All language subtitles for Tempest.1982.NTSC

Nom de Dieu !

Ah, changer de cauchemar.

Tu as fait le m�me r�ve, le chien ?

Ch�rie.

Ch�rie.

Aretha.

Eh, c'est tr�s important.

J'ai refait le m�me r�ve.
Et le chien aussi.

Ils en parleront peut-�tre
aux infos de ce soir.

Si seulement on les avait.

Tu es app�tissante.

Bien dormi ?

Tu plaisantes !

Chambre � part, d'accord.
Mais �a, c'est ridicule.

Petit d�jeuner ?

Caf�, fromage de feta, pain, feta.

Et pour varier un peu,
une bonne omelette au feta.

Miam miam.

J'adore le feta.

Nino.

Viens, on va pisser.

Viens, mon Nino.
Allez, c'est l'heure.

Tout est l�.

Beaut�, magie, inspiration.

Et s�r�nit�.

Sans parler du silence,
de l'�tonnement,

de l'intimit�, de l'enchantement.

- Tu es superbe.
- Merci.

Allez, hop. Le th��tre,
c'est un gros boulot.

- Et mon petit th��tre � moi ?
- Du pain.

Bon.

Tu vas me rendre fou.

J'ai oubli� ce que c'est que
d'�tre triste apr�s l'amour.

Bonjour, Mary.

- Bonjour, papa. Aretha.
- Bonjour, ma ch�rie.

J'ai refait le m�me r�ve.

Baisse �a, on ne s'entend plus !

- J'ai refait le m�me r�ve.
- Moi aussi, j'ai r�v�.

Je fumais de l'herbe
au concert des Go-Go's.

Je vais me baigner.

Pas le ventre vide.
Un gros boulot t'attend aujourd'hui.

Et la bise ?

Qu'est-ce qu'elle a ?

�a s'appelle la pubert�.

Mary, prends un peu de feta.

Ce corps !

Attends, petite. Kalibanos
va faire toutouche-panier.

Doublez votre plaisir,
doublez votre joie.

Nom de Dieu de chien !

Attaque, Nino !

Il m'espionne, ce sale type !

Je vais te tuer !

Pas mordre ! Pas mordre !

Patron, bonjour. J'ai vu gros
scorpion, patron. Comme �a gros.

Toi, besoin nouvelles
chaussures, hein ?

Te trouver meilleures
chaussures. Marco de Sicile...

Tu arr�tes, oui ?

Tu espionnais ma fille ?

Non ! Moi, je suis ce caillou.

- Tu la touches, je te tue.
- Et j'espionne personne.

Tu as entendu ?

Si tu touches ma fille, je te tue.

Tu as compris ?

Oui, patron. Compris.

On ira � la p�che, patron, hein ?

Ne m'appelle pas "patron".

Ne m'appelle plus "patron".

Je ne veux plus t'entendre
dire "patron". Tu as compris ?

OK.

Euh... pas "patron".

On va � la p�che, hein ?

Nino ! Viens !

Dis-moi...

n'est-ce pas parfait ?

L'homme... dans son �l�ment.
Equilibre, harmonie.

Tu connais cette phrase
de Lao-Tseu, bien s�r.

"La Nature.
Elle dit vrai, pourquoi pas l'Homme ?"

New York...
18 mois plus t�t.

J'ai horreur de la St-Sylvestre.

Tu dis �a chaque ann�e.

Et au bout de dix minutes,
c'est toi qui ne veux plus partir.

Oui, quand on est avec
des gens qu'on conna�t.

- Tout ce qui vit sera l�.
- Tout ce qui est mort sera l�.

Ce sera bruyant, pr�tentieux,
et tr�s, tr�s stressant.

Phillip. Nous sommes bruyants
pr�tentieux, et tr�s stress�s.

Arr�tez, tous les deux.

J'aurais mieux fait de
regarder le show Lombardo � la t�l�.

Guy Lombardo est mort.

C'est vrai ?

Comme c'est triste.

Qui c'est, Guy Lombardo ?

Antonia, ravi de vous voir.

�a va ?

Terry Bloomfield.

Antonia Dimitrius, ma femme
Betsy. Betsy Bloomfield.

Vous connaissez mon mari, Phillip ?

Bonsoir. Bonne ann�e.
J'ai � vous parler.

Tous mes v�ux, � vous deux.

Vite, un whisky.

- J'ai vu John Travolta.
- Qui est John Travolta ?

Fais-lui mes amiti�s.

Voil� Alonzo.

Alors, on finit l'ann�e en beaut�.

�a suffit, Phillip.
OK ? Ca suffit.

Ne sois pas comme �a.

Antonia ! Phillip !
Bienvenue sous mon toit.

Bonne ann�e, mes amis.
Bonne ann�e !

C'est dans sept minutes seulement.

Gabrielle. On se conna�t depuis
une heure, et c'est d�j� l'amour.

Gabrielle, vous �tes si belle !
Ma femme, Antonia.

Alonzo, notre fille, Miranda.

A son �ge, on n'est pas baise-main.

Je la comprends. Moi, je n'ai
qu'un fils, mais lui est tr�s baiser.

Alors, Phillip, heureux ?

J'esp�re que l'ann�e
qui vient sera plus rigolote.

Phillip a ses lunes. Mais c'est
un g�nie, alors on lui passe tout.

Je ne suis pas un g�nie, patron.

Tu connais la R�sidence Alonzo ?

- Cr�ation de Phillip.
- J'adore les architectes.

Oh, c'est Woody Allen !

Qui est Woody Allen ?

Tu sais bien qui est Woody Allen.

Amusez-vous. Et n'oubliez pas :
avion pour Atlantic City... jeudi, OK ?

Tu te rends compte que les "Split Enz"
sont � Atlantic city !

Oserai-je demander
qui sont les "Split Enz" ?

Tr�s dr�le.

Quoi ?

Bonne ann�e.

Bonne ann�e !

Tu as fait un cauchemar ?

Oh, mon Dieu.
Plein d'eau. Bon Dieu.

Plein de vagues.

Un r�ve "aqueux", si j'ose dire.

Tu �tais l�, quelque part.

- Tu �tais sur un yacht.
- Habill�e comment ?

Tu te noyais.

Perturbant.

Oh, super. Formidable.

Apporte-moi un verre d'eau, tu veux ?

Un verre d'eau.

J'ai parl� avec Terry Bloomfield,
hier soir.

Qui est-ce ?

Un gros producteur.
Tu ne dois pas le conna�tre.

Si ! On l'a rencontr� hier,
� la soir�e. Tu te rappelles ?

Bref, il m'a demand� si je
voulais remonter sur les planches.

Et ?

Je crois que oui.

C'est une com�die, ici,
� New York. Pourquoi pas ?

Formidable.

Je prends le texte demain.

Fidel Castro.

Bien.

Quoi ?

As-tu �cout� un mot
de ce que je t'ai dit ?

Oui.

Fidel Castro a pris... va produire
une pi�ce. Tu prends le texte demain.

- Tu es gonfl�, toi !
- Mais enfin, je t'ai �cout�e :

- Terry Bloomfield. Le producteur.
- C'est important !

Une com�die.

�a me stresse un peu.

On est tous stress�s.

Qu'est-ce qui te stresse, toi ?
A part le fait que tu es dingue.

Je deviens un tr�s vieux bonhomme.

Du coup, moi, je suis quoi ?

Toi ? Toi... tu es tr�s...

tr�s belle.

C'est vrai ? Merci.

Tu es tr�s beau,
toi aussi. Tr�s beau.

Pour un tr�s, tr�s vieux bonhomme.

Pipi.

Pipi.

- Bonjour, M. Alonzo.
- �a va, Mackenzie ?

M. Gondorf.

- Et Jeanette ?
- �a va. Les gosses vont bien.

Comment allez-vous ?

�a rouille !

�a rouille !
Les poutres sont rouill�es !

O� on va, hein ?
Vous voulez ma peau ?

Je regrette.
La gr�ve, j'y suis pour rien.

J'en ai assez ! Marre !

Entre les gr�ves, le syndicat,
les imp�ts, un casino, c'est la ruine !

On sera dans les dates ?

- On essaiera, Monsieur.
- "Essaiera"...

"Essayer", connais pas !

Je veux entendre le croupier
pour les F�tes, vu ?

Si le syndicat veut bien,
on a une chance.

Je veux qu'on me construise
le plus grand des casinos.

Chaque niveau portera
le nom d'un empereur romain.

Chaque suite, celui d'un po�te.

Quoi ? Pas de dieux ?

Si ! Perfetto.
Bien s�r, pourquoi pas ?

Pour les salles � manger,
des dieux. Vous �tes un g�nie.

D'o� les gros ch�ques.

Oui. Mais vous, vous devenez
amer sur les bords.

Maussade, pu�ril, idiot.

Vous �tes l'Am�ricain type.
C'est �a, le probl�me.

Vous voulez rester un petit gar�on.
C'est impossible. Et c'est stupide.

Les jeunes ne s'amusent pas
� moiti� autant que nous.

Les jeunes sont stress�s.
Ils ne se sont pas trouv�s.

Toujours fauch�s, ils font l'amour
� l'arri�re d'un petit coup�.

Merde, je m'enrhume.

Mackenzie, comment on va
la chauffer, cette taule ?

C'est jamais un probl�me
de chauffer un casino.

Il y a la chaleur animale.

On climatise m�me en hiver.

Bien s�r, on pr�voira une chaudi�re.

Trois graines verticales.
Pas de probl�me.

�a d�pend aussi de la surface
de vitrage du complexe.

L�, il y a vraiment
une option � prendre.

C'est � Phil de d�cider

de la quantit� de verre en fa�ade,

d'o� �conomie de chauffage en hiver
et de climatisation en �t�.

Il y a tous ces facteurs.

�a d�pend d'un tas de variables

qui sont en suspens pour le moment.

Selon ce que Phil
veut faire, nous on s'ajustera.

Je plaque tout.

Harry, dis-lui ce qu'"ils" lui
feront, s'il d�missionne.

Un proc�s. Impossible, pour vous,
de retravailler ailleurs.

Et une paire de gorilles
vous briseront les rotules.

Respectez votre contrat, Phillip.

- Je l'emmerde, mon contrat.
- Un gamin !

Baisse la climatisation.

Je suis juste un peu cingl�.

Disons que je fais la m�no.
Mais b�tir des taudis, fini.

�a, ce sera le plus
fantastique des casinos, Phil.

- Faut que je vous supplie ?
- Un contrat, c'est un contrat.

Il y a obligation morale.

On g�le ici.

Ah, voil� notre fondateur
et parrain, Alberto Alonzo.

Ils jouent notre air pr�f�r�, Alonzo.
Ne fayotez plus, on a le job.

�a donne quoi, un croisement
de pute et d'�l�phant ?

Une blonde d'une tonne
qui trompe �norm�ment.

Ah, le bon public que voil�.
Vous �tes d�calqu�s, ou quoi ?

J'aurais d� mettre le paquet ?
Bondir et m'empaler sur �a.

Contre-ut � la Yma Sumac.

Et voil� Bo Jangles
et sa fianc�e. Dure, la vie !

Un petit air � la Pearl Bailey.

Je ne sais pas pourquoi,
mais il me fait rire.

Fais-lui un contrat.

- Pour combien de temps ?
- A vie. Pour rire, on ne l�sine pas.

Un peu de tension, rien de grave.

Un d�but de petit rhume.
Mais franchement, �a va.

"�a va" ? Alors, pourquoi
je me sens si mal foutu ?

60 ans.
Je ne suis pas un magicien.

Un bon docteur m'aurait
trouv� une vraie maladie.

- Prenez deux aspirines.
- Des aspirines !

Dr Sebastian, Arnie Trinc.

- Notre comique-maison.
- Bonjour.

Avec vous, gens-qui-pleurent.
Avec moi, gens-qui-rient !

- C'est un couple allemand qui...
- Je la connais. C'est ma pr�f�r�e.

J'en suis fou.

�a va, Phillip ?

Je bois trop, je fume trop,
et je me sens toujours tendu.

M�me tableau que moi.

Depuis quand, chez Alonzo ?

- Je finis un contrat de cinq ans.
- Vous allez rempiler ?

Mon st�thoscope me dit non,

mais mon compte en banque, oui.

J'ai de co�teux fantasmes.

Et vous, Harry ?

Je me suis ligot� � vie.

Comme moi. Pour un Juif,
c'est quoi, les pr�ludes ?

Deux heures de marchandage.

Je fais un bide !

Bient�t, il me fera payer le k�ros�ne.

Content de vous voir, l'ami.
Le ch�teau a d� fermer t�t ce soir.

- C'est tr�s bien
- Phillip, venez, on va parler.

Igor, suivez-le.
Il vous donnera gros.

Vous �tes chouettes, ensemble.
Laurel et Hardy. Un classique.

Vous avez des probl�mes chez vous ?

Pourquoi ?

Quand un type de votre classe est
� cran, c'est que �a ne va pas au lit.

De ce c�t�-l�, �a va bien.

Elle a des migraines ?

C'est moi qui ai mal � la t�te.

Il vous faut peut-�tre de la nymphette.

Non pas que votre femme
ne soit pas belle. Elle est belle.

Mais honn�tement, un homme
a parfois besoin de chair fra�che.

- Quels termes �l�gants.
- Oui, je parle net.

Vous avez une sacr�e �nergie.
Dieu sait comment vous faites.

Comment je fais ?

Je sais que chaque instant
peut �tre le dernier.

Alors, je cavale.

Jamais de d�tente ? Avec votre fils ?

No�l est fait pour �a.

Que dit une strip-teaseuse surprise ?
"Elle est raide, elle est raide !"

Et que dit le Mexicain ?
Jamais vu des mecs si cons.

Et le fossoyeur qui meurt de soif :
quatre bi�res !

Rappelez-moi de vous parler
de mon mausol�e.

Bonjour, petite.

Qu'est-ce que tu regardes ?

Des pigeons.

Je t'ai r�veill�e ?

Non, je pouvais pas dormir.
Si je prenais un valium ?

- Pas question.
- Pourquoi ?

Parce que c'est non.
Ce n'est pas bon pour toi.

Pourquoi t'en prends, alors ?

�a va, l'�cole ?

Exceptionnellement barbant.
Except� le basket.

Faut que j'aille t'admirer.

Match jeudi. Contre Taft. C'est
des bons. Tous des Noirs de 2,10 m.

T'as pas un peu de parti pris ?

Non. C'est la v�rit�.
Tous des Noirs de 2,10 m.

�a va, la vie ?

Tu es excessivement
philosophe aux aurores, toi.

On devrait faire du sport ensemble.
Pour la forme.

Oui. Je ne plaisante pas.

- Un probl�me ?
- On ne pouvait pas dormir.

Tu veux d�jeuner ?

Je me recouche.

A sept heures, r�veille-moi.

S'il te pla�t.

Je veux tout plaquer.

Tout quoi ?

Je veux me tirer. J'en ai assez.

- Que veux tu faire, � la place ?
- Je ne sais pas.

Je veux voyager.
Je veux r�ver et vagabonder.

Bravo ! Tu veux vagabonder
et moi, travailler.

On est mal synchronis�s.

Si tu tiens � plaquer, plaque.

Oui, mais si je plaque,
je n'aurai plus d'excuses.

Phil, tu ne m'aimes pas ?

Qu'est-ce que l'amour
vient foutre l�-dedans ?

Je te pose une question.

Je veux savoir.

- �a compte, pour toi, ce qui m'arrive ?
- Ne sois pas un reproche vivant.

Tu ne r�ponds pas � ma question.

Tu comptes pour moi.

Ton travail compte.

Ton bonheur compte.
Tout compte.

Mais en g�n�ral, je me fous de tout.

Sauf de toi, tu veux dire.

C'est �a. C'est �a. Exactement.
Tu vois, �a, �a m'ennuie.

Ces trucs au fromage, c'est la gerbe.

Et ce putain de parquet ! Et cette
cuisine de merde ! Et ces murs blancs !

C'est puant !
Plein le cul de ces conneries !

Ce vase � la con m'emmerde !

Vas-y, casse-le.
Il ne te pla�t pas, casse-le ! Allez !

Mon cul !

Je suis le roi du High Tech.

Je d�teste cette chatte. Je d�teste
ses moustaches, ses yeux.

J'aime pas ta gueule,
compris, chatte ?

Je d�teste les chats, sacs � puces !

Et je te d�teste, toi !

Nous y voil�.

Excuse-moi, petite.

Qu'est-ce qu'il y a ?

Jusqu'� pr�sent, c�ur
superbe, M. Dimitrius.

Mais c'est bon ou mauvais ?
Je veux dire, c'est bon ?

Appelez-moi Phil.

OK, Phil, dites-moi
quand vous serez fatigu�.

Fatigu� !
Je peux encore faire �a une heure.

Oui, mais on veut vous garder en vie.

- �a cloche quelque part.
- Rien ne cloche. Continuez � marcher.

- Vous n'auriez pas une cigarette ?
- Dites-moi quand vous en aurez assez.

- 19/10.
- 19, c'est bon, �a ?

19/10, c'est vraiment
"satisfaisant", comme truc ?

�a va. Je me sens bien.

Cette fois, �a suffit.

Attention aux fils. A droite.

La marche, et allongez-vous.

- Comment vous sentez-vous ?
- Bien.

Docteur, un appel urgent
pour M. Dimitrius.

Passez-le lui.

All� ? Oh, Harry ?
Qu'est-ce qu'il y a ?

Non, un petit bilan.

C'est arriv� quand ?

Bon, je prendrai l'avion demain.

Mauvaises nouvelles ?

Un type, Mackenzie,
est mort d'un infarctus.

Irrempla�able, un Mackenzie.
Vous le connaissiez bien ?

Non, pas tr�s bien.
Mais je l'estimais.

De la classe. Pas de frime.

De ceux qui parlent peu.
Mais sur qui on peut compter.

Il sera dur � remplacer, n'est-ce pas ?

- Vous ne roulez que pour Alonzo ?
- �a, ce n'est pas gentil.

- Il n'y a rien d'autre ?
- Eh bien, non.

Par quoi il vous tient ?

Rien. Je vais vous dire quelque chose.

Les gangsters sont partout.
Bizness, sport, politique.

Au moins, avec Alonzo,
c'est au grand jour.

Je vais peut-�tre me trouver une �le.

Pour regarder le soleil se lever.

Il y a aussi
des gangsters dans les �les.

Je vous ai fait du George Burns.
Un tout petit peu, hein ?

Tu as une gentille...
elle a une gentille voix.

J'ai horreur du mot "gentille".

- Elle a une voix agr�able.
- J'ai horreur du mot agr�able.

- Tragique.
- L�, j'abonde.

Terry, parle-nous de la pi�ce.
Si ce n'est pas ill�gal.

Non. C'est une pi�ce commerciale,
�a je le confesse. Une com�die.

Paul, explique...
c'est le metteur en sc�ne.

C'est un croisement
entre le Lido et Macbeth.

On fait Macbeth, en classe.
C'est p�nible.

Terry, quand te lanceras-tu
dans du Pinter ou du Pirandel ?

Et pas dans du cousu-main.

Du cousu-main ? Bien s�r !

Mon cher Mark...

Terry Bloomfield a pris
plus de risques

� Broadway et off Broadway
que n'importe qui.

Je suis le producteur qui a perdu
le plus de sous.

R�p�te-nous �a.

J'ai vu du Pinter � la t�l�.
C'�tait mortel.

- Pinter n'est pas fait pour la t�l�.
- Il reste du foie gras ?

Bien s�r.

- Tu devrais �tre au lit.
- A la fin du Johnny Carson.

Alors, qui chante, ici ?

Jalousie et haine.

Tu rentres t�t.

Tu es saoul.

Non... mais je m'y emploie.
Tu me pr�sentes ?

Je reviens d'un enterrement-express.
C'est une f�te ?

Je crois que tu connais tout le monde.

- En quel honneur ?
- Phillip... voici...

Ravi.

Et... Cynthia.

Bonjour, Cynthia. On se conna�t.

Paul Fredericks. Le metteur en sc�ne.

Mark. Il joue avec moi.

Bonsoir. Enchant�.

On s'est vus au Nouvel An.
Vous vous rappelez ?

Terry Bloomfield ?
C'est vous le producteur.

Le producteur que ma femme...

On a pass� une excellente soir�e.

Excellente ?

O� �a ?

- Ici.
- Fait joujou partout ?

J'adore votre appartement.

�a vous pla�t ? C'est mon �uvre.

Tout est de moi.
J'ai tout con�u.

C'est extra.

- �a va ?
- Pardon.

Vous voulez bien danser avec moi ?

- Dites oui, sans arri�re-pens�e.
- Bien s�r.

Laissez-moi vous enlacer.

Vous pouvez chanter ?
Danser sans musique...

- Je chante quoi ?
- Je danse comme un ours.

- �a va ?
- Rentrons.

Allez, mon vieux, �a suffit.

Qu'est-ce que tu fous l�,
� cette heure ?

Qu'est-ce que fout cette petite
dans cette soir�e showbiz d�gueu ?

Excusez-moi. Et toi, encore debout ?

Bonsoir, ma ch�rie.

Excusez-moi. Je suis
vraiment navr� d'avoir...

- Sans rancune ?
- Chapeau, pour votre entr�e.

Mais vous en avez fait un peu trop.

Tu as �t� positivement,
incomparablement,

�c�urant.

La petite, au lit !

C'est les animaux qui ont des petits !

Je ne suis pas fatigu�e !

C'est toi qui devrais �tre au lit.

Dis-moi tout, petit p�re.

Tu es vraiment mal �lev�.

Bravo.

Un bis avec sentiment ?

Tu as vu �a ?

Montre-moi l'art magique.

Pardon.

L'ennui, c'est que j'ai d�couvert
un poil blanc sur mon poitrail.

Je l'ai arrach�, et l'ennui,
c'est qu'il a repouss� aussit�t.

L'ennui, c'est que tu lances un S.O.S.

S.O.S.

Ta m�re et moi, on se disputait
une fois par semaine. Par plaisir.

Pour des riens.
Voiture ou pas voiture ?

Pourquoi je n'allais pas plus souvent
� l'�glise ?

Trop de backgammon
avec les copains.

Eh, Gus ! Viens voir.

Mon fils s'est bagarr�
avec sa femme.

- Vous l'avez frapp�e ?
- Non.

- Alors, c'est pas une bagarre.
- Tu vois.

Tu as une sale mine.

Tu te trouves vieux ?

C'est relatif. Quand je suis avec
Miranda, je me sens vieux

parce qu'elle, c'est une gamine.

Mais avec Nick Pappas,
je me sens un galopin !

Il va sur ses quatre-vingts.

Allez, viens.

Et avec moi ?

Je me sens un p�re.
Ni jeune, ni vieux.

Je me dis : "Voil� mon fils Phillip.

Comment va-t-il ?

Pourquoi il ne vient pas voir
son vieux papa plus souvent ?"

Des trucs de p�re.

- Tu n'es jamais d�phas� ?
- Je suis toujours d�phas�. Toujours.

Je me souviens mieux d'hier
que d'aujourd'hui. C'est la vie.

La vie, c'est des probl�mes,
la vie, c'est des joies,

la vie, c'est une blague.

Au fait, tu connais celle-l� ?
Pour un Juif, c'est quoi, les pr�ludes ?

Deux heures de marchandage.

Je la tiens de Pappas.
Je la croyais toute nouvelle.

Tu as des ennuis, hein ?

Oui. L'argent et la puissance
�a n'a pas de sens.

Et la famille ?

Antonia veut retravailler.

Miranda nous regarde nous disputer.

Tu as une amie ?

Elle a un ami ?

Ecoute... �coute... �coute...

Le mariage,
c'est comme le base-ball.

La saison est longue.

Tu es un dr�le de bonhomme.

Oui, dr�le de bonhomme.
Prends des vacances.

Va en Gr�ce.
Regarde pousser le raisin.

Tu sais ce que dit une strip-teaseuse
quand elle est surprise ?

"Elle est raide, elle est raide !"

- Qui te l'a racont�e ?
- Johnny Carson.

Allez, Nino !
Viens, au boulot !

- Tu t'es d�j� teint les cheveux ?
- Bien s�r.

Une fois, j'ai �t�
rousse pendant trois mois.

Tu fais du bon travail.
Tr�s bon travail.

Excellent. Et vous aussi.
Tout le monde.

Tous ici, tr�s bon travail.

J'ai envie d'avoir une m�che rose,
et une m�che verte.

Je peux te les faire.
J'ai travaill� dans un salon.

Oui. Dans un salon, et
j'ai enseign�, quelque temps.

Acoustique... excellente.
Le son... entendre le grand vent.

- C'�tait quand, ton premier mec ?
- Au lyc�e.

La vedette de l'�quipe de basket.
Zucky Mazaris.

Il mesurait au moins 3 m�tres.

Moi, je mourrai vierge.

- Patron, on fait une pause-figues ?
- Encore cinq minutes.

Peut-�tre bateau touristes.
Qui leur montre les grottes ?

Depuis quand on est l� ?

Un an, oui.

Oui, un an... douze pleines lunes.

Et combien de gens ont
d�barqu� depuis ?

La grosse Anglaise qui creuse les
ruines et l'Arabe qui cherche p�trole.

Elle veut dire qu'il n'y aura
pas de touristes aujourd'hui.

�a va, �a va, �a va !

- Nous, on n'est plus des touristes.
- On est des journaliers.

Nous apprenons
� vivre en �tres humains.

L'humain, �a va au cin�ma.

L'humain, �a fait des courses.
L'humain, �a prend son pied.

Prend son pied !
O� as-tu appris �a ?

A la t�l�.
Au moche vieux temps !

Dieu merci, on n'a pas
cette merde dans l'�le.

On a des ch�vres, des poules,
du fromage et des cailloux.

Mais prends le prochain bateau.
Saute dans le prochain.

- Quel bateau ?
- Le bateau !

Prends-le ! Petit voyage � la rame.
Tout dans tout, 65 km !

Kalibanos, ram�ne-la !

- Tu ne penses qu'� baiser.
- Six mois sans, c'est long !

Je sais... Je sais.

Mais d�sormais,
c'est en toute conscience

que je pratique le c�libat.

C'est en toute conscience que tu...

Oh, tu es maso-dingo !

Tu es maso-dingo !

C'est pas beau ?
C'est pas beau ?

- Ce que c'est beau !
- Avoue que �a,

tu ne l'as jamais v�cu
nulle part sur cette plan�te.

- C'�tait super chouette.
- Eh, petite...

- J'ai surprise pour toi.
- Non, merci.

Non, c'est bonne surprise.
Viens.

Bonne surprise. Secret.

Quel secret ?

- J'ai t�l� dans ma grotte.
- Quoi ?

Sony Trinitron.
Je troque quatre ch�vres,

m�me ma pr�f�r�e, � Marco de Sicile.

Montre-moi �a !

- Et elle marche ?
- �a oui, jolie petite madame.

Prends une figue, je monte antenne.

"Col encrass�."

"Le nectar des connaisseurs."

C'est bien.
C'est bien, hein ?

Chouette, hein ?

Kalibanos pas si mauvais
gar�on, hein ?

- Tu aimes Kalibanos ?
- Tiens, une figue.

- Je te mangerais comme cette figue.
- Tu arr�tes, oui ?

Je sais, tu es une jolie fleur.

Et encore petite. Petit, moi aussi.

Un, tu n'es pas petit.
Et deux, moi non plus.

Je veux toucher, embrasser.

Je veux te balanga avec mon bonijoni.

Tu veux dire baiser ?

Excuse. Excuse-moi.

Je veux dire amour.

Je veux dire agapi.

Si doux...

comme plumes d'oiseau.

Belle d�esse, ma belle d�esse.

Satyre ! C'est bien fait !

Fous le camp !

Je ne suis plus une petite fille.

Impossible, puisque j'ai
la preuve physique du contraire.

�a me fait une belle jambe d'�tre
grande. Je me sens encore petite.

Je me sens aussi cingl�e
que les autres. Comme papa.

C'est peut-�tre de famille.

J'en ai marre d'�tre ici.
Je veux rentrer.

Je veux des Levi's serr�s,
des talons hauts.

Je veux aller � un concert.
Je veux mon chat.

Et un da�quiri givr�.

Le da�quiri givr�, c'est trop sucr�
et �a fait tourner la t�te.

Mais c'est pour le principe.

Je n'en ai pas vraiment envie.
J'en ai go�t� un, et j'ai failli gerber.

Mais je ne suis pas libre.

Maman oui, toi aussi, moi pas.

On n'est pas libres. On est plus vieux.

- Vous faites ce que vous voulez.
- Je r�ve ce que je ne fais pas.

Exemple ?
A part plaquer ton boulot.

Mon boulot, c'est moi.
Ce n'est pas si simple, andouille.

L'�cole, c'est chiant,
mais j'y coupe pas.

Ce n'est pas simple
pour moi non plus.

Tu crois que c'est marrant
de demander du fric ?

Dur dur.

Les jeunes n'ont pas de statut
�conomique. On est des otages.

Tu regardes trop la t�l�.

Faux. Je la regarde � peine.

Je lis. Tu me vois lire sans arr�t.
Pas vrai ?

Je ne suis pas une fan de t�l�.
Non mais ! La t�l�...

La t�l�, pour moi, c'est :

lundi et vendredi soir,
plus "Samedi Soir en direct".

Je ne l'aime pas.

Pour lui, les gens c'est des kleenex.

S'il te pla�t, hein !
C'est mon probl�me, pas le tien.

- Petite, tu veux le divorce ?
- Oui. Je veux ma libert�.

Ta libert� ?
Je te fous par la fen�tre,

je t'envoie valser sur le cul,
et l�, comme un piaf,

tu te casseras avec ton canari.

Si tu ne l'aimes pas,
comment peux-tu le voir ?

Tu nous �coutais ?

Elle vit ici.
Autant qu'elle entende tout.

J'aurais tant voulu que tu ne sois pas
m�l�e � �a.

- Allez voir un conseiller conjugal.
- Oui. Ou mieux, un psy.

Ne rame pas ! Ne rame pas
devant notre enfant.

Je ne veux plus vivre avec ton p�re.

S'il �tait franc, il te dirait
qu'il ne s'int�resse plus � moi.

- Mais il t'aime.
- Peut-�tre.

- Mais il ne s'int�resse plus � moi.
- Non. Mais Alonzo, si.

- Oui. Je crois.
- Je ne vivrai pas chez ton sale type.

Je ne vis pas avec lui, mon chou.
Je le vois.

- Tu couches avec lui ?
- Miranda,

tu n'a pas le droit
de me poser cette question.

- C'est pourtant la bonne.
- Toi, la ferme !

Mais il a cent ans.

Ma grande, je t'aime tant.

Si tu m'aimes, reste avec papa.

C'est moi qui pars. J'ai tort.
Ta m�re a raison.

J'ai tort. Le vieux veut vagabonder.

- Tu n'es pas vieux.
- Je sais, mais ta m�re a raison.

Il est temps de se bouger.

- Et moi ?
- Toi, on t'aime.

- O� tu vas ?
- En Gr�ce, je crois.

Retrouver tes racines, c'est �a ?

Jolie rupture de contrat. Troc
d'�pouse contre s�curit� d'emploi.

- C'est moche.
- Oui. Mais c'est vrai.

Quand pars-tu ?

- Quand ? Tout de suite... demain.
- Et moi aussi.

- Non, je ne crois pas, ch�rie.
- Non, tu ne pars pas.

- Je ne veux pas que tu partes.
- Je ne vivrai pas avec toi.

C'est les grandes vacances.
Pourquoi tu ne m'emm�nes pas ?

Emm�ne-la.

Mais juste pour l'�t�, d'accord ?

Juste pour les vacances, d'accord ?

Oui.

Eh, Kimc�ne, �a va ?

Kalibanos m'a embrass�e.

- Qu'est-ce que tu as fait ?
- Je l'ai d�rouill�.

- Il a une t�l� dans sa grotte.
- Une quoi ?

Il t'a fait le coup de la t�l� ?

Il faut convaincre papa de repartir.

Mon chou...

�a ne va pas �tre facile.

Il est cingl�, hein ?

Oui. Par moments. A d'autres pas.
En g�n�ral, il l'est, mais...

Pourquoi tu restes ?

- "Folie � deux."
- Explique.

C'est une expression fran�aise.

�a veut dire... Quand un dingue
vit avec une autre personne,

l'autre attrape tr�s vite sa dinguerie.

�a fait deux. Et �a devient
une folie � deux.

L'amour, quoi.

Oui.

- Marrant, ce chien.
- �a oui, tr�s !

Votre chien et vous,

o� allez-vous ?

A Ath�nes.

Mais si �a ne vous arrange
pas, disons Brooklyn ?

Montez.

Allez, hop ! Bon chien.

Merci.

Phillip Dimitrius.
Et voici ma fille, Miranda.

Aretha Tomalin. Et voici Nino.

- Tomlin ? Comme Lily, l'actrice ?
- Non. Moi, c'est avec un "A".

- Qui est Lily Tomlin ?
- Tordant.

"Aretha", parce que ma m�re
�tait tr�s socialo-lib�rale

et qu'on avait comme bonne
une Aretha

qu'elle adorait, alors
elle m'a coll� son pr�nom.

- Divorc� ?
- S�par�. A quoi l'avez-vous vu ?

A votre t�te.

Vous n'�tes pas le c�l�bre architecte
Dimitrius ?

Bien s�r que si.

Si on se faisait un petit restau,
je vous raconterais ma vie.

Mon premier mari, un Isra�lien,

je l'ai rencontr� au Modern Art,
� New York.

Il m'a tra�n�e � Tel Aviv.

Superbe ! Un talmudiste
avec des cils de 60 cm de long.

De m�tier, ma�tre-nageur.

En Isra�l,
c'est compl�tement ridicule :

parce qu'un Juif,
sur les eaux... De toutes fa�ons,

il �tait compl�tement fou de sa m�re.

Peut-�tre un peu p�d�.
Bref, �a n'a pas march�.

Ensuite, � J�rusalem, j'ai
rencontr� un Grec, que j'ai �pous�.

Un psy.

Lui, il m'a ramen�e � Ath�nes
o� on s'est install�s.

Le seul probl�me...

J'�tais sa seule patiente parce que
les Grecs ont liquid� l'�dipe.

Et il faisait des pauses-caf� de 5 h.

Kabethes. Coca Cola ?

Bref, �a n'a pas march� et j'en suis l�
aujourd'hui. Je parle trop ?

Je peux aussi chanter "Hava Naguila"
en deux langues.

Je vais voir leur juke.

Elle est super.

C'est en chantant que je me
paie mon retour. Je cachetonne.

Retour � New York ?

Sauf si je tombe amoureuse de vous.
C'est bien possible.

Ce serait une b�tise.
Je suis en pleine d�prime.

- Avec qui elle a pris le large ?
- C'est pas le mot, pris le large.

- Vous souffrez beaucoup, hein ?
- Vous aussi.

Bien s�r.

- Je vous plais ?
- Mais oui, vous me plaisez.

Je me sauve.
Toilette du chien.

Merci pour tout.
C'�tait vraiment sympa.

Dites au revoir � la petite.

Je finis � 3 heures du matin.
Mon adresse.

Au revoir. C'�tait sympa.

Elle est chouette. Elle me pla�t bien
mais � ta place, non.

De quoi je me m�le ?
Pas besoin de tes conseils.

Mets-moi dans une bo�te priv�e.

- Obs�d� !
- D'abord, tu ne connais pas mes...

Eh, toi ! Ne t'en va pas
quand je te parle !

De quel droit ce petit ton ?

Tu sais comment...
T'es pas une grande !

T'es une petite morveuse !
Une petite, petite, merdeuse !

Bonsoir, George.

Salut.

Vous travaillez tard, hein ?

Je vous l'avais dit, je finis � 3 h.

Ecoutez...

Je sais votre nom.

C'est tr�s difficile pour moi.

- Coucher avec moi... tr�s difficile ?
- Ne pas coucher avec vous.

Je ne peux pas. C'est pas bien.

Je suis venu vous rendre votre cl�
en main propre.

Vous �tes la plus sexy...

des femmes... que j'aie jamais vues.

Vous �tes dr�le. Avec vous,
je me sens bien. Mais c'est pas bien.

Pas seulement � cause de ma fille.
Il y a un tas de raisons.

J'ai une vie tr�s compliqu�e
en ce moment.

Cinq minutes apr�s,
je regarderais ma montre.

Et je n'en ai m�me pas.
Bien s�r, toi et moi, la f�te.

Toi et moi... sublime.
�a, j'en suis s�r.

Ce serait un feu d'artifice.

Mais je penserais � la petite.
Je penserais � ma femme.

Je penserais aux orages...
aux cauchemars...

aux vagues, � toute cette �lectricit�.
Tu comprends ?

Merci d'avoir �t� franc avec moi.
Si, si.

Tu me comprends, n'est-ce pas ?

Tu sais, si je t'ai donn�
ma cl�, c'est simplement parce que

j'ai tellement peur de ne pas la donner
au seul homme � qui je devrais,

et qui serait l'homme parfait.
C'est tout.

�a ne se trouve pas le parfait.

Je ne l'ai pas donn�e
tellement souvent.

Je ne voulais pas dire �a.

Pour moi, il n'y a pas de mal
� faire l'amour.

Quand m�me j'aurais peut-�tre
pu trier un peu plus.

- Mais il n'y en a pas eu tant que �a.
- Je te crois.

Alors, il n'y a pas d'obligation.

Je me sens vraiment bien maintenant.
Vraiment d�tendu.

Tu veux � boire ? Un peu...

Eau glac�e, ou un petit...

J'ai tr�s envie d'un Sprite bien frais.

George, deux Sprites, tu veux ?

Que disais-tu ?
Tu parlais de...

d'orages et d'�lectro-m�nager.

Quoi ?

De tes r�ves,
de tes cauchemars. Non ?

George... Combien on vous doit ?

300 drachmes.
Vous �tes bien gentils.

- Meta.
- �a veut dire : apr�s. A plus tard.

Merci.

Merci beaucoup. Une autre
chanson vous ferait plaisir ?

"Volare", s'il vous pla�t.

Ce n'est pas du tout
une bonne surprise.

Nous venons en amis.

Toujours la m�me bande.

- O� est Miranda ?
- A la maison. Elle dort.

Comment avez-vous su
que j'�tais l� ?

Nous savons tout.

- M�me pour la chanteuse.
- Non.

Nous deux, il faudrait qu'on parle.

Il t'�coute.
Vous devriez faire l'affaire.

- Il fait l'affaire ?
- Toujours aussi gamin... gamin.

- Je ram�ne Miranda � la maison.
- C'est o�, la maison ?

- L'appartement.
- Ah ! Il y vit aussi ?

J'y suis de temps en temps.
Je suis franc avec vous.

J'aime Antonia. Je la veux heureuse.

Et elle veut reprendre sa fille. Alors...

L'�t� est fini.

Demandons � Miranda
ce qu'elle veut, elle.

Je suis la nouvelle. Vous,
sans doute le nouveau.

Et vous, vous �tes le m�decin, �a
c'est l'avocat et �a, le... comique.

Si vous cherchez une place,
je vous prends comme voyante !

C'est vrai, j'ai de l'intuition.

Phillip, on s'�tait mis d'accord. Non ?
L'�t� est fini.

Je veux la reprendre.

C'est, c'est ma fille, et
tu ne me la feras pas sur ce chapitre.

Si on en parlait demain ?

Miranda vous ressemble.

- J'aime beaucoup votre voix.
- J'aime beaucoup votre style.

- J'aime vivre �a.
- Ne vous d�binez pas.

- Sinon quoi, fiston ?
- Ecoutez...

je n'ai pas eu un rhume en deux mois.

J'ai un sommeil d'enfant.
Ma tension est de 13...

- "8".
- Parce qu'Antonia me rend heureux.

Alors, vous, rendez-la
heureuse aussi, OK ?

- Pas de menaces.
- �a, des menaces ?

Non ! Ce sera autre chose,
quand je vous menacerai.

Ravie de vous avoir connu. Ciao.

Je te d�teste.

Je ne rentre pas.

Toi, ne t'en m�le pas.
�a ne te regarde pas.

Comment peux-tu dire �a ?

Je refuse tout nouvel engagement,
compris ?

Qui te le demande ?

Et je ne me lancerai pas
dans du chipotage s�mantique.

Il y a engagement et engagement !

Ici, il y a des �les o� personne
ne nous retrouverait.

- Moi j'y vais.
- Et ta m�re.

Elle ? Je refuse de la voir
tant qu'elle sera avec ce type.

Plus jamais la revoir ?

S'il te pla�t ?

Tu en es bien s�r, petite ?

- Tu en es bien s�re ?
- Oui. J'en suis s�re.

Toi, s�re aussi ?

Et toi ?

S�r.

Alors ? C'est beau, hein ?

C'est le paradis.

- On vivra l�.
- D'accord !

- �a, ce sera ma chambre.
- Bon. On prend la terrasse, d'accord ?

O� sont les gens ?

- Vassilis, o� sont les gens ?
- Pas beaucoup de gens ici.

Pas de gens ?

Parce que eux pas travail, pas argent.

Ils vont travail Australie,
Mexique, en Allemagne.

Pas d'enfants, ici ?
Pas de femmes ? Rien ?

Pas femmes, pas argent,
pas travail, rien !

Eh ! Ya-soo ! Bienvenue !

Je suis Kalibanos.

Je - suis - Kalibanos !

Moi, c'est Phillip.

- Qui c'est ?
- C'est Kalibanos. Il est fou.

Oui. Il couche avec ch�vres.

Moi, le grand chef
sur cette �le. Moi, le patron.

Je fais guide, aussi. Moi, montrer
statues cochonnes dans la grotte.

On cherche un appartement
plein Sud. Vous avez �a ?

Bonjour.

- Bienvenue, Phillip.
- Kalibanos, hein ?

Miranda.

Bienvenue, Miranda.

Aretha.

Bienvenue, Aretha. Enchant�.
Patron, tu as une cigarette ?

Garde le paquet.

Tr�s jolies lunettes de soleil.

Combien... lunettes ?

Oh, merci beaucoup.

Tr�s chic, hein ? Kalibanos tr�s chic,
non ? Lui, tr�s chic, non ?

Oh, patron. Moi aider.

Pourquoi ils se disputent ?

Il ne comprend pas pourquoi
j'ai deux femmes, et lui aucune.

A ton service, patron.

Sapristi !
�a, c'est fantastique.

- A ton service, patron. Je prends �a.
- Elle est trop, la ch�vre.

C'est ma B�atrice. Ma douce.
Elle est belle, non ?

Donne-moi �a, s'il te pla�t.
Tr�s fragile. Attention.

Prends ces valises.

D'accord, patron.

Phillip... je reviens tous les mois.
Besoin de moi... monte le drapeau.

D'accord... le drapeau, oui, OK ?

Au revoir et bonne chance.

Ne te branche jamais sur un architecte
qui se shoote au c�libat.

Tu ne vois pas la vie qu'on m�ne, ici ?

J'en ai marre d'�tre prisonni�re !

C'est quoi, nos journ�es, hein ?

Nourrir les ch�vres,
les poules, balayer.

- Laver le linge.
- Presser le raisin.

Construire le th��tre !

Laver les carreaux.
Je ne fais pas les carreaux !

- Et ma sieste !
- On en a marre d'�tre prisonni�res !

Rien � branler !

Je t'ai prise pour ta m�re.

- Maman est belle.
- Tu es belle, ch�rie.

Tu te maquilles trop, c'est tout.
Mais tu n'es pas laide, poussette.

Ne m'appelle pas comme �a.

Tu danses avec moi ?

Allez, danse avec moi.

Je t'aime.
Danse avec moi, mon chou.

- Laisse-moi tranquille. Va-t'en.
- J'ai besoin de toi. Je n'ai...

- Va-t'en ! Fiche-moi la paix !
- Danse avec moi.

La paix !

Pourquoi tu m'en veux ?

Je d�teste, ici.
Je m'emb�te. Tu es un cingl�.

C'est un paradis.

Ici, tu apprends
ce que tu n'aurais jamais appris.

Je peux �tre franche ?

Tu es gravement atteint
de "folie � deux".

Qui tu aimes plus
que tous les boucs ?

Kalibanos, hein ?
Tu aimes ton Kalibanos.

Je chante pour toi. Je joue.

Belle chanson pour toi,
B�atrice. Ecoute. C'est beau

Tu n'aimes pas ?

Je sais ce que tu aimes.
Je sais.

"Ne me parlez pas d'amour."

Je ne comprends pas.

�a devient trop compliqu�,
m�me pour moi. Tu sais ?

Tu vois... qu'on soit n�vros�,
�a, je l'ai toujours compris,

- mais l�, on est dans la folie.
- Pour toi, �a a �t� int�ressant ?

Amusant, jusqu'ici ? Int�ressant ?

"Jusqu'ici", �a remonte d�j� loin.

Notre aventure de d�part
tourne � la condamnation � perp�tuit�.

Je me fais du souci pour mon th��tre.

Tu as peur qu'Euripide boucle
sa pi�ce avant tes finitions ?

Non, je... je ne sais plus
comment m'expliquer.

Je ne sais plus m'en tirer
par une pirouette.

Je suis bien ici.

Tu me fais un c�lin ?

Oh, ce que tu es Grecque !
Ce que tu es Grecque !

Tu as raison. Peut-�tre
que baiser n'est pas la solution.

Et que si j'en tirais un r�gulier,
comme dit ma copine,

je n'en serais pas plus heureuse.

Peut-�tre
que tout ce que je demande...

c'est un r�gulier...

- et un pavillon de banlieue.
- A�e !

- Et un enfant.
- A�e !

Et une manucure
toutes les semaines.

Tu as de l'humour, toi.
J'adore ton humour.

Mais il fout le camp
� une vitesse grand V.

Je passerai peut-�tre ma vie ici.

�a devient malsain pour la petite.

Aujourd'hui, Kalibanos l'a dragu�e.
Il l'a embrass�e.

Moche... moche...

moche... sonner les cloches !
Phillip en col�re.

- Qu'est-ce que c'est ?
- Pieuvre.

Et hop, lancer ! Le Grec frappe !

Rame.

Putain d'orage arrive.

- C'est �a qui te fait peur ?
- Oui.

Je trouve qu'il fait beau.
Pas toi, chien ?

Le chien s'en fout de la m�t�o.

Tu te souviens :
ne jamais mentir, on avait dit.

- Tu me l'avais promis.
- Je ne mens pas.

C'est tr�s bien.

Qu'as-tu fait
� Miranda, ce matin ?

- Je regarde elle nager.
- Plus tard. Je te parle pas de �a.

- Je te parle de plus tard.
- Je regarde ses melones.

Et apr�s ?

Je montre ma t�l�.

J'ai t�l� dans grotte.

Une Sony Trinitron couleur, patron.
Trente centim�tres. Superbe.

Vraiment bien. Tr�s bien, patron.

Bien pour westerns.

Bougre de salopard !

Tu l'as touch�e ?

Mensonge !

Mensonge !

Je tiens sa main.

Comme ami.

"Bonjour, Miranda, bonjour."

Je l'ai embrass�e. C'�tait beau.

�a va, patron, �a va.

Ce n'est pas un b�b� !

C'est une femme, patron. Regarde-la.

J'�tais ton ami. Je t'ai aid�.

J'�tais patron avant toi, ici !
Moi ! Patron !

Tu �tais ignare !
Connard superstitieux !

Je t'ai appris � lire !
A compter !

A r�parer la pompe !
A reconna�tre les �toiles !

Je te montre l'olive,
la figue et l'eau douce !

Je te donne ma sueur

et tu me noies parce que mon bonijoni
danse dans mon pantalon.

C'�tait mon b�b� !

Bient�t, elle veut le bonijoni
dans elle, aussi.

Bient�t, elle danse la nuit
pour l'amore. Avec qui ?

Avec qui elle va danser ?
Toi ? Toi, son papa ?

Il n'y a que moi !
Que Kalibanos !

- Tu es dieu, patron.
- Moi, dieu, non.

Je suis un singe, comme toi.

Tu sais � quoi j'ai renonc�
pour cette vie-l� ? A rien.

Si un jour je me r�incarne,
j'esp�re revenir sur terre tel quel.

Deux indig�nes font trempette.

Respire-moi �a, Pittsburgh.

Ah, si j'avais une planche.

Tu ferais du repassage.

Sur ta planche.

- C'est plat comme blague.
- Je parie que ton p�re aurait ri.

- D'accord, 100 drachmes.
- Deux cents.

Tenu.

Par moments, je regarde
la mer, et je me dis :

"Quel est le destin de l'homme ?"

Encore un de ces myst�res !
C'est profond et sombre

comme la mer.

Ce que c'est triste.

Profondes pens�es.

Quelle heure est-il ?

D'apr�s mon estomac,
l'heure du d�jeuner.

J'esp�re qu'Alonzo se sent mieux.
Il a pass� une sale nuit.

Navr�. Et vous, �a va ?

Moi ?

Oh, moi...

un peu loin, comme d'habitude.

Loin, c'est toujours mieux
que patraque.

�a a l'air bon.

Je ne comprends pas
ce que je fais ici.

Il faut t'amuser.

Vivre dans l'instant.

J'ai essay�,
mais ce n'est pas mon truc, h�las.

Eh bien, moi non plus...
et puis, il y a eu Gurdjieff.

Tu connais Gurdjieff.

Oh, intimement. Si je connais
Gurdjieff ! Fuyez, pens�es glauques.

Allons d�jeuner.

C'est un enfant du Texas, non ?

- Il n'�tait pas de ta promo ?
- Si. A la fac de Houston.

Vous �tes mon m�decin,
pas mon infirmi�re.

Par moments, je permuterais bien.

Qu'est-ce que �a veut dire ?

- Comment te sens-tu ?
- Comment je me sens ? Bien, bien.

J'ai un poignard dans le c�lon.
Une tumeur au cerveau.

Des verrues plantaires
et je n'ai pas chi� depuis 8 jours.

A part �a, c'est le pied.

Je suis d�sol�.

Dis donc... �coute, toi !

Je ne fais pas partie de ta cour.
Tu te fous de moi ?

Si tu es malade, je regrette, mais
ne me parle plus jamais ainsi.

Je t'en prie, Antonia, sois heureuse.

Ecoute...
on est peut-�tre � la fin, hein ?

- Comment �a ? Toi et moi ?
- Non. Du voyage. Oui.

De tout �a.

Tu n'y es pour rien, c'est moi.
Je ne suis pas un cadeau.

Je ne sais m�me plus ce que je fais.

Mais ce sont
les vacances de Freddie.

Je vais craquer,
Alonzo. Tu comprends ?

Bon. Nouveau bail.
D'accord. On le d�marre l�.

Je t'en prie. C'est oui ?

- J'aime New York.
- Moi, j'aime mieux L.A.,

- c'est plus physique.
- Je pr�f�re la bi-polarit� :

"C�te est-C�te ouest".

�a va, papa ?

Oui. Impec.
Comme si j'avais touch� le loto.

Des n�fles, pour vous.

Vous connaissez celle
du gosse avec sa planche ?

Il n'y a pas de vent, alors
il fait du repassage.

Vous avez gagn�.

- Je vais faire de la plong�e.
- Sois prudent.

- La mer est tra�tre par ici.
- T'en fais pas.

Pas mal. On ne sert pas
de vin � bord.

Casquette � la mer !
Casquette � la mer !

Moi, Freddie.

Moi, Miranda.

Moi, du bateau.

Moi, de... l'�le.

Tu parles bien anglais.

Moi apprendre avec...

touristes.

Moi... j'ai 17 ans.
17 ans. Toi ?

15. J'ai 15 ans.

Tu es belle.

Moi, laide.

Pas du tout. Tu es super.

�a va ?

Moi, O. -K.

Freddie, viens voir
de l'autre c�t�. C'est tr�s beau.

Je r�ve d'une bonne
pizza newyorkaise.

Et d'un Pepsi-vanille.

- Tu me fais marcher ?
- Oui. Je suis Am�ricaine.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?
- Je vis ici.

- En communaut� ?
- Non. C'est une longue histoire.

C'est toujours le punk, aux States ?

Non, la pop.

- La pop ? C'est quoi ?
- Je sais pas. �a craint.

Stella, s'il y a des appels pour moi,

- je suis occup�. Ne me d�rangez pas.
- Bien, M. Alonzo.

Je vais me baigner.
�a �patera Freddie.

J'ai parl� au toubib. Vous �tes en
super-forme. Il retouche vos radios.

Celle-l�, elle est vieille
comme H�rode.

Je me la suis fauch�e.

- Elle est belle, cette �le, non ?
- Superbe.

Un r�ve.

C'�tait un repaire de pirates.
D'�tranges et puissants guerriers.

Comme toi ?

- Est-ce que je t'ai perdue ?
- Le temps se g�te.

La mer est tr�s agit�e, M. Alonzo.

Aretha, o� est Phillip ?

Dieu sait ce qu'ils font !
Pete Rose, crack de base-ball.

Ty Cobb et Pete Rose...
Comment les comparer ces joueurs ?

Phil ! Bateau touristes arrive.
Droit sur l'�le.

Bateau touristes arrive.

Joe DiMaggio a gagn� 56 matchs
d'affil�e.

Autre chose d'aussi curieux.
Babe Ruth

a fait 60 home-runs en une saison
et il en a fait 714 dans sa carri�re.

Il y a aussi Roger Maris
qui en a marqu� 60... 61

et Aaron,

714, puis qui a pulv�ris�
le record en atteignant 720...

Mais enfin, bateau touristes arrive.

...ce qui enfonce Roger Maris
qui est rest� � 61.

Babe Ruth, 60 � la marque
et 714 home-runs, en un an.

Le bateau touristes arrive.

Je ne comprends pas ce qui se
passe dans le base-ball cette ann�e.

Ecoute, on peut vendre �toiles
de mer. On peut vendre le huit-pieds,

la pipi-euvre.

Tout. On peut vendre plein de choses.

Gagner beaucoup.
Bateau touristes arrive.

Qu'est-ce que tu racontes ?

Cent touristes dans un seul bateau.
Ils viennent dans l'�le.

On peut vendre et gagner beaucoup.

Tu savais qu'il y avait un lanceur grec
qui s'appelait Pappas...

Viens voir toi-m�me !

- Je t'en prie, patron. Tu vois ? L� !
- Super. Super.

Tu vois ? Il vient.

Fais qu'ils...
faut qu'ils s'arr�tent ici, hein ?

Vendre � eux coca-cola,
mocassins Gucci,

la t�l� ! Gagner plein d'argent !

- Arr�te de crier.
- Je te montre avec t�lescope.

Eh ! Pas mon t�lescope.

L�, patron, l�.
Tu vois ?

Ils nous ont retrouv�s.

Qui ?

Ils nous ont retrouv�s.

Tu veux dire les touristes ?

Ils nous ont retrouv�s.

Ils nous ont retrouv�s.

Aretha, ils nous ont retrouv�s.

Montre-moi l'art magique.

Montre-moi l'art magique.

Allez, montre-moi l'art magique.

Montre-moi l'art magique.
Allez ! Allez !

C'est bien.

Bateau touristes. Deux cents touristes
dans un seul bateau.

- Qu'est-ce que tu racontes ?
- Ils nous ont retrouv�s.

- Viens. Regarde.
- Ch�ri, que se passe-t-il ?

Regarde dans t�lescope.
Mille touristes, l�-bas.

Qu'est-ce que tu fais ?

Ils veulent un orage,
je le leur donnerai !

Tu es Dieu, patron !

On rentre. Gilets
de sauvetage pour tous.

Est-ce mon destin ? Noy�e
au cours d'un orage magique.

Vous vouliez un orage,
je vous l'ai donn�.

Tu fais orage, patron ?

Bon. Arr�tons �a. Venez.

Je t'en prie, Phil ! Rentre !
Phil, viens. Aide-moi !

Aide-moi � le faire rentrer.

Miranda !

Toi pas Dieu.
Seulement Dieu, Dieu.

Trinc ! Trinc !

Oh, mon Dieu !

Trinc, ici !

- Qui est-ce type ?
- Il vient du bateau.

- Freddie, papa. Papa, Freddie.
- �a va ?

C'est un miracle !
J'en ferai un bouquin.

R�habilitation urbaine !

C'�tait garanti "water-proof" !

- �a sent la b�te en rut.
- Chauve-souris vampire.

�a sent la pastille menthol�e.

Un poulpe-travelo.

Un bandido !

Ecoute, on te donne
tout ce que tu veux.

- On est du bateau. Yachto. Temp�to.
- Oui. Epavo. Naufrago.

- Kalibanos.
- Alors, tu es Grec.

- Acropole !
- "Jamais le dimanche."

Melina Mercouri.

- Telly Savalas.
- Telly Savalas ! Kojak. Oh !

Oui. J'aime Kojak beaucoup.
Il est fantastique.

J'aime Kojak beaucoup.

Il parle anglais.

Je le trouve tr�s
play-boy Tiers-Monde.

Vous... boire ?

Tenez. Tr�s fameux.

Yanos.
Vous avez une excellente cave.

Cuv�e Alonzo.

Vous acheter statues cochonnes ?

Tr�s vieux. Antiquit� ancienne.
10 000 drachmes.

Vous auriez plus petit ?

C'est fou. C'est le paradis, Harry.

Tu n'as pas envie d'y rester
pour toujours ?

C'est fou !

Des abris de fortune
nous prot�geraient des �l�ments.

C'est fou. Nous pourrions fonder
une soci�t� id�ale.

Tu imagines : jamais plus de guerres,
de pauvret�.

Plus d'embouteillages.

Franchement, ce serait g�nial
pour un Club Med.

Non. On construit un port correct.
Une marina.

Six restaus soign�s.
Une piscine olympique.

Ta gueule, Harry.

Harry, vous pouvez dire
ce que vous voulez, ici.

- Qui est le patron ?
- Vous ne pouvez pas vous en passer ?

- Probablement pas. Je suis n� larbin.
- Alors vous �tes bien tomb�, ici.

Ah oui ? C'est vous le ca�d, Phil ?

Aretha, va allumer le feu.
Allez, file.

- Oui ma�tre.
- Je peux vous aider ?

Demande au mec en kimono.
C'est son truc, "l'�lectricit�".

J'y vais aussi.

Toi, tu restes avec nous !

Laisse-la venir.

Tu n'as pas l'air de faire la loi,
sur ton �le.

D�marre une bouffe !

Elle grandit.

Elle te parle de moi ?

Sinc�rement ? Non.

Elle me d�teste ?

Pose-toi la question.

- Vous nous d�testez ?
- Oui.

Mais je n'y ai pas beaucoup pens�.

- J'y crois pas.
- Consciemment.

- Qu'est-ce que vous foutiez ici ?
- Je vous attendais, mon bijou.

Qui est Kalibanos ?

Votre anc�tre perdu
dans la nuit des temps.

Pour s'�clater en surf,
il faut Honolulu.

Jamais �t� � Hawa�.

J'y ai �t� en classe six semaines.

J'ai rien foutu alors, mon vieux m'a
coll� au Prytan�e, dans le Vermont.

Le Vermont. Ils ont toujours
de la neige, l�-bas ?

En hiver, madame.

- Merci, jeune homme.
- Je vous en prie.

J'aurais bien �t� au lyc�e,
mais papa n'a pas voulu.

Pourquoi ?

Il ne me voulait pas dans ses pattes.

- Et ma m�re ?
- Antonia ? Elle est chouette.

Elle te voulait bien
dans ses pattes, elle ?

Elle m'aime bien, mais...
Mon vieux, c'est le grand chef.

Elle parlait de moi ?

Tout le temps.

Qu'est-ce qu'elle disait ?
Attention la t�te.

Des trucs tendres.

Elle ne m'avait pas dit
que tu �tais belle.

Ta gueule !

J'ai gaff� ?

Tu crois que tes copains
aimeront le feta ?

C'est quoi ?

J'esp�re.

Si vous montiez nous mettre
un peu de lumi�re ?

Attention la t�te.

- Excuse-moi pour le "ta gueule".
- C'est chouette, ici.

- J'ai juste dit que tu �tais belle.
- On monte.

Je suis loin d'�tre belle,
et en plus, je suis vierge.

Passe-moi �a, au-dessus du lit.

Quand j'allumerai, pousse �a
sur la gauche. Par l�.

J'ai jamais �t� amoureuse.

Moi non plus.

Je ne prends pas la pilule,
alors �a s'arr�te l�.

- Dire que tu as pass� un an ici.
- Tr�s productif.

Sans douleur ?

- Ch�rie... un pur plaisir.
- Je ne te crois pas.

Je me fiche de ce que tu crois ou pas.

Ah ? Pourquoi cette rogne
si tu t'en fiches ?

Parce que, ch�rie,
j'ai trouv� le paradis

et que tu en as fait un merdier.

- Tu n'as rien perdu de ton orgueil.
- J'ai fait de mon mieux.

Pour ton seul profit,
comme d'habitude.

- Tout comme toi.
- Mon Dieu.

Toujours la faute de l'autre.

Qu'attendais-tu de moi ?

J'attendais qu'on partage...
qu'on partage une vie...

Je ne voulais pas n'�tre qu'une part
de ta vie... un meuble.

Je voulais qu'on fasse
tous les deux des sacrifices.

Tu veux du sacrifice ?

Je vais t'en donner.

Vous �tes saufs.
C'est un miracle.

Sur cette �le, un miracle
r�clame un sacrifice.

Je peux t'embrasser, poussette ?

Je t'aime, maman.

�a va, patron ?

C'est le temps du pardon.

Es-tu mon professeur ou mon �l�ve ?

Oh, je ne suis qu'une gentille
petite catho du New Jersey,

destin�e � errer sur la terre
en qu�te du "gentil mari".

En attendant, on danse ?

Freddie, je peux
te poser une question ?

Oui, papa.

Tu m'en voudrais beaucoup si...

si je t'embrassais ?

Je ne crois pas.

- Excuse-moi.
- Je t'en prie.

Tu danses ?

Tu danses comme un dieu, Nino.
C'est ton nom, Nino ?

On se croirait au "Roseland",
un jour creux, non ?

Merci de m'avoir sauv� la vie.

Y a pas de quoi.

- Dites... vous voulez gambiller ?
- Avec joie.

- Vous �tes une bonne chanteuse.
- Et vous, un bon porteur.

- O� en est le base-ball ?
- Il y a eu une gr�ve.

J'ai su. Par un r�ve.

Comment va la chatte ?

Enceinte.

Pardonne-moi.

D'accord.

Tout simplement ?

Je t'aime.

- Je peux ?
- O� as-tu trouv� �a ?

Coquin. C'est mon stetson.

Eh, Trinc, c'est bon
de te voir en vie, complice.

Eh ! Va pas te faire des id�es.

- On se sent si seul dans la grotte.
- Tu parles, Charles.

Excusez-moi.

Vous dansez ?

- Je suis Kalibanos.
- Je suis Dolor�s.

J'aime tes melones.

Merci.

Et ton bumba.

Vous �tes si fort,
si merveilleusement

primitif.

- C'est quoi un bumba ?
- �a !

Quel magn�tisme.

Mon magn�tisme pousse comme fleur
des montagnes au printemps.

- Et vous �tes po�te.
- Je suis chanteur.

Quoi, Phil ?

- Pardonne-moi.
- De quoi ?

- Pardonne-moi, c'est tout.
- D'accord, d'accord.

On a beaucoup d'�les, ici.

Mykonos, Sarifos, Mytilini,

Santorini.

Paro, Nakso, Patmo,

Antiparo, Mylo.

Et aussi, Kerkyra, Kefalonia...

- Je r�ve.
- Je sais.

Skiatho, Lefkada, Zakintho,

Heo, Tino...

Eh ! Tu ne m'as jamais donn�
ton num�ro.

Tu fais le 212-555

4499.

Traduction :
Alex Keiller