All language subtitles for Christmas.Land.2015.MULTI.1080p.WEB.x264-HiggsBoson

Quelque chose cloche, Jules.

Oui, grand-mère.

Il manque quelque chose.

Comme je le dis toujours,
quand on a un doute,

on ajoute des paillettes.

Tu avais raison.
Maintenant, elle est superbe.

Comme toi.

Les enfants,
je m'appelle Glinda Stanwick.

Et j'aime tellement Noël

que j'ai créé ce village de Noël

pour votre plaisir
et celui de vos familles.

Mais il se fait tard,
vous ne voudriez pas rater

la cérémonie d'embrasement du sapin,
n'est-ce pas ?

Non !

Allez, on s'active !

Voilà le sapin de Noël.
Allons le voir.

- Allez, suivons-les.
- Joyeux Noël, Glinda.

- Joyeux Noël.
- Joyeux Noël.

Bien.

Fais coucou à la caméra, chérie.

Quand tu n'es pas là,
je peux regarder cette vidéo.

Je t'aime, grand-mère.

Joyeux Noël, Glinda.

Joyeux Noël, Glinda.

Joyeux Noël, Glinda. On vous aime.

Joyeux Noël à tous.

Joyeux Noël.

Merci infiniment d'être venus

à la cérémonie d'embrasement
du sapin de ce soir.

Comptons tous jusqu'à trois.

Un, deux, trois !

C'est vraiment trop génial !

Je n'oublierai jamais.

Et moi, je ne t'oublierai jamais.

NEW YORK
25 ANS PLUS TARD

PORTEZ DU ROUGE
METTEZ-VOUS AU VERT

Allô, ici Jules.

Oui, tous les médias
ont le communiqué.

#portezdurougemettezvousauvert
est sur tous les réseaux.

Parfait. Salut.

- Je porte du rouge.
- Oui ! Mettez-vous au vert.

Jusqu'à Noël,
tous les clients habillés en rouge

obtiendront un mug réutilisable vert.

Rapportez-le dans n'importe
quel café Nickerson's Coffee du pays,

et vous paierez
votre café moitié prix.

Une façon pour Nickerson's
de dire "Ho, ho, ho !" à ses clients.

Et à l'environnement.

Hudson Gadell, pour News 8.
Megan, je vous rends l'antenne.

Et voilà. Jules, comment ça va ?

- Bien. C'était super, merci.
- Ravi de vous voir.

- Cet endroit est superbe.
- Eh bien...

- Bonjour.
- Excusez-moi.

Jules.

Merci pour votre travail acharné.

J'avais de grands espoirs
pour cette campagne,

mais je dois dire que je suis épatée.

C'est mieux
que je n'aurais pu l'espérer.

C'est mon travail, Mme Nickerson,
de dépasser les espérances.

Eh bien, vous êtes très douée.

Je faisais votre éloge
à votre chef quand vous êtes arrivée.

C'est très gentil.

Tant que vous êtes là,
je veux une photo de vous ici.

Vous ne vous reposez jamais.

Je prendrai des vacances
pendant les fêtes.

- Tim, Mme Nickerson.
- Madame.

Je veux la photographier
avec les clients.

- Pas de souci.
- Super, merci.

Je sais exactement où. Là-bas.

Jules, si Nickerson's Coffee
peut vous rendre la pareille,

n'hésitez pas à nous appeler.

Je pourrais vous prendre au mot.

Je l'espère. Joyeux Noël.

Joyeux Noël.

- Bien, Tim ?
- Oui.

Mettons-nous en place
pour qu'on voie le menu,

les employés et tous nos clients.

Merci.

Vous êtes sur le répondeur de
Mitchell Johnson, laissez un message.

Mitchell, où es-tu ?

Tu avais promis de venir.
Dis-moi quand tu arrives.

Alors, on vous a
encore posé un lapin ?

Non. Non, M. Hobbs.

Mitchell a promis qu'il viendrait.

Vous faites fort avec cette campagne.
Vous ne nous décevez jamais.

Je commence à penser que vous êtes
une sorte de génie du marketing.

- Merci.
- Et vous montez en grade.

Que pensez-vous du poste
de vice-présidente exécutive ?

C'est fantastique.

Et le mieux : plus de déplacements.

Oui, vous pourrez enfin dire
que vous vivez à New York.

Salut.

- J'ai eu du mal à attraper un taxi.
- J'ai eu ton texto.

Désolé d'avoir raté le truc du café,
j'avais un client.

- Ça donné quoi ?
- C'était super.

J'ai reçu une promotion.

C'est génial !

Oui. Vice-présidente exécutive
de la stratégie de marque.

"Vice-présidente exécutive
de la stratégie de marque" ?

Tu ne sais toujours pas
ce que je fais comme travail.

Tu...

Développes l'identité de marque
dans les yeux du client.

Tricheur.

Tu peux acheter l'appartement
qui te plaît sur la 80e ouest.

J'ai eu une promotion,
je n'ai pas gagné au loto.

- Félicitations.
- Merci.

Plus de déplacements.
Je peux enfin défaire mes valises

et vivre comme un être humain normal.

J'espère que ça ne fait pas foirer
tes vacances ?

Non, j'ai toujours des vacances.

Mais ils veulent que j'attaque
dès le 1er janvier.

Bien. Car moi aussi,
j'ai une annonce à faire.

Que dirais-tu de passer Noël à Aruba ?

Aruba ?

Oui, un client à moi
a une maison là-bas.

Il était ravi de notre marché,

donc il me l'a proposée
pour les vacances.

On part la semaine prochaine.

Je ne défais pas mes valises.

Pendant notre absence,
tu devrais t'occuper de ton courrier.

Ce n'est que des pubs.

Abonnement expiré à The New Yorker.

Je n'avais jamais le temps de le lire.

- Tu as vu cette lettre ?
- J'en sais rien. De qui ?

Un cabinet d'avocats.
"Troisième relance".

Je crois qu'ouvrir
le courrier d'autrui est illégal.

Je sais. Je suis avocat.

C'est quoi ?

On dirait que tu hérité d'une maison
de Mme Glinda Stanwick.

C'est grand-mère Glinda.

Elle est décédée
quand j'étais en Pologne, tu sais ?

Je pense que tu devrais aller voir
cette propriété.

Voir dans quel état elle est.

Je vais décaler Aruba d'une semaine.
Mieux vaut te dépêcher de la voir.

Non, pourquoi je n'irais pas après ?

Légalement, on n'a que neuf mois
pour la réclamer,

sinon, elle est mise aux enchères
le 1er janvier.

Qui sait, tu pourrais peut-être
la vendre pour un bon prix.

Montre-moi ça.

"...maison et terrain alentours."

- Je n'y crois pas.
- Quoi donc ?

J'ai hérité Christmas Land.

Jules Cooper, je présume ?

- Je plaide coupable.
- Bonjour, Tucker Barnes.

Vous devez être le gardien.

Non, pas vraiment. Je suis notaire

chez Barnes et Bantley.

Mon petit ami est avocat,
vous ne lui ressemblez pas.

Je prends ça pour un compliment.

- Enchantée.
- De même.

On a mis un temps fou
à vous localiser.

Désolée, je me déplace beaucoup
pour le travail,

j'ai du mal à consulter mes e-mails,
et encore moins mon courrier.

La vie à fond la caisse, je comprends.

C'est un peu moins la folie, ici.

Je m'en souviens. Je venais ici
chaque année, quand j'étais petite.

- Je le sais.
- Ah bon ?

J'étais dans le public quand Glinda
vous faisait allumer le sapin.

Ah bon ?

C'est génial.

Bon retour à Christmas Land.

Vous voulez me faire visiter ?

Bien sûr. Et la ferme des sapins,
à qui appartient-elle ?

À vous ?

Je pensais que c'était juste la maison
de grand-mère et ces bâtiments.

Non. Tout ce qui vous voyez ici
vous appartient, à présent.

Je vous montre la maison ?

Oui.

Je l'imaginerais bien dans un roman.

Elle est fermée depuis deux mois.

Comme vous pouvez le voir,
tout est resté intact.

Grand-mère.

- Ça va ?
- Elle me manque.

Pourquoi ne veniez-vous plus la voir ?

À mes 12 ans, mon père a été muté,

donc je n'ai pas pu revenir
aussi souvent.

Donc elle venait nous voir.

- Où sont vos parents, à présent ?
- Seattle.

On pourrait dépoussiérer un peu.

Oui, et on pourrait un peu
repeindre le village, çà et là.

Il faudrait réparer les attractions,
et avec un peu de soins attentionnés,

je pense qu'on pourrait tout rénover.

Alors, êtes-vous intéressée ?

- Absolument. Je suis ravie.
- Super.

Je me demande simplement
combien de temps je mettrai à vendre.

Vendre ?

C'est un problème ?

Non, non. C'est votre droit, bien sûr.

C'est juste que...

Quand la ville a appris
que la petite-fille de Glinda

héritait du lieu,
je pense qu'on espérait tous...

Que vous l'ouvririez à nouveau
à la place de votre grand-mère.

- Moi ?
- Oui.

Non, non. Je...

En fait,
je viens d'avoir une promotion.

Je suis une citadine, à présent.

Mais cet endroit est génial.

Il est à la hauteur de mes souvenirs.

Oui.

Mais je vais quand même vendre.

- Oui.
- Oui.

Je vous montre le reste.

- Salut, tu cuisines quoi ?
- Salut, Tucker.

- Vous devez être la petite-fille.
- C'est ça, Jules Cooper.

Enchanté.

L'oncle Frank est le gardien.

Enchantée, moi aussi.
Je pensais que c'était fermé.

À cette période de l'année,
on vend les sapins,

grâce à l'oncle Frank.

Vous êtes le portrait craché
de votre grand-mère, jeune.

Elle doit vous sourire, de là-haut.

C'est super que vous soyez ici,

- Oncle Frank...
- pour rouvrir ce lieu

et reprendre sa place,
comme au bon vieux temps.

Oncle Frank...

Tant de gens du village
seront heureux.

Bon, je vous arrête.

Je ne rouvrirai pas.

Tu m'avais dit que si.

Je n'ai jamais dit ça.
J'ai dit que peut-être, elle...

J'ai dit que peut-être, vous...

Elle n'emménage pas ici.

Pas du tout.

Je suis désolée.

Bonne chance pour l'annoncer
à tout le monde,

vous avez gâché leur Noël.

Oncle Frank, je...

Vous savez,
je peux trouver un acheteur

qui voudrait rouvrir cet endroit.
Je n'oublierai pas.

Croyez-moi, je n'ai pas dit aux gens

que vous rouvririez à coup sûr.

Mais vous l'avez envisagé.

L'espoir fait vivre.

- Comprenez-moi.
- Je vous comprends.

Les gens ici ont tendance
à mettre la charrue avant les bœufs.

J'ai vu ça.

Je sais à quel point
cet endroit est spécial

et quel potentiel il a.

Absolument. Et là,
on ne vend que des arbres.

Quand Glinda était en forme,
cet endroit fonctionnait à plein tube.

Vous savez, il a raison,
vous lui ressemblez beaucoup.

C'est elle ?

Gretchen, Eloise, voici Jules Cooper,
la petite-fille de Glinda.

Je travaillais à la pâtisserie,

et je voulais vous dire
que je suis prête à reprendre.

- Bienvenue.
- Mesdames.

Je travaillais
chez le marchand de glace.

Je sais ce que c'est
de rouvrir une attraction,

donc quand vous serez prête,
je serai disponible.

Elle a ses yeux. Tu ne trouves pas ?

- Oui, elle a ses yeux.
- Oui.

Écoutez, je vous remercie.
Vous êtes un sacré comité d'accueil.

On pensait que vu que vous rouvrez,

vous méritiez le tapis rouge...

C'est-à-dire, le cupcake rouge.

- Non.
- Si.

Je pense qu'il y a eu un malentendu.

Mesdames, reprenez vos douceurs,
on nous a roulés.

- Roulés ?
- Roulés ?

Elle n'a pas l'intention
de rouvrir Christmas Land.

Alors, que fait-elle ici ?

Si vous ne le leur dites pas,
je le fais.

- Je vais vendre.
- Je vous l'avais dit.

Vendre ?

Ou louer. Peut-être.

Vous savez, je ne vis pas ici.

J'ai un travail
et un appartement à New York.

Eh bien...

Le bon côté des choses,
c'est qu'il est inutile

de préparer les attractions
à temps pour Noël.

Eh bien, c'était sympa.

Je suis désolé. Ils espéraient tant.

Je crois qu'on a tous cru revivre
nos bons souvenirs.

Mais revenons sur terre.

Si je veux vendre cet endroit,
je dois d'abord le réclamer ?

- Oui, j'ai les papiers à mon bureau.
- Super.

Votre signature,
ici, et c'est officiel.

Ravie que vous ayez tous les papiers
prêts à être signés,

car je suis très occupée à New York

et je ne peux pas gérer autre chose,

surtout si près de Noël,

donc vendre me semble le plus logique.

Oui, vous l'avez dit.

Plusieurs fois.

Vous ne devriez pas avoir trop de mal.

Au fil des années, beaucoup de gens
on fait des offres à Glinda, en vain.

Pourquoi refusait-elle ?

Ils avaient toujours
leur propres idées,

mais elle voulait absolument
que Christmas Land reste tel quel.

Du moins, avant.

Vous savez, je pourrais...

Je devrais restaurer l'endroit, non ?

Si je veux vendre, un acheteur
doit le voir sous son meilleur jour.

Vous trouvez que c'est difficile
de voir son potentiel.

Moi, je le vois, mais certains
ont besoin d'être convaincus.

Oui, certains.

Mon chou, voici M. Barnes.

Bonjour, M. Barnes,
je suis de l'école St. Eds.

Souhaiteriez-vous faire un don

pour notre spectacle de Noël annuel ?

Attendez un peu. C'est vous ?

- Qui ça ?
- L'ange de Noël

qui va rouvrir Christmas Land.

- Écoute...
- Oui.

Quoi ?

Je vais rouvrir Christmas Land.

Je vais rouvrir Christmas Land !

- Tu vas quoi ?
- Je vais rouvrir Christmas Land.

Je vais remettre
le parc en état pour Noël.

Tu es devenue folle ?

Noël, c'est dans quinze jours,
et on va à Aruba.

On pourra y aller après Noël
jusqu'au Nouvel An.

Tu vas y rester pour Noël.

Oui. Les acheteurs potentiels
doivent voir le potentiel du lieu,

donc je dois rouvrir.

- Je ne te suis pas.
- C'est du marketing.

Imagine.

Tu présentes à un acheteur potentiel
ce splendide paradis hivernal,

entièrement orné de lierre et de gui,

une odeur de pain d'épices
et de menthe flotte dans l'air,

les choristes de Noël chantent

au fil des hectares de sapins de Noël.

Attends, attends un peu.

Tu as parlé d'hectares ?

Je croyais que ce n'était
qu'une bicoque et trois échoppes.

Ça fait 80 hectares.

Quatre-vingt ?

Mitchell, tu es là ?

Oui, oui. Tu sais quoi ?

Demande au notaire
de m'envoyer les papiers,

et toi, reste là-bas
pour rendre l'endroit présentable.

Je m'occupe de tout, Mme Noël.

Le Père Noël t'apportera un acheteur,
le soir de Noël.

À plus tard, chérie.

Et voilà.

Merci de m'avoir prêté votre bureau.

Merci d'avoir changé d'avis.

L'auberge est-elle loin ?

L'auberge ?

C'est là que je dors, ce soir.

Non, non. Christmas Land est à vous.

L'oncle Frank et ces gentilles dames

nettoient la maison en ce moment-même,
pour votre emménagement, ce soir.

Et voilà.

Cela va sans dire,
tout ceci est aussi à vous.

Alors, vous allez emménager ?

Non, enfin... Je ne pense pas.

Pour l'instant, je me concentre

sur la rénovation de Christmas Land,
le plus tôt possible.

Votre grand-mère adorait cet endroit.

Ça n'a rien à voir avec la ville.

C'est pour ça que je l'adore.

Ce n'est pas trop calme pour vous ?

C'est un peu plus tranquille,
mais ça ne me dérange pas.

Vous aimez la tranquillité.

J'aime m'amuser.

Tout le monde est si pressé.

À un moment donné, il faut ralentir.

Décider où établir sa maison.

Vous avez donc
tout ce dont vous avez besoin ?

Presque tout.

Je dois décrocher, c'est mon copain.

- Salut, Mitchell.
- Salut, chérie.

- Comment ça va ?
- Bien, mais attends un peu.

- Un instant.
- Non, c'est bon, allez-y.

Je viendrai vous chercher demain à 9 h

pour vous montrer
le reste de la propriété

et vous aider
à commencer les réparations.

Au revoir.

C'est qui ?

- Tucker.
- Tucker ?

Oui, Tucker Barnes, le notaire.

C'est Tucker Barnes, le notaire ?

Quoi ?

Tu le connais ?

J'étais en fac de droit
avec un Tucker Barnes,

si c'est le même gars.

Quel âge a-t-il ?

Notre âge, brun, ta taille,

plutôt musclé.

Oui, c'est lui. Il était...

Il était quoi ?

Il avait une réputation.

Tu es jaloux ?

Jaloux de Tucker Barnes ?
Laisse tomber.

Attends, donne-moi d'autres infos
sur cet endroit.

Tout va bien ?

C'est incroyable.

L'endroit idéal
pour fonder une famille.

Oui, si c'est ton truc.

Mon truc ?

Je veux dire
que si tu vends cet endroit,

tu pourras faire un investissement fou
à New York.

Peut-être cet appartement de rêve
dans l'Upper West Side.

Va te coucher, on en reparle demain.

- Bonne nuit.
- Bonne nuit.

PLAN DE RÉOUVERTURE

ENCYCLOPÉDIE
LES PINS

Dans quoi je me suis fourrée ?

- Bonjour.
- Bonjour.

Tucker est passé en partant,
hier soir,

il m'a demandé de vous préparer
le petit déjeuner pour 8h30.

Vous n'étiez pas obligé.

Il faut bien que je mange, moi aussi.

Si on cuisine pour un,
autant cuisiner pour deux.

Eh bien, merci.

Vous vivez ici, vous aussi ?

Oui, il y a un pavillon pour invités
derrière la boutique.

Je squatte là-bas de temps en temps.

J'espère que ce n'est pas un souci.

Non, pas du tout.

Jules, je voulais m'excuser
d'avoir été si dur hier.

Tucker a dit que vous alliez rouvrir
l'endroit comme avant.

Bonjour.

Voilà une tenue confortable.

Vous savez quoi ?
Je vais aller me préparer

et prendre une douche, pour...

- Déneiger l'allée.
- Oui, d'accord. Dix minutes.

Super.

Joli manteau.

J'ai trouvé
les vêtements de grand-mère.

- Quoi ? Il ne me va pas ?
- Non, j'adore.

Il vous va bien, surtout
maintenant que vous êtes la gérante.

- Bien dormi ?
- Ça va, une fois endormie.

C'était très calme, ça m'a perturbée.

- Perturbée ?
- Pas beaucoup de sirènes, ici.

Je suis habituée aux sirènes.
J'aime bien.

Elles ne signifient pas
que quelqu'un est blessé ?

Je ne voulais pas dire ça.
Mais j'ai l'esprit très occupé,

entre la réparation de cet endroit,
et Aruba, et...

Oui, tu avais l'air contrariée.

- Contrariée ?
- Oui.

Contrariée.

Tu peux me promettre un truc ?

Ça dépend quoi.

Écoute, j'ai toujours l'intention
de vendre la boutique.

Je comprends mieux
pourquoi tu es contrariée.

Mais j'ai toujours l'intention
de réouvrir Chirstmas Land, vraiment.

C'est juste que je ne veux pas
que tout le monde y perde.

Comme si c'était notre dernier Noël.

Si tu vends, ce sera le cas.

Mais non, tu sais, j'ai un plan.

- Mentir à tout le monde.
- Non.

Si tout se passe comme
je l'imagine, je suis presque certaine

que je pourrais trouver un acheteur
qui restera ouvert pour de bon.

Mais pas toi.

Tucker, j'ai une vie
et un travail à New York.

- Ah oui, les sirènes.
- Est-ce que tu m'aides ou pas ?

Comment je pourrais t'aider ?

Fais-toi à l'idée et assure-toi
que les esprits restent à la fête.

On dirait bien que c'est
ton rôle habituel, de toute façon.

Qu'est-ce qui te laisse penser ça ?

Ma première impression.

Allez, aide-moi.

Je suis pas si doué que ça
pour mentir aux gens.

On ne parle pas de mensonge.
Juste garder la vérité pour nous.

Tu peux me rappeler ton boulot ?

Je suis vice-présidente exécutive
en stratégie commerciale.

Tu inventes des choses.

Tu veux bien terminer
de me faire visiter ?

Viens.

Donc, ici, c'est la grange.

Bien.

C'était sans doute la plus grosse
attraction de Christmas Land.

Je m'en souviens.

Et comme tu peux le voir...

- Il y a...
- Une roue en moins.

Oui.

Tu désires sans doutes laisser
ce projet en particulier

à celui qui décidera
de racheter les lieux.

Tu me crois incapable de le réparer ?

Non.

Et même si tu le pouvais,

ça demanderait un degré
de dévotion à Christmas Land

que je doute que tu aies.

Tu viens ?

COUPE RÉCENTE
SAPINS DE NOËL

Frank, c'est combien, cette année ?

- Vingt-cinq dollars.
- Vingt-cinq, ça marche.

- Les meilleurs sapins de la ville.
- Oui, en effet.

Depuis des années. Et voilà.

- Joyeux Noël.
- À toi aussi, Frank.

Tu fais toujours
des encaissement immédiats ?

Oui. Quel mal y a-t-il à ça ?

C'est un peu limité.

En les faisant payer
dans la boutique de souvenirs,

ils pourraient trouver des décorations
ornementales pour leurs sapins,

et en sortant, attirés par l'odeur
des biscuits, en acheter une dizaine.

- Ce n'est pas une mauvaise idée.
- C'est mon métier.

Tu passes donc beaucoup de temps ici

et peu dans le bureau
à cette période de l'année ?

C'est du travail ! Je te fais faire
un tour de propriétaire.

Jusqu'à ce que tu vendes
au plus gros enchérisseur.

Arrête.

Tu n'as pas beaucoup d'humour,
n'est-ce pas ?

J'ai un grand sens de l'humour,
mais là, je n'en décèle aucun.

Mais ça reste du bon boulot.
Montre-moi.

Je ne suis toujours pas décidé.

En tout honnêteté, j'aime être ici
autant que possible,

surtout à cette époque de l'année.

- Aussi exigeante sois-tu...
- Exigeante ?

Oui, tu ne peux pas dormir
sans sirènes, donc, tu l'es.

Mais ce que je voulais dire,
c'est que je suis ravi de ta présence.

Je n'étais pas là l'an dernier,
ce qui me fournit une bonne excuse.

Ravie d'avoir pu aider.

Ces sapins sont magnifiques.

Mais il leur manque quelque chose.

Ah oui ?

Tu ne te rappelles pas ?
Sur certains,

il y avait les décos
faites par les enfants.

C'est vrai, le club de Noël à la noix.

Et quand tu as dit
que tu rouvrais le parc,

je pensais que tu voudrais peut-être
raviver les traditions.

Alors j'ai pris quelques libertés.

Lesquelles ?

Viens, je vais te montrer.

Les enfants, voici Mlle Cooper.

Jules.

C'est la gentille jeune femme
qui va rouvrir Christmas Land.

Ouais !

Et d'ailleurs, vous pourriez peut-être
leur montrer comment on fait.

Les décorations.

- Je ne pourrais pas...
- Non, c'est une excellente idée.

Montrez-nous comment faire,
Reine de Christmas Land.

Sans problème, et je suis ravie
que vous ayez changé d'avis.

Qu'en pensez-vous, Mlle Cooper ?

Comment ?
Je trouve ça plutôt chouette.

Tu as fini ?

Je ne sais pas.
J'ai du mal à me décider.

Ma grand-mère me disait toujours :

"En cas de doute,
rajoute des paillettes."

Et je fais comment ?

Je vais te montrer.

Alors, tu prends ce pinceau,
tu le badigeonnes de colle...

Elle sait y faire avec les enfants.

Tu prends les paillettes
et tu les saupoudres dessus.

Ensuite, tu souffles dessus
pour retirer l'excédant.

C'est celle qu'il nous faut.

Je sais ce que tu fais.

Quoi ?

C'est juste que le travail me manque,

j'aimerais passer ma journée à montrer
les lieux à une jolie jeune femme.

Une seconde, c'est ce que tu fais.

Merci, Mlle Cooper.

Avec plaisir, trésor.

Ce sera magnifique, comme toi.

STOP
ÉCOLE

Au revoir.

Tout va bien ?

J'aurais dû faire venir
des photographes.

Quoi ?

J'aurais dû en faire venir pour ça.
La pièce n'était pas prête.

Et moi non plus. Il y a
du rangement et du nettoyage à faire.

De quoi tu parles ?
Les enfants se sont bien amusés.

Je n'en doute pas,
mais il reste beaucoup à faire.

Tu n'as encore rien vu.

Ils ont créé un monstre de Noël.

Je pourrais parsemer le sol de déchets

pour que ça te rappelle
le bon vieux temps.

Tu ferais ça
pour l'enfant qui est en moi ?

BRICOLAGE RIVERTON

- George.
- Tucker.

- Je te présente la jeune...
- Vous devez être Jules Cooper.

Laissez-moi vous dire combien ce que
vous faites est grandiose.

Rouvrir Christmas Land.

La meilleure nouvelle qu'on ait eue
depuis longtemps.

C'est la raison de ma présence.
Il me faudrait de la peinture

- et...
- Bien sûr, tout ce que vous voudrez.

Et c'est cadeau.

On vous a déjà dit que vous aviez
les yeux de votre grand-mère ?

On me le répète souvent, dernièrement.

Ça tombe bien
que la petite-fille de Glinda

débarque comme un ange de Noël
pour nous sauver de nouveau.

- De nouveau ?
- Oui,

le parc d'attraction
est une véritable aubaine.

Les boutiques de Fox Valley
fermaient les unes après les autres.

Puis Glinda a rouvert Christmas Land

et a sauvé ma boutique.
Bon sang, elle a sauvé la communauté.

On va vous trouver de la peinture.

Qu'est-ce qu'il voulait dire

par "Christmas Land a sauvé
toute la communauté" ?

Comme la plupart des gens d'ici,

George a une légère tendance
à l'exagération.

Christmas Land a donné une estime
aux gens. Ils en sont fiers.

Ça leur permet de se sentir bien,
de s'évader de la ville.

- C'était comme une mascotte, ou...
- Un symbole.

Voilà.

Parfois, un symbole suffit.

CRÈME GLACÉE

Coupe récente
SAPINS DE NOËL

Combien je te dois
cette année, Frank ?

Je ne m'occupe plus
des paiements, Gary.

On paie
à la boutique de souvenirs.

- Nouveau proprio, nouvelles règles.
- Je vois.

Mais je pense
que celle-ci va te plaire.

Puisque tu achètes un sapin,

tu as une remise de 25 %
sur les décos ou illuminations.

C'est vrai ?

C'est une super affaire.

- Merci du fond du cœur, Frank.
- Joyeux Noël, Gary.

- Joyeux Noël.
- Joyeux Noël.

Je dois l'avouer,
tu avais bien raison.

La clé du succès dans les affaires,
c'est le regard du consommateur.

C'est donc ça l'ouverture réussie
pour vous autres escrocs de ville.

Eh oui, on ouvre les portes
quelques jours avant,

on aplanit les défauts, et ça donne
un grand gala de réouverture.

Un gala ? On n'est plus en ville,
on ne fait pas de galas ici.

Moi, si.

T'en fais pas, il y aura plein
de lait de poule. Pas de champagne.

Le parc a l'air chouette.

- C'est comment, hors saison ?
- Un peu plus calme.

J'ai travaillé ici, enfant,
pendant l'été.

Tu faisais quoi ?

Je faisais pousser des sapins
avec oncle Frank.

C'est une ferme de sapins de Noël,
Jules.

Alors tu as planté tous ces arbres.

Non, pas tous, mais beaucoup.

Tu vois ce carré, là-bas ?
C'est moi qui l'ai planté.

Ce sont des pins sylvestres.

- Et celui-là ?
- Devine.

- Comment je peux le savoir ?
- Tu dois savoir ces choses.

- Je doute que ce soit nécessaire.
- Si tu comptes gérer le parc.

Seulement quelques semaines.

Oui, j'oublie constamment.

Je crois que la ferme de sapins
de Noël se porte très bien sans moi.

N'oublie pas que les sapins
sont au cœur du parc.

- Tout le reste, c'est...
- Un fond de commerce, Tucker.

En parlant de ça...

- Je vais réparer ça.
- Jules.

Regarde. C'est une super affaire

et ça donne enfin quelque chose.

C'est la touche finale
et ce sera géniale.

Tu vas réparer ça ?

Que sais-tu des calèches ?

Un tas de trucs, grâce à cet endroit.

Ma grand-mère m'a appris
comment m'occuper des chevaux

et réparer la calèche.

Ça s'avère bien utile.

Un été, j'ai travaillé à Central Park,
j'ai conduit un attelage.

Tu me fais marcher.

Quoi ? Tu crois que tu es le seul
à avoir travaillé dans la nature ?

Parce que Central Park,
c'est la nature ?

Qu'est-ce qui t'est arrivé
en ville, au juste ?

Tu as été agressé ou quoi ?

Il y a beaucoup
de choses sympa en ville.

Passe-moi les outils, tu veux ?

Et je n'ai rien contre la ville.
Ça peut être sympa à visiter.

C'est juste que
je ne veux pas y vivre.

Quelqu'un t'a brisé le cœur.

Disons que la rupture

était mutuelle.

Elle n'aimait pas la neige.
Ni les feuilles d'arbre.

- Ni la pluie.
- Alors les saisons ?

Oui, j'imagine.

Mes parents sont partis en Floride
il y a 2,3 ans.

Mon frère habite à San Diego.

Tous ceux que je connais
n'aiment pas le froid.

Et ça doit sembler bizarre, mais...

Le froid me réchauffe.

- Ça a du sens ?
- Et toi ?

- Comment ça, "moi" ?
- Pourquoi tu ne le rachètes pas ?

Le travail bénévole n'est pas aussi
rentable que ça.

Ce qui me rappelle
que je dois retourner au bureau

et finir le bilan de l'année.

Tu ne vas pas me regarder
réparer ce truc ?

Te regarder ?

Tu sais, si tu le demandes gentiment,
je pourrais t'aider.

Je pourrais le faire sans toi.
Mais ça aurait été une bonne leçon.

Tu veux me donner une leçon ?

La classe va commencer, conseiller.

Jules ?

Mitchell Johnson ?

Je suis tombée.

Tu vas bien ?

Oui.

Non, mais regarde ce que tu portes.

Ça, en fait, c'est mon...

On dirait une clocharde.

C'est le costume de grand-mère.

Enfin bref, je suis content
de te revoir.

Alors, qu'est-ce que tu fais ici ?

J'ai la même question.

Tucker Barnes, j'ai peine à y croire.

Mais ça ne me surprend pas
de te retrouver dans une grange.

Ravi de te revoir, Mitchell.

Drôle d'histoire.

En fait, Mitchell m'a dit qu'il a été
à l'école avec un Tucker Barnes,

et je n'étais pas sûre
que ce soit le même que moi.

Le monde est petit, n'est-ce pas ?

Trop petit.

C'est ton copain, c'est ça ?

Alors, Mitchell,
qu'est-ce que tu fais ici ?

J'avais du boulot sur Chicago,

alors j'ai pensé faire un saut
pour venir te voir ici.

Eh bien, ça en jette !

C'est beau, hein ?

Je crois que tu vas en tirer
un bon prix.

Ce bon vieux Mitchell,
à ce que je vois.

Tu arrives juste à temps
pour la grande ouverture.

Mitchell, ça va être fantastique.

Je veux juste prospecter.

Tu pourrais essayer
d'ouvrir les yeux.

- Et si on faisait un tour en privé ?
- Bien sûr.

Tout va bien. Je dois retourner
au bureau, de toute façon.

Où ça ? Dans la grange ?

Ravi de t'avoir revu, Mitchell.
Jules.

Jules ?

Bon, laisse-moi finir
de te faire visiter.

- Qu'est-ce qu'il y a entre vous ?
- Entre moi et Tucker ?

Rien du tout,
je ne l'ai jamais apprécié.

Il parle sans cesse
de sa ville natale.

Incroyable que ce soit
de cet endroit qu'il parlait.

En effet.

Triste, même.

Alors, écoute, je...

Désolé, c'est difficile de te parler
quand tu portes ce manteau.

Je vais le retirer.

Scrooge.

Bien voilà, je ne voulais rien dire
tout à l'heure,

mais j'ai un rendez-vous de prévu
avec un acheteur.

Déjà ? Mais je ne l'ai pas
encore fait visiter.

Je t'ai dit que je trouverais
quelqu'un d'ici Noël.

- C'est bon ?
- Oui.

Oui, ça me va.

Et cet homme est déjà venu
à Christmasville.

Christmas Land.

Il y a des pancartes un peu partout.

Oui, bon, c'est pareil.

- Bref, il a dit que si le parc...
- Merci.

...était à vendre,
il était très intéressé.

Qu'est-ce que tu en penses ?

Ce n'est pas grand-chose.

On peut laisser le boulot
à des gars comme Tucker, non ?

La grande réouverture a lieu demain,

ça pourrait faire une belle
présentation à cet homme.

Tu crois qu'il pourrait venir
aussi vite ?

Je sais qu'il est très occupé
en ce moment,

c'est pour ça que je le vois
demain à Chicago.

Tu ne veux pas venir ?

Il a bien l'intention
de laisser le parc ouvert ?

Comment ça ?

Christmas Land.
Je veux m'assurer

que quiconque reprendra l'affaire
prendra la chose au sérieux.

C'est pour ça que tu devrais venir
pour le lui demander.

Je t'ai dit que la réouverture
aura lieu demain,

mais on pourrait déjeuner sur Chicago
le lendemain.

Il avait l'air très enthousiaste,
alors...

Oui, ça pourrait être
une bonne stratégie.

Qu'il le désire un peu plus.

Voyons voir ce qu'il en pense.

Tu crois qu'il y a des ours ici ?

Peut-être, Mitchell.

Peut-être.

On a travaillé très dur
pour que Christmas Land réouvre.

Pourquoi réouvrir cet endroit
après autant de temps ?

Hormis l'histoire avec ma grand-mère,

je dirais que les gens de cette ville
m'ont beaucoup inspirée.

Votre grand-mère serait fière de vous.

Merci.

Ton biscuit a l'air tristoune.

Tu devrais peut-être rajouter
des pépites ou du glaçage.

Ou pas, parce que c'est mon biscuit.

J'essaie juste de t'aider.

Alors, il est où ton petit ami ?
Il s'est défilé ?

Il a dû repartir à Chicago
pour affaires.

Quel dommage,
je pensais rattraper le temps perdu.

Qu'est-ce que tu as contre lui ?

Absolument rien du tout.

Je pense que tu t'es trouvé
un gars très spécial.

Mais je pense qu'il ne s'est
jamais remis du fait

que j'étais sorti
premier de la classe.

Une minute.

Il m'a dit que c'était lui.

C'est ce qu'il t'a dit ?

Non.

Tu plaisantes ?

Vous faites bien la paire.

Avec ta façon de parler
à la journaliste,

tu m'as vraiment scotché.

Qu'est-ce que tu veux dire ?

"Les gens de cette ville
m'ont inspirée."

Si j'ignorais l'envers du décor,
je t'aurais presque crue.

Je ne...

Tucker, c'était vrai.

Bien, les enfants, c'est terminé.

Arrêtez de décorer vos biscuits.

Mlle Cooper, nous ferez-vous l'honneur
de désigner un gagnant ?

Je dois donc me disqualifier ?

- J'en ai bien peur.
- Et moi ?

M. Barnes, je crois que vous avez
plus de 12 ans.

Bien, dans ce cas, je serai juge,
mais je vous préviens, les enfants,

je suis difficile à satisfaire.

Répète ça.

Si j'étais juge,
je choisirais le tien.

Très joli.

Bien, j'ai pris ma décision.

Et le grand gagnant est...

Joey et son biscuit bonhomme de neige.

- Bien joué, Joey.
- Très bien joué.

Sans manquer de respect à Glinda,

je trouve Christmas Land
mieux que jamais.

Merci.

Bonjour.

Tu m'as fait peur.

J'imagine que tu ne viens plus
grignoter au feu de camp ?

Je déteste partir comme ça,
mais j'ai promis à Mitchell

d'aller voir l'acheteur à Chicago.

L'acheteur ? Je vois.

- Amuse-toi bien.
- Tucker, ce n'est qu'un jour.

Tu me couvriras ?

Tu te rends compte que
toutes ces années où j'ai fait la loi

je n'ai jamais été
plus malhonnête dans ma vie ?

Je sais que pour les gens
comme Mitchell et toi,

mentir est un peu plus facile,
mais moi, ça me pose problème.

- C'est vraiment ce qui te contrarie ?
- Je ne le suis pas.

- Tu en as l'air.
- Je ne suis pas...

Pourquoi le serais-je ?
Tu vas vendre le parc.

Tu vas retourner à New York.
Tout va bien se passer.

Tout va bien se passer.

C'est pour ça que je vais à Chicago
pour m'en assurer.

Alors pars.

Bien.

Bien.

Bien.

Oui.

- Bonne chance.
- Ne t'en fais pas.

Excusez-moi.

Ça ne me manque pas.

Quoi, les gens qui partent ?

Parce que c'était juste ça ?

Tu as passé trop de temps chez
les sauvages. Je dois te déprogrammer.

- Et voilà.
- Merci.

Tu es très belle, au fait.

Beaucoup mieux
que l'autre jour, hein ?

- Mitchell !
- Quoi ?

J'ai juste dit que tu étais belle.

Merci.

Tu dois admettre
que c'est beaucoup plus civilisé

qu'être dans une grange, non ?

Mieux vaut éviter de salir
un endroit qu'on essaie de vendre.

Le voici.

- Mitchell.
- Mason.

Mason Richards, Jules Cooper.

Mlle Cooper.

J'ignore si Mitchell vous l'a dit,

mais je connais très bien
Christmas Land.

J'y emmenais ma famille
il y a quelques années.

C'est vraiment un endroit fantastique.

Et votre grand-mère
en était la propriétaire ?

Oui, en effet.

Que dire ? Je l'adore. Et je le veux.

Comme ça ? Vous ne voulez pas
au moins le voir ?

Pas besoin.

- Mais...
- Dites-moi ce que vous en pensez :

je vous en donne
1,7 millions de dollars immédiatement

si vous signez ce contrat.

CONTRAT DE VENTE IMMOBILIÈRE

Mitchell et vous
pourrez commencer à vivre.

Il vous a parlé de l'importance
que revêt Christmas Land ?

- Il n'a pas eu à...
- M. Richards est...

C'est ce qui me reste
de ma grand-mère.

Et je veux être sûre que l'acheteur
ne le ternira pas

et ne le détruira pas.

Jules, depuis que je te connais,

tu as toujours voulu vivre
dans l'Upper West Side,

près du parc.

Et tu en parlais tout le temps,

mais là, grâce à ta grand-mère,
ce rêve peut se réaliser.

Quel meilleur héritage
peut-il y avoir ?

M. Richards...

Personne ne peut en prendre soin
mieux que moi. Je vous assure.

Si ça peut vous rassurer,
je prends en charge la 1ère année.

Signature du vendeur

Félicitations,
vous êtes désormais millionnaire.

Ouah.

UN MILLION SEPT CENT MILLE

À Christmasville.

Christmas Land.

Merci.

COUPE RÉCENTE
SAPINS DE NOËL

Et cet homme a vraiment l'air
d'aimer cet endroit.

J'ai tellement hâte,

et aussi soulagée que tout ira bien.

Je suis vraiment heureux
pour toi, Jules.

Cet endroit compte beaucoup pour moi.

Énormément.

Et ce sera ici, maintenant.
Et je reviendrai vous rendre visite.

Tu vas retourner vivre en ville

et tu ne viendras jamais nous voir.

C'est faux.

Je crois qu'ils sont là.

- Bonsoir.
- Bonsoir.

C'est vous qui avez rouvert
Christmas Land ?

Oui. En fait, cet endroit
appartenait à grand-mère Glinda.

Eh bien, nous en sommes ravis.

J'ai grandi en ville

et Christmas Land a toujours été
un de mes meilleurs souvenirs.

Je suis si heureux que ma fille,
Emma, puisse aussi en profiter.

On cherche le meilleur sapin de Noël.

Mais il y a tellement
d'espèces différentes.

C'est vrai.
C'est difficile de choisir.

Comment s'appelle celui-là ?

C'est un épicéa bleu du Colorado.

Ils ne sont pas
aussi populaires qu'avant

parce que les épines
sont très piquantes, mais sens-le.

Il sent Noël.

- Papa, je veux celui-là.
- D'accord, ma chérie.

- Merci beaucoup.
- Le plaisir est pour moi.

Allons trouver
quelqu'un avec une scie.

Tu vois, cet endroit
me tient à cœur. Beaucoup.

C'est encore plus dur
de te voir partir.

Je peux prendre une boite de cookies.

Oui, c'est bien...

Bonjour, entrez.

J'ai tous les parfums de glaces
possibles et imaginables.

Je cherche Jules Cooper.

C'est moi.

Walter Hayes,
je travaille avec Mason Richards.

Allons dehors.

Par ici.

Désolée, je n'ai pas
encore annoncé la vente.

Je leur dirai après Noël.

Vous êtes le nouveau gardien ?

Ça m'étonnerait.

Ça fait 83 hectares, c'est ça ?

Oui, tout à fait.

Vous savez que cette propriété
est à la limite de deux États ?

C'est parfait pour le commerce.

Oui, il y a pas mal
de touristes qui s'arrêtent.

Les gens vont
s'arracher les parcelles.

Les parcelles ?

De développement immobilier.

Qu'y a-t-il à développer ?

Avec une propriété comme ça,
les possibilités sont infinies.

On pourrait mettre
une zone industrielle juste là.

Je suis sûr que si vous revenez
dans cinq ans,

vous ne reconnaîtrez pas cet endroit.

Tout va bien ?
On dirait que vous allez être malade.

Je me sens pas bien.

Excusez-moi, je dois aller
à Chicago pour affaires.

Je t'ai clairement dit
que je voulais un acheteur

qui ne détruirait pas Christmas Land.

De quoi tu parles ?

Un promoteur.
Il dit travailler pour Mason.

Mitchell, ils vont vendre le terrain.

Ils vont le diviser
et le vendre en parcelles.

Ça n'a pas d'importance.
On sera à New York.

Tu le savais.

N'est-ce pas ?

N'est-ce pas ?

C'était le moyen
le plus rapide et le plus facile.

Je ne vois vraiment pas
où est le problème.

Ça, c'est ça, le problème, Mitchell.

C'est un énorme problème.

- Calme-toi.
- Tu m'as menti !

Je ne t'ai pas menti, j'ai...

Je t'ai caché la vérité.

Je veux me retirer.

Quoi ?

Je ne vends plus.

De quoi tu parles ?

- Tu as vendu.
- Il doit y avoir une issue.

Ma chérie, ça ne fonctionne pas
comme ça, tu as signé un contrat.

Si tu as des sentiments pour moi,
tu me dois d'arranger ça.

Je suis ton avocat

et je te conseille de ne rien faire
qui pourrait t'empêcher

de devenir millionnaire !

Et ça veut dire quoi :
"Si j'ai des sentiments pour toi" ?

Bien sûr que j'en ai. Je t'aime !

Moi, pas.

Je ne t'aime pas, Mitchell.

Que veux-tu, Jules ?

Je ne sais plus, mais...

Je sais que je ne te veux plus, toi.

Tout ce qui t'importe, c'est l'argent.

Et je veux rompre cet accord

et je vais trouver
un moyen de le faire.

- Jules...
- Je vais arranger ça.

Tu ne peux pas.

Ce n'est pas cassé.

C'est juste terminé.

Adieu, Mitchell.
Amuse-toi bien à Aruba.

Désolée, j'ai essayé de l'arrêter.

C'est rien.

- Asseyez-vous.
- Je reste debout.

Quel est le problème ?

L'un de vos employés
m'a rendu une petite visite.

Oui.

On dirait que vous prévoyez
de développer le terrain.

C'est ce que je fais.
Je suis promoteur immobilier.

Je pensais que vous aimiez
Christmas Land.

C'est vrai.

Et je ne vais pas envoyer

un bulldozer pour tout détruire
le 1er janvier.

Mais le terrain
a beaucoup de potentiel.

Et, à un moment ou un autre,
je laisserai le marché décider.

Je ne veux pas le vendre.

Mlle Cooper, vous ne comprenez pas.

Vous l'avez déjà vendu.

Maintenant...

Je ne sais pas
ce que vous avez entendu, mais oui,

je prévois de vendre des parcelles
aux extrémités de la propriété.

Je n'ai pas l'intention de toucher
à la maison de votre grand-mère

ni aux bâtiments du village.

C'est ça.

Enfin, pas au début.

La ferme de sapins est un commerce.

Elle emploie beaucoup de gens.

Et la ville tient beaucoup
à cet endroit.

S'il vous plaît, je vous en supplie.

Bon, voici ce que je peux faire.

Vous avez 1,7 million de dollars, là.

Si vous arrivez à gratter
1,3 million de dollars avant Noël,

je déchire le contrat.

Que dites-vous ?

Je dis que
cette propriété m'appartient.

Une propriété, que, je vous rappelle,
j'ai repéré depuis un moment.

Mais je veux bien vous la rendre.

- C'est-à-dire ?
- Vous la revendre.

Si vous pouvez me payer 3 millions.

Et je vous donne jusque minuit,
la veille de Noël.

Jules, je ne sais même pas quoi dire.

Qu'as-tu fait ?

Tu as lu tout le contrat ?
Il doit y avoir un moyen.

Tu te souviens, je t'ai dit
que des gens venaient régulièrement,

mais que ta grand-mère
ne vendait jamais.

- Oui.
- Mason Richards en faisait partie.

J'aurais vraiment aimé
que tu m'en parles avant de signer.

Non, non. Je dois
pouvoir faire quelque chose.

Jules, arrête. C'est fini.

Terminé.

Tu sais, je croyais en toi.

Je croyais vraiment
que tu tenais à Christmas Land.

Je le suis, Tucker. Vraiment.

Christmas Land, c'est du passé.

Profite bien de ton appartement
près de Central Park.

Mesdames et messieurs,
notre adorable Jules Cooper est ici.

- Jules !
- Monte.

Je voudrais aussi ajouter que je suis
vraiment heureuse et reconnaissante

pour tout ce que
notre petit ange de Noël a fait

pour Christmas Land.

Et je l'ai déjà dit
mais je crois qu'on peut le redire,

Christmas Land va mieux que jamais.

Je veux juste dire à quel point
ta grand-mère serait fière de toi.

Eloise, merci, je...

En fait...

Il y a quelque chose
que je dois vous dire.

Je n'ai pas été
complètement honnête avec vous.

Quand je suis arrivée ici,
je ne voulais pas gérer cette affaire.

Je voulais rendre l'endroit assez
attractif pour que quelqu'un l'achète

et que je puisse retourner
à ma vie à New York.

Mais il s'est passé quelque chose.

Je suis tombée amoureuse.

Je suis tombée amoureuse
de cet endroit.

Et je suis tombée amoureuse
de vous tous.

Nous aussi, on t'aime.

Mais je l'ai vendu.

- Tu l'as vendu ?
- Tu l'as vendu ?

Je n'ai pas fait exprès.
Je pensais le vendre

à quelqu'un qui garderait
Christmas Land ouvert,

mais apparemment, ce n'est pas
ce qu'il compte faire.

Et je suis...

Je suis tellement désolée.

J'essaye encore
de rompre l'accord, mais...

Je suis désolée. Vraiment désolée.

Fais coucou à la caméra, ma chérie.

Je regarderai ça quand tu seras pas là
et ce sera comme si tu étais là.

Je t'aime, Grand-mère.

Un, deux, trois !

Allez, réponds.

Allô ?

Mlle Nickerson, c'est Jules.

Donc, on pourrait dire
que je demande une faveur.

Jules, encore une fois,
votre discours ne me déçoit pas.

Christmas Land a vraiment l'air
d'un endroit fabuleux.

C'est très spécial, Mlle Nickerson.

Vous nous avez toujours satisfaits.

Je crois que cette fois,
je peux vous satisfaire.

Je vous donne avec plaisir
850 000 $ d'avance

pour le droit exclusif de servir
du café Nickerson à Christmas Land.

850 000 $...

Je sais qu'il vous faut plus,
mais c'est la fin de l'année.

Ma trésorerie

ne peut se permettre plus que ça,
je sais que vous comprenez.

Oui, bien sûr. Je comprends.
Je suis ravie.

Parfait. Je vous envoie les contrats
demain matin,

et je vous fais parvenir l'argent
dans l'après-midi.

Je ne peux pas vous dire
combien ça me touche.

Le plaisir est pour moi.

Et c'est une bonne affaire.

Joyeux Noël.

Joyeux Noël.

Ce n'est pas assez.
Il me manque 450 000 $.

Je suis vraiment surprise.

Je pensais que vous deux,
ça allait marcher.

Eh bien, on s'est disputé.

J'ai dit des choses que je regrette.

Mon chou, en amour,
il y a des hauts et des bas.

Tout ce que tu dois faire,
c'est t'excuser.

Et puis, vous vous rabibochez
en vous bécotant.

Salut, oncle Frank.

Je viens de voir Jules.
Elle est dans la grange.

Alors arrête de te plaindre
et va t'excuser.

M'excuser ? C'est celle
qui devrait s'excuser.

Elle n'aurait jamais dû
signer ce contrat.

Elle ne savait pas
que c'était une crapule.

Tu devrais lui lâcher
un peu la grappe.

On dirait qu'elle essayait vraiment
d'arranger les choses, la pauvre.

Oui.

J'y crois pas... Tu as réussi.

Pas vraiment.

Mais j'ai essayé, Tucker.
J'ai vraiment essayé.

Et j'y étais presque.

De quoi tu parles ?

J'ai réuni 850 000 $.

Jules, c'est génial.

Pour être honnête, ça vient
d'une seule entreprise, il y a un hic.

On est contractuellement obligés
de vendre du café Nickerson ici.

Au moins jusqu'à ce qu'on ferme,
ce qui, à moins d'un miracle,

arrivera sans doute demain à minuit.

Il y a encore du temps.
Tu peux appeler d'autres gens ?

Je vais essayer quelques personnes,
mais ça n'a pas l'air bien parti.

Et je suis à court d'idées.

La calèche est...
Elle est magnifique.

J'allais me procurer deux chevaux,

aller jusqu'à la porte de ton bureau,
t'annoncer que j'avais réuni l'argent

et que Christmas Land
allait rester ouvert.

Ça aurait été un sacré spectacle.

Ouais.

Je suis vraiment désolée, Tucker.

On dirait que ce soir sera la dernière
cérémonie d'illumination du sapin.

J'ai un déja vu. Je me souviens
de la dernière fois

où c'était la "dernière"
cérémonie d'illumination du sapin.

Ce qui me rappelle...

J'ai encore quelques courses
de Noël à faire.

Oncle Frank !

C'est une sacrée réserve !

Tout le monde fait
des réserves, au cas où.

Tout le monde.

- Que faites-vous ici ?
- C'est la veille de Noël.

C'est ici qu'il faut être.

Et je dois l'avouer,

vous avez vraiment fait
les choses bien, ici.

Je me souviens que c'était pittoresque
mais ce n'était pas comme ça. Bravo.

Si vous aimez ce que j'ai fait,

vous pourriez envisager
de le garder tel quel.

Ou baisser votre prix.

Après tout, c'est Noël.

Jules, j'admire votre ténacité,
mais un accord reste un accord.

Je vous ai donné une opportunité
relativement raisonnable.

Je suis désolé,
mais votre temps est écoulé.

Oui, je sais.

Bon, je vais retourner
faire mes bagages

puisque cet endroit
ne m'appartient plus.

Bonsoir, Mason.

- Bonsoir, Tucker.
- Mason. Ça fait longtemps.

Je suis content que vous soyez là,
je voulais vous parler.

Tu ne descends pas ?

Je crois pas qu'on veuille de moi.

Allez, c'est la cérémonie
d'illumination du sapin.

Et grâce à moi, c'est la dernière.

C'est rien.

Viens avec moi en bas.

Les amis...

Tucker, que se passe-t-il ?

Tu verras.

- Et que faites-vous encore là ?
- Bon, nous sommes tous là.

Jules, nous voulions te remercier pour
tout ce que tu as fait pour cet endroit.

Je crois que vous ne comprenez pas.
Je n'ai pas réuni tout l'argent.

Oui, mais nous, si.

- Quoi ?
- Nous tous.

On a réalisé que si on voulait
vraiment sauver Christmas Land,

on devrait faire notre part.

Après tout, Christmas Land
nous a sauvés une fois.

Et toi aussi.

Alors on a décidé de se cotiser
pour sauver Christmas Land.

Combien avez-vous réuni ?

C'est pour ça
qu'on t'a demandé de venir.

Tu as toujours l'engagement
du café Nickerson ?

Oui, mais il me manque 450 000 $.

Eh bien, il y a 450 000 $
dans cette boite,

si tu nous fais
l'honneur de l'accepter.

J'accepte les 450 000 $

de votre part si généreuse

à une seule condition.

C'est un prêt et je vous rembourserai
au centime près dès que possible,

grâce aux profits de Christmas Land,
avec intérêts. À prendre ou à laisser.

- Sinon, elle ne le fera pas.
- Elle est têtue.

- Glinda avait raison.
- Allons-y.

Vendu.

Je vous ferai un chèque pour le reste,
si vous déchirez le contrat.

- Joyeux Noël.
- Joyeux Noël.

Tu penses que Glinda approuverait ?

Je sais que oui.

J'ai encore une surprise pour toi.

On y est presque.

Bon sang, Tucker.

Tu veux aller faire un tour ?
Ta calèche t'attend.

Il fait froid.

Je me suis dit
que tu aurais besoin d'un manteau.

Joyeuses fêtes.

Merci, Jules. Merci.

Joyeux Noël à tous !

Je vous remercie tous d'être venus.

Je voulais vous dire que,
malgré ce que vous avez entendu,

je ne vends pas Christmas Land.

- Ouais !
- Super !

Je ne pars pas.

Christmas Land est de retour
dans les affaires pour de bon.

Le temps est venu

de la cérémonie d'illumination
du sapin de Noël.

Je veux dédier cette soirée
à la mémoire

de ma merveilleuse grand-mère,
Glinda Stanwick,

la grande dame de Noël

et fondatrice de Christmas Land.

Alors, allons-y !

Tous avec moi, à trois.

Un, deux, trois !

Je ne veux pas retourner à New York.

Ce n'est pas chez moi.

C'est ici.