All language subtitles for Cairo.Conspiracy 100 .2022.MULTi.1080p.WEB.EAC3.5.1.H264-LiHDL.French

Oh mon Dieu...

Lève-toi, allez !

Bonjour.

C'est pour toi.

Ouvre.

Toutes mes félicitations.

Viens là.

Le Seigneur t'a accordé un don.

Et tu es venu ici chaque jour,
de toi-même.

Al-Azhar est la plus grande
institution islamique au monde.

Et ils t'ont choisi.

Viens ici !

Oui, papa ?

Fais-moi sentir ta main.

Tu sens la cigarette.

Tous les trois, vos mains !

Tu fais quoi ?

Tais-toi, tu vas réveiller papa.

C'est quoi, ça ?

- J'ai reçu une bourse.
- Tu rigoles ?

- Pour Le Caire ?
- Oui.

Tu vas dire quoi à papa ?

J'en sais rien.

Tu sais comment il est.
Il va le découvrir.

Qu'est-ce que tu me veux ?
Va dormir !

Notre Seigneur t'a donné un cerveau

qui réfléchit plus que nécessaire.

Tu tiens ça de ta mère.

Elle voulait tout savoir sur tout.
Paix à son âme.

Elle t'a pas envoyé à l'école

pour que tu deviennes pêcheur
comme moi !

J'ai demandé à ton frère
de me lire la lettre.

Si c'est la volonté de Dieu
que tu ailles au Caire,

personne ne peut
entraver Son dessein.

Pas même ton père.

Bon voyage.

Merci beaucoup.

Tu vas me manquer.

Fais attention à toi, Adam.

Tu prendras soin de papa ?

Tu me promets ?

Regarde-moi.

Tu me promets ?

Tu sais que je t'aime ?

Oui, papa.

- N'oublie pas tes racines, Adam.
- Oui, papa.

Au revoir.

Au revoir, papa.

Dis donc ! Al-Azhar !

C'est l'élite.

Que Dieu te fasse profiter
des enseignements que tu recevras.

- C'est quoi, ton nom ?
- Adam, monsieur.

Par Dieu, c'est un beau nom !

Si Dieu le veut, quand tu sortiras
d'Al-Azhar, tu seras cheikh Adam !

Tenez.

Au revoir !

Tu montes au 3e, couloir de droite,
bureau des provinces.

- Merci.
- Bonne chance !

Excuse-moi ?

Bonjour.

C'est ma place, non ?

Non, c'est la mienne.

Oui, dis-moi ?

Il y a quelqu'un, là ?

- Tu ronfles ?
- Non.

T'es sûr ?

Oui.

Alors, y a personne.

T'es nouveau ici ?

Oui, je viens d'arriver.

Bienvenue.

S'il te plaît,
tu peux éteindre la lumière ?

Cette vie n'est que jeu,

amusement,

rivalité dans l'acquisition
des richesses.

Comme si la pluie

rendait l'herbe heureuse de pousser,

puis celle-ci se fane,

finit par jaunir

pour devenir poussière et débris.

L'au-delà est éternel et là-bas,

tout ce qui compte
est le pardon de Dieu.

Tu fais quoi ?

Je fabrique une nouvelle marque
de cigarettes.

Ma marque à moi.

Écoute, Adam.

L'important, c'est pas qui on est

mais qui on veut être.

On est en retard.

Calme-toi, la sardine.

Dieu t'a donné
la grâce d'une main stable.

Tu ne trembles pas.

Au nom de Dieu,
le Clément, le Miséricordieux,

Al-Azhar est le phare des sciences
islamiques.

Et le jour où...

vous sortirez d'Al-Azhar

et retournerez dans vos villages,

vous serez à votre tour
les porteurs de ce savoir.

Ca va, cheikh ?

Écartez-vous !

Il nous faut un médecin !

Le Grand Imam est dans un
état critique.

Il dit quoi ?

Prions pour lui.

Nous lui souhaitons
un prompt rétablissement.

Bonjour. J'ai rendez-vous avec son
Excellence.

C'est bon, monsieur.
Vous pouvez y aller.

Ouvrez la barrière.

Qui s'occupe du dossier ?

Le colonel Ibrahim.

Je vous en prie.

Comme vous le savez,

le Grand Imam est mort hier.

Paix à son âme.

Paix à son âme.

Maintenant, nous avons besoin

d'un nouvel imam
qui soit le meilleur.

Bien sûr, monsieur.

On a qui, à l'intérieur ?

On a des yeux et des oreilles,
mais c'est très délicat.

Vraiment difficile.

Ces imbéciles ont changé
la constitution.

Désormais,
le Grand Imam est nommé à vie.

Il ne s'agit pas d'émettre quelques
recommandations religieuses.

Le choix du prochain Grand Imam

est une question de sécurité
nationale.

Personne ne devrait être nommé
à vie,

à part notre président !

On ne veut pas de ça !

Il ne serait pas bon

d'avoir deux pharaons
dans le pays.

Le cheikh Dourani
est proche des Frères musulmans.

Il soutient les terroristes.

Le cheikh Negm, l'aveugle.

Un des imams
les plus populaires d'Égypte.

Et il n'est lié à aucun groupe.

La présidence...

veut Beblawi.

Ses opinions s'alignent
sur celles du président.

Faites en sorte qu'il soit élu.

C'est comme si c'était fait.

Vous avez un tapis de prière ?

Ahmed, apporte un tapis
pour le général !

Éloigne-toi, le temps qu'ils élisent
le nouvel imam.

Le temps qu'ils vous élisent, vous.

Je t'en prie.

Reste en dehors de ça.

Le Conseil veut qui ?

La majorité veut le cheikh aveugle.

Nous, on veut quelqu'un d'autre.

Je suis découvert.
Vous devez me laisser partir.

Tu connais la sentence
pour les traîtres ?

La mort.

Trouve-moi un nouvel "ange".

Un nouvel étudiant,
sans aucun lien.

Ne t'inquiète pas.

Fermez les yeux

pour voir la vérité.

La nécessité est aveugle

jusqu'à ce qu'elle atteigne
la conscience.

Et la liberté est une des conditions

de la conscience.

Qui a dit ces paroles ?

Un philosophe juif communiste
du nom de Marx.

C'est lui aussi
qui a dit que la religion

est la preuve
de la limite de l'homme

face à ce qu'il ne peut pas
comprendre.

La vie

n'est pas un jeu.

Bonjour.

Bonjour.

Tu viens d'où ?

De Manzala.

Pêcheur ?

Je suis l'assistant du cheikh Negm.
Si tu as besoin d'aide...

Merci.

Dis-moi,

le cheikh Negm
suit quelle doctrine ?

La vérité.

Quelle vérité ?

La vérité du cheikh Negm.

Tu veux prier ?

Tu es déjà allé en ville ?

J'y vais ce soir.
Tu viens avec moi ?

Pourquoi pas.

C'est halal.

Bois !

Qu'est-ce qu'il y a ?

Viens.

Ton cœur est encore pur.

Quoi ?

Mais chaque seconde que tu passes
ici va le noircir.

Attends-moi ici.

Ce matin,

on a découvert le corps
d'un de nos étudiants.

Et le colonel Ibrahim est ici

pour enquêter
sur ce qui s'est passé.

Que Dieu lui vienne en aide

pour découvrir la vérité.

Pardon de vous interrompre
en cette période sensible.

On peut
peut-être suspendre l'enquête,

le temps que vous choisissiez
le nouveau Grand Imam.

Pourriez-vous me dire
quand cela aura lieu ?

C'est une question purement
technique.

Nous avons des procédures

et nous les suivons.

Que Dieu vous donne la force.

Qui était son superviseur ?

Il était assistant dans
mon département.

Que savez-vous d'autre sur lui ?

Je ne sais rien de plus que vous.

Pourquoi la Sûreté de l'État
est-elle chargée de cette enquête ?

Le défunt est un citoyen étranger.

Le président Nasser

a essayé de transformer Al-Azhar
en organisation gouvernementale.

Et Sadate a essayé de la corrompre.

Et Mme Suzanne Moubarak a essayé de
changer les règles de Dieu

pour faire plaisir aux Américains
et aux femmes qui l'entouraient.

Dites-nous, maintenant, mon colonel,

quelles instructions vous avez
reçues.

Tout ce que je veux savoir,

c'est pourquoi ce jeune est mort.

Osama.

Tu viens d'où ?

Alexandrie.

Ahmed, de Gizeh.

Ton nom ?

Adam Taha.

- D'où viens-tu, Adam ?
- De Manzala.

Pêcheur ?

Oui.

Tu peux y aller.

Tu as oublié les pieds.

Après le coucher du soleil, sors par
le passage que Zizo t'a montré.

De là, prends un minibus
pour le centre-ville.

Descends à Mohandessin,

rue de la Ligue arabe.

Là-bas, y a un café américain.

Tu m'y rejoins.

Tu commandes un truc

et tu t'assieds
à la table à côté de moi.

Tu prends ton portable

comme si tu parlais à quelqu'un.

T'as commandé quelque chose ?

J'ai pas faim, monsieur.

Ils vont te virer
si tu commandes rien.

J'ai pas d'argent.

Commande un latte à la cannelle
et un brownie avec de la crème.

Un latte à la cannelle

et un brownie avec de la crème.

Garde la monnaie
pour la prochaine fois.

T'as pas de famille au Caire ?

Non.

Dis-moi ce qui s'est passé.

On nous attendait

quand on est revenus de la mosquée.

Qui ?

Des hommes avec des couteaux.

Officiellement,
ton ami est mort d'un accident.

Mais comme tu l'as vu,
il a été assassiné.

Nous allons découvrir qui l'a tué.

Et ils vont payer pour ça.

On veut que tu nous aides.

Monsieur, tout ce que je sais...

Écoute, Adam.

Tout ce que je veux,

c'est que tu ailles prier
à l'aube.

Que je prie ?

Tu pries

et tu observes qui d'autre prie.

Apprends à les connaître,
apprends leur nom.

- Adam ?
- Oui, c'est moi.

Quelqu'un me demande
de faire quelque chose.

Je ne sais pas si c'est permis ou si
c'est un péché.

Ce qui est permis se reconnaît,
le péché aussi.

Dieu te guidera.

La prière est meilleure
que le sommeil.

Dieu est grand,
il n'y a pas d'autre dieu que Dieu.

En rang, tenez-vous droit.
Bien alignés.

Nous mourrons tous, mes enfants.

Celui qui se plaint

des accidents de la vie
et de la fatalité

abîme sa foi en Dieu.

Bon,

vous pouvez y aller.

Je vous demande
de prier pour votre frère...

pour que Dieu ait pitié de lui

et lui pardonne ses péchés.

- T'as les noms ?
- Non.

Ton père a des calculs biliaires.

C'est pour ça qu'il souffre.

Sans soins, il va mourir.

On a un hôpital
dans la province de Dakhleya.

Je vais m'occuper de son opération.

Il ne saura pas
que c'est toi qui l'as aidé.

On n'oublie pas
ceux qui travaillent pour nous.

Mais je te demande une chose.

N'appelle plus l'imam
de ton village.

Et je veux savoir
qui prie à la mosquée à l'aube.

La charia n'est pas la loi
islamique.

C'est plutôt le droit divin.

Le fiqh, c'est l'interprétation
humaine de ce droit.

Dans la charia,
il y a cinq préceptes :

préserver la religion,
la vie, les biens matériels,

la descendance et la raison.

Récitez.

Mon frère.

J'ai un groupe de récitation
et de psalmodie

pour ceux qui veulent s'améliorer.

Tu es le bienvenu.

Dieu te bénisse !

Bravo.

A toi, mon frère.

Cheikh, il chante !

Laisse...

Il est nouveau.

Il ne sait pas qu'ici,
on ne chante pas.

Le chant est illicite dans le Coran.

Entrez.

Honorable cheikh !

Je vous en prie, honorable cheikh,
entrez.

Je vous écoute.

Je suis venu faire des aveux.

Des aveux ?

C'est moi qui l'ai tué.

Je ne peux pas croire
ce que vous dites.

Asseyez-vous.

Pourquoi ?

Parce que je suis aveugle ?

Pas du tout.
Mais vous avez un poste très élevé.

Vous avez un autre suspect ?

Non, mais nous continuons
à enquêter sur l'accident.

Nous ?

Nous qui ?

Nous, la Sûreté de l'État.

Vous, vous travaillez pour qui ?

Pour le président ?

Exact.

Moi, mon président, c'est Dieu le
Très-Haut, le Glorieux.

Bien, cheikh.

Qu'est-ce que t'as foutu ?

T'es allé nous recruter
un informateur étranger ?

Et en plus,
l'assistant du cheikh aveugle !

Tu perds la tête ?

Monsieur, je n'avais pas prévu
qu'il allait mourir.

Te fous pas de moi !

Je sais.

Chaque jour, devant le miroir,
tu te dis :

"Pourquoi je suis pas chef ?"

Tu es plus âgé que moi.

Tu travailles ici depuis longtemps.

Tu sais pourquoi
t'as pas été promu ?

Non, monsieur.

Mais je sens que vous le savez
et que vous allez me le dire.

Je le jure sur la tombe de ma mère.

Si on va dans le mur
dans cette affaire,

c'est pas ma tête qui va tomber.

- Tu m'as compris ?
- Compris.

Écoute.

Tu me laisses plus le choix.

Arrête-le.

Bonjour.

Aslam Aslan, Nazim Ben Saïd...

Nazim Ben Saïd ?

C'est pas un nom d'ici.

Il vient d'Algérie.

On m'a dit que l'opération de ton
père a réussi.

Je vous suis très reconnaissant.

Ne me remercie pas, Adam.

Ton travail est très important
pour nous.

Je vais te dire un secret.

On pense que les Frères musulmans
ont infiltré Al-Azhar.

Et qu'ils ont tué ton ami.

Tu connais ce livre ?

C'est un guide du jihad moderne.

Mais il est interdit, monsieur.

Arrange-toi
pour que Nazim te voie avec.

N'aie pas peur.

Comment ça va ?

Ca va.

Les infidèles au pouvoir

considèrent les musulmans
comme des terroristes.

On t'invite à prendre
le thé avec nous.

Merci.

Tu aimes lire des livres interdits ?

Adam, nous sommes
comme une famille.

Tu peux nous faire confiance.

Pas les livres qui fâchent Dieu,
gloire à Lui,

ni les livres idolâtres.

Mais...

les livres qui font peur
aux oppresseurs

et aux rois.

Le temps est venu pour chaque
musulman de faire un choix.

Nos enfants se font égorger en
Palestine.

Nos femmes sont violées par des
infidèles en Syrie et en Irak.

La Chine a construit des camps
pour exterminer

les musulmans.

Et malgré ça,

nos dirigeants ignorent ces
ignominies

et en tirent profit.

Ils nous tuent en Birmanie.

Et que fait le monde
que l'on dit "civilisé" ?

Il attribue le prix Nobel de la Paix

au chef des gangs criminels
qui nous tuent.

Pas besoin d'aller bien loin :

Al-Azhar !

Le phare de l'Islam dans le monde.

Que dit Al-Azhar de tout ça ?

Rien.

A propos,

vous savez ce qui est arrivé
au cheikh aveugle ?

Il paraît qu'il est souffrant.

La Sûreté de l'État l'a arrêté.

Ils le garderont jusqu'à ce que
l'imam qu'ils veulent soit élu.

Ils pensent pouvoir intimider
le Conseil

pour faire élire leur pantin.

Mais ils n'y arriveront pas.

Les dirigeants de ce pays,

qui sont totalement corrompus,

essaient de stopper la volonté de
Dieu.

Et ils ont glissé parmi nous
des serpents

pour nous espionner.

Ton ami, Zizo.

Certains disent
que c'est moi qui l'ai tué.

Est-ce possible ?

Est-ce possible, mes frères,
de croire ça ?

Vous savez ce que je pense ?

C'est la Sûreté de l'État
qui l'a tué.

Mon frère.

Es-tu prêt
à faire plus que des lectures ?

Oui.

Souleymane pense que vous avez
arrêté le cheikh aveugle

pour forcer le Conseil
à choisir votre candidat.

Et quoi encore ?

Il dit...

que vous n'y arriverez pas,
monsieur.

Que moi, j'y arriverai pas ?

C'est lui qui dit ça.

C'est toi qui dis ça, Adam.

Non, c'est pas moi qui le dis,
c'est lui.

Il a pas confiance en toi, il
t'utilise pour envoyer un message.

Tu dois gagner sa confiance.

Comment ?

T'es d'accord avec ses opinions ?

Si tu dis rien,
c'est que t'es d'accord.

Ca change quoi,
que je sois d'accord ou pas ?

Ca change tout.
Pour lui.

Et comment le démon

arrive-t-il à atteindre
les esprits religieux ?

Bienvenue du côté obscur.

Tais-toi.

"La venue du royaume de Dieu sur
terre et la chute du royaume des

hommes et la confiscation du pouvoir
des mains des usurpateurs pour

le rendre à Dieu et la suprématie
de la seule loi islamique divine

et l'abolition des lois humaines

et tous ceux qui n'exécutent pas
les préceptes..."

Raed, Raed, je t'en supplie !

"Jalons sur la Route de l'Islam",
de Sayyid Qutb.

Qu'est-ce que tu regardes ?

Pourquoi tu traînes
avec Souleymane et sa bande ?

- C'est qu'un groupe d'étude.
- Un groupe dont il est le chef.

Tu sais qu'ils me haïssent ?

Tu comprends rien.

Dis rien pour le livre.

Je dirai rien.

Tu participes
au concours de récitation vendredi ?

Contre tes nouveaux amis.

Tu as confiance en toi ?

Bien sûr. Toujours.

Quand tu perdras vendredi,
tu viendras pas pleurer.

Viens, on s'en va.

Pourquoi t'aimes pas Souleymane ?

C'est pas ça, mais je...

C'est à cause de ce qu'il a fait
à ton ami Raed ?

C'est pas mon ami, monsieur.

Non ?

Non.

Il a des soupçons ?

N'aie pas peur.

Je vais m'occuper de lui.

Non...

Pourquoi tu as peur pour lui ?

Puisque c'est pas ton ami.

Tarik ibn Ziyad a brûlé ses bateaux
en arrivant en Espagne.

Et il a dit à ses hommes :
"Derrière la mer. Devant, l'ennemi."

Je dois brûler la barque de ton père
pour te motiver ?

Non.

Gagne la confiance de Souleymane.

Comment va papa ?

Quelqu'un est venu à la maison ?

Personne ?

Je peux pas parler plus longtemps.

Vous me manquez.

Arrête !

Arrête, Asfour.

Tu as oublié "se sont entêtés".

"Ils se sont entêtés
et se sont montrés orgueilleux."

Et maintenant,
les deux derniers finalistes.

Le vainqueur est

Raed Abdelmajid !

Félicitations, mon fils.

Qu'est-ce que vous voulez ?

Qu'est-ce que vous voulez ?

- Sale balance !
- Qu'est-ce que j'ai fait ?

C'est parce que j'ai gagné ?

C'est quoi, ça ?

C'est pas à moi,
je vous jure.

Traître !

Adam...

dans quel merdier tu t'es mis ?

Tu as fait ce qu'il fallait,
mon frère.

Dieu punit les mécréants.

Que Dieu te bénisse.

Bravo.

Adam,

qui t'a donné
"Jalons sur la route de l'Islam" ?

Tu sais que ce livre est interdit.

Oui.

- D'où tiens-tu ton exemplaire ?
- De mon oncle.

Il vend des livres.

- C'est vrai ?
- Oui.

Il vend des livres, c'est bien.

Appelle-le.

Tout de suite ?

Oui, tout de suite.

D'accord.

Je n'ai pas de crédit.

Je t'en prie.

Mets le haut-parleur.

Allô ?

Bonjour mon oncle,
comment ça va ?

Bonjour Adam, comment tu vas ?

Tu nous manques.

Je vais bien, grâce à Dieu.

Je voulais juste...

te remercier.

Pour le livre que tu m'as offert.

Quoi ? Je comprends pas.

Le livre que j'ai pris chez toi.

Le livre que...

Tu te rappelles pas ?

Je comprends rien, Adam.
Il y a un problème ?

Non, mon oncle.

Tu écris à qui ?
Donne-moi ton téléphone.

Surveille-le.

Tire-toi !

Tu travailles pour qui ?

Je comprends pas.

Maudits escaliers...

Écoute, Adam,

à ton avis, y a combien
de mètres jusqu'en bas ?

Douze...

Treize, peut-être.

On ne reconnaîtra pas ton corps.

Tu travailles pour qui,
mon garçon ?

Le cheikh Dourani, monsieur.

T'es sûr que tu veux jouer
à ce petit jeu avec moi ?

J'exécute les ordres
que je reçois par téléphone.

Aujourd'hui,
tu vas présenter ta démission.

Et tu vas dire au cheikh Dourani
qu'Adam te remplacera.

Et tu vas dire à l'université
que tu veux étudier autre chose.

Le tourisme, par exemple.

Il paraît que ça redémarre
ces temps-ci.

Le Sphinx a retrouvé le sourire.

A vos ordres, monsieur.

Le café.

Tu sais faire le café ?

Mon assistant
a démissionné aujourd'hui.

Il était comme le fils
que je n'ai pas eu.

Il a proposé ton nom
pour le remplacer.

Je t'ai dit de ne pas t'inquiéter.

Va à la pharmacie.

Achète-moi du Doliprane enfant.

Et demande-leur un truc pour que les
bébés se fassent les dents.

- C'est pour le petit.
- Bien sûr.

Félicitations !

C'est le fils de mon fils, idiot !

Je suis grand-père.

Bravo pour ton nouveau poste.

Comment tu vas ?

T'as une petite copine ou pas
encore ?

Il y a autre chose, monsieur ?

Tu fais le malin ?

Réponds-moi !

Non, monsieur.

Tu crois
que t'es mieux que les autres ?

Tu crois que t'es doué
ou je sais pas quoi ?

Que c'est pour ça
que t'as décroché cette bourse ?

T'es rien du tout !

Tu t'es jamais demandé pourquoi
on cherche des gens comme toi ?

Nous, on t'a aidé
pour que tu nous aides.

Et c'est peut-être ton ami,

l'imam de ton bled,
qui nous a aidés à te trouver.

Non, t'es pas mieux que les autres.

J'ai pris de gros risques
pour sauver ta peau.

Donne-moi quelque chose.

N'importe quoi.

Aujourd'hui, il m'a demandé
d'acheter des trucs pour bébé

pour le fils de son fils.

Et alors ?

Il n'a pas de fils.

Je veux que tu ailles en ville
ce soir.

Je veux du McDonald.

Tout le monde dit que la viande de
leurs burgers est halal.

Prends-moi deux Big Mac

et des frites et plein de ketchup.

Si quelqu'un te voit
quand tu reviens,

tu diras que c'est pour toi.

Tout ce qu'il veut,
c'est que je lui achète du McDo.

Je te dépose en voiture.

Allons-y.

On a passé le McDo.

Monsieur...

Bonsoir.
Colonel Ibrahim, je vous ai appelée.

Colonel, entrez.

Je vous en prie.

Bienvenue, entrez !

Je vous en prie, venez au salon.

Entrez.

Oum Rim est la dame qui travaille
chez le cheikh Dourani.

Asseyez-vous.

Que Dieu préserve sa santé,

c'est un homme de Dieu,
on ne manque de rien grâce à lui.

Qu'est-ce que je vous sers ?

- On ne reste pas.
- Hibiscus ou Pepsi ?

- Ce sera pas long.
- Bon, d'accord.

Voilà, monsieur.

Tenez, monsieur, tenez.

Comment vas-tu, Rim ?

Je m'appelle Ibrahim.

Je peux le prendre ?

Il faut le changer.

Comme tu es beau !

Que Dieu te protège.

Qu'il est beau, cet enfant.

On doit parler à votre fille.

Je vais faire la lessive.

Que Dieu te garde !

Qui est le père, Rim ?

S'il vous plaît,
ne me demandez pas ça.

Ne crains rien.

Personne ne te fera de mal.

Le cheikh Dourani
est un grand homme.

Il est comme un père
et on ne manque de rien.

C'était ma faute.

On va me le prendre ?

Écoute, Rim.

Si tu te tais,
personne ne te le prendra.

Tu comprends ?

On y va.

Au revoir, Rim.

Qu'est-ce que t'as ?

C'est pas possible, ce qu'elle dit.

Comment elle sait
que Dourani est le père ?

C'est lui qui l'a dépucelée.

Comment vous pouvez en être sûr ?

Grâce à toi.

C'est toi qui l'as découvert.

Après t'avoir vu, j'ai enquêté.

Et j'ai découvert
que tu avais raison.

Le cheikh Dourani n'a pas de fils.

C'est vrai, il n'a que des filles.

Il s'est marié avec Rim en secret.

Il lui a acheté un appartement.

Tu crois qu'il a fait ça par bonté ?

Pourquoi vous me dites tout ça ?

Tu vas t'arranger pour que Dourani
ne devienne pas Grand Imam.

Une seconde.

Ce monde est en déclin.

On voit poindre à l'horizon
les signes de l'heure du Jugement.

L'ignorance de la religion
s'est répandue,

ainsi que le déni
des préceptes de la religion

et les attaques
contre les pratiques du Prophète.

Les obscénités
se sont propagées parmi nous,

l'usure

et les intérêts des banques,

la consommation d'alcool
et la jouissance...

Des feux se sont allumés
dans la maison de l'Islam

et l'ont presque anéantie.

Les Frères musulmans,

les salafistes,

Daech...

Ils veulent tous brûler
la maison de l'Islam

et la réduire en cendres.

Et les femmes marchent

dans la rue, toutes nues.

Et les hypocrites

sont plus crédibles aux yeux du
monde que le vrai croyant,

qui est accusé de mentir

et de critiquer les conventions.

- Bonne nuit.
- A toi aussi.

Entrez.

Bonsoir, honorable cheikh.

Tu n'es pas le nouvel assistant du
cheikh Dourani ?

J'ai des informations
qui pourraient vous intéresser.

Je n'aime pas les rumeurs,
mon petit.

Il a mis enceinte une jeune fille

de l'âge de ses enfants,

dans le péché.

Le prochain Grand Imam,
père d'un enfant illégitime ?

Si ce que tu dis est vrai,

la réputation d'Al-Azhar
sera réduite en poussière.

Je refuse d'accuser
le cheikh Dourani.

C'est moi qui l'accuserai, monsieur.

Toi ?

Mais tu es qui, toi ?
Qui va t'écouter ?

Lui.

Tu travailles pour qui ?

Pour le cheikh Dourani, monsieur.

Le cheikh Dourani...

Bonsoir.

Putain !

C'est quoi, ce bordel ? Je t'avais
dit de pas faire le malin.

Zizo était votre informateur, non ?

C'est pour ça qu'il est mort.

Qu'il s'est fait tuer.

C'est vous qui l'avez tué ?

Tarik ibn Ziyad
n'a jamais brûlé de bateaux.

C'est une légende
racontée par ses ennemis.

D'ailleurs,
il n'avait pas de bateaux.

Il les a empruntés à un noble
espagnol.

Ses soldats n'auraient pas pu gagner
s'ils avaient eu peur.

Ils se sont battus parce qu'ils
croyaient en la victoire.

Je veux des garanties.

D'accord.

Je te garantis

que si tu échoues,

tu souhaiteras qu'il t'arrive
la même chose qu'à Zizo.

Honorable cheikh.

C'est votre tour de devenir
le Grand Imam d'Al-Azhar.

Mais il y a des gens
à qui ça ne plaît pas.

Pourquoi endossez-vous
la responsabilité de l'accident ?

Votre président,

le président de la République,

s'il le pouvait, s'autoproclamerait
Grand Imam d'Al-Azhar.

Zizo était votre informateur,
n'est-ce pas ?

Ce n'était pas un accident.

Le jour du Jugement,

le meurtrier portera sa victime
sur le dos, à tout jamais.

Nous suivons les procédures.

Nous ne sommes pas pressés.

Pouvez-vous nous dire si le cheikh
Negm est encore en vie ?

Il y a des rumeurs sur Internet

qui disent
que la Sûreté l'aurait arrêté

pour l'empêcher d'être élu
Grand Imam d'Al-Azhar.

Simples rumeurs !

Nous sommes une assemblée
religieuse.

Une assemblée religieuse !

Et les rumeurs
n'ont pas leur place ici.

Quelle est votre question ?

J'ai...

une question sur le mariage secret.

Je vous en prie, posez-la.

Supposons qu'une jeune fille,

Disons qu'elle s'appelle... Rim,

ait un enfant

d'un homme marié

qui a une bonne réputation.

Ma question est :
peut-on faire confiance

à un homme qui se marie...

et procrée en secret

sans que sa famille légitime
le sache ?

Et quel serait

le jugement religieux

dans ce cas précis ?

C'est une excellente question.

Un des membres du Conseil
veut-il répondre ?

Cheikh Dourani ?

Voulez-vous répondre ?

Bien.

Le cheikh Abdelkader

a beaucoup écrit sur le sujet
du mariage secret.

Merci, cheikh.

La question dépend du contexte.

Premièrement :

le tuteur de la jeune fille
a-t-il consenti au mariage ?

Deuxièmement :

le mari a-t-il la capacité
financière

de contracter un mariage

autrement qu'en secret ?

Troisièmement :

le mariage a-t-il eu lieu

avant ou après

la conception de l'enfant ?

Il y a des gens...

au Parlement qui essaient...

Le cheikh Omar El Beblawi.

Le cheikh Omar El Beblawi.

Béni soit le nouvel élu !

Louange à Dieu !

En vérité,

il ne s'agit pas de moi.

Cela va bien au-delà.

L'important, c'est que la religion
s'accorde avec l'État.

Ce qui sert Al-Azhar
sert l'État.

Et vice-versa.

L'eau sacrée de Zamzam.
On la boira ensemble à La Mecque.

Je te prédis un avenir éblouissant.

Entrez !

Pose le carton par terre.

Viens saluer le commandant Sobhi,
chef de la Sûreté de l'État.

Adam est l'exemple même
de l'étudiant modèle.

Je fais de mon mieux.

Honorable cheikh, je viderai
le carton après votre réunion.

Non, non, non.

Désormais, tu ne vides plus les
cartons, un autre étudiant le fera.

Tu te mettras derrière moi
à la prière de vendredi prochain.

D'accord ?

Merci, à votre service.

Adam, on s'est déjà rencontrés ?

Dieu a créé pour chacun
40 sosies, monsieur.

Il y a en ce moment,

partout sur Internet,

des appels à manifester
contre le gouvernement

pour plus de liberté.

Je réponds à cela

que la guerre civile

est plus grave que le meurtre.

De rien, monsieur.

De rien.

Félicitations, monsieur,
félicitations.

- Le président est très content.
- Dieu merci.

C'est quoi, ça ?

C'est le rapport, monsieur.

Non, ça colle pas, Ibrahim.

Le cheikh aveugle ne peut pas
être le meurtrier.

Il est aveugle !

Il a insisté pour avouer.

Qu'est-ce qu'il cherche ?

Je ne sais pas.

Et si on en référait
au général Al Sakran ?

Non, pas la peine.

- Autre chose ?
- Ah oui !

Ton "ange".

On n'a plus besoin de lui.

On doit s'en débarrasser.

Mais monsieur, c'est un peu exagéré.

Exagéré ?

Tu le sais très bien,

on n'aime pas laisser de traces.

Fais-lui avouer qu'il a tué Zizo.

Il sera pendu.

Amène-le-moi.

Où est ta mère ?

Elle dort.

T'as fait tes devoirs ?

On mange quoi si elle dort ?

Tu as brillamment accompli
ta mission.

Je suis venu t'arrêter.

Je vais plus revoir ma famille ?

Je crois pas.

On n'est pas maître de son destin.

C'est Dieu qui t'a choisi.

C'est vous qui m'avez choisi.

Quitte l'université.

Il ne reste que trois semaines
de cours.

Rentre chez toi.

Et oublie que tu m'as rencontré.

Commandant Sobhi ?

Pardon de vous déranger si tard.

Le jeune informateur a disparu.

Si, je vous assure.

Je ne connaissais que son prénom :
Raed.

Monsieur,
je sais que c'est incroyable

mais c'est pourtant
ce qui s'est passé.

Bien sûr, monsieur.

Très bien, au revoir.

Bonsoir.

A demain.

N'aie pas peur.

On va faire simple.

C'est toi qui as tué Zizo.

Compris ?

Il y en a qui croient

qu'ils ne parleront pas.

Quand on leur arrache les ongles,

ils ne parlent toujours pas.

Tu sais à quel moment ils parlent ?

Quand on amène leur père devant eux

pour qu'il assiste
aux séances de torture.

C'est pas beau à voir !

Ouvre !

Ton père est là ?

Papa !

Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Y a quelqu'un qui veut te parler.

Qui ?

Je sais pas.

File.

Tu veux quoi, Othmane ?

Vous devez venir avec nous.

A cette heure-ci ?

Bon, entrez.

Tu prends de quoi manger ?

Non, t'embête pas.

Je l'ai trouvé.

Ton "ange".

Calme-toi.

Si vous touchez
un cheveu de sa tête, je vous tue !

Il est encore en vie.

Soyez maudit !

Que Dieu me pardonne.

Soyez maudit, Sobhi.

Mon frère, je comprends pas.

Pourquoi tu tiens autant à lui ?

On a besoin de lui.

Pour quoi faire ?

Il n'est rien.

Vous avez envoyé vos hommes
pour tuer Zizo.

Pourquoi ?

Il était découvert. On veut aucun
lien entre lui et nous.

Pourquoi on m'a rien dit ?

C'était dans ton intérêt, crétin !

Le cheikh aveugle sait
que c'était mon informateur !

Il sait aussi
que c'est nous qui l'avons tué.

Il a avoué le meurtre
pour nous dénoncer en public.

On n'a qu'à l'éliminer.

Le cheikh aveugle ?

Vous êtes devenu fou ?

Il vous faut l'accord du
général Al Sakran.

Pourquoi diable suis-je ici ?

Monsieur, c'est nous qui avons tué
Zizo El Bizri.

Je lui ai dit...

Ca suffit ! Tais-toi !

Monsieur, je sais que la situation
politique est délicate.

Mais le cheikh aveugle
nous a forcés à l'arrêter

pour le meurtre de Zizo.

Il nous a forcés ?

Et où est-il, maintenant ?

Il est ici, monsieur.

Dans le bâtiment ?

Que Dieu prenne pitié de nous.

Et si on le faisait disparaître
à tout jamais ?

Tu veux...

que je sois complice du meurtre

d'un des plus grands
chefs religieux du pays ?

Non, monsieur.

Monsieur...

le gamin nous a aidés
à faire élire le Grand Imam.

Il pourrait convaincre
le cheikh aveugle de se rétracter.

Et on clôt l'enquête
en invoquant l'accident.

Laissez-nous, je vous prie.

Assieds-toi.

Tu sais que...

le cheikh aveugle

a avoué
le meurtre de l'étudiant étranger.

Ce n'est pas lui, monsieur.

C'est la Sûreté de l'État
qui l'a tué.

Il travaillait pour eux
et il a voulu arrêter.

Mais alors, pourquoi

le cheikh aveugle

avoue-t-il un crime
qu'il n'a pas commis ?

Pour dire la vérité devant tout le
monde lors de son procès.

Il aurait pu s'adresser aux médias.

Mais il sait qui contrôle les
médias.

Bon...

le fils d'un pêcheur

peut-il le convaincre
de changer d'avis ?

Il peut essayer.

Et pour quelle raison
essaierait-il ?

Il ne serait pas bon que l'État
et Al-Azhar soient en conflit.

Il y aurait une guerre civile.

J'ai besoin de vos conseils, cheikh.

Ils m'ont forcé à avouer
le meurtre de Zizo.

Et je vais être pendu pour ça.

Le croyant ne craint pas la mort.

Justement,

je suis croyant

mais j'ai peur.

J'ai peur pour mon père,

mon père qui va perdre son fils.

Mes frères vont perdre leur frère,
comme on a perdu notre mère.

Si ta foi est forte

et ton cœur pur,
tu la retrouveras au paradis,

un jour.

Si on avoue un crime
qu'on n'a pas commis,

est-ce qu'on va au paradis ?

Si l'objectif est
de faire éclater la vérité,

alors l'intention est bonne.

Je pensais que Dieu nous avait créés
pour qu'on accomplisse Sa volonté.

Pas pour qu'on la change.

Je m'écarte de la volonté de Dieu
pour accomplir Son dessein.

Quand Omar ibn Khattab a appris
la mort du Prophète,

il a sorti son épée :

"Celui qui dira que Mohammad
est mort, je lui tranche le cou."

Mais Abou Bakr a dit :
"Qui adore Mohammad

sait que Mohammad est mort.

Et qui adore Dieu
sait que Dieu est immortel."

Qui es-tu, au juste ?

Je suis votre élève.

Tu n'es plus un élève.

Tu n'as besoin de personne
pour t'enseigner ta religion.

Va dire à ceux
qui sont dehors que...

je reviens sur mes aveux.

Le pouvoir est une arme
à double tranchant.

Elle peut très facilement

te couper la main.

- Bon retour !
- Comment vas-tu ?

Ca va. Quoi de neuf ?

- Bonjour, père.
- Bon retour, mon fils chéri !

Si seulement ta mère était là
pour te voir !

Tu es revenu !

Toutes mes félicitations !

Bon retour chez toi.

Dieu soit loué.

Dieu soit loué.

Qu'as-tu appris ?

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