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CONVENTION NATIONALE
RÉPUBLICAINE

" MUSÉE DE CIRE "
EN 3 DIMENSIONS

Allez, Laura, on est au ciné-parc !

Je sais, c'est magique.

Bobby, arrête. Pas là.

- Pas là ?
- Oui.

Bon sang.

Le snack-bar ferme dans cinq minutes.

Cinq minutes de plus
pour les rouleaux de crevettes.

Ils sont " sacrevettement " délicieux.

Tu l'as reconnu ?

La police.
Je vais appeler la police.

Les rouleaux de crevettes.

Les rouleaux !
Les gars, il faut que je rentre.

- Ange ?
- O.K.

- On s'en va.
- O.K.

Des monstres.

Après tout, c'est l'Amérique.
L'Amérique moderne.

Pas un hameau
dans les Carpates.

Qu'est-ce que les Carpates
ont à voir avec nous ?

C'est de là que vient la légende.

Les gens là-bas
croient aux loups-garous.

Tiens, voilà Rudy.

- Salut, Mary.
- Salut, Rudy.

- Tu ne diras rien, d'accord ?
- Bien sûr que non.

- Salut, Bob.
- Rudy.

Merci.

Mary, pourquoi tu t'inquiètes ?
Ils te privent déjà de tout.

Je sais, désolée.

- Pas besoin de t'excuser.
- Tu me déposes en premier ?

Je prends contact avec un radioamateur
de l'Équateur, ce soir.

L'Équateur ? Super !

C'est pas un détour.

Voici maintenant Eddie Cochran
avec C'mon Everybody.

C'est notre chanson, avec Jimmy.

Ah bon ?

Oui.

Les stations au Mexique peuvent régler
leurs émetteurs comme elles veulent.

Une fois, d'ailleurs je crois
que c'était cette station,

ils ont poussé au max et les gens
recevaient ça dans leurs plombages !

Les haies de barbelés brillaient.

Ça faisait une espèce de lueur...

...bleue.

C'est ce qu'on m'a dit.

Hé, Roméo.

Lâche-moi.

Pourquoi es-tu sorti ?
Tu étais censé m'aider.

J'en sais rien.

C'est ma chemise ?

J'en sais rien.
Lâche-moi.

Quoi qu'on lui dise,
il a toujours la bonne réponse.

Bonsoir, M. Rusoff.

Il est vraiment vieux jeu.

- Au revoir.
- Au revoir.

Je me disais : "Mais enfin,

il ne s'agit que d'une campagne
pour vendre de la viande en boîte !"

Avantage : C'est pratique.
Inconvénients : Texture et arôme. Non ?

- C'est ça.
- Laisse-moi finir.

Pourquoi est-ce qu'une fois de plus,
je me bats pour mon boulot ?

Tu es sûr que...

Je vais aux réunions et j'étouffe.
Je ne peux plus...

Bonsoir, ma chérie.

Comment était le film ?

Bien. Enfin, pas vraiment mais...

- Salut, papa. Comment ça va ?
- Bien.

- Eugene s'est comporté...
- Quoi ?

Nous nous inquiétons un peu
avec ce ciné-parc,

parce que personne ne surveille.
N'est-ce pas, Ed ?

Si je commence à me faire
tripoter par les gars du coin,

envoie-moi dans une école
militaire, d'accord ?

Tu n'aimes pas le coin ?

Non. Je ne disais pas que...

Si tu ne veux pas vivre ici, je me tape
deux heures de route par jour pour rien.

- Non, je ne disais pas...
- Je lui demandais juste...

Se " tripoter ", ça veut dire...

S'embrasser et se peloter un peu.

Elle n'aime pas vivre ici car personne
n'est digne de la peloter ?

- C'est ça, l'inconvénient majeur ?
- Je n'ai pas dit ça.

Non, Laura et moi avons décidé
qu'elle attendra le mariage...

- Je n'ai pas dit ça non plus !
- Excuse-moi, j'étais dans la pièce !

Je vais me coucher.
Excusez-moi.

Je dois être idiot pour me tuer
au travail chaque jour.

Mildred, mes pieds.

On peut vivre ici, mais ça ne va pas
car personne ne la pelote.

Tu sais combien de charcuterie
mon agence doit vendre

pour garder ce client ?
Ça en fait du saucisson !

Nous sommes tous trop stressés.

Stressés ? Si je perds ce client,
je perds mon boulot.

Je perds mon boulot, on perd la maison.
On pourra tous aller au cinéma.

...anneau autour de ton cou.
Ça va être serré.

- J'arrive pas à respirer, Paco.
- C'est bien le but.

Ils captent le signal radio
d'aussi loin que Salinas.

Si la nuit est claire, j'accepterai
les dédicaces de Nanouk l'Esquimau.

Nanouk, pose ton harpon
et appelle-moi.

Il reste encore assez
de rouleaux de crevettes.

Je ne sais pas, il y a des rouleaux
de crevettes partout.

Il y en a dans la cabine
de projection.

- Tu sais ce que Rudy a trouvé ?
- Qu'a-t-il trouvé ?

Des préservatifs.
Juste à côté du snack-bar.

- Bonsoir, ma chérie. Ça va ?
- Tu étudies ?

- Oui.
- C'est bien.

Tu n'auras pas à trimer
aussi dur que nous.

- Un rouleau de crevettes ?
- Non, merci.

Non ? Tu ne peux pas imaginer les navets
qu'ils montrent là-bas.

Et les jeunes qui viennent voir ça.

Une vraie bande de dégénérés.

On se demande où sont leurs parents.

En prison quelque part, j'imagine.

À la rencontre de M. Atome.
C'est ce que tu apprends à l'école ?

- Tout est composé de ça ?
- Oui.

C'est la source
de tous nos ennuis.

Tu as écouté la radio,
au sujet du satellite ?

Les Russes ont mis un satellite
sur orbite. Le Sproutnik... Sputenik...

Spoutnik.

Nous n'en avons même pas un.

Il va falloir lancer
un programme intensif.

Oui, ne t'inquiète pas.
On les rattrapera.

Des jeunes comme toi
qui apprennent ces machins,

c'est ça qui va nous sauver.

Tu ne veux vraiment pas
un rouleau de crevettes ?

Non merci, maman.

- ...pas trop, juste un peu.
- Oh, tu peux parler.

Ce n'est pas moi qui suis tombée
sur la piste de danse.

Hé, c'était un pas de danse.

- Un pas de danse !
- J'ai jamais vu un pas pareil.

- Bonsoir, ma petite.
- Salut.

Désolé, nous rentrons tard.

- Je viens de rentrer, moi aussi.
- Tu t'es amusée ?

Un film au ciné-parc.

Sauf que je n'ai pas vu grand-chose.

Qui était l'heureux élu ?

Il s'appelle Jimmy.

C'est un petit voyou.

Non, je ne plaisante pas.
Il a été arrêté plusieurs fois.

Je n'aime pas ça.

Il se fout de l'opinion des autres.

Un peu comme moi, alors.

C'est bien ce qui me fait peur.

Arrête, c'est juste un truc
qui lui passera.

J'espère que ça te passera vite.

Je ne sais pas.
Au moins il n'est pas ennuyeux.

Les jeunes du coin s'imaginent
que si on dépasse l'autoroute,

on disparaît de la surface
du globe.

Les adultes sont pareils.
Ils n'ont rien dans le crâne.

En fait, c'est agréable,
après la ville.

On peut dire ce qu'on veut
et ne jamais se sentir idiot.

Tu viens ?

C'est bien
quand on a déjà tout fait.

Mais certains soirs, je regarde dehors,

et je me dis...

...qu'il y a tout un monde qui m'attend.

C'est exact. Cependant,
il n'est pas si bien que ça.

Bonne nuit, mon trésor.

Bonne nuit, ma chérie.
Réfléchis bien.

C'était qui, le gamin qu'on prenait tous
pour un criminel ?

Tu te souviens ?
Il avait un regard sournois.

Tu ne te souviens pas ? Il regardait
tout le monde de travers.

- Pas là.
- Pas là ? Je croyais que je pouvais.

- Du moment que je suis sous ta...
- Bob.

O.K., ici, mais pas là-dessous.

- Répète, je suis perdu.
- Derrière.

Si je suis ici et que je ne bouge pas,
c'est comme si j'étais derrière.

C'est bon, oublie ça.

Je suis désolée.
Je veux tout faire, moi aussi.

Du moins, je crois bien.

Je pense à toi d'un côté,
et à mes parents de l'autre.

- Je suis tiraillée entre les deux.
- Non, ce n'est pas ça du tout.

Qu'est-ce que c'est ?

C'est là-haut.

Je n'arrête pas d'y penser.

Spoutnik.

Quand on était gamins,
on regardait là-haut et...

Il n'y avait que des étoiles.

Maintenant...

Il paraît qu'il prend des photos

ou qu'il contient une bombe
ou peut-être un rayon.

- Tu y crois ?
- Personne ne le sait.

Quoi qu'il en soit, il revient
toutes les 96 minutes.

Il nous regarde d'en haut.

On est en bas,
on fait des plans.

On est obligés de suivre
toutes les règles.

Même s'il risque de faire exploser
la planète, on continue à dire :

"Je peux faire ça,
mais pas ça."

C'est exactement ce que je fais.

- Comment ça ?
- Tu le sais bien.

Je te dis où tu dois poser
ta main, par exemple.

Non. Ce n'est pas
ce que je voulais dire.

- Je te respecte.
- Mais tu as raison.

Enfin... c'est comme ça
que je me comporte.

- Mary.
- Oui, Bobby ?

Tu sais ce qu'on devrait faire ?

J'entre dans le magasin d'Eddie,
toute seule,

et j'achète un paquet
de gomme à mâcher.

Je le laisse regarder un peu...

Tu vas au fond, tu voles une caisse
de bière et tu me retrouves plus loin.

Ça te va ?

Angie, tu connais ton problème ?

Tu es cinglée.

Ton père a des litres de vodka
et tout ce que tu veux chez toi.

Tu n'as qu'à te servir.
Pourquoi voler de la bière ?

Pour faire quelque chose.

Faire bouger un peu les choses.

On s'emmerde tellement ici !

C'est toi qui te fais arrêter,
et tu me poses la question ?

Ce que tu ne comprends pas,

c'est que les gens du coin,

ils font des trucs comme ça
car ils n'ont pas le choix.

Pas parce qu'ils s'ennuient.

Tu ne t'ennuies pas, en vivant ici ?

Bien sûr.
J'aime bien m'ennuyer.

C'est mieux que d'être obligé
de détaler comme un lapin.

C'est pour ça que tu sors avec moi ?

De quoi tu parles ?

À cause de ce que tu as dit.
Pour faire bouger les choses.

Avec tes parents, par exemple.

- C'est pas gentil de dire ça.
- Ouais, écoute.

Tu sors avec un gars
parce qu'il est vraiment mauvais.

Dangereux.

Tu vois, ça m'énerve.

Rien ne peut choquer mes parents.

Oui, mais tu essaies, non ?

Tu sais...

Je croyais que tu étais
vraiment différent.

Mais je me trompais.

Tu es comme tous les autres,
dans ce coin.

Vraiment ?

Alors pourquoi
ils sont pas plus gentils ?

ÉCOLE SECONDAIRE ALTA VISTA
TABLEAU D'ÉVÉNEMENTS

ÉCOLE SECONDAIRE ALTA VISTA
TABLEAU D'ÉVÉNEMENTS

CONCOURS DE DÉGUISEMENTS
D'HALLOWEEN, VENDREDI 25 OCT.

TOMBOLA DU CLUB SOCIAL
DINDE DE L'ACTION DE GRÂCE

Tu en es sûre ?

Ne t'inquiète pas.
Mes parents sont à leur club.

Tu es en retard de combien ?

Plus de deux semaines.

Je ne suis jamais en retard.

J'ai déjà vomi deux fois
et je n'arrive pas à dormir.

Je me dis que j'ai fait quelque chose
de mal et que Dieu me punit.

J'ai ce que je mérite.

Non, Mary. Tu crois toujours
que tout est de ta faute.

Crois-moi, ce n'est pas de ta faute.

Ce salaud.
Pourquoi n'a-t-il rien mis ?

Je ne pensais pas
que c'était nécessaire.

C'était la première fois, ça ne...

Tu sais, à la fin,

il était à l'extérieur.

Et toi tu étais où ?

Je croyais que tu n'allais pas
le laisser faire.

Je n'avais rien prévu.

Nous étions sur la colline,

et il parlait de...

...Spoutnik et il me disait
qu'il y pense sans arrêt.

Il l'appelle son spoutnik ?

- Oh, mon Dieu.
- Non, le satellite !

On aurait dit qu'il réfléchissait
vraiment aux choses de la vie.

Et il voulait m'en parler.

- Les hommes feraient n'importe quoi.
- Quels porcs.

- Je ne voulais pas le perdre.
- Tu le tiens, maintenant.

Qu'a-t-il dit
quand tu le lui as appris ?

- Je n'ai rien dit.
- Il faut que tu lui parles.

Oui. Tu peux toujours arrêter
quand vous serez mariés.

Je ne sais pas s'il va m'épouser.

Je ne sais rien du tout.

Écoute, Mary.

Parfois, quand un homme et une femme
s'aiment beaucoup,

ils font un bébé.
C'est de là que viennent les mariages.

Tiens, ça va te calmer.

Si ma copine se marie maintenant,
elle a toute sa vie devant elle, non ?

Quand une fille tombe enceinte
dans le coin,

c'est comme si elle avait
brûlé une église ou pire.

Tout ce qu'elle a fait c'est...
Quoi ?

Laura...

Ton père et moi, nous ferons tout...
Oh, mon Dieu, ton père.

Maman. Ce n'est pas
de moi qu'il s'agit.

Il s'agit vraiment de ma copine.

- Vraiment ?
- Oui, vraiment.

C'est formidable. Bien entendu,
nous aurions fait tout ce que...

J'ai besoin de tes conseils,
s'il te plaît.

Bien entendu.

Eh bien... Je dirais...

C'est mieux si on ne te voit pas
avec cette fille en public.

Si ça se sait
avant qu'ils déménagent...

Quoi ?

Nous en avons déjà parlé.

C'est bien d'être un peu différent,
mais si on l'est trop,

- et qu'on attire l'attention sur soi...
- C'est incroyable.

Les gens sont obsédés
par ce qu'on dit sur eux !

- Ce n'est pas vrai.
- Papa pense aux gens de son bureau.

Toi, tu penses à la réaction des gens
qui me verront avec ma meilleure amie.

À l'école, on se demande tous ce que
les autres pensent de nos vêtements !

En fait, on essaie tous d'être heureux.

Ce n'est pas notre...

M. Filitary, excusez-moi.

J'avais peur que tu ne veuilles plus
sortir avec moi.

C'est ce que tu crois ?
Que je ne vais pas te soutenir ?

C'est ce que je craignais, c'est tout.
Je me sentais si seule.

Écoute.

Tu n'es plus seule, maintenant.
On est ensemble.

- Tu es sérieux ?
- Bien sûr.

Écoute, tu as entendu parler
des commodes ?

Des commodes ?

Les filles se jettent du haut
d'une commode pour...

Tu veux que je le fasse ?

Non. Je ne disais pas...

Non. J'en ai entendu parler...

Toi et moi, nous devons nous...

Si ce n'était pas à cause de ça,
tu voudrais quand même ?

D'après toi ?

Écoute...

Pour l'instant, mieux vaut partir
chacun de son côté, OK ?

Je te retrouve demain sous l'arbre.

Ne t'inquiète pas, Mary.
Je suis ton homme.

PRENEZ LE LARGE
AVEC LA MARINE

- Excusez-moi.
- Bonjour.

Bob est là ?
Je suis une amie de l'école.

Non, il n'est pas là.
On lui dira que vous êtes passée.

- Vous savez quand il rentrera ?
- Oui, dans trois ans.

- Pardon ?
- Il ne l'a même pas dit à ses amis.

C'est parce qu'il n'aime pas se vanter.

Il décide un truc et il le fait.

- Je suis fier de lui.
- Ah bon ?

Tous les autres jacassent
au sujet de Spoutnik.

Mais pas votre ami Bob.

Il s'est enrôlé dans la marine.

Je vous sers un cordial ?

Marcie. Marcie... Commode.

Non, merci. Où est-il parti ?

À San Diego.

Il aura 17 ans jeudi prochain,

et il ira s'enrôler le matin même.

Il prend cette histoire de Spoutnik
très à cœur.

- Je sais.
- Quel fils du tonnerre.

- Quel salaud.
- " On est ensemble, Mary. "

- Il me regardait droit dans les yeux.
- Et si vous ne vous mariez pas ?

- Ça serait vraiment une tragédie ?
- Oui.

Toute sa famille doit déménager.

- Ou tu peux aller dans un hospice.
- Quel hospice ?

" L'hospice Notre-Dame qui pardonne
aux mauvaises filles qui ont péché,

mais qui vont quand même
brûler en enfer. "

Mon Dieu.
Ça tuerait mes parents, Laura.

Ils ne sont pas comme les tiens.

Qui te dit que mes parents
sont si géniaux ?

Je disais ça comme ça.

S'il s'imagine qu'il va s'en tirer...

- Quand doit-il s'enrôler ?
- Jeudi matin.

Il aura 17 ans.

La seule liste que ce bon à rien va
signer, c'est la liste de mariage.

- Comment ça ?
- Nous allons l'en empêcher.

Nous allons y aller et le ramener.

Personne ne saura rien,
sauf que tu te maries.

Et s'il ne veut pas ?

Tu ne voulais pas faire certains trucs
et ça ne l'a pas impressionné.

Je ne sais pas ce que je veux.
J'étais troublée.

Exact, et Bob aussi est troublé.

C'est pour ça que
nous allons l'aider à comprendre.

- Nous ?
- Oui, Laura, nous.

Nous sommes ses amies.
Il s'agit de son avenir.

En plus, ça nous occupera.

Je sais bien, mais on ne peut pas
aller comme ça à San Diego.

Juste pour ça,
on se ferait assassiner !

Pas si c'est contre notre gré.

Si la campagne est difficile, c'est
parce que le nom du produit est idiot !

Qui veut de la charcuterie
qui s'appelle " le pain de Schnauzer ? "

" Je voudrais du pain de Schnauzer au
fromage, sur tranches de seigle noir. "

Personne ne croit que c'est du chien,

- même s'il y a un chiot dans la pub.
- Je sais, mais le nom est nul.

NOUS TENONS LES FILLES
N'ESSAYEZ PAS DE LES RETROUVER

Salut, Mittens.

Écoute, je dois partir un petit
bout de temps, d'accord ?

Je sais.

Je ne veux pas m'en aller,
moi non plus.

J'ai de gros ennuis.

Ça ne pourrait pas être pire.

Je reviendrai.

Après, tout ira bien.

Au revoir.

Non. Bizarre, sa voiture est ici.

Peut-être qu'une de ses amies
en a finalement acheté une.

Mais il est très tard.

Et alors ?
Elles dorment en classe.

Ton trou dans le cosmos,
il est là.

Angie, ce n'est pas
une bonne idée.

Si nous prenons ma voiture
ou celle de tes parents,

tout le monde saura que nous n'avons
pas été kidnappées.

Je n'ai jamais fait de truc pareil.

Je ne suis jamais tombée enceinte.

- C'est méchant.
- Je t'en prie.

Ça y est !

- Parfait.
- Quels idiots !

Ouvre la portière.

Comment peut-on laisser
les clés dans la voiture,

quand on voit les tordus
qui passent par là ?

On ne devrait pas faire ça.

Et voilà, c'est parti.
Allez, vas-y.

- Allez, on s'en va.
- Démarre !

Dépêche-toi, faut y aller !

Hé, c'est ma voiture !

Sortez de ma voiture !

Sortez de ma voiture !

- Bon, il s'est relevé ?
- Oui.

- Il marche ?
- Il court.

C'est bon, il va bien.

Ce n'est qu'une voiture.
Du calme.

- Les gens sont timbrés.
- Tu as failli le tuer !

J'ai failli, mais je ne l'ai pas fait.
Tout va bien.

Sauf que maintenant la voiture
va être recherchée.

Oui, et nous aussi.
On va nous chercher.

On va s'arrêter pour la nuit.
Demain nous irons à Union City.

Jimmy m'a parlé d'un type
qu'on peut voir là-bas.

- Qu'y a-t-il ?
- Je pense à mes parents.

- Demain matin, au réveil.
- Nom de Dieu.

- S'ils savaient, ils te remercieraient.
- Non, ils me tueraient !

Alors pourquoi t'inquiéter pour eux ?

Je suis vraiment épuisée.

Génial.

Je crois que c'est
juste après ce verger.

Tu l'as rencontré comment, ce type ?

Jimmy m'en a parlé.

Il est venu ici quelques fois
avec d'autres mecs.

Je voulais venir, mais il disait
toujours la même chose :

" Lâche-moi. "

C'est bien. On dirait presque
que tu t'amuses.

Je devrais peut-être le faire
plus souvent.

Quoi, tomber enceinte
ou voler une voiture ?

Trois points.

O.K. Le voilà.

- Bonjour, vous êtes Gary ?
- La ferme, nom de Dieu !

La ferme, j'ai dit !

Qui vous envoie ?

Jimmy Rusoff.

Rusoff ?

Le voleur, c'est ça ?

- En quelque sorte.
- Un gentil gars.

On aimerait échanger
notre voiture.

Eh bien, je...

Je vous donne la Chevy 210
en échange.

- Une belle voiture.
- Ce machin ?

Une voiture comme ça a l'air bien,
mais ça représente...

...beaucoup de frais.

Il va falloir que je la repeigne.

Les plaques d'immatriculation sont
foutues, je dois en trouver d'autres.

Si on fait le total,
je vous rends service.

- Elle marche bien ?
- Un peu lente.

- Mais elle a un gros avantage.
- Oui, lequel ?

Personne ne la recherche.

Je pensais qu'elle était là-bas.

Non, Mary est partie tôt aujourd'hui.

Elle a pris ses affaires pour l'école,
j'ai vérifié.

Si vous apprenez quoi que ce soit,
vous m'appellerez ?

O.K. Attendez un instant.

Ça vient d'arriver,
une livraison spéciale.

Les kidnappeurs se sont réveillés
et nous ont poursuivies.

Mais nous avons atteint la route
et un type en camion s'est arrêté.

Il nous a emmenées et déposées
à San Diego, et nous voilà.

Il nous faut de l'argent
pour rentrer en bus.

C'est ça. Et puis il y a
le kidnappeur qui boite,

celui qui lit des bandes dessinées.

L'autre, avec le tatouage,
c'est celui qui dit tout le temps :

" Ne me traitez pas de fou. "

Ça me plaît.

C'est super bon.
Où tu as appris à faire ça ?

En faisant du camping.
Tu n'en as jamais fait ?

Tu plaisantes ?

On faisait beaucoup de camping.

Avant que mes parents
s'installent au ciné-parc.

- Quoi ?
- Mes pauvres parents.

Je vais leur annoncer que j'épouse
un type qu'ils ne connaissent pas.

Dis que c'était ton partenaire de labo.
La science, c'est d'actualité.

Je me demande toujours
s'il m'aurait autant plu

si j'avais eu le droit de le fréquenter.

Quand je sors avec un type
comme Eugène, par exemple,

mes parents doivent connaître
son père et sa mère, sa moyenne...

- Non. Ça alors ! Vraiment ?
- Oui.

Ils veulent que
je fréquente des garçons bien.

Ils sont bien pour eux, oui.

Mes parents sont d'accord avec qui que
ce soit, s'ils ne prennent pas d'otages.

Hé, que s'est-il passé
avec Jimmy ?

Je ne sais pas.

Il a fait la même erreur
que tous les autres.

Il a vu la grande maison,
ou ma voiture,

et il a cru que j'étais comblée.

Que je n'avais pas besoin de lui.

- Mais je voulais ce qu'il avait.
- C'est-à-dire ?

N'avoir rien à perdre.

Le principal, c'est de rester calme
et de voir ce qui va se passer.

Si quelqu'un reçoit un coup de fil
ou un autre mot, appelez-nous.

On attend sans rien faire ?
Ma femme est dans tous ses états.

- Nous aussi, M. L'agent.
- C'est évident.

Bien sûr, mais nous avons distribué
les photos des filles.

En indiquant la récompense
que vous offrez,

ce qui va délier beaucoup de langues.

Les gens qui essaient
ce genre de trucs,

ils se croient tellement malins.

Ils oublient toujours un détail.

Un truc qui a été...

...oublié, et c'est là
que la police les coince.

Le FBI ne s'occupe pas
d'affaires comme celle-ci ?

Si, bien sûr.

Et nous travaillerons
étroitement avec eux.

APPELER LE FBI

Bon, messieurs dames,
je dois y aller.

- Merci, M. L'agent.
- On est là pour ça.

- Par ici.
- Bonsoir.

Dites donc, il a l'air franchement
débrouillard, celui-là.

Je suis sûre qu'ils font
ce qu'ils peuvent.

Oui, je sais.
C'est bien ce qui m'inquiète.

- Je peux téléphoner ?
- Bien sûr, c'est juste là.

Normalement ma fille y serait pendue,
mais elle a été kidnappée.

Merde.

Oui ?

M. Gordon. Bien sûr
que je me souviens de vous.

La petite histoire
avec votre secrétaire.

Kidnappée ? Qui dit ça ?

Ils vous ont appelé ?

Venez maintenant, si vous voulez.

Amenez le mot et des photos.

Vous avez appelé les flics ?

Ils disent de ne pas vous inquiéter ?
Bien sûr, eux ils ne s'en font pas.

Oui, d'accord.

- J'ai faim.
- Tu as toujours faim.

Il y a un magasin. Je vais acheter de
quoi faire des sandwichs, des œufs...

- Un truc particulier ? Des biscuits ?
- Du café, de la crème et du sucre.

- On a besoin de cigarettes ?
- Mary, cornichons et crème glacée ?

Non merci, j'ai déjà mal au cœur.

Achète-moi du chocolat.
On va prendre de l'essence.

Dépêche-toi.

AMERICAN INTERNATIONAL
ESSENCE

Vous n'étiez pas obligées
de venir avec moi.

J'ai l'impression de bousiller
la vie des autres avec la mienne.

Non, arrête.
Tu ne serais pas passée par là

si les gens ne faisaient pas tout
un plat de ce que tu as fait avec Bob.

Comme si c'était mal.
Ce n'est pas mal.

C'est naturel.
C'est beau.

N'est-ce pas ?

Oui, si on peut dire.

Salut, ma belle.

Je remplis ton... réservoir ?

Oui. De l'ordinaire,
s'il vous plaît.

452 $.

Merci.

Je vais aller la chercher.
Attends ici, au cas où elle revienne.

D'accord.

BUS SCOLAIRE

Allez, Angie.

Où étais-tu passée ?

Je visitais la ville.

J'ai vu un flic, tu comprends ?
Où est Laura ?

- Au magasin.
- Vite, allons-y.

- Elle est froide ?
- Glaciale.

Il va quand même falloir se laver.

- Tu y vas d'abord ?
- Non, ça va, toi d'abord.

Louise, un piéton nous a signalé
qu'un vagabond

faisait des trucs obscènes
dans le bois Armstrong.

Nous allons voir ce qui se passe.
À vous.

Bien reçu, Earl. Terminé.

Ça nous donne un bon moment.

Hé, Earl ?

Il y a vraiment un vagabond obscène.

Là-bas.

Ah oui, ma chère.

Tiens, la petite Chevy verte.

C'est mon amie de ce matin
avec sa copine.

On ne voit pas grand-chose d'ici.

Allons-y.

Quelqu'un vient.

- Nous y voilà.
- C'est là-bas, non ?

Bonjour, mesdemoiselles.
Comment ça va ?

Bien.

Tu es descendue du bus
assez vite aujourd'hui, hein ?

Oui, j'avais oublié mes devoirs.

Les profs n'aiment pas ça.

Ils nous mettent en retenue
et on ne peut pas se baigner à poil.

Vous vous êtes enfuies d'où ?

Oh, non.
On fait juste du camping.

J'imagine.

Je parie que si je fais vérifier
vos plaques et vos identités,

on me répondra : " Non !

Ces filles aiment
dormir par terre, c'est tout. "

C'est ça ?

Tu aimes dormir par terre ?

Il faut qu'on lance un appel radio ?

En principe, oui,
dans une situation pareille.

Ce serait dommage.

Mais il y a une théorie qui conseille

de collaborer avec
les jeunes délinquants.

Exact, une petite entorse au règlement
c'est mieux pour tout le monde.

Les gens ne réalisent pas que les
policiers sont leurs meilleurs amis.

Mais il faut coopérer.

Comme ça, par exemple.

Attendez. D'accord.

- D'accord ?
- Oui, pourquoi pas ?

C'est juste.

Si vous ne nous dénoncez pas,
on ne se défendra pas.

Tu as entendu ?

Hé, écoute, il n'y a pas le feu.

Doucement.
Du calme, ne t'excite pas.

- Pose cette arme !
- La ferme !

Des types comme vous deviennent
policiers chez nous aussi !

Le genre de type
qui crée tous les problèmes !

Allez chercher les affaires !

O.K., c'est bon.
Donne-moi le fusil.

Du calme.

On vous laissera partir
et on ne dira rien.

Ouais, c'est ça. Vous nous croyez
aussi bêtes que vous ?

On n'a pas raté nos études quatre ans
d'affilée avant d'entrer dans la police.

On ne passe pas notre vie à arrêter les
gens pour regarder sous leur chemisier !

- Allez, monte dans la voiture.
- Vite.

C'était vraiment cool.

Je n'y croyais pas, quand j'ai vu
ce qu'ils vous faisaient.

C'était atroce.
Prends ça.

Je savais que quelque chose
se passerait si on quittait la ville.

C'est le premier truc à faire,
voler un fusil.

Pourquoi ça ?

On l'a pris avec nous
pour chercher le vagabond.

On a entendu des coups de feu et on a
retrouvé la voiture criblée de balles.

Ensuite, on a fouillé
tout le périmètre,

sans retrouver les responsables.

- Ça ne marchera jamais.
- Bon, alors on dit ça :

" On a essayé de se taper deux fugueuses
qui ont détruit notre voiture. "

Ça marchera mieux, selon toi ?

Oh, c'est charmant.
Vas-y, engueule-moi !

Il travaille avec la police ?

Je ne... Je ne l'ai jamais rencontré.

Je vous présente Roy Farrell.

- Voici...
- Ed et Mildred Cahn.

- Bien sûr.
- Ma femme, Alex.

Veuillez tous vous asseoir.

- Quelque chose à boire ?
- Non, merci.

Il manque quelqu'un, non ?

Oh, les parents de Mary Nicholson
ont dû partir.

Ils travaillent au ciné-parc Skyline.

O.K., je les verrai plus tard.

Tout d'abord, si les filles
ont été kidnappées,

la police et le FBI
peuvent très bien s'en occuper.

Alors pourquoi êtes-vous là ?

Je ne suis pas assez bête
pour croire qu'on les a kidnappées.

Le mot ne parle pas d'argent.

On vous a appelés
pour demander de l'argent ?

Les vrais kidnappeurs ont tendance
à réclamer de l'argent.

Si elles n'ont pas été
kidnappées, alors...

Elles ont fait une fugue.
C'est une épidémie, en ce moment.

Ils font une petite balade
en voiture volée, ou bien...

Attendez. Laura n'avait pas de raison
de faire une fugue.

Et je pense
que les autres non plus.

Vous connaissez bien
votre fille ?

Vous discutez tous avec vos enfants ?

Je veux dire pour leur parler de sexe,
de maladies sexuelles,

et de pratiques bizarres ?

- Eh bien, nous...
- Oui.

De la faune nocturne
sordide et étrange,

avec ses rituels
et ses équipements bizarres.

Fouets, chaînes, boules en caoutchouc,
godemichés, menottes...

- On suppose que nos enfants le savent.
- Une minute !

Vous êtes en colère ?
Parfait !

J'aime bien travailler
avec des gens en colère.

Il me faut des noms.
Les amies des filles,

et surtout leurs petits amis.

- Qu'allons-nous faire ensuite ?
- " Nous ? "

Je vais aller gagner ma croûte.

Vous pouvez réfléchir
sur ce qui fait fuir les jeunes filles.

Je vous appellerai, M. Gordon.

Des rituels ?

Des équipements.

Bon, on est loin de Rio Lindo ?

Rio est à 100 ou 110 km.

On peut prendre un bus pour Long Beach,
et un autre pour San Diego.

- Nous arriverons demain à 7 h 30.
- Ça fait juste.

- Le bureau de recrutement ouvre à 8 h.
- Il faut larguer la voiture.

Et il vaut mieux éviter les villes.

Il y a un bus à Heavenly Hot Springs.

Non, c'est deux fois plus loin.

On aurait la voiture
trop longtemps.

Si nous restons sur cette route,
tout ira bien.

De la part de Paul,
de San Luis Obispo,

pour Kathy : Il dit qu'il est désolé
de ce qui est arrivé

et qu'il est désolé
de tout ce qu'il t'a dit.

Kathy, ce pauvre gars est à genoux.

Il est vraiment désolé.
Appelle-le.

Il n'essaiera même pas
de t'emprunter de l'argent.

- Où vas-tu ?
- J'en sais rien.

- T'en sais rien ?
- Lâche-moi.

Hé, lâche ça, Brando.

- Oui ?
- Je m'appelle Jimmy.

Rusoff, un ami d'Angela.

Alors... tu sais quelque chose ?

Eh bien, oui.

Je ne viens pas d'un super milieu,

mais je me débrouille tout seul.

Non. Je veux dire, sais-tu
où elle est ? Où elles sont ?

- Non, je...
- Écoute.

Si tu es au courant de quoi
que ce soit, il faut me le dire.

Ce n'est pas un jeu.

Alors, elle n'est pas à la maison ?

Non, elle n'est pas là !

Angie, Laura Cahn et une fille
qui s'appelle Mary Nicholson

ont disparu il y a deux nuits.

Nous ignorons
si elles ont été kidnappées,

si elles se sont enfuies, ou...

- Elle t'a dit quelque chose ?
- Non.

Nous ne nous sommes pas parlé
depuis un bout de temps.

J'ai eu envie de venir la voir.

Si tu entends quoi que ce soit,

- appelle-nous immédiatement.
- Oui, monsieur. Monsieur ?

Je sais que vous êtes inquiet.
Moi aussi.

Mais Angie est plutôt coriace.

Je l'ai vue démolir des gens.

Plusieurs fois, en fait.

Sans couteau, ni rien.
Juste... comme ça.

Merci.

Ici Ray Gray, le roi des ondes.
Vous demandez une chanson ?

Oui, une dédicace.

Bon, on abandonne la voiture bientôt
et on va à Rio Lindo à pied.

Et la prochaine est pour Angie,
de la part de Jimmy.

Nous sommes sur les ondes
jusqu'à Alta Vista.

Jimmy dit : "Appelle-moi
tout de suite, ma chérie. "

Mieux vaut lui donner un coup de fil,
il en perd l'appétit.

- Jimmy.
- Tu devrais l'appeler.

- On aura le temps, à Long Beach.
- Non, voilà une station-service.

On n'a pas vraiment le temps.

Je vais entrer un instant

et lui dire que nous allons bien,
d'accord ?

- Ne lui dis pas exactement ce que...
- D'accord.

- Passe-moi une clé anglaise.
- Prends-la toi-même.

- Oui ?
- Qui est-ce ?

C'est pour moi.

Comment ça va, ma chérie ?
Parle-moi.

Je suis avec Mary et Laura.
Mary est enceinte de Bob.

Ouais ? Bravo, Bob.

Oui, et il est parti à San Diego
pour entrer dans la marine et s'enfuir.

Quoi ? Quel abruti.

C'est pas bien, ça.

Nous allons le ramener.

- Angie ?
- Oui ?

Si je devais t'épouser, je le ferais.

Tu es adorable, parfois.

Les trucs que je t'ai dits...
Je disais n'importe quoi.

- Je suis désolée.
- Ne t'en fais pas.

Jimmy...

Tu me manques. Au revoir.

- Tu es contente ?
- Très.

Bob.

- Où vas-tu maintenant ?
- Qu'est-ce que ça peut te faire ?

- Le bus part dans une heure.
- On peut y arriver.

- Je ne pense pas...
- Pas un geste !

Posez-le, très lentement.

Que faites-vous ici ?

Nous sommes en promenade.

Oh, je vois. Avec un fusil.

- Vous êtes tous armés.
- Ouais, heureusement d'ailleurs.

- Vous êtes venues ici comme ça, hein ?
- C'est une sacrée co'i'ncidence.

Hé, Mary. Regarde ça.

- C'est bon, derrière ?
- Oui.

Ça ne leur suffit pas de nous
surveiller par satellite.

Ils envoient leurs nouvelles
recrues avec de l'artillerie.

Vous êtes plus nombreuses ?
Dites la vérité. On sera plus gentils.

Je suis tombée enceinte de
mon copain sans faire exprès.

Maintenant il va entrer dans la marine
et nous devons l'en empêcher.

Nous faisons semblant d'avoir
été kidnappées, mais c'est faux.

Je ne savais pas quoi faire d'autre.

Je suis désolée.

Je suis vraiment désolée.

C'est quoi,
cette couverture idiote ?

C'est comme ça qu'ils opèrent.

Ils vous embrouillent.

Puis ils s'infiltrent.

Une petite pointe de sexe.
C'est bien leur style.

Alors, qui vous envoie ?

Les Jeunes Socialistes ?

Justice pour Cuba ?

Ou la soi-disant
Ligue athlétique de la police ?

Non. Nous... je...

Oui, c'est ça.
On va les faire parler.

Marie !

Emmène-les en terrain sûr.

Bon, déployons-nous
pour retrouver l'autre équipe.

- Qu'est-ce que je fais d'elles ?
- Surveille-les, c'est tout.

Tu ne t'ennuieras pas, je parie qu'elles
connaissent des chansons folkloriques.

- Si j'ai bien compris, M. Ruskoff...
- Rusoff.

Rusoff, excusez-moi.
Votre fils a reçu un appel et...

Il est parti sur sa satanée moto,

et je ne l'ai pas revu depuis.

- Il a dit où il allait ?
- Non.

Je pourrais suivre les traces
d'huile, mais...

...je risquerais de le retrouver.

Je vous comprends, monsieur.
C'est une génération de bons à rien.

- Merci bien.
- De rien.

- C'est vrai, au sujet de ton copain ?
- Oui.

Je m'en doutais.
Certaines personnes ont du flair.

A mon avis, vous n'êtes
même pas communistes.

- Merci.
- On nous dit toujours :

Ils sont intelligents,
bien organisés, rusés...

Il suffit de vous regarder.

Pauvre Fred !
Il soupçonne tout le monde.

S'ils finissent par se montrer,
il sera déjà épuisé.

C'est votre...

Mon mari ?

- Oui.
- Oui, en effet.

Il faut excuser Fred,
s'il est un peu nerveux.

Vous connaissez le problème.
On vit dans une petite ville,

on attend qu'il se passe
quelque chose...

et puis un jour, ça arrive, non ?

Que s'est-il passé ?
Il t'a abandonnée ?

Oui.

Ce sont vraiment de petits chéris,
n'est-ce pas ?

- Tu veux un jus de raisin ?
- Vous savez...

ce qu'on aimerait vraiment,
c'est partir d'ici.

Nous n'avons pas beaucoup de temps.

Je vois.

Les hommes vont bientôt revenir.

Alors si j'étais vous,

je prendrais cette route.

Tout droit, jusqu'en bas.

Au bout de la route,
il y a un petit ruisseau.

Faites un grand cercle pour retrouver
votre voiture sans tomber sur eux.

Et quand ils reviendront
et que nous serons parties ?

Je suppose que je leur dirai
que vous m'avez maîtrisée.

Vu que vous êtes si rusées.

Mais, bon sang...

vous auriez pu ne pas voler
les sandwichs !

- Super.
- C'est très gentil de votre part.

Pas de problème. Allez-y.

- Au revoir, merci.
- Hé !

- Tu vas le retrouver ?
- Oui.

Eh bien, bon courage, ma petite.

- Ils ne sont plus comme avant.
- Un rouleau aux crevettes ?

Merci.

Alors, M. Farrell, vous avez
découvert quelque chose ?

- C'est très pénible pour nous.
- Je sais.

Vous avez des informations
qui pourraient m'aider ?

Vous avez du ketchup ?

- Bien sûr.
- Elle sortait avec des garçons ?

Mary ne sort pas.
Elle étudie le soir.

La fin de semaine, elle travaille ici.

A-t-elle déjà mentionné un garçon
qui lui plaît à l'école ?

Elle aura bien le temps,
dans quelques années.

Les jeunes de nos jours
ne pensent même pas à leur avenir.

Nous les voyons ici tous les jours.

- Ils regardent ces bêtises.
- C'est vrai.

Oui, monsieur.
Écoutez, dès que j'ai du nouveau...

Excusez-moi, monsieur.

Je peux vous parler ?

Bien sûr, fiston, qu'y a-t-il ?

C'est au sujet de Mary.

- Tu crois que c'est la leur ?
- Non.

Mais je parie qu'elles l'ont conduite.

Il n'y a pas d'autre bus ?

Si, mais on a raté celui-là aussi.

- Il faut prendre la voiture.
- Il faut déjà la retrouver.

Elle a dit de faire un cercle
en longeant la route.

Elle devrait être ici,
je ne comprends pas.

On est déjà passées par là.

C'est eux ?

Salut. Excusez-moi.

Vous n'avez rien à craindre,
sauf si vous êtes des chevreuils.

Et avec nous, les chevreuils
n'ont pas grand-chose à craindre.

- Je vous assure.
- Que faites-vous dans ce coin ?

Nous cherchons des papillons.
Pour l'école.

- On en voit aussi, là-haut.
- Mais nous nous sommes perdues.

Vous vous êtes perdues ?

Ça vient juste avant :
" Envoyez les hélicoptères. "

Par où êtes-vous arrivées ?

Nous nous sommes garées
près d'une station-service.

C'est bon.
Venez par là.

Quand j'étais petite, je pouvais marcher
des kilomètres dans la forêt

sans jamais croiser quelqu'un.

De nos jours, tout le monde vient ici.

Ils jettent des papiers par terre,
ils écoutent la radio...

Mais on ne manque de rien
dans le bois.

Les voilà ! Pas un geste !

- Laissez partir les filles.
- Comment ça, les laisser partir ?

Courez !

Laura !

On va directement à San Diego,
sauf si on nous arrête.

- C'est de notre faute.
- Tais-toi, Laura.

- Ils croient qu'on nous a kidnappées.
- C'est de ma faute.

Tais-toi. D'accord, c'est ta faute,
mais tais-toi !

Tu crois que je ne me sens
pas mal, moi aussi ?

Non. Je...

Écoute. Un homme s'est fait tirer dessus
juste parce qu'il était à côté de nous.

On ne peut rien y faire.

Les filles !

Regardez-moi ça !

LA POLICE COINCE
LES TUEURS FOUS : UN MORT

Des tueurs fous ?
Ces types ?

Je le savais.
Ils avaient un regard bizarre.

C'est génial, non ? J'ai acheté
tous les desserts pour fêter ça.

C'est la fête. Donne.

Il vaut mieux en garder.

LA POLICE RECHERCHE
UNE FUGITIVE

Au moins l'une de nous
est dans le journal.

- Salut, les gars.
- Salut, Farrell.

VOL DE VOITURE

COMMUNIQUÉ GÉNÉRAL :
3 MINEURES DE RACE BLANCHE

RECHERCHÉES DANS
L'AFFAIRE DES TUEURS FOUS

- Salut, du nouveau ?
- Non.

Bonsoir, monsieur.
Bob est là ?

On allait prendre un lait malté
avec la bande et...

Il est entré dans la marine.

- Il ne se vante jamais.
- Ça alors !

- Un sacré petit gars.
- Sans blague ?

Il fait ça dans le coin ?
On pourrait tous aller...

- Il est descendu à San Diego.
- À San Diego ?

Super. C'est chouette.
Sacré Bob, monsieur...

- Merci bien.
- Je lui dirai que...

Bingo !

- On arrive ?
- Je crois que nous sommes à San Diego.

- Arrêtez-vous.
- Non.

Continue.

- On ne s'arrête pas ?
- Continue.

Bon, sortez du véhicule.

Hé, revenez ici !

Un instant, monsieur l'agent.

Salut, Bob.

Tu t'es déjà enrôlé, hein ?

Sale lâche.

Mary, je...

Bon, alignez-vous tous par ici.

Nous sommes déjà alignés.

Salut, chérie.

Tu es faible, Bob.
Tu es faible à l'intérieur.

Jimmy, salut.

- Que se passe-t-il ?
- Ce sont mes amis.

Ils me font une surprise.

Oui, et nous n'avons pas fini
de le surprendre.

Ça suffit, mon gars.
Viens ici. Alignez-vous tous.

Va te laver, le bus va arriver.

- Allez, tous en ligne.
- Excusez-moi.

Je peux me servir des toilettes ?

- À l'intérieur, à droite.
- Merci.

- N'essayez pas de vous enfuir.
- Mais non !

Monsieur l'agent.

- Angie !
- Papa.

- Tu vas bien ?
- Laura ?

- Ça va.
- Dieu merci.

- Et M. Et Mme Nicholson.
- Où est Mary ?

Voici Bob, un ami de Mary.

Bonjour. Enchanté.

- Où est Mary ?
- Mary ?

Où est Mary ?

Maman ! Papa !
Je suis super contente de vous voir.

C'est merveilleux. Je n'ai jamais été
si heureuse de ma vie.

Je me suis trompée !
Je me suis totalement trompée !

- Tu t'es trompée ?
- Oui !

- Attends, tu veux dire que...
- Je me suis trompée, Bob !

Allons-y, matelot.

- Tu es indemne ?
- Comment ça ?

- Ed.
- Oh, je vois. Tu es indemne ?

Tu te rends compte que je vais passer
trois ans dans l'Arctique ?

Amuse-toi bien.

Allons-y.

Je suis content que vous ayez récupéré
vos enfants. Pas intacts, vu que,

ici, dans les coins obscurs,

sous des lueurs vacillantes,

personne ne reste intact.

Si vous ne l'oubliez pas,
elles resteront peut-être, cette fois.

Combien vous faites payer
sans les conseils ?

Cent dollars de plus par jour.
Merci.

Hé ! Tu as un
joli crochet droit, fiston.

- Tu as pensé à ton avenir ?
- J'en sais rien.

- Nous avons un programme...
- Hé.

Lâchez-moi.

Appelle-moi, chérie.

Ici Ray Gray, le DJ. Votre frère
de l'autre côté de la frontière.

Sur les ondes ! 50000 watts
de puissance sans interférences,

sous le soleil de Baja California.

Notre émetteur est si puissant, il est
branché sur le barrage du Grand Canyon.

C'est un secret d'état, mec.
On peut alimenter quatre aspirateurs,

deux cents climatiseurs, y brancher
Frankenstein, le réveiller,

et il nous restera assez de jus
pour couvrir toute la côte ouest

avec le rock le plus hard
que la science connaisse.

En parlant de science, faut que je
m'adresse aux hommes une minute.

Les gars, si vous manquez un peu
de vitalité dans votre vie,

j'imagine que vous savez de quoi je
parle, on est en 1957, quand même.

On n'est pas au Moyen Âge,
vous ne devriez pas souffrir en silence.

Prenez le téléphone et appelez
la clinique du Dr. Hightower.

Il propose son traitement
de glande de singe là-bas,

dans sa clinique propre et moderne.

Il vous redonnera la pêche
en un rien de temps.

C'est rapide et sans douleur,
vous sortirez le jour-même

dans la ville pittoresque
de Tijuana.

Si ça vous tente,
prenez le téléphone et appelez.

Ses employés vous attendent,

tous des professionnels
qualifiés et discrets.

À cette heure-ci, peu importe
où vous êtes sur la côte ouest,

la communication coûtera moins cher
qu'un paquet de cigarettes.

Et qui préfère une cigarette
à une bonne pipe ?

Vous me suivez ?
Dites que c'est Groucho qui vous envoie.

Non, les mecs, dites que Ray Gray
de la radio vous envoie.

Vous aurez peut-être une ristourne !