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- Durand Pierre.

- A voté.

- Nadine Dupont.

- A voté.

- Voilà, c'est fait.

- Tiens, c'est terminé.
- Merci.

- 3 points de participation
à 12h dans nos circonscriptions.

1,5, ailleurs.
C'est bon signe.

- Non, je crois pas, non.
Il y a une sur-mobilisation

au profit des cumulards.
Dans le Pas-de-Calais,

tu en as deux en tête.
- D'où tu sors ça ? Il est 16h.

- J'ai des mecs qui font
les poubelles des bureaux de vote.

A partir des bulletins jetés,
on peut en déduire

ce qu'il y a dans l'urne.

- C'est fiable ?
- Les dissidents

en 20 ans de cumul,
ils ont bétonné leurs coins.

Ils ont remué le ban
et l'arrière-ban de leurs réseaux.

Ils peuvent te baiser

ta majorité absolue à l'Assemblée.

- Ma réplique.

- Première option :

réintégrer au PS les dissidents
qui ont gardé leur siège.

Avec ça, tu as une vraie chance
d'accrocher les 289 députés.

Donc, la majo absolue

ou en être très proche. Ca fait
mal au cul mais tu as ta majorité.

Tes lois sont votées
et au moins, tu dors la nuit.

- C'est la prime à l'indiscipline.
De quoi j'aurais l'air ?

Otage de mes opposants internes,
des cumulards indécrottables.

Non, hors de question.

- Sans majorité absolue,
tu vas gouverner à coups

de 49-3. C'est pas joli. Passer
en force à chaque texte de loi.

- J'ai pas le choix.

- Ou alors, tu fais du "Dorendisme".
- Quoi, ça existe ça ?

- En pointillés, oui.

Point un, il y a l'interdiction
du cumul des mandats dans le temps.

Tu l'appliques à ton parti, quitte
à ce que ça te coûte la majorité.

- Remue pas le couteau.
- La politique, c'est comme le jazz.

Tu fais une fausse note,
tu insistes dessus.

Ca devient une impro culte. Ce que
tu as fait avec les cumulards,

c'est pas une faute politique,
c'est un acte de courage,

de cohérence entre le programme
et les actes.

Les principes, d'abord.
Voilà comment tu gouvernes.

- Et après ?

- Tu annonces ce soir que même
sans majorité absolue à l'Assemblée,

tu renonces au 49-3.
- Quoi ?

- C'est cette tête
que les gens vont faire

quand tu vas l'annoncer.
Tu sors de l'impasse

par le haut.

- Je vais pas me passer
du seul article

qui me permette de gouverner
sans majorité.

- Si, c'est dans ton programme.
Donc, tu te l'appliques à toi-même

avant qu'il y ait une loi
sur le cumul des mandats.

Deux points, ça fait une ligne.

Tu fais ce que tu as dit,
pas seulement quand ça t'arrange.

Il peut se passer n'importe quoi,
tu restes recta, solide, présidente.

- On crée une situation
radicalement nouvelle.

On donne un pouvoir énorme
aux parlementaires

qu'ils n'ont pas eu depuis 1958.

- Cette audace te rend encore plus
présidente, plus jupitérienne.

Si on rejette tes textes, ce sera
de la faute des parlementaires.

Tu leur as redonné le pouvoir.

Ils auront tout gâché
avec leur politique.

D'un côté, Princesse Leïa.

De l'autre, les affreux Gremlins
de l'Assemblée.

- On joue le choc de démocratie.

- Bonne formule. C'est plus bandant
qu'un choc fiscal.

- 13 incidents de compte en 6 mois.

- Je voulais
qu'on en parle ensemble.

- Très bien.
Qu'est-ce que vous me proposez ?

- Un moratoire sur les agios.

- J'ai regardé les comptes
de PR Conseil

sur les 6 derniers mois, vous avez
facturé vos conseils à 4 clients.

M. Balsan, M. Carthaud,

aux mairies de Saint-Paul-sur-Mer
et d'Arras.

Voilà, on arrive à un total
de 14900 euros.

C'est très bien, monsieur Rickwaert.

Pour une TPE année 1,
je suis surpris. C'est bien.

En théorie, je devrais vous proposer
notre nouvelle assurance

Protect'Lib Bizness Plus.

La formule "Ambition" paraît
la plus adaptée à votre situation.

Elle vous apporterait
une large couverture

contre une cotisation
de 213 euros par mois.

- En plus des 834 euros
de mon échéancier de remboursement?

- En théorie.
En pratique, c'est pas possible.

On est au maximum
de votre endettement.

- Pourquoi vous m'en parlez ?
- Ca serait possible

si vous exploriez les paramètres
de votre situation.

- Laissez le PEL de ma fille.

- OK. Votre hôtel,
monsieur Rickwaert,

2270 euros par mois.

C'est énorme comme charge.

Ca vous plombe.
Pourquoi vous louez pas un studio ?

- Les proprios exigent
les 3 années d'exercice

de ma boîte. Je fais comment?

- Et votre maison à Dunkerque ?
Vous voulez pas la vendre

mais vous pourriez l'habiter.

L'essentiel de vos prestations
pour PR Conseil sont liées

à la région Hauts-de-France.

Qu'est-ce qui vous retient à Paris ?
- La présidente de la République.

- Oui mais j'ai pas de contrat,
pourtant.

Et votre histoire d'autobiographie,
ça en est où ?

On en est où ? On avance ?

- Lentement, je suis très exigent.

- L'échéance de rendu
du manuscrit nous aiderait.

- Pour mes agios, alors ?
- Bon et pour votre hôtel?

*- Premier vrai test
pour Amélie Dorendeu

*avec la discussion
de la "loi santé" à l'Assemblée.

*Sans majorité absolue ni 49-3,

*beaucoup doutent de sa capacité
à tenir ses engagements.

- Hypothèse haute : 274.

Hypothèse basse, si on en reste là
sur les sociétés civiles, 265.

Vu l'importance de la loi
et l'enjeu politique,

le niveau d'abstention sera faible.

Dans le meilleur des cas ?
Il manque 15 voix.

- Comment il peut nous manquer
six sociétés

sur les dix-sept ?

- Archambaud.
- Encore ?

- Il va s'abstenir.
Il m'a répété ce matin au téléphone

qu'il ne pouvait cautionner
un tel biais méthodologique

dans les études
sur les perturbateurs endocriniens.

- On s'est basé
sur une étude scientifique reconnue.

- Il mène une bataille sémantique
sur la définition du mot.

La nôtre serait pas assez large.
- Connard.

- Tu as la visite de l'EPAD à 14h.
Un repas de rue aux Bernardins.

Passe à l'heure de l'apéro.
- Qu'a dit l'assistante de Brodier ?

- Qu'il y avait déjà trop...

Attends mais écoute-moi.

- Pourquoi tu m'as viré
de la liste ?

Je devais avoir 5 minutes
de temps de parole.

- Je n'utilise pas le 49-3. Je suis
président du groupe socialiste.

On m'a demandé
de choyer les chieurs.

- Considère-moi comme un chieur.
- Que vas-tu faire ?

Tu vas pas voter la loi ?

Tu as pas assez encore de poils
au menton pour jouer les durs.

- Pardon ?

- Où est le dossier
sur les conventions ?

- Je travaille
dans une chambre de bonne ?

- Un bureau

dans les chiottes serait pour toi.

- C'est quoi ton problème ?
- Je fais de la prévention

au cas où tu te pointerais en séance
en bleu de travail. Capiche ?

- On exploite la liberté de vote
que Thorigny a laissé.

On est à 13 pour,
11 abstentions, 8 contre.

- On peut faire mieux.
- On y travaille.

- Mais l'article sur l'euthanasie.
- La fin de vie.

- Crée toujours
une grosse crispation.

- Côté Vidal, tout est verrouillé ?
Ils votent tous contre comme homme ?

- Ah, je connais

bien Fred Tardieu,

qui a récupéré la 3e du Nord.
C'est un cosaque.

Je pourrais l'appeler

pour récupérer son vote.

- Les amendements communistes.
Soins dentaires, lunetterie,

on améliore
les remboursements sécu. Louis ?

- J'ai les simulations.

- Bon, on a dix jours
pour avoir une majorité.

Je veux un point sur les votes
toutes les 2 heures.

- Très bien.

Tu l'appelles pas ?

Tu vas le voir et tu lui plantes
tes crocs dans les mollets.

- Tu peux compter sur moi.

Merci.

- MERCI.

- Très bien,
reprenons page 7.

*- Bonnes nouvelles ?
- Justement.

- Putain, Pascal, fais pas chier
dès le début. Tu as vu Malandrin ?

- Je me bats. Pour lui,
les européennes c'est plié.

Il a sa liste, ça bougera pas.
Il est le 1er fédéral.

- Demande-lui de geler une place
pour Dunkerque.

Lille a 3 places, Arras a sa place.

*C'est quoi, son problème ?
- Il se doute d'un truc.

- Tu peux avoir une place réservée.
On donne pas

*de noms.
- Je lui ai dit.

- Tu le revois quand ?

*- Jeudi. Je fais
la visite du chantier naval

vendredi à Dunkerque. Il y sera.

- Merci. On se retrouve là-bas.
Ca va, mon grand ?

- Non, ils me font chier.
- Pose tes roustons sur la table

si tu veux te faire respecter.
- Je passe mon temps à gueuler.

- Non, tu chouines.

On dirait un taulard
sans protection. Trouve un mac.

- Un mac ?
- Un protecteur,

un papa, un tonton, quelqu'un
qu'on respecte et qui pèse lourd.

- Mon mac, c'est toi, Philippe.

C'est ça, le problème.

- Je comprends. C'est bien
que tu me dises les choses.

Tu veux changer de mac ?
Tape très haut.

Au plus haut. Amélie.
- Oui.

Si seulement je pouvais
en placer une.

- On t'entendre
si tu appelles les journalistes

pour parler de la loi santé. C'est
une bataille contre les lobbies.

- Je suis pour.

- Tu as vu les études
sur les perturbateurs ?

- C'était mon intervention.
Cancers, dépressions.

- Tous ceux qui votent pas la loi
sont des enculés.

Ceux qui la votent sont des héros
qui protègent la santé.

Le téléphone sonne.

- J'ai une galère dans ma circons.
Un truc dans une école. J'y vais.

- Appelle Ferandi du Monde
de ma part. Il te recevra.

Tu bastonnes comme un sourd.
Il sera content de te citer.

- OK. Merci.

- Je comprends votre émotion.
- Monsieur le Maire ?

- Bonjour.
- Bonjour.

- Messieurs. Tu m'expliques ?
- Une maîtresse s'est fait agresser

par un parent d'élève.
- Bonjour.

Bonjour.
- Nadia Marzaoui, un coup de poing.

Elle est hospitalisée.

- Je suis maire ici depuis 10 ans.
Elle était au PS avant.

- Rebeu laïque.

Enfin, très militante
quand même, limite laïciste.

- Laïciste ?
- Très à cheval, dans la provoc.

- Ici, ça passe mal.

- Il s'est passé quoi ?
- Bonbon haram.

- Bonbon haram ?
- La classe fêtait un anniversaire.

L'instit a distribué
des bonbons non hallal.

- La maîtresse s'est fait défoncer
pour des bonbons ?

- C'est très grave. Je vais aller
la voir et lui montrer

qu'on la soutient face aux médias.
- Je viens avec toi.

- Non, je la connais bien.

Avec son mari,
ils agitent les réseaux sociaux.

Si la presse embraye,

on est bons pour un reportage
en mode Molenbeek-sur-Marne.

Pour les habitants,

c'est dur.
- Peut-être

mais c'est très grave.
On est d'accord ?

On parle
de communautarisme à l'école.

- Bien sûr.
- On est d'accord ?

- Les gens aiment leur quartier.
Ils veulent pas se faire insulter.

- C'est moi qui gère.

- Attendez.
Vous pouvez vous garer ?

J'arrive dans 2 minutes.

Salomé ?

Eh ben alors !

Ca me fait plaisir de te voir.

- Ca va ?
- Oui. Comment ça va, toi ?

- Ca va.

- Tu es pas à Londres ?

Ca va pas ?

Qu'est-ce qu'il y a qui va pas ?

Qu'est-ce qu'il y a qui va pas ?

- Ne dis pas à mon père
que tu m'as croisée.

- C'est difficile de me demander ça.

- Je te le demande.
C'est très important.

- La mauvaise nouvelle,

c'est que nous sommes pas
dans notre zone de confort.

Le téléphone sonne.

Faisons un point sur la loi santé.

- Ca va ?
*- Comment ça se passe ?

*- On a raccroché trois écolos
et deux sociétés civiles.

- Bah, Philippe.
(- C'est la présidente.)

Ah ! Et le stal ?

- Véronique est allée
le voir dans le Nord.

*Elle a arraché un oui.
Tardieu votera avec nous.

*- C'est parfait.

- Sa position est isolée
chez les communistes.

*Vidal tient bien son groupe.
- Il faut semer le trouble.

Il faut d'autres Tardieu.
*- Budgétairement, on est à l'os.

- On fait le point samedi.

Envoie-moi par mail
l'état des votes.

Ca peut me donner des idées.
- OK. Bonne journée.

- Ce que j'aime,

c'est qu'elle renonce jamais.
Tu as un café ?

- Oui, bien sûr.

- Tu es bien ici.
- C'est central.

- Tu es en séance ?
- Il y a l'examen de l'article 3.

3422 amendements.

- Merci. Demain, Malandrin,
on y va ensemble ?

- Je pensais prendre le 6h46.
- Prenons ma caisse.

On parlera de ton discours

sur les réseaux de transports
urbains. J'ai bossé.

Il manquerait plus que les juges
me démontent sur PR Conseil

pour contrats fictifs.
- OK.

- C'est plus simple
si je reste pieuter ici.

Le canapé, c'est parfait.

L'avantage de la taule.
Dehors, tout est un palace.

Assis-toi.

- Nous allons creuser en face
une centaine de mètres de profondeur

face à un port,
où les gros tankers...

- Tu te fais la visite.
Moi, je me fais Malandrin.

- La DASS numéro 4,
que vous voyez là-bas

au fond, sera en travaux
entre mai et juin.

Plutôt février, on espère.

Je vous laisse avec mon adjoint,
Je reviens dans 5 minutes, merci.

- On peut se parler ?
- Qu'est-ce qu'il y a ?

- C'est vrai
ce que me raconte Carthaud ?

Tant que tu seras 1er fédéral,
jamais je serai sur la liste ?

- J'ai dit :
"Tant que je serai en vie."

Et puis, j'ai ajouté :
"Et tant que mes enfants

"et leurs petits-enfants
seront en vie."

- C'est agressif.

J'ai pas l'intention
d'être sur la liste des européennes.

- Prends-moi pour un con.

Carthaud m'a demandé le gel
d'une place pour Dunkerque.

- Il faut un Dunkerquois
sur la liste.

- Oui mais pas toi.

- La présidente demande le gel.
- Qu'est-ce que tu fous là, alors ?

- C'est un affaire délicate.
La présidente demande le gel.

Tu gèles, c'est tout.
- Non, c'est pas tout.

- La place, c'est
pour Véronique Bosso.

- Elle est pas bien à l'Élysée ?

- Le terrain lui manque trop. Amélie
lui a demandé six mois de réflexion.

Elle va atterrir aux européennes
si Véro maintient sa décision.

C'est délicat, je te dis.
- Tu vois, je suis pas d'accord.

Véro peut pas rester
le cul entre deux chaises.

J'ai besoin de savoir
où elle en est.

Je suis en train de retaper la Fédé
du Nord avec plein de jeunes.

Tu les connais. Les combines
avec Paris, ils aiment pas.

Ils veulent de la transparence.
J'ai besoin d'être clair avec eux.

Il faut que je parle à Véro.
- Qu'est-ce que tu fais ?

- J'appelle Véro, tu vois.

Voilà.

Je l'aime bien
et je peux être de bon conseil.

Il vaut mieux qu'on clarifie.
C'est mieux pour tout le monde.

- Je te dis que c'est délicat.
Arrête ça.

Coupe. Coupe, je te dis.

- Voilà, c'est fait.

- Tu es vraiment une grosse merde.

- Avant, je t'aurais foutu
mon poing dans la gueule.

Là, je vais te répéter un truc.
Tant que je serai en vie,

que mes enfants,
mes arrière-petits-enfants

seront en vie,
tu seras pas sur la liste.

Ni en tant qu'ex-taulard
ni futur taulard.

Tu as 5000 cartes ?
Non. Alors, ferme ta gueule.

Maintenant, c'est moi.
Je suis le Nord.

- Bonjour, vous allez bien ?

Bonjour, Linda. Bonne journée.

Hassan.
L'instit, tu as des nouvelles ?

- C'est très embrouillé.
- Bonjour.

Comment ça, très embrouillé ?
- Les bonbons étaient en déco.

Des enfants disent que le gâteau
était sur une table,

que Marzaoui les a distribués.
- Attends. On s'en tape de ça.

- Le conseil avait recommandé
aux enseignants de faire attention.

- La maîtresse s'est pris
un pain devant 50 mômes.

Bon, je vais la voir.

- Fais pas ça. Tu sais combien
tu as fait au 2e tour ?

- J'ai fait combien
au second tour, Léo ?

- 82%.
- Exact. J'ai fait 82%.

Tu es en train de me dire quoi?
Hein, tu me dis quoi?

Que le mec qu'a défoncé Marzaoui est
en biz avec Coulange ?

C'est pas ça que tu me dis ?
- Je te parle de relais citoyens.

Des gens investis

dans des zones.
- Filer des subventions

et donner des consignes de vote.
Du biz.

Je vais aller voir l'instit
et tu vas aller à la mairie.

Tu bosses plus ici. Le maire
te paiera. Tu travailles pour lui.

Bonne journée.

Bonjour, monsieur.
Bonjour. Bonjour.

- Vous êtes qui?
- Cyril Balsan.

Député.
Je voulais soutenir Nadia.

- On veut pas vous voir ici.

- Je sais
que vous subissez des pressions.

- Non, on veut pas de politique,
surtout comme Coulange.

- Très bien.

Je comprends.

*- Hello, it's Salomé. Leave me
a message and I call you back.

*Vous êtes sur la messagerie
de Salomé Rickwaert.

*Je suis pas là. Laissez-moi
un message et je vous rappellerai.

Bip du répondeur

- On envoie les messages.
Diffusion 14h.

Ils nous prennent en duplex.

- Bonjour. Cyril Balsan, député.
- BONJOUR.

- Vous avez interviewé
Mme Marzaoui ?

- Ca vous plaira pas.
- Je suis là depuis 3 mois.

Je ne dois rien à personne.
Je veux exprimer publiquement

mon soutien à madame Marzaoui.
- On peut parler de Coulange ?

- Vous faites votre métier.

- Bravo, petit.
Tu as posé tes roustons, là.

Avec tes bonbons Hallal,
on te cite partout.

On en parlera.
J'ai dû passer à Dunkerque.

Je reviens demain.
Tu m'invites à déjeuner ?

- Merci.

- Madame la Présidente.
- Monsieur Lambray.

- J'ai eu les informations
validant ma théorie

sur la vidéo turque
et les 14 djihadistes.

- Vous avez une théorie ?

- Deux choses
me paraissaient bizarres.

Pourquoi Farès
aurait avoué 14 noms ?

Pourquoi pas 5 ou 10
qui auraient contenté

ses tortionnaires ?

Comment un exécutant
pourrait posséder une telle liste ?

Les deux questions

ont la même réponse.
La liste est celle du pouvoir turc.

- Une intox ?
- Au contraire

mais la liste est en partie datée.
- Des individus

sont en Syrie ou en prison.

- Combien sont considérés
comme dangereux ?

- Huit.
Tous sur le territoire national.

- Votre théorie ?
- La clef, c'est votre élection.

Les Turcs sont isolés
sur la scène internationale,

bloqués sur plusieurs dossiers,

avec le gazoduc Van-Uzddukar
qui leur coûte 120000 dollars

par jour alors que les pelleteuses
sont à l'arrêt.

A l'approche du sommet de Séville,

ils veulent reconquérir
l'amitié de la France

et vous offrent un cadeau.

Farès n'a fait que réciter la liste

que les services turcs
ont constituée au fil des années.

- Admettons. Les services turcs
m'offrent leur aide

en matière de lutte antiterroriste
en échange de mon soutien.

Pourquoi ne pas me le faire savoir ?
- Ils l'ont fait.

Il faut que tu voies
Julie Hernandez.

Elle bosse
avec des jeunes rebeus vénères

qui font des banquets
républicains partout.

Ils ont beaucoup d'infos.
- OK.

Pour le Nord, tu disais là,
tu penses à qui?

- Le poisson pourrit toujours
par la tête.

- Quoi? Le patron de la Fédé ?
Malandrin ?

- Messieurs, ça va ?

- Très bien et vous ?
- Pleine forme. A bientôt.

- A bientôt, bonne journée.
- Vous aussi, salut. Merci.

Donc, +4 seulement.
- +1, la loi passe aussi.

- 4 voix de majorité, ça va pas.
Il en faut 30.

- 30 ?
- Il faut écraser le truc.

Tu angoisses tout le monde.

Le feuilleton pour savoir
si tu auras une majorité,

c'est anxiogène.
Tu sais ce qu'ont vécu les gens ?

La démission de Laugier,

ton élection contre le Front,
ta majo relative,

tes sociétés civiles
qui te chient dans les bottes.

On ignore où on va.
Il faut de la confiance,

de la stabilité, de la force.
- On y arrivera jamais.

- Pour qu'on croie
à ton choc de démocratie,

prouve que ça marche.
Avec 30 voix d'avance,

tu fais une démonstration de force.

Le pays est tenu.
On a une pilote dans l'avion.

- Comment on ferait?
- On change

l'approche dans la méthode
de conviction des députés.

Centrale d'achat,
arrosage généralisé,

jets multidirectionnels.
On en met partout.

- J'achèterai aucun député.
- Tu vas pas filer des mallettes.

Des ronds-points, un commissariat,

un centre culturel.
Il y a rien d'illégal.

- Et ma ligne morale ?

- Il faut mettre les pieds
dans la gadoue

mais tu choisis où et comment.
Tu maîtrises.

- Chistera voit Thorigny, ce soir.

Il va peut-être pouvoir lui arracher
quelques voix centristes.

On évitera peut-être l'explosion
des ventes de Prozac dans le pays.

- Bonjour. Cyril Balsan.
- Julie Hernandez.

- Je sais.

Pas trop compliqué à trouver ?
- Non.

- C'est par là.

Merci.

Ca va ?
- Bien et toi ?

- Julie, je te présente Fanny.
Fanny, Julie Hernandez,

une collègue à toi.
- Enchantée.

- Tu es à Sevran ?
- Au lycée Blaise Cendrars.

- Je suis pas loin, à Villon.

- C'est Julie qui va m'aider
pour la liste.

- Super.

- Je t'en prie. Assieds-toi.

- Cyril?
- Oui?

- Je peux te parler ?
- Bien sûr.

Qu'y a-t-il ?
- C'est une amie de Philippe ?

- Oui et alors ?
- La liste, c'est son idée ?

- Non, c'est moi.
- Sûr ?

- Putain, Fanny.

- M. le Premier ministre,
M. Stéphane

Thorigny est là.
- Ah.

Alors, cette loi santé ?
On converge à grands pas, non ?

Le rapporteur a été très sensible
à vos remarques

visant à préserver encore davantage

la compétitivité du secteur
pharmaceutique français.

- Merci mais ce n'était pas
le cœur de mon argumentation.

J'ai noté cette petite phrase

hier avant de m'endormir.

Voilà. "Le droit à la vie est
le premier des droits

"de l'homme, et nul ne peut retirer

"la vie à autrui
dans une démocratie."

Robert Badinter.
- Oui.

A propos de la peine de mort.

- Non, de l'euthanasie.

- Le débat traverse
les familles politiques.

- Dans la mienne,
il n'y a pas débat.

- Vous disiez à la présidente
que vos troupes étaient partagées.

- Entre-temps, les réseaux
catholiques traditionalistes

ont beaucoup travaillé.
- Stéphane,

On nous accuse de financer
la réforme par l'économie de soins

que pourrait engendrer
la fin de vie. C'est grotesque.

Un tract explique qu'on est
des tueurs de vieillards.

- Ce que vous n'êtes pas,
j'en conviens.

- Dites-le

en vous abstenant.

- Dimanche dernier,
j'ai été sérieux.

J'ai été faire le marché.

Je savais que ça me prendrait
4 h pour acheter trois radis

mais c'est pas
parce qu'on revendique

une manière différente
de faire de la politique

qu'on peut s'éviter de serrer
des mains entre deux sauciflards.

J'ai été sérieux
et comme je le dis à mes mômes,

quand on est sérieux,
il se passe quelque chose.

Et là, il s'est passé quelque chose.

J'ai discuté avec Madeleine.

- Madeleine ?
- Madeleine a perdu son mari

il y a quelques mois.
Une mort douloureuse

au terme de plusieurs années
de souffrance.

Elle m'avait écrit des courriers

souhaitant trouver un moyen légal
d'abréger son calvaire.

Vous savez ce qu'elle a fait

dimanche dernier
alors qu'elle me tenait la main ?

Elle m'a dit
de ne pas voter cette loi.

On ne décide pas

de la vie ou de la mort de quelqu'un
quand on est au cœur du tumulte.

- C'est l'opinion tout à fait
respectable d'une femme de foi.

- Non. Madeleine est franc-maçonne,
institutrice,

adhérente au PS depuis toujours.

On ne l'a jamais vue à une messe.

Brouhaha

...

- La France a été touchée

par les témoignages d'amitié
de l'Argentine après les attentats.

- Je crois que nos deux pays

ont une âme commune.

- Je vais devoir me priver
de cette discussion.

- Je vous en prie.

- Je viens d'avoir Matignon.
Thorigny nous lâche.

On a sept voix de retard.
- Les grandes options ?

- Le vote est après-demain.
- Je sais.

- L'article sur la fin de vie.

On perd quelques "pour" à gauche
qui se transforment en abstention.

Les centristes
assurent une majorité.

- C'est un engagement emblématique
de ma campagne.

Avez-vous les croix
et les colonnes ?

- Bien sûr.

- Et la centrale d'achat?
- Vous n'en vouliez pas.

- Voyez avec votre prédécesseur.

- Martin Borde ?
- Vous en voyez un autre ?

Il connaît les besoins
du moindre conseiller départemental.

- Bien, madame.

- Le pote du maire, c'est lui.
Hicham Ben Laoussen.

- Ca me dit quelque chose.

- Il a fini par être condamné
pour une affaire d'homophobie.

- C'est quand, ça ?

- Cette année,
un forum pour la paix

entièrement géré
par les frères musulmans.

Julie raconte tout.
Les mecs t'appâtent avec Gaza

mais tu es bon à payer
des abayas et des pèlerinages.

Tiens.
- C'était une salle municipale ?

- Des mecs de l'agglo
ont fait le ménage.

- On prend.

- Vous aimez ici en France parler
d'émancipation.

Au fond, l'idée est la même.

Celle de s'affranchir
de son propre sort

et de ne jamais se résigner.

A l'heure actuelle...

- La signature prochaine du contrat
nous permettra de l'annoncer.

- Les nominations comme préfet
hors cadre sont rares

mais également très regardées.

Je peux pas me contenter
d'une abstention.

- Dès qu'on a le feu vert de Bercy,
ça va vite. Dans 6 mois,

vous découpez le ruban
de votre commissariat neuf.

- J'en parlerai au Premier ministre.
Il y sera attentif. Oui.

- Elle a embauché onze membres
de la famille élargie.

- Onze ?
- Oui.

Cinq à la mairie, trois à l'agglo,

le reste dans des assos.
C'est du clientélisme industriel.

- On en est à combien ?
- Cinq voix d'avance.

- Continuez. Il en faut plus.
- Bien.

- Qui a soulevé ton investiture
quand les poètes de Mirmont

allaient t'abandonner ?
Oui, c'est moi.

Tu t'en souviens.

Je te donne 1/2 heure
pour réfléchir un peu.

Tête de pioche.
- On a croisé la liste

des collectivités
qui ont des emprunts toxiques

avec celle des récalcitrants.

- 17 candidats potentiels
dont 4 centristes.

- On leur propose la botte.

- Treize.
- Non, j'en ai que douze.

- Tu as pas mis Malandrin.
- Malandrin, c'est indirect.

Il n'a pas désavoué un adjoint
qui a fait un tweet chelou.

- Chelou comment?
- Daech attaque pas la République

mais un pays responsable
de l'assassinat de civils.

- Le maire l'a pas dégagé ?
- Non, le tweet a été effacé.

- On sait qu'il existe.
Il faut que Malandrin s'explique.

- Je sais pas.
- Moi, je sais. On prend, je te dis.

- Philippe ?
Ca peut plus marcher comme ça.

- C'est-à-dire ?

- Je suis plus ton assistant.

- Classe. Très classe.

Tu trouves que tu as l'air
d'un assistant?

C'est qui, le député
qui fait une conférence de presse ?

- C'est moi.
- Qui dort chez Carthaud ?

C'est toi ou moi
qui es mis en examen,

endetté pour avoir
le droit de dormir

sans être réveillé
par le bracelet électronique ?

C'est qui, toi ? Non, bordel.

C'est moi. Ton problème,
c'est la taille de ton bureau.

Laisse tomber. Fais comme tu veux.

Je vais te dire la vérité.

J'ai un deal avec Carthaud

pour être sur la liste
mais Malandrin met un véto.

J'ai besoin de l'affaiblir
mais je vais faire autrement.

- Attends.

Je veux bien
qu'on le mette sur la liste

mais il faut avoir de quoi
sinon, tout s'effondre.

- D'ici la commission des conflits,
on va trouver.

- OK.
- Je te laisse, mon grand.

Tu as un discours à écrire
pour dans six heures.

- Alors ?

- C'était inespéré.
- Et Yvetot ?

- Il reste inflexible.

- Nous pourrions
faire appel au Christ.

Disons que le Pape fera l'affaire.

A l'automne, il est question
d'une visite d'état à Rome.

Le Vatican est un passage obligé
et Laurent Yvetot sera du voyage.

- Son vote
contre une rencontre avec le Pape ?

- Ses voix sont pas impénétrables.
- Bon, dix voix d'avance.

Merci à tous. Merci, Martin.

- Bien, merci

et bravo.

*- Celui qui n'accepte pas
la rupture,

*la méthode, ça passe ensuite,

*celui qui ne consent pas
à la rupture avec l'ordre établi,

*avec la société

*capitaliste, celui-là, je le dis,

*il ne peut pas être adhérent
du Parti socialiste.

*Applaudissements

- Merci.

Sonnette

- Désolé de vous déranger si tôt.
- Que se passe-t-il ?

- On a perdu 3 des 8
djihadistes surveillés.

Ca s'est passé en quelques heures.

Le 1er est entré
dans le collège de sa fille.

Le 2e a disparu
à Châtelet-Les Halles.

Et le 3e, c'est Nizah.

Le dispositif avait été allégé
à cause d'une alerte.

- Comment c'est possible ?
- J'en sais pas plus.

Je vais à la cellule de crise.

- Vous m'appelez.
Je veux leur parler.

- Très bien.

- Qui rappelle les heures
les plus sombres de l'histoire.

- Livrer une liste de noms,
c'est quoi ?

- C'est Vichy.

C'est Doriot, ce petit salopard.
- Il ose

nous traiter de collabos ?
Mon père s'est évadé 3 fois.

- Petit con.
- Pas de point Godwin. Dites-moi,

comment le savez-vous ?
La conf de presse a pas eu lieu.

- Tu crois
qu'il rameute les médias ?

- Oui.
- Il donne des noms en off.

- Si tu fais des bons scores
et que tu as de bonnes relations

avec les musulmans,
tu es dans son viseur.

- Coulange, c'est pas net,
son histoire.

- Entre Concorde et Palais-Royal,
tu as pas ce problème.

- Tu sais ce que c'est

une cité avec 12000 musulmans ?
- Si le parti doit disparaître

des cités, il faut le dire.
- Quel est le but?

De perdre les quartiers ?
- Personne ne dit ça.

- Si, Balsan. Si tu lui fais pas
fermer sa gueule,

la présidente doit le faire.

- Non.
Elle est occupée avec la loi santé.

- Si elle veut que ça se passe
bien, elle nous écoutera.

La liste et le vote de la loi,
c'est la même question pour nous.

- OUI.

- Vous n'allez pas voter la loi
s'il sort sa liste ?

Vous aurez l'air de quoi?
- Attends.

On n'est pas cons. On va la voter,
ta loi. Mais les députés

qui devaient

la voter avant, non.

On switche.

- Qui ?
- Il y a plus de cumul des mandats

mais on tient
les régions et les départements.

On sait distribuer
les ronds-points.

- Vous faites chanter la présidente.

- Balsan, c'est Rickwaert.

Rickwaert,
la présidente l'aime beaucoup.

Qui fait chanter qui?

- Paul, à bientôt. Au revoir.

- Pour que tu aies
les éléments en tête

avant d'appeler la présidente,

Rickwaert est venu me voir

pour me racketter une place
sur la liste.

Donc,

histoire de réfléchir
avant de prendre ta décision,

d'après moi, toute cette histoire,
toute cette merde, ça a rien à voir

avec le clientélisme
et le communautarisme.

Sonnette

- Monsieur Rickwaert ?
La présidente vous attend en bas.

- Trop de députés se sentent
menacés par Cyril.

Si Cyril sort une liste,
leurs alliés plantent la loi santé.

- Leurs alliés ?
- Les députés PS.

On essaie de savoir qui
mais c'est trop court.

Le vote a lieu demain.

On a lancé la centrale d'achat
pour avoir du monde.

On est pas les seuls
à savoir s'en servir.

- Je vais choper Cyril
pour qu'il arrête tout.

- Ca contrarie pas tes plans ?
- Quoi ?

- Député européen.

Philippe ?
- Elle est sous-utilisée avec toi.

- Elle ?
- Véro.

Elle trouve pas sa place au Palais.
Le protocole, c'est pas son truc.

C'est une militante, Véro.

Tu lui retires les réunions,
elle se dévitalise.

- Je la vois
et je l'apprends comme ça ?

- Je lui ai dit
de ne pas t'en parler.

Elle devait être certaine
de son choix

pour pas te déstabiliser.
La place gelée.

- Malandrin a dit

à Daniel...
- C'est une raclure.

Pour lui,

Véro, c'est le pire scénario.

Je vais arrêter Cyril.

Véro, c'est moi.
Il faut qu'on se cale.

Je vais retrouver Cyril.
Je te rejoins après.

On va s'expliquer. Rappelle-moi.

C'est moi. Il faut qu'on se parle
avant que quelqu'un te baratine.

Il faut reculer.
- Quoi ?

- Malandrin a monté un cartel
de députés avec d'autres pourris.

Ils vont planter la loi santé.
- Ca les enfonce.

Communautaristes
et maîtres chanteurs.

- Impossible à démontrer.

Ils ont acheté d'autres élus.

Le vote de la loi, c'est demain.
- je dis quoi aux journalistes ?

Je suis grillé.
- Pourquoi ils viennent ?

Ils veulent
que tu remettes une pièce

dans la machine de bonbons hallal.

Tu peux le faire. Pas de problème.
L'enjeu, c'est Coulange.

Pas de problème, tu te défonces
mais tu en restes là.

- Et Malandrin ?
Tu renonces aux européennes ?

- C'est pas un problème aujourd'hui.

Je hiérarchise. Ce qu'on veut,
c'est que le pays change.

On veut qu'Amélie réussisse.
- Pas si on est plus socialistes.

- Le socialisme, c'est pas que ça.
- C'est la République.

Ca existe encore quand on abandonne
les cités aux religieux ?

- Là, on est coincés.

- Désolé, Philippe.

Tu sais comme je te respecte,
comme je t'aime.

Parce que je te respecte,
que je t'aime,

que je vais aller défoncer
ces enculés.

- Je te comprends mais on est
au pouvoir. Ca vaut cher.

- Les gens ici valent combien ?

- Écoute.

Tu y vas, tu dis que le Parti
a entendu ton appel.

Kalhenberg t'a dit qu'il allait
organiser un séminaire

pour clarifier la position
du Parti sur la laïcité.

J'appelle Amélie maintenant.

- Non.
- Non ?

- Un séminaire ? On sait très bien
comment ça va se terminer.

Tous les Coulange du pays
continuent leurs affaires.

La situation elle peut
se résumer en un mot: impunité.

Tu entends ce mot? Comment ça peut
raisonner dans les cités ?

Où est passé l'honneur de la France

quand à la place du bleu de travail,
on voit la couleur de la peau ?

C'est ce que tu as dit pour défendre
les gosses des BAC PRO.

Aujourd'hui, c'est le même débat,
la même question.

Je dis rien de plus que ça.
Je continue, je les défends.

Les gens des cités,
c'est des musulmans ?

En quoi ça nous concerne ?

On définit pas quelqu'un
par sa religion.

Un élu socialiste s'adresse
à des citoyens, à des travailleurs.

Il faut arrêter avec la religion.

Ca embrouille tout
et au bout, il y a la guerre.

- Cyril, tu m'as cité,
ça, j'aime bien.

On est d'accord à 1000%
mais je peux pas planter Amélie.

- Pourquoi ?
C'est pas Léon Blum, non plus.

- Écoute, si je suis pas
à côté d'elle,

je sais pas où on va.

Elle a essayé Thorigny,
Cyril, il faut pas oublier.

Elle est allée loin avec lui.
J'ai vu les textos.

Il y en avait des dizaines.
On part de loin.

Il faut pas tomber dans les pièges.

Des fois, il vaut mieux laisser
passer l'échappée.

Ce qui nous intéresse,
c'est pas les victoires d'étapes.

- C'est quoi ?
- l'union de la gauche.

Amener Vidal à Amélie.

Ca fait huit mois
que je travaille à ça.

On est très proches, elle et moi.
- Ah oui ?

Vous êtes très proches ?
- Oui.

Elle m'écoute.
Je sens qu'elle a confiance.

Je peux lui faire faire
l'union de la gauche.

- Vous en avez parlé ?
- J'attends le bon moment.

Elle pourra pas éviter une crise
sans avoir à se dédire sur le 49-3.

Elle sera obligée de dissoudre.

La clarification politique
sera à l'ordre du jour.

- Tu lui as conseillé
de renoncer au 49-3 ?

- C'est trop tôt pour la crise.

Elle a pas récupéré
son droit de dissolution.

Elle peut pas s'engager
dans une alliance avec Vidal

juste après s'être fait planter
une loi importante.

J'ai besoin de temps.
C'est trop tôt.

- Amélie avec Vidal ?

Non, tu y arriveras pas.
- Pourquoi ?

- Tu l'aimes encore.
- Moi ?

Pas du tout.

- C'est ça, le pire.
Tu t'en rends pas compte.

Tu t'en rends pas compte.

Tu n'es pas lucide.

Elle te tient.
Ca t'empêche de mener des batailles.

D'habitude, on mène des batailles.
Il faut que quelqu'un continue.

Téléphone

Oui, Léo, j'arrive tout de suite.

Le téléphone sonne.

- Allô ?

*Allô ?
- Je l'ai perdu.

- Tu l'as perdu ?

Comment ça, tu l'as perdu ?

Comment tu as pu le perdre ?

- Bonjour. Bonjour à tous.
Merci d'être venus.

Je vais faire une déclaration
dans une minute. Merci beaucoup.

A l'intérieur. Merci d'être là.

Hassan, on vient faire
l'œil de Moscou.

Dans une minute, s'il te plaît.
Merci beaucoup.

Merci. Merci beaucoup.
Merci à tous d'être venus.

Merci. Merci d'avoir accepté
mon invitation.

Écoutez, mon message est simple.

Celle ou celui qui ne consent pas

à la rupture
avec le communautarisme,

un clientélisme qui attaque
la laïcité en son cœur,

celui-là,

je vous le dis,

il ne peut pas être adhérent
du Parti socialiste.

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