous m'engagez oui ou non ?

Je vous engage.

Ça ne fait pas un pli.

Voici la liste des débiteurs.

Voici votre arme

et votre insigne.

Merci.

Je toucherai combien ?

Dix... cinq pour cent
des sommes perçues

et un enterrement gratuit
à Boot Hill.

Les gars, on va se partager les vaches

d'une façon équitable.

Je fais le calcul.

Pour commencer, je prends ça.

Des objections ?

Parfait, signez le livre
avant de toucher votre part.

Ça, c'est moi.

C'est moi.

- Bill !
- Quoi ?

Ton voleur de montre.

Où ça ?

Dis-lui que je ne suis pas là.
Et qu'il ne revienne jamais.

J'ai la scarlatine.

J'ai une revendication.

Ça m'étonnerait.
Je ne te connais pas.

Et ne le répète à personne.

Tenez.

Je n'y vois rien
avec cette lumière.

Où sont mes lunettes ?

Ce bout de papier
ne vaut pas tripette.

Comment vas-tu prouver
ce dont il m'accuse ?

Je suis ici pour percevoir 780 $

d'arriérés d'impôts
que tu dois à la communauté de Brimstone.

Des impôts !

Des impôts !

Que feras-tu de ces impôts
quand tu les auras ?

Des aménagements.

Brimstone deviendra une ville
où on sera fier de s'installer,

avec une prison
pour les voleurs de bétail.

C'est moi qui canarde, ici.

Fichez-moi le camp !
Je vais discuter avec lui.

Allez !

Comme ça,
tu veux collecter les impôts ?

- C'est exact.
- Écoute-moi.

Tu me cherches des noises
depuis ton arrivée ici.

Si tu ne veux pas
repartir les pieds devant,

mets-toi en route tout de suite.

Je n'irai nulle part
sans mes impôts.

Tu veux régler ça
à coups de revolver ?

S'il le faut.

Tu es le gars le plus naïf
que je connaisse.

J'en ai entendu de belles sur vous,

mais la pingrerie
n'en faisait pas partie.

Ce n'est pas l'argent,
mais le principe.

Vous êtes un grand manitou
dans la région.

On vous respecte.

Et on a intérêt.

Je suis un grand manitou ?

Vous ?
Vous n'avez pas le moindre civisme !

Ah bon ?

Tiens.

Achète-toi une nouvelle école,

mets un verrou à la prison.

Ça devrait suffire.

Qui sont les autres ?

Voici la liste.

Jake Mulligan, Ezra Kallikak
et Arthur Sawtelle.

De vrais cabochards !

Ils n'hésiteront pas
à te descendre.

Pas plus que vous.

Sawtelle !

Un sale individu !

Il n'est pas comme moi
avec les femmes et les enfants.

Il n'a aucun civisme.

Je lui dirai.

Je t'accompagne.
Tu ne sais pas où ils habitent.

Vous n'êtes pas une fréquentation
pour un percepteur.

J'ai payé mon dû
et j'ai le droit de te voir

faire cracher ses impôts
à ce vieux Sawtelle.

Où tu vas, Bill ?

On va frotter les côtes
aux autres,

y compris le vieux
Sawtelle le Troussequin.

Je vais peut-être
collecter des impôts, moi aussi.

- Hé, mec.
- Lâche-moi donc.

Aucune loi n'interdit
à quelqu'un d'aller où il veut.

Je m'excuse pour la montre.

Je ne te croyais pas pour l'histoire

de la photo.

Je l'ai récupérée.

Ta mère est une belle femme.

Laissez tomber.

Tu ne ressembles pas
à ton père, hein ?

Non, pas du tout.

- Où est-il ?
- Je ne sais pas.

Il est parti
en laissant ma mère m'élever seule.

C'est la plus abjecte créature
qui ait existé.

Je parie qu'il était
encore pire que vous.

Pire que moi, c'est pas possible.

Parfois, je rêve
qu'il est derrière les barreaux.

Je paierais cher
pour lui refaire le portrait.

Très cher.

C'est chez Jake Mulligan.

C'est ce que tu dis ?

Oui, c'est ce que je dis.

C'est ce qu'il dit.

Jeff,

fais équipe avec moi
et les hommes.

Je t'apprendrai le métier.

Faire des études !

Ça veut être juriste.

Tu es bien, Jeffrey ?

On dirait que le Troussequin
n'est pas chez lui.

Je vais vous assommer,

bande de sauvageonnes !

Si, il est chez lui.

Exemptons-le pour cette fois.

Je n'ai pas peur de lui, moi.

Il va pas être réjoui à l'idée
de verser des impôts à un inconnu.

Je m'en fiche.

J'ai pensé,
vu qu'on est amis,

que je pourrais
lui exposer la situation.

Et puis, je suis comme qui dirait
ton adjoint, pas vrai, Jeff ?

Laisse-moi faire.
Juste pour cette fois.

D'accord, mais pas d'entourloupe.

Attends là.

Salut !

Qu'est-ce que tu me veux ?

Je viens pas pour le plaisir,
tu t'en doutes.

- Je suis là pour affaires.
- Fous-moi le camp !

Tu dois à Brimstone

645 $ d'arriérés d'impôts.

En tant que représentant de l'ordre,
je viens les percevoir.

Des impôts ?

Fiche le camp
avant que je tire.

On se retrouve les cornes emmêlées.

Tu refuses de payer tes impôts

et je dis pareil que la loi.

Ce léger désaccord
mérite-t-il qu'on s'entretue ?

Pose tes armes
et réglons ça en amis,

à mains nues.

Voici ta nouvelle prison.

Espèce d'assassin !

Qu'est-ce qui te prend ?

Tu es maboul ?

Vous l'avez tué.

J'ai essayé de discuter.

Tonnerre !

Tu veux tes impôts, oui ou non ?

Je vais vous fiche une raclée.

- En garde !
- Pourquoi ?

En garde !

Je veux pas
me battre contre toi.

Arrête Jeffrey !

Je veux pas te blesser.

Il faudrait pouvoir.

Ne me cherche pas.

Arrête-toi, Jeffrey.

Je vais me fâcher.

Qu'est-ce que tu fais là ?

- J'attends Vulch ?
- Où est-il ?

Je gage qu'en ce moment,

il est tapi derrière un rocher
avec son fusil

à attendre ton homme
dans le canyon.

Quel homme ?
De qui parles-tu ?

Tu sais bien, Barney,
le percepteur.

Ah, lui.

Vulch te fait dire
qu'il t'intéressera à la collecte

si tu promets
de ne dénoncer aucun de nous.

J'ai toujours dit que ton frère
était un garçon régulier.

♪ La dernière tombe, ♪
♪ qu'elle soit pour moi ♪

♪ Que je repose près de ma famille. ♪

♪ À côté de mon père, ♪
♪ ma mère, mon frère ♪

♪ Et ma sœur Angeline. ♪

♪ La dernière tombe, ♪
♪ qu'elle soit pour moi ♪

♪ Mes père et mère ♪
♪ furent tués par la locomotive. ♪

♪ Ma petite sœur ♪
♪ est morte d'hydrocéphalie ♪

♪ Je vois encore. ♪

♪ Mon frère aîné ♪

♪ Se balancer au vieil orme. ♪

♪ La dernière tombe, ♪
♪ qu'elle soit pour... ♪

Ça casse au moment crucial.

C'est sûrement Vulch.

Voilà vos impôts.
J'ai prélevé mes 5%.

Mais où...

Où est Vulch ?

C'était donc lui
derrière le rocher.

Il est dans le canyon.

Tu l'as entendu, Barney ?

CIMETIÈRE DE BOOT HILL

Dis-toi, Buzz,

que Vulch est plus heureux
comme ça.

Oui, Buzz. C'est la vie.

À peine commencée
qu'elle est déjà finie.

Tiens, Vulch.

Tu pourras
t'humecter le gosier en chemin.

M. Crocker, vous pouvez
prononcer l'oraison funèbre.

Chers amis,

messieurs

et toi, le proche du défunt
accablé de chagrin.

Nous savons tous comment

notre ami, Vulch McCreedy,

a parcouru

le grand corral de l'or

et de la gloire.

Réveillez-vous,
les grands manitous

et les cow-boys des terres
de l'Ouest doré.

Ça suffit !

Qui l'a tué ?

Un tel manque de respect
lors d'une cérémonie privée.

J'ai dit : qui l'a tué ?

Je parle à un marshal ?

Tu parles à un homme
qui a fait 290 km depuis Silver City

pour venger Vulch.

Salut, Blackjack.

Qui c'est, lui ?

Tu ne reconnais plus les tiens ?

Je suis ton petit frère.
Souviens-toi.

On s'est vus en dernier
il y a 15 ans.

Quand tu m'as cassé le bras.

Salut.

Tu es le célèbre
Blackjack McCreedy ?

Tu devines pourquoi je cherche
l'assassin de mon frère.

Quand quelque chose
arrive à un de mes gars,

je règle ça moi-même.
Je suis Bill la Gâchette.

C'est réglé, Bill la Gâchette ?

Eh bien, non, pas encore.

Je me suis fait piétiner
par un troupeau de bisons.

Dans ce cas,
je prends la relève.

Qui est-ce ?

J'ai dit que je réglerais ça moi-même.

Quand ?

Quand j'aurai récupéré.
Peut-être demain.

Pourquoi pas aujourd'hui ?

Je m'en occupe.

Tu as intérêt.

Ceux qui n'ont rien à faire

sont cordialement invités au saloon
pour boire

à la brève vie
du meurtrier de Vulch.

Allez-y.
Allez boire un coup.

Tu n'as plus le choix,
va falloir le tuer.

Ferme-la, Ben.

Tu te rends pas compte
comme c'est dur de réfléchir.

Bonsoir, Bill.

Burton est là ?

Non, il est parti faire un tour
avec ma fille.

Ça doit combler

vos sentiments paternels
que ce jeune homme

capture au lasso votre fille.

De quoi s'agit-il, Bill ?

Tu sais
que je n'ai rien à voler.

Voler ?

Je n'ai pas l'intention de voler.

Tu viens me consulter en
ma qualité de juriste ?

Dites-moi...

Combien cela me coûterait
de payer des études

de droit à quelqu'un ?

Tout le fourbi.

Je dirais environ 3000 $.

Pas plus ?

Alors, tenez.
Le reste est pour vous.

C'est grassement payé.

C'est moins
qu'une mise au poker.

Supposons que je veuille laisser
ces 3000 $ à une personne,

mais sans qu'elle sache
que ça vient de moi.

Si j'étais mort,
je lui léguerais par testament.

Mais malheureusement,
tu n'es pas mort.

C'est le hic.

Vous pourriez dire
que c'est un legs de son père.

C'est pour Jeff Burton,
voyez-vous.

Tu pourrais faire
un testament apocryphe

léguant à Jeffrey Burton
une fortune de 3000 $

de la part
d'un soi-disant père défunt.

Vous m'ôtez les mots de la bouche.

Je ne le ferai pas,
ce n'est pas déontologique.

Pourquoi ? Je vous paierai.

Je regrette.

Monsieur le juriste,

je vous demande poliment
de faire ça pour moi.

Ce serait un faux.

Pas à proprement parlé.

Je ne peux déclarer sous serment
que je suis mort et enterré,

mais il s'avère que je suis le père
naturel et légitime de Jeff Burton.

Comment ?

M. le juriste,

si vous le répétez à quiconque,

vous et votre fille serez incapables
d'identifier vos cadavres.

Vous ferez ce que je vous dis.

D'abord,
Jeff Burton doit quitter la ville

demain à l'aube.

Tu nous imagines
aller à l'université ?

On ne part pas.

Bien dit.

- Si, vous partez.
- Pas question.

Ne soyez pas aussi dur
envers un mort.

Votre père
cherche à se faire pardonner.

Vous et votre père
me l'avez assez rabâché.

À moi de trancher.

C'est l'occasion dont nous rêvions.

À votre retour, vous serez quelqu'un
et nous vivrons ensemble.

Si vous voulez
vous débarrasser de moi...

Exactement.

Me voilà prévenu.
Je ne reviendrai pas.

Alors, j'irai vous chercher.

Je vous vois bien faire ça.

Ne faites pas la moue.

Ça vous enlaidit.

- Je vous manquerai ?
- Évidemment.

Vous penserez à moi ?

Pas au travail.

Ne travaillez pas le soir.
C'est là qu'il faudra penser à moi.

Si vous insinuez que je vais
commencer à traîner avec...

Je ne vous ai pas dit au revoir.

Pourquoi croyez-vous
que je vous suis ?

Jeffrey Burton,
remontez à cheval

avant que je change d'avis.

Regarde !

N'oublie pas, Ben.

Débarrasse-toi du petit gros.

C'est la dernière fois
que je vois le Kid

et je voudrais
qu'on soit en tête à tête.

Des bandits !

Bonjour, jeff !

Vous êtes matinal.

Ben et moi chassons le lapin.

Avec des revolvers ?

C'est pas ce que tu crois, Jeff.

À quoi ça rime ?

Je le fais avancer.

N'aie cure
de ce nigaud d'étranger.

Il est pas comme nous.

Parlez pour vous.

Tu sais, Ben !
Il n'a rien osé dire.

Je crois qu'il m'a dans la peau.

Tu ne l'as même pas embrassé.

Le petit aurait sûrement
été intimidé.

Merci.

- Tu as tenu parole.
- Quoi ?

Ben vient
de me raconter le massacre.

Ça ?

C'était pas grand-chose.

Vulch peut reposer en paix
maintenant.

Donne-moi les détails,
pour écrire à ma famille.

Eh bien,
je l'attrape au lasso, hors de moi.

Puis, après l'avoir désarçonné,

je lui arrache l'oreille.
Pas vrai, Ben ?

Oui, mais tu aurais dû
lui faire manger.

Je suis trop civilisé pour ça.

Continue, Bill.

Eh bien, donc
ensuite, je l'ai rossé de coups.

Il me suppliait de l'achever
à coup de pistolet.

Pour qu'il arrête de beugler,

je l'ai éparpillé
sur 3, 4 sections de prairie.

Quand je me suis retourné,

j'ai vu une buse
posée sur ses restes.

Jusqu'à présent,
j'ai fait cavalier seul,

mais je veux bien
m'associer avec toi.

Tope là !

J'ai trouvé de l'or !

J'ai trouvé de l'or !

Donne-moi ça.

C'est de l'or.

Faisons-le analyser.

Allons voir Douglas.
Il sait tout.

De l'or !

Arrête de brailler, Loco.

Quel est votre verdict ?

Ce n'est pas de l'or.

C'est de l'argent.

Tu n'y vas pas ?

Il y a des moyens moins dégradants
de s'enrichir que de creuser.

Je te reconnais bien là.

On a déjà eu ça.

Ça oui.

Bientôt, on verra une pile d'argent
parcourir cette rue.

Cette rue...

Dans un an, Brimstone sera plus
qu'un relais de diligences.

Ce sera une grande ville.

Exactement,
Tu entends ça, Blackjack ?

Ils débarqueront le gosier sec
et les poches pleines,

avec l'envie de s'amuser.

Et naturellement,
ce sera toi le maire ?

Qui, moi ?

Je ne cherche pas les honneurs.

Je veux seulement
être maître de la ville.

LA RUÉE VERS LE PROGRÈS

BLUE STRIKE INVESTISSEMENT
CERTIFICATS GOLD SEAL

Prenez un cigare.

N'oubliez pas de voter
pour mes hommes.

Un cigare ?
Des gars honnêtes.

Tenez, un cigare.

Votez pour nous.
Un cigare.

Reviens ici, toi !

Rends-moi ce cigare.

Tu ne votes pas. Du balai !

Un cigare ?

Bill la Gâchette et sa bande
doivent être chassés !

Trois ans que nous disons tous
la même chose !

La Gâchette et son gang ont raflé

chaque cheval, vache, poule,
chien ou chat dans tout le territoire.

Quand le dernier marshal a voulu
superviser le comté,

il a disparu,

et on ne l'a plus jamais revu.

Les beaux discours
ne régleront rien.

Attendre un nouveau marshal
non plus.

Avoir peur
de faire justice soi-même non plus.

Il faut former
un comité de vigilance.

Ça ne présage rien de bon, Bill.

Ne t'inquiète pas, M. le maire.

Le juge trouvera la parade.

Je vais régler ça à l'ancienne.

Ce temps-là est périmé, shérif.

La 5ème cavalerie de Huachuca
nous tomberait dessus.

Ils tirent comme des pieds.

Continuez, juge.

Je peux décréter une interdiction
provisoire de réunion.

C'est pas constitutionnel.

Ne détourne pas la conversation.

Il a raison.

Aucune de mes ordonnances
n'a un semblant de légalité.

Ce que vous rédigez
nous convient parfaitement.

Rédigez cette ordonnance.

M. le Contrôleur,

sommes-nous à jour
pour les parts du juge

dans l'entreprise Blue Strike ?

Mettez ça dans mon portefeuille.

Voilà, shérif.
Vous pouvez notifier l'acte.

Les adjoints avec moi.

Brimstone a drôlement changé.

On dirait une ville du New Jersey.

J'imagine qu'il y a une chose
qui n'a pas changé.

Le Longhorn.

Arrêtons-nous là, je prends me valise.

Ne fais rien sans ton témoin.

Tu seras le premier informé.

Chéri !

Montrez-vous.

Vous n'avez pas foncièrement changé.

Je vous reconnais aussi,

malgré votre langage châtié.

Vous n'avez encore rien vu.

Vous n'avez pas grossi.

Vous allez être fière de moi.
Je l'ai eu à Washington.

Jeffrey Burton, marshal fédéral.

Qu'y a t-il ?

C'est un métier dangereux.

Je lui ai sacrifié
trois ans de ma vie.

- C'était votre souhait.
- Oui.

Allons l'accrocher
au bureau du marshal.

Vous venez d'arriver.
Attendons papa.

Le juge... où est-il ?

À une réunion.

Vous m'accompagnez, M. Harrigan ?

Avec plaisir. C'est ma tournée.

J'insiste.

Très bien.
Comme vous voudrez.

BANK de BRIMSTONE

À la bonne nôtre !

C'est le citadin que Bill
avait soi-disant descendu.

- Répète ça !
- Il est arrivé vêtu d'un costume.

Je l'ai vu.

Bill nous a menti ?

- Il ne partait pas.
-Non, je l'ai vu entrer au Longhorn.

Où est l'étranger ?

Salut Blackjack.

Il n'y a que lui.

Votre Honneur...

Le Kid !

Quand le Kid saura ça...

Que se passe t-il ?

Je suis le nouveau marshal.

Eight Ball !

Qui a fait ça ?

- Qui l'a tué ?
- Le shérif McCreedy.

- Allons le voir.
- Attendez ici, marshal.

Blackjack doit être
en train de vous chercher.

Buzz s'amène avec lui.

C'est lui.

- C'est vous McCreedy ?
- C'est bien moi.

Je voulais te rencontrer
depuis un moment.

J'ai enfin cette chance.

McCreedy, je vous ordonne
de rendre vos armes.

Bats-toi.

Lâchez vos armes ou je vous tue !

Restez où vous êtes, Bill.

Laisse-moi régler ça.

Personne ne fera rien.

C'est encore moi
qui commande, ici.

Si l'un de vous tire,
je finis le travail.

- Tu m'as menti.
- Évidemment.

J'en avais envie.
Même que j'adore mentir.

Et tu as intérêt
à en faire autant.

Tu deviens arrogant.

- Je m'en sortirai sans vous.
- Silence !

Tu arrives en ville en fanfare.

Pourquoi es-tu revenu ?
C'est pas ta ville.

On t'a pas invité.
T'auras que des ennuis.

Cet homme refuse de se rendre.

Tu veux étrenner ta charge
par un meurtre ?

Reste où tu es
et ne dis plus un mot.

Je vais te remettre les pistolets.

Ne lambinez pas.

Donne tes pétards, Blackjack.

Si tu fais un pas de plus,

je vous zigouille tous les deux.

Tu m'auras pas deux fois.

Je t'aurai
autant de fois que je veux.

N'oublie pas une chose :

en tirant,
tu feras ta dernière action,

car je t'abattrai
avant de toucher le sol.

De quoi tu te mêles ?

Les détails
attendront la fin des élections.

N'est-ce pas ?

Montrons-nous honnêtes citoyens.

Nous n'avons rien à craindre
d'un procès.

Tu te rends au marshal,
shérif McCreedy ?

Il faut que justice soit faite.

D'accord.

Il est à toi.

Emportez Harrigan dans mon bureau.

Donne-moi une bouteille entière
de whisky.

Ce nouveau marshal ne rigole pas.

Ça non.

Il y a matière à procès,

personne ne vous accuse
d'ignorer la loi,

mais nous connaissons Brimstone
mieux que vous.

Il ne sera pas condamné,
Bill intriguera pendant le procès.

Il sera condamné.

Que vous dites !

Mais au cas où les choses tournent
comme d'habitude ici.

Allez, marshal, suivez nos conseils.

Formez un comité de vigilance.

On fait parler la poudre
avec Bill et terminé !

C'est justement
ce que je veux éviter.

Dites-vous

que je ferai tout pour l'éviter.

À votre guise.

Mais si le procès capote.

Venez.
Allons-nous installer.

Un coup de balai.
Faites le ménage.

Je ne dois reculer devant rien,
n'est-ce pas ?

Naturellement.

N'oubliez jamais

que quoi qu'il arrive
durant ce procès,

je vous aime.

Bonne chance, Jeff.

Oyez, oyez !

Le tribunal du district territorial
du Sud-ouest est en session.

Ceux qui ont affaire
à cette vénérable Cour,

entrez, vous serez entendus.

Dieu sauve la Constitution
et le président

des États-Unis.

Le territoire de l'Arizona
contre Chester McCreedy.

Prêt.

Prêt

M. Laramie,
n'êtes-vous pas le procureur ?

Je l'étais

jusqu'à ce que ce marshal
usurpe mes prérogatives.

Je défends Blackjack
à titre personnel.

Je n'ai rien usurpé.

Un marshal instruit toute affaire
impliquant un officier.

Huissier, constituez le jury.

Il est adroit.

George Emerson,

Dans l'affaire
territoire de l'Arizona

contre Chester McCreedy,
l'accusé ici jugé,

vous devrez rendre un verdict
juste et impartial.

Après présentation des preuves,

dites "je le jure".

La parole est à l'accusation.

Messieurs les jurés,

le ministère public va prouver
que McCreedy a tué à dessein,

Francis X. Harrigan.

J'appelle le premier témoin.

Eh bien, je me souviens plus.

Vous n'étiez pas au Longhorn ?

Eh bien,

Si on veut.

Vous avez tout vu,
n'est-ce pas ?

Pas de face.

Jurez-vous avoir vu
McCreedy tuer Harrigan ?

Oh. J'irais pas jusque là.

Que m'avez-vous dit hier ?

Objection, il influence le témoin.

Accordé.

Le témoin est à vous.

Pas de questions.

J'ai croisé le shérif

qui sortait du Longhorn,
le pistolet encore fumant.

En entrant,
j'ai trébuché sur le cadavre.

Il était pas armé.

Merci.

M. Summers, pouvez-vous
jurer solennellement

que Harrigan n'était pas armé ?

Non, je peux pas.

Pouvez-vous jurer

d'après ce que vous avez vu,

que le shérif a tiré à dessein
et avec préméditation ?

Ben... non.

Ce sera tout.

Je suis entré au Longhorn.
Harrigan était en état d'ivresse.

Je m'approche :
"Harrigan,

"Vous êtes en état d'arrestation."

Où va la ville de Brimstone

si les citoyens brident
la main de la justice

en accusant leur propre shérif
d'homicide

alors qu'il porte son insigne ?

Mon estimé confrère
base sa défense sur l'assertion

que Francis Harrigan
refusait d'obtempérer.

Vous avez entendu ses témoins,
vous apprécierez leurs dires.

Voici ce que portait F. Harrigan
au moment de la fusillade.

La preuve
qu'un meurtre a été commis.

Une balle a touché le cœur
et le gilet est également troué.

Messieurs les jurés, dorénavant,

ce n'est plus Blackjack McCreedy
qui est jugé,

mais vous en tant qu'Américains.

Vous devrez rendre
un verdict impartial

et honorable.

Vous aurez le privilège

d'être les pionniers
de l'ordre public à Brimstone.

Vous resterez
dans l'histoire de l'Ouest

comme les premiers

à avoir osé défier
le règne du hors-la-loi.

Il y a 20 ans, vous avez servi
dans l'armée du pays.

Que vos uniformes aient été
bleus ou gris n'a plus d'importance.

Vous avez risqué votre vie
pour vos convictions.

Aujourd'hui,

face à une bataille
aussi redoutable

que Gettysburg ou Chancellorsville,

quitterez-vous ce tribunal
comme tous vos prédécesseurs,

la tête basse ?

J'ai terminé.

Le jury va se retirer
pour délibérer.

Jeffrey, si Eight Ball
avait pu vous entendre.

Jeffrey !

Le jury revient.
Retournez vous asseoir.

Messieurs les jurés,
avez-vous rendu votre verdict ?

Oui !

Quel est-il ?

Coupable.

Accusé, levez-vous.

Chester McCreedy,

vous avez été reconnu
coupable de,

coupable.

Mais vu l'incertitude

des preuves présentées,

et parce que vous étiez en fonction
au moment du crime,

je vous condamne à un an de prison
ou à 500 $ d'amende.

Fermez les portes !

En tan que marshal des Etats Unis,
je vous ordonne de rester ici.

Pourquoi ?
Justice a été faite, non ?

- Asseyez-vous, Bill !
- Calmez-vous !

Qu'est-ce qu'il veut ?

Marshal, j'ai levé l'audience.

J'ai une requête.

Qui concerne ?

Un homme auquel
je suis à jamais redevable,

que j'ai particulièrement respecté

et que j'ai considéré
comme mon père.

M. le juge,
je requiers votre démission.

Sur quels motifs ?

Reconnaissez-vous ceci ?

Votre livret bancaire.

Pourquoi se trouve-t-il
en votre possession ?

Il était sur le corps
de mon défunt ami.

Le juge l'a reconnu
comme lui appartenant.

Que gagne un homme
occupant votre charge ?

Le salaire d'un juge fédéral
s'élève à 2500 $ par an.

Comment expliquez-vous
cette entrée au 7 avril de 3000 $ ?

Ou celle du 9 novembre
pour un montant de 4200 $ ?

Ou, il y 4 jours,
le jour du meurtre,

de 7500 $ ?

Ce sont des placements

dans mon entreprise Blue Strike.

La légalité de cette entreprise
sera établie à Washington

à la lumière de certains faits.

Arrêtez-le !

Regardez-le !
Ne voyez-vous pas qu'il ment ?

Il est imbu de sa suffisance.

Mon père va s'expliquer.
Il a été souffrant.

Dis-leur la vérité.
Personne n'est contre toi.

Tu dois essayer.
Il faut que tu réfléchisses.

Écoute-moi.

Dis-leur que ces placements
sont irréprochables.

Enlève tes mains.
Regarde-moi.

Mon Dieu. Dis quelque chose.

Je t'en prie.

Tenez.

C'est ça.

Ça va vous requinquer.

Voilà, Bill.

La fête est finie.

Laissez dire ce jeunet.

Il avait raison.

Tu as été bien inspiré
de lui payer des études de droit.

Ça doit te rendre fier, Bill,

d'être le père
d'un garçon comme lui.

Vous l'avez dit !

- C'est le fils de Bill ?
- Bill est son père ?

Ça explique pas mal de choses,
pas vrai, Bill ?

Oui, je suis son père.
Ce n'est pas donné à tout le monde.

- Il était au courant bien avant.
- Bien sûr !

Je n'avais pas envie
qu'on tue mon fils.

J'ignorais qu'il reviendrait.

Mais maintenant,
il aura affaire à moi.

C'est ce qu'on voulait entendre.

Quel est ton plan?

Une seconde.

C'est la manne tombée du ciel.

Qui, aux États-Unis, ajoutera foi

aux dires du fils
de la Gâchette ?

En plus,
il a accepté son argent.

Vous n'allez pas le dire...

On ne le dira à personne
sauf à lui.

On lui réclamera le livret du juge.

Il gambergera.

Vous ne direz rien !

Écoutez-moi tous !

On a eu des hauts et des bas
depuis qu'on se connaît.

Quand je vous demande une faveur,
remémorez-vous la belle époque.

Vous êtes riches grâce à moi.

Amenez le juge,
il lui parlera.

Pas question !

Personne ne dira rien
à ce garçon

sans m'en parler d'abord.

Bill, choisis !

Il emporte le livret
à Washington.

Qu'il l'emporte à Halifax
si ça lui chante !

Personne ne lui dira rien
tant que je vivrai.

Pour l'instant, tu as l'avantage.

Mais on n'en a pas terminé
avec toi.

Que votre traîtrise vous étouffe !

Merci, Ben.

Je déteste ce Blackjack.

Je l'ai détesté
dès notre première rencontre.

Maintenant, on sait
qui est dans quel camp.

Je vais entrer voir le marshal.

Préviens-moi
quand ils sortiront du Longhorn.

Vous ne devriez pas
faire la route seul.

Si ces bandits n'essaient pas de
récupérer le livret d'ici à Washington,

je suis une vache
aux oreilles pendantes.

Ne vous en faites pas pour moi.

Merci d'avoir proposé
de m'accompagner.

C'est la moindre des choses

après ce que vous avez fait
pour nous.

Marshal !
Vous avez de la visite.

Dehors, Bill !

Et si ces renégats
viennent chercher le livret ?

Je vois, vous vous chargerez
de m'abattre dans le dos.

Pourquoi dis-tu
des choses pareilles, Jeffrey ?

Je disais justement à Ben
comme tu avais bien plaidé.

Laissez cette montre !

Ne sois pas en colère contre moi.

J'ai toujours été de ton côté.

Je t'aime bien.

Toi aussi, tu m'aimais un peu

à l'époque
où j'étais ton adjoint.

Tu m'en veux
de ce qui est arrivé à ta fiancée.

Jamais je n'aurais agi ainsi

si j'avais su la tournure
que prendraient les événements.

Je t'assure,
je suis vraiment désolé, fiston.

- Si je peux aider...
- Désolé !

Après le mal que vous avez fait
à cette ville et au juge,

vous proposez votre aide !

Eh bien oui.

Si vous souhaitez vraiment vous amender
auprès de toutes vos victimes,

partez aussi loin d'ici
et aussi vite que possible.

Et faites-vous sauter
votre sale cervelle !

Tu as le chic pour décourager
les meilleures volontés.

Regardez.

On dirait qu'ils arrivent, marshal.

Dehors !

Blackjack n'a aucune chance
tant qu'on tire d'ici à couvert.

C'est pour ça que vous sortez.

Je me battrai à tes côtés.

- Dehors !
- Je t'en prie.

Sors, Bill.

Très bien.

Allez, du balai !

Écoutez Marshal,

ces gars là m'en veulent vraiment, ils
sont capables de dire n'importe quoi.

Surtout, ne les écoutez pas,
d'accord ?

Aujourd'hui,
y a intérêt à être bons.

10 devant, 2 derrière...
Parfaits, tu veux dire.

Une douzaine, six et six.
Restent deux.

M. le juge,
à vous de jouer !

Marshal.

Jeffrey, ces hommes
sont décidés à récupérer le livret.

- Sachez que...
- Juge ?

il faut les en empêcher.

Écoute !

Ils ne disent plus rien.

Plus personne.

Bill !
On n'a pas notre douzaine.

Blackjack s'est enfui.

Ne t'en fais pas pour ça,
Ben le Portugais.

C'est la vie.

À peine commencée
qu'elle est déjà finie.

Prenez bien soin d'elle, Jeffrey.

Loretta.

Vous me déroutez. Entrez donc.

Je voudrais vous parler.

J'arrive, marshal.

Tu saignes, Bill ?

C'est de la sauce aux airelles.

J'ai vu Blackjack, c'est pire.

Où ça ?

Il quittait la ville.

- Il a dit quelque chose ?
- Oui.

Qu'il serait à Silver City
si tu voulais le voir. D'homme à homme.

Oh non, il n'a rien dit d'autre, hein ?

Non.

Silver City.

Pourquoi m'avez-vous défendu ?

J'allais venir te voir, comme promis.

Écoutez Bill, vous avez
défendu la loi aujourd'hui.

J'ignore pourquoi mais c'est un fait.

Je ne t'embêterai plus.

Très bien.

Après ce que vous avez fait,
je vous accorde l'amnistie.

On efface tout.

Vous repartez à zéro,
un honnête citoyen.

Promettez-moi
de renoncer à ces armes.

Si ton offre est sérieuse,
je serai très heureux

d'en parler avec toi
dès mon retour.

Où allez-vous ?

J'ai une affaire en suspens

à Silver City
que je dois régler.

Laisse-moi une semaine
pour y réfléchir.

C'est maintenant ou jamais.

On est amis ou ennemis.

Jeffrey,

je n'ai jamais rien désiré
autant de toute ma vie :

m'installer ici,

être ton ami

et te voir tous les jours

sans que tu m'en veuilles.

Inconsciemment, j'ai toujours
voulu être votre ami.

Ne me décevez pas.

Topez là.

Je suis désolé, fiston.

D'accord Bill,
je vous ai laissé le choix.

1000$ pour la capture
mort ou vif de Trigger Bill

Recherché pour le meurtre de
Black jack McCreedy.

Où étais-tu ?
On ne t'a pas vu depuis un mois.

J'étais à Silver City
pour régler une affaire.

Chers amis,

nous sommes réunis ici
devant Dieu et cette assemblée

pour unir
cet homme et cette femme

par les liens sacrés du mariage.

Si quelqu'un connaît une raison
d'empêcher ce mariage,

qu'il parle maintenant

ou qu'il se taise à jamais.

Moi, Jeffrey, je te prends
pour épouse, Loretta,

maintenant et pour toujours,

pour le meilleur et pour le pire,
pour t'aimer et te chérir.

Tu es recherché
pour le meurtre de Blackjack.

Une minute.
Ensuite, je te suivrai.

D'accord, mais pas d'entourloupe.

pour le meilleur et pour le pire,

pour t'aimer, te chérir et t'obéir

jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Ceux que Dieu a unis,

que nul homme ne les sépare.

Eh bien.

En route.

Adaptation
Patricia Mouton

désincrustation : unheimlich
Revu 21/02/2021 J.Y