All language subtitles for The.Womens.Balcony.2016.1080p.BluRay.x264. YTS.AM-French

Tiens-le droit.

Allez. Allez.

F�licitations !

Bon shabbat, Monsieur le rabbin.

Bon shabbat, Rahamim,
bon shabbat.

- Bon shabbat, Rav.
- Bon shabbat, cher Nissan.

Bon shabbat.
Bon shabbat, cher Aaron.

- Bon shabbat.
- Bon shabbat, Monsieur le rabbin.

Bon shabbat, Rav.

F�licitations, grand-p�re Tsion.

Merci, Rav, merci.

Tsion, Tsion,

et la fen�tre ?

- Quand sera-t-elle r�par�e ?
- Je sais.

J'ai �t� d�bord� par la Bar-Mitzvah.

On ne retarde pas la r�paration
de la maison de Dieu.

Vous avez raison.

F�licitations, Ettie.

Qu'il ne t'apporte que du bonheur,
que du bonheur.

Merci beaucoup, Geoula, merci.

- Comment vas-tu Geoula ?
- Tout va bien.

- C'est vrai ?
- Dieu merci.

C'est un grand jour pour Ettie.

Pas d'histoires, hein ?

Ne vous inqui�tez pas,
tout se passera bien.

On te fait confiance, Geoula.

Oui, bien s�r.

Enl�ve toutes les bouteilles des tables,
on les remettra apr�s les pri�res.

Qu'est-ce qui te prend
avec la compote ?

J'en sais rien,
je me suis r�veill�e affam�e.

Ettie, c'est d�licieux.

Bon app�tit, ch�rie,
mets ce qui reste dans le frigo.

Ne touche pas � �a,
c'est shabbat, c'est interdit.

Oh ch�ri, je t'ai fait peur ?

C'est rien, mon chou.
Tu veux de la compote ?

C'est sucr�. Tu n'en veux pas ? Bon.

Tu l'as �teint.
Comment on va pr�parer le th� ?

Tu veux l'allumer une derni�re fois ?

Une toute derni�re fois ?
Tu appuies et c'est tout.

Bon, allez, vas-y.
Va voir maman, allez.

Oh, Margalit,

pourquoi tu as pr�par� des aubergines ?
Je t'ai dit que j'en faisais.

Nissan m'a apport� une caisse.
Qu'est-ce que je pouvais en faire ?

Mieux vaut trop que trop peu.

Rien � dire.
Les tiennes sont meilleures.

Bon shabbat,
Rabbanit (�pouse du rabbin).

Venez vous asseoir.

Avec plaisir.

Bon shabbat, Rabbanit.

Les bonbons.

- O� ils sont ?
- C'est toi qui les a.

Moi ? Oh !

Mon Dieu, Yaffa,
pourquoi je te fais confiance ?

- Oh, comment j'ai pu les oublier ?
- Ne fais pas une sc�ne.

O� sont tes cl�s, tu les as ?

- Je vais les chercher.
- Pas question !

Envoie Rachel, elle court vite.

Aaron Babayof est honor�
par la lecture de la premi�re page.

Vous vous demandez certainement

ce qu'il est devenu.

Hein ? Hein ?

Il est parti pour la Terre d'Isra�l.

Nous en avons fini
avec notre commentaire d'aujourd'hui.

Mais cela me rappelle une histoire,

une tr�s belle histoire,

tr�s belle, sur...

un marchand

qui avait l'habitude de prier
avant d'ouvrir sa boutique.

Mais qu'a fait sa femme ?

Hein ?

Elle est partie.

Partie. O� ?

O� est-elle partie ?

Je vous le raconterai pendant le repas.

Et maintenant,

celui dont c'est le grand jour,

Osher Yazdi.

Ettie ! Ettie !

O� elles sont ?
Je vais �tre en retard chez Tsion.

Bon, assez.

�a ne l'aidera s�rement pas.

Ne viens plus ici dans cet �tat.

Je n'arr�te pas de penser
que je devrais �tre couch�e � sa place.

- Pourquoi je lui ai laiss� ma place ?
- Arr�te avec ces b�tises.

� chacun son destin.

Tes yeux sont tellement gonfl�s.
Comment tu vas sortir ce soir ?

J'annule.

�a ne m'arrange pas aujourd'hui.

�a ne t'arrange jamais.

Comment tu vas te trouver un mari ?

Et puis, Margalit va te tuer
si tu annules.

Prends, mange.
C'est sain.

Et Yisa Bracha ?

C'est une grande synagogue,
� moiti� vide.

C'est loin, �a va nous �puiser le matin.

Et la synagogue Nash Didan, Ahavat Tsion ?

Oh, ils n'arr�tent pas de se disputer.

Ils se bouffent les uns les autres
et tu vas te retrouver au milieu.

- Nissan ? -Hein ?
- Tu as une cliente.

Celle-l�, elle fait que regarder.

Vas-y, qu'est-ce que tu as � perdre.

Qu'est-ce que j'avais dit ?

Tsion, s'il te pla�t,
aide-moi.

Aucune synagogue ne leur convient.

Il y a la classe � Or Sameach.

On peut s'y installer temporairement.

J'ai peur qu'on n'ait pas de minyan
(quorum de dix hommes).

Ils viendront, fais-moi confiance.
Je les r�veillerai moi-m�me.

- Allez, viens.
- J'arrive.

Bonjour.

O� vous �tiez ?

Demande � cette rigolote.
Je l'ai attendue pendant une heure.

Yaffa, ch�rie, comment �a va ?

J'ai entendu dire
que tu avais rendez-vous ce soir.

Elle ne veut pas y aller.

- T'es folle ? Margalit va te tuer.
- Je lui ai dit.

Dommage, elle a dit que c'�tait le bon.

Un gar�on �duqu�, s�rieux.

Tu dois y aller,
tu vas le regretter.

- Quoi de neuf, Ettie ? Le rabbin est pass� ?
- Non.

La pauvre.

Je vais dire � Tsion
de r�essayer de lui parler.

C'est quoi, un monstre ?

Un cyclope ?

Pourquoi tu ris ? C'est moi ?

Je ressemble � �a ? Si gros ?

O� est l'enfant qui m'a dessin� ?

Croyez-moi,
c'est ce qu'il y a de mieux.

Allez, venez, on va charger le mat�riel
de la synagogue dans la camionnette.

Maintenant ?

Le soleil tape maintenant !
Asseyez-vous.

Bon, allez, levez-vous.

La Premi�re Dame est l�.

- Viens, maman est s�rement rentr�e.
- Bonjour. - Bonjour.

- Salut, Ettie.
- Comment allez-vous ?

Tu vas monter la voir, d'accord ?

Ah, bonjour Avram Yitzhak.

Comment �a va, ch�ri ?

- Ah...
- Salut, ch�rie.

- Salut, ch�ri.
- Comment �a va ?

Tout va bien.

Qu'est-ce que tu apportes aujourd'hui ?

- Ce que tu aimes, ch�ri.
- Comment va la Rabbanit ?

Qui est ton h�ros pr�f�r�
dans la Bible ?

H�ros ?

Samson ?

Int�ressant.

Pourquoi Samson ?

Je ne sais pas, c'�tait...

Un h�ros.

L�, on n'est pas d'accord.
Je pr�f�re le Roi David.

Ah, on peut choisir un roi ?

Alors �videmment, moi aussi,
c'est le Roi David.

Bien.

Prochaine question.

Lequel des 13 attributs de mis�ricorde
te ressemble le plus ?

Je passe.

Bonsoir, monsieur le rabbin.

Rav.

Ettie a parl� aux m�decins aujourd'hui.

Ils ont dit que l'�tat de la Rabbanit

s'�tait stabilis�.
C'est encourageant.

Si vous le souhaitez,

je peux vous emmener demain matin
voir la Rabbanit.

Tu bois quelque chose, Tsion, mon fils ?

Batsheva ?

Tu peux pr�parer
une tasse de th� pour Tsion ?

Batsheva ?

Ce n'est pas la peine, Rav.

Merci.

Comme tu veux, mon fils,
comme tu veux.

M. Tsion, M. Tsion.

Le rabbin ne va pas bien, M. Tsion,
ce n'est pas la premi�re fois.

Il parle tout le temps avec sa femme.
Je lui dis : "Elle n'est pas l�".

- "Elle est � l'h�pital".
- Non, ne lui dis pas �a.

Ne contredis jamais le rabbin.

- Je ne comprends pas.
- On ne dit pas au rabbin : "C'est faux".

Nous disons "Amen" � ce que
dit le rabbin.

- C'est un grand homme, OK ?
- Je le sais, je le sais.

Mais m�me un grand homme
a besoin d'aide.

- Il doit voir un psychiatre, Monsieur...
- Chut ! Pas de psychiatre.

Nous allons trouver une solution.
Pas de psychiatre.

- La pri�re du matin, monsieur ?
- J'ai d�j� pri�.

Minyan, monsieur ?

- Pardon.
- Ah, il est l�, bonjour, mon cher Roni.

Je n'en reviens pas,
je ne me suis pas r�veill�.

On est combien ?

- Avec toi, presque la moiti�.
- Oh la !

Bon, allez, rentre.

Pas grand monde.

Il croit qu'il va trouver ?
Allez, prions individuellement.

Laisse-lui encore quelques minutes.

Pardon, vous voulez
participer � notre minyan ?

Bien s�r.

- Avec joie.
- Soyez b�ni. -Combien �tes-vous ?

Quatre seulement ?

D'autres vont arriver.

- Je reviens dans quelques minutes.
- Bien s�r.

Bien s�r, on est l�.

S'il revient, je suis la reine
d'Angleterre.

Bon, on perd notre temps,
prions individuellement.

Retourne-toi, �lisabeth, allez.

Pardon.

Je voulais seulement
vous remercier, vraiment.

- Vous �tes comme un ange tomb� du ciel.
- Par la volont� de Dieu.

Qu'avez-vous fait pour m�riter cela ?

�a ? C'est rien.
C'�tait beaucoup plus s�rieux.

C'est que...

notre synagogue s'est effondr�e.

Ah, j'en ai entendu parler,
Dieu aie piti�. Moussayof.

- Oui.
- Quelle catastrophe.

Et quand les r�parations
s'ach�veront-elles, si Dieu veut ?

�a va prendre du temps.

Beaucoup de d�g�ts et d'autorit�s
concern�es. Il faut des permis.

Laisser une synagogue dans un �tat
pareil � J�rusalem, quelle profanation.

Votre rabbin doit faire pression,
sinon ils ne comprennent pas.

Notre rabbin...

Il ne se sent pas tr�s bien
depuis l'incident.

- Que Dieu lui envoie la sant�.
- Amen. - Amen.

Ce n'est pas facile ce qui vous
est arriv�. Sachez que

l'�tude des �critures
est le meilleur rem�de pour l'�me.

Si vous voulez, je donne des cours,
en face, dans ma yechiva.

Je serais tr�s heureux de vous voir.

- Merci beaucoup. - Bon courage.
- Merci beaucoup, monsieur le rabbin.

Mes amis,

vous savez la catastrophe
qui a frapp� la communaut� de Moussayof.

Voir une synagogue dans cet �tat,

fait mal au c�ur

et c'est incompr�hensible.

Comment un tel malheur
a-t-il pu frapper la maison de Dieu ?

Et durant l'office.

L'armoire sainte ouverte,

le rouleau de la Torah
endommag� a perdu sa splendeur.

Que puis-je vous dire ?

Que Dieu nous vienne en aide.

Mais le plus incroyable.

Quelles sont les principales
victimes de ce d�sastre ?

Le rabbin de la communaut�,

son �pouse, la rabbanit,
qu'ils se portent bien,

et le Gabba�, en charge de la synagogue,
Dieu merci, parmi nous.

Les agents de l'�tat, mes amis,
les agents de l'�tat.

Ils ont prot�g� la communaut�
de leur corps. Quel sacrifice.

Cher Aaron,

que vos actes et douleurs
soient r�compens�s,

que vos gens
se repentent devant Dieu,

et Lui, vous rendra
rapidement sa maison.

Amen. -Amen.

Prends, petit. Mets dans le sac.

Dommage que vous ne soyez pas venus.

Quel commentaire il a fait,
le Rav David.

De quoi il a parl� ?

- Beaucoup de choses. - Oui ?
- Oui, beaucoup.

Les agents de l'�tat,

- les responsabilit�s du Gabba�.
- Ah, bien.

Il vous a dit qu'il devait
se lever le matin, ouvrir la synagogue,

rassembler le minyan. Hein, Roni ?

Vous ne comprenez rien
aux fonctions du Gabba�.

Vous ne pensez qu'� des b�tises,
c'est pas � vous que je parle,

- c'est trop compliqu� pour vous.
- Viens, petit.

- C'est � Tsion que je parle.
- On va faire notre promenade, hein ?

- Viens.
- Pourquoi tu ris ?

Continuez, Justes,
louez l'�ternel dans la joie.

Nous avons de bonnes nouvelles,
Dieu merci.

Allez, viens, Ettie.

Tu ne pouvais pas me dire
que ce n'est rien de grave ?

De bonnes nouvelles, ch�rie,
de bonnes nouvelles.

Quoi ?

Allez, parle, je n'en peux plus.

Sant� !

Demain, on commence
� retaper la synagogue.

Quoi ? Comment ?

Et tous les permis qu'il fallait ?

Ce rabbin dont je t'ai parl� ?
Il s'est occup� de tout.

Un vrai ange, un magicien.
D'apr�s lui, � Pourim, tout sera fini.

- On aura notre synagogue ?
- Allez, bois. Sant� !

Ah !

Je suis tellement contente.

Je croyais que �a n'arriverait jamais.

Comment �a ? Comment ?

O� !

Qu'est-ce que c'est ?

Encore une fois le fusible ?

- Tu dois r�parer �a, Tsion.
- Je vais tout faire, ma belle.

Que Dieu vous b�nisse,
qu'Il vous accorde le salut. -Merci.

Rentrez, prenez place.

Bienvenue.

Bonjour.
Quel honneur vous me faites.

- Bonjour, monsieur le rabbin.
- Comment allez-vous ? Et toi, Tsion ?

Nous voulons vous remercier
pour votre aide � notre communaut�.

Vous n'imaginez pas la joie
que vous nous faites.

Merci au Cr�ateur,
je ne suis que son �missaire.

Avec l'aide de Dieu, nous lui rendrons
sa grandeur. Avec l'aide de Dieu. - Amen.

Dis-moi, Tsion,

je comprends
que tu es proche de votre rabbin.

Comment va-t-il ?

Un peu mieux.

Dieu merci.

Je ne veux pas me m�ler
de ce qui ne me regarde pas,

mais tu sais que les travaux
doivent �tre contr�l�s par un rabbin.

Je me suis dit,
si vous �tes d'accord bien s�r,

je serais heureux de le faire � sa place.

Il m�rite de retrouver sa synagogue
aussi belle qu'avant.

Parlez-en et tiens-moi au courant.

La femme

ne doit pas �tudier la Torah.

Elle est exempt�e.

L'homme : "M�dite ce livre jour et nuit"
La femme est exempt�e.

Quoi ? Comment �a ?

O� est l'�galit� ? C'est pas juste.

Elle doit s'occuper
des enfants, de la maison,

de ceci, de cela, c'est vrai,
mais et nous ?

On ne travaille pas dur ?
On n'a pas de soucis ?

Plus encore, nos Sages disent :

"La femme est compar�e � la Torah".

"La femme vaut la Torah".

Ce n'est pas par manque de temps
qu'elle est exempt�e de son �tude,

mais parce qu'elle n'en a pas besoin.

La Torah est en elle
depuis sa naissance, "int�gr�e".

Vous vous rendez compte de
sa valeur par rapport � nous ?

M�me en �tudiant
la Torah tous les jours,

nous n'arriverons que peut-�tre au
niveau d'une femme qui n'a jamais �tudi�.

Je veux vous poser une question.

Si la femme renferme une telle lumi�re,

peut-elle l'exposer aux yeux de tous ?

Tout comme nous couvrons,
enveloppons, cachons la Torah,

la femme doit pr�server la Torah
qui est en elle, avec modestie.

Ceci est important pour elle,
mais pour vous aussi.

"Toutes les b�n�dictions de l'homme sont
dans le cheveu couvert de sa femme",

disent les kabbalistes.
Pas une, pas deux, pas trois,

mais toutes les b�n�dictions, et
par-dessus tout, celle de la subsistance.

Vous comprenez pourquoi
le couvre-chef est important ?

En quoi cela me concerne-t-il ?

Mes b�n�dictions, mon gagne-pain.
Si ma femme refuse la modestie,

suis-je responsable ?
Oui, messieurs, oui.

Tout comme j'en b�n�ficie,
je suis aussi responsable.

Bien s�r pas par la force.

De fa�on agr�able,
avec amour et g�n�rosit�.

Rentrez chez vous, aujourd'hui,

avec un petit cadeau
pour votre femme,

pourquoi pas ?
Faites-lui plaisir, g�tez-la.

Croyez-moi, elle appr�ciera,
vous verrez l'�clat de ses yeux.

Quoi, tu t'es encore coup� ?

Ora, comment vas-tu ?

Comment �a va, Ora ?

Comment je vais,
qu'est-ce que tu crois ?

C'est quoi ?

- Je t'ai apport� un cadeau.
- Un cadeau ?

Qu'est-ce qu'on f�te ?

Un homme n'a pas le droit
de g�ter sa femme ?

Ah, c'est nouveau.

D'accord, pourquoi pas ?

Merci.

Avec plaisir.

Donne-le-moi.

Finis d'abord ton repassage.

J'ai fini.

Qu'est-ce que c'est ?

Un foulard pour la t�te.

Qu'est-ce que je suis cens�e en faire ?

Pour la modestie.

Tu n'en as jamais entendu parler ?

Tu es s�rieux, dis-moi ?

Pourquoi, c'est pas bien ?

Tu sais les b�n�dictions
que �a comprend ?

C'est bon pour les affaires.

Nissan, commence par travailler.
C'est bon pour les affaires.

Rends-le. J'en ai plein, si l'envie
me prenait de devenir Rabbanit.

Au moins, essaie, Margalit.

Porte-le quelques jours.
Pourquoi pas ?

Regarde comme c'est joli.

Qu'est-ce qui te prend ?

Tu veux �tre pieux, sois-le.
Mais qu'est-ce que tu me veux ?

- Je veux que tu te couvres la t�te.
- Vraiment ? Ah bon.

Tu ne comprends pas qu'une femme
est comme une Torah ?

Tu dois te pr�server.

Je suis une Torah ? Il ne manque plus
que l'armoire sainte pour m'y enfermer.

Ironise, plaisante.

Qu'est-ce que j'ai dit ?

Un foulard, modeste, joli,
pourquoi pas ?

Assez !

Comme c'est joli.

Tu as bon go�t, bravo.

C'est pour �a que je t'ai �pous�e, non ?

Je vais le garder pour Pourim,

pour l'inauguration de la synagogue.

Joyeux Pourim, monsieur le rabbin.

Les travaux sont termin�s.
Ce soir, on lira Le Livre d'Esther ici.

Bien, bien.

Rentrons � la maison, ma ch�rie.

Vous ne voulez pas rentrer ?

Voir la synagogue de l'int�rieur ?

- Quelle synagogue ?
- La n�tre.

Moussayof.

Moussayof est d�truite, mon fils.

D�truite.

Elle ne l'est pas, Rav.

Rentrons, vous verrez de vous-m�me.

D�truite, d�truite.

- Allons-y, allons-y.
- Mais elle n'est pas d�truite.

Nous disons "Amen"
� ce que dit le grand homme.

Eh, Tsion, tout est pr�t ?

- Plus ou moins.
- Oh, je suis tellement �mue.

Il n'y a pas de quoi, c'est pas fini.

Alors je suis temporairement �mue.

�a me passera demain.

Pourquoi tu es sorti sans parapluie ?

- Oh. - C'est rien.
- Regarde comme tu es mouill�.

C'est rien, juste un peu d'eau.

Monte, j'ai allum� le chauffe-eau.

Prends une douche chaude, d'accord ?

- Tu reviens ?
- Non, je sors avec les filles.

On se retrouve � la synagogue.

- Je voulais te parler d'un truc.
- Ettie, Margalit va nous tuer.

On parlera ce soir. D'accord, ch�ri ?

- Une douche bien chaude.
- Oui, d'accord.

O� est le balcon des femmes ?

Qu'est-ce que c'est ?

Pardon.

- C'est �a la zone des femmes ?
- Ils ont tout fait sans nous.

Elle est partie, Oncle.

Comme des l�ches, sans rien dire.

On n'en savait rien.

Je vous le dis. Je bouillonne.

Chut, �a ne se fait pas, il y a des gens.

Et installer vos femmes dans cette
�curie, �a se fait ?

- �a, �a ne vous g�ne pas, hein ?
- Qui sont ces gens, d'abord ?

- Pourquoi vous les avez amen�s ?
- Chut.

- Pour qu'ils vous prot�gent ?
- Chut, assez.

Joyeux Pourim. Comment vas-tu ?

Pourquoi tu fais cette t�te ?

Je vous l'ai dit,

je n'aurai pas de repos tant que
vous n'aurez pas une nouvelle Torah.

Merci, Rav, mais ce n'est pas �a.
Il y a un probl�me.

Il est temps que vous vous repreniez !

Nous ne comprenons pas ?
C'est toi qui ne comprends pas.

Tu n'aurais pas pu me pr�venir ?

Ettie, attends un instant.

Ettie.

Ettie, attends.

Ce jour-l�, tu es rentr�
avec de bonnes nouvelles.

On a dans�, on s'est r�jouis,
on a trinqu�.

Pourquoi on a trinqu�, Tsion ?

Crois-moi, Ettie,
je n'en savais rien alors.

Je ne savais pas.

Ce n'est qu'apr�s, qu'on a compris
que le budget �tait insuffisant.

Qu'est-ce qu'on pouvait faire ?
C'�tait �a ou rien. -Mieux valait rien.

Qui veut d'une synagogue comme �a ?

De quoi �a a l'air ?

Quoi ?

Vous ne voulez pas de nous ?

Les travaux, c'est pour vous ?
Pour qui ?

Pour le Rav Menashe, Ettie.

Pour lui seulement.

Vu son �tat, je voulais
qu'il voie la synagogue retap�e.

Qu'il ait une raison de se lever
le matin, de sortir de chez lui.

Je pensais...

que �a l'aiderait � se reprendre.

Et �a a aid� ?

Il n'a m�me pas voulu entrer pour voir.

Tu aurais d� m'en parler.

Depuis quand tu me caches des choses ?

Nous avons eu tort de ne pas
nous impliquer.

Quoi ?

Qui a dit que vous �tes
les seuls responsables ?

On n'est pas all�es voir une seule fois,

pour comprendre les plans.

Mais c'est fini.

�a ne va pas continuer comme �a.

On va inviter
tout le monde � la maison,

on va discuter, on va trouver
une solution pour l'argent.

On va tout arranger.

Vous avez r�fl�chi,

peut-�tre avez-vous une part
dans la calamit� qui s'abat sur vous.

Peut-�tre ne m�ritez-vous pas
ce lieu en hauteur.

Un peu d'autocritique.

Pourquoi est-ce arriv� ?
Quelle est notre erreur ?

Quand avons-nous fait le mal
aux yeux de Dieu ?

Il aurait pu facilement
vous envoyer dans l'autre monde.

Mais non.

Il vous a offert une autre chance,
saisissez-la � deux mains.

R�parer.

Se renforcer, renforcer.

- �tre modeste.
- Il a cri� et cri�.

Et les mots qu'il utilise !

Ora !

Et tu sais ce qui m'�nerve le plus,
Ettie ?

C'est que j'�tais comme paralys�e.

Je ne sais pas ce qu'il y a en lui.
Je ne sais pas.

J'�tais incapable de parler.
Ora !

Quelle...

Ah, ch�rie ?

Qu'est-ce que tu as ?

Oh, Ettie.

Dommage que tu sois partie hier.

Ce que nous avons travers�.

Je n'en ai pas dormi de la nuit.

Oui. Regarde-la.

Bon, ne viens pas.

- On te ram�nera les courses.
- Va dormir.

- Vraiment, Ettie ?
- Oui, ch�rie, bien s�r, ne t'inqui�te pas

Merci.

Elle l'a mal pris.

Elle, c'est rien.
Tu dois voir Tikva.

- Ah, Tsion, comment �a va ?
- Dieu merci.

Des Alexandre.
Sp�cialement pour Ettie.

Alors Avram Yitzhak,
quelle est la meilleure ? Hein ?

Celle-l� ? Bien.

Maintenant, les oranges.

Tu as des bananes, Elie ?

Avram Yitzhak !

Qu'est-ce que tu fais ?
�a ne se fait pas.

Alors, quoi ?

- Il y a beaucoup de travail.
- Combien ?

Je vais vous pr�parer un devis.

On n'a pas besoin de ces idioties,
combien ?

Je peux vous dire combien,

mais je n'aime pas marchander.

Je donne un prix aussi bas que possible.

C'est � prendre ou � laisser.

Le gagne-pain vient du ciel.

Dieu merci, j'ai suffisamment
de travail.

Bien s�r.

Vous en avez au total pour
environ 90 000.

Oh !

Pourquoi 60 000 ?

- Non, j'ai dit...
- Qu'est-ce que tu veux ? -Et toi ?

Il a dit qu'il ne discutait pas.

- Il a dit 60 000, c'est tout.
- Non, non...

- Mais...
- Non, mon cher. J'ai v�rifi� autour de moi.

Quelle r�putation.

Kobi n'a rien � voir avec ce gars
qui a propos� 45 000.

C'est le num�ro un.

Ah, dans ce cas, d'accord.

On va r�fl�chir � la fa�on
de r�unir l'argent.

- En liquide, hein ?
- Bien s�r.

Le voil� qui arrive.

- Bonjour.
- Bonjour, bonjour.

- Bienvenue.
- Comment allez-vous ? - Bien.

- Bonjour.
- Comment allez-vous ?

�a ne t'ennuie pas que je prenne Nissan
pour quelques minutes ?

Non, bien s�r que non.

- Allez-y.
- Si tu veux bien.

Un nouveau costume ?

Ah, oui.

Je l'enl�ve ? -Oui.

- Profites-en bien.
- Merci.

- Un th� ? - Euh...
- Viens, assieds-toi.

Oh, qu'est-ce que tu as fait ?

- Combien d'eau tu as mis ?
- Trop ?

C'est pas grave.

Je ne sais pas si �a suffira
les biscuits.

Au pire, on en pr�parera encore, hein ?

Ettie.

Je ne reste pas ce soir.

Le Rav David a pass�
une grosse commande � Nissan.

Une �norme commande pour
son s�minaire de la P�que.

Et Nissan a peur qu'il r�agisse
mal � cette collecte de fonds.

Tu sais, apr�s ce qu'il a dit
sur le balcon des femmes.

C'est beaucoup d'argent, Ettie.

- Tu connais notre situation.
- Je sais, ma ch�rie.

Je te jure...

que d�s qu'il aura donn�
le ch�que � Nissan,

je ferai tout ce qui est possible.

Donne-moi jusqu'� la P�que, tu verras.

Qui attendra jusqu'� la P�que ?

D�s ce soir, j'aurai les 60 000.

Les chaises, tu les veux
en rond ou en rang�es ?

Hein ?

Esther ?

Faisons des rang�es, c'est mieux.

D'accord.

Depuis quand tu m'appelles Esther ?

C'est pas joli ? La Reine Esther.

Une reine, c'est �a.

On dit que Dieu prot�ge
ceux qui portent un nom de Juste.

Ah, oui ?

Encore une perle du nouveau rabbin ?

Et si c'est le cas ?

Quoi ? �a y est ?
Tu l'as jug� ?

- Tout ce qu'il dit est mal ?
- S'il te pla�t, Tsion.

Exhumer des Justes
pour qu'ils nous prot�gent.

C'est quoi ces idioties ?

Pourquoi dire ce genre de choses ?

Et toi, mon pauvre,

maintenant je comprends
pourquoi tu as tant de probl�mes.

Parce que tu n'as pas
de Juste qui te prot�ge.

Moi, Dieu merci,
j'ai ma Juste qui me prot�ge.

- Ah ?
- Arr�te, idiot.

Tu r�sous tout comme �a.

Mais un jour viendra
o� �a ne marchera plus.

Comment est-ce possible, Tsion ?

C'est d�j� arriv� qu'on invite
et qu'ils ne viennent pas ?

Ils n'attendaient que �a.

Que Tikva et Ora ne viennent pas ?

C'est peut-�tre � cause de la f�te.
Les gens n'�taient pas disponibles.

Ils auraient pu pr�venir.

Ils ont dit qu'ils viendraient
et ils ne sont pas venus.

Mon Ettie, ne prends pas �a comme �a.

�a n'a rien � voir avec toi.

Les gens ont
toutes sortes de choses � faire.

Ils ont peut-�tre commenc�
� pr�parer la P�que.

Tout le monde ne commence pas
au dernier moment.

Pourquoi ?

Il m'est arriv� de ne pas
�tre pr�te pour la f�te ?

Tu essaies de m'�nerver ?

Je ne voulais pas dire �a.

Je pr�f�re te voir �nerv�e que triste.

Vous �tes l� ?

J'ai cru que la terre
vous avait englouties.

Ettie, je...

- Je regrette qu'on ne soit pas venus hier.
- �a ne s'arrangeait pas.

Oui.

�a n'arrangeait personne.

Je ne vous comprends pas.

Vous voulez que �a reste comme �a ?

Il ne faut pas de balcon des femmes ?

- Si, mais pas de cette fa�on.
- Alors comment, Tikva ?

Tu me demandes maintenant ?

Apr�s avoir boucl� avec l'entrepreneur
et organis� une r�union d'urgence,

- maintenant, mon avis t'int�resse ?
- O� �tais-tu ?

Tu ne viens pas, tu ne r�ponds pas
au t�l�phone, comment je peux te parler ?

Allez, Ora, je suis press�e.

- Qu'est-ce que tu as, Ora ?
- Laisse, c'est rien.

Bon, j'arr�te.

Tiens, il me reste plein de
nourriture d'hier.

Je ne peux pas manger �a.

Je peux manger ce qu'elle pr�pare ?

Je ne sais pas si tu respectes
toutes les r�gles de la cacherout.

D�sol�e, je ne mange plus de �a.

Dieu merci, j'ai fait repentance.

C'est ta repentance ?

Tu voulais savoir comment ?
Tu vois �a ?

C'est ma fa�on de faire.

Et c'est comme �a que je compte
r�parer le balcon des femmes.

Ora pense comme moi, Dina
et Bracha, on est toutes d'accord.

Et toi,

- qui dois te repentir plus que toute autre.
- Assez, Tikva, �a suffit.

Non, pourquoi ?

Qu'est-ce que tu me veux, Tikva ?

Que tu ouvres les yeux, Ettie.

La catastrophe a eu lieu
pendant ta c�r�monie.

Tu ne crois pas qu'il y a un lien ?

Peut-�tre que le Cr�ateur essaie
de te dire quelque chose,

peut-�tre que tu nous as
amen� le d�sastre.

Ne dis pas �a, Tikva.

Tu sais � quoi je
viens de penser, Tikva ?

Notre voyage en Gr�ce.

Ce serveur auquel
tu avais tap� dans l'�il.

Il t'a servi des c�telettes de porc
"on the house".

Tu n'as pas voulu le vexer.

Tu as fait semblant de manger.

Et tu as tout jet� aux
chats sous la table.

Tu te souviens ?

Tu �tais comme �a alors.

Avant de faire repentance.

Une caisse � la fois, jeune homme.

Tu le feras en deux fois, c'est tout.
Plus de sport.

Bien, bravo. Tu m�rites un prix.
D�pose doucement.

Bien.

Non, pas celle-l�, Tsion. Mets-la...

o� tu veux.

- Comment vas-tu ?
- Dieu merci.

Eliyahu, laisse 6 verres pour le Seder
et garde le reste pour apr�s la f�te.

Vous allez faire le Seder ici ?

Oui, avec nos �l�ves sans famille,
le Rav reste avec eux.

Il ne veut pas qu'ils restent seuls.

C'est bien.

- Tu restes pour aider ?
- Non.

Disons que je suis parmi ceux
que le Rav ne veut pas laisser seuls.

Ah.

Vous ne serez pas seuls.

Chez nous pour la P�que ?

�a va ?

Si �a va ?

Tu n'as pas compris
qui est cet homme ?

Il n'a pas commis assez de dommages ?

Je te le dis,

c'est � cause de lui que personne
n'est venu hier, j'en suis s�re.

Quelqu'un t'a dit
qu'il leur avait dit de ne pas venir ?

Il n'a pas eu besoin de leur dire.

Il les a fait se sentir coupables.

Il leur a fait tellement peur

qu'elles ne veulent plus rien.

Tu te trompes, Ettie.

Tu en fais un monstre.
C'est faux.

Tu ne le connais pas.
C'est un homme bien.

Tu crois toujours
que tout le monde est bon.

Il n'est pas fait pour nous.

On n'est pas comme �a, Tsion.

D'accord.

Je ne t'am�nerai pas quelqu'un
dont tu ne veux pas.

C'est pas grave.

Non.

Invite-le.

Hein ?

On ne laisse pas les gens seuls
un jour de f�te.

Tout le monde est le bienvenu.

Au moins Tikva acceptera de manger
mes plats s'il vient pour la f�te.

Tu en profiteras peut-�tre, finalement.

Peut-�tre. Ne pose pas de questions.

Oh, non non, ch�rie,
c'est pas la vaisselle de la P�que.

Enl�ve-les,
je vais t'apporter d'autres verres.

Va te pr�parer.

Oui, oui, j'y vais.

Osher.

Tu es encore l� ?

Tout le monde est d�j� � la synagogue.

Mon ch�ri.

Tu as �t� si courageux.

Ton grand-p�re est d'ailleurs
fier de toi.

Non, grand-m�re, je ne suis
pas courageux.

C'est � cause de moi
que votre synagogue a �t� d�truite.

Comment �a ?

Je n'ai pas pr�par� le texte
de la Bible que je devais lire.

Et j'ai pri� Dieu qu'il fasse un miracle

pour que je ne doive pas lire.

Mais je ne voulais pas
qu'Il la d�truise, je te jure.

Qu'est-ce que tu voulais qu'Il fasse ?

Je ne sais pas, que je m'�vanouisse,
par exemple.

Tu aurais d� le Lui dire,
�tre plus clair.

Arr�te, grand-m�re. C'est pas dr�le.

Tu crois vraiment �tre
si important

pour que Dieu d�truise une synagogue
pour te sortir de l'embarras ?

C'est ce que Dieu fait ?

Il s'occupe des requ�tes personnelles ?

Dieu est beaucoup plus grand que �a.

Lorsque Yaffa avait quatre ans,

sa m�re �tait tr�s malade.

J'ai pri� Dieu de la gu�rir, tr�s fort.

Je n'arr�tais pas.

Il n'avait jamais eu affaire
� plus casse-pied que moi.

�a n'a servi � rien.

Elle nous a quitt�s.

Depuis, je ne Lui demande rien.

J'ai alors compris,

Dieu ne travaille ni pour
moi ni pour toi.

Il te met au monde

avec un cerveau dans la t�te
et un mode d'emploi en main.

C'est tout ce dont tu as besoin.

Tout ce que tu as � faire,
c'est le remercier.

Tante, et les verres ?

Oh non, les verres !

- Bonne f�te.
- Bonne f�te.

Bonne f�te.

Sang. Grenouilles.

Vermine. Animaux f�roces.

Peste. Ulc�res.

Gr�le. Sauterelles.

T�n�bres. Mort des premiers-n�s.
Le p�re de famille,

- aurait-il l'obligeance de jeter ces impuret�s ?
- Bien s�r.

- Tsion.
- Qu'est-ce que tu fais l� ? Je me d�brouille.

D�sol�e. Un probl�me avec Osher.
Je ne voulais pas... - Pas maintenant.

Si tu ne voulais pas qu'il vienne,
tu pouvais le dire.

Pourquoi tu m'as dit de l'inviter ?

Pour m'embarrasser ?

S'Il nous avait sortis d'�gypte
sans ex�cuter de jugements contre eux

Cela nous aurait suffi !

S'Il avait ex�cut� des jugements
contre eux et pas contre leurs idoles

Cela nous aurait suffi !

Cela nous aurait suffi !
Suffi, suffi...

La plaie des t�n�bres.

Nous avons un probl�me de plomb.

- Tsion est all� chercher un goy de shabbat.
- Non, Dieu nous pardonne.

Il est interdit de faire appel
� un goy de shabbat (non-juif).

Alors comment allons-nous manger ?

Nous allons trouver une solution
sans profaner ce jour.

En quoi est-ce une profanation ?

Nous nous conduisons ainsi
depuis des ann�es.

M�me mon p�re appelait
le goy de shabbat.

Peut-�tre par ignorance,

mais Dieu merci, nous connaissons les lois
et ne commettrons pas de p�ch�.

Vous avez connu mon p�re
que vous l'accusez d'ignorance ?

Je n'ai pas voulu insulter la m�moire
de votre p�re, mais respectons la f�te.

C'est respecter la f�te �a ?

Manger dans l'obscurit�
comme des malheureux ?

C'est ce que voulait la loi juive ?

Dieu merci, les livres saints sont ouverts
� tous et vous pouvez v�rifier.

Nous avons aussi
notre sagesse et notre logique.

Nous ne devons pas toujours suivre
les lois les plus strictes.

Tout est interdit.

- Dieu se f�chera, Dieu nous punira.
- Arr�te, ma tante. - Quoi ?

C'est ce qu'un Rav est cens� faire ?

Entrer dans une communaut�
de bonnes gens et les effrayer ?

Bonne f�te.

Le goy de shabbat est l�.

- Bienvenue, Kapour.
- Un instant, o� est Tsion ?

- Je suis l�, pourquoi ?
- Tsion,

pardonne-moi,
je dois t'avertir

qu'il est strictement interdit
d'utiliser un goy de shabbat.

Tsion, qu'il allume.

Tu sais que ce n'est pas notre culture.

Alors, M. Tsion, j'allume ou pas ?

Avram-Yitzhak !

Avram-Yitzhak !

Viens, petit, tu m'as manqu�.

- Tu veux jouer ?
- Avram-Yitzhak !

Avram-Yitzhak,
tu n'as pas le droit d'�tre l�.

Viens ici.

Va chez maman. C'est pas grave.
Tu viendras une autre fois.

Arr�te, ma tante.
J'ai nettoy� � fond avant-hier.

Qu'est-ce que �a peut te faire ?
Va te pr�parer.

Tu sors ce soir, non ?

Comment tu sais ?

Je sais, je vois �a � ton
expression tendue.

Mais qui est l'heureux pr�tendant ?
Tu ne me l'as pas dit.

Un gars.

De toute fa�on, j'annule.

�a recommence ?

Franchement, j'ai un examen
la semaine prochaine.

Je t'�crirai un mot.

Allez, debout.

- Quoi ? - Debout.
- Quoi ? -Va te pr�parer.

Mais passe par la maison,

sous l'�vier, il y a de l'eau de javel,
�a enl�ve toute la crasse.

Quelle crasse ? Tu es folle,
tout est propre.

Et allume le chauffe-eau.

Il va arriver � la maison.

Allez.

- Salut, Yaffa, comment vas-tu ?
- Tout va bien, mon Oncle.

Ettie est l� ?

Non. Je suis juste pass�e
prendre quelque chose.

Elle est chez toi ?

Laisse-lui un peu de temps.

Elle va se calmer.

Yaffa.

Yaffa ?

�coute,

je vais probablement devoir dormir
chez le Rav Menashe,

il ne se sent pas bien, alors...

dis � Ettie de rentrer � la maison.

Et viens toi aussi
pour qu'elle ne soit pas seule.

Ah !

Tu exag�res, c'est beaucoup.

Ne t'inqui�te pas.

Alors, on en est � combien ?

- Je vais mettre comme elle.
- Allez.

Laissez tomber. On n'y arrivera pas.

- Elles ne veulent pas du balcon des femmes.
- Pourquoi ? - Parce qu'elles sont punies.

Cette �table dehors est leur p�nitence.

Elles attendent que Dieu envoie
Michael et Gabriel pour reconstruire.

D'accord.
Alors voil� Michaela et Gabriela

et Yaffaela est avec nous,
qui nous arr�tera ?

Hein ?

Alors ?

Voil� l'argent pour la restauration.

Demain matin, d�pose-le
sur le compte de la synagogue.

Puis, tu sortiras 60 000,

en liquide et tu me les donneras.

Compris ?

Ne t'inqui�te pas,
je m'en occupe.

Alors, l'argent, tu me l'apportes quand ?

Il y a beaucoup de ch�ques postdat�s.

Vous savez comment c'est, les gens
ont donn� ce qu'ils pouvaient.

C'est bien.

D�pose-les sur le compte de la banque.

Pas de probl�me, Rav.

- Mais qu'est-ce que je leur dis ?
- � qui ?

Aux femmes, elles appellent sans cesse,
elles veulent commencer les travaux.

Je ne sais pas quoi leur dire.

D'abord, f�licite-les
pour leur initiative.

Vraiment.
Mais ce n'est pas simple, Aaron.

Explique-leur que cette construction
soul�ve des questions religieuses.

Nous devons les examiner soigneusement

pour �viter tout p�ch�,
Dieu nous en pr�serve.

Ah...

Bonne chance.

Je comprends, Margalit, mais...
J'�coute.

- Non, �coute-moi toi...
- Chut !

Il y a plein de ch�ques postdat�s.
Qu'est-ce que je peux y faire ?

Le probl�me avec vous
c'est que vous �tes toujours press�es.

�a prendra encore quelques jours ?
Et alors ?

Quelques jours ?
Ne bouge pas !

On a l'argent et l'entrepreneur.
Pourquoi attendre ?

Nous voulons commencer les travaux.

A�e !

- Je t'ai dit de ne pas bouger.
- Je n'ai pas boug�.

Et de ne pas dire de b�tises.

Ah, tu es l�.

Ils sont avares en eau chaude.
Je vais �tre malade.

Pourquoi tu parles comme �a ?
Le bain rituel n'aura servi � rien.

- Qu'est-ce que j'ai dit ?
- Apr�s le bain rituel, tu dois �tre

pure, sainte, exalt�e.
Et ne pas te plaindre.

�a g�che tout.

Je suis comme �a, d'accord ?

Tu as toujours des commentaires � faire.

Arr�te, �a suffit.

- Mon Dieu, on ne peut plus parler.
- Ne prends pas Dieu � t�moin.

- Tu vois ?
- Mais tu utilises le nom de Dieu en vain.

Tu violes l'un des Dix Commandements
et je dois me taire ?

Tu t'inqui�tes pour moi ?

Pour qui d'autre ?

Je ne sais pas, Tikva.

- Pour toi.
- Pour moi ?

Oui.

Tu penses peut-�tre que tu
ne pourras pas expier tous tes p�ch�s,

alors tu pr�f�res nous faire la morale.

Quels p�ch�s ?

Hein ? Dis-moi.

Quels p�ch�s ?

Franchement, Tikva.
Tu crois que je ne sais pas ?

Que je ne sentais pas les cigarettes
que tu fumais pendant le shabbat ?

Que tu ne s�parais pas
le lait et la viande.

Que tu regardais la t�l�vision
le vendredi soir ?

Je savais tout �a, ch�rie,
et je n'ai rien dit.

Pas un mot.

Et alors ? � l'�poque,
�a te convenait. Plus maintenant.

Tu as chang�. Bien, mais �a suffit.

Dieu te pardonnera.

Tu ne dois pas nous contr�ler.

Chacun prend ses responsabilit�s.

Bon, j'ai froid.
Viens, allons-y.

Ettie ne me pardonnera jamais.

Avec raison apr�s tout ce que
tu lui as dit.

Je ne te pardonnerais pas.

Toi ?

Toi ? Tu ne peux pas te passer de moi.

Tu es coll�e � moi

et en plus tu m'espionnes.

Je t'espionne ?

Tu sentais la cigarette !

- Tu te prends pour un chien policier ?
- Tu sentais � des kilom�tres !

Pourquoi tu fumes ?
Tu sais que c'est mauvais ?

Ah bon ? Professeur Ora,
vraiment...

Eh, Yaffa !

Comment vas-tu, ch�rie ?

Bien.

Comment vas-tu, mon ange ?

Bien.

Oui ?

Enchant�. Naftali.

Enchant�e.

Oui.

Alors comme on dit,

on se verra pour les heureux �v�nements.

Que de bonnes choses.

Bonne nuit.

- Bonne nuit.
- Bonne nuit.

Viens.

Marchons.

Babayof ?

Aaron Babayof, c'est ici ?

Aaron Babayof ?

Un instant !

Babayof !

Aaron Babayof ?

Qui �tes-vous, Monsieur ?

Hanania Rokan.

Il m'a dit de venir � 9 heures.

- Que faire ?
- Mais il n'est pas encore 8 heures !

Il n'est jamais trop t�t
pour une bonne action.

Que faire ?

De quelle bonne action s'agit-il ?

Une importante.

L'�criture d'un rouleau de la Torah.

Vous �tes scribe ?

Depuis quarante ans.

Que faire ?

Quel saint m�tier que le v�tre.

- Entrez.
- Pas seul avec une femme, Madame.

- D�sol�.
- Oh.

Attendez, vous �crivez
un rouleau de la Torah pour Aaron ?

Qui est Aaron ?

Ah !

Aaron Babayof.

C'est ici ?

Non, ce n'est pas ici.

- Mais �coutez un instant.
- Non, c'est vous qui allez �couter.

- On n'est pas au courant.
- Il a dit qu'il n'avait pas

command� de Torah. Alors
pourquoi il a rencontr� un scribe ?

Le Rav David le lui a demand�,
c'est tout.

Qu'est-ce qu'il a � voir avec �a ?

- C'est notre rabbin ?
- Il aide temporairement,

Aaron avec les questions financi�res,
c'est tout.

Et tu trouves �a normal ?

Qu'il retarde notre argent
et te demande �a ?

Tu ne vois pas le rapport ?

Qu'est-ce que tu me veux ?

Le Rav va arriver.
Il vous expliquera tout.

Ne vous inqui�tez pas.

- On va lui parler tous ensemble.
- Pas nous.

On n'a rien � lui dire.

C'est vous qui lui avez fait croire
qu'il pouvait faire ce qu'il voulait.

Si vous continuez � le traiter
comme s'il �tait votre rabbin,

il continuera � se comporter comme tel.

Et s'il n'est pas votre rabbin,
comme vous le dites,

c'est l'occasion de le lui dire.

C'est embarrassant,
il vient pour vous parler.

- Un peu de respect.
- Bien s�r.

Pourquoi un peu ?
Beaucoup de respect.

Et notre respect � nous ? O� est-il ?

"Un homme doit respecter sa femme
plus que lui-m�me".

Vous le saviez ?

Ce n'est pas moi qui l'ai dit.

C'est Ma�monide.

Ou l'autre ?
Lequel des deux, Tikva ?

Ma�monide.

Un vrai g�nie, cet homme.

Bonjour � tous.

- Bonjour.
- Bonjour, Rav.

Bonjour.
Avec votre permission, je voudrais d'abord

expliquer l'importance
de l'acquisition...

Tikva.

Sachez, que tant que vous resterez
muets devant lui,

vous ne nous verrez pas.

Voil�.

On verra comment vous vous d�brouillerez
sans balcon des femmes.

Pardonnez-les, Rav,
ce n'est pas s�rieux.

Je les comprends.

Elles ont raison d'�tre f�ch�es.

En les regardant, je pense � ce
qu'a d� ressentir le Patriarche Jacob.

Pendant 7 ans, il a travaill�
pour �pouser Rachel,

enfin sous le dais nuptial,
il soul�ve le voile

et d�couvre le visage de L�a,
la s�ur a�n�e de Rachel.

Elles ont travaill� dur et m�ritent
de voir le fruit de leur travail.

Et moi, malheureusement,
je suis le m�chant.

Le voleur sans c�ur.

Pourquoi voudraient-elles m'�couter ?

Vous devez comprendre
que je n'ai pas le choix.

Je me dois de faire taire mon c�ur
et de m'incliner devant la loi rituelle.

Il ne s'agit pas ici de dons
pour une cr�che ou un m�morial.

C'est une synagogue.

La maison de Dieu, il y a des r�gles.

Nos sages ont �tudi� avec soin les lois
sur la synagogue et ont stipul� :

"le rouleau de la Torah avant la zone
des femmes". Que puis-je faire ?

Qui suis-je pour aller
� l'encontre des sages d'Isra�l ?

Je sais que ce ne sera pas facile.

C'est une dure �preuve
pour vos �pouses.

Et pour vous aussi.

Mais, si Dieu le veut,
lorsque le nouveau rouleau arrivera,

elles comprendront.

Elles diront : "Quelle chance".

Tout comme Jacob, regardant
les six fils que L�a lui donna,

s'est dit : "Quelle chance".

Pardon, Rav David,

notre rabbin, le Rav Menashe,

se porte mieux.

Bient�t, si Dieu le veut,
il retrouvera toute sa force.

Nous sommes sa communaut�.

Vu la situation, je demande
que nous attendions sa d�cision.

Ce sera un honneur pour moi
d'attendre sa d�cision.

Ora ?

Ora ?

Margalit ?

Margalit ?

O� elle est all�e ?

Tikva ?

Tikva ?

Mon Dieu !

- Tu es devenue folle ?
- Tu as eu peur ?

Bien. Maintenant, assieds-toi.

J'ai une chose � te dire,

si tu commandes ce rouleau de la Torah,

je te quitte.

Tu rentreras dans une maison vide.

Mais �a ne d�pend pas de moi.

C'est la d�cision du Rav,
pas la mienne, je n'ai pas le choix.

Aaron, tu es le seul � d�cider
si tu veux �tre un honn�te homme

ou un voleur.

Et je te pr�viens,

je ne vivrai pas avec un voleur.

Mais pourquoi tu pars ?
Je n'ai pas encore d�cid�.

Retraite militaire.

Et n'oublie pas tes pilules
pour la tension.

Et ta pommade.

Merci, Batsheva.

Depuis l'�croulement,
comment dire ?

Son esprit est troubl�.

Il n'est plus lui-m�me.

Comment cela se manifeste-t-il ?

Il ne parle pas

et lorsqu'il parle,

il est coup� de la r�alit�.

Par exemple ?

Il parle avec sa femme,
comme si elle �tait l�.

Et elle...

Elle est hospitalis�e, dans le coma.

Derni�rement, il a commenc�
� parler � d'autres personnes

comme si c'�tait elle.

M�me des hommes.

Quel �ge a-t-il ?

Environ 65 ans.

Monsieur.

Savez-vous quel jour nous sommes ?

Une bonne et belle journ�e,
Juste.

Que le Cr�ateur vous gratifie
d'une longue vie, de gr�ce et de bont�.

Savez-vous qui je suis ?

Batsheva, qui est notre invit� ?
Le proph�te Elijah ?

Je suis le professeur Yeshurun.

Je suis m�decin.

Bien s�r.

Comme il est dit :
"Yeshurun engraissait et tapait du pied"

�coutez,

il est dans un �tat psychotique.

Probablement une r�action extr�me
� l'�tat de sa femme.

Batsheva.

Nous allons tenter
un traitement m�dicamenteux.

Nous verrons comment il r�agira.

Merci beaucoup.

Une pilule,

une fois par jour, avant de manger.

Je veux le revoir dans trois semaines.

Les Trois Semaines.

Les trois semaines de repentance.

Des jours funestes pour le peuple juif.

D�crets du mal sur d�crets du mal,
et d�crets du mal du mal.

- Quoi, il t'apporte son linge � laver ?
- Qui ?

Bien s�r que non.

Alors qui porte �a ?

Toi ?

Je suis folle, hein ?

Folle ?
Il faut t'hospitaliser, Ettie.

Je demanderai peut-�tre
un lit � c�t� du tien.

Tikva.

Tu sais,

tu es jolie comme �a.

Comme �a ? -Oui.

�a t'illumine le visage.

�a t'irait bien aussi.

- Oh, arr�te. - Ne dis pas "Oh".
- �a t'irait bien. - Laisse-moi.

- Essaie, tu verras.
- Tikva, je ne porte pas �a.

- Essaie. - Arr�te.
- Tu es t�tue.

Tu m'as manqu�.

Qu'est-ce qui vous prend fofolles.

Petit.

Quoi ?

Tu as de nouveau �chapp� � maman ?

C'est pas bien, tu sais.

- Je suis d�sol�, M. Teitelbaum.
- Non, M. Yazdi.

Je suis venu vous demander
s'il peut revenir vous voir.

Toujours, avec plaisir.

Je vous demande pardon.

- C'est mon erreur.
- Oui.

C'�tait notre erreur,
nous le savons maintenant.

Votre rabbin, le Rav David,

vous a lou� chez notre Rav,

il a dit que vous �tiez un Juste.

Ce n'est pas mon rabbin.

Comment s'appelle-t-il ?

- Rav David ?
- Oui, Rav David.

Je ne suis pas un Juste
et je ne le serai jamais. Je...

Ici, l'enfant voit et entend des choses.

Je ne peux pas le pr�server
dans une bulle comme vous le faites.

Peut-�tre ne doit-il pas venir.

Petit,

prends �a.

C'est sucr�.

Bon shabbat.

- Bon shabbat.
- Bon shabbat.

Les enfants devaient venir ce shabbat.

On n'y peut rien.

Esp�rons que tout soit r�gl�
d'ici le prochain shabbat.

- Geoula est l� ?
- Elle arrive.

Dina et Ronit aussi.

Tova et Bracha viendront demain.

Myriam est la seule � h�siter.

Son mari, Sasson, n'est pas bien.

Il y a assez � manger ?

� peu pr�s.

"B�ni sois-Tu, Seigneur notre Dieu,
Roi de l'univers qui nous a

"sanctifi�s et nous a prescrit
l'allumage des bougies de shabbat".

"B�ni sois-Tu, Seigneur notre Dieu,
Roi de l'univers

"qui distingue entre sacr�
et profane, entre lumi�re et obscurit�

"entre Isra�l et les nations, entre
le 7e jour et les 6 jours de travail.

"B�ni sois-Tu, Seigneur qui distingue
entre sacr� et profane".

- Amen.
- Bonne semaine.

- Bonne semaine.
- Bonne semaine.

Bonne semaine.

Je ne sais pas.

C'�tait peut-�tre une erreur.

Pas un mot d'eux de tout le shabbat.

Ils sont peut-�tre mieux sans nous.

Quel autre choix avons-nous ?

Tu as envie d'avoir ce rabbin
entre Nissan et toi ?

C'est ce Nissan-l� que tu veux ?

Au lieu de les �loigner de lui,
on les a laiss�s entre ses mains.

Ils peuvent lui faire face ?

Le monde tourne autour
de son petit doigt.

Tu sais combien de fid�les il a ?

Tu sais comme ses �tudiants l'admirent ?

- Les honneurs qu'on lui fait ?
- Trop d'honneur.

C'est son probl�me.

Le moment est venu de le
d�shonorer un peu.

Une fleur ?

Merci.

Merci d'�tre venue.

Je cherchais une excuse
pour sortir de la maison.

Quelle histoire, hein ?

La guerre.

Tu ne comprends pas.

Tu sais que tu as travers�
les lignes ennemies.

Attention, v�rifie
qu'il n'y a pas d'observateurs.

Celle-l� m'a l'air suspecte.

Oh, oh.

Elle fait son rapport.

Tu es perdue.

Que dit ta tante au sujet de...

De nous ?

Elle dit...

Elle...

Rien.

Elle n'a rien dit.

Tu ne lui as pas racont�.

Avec tout ce qui se passe,
je ne sais pas comment elle r�agirait.

Je me suis dit qu'il valait
mieux attendre,

- voir si c'�tait s�rieux.
- Et...

c'est s�rieux ?

Tu m'as apport� une seule fleur.
C'est s�rieux ?

Tu as peur qu'elle refuse
� cause de...

cette histoire avec mon rabbin.

Il n'y a pas de "non" avec elle.
Elle ne d�cide jamais � ma place.

Vraiment ?

Et si elle s'oppose ?

On en parlera.

Je la convaincrai.

C'est-�-dire...

Si c'est s�rieux.

Vingt personnes maximum.

Non, sans violence,
Dieu nous pardonne.

Bien s�r.

Oui, oui.

Ne t'inqui�te pas.

Merci beaucoup.
Bonne nuit.

Bien, �a aussi c'est fait.

Vous allez vraiment le faire ?

- Je n'en reviens pas.
- Moi non plus, mais...

On n'a pas le choix, ch�rie.

Bon, monte.
On a beaucoup de travail.

D'accord.

Mais viens d'abord
te reposer un peu.

Me reposer ?
Margalit va me tuer.

Bon, je rentre.
Tu montes apr�s ?

J'avais quelque chose � te raconter.
Mais si c'est pas le moment, tant pis.

Pas le moment ?

Tu plaisantes ?

Tu sais depuis combien de temps
j'attends que tu me racontes ?

� quel point je me retiens
de t'interroger.

De dire le moindre mot.

Alors, �a y est ?

Il t'a demand�e en mariage ?

Il m'a apport� une fleur.

Ah, quel d�pensier !

Ma ch�rie.

Et son rabbin ?

Il ne fait pas de probl�mes ?

Je ne sais pas.

Dis-moi...
Qu'est-ce qu'on va faire demain ?

Non, tu ne viens pas.

- Comment �a ?
- Non, ma ch�rie.

Tu crois que je vais te mettre
dans l'embarras sous sa fen�tre ?

Regarde comme ils observent.

- Ils vont bient�t jeter des cacahu�tes.
- Qu'ils regardent.

Qu'ils viennent et vite,
c'est bon pour nous.

- C'est embarrassant, Ettie.
- Mais non, pourquoi ?

- Ne sois pas stupide.
- On a dit qu'on le faisait !

Allez, venez.

- Si tu es fatigu�e, assieds-toi, d'accord ?
- Soul�ve.

Viens, approche. Viens.

- Tenez-vous droites. - Plus haut.
- Qu'ils voient bien.

Bien, bravo.

- On va rester l�.
- Oui.

On reste. On reste.

- Bonjour, ma ch�re s�ur.
- Bonjour.

Je m'appelle Gitty
et c'est mon amie, L�a.

De l'organisation "Merci, Dieu,
de nous avoir faites femmes".

Ce que vous faites est formidable,
c'est pour �a que nous sommes l�.

Nous serions heureuses de vous aider.

Nous avons beaucoup
d'exp�rience dans la lutte.

Nous pouvons mobiliser la presse,
des personnalit�s culturelles et publiques

Merci. -Nous pouvons faire
quoi que ce soit ?

Vous voulez distribuer des prospectus ?

Commencez par �a.

Naftali, parle avec l'avocat.

Je veux qu'il �crive une lettre
d'avertissement � chacune d'entre elles.

- Quel avertissement, Rav ?
- Diffamation.

Calomnie, d�sordre public.
N'importe quoi pour qu'elles s'en aillent

Et toi, Talmi,
va voir l'imprimeur,

qu'il nous pr�pare 100 affiches
d'avertissement s�v�re.

En caract�res �normes,
papier XL.

Que faut-il �crire ?

"Prenez garde au rassemblement indigne
aux portes de cette �cole de la Torah.

"Nous supplions les Juifs pr�occup�s
par le destin d'Isra�l,

"restez �loign�s de cette immoralit�.

"Ceux qui s'attarderont en ce lieu,

"seront coupables
de profanation du nom de Dieu.

"Vous avez �t� avertis.

- "�loignez-vous pour sauver votre �me."
- Je n'en reviens pas.

Ta voix m'a fendu le tympan.
Je ferais mieux de me sauver !

"Celui qui craint Dieu, prends garde."

"Prends garde."

Toutes celles dont la synagogue...

a... plut�t, n'a pas de zone d�cente
pour les femmes

peuvent...

sont invit�es � se joindre � nous.

Les femmes pour les femmes !

Les hommes aussi sont invit�s
� se joindre � nous.

Je veux vous raconter

une chose dite par Ma�monide.

Tikva, qu'est-ce qu'il a dit ?

Vous savez qui est Ma�monide ?

Rabbin Mosh� fils de...

Dis-moi, o� est Aaron ?
Je ne l'ai pas vu depuis un moment.

Cherche-le et dis-lui
que je dois lui parler.

L'important maintenant

c'est que les �l�ves n'aillent pas
dans l'aile avant et dans la cour.

Que tous les cours soient donn�s
dans l'arri�re-b�timent, d'accord ?

Regarde-la !

Ici aussi tu manges ?

Cette salade de fruits
est tellement bonne.

Vous devez go�ter.

C'est quoi ?

Qui l'a apport�e ?

- C'est la salade de Tsion.
- Non.

Bien s�r.

J'en suis certaine.

Il a envoy� cette salade.

Il croit qu'il va m'acheter comme �a ?

Que je vais tout oublier ?

Rien d'autre qu'une salade de fruits.

Bon app�tit !

Heureusement qu'il n'est pas l�,
lui aussi tu l'aurais mang�.

Alors ?

Du nouveau ?

Les m�dicaments
commencent � avoir de l'effet ?

Pas encore.
�a prend du temps.

Je vais me rafra�chir
puis j'irai le voir, d'accord ?

Prenez votre temps.

Il a un invit�.

Quel invit� ?

- Je ne le connais pas.
- Quel invit� ?

Je t'ai dit de ne faire entrer personne.

"Si de l'argent a �t� collect�
pour construire une synagogue

"et qu'ils ont voulu utiliser
l'argent � une autre fin,

"cette fin ne peut �tre que plus sainte",
comme un rouleau de Torah.

Bonsoir, Tsion.

Bonsoir, Rav.

- Je suis venu lire quelques lois avec le Rav.
- Oui.

Tu sais, Tsion, que...

l'�tude des �critures est
le meilleur rem�de pour l'�me.

Si vous le permettez,
il est temps qu'il aille se coucher.

"Que ce soit Ta volont� l'�ternel
notre Dieu et Dieu de nos P�res...

"Rends la sant� � Menashe fils de Sarah.

"Gu�ris-le et soigne-le et donne-lui
la force et accorde-lui ses d�sirs.

"Je T'en prie, soigne-le."

Portez-vous bien, Rav.

Ton rabbin a beaucoup de chance.

Tu lui es tellement fid�le
que tu refuses de voir la r�alit�.

Il est en tr�s mauvaise sant�, Tsion.

Nous attendons en vain sa d�cision et
repoussons un commandement majeur.

Un commandement qui va d�truire
notre communaut�.

Qui va nous d�sint�grer.

Tu te trompes, Tsion.

Elle �tait d�j� mal en point
le jour de notre rencontre.

Depuis, je me bats
pour remettre les morceaux en place,

vous remettre sur le droit chemin.
Et nous sommes sur la bonne voie.

Il ne faut pas renoncer maintenant.

Vous en avez assez fait.

Je vous demande
de nous laisser nous d�brouiller.

Vraiment, vous en avez assez fait.

Si seulement je le pouvais.

Mais vous n'avez pas de rabbin.
Comment puis-je vous laisser ?

Nous allons attendre le Rav Menashe.

Il se remettra.

Combien de temps, Tsion.

Ne te laisse pas aller � l'instinct
du mal.

Tu fais ce qu'il faut.
Tu as r�nov� la synagogue pour lui.

Il ne reste plus qu'� ajouter
la couronne.

Et, avec l'aide de Dieu,
il reviendra � lui.

Tu verras.

Esp�rons.

Comment un homme
peut-il dispara�tre ainsi ?

Je ne sais pas, Rav,
son t�l�phone est coup�.

Il n'est pas chez lui.

Il ne vient plus � la synagogue.
Personne ne l'a vu.

Je l'ai cherch� partout.

Je vais signer.

- Mais il faut deux signatures.
- Je signerai des deux mains.

Mais, Rav...

c'est...

c'est comme...

comme un faux.

L�galement, c'est comme...

comme du vol.

Dis-moi, Naftali,

si, avec l'aide de Dieu,

tu avais un fils,

et que son pr�puce �tait l�preux.
Que ferais-tu ?

Tu dois le circoncire. Mais il est interdit
de couper les signes de la l�pre.

Que ferais-tu ?

Tu coupes ou pas ?

Tu coupes !

Et tu sais pourquoi, Naftali ?

Parce qu'un commandement positif
est sup�rieur � un n�gatif.

Nous apportons un rouleau de la Torah,
un commandement positif de premier ordre.

Tu comprends dans quel but
nous nous battons ?

Alors, oublie toute cette bureaucratie.

Sors l'argent imm�diatement.

En ce qui concerne le mariage,
Naftali, je...

J'esp�re que tu as compris
que c'est hors de question.

Ne le regrette pas.

Tsion.

Tsion, mon gar�on.

Tsion.

Tsion, mon gar�on.

L�ve-toi.

Qu'y a-t-il, Rav ?

Emm�ne-moi la voir, Tsion.

Il a pris Naftali avec lui.

Tu vas voir ce que je vais lui faire.

Pas un mot Margalit
ou je te tue.

Mesdames,

je suis venu vous dire,

qu'avec l'aide de Dieu,
la premi�re lettre

du nouveau rouleau de la Torah de
votre synagogue sera �crite aujourd'hui.

- Aaron a sign�, je n'en reviens pas.
- Je sais que c'est difficile,

mais je vous demande de me
faire confiance.

Acceptez avec joie la r�alisation
de ce commandement.

Je vous en prie,
pensez � votre honneur.

Nous n'allons nulle part.

Nous resterons jusqu'� ce que
nous ayons notre balcon.

Rav ?

Je leur distribue les lettres ?

Quel sera cet ouvrage ?

Venu au monde
dans la peine et la querelle,

non d�sir�.

Certainement pas un rouleau de la Torah.

La premi�re lettre que vous �crirez

et toutes celles qui suivront,

aussi belles seront-elles,

ne se transformeront pas
en rouleau de la Torah.

Et vous am�nerez ce rouleau

dans notre synagogue
avec peine, sans joie.

Seul. Juste vous et lui.

Parce que nous ne serons pas l�.

Il n'y aura pas de "nous".

Tu as vu comme il l'a ignor�e ?
L'imb�cile.

- Honte � lui.
- Honte � vous.

"Sans pr�judice aux droits,

"je vous annonce par la pr�sente que
conform�ment � la clause 263..."

Quoi ?

C'est le ch�que. Oh !

C'est le ch�que. Oh !

Naftali nous a rendu l'argent.

Je suis venue te rendre �a.

Bien.

J'en ai besoin.

La salade �tait tr�s bonne.

Tant mieux.

�a faisait longtemps.

�a m'avait beaucoup manqu�.

Pour moi aussi, �a a �t� tr�s dur.

Je ne suis rien sans elle,
elle est ma vie.

La coupe.

Oh, mon Ettie, mon Ettie � moi.

- Tire, tire.
- Tiens. -Je tiens.

- Tous les livres, mets-les dans l'armoire.
- On va sortir les bancs.

Et roule les tapis.
Qu'est-ce que tu croyais ?

D�sol�, Rav.

Je devais le faire.

Que Son nom soit lou�.

Arrange son voile.

Le son de la joie et de l'all�gresse

La voix du mari� et de la mari�e

Le son de la joie et de l'all�gresse

La voix du mari� et de la mari�e

Minyan, Monsieur ?

Avec joie.