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Ce fichu lierre.

Impossible de s'en débarrasser.

Rien ne l'arrête.

Ni le poison,
ni les pesticides.

Ils ont même essayé
le lance-flammes.

Ils en sont au gaz neurotoxique.
Vous imaginez ?

Ça se déplace vers le nord.

Petit à petit,
jour après jour.

Ça atteindra New York un jour.

Merci de m'avoir pris.
Le magasin de Pepper est à 15 km.

Je cherche Martha Travis.

Je ne peux pas vous aider.

Il n'y a personne
de ce nom par là.

On l'a vue ici.

Vous la reconnaîtrez peut-être ?

C'est Emily Bowen.
Elle ne sort jamais.

Elle n'est pas sociable,
et n'aime pas les intrus.

- Vous voulez lui parler ?
- Oui.

Pas de chance.
Emily ne parle à personne.

Tout droit sur 50 km,
et la première à droite.

Incroyable.

Tes yeux, Martha.

On dirait qu'ils en ont trop vu.

Tu ne te souviens pas de moi ?

Gary Wallace,
de l'"Oakville Bee".

Je t'ai interviewée avec ton père
avant ta disparition.

Je te recherche depuis dix ans.

Au magasin, il dit que
tu te tais depuis ton arrivée.

On te croit muette,
mais je sais que c'est faux.

Je partirai quand tu m'auras
parlé du meurtre de ton père.

- Petit-déjeuner ?
- On est en retard ?

- Vous avez quelle heure ?
- 7h10.

Vous avancez d'une heure.

J'avance ?

- Petit-déjeuner ?
- Non.

Petit-déjeuner ?

Je viens de le prendre.

- Purement médicinal.
- Pour votre foie ?

C'est métaphysique, plutôt.
Pour mon âme.

Où est Eunice ?

Tu as pris
un petit-déjeuner, papa ?

Oui.

Les spéculateurs immobiliers

ont réussi à bousiller Oakville.

Oui, M. Travis.
Ils ont arraché notre coeur.

C'est une lobotomie.

Ils se sont abattus dessus
comme une nuée de sauterelles.

Une lobotomie nationale.

On va faire ça seuls, Eunice.

C'est mieux ainsi.
Ça ne sera pas long.

Très bien, M. Travis.

Allez. On t'écoute, bébé.

C'est magnifique là-bas,
de l'autre côté.

De douces couleurs
rappellent l'arc-en-ciel.

Des fleurs fraîches embaument
l'au-delà d'un doux parfum.

Il n'y a ni violence
ni travail là-bas.

Humains et animaux
vivent en totale harmonie.

Il n'y a ni blessure ni maladie.

Ça suffit.

Ça n'arrivera plus,
n'est-ce pas ?

Jamais.

Promis ?

Promis.

- Travis.
- Bonjour, M. Travis.

- Deux chambres ?
- Bien sûr.

- On en a réservé deux.
- Oui, je...

Vous êtes nouveau ?

Je viens dans cet hôtel
depuis vingt ans.

Et personne
n'avait jamais suggéré...

C'est bon, papa.

Chambres 11 et 14.

Vous payez comment ?

Comme toujours. En espèces.

- Vous verserez une caution ?
- Non.

Je monte me reposer.

- Je l'ai offensé ?
- Non.

Je monte vos bagages ?

Tu viens, Martha ?

Ça ira. J'ai l'habitude.

Très bien. Comme ça.

Voilà, ça suffit. Allez.

Un appel pour vous, M. Silas.

Il arrive.

- D'où vient-il ?
- De Chicago.

Pourquoi toujours de Chicago ?

Réservé aux membres.

Papa ?

Qu'y a-t-il ?

Il est 6 h. Il faut y aller.

Tu es folle ?
Il est à peine 4 h.

Tu es sûr ?

- Tu prives ton papa de sommeil ?
- C'est ma montre.

- Je t'en rachèterai une.
- Ce n'est pas ça.

Je l'ai déjà réglée ce matin.

- Tu l'auras laissée tomber.
- Non.

Tout le monde ne peut pas
porter de montre.

- Mais moi, si.
- Bien sûr, trésor.

Allez, tu as besoin de repos.

Je te réveille dans deux heures.

C'est magnifique là-bas.

De douces couleurs partout.

Comme si on était
au pied d'un arc-en-ciel.

Des fleurs fraîches ornent
les portiques de l'au-delà.

Leur parfum est doux et sucré.

Il n'y a ni violence
ni travail là-bas.

Tout le monde s'entraide.

Humains et animaux
vivent en harmonie complète.

Les blessures et les maladies
sont guéries.

Ce n'est pas très clair.

J'essaie de contacter quelqu'un.

Quelqu'un connaît
un Petit Johnny ?

Où êtes-vous ?
Levez-vous, ne soyez pas timide.

Vous connaissez un Petit Johnny
qui est décédé ?

- Quel est votre nom ?
- Rachel Sachs.

Venez au micro.
Ne soyez pas nerveuse.

Je ne suis
que l'instrument de Dieu,

un téléphone pour l'esprit
qui veut joindre un proche.

La communication
est parfois mauvaise.

Le signal est parfois faible.

J'ai perdu un Johnny.

Un petit Johnny. Un bébé ?

Oui, sa voix est toute petite.

C'est son anniversaire ?

C'était hier.

Il a 3 ans ?

Il les aurait, oui.

Je le vois.
Ses cheveux sont noirs.

- Châtain.
- Mais presque noirs.

Oui, il est là.
Il regarde les fleurs.

Mais bien sûr, mon chéri.

Il voudrait cueillir
des fleurs pour sa maman.

Ce n'était pas mon enfant.

Mais vous connaissez sa mère.

Ai-je dit que les fleurs
étaient pour vous ?

C'est un beau garçon
là-bas maintenant.

- Il avait une malformation...
- Oui.

Au coeur.

Je peux le sentir, oui.

Mais il est guéri
et très heureux maintenant.

Une autre voix me parvient.

Tom ?

Il est dur à comprendre.

Il a un accent.

Je le comprends mal,
mais son nom est Tom.

Quelqu'un connaît un Tom ?

Moi !

Votre nom ?

Mary Kuron.

Oui, Tom ?

Je vous comprends mal.
Parlez moins vite.

C'est son accent.

Il est irlandais.

Il tend ses mains.

De grandes mains calleuses.

Des mains d'ouvrier.

Il travaillait
à l'usine chimique Silas.

Il dit :
"Ne t'en fais pas, Mary."

Il va bien.

A quoi s'occupe-t-il là-bas ?

Il dit : "Je vais très bien ici."

Il est très heureux.

Il ne joue plus au tiercé, hein ?

Et la gnôle, c'est fini ?

Vous pouvez en être sûre.

Il dit : "Voyons, Mary."

"Je n'ai jamais été
un flambeur ou un ivrogne."

La vérité n'a jamais été son fort.

Il dit avoir appris
à jouer à la guitare.

Il voulait en jouer ?

Non.

Vous faites erreur, Martha.

C'est mon mari
qui est fou de guitare.

Vous vous trompez vraiment.
Il est vivant.

Non.

Je viens de le laisser
devant la TV.

Il y a une heure.

Je croyais que vous parliez
à mon père.

- Votre père s'appelle Tom ?
- Oui.

Tom Murphy.

Et mon mari
s'appelle Tom Kuron.

C'est mon père qui est mort.

Ce n'est pas votre père
qui me parle.

- Il est mort de mort violente ?
- Non.

Cet homme-là, si.

Je sens les impacts.

Sa poitrine a explosé.

Du sang et des os sur le mur.

Sur du papier peint.

Vous avez un tapis blanc ?

Oui.

On l'a eu la semaine dernière.

- Je vais lui dire, Tom.
- Comment le savez-vous ?

Il dit de ne pas
vous inquiéter, Mary.

Sa poitrine est guérie.

Ses côtes sont remises
en place et ses organes...

Mais Tom n'est pas mort !

Je peux l'entendre.

Je l'entends jouer de la guitare.

Il est très heureux là-bas.

Il y a un homme avec lui.

Je le vois plutôt bien.

Des cheveux bruns. Il sourit.

Quel est son nom, Tom ?

Vous ne savez pas ?

Je connais son nom, moi.

Je vois sa maison à Chicago.

Sa femme lui fait signe.

Martha, bon sang !

Quelque chose...

Quelque chose...

Il tient quelque chose
à la main.

C'est une arme.

Des gants noirs.

Une arme noire.

Attendez là.

Martha vous expliquera.

A quoi tu jouais ?

Qu'est-ce qui t'a pris ?

Je ne sais pas.

C'est plus fort que toi, hein ?

Je te l'ai dit
combien de fois ?

"Si ce n'est pas le bon,
tu laisses tomber."

Mais ton arrogance
prend le dessus.

C'était le bon.

J'ai vu.

J'ai tout vu.

Tu as tout vu.

Tu n'as rien vu.

Rien !

Je sais. Tu te souviens ?

Moi, je sais.

Tu disais ça à maman.

Ta mère n'a rien vu.

Tu crois encore
à ces contes de fées ?

Tu étais avec moi à St. Louis.

A des centaines de kilomètres.

Tu n'as pas pu lui apparaître.

Tu connais le problème
de ta mère ?

La religion.

Trop de religion.

Elle ne t'a pas vue,
comme elle l'a dit.

Tout ça, c'était dans ses rêves.

Présente tes excuses
à cette pauvre femme.

Elle attend dehors.

Je ne m'excuserai pas.

- Tu le feras.
- Je ne peux pas !

Je l'ai vu. J'ai tout vu !

Tu l'as entendue.
Son mari n'est pas mort.

- Elle se trompe !
- Tu l'as entendue ?

Il regarde la TV chez lui.

Notre époque considère donc
qu'il est vivant.

Tu dois t'excuser, trésor.

Tu l'as terrorisée.

Et moi ?

De quoi aurais-tu peur ?

Tu fais ça depuis toute petite.

C'est différent, là.
Tu dois me croire !

D'accord.
On en parlera dans le train.

Pour l'instant,

va t'excuser.

Il faut les cajôler.

Tu voudras peut-être revenir.

Encore quelques années,
c'est tout.

Et on pourra se retirer au pays

du lait et du miel.

Encore une fois, c'est tout.

Elle savait pour le tapis.

C'était si bizarre.

Et elle savait
pour le papier peint.

Café ?

Ma poitrine était quoi, déjà ?

Explosée.

Du sang et des os sur le tapis ?

C'est ça.

C'est dégoûtant.

Ça devrait être interdit.

On peut photographier
dedans, lieutenant ?

Oui, si vous voulez
faire vomir vos lecteurs.

Kuron travaillait
à l'usine chimique Silas ?

- Il y a du travail ailleurs ?
- Il faisait quoi ?

Maintenance.

- Il était marié ?
- Oui. Mary Kuran.

Elle était à la cuisine
quand c'est arrivé.

- Elle n'a rien vu.
- On peut lui parler ?

Désolé. Elle est sous sédatif.

A l'hôpital.

Je n'ai pas vu d'ambulance.

J'ai dit qu'elle était
sous sédatif. D'accord ?

Salue ta mère pour moi, Gary.

Elle est morte, Irving.

Et merde.

J'ai vu Amy le mois dernier.

Elle est morte il y a deux ans.

Comment j'ai pu rater ça.

Désolé, Gary.

J'aurais juré que c'était elle.

Gary Wallace, "Oakville Bee".

J'aurais des questions.

- Non, Jack.
- Il ne donnera pas notre nom.

- C'est à vous de voir.
- Tu vois ?

- Vous connaissez les Kuron ?
- Oui.

C'est la meilleure amie de Mary.

Tom travaillait à Silas,
comme moi.

Vous avez une idée de mobile ?

Voilà ce que je sais.

L'inspection du travail
allait venir à l'usine.

Vous savez pourquoi ?

C'est tout ce que j'ai à dire.

Tom Kuron travaillait
à la maintenance, non ?

Il allait les dénoncer,
c'est ça ?

Ils violent des règles
de sécurité ?

Compris.

- Merci du tuyau.
- Ce n'est pas tout !

- Tais-toi, Jack.
- Je dois lui dire.

- Mary sait qui l'a fait.
- Mais non, idiot.

Eva et elle ont vu
un médium ce soir.

- Que s'est-il passé ?
- Non, Jack.

Il va se passer
des choses horribles !

N'aies pas peur.
Il ne va rien arriver.

Allez-y.

Merci, Shelley.

- C'est ton genre ?
- Je suis marié.

Je te savais menteur.
Tu es hypocrite en plus.

Tu sais ce qu'elle fait
pour moi, Irving ?

C'est votre affaire, M. Silas.

Laisse-moi te le dire, Irving.

Je n'ai pas seulement
des usines chimiques,

j'en suis une.

Je tiens le registre
de ce qui entre et sort.

Shelley fait analyser
mon urine et mes selles.

- Intéressant, non ?
- Et comment.

Tu es une merde, Irving.

Ton coup de fil hystérique.

J'ai cru que vous voudriez savoir.

- Tu es sérieux ?
- Oui.

La femme de Kuron
va me poser problème ?

Non. Mais le médium
pourrait être gênant.

Elle sait à quoi il ressemble.

Elle connaît même son nom.

Où est-elle maintenant ?

Dans le train pour Ironsborough.

Elle y donne
un spectacle ce soir.

Alors elle ignore
ce qui s'est passé.

Mais Gary Wallace, si.

Le "Bee" a sorti l'histoire.

Je vais devoir interroger
la fille.

Ne te presse pas.

Le temps que vous contactiez
votre homme ?

Il ne croit pas
aux boules de cristal.

C'est son affaire.

Mais elle a vraiment
prédit la mort de Kuron.

Et si l'inspection du travail
voyait vos autres usines ?

Je n'ai pas envie d'analyser
mes selles de prison.

Surtout si elles ont pris
du 3 000 volts.

Je vais demander
à Dieu de me guider.

Je l'appellerai tout de suite
à votre place.

Vous lisez la bible
tous les jours ?

Tous les jours.

Je flaire le prêcheur.

C'est exact ?

En effet.

Alors, vous êtes en train
de travailler.

Le manuel du vendeur.

Plutôt une source d'inspiration.

Et aussi une source de revenus.

- Vous ne pouvez pas le nier.
- Non.

Dites-moi, M. le prêcheur.
Où allez-vous ainsi ?

Un nouveau troupeau m'appelle.

Un troupeau ?

Quelle ironie. Ce mot s'applique
aux moutons et aux chrétiens.

Le Seigneur est notre berger.

Il nous enseigne l'humilité.

Voilà le mot dont je me méfie.

Si j'insiste sur ce sujet,

c'est que vous
et ma fille Martha

avez quelque chose en commun.

Elle s'intéresse aussi

aux questions spirituelles.

- Martha est médium.
- Arrête ça.

Mais elle a un avantage sur vous.

Ses relations avec les esprits.

- Vraiment ?
- Bien sûr.

Vous pouvez juste enseigner
ce que dit la bible.

Mais Martha est
comme une antenne TV.

Les morts lui transmettent
directement des images.

Elle prouve qu'il y a
une vie après la mort.

Elle peut même décrire l'au-delà.

Des salles de concert.

De la littérature.

Des pizzerias, des hamburgers.
La télévision !

N'est-ce pas, Martha ?

Ne l'écoutez pas.
Il m'en veut, c'est tout.

Je vois.
Mais vous êtes médium ?

- Bien sûr.
- C'est très intéressant.

Vous faites
aussi des prophéties ?

C'est drôle
que vous demandiez ça.

Non, je ne prédis pas l'avenir.

- C'est heureux.
- Pourquoi ?

C'est un territoire dangereux.

On ne doit pas toucher au futur.

Il appartient à Dieu.

Elle connaît vraiment
le coupable ?

Oui. Mais elle n'a rien dit
à la veuve Kuron.

Elle s'est excusée
en disant s'être trompée.

Mais ce n'était pas une erreur.

Elle a bien prédit
la mort de Kuron.

Tu l'expliques comment ?

Elle voit peut-être l'avenir.

Dieu lui refile des tuyaux.

Tu es cynique, Gary.

Toujours, avec ce baratin
sur le surnaturel.

Tu ne crois pas en Dieu ?

J'ai été élevé comme ça.

L'âme, l'au-delà,
c'est juste du baratin ?

Tu as demandé à Weinberg
s'il allait l'interroger ?

Il m'a ri au nez.

Vraiment ?

Il dit qu'il n'ira pas
interroger une Mme Irma.

Mme Irma arrive quand
à Ironsborough ?

Jeff, Burne va me tuer
si je ne rentre pas.

On a bowling ce soir.

Frank ? Je veux Gary
à Ironsborough dans 2 heures.

Trouves-en un autre.
Je ne crois pas à tout ça.

C'est justement pour ça
que tu es le plus qualifié.

Pourquoi ?

Tu es un agnostique,
et un connard.

On y est. Réveille-toi.

Ça va ?
Tu as dû manger une saleté.

- Attendez avant de descendre.
- Qui êtes-vous ?

Je ne descendrais pas
encore à votre place.

Deux flics attendent votre fille.

Mais qui...

Gary Wallace, journaliste
à l'"Oakville Bee".

Vous n'avez pas dû voir
notre gros titre.

"Meurtre d'un ouvrier"

- Quel rapport avec ma fille ?
- Elle l'a prédit.

Ma fille est un médium,
pas une voyante à la noix.

Pas un mot devant
cette presse de caniveau.

Très bien.
Montrez-moi ces flics.

Ce ne sont pas des flics.

Je sens les flics de loin,
comme le munster.

- Ce sont des pompes funèbres.
- Fiez-vous à moi.

- Je suis sérieux.
- Moi aussi.

Je vous dis que c'est
les pompes funèbres.

Ecoutez, votre fille
pourrait être en danger.

Regardez !

Je vous l'avais bien dit.

De simples fossoyeurs.

Votre tuyau est aussi crevé
que l'occupant de cette boîte.

Veuillez nous laisser en paix.

C'est quoi,
la population mondiale ?

La population mondiale
est trop nombreuse.

Demande à ton enseignante
de mère.

Plus de 3 milliards.

- C'est 300 millions ?
- Exactement.

C'est quand qu'on est
trop nombreux, papa ?

Quand il y en a un,
deux, trois et quatre.

- Et la population américaine ?
- Trop nombreuse.

Je t'ai dit de ne pas
m'appeler ici.

Je me fiche de tes raisons.

- Papa va repartir ?
- Je ne sais pas.

Il vient juste de rentrer.

- Papa travaille où, maman ?
- A la CIA.

Mais non. Il dirige
une agence de sécurité.

Quoi ?

Travailler pour rien
parce qu'une pute a des visions ?

Finis le boulot toi-même, connard.

Des ennuis, chéri ?

Un client qui veut
quelque chose sans payer.

Ça veut dire quoi, "sécurité" ?

C'est avoir de quoi tous
vous nourrir et vous habiller.

Et votre maman aussi.

Tu prends quelle voiture
aujourd'hui ?

La Mercedes.

- Tu dois partir ?
- Peut-être.

Le numéro de chambre
de M. Travis ?

Le téléphone interne est là-bas.

Son numéro de chambre.

C'est une surprise.

Wally est un vieil ami.

Je peux parler au lieutenant
Irving Weinberg ?

- Il est en ligne.
- J'attends.

Je vous le passe.

Dieu a choisi Martha
pour faire un lien

avec les proches
qui sont de l'autre côté.

Un standard
téléphonique spirituel.

Pourrait-il y avoir
des interférences ?

- Des croisements de lignes ?
- Exactement.

C'est ce qui s'est passé
avec Mary Kuron ?

Non. Ne notez pas
ce que je vais dire.

Imaginez l'effet de ce pouvoir
sur une jeune fille.

Une imagination fertile

et la nervosité
d'un cheval de course.

Je sais que tu es réveillé.

Arrête de me punir.
Je t'en prie.

Je dois te parler.

Ne dis plus
que c'est dans mes rêves.

Si tu continues, je finirai
folle comme maman.

Pourquoi tu n'ouvres pas ?

J'ai besoin de parler.

Je vais prendre l'air.

Drôle de vie. Toujours
sur les routes à deux ?

Ce n'est pas la vie,
mais une vocation.

Le précieux don que Dieu
a fait à Martha a un prix.

La solitude ?

Parlez-moi de sa mère.

Elle nous a quittés.
Martha avait 12 ans.

Martha a des amis ?

Seulement dans le monde
des esprits.

Porte 18.

Davidson. Aller-retour
pour Ironsborough, 1re classe.

On a réservé pour vous,
mais pas en 1re classe.

La 1re classe est pleine.
Vous avez le dernier siège.

L'avion aura du retard,
M. Davidson.

- Beaucoup ?
- Je ne sais pas.

- Le matériel n'est pas arrivé.
- Quel matériel ?

- L'avion.
- Pourquoi ne pas le dire ?

"Ce putain d'avion
est en retard".

Vous avez un salon ?

- Vous êtes membre ?
- Non.

Désolée. C'est réservé
aux 1re classe et aux membres.

Porte 18.

Martha ?

Qu'y a-t-il ?

Vous auriez pu réveiller papa.

Ne vous en faites pas pour lui.

Il a bu tout l'après-midi.

Papa ne boit pas.

Et vous n'ouvrez pas
à d'étranges hommes.

Vous êtes étrange ?

Pas étrange.

Juste rigolo.

On peut parler ?

Maintenant ?

Je dois prendre un bain
pour le spectacle.

L'eau chaude me met
dans de bonnes dispositions.

Les esprits doivent
me préférer propre.

- Vous imaginez ?
- Désolé.

J'ai du mal
avec ces histoires d'esprits.

Vous m'avez vue à l'oeuvre ?

C'est sans doute
juste un peu de télépathie.

Votre père dit que
vous avez de l'imagination.

Il a sans doute raison.

Vous me prenez pour un charlatan.

Si vous préférez.

Le signal n'est pas allumé.

Pas le vert, en tout cas.

C'est votre conception
d'une relation durable ?

En effet.

Pour qu'on soit avec moi,
mais pas à moi.

Eunice ? Ici Walter Travis.

J'ai besoin d'un petit service.

Il y a un journaliste
de l'"Oakville Bee"...

Vous le connaissez alors.
Gary Wallace ?

Je dois savoir qui a tué Kuron.

Mon travail en dépend.

Je suis un charlatan, non ?

Une actrice minable.
Une imposture.

Une tricheuse.

Personne ne me croira.
Ça n'est jamais arrivé !

Dégage. Tout de suite.

Mesdames et messieurs,

veuillez faire
un accueil chaleureux

à Martha Travis,
la messagère de vos proches.

Merci.

Qui ne m'a jamais vue ?

Vous pensiez que je flottais ?

Je ne léviterai pas.
Pas ce soir, en tout cas.

Vous pensiez que j'avais
les antennes de R2-D2 ?

Je suis une personne normale.

Une fille banale.

Alors, n'ayez pas peur.

Nous attendrons un peu
que les voix m'arrivent.

Quelqu'un a des questions
en attendant ?

Il faut encore travailler
dans l'autre monde ?

Non, on atteint
le repos spirituel.

On se détend.
Fini, la lutte pour la survie.

Plus de compromis à faire.

Plus de traites à payer.

Plus de compétition.

Le paradis est communiste ?

Si on fait un don d'organe,

on est diminué dans l'au-delà ?

J'espère que non.
J'ai promis un rein.

La conception du temps
sera différente ?

L'humain a imaginé le temps
pour rendre les choses réelles.

C'est confus.
J'essaie de me connecter.

Certains signaux
sont plus audibles.

Quelqu'un connaît un Butler
dans la 3e rangée ?

Oui, moi !

N'ayez pas peur.
Quel est votre nom ?

Le nom de ma défunte soeur
était Butler.

- Qui est Susan ?
- C'est elle ! Susan Butler.

- Qui est Jackie ?
- Moi ! Je suis Jackie Adams.

Oui, je vous entends, Susan.
Un peu de patience.

Elle est surexcitée.

Elle demande si vous venez
de redécorer votre maison.

Je viens de repeindre
la cuisine.

Elle dit que vous
en avez mis partout.

Susan dit :
"Contente-toi de cuisiner."

- Qui est Bill ?
- Mon mari.

Susan dit qu'elle l'a vu.

Elle dit qu'il va bien maintenant.

Son visage.

Détruit par une sorte d'explosion.

Son visage ?

Elle dit qu'il a récupéré.

Il s'admire sans cesse
devant un miroir.

Son visage est à nouveau entier.

Elle dit que Bill
a toujours été vaniteux.

Mais Bill n'est pas mort.

Huitième rang,
une femme en rouge

connaîtrait
un certain Louis ?

Oui, c'est mon frère.

Qui est Jimmy ?

Mon autre frère.
Ils étaient jumeaux.

Tout va bien.
Ils sont à nouveau réunis.

Impossible.
Jimmy n'est pas mort.

Je ne différencie pas
Jimmy de Louis.

Ils s'amusent bien là-haut.

Jimmy n'est pas mort.
Vous vous trompez !

Il ne peut pas être là-haut.

Y a-t-il un Bill Prior ?

C'est mon fils.

- Il est vivant ?
- Oui.

Y a-t-il un Mike Braddon ?

Je suis Mike Braddon.

- Que faites-vous ?
- Permanent syndical.

Y a-t-il un Carl Swimmer ?

Carl est un ami.
On se voit après ça.

Ça arrive parfois.

Les voix se sont tues.
Les morts se retirent.

Comme si ce qu'on faisait
les écoeurait tellement

qu'ils ne peuvent plus
nous parler.

Ils nous ont tourné
le dos ce soir.

Désolée.

Vous pourrez revenir
gratuitement demain.

Que Dieu vous bénisse.

Que fait-il là ?

Regarde-moi.
Qu'est-ce qui te prend ?

Ton esprit est la proie
d'un cauchemar.

Pourquoi tu ne me crois pas ?

Décris ce que tu vois, Martha.

Laisse-moi. Seuls les vautours
aiment les morts.

Il attend, assis
sur le cadavre de Kuron.

J'essaie juste d'aider, Walter.

Il n'y a rien à dire ici.

Oublie que je suis journaliste.

Après cet après-midi ?

Jette-le dehors, Walter.

Ce putain de scribouillard.

Que s'est-il passé
cet après-midi ?

- Rien.
- Il était avec moi.

A la prochaine, Walter.

Je ne fais pas partie
de la famille.

Heureusement.

A propos d'éthique, Martha,

je crois que tu es une arnaqueuse.

C'est ce que je publierai demain.

Range ça, Walter.

Tu étais sobre
avant que maman parte.

La route va s'arrêter là.

Je ne peux pas continuer.

Nous le devons.

Vraiment ?

Tu me caches quelque chose ?

Quelque chose d'important ?

Tout va bien à la banque,
les actions et tout ça ?

Seigneur.

Tu as tout perdu, c'est ça ?

Où est-il passé ?

Tu as encore joué ?

Ou bien c'est une femme ?
Qui est-ce ?

Mon argent à moi !

Espèce d'enfoiré.

Tu m'as toujours trompée.

Toute ma vie.

Quel salaud.

Tu te moques de moi.

Je ne peux pas m'en empêcher.

Regarde dans le miroir.

Regarde le visage de ta mère.

Bouffi de larmes,
stupide, méchant.

D'abord ta garce de mère,
et maintenant toi ?

Ta mère et toi dégagez
le même parfum de poubelle.

Lynette.
Même son nom était niais.

Voilà le seul
et vrai monde spirituel.

Seigneur, aide-moi !

Je ne peux ni arrêter
ni continuer.

Mais bien sûr que si.
Tu pourras continuer.

Tout sera différent demain.

Tu as juste enfreint
les règles ce soir.

Ce n'était pas bien.

Ce n'était pas

du spectacle.

Je suis toujours à l'aéroport.

Dis à ton ami flic
de gagner du temps.

Détends-toi. J'y serai demain.

Désolé de vous avoir dérangé,
mais regardez ça.

Trouvez-moi Gary.

Ici, c'est parfait.
Attendez là.

N'approchez pas de la zone !

- Pardon. Vous êtes Jackie Adams ?
- Oui.

Vous avez vu Martha Travis
au théâtre hier soir ?

Votre mari est là-dedans ?

Blessé ?

Je ne sais pas.
J'attends des nouvelles.

Elle avait peut-être raison.

Peut-être que Bill est mort.

- J'espère que non.
- Moi aussi.

Ils ne nous disent rien.

J'ai dit des choses affreuses.

Oublie ça.

Quand je disais que
ce n'était pas du spectacle...

Que voulais-tu dire ?

Ce n'est plus du divertissement.

Pourquoi tout doit-il être
sujet à divertissement ?

La politique, les guerres,
les famines, les navettes spatiales.

Et ces émissions
de variétés à la TV.

Je ne suis pas
une réclame de variétés.

Que voulez-vous ?

La centrale nucléaire locale
a eu un accident.

Bill Adams, Jimmy Dupont, Bill Prior,
Mike Braddon, Carl Swimmer.

Ils sont tous morts.

Ne l'écoute pas.

C'est la vérité, Martha.

Je retire tout ce que j'ai dit.

Tu entends ça, papa ?

Je n'en reviens pas.
Je suis désolé.

Ça ne suffit pas.

A chaque fois
que je monte sur scène,

je sens les souffrances
du public.

Je vois des corps démembrés
au visage ensanglanté.

Des morts.

Ce n'est pas du divertissement.

Je ne vois plus d'arc-en-ciel,

mais des maladies incurables,
des cancers.

Les symptômes
de notre auto-destruction.

Ça me hante.

Et ça empire.

Nous ne savons pas
ce que nous faisons.

Tu devrais raconter
cette histoire-là.

Mais tu ne le feras pas.

Tu as informé
ton rédacteur en chef ?

C'est mon boulot.

Cet endroit va grouiller
de monde demain.

Il va faire de moi
une vedette de variété.

C'est bien ce que tu voulais ?

Je pourrais t'en débarrasser.

Dis-moi qui a tué Kuron,

et l'histoire est morte.

O Seigneur,
la vengeance t'appartient !

Lève-toi et fais-toi
juge de la Terre !

A chacun selon ses mérites.

O Seigneur, le Mal
triomphera-t-il longtemps ?

Bonjour, Irving.

Je déteste parler affaires
près de la maison de Dieu.

Je viens justement
parler de crucifixion.

La mienne.

Vous avez lu ça ?

Je ne lis jamais le "Bee".

Vous devriez.

Dieu n'a pas passé
son temps sur la montagne.

Que du bla-bla.
Rien de tangible.

Vous pensez ça parce que
vous êtes un WASP arrogant.

En tant que seul juif du coin,

je sais où vont les clous.

Et la couronne d'épines,
et le vinaigre.

Rien de tangible, hein ?

Ils demandent pourquoi
je ne l'ai pas interrogée.

Ils envisagent une négligence,
voire de la corruption.

Et vous n'êtes pas
en odeur de sainteté.

Nous sommes encore loin
du jardin de Gethsémani.

Je ne peux pas différer
plus longtemps.

Je dois la trouver.

Priez que votre homme
arrive avant moi.

Elle a raison.
Il existe.

Une minute.

Il y a un vol par jour
de Chicago à Ironsborough.

Celui d'hier a été annulé.

Ce matin, il a décollé à 8 h

et il arrivera à 11h37,
heure locale.

La liste passagers ne porte
pas son nom. Rien d'étonnant.

Emmène Mlle Travis
à l'aéroport.

On verra si elle le reconnaît.

J'y vais.

J'espère te voir
à l'église dimanche.

Ouvrez, Walter. C'est urgent.

Martha n'est pas dans sa chambre.

"Un jour de colère,
un jour de désespoir

"et d'angoisse,
un jour de trouble et de ruines !"

Où est Martha ?

"Un jour de trompettes
et de champs de bataille !"

Espèce de serpent visqueux.

Tu as abusé de ma confiance.

Tu as posé tes mains
sur ma petite fille.

Ecoutez-moi, Walter.
Où est-elle ?

Que ce jour soit maudit.

Ils ont péché contre le Seigneur.

C'est le jour du jugement.

Votre sang formera des fleuves.

Votre chair engraissera la terre.

Dégagez la route !

Laissez passer les secours !

Sorcière !

Maudite sorcière.

Tu es venue voir
ta prophétie accomplie ?

Tu es venue me dire
que Billy va bien ?

Qu'il va bien là-dedans ?

Qu'il va bien là-haut ?

Réponds, sorcière !

Si on ne croyait pas
à ces conneries d'au-delà,

on serait plus attentifs
à ce qui se passe ici.

Mais on n'a droit qu'à un essai.

Voilà la vérité.

Dis-moi ce que mon fils
fait là-bas.

Il cueille des fleurs ?

Il joue de la guitare ?

- Je suis désolée.
- Désolée ?

Tu es désolée !

Tire-toi d'ici !

Ne reste pas là
à jubiler devant nous.

Tu fais quoi, mon pote ?

J'ai rendez-vous
avec Martha Travis.

Je n'ai pas été prévenu.

Elle est déjà sortie.

Attendez plutôt dehors.

Elle m'attend peut-être
à son hôtel.

Qui êtes-vous ?

Son frère.
J'arrive de New York.

Vous savez où elle séjourne ?

C'est la troisième fois
que j'appelle !

Et M. Travis ?

On te demande.

Ils ont intérêt, putain.

Espèce d'enfoiré.

Je viens en paix, Irving.

Martha Travis a disparu.

Personne ne l'a vue
depuis ce matin.

Génial. Je vais pouvoir
rentrer chez moi.

Pas si vite.
L'assassin de Kuron est en ville.

Et s'il y avait
un autre meurtre ?

Oublie ces histoires
de tueur à gages.

Je ne peux pas. J'ai son nom.

Je suis censé croire
à ces conneries de vaudou ?

Il y a mieux. Tu es
au courant pour hier soir ?

- Martha est rentrée ?
- Non.

Où est-elle, bordel ?

Vous devez appeler
votre rédacteur en chef.

Pardon.

On m'a réservé une chambre.
Davidson.

Un instant, je vous prie.

Oui, une chambre simple
pour une nuit.

Rien à signaler là-haut.
Je reste ici ?

Oui, on s'occupe du balcon.

Elle viendra ?

- Si oui, vous la laisserez faire ?
- Oui.

Mais est-ce qu'elle voudra
le faire ?

Je m'en occupe.

Le piège est tendu. Virgule.

Mais l'appât va-t-il se montrer ?

Une minute, la voilà !
Martha ?

- Je dois me changer.
- C'est important !

- Pour qui ?
- Pour toi.

C'est mieux.
Fais-la courte.

L'assassin de Tom Kuron
est ici, en ville.

- Où est Walter ?
- A l'hôtel.

Impossible de le réveiller.

Saoul ?

Je regrette qu'il ne soit pas
là ce soir.

Je lui dirais pourquoi
on veut divertir avec tout.

C'est évident.

Comment supporter
cette vie absurde, sinon ?

Tu risques ta vie ce soir.

Parfait.

Bonsoir, tout le monde.

Je regarde vos visages
avides de certitudes.

Vous espérez et attendez de moi

quelque chose de concret
en quoi croire.

Vous me haïriez si je disais
qu'il n'y a rien après la mort,

que nous retournons là où
nous étions avant de naître.

Vous me haïriez, non ?

Mais si vous étiez sûrs
qu'il n'y a rien après la mort,

que vous n'avez droit
qu'à un essai,

sans cette arrogance
à nous croire éternels,

nous serions meilleurs
durant notre vie.

Pensez-y.

Mais vous n'avez pas envie
d'y penser.

Pour quoi faire ?

Ça signifierait
que je vous ai trompés.

Mais vous savez que c'est faux.

Voilà.

Vous êtes des gens rationnels.

Vous n'attendez pas de la TV

qu'elle vous dise
ce qu'il faut croire.

Vous ne vous en laissez pas conter.

Quatrième rangée.
Qui connaît une certaine

Crystal ?

Moi !

Ne soyez pas nerveuse.

Il s'appelle Art ?

Il vient de décéder, non ?

Il a eu une vie difficile.

Il était mineur de fond.

Art dit :

"C'est bon d'être enfin
à la lumière.

"Toutes ces années
dans l'obscurité.

"Plus de patrons.

"C'est fini de travailler.

"Toutes ces années
dans l'obscurité."

Son cou a été brisé ?

Il était à mobylette.

Il dit qu'il allait rentrer.

Mais il n'est jamais arrivé.

Il n'a jamais revu sa maman.

Qui est Tony ?

Qui est John ?

- Ça ne vous dit rien ?
- Non.

Qui est Walt ?

Pas si vite, Walt.
Je vous entends très mal.

Qui connaît un Walt ?

Je connais un Walter !

C'était mon mari.
Il est dans l'au-delà.

Non.

Il dit être le père
de quelqu'un.

Personne n'a un père
du nom de Walt ?

Mon père s'appelait Walt !

Oui, Walt. Walter.
Mon père s'appelait Walter.

Il dit de ne pas s'inquiéter.
Tout va bien.

Il a arrêté de boire.

- Il buvait trop d'alcool ?
- Il n'a jamais bu.

Il était membre
de l'Armée du salut.

Papa ! Non !

Ne tirez pas, c'est moi !

- Elle va bien ?
- Allez à l'hôtel. Je reste là.

Fiez-vous à elle.
Il y sera.

Tu m'as volé ma vie.

Non, trésor.

Je regrette, trésor.

Ne me laisse pas mourir.

C'est impossible.

C'est vraiment
en train d'arriver.

Ta mère me l'avait dit.
Et c'est mon tour !

Elle avait raison.
Je ne la croyais pas !

Il est là, n'est-ce pas ?

Tu es venue me sauver ?

Tu es venue me sauver,
n'est-ce pas ?

Une dernière fois, trésor.

Une dernière chance.

Un piège ?

Une vengeance ?

Martha ?

Un rêve ?

- Walter travis ?
- Chambre 404.

Couvrez l'arrière, je monte !

Bougez pas !

Ça va ?

Et Walter ?

Tu ne veux pas savoir ?

Je suis resté là avec toi.

Va faire ton boulot.

Je vais bien maintenant.

Tu es sûre ?

- Il n'a jamais su.
- Su quoi ?

Si c'était un rêve.

Je peux téléphoner ?

- Vous l'avez vue ?
- Oui.

Ce n'était pas un fantôme ?
On ne la voyait plus, nous.

Vous me l'avez dit.

Jay ? Je l'ai trouvée,
mais elle ne parlera pas.

J'ai des photos.
Ça reste un article d'enfer.

Tu voulais me voir, Jay ?

Ça vient d'arriver
du labo photo.

C'est quoi, cette merde ?

Tu as pris des champignons ?

Tu bois trop ?
Tu sniffes de la colle ?

Ce fichu lierre.

Impossible de s'en débarrasser.

Rien ne l'arrête.

Rien.

Tu vas passer
au dépistage de drogue.

Elle est toujours là.

Quelque part.

Et je la retrouverai.

Peut-être pas aujourd'hui.
Ni demain.

Mais je la retrouverai.

Là, tu me vois.

Là, tu ne me vois plus.