All language subtitles for Todos tenemos un muerto en el placard o un hijo en el closet (2020) A Skeleton in the Closet - Des secrets dans le placa

Ça a l'air bon.

C'est pour être sûr que je te manque
beaucoup, beaucoup...

Tu me manques déjà.

- C'est vrai ?
- Oui.

Je te manque déjà.

Je vais rater l'avion.

- Tu pars comme ça ?
- Je vais être en retard.

Quand est-ce qu'on se reverra ?

Ne te fâche pas.

Ça va.

C'est ta mère.

Je la rappellerai.

- Réponds.
- Non.

Tu sais quoi ?

Je vais à l'anniversaire de mariage
de mes parents.

- Oui.
- Alors...

je vais leur demander de l'argent
pour venir te voir.

- Pour venir au plus vite.
- Ne dis rien, ça porte malheur.

Je suis tellement impatient.

Je vais faire ma valise.

- Tu as besoin d'aide ?
- Non, c'est bon.

C'est bon ?

Ça loge ?

- On s'appelle ?
- Oui.

D'accord.

- Préviens-moi quand tu arrives.
- Bien sûr.

Tu vas beaucoup me manquer.

- Beaucoup, beaucoup...
- On s'appelle.

Tiens.

- Tu as ton passeport ?
- Oui.

J'ai tout.

DES SECRETS DANS LE PLACARD

Manuel Lieto ?

- C'est moi.
- Entrez.

Merci.

Maman, j'ai réussi.

Dis-le à Papa.

Ça s'est très bien passé, chéri.
Je vais avancer mon voyage.

Je t'aime.

Tu vas chez Lieto ?

Oui.

Les meilleures pâtes.

Tu es leur fils ?

L'un d'eux.

Le sportif ?

Non, ça c'est mon petit frère.

C'est toi l'aîné ?

Il est toujours en Europe ?

Oui.

Il est super ce gosse.

Il doit avoir toutes les filles.

Oui.
Vous pouvez me laisser ici.

À droite ou à gauche ?

À droite.

Ça fera combien ?

Deux cents.

- Merci.
- Merci.

Pas de quoi.

- Bonne journée.
- Merci.

Qu'est-ce qui se passe ?
Tu es là ?

Tu es venu !

On t'attendait que ce week-end.

Vous avez une alarme, maintenant ?

Oui, il y a beaucoup de cambriolages
dans le coin.

On a oublié de te prévenir.

- Ce n'est rien, ça va vous ?
- On aurait pu venir te chercher.

C'est bon, j'ai pris un taxi.

- On vous a cambriolé ?
- Non, mais au coin de la rue.

On se méfie, c'est tout.

Rien de grave.

Tu te réveilles et ça sonne ?

Non, seulement si tu ouvres la porte
ou que tu touches la fenêtre.

Je n'arrive pas à croire
que tu sois là !

C'était une surprise,
désolé pour le réveil.

Une magnifique surprise !

Manu est là !

- Et la fac ?
- Ça va.

J'avais quelques jours de libres,
j'en ai profité.

- J'ai réussi l'examen.
- Ta mère m'a dit.

Qu'est-ce que tu fais là ?

Bonjour.

- Tu vas bien ?
- Quel vacarme tu fais.

Désolé.

C'est quoi cette haleine ?

C'est frais.

Je t'ai apporté ce dont on avait parlé.

Va réveiller Facu.

Je ne peux pas croire qu'il dorme encore
avec tout ce vacarme.

Je peux sauter les cours ?

- Non.
- S'il te plaît.

On ne se voit pas souvent.

- Non.
- Allez.

Elle a déjà trop d'absences,
elle est à la limite.

- On prend au moins le petit-déjeuner ?
- Bien sûr.

Comme tu es beau.

Tu sais, moi...

je sentais quelque chose.

- Comme si j'accouchais.
- C'est ça.

On a préparé ta chambre hier.

- Elle est toute propre.
- C'est vrai ?

Merci, je vais aller poser ça alors.

J'ai laissé un sac
avec des affaires à moi.

Des vieux trucs, n'y touche pas.

Allez.

Je suis pressé.

Je vais être en retard,
il faut que je passe à la mairie.

On y va.

- Allez, en route.
- Je mange.

Tu viendras me chercher ?

D'accord, à quelle heure ?

À 13 h, mais viens avant.

- Je viendrai à pied.
- Non, allez.

Facundo !

J'arrive !

Je mange...

Embrasse ta mère.

Salut, tapette.

Surveille ton langage !

Tous les matins c'est pareil.

Je suis fatiguée.

- Tu en veux d'autre ?
- Je vais me servir.

Je suis contente que tu sois là.

Ça me fait plaisir.

Moi aussi.

Ça fait 25 ans.

C'est la fête à la maison.

Mais tu veux que je te dise...

J'ignore pourquoi
je me suis lancée là-dedans.

Ça vaut le coup.

C'est une bonne occasion.
Tu as peur ?

Un peu.

Tu as raison.

Il faut fêter ça.

Je ne sais pas.

Maman ?

Pourquoi Papa doit passer à la mairie ?

Parce qu'apparemment...

il y a des gens qui vont

sponsoriser le match de Luisito.

Il sera là ?

On espère.

Manu, mon petit !

- Comment ça va ?
- Je suis contente de te voir.

J'ai quelques problèmes de vieille dame
mais tout va bien.

Tu es merveilleuse.

Ta mère m'a dit que tu étais là
mais je ne te trouvais pas.

- Je m'installais.
- Tu es beau.

Merci.

Il y a de quoi faire la sauce
que tu aimes.

- Génial.
- Et un dessert.

Tu adores les desserts.

Que les tiens.

Mais bien sûr, beau parleur.

Tiens, c'est à laver.

Je m'en occupe.

Merci.

Je décroche.

- Allô ?
- Allô, bonjour.

- Qui est à l'appareil ?
- C'est Laura.

Comment ça va ?
C'est Manuel.

Ça va, et toi ?

Ta mère est là ?

Ça va.

Ma mère n'est pas là.

Tu sais quand elle revient ?

Non, je lui dirai que tu as appelé.

Dis-lui qu'elle me rappelle.

D'accord, je lui dirai.

Merci.

Bon alors au revoir.

C'est pas trop tôt.

Je n'en pouvais plus.

Je suis là.

Merci d'être venu.

Je ne pouvais pas dire non,
tu étais la seule heureuse de me voir.

- Ça a été ?
- Regarde.

- C'est Martin ?
- Oui.

- Professeur !
- Ça fait longtemps.

- Ça va ?
- Oui.

- Tu viens voir ta sœur ?
- Oui.

C'est super.

Ça m'a fait plaisir, à la prochaine.

Il est canon.

Je n'en peux plus.

Regarde-le.

Il est vraiment canon.

Mais je n'ai aucune chance.

Il a fait son coming out ?

Évidemment que non.

Mais ça se voit un peu.

Et je crois qu'il sortait
avec un ancien élève.

Il est rendu à Mendoza.

Si je finis les études, il me remarquera.

- Mais bien sûr.
- Oui.

C'est ton prof ?

Je l'ai en littérature.

Je ne comprends rien au cours

mais quand il se retourne
pour écrire au tableau

son pantalon le moule...

Ça va, ça va.

Tu as bien grandi.

Tu faisais la même chose.

Attends, et Facu ?

Il a sport.

Fait chier.

Génial le prof,
il s'est même souvenu de toi.

Ton frère est inoubliable.

Qu'est-ce que tu as fait ?

J'ai écrit un bel article
sur Platero et moi.

Vraiment ?

"Platero est petit, velu, doux

d'aspect si tendre

que l'on dirait qu'il est tout en coton,
qu'il n'a pas d'os."

Il parle d'une bite, pas d'un âne.

- Allons, Clara.
- C'est vrai.

Je dois partir

Je dois m'échapper de toi

Je dois oublier

Et tout recommencer

Parce que ton amour est le but

Ton amour est le feu qui me consume

Parce que ton amour sans y penser

Répand le venin qui me tue

Maintenant que je sais ce que c'était

Je ne veux ni le voir ni l'avoir

Maintenant que je ne veux plus perdre

Je te le dis et tu devras comprendre

J'ai eu ton venin

J'ai eu ton amour et ton ardeur

J'ai eu ton venin

J'ai eu ta vie et je n'en veux plus

Je dois choisir

Je dois ressentir

Je dois chercher

Un moyen de m'évader

Parce que ton amour est le but

Ton amour est le feu qui me consume

Parce que ton amour sans y penser

Répand le venin qui me tue

Maintenant que je sais ce que c'était

Je ne veux ni le voir ni l'avoir

Maintenant que je ne veux plus perdre

Je te le dis et tu devras comprendre

J'ai eu ton venin

J'ai eu ton amour et ton ardeur

J'ai eu ton venin

J'ai eu ta vie et je n'en veux plus

- J'ai eu ton venin, j'ai eu ton venin !
- Maman, arrête.

Tu pourrais frapper.

La phrase que tu me répétais sans cesse.

Ta phrase fétiche.

"Frappez avant d'entrer."

- Je suis gêné.
- Je ne voudrais pas rater le spectacle.

Elle est géniale cette chanson.

Tu as tout gardé.

Ça n'a pas changé.

Dora m'a aidé un peu pour tout remettre

mais je crois que tout est là.

Regarde ce que j'ai trouvé.

C'est quoi ?

- Ce dossier.
- Non !

Tu te souviens ?

Bien sûr, c'est moi qui te l'ai gardé.

On est allés ensemble au Teatro Gran Rex ?

C'est ça.

À Buenos Aires.

Quand Papa a emmené Luis au tournoi.

Je te jure, j'avais complètement...

Tu t'en souviens ?

Ça fait si longtemps.

On s'était bien amusés.

C'était un bon week-end.

Nati, comme elle est belle.

Je n'y crois pas.

Je n'arrive pas à croire
que tu aies tout gardé.

- Tu es en super forme.
- Tu as vu ça ?

J'adore.

Écoute-moi, Manu.

Je pensais faire un dîner
et inviter les grands-parents.

- Ça te dit ?
- D'accord.

Tout le monde sera content.

- Ils veulent te voir.
- Très bien.

- D'accord ?
- Bien sûr.

Ce serait bien d'être tous ensemble.

Il y a autre chose.

- Quoi ?
- Viens au supermarché.

- Non, je ne veux voir personne.
- S'il te plaît.

Je sais que tu n'aimes pas ça,
mais fais un effort.

Allez.

D'accord, tu as gagné.

Je viens.

Fais voir.

Je ne me souviens plus de celle-là.

Je peux prendre ça ?

- Pour avoir un peu de sucre.
- Prends tout ce que tu veux.

Raconte-moi.

Comment ça se passe là-bas ?
Comment ça va à la fac ?

Bien.

J'étudie.

J'ai apporté de quoi travailler.

C'est bien.

Justement, j'aimerais
vous parler de quelque chose à ce sujet.

Tu veux abandonner ?

Non, ce n'est pas vraiment ça.

Avec ton père on se disait que ces jours
sont parfaits pour que tu étudies.

Tu n'as pas à cuisiner,
Dora s'occupe de tout.

Je pensais faire du houmous.

Je t'en prie,
tu le prépares tellement bien.

Ça me manque.

Bonjour Rosa, comment ça va ?

- Bien et vous ?
- Ça va.

- Tu sais qui c'est ?
- Non.

C'est la maman de la camarade de Facu.

Elle ne parle que de ses enfants.

Ce sont les meilleurs de tous,
les plus ceci, les plus cela...

Tu les connais ?

Le plus vieux, c'est un junkie.

- C'est vrai ?
- Il se drogue.

- Comment tu le sais ?
- Tout le monde le sait.

C'est un secret de polichinelle.

Je prends du lait,
Facu m'en demande tout le temps.

Je ne veux pas revenir.

Sérieusement, prends tout ce que tu veux,
Dora est au courant.

Elle est contente que tu sois là.

Elle veut tout te cuisiner,
tu sais comment elle est.

J'ai dû lui faire une liste,
elle ne se souvient plus de rien.

Pour moi, elle n'a pas changé.

Quoi ?

- C'est allégé ?
- Oui, les deux.

C'est bon alors.

Elle se fait vieille.
Elle n'est plus toute jeune.

Crois-moi.

Elle ne nettoie plus le plafond.

Imagine si elle tombe
et qu'elle se casse une jambe.

Elle me fait un procès, on est ruinés.

Elle ne peut pas se baisser non plus
pour la cuisine.

Mais qu'est-ce que je peux faire ?

Je ne vais pas la jeter ?

Non, pas question.

Mais non, c'est une option.

J'ai besoin de ça.

Ce n'est pas une option, je voulais dire.

On en a parlé avec ton père.

Elle est avec nous depuis si longtemps.

Bien sûr, et on l'aime.

Oui.

Mais bon, tu sais...

Il faut aussi penser...

Je ne veux pas de problèmes.

Il me faut du déodorant.

Oui, parce que le mien...

- Qu'est-ce qu'il faut d'autre ?
- Attends, une seconde.

On tourne en rond depuis tout à l'heure
mais j'ai une liste.

Comment...

Comment va Papa ?

Ton père ?
Il va bien.

Il travaille beaucoup.

Il est fatigué.

Il y a beaucoup de travail avec les pâtes.

Il est stressé.

Parce que quand Luisito vient, avec ce...

Arrête.

Je te parle de moi.

Comment il va par rapport à moi ?

Mal.

Il souffre.

Tu devrais lui parler.

J'aimerais bien, j’essaie mais...

Il n'a pas l'air très heureux de me voir.

Qu'est-ce que tu racontes ?

C'est ton père, Manuel.

Il t'adore, on t'aime.

Mais on ne t'a pas revu
depuis cette nuit-là.

Tu as lâché la bombe
et tu nous as laissés comme ça.

Tu as disparu.

Je ne sais pas quoi te dire.

Et maintenant tu débarques
avec trois jours d'avance.

C'était le pire réveillon de Noël
de toute ma vie.

- Et c'était facile pour moi ?
- Pour personne.

Pourquoi tu es là si tôt ?
On pensait que tu ne viendrais pas.

Il faut toujours te forcer, t'appeler.

Et d'un coup tu es là.
Il se passe quelque chose.

Fais confiance à ta mère, dis-moi.

Non, ce n'est rien.

Je veux vous dire quelque chose,
mais ce n'est rien de grave.

Tu abandonnes les études ?

Je m'en doutais.

Sept ans à Buenos Aires
pour trois ans d'études ?

- Quelque chose ne va pas, Facu...
- Manuel !

Ce n'est pas si facile.

Je veux te parler
de mes projets avec Máximo.

- Máximo ?
- Mon copain s'appelle Máximo.

C'est bon, ça suffit !

- On en parlera à la maison.
- Non.

- On en parlera à la maison.
- Je veux en parler maintenant.

C'est si compliqué ?

À la maison.

Tiens, ma chérie.

Merci.

C'est chouette.

- Tu as vu les plantes aromatiques ?
- J'adore.

- C'est magnifique.
- Maman, Papa ?

Chéri...

On peut parler ?

Oui, bien sûr.

Tiens, moi j'y vais.

Qu'est-ce que tu veux fiston ?

J'ai juste envie de parler un peu.

- Un peu de maté ?
- Merci.

Alors ?

De l'argent ?

Tu as besoin d'argent, je te vois venir.

Fallait demander, pas la peine de venir.

- C'est ça ?
- Non.

Tu veux abandonner les études ?

Non, ce n'est pas ça, je veux...

J'aimerais qu'on discute
de ce qui s'est passé à Noël.

Fiston, non.

Ce n'est pas le moment,
tes grands-parents arrivent.

- Tout va bien.
- Non, justement.

- Si, tout va bien.
- Je le sens qu'il y a quelque chose.

Tu n'es plus comme avant avec moi.

Je t'en prie, fiston...

Parle-moi plutôt de tes études.

Du petit parcours tranquille que tu fais.

- Allez, ça va...
- Papa, Luisito est en ligne.

C'est Luis !

- Viens !
- Non.

- Tu gardes ça ?
- Oui.

- D'accord, mais tu...
- Vas-y, allez.

Prends soin de toi.

Oui.

Prends bien soin de toi.

- Écris.
- On entend mal.

Écris, dis-lui qu'on est tous là.

"On t'aime très fort.

Très très fort."

Non, n'écris pas n'importe quoi.

Facundo, allez.

Manu, rapproche-toi qu'il puisse te voir.

Dis-lui bonjour.

Venez, Dora.

Ça fera plaisir à Luisito.

Les grands-parents sont là, on va manger.

Tu fais quoi ?

Rien.

Je lisais mon vieux journal intime.

Fais voir.

Écoute.

"Aujourd'hui j'ai regardé Muñeca Brava.
Un super épisode.

Natalia est géniale."

Tu as écrit ça ?
Il n'y a pas plus intéressant ?

Voyons voir.

Tu faisais une fixation sur Nati.

Je l'aimais bien, c'est comme ça.

Écoute ça.

"Aujourd'hui j'ai joué au tennis.

J'ai beaucoup couru.

Je m'entraîne pour un tournoi

à Rio Cuarto."

C'est naze, je suis sûre que tu mentais.

Je peux te faire voir ma robe
pour la fête ?

- Oui.
- Tu ne l'as pas vue ?

- Je veux la voir.
- D'accord.

Quoi ?

Tu n'as pas de soutien-gorge ?

- Et alors ?
- Petite coquine.

Je ne parlerai pas des Suaréz

ce sont mes meilleurs clients.

Ils achètent tous les jours.

Les pauvres, Mari ne sait pas cuisiner
c'est pour ça qu'ils achètent des pâtes.

Comment va Luisito ?

C'est le seul qui manque.

Il s'entraîne dur en Europe.

Il va venir passer quelques jours ici.

- Oui.
- C'est super.

Il va rester un peu
car il va jouer un match.

C'est génial.
Il nous manque ce petit.

- J'aimerais le voir jouer.
- Tu le verras.

Bien sûr.

Qu'y a-t-il ?

Pourquoi tu soupires comme ça ?

- Je veux aller dans ma chambre.
- Non, tes grands-parents sont là.

Vas-y si c'est pour faire cette tête.

Moi je n'ai pas le droit de faire ça.

Reviens pour le dessert.

Tu as entendu ta grand-mère ?

- Tu reviens pour le dessert.
- Ce n'est pas juste.

- Vous voulez les potins ?
- Oui, vas-y.

Tu te souviens des Manrique
en face de chez ta grand-mère ?

- Bien sûr.
- Moi ça ne me dit rien.

Manrique, tu dis ?

Tu te souviens de ce qui t'arrange.

C'est vrai, tu le sais bien.

Raconte, Maman.

- Du potin ?
- Oui.

Ils faisaient des allers-retours
parce qu'ils ont un fils en Espagne.

Mais il y a un problème.

Assez grave.

Il s'avère que leur fils est efféminé.

Vous avez compris ?

C'est la vie.

Il était en couple
avec un homme d'affaires très riche.

Multimillionnaire.

Bref, cet homme est mort.

Le fils Manrique a hérité d'une fortune.

La famille n'a rien,
ils ne travaillent pas.

Ils ont demandé de l'aide au fils
et il a refusé.

Mais vous savez,
ces gens avec les problèmes...

sociaux qu'ils ont.

Les homosexuels sont aigris
pour la plupart.

Ils sont très rancuniers.

Il suffit de regarder la télé.

Ils cherchent toujours à se venger.

C'est pour ça
qu'il a refusé d'aider ses parents.

Ce sont des choses compliquées.

Mamie, tu ne devrais pas...

Tu ne peux pas généraliser comme ça.

Je parle seulement
de ce qui est arrivé aux Manrique.

S'ils ont été mauvais envers lui,
c'est tout ce qu'ils méritent.

Tu n'as pas d'enfant.

Un jour tu comprendras
qu'on donnerait notre vie pour eux.

S'ils sont mauvais,
tu dois être gentil avec eux ?

Il a choisi ça, c'est tout.

Il n'a pas choisi ça.

Si, c'est comme ça.

Avec le temps tu te rendras compte
que ta grand-mère avait raison.

- J'espère mourir avant.
- Mais non.

Clara, s'il te plaît...

Manu, je t'ai apporté du tiramisu.

Je sais que tu adores ça.

Et celui-ci est spécial...

Salut, mon chéri !

Désolé, je suis un peu en retard.

Ça ne fait rien.

Je viens juste de me connecter.
Ça va ?

Oui, tout va bien.

Tu es où ?

Dans la salle de bain.

Il y a plein de monde ici,
c'est difficile d'avoir un peu d'intimité.

J'avais perdu l'habitude
d'être avec autant de monde.

Comment ça se passe là-bas ?

Tu n'as pas répondu à la photo.

Je ne m'attendais pas
à ce que tu sois déjà dans ta famille.

Je voulais arriver ici un peu en avance
pour leur parler de l'argent.

D'accord.

Comment ça va chez toi ?
C'est couvert on dirait.

- Il fait froid ?
- Oui.

Ce n'est pas terrible aujourd'hui.

C'est un peu couvert.

Il est nouveau ce tableau derrière toi ?

Il était dans l'appartement.

J'ai tellement envie d'être avec toi.

Te sentir, t'embrasser.

J'ai déjà un super blouson pour le voyage.

Comme il fait froid là-bas,
je cherchais quelque chose.

- Je vais te le montrer.
- Attends.

Je voulais te parler à ce sujet.

Tu sais, j'ai fait des calculs

et je crois que je pourrai arriver
dans un mois.

- Justement, à propos...
- Attends, écoute.

Si mes parents sont d'accord
pour me donner l'argent

je n'aurai pas besoin de travailler.

Je voulais te parler de ce voyage.

Quoi ?

Je vais la faire courte

pour éviter de tourner autour du pot.

Écoute...

Toi, tu es...

Tu es mon histoire en Argentine.

Et...

Et maintenant que je suis ici

je suis...

Je rencontre des gens,
je vis des choses nouvelles.

Je me fais de nouveaux amis.

Alors si...

Si tu viens...

tout s'arrête.

Je ne veux pas que tu viennes.

Quoi ?

Je n'ai pas envie que tu viennes.

- Tu veux me dire que c'est fini ?
- Plus ou moins.

Comment ça ?

Tu me largues, oui ou non ?
Réponds-moi !

Ne joue pas au con.

Alors c'est oui.

C'est fini.

Dépêche-toi, je veux entrer.

Ça fait tellement longtemps
qu'on n'a pas utilisé cette machine.

Tu t'es mis à faire des raviolis.

Oui, j'en avais envie.

C'est gentil.

J'espère qu'ils seront bon,
ça fait longtemps que je n'en ai pas fait.

Tu as le don de ta grand-mère.

- Luisito arrive demain.
- Vraiment ?

Déjà ?

Bon, voilà.

- Je vais te laisser finir, d'accord ?
- Oui.

- Il vaut mieux que tu t'occupes du reste.
- Oui, merci, c'est bon.

- Et voilà.
- Ça a l'air délicieux.

Je vais m'allonger un peu.

- Tu vas bien ?
- Oui.

Ça va.

Juste un peu fatigué.

Mais non, ce n'est pas ça.

Ce n'est pas ce qu'on avait dit.

Tu ne respectes pas ce qu'on avait fait.

Mais si, on s'y tient.

À quoi ça sert d'avoir un accord ?

Calme-toi, je te comprends.

Je suis venue ici pour que tu m'écoutes

et que tu comprennes.

Je te comprends, mais...

Comment je pourrais être calme
si tu ne respectes pas ce qu'on a dit.

S'il vous plaît, laissez-moi parler.

Oui, c'est vrai, je sais ce qu'on a dit.

Non, non...

- Tu vas où, tapette ?
- Tu fais quoi ?

- C'est interdit.
- Et pourquoi ?

- Si je ne peux pas y aller, toi non plus.
- Tu as 14 ans.

- Qu'est-ce qu'elles font là ?
- Je n'en sais rien.

Si tu me parles comme ça,
je ne te débloquerai jamais.

Non.

Attends,
je crois que mon frère nous écoute.

Pourquoi tu écoutes ?

- Je n'écoute pas.
- Si, je le sais.

- Tu ne peux pas faire ça.
- C'est bon... Quoi ?

Arrête de m'écouter.

D'accord.

- Tu me dois une conversation.
- Quoi ?

Oui.

- De quoi tu veux qu'on parle ?
- Tu me l'as promis.

Écoute-moi.

- Tu ne me dis jamais rien.
- Écoute-moi !

- Quoi ?
- Pourquoi Laura est là ?

Je ne sais pas ce qu'elle fait avec Maman.

Qu'est-ce qu'elle fait là ?

La mère de Laura passe voir Maman parfois.
Elles sont amies.

Comment ça, amies ?

- On peut parler ?
- Non.

Enfin oui, mais réponds-moi.

Je veux que tu me parles de toi.

- De quoi tu veux parler ?
- Parle-moi de Buenos Aires.

Je veux que tu me dises
pourquoi Laura est venue voir Maman.

Parle-moi de tes mecs.

- Comment ça, "mes mecs" ?
- Oui, tes copains.

Mais de quoi tu parles ?

Ton frère est assez difficile.

Toi, tu es difficile ?

Je ne suis pas une folle
qui se tape tout le monde.

Je suis sûre que si.

- Allez, raconte-moi.
- Tu veux savoir quoi ?

Je veux tout savoir, tout.

Je suis ton frère, qu'est-ce que tu veux ?

- Quoi ?
- Sexe.

Non, on ne parle pas de ça.

- On n'aura pas cette conversation.
- Pourquoi ?

Parce que je suis ton grand frère.

Ne fais pas ça.

Bon, d'accord.

Tu le fais et moi aussi, on est grands.

- C'est ton devoir...
- Ah bon ?

- ...de me donner des conseils.
- C'est mon devoir ?

- Tu veux que j'en parle avec Maman ?
- Ou avec tes amies.

J’en parle avec mes amies,
mais ce n'est pas pareil.

- Pourquoi ça ?
- Ton expérience est plus utile.

Tu trouves que mon expérience est utile ?

Bien sûr que oui !

Tu en as une, et tu suces.

Tu as le meilleur des deux mondes.

C'est vrai, tu as raison.

Tu vois ?

- Partageons nos expériences.
- Attends.

Tu as un mec ?

Plus ou moins.

Comment ça ?
Tu sors avec qui ?

Tu ne le connais pas,
qu'est-ce ça peut faire ?

Et d'un, je devrais le connaître.

Et de deux, tu aurais dû
demander ma permission.

- Quoi ?
- Je suis ton grand- frère.

C'est bon, arrête.

Les temps ont changé.

Tu vas me donner des conseils ?

Dis-moi comment
tailler une bonne pipe.

Non, tu es folle.

- Pourquoi non ?
- Tu es dingue.

Tu es ma petite sœur.

Je suis grande et toi aussi.

Justement.

Tu devrais être fier
si je sais bien le faire.

Bon, alors...

- Tu as essayé avec de la nourriture ?
- Non.

- Comment ?
- Il y a un truc infaillible.

Ça marche à tous les coups.

Avec de la menthe.

- Comment ça, de la menthe ?
- Un bonbon.

Désolé de déranger la tapette et la salope
mais c'est l'heure de manger.

Tu pourrais frapper

si ce n'est pas trop te demander.

- On y va ?
- N'oublie pas.

Je suis sérieuse, sinon tu ne diras rien.

C'est bon, arrête ça.

- Une pastille à la menthe ?
- Oui, comme ça.

- Tu me passes le fromage ?
- On commence ?

Ils ont l'air délicieux.

C'est toi qui les as faits ?

Moi ? Non...

C'est Manuel.

C'est vrai ?

Ils sont délicieux !

Il faut que tu ailles former
mes cuisiniers.

- Ils ne sont pas si terribles.
- Tu plaisantes ?

Tu as toujours bien cuisiné.

Il faut que tu l'admettes.

On applaudit le maître des raviolis.

Tu as raison, bravo !

Tu le mérites.

Ils sont excellents.

Je suis sûre que tu les as achetés.

Mais bien sûr.

Tu as intérêt à en refaire.

Luis va être furieux d'avoir raté ça.

Il les adore avec du jambon.

Il serait fou avec ceux-là.

Le meilleur jambon vient d'Espagne.

- Peu importe.
- Il s'en fiche des raviolis.

Mais là, c'est ton frère qui a cuisiné.
On se fout du jambon.

En plus il est habitué
à la cuisine de son frère.

Je veux un plat pour moi aussi alors.

Je te cuisinerai ce que tu veux.

- À la citrouille.
- Tu les auras.

Qu'est-ce qu'il y a ?

Qu'est-ce que ça peut faire ?

Reste poli.

- Moi, je suis mal poli ?
- Parle bien à ta mère.

Tu vas m'apprendre les bonnes manières ?

Qu'est-ce qui t'arrive ?

Ne me manque pas de respect.

Moi, ça va, si ça intéresse quelqu'un.

J'ai demandé aux deux.

Non, juste à lui.

- Bon alors raconte-nous comment tu vas.
- Ça va à l'école ?

J'ai eu un deux, parlons d'autre chose.

Tu as eu un deux ?

Félicitations, belle façon
de changer de conversation.

Et toi, tu as fait quoi aujourd'hui ?

Je suis allé me balader, c'est tout.

Une promenade avec le chien ?

Tu retournes à la fac
la semaine prochaine ?

En théorie, oui.

Il faut que tu accélères avec ça.

J'ai besoin de tes conseils à l'usine,
je veux faire des changements.

Ça te dirait d'aller y faire un tour ?

Oui, on verra.

C'est une bonne idée, ça me plaît.

Ça te ferait de la pub.

On mettra une affiche :

"Manuel Lieto, architecte."

- Non...
- Pourquoi ?

- Il est maître raviolis.
- C'est drôle.

Déjà, je ne suis pas diplômé.

- Justement...
- Pourquoi tout ce cirque ?

- Bouge-toi.
- Tu refais ma chambre ?

Dès que tu auras de l'expérience,
il te faudra des clients.

Un peu de pub, ça te fera du bien.

- Entraîne-toi avec ta sœur.
- La salle de bains.

- La salle de bain !
- Ou un placard.

- Tu es folle.
- Quoi ?

Tu es parti alors j'ai ta chambre.

Tu fais quoi, petite tapette ?

Et toi, tu fais quoi ?
Demande avant d'entrer.

- C'est mon placard.
- Quoi ?

- Ton placard ?
- Oui.

Comme c'est drôle.

Quoi ?

Tout va bien avec Luisito ?

- Avec Luisito ?
- Oui.

Ça va, pourquoi ?

Je ne sais pas,
il se passe quelque chose ?

- Tu sais quelque chose ?
- Non, qu'est-ce qui t'arrive ?

Oui ?

Laura est là ?

Qui la demande ?

Un ami.

Non, elle n'est pas là.

Je suis un ancien camarade de classe.

Ça ne fait rien, au revoir.

Salut, comment ça va ?

- Bien.
- Quelle surprise.

- Tu es revenu quand ?
- Ça fait quelques jours.

D'accord.

- Je peux t'aider ?
- J'aimerais te parler.

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Tu peux me dire ce qui se passe...

entre toi, ta mère et mes parents ?

Rien, pourquoi ?

De quoi tu parles ?

Je vous ai entendu parler l'autre jour,
et on paie votre sécurité sociale.

Ils nous aident, c'est tout.

Ils n'aident pas les autres comme ça.

- Je dois y aller.
- Non, attends.

Parle-moi, je peux t'aider.

Tu ne vois pas ce qui se passe ?

Les services de santé

ma mère

tes parents, moi, ton frère.

Tu ne réalises pas ce qui se passe ?

Tu es enceinte ?

Tu n'es pas très en forme,
qu'est-ce qui t'arrive ?

Je cours tous les jours.

C'est que je n'ai plus l'habitude
de jouer au tennis.

Tant mieux, je serai gentil.

- Je veux te battre.
- Ah oui ?

Tu es en tête.

Il n'y a pas de concurrence ici.

Ils sont tous mous dans ce club.

Tu sais qui je voudrais voir jouer ?

- Ton frère.
- Facu ?

C'est un génie, tu l'as vu jouer ?

Il est doué.

Il a le revers de Federer,
c'est incroyable.

Mais il ne veut rien faire.

- Il ne veut même pas jouer avec moi.
- Il est jeune.

Un joueur de tennis ça ne te suffit pas ?

Ta sœur pourrait faire carrière.

Très peu de femmes jouent au tennis ici.

- On y va ?
- Non, attends.

- On va boire un verre pour discuter ?
- Discuter ?

On peut parler en voiture ?
Je travaille à 18 h.

J'aimerais qu'on ait une bonne relation.

Depuis Noël, j'ai l'impression
que ça a changé entre nous.

Je ne sais pas...

Là, quand on jouait par exemple.

On était déconnectés
et ce n'était pas comme ça avant.

Une seconde.

- Chéri ?
- Qu'est-ce qu'il y a ?

Luisito est là.

Ça, c'est une bonne nouvelle.

- Merci.
- Je t'attends.

Changement de plan.

Je retourne au club.

Je veux finir d'organiser le match.

Quel match ?

Je veux que le délégué aux sports
voie jouer Luisito

et peut-être nous aider
à le sponsoriser en Europe.

Ensuite on fera un match
pour les enfants de la ville.

Ceux qui n'ont rien.

C'est une bonne idée, non ?

Qu'ils sachent que s'ils le veulent,
ils peuvent devenir sportifs.

Il y a beaucoup de drogue ici.

Tu veux que Luisito soit un exemple ?

Oui, c'est ça.

Qui de mieux que lui pour ça ?

Laisse-moi ici.

- Quoi ?
- Je veux descendre ici.

- Pourquoi ?
- Je veux descendre.

- Je te dépose à la maison.
- Non, c'est bon.

D'accord, mais que se passe-t-il ?

Rien, on discutera plus tard.

Dis-moi que tu t'es mis à lire
grâce à mes cours.

Prof !

Quoi, "Prof" ?
Ça fait longtemps que tu as fini.

Ça doit faire sept ans.

Ça fait un bail.

Ça va ?

Oui, je me promène un peu en ville.

Je passais et je voulais un livre.

Et vous ?

Tu vas me tuer.

"Prof" et maintenant "vous".

Tu peux me tutoyer.

D'accord.

Alors comme ça...

- ...tu te promènes ?
- Oui.

Je rends visite à ma famille.
Réunion de famille.

Super.

Tu l'as lu ?

Non, mais il a l'air pas mal.

Il est bien.

Ça parle d'un restaurant italien
à Mar Del Plata.

Si tu me le conseilles,
alors je vais le lire.

Tu cuisines ?

J'ai mes petites recettes secrètes.

Prends-le.

- Non, mais je...
- Prends-le.

Je peux le payer.

Tu me feras goûter un de tes petits plats.

Je peux payer, c'est bon.

Je suis le propriétaire.

C'est super.

Un gâteau ?

Parfait.

Laissez, je vais le faire.

Vous le faites sans sel et sans huile,
les enfants n'aiment pas.

Elle te maîtrise, là.

Ton frère est là.

Va lui dire bonjour,
il est dans sa chambre.

Il s'installe.

Déjà ?

Il vient d'arriver.

Le vol était à l'heure.

Bon...

C'est bien.

Comment tu vas ?

Bien et toi ?

Maman m'a dit que tu étais là.

- Ça va ?
- Oui, je suis venu quelques jours.

C'est génial.

- Toi, ça va ?
- Oui.

On est tous là.

C'est super.

Comme au bon vieux temps.

Tu fais un régime ?

Pour ça ?

- Avec ta pomme.
- La ferme.

Grand frère.

Super.

Tu viens au match ?

Je ne sais pas.

Je ne crois pas.

Peut-être, mais j'étais juste venu
pour l'anniversaire des parents.

Je ne suis pas venu faire grand-chose.

C'est juste un match de tennis.

Si tu t'ennuies, tu t'en vas.

D'accord, je passerai sûrement.

- Quoi de neuf, les gars ?
- Ça va.

Deux choses :

j'ai vu avec votre mère,
on va faire une photo tous ensemble.

On profite du fait que Luisito soit ici.

Et ce soir, petite fête au club pour toi.

- Une fête pour moi ?
- Oui, pour toi, évidemment.

Pourquoi ?

Parce que tu es là.

J'ai ramené du monde :
le maire, le délégué aux sports.

Ils viennent te voir jouer.

Je suis venu pour me reposer,
pas pour parader.

Je veux être avec vous, me promener...

Faire la fête, me goinfrer.

L'un n'empêche pas l'autre.

Tu peux faire tout ça
et aller à la fête ce soir

qui est en ton honneur.

Et la photo, ça prend une seconde.

C'est pour faire plaisir à votre mère.

Toi aussi, fais-lui plaisir.

Je n'ai rien dit.

C'est Papa.

Bienvenue à la maison.

Qu'est-ce que tu fais là ?

C'est pour toi tout ça.

Je n'ai pas envie d'être ici.

Ils me prennent pour Nadal

ils me touchent, tout est faux.

Tu en veux ?

Tu fumes ça ?

C'est juste un peu d'herbe.

Tu as un match demain.

C'est un truc de Papa.

Tu sais comment il est.

C'est une de ces idées
pour que la mairie m'aide.

Pour payer l'entraînement, le logement...

Des conneries.

S'il sait que tu fumes ça, il te tue.

Ça va, toi ?

Comment ça se passe là-bas ?

Très bien.

C'est magnifique, Barcelone.

Les immeubles, les constructions...

Les rues, la mer, tout ça.

C'est magnifique.

Tu devrais venir.

Ça te plaira.

Parfois je me dis
que j'aimerais y rester pour de bon.

Ne va pas le crier trop fort,
Maman va faire une crise

si son bébé s'installe à Barcelone
pour toujours.

Tu as raison.

Et toi, ça va ?

Moyen.

On a rompu avec...

Avec ton copain ?

Comment tu le sais ?
Je ne t'ai rien dit.

Tout le monde est au courant.

Ça fait un moment que je sais.

Et tout va bien.

J'aime mon frère.

Et pour ta rupture

tu es beau, tu en trouveras un autre.

Surtout là-bas.

Il y a du monde.

Je ne sais pas.

On verra.

J'espère.

Et avec Laura, ça va ?

C'est fini.

Il s'est passé quelque chose
la dernière fois ?

Raconte.

Rien d'important.

On a pris des chemins différents.

On s'est dit que le mieux
pour tous les deux

c'est que chacun fasse sa vie.

Je pense que...

Pourquoi tu n'en profites pas
pour lui parler ?

Elle vient ce soir ?

Je ne lui ai rien dit
mais elle sait que je suis ici.

Elle est au courant
et elle ne m'écrit pas.

À ta place, j'irai lui parler.

Au moins pour savoir comment elle va.

Pourquoi ?

Je ne sais pas.

Luis, arrête !

Calme-toi un peu.

Tu as entendu ?

Écoute Clara et on verra.

Il ne s'est rien passé.

Bien sûr que si, arrête de mentir.

Tu vas me dire ce qui s'est passé.

- Rien !
- Moi je dis ce que j'ai vu.

Elle exagère.

Va dans la voiture !

Tout de suite !

Et toi tu dégages, je ne veux pas te voir.

- Va dans la voiture.
- Clara, écoute ton père.

Tu as gâché la fête de ton frère !

Je ne veux plus d'histoires.

Rentre à la maison, allez.

Je t'en prie...

je veux que tu me rendes un service.

Je veux que tout ça reste entre nous.

C'est très important pour moi.

Bien sûr, monsieur.

Je te remercie.

Tu as vu...

Nous remettons ce trophée à Luis

Luisito

comme on l'appelle tous

pour nous avoir fait l'immense honneur

d'être ici aujourd'hui.

Merci.

Merci beaucoup.

Quelques mots de plus.

Je vous remercie

pour avoir partagé cette journée avec moi.

Je suis très heureux d'être de retour
au club qui m'a vu grandir.

J'ai beaucoup de souvenirs ici.

Je voudrais vous dire que j'aimerais...

que l'on organise un tournoi international
avec les encadrants.

Encore merci à tous.

C'est qui ?

J'arrive.

Bonjour.

- Comment ça va ?
- Bien.

Entre.

Vas-y.

Alors...

Et voilà.

Un peu amer.

C'est très bien.

À toi l'honneur.

Merci.

Orange, cannelle.

Il a l'air délicieux.

- Tu aimes ?
- J'adore.

Et des noix ?

Quelques-unes, évidemment.

Le petit plus.

C'est une recette familiale.

Tu ne le sors pas d'une boulangerie ?

On dirait, mais non.

Tu vas voir.

J'arrive.

- On échange.
- Et voilà.

Je suis content

de te revoir.

Parle-moi un peu de toi.

De ta vie là-bas.

- Tu fais des études ?
- Oui, d'architecture.

- Super.
- Oui.

C'était surtout une bonne excuse
pour m'en aller, je crois.

J'en avais marre d'ici,
j'avais besoin de bouger.

Je comprends.

Je suis content pour toi.

Pour moi...

c'est pareil, je pense beaucoup à bouger.

Mais ici j'ai...

J'ai un travail.

Et...

Je ne sais pas.

En vieillissant, on pense à autre chose.

Tu n'es pas si vieux.

Si, quand même.

Tu as l'air bien ici.

Je me sens bien.

Mais c'est tout : bien.

Parce qu'ici c'est...

Je voudrais vivre dans une grande ville

où les gens ne t'observent pas.

Sans tous ces ragots.

Voilà, c'est pour ça que je suis parti.

C'est rempli de commères

et tu croises toujours
quelqu'un que tu connais.

Et pour tout dire

ce n'est pas mon truc.

Je ne peux pas être moi-même.

Et tu t'es trouvé ?

Je crois bien.

Au moins tu t'es cherché.

C'est important.

Je suis content de te voir.

Ça fait longtemps.

Tu m'as l'air...

plus âgé.

Tu étais un gamin.

Ça fait sept ans.

Oui, déjà.

Tu as l'air plus mature.

Tu es bel homme.

Toi aussi, tu es beau.

Plus de cheveux gris.

Ça te va bien.

- Ça me plaît.
- Je devrais les teindre ?

Bonjour les ragots si tu le fais.

Ça va ?

Oui.

La sonnette.

Je dois y aller ?

Sauf si tu veux un cours
d'analyse syntaxique ?

Non, ça va.

J'arrive !

On peut discuter ?

Oui.

Tu veux me donner d'autres conseils ?

Tu savais que Laura est enceinte ?

Tu veux voir ma robe pour la fête, je...

Tu le savais ?

Oui, bien sûr.

Et Luis ?

Non, comment il le saurait ?

Mais c'est son enfant !

Maman dit que si on lui dit maintenant...

il ne retournera pas en Europe.

Il doit percer cette année.

- Elle a raison.
- Non !

Vous êtes dingues.

- Qu'est-ce qui vous prend ?
- Je ne sais pas.

Je suis perdue.

Ne dit rien, ça évitera les problèmes.

Mon histoire d'hier,
ça suffit pour l'instant.

Toi, ça va ?

Je suis un peu en colère.

Pourquoi ?

Il ne m'écrit même plus.

Laisse-lui le temps.

Il doit avoir peur
avec ce qu'il s'est pris.

Oui, c'était exagéré.

Tu connais Papa.

Tu lis quoi ?

Un livre sur un restaurant.

Tu es à fond dans la cuisine ?

- Et toi, tout va bien ?
- Oui.

Je me suis baladé dans le quartier.

Tu sais qui j'ai croisé ?

Qui ?

Tu te souviens de "Saindoux",
mon copain de lycée ?

Le petit brun ?

Oui.

Il va être papa.

Tu déconnes.

C'est vrai ?

- C'est une bonne nouvelle.
- Pas vraiment.

Ça m'a choqué.

Si on me dit
que je vais être papa à 23 ans

je ne sais pas ce que je fais.

Ce n'est pas si grave non plus.

Quand même.

Et Laura ?

- Tu l'as vue ?
- Tu es obsédé par elle ?

C'est ta belle sœur préférée ?

On n'est plus ensemble.

Je l'ai toujours bien aimé, c'est tout.

Sa mère est folle.

Tous les parents sont un peu fous.

Imagine ce qu'elle doit penser des nôtres.

Sa mère c'est différent.

C'est un autre niveau.

Elle est dérangée.

Tu es pressé de repartir ?

Ça se voit tant que ça ?

Non.

Mais comme tu vis là-bas.

Moi, mon appartement me manque.

Un peu.

Et toi alors ?

Tu y retournes ?

Tu vas rester là-bas ?

Je ne sais pas.

Des fois je pense à revenir ici.

Des fois on s'ennuie un peu ici.

Ça dépend, si je rencontre quelqu'un
je pourrais rester.

Je te crois.

Ça va, Juan ?

Je viens chercher la commande de ma mère.

Ce sera ton repas.

Ton papa est là, tu veux entrer ?

Non, ça va, merci.

Je suis un peu pressé.

Ça a l'air bon.

Tu sais ce que je me disais ?

Il faudrait une photo de vous six.

- Tu en penses quoi ?
- Tu as raison.

C'est une bonne idée.

Très bonne idée.

Ça va fiston ?

On fera la photo à la fête.

D'accord.

Viens, je veux te montrer quelque chose.

Je te laisse ça.

C'est ce dont je te parlais.

Humidité...

Cette tâche est nouvelle et elle grandit.

En plus, tout est en mauvais état.

On pourrait profiter de l'occasion

et tout rénover.

On modernise tout ça.

Tu en penses quoi ?

De quoi ?

Que tu travailles dessus.

- Que je fasse les rénovations ?
- Oui, qui d'autre ?

Non, Papa.

C'est que...

Ce n'est pas mon truc, les rénovations.

Je préfère tout faire, partir de zéro.

Que des projets de zéro ?

Mais c'est une partie importante
de ta profession.

Oui, mais...

ce qui est moderne pour toi
est déjà passé pour moi.

Il faudrait démolir cet endroit
pour tout refaire.

Je ferais quelque chose
de plus contemporain

dans un style cool, genre style New York.

Italien, mais cool.

Ah bon.

Si tu le dis.

Si on vient t'offrir ce genre de projet,
ne le laisse pas passer.

Un jour il faudra que tu gagnes ta vie.

Il va falloir gagner ton pain.

Si on discutait ?

Tu voulais me parler ?

Du fait que je ne t'aime pas, c'est ça ?

Parlons un peu.

- Maintenant tu veux parler ?
- Oui.

- C'est l'occasion.
- D'accord.

Je suis fatigué d'être
le vilain petit canard de la famille.

Tu remarques toujours mes erreurs.

Ce que je crois...

c'est que tu fais ça
parce que je suis gay.

Non, c'est faux.

- Vraiment ?
- C'est faux.

Peu importe qui tu choisis
ou ce que tu veux.

Ce n'est pas un choix,
c'est ce que je ressens.

Très bien.

Ce n'est pas ça qui m'inquiète.

Je veux que tu sois heureux
et tu ne l'es pas.

Voilà ce qui m'inquiète.

Je veux que tu sois heureux.

Je viens de t'offrir une rénovation
en rapport avec ta carrière

et tu la refuses.

Tu la méprises.

J'ai peur que tu passes ta vie...

à vouloir être quelqu'un.

Je veux que tu gagnes ta vie
en étant heureux.

Avec quelque chose que tu aimes

qui te rend heureux.

Et toi ?

Tu es heureux ?

Tu fais ce qui te passionne ?

Écoute.

J'ai mis beaucoup d'effort
dans ce que j'ai fait.

J'ai tout mis là-dedans.

On ne m'a jamais offert une rénovation.

Tu as tort.

Tu te trompes, ce n'est pas comme ça.

Salut !
Vous faites quoi ?

Tu vas bien ?

- Ça va ?
- Oui.

- Et toi ?
- Bien.

Pourquoi tu ne vas pas au...

Prends la voiture et...

va chercher les autres au lycée.

- D'accord.
- Super.

Tu viens avec moi ?

J'ai des choses à faire, mais d'accord.

Génial.

- Tu as vu ton père ?
- Oui.

- Et alors ?
- On a discuté.

Tout va bien ?
Il t'a parlé de la rénovation ?

J'aimerais beaucoup que tu le fasses,
ce serait génial.

Je suis tellement contente.

On est tous ensemble.

Mes quatre petits sont là.

Je suis contente.

Je suis à fond dans le jardinage.

C'est nouveau.

Je ne sais plus si je te l'avais dit.

J'oublie ce que je te raconte ou pas.

En tout cas, je suis emballée.

Ça me calme.

J'ai rencontré une femme,
tu devrais voir ce qu'elle fait.

C'est à tomber.

Le plus drôle,
c'est qu'elle s'appelle Rose

et tous les groupes de femmes...

Écoute-moi.

Je t'écoute.

- Tu es bizarre, ça ne va pas ?
- Non, je vais mal.

Je vais mal parce que j'ai besoin de vous.

Mon copain m'a largué,
vous ne me parlez plus depuis Noël.

Nous aussi on va mal, je te l'ai dit.

Ça suffit avec ça,
c'est toujours la même chose.

Papa vient de me dire
qu'il n'a pas de problème avec "ça".

Tout ce qui compte pour lui,
c'est mon futur.

Mon travail.

- Mon mec me largue dès que j'arrive...
- Ton avenir m'intéresse aussi.

À moi aussi.

Je veux te parler de moi et Máximo.

Je t'ai déjà accepté.

Je te l'ai dit, je t'accepte.

Mais je n'arrive pas à le gérer.

Je ne veux pas savoir
ce que tu fais au lit, je t'en prie.

Je ne veux pas te parler de sexe.

- Je veux te parler d'amour.
- D'amour ?

D'amour, tu dis ?

L'amour, c'est entre ton père et moi.

L'amour, c'est un projet de famille.

Tu te rends compte de ce que tu dis ?

Ce que vous faites à Luis,
c'est de l'amour ?

Lui cacher qu'il va être père ?

Je t'en prie

ne dis rien.

Ne dis rien de ça à personne.

Mon chéri !

Tu vas bien ?

Oui, et toi ?

- Tu m'attendais ?
- Oui.

Je voulais te voir, alors j'ai attendu.

Super.

Ça va, toi ?

Pas vraiment.

Tu veux entrer ?

Oui, s'il te plaît.

- Vas-y.
- Merci.

J'en ai marre, c'est le bordel.

Vraiment ?

C'est bon, tu es là maintenant.

C'est fini.

- Mes parents ne vont...
- Quoi ?

Ils ne changeront jamais.

Ils ne font aucun effort pour m'accepter.

Par contre mon frère, il est parfait.

Il a mis sa copine enceinte

et on lui paie tous les frais,
tout va bien.

Mon père décide de se préoccuper
pour mon avenir.

Qu'est-ce qu'ils ont ?

Va savoir.

Le plus important

c'est que toi tu saches où tu en es.

Si tu ne te sens pas bien ici
tu dois retourner là-bas.

Ils viendront te rendre visite,
et tout va s'arranger.

C'est facile à dire.

- S'ils ne viennent pas ?
- Ils ne te méritent pas.

Voilà comment ça fonctionne :

il y a une période d'essai de trois ans.

C'est ce qu'on dit, trois ans.

S'ils ne t'ont pas accepté
au bout de trois ans

c'est qu'ils ne t'accepteront jamais.

Et alors, je fais quoi ?

Comment ça ?

Il me reste beaucoup de temps mais...

si je m'en vais

je ne te verrai plus.

Mais si, on se reverra.

L'important, c'est que toi tu ailles bien.

D'accord ?

Il faut que tu ailles bien.

Si on arrêtait un peu avec les parents ?

Tu peux penser à autre chose ?

Encore mieux, ne pense plus.

JE DEVAIS Y ALLER.

C'ÉTAIT CHOUETTE.

MERCI.

- Oui ?
- Laura est là ?

C'est moi, qui est là ?

Je ne peux pas te parler.

Mon frère est là, il faut lui dire.

Je sais qu'il est là
mais je ne lui dirai rien.

Je t'en prie

c'est quelqu'un de bien,
il prendra soin de son enfant.

Mes parents ne savent pas ce qu'ils font.

Au revoir.

Laisse-moi.

Je suis sérieux,
tu ne peux pas être une si mauvaise mère.

Va-t'en ou j'appelle la police.

C'est toi, Manuel ?

Où étais-tu passé ?

J'ai dormi ailleurs,
je n'ai pas de comptes à te rendre.

Je ne veux pas me disputer.

Je suis ta mère, tu es ici

tu ne rentres pas, alors je m'inquiète.

Préviens-moi la prochaine fois.

D'accord.

J'étais en train
d'essayer la robe pour la fête.

Tu en penses quoi ?

- Ce n'est pas un peu trop noir ?
- Non, c'est joli, ça me plaît.

- C'est vrai ?
- Oui.

J'ai encore tellement de choses à faire,
je ne m'en sortirai pas.

Je ne peux même pas profiter
du fait que toi et ton frère soyez là.

- Je ne peux pas...
- Du calme.

Tu fêtes tes 25 ans de mariage,
ce n'est pas tous les jours.

C'est l'occasion d'en profiter
et de te faire plaisir.

Et puis on ne serait même pas venu
sans cet anniversaire.

C'est vrai.

Tu as raison.

Je suis désolée.

Tu dois m'excuser, chéri.

Je suis désolée si je t'ai fait du mal.

C'est un sujet très délicat.

Tu sais comment je suis.

Je m'emballe et
je parle sans réfléchir.

Maman...

Ne t'inquiète pas.

D'accord ?

Je sais que c'est difficile pour toi.

Je te comprends, mais...

toi aussi, il faut que tu me comprennes.

C'est une étape à passer,
mais je veux qu'on la passe ensemble.

Ça va aller.

D'accord ?

Je veux que tu me promettes une chose.

Quoi ?

Tu dois régler cette histoire
avec Luisito.

Ce n'est pas normal ce que vous faites.

Je te le promets.

On n'a pas su gérer.

Je n'imagine pas ce qui va se passer
quand ton frère va l'apprendre.

Ne t'en fais pas.

- Tu as vu mes parents ?
- Non.

Non, il y a de l'alcool dans le mien.

Ça craint.

Comment ça ?
Tu as quel âge ?

Il faut profiter, ça fait du bien.

Profiter de quoi ?

On se fait chier ici.

Quoi de neuf, toi ?

- Quoi ?
- Tu vas étudier quoi ?

C'est toujours la même chose.

Tu es comme les parents.

Tu ne parles que de ça.

Tu ne me parles jamais,
tu passes tes journées à ne rien faire.

- Tapette.
- Petit con.

- Tu as vu les parents ?
- Non.

Ne me dis pas qu'ils vont faire
une entrée spectacle.

Non, mais ils sont en retard
à leur propre fête.

Peu importe.

Tu bois quoi ?

Tu vas être bourrée.

J'ai faim.

Je vais aller jeter un œil à la cuisine.

Tu me ramènes
un peu de pain et de fromage ?

Je vais voir ce que je trouve.

- Comment ça va ?
- Mal.

Il manque la moitié des ingrédients
et la nourriture n'est pas là.

Il faut faire quelque chose,
il n'y a plus à manger.

- Quoi ?
- Tu le vois bien.

Il faut faire quelque chose,
on va prendre des pâtes de l'usine.

J'ai fait appel à un traiteur
pour ne pas servir de pâtes aux invités !

- Tu y crois ?
- Du calme, je m'en occupe.

Dora, qu'est-ce qu'on a ?

On va préparer un truc.

J'adore.

C'est délicieux.

Tu as un don.

Tu devrais en faire ton métier.

Tu crois ?

Bien sûr.

Ce n'est pas grand-chose.

Des tomates, du pain et de la roquette,
parfait pour des bruschettas.

Je n'y aurais pas pensé.

Je te le dis

tu nous as sauvés ce soir, tu es le héros.

Je vais dire bonjour à Lore.

Salut Martin, c'est Manu.

Je m'ennuie un peu à la fête, mais ça va.

Tu veux qu'on se voit plus tard ?

Ce n'est pas grave.

À plus tard.

J'aimerais porter un toast

à ma fille Clara et à son mari, Luis.

- C'est formidable d'être là en famille.
- Merci, Maman.

Merci.

Je voudrais...

étendre ce toast à mes enfants

et surtout à mon fils, Luis.

Tu es venu spécialement pour partager
cette soirée si importante pour nous.

Je suis ému de te voir.

Merci, Papa.

Ton père a raison.

Ça ne doit pas être facile
d'être loin de nous tous.

J'aimerais aussi porter un toast.

Pour Facu, Clari et moi.

On est tes enfants aussi.

Je m'excuse, j'ai oublié la star.

Il ne peut pas s'en empêcher.

Il a besoin d'être la vedette.

C'est lui qui a préparé
ces délices que vous mangez.

Il ne construira jamais d'immeubles,
mais au moins...

il fait des toasts.

Ce n'est pas l'endroit
pour ce genre de blague.

Ce n'est pas une blague.

Je trinque à Luisito.

Je trinque à toi.

Moi, je trinque à mes enfants.

Moi aussi, je suis ton fils.

Que ça te plaise ou non.

Et il serait bon de trinquer...

aux réussites de ma sœur,
mon frère et moi.

"Réussite", tu dis ?

Je trinque à mes enfants.

Non.

Je suis désolé, mais non.

Il ne peut pas nous faire ça.

Je trinque à nos enfants,
c'est notre famille.

Maman a raison.

Trinquons à la famille.

Si on trinquait
au nouveau venu de la famille ?

Ferme-la.

- Je trinque...
- Tais-toi.

...à l'enfant de Luisito et Laura

qui va bientôt voir le jour.

On va devenir tatas, tontons
et grands-parents.

Quoi ?

Arrête.

- C'était quoi ?
- C'est sorti comme ça.

- Tu ne peux pas faire ça.
- Tu as vu comment Papa me traitait ?

- Ce n'est pas une raison.
- Je n'y peux rien, c'est sorti.

Il va me tuer.

Il va me tuer.

- Tu me détestes ?
- Non !

C'est avec eux qu'il y a un problème.

Qu'est-ce que tu sais ?

Désolée.

- Il va nous haïr.
- Allez, viens !

Frangin...

Comment tu vas ?

Qu'est-ce que tu crois ?

Je ne vous comprends pas.

Personne, et encore moins les parents.

Vous êtes tous contre moi.

Non, on n'a rien contre toi.

Écoute...

J'ai fait ce qu'il fallait.

Tu devais le savoir.

Oui, ne lui en veux pas.

Mets-toi à notre place.

Tu arrives et tu es le fils prodige.

Il fallait que tu le saches.

Ce n'était ni la manière ni l'endroit
mais il fallait te le dire.

- Vous m'en voulez encore ?
- Mais non.

J'en veux aux parents
pour ce qu'ils t'ont fait.

Ils pointent toutes mes erreurs
et toi tu es le fils parfait.

Oui, mais...

je n'y peux rien.

C'est eux.

Tu as raison, mais...

ils nous montent
les uns contre les autres.

Je n'aime pas cette sensation.

D'accord, merci.

Tu vas faire quoi ?

Je n'en sais rien.

Je veux voir Laura.

C'est une bonne idée.

Oui.

Je veux aussi retourner en Espagne.

Tu as encore pas mal de temps
de toute façon.

Détends-toi, frangin.

Pardon.

Je n'aurais pas dû le dire comme ça

je suis désolé.

Je vais mal.

Je vis une période difficile...

et au final, je vous fais souffrir.

Je vous demande pardon.

Pardon.

Il fallait bien que je le sache.

- Je suis content si vous m'aimez bien.
- Mais bien sûr.

Tu devrais juste venir plus souvent.

Nous offrir du chocolat.

Elle a raison.

- Descendez de là !
- Non.

J'en ai marre de vous deux.

Allons les enfants, descendez de là.

Pour que tu nous engueules ?

Attendez une minute, on arrive.

Écoutez.

C'est fini, descendons.

C'est bon.

On a fait assez de scandale.

Qui est là ?

Ça va ?

Je te dérange ?

Oui... je suis un peu occupé.

Je peux entrer ?

Je n'ai pas trop le temps.

D'accord, pas de problème.

Je pars demain matin à la première heure.

Je passais juste te voir pour...

passer la nuit avec toi.

Non...

Je ne peux pas, là.

Je ne peux pas, sérieusement.

Mais...

On se reverra.

- D'accord ?
- Oui.

Je te souhaite un bon voyage.

Attends !

- Qu'est-ce qui t'arrive ?
- Quoi ?

Je viens te dire que je m'en vais
et tu me laisses comme ça ?

Ça t'est égal ?

Quoi ?

Je te dis que je pars demain,
qu'on ne se reverra peut-être pas

et tu t'en fiches,
tu me laisses partir comme ça ?

Tu ne demandes pas ce qui se passe,
si je vais bien ?

Qu'est-ce qui t'arrive ?

Baisse d'un ton.

Je vais très bien.
Il ne m'arrive rien, je...

Je crois que tu as mal compris.

Tout va bien.

Tout va très bien.
On a passé un super moment.

Voilà, ça s'arrête là.

C'est tout.

Comme ça ?

Oui.

C'est tout.

Bon voyage.

Qu'y a-t-il ?

On a mis l'alarme
car on pensait que tu étais là.

- Je veux partir.
- Non.

Pardon.

- Je suis désolé pour aujourd'hui.
- Non, fiston, c'est moi.

Pardon d'être une tapette.

Désolé.

Fiston...

J'ai essayé toute ma vie de ne pas l'être.

J'avais besoin...

J'avais besoin de m'accepter, mais...

Je voulais vous le dire moi-même.

Pour me sentir bien
et éviter de vous faire souffrir.

On t'aime, fiston.

On a bien merdé avec ta mère, pas vrai ?

Pardon.

Ce qui me dérange vraiment
c'est que parfois tu n'es pas heureux.

Je veux que tu sois heureux.

C'est tout ce qui compte.

J'ai l'impression de toujours fuir,
je suis fatigué.

Je n'en peux plus.

Tu es très courageux, mon chéri.

Vraiment.

Je n'en peux plus, Maman.

Tu te souviens comme tu aimais
venir à l'usine quand tu étais petit ?

Pourquoi tu as voulu devenir architecte ?

J'ai toujours voulu être comme toi.

Toujours.

L'architecture c'était une excuse.

Pour m'enfuir.

J'en ai marre.

J'en ai marre de fuir,
je veux être heureux ici, avec vous.

- Bien sûr, mon chéri.
- Je veux être près de vous.

Avec plaisir, reste avec nous.

Si c'est ce que tu veux, on est d'accord.

Reste avec nous.

Je vous aime.

Nous aussi on t'aime.

FAITS ET PERSONNAGES FICTIFS

DES SECRETS DANS LE PLACARD