All language subtitles for Rio Sex Comedy (2010) french

Je suis tr�s heureux d'accueillir

le docteur Charlotte Jones,

une grande amie chirurgienne.

Bienvenue
� notre nouvelle associ�e.

Je pense que Ramil se souvient,
il y a 25 ans...

Oui. Elle est inoubliable.

Et elle est toujours belle,
attirante et p�tillante.

Faites entrer la patiente suivante.

Enlevez �a.

Enlevez �a pour qu'on voie.

Vous souhaitez augmenter ?

Vous avez honte ?

Allez, enlevez �a.
Elle n'a presque pas de seins.

- Vous avez des enfants ?
- Trois.

C'est pas tr�s beau,
mais c'est diff�rent.

Que voulez-vous ?

�tre plus f�minine.

Elle s'est transform�e.
Elle a un corps d'homme.

- Elle est f�minine dans l'�me.
- Dans un corps d'homme.

- C'est pas un travesti.
- Pas en bas, en haut.

- C'est pas un travesti.
- Mon Dieu, j'ai pas dit �a.

Elle veut �tre une vraie femme.
Une femme forte.

Une femme forte
avec de vrais nichons ?

C'est �a.

- Vous voulez augmenter de combien ?
- 280 ml.

260 � 280 ml de volume.
C'est juste.

Dr Charlotte,

300 ml, �a vous semble assez ?

Je ne raisonne pas forc�ment
en chiffres.

Vous ne d�jeunez pas avec nous ?

D�sol�e, je rentre � Copacabana.

- Parfait.
- C'est l� qu'on va.

Vous habitez l� ?

Chicos !

Alors,

vous voulez qu'on monte ?

Pas question !

Je r�ve d'un monde meilleur.

Il faut une bonne r�volution.

Des enfants meurent tous les jours.

Les braquages,
les viols, la p�dophilie.

Les vieux qui abusent des enfants.

C'est quoi tout �a ?
Il faut que �a s'arr�te. �a suffit.

Quelque chose s'organise
pour que �a arrive ?

Jusqu'� maintenant,
je ne vois rien de tel au Br�sil.

Elle voudrait savoir
si �a te r�volte

d'�tre femme de m�nage.

Non, �a me r�volte pas.

Ces questions,
c'est pour l'entretien d'embauche ?

Moi non plus,
je comprends pas ces questions.

Elles te g�nent ?

Oui, un peu.

Vous �tes disponible
pour deux enfants

et six nuits par semaine ?

- Si je suis disponible ?
- Oui.

�a d�pend.

Pour travailler ici ?
�a se peut.

Elle voudrait savoir

si, � cause des in�galit�s sociales,

vous aimeriez
qu'il y ait une r�volution ?

Pour tout changer ?

�a serait bien.

Robert, le mari de ma s�ur.

- Qu'est-ce qu'il fout ?
- J'en sais rien.

O� voulez-vous qu'il soit ?

Encore ?
Il se croit au putain de Club Med ?

� droite, monsieur.

Monsieur !

Monsieur l'ambassadeur !

Bon Dieu William,
arr�tez de d�conner.

Que pensent les �tats-Unis

du repositionnement
de nos r�serves de p�trole ?

Que pensent les �tats-Unis ?

Tous les �tats-Unis ?
C'est plut�t grand comme pays.

Bien s�r.

- Mais vous le repr�sentez ici.
- Justement.

C'est �a, le probl�me.

Vous m�ritez mieux.

M. l'ambassadeur,
avec votre exp�rience chez Peters & Co...

Vous voulez savoir ce que ma famille

et l'industrie p�troli�re
pensent du repositionnement.

C'est facile.

Mais ce n'est pas eux
que je suis cens� repr�senter.

N'est-ce pas ?

M. l'ambassadeur,

la raison de votre pr�sence ici,
c'est votre famille.

Tu veux faire partie de ma famille ?
Il y a de la place.

M. l'ambassadeur,

vous regardez une novela.

Putain !

Je fais du mauvais t�l�visionnage ?
Tu regardes jamais la t�l� ?

Une migraine.

Nous sommes en retard,
je vous donne

les points principaux.

Cette ville est domin�e
par des bidonvilles ill�gaux,

r�gis par le trafic de drogue.

N'ayez pas peur.

- Le projet du gouverneur...
- J'ai pas peur.

... est pr�s de Vidigal,
la zone a �t� s�curis�e.

Ce qui m'inqui�te,
c'est qu'apr�s une semaine ici,

je ne parle pas un mot de br�silien.

Et je ne comprends pas mon r�le
dans la charade.

Cette "'charade"' est l'un
des postes diplomatiques

les plus importants du monde.

Prends un diplomate, alors.

Vous avez �t� choisi
par l'ancien vice-pr�sident.

Ma famille et lui m'ont fait esquiver
le Congr�s en cong�s.

Si le gouverneur de Rio

veut que nous...

On vous ennuie, monsieur ?

- Non.
- M. l'ambassadeur.

Vous savez quoi ?

Je ne peux pas faire �a.

C'est ridicule.

Je ne suis pas qualifi� pour �a.

C'est pas mon truc,
c'est une honte pour le pays.

Ils m�ritent mieux.

M. l'ambassadeur,

c'est normal
d'avoir le trac au d�but.

Vous voyez les briques ?
C'est la favela.

Un pote y est all�.
On lui a tir� dessus 2 fois en 2 min.

J'ai envie de pisser.

Arr�tez-vous, je dois pisser.

D�sol�, on est sous la favela.

Arr�tez-vous.

Ne vous arr�tez pas ici.
Non, Paulo !

Je vais pisser.

M. l'ambassadeur...

Rattrapez-le !

La favela est juste l�.

J'ai pas peur des dealers.

J'ai deal� un peu.

Quand j'�tais au lyc�e.

N'y allez pas !

C'est la favela,
c'est un bidonville violent !

William, votre comportement
nous met en danger.

C'est pas �a, �tre un diplomate,

mieux conna�tre le pays ?

Je suis d�sol�.
C'est un peu dangereux pour vous.

N'allez pas plus loin.

Bonjour.

Vous parlez anglais ?

Il est o�, le gringo ?

Que faites-vous ici ?

Super, tu parles anglais.

Vire-le, on veut pas d'ennuis !

J'ai besoin d'aide.

Quelque temps.

S'il te pla�t.

Mon ancien patron est all�

jusqu'� essayer d'abuser de moi.

Du coup, je suis partie.

J'ai travaill� pour un autre
� S�o Paulo, avant de venir � Rio.

Elle s'�nerve
parce qu'elle veut qu'il vous filme.

Que se passe-t-il

si votre patron
se met � faire la vaisselle ?

Vraiment, c'est un peu compliqu�.
�a d�range.

Ma coll�gue m'a racont�
que sa patronne

a frapp� une employ�e.
C'est horrible.

Gr�ce � Dieu,
j'ai jamais v�cu cette situation.

Robert se compare
� une employ�e domestique.

- Me fais pas rire !
- R�p�tez pas ce que j'ai dit.

Je suis si moche
que vous voulez pas me filmer ?

- Goyave ou mangue ?
- On va se servir.

Parfait.

Merci beaucoup.

De rien.

La police n'a aucune piste

sur la disparition
de l'ambassadeur am�ricain.

Il a �t� vu pour la derni�re fois ici,
dans la favela de Vidigal.

Salut, tatie.

Tout va bien ?

Bien s�r que tout va bien.

D�sol�e, Fish. Il a d� s'enfuir.

Bonjour, M. l'ambassadeur.

Je ne vais nulle part,
vous n'avez aucune juridiction.

Personne ne l'envoie.
Il va nous aider.

- Vous repr�sentez qui ?
- Rien du tout.

Je suis Fish, de Fish Favela Tour.
Vous inqui�tez pas.

- Mettez �a, on vous a vu.
- Pas question.

On n'est pas dans un country club
aux �tats-Unis !

- Vous baisez ?
- �a te regarde pas.

Je reste l�, tirez-vous.

Beau blond,
c'est l'une des favelas

les plus dangereuses du monde.
Sans nous, t'es mort.

Enfile �a.

La couleur est sympa, �a t'ira bien.

Notre excursion � Vidigal s'ach�ve.

C'est une formidable communaut�
de travailleurs.

Ses habitants sont formidables.

Vidigal compte une population

d'environ 30 000 habitants.

Le chiffre n'est pas exact
parce que le gouvernement s'en fiche.

Nous quittons Vidigal,
malheureusement.

Ou heureusement,
selon votre vision des choses.

Nous allons voir
les plages de Leblon et d'Ipanema.

� 500 m � peine de la favela

vivent les gens
les plus riches de Rio.

De nombreux habitants de la favela
travaillent � Leblon.

La statue du Corcovado
a �t� achev�e en 1931 .

O� qu'on soit � Rio, on peut voir

la statue du Christ.

C'est pas forc�ment bon pour les juifs.

On entre maintenant dans Rocinha,

l'une des plus grandes favelas
d'Am�rique latine.

Le gouvernement ne les aide pas,
ils font leurs lois.

Ils n'ont m�me pas
ce qui est le minimum pour nous.

Ils doivent se d�brouiller seuls.

Vous voyez le nom de cette agence ?

Jungle Tour.

Pourquoi ce nom ?

Ils croient emmener les gens
dans la jungle.

Vous pouvez r�gler par carte.
La Compagnie dentaire !

�coutez.

Approchez-vous.

Pour 20 reals,

cette agence propose

de vous photographier
avec des trafiquants,

mitrailleuse � la main,

une AK-47.
�a donne une mauvaise image

de Rocinha et de toutes les favelas.

On n'est pas dans un film.

Le cin�ma les exploite
de la m�me mani�re.

C'est pourri !
Je le dis bien fort.

Il faut qu'ils l'entendent.
C'est pourri !

Les regardez m�me pas.

Bonjour.

Caroline a 19 ans.

Elle a fait
une augmentation mammaire.

Elle a 255 ml de silicone
dans chaque sein.

Et sa m�re en a profit�

pour faire une r�duction de l'estomac.
Teresa.

Je vois.
Eh bien, les filles,

vous comptez changer
d'autres parties de votre corps ?

Pas pour l'instant.
Plus tard, si j'ai des enfants.

Vous allez devenir accros ?

Tout le monde dit �a.

�a se pourrait bien.

Maria da Concei��o, elle a 62 ans.

Elle a fait un lifting
qui ne la satisfait pas.

Quel �ge voulez-vous para�tre ?

Dans les 45 ans.

- Vous voulez tromper la nature !
- Dans les 50, alors.

Vous �tes parfaite.
Ne touchez plus � votre visage.

Ne faites plus rien.

Je travaille dans une famille
tr�s respectable.

Je veux �tre jolie � leurs c�t�s.

Quel travail faites-vous ?

Je dirige toute la maison.

Vous �tes employ�e domestique ?

Oui, c'est �a.

Dis-moi, ma ch�re,
qu'est-ce qui ne va pas ?

Tu n'es pas heureuse.

C'est ma faute.
En venant au Br�sil,

je pensais aider les pauvres
et sauver mon �me.

Quelle idiote.

J'ai cru pouvoir �tre philanthrope.

Je ne suis bonne
qu'� servir les riches.

Tu sais tr�s bien, Charlotte,

qu'il n'y a ni riche ni pauvre
dans la souffrance.

Le mendiant et le roi
souffrent de la m�me fa�on.

Mais ce qui me g�ne, Ivo,
ce sont les patients qui viennent

parce qu'ils ont envie
d'�tre quelqu'un d'autre.

Ils ne veulent pas s'accepter.

Ils refusent de faire l'effort
de ce parcours d'acceptation

de ce que Dieu leur a donn�.

Non, c'est tr�s primitif.

En fait, les gens devraient faire
tous les efforts possibles

pour am�liorer ce qu'ils sont.

Les Indiens, par exemple,
ils se regardent

dans les rivi�res
pour se faire beau,

pour se maquiller.

C'est tr�s bien. Mais je parle
du bistouri, de d�couper les gens.

Ils n'avaient pas le bistouri.

Exactement.

Mais nous, nous l'avons.
Et nous nous mettons

en position...

d'une certaine fa�on,
de jouer Dieu.

En fait, nous respectons Dieu

parce que nous ignorons
l'�tendue de Son pouvoir.

Mais on peut compl�ter Son travail

car Il a manqu� de temps
pour nous faire tous correctement.

C'est moi.

On a fini par trouver ton num�ro
gr�ce � Ivo.

Tu peux pas l�cher comme �a
ton travail, ta famille, toute ta vie.

Tu t'es enfuie au Br�sil
comme une voleuse.

Tu nous manques terriblement.

Tu traverses une crise
mais t'es plus une ado.

Ta crise, c'est notre crise.
On est dans le m�me bateau.

Tu crois pas ?

Je t'en prie, reviens � la maison.

On a besoin de toi.

Entrez. Asseyez-vous.

On a tous besoin

que quelqu'un nous soutienne.

M�me une m�re pr�tresse
a besoin d'une maman.

Vous aussi, n'est-ce pas ?

Sans vouloir manquer de respect,

je ne crois pas en vous.

Ne vous inqui�tez pas.

� mon tour, maintenant.

Et alors ?

Il vous pla�t, ce vin ?

�a va.

C'est tout ?

C'est tout.

On dirait qu'il s'est rien pass�.

Exactement.

J'en ai pour mon argent.

Je sais.

J'en doute pas, ma belle.
J'en doute pas.

- On monte ?
- � pied ?

Alex, c'est pas dangereux ?

Non, c'est tranquille.

Des gringos en excursion.

Combien de coups de feu ?
Z�ro !

C'est une communaut�.
C'est pas ce qu'on raconte.

C'est pas dangereux, ici ?

Aucun danger.
C'est une communaut� normale.

- La m�tisse lui pla�t.
- On dirait.

C'est tranquille ici, �a craint pas.

Des gringos dans la favela.

C'est pour qu'on puisse dormir.

La s�curit� de la communaut�.

Wesh, la famille ?

- �a va ?
- Tranquille.

Je me balade avec les gringos.

N'aie pas peur.

C'est tranquille.

Ils sont juste oblig�s
de se prot�ger.

Tu t'es sentie mal.

Mais tu peux respirer,
c'est tranquille ici.

C'est eux qui aident la favela.

Ils payent le gaz, les m�docs,
le transport � l'h�pital.

Le gouvernement n'entre pas ici.

Le gouvernement vient,
il promet tout. Et il s'en va.

C'est beau ici.

J'ai trim� pour avoir une maison et
je vis dans une favela. J'ai pas honte.

Mais on est discrimin�s
quand on cherche du boulot.

Pour le travail, c'est vrai.

Mais je...
Je vis ici dignement.

Vous dites que vous vivez ici ?

Je ne renie pas mon adresse.

On travaille dans une maison,
il faut manger correctement.

S'ils mangent du beurre,
j'ai pas � manger de la margarine.

De quel droit ?

On n'a pas le droit
de manger comme eux.

On peut pas manger

la m�me viande qu'eux.

M�me nos plats sont s�par�s.

On vous d�range ?

Non, �a fait du bien de s'exprimer.

- T'es heureux ici ?
- Putain, grave.

Bien plus que toi en bas.

Cette rue, c'est la Bar�o da Torre ?

- Non, la Nascimento Silva.
- C'est l� que j'ai grandi.

Pratiquement dans la favela.

Plus ou moins, pas dedans.

C'est juste l�.

Mais de chez moi,
on n'a jamais vu la favela.

Que penses-tu des gens
qui vivent en bas ?

Des grosses bourges et des fils � papa.

- Pas moi.
- Bien s�r que si.

Racistes, genre.

Non, c'est pas vrai.

Si je descends et que tu me croises,

tu serreras ton sac.

- Tu te diras : "'Il est de la favela."'
- Possible.

Il y a un �change possible

entre en bas et ici ?

Les gens d'ici ne s'habituent pas

� cette jungle de b�ton.

Tu aimerais...
Elle adore cette question.

- Une r�volution ?
- Oui.

Putain, j'adorerais.

Tu descends avec nous ?

Apr�s vous.

C'est pas possible.
La fen�tre ouverte, c'est dangereux.

C'est bon, Maria Angelica.

Tout le monde te croit � Vidigal.

Des trafiquants t'auraient kidnapp�.

Voil� des fringues.

C'�tait � l'ex de mon ex.

Vous avez trouv�
comment vous faire du fric sur moi ?

Senhor ambassadeur, on va pas...

Je suis pas ambassadeur, OK ?

Une fois pour toutes, je suis personne.

Personne ? Regardez.

Belle photo.

Pas tant que �a.

Reste ici le temps qu'on trouve

un endroit o� te cacher.

D'accord.

- Garde-le � l'�il.
- C'est ce que je fais.

- Je vais chercher ma ch�rie.
- Laquelle ?

La seule.
Cette fois, c'est vrai.

Bienvenue � Rio !

Tu m'as manqu�, Iracema.

J'ai un cadeau pour vous.

Et �a, pour vous.

Venez.

Vous �tes fatigu�s, non ?

Tout va bien. Relax !

C'est l�, qu'on va ?

C'est super, non ?

C'est une favela ?

Oui, la favela du Cantagalo.
Tu vas adorer.

Par tous les dieux !

J'ai pas quitt� la jungle

pour me retrouver
dans un putain de bidonville !

Qu'est-ce que tu dis ?

Il y a un probl�me ?

Non. Je faisais
un salut traditionnel en oypapi

pour f�ter notre arriv�e
dans un nouveau village.

OK, cool.

L'abdominoplastie corrige la flaccidit�
du corps et des muscles.

Un beau corps est une inspiration

pour les artistes
et les chirurgiens plastiques.

Vous �tes encore plus belle
que ce qu'on dit.

Je sais.

Allons Henrique,
d�coincez-vous.

Je pense faire

des consultations
� titre priv�,

en plus de mon
travail � l'h�pital.

Vous voulez travailler
dans ma clinique ?

Quel honneur,
Dr Jones.

Appelez-moi
Charlotte.

J'en serais ravi.

Par ici, Charlotte.
Ma voiture.

Je vais jamais tr�s loin dans l'approche
psychologique de mes patients.

Si on cherche trop � comprendre,
on s'implique affectivement.

Arr�tez !

Changer l'apparence de quelqu'un
peut changer sa relation aux autres.

Vous op�rez donc surtout
en cas de probl�mes psychologiques.

Alors, vous ne voulez pas
travailler chez nous ?

Non, au contraire.

Je pourrais apporter un plus
� votre clinique.

C'est g�nial, vraiment !

Vous avez un bon feeling
du comportement humain.

Et un chirurgien plastique
est v�ritablement

un psychiatre

avec un bistouri � la main.

Vous savez,

en quelques heures de travail,

je pourrais faire tellement pour vous.

Donc, quand vous serez pr�te,

ce sera un honneur pour moi
de faire �a.

Et gratuitement.

Mais vous n'en avez pas besoin.

Je ne crois en rien.

Tout n'est que mensonge.

Notre vie est construite
sur des mensonges !

T'es f�ch�e qu'il nous ait mis
au-dessus de la favela ?

Tu t'es drogu�, papa ?

Fish dit qu'ici, y a pas plus chic.

Voil� Fisher.

Tout va bien, ici ?

C'est le luxe.

Voil� un dictionnaire anglais-portugais.

Fisher est bon.

Merci, Fish.

C'est le dieu de quoi,
au juste ?

Le Christ ?

Des chr�tiens.

Non. Est-ce que c'est
le dieu du soleil,

de la pluie, des nuages ?

Rien de tout �a.

- Il sert � quoi, alors ?
- Je sais pas.

Demande �a
� quelqu'un qui croit en lui.

S'il est l�, c'est qu'il existe.

Pour certains, oui.
Mais pas pour moi.

C'�tait un acteur ?

J�sus-Christ ?

Il devait �tre

le meilleur acteur
pour �tre si grand.

C'est la star de
La plus grande Histoire jamais racont�e.

Ton anglais s'am�liore vraiment !

Merci mon chou,
tu es un bon professeur.

Je veux �tre

une grande actrice comme lui.

Tu veux pas sauver les Oypapis ?

Bien s�r que si,
en jouant dans des novelas.

Des novelas ?

Oups, je suis Roi.
La Guerre des sexes.

Les Riches
et les plus riches encore.

Dans mon village,
on a tous le satellite.

Je regarde �a � la t�l�
depuis toujours.

On se met � poil ? Bien s�r.

Merci, mon Dieu !

Une petite seconde.

Pr�te ?

Mais pas pour des b�b�s.

Et juste pour le sexe ?

Non Fish, grandis et attends
de savoir qui est en face de toi.

Comment savoir ?

- Les dieux te le diront.
- Dieu me parle pas.

- Tu es vierge ?
- C'est quoi ?

Un fantasme chr�tien.

Comme les pr�tres qui ont essay�
de m'apprendre l'anglais ?

Non, comme quelqu'un
qui conna�t pas le sexe.

- Sexe.
- Redis-le.

Pardon.
Tu vois mon ch�ri,

si c'est comique,
c'est pas le moment.

Comment �a ?
Le comique, c'est �rotique.

Pourquoi j'aurais tant bais� ?

Viens.

Non. Il faut attendre les dieux.

Le Dieu juif n'attend pas,
c'est un dieu vengeur.

Non, il faut attendre.

OK, c'est bon.

C'est une coll�gue
qui m'a amen�e ici au syndicat

parce que ma patronne
m'avait arnaqu�e.

Je gagnais 200 reals.

J'�tais devenue

une vraie esclave.

Et on m'a parl� de cong�s pay�s...

Je peux entrer, M. Antoine ?

Mme Ir�ne n'est toujours pas rentr�e ?

Et M. Robert ?

- Vous avez besoin de quelque chose ?
- Non, rien.

Merci pour le repas.

Bonjour.

- Je vous en prie.
- Merci, je prends celui-ci.

Je suis Ir�ne.

La traductrice vous a pr�venue ?

Oui, entrez.

Il y a un peu de tout
dans la favela Rocinha.

Ici, par exemple, on voit que l'�gout

est ouvert.

�a date des derni�res pluies ?

Non. C'est le syst�me des �gouts.

Une usine � maladies.

On va aller

dans un lieu totalement d�sh�rit�,
m�me pour nous.

Quand il pleut,

la boue s'infiltre partout.
Il n'y a pas d'�gouts.

Ces grands immeubles, c'est l'un
des quartiers les plus hupp�s de Rio.

C'est inhumain.

Alors que nous,
on vit dans une favela,

la d�mocratie, la loi, la justice
et les droits s'appliquent � certains,

� ceux qui vivent l�-bas,

et pour nous ici, rien.

On accepterait �a, dans votre pays ?

Non.

Celui qui r�agit,
on le traite de marginal,

de criminel.

Soca, on y va ?

Vous �tes passionn�
mais je suis mouill�.

Moi, la pluie ne me d�range plus.

Imaginez qu'aujourd'hui,

certains ne sont pas prot�g�s
par leur toit quand il pleut...

Il veut savoir
o� il peut apporter son aide ?

�coute-moi bien.

� Rocinha,
il y a un grand potentiel de jeunes.

Une grande richesse, des gens engag�s !

Qu'est-ce que je peux faire ?
O� commencer ?

Si un gringo peut aider,

qu'est-ce qu'il peut faire,
� part financer ?

Je veux mettre la main � la p�te.

Il peut faire quoi ?

Si tu veux,
on peut y r�fl�chir ensemble.

Parce qu'en �tant humbles

et en r�fl�chissant ensemble,

on pourra monter une structure.

Pas seulement pour changer la Rocinha
mais pour changer le monde !

Tu viens d'ouvrir
la bo�te de Pandore.

On est presque arriv�s,
M. l'ambassadeur.

Bienvenue � Tavares Bastos,

la favela la plus s�re de Rio.

C'est un h�tel ?

Bienvenue au Maze H�tel,
M. l'ambassadeur.

Vous �tes
l'ambassadeur d'Angleterre ?

Tr�s dr�le.

Merci de garder le secret.

- Je me sens pas en s�curit�.
- C'est un proche.

En fait, je pensais

� une ONG.

Une ONG !
Oui, 500 reals,

un avocat,
une tr�s, tr�s mauvaise id�e.

- Et c'est parti !
- Tu plaisantes ?

Je suis s�rieux.
On r�alisera des projets l�gitimes.

La collecte des ordures,
une clinique, un syst�me d'�gouts...

Et vous deux,
vous recevrez une part.

Et cette ONG ?
On kidnappe l'ambassadeur am�ricain

et on demande une ran�on.

- C'est une super ONG !
- Non.

Quand on conna�t que l'arnaque,

on ignore la valeur de l'honn�tet�.
C'est du solide !

Alors, vous �tes avec moi ?

On est avec toi.
On est avec lui, non ?

Encore une arnaque
pour faire du bl�.

Pas de probl�me ?

Tout va bien.

C'est mon fils, Joaquim.

Enchant�e.

Bienvenue � la clinique.
Papa dit que vous �tes le top.

J'h�site depuis des ann�es

� avoir recours � une intervention.

Toutes mes amies l'ont faite.

Avant votre arriv�e,

je ne pensais pas
trouver quelqu'un...

Qui vous en d�courage
pour tr�s cher ?

Qui me comprenne.

Je suis d�pressive depuis 10 ans.

Seulement ?

Ma ch�re,

comment bien vieillir
si on lutte pour rester jeune ?

- Qui dit que je veux vieillir ?
- La nature...

Excusez-moi un instant.

Laisse-lui deux minutes.

Je n'aurai jamais recours
� la chirurgie esth�tique.

Je suis trop curieuse
de me voir vieillir.

Pour quelle dur�e ?

Dix secondes.

Une chambre, s'il vous pla�t.

Pour quelle dur�e ?

Aujourd'hui.

Vous �tes seul ?

Oui, je suis seul.

- La "'Gloire et Beaut�"' ?
- Elle n'est pas disponible.

Celles-ci, elles sont c�te � c�te ?

Je vous propose
une suite plus grande

pour le m�me prix.
La "'Versailles"'.

Surprise !

Salut, maman.
Je suis venu te tenir compagnie.

Et pourquoi �a ?

Je sais pas ce que tu fais

mais t'es radieuse.

- Tu as ton billet de retour ?
- Tu me mets d�j� � la porte ?

� la porte ?
Qui a dit que tu pouvais rester ?

Tu bois de la bi�re ?

Depuis que je couche
avec des inconnus.

Il faudra t'y faire
si tu veux rester ici.

- � quoi ?
- Aux g�missements de ta m�re.

T'�tais pas heureuse avec papa ?

Assez.

C'est un type bien, ton p�re.

On �tait bien,
on a fait un beau gar�on.

Le couple n'est pas forc�ment un id�al.
C'est une option.

Deux personnes peuvent-elles �voluer
de la m�me fa�on pendant 30 ans ?

Quelles sont les chances ?

Le couple, c'est fini.
Il n'y a plus ni place ni temps.

Il suffit d'imaginer une vie sans couple.
Puis la vivre comme une r�alit�.

Je n'ai fait que �a.

Le monde a tellement chang� ?

Non,
sauf la vitesse des changements

qui nous rend vieux,
d�pass�s � 40 ans.

M�me en essayant
de rester jeune � 60 ans.

�a nous angoisse

de perturber le cycle
naturel de la vie.

On a besoin que les gens
soient � leur place.

Mais ces places
ne sont plus l�.

Mon Dieu, c'est comme �a
que tu m'aides ?

Ferme le robinet !

Arr�te l'eau !

Gringo, t'es fou.

T'es fou, toi.

C'est un filtre.

Tu connais rien, toi.
C'est un filtre.

Je t'ai vu embrasser Mme Ir�ne.

T'as bien compris. Tu fais le malin,
tu prends la femme des autres.

Il faut aller � la samba.

Ou au bal funk.

Il faut que t'ailles � la samba.

Toi qui aimes les femmes, il y a
des fesses comme �a, tu seras fou.

Grosses comme �a.

Des grosses fesses.
Tu comprends ?

Fesses.
Des grosses fesses.

Maria Angelica,
vin blanc, s'il vous pla�t.

OK, tout le monde,
c'est tout pour aujourd'hui.

Non, attendez.

On a de la chance. On assiste
� la parade nuptiale des Oypapis.

Il essaye

d'attirer la fille.

C'est une parade nuptiale tr�s rare.
Cette for�t poss�de encore

une faune et une flore riches.

C'est l'une des derni�res tribus
� vivre de la terre.

D'o� leur maigreur.

Il y en a plus beaucoup.

On va assister � l'assaut
d'une princesse innocente.

Elle lui c�dera pas facilement.

Elle va courir.

T'as raison,
c'est pour �a qu'ils sont maigres.

Ils sont bien foutus !

Il va l'attraper.

Chez les Oypapis,
l'homme est plus lent que la femme.

L'homme a du mal
� attraper la femme.

C'est pour �a que la tribu
a presque disparu.

Si vous avez �t� touch�s
autant que moi

par la derni�re tribu authentique
au sud de l'Amazonie,

je vous en prie,
laissez parler votre g�n�rosit�.

Qu'est-ce qu'on les a fait souffrir !

Ces brochures expliquent
le r�le de notre ONG.

Si vous faites un don,
en dollars, euros, reals, peu importe,

gr�ce � vous,
cette tribu sera sauv�e.

Mets �a.

Ch�ri, je pourrais pas avoir
quelques r�pliques ?

Tu l�ches pas l'affaire, toi.
C'est pas une novela.

C'�tait impressionnant,
quelle qu'en soit la raison.

Tout le monde, bon.

William, l'ami de Fish ?

On te reconna�t pas
sans ton costume traditionnel.

�a, tu veux dire ?

Le mien en montre moins que le tien.

Fish !

Dis-moi, papa.

Et le fric ?

C'est vrai, excuse-moi.

800, aujourd'hui.

- On partage.
- Moiti�-moiti�.

Bon spectacle.

- Merci.
- C'est cool.

- � demain.
- Moiti�-moiti�.

On commence ici.

Les gens ont besoin
de services fiables.

Et ils le m�ritent.

Celui qui apportera �a sera appr�ci�.

C'est ce que je fais,
j'organise tout �a.

Je pr�tends pas r�soudre
les probl�mes du monde...

Tu sais pas ce que c'est
d'�tre pauvre.

Mais je peux �tre l'avocat des pauvres.

On n'a pas besoin de tuer
pour raconter une histoire de meurtre.

Et sans �tre pauvre, on peut essayer
d'am�liorer les choses pour eux.

Tout sur la disparition
de l'ambassadeur

On veut diffuser notre logo.

On veut aider la soci�t�,
�tre reconnus comme tels.

L'image qu'on souhaite tous.

Vous savez ce qu'on aime sponsoriser.

Je vous ai �cout� attentivement.

Aux �tats-Unis,

dans les ann�es 30,
quand la Bourse s'est effondr�e,

Roosevelt a instaur� le New Deal.
Les formations professionnelles...

On ne fait pas �a, je ne crois pas.

Non.
Ce n'est m�me pas envisageable.

Je pense que l'Am�rique
a peut-�tre rat� le coche.

Je crois qu'on a rat� notre coup.

Putain, on a tout rat�.

Putain, le Br�sil a le vent en poupe.

Le Br�sil a la possibilit� de cr�er

un nouveau mod�le
d'�gouts �cologique.

Une ONG
pour l'emploi et les �gouts.

Am�liorer les favelas, c'est bien.

Mais est-ce l'int�r�t
de notre entreprise

ou de la ville,
d'am�liorer ces endroits-l� ?

Par contre, une troupe de th��tre
ou une troupe de danse...

On s'en va.

Je commence � douter de ta valeur.

Peut-�tre que tu vaux rien.

Tu t'y mets aussi ?

Voil� pourquoi
sa famille l'a largu� au Br�sil.

Arr�tez, tous les deux.

Pour les Oypapis, cet homme est sacr�.

Ce mec-l� ?

- Pourquoi ?
- Tu es un messager des dieux.

C'est vrai ?

Je t'ai vu sur Fox News hier.

Il para�t que t'es le messager perdu
de ton pr�sident-roi.

- Elle adore la t�l�.
- Ton roi est choisi par Dieu.

Si c'est Fox News qui le dit...

Ton visage est partout.

- Doux J�sus !
- Non, pas J�sus.

Lui, il est sur la montagne.

Toi, tu es � la t�l�vision.

J'ai re�u un hamac tout neuf,

direct d'Amazonie,
de chez les Yanomamis.

C'est trop t�t.

Pourquoi ?

Fishounet,

tu tomberais amoureux de moi
pour ce que je suis.

Parfait.

Non, la question
c'est qui je vais devenir.

Je vais me faire op�rer,
devenir une autre.

Mais je t'aime comme tu es.

Les Indiens doivent rester authentiques
pour les Blancs ?

Je t'aime pour ton �me,

pas pour ton apparence.

Je suis peut-�tre
une Indienne ignorante

mais j'ai assez regard�
la t�l� par satellite

pour savoir que les hommes ignorent
ce qu'est l'�me d'une femme.

Iracema !

Bordel !

Je t'ai pas vue comme �a
depuis longtemps !

T'es belle
mais c'est limite de ton �ge.

On dirait un mari bless�,
pas mon fils.

O� tu vas ?

- Un rendez-vous.
- Avec qui ?

Je t'appelle papa, si tu continues.

� propos,
il a encore laiss� un message.

Tu t'en fiches ?

J'ai pas envie de parler de �a avec toi.
�a ne te regarde pas.

�a fait combien ?

Ceux-l� sont lubrifi�s.

- C'est bon.
- On a des aromatis�s.

C'est combien ?

�a, c'est avec anesth�siant.

S'il vous pla�t, �a fait combien ?

On a aussi des longs.

Assieds-toi, Maria Angelica.

Des roses, des roses rouges
pour les enfants de Rocinha

contre le probl�me
de la guerre des gangs.

Messieurs,

ce dont ces habitants ont besoin,

ce n'est pas de cliniques
ni de syst�me d'�gouts

ni d'emplois.

Ils ont besoin d'amour !

Vous insinuez s�rieusement

que certains des criminels
les plus violents d'Am�rique latine

peuvent changer de vie
gr�ce � des fleurs ?

Excellent, M. Beech.

Vous �tes homme
� comprendre le hors-norme.

Et l�, on est
dans le hors-hors-hors-norme.

Certainement.

Honn�tement, je n'ai jamais vu
une ONG comme la v�tre

de toute ma vie.

Autre chose ?

Les Isra�liens ont construit un mur

pour exclure les Palestiniens.

Ou plut�t autour d'eux
pour qu'ils ne sortent pas.

�a a march� pour eux.
Pourquoi pas pour nous ?

Un quart de la population de Rio
vit dans ces favelas.

Il y a un clivage.

Mais l'une des gloires de la d�mocratie,
n'est-ce pas le droit � la diff�rence ?

Si ces diff�rences
entravent notre entente,

peut-�tre devrions-nous maintenir
respectueusement les distances.

Pour cela,
quoi de mieux qu'un mur ?

On a donc contact� un grand artiste.

Christo. Il a envelopp�
la Grande Muraille de Chine, etc.

Mon id�e est d'envelopper Rocinha.

250 000 habitants sous une b�che bleue.

Ce serait temporaire,

pour une conf�rence internationale,
ou autre.

Dessous, il y aura moins d'oxyg�ne.

Et c'est formidable,
le manque d'oxyg�ne d�cuple l'orgasme.

On sait tous que ces gens
ne font que baiser

parce qu'ils ne travaillent pas.
Tout le monde sera gagnant.

Les gens baiseront mieux.

De l'ext�rieur, ce spectacle r�pugnant
sera invisible.

Vous me demanderez :
"'Et la police, dans tout �a ?"'

Souvenez-vous, il y a quelques ann�es,
la police a massacr�

de pauvres enfants des rues
sous pr�texte qu'ils volaient.

Nous, on bondira de nos camionnettes
avec des chiens

pour satisfaire
la soif de sang des policiers

tr�s bien entra�n�s � �a.

On �changera tous ces gosses
contre des chiens.

La police dira : "'Super"'.
Et avec leur flingue...

ils tueront les chiens.
On emm�nera les enfants.

On s'occupera d'eux.

Ces gosses des rues seront sauv�s.

Que voulez-vous de plus, messieurs ?

C'est un genre d'action sociale.

Enfant. �change.

Chien.

Vous pr�conisez d'abattre ces chiens.

Je crains qu'un sacrifice
soit n�cessaire.

C'est in�vitable.

Ce pauvre enfant, regardez-le.

Vous pr�f�rez lui, ou lui ?

La question ne se pose pas.

Fish, un peu de musique ?

Place au marketing.

Je vous propose un rituel

qui attirera l'attention sur nous.

�changez votre chien

�changez votre chien

�changez votre chien
contre un enfant pauvre

�changez votre chien
contre un enfant pauvre

Formidable !

Je commence � saisir votre pens�e.

S'il vous pla�t,
la maison de Lucil�ne ?

Bonjour.

C'est la maison de Lucil�ne ?

Elle est l� ?

Que voulez-vous ?

Antoine.

Mais que voulez-vous ?

Oui, mais que voulez-vous ?

C'est toi ?

C'est trop mignon.

Belle vue.

Dr Jones !
Charlotte Jones.

Ici aussi ?

Enchant� madame,
j'aimerais vous pr�senter Iracema.

Une future star de la t�l�,
si vous l'aidez.

Je suis venue r�aliser mon r�ve.

Dans les villes,
vous vivez � l'int�rieur d'une novela.

� l'int�rieur d'une novela ?

Je veux gagner de l'argent
pour sauver ma tribu de l'extinction.

Quelle tribu ?

Les Oypapis.

Et comment puis-je sauver les Oypapis ?

En lui donnant un nouvel aspect
pour la t�l�,

un truc vendeur.

Par exemple ?

- Je pr�f�re �tre noire.
- Admirable.

Mais c'est du suicide professionnel.

La survie des Oypapis en d�pend.

Et la survie de Fish, alors ?

Mon chou, c'est juste le fait d'attendre
qui te frustre.

Tu dois retrouver
tes vieux rituels tribaux.

Une autre circoncision ?

Attendre, �tre fid�le,
c'est pas bon pour ta sant�.

Tu veux que
je couche avec d'autres femmes ?

Bonjour.

Bonjour, Lucil�ne.

Pour maman.

C'est trop mignon, mon c�ur.

T'es un amour, mon joli.

C'est un chou, hein maman ?

Magnifique.

Ma ch�rie.

Tu vas adorer.

Eh mec, tu te crois o� ?

Casse-toi, allez !

Grouille, connard !

Casse-toi, p�d� !

� ton tour.

T'as vu la tronche ?
Mr Bean !

H�, gringo !

Le gringo se fait la belle !

Dr Charlotte !

Charlotte !

- Faites pas �a.
- Promis.

- Quoi ?
- Op�rer.

- Je fais de mon mieux.
- D'accord ?

Op�rer qui ?

Iracema,
l'Indienne qui veut devenir noire.

- Blanche.
- Peu importe.

Qui �tes-vous pour en juger ?

D'apr�s elle,
vous courez apr�s les femmes.

Elle a dit �a ?

Il faudra faire plus d'efforts
pour la r�cup�rer.

Plus d'efforts ?
Pour courir plus les femmes ?

Exactement.

Pleure pas, grande s�ur.
Fish, c'est qu'un puceau.

C'est pas � cause de Fish.

C'est la novela.

Bien s�r que c'est � cause de lui.

William, le messager.

Je viens sans aucun d�guisement.

Tu parles oypapi ?

Gr�ce � Fish.

Depuis quand il parle oypapi ?

- Tu en veux ?
- C'est quoi ?

- Pure nature d'Amazonie.
- Et �a fait quoi ?

Tu verras tes dieux.

Je passe mon tour.
Ils m'ont pas � la bonne, en ce moment.

J'adore votre maison.

Ton salon est plus grand que le mien.

Je veux ressembler � De Niro !

Mes seins !

Les nouveaux ne me plaisent plus !

Comment avez-vous fait ?

J'ai mes entr�es.

Je suis trop ch�re pour vous.

C'est pas une visite professionnelle.

J'ai beaucoup r�fl�chi
� ce que m'a dit Iracema.

Tomber amoureux de quelqu'un d'autre.

�a ne se r�fl�chit pas,
�a arrive comme �a.

C'est ce qui m'arrive.

Sympa. De qui ?

De vous.

Pardon ?

Je ne pensais qu'au mariage,
� avoir des enfants...

Mais mon truc,
c'est une belle femme m�re.

� une condition.

Attendez, vous �tes partante ?

Charlotte, c'est fantastique !

On dit qu'un amour sinc�re,
�a fonctionne, �a roule.

C'est facile.

Rien � voir avec tout ce que j'ai endur�
avec Iracema.

Charlotte !

� quelle condition ?

Une greffe du p�nis.

Qu'est-ce qui vous prend ?

J'assure. J'ai aucun probl�me.

Je vais vous le prouver.

Non, s'il vous pla�t !

Mais vous devez savoir une chose.

Je greffe toujours un p�nis
aux hommes que j'aime.

C'est mon p�ch� mignon.

Toutes vos c�r�monies,
je respecte tout ce que vous faites.

Et puis merde.

D�licieux.

C'est toi, maman ?

Tu viens, ch�ri ?

- �a va ?
- Tr�s bien.

C'est combien ?

300 reals pour 40 minutes.

Je connais un h�tel � c�t�.

Non, j'en connais un autre.

Pas de probl�me, allons-y.

Bonsoir.

Je voudrais la "'Japonaise"'.

Ils sont tout neufs.
Pitanguy.

La clinique du Dr Pitanguy ?

- Il consulte � l'h�pital.
- Int�ressant.

Mon ch�ri, on en reparle plus tard ?

Passons aux choses s�rieuses.

Profites-en, ils sont neufs.

Mais je sais pas pourquoi,
ils sont diff�rents.

Celui-ci est un peu mou
et l'autre un peu dur.

C'est quoi, �a ?

Quoi, mon c�ur ?

C'est mon petit joujou.

� peine 20 cm, tel que Dieu l'a fait.

Je savais pas !

On m'a fait ce cin�ma
plus de mille fois. Tu vas me dire

que t'en as jamais touch� ?

Je savais pas.
C'est pas mon truc.

M'appelle pas Angelina.

Appelle-moi La Jolie.

Je respecte totalement ce que tu es.

Totalement.

Sans vouloir t'offenser,

c'est une question de go�t.

Quel dommage.

J'adore ton nez.

Je suis pas humili�e par ta r�action.

Juste un peu bless�e.

� plus tard.

Tu es belle. Bonjour.

Tu vas bien ?
C'est du vin fran�ais.

Et des cadeaux pour les petits.

Pourquoi ?
Je comprends pas, Angelica.

J'ai r�fl�chi.

Ce que t'as fait avec Mme Ir�ne,

tu pourrais le faire avec moi.

- Pourquoi je vivrais avec ce stress ?
- Avec toi, jamais.

J'ai achet�

des billets pour Paris.
Nous partons demain.

Tu as achet� un billet pour toi.
Et tu rentres demain.

Je ferai quoi, dans ton pays ?
Il y a pas de place pour moi.

Je comprends pas.

Rentre chez toi.

En plus,
j'ai d�couvert que tu es mari�.

Et alors ?

En France,

�a veut rien dire.

Bonjour, maman.

- C'est pas ta m�re.
- Pas encore.

�coute, j'ai essay�
de tomber amoureux d'une autre,

comme tu me l'avais demand�.

Mais j'ai pas pu.

C'est vrai, t'as pas craqu� ?

Non.

Il n'y a que toi, ma puce.

Tu as r�ussi le test.

Il a enfin pig�,
le petit grigri sexuel !

La semaine prochaine,
c'est le test final.

"'Plasticacema"'.

Tu vas te faire op�rer ?

- Tu m'aimeras encore ?
- Quoi qu'il arrive.

Que puis-je pour vous ?

Compte tenu de qui je suis...

Qui �tes-vous ?

Vous ne me reconnaissez pas ?

Non. On a couch� ensemble ?

Qui �tes-vous ?

William Peters.

- C'est pas vrai.
- Bien s�r que si.

Je suis l'ambassadeur des �tats-Unis.

Je vous taquinais.

�a m'est �gal que
vous soyez William Peters ou pas.

�tes-vous amoureux ?

Je ne suis pas venu parler
de ma vie amoureuse.

Je veux un nouveau visage.

Vous vous trompez de personne.
Je ne fais pas les visages.

Je vous croyais
la top chirurgienne de Rio.

Je peux r�gler votre probl�me.

Sans toucher � vos rides sexy.

La meilleure fa�on de vous cacher,
c'est de vous exposer.

De montrer votre vrai visage.

Il ne vous arrivera rien.

Croyez-moi.

Es-tu pr�t � voir
le travail du Dr Charlotte ?

Attends.

Accorde-moi deux secondes.

Tu es magnifique.

Mais compl�tement diff�rente.

Allez, comme tu dis toujours :
"'Que le spectacle commence."'

Le spectacle ?

- C'est parti.
- Maintenant ?

Oui. Je suis enfin pr�te.

Pas moi.

Allons-y.

Attends un peu.

Non, j'attends plus.

Essayons de...

Fais voir.

Coucou, mon grand.

Pas mon grand, mon petit.

Tu fais quoi ?

Une danse oypapi pour la fertilit�.

T'en as pas une pour l'�rection ?

Viens voir maman, allez.

Toujours rien.

Et ne dis pas maman.

C'est pas bon pour lui.

Viens voir papa, alors.

Papa, c'est pire.

Vous avez fichu le bordel.
On va nettoyer �a.

J'ai pas peur.

On pouvait pas vous laisser expos�
� visage d�couvert.

Tu veux arr�ter ? Il faut une fin.

Chacun reprend sa vie.

Mais il nous faut
une d�claration publique.

Tu as d�missionn�
pour des raisons de sant� mentale.

Aucun probl�me, c'est la v�rit�.

Parfait.

Lis �a.

Sauf que c'est l'inverse.

J'ai pas perdu la raison,
je l'ai retrouv�e.

William, il reste une option.

On veut que vous reveniez
selon vos conditions.

Enfin, un Am�ricain

est appr�ci� des Br�siliens.
Votre cote explose tous les records.

On n'a pas vu �a

depuis le rapt de l'ambassadeur Elbrick
par des radicaux en 1968.

Vous pourriez faire beaucoup de bien.

William !

Laissez.
Laissez-le partir.

Vous savez o� me joindre.

Alors ?

Les dieux ont parl�.

ONG
des Gestes irrationnels

Tu t'es vu ?

Tu es encore plus c�l�bre,
maintenant.

Tu es aussi en bonne compagnie.

C'est g�nant.

Charlotte t'a fait quoi, finalement ?

Rien.
Tu crois que je suis folle ?

Je suis all�e chez le coiffeur.
Il m'a fait une coupe punk-new wave.

J'adore les ann�es 80.

Tu es vraiment belle.

Et ils v�curent heureux.

La perche,
elle est dans le cadre !

C'est la 3e fois !

Coupez !

Arr�te, c'est une Indienne.
Tu sais ce que c'est, �a ?

Probl�me ?

Oui, M. l'ambassadeur.

Non. L'ambassadeur,

c'�tait mon dernier r�le.

D�gage !

Tous les pauvres du Br�sil

regardent les novelas.

C'est peut-�tre difficile pour vous

de comprendre ce langage.

Je suis trop subtil ?

Mon jeu est trop raffin� ?

Je dois jouer plus fort ?

Ou simplement mieux jouer ?

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