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Sous titrage en cours.
De 0 à 46 minutes complet.
De 46 à la fin, les sous titres en durs sont manquants.
en cours.

Selon l'usage des relations internationales,
les conversations entre chefs d'état et de
gouvernement ne sont jamais divulguées.

Exeptionnelement pour ce documentaire, certaines
conversations entre le Président de la république et
ses homologues ont pu être filmées de façon limitée.

L'auteur de ce film a été attentif au fait de
ne pas divulguer d'informations classifiées.

Une coproduction.
Eléphant mile production et breath film

en coproduction avec France Télévisions

Produit par Emmanuel Chain et Phillipe Pecoul

Un film de Guy Lagache

Un président
L'Europe
E la guerre

Mercredi 19 Janvier
36 Jours avant la guerre

Alors !
J'ai repris un peu le truc là !
Je vais dire que..

Il me semble, à réfléchir.
Notre Europe s'est construite sur trois grandes promesses.

La démocratie
Le progrès pour tous
Et la paix.

Ces trois valeurs sont menacées par l'ebranlement contemporain
et donc le défi s'est d'y répondre.

Et je fais donc un truc sur la démocratie et la culture.
Je fais un truc sur ensuite notre triptique
sécurité, climat, numérique

Et je fais un truc sur la géopolitique.
Et au fond mon truc c'est de dire

Et je le met dérière tout la puissance.
Une puissance, démocratique et culturelle.
Une puissance d'avenir. Un puissance ......... d'équilibre.

Je trouve que ça s'enfile très bien.

Oui, je trouve très bien.

Bon, y'a autre chose qui est important de .....

Ce serait bien d'avoir un mot très fort sur

Cette présidence sera aussi la présidence de l'égalite hommes-femmes

Et de l'emancipation économique.
De l'égalité salariale.

et introduire de quotas.

** Radio **
France Inter !
Le journal

- La date est cochée dans son agenda depuis un moment

- Ce Mercredi 19 Janvier à 11 heures.
Emmanuel Macron va endosser le costume de chef
du conseil de l'union européenne.

C'est la tradition,
quand un pays prend la direction de l'institution,
son dirigeant se plie à l'exercice du discourt.

** Manifestants **
Climat, climat,
Macron coupable !

Ils ont mis l'ambiance républicaine,
nos amis écolos.

C'est à dire ?
ah... là !
Oui.

C'est les verts, ça !

Ben c'est qu'il faudrait pas que ce soit
pendant la séance.
Là pour le coup

- Non ça serait ... qfqdkjlmq

Bon, on va y aller, il est est
c'est .. 30

c'est 30 exactement.

On va faire un truc très étonnant.
C'est qu'on va être à l'heure.
Et qu'on va respecter le temps.

Nous devons, nous européens
Retrouver ensemble, une europe,
puissance d'avenir.

C'est à dire une europe ..Apte à répondre aux défis
- Climatique, technologique et numérique
mais aussi géopolitique

Une europe indépendante en ce qu'elle
se donne encore les moyens
De décider pour elle-même.

de son avenir, et de ne pas dépendre
des choix, des autres grandes
puissances.

Je vous remercie.

Depuis 2 mois,
L'europe fait face à une nouvelle menace :

Le risque d'un invasion Russe
en Ukraine.

Grandes manoeuvre aux portes de l'Ukraine.
Moscou poursuit ses exercices militaires...
Spectaculaires !

Sur terre
Comme sur mer
Vladimir Poutine montre ses muscles.

Autour de l'Ukraine la Russie masse ses forces.
100 000 hommes le long de la frontière

Des soldats en Crimée depuis 2014,
et désormais des missiles en Biélorussie.

Dans des territoires comme le Dombass
des séparatistes pro-russes se battent déjà contre l'Ukraine.

Craignant une invasion à tout moment,
le président américain Joe Biden vient de placer
8500 militaires en état d'alerte

prêts à être déployés.

Mais la Russie ne se laisse pas impressionner.

De nouveaux chars arrivent ici
en Biélorussie
Officiellement pour des exercices.

2 FEVRIERS, 22 JOURS AVANT LA GUERRE.
Bon ok. Tiens moi au jus par télégram et ..moi je rentre... oui merci ..tchao..tchao.Salut.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Non, on essaie de coordoner les chose sur la Russie là.

Essayer de faire euh .. pff ..
Désescalader tout ça.

- Et on y arrive ou pas ?
- C'est trop tôt pour le dire encore.

- C'est la ....
- C'est trop tôt..

- Pour l'instant ça monte un peu non ?

Y'a beacoup de monde à la frontière,
y'a beaucoup de soldats.....
Russes qui sont à la frontière et ....

Des exercices militaires qui sont là pour demontrer ..
Y'a eu des ...

des alertes verbales coté britanique et américains.

Après ..........

Y'a un débat que on a engagé euh..
Je l'ai eu plusieurs fois, on a des discutions euh..

- Putin ?
- Oui

Je pense qu'il y a quand même un chemin.
Je pense pas que..
Je lui reparle demain donc ...

Je pense que tout n'est pas perdu.
Mais y'a beaucoup de défiance qui s'est installé.
Le sujet profond n'est peut être pas l'Ukraine mais ..

De savoir comment gérer la sécurité
aux aux frontières de l'europe
C'est pour ça que c'est un sujet....

C'est un sujet très très européen.
C'est que nous n'avons pas réussir à concevoir ....

La bonne organisation collective après
la chute du mur de Berlin

On a pas repensé ce qu'était l'OTAN après cela

Dans l'esprit des Russes, l'OTAN ne devait pas
s'élargir aux delà de ses états membres
plus à l'Est.

Et donc je croie que ça, ça a sucité
une immense défiance.

ça s'ajoutant à une vraie revolution conservatrice en Russie

à une défiance croissante
à un régime qui s'est durcit, replié
sur lui même

Tout ça se sont des phénomènes
multiples mais ...

- Et vous le sentez dangereux ou pas là ?
- En tout cas ce qu'il faut voir, c'est qu'on a pas crée les conditions

Pour lever ces malentendus qui est de savoir
comment on construit la sécurité collective

Et on a raté.. euh raté c'est un terme ..
Nous n'avons pas pensé jusqu'au bout
la fin de la guerre froide. Voilà.

- Vous savez ce qu'il veut ou pas Poutine ?
- Vous le sentez pouvant traverser la frontière ukrainiene ?

- Ou pas, aujourd'hui ?
- la !

Je dirait jamais ce que je pense pronfondément
parce ce que c'est ce qui ....

Je dit juste qu'en 2014, il a attaqué.
Et il a envahi euh
la partie orientale de la Crimée.

Et il amassé, plus de 100 000 hommes à la frontière
aujourd'hui, en faisant des exercices
militaires non coordonnés.

Ce sont 2 faits..
Sufisaments lourds pour que je..

Quand il y a une escalade verbale et sur le terrain ?
Ce à quoi on assiste depuis plusieurs semaines

Le moindre dérappage peut rendre
la situation irréversible.
On le sait bien, on l'a déjà vécu dans notre histoire

On a déclanché des conflits mondiaux,
je pense au premier en particulier
sur des étincelles

qui parraissaient très périphériques.

- Et là, on est pas loin de ça ?

Je veux pas tenir justement de grand mots mais
je suis obsédé par ça..

En France, la politique étrangère relève
du Président de la République.

Il s'appuie sur ses conseillers du pôle diplomatique
et le ministre des affaires étrangères.

Mercredi 7 Févriers
17 jours avant la guerre.

** RADIO **
Face à sommet, Poutin Macron
rencontre à Moscou aujourd'hui.

Bon ..
La com du kremlin euh
elle est robuste ce matin..

- Sur quel thème ?
- Sur le thème, tu es bienvenue, mais ... rien

La visite est très importante mais
il n'y aura pas de percée.

Mais leur intérêt des de gagner du temps.

Et le nôtre aussi peut-être, d'ailleurs.

De tirer le fil, et de créer
de nouvelles échéances.

** RADIO **
Emmanuel Macron médiateur au nom de l'union européenne
est au Kremlin pour discuter avec Vladimir Poutine

Un tête à tête en ce moment même autour d'un enjeu.
L'Ukraine.

Le président français sais que la discution sera
hardue, mais les deux hommes ne sont pas
donnés de limite de temp.

Cela fait plusieurs heures qu'ils discutent
de l'Ukraine. Le président français
espère ammorcer une désescalade.

Emmanuel Macron et Vladimir Poutine
S'entretiennent 5 heures d'affilées.

Auccun de leur conseillers n'est présent.

Il faut bien comprendre que si l'Ukraine
entre dans l'OTAN et tente de récupérer la Crimée

Les pays européens seront automatiquement
entrainé
dans un conflit avec la Russie

Bien sur le potentiel de l'OTAN et celui de la Russie
ne sont pas comparables,
nous le savons.

Mais nous savons aussi que la Russie
est une grande puissance nucléaire.
Il n'y aura pas de vanqueurs !

Et vous serez entraînés dans ce conflit
contre votre volonté

C'était beaucoup plus intense vraiment.

Dans la relation avec lui c'était un peu ...

Non, parce que c'était une situation
beaucou plus chaude et tendue.

Mais, quand j'ai dit que la situation
était plus incandescendante qu'en
2008 ou 2014, je pèse mes mots.

Je pense vraiement.
Je pense que c'est parti sur un truc ...
Au fond, je pense que leur analyse profonde,

C'est que l'OTAN peut répondre

Ils vont vraiment régler le truc là ..

- L'OTAN peut répondre.
- Oui
- VoilÃ

- Mais ça nous donne du grain à moudre
pour la suite ?
- Oui oui

Tu sens qu'il est prêt à renouer ?

Je pense que nous le chemin qu'il faut poursuivre
c'est quand même d'essayer de les engager
sur le fond.

- Et là, il y a un chemin.
- Ouai
- Je pense que la situation maintenant est assez préocupante.

Il... En tout cas là ou il a été très clair.
C'est qu'il m'a dit sur la Biélorussie
Il ne mettrait pas de capacité nucléaire

Et il laisserait pas de ...
Il veut pas faire de base fixe.

- Oui il y a eu un moment d'excitation à ce moment là.
- De toute façon il m'a dit :
"J'ai pas besoin d'aller en Biolorussie pour ..."

- Ouai !
- Ouai, C'est pas faux
- ça en est presque marrant

Mardi 8 Févriers
16 Jours avant la guerre.

** Radio **
France Inter

Pour la prochaine état, c'est donc Kiev aujourd'hui.
Emmanuel Macron va tenter de faire avance le dossier
avec le président Ukrainien

dont il a salué le sang froid hier soir
alors qu'il y a de quoi être nerveur avec plus
de 100 000 soldats russes à ses frontières.

Vlodomir Zélinsky au pouvoir depuis 2019
Ancien humoriste de télé
embarqué malgrès lui dans cette crise

- Alors, on va juste faire monter la délagation dlfqfl
- Il est ou Daniel ?
- Bonjour

- Bonjour, bonjour
-bonjour

- Manuel, Manuel !
- Pour le président.
- Ouai

- Emmanuel, tu dis au président que je lui ai laissé un message ?
- Ouai ..

Emmanuel Macron et Vlodomyr Zelensky
Vons s'entretenir pendant 3 heures
à huit clos.

En marge de l'entretien, la diplomatie française
finalise d'importants contrats industriels.

Signature
de 1370
Camions-échelles pompiers.

Etienne de Poncins
Ambassadeur de France en Ukraine

Après ils ont signé un memorendum euh..
pour Thalès.
Entre Thalès et le ministère de l'intérieur.

- Sur quoi ?
- Sur la fourniture d'équipements de sécurité
aux frontières.

Le plus gros marché est en négociation
depuis 2019 : Le contrat Alstom

- Donc auccun contrat n'est signé ?
Auccun contrat n'est signé .

Non, mais je suis hyper déçue en fait.
En fait c'est plus que de la déception.
Parce qu'on était censé signer un contrat Alsthom

- De quoi ?
- De locomotive, un gros contrat.
- Un miliard.

Euhhh..... Sachant que le président va à Belfort après demain.

On vient à Kiev, quasiment, c'est presque la guerre
et on vient signer des contrats, donc il peut y
avoir une incompréhension.

Mais on nous explique que non.
Au moment ou des gens évacuent l'Ukraine
des ambassades ont été évacuées quand même !

Occidentales. Des états-Unis ont été évacuées
il y a quelques semaines. Et c'est de dire :
"Nous, non seulement on évécue pas notre ambassade"

"Mais on signe des contrats." C'est à dire que
on investi dans votre pays et en soi c'est
un geste politique.

- Emmanuel ?
- Quoi ?
- On a une mauvaise nouvelle.

- Le contrat Alsthom a planté totalement.
- Alsthom dit que c'est les ukrainiens
- Les ukrainiens disens que c'est Alsthom. Evidemment.

- Et donc
- Qu'est-ce qu'on peut rattraper là ?
- Moi j'avais dit de signer un protocole quelque chose

- Un truc un peu engageant,
disant qu'on signera dans un mois.
- Mais ou je sais mais ...

- Donc là qu'il faut dire au président pour
éventuellement rattraper avec Zelinsky ?

- Il faut lui passer le message,
qu'il dise un truc à Zelinsky.
- Bha oui, mais on a accès au Président ?

- Ben faut lui faire un petit message
Et puis faut lui donner le dernier point.
Il ne faut pas en rester là.

- Tu vois ils sont ..
- Mais, je sais bien

Rien ne sera signé.
C'est très ennuyeux.
Et je pense

Que ce n'est pas leur intérêt.

Dire à Zelinsky de signer
un protole d'accord,

- Sous vos auspices.
- Il m'a répondu Philippe
- Attends

Dire à Zelinsky de signer
un protocole d'accord sous vos auspices.
pour marquer ...

Merde !

La détermination à faire
Avec la France

- Tu veux le ramener ? ..
- Non non, files le à Philippe là !
Vite vite vite !

- Tu peux lui passer ?
- ok
- Tu lui souffles que c'est très important.

- C'est de l'emploi à Belfort
- 1 Milliard c'est combien d'emplois.
- Je sais pas.

- Mais c'est de l'emploi
- Hum.. c'est un ligne de production

- Donc là on fait passer un message
au président qui est avec
le président ukrainien, c'est ça ?

- Qu'il le lui en parle.
- C'est un contrat qui a une grosse
valeur politique.

- C'est la rénovation de tout le matériel
ferrovière ukrainien.
- Ah oui ! le train ?

Je vous emprunte.

Andriy, est-ce que je peux te voir
une seconde s'il te plait, a propos
de cette histoire Alstom ?

Parce que je pense que nous
pouvons signer un protocole

Nos présidents ont discutés du sujet
et le PDG(boss) de l'entreprise
est de retour au palais.

Donc, si nous sommes d'accord
sur le texte, on peut avoir une
signature. Est-ce qu'on peut faire ça ?

Je t'attends à l'extérieur de la pièce ?
Ok.

- qu'est-ce qui se passe ?
- Bha, on récupère le contrat euh Alstom.

- Ils vont signer ?
- Je pense ouai

Monsieur Olexandre Kamichin président
du conseil d'administration d'Oukai initsia

Et Monsieur Henri Parlafarge
président directeur général
(PDG) d'Alstom

signent un protocole d'accord
entre la société :

Alstom et Oukai initisa.

La question centrale de la conférence
de presse : Les efforts diplomatiques
pour éviter la guerre.

La France est déterminée, Monsieur le Président,
à poursuivre inlassablement ses efforts
de médiations entre

la Russie et l'ukraine pour mettre
fin au conflit.

Hier avec le président Poutine j'ai
longuement évoqué évidemment ce
sujet et il s'est lui même réengagé

à respecter les accords de Minsk.

qui ont vocation à rendre à l'Ukraine
son intégrité territoriale

et qui trace le chemin vers la paix.

Les accords de Minsk sont au coeur
des négociations pour résoudre la
crise qui dure depuis 8 ans.

La crise du Dombass à l'Est
de l'Ukraine.

Depuis 8 ans, les séparatistes du Dombass,
soutenus par les Russie, ménent une guerre
contre les forces ukrainiennes.

Les accords de Minsk ont été signés
en 2015 pour sortir du conflit.

Ils n'ont jamais été appliqués.

Dimanche 20 Février.
4 jours avant la guerre.

** Radio **
La situation est dangereuse mais il reste
de la place pour la diplomatie. C'est ce qu'affirme

l'Elysée malgrès les escarmouches en
Ukraine. Emmanuel Macron doit s'entretenir
dans la matinée avec Vladimir Poutine.

La conversation téléphonique entre
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine.

est suivie à distance par les conseillers
du pôle diplomatique.

Ils conseillent le président en direct par
messagerie instantanée.

Heureux de t'entendre Vladimir, merci
pour cette disponibilité
ce matin.

....... notre dernière conversation les
tensions ne cessent de croitre et tu sais
mon engagement et ma détermination

à poursuivre le.. le dialogue. Je voudrais que tu me donnes d'abord ta lecture
de la situation et peut être de

manière assez directe comme on le fait tout les deux. De dire
quelles sont tes intentions et

puis après je voulais essayer de voir si
il y avait encore des actions utiles à conduire et te faire quelques propositions.

- Que pourrais-je te dire ?
Tu vois toi même ce qu'il se passe.
Toi et le chancelier Scholz,

vous m'avez dit que Zelinsky était prêt
à faire un geste, qu'il avait préparé un
projet de loi.

Pour mettre en oeuvre les accords de Minsk.

Est-ce que tu as du nouveau ?
Parce que le 17 Février, Zelinsky
a décléré,

euhhhhh .. ...
Je cite : "Les accords de Minsk ont toujours
été en défaveur de l'Ukraine.

En fait, notre cher collègue, Monsieur
Zelinsky, ne fait rien.
Il vous ment.

Je ne sais pas si tu as entendu hier
sa déclaration ou il dit que l'Ukraine
doit accéder à l'arme atomique.

- Mais non .... n'importe quoi !
- J'ai aussi entendu tes commentaires lors
de la conférence de presse à Kiev

- Tu as dit qu'il faut réviser les accords
de Mink, pour je cite :
"Pour qu'ils soient applicables".

- Il a pas dit ça
- Non
- Non non, il a pas dit ça.

- Je vais lui dire de pas entrer dans une
discution de détails avec lui.

- Voici ma lecture de la situation

- Vladimir d'abord une chose que je n'ai
jamais dite, qu'il fallait réviser les
accords de Minsk

- Je l'ai jamais dit, ni à Berlin, ni à Kiev, ni Ã
Moscou, ni à Paris. J'ai dit qu'il fallait les
appliquer.

Il fallait justement euh... respecter les choses et je n'ai pas la même lecture que
toi des derniers jours par contre.

- Ecoutes Emmanuel. Je ne comprend pas
votre problème avec les séparatistes.

Eux au moins ont fait tout ce qu'il fallait,
sur notre insistance, pour ouvrir un dialogue
constructif avec les autorités ukrainiennes.

- Alors. Par rapport à ce que tu as dit Vladimir.
Plusieurs remarques.

Première chose les accords de Minsk prévoient un dialogue avec vous.
tu as totalement raison.

Dans ce contexte là, il n'est pas prévu que
la base de la discution soit un texte soumis
par les séparatistes,

donc quand ton négociateur essaie d'imposer
aux ukrainiens de discuter sur la base d'une
feuille de rouge des séparatistes.

Il n'est pas respectueux des
Accords de Minsk.

Ce sont pas les séparatistes qui vont faire
des propositions sur les lois ukrainiennes !!

- Bien entendu, nous avons une lecture
tout à fait différente de la situation.

Lors de notre dernier entretien, je t'ai
rappelé et même lu les articles 9, 11 et 12
des accords de Minsk.

- Je les ai sous les yeux !
Il est bien écrit que : "Le gouvernement
de l'ukraine" paragraphe 9 etc.. "propose

et que c'est consultation et en accord avec
les représentants de certains arrondissements
des régions de Donesk et Louansk

dans le cadre du groupe de contact tripartie.
C'est exactement ce qu'on propose de faire.

Donc je sais pas ou ton juriste à apris la droit.
Moi, je regarde les textes et j'essaie de les
appliquer.

Et je sais pas quel juriste pourra te dire que
dans un pays souverain, les textes de loi
sont proposé par des groupes séparatistes

- Et pas par les autorités démocratiquement élus.
-C'est très bien (femme).

Ce n'est pas un gouvernement démocratiquement élu.
Ils ont accédé au pouvoir par un coup d'état
sanguinaire.

Il y a eu des gens brûlés vifs.
C'était un bain de sang !
Et Zelinsky est l'un des responsables.

Ecoutes moi bien.
Le principe du dialogue est de prendre en
compte les intérêts de l'autre partie.

Les propositions, elles existent.
Les séparatistes, comme tu les appelles,
les ont transmises aux ukrainiens,

mais il n'ont reçu aucune réponse.
Ou est le dialogue ?

Mais parce que comme je viens de te le dire.
On s'en fou des propositions des séparatistes.

Ce qu'on leur demande, c'est de réagir aux
textes des ukrainiens.

Et faut faire les choses dans ce sens là,
parce que c'est la loi.
Mais euh.....

Ce que tu viens de dire montre d'ailleurs euh ..
Met en doute quelque part ta propre volonté
de respecter les accords de Minsk.

Si tu juges que tu as face à toi des autorité
non légitimes et terroristes.

Ecoutes-moi bien, tu m'entends ?
Je te le redis : les séparatistes comme
tu les appelles, ont réagi aux propositions.

des autorités ukrainiennes. Ils ont répondu !
Mais ces mêmes autorités n'ont pas donné suite.

- Alors ok !
Sur la base de leur réponses aux textes
des ukrainiens. Ce que je te propose

c'est qu'on exige de toutes les parties, une
réunion dans le cadre du groupe de contact
tripartie pour qu'on continue à avancer.

On peut dès demain, demander que ce travail
soit fait et exiger de toutes les parties
prenantes qu'il n'y ai pas une politique de la chaise vide.

Hors les deux derniers jours, les
séparatistes n'ont pas voulu se prêter
à cette discution.

Moi, je vais dans la foulée, exiger ça
de Zelinsky. Est-ce qu'on est d'accord
là dessus?

Si on est d'accord, je le lance, et j'exige alors une
réunion dès demain.

Donc, pour être bien d'accord,
dès qu'on aura raccroché,
j'étudierai ces propositions.

Mais dès le début, il aurait fallu
faire pression sur les Ukrainiens,
mais personne n'a voulu le faire.

Mais si, moi je fais le maximum pour les pousser.
Tu le sais bien.

Je sais, mais malheureusement ce
n'est pas efficace.

J'ai besoin que tu m'aides un peu.
La situation sur la ligne de contact,
elle est très tendue.

J'ai vraiment hier, appelé Zelinsky au calme, je
vais lui redire, calmer tout le monde, calmer
dans les réseaux sociaux, calmer les forces

armées ukrainiennes. Est-ce que tu peux
toi aussi, appeler à calmer les forces
prépositionnées. Il y a eu beaucoup

de bombardements hier.
Si on veut donner une chance au dialogue,
il faut calmer dans la région le jeu.

Comment vois-tu l'évolution des exercices
militaires ?

Les exercices se déroulent selon le
plan prévu.

Donc, ils se terminent ce soir, c'est ça ?

Oui, Probablement ce soir. Mais nous allons
certainement laisser une présence militaire
à la frontière, tant que la situation dans le

Dombass ne sera pas calmée. Mais bon
on verra. La décision sera prise en consultation
Avec les ministères de la défense

et des affaires étrangères

D'accord. Vladimir, je te le dit très sincèrement,
pour moi, remettre la discution dans le bon
cadre et éviter les tensions est un

préalable absolu.
Et moi ce qui m'importe, et je te
le demande vraiment

C'est qu'on maitrise la situation.
ça c'est le premier pilier, et je
compte beaucoup sur toi parce que

Ne cèdes pas aux provocations quelles
qu'elles soient dans les heures
et les jours qui viennent.

Je voulais euh.. très concrêtement,
te faire deux propositions.

La première : Organiser une rencontre dans les
tout prochains jours, à Genève,
entre toi et le président Biden.

Je lui ai parlé Vendredi soir, je lui
ai demandé si je pouvais faire cette proposition.
Il m'a dit de te dire, qu'il y était prêt.

Le président a aussi réfléchi sur les
manières de

désescalader de manière crédible la situation.
Prendre en compte tes demandes et abborder
de manière très clairement la question de l'OTAN et de l'Ukraine.

Dis moi la date qui te convient.

Merci beaucoup Emmanuel, c'est toujours un grand
plaisir et un grand honneur de m'entretenir
avec tes homologues européens,

ainsi qu'avec les Etats-Unis. Et j'ai toujours beaucoup
de plaisir à dialoguer avec toi, parce que nous sommes
dans une relation de confiance.

Donc Emmanuel, je te propose d'inverser les choses.
Avant toute chose, il faut préparer cette réunion en
amont, et ce n'est qu'après qu'on pourran l'annoncer.

Parce que si on vient comme ça pour parler de tout
et de rien, on va encore nous le repprocher.

Mais, est-ce qu'on peut se dire aujourd'hui lÃ
à l'issue de cette discution, qu'on est d'accord
sur le principe ?

Je voudrait une réponse claire de ta part là dessus,
je comprend ta réticence sur une date, mais est-ce
que tu es prêt, à avancer et dire aujourd'hui

Je souhaite une réunion, à deux avec les américains,
puis élargie aux européens ou pas ?

(femmes).
- Voilà, c'est la solution.
- Là ..

Bon, c'est une proposition qui mérite d'être prise en compte.
Mais si tu veux qu'on soit bien aligné sur la façon de la
formuler, je te propose de demander à nos conseillers.

de s'appeler au plus vite pour se mettre d'accord.
Mais sache que sur le principe, je suis d'accord.

Très bien. Tu me confirmes que tu es d'accord
sur le principe. Je propose que nos équipes sous
la supervision de Mr Outchakov et Mr Bone.

Euh ..
Essaies de parachever un texte conjoint afin
de communiquer à l'issue de ce call

- pour ne rien te cacher, je voulais
aller jouer au hockey sur glace, parce
que là, je suis à la salle de sport.

Avant d'entamer mes exercices physiques, je te rassure, je vais
d'abord appeler mes conseillers.

Merci en tout cas Vladimir, on reste
en contact en temps réel. Dès qu'il y a
quelque chose tu m'apelles.

- Je vous remercie, Monsieur le Président (en français).
- Ha ha

- Euh, raccroches Emmanuel. Franchement
- On s'entend mal.......... non ?
- Franchement, c'est très bien.

- La séquence est bonne ?
- Donc 1 heure 45....

Nous allons vous ré-intégrer pour Débriefing.

- C'est la musique de quoi, ça ?
- Je sais pas, c'est pour nous mettre
dans l'ambiance du débrief, je crois.

- Allo ?
- Oui Monsieur le Président ?
- Je trouve qu'on a eu une bonne discution ce matin, honnêtement.

- Je sais que ça vous a paru long sur le Dombass,
mais faut en passer par là avec lui,
parce que sinon il pense que ..

- Le seul risque évidemment, c'est d'être
démenti dans les faits très vite, puisque les
américains nous passent encore toutes sortes

sortes d'informations qui disent que euh
fondamentalement, les russes ne changent
pas de postures

- Ouai mais, de toutes façons, je vais
te dire. Si Poutine s'engage avec ça.

ça a de la valeur parce que ça montre que :
D'abords, on fait nos meilleurs efforts,

Et je penque, lui, ça lui met dans une situation
beaucoup plus difficile, si il devait déconner.
Beaucoup plus difficile en terme de crédibilité.

Et je veux dire que si il fait un truc
contre ça ..pfff... Moi, je suis
hyper cohérent.

- Oui oui, tout à fait...
- Je vais jusqu'au bout, le type ment, j'en ai la
preuve. Regardez, voilà ce qu'il m'avait dit ..

C'est totalement différent. Y compris....
car nous c'est très protecteur, si les gens disent
qu'on s'est fait entraîner par les alliés...

- On va dire, non, on s'est pas fait trainé,
le type nous a simplement menti.
- Exactement ..

- Je pense que lui, c'est pas son mode opératoire
de faire ça. Ce qui est très important pour moi,
c'est de dire que : "on fait tout les efforts".

- On s'engage à maintenir tout les efforts utiles pour
maintenir la paix, dans cette période.
- Ok très clair

- bon, merci beaucoup.
- Merci à toi.

Appel de Yuri UshaKov
Conseiller diplomatique
de Vladimir Poutine.

- Le problème est que Poutine est un menteur. par ce
que là, il vient de donner instruction Ushakov, de ne
pas mentioner les sommet d'auccune façon

- Donc, aucune press lines (en anglais) du Kremlin.
- Oui, mais nous on peut faire ?
- Oui, mais ça nous arrange pas.

- Le mensonge fait partie du jeu de Poutine.
- Bha comment on fait ?
- Bha c'est à nous d'être plus malin.

- Donc à chaque fois, on pousse un peu plus loin.
Donc, peut être qu'aujourd'hui, on pas arriver à leur faire dire "sommet", mais demain on y arrivera. Peut être.

- Aujourd'hui, on va leur dire :
Travaux intensifs etc... Demain, peut être
qu'on arriver à leur faire dire

"Travaux intensifs pour un sommet".
Mais pour obtenir ça, il faudra qu'on ai
essayé de créer les conditions.

Donc, qu'on ai mis plus de pression, qu'on ai
offert plus d'options, etc.. etc...

Lundi 21 Février
3 Jours avant la Guerre.

Je considère qu'il est nécessaire de prendre
une décision attendue depuis longtemps.

et de reconnaître immédiatement l'indépendance et la souveraineté des républiques de
Donesk et de Lougansk.

** Radio **
Les accords de Minsk restent la seule base
pour un règlement du conflit dans le Dombass.

Ou plutôt, restait, car la reconnaissance des
républiques séparatistes pro-russes par Moscou,
a mis un coup de canif dans le protocole.

- C'est qu'estiment les occidentaux.
- L'annonce de Vladimir Poutine, ils la célèbrent
avec l'Hymne et des drapeaux Russes.

- Ils ne sont que quelques uns dans le centre de Doniesk, mais pour eux la victoire est grande, ce
serait une première étape, avant d'intégrer la Russie.

- Dans la nuit, les habitants filment des colones de
blindés. Tout le monde se demande si les
Russes sont déjà là.

Suite aux déclarations de Vladimir Poutine,
L'union Européenne met en place des
sanctions économiques.

contre les républiques séparatistes du
Dombass, et contre les personalités
proches du pouvoir Russe.

Mardi 22 Février
2 jours avant la Guerre.

Emmanuel Macron veut s'assurer que les
principaux dirigeans européens et alliés

sont sur la même longueur d'onde,
face à Vladimir Poutine.

- Allo ?
- Bonjour, c'est Olaf.
-Olaf bonjour, c'est Emmanuel. Commant vas-tu ?

- Bien. Occupé tout la journée, comme toi.
Je pense que les sanctions européennes
qu'on envisage sont les bonnes.

- Je suis d'accord : Le paquet de sanctions est
satisfaisant, à ce stade, comme première réaction,
parce que la situation peut évoluer

et nous pourrions être poussés à un stade ou nous
devrons augmenter le niveau des sanctions.

Tant qu'il n'y a pas d'intrusion militaire, ou un grand
changement, je dois dire que je suis réticent à ce
qu'ait lieu une réunion de l'OTAN.

- Oui. Cela doit dépendre qu'il y ait ou non des
actions militaires. Et au sujet de la question
d'organiser un conseil européen extraordinaire ?

- Un conseil européen, je pense que cela pourrait faire
sens, pour mettre quelques scénaris sur la table
et voir comment on s'organise collectivement

vis à vis de la russie, parce que je pense que
cela fait sens de renforcer le sentiment et
l'unité européenne.

- D'accord. Je pense que c'est un bon plan.
- Ok Olaf, donc on reste en contact.

- Oui, merci, au revoir.
- Merci, au revoir.

- Bonjour.
- Mario, comment vas-tu ?
- Je vais bien Emmanuel, et toi comment vas-tu ?

- Pas trop mal, mon ami.
................................
- Oui.

- Je viens juste d'avoir Olaf. Donc les sanctions
seront validées demain. je voulais t'appeler
pour être sur que nous soyons tous d'accord.

- Merci
- Donc, à ce stade, la décision prise par la Russie
est une énorme agression diplomatique,

mais quel est le scénario principal ?
Le scénario central ?

Et je pense qu'il est en train de se passer au moment
ou nous parlons. Hier, il a reconnu les deux
républiques, du Lougansk et du Donetsk.

Aujourd'hui, elles demandent le soutien de l'armée
Russe, parce qu'elles sont agressées par les
ukrainiens.

Et Poutine a demandé au Sénat, il y a maintenant quelques
minutes, l'auorisation d'envoyer des troupes pour aider
ces républiques. Donc ça va changer la donne.

- Bonjour.
- Bonjour Emmanuel.
- Comment vas-tu, boris ?

- Très bien, et toi ?
- pas mal, pas mal, je suis au travail comme toi.
??????????????

- Que penses-tu de la situation ?
- Je pense que ce que Poutine a fait est une grave
violation du droit international. Il essaie de diviser le monde.

Nous devons nous mettre d'accord sur la façon de réagir,
parce que je trouve qu'on a l'air un peu faible.
Il va finir par obtenir ce qu'il veut.

-On doit trouver un moyen de le stopper.
- D'abord, on est en train de valider une première série
de sanctions. Et je pense que c'est une bonne façon de

de réagir, comme première étape.
- Oui. Je pense qu'il ne va pas s'arrêter là. S'il envoie
des troupes vers Kiev, s'il lance une attaque de grande

echelle, il faut vraiment qu'on sache comment on se
positionne de façon unie. Et je pense qu'il faut qu'on
ait une discussion collective pour voir comment on réagit.

- Je suis d'accord.
- Car à chaque fois qu'on essaie de négocier
avec lui, il devient plus agressif.

- Je pense qu'on a eu raison de négocier, parce que c'est lui
qui porte la responsibité maintenant. Mais soyons clairs,
aucun de nous n'est prêt à envoyer des troupes en Ukraine.

Soyons honnêtes avec nous-mêmes et avec les Ukrainiens.
Je suis d'accord avec toi, il faut qu'on évalue tout ce que
Poutine pourrait faire, et en fonction de cela, voir

jusqu'ou, on est prêt à aller.
- Je suis d'accord. C'est très important.
OK, Emmanuel, c'était super de se parler.

- Prends soin de toi.
- Prends soin de toi. Salut mon ami.

L'enjeu, c'est de montrer le président dans sa position de leader,
qui rassemble la famille européenne, et qui avec tous, construit
une politique européenne à l'égard de la Russie qui tiend

compte des derniers développements, et permet d'anticiper
sur les prochains. Et ça c'est un vrai enjeu, parce que c'est
compliqué. La crise, oblige tout le monde à bouger, et

à se repositioner. Et puis par ailleurs, à compter les uns sur les
autres. Parce qu'on sait pas ce qu'il se passe au coup d'après
dans la crise. Une mise en place, c'est le bon moment pour

refaire de l'unité européenne, et donc dépasser au fond
les difficultés précédentes.

Mercredi 23 Février.
6 heures avant la Guerre.

- Oui allo ?
- Oui, bonsoir Monsieur le Président. Je vous transfère Ã
la conférence avec le Président Zelinsky.

- C'est très gentil.
- Allo ?
- Comment vas-tu ? Vlodomir, c'est Emmanuel à l'appareil.

- Ecoutes. Je voulais d'abord, prendre de tes nouvelles, et que
tu me dises, comment évolue la situation sur le terrain, et
comment vous anticipez les prochaines heures ?

- Il n'y a pas eu de nouvelles pénétrations sur le terrain.
En revanche, hier, on a constaté l'arrivée des militaires
russes sur les territoires temporairement occupés du Dombass.

Nous pouvons l'affirmer. Et en ce qui concerne le territoire de
l'Ukraine que nous contrôlons, de telles pénétrations n'ont pas
eu lieu.

- Donc tu ne craint pas une attaque massive, dans les prochaines
heures ou demain qui déboraient l'armée Ukrainienne.

Pour être honnête avec toi Emmanuel, ces dernières semaines
on ne cesse de vous dire qu'elle aura lieu. Nos services de
renseignement nous disent que ce risque existe.

et qu'il est sufisamment élevé. Donc, il y a bien quelques craintes, mais n'ayant pas de certitudes, nous
gardons notre sang froid.

Mais de toutes manière, nous nous doutons bien qu'ils sont fin
prêt pour nous attaquer.

- Bon. D'abord, sur le plan matériel, nos armées ont cédé le
matériel que tu m'as demandé, il sera acheminé demain
par avion vers Kiev.

Mais, moi je suis prêt, en lien d'ailleurs avec les autres
européens, à faire davantage, donc ça, il faut que tu me
donnes une liste précise.

- C'est vraiment une nouvelle formidable. Je te remercie
chaleureusement. Ca va beaucoup aider nos militaires.
Merci beaucoup Emmanuel.

- Amitié et courage !

- Merci bonne journée à vous.
- Merci beaucoup, aurevoir.

- Merci beaucoup Madame.

- Bon ! euh ...
- Il a toujours du sang froid.
- Ouai

- Il y a quand même une sérénité dans son système qui est...
Qui est impressionante.
- Qui est-ce qui lui parle en ce moment à Poutine ?

- Personne
- Erdogan lui a passé un coup de fil.

- Honnêtement, y a un truc, moi, qui me frappe. C'est que
son speech, en terme d'image,?????, l'énervement, le truc,
n'est pas du tout Euh...

Mais il est très étonnant. Y'a un truc qui cloche dans
cette affaire.

- La mise en scène est vraiment pourrie ...
- Non mais, y'a quelque chose qui manifeste de la fébrilité,
et de de. Le système n'est pas si aligné que ça.

** TV **
Des flashs lumineux, puis des déflagrations

Jeudi 24 Février
3 Heures 59

A Marioupol, dans le sud est de l'Ukraine, les bombardements
russes on commencé.

- L'invasion de l'Ukraine par la Russie a commencé.
- Des missiles ont été lancé sur la capitale de Kiev
- Le président russe Vladimir Poutine a ordonné l'invasion de l'Ukraine.

- Il l'a fait. Vladimir Poutine attaque l'Ukraine par la terre, les
airs et la mer.
- Tout a basculé dans la nuit quand vladimir Poutine

annonce à la télévision, par surprise, une opéraion militaire.

- Ceux qui tenteraient d'interférer avec nous, et plus encore
de menacer notre Pays, notre peuple, doivent savoir que la
réponse de la Russie, sera immédiate et conduire à des

conséquences que vous n'avez encore
jamais connues dans votre histoire.

** TV **
Ici, les chars russes qui franchissent la frontière Nord,
avec la Biélorussie.

Autre point d'entrée pour ces colones militaires, le Sud,
depuis la Crimée annexée en 2014

- Pour l'instant, on a aucune information. Les combats sont concentrés
aux frontières. Il y a eu quelques frappes de roquettes balistiques sur
des bases militaires, des centres névralgiques, et des aérodromes.

Appel de Vadym Chernysh
Ancien ministre des territoires
occupés du Dombass.

- A Kiev, pour l'instant, tout est calme ?
- Pour l'instant, la ville n'a pas été bombardée.
- ok

- Mais à Borispol, il y a eu des explosions, et dans la région aussi.
- Oui
-Depuis Kiev, on les entend.

- E.Bonne: Je pense...

Je pense aux gens sur place.

On a eu des nouvelles dans la nuit
de copains à Kiev.

On vient de parler à Zelensky.

Il y a des gens qui risquent
de mourir.

On a proposé à Zelensky
et son équipe

de se réfugier à l'ambassade si ça
tourne mal à Kiev.

Une chose à la fois.

Chaque chose en son temps.

C'est quand même très amer.

...

- E.Bonne: Je me suis réveillé
à 5h.

J'ai vu mon téléphone

et j'ai reçu les 1res alertes
du discours de Poutine.

On a reçu un message de Zelensky
pour Poutine.

C'est: "Arrête."

Il ne répond pas.

Ils ont fermé les écoutilles,
au Kremlin.

Quel courage...

- Vous essayez de joindre
le conseiller au Kremlin?

- E.Bonne: Il ne répond pas.

C'est la 4e fois.

- Ca veut dire quoi?

- E.Bonne: Ca veut dire
qu'ils ont le culot de faire

la guerre, mais pas le courage
de parler.

...

...

...

...

*- Sur les sanctions,

on va reprendre le paquet
des sanctions économiques,

plus une extension.

Il y aura tous les membres,
le Conseil de sécurité sauf

Poutine et Lavrov.

Sur les actions extérieures,
on suggère une mesure coordonnée

de rappel des ambassadeurs
à Moscou.

- E.Bonne: Je ne suis pas sûr.

*- J'ai été prudent,

j'ai dit qu'on rappelait
tout le monde à la capitale.

- E.Bonne: C'est normal, mais c'est
une diplomatie pratique qu'on aime

bien pratiquer.

Mais en temps de crise,

on a intérêt à avoir Pierre
sur place.

S'il faut évacuer des personnels,
renforcer la protection

de l'ambassade, je vais
avoir besoin de l'ambassadeur.

Il ne faut pas jouer à ça.

*- On va vérifier si les Allemands
ont dit la même chose.

- E.Bonne:

La ligne, c'est une très grande
sévérité, une très grande dureté.

La mesure proposée par le ministre
était de suspendre les visas

aux Russes.

*- Donc on n'octroie plus de visa.

OK.

- E.Bonne: Merci beaucoup.

- "La détermination à vous protéger
et à agir sans relâche"."

En ces heures troubles,

où les fantômes de la Seconde
Guerre mondiale sont provoqués."

- Faire renaître les fantômes
du passé.

"Nous devons rester unis".

- Les principes qui font
ce que nous sommes.

- La liberté et la démocratie.

Tu me l'envoies, je fais
un remixage.

- Tout de suite.

- Vous pensez à quoi?

- C'est grave, je le pense
vraiment.

C'est un membre permanent
du Conseil de sécurité qui envahit

un Etat.

Il faut regarder la propagande
russe

à grand renfort de références
à la Seconde Guerre mondiale.

C'est d'une gravité extraordinaire.

Je n'ai jamais vu une crise
pareille.

- Parmi les questions qui se pose,
il y a la robustesse

des sanctions.

- Si on ne sanctionne pas une telle
violation de la charte des Nations

unies

et de la notion de souveraineté
égale des Etats et des peuples

sur le territoire européen,
tout est possible.

N'importe quoi peut être fait,
il n'y a plus de règles.

N'importe qui peut attaquer, c'est
la guerre.

C'est la possibilité de la guerre.

...

- E.Macron: Ma tête, ça va?

Ca va, sur l'image?

Pour la voix?

Françaises, Français.

Mes chers compatriotes.

Cette nuit, la Russie a engagé
une attaque militaire massive

contre l'Ukraine.

Ce choix délibéré qui contrevient
à tous les engagements pris

par les autorités russes...

Brigitte?

Le ton n'est pas bon?

- Il n'y a pas de ton.

- E.Macron: On revient au début,
on reprend.

Françaises, Français.

Mes chers compatriotes.

Cette nuit, la Russie a engagé
une attaque militaire massive

contre l'Ukraine.

En ces heures troubles
où renaissent les fantômes du passé

et où les manipulations seront
nombreuses,

ne cédons rien de notre unité.

Unité autour de nos principes
de liberté, de souveraineté

et de démocratie.

Celle-ci est bonne?

- Oui.

...

- Les 27 pays membres de l'UE
se réunissent à Bruxelles

pour prendre de nouvelles
sanctions contre la Russie.

On parle de sanctions
aux conséquences massives

et sévères pour Moscou.

- E.Bonne: L'intervention
de Zelensky a été

très émotionnelle.

Il a conclu en disant: "Ce
que je te demande, c'est

de me faire rentrer dans l'Otan".

Tous ces gens
qui sont très occupés,

qui ont des agendas très serrés...

- Ils attendent des heures.

- E.Bonne: A Paris, on doit
négocier 30 minutes pour l'agenda

du président.

Ca dure des heures.

- C'est l'Europe.

- C'est la façon de procéder.

Les 27 s'expriment, et s'il
y a besoin de reprendre un autre

thème, ils se réexpriment
à 27 sur le même thème.

- L'action de Poutine contribue
à rapprocher...

On a négocié les paquets
et les conclusions dans des temps

record.

- Certains partent vite
sur des thèmes...

- Normalement, ils ne partent pas
tous sur tous les sujets.

Quand ça touche à des intérêts
stratégiques, ils partent quasiment

tous.

- E.Bonne: La guerre est à la porte
de l'Europe.

La Russie, c'est des perspectives
européennes très différentes.

Entre l'Italie et la Pologne, ça
vient de loin, de l'expérience

historique de chacun.

Ce qui est rassurant, c'est qu'Ã
la fin, généralement, ça marche.

A la fin, tu en sors quelque chose
qui ressemble à une décision

européenne qui fait avancer
le schmilblic.

A la différence des Nations unies
ou d'autres organisations, il y a

un intérêt commun.

- E.Macron: Alors...

Honnêtement, c'était pas mal.

C'était assez émouvant, surtout
quand on a entendu Zelensky,

au début.

On comprend toujours des choses,
dans ces moments-là.

On y va, à l'assaut!

Merci beaucoup.

Bonsoir, mesdames et messieurs.

L'UE a décidé d'infliger des coups
très sévères à Moscou

sur des personnes et des secteurs.

- E.Macron: Les temps tragiques
de l'histoire reviennent.

La guerre est là, sur notre sol.

Et donc, si besoin était d'avoir
la démonstration que l'Europe n'est

pas simplement un marché
de consommateurs, mais bien

une puissance qui doit

penser son indépendance énergétique
et sa transition climatique

par elle-même, qui doit penser
une Europe de la défense capable

de protéger ses frontières
et ses citoyens, la guerre

que nous sommes en train de vivre
nous le démontre cruellement.

Dans les temps tragiques
que nous vivons, l'Europe n'a

d'autre choix que de redevenir,
peut-être de devenir,

une puissance.

Je vous remercie.

- Le jour vient de se lever
sur Kiev quand soudain...

Un missile russe frappe
cet immeuble d'habitation.

Sur 4 étages, des appartements
ont été soufflés.

80 habitants, parfois blessés
dans l'explosion, ont été évacués.

On ignore encore le nombre exact
de victimes.

- Cette déclaration, ce n'est pas
quelque chose auquel on pouvait

s'attendre, même de la Russie...

- J'ai du mal à trouver mes mots.

C'est une émotion non feinte.

Ca fait depuis Hiroshima
que cette question est un tabou.

Je m'exprime avec la plus grande
des gravités.

Il met en alerte les forces
de dissuasion nucléaire.

- Ca vous fait tout réagir,
en plateau...

- C'est un signal terrible envoyé
au monde entier.

Il faut être honnête, ce n'est pas
uniquement envoyé à l'Otan.

- Ca monte d'un énorme cran, là,
non?

- Je ne crois pas...

Les mots ont leur poids, comme dit
l'autre...

Evidemment, dès que tu dis
"nucléaire"...

Mais il ne faut pas faire de paris,
dans des périodes comme ça.

Il faut prendre
tout ce que les Russes disent

très au sérieux.

Il ne faut pas imaginer que c'est
juste du bluff, etc.

Ca l'est probablement,
mais peut-être pas entièrement.

On ne peut pas se permettre
de laisser le moindre doute

sur des questions aussi graves.

- Comment réagir face à une telle
annonce?

Le président va s'exprimer?

- E.Bonne: Si Poutine menace
de manière essentielle les intérêts

de la nation...

Nous sommes aussi une puissance
nucléaire.

- Et on peut y passer...

- E.Bonne: On peut.

C'est le grand jeu.

Ca ne rigole plus.

Applaudissements.

Acclamations.

- E.Macron: Allô?

Les Allemands
ne sont plus à l'heure,

nous avons de grands ennuis,
et ils se réarment.

Rires.

- Dans la nuit ukrainienne,
la crainte du pire.

A 1h du matin, les chars russes
retentissent.

Cette fois, c'est au coeur
d'un site nucléaire.

Le responsable du site lance
un cri d'alarme.

- Il y a le feu dans la centrale
nucléaire.

Je répète: à la suite de frappes
des forces russes, un incendie

s'est déclaré dans la centrale.

- Le site touché
est la plus grande centrale

d'Europe, 6 réacteurs
stratégiques.

L'incendie est à tout juste 500 m,
un laboratoire et un bâtiment

administratif sont en proie
aux flammes.

- E.Macron: Bonjour.

Pardon de vous embêter, je sais
que vous avez un avion à prendre.

Le 1er sujet, c'est évidemment
ce qu'il s'est passé cette nuit

en Ukraine.

Je voulais avoir sans filtre
votre analyse des choses, voir s'il

y avait des démarches
que nous devions faire.

- E.Macron: On a 4 sites actifs,
plus le site de Tchernobyl?

- E.Macron: Aujourd'hui, monsieur
le directeur général, vous n'avez

pas d'enquêteurs sur place,
ni de personnels?

- E.Macron: Je suis prêt à soutenir
ça dès cet après-midi.

Je vais essayer d'en parler
avec Poutine et Zelensky avant

lundi.

- Destruction de ponts,
préparation de cocktails Molotov

et de camouflages.

Installation d'obstacles
à l'entrée des villes.

Cette forte mobilisation, l'armée
russe ne l'avait pas anticipée.

- Dans la région de Kherson, ville
passée sous contrôle russe,

ces Ukrainiens osent défier
les militaires en face-à-face.

Ils crient: "Rentrez chez vous",
et brandissent le drapeau

national.

Les Russes tirent en l'air
pour tenter de les disperser.

- Ce missile, tiré depuis le sol,
frappe un hélicoptère russe

et provoque sa chute.

L'image est diffusée par l'armée
ukrainienne, qui veut montrer

au monde entier que l'armée russe
a du mal à percer.

- E.Macron: Volodymyr, comment
vas-tu?

Courage!

On est avec toi, je pense à toi.

Prends soin de toi.

Allez, courage.

Ils sont d'un courage...

- Ils sont d'un calme...

- E.Macron:
Ils sont d'un courage...

...

- Un sommet des 27 en pleine
guerre aux portes de l'UE.

- C'est une première, et ça dit
tout des enjeux de ce sommet

européen qui s'ouvre
cet après-midi à Versailles.

- Jamais un sommet des 27 n'avait
été aussi attendu, avec au milieu

des question aussi décisives
et clivantes que l'indépendance

énergétique de l'Europe face
à la Russie ou l'examen

de la demande d'adhésion
de l'Ukraine.

2 jours de discussions
déterminantes sur l'avenir

du continent et du conflit.

- C'est fini.

- E.Bonne: Jusqu'à quel point
peut-on dire que l'Ukraine

va rejoindre l'UE?

C'est dramatique, comme débat.

Kiev est encerclée, il peut
se passer des trucs dramatiques.

Ils ont demandé à rejoindre l'UE.

On va dire oui, forcément.

Mais est-ce qu'en disant oui,
on empêche la guerre?

Est-ce qu'on est sûr qu'on est bien
capable d'intégrer l'Ukraine?

De faire participer l'Ukraine
au projet politique que l'UE

représente?

Est-ce que l'Ukraine est capable,
par exemple, de prendre

des dispositions toutes simples,
contre la corruption,

sur les règles de passation
des marchés publics, etc.?

Est-ce que l'Ukraine
est aux standards?

La vérité, c'est que l'Ukraine
ne l'est pas.

Mais dans un contexte aussi
dramatique qu'aujourd'hui,

l'actualité justifie-t-elle
de passer outre?

C'est compliqué...

Je n'ai pas de réponse simple,
et je ne crois pas que le président

en ait une.

La crise d'aujourd'hui change
la Russie, change l'Ukraine

et nous change aussi.

- E.Macron: Comment allez-vous?

Tout est bon?

- E.Bonne: Faites venir
tout le monde, il y a un protocole.

Ca va, Mario?

C'est un endroit pour faire
de la diplomatie!

- Vous vous invitez souvent
mutuellement?

- E.Bonne: Avec les Allemands,
on ne travaille comme avec le reste

de nos partenaires.

On a une relation beaucoup
plus intime, structurelle

et transparente.

Il y a des mesures que l'on doit
prendre à l'égard de la Russie.

Il y a les débats sur les sanctions
qu'on peut ou non mettre en oeuvre.

Il y a un débat très vif
sur la question du gaz

et du pétrole.

Un pays comme l'Allemagne n'a pas
tellement envie de mettre

des sanctions sur le gaz,
parce qu'elle importe beaucoup

de gaz.

- Si on fait ça aujourd'hui,
ce n'est pas que le gaz.

C'est gaz, huile et charbon.

Pétrole.

Si on renonce à tout cela, je crois
que la conséquence serait une forte

récession en Allemagne.

Et qui dit récession en Allemagne,
dit récession en Europe.

Pour la plus grande économie
d'Europe, prendre une telle

décision, et dire,
avec des conséquences,

qu'on se débrouillera après...

Ce n'est pas vraiment une politique
responsable.

- Vous êtes d'accord?

- Oui, il est d'accord.

- C'est comme ça que ça se règle.

- Tu es d'accord, non?

- E.Bonne: Notre sensibilité
est différente.

On n'a pas la même dépendance.

On en a d'autres, certainement.

Au fond, notre anticipation, c'est
qu'à un moment, il faudra accepter,

si Poutine continue, de payer
plus cher.

On sait que les sanctions lui font
mal, et qu'elles nous font mal

à nous.

- "Plus cher", ça veut dire quoi?

- E.Bonne: Payer le gaz
et le pétrole plus cher, car il y a

des sanctions.

- Et qu'on va ailleurs
en chercher...

- E.Bonne: Mais on revient au même
problème.

Sur le marché pétrolier,
on a un problème de prix.

Sur le marché du gaz,
on a un problème de disponibilité.

C'est un plus gros problème
pour l'Allemagne que pour nous,

mais ça peut rapidement créer
d'autres problèmes entre

l'Allemagne et la France.

S'il faut aller chercher du gaz
norvégien, on va se retrouver

en compétition.

- Vous êtes d'accord?

- Tout à fait.

Pour le gaz, si ce n'était
que payer plus cher, nous pourrions

en parler.

Ce n'est pas
que nous sommes avares.

Le problème, c'est qu'il n'y
en a pas dans les quantités

nécessaires pour être acheminé

avec les bâtiments existants
et les contrats à souscrire

dans les temps nécessaires.

Le Qatar,

tous les contrats sont faits
avec l'Asie.

Ils n'ont pas de gaz libre
à nous vendre.

Les contrats sont souscrits
pour des années.

- Bienvenue à la conférence
de presse...

Cette déclaration de Versailles
qui a été approuvée il y a quelques

instants restera dans les annales
du projet européen.

- U.von der Leyen: La façon
dont nous répondons aujourd'hui

à l'odieuse attaque de la Russie
contre l'Ukraine va déterminer tant

l'avenir de l'Ukraine
que celui de notre Union, et même

au-delà du continent européen.

...

Explosion.

- D'après les Ukrainiens, l'armée
russe a bombardé un hôpital

pour enfants.

Il y aurait 17 blessés
parmi le personnel hospitalier.

- U.von der Leyen: Ce bombardement
de Marioupol, la maternité, c'est

inhumain.

Je condamne ça avec la plus grande
vigueur.

Je suis convaincue que ça peut
être un crime de guerre.

- La frappe a coupé en 2
le théâtre de Marioupol.

A l'intérieur, des centaines
d'habitants étaient réfugiés

dans les sous-sols.

- Combien étaient-ils exactement?

Les autorités avancent
un 1er bilan qui fait état

de 300 morts.

- A l'avant et à l'arrière
du bâtiment, le mot "enfants"

est inscrit en russe.

Une alerte bien visible.

- Vue du ciel, Marioupol
est une ville rasée.

La cité côtière a pris un visage
funèbre.

Des immeubles calcinés,
des magasins ravagés...

Le résultat de 3 semaines de siège
sur la ville ukrainienne.

- Une vision d'horreur
nous parvient de Boutcha,

près de Kiev.

Des corps jonchent les rues,
300 cadavres ont été retrouvés.

La communauté européenne
est sidérée.

- E.Macron: Il est clair qu'il y a
des indices, aujourd'hui, de crimes

de guerre.

C'est l'armée russe
qui était à Boutcha.

...

- A 15 jours de la fin
de la présidence française

de l'UE, le suspense reste entier

sur un éventuel déplacement
du chef de l'Etat à Kiev.

- Alors qu'il a été critiqué
pour entretenir un dialogue

avec V.Poutine, et par le fait
d'avoir dit qu'il ne fallait pas

"humilier la Russie", est-ce
qu'il se rendra en Ukraine?

- E.Macron: On est bon!

Allez.

...

Sirène.

...

- E.Bonne: C'est impressionnant.

On part au milieu de la nuit,
sans savoir à quelle heure

on va arriver.

Souvent, l'électricité n'est
plus distribuée sur le réseau.

Il y a une locomotive diesel
qui prend la relève.

On prend un autre itinéraire.

Bonsoir!

- Qu'est-ce qu'on ressent,
dans ces moments-là?

- E.Bonne: De l'émotion,
quand même.

Encore une fois, nous,

on y va et on en reviendra demain.

Mais on va dans un pays
qui souffre, donc on y apporte

de la solidarité, des projets.

On fait ce qu'on peut,
mais enfin...

- Tu as donné ton passeport?

- Oui.

- E.Bonne: Pour des raisons
de sécurité, on fait

tout ce qu'il faut sur le plan
de la sécurité.

On n'est pas angoissés par ça.

Mais on a des partenaires
qui étaient plus inquiets.

Ca a fuité, mais dans d'autres
capitales que Paris.

- Il y a 3 chefs d'Etat.

- E.Macron: Bonsoir, ça va?

...

...

- Toute la délégation doit
descendre rapidement.

Vous devez aller vite
dans les voitures.

Je suis désolé, c'est une consigne
de sécurité.

- Le pays est en guerre.

On ne peut pas exclure
qu'il y ait un incident.

- E.Macron: Comment allez-vous?

- Comment s'est passé le voyage?

- E.Macron: On est présents,
concentrés.

C'est un moment important.

- C'est une émotion énorme.

On est plusieurs à très bien
connaître le pays.

On a suivi ces événements
avec beaucoup de considération,

mais on a des amis, des gens
qui étaient concernés

par le conflit.

Revenir là et voir Kiev pas
occupée...

Il faut faire très attention.

- La 1re impression, on voit
des gens dans les rues.

- Il y a un mois et demi,
ce n'était pas le cas.

- Accompagné de ces homologues
allemands et italiens,

le président français
est en ce moment même

dans les rues d'Irpin, en banlieue
de Kiev.

- Nous sommes arrivés
par ce fameux pont détruit,

Irpin, ville martyre à 25 km
de Kiev.

- C'est par là que les habitants
essayaient de fuir sous les tirs

des snipers russes
et des bombardements.

La ville est détruite à 70 %.

Elle a perdu 300 habitants fin
mars.

Irpin a été déclarée "ville héros"
par décret présidentiel

de V.Zelensky.

- E.Macron: Ca va?

- Bonjour.

Vous vous souvenez de moi?

Vous allez bien?

- J.Ploetner: On s'était vus
à Versailles.

- E.Bonne: La dernière fois
qu'on s'était vus, on avait parlé

pétrole.

- Et de gaz.

- E.Bonne: Depuis, on a pris
de nouvelles sanctions.

On est arrivés sur le pétrole.

- E.Bonne: Comme quoi, ça marche.

- En voyant ça, qu'est-ce
que des diplomates

comme vous se disent?

- J.Ploetner

: La question du "pourquoi ?",
quand on voit ça...

C'est une énorme question.

- E.Bonne: On a une responsabilité
opérationnelle.

- C'est-à-dire?

- E.Bonne: Pour que ça n'arrive
plus, que ça n'arrive pas ailleurs

sur le territoire de l'Ukraine,
il faut continuer d'être lÃ

et on l'est.

Mais avec un 1er message
de solidarité, de soutien

à l'Ukraine.

Il y a des dispositions
opérationnelles, des livraisons...

Ca, c'est pour aujourd'hui.

Pour demain, on vient
avec un propos commun sur l'Ukraine

qui appartient à la famille
européenne et la manière

dont on peut répondre
à cette aspiration au long cours.

- E.Macron: Merci beaucoup.

- C'est la photo symbole
que certains attendaient de longue

date.

Autour du président Zelensky,
E.Macron, avec le chancelier

allemand, le président du Conseil
italien et le président roumain

ensemble à Kiev pour envoyer
un message de soutien à l'Ukraine.

- E.Macron: Tous les 4,
nous soutenons le statut

de candidat immédiat à l'adhésion
à l'Union européenne

pour l'Ukraine.

C'est un geste fort, rapide,

attendu, d'espoir et de clarté
que nous voulons envoyer

à l'Ukraine et à son peuple.

...

- E.de Poncins: Avoir le président
de la République à l'ambassade,

évidemment, c'est majeur.

Surtout après tout ce qu'on a vécu,
déménagement, retour

Quand on était bloqués là,

si on avait appris que le président
de la République viendrait 3 mois

après...

- E.de Poncins: On pensait
que les Russes avaient gagné

la guerre.

- J'étais ambassadrice ici.

J'y ai passé 4 ans.

Je les connais tous.

- Qu'est-ce que vous ressentez?

- Je ressens mon coeur qui bat.

Je ressens un mélange de joie
très intense de les voir vivants.

Pendant la guerre, j'ai eu
très peur.

Un jour, j'étais en entretien
dans le bureau du président

de la République.

Il avait un appel avec Zelensky.

J'avais mon téléphone avec moi
et j'ai reçu un SMS qui me disait

qu'un missile venait de tomber
sur la maison du cuisinier.

J'ai eu très peur.

Je vais le voir.

...

- E.Bonne: On remercie
tout le monde.

- On a fait un compte rendu.

Je vous laisse l'envoyer.

- Aujourd'hui, vous avez vu
le président Zelensky pour la 1re

fois depuis le 8 février.

- E.Macron: Oui.

- Il a changé?

- E.Macron: Bien sûr.

Je pense qu'il y a des faits
de fatigue, il s'est durci.

Il conduit une guerre.

Je pense qu'on change tous.

Ce sont des moments qui accélèrent
encore cela.

Je pense qu'il est plus grave.

- Ca vous a changé?

- E.Macron: Cette période
me change.

Ce qu'on croyait impensable
est arrivé, une fois encore.

J'avais discuté beaucoup de temps
à essayer d'empêcher cela.

Je pensais qu'on pouvait trouver
par le chemin de la foi,

de la confiance, de la discussion
intellectuelle un chemin

avec Poutine.

J'avais la conviction que le jour
où il choisirait la guerre,

ce serait irréversible.

C'est ça
qui est le plus inquiétant.

Cela pèse.

Parfois, dans la vie de notre pays,
on l'oublie.

Ca donne le sentiment de s'éloigner
de notre quotidien

alors qu'on en vit chaque jour
les conséquences.

C'est la guerre qui est en train
d'arrêter la reprise économique

de la société, l'inflation,
la crise alimentaire, des millions

de réfugiés partout en Europe.

En même temps, il y a encore
quelque chose de plus tragique

qui se joue dans la vie
d'une nation et les conséquences

aussi qu'il y aura par ricochet.

Je suis plutôt grave
dans la période.

- Vous avez dit un truc
intéressant.

"Je pensais que la rationalité,
l'échange, le raisonnement

avec Poutine

conduiraient à quelque chose
d'autre."

Ca n'a pas été le cas.

Et pourtant, vous avez continué,
depuis le 24 février, près

d'une dizaine de fois, à échanger.

A quoi ça sert?

Quand on sait qu'au fond...

- E.Macron: Il y a des contextes,
des rapports de force.

Chaque étape est importante.

Il a envahi l'Ukraine.

Ensuite, il y a une autre phase
qui est passée

quand on a découvert les exactions
à Boutcha.

Les crimes de guerre.

Je l'ai qualifié, je l'ai dit.

Ca change de nature.

C'est toujours pareil, c'est
une étape franchie.

C'est une étape avec sa part
d'irréversible.

Pendant plusieurs semaines,
je ne lui ai pas parlé.

Je considère qu'il avait passé
un cap à la fois sur le plan moral

et politique.

Même la capacité à obtenir quelque
chose de lui et le rendre

acceptable pour les Ukrainiens
était très faible.

Je lui ai ensuite reparlé
sur la situation de la sécurité

alimentaire, en lien
avec le chancelier allemand.

Pourquoi j'ai parlé?

A un moment donné, il ne
fallait pas humilier la Russie.

Ca a suscité beaucoup de réactions.

Je parlais de l'issue.

- Pourquoi en avez-vous parlé
maintenant alors que ce n'est pas

la fin?

- E.Macron: A dessein, je lui ai
dit le 9 mai.

Parce que montait une musique
qui continue à être là,

plus anglo-saxonne,

consistant à dire que nous devons
anéantir la Russie

et l'affaiblir...

C'est autre chose que faire
ce qu'on fait.

Je pense qu'il y a un risque, c'est
de confondre les positionnements.

Nous sommes là pour aider l'Ukraine
à gagner, à protéger

son territoire, son indépendance.

Nous ne sommes pas lÃ
pour nous battre contre la Russie

et encore moins l'anéantir.

- En quoi ça pouvait poser
un problème, cette musique?

- E.Macron: C'est comme ça
que se font les escalades.

Vous perdez le contrôle
d'un conflit, on n'a pas

le contrôle, mais vous fermez
des options, vous réduisez

la capacité à être utile.

Pour nous, être utile, c'est
les aider et sanctionner

pour que ça se stoppe.

A un moment donné, il faut aider
à bâtir la paix.

Si vous fermez toutes les options
en escaladant verbalement,

vous êtes beaucoup moins utile.

- Ca peut ripper.

- E.Macron: Exactement,
et s'étendre.

- Aviez-vous envisagé l'émotion
que ça allait susciter?

- E.Macron: Ce qui m'importe, c'est
d'essayer d'être utile et de faire

que ce conflit ne s'étende pas,

que l'Ukraine puisse le stopper
et retrouver le contrôle,

que les Européens restent unis.

C'est ma ligne depuis le début.

C'est aussi pour ça que j'ai mis
du temps à venir ici.

Je vais bâtir l'UE,

ne pas laisser s'installer
une division Est/Ouest, et laisser

des pays au bord du chemin.

On peut le faire, on l'a montré
pendant la crise covid.

On est en train de le montrer
avec des mécanismes inédits.

Il y aura encore beaucoup à faire.

On n'a pas fini.

- Je vous sens inquiet.

- E.Macron: Bien sûr,
je suis inquiet

de ce qu'il va arriver à ces femmes
et à ces hommes en Ukraine

et de ce qu'ils vivent.

Je suis inquiet de la suite
pour eux et de la manière

dont notre Europe va savoir tenir
dans la durée et prendre de bonnes

décisions.

Mais nous saurons le faire.

Je suis inquiet, mais confiant
dans les choix que nous ferons.

Mais le moment est grave.

- Cette Europe, elle peut
s'effriter?

- E.Macron: Elle ne peut pas.

Je ne suis pas un commentateur.

Il faut agir pour le faire.

On fera tout pour qu'elle en sorte
plus forte.

On n'a pas le droit.

...

Post-traitement : OggiWan