All language subtitles for 04 Le Bureau Des Legendes S04E04

Sucre, lait?

Ni sucre ni lait.

Vous vous habituez � cette vue?
- Non.

Je ne suis pas blas�, encore.

Ils me voulaient, ils ont mis le prix.

C'est flatteur, au moins.

Et �a se passe bien?

Tr�s bien.

Vous vous y ferez, vous aussi.
Vous verrez.

Je ne me vois pas dans le conseil
en n�gociations internationales.

Je resterai dans le Renseignement, plut�t.

En bas, au ras des p�querettes.

Vous �tes comme un poisson dans l'eau?

Je te propose qu'on se tutoie, maintenant.

J'ai toujours trouv� bizarre
qu'on se vouvoie.

Moi aussi, mais je croyais
que vous y teniez.

Je pensais que c'�tait toi.

Qu'est-ce que tu veux savoir?

On est en train de me faire douter de moi.

Je me demande qui est capable
d'un tel miracle.

Je suis ent�t�e, pas dogmatique.

Je plaisantais.

Tu doutes de toi-m�me?

C'est tr�s mauvais pour mon travail.

'On', tu peux �tre plus pr�cise?

Non.

OK.

JJA, donc.
C'est sa m�thode, il est g�nial.

Il parvient � convaincre...

qu'on est nuisibles pour la cause
qu'on a pass� sa vie � d�fendre.

Un fils de dirigeant communiste, tu sais.
Les ann�es 70.

De l'�poque o� on s'accusait d'avoir
des pens�es petites bourgeoises.

Magnifique.

Il a fait comme �a avec toi?
- Oui.

Et me voil� ici dans le priv�,
comme un coq en p�te.

Il t'a convaincu de quoi exactement?

C'est important de se demander si on
peut prendre des d�cisions sereinement.

J'ai compris que je n'�tais
ni serein ni rationnel avec Malotru.

Je me suis senti coupable vis-�-vis
de lui et de ce qu'il nous a fait.

J'ai pris des mauvaises d�cisions
� cause de �a.

Il �tait temps que je m'en aille.

J'essaie de pas trop penser aux morts
que �a a peut-�tre caus�.

Aux secrets qui ont pu �tre divulgu�s.

Et aux d�g�ts que �a a pu engendrer.

La vue m'aide � ne pas y penser.

Tu as pris de mauvaises d�cisions toi aussi?
Tu as fait des d�g�ts comme moi?

Je te souhaite d'avoir une belle vue
quand tu seras partie.

Et un bon salaire.

Merci.

J'aurais fait la m�me chose que toi.

J'aurais baiss� la garde.
Malotru se serait jou� de moi, pareil.

Non, je t'ai pas envoy�
en pensant qu'il t'amadouerait.

Je pensais juste qu'il avait besoin d'aide.

Et que toi, tu l'�couterais.

J'ai m�me pas une id�e de l'organigramme?
- Non.

Je ne peux vraiment pas �tre
en contact avec mon service?

D�sol�.

J'ai pas pu faire plus vite.

Viens, j'ai envie d'avoir ton avis aussi.

Je recommence.

Voil�. Tu es un officier fran�ais...

aux mains d'un service �tranger.

Disons, pas un pays ami.

Tu leur as dit que tu voulais te vendre.

En fait, tu es un faux transfuge et ta
mission c'est de recruter un membre cyber...

de ce service �tranger.

Comment tu fais?

Je leur ai d�j� vendu beaucoup de choses?

J'esp�re pas.

Donc, ils se m�fient.

Je suis sp�cialis� cyber?
- Non.

Donc, je n'ai pas affaire
� des officiers cyber.

Faut que je trouve le moyen d'en app�ter un.

Sachant que je suis pas particuli�rement
attirant parce que j'y connais rien.

Je sais pas qui app�ter,
et je sais pas avec quoi l'app�ter.

Je peux communiquer avec mon service?

Non, tu peux pas.
Sinon, c'est trop facile.

C'est impossible.

Sans aucune aide ext�rieure,
aucune chance que je r�ussisse.

Merci, Jonas.

Effacer l'historique

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Effacer l'historique...

Paul Lefebvre.

OK.

O�?

Quand?

D'accord.

Je serai l�.

Vide tes poches.

Entre.

Caf�?

Je ne suis pas si important.

Laisse-moi d�cider de qui est important
ou non.

Assieds-toi, je t'en prie.

Cet endroit te pla�t?

C'est lumineux.

Premi�re question.

Est-elle recrutable?

Que fait-elle aujourd'hui?

De la politique,
avec les opposants � Bachar el-Assad.

Je ne sais pas.

Tu n'es pas l�
pour dire que tu ne sais pas.

C'est possible.

Comment?

Vous ne pouvez pas la menacer.

Vous ne pouvez pas l'acheter.

Vous ne pouvez pas la faire chanter.

Quelle est la faille, alors?

Passez un accord avec elle.

Quel genre?

Elle veut faire partie du
processus politique.

Donnez-lui une place...

elle en acceptera le prix
tant qu'elle pourra aider son pays.

OK.

Tu vas �crire tout ce que tu sais sur elle.

Quand tu auras fini, tu pourras partir.

Y a-t-il quelque chose dans ton ordi
qui pourrait les int�resser?

J'ignore qui ils sont.

Peut-�tre mon travail � l'institut,
sur la sismologie.

Des secrets?

Oui.

Enfin, oui et non.

Il veut savoir ce qu'est la sismologie.

Ils disent qu'il n'y a pas eu d'effraction.

Je sais.

J'ignore comment ils sont entr�s,
mais ils m'attendaient � l'int�rieur.

Il ne peut pas prendre de photos
de ce qui m'est arriv�, plut�t?

Il veut savoir s'il y avait des photos ou...

des num�ros de c�l�brit�s
dans ton t�l�phone.

J'ai mis la clef puis ouvert la porte.

Puis ils m'ont agress�e
et ont pris mes affaires.

Que fais-tu en Russie?

Franchement.

Je travaille � l'institut Boulgakov,
au d�partement sismologie.

Il veut savoir ce qu'est la sismologie.

Bonjour, Marie-Jeanne.

Asseyez-vous.

Je pr�f�re rester debout.

Ne faites pas l'enfant.

Si vous attendez mon autocritique,
vous allez �tre d��us.

On n'est pas en Cor�e du Nord.

C'est trop tard pour l'autocritique,
Marie-Jeanne.

Maintenant c'est l'heure de la sanction.

Excusez-moi.
Sylvain, je dois te parler.

Ca peut pas attendre?
- Non, Liz.

Ici, rien ne peut attendre.

Qu'est-ce qu'il y a?

Sur quoi elle te fait parler?

J'ai pas le droit de le dire.

D'accord.

On va faire autrement.

Tu as particip� � la recherche
de Malotru d�j� deux fois.

Est-ce qu'on a tort de d�penser des
ressources pour le retrouver?

Je ne me pose pas la question.
Je fais ce qu'on me demande de faire.

Bien.

Un autre angle.

Si tu devais d�cider quoi faire avec
Malotru maintenant, tu ferais quoi?

N'esquive pas, cette fois.

La petite roue de toutes les couleurs
tourne toujours?

C'est une question qui fait buguer.

Malotru, c'est comme un virus.

Kendrick Lamar, 'Humble'?

C'est �a.

Jonas, du CT.

Tu es Safia?

Oui.

Analyste Egypte?

Exact.

Tu fais dans le fr�re mus'.
Moi, je fais dans le salaf'.

Je sais que tu travailles aussi
sur la Lybie, donc...

Y a des types que j'ai interrog�s
que t'as d� voir, j'en suis s�r.

Probable.

T'as d�j� �t� au Caire?

Non.

Benghazi?

Non.

T'as jamais �t� sur le terrain, encore?

Ca te dirait de commencer?

O�?

Sevran.

Rania Belkebir.

Elle est suspect�e d'envoyer
de l'argent en Syrie � son fils.

Elle a �t� arr�t�e et puis rel�ch�e,
faute de preuves.

Elle est membre de cette ONG fran�aise.

Avenir d'enfance Syrie.

Qui dissimule un syst�me de transfert
d'argent type Hawala.

L'ONG envoie l'argent � un collecteur...

qui distribue les envois
� diff�rents djihadistes.

J'ai besoin de savoir o� trouver
ce collecteur.

Qu'est-ce que je dois faire?

Rencontrer cette femme.

Lui faire dire comment on proc�de
avec cet ONG pour transf�rer de l'argent.

Elle vient d'o�?
- Alg�rie.

Gardha�a.

R�gion du Mzab.

Il y a deux communaut�s l�-bas.

Les Ch�ambas sunnites
et les Mozabites ibadites.

Elle est quoi?

Ibadite.

Elle peut pas approuver
ce qu'est devenu son fils, alors.

Les ibadites sont � l'oppos� des salaf'.

Pourquoi elle me dirait � moi, ce qu'elle
a r�fus� de dire � la police?

J'y serais bien all� moi-m�me, mais voil�...

J'ai l'air incongru.

C'est Nour Benazer, madame Belkebir.

Salam aleykoum.
Merci de me recevoir.

J'ai lu votre histoire dans un journal.

J'ai appel� Avenir d'enfance Syrie.

Ils m'ont dit que vous avez
quitt� l'association.

J'ai �t� arr�t�e par la police.

L'association a �t� salie � cause de moi.

Ils m�ritent pas �a.

Voila, mon cousin Wahid
est parti faire le Djihad en Syrie.

Il y a deux ans.

Au d�but, tout allait bien.
Il �tait pay�.

Il pouvait presque tout s'acheter.

Et puis tr�s vite, c'est devenu compliqu�.

Il touchait plus que 40 euros par mois.

Il a demand� de l'argent � sa m�re.
C'est ma tante.

Elle lui a envoy� chaque mois 300 euros.

C'�tait dur, mais elle s'est priv�e.

Elle disait que �a en valait la peine.

Elle disait?

Elle s'est fait arr�ter il y a deux mois.
Elle est en prison.

Elle attend son proc�s.

Elle m'a fait promettre de continuer
� envoyer de l'argent � son fils.

Mais celui qui fait son Hawala,
lui aussi s'est fait arr�ter.

Moi, je sais plus vers qui me tourner.

Alors j'ai pens� � vous.

Mais si tu as lu mon histoire, tu sais
que j'ai pas envoy� d'argent � mon fils.

Je sais, mais peut-�tre
que vous avez h�sit� � le faire.

Peut-�tre que vous avez voulu le faire.

Peut-�tre que vous savez
comment le faire.

Non.

Je suis d�sol�e.

OK, pardon.

Alors je vous ai d�rang�e pour rien.

Allah �gare qui Il veut
et guide qui Il veut.

Il est le Puissant, le Sage.

Tu connais Jabir ibn Zaid al-Azdi?

Oui, bien s�r.

Ma tante le cite souvent.

Dans ma famille, y a de tout. Y a sunnites,
chiites, ibadites, comme ma tante.

C'est elle qui m'a �lev�e.

Mon cousin Wahid, c'est comme mon fr�re.

C'est mon grand fr�re.

Ma tante a longtemps h�sit�
avant d'envoyer de l'argent � Wahid.

Daech, c'est contraire � ce qu'elle croit.

J'esp�re qu'Allah va me guider
dans ma qu�te.

Aleykoum salam.

Attends.

'Samara', �a vient d'o�?

C'est mon p�re qui a choisi.

C'est de l'h�breu.
Ca veut dire 'la prot�g�e de Dieu'.

Pourtant, il n'�tait pas juif.

Il n'�tait m�me pas croyant.

Quel m�tier faisait-il?

Il �tait chauffeur. Il est mort
en Afghanistan, pendant la guerre.

Et ta m�re?

Ma m�re est junkie.
Elle est en d�sintox.

Tu as une vie marrante.

Oui, c'est vrai.

Tu demandes, je r�ponds.
Je n'ai aucune raison de mentir.

Et toi, alors?

Tu as une vie marrante?

Elle est marrante depuis une heure.

Tu as fait des choses graves?

Assez graves pour que je ne sois
plus en contact avec ceux que j'aime.

Tu as des enfants?

Oui, une fille. Elle est � Paris.

Elle me manque beaucoup.

D�sol�e, je dois partir.

J'ai dit � la baby-sitter
que je rentrerais avant 22 h.

Pas de souci.

L'addition.

Je t'en prie.
- OK.

J'ai du liquide.

D�sol�, je voulais t'inviter.

Je te donne l'argent sous la table,
tu ne perdras pas la face.

Merci.

De rien.

Alors?
- Il sera l� dans 2 minutes.

Bien.

Moins de 2 minutes.

Putain d'Uber.

Tu sais quoi? Je pourrais
cuisiner pour toi, un jour.

Ca serait g�nial.

La semaine prochaine?

March� conclu.

Mon premier rendez-vous � Moscou.

Arr�te.

Toutes les femmes aiment les beaux
cuisiniers fran�ais pleins de myst�re.

Merci du compliment.

Embrasse-moi.

Que Dieu te prot�ge, Samara.

Demain.

Quelle heure?

A quatre heures.

Je travaille encore, � quatre heures.

Du matin.

Il y a deux bassins s�dimentaires.

Mais quand on regarde l'autre tableau...

�a donne quelque chose de diff�rent.

Je ne comprends pas pourquoi
il n'y a pas d'exemple...

Marina, le chef de la s�curit�
voudrait te voir en fin de journ�e.

OK.

Il va te parler du vol de tes appareils...

mais la, ce n'est pas la police,
c'est plus s�rieux.

Reste calme, ne plaisante pas,
et r�ponds � ses questions.

Je suis libre de faire ce que je veux, non?

Pardon, ce n'�tait pas un ordre.

Je me suis mal exprim�.

En fait, la s�curit�, ici,
est une affaire d'Etat.

Tu vois?

Tr�s bien, mais c'est moi
qui me suis fait agresser.

Dans ce pays, les victimes
sont trait�es comme des suspects.

Je ne t'ai rien dit, d'accord?

Mademoiselle Loiseau.

Ravi de vous revoir.

Je n'ai pas eu le temps
de vous accueillir � l'institut.

Vous vous souvenez de moi?

Oui. Vienne.

Asseyez-vous.

J'ai appris ce qui vous est arriv�,
et j'en suis d�sol�.

Ce n'est rien.

J'ai quelques questions,
si vous le voulez bien.

Je vous en prie.

J'aimerais �tre seul avec
mademoiselle Loiseau.

Bien s�r. OK.

Vous utilisez les r�seaux sociaux?

Parfois, mais pas souvent.

Vous avez des comptes Facebook,
Twitter, Instagram et VK.

Vous utilisez Skype et Telegram.

Vous en savez beaucoup sur moi.

En effet, mademoiselle Loiseau.

C'est mon travail.

Je connais le minimum n�cessaire...

mais je ne suis pas dans votre t�te.

Heureusement pour vous.

J'ignore � quel point vous �tes
contrari�e par ce qui s'est pass�.

Assez pour en parler � la presse...

ou sur les r�seaux sociaux, peut-�tre?

C'est ce qui vous inqui�te?

Oui.

Ne le faites pas.

Quoi donc?

N'en parlez pas.

On n'est pas dans un pays libre?

Si.

C'est pour �a que je ne fais
que vous le demander.

Tu aurais d� voir ta t�te
quand il t'a demand� de partir.

J'�tais inquiet.

C'�tait mignon.

Mais ne me laisse plus jamais seule
avec ce Vlad.

C'est le pr�nom de Dracula.
- Exactement.

Tu connais Igor, non?

Oui, j'ai jou� au basket avec lui.

Il est gentil.

Il est ing�nieur en IA, non?
- C'est �a, il travaille au Centre 21.

C'est quoi ce bruit?

Je n'y crois pas.

Tu as le programme que Sven m'a montr�.

Quel programme?

Celui qui te dit qui entre et sort d'ici.

Je n'en reviens pas.

Tout le monde l'a.
Ca permet de rencontrer des gens.

Quelle bande de fouines.

Ces filles, par exemple,
tu connais leur nom?

Moi non, mais lui, oui.

Montre-moi.

Tu es jalouse?
- Oui.

Je veux �tre une fouine aussi.

Je veux savoir qui est ce beau gosse,
l�-bas.

J'ai vu un homme du nom de Gary Antonov
accompagn� d'Igor Rijkov au Lounge.

La cinquantaine, 1m80, 90 kg.

Brun, d�garni, des lunettes en �cailles.

Il utilisait le logiciel install� dans
l'ordinateur de Micha...

pour v�rifier s'il �tait d�j� venu.

Cet homme ne vient � ce restaurant
qu'en compagnie d'lgor.

Il est d�j� venu plusieurs fois cette ann�e.

Parfois pour d�jeuner,
parfois en fin de journ�e.

Gary Antonov.

Psychosociologue sp�cialis� dans l'�tude
des processus �lectoraux...

dans les d�mocraties contemporaines.

Depuis une dizaine d'ann�es, il oriente
ses travaux sur l'ind�cision politique.

Comment chaque �lection d�pend
d'une minorit� qui change d'avis.

Les switchers, comme on les appelle.

Vous le connaissez?

Oui.

OK.

Si Igor Rijkov, ing�nieur du Centre 21...

fr�quente r�guli�rement ce Gary Antonov,
psychosociologue...

c'est qu'ils travaillent ensemble sur l'IA
autour de l'ind�cision en politique.

IA?
- Intelligence artificielle.

Des programmes qui apprennent tout seul
� faire quelque chose.

Ce sont des programmes qui traitent
des volumes gigantesques de donn�es...

et apprennent tout seuls � les utiliser
pour des objectifs �tablis � l'avance.

Je prends un exemple.

Enfin.

Ca, c'est vous qui utilisez
votre ordinateur chez vous.

D'accord.

Vous effectuez beaucoup de choses.

Vous cliquez, vous �crivez,
vous utilisez la souris...

Vous faites �a des milliers de fois
par semaine.

D'accord.

Moi, je mets dans votre ordinteur
un logiciel qui va tout enregistrer.

Absolument tout.

Les liens sur lesquels vous cliquez.
Les articles que vous lisez.

J'enr�gistre m�me le temps que
vous restez sur chaqu'un de ces trucs...

au milli�me de seconde pr�s.

Je demande maintenant � mon ordinateur...

d'analyser tout �a.

Cherche l�-dedans.

Il cherche et au bout d'un moment,
il me dit:

'A chaque �lection, vous lisez plein
de trucs sur les centristes...'

vous regardez plus souvent les d�bats
et surtout...

vous lisez tel ou tel analyste politique
que vous lisez jamais pendant l'ann�e.

Mon programme dit
que vous �tes une ind�cise.

C'est lui qui m'a appris � travailler
sur ce programme.

Il m'a appris autre chose.

Il m'a appris comment vous proposer
des articles...

des forums, des fils, des podcasts,
pour influencer vos opinions.

Je multiplie ce programme par un million.
Deux millions.

Et � la fin je fais switcher quelques
centaines de milliers d'�lecteurs ind�cis.

Igor Rijkov travaille l�-dessus?

J'en sais rien.

Mais il travaille sur quelque chose
qui sait faire �a.

Avec un sp�cialiste mondial.

Et avec la puissance du Centre 21.

Ce programme dont parle C�sar...

�a int�resse la DT, par exemple?

Oui.

Comment on ferait pour en savoir plus?

P�n�trer le r�seau du Centre 21?

C'est les meilleurs cryptographes du monde.

Alors comment on ferait?

Informatiquement parlant, y a pas moyen.

Informatiquement parlant?

Informatiquement parlant.

1.200 euros en liquide.

Ca va?

Oui.

Tu as l'air nerveuse.

Il peut rien t'arriver.

S'ils te soup�onnent, ils s'enfuiront
avec tout.

Ils peuvent rien te faire.

Et si jamais?

D�cris-moi les voitures autour de nous.

Une Smart.

Une camionnette jaune.

Une Ford bleue.
- Tout est � nous.

Micros directionnels, cam�ras infra-rouges,
analyseurs de fr�quences.

T'as rien sur toi, mais on saura tout.

S'il se passe quoi que ce soit,
on le sait et on intervient.

OK.

O� est le collecteur.
C'est tout ce qu'on a besoin de savoir.

Je sais.

Avoue, c'est des conneries,
l'histoire des voitures?

Ouais.

Bien tent�.

Bonjour.

Je viens pour l'entretien.
- Qui t'envoie?

Rania Belkebir.

OK, Nour.
Avant de commencer, le code.

Quel code?

Le code, putain. Tu l'as pas?

Je suis d�sol�e, j'ai pas de code.

Ca va, je d�conne.

Pour qui?

Mon cousin. Wahid Redjem.

Parti il y a combien de temps?

Deux ans.

Syrie?
- Oui.

Vous �tiez proches?
- Tr�s.

C'est ma tante, la m�re de Wahid,
qui m'a �lev�e, et c'est elle...

Je m'en fous.

Wahid, il est mort.
Il y a un mois, attaque de drone.

Stop.
Il est pas mort.

Quoi?

Wahid est pas mort.
En tout cas, pas � ma connaissance.

Toi et moi on se conna�t pas.

Rien me disait que t'allais pas
m'embrouiller.

Je voulais juste v�rifier que t'�tais
vraiment proche de lui.

Je comprends.

Comment vous allez trouver Wahid?

Comment je peux �tre s�re
qu'on va lui donner l'argent?

T'inqui�te, c'est mon taf.

OK?

J'ai le contact qu'il faut l�-bas.

La, il y a toutes les �conomies
de ma tante.

Elle a taff� dur pour �a, mon fr�re.
Faut me rassurer.

8 km/h, je sais pas? Et toi?

Tu fais du 8 km/h quand tu cours?

Ouais.

Pendant combien de temps?

3 minutes.
Ensuite, je descends � 5 km/h.

Le collecteur est � Mossoul.

Tr�s int�ressant.

C'est du g�teau, non?

Je n'en suis pas s�r.

C'est de la merde.

Des conneries, un �cran de fum�e.

Une couillonnade.

Elle a eu des sentiments pour toi.

Elle a souffert pour toi.

Tu l'as bais�e.

Je veux que tu d�crives
chaque recoin de son vagin.

Je veux savoir exactement
comment elle t'a suc�...

et si elle aimait te l�cher
les couilles, compris?

Ecris tout ce dont j'ai besoin
pour la recruter.

Si tu essayes encore de me baiser...

tu vas le regretter.

Et si ce n'est pas le cas...

crois-moi...

c'est elle qui le regrettera.

Je cherche quelqu'un qui s'y conna�t
en informatique.

Un hacker?
- Oui, un hacker.

Des hackers viennent parfois ici?
Vous en connaissez?

Oui.
- C'est vrai?

Je pourrais en rencontrer un?

J'ai mieux.

Tenez, derni�re g�n�ration.

Presque neuf.

45.000.

Merci.

0695000695,
merci de laisser un message apr�s le bip.

OK, c'est moi.
Pourquoi vous faites �a?

Je comprends pas.

T'es au courant?

On me propose un march� impossible.

C'est pas toi, �a.

C'est pas s�rieux?

Vous joueriez pas � �a?

En fait, vous me dites
d'aller me faire foutre.

C'est �a que tu veux?

Vous voulez que j'apporte quoi?

Rouge ou blanc?

OK.

OK, �a marche.

OK, c'est moi.

Vous faites quoi?
Je comprends pas.

T'es au courant?

On me propose un march� impossible.
C'est toi, �a?

Henri?

C'est Marie-Jeanne.

Tu es directrice?
- Oui.

Henri est � la retraite?

Non.

Il est directeur du Renseignement?

Il est mort.

Quoi?

Il est mort en mission.

Mais c'est pas possible, quelle mission?

Il est parti quelque part
pour n�gocier ta lib�ration.

Paul?

Pourquoi ils l'ont laiss� partir?

Il a insist�.

C'est gr�ce � lui que j'ai �t� lib�r�?

C'est gr�ce � beaucoup de gens.

Comment tu vas?

C'est dur.

Et toi?

J'ai laiss� des messages � Henri.

Ca a �t� dur pour tout le monde.

Tr�s dur.

Comment tu vas faire?

T'as entendu mon message?

Oui.

Je peux rien faire.
Je suis pi�g�.

Sans Henri, j'ai plus aucune chance de rien.

Je peux m�me pas rentrer.

Au revoir.

Je peux t'aider.

Non.

Vends-leur quelque chose.

Quoi?

Sylvain Ellenstein.