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Servez le Seigneur, réjouissez-vous
dans le pouvoir de Son Esprit.

Que la bénédiction de Dieu tout-puissant,
le Père, le Fils et le Saint-Esprit,

vous accompagne et demeure
avec vous pour toujours. Amen.

Amen.

Merci.

Regardez par ici, je vous prie.

Je n'ai jamais vu un mariage
comme celui-ci.

Il est plus grandiose que le nôtre.

Voilà.

Je ne vous ai pas entendu les féliciter.

Ne le taquinez pas.

Je souhaite bonne chance à ce garçon.
Vraiment.

Très chic.

- Mary.
- Bonjour.

- Chérie, tu as vu le gâteau?
- Il est magnifique.

Souriez.

Attention, les enfants.

Ils vont vivre ici et je pars
à Dower House.

Penser que je vais avoir chaud l'hiver
me remplit de joie.

Je m'en doute.

On va couper le gâteau.

Je vous remercie
de me permettre d'être si heureux.

J'ai reçu bien plus que je ne mérite.

C'est un début encourageant.

Bravo.

Continuez.

Splendide. La taille de ce gâteau.

Envoyez une carte postale.

Merci pour tout.

Passez un bon séjour.

Bon voyage.

Au revoir!

Bon voyage!

Au revoir.

J'ai reçu une lettre de M. Murray.
Il arrive à Downton mardi.

Qu'attendez-vous de lui?

Ce n'est pas moi. C'est votre grand-mère
qui l'a convoqué.

Il aimerait qu'on vienne.

Rosamund, tu devrais venir.

Oh, mon Dieu.

Pourquoi dis-tu cela?

Les vieilles dames convoquent
leur avocat pour une seule raison.

Asseyez-vous.

Je me sens comme Andromède enchaînée
à un rocher avec vous planant au-dessus.

J'ignore pourquoi Murray vous a conviés
sans me demander mon avis.

Nous non plus.

Denker. Un M. Murray arrivera bientôt.

Il est ici, milady.
Il dit que vous l'attendez.

Pourquoi ne pas me l'avoir dit?
Ne soyez pas si méfiante.

Leur avez-vous dit, Lady Grantham? Bien.

Je vous en prie.

Elle ne nous a rien dit.

C'est facile à faire.

J'ai acquis la possession d'une villa
dans le sud de la France.

Et je l'ai donnée
à mon arrière-petite-fille, Sybbie.

Quoi?

Qu'est-ce que vous ne comprenez pas?

Je ne comprends rien.
Quelle villa? Où?

C'est trop extraordinaire pour l'exprimer.

Elle s'appelle La Villa des Colombes,
elle est près de Toulon.

Pourquoi était-elle à vous?

Et pourquoi n'en avez-vous jamais parlé?

Je croyais que c'était une plaisanterie.

Commencez depuis le début.

Il y a des années, avant votre naissance,
j'étais en France,

et j'ai rencontré un homme,
le marquis de Montmirail.

Il m'a invitée à séjourner dans une villa
qu'il venait d'acheter.

Un an plus tard, il m'a écrit

pour me dire qu'il transférait la villa
à mon nom.

Je n'ai pas cru qu'il était sérieux,
je n'y ai pas prêté attention.

Mais il ne plaisantait pas.

C'est évident.

Il est mort récemment,

et au désarroi de sa veuve,

la villa où ils allaient chaque hiver
était au nom de Lady Grantham.

Il ne l'avait jamais changé.

- J'ai besoin de signatures.
- Oh, oui.

Pourquoi l'avez-vous donnée à Sybbie?

Vos enfants sont bien installés ici,
et ceux d'Edith sont bien pourvus.

Mais Brompton ira à un enfant
de Tom et Lucy,

alors, la fille unique de notre Sybil
héritera de peu,

et j'ai voulu corriger cela.

Quelle famille a-t-il, ce Montmirail?

La veuve et un fils, le marquis actuel.

La mère pense qu'ils devraient
entamer une procédure.

On ne peut pas la blâmer.

Pourquoi? Si son mari voulait me
la donner, on n'a rien à dire.

Vous n'avez jamais songé à refuser?

Je refuserais une villa
dans le sud de la France?

M. Murray?

- Puis-je vous demander une faveur?
- Je vous en prie.

J'ai une tâche pour vous.
Tout est dans cette lettre.

Je vous appelle dans quelques jours,
s'il y a des questions.

Bien sûr, Lady Grantham.
Je dois aller prendre mon train.

Au revoir, M. Murray. Et merci.

Vous voulez savoir pourquoi il l'a fait.

La vérité, c'est que je n'en sais rien.

Et sur ce, je vais vous dire bonsoir

et vous laisser discuter
de mon mystérieux passé.

Denker, ne me dirigez pas.
Je ne suis pas une voiture de course.

C'est dommage.

Pardon? Vous devez vraiment essayer…

C'est étrange.

Ils passent quelques jours
ensemble il y a 60 ans,

et il lui donne une maison.

- Ce n'était pas juste un fou?
- Ils essaieront de le prouver.

C'est merveilleux que Granny
s'occupe de Sybbie.

Même si M. de Montmirail était fou.

Pourquoi maman n'a jamais dit un mot?

En ce qui la concerne,

elle a reçu une lettre excentrique
il y a cinquante ans,

elle a trouvé ça fou
et n'y a plus jamais pensé.

Bravo, Marigold.

Allez. Vas-y.

Reste en arrière!

Nanny, regarde!

Un appel pour vous, milord.

- Qui est-ce?
- Un certain M. Barbier.

De British Lion, dit-il.

- Qu'est-ce que c'est?
- Une compagnie de cinéma.

Je devrais voir ce qu'il veut.

Que feront-ils de la villa pendant l'été?

Ils ne peuvent pas la louer.
Personne n'y va.

Ils y vont maintenant.

Il fait trop chaud.

Apparemment pas.

- Maman!
- Chérie.

Maman, viens jouer.

C'est une course. Viens. Vite.

M. Barber est producteur et réalisateur.

Il voulait pratiquer ici
la chronophotographie.

Ce n'est pas l'âge de pierre, papa.
Il veut faire un film à Downton.

Qu'avez-vous dit?

J'ai refusé gentiment.

Alors je le rappellerai.
Je veux entendre son offre.

- Cela sert à quoi?
- Il y aurait une commission.

Quand Henry rentre à la maison?

Pas à temps pour ça.

Où est-il, maintenant?

Son dernier message
était d'Istanbul ou d'ailleurs.

Mais pour moi, un rallye
est une idée folle.

- Vous vous en sortirez sans lui.
- C'est à moi de m'en charger?

On ne peut pas s'attendre
à ce qu'on gère les gens du kinéma.

Écoutons d'abord sa proposition.

Allons-y, Mary.
Je te tiendrai compagnie.

L'argent nous serait utile, non?

- Nanny!
- Tout va bien pour Henry?

Il adore les voitures.

Il adore la vitesse. Il adore l'aventure.

Il m'adore aussi, je crois.

Mais je n'annule pas
les trois autres choses.

Et tu croyais que tu le pourrais?

Je suppose, oui.

Prête pour vous.

C'est parfait.

Jusqu'à récemment, la réalisation
d'un film se faisait juste en studio,

mais le processus s'est élargi.

Le Napoléon d'Abel Gance a montré
ce qu'une caméra peut faire en extérieur.

On filme dans de vraies maisons,
de vrais paysages.

De quel genre de film s'agit-il?

Le Joueur se situe en 1875.

La fille d'un comte, Lady Anne Erskine,

tombe amoureuse d'un homme
qui s'avère être un joueur,

- au grand dam de sa famille.
- J'imagine.

Ils se rencontrent à une fête de campagne
et les choses dégénèrent vite.

Il y a des visites dans un club de jeu
très chic qu'on établirait ici.

Un club de jeu à Downton?

Ça achèverait Granny. Et papa aussi.

On doit réfléchir.

Bien sûr. Voilà ma carte.
Appelez-moi si vous avez des questions.

Barrow va vous raccompagner.

Il y a deux questions pour lesquelles
on a besoin d'une réponse

avant d'avoir la discussion.

On resterait ici un mois.

Et si vous retournez la carte,
vous verrez ce qu'on paierait.

Bien sûr, c'est négociable.

- Au revoir, M. Barber.
- Au revoir.

Et c'est le point de départ?

C'est une idée horrible.

Des actrices bourrées de maquillage,

et des acteurs juste bourrés,
touchant à nos affaires.

Il faudrait surveiller l'argenterie.

Les villageois verraient ça
d'un mauvais œil.

Cela ne doit pas vous arrêter.

Le comté voit tout d'un mauvais œil.

Vous devez penser au montant.

Inutile de parler d'argent.

Vous devez y penser. Vous auriez
un nouveau toit, pour commencer.

Vous pourriez avoir une inondation,
que ferez-vous?

Si vous refusez, pouvez-vous
les convaincre

d'aller plus au nord vers Brancaster?

Maman, qu'en pensez-vous?

Mary, peux-tu emmener ton père
voir les combles?

Il ne les a pas vus depuis longtemps.

Je ne suis pas monté ici
depuis des années.

Voilà dans quelle situation on est.

Avec l'argent, on peut améliorer l'état
de la maison

au niveau de ce qu'on a dépensé
pour le domaine

et entrer dans les années 30
avec la tête haute

Mais si vous ne voulez pas…

Non.

Non, tu tiens la barre.
Tu es le capitaine, maintenant.

J'en suis conscient,
même si tu ne le crois pas.

Et maintenant, j'ai la tâche peu enviable
de l'apprendre à M. Carson.

Je ne peux pas le croire.
Faire un film ici?

C'est possible?
Il y aura des vedettes? Célèbres?

Donnez-lui de l'eau, elle va s'évanouir.

Rien n'est encore décidé.

C'est normal d'être excité.
Vous vivez dans la ferme.

Nous, on les verra
entrer et sortir à chaque heure du jour.

Et Mme la comtesse?

Elle espérait la paix et elle est plongée
dans un chaos absolu.

Je suis d'accord avec Daisy.

On rencontrera des gens
qu'on a juste vus sur le grand écran.

- Si c'est bien pour la maison…
- Justement.

Une rentrée d'argent ferait
une différence.

- Ils ont dit combien?
- Ça ne nous regarde pas.

- Ils n'ont rien dit.
- Eh bien, bonsoir.

- Bonsoir.
- Bonsoir, Mme Hughes.

Les temps changent
et on doit changer avec eux.

Mme Parker, on devrait partir aussi.

Très bien, M. Parker. J'arrive.

Daisy est plus obéissante avec lui
qu'avec moi.

Il la rend peut-être plus heureuse.

J'ai fait de mon mieux.

Un film de cinéma? À Downton?

Je sais que ça semble improbable,

mais ce n'est peut-être
pas aussi terrible que ça.

Je ne suis pas d'accord.

Des acteurs rudes et vulgaires

déambulant dans les pièces
avec les mains baladeuses,

assis dans les fauteuils, mangeant
à la table où le roi s'est assis?

Ça rappelle les pires excès
de la Révolution française.

On devrait leur demander de rester
debout et de porter des gants?

C'est une déchéance, Elsie.
Une chute.

Ils s'exposent au danger.

Mais ça rapportera, Charlie.
Et ils ont besoin de l'argent.

Alors, pourquoi ne pas ouvrir
la maison au public

et les laisser fouiller
dans tous les coins?

On avait essayé ça une fois, je pensais
qu'on avait dit : "Jamais plus".

Si tu continues ainsi,
tu vas avoir une crise cardiaque.

Ça vaudrait mieux, si c'est à ça
que nous en sommes réduits.

Andy, pourrais-tu plier
correctement ce journal?

Je vais l'apporter en haut.

Bien sûr.

Alors, ils vont faire un film de cinéma
dans la grande maison.

Quelles seront les conséquences
pour vous deux?

Je ne sais pas.

Mais ce sera excitant.

Voir comment un film est fait,
rencontrer les vedettes.

Je m'en approcherais pas si j'étais
vous. Je resterais à l'écart de tout ça.

Je vous dis bonsoir.

Bonsoir.

Bonsoir.

Avec tout ça, j'ai oublié le journal.

Ma mémoire est une passoire.

Bonsoir.

N'oubliez pas, c'est sa ferme,
pas la nôtre.

C'est la ferme de Lord Grantham
et il est juste locataire.

Peut-être, mais ne dis rien
que tu pourrais regretter.

C'est le problème.

Je finirai par le faire
et qu'est-ce qu'on deviendra?

Murray a fait traduire le testament.

Montmirail fait allusion
à un interlude idyllique

qu'il a passé avec maman quand il était
jeune homme avant son mariage.

Qu'est-ce que Murray a dit d'autre?

C'est bizarre.

La veuve veut contester le testament,

mais le fils pense que ça peut
être arrangé à l'amiable.

Je couvrirais la villa de fils barbelés
et je barricaderais les fenêtres.

Il aimerait qu'on lui rende visite là-bas.

Maman ne peut pas voyager,

mais il nous a demandé
d'amener Tom et Lucy

maintenant qu'il sait
que Sybbie est la bénéficiaire.

Qu'en pensez-vous?

On pourrait apprendre
à mieux connaître Lucy.

Et avec un peu de chance,
on raterait le film effrayant de Mary.

J'ai trouvé. Myrna Dalgleish.
Je savais que j'en avais une bonne.

Sa beauté est si classique.
J'en ai une de lui.

Guy Dexter dans Casanova.

Il y a quelque chose chez lui.

Un animal sauvage prêt à bondir.

À bondir sur toi, tu veux dire.

Ça suffit. Vous allez nous rendre jaloux,
Andy et moi.

J'aime entendre ça.

Désolée, tu vas rater toute cette fête.

Maintenant, je suis nerveux de te laisser
seule avec Guy Dexter.

Il y a peu de chances que ça se produise.

- Qu'en penses-tu, Bertie?
- Une complication.

Tom dit qu'ils devront amener
Maud Bagshaw.

Elle vit avec eux
jusqu'à ce que sa maison soit prête.

On peut tous aller à l'hôtel.

Dans ce cas, peut-on venir?

J'adorerais ça.

On ne vous dérangerait pas?

- Tout le monde y va sauf moi?
- Et moi.

J'envisage d'écrire un article

sur les gens qui vont dans le sud
de la France, l'été, actuellement.

Tu recommences à écrire?
J'en suis heureuse.

Edith est de retour au magazine,
deux jours par semaine.

Et le petit Peter?

Il a une merveilleuse nanny, Dieu merci.

Peux-tu vraiment travailler,
avec deux enfants

en dirigeant une maison
comme Brancaster?

Demandez-le-moi dans six mois.

Je suis heureuse que tu refasses
travailler ton intelligence.

Espérons qu'elle est encore là.

Je téléphonerai à Montmirail demain
pour dire qu'on sera à l'hôtel.

Je pense qu'il sera soulagé.

Entrez.

J'ai vu la lumière.

Vous devez penser comme papa

que l'idée d'un film est trop commune
pour être envisagée?

Rien n'est trop commun
si cela aide à garder Downton en bon état.

On aurait assez d'argent
pour un nouveau toit.

On en paiera le prix par un terrible mois.

Honnêtement,
je pense que ce sera terrible.

Mais la vision de ces bassinets remplis
d'eau de pluie au grenier l'est aussi.

On a survécu à la guerre.
On survivra cela aussi.

Mais tu dois être ferme, Mary.

Pour ces gens, les femmes comme nous
sont des dragons ou des idiotes.

Veille à ce qu'ils te voient
comme un dragon.

M. Bates et Miss Baxter iront au service
de Lord et Lady Grantham.

Les autres resteront à Downton
pour aider les gens du cinéma.

Vous n'aurez pas d'aide de ma part.

Contrairement à Miss
Lève-Pas-le-Petit-Doigt, j'aimerais aider.

Pourrai-je être la femme de chambre
de Miss Dalgleish?

J'ai demandé à Anna de le faire.

Je ne veux pas être rabat-joie, Daisy,
mais tu as un travail ici.

On sait que Miss Dalgleish
séjournera dans la maison?

Oui, avec le réalisateur
et l'acteur principal.

Les autres séjourneront dans le village.

Maintenant, je dois aller voir Lady Mary.

Ne t'inquiète pas, Daisy. Anna trouvera
un moyen de te faire entrer là.

J'échangerais ça
contre un voyage dans le sud de la France.

Daisy?

Il est contre, j'en ai bien peur, milady,

il dit qu'il doit "monter la garde"
et les "garder à l'œil".

J'ignore combien ce sera utile.

On doit se débarrasser de lui.

Mais comment?

Je devrais aller en France
avec les autres? Vraiment?

Elle a peur que tout paraisse bizarre
et inconnu pour M. le comte.

Et M. Bates ou Miss Baxter
n'auront pas l'autorité de veiller

à ce que tout soit fait correctement.

Oh, oui. Je vois.

M. le comte a besoin de toi, Charlie.

Toi seul peux leur montrer
comment ça doit être fait.

Ne t'inquiète pas pour ça.

On ferait bien de les prévenir.
Les Britanniques arrivent.

Mais que vais-je en faire?

Et ne serait-ce pas une contrainte
pour les Montmirail?

Il veut vous être utile, papa,
comme il l'a toujours été.

Ne pourriez-vous pas lui donner
l'impression qu'il vous aiderait?

Si tu insistes, je le ferai.
Mais cela me paraît sentimental.

ENTREPRISE CINÉMATOGRAPHIQUE

Vous deux, venez.

- Suivez la costumière.
- Passez-moi ça.

- Elle vous dira où aller.
- Merci.

- Non, c'est privé.
- Je vois.

Par ici.

Les voilà.

THÉ, ROULÉS AUX SAUCISSES,
SCONES, GÂTEAUX.

Bonjour, M. Molesley.
Pourquoi êtes-vous ici?

J'aime tout ce qui concerne les films.

Je sais que vous aimez aller au cinéma.

C'est plus que ça. Pour moi, Hollywood
est la plus grande usine à rêves,

et j'ai besoin de rêves,
comme n'importe qui.

Tout ça pour une femme.

Voici la garde-robe de Miss Dalgleish.

Je sais, mais quelle élégance!

Non, fais-le correctement.

Désolé.

- Restez stables. Continuez d'avancer.
- Gardez-le là.

Vous êtes tous là, vous vous
cachez des envahisseurs.

Sybbie! Bonjour, chérie.
Quelle charmante surprise.

Tom l'a fait conduire pour qu'elle soit
avec ses cousins pendant notre absence.

- Nous parlions de toi?
- De moi? Pourquoi?

Pour toutes sortes de raisons.
Toute bonnes.

Puis-je vous présenter Miss Dalgleish?

Mon père, Lord Grantham.

Elle est l'une des vedettes du film.

Je le crois volontiers.
Bienvenue à Downton, Miss Dalgleish.

Le monde moderne vient à Downton.

Vous avez dit à notre hôte en France
qu'on séjournera à l'hôtel?

Il ne veut pas en entendre parler.
Il insiste pour qu'on reste à la villa.

Même si on va la leur voler?

Il semble très sympathique
et son anglais est impeccable.

On ne peut pas en dire autant
de mon français.

M. Guy Dexter.

Bienvenue, M. Dexter.

Je suis Lord Grantham.
Voici ma fille, Lady Mary Talbot.

Elle s'occupera de vous car le reste
d'entre nous part pour la Côte d'Azur.

Mais j'espère que vous vous plairez ici.

Je viendrais avec vous si je pouvais.

Vous êtes anglais?

Oui.

Je suis allé en Angleterre il y a dix ans,
tenter ma chance,

et j'y suis resté.

Je ne suis pas le seul.

Ils nous appellent le Hollywood Raj,
on joue au cricket une fois par semaine.

Et la météo n'interrompt jamais le jeu.

Vous connaissez le sud de la France?

La dernière fois, j'ai été coincé
sur le toit du Negresco

- avec Ronald Colman et Gloria Swanson.
- Sur le toit?

Vous nous raconterez le reste au souper.

Quand partez-vous?

Demain. Douvres, Calais,
et le Train bleu jusqu'à Nice.

Comme c'est enviable.

- Quand votre réalisateur sera-t-il là?
- Pour souper.

Vous ne croyez pas, Myrna?

Comment le saurais-je?

Myrna Dalgleish dans cette maison.
Ça semble incroyable.

Son père vendait des fruits
au Borough Market. Et regarde-la.

Une déesse de l'écran.

Et vous serez sa femme de chambre.

Elle a apporté une montagne de bagages.

Je me suis dit qu'Anna et vous
pourriez l'aider à les déballer.

Rappelez-vous qu'aucun de vous
ne connaît cette femme.

Elle n'est peut-être pas la vedette
qu'on voit dans les magazines.

Il y a une seule façon de l'apprendre.

Merci.

Lady Grantham.

Désolée de faire irruption ainsi.

Aucun problème.

J'ai fait un nouveau testament,

et j'ai besoin de vous comme témoins
de ma signature.

Ce sont juste mes bijoux
et quelques autres pièces.

C'est toujours une bonne idée
de mettre ça à jour.

Murray était là,

alors je me suis dit
que je devais saisir l'occasion.

Je suis contente que vous soyez venue

car je voulais vous dire que Violet
veut qu'on parcoure ses affaires.

- Quoi? Pourquoi l'a-t-elle demandé?
- Je ne sais pas,

mais tout élément d'intérêt vous sera
signalé à Robert et à vous.

J'ai pensé que je devais vous le dire.

Elle veut que sa mort soit réglée
et ne soit plus un souci.

C'est digne de Violet, vraiment.

- On a tort d'aller en France?
- Certainement pas.

Mary enverra un télégramme
s'il y a quoi que ce soit d'alarmant.

Mais ce ne sera pas le cas.

Je ne prétends pas l'avoir toujours portée
dans mon cœur, mais ce sera étrange.

Et elle manquera à Mary.

Mary prendra sa place,
et le vide sera comblé.

Je dois filer. Je vais être en retard
pour le souper.

Je vous verrai à notre retour.

Oui, bien sûr.

Elle a raison. Ce sera étrange.

Je regretterai ma partenaire de joutes
qui me stimulait.

Attention à ces vêtements,
c'est de la haute couture.

Je devrais aller aider Lady Mary
et Lady Hexham à s'habiller,

je vais laisser Daisy déballer.

Je reviendrai quand vous serez au souper.

Tant que ce sera fini et que les malles
auront disparu à mon retour.

Que faisiez-vous sur le toit du Negresco?

C'était une chasse au trésor
et il nous fallait un tuyau de cheminée.

Mais ils étaient énormes, on en a cassé
un et chacun en a pris un morceau.

- Le directeur était content?
- C'était une bonne publicité.

Ça existe, une bonne publicité?

Oui, si on est dans le cinéma.

Les Russes cassent leurs verres
pour se porter bonheur.

Et les gens du cinéma cassent la propriété
d'autrui pour une bonne publicité.

C'est vrai, Mlle Dalgleish?

Je ne fais rien à moins d'en avoir envie.

À vous entendre, c'est très poétique.

Tenez l'assiette plus près.

Comment êtes-vous devenue
actrice de cinéma?

Un dénicheur de talents m'a repérée.
Car je suis si belle.

- Ça semble très romantique.
- Pas tant que ça.

Pas quand on sait que chaque homme
dans la pièce veut coucher avec vous.

Quelle vie pittoresque vous avez.

Avez-vous fait beaucoup de
kinématographes en voyageant dans le pays?

J'ai bien peur d'être assez content
de les rater.

Je sais que vous faites juste ça
pour l'argent, mais ça va.

Je ne comprends pas comment vous
vous rappelez toutes ces répliques.

Ce n'est pas du théâtre.

Je ne suis pas sûr
que ce soit un bon jeu d'acteur.

N'est-ce pas en train de changer?
Les films commencent à parler, non?

Un ou deux mots par-ci par-là.
Rien d'inquiétant.

Selon qui?

Donnez-moi une crème de menthe.

Pourrait-on rappeler à Miss Dalgleish

que les serviteurs travaillent dur, ici,
et qu'ils font de leur mieux?

Ils ne sont pas habitués à la grossièreté.

Elle n'est pas habituée à la critique.

Son visage sur l'écran vend un million
de billets et elle le sait.

Je vois.

J'ai fait mon premier film à 20 ans.

J'en suis sûr.

Merci.

Je suis le majordome, monsieur. S'il vous
faut quoi que ce soit, dites-le-moi.

Quoi que ce soit?
Ça semble dur à satisfaire.

Désolé. Je vous taquine.

J'aurais dû dire
que j'ai tout ce qu'il me faut.

Merci beaucoup.

Très bien, monsieur.

LE SUD DE LA FRANCE
DE BAEDEKER

Pose ce guide, Charlie, et endors-toi.

Laisse-moi finir ce chapitre.

Tu ne croiras jamais
ce que ces gens mangent.

- Venez, Carson.
- Je passe.

Partons avant que les choses empirent.

Sans une version méditerranéenne
de ce costume, vous mourrez de chaud.

Ne vous inquiétez pas pour moi, milord.

Au revoir, papa.

- Occupe-toi de Teo.
- Bien sûr.

Passez un charmant séjour,
quels que soient ces gens.

Oui. On fera de notre mieux.

Ne te mets dans aucune querelle.

J'ai constaté qu'avec les étrangers,

si on parle fort et lentement,
ils font ce qu'on veut.

Pas trop fort et pas trop lentement.

Non, non, Andrew. Non, non.

Merci, Bates.

On vous souhaite bonne chance.

Vous nous attrapez au vol,
en route pour cette étrange mission.

Je suis désolé, vous allez rater
le tournage.

Vous le regarderez quand on sera partis?

S'ils m'y autorisent.

Essayez de vous amuser.

Inutile de vous dire la même chose.

Veille à ce que Johnny se comporte bien.

Pas de problème, monsieur.

Tout le monde à bord
ou on va rater le train.

REGARDEZ ET PRIEZ

Je n'ai jamais vu autant
de charmantes dames.

Du thé pour Miss Dalgleish.

Je viens d'en faire. Daisy peut la monter.

Je vais le faire. Je veux le faire.

Non. Laissez-moi le faire. Lady Mary
n'y verra pas d'inconvénient.

Calme-toi, Daisy.

Je récupérerai le plateau après.

C'est pour vous, Miss Dalgleish,

Je ne vous ai jamais dit combien
c'est excitant que vous soyez là.

J'adore vos films.

Vous êtes une inspiration pour moi.

Depuis Les Amants maudits…

On peut aller plus vite?

Tout de suite.

Positions, tout le monde.

Moteur.

Harry.

Et… action!

Vous descendez
et vous le cherchez des yeux.

Vous attendez… et avancez.

Mais il vous attend.

Dites-lui qu'elle est belle.

Vous êtes ravie de l'entendre,
mais ne pouvez l'admettre.

Vous le regardez dans les yeux.

Le laisserez-vous vous embrasser?
Vous devriez.

Attendez! Qui est-il? Coupez.

N'IMPRIMEZ PAS

- Désolé.
- Je ne peux pas travailler ainsi.

C'est Molesley. Il est très populaire ici.

Ça ne vous ennuie pas qu'il regarde?

Ça ne les ennuie pas. Ils ne veulent
juste pas qu'il soit dedans.

Non. Bien observé.

Maintenant, vous recommencez?

Exactement.

Je préférerais gagner ma vie
au fond d'une mine.

Premières positions.

Moteur.

Harry.

LE JOUEUR 2

Et… action!

- Il a recommencé.
- Vous descendez les marches,

n'imaginant pas le trouver
vous attendant.

Si j'avais su qu'on resterait tous
à la villa,

je ne suis pas sûr que je serais venu.

Pourquoi pas?

Vous ne croyez pas
que ça pourrait être gênant?

Alors qu'on a acquis
cette maison familiale?

Ce n'est pas la façon raisonnable
de voir ça.

Je suis heureuse que Sybbie puisse être
à égalité avec ses cousins.

Violet donne une réelle opportunité
à votre enfant. Un départ dans la vie.

Sa générosité vous surprend?

Attila Le Hun aimait sa famille.

PREMIÈRE CLASSE

Tout va bien, M. Carson?

"Bien" n'est pas le premier mot
qui me vient à l'esprit.

Je vous ai apporté de la soupe de poulet.

Je la trouve très impolie.

Je pense qu'elle est éreintée.

Ça doit être difficile
quand tout le film dépend de vous.

Ça dépend aussi de M. Dexter,
et il a l'air très bien élevé.

Et très séduisant.

Oh. Vous préparez quelque chose?

Si c'était le cas, je vous le dirais?

M. Molesley est dans le film, maintenant.

Je ne savais pas où me placer.

Si on laissait les gens du cinéma faire
leur travail pendant qu'on fait le nôtre?

Écoute-le, Daisy, avant de t'enfuir
pour rejoindre l'industrie.

Monsieur de Montmirail?

Lord Grantham. Bienvenue.

On est devenus une sacrée troupe.

On a même amené notre majordome.
Je ne sais pas pourquoi.

Mais c'est chic.

Venez, les amis.

Je vais avoir besoin d'un verre.
Et de m'asseoir.

Je peux imaginer.

Bienvenue.

Maman. Je vous présente Lord Grantham.

Ma mère. La marquise de Montmirail.

Madame.

Voici Lady Grantham, Lord et Kady Hexham,

Lady Bagshaw et M. et Mme Branson.

M. Branson, père de l'heureuse enfant.

Comme vous devez être heureux.

Ma femme et moi sommes heureux d'être là.

C'est très aimable de nous inclure.

On est ravis, Lord Hexham.

N'est-ce pas, maman?

Ravis.

- Merci, Mme Patmore.
- Merci.

Mangez-les lentement.

M. Mason. Comment allez-vous?

Vous êtes en route pour la ferme?

Je voulais laisser le jeune couple
tranquille.

Ils ne sont jamais seuls.
Ils doivent toujours me supporter.

Chez vous, vous faites ce que vous voulez

Mais je veux qu'ils se sentent chez eux,

pour qu'ils prennent la relève
quand je céderai le bail.

Que ferez-vous?

Ne vous en faites pas pour moi.
Vous avez vos propres problèmes.

- Je m'inquiète pour vous.
- Merci.

Les feuilles d'appel pour demain seront
prêtes et livrées dans une heure.

Bonne journée?

Toujours bonne
quand on vient à bout du planning.

Une bonne nouvelle, j'espère?

Pas vraiment. Mon mari ne reviendra pas
au moment prévu.

Ça doit être décevant.

Décevant, mais ce n'est pas une surprise.

20 h 30 est trop tard pour moi.
J'aime manger à 19 h.

C'est difficile pour la cuisine
si on change les heures habituelles.

J'aimerais pouvoir voir
la magie de la star.

J'ai une proposition.

L'un de ses films passe à Thirsk.
Si on allait le voir?

- Je devrais refuser.
- Pourquoi?

Votre famille n'est pas là.
Vous être maîtresse à bord.

D'accord.

Je vais prévenir Barrow,
mettre un manteau et le dire à Granny.

Granny, ne soyez pas fâchée,
je vais voir un film à Thirsk.

Toute seule?

Avec M. Barber, le réalisateur.

Vous avez des nouvelles d'Henry
dernièrement?

Il a envoyé un télégramme.
Il ne revient pas encore.

Denker, changement de plan.

Je ne m'habillerai pas.
Je prendrai mon souper sur un plateau.

Milady.

Je suis désolée.

Ce n'est pas de ta faute si Miss Dalgleish
a le charme d'une verrue.

M. Dexter est gentil.

Il peut se défendre sans mon aide.

Le cinéma ne vous intéresse pas?

J'ai un peu regardé.

J'aimerais mieux manger des cailloux.

Je vais aller me coucher.
Au moins, jusqu'à leur départ.

Je devrais m'inquiéter?

Florence Nightingale s'est couchée
à 38 ans.

Elle est morte à 90 ans.

Vous me le diriez, n'est-ce pas?

À ton avis?

Vas-y.

Et vous, Lord Grantham?
Vous connaissez le sud de la France?

Je sais que Lord Brougham l'a rendu chic
dans les années 30,

quand il était chancelier.

Vous ne faites que reprendre
ce qui vous appartient.

Je ne dirais pas ça. Mais je vois pourquoi
vous trouvez ça bouleversant.

Mais vous êtes là,

regardant les meubles,
mesurant les rideaux.

Maman, je t'en prie. On peut
acheter une autre villa.

On est là car votre fils nous a invités.

Mais j'aimerais savoir pourquoi votre mari
a fait ce qu'il a fait.

J'ai demandé à notre avocat
de nous rejoindre dans quelques jours.

C'est une excellente idée.

Entre-temps, j'espère que vous apprécierez
votre séjour.

Votre majordome donne un air de bienvenue
et de splendeur à la procédure.

Mais il peut se retirer si vous préférez.

Pourquoi, quand la villa appartient
déjà à votre petite-fille?

Lady Bagshaw, venez vous asseoir.

Je suis désolée.

Je me suis allongée cinq minutes,
j'ai fermé les yeux et me suis écroulée.

Bienvenue à la Villa des Colombes.

- Vous devez venir ici souvent.
- Oui.

On l'a fait. Avant que vous entriez
dans nos vies.

Toujours l'hiver, depuis une éternité.

Maintenant, venir durant les mois
plus chauds est à la mode.

- Je prépare un article là-dessus.
- Vous êtes écrivain, Lady Hexham?

Plutôt journaliste, j'en ai peur.

J'ai un magazine,
et j'en reprends le contrôle.

Quel est le sujet de votre article?

Scott Fitzgerald, Zelda, Coco Chanel.

Ceux qui ont permis aux hôtels
de rester ouverts en juillet.

Puis-je publier des photos de la villa?
Est-ce possible?

Bien sûr.

Si on peut voir les photos
avant que vous les utilisiez.

Tu n'es pas la première journaliste
qu'il a rencontrée.

PALAIS ÉLECTRIQUE

Billets, je vous prie.

On va devoir reporter notre appréciation

des attractions de Miss Dalgleish
à une autre fois.

Ce n'est pas son film.

The Terror est le premier film parlant
projeté en Grande-Bretagne.

Je croyais que c'était The Jazz Singer.

Non. Dans celui-là, Al Jolson dit
juste quelques mots à sa vieille mère.

Et chante.

Dans celui-ci, ils parlent tout le long.

Où est le Rialto?

Tournez à gauche et garez-vous.

DÉSOLÉ, ON EST COMPLETS

Lady Mary est allée au cinéma
à Thirsk avec M. Barber,

et la vieille Lady Grantham
mange dans sa chambre.

Alors, M. Dexter et Miss Dalgleish
souperont seuls.

- Avez-vous informé Mme Patmore?
- Oui.

On a tous pitié de M. Dexter.

Que se passe-t-il?

Ça ne vous intéresserait pas, Mme Hughes.

Essayez.

Si vous voulez.

Pendant la visite royale, vous
souvenez-vous d'un valet, Ellis?

Oui.

Vous étiez très amis
d'après mes souvenirs.

J'ai reçu une lettre de lui, ce matin…

disant qu'il s'est marié.

Et c'est triste?

Je sais, ça ne devrait pas.

M. Barrow, votre chemin dans la vie
est difficile.

Les gens dans votre situation
se cachent derrière les apparences

qui leur permettent d'éviter
la persécution et le rejet.

Il ne doit pas être blâmé pour ça.

C'est…

Ce n'est pas ce que je veux, Mme Hughes.

Vous êtes un homme courageux.

Mais vous êtes aussi destiné
à être seul.

À moins d'être très chanceux.

"RENCONTREZ-MOI À MINUIT…
NE LE DITES À PERSONNE!"

Je croyais que son visage pouvait
vendre un million de billets?

Pas à Thirsk, apparemment.

Mais vous avez raison, bien sûr.
Elle est très belle.

QUE DIEU SAUVE
LE ROI

C'est merveilleux.

Je me demande encore pourquoi on est là.

Si vous étiez venu en Angleterre,
vous auriez rencontré maman,

ç'aurait été plus logique.

C'était vous que je voulais rencontrer
plus que la vieille Lady Grantham.

Et votre mère?

La situation est plus délicate pour elle,
mais ça va aller.

J'y veillerai.

Par ici.

À quel jeu jouent-ils?

Ils nous font croire qu'on est saufs
et ils nous collent un procès.

Ils veulent peut-être nous culpabiliser
pour qu'on renonce.

Je crois que M. de Montmirail
adorait son père,

et qu'il veut accomplir ses volontés.

Et on représente Granny,
la figure mystérieuse dans tout ça.

Éclatant. Non.

Une protection. Cool.

Oui.

Carson?

Je peux vous aider?

Peut-être celui-ci.

Ça vous donne l'air d'être
le roi Zog d'Albanie.

Oui.

Parfait.

Non, non. Il n'en est pas question.

C'était mon choix, je dois payer.

Oui, mas c'est moi qui dois le porter.

Merci pour votre achat, monsieur.
À vous et à votre femme.

Si vous vendiez des vêtements pour
hommes en arrivant à Hollywood,

comment avez-vous percé dans le cinéma?

Un jour, ils m'ont demandé de poser
pour une revue,

vêtu d'un costume qu'ils vendaient,

et un agent m'a donné un contrat.

Parce que vous êtes si beau.

Je croyais qu'ils appréciaient
mon talent d'acteur.

Allez, les filles. Allez au vestiaire.

On veut rentrer chez nous.

Vous savez pourquoi je fais des films.
Comment êtes-vous devenu majordome?

C'est bien moins prestigieux.
J'ai trouvé un travail de laquais.

Puis j'ai été premier valet de pied,
puis valet et enfin, majordome.

Je peux tout vous dire
sur la gestion d'une maison.

C'est la différence entre vous et moi.

J'ignore ce que je fais,
la plupart du temps.

Ça n'en a pas l'air.

Merci, M…

Juste Barrow, monsieur.

Bien, Guy. Répétons, s'il vous plaît.

Myrna, dites la réplique.

Je vous ai gardé un maillet.

Je pense qu'ils ressemblent
à des instruments de guerre.

Parce qu'ils le sont.

Il y a un appel pour vous.

Un M. Bullock. Il dit que c'est urgent.

Cinq minutes!

Il y a un drame en dessous.

L'homme en charge criait au téléphone
quand je suis monté.

Apparemment, ils font
la mauvaise sorte de film.

Il y a une bonne sorte?

Il semble que le public
ne veut que des films parlants.

Je pensais que la meilleure chose,
c'est qu'on ne les entend pas.

Ce serait encore mieux
si on pouvait ne pas les voir.

Approchez tous, je vous prie.

On arrête le tournage.

Je… Je sais. je sais.

Je suis désolé d'apporter
de mauvaises nouvelles.

On vous contactera quand on aura
finalisé nos plans. Merci.

Qu'y a-t-il? Que s'est-il passé?

Il semble que les parlants gagnent
trop d'argent pour les ignorer,

alors que notre film est muet et trop cher
pour amortir son coût.

Alors, ils veulent stopper leur pertes
et nous faire arrêter.

Mais c'est triste.

Pire que triste pour
ceux qui travaillent dessus.

On doit encore une paie aux figurants
et maintenant ils sont sans travail.

- Je vous ai dit que…
- Excusez-moi.

Myrna.

Pourquoi s'arrête-t-il?

Apparemment, les films muets
ne gagnent plus d'argent.

J'ai vu ça hier soir.
Le cinéma était presque vide.

Quel dommage.

Je suis désolée pour M. Barber.
Il ne mérite pas ça.

J'aimerais pouvoir aider.

Moi aussi, mais je ne vois pas comment.

On fait un film muet. Ils ne veulent
sortir que des parlants, alors…

Pourquoi ça ne pourrait pas
être changé en film parlant?

Qu'est-ce que ça exigerait?

Faire venir un technicien de Londres.

Il pourrait enregistrer le son
pour les scènes qu'on a faites et…

Et mettre de nouvelles paroles dans
les autres. Pourquoi ça ne marcherait pas?

M. Mason me rend folle.

Chaque tasse et soucoupe
doit être parfaite.

Tu es sa belle-fille.
Son fils est mort à la guerre.

Ce n'est pas étonnant
qu'on ait du mal à s'entendre.

C'est dommage qu'il t'énerve,

car c'est un homme charmant.

Et il a une haute opinion de toi, Daisy.

N'étiez-vous pas amoureuse de lui,
autrefois?

Il y a une centaine d'années.

Il paraît qu'un expert du son
arrive de Londres.

Ne me le rappelez pas.

Tout va bien? Je peux vous aider?

Personne ne peut m'aider, maintenant.

Eh bien.

Voilà Barrow.

Monsieur?

Je me disais que cette grande maison
est bien plus intéressante

que notre stupide petit film.

Ne m'appelez pas "monsieur."

Je peux faire quelque chose?

Pas à moins que vous ayez des idées
sur ma prochaine carrière.

Mais… Je ne comprends pas.

Les films étaient du mime jusqu'à présent.

Du mime avec de la musique.

Avec les nouveaux parlants,
il s'agira d'interpréter.

Ils ne voudront pas de nous.

Ils engageront de vrais acteurs
issus du théâtre,

et on sera finis.

Mais vous avez une bonne voix.

Il y aura peut-être de nouveaux visages,

mais le public ne dira pas adieu
à ses éternels favoris.

J'espère que vous avez raison.

Monsieur.

C'est le…

Le yacht du duc de Westminster.

Je vais résumer.

Depuis 1864,

le défunt marquis de Montmirail
a fait quatre testaments.

Dans chacun d'eux, il mentionne
qu'il a donné la Villa des Colombes

à l'actuelle comtesse douairière
de Grantham en 1865.

J'ai apporté les originaux.
Je laisserai les copies.

Ce n'était pas un caprice, c'est clair.

Il voulait le faire et il s'y est tenu.

Je me sens mieux pour ça.

Elle devait savoir quelque chose sur lui.
Le faire chanter.

Maman, c'est une réaction insensée.

On le contestera au tribunal.

Sur la base de quoi, madame?

Vous avez d'autres maisons.
Il n'est pas question de pauvreté.

Votre mari a acheté la villa et s'en est
séparé avant de vous rencontrer.

Mon conseil est de rendre
la propriété sans délai.

Merci beaucoup.

- Vous comptez accepter ça?
- Bien sûr.

Mon père a fait de moi le seul exécuteur.

J'aime penser qu'il me faisait
confiance pour réaliser ses souhaits.

Alors pourquoi nous avoir invités ici?

J'étais curieux de vous rencontrer.

Mon père et votre mère ont passé
une semaine ensemble en octobre 1864.

Et je suis né en juillet 1865.

Précisément.

C'est pour ça qu'il lui a donné
la villa un mois plus tard.

En gratitude pour votre naissance.

Vous et moi, on a beaucoup
en commun.

- On devrait remercier Lady Grantham.
- Absolument.

Au moins, on sait que
l'acquisition de la villa

n'était pas un choix au hasard
ou une erreur absurde,

mais une décision fermement
ratifiée durant de nombreuses années.

Ça fait un effet bizarre

de savoir que mon propre enfant
fait partie de ce sérail

où grâce à ta lignée,
de belle choses arrivent.

Tout comme Mary aura Downton
et nous, Brompton.

Oui, mais ce sont des domaines
en activité.

Ce lieu a été fait pour le rire
et le divertissement.

Sybil aurait été heureuse
pour sa fille, non?

Et l'aurait encouragée à l'utiliser
pour le bien d'autrui.

Oui, elle l'aurait fait.

Alors, faisons la même chose.

J'ai hâte de faire venir Sybbie.
Elle adorera cet endroit.

Regarde cette vue.

Ne te sens-tu pas reconnaissant
qu'on soit vivants?

Je t'aime, tu sais?

Je pensais que je n'aimerais plus jamais.

Et je t'aime.

Alors, ça va.

On y retourne? L'eau est…

Ils ont l'air très heureux ensemble.

Ils ont raison.

C'est fantastique pour Sybbie,
pour eux tous.

J'aime penser que Tom et Lucy
auront des invités ici chaque été.

Jusqu'à ce que ça devienne
une tradition familiale.

Le soleil m'a fatiguée.

Je crois que je vais faire une sieste
avant le souper.

Vous avez l'air fatiguée.
Si vous faisiez de même?

Je ne vais pas tarder.

Elle a raison. Tu as l'air fatiguée.

Je ne suis jamais sûre
que ce soit utile qu'on le signale.

Je suis désolée.

Continue d'écrire, quoi qu'il advienne.

Maman, si quelque chose t'ennuie,
dis-le-moi.

Non, non, c'est rien. Honnêtement.

Ils ont encore dû changer
la disposition des couverts,

mais maintenant, ils savent comment
repasser les chemises de M. le comte.

Vous auriez dû me laisser faire ça.

Ils doivent être reconnaissants
de votre aide.

- M. Carson.
- Peut-être.

Quand je leur ai montré comment faire,
ils ont beaucoup parlé français,

très fort et très vite.

C'est déjà réglé?

Il semble que la villa appartienne
maintenant à Miss Sybbie.

- La chanceuse.
- Vous l'enviez, Miss Baxter?

Je ne crois pas en l'envie, M. Bates.

Je sais ce que je veux,

et je peux vivre sans une villa
dans le sud de la France.

Que voulez-vous, Miss Baxter?

Allons, M. Carson.

On sait tous ce que veut Miss Baxter.
Son affection est promise.

Pas officiellement promise.

Pas promise de cette façon,
mais accordée verbalement.

On parle de M. Molesley?

Oui.

Et s'il ne pose jamais la question?

Alors, je serai vieille fille.

Vous n'épouserez personne d'autre?

Ça m'a pris assez longtemps
pour le trouver.

Madame…

J'ignore combien de temps il y a pensé,

mais quand il a vérifié les dates,
il en était sûr.

Je suis né neuf mois exactement après…

et je cite… L'"interlude idyllique"
qu'ils ont passé ensemble.

Et il lui a donné la villa
peu après ma naissance.

Je suis sûre que c'est une coïncidence.

Vraiment? Ça expliquerait le mystère.

Ton père t'aimait beaucoup.

Mais Rosamund est celle qui lui ressemble.

J'espère que ça vous aidera, milady.

Merci, Baxter.

- Bonsoir.
- Bonsoir.

C'est pour quoi?
Vous vous sentez bien?

Juste des brûlures d'estomac. Ça va,

Qu'arrivera-t-il si ça s'apprend?

Carson donnera sa démission.

Ne soyez pas ridicule.

Vous êtes l'être le moins français
que je connaisse.

Vous n'aimez même pas l'ail.

Ce n'est pas une preuve irréfutable.

Comment ont-ils géré ça si vite?

Le temps, c'est de l'argent.

Que diront les acteurs?

Que voulez-vous dire?

J'écris pour eux mais ils ne s'en tiennent
pas toujours au texte,

et souvent on ne peut pas se rappeler
ce que les acteurs ont dit.

Si vous laissiez M. Molesley aider?

Pourquoi? Que pourrait-il faire?

C'est l'instituteur du village
et je sais qu'il peut lire sur les lèvres.

Je suis sûre
qu'il trouverait une solution.

C'est absolument vrai.

Il est venu ici chaque jour
et a regardé toutes les scènes.

M. Barber, je suis prêt.
Faites venir les comédiens.

Ça semble très professionnel, milady,
si je peux m'exprimer ainsi.

C'est le nouveau Speed Reflex.
On voit l'image avant de la photographier.

Que vont-ils inventer après ça?

Ça se passe bien pour vous en bas?

Oui, monsieur, je crois.

Mais… ils sont très français,
les Français, n'est-ce pas?

- Ils sont obligés de l'être.
- Je suppose.

Les pauvres.

C'est bien mais, Carson,
pouvez-vous enlever le téléphone?

Ça gâche un peu la chose.

C'est beau de vous voir
apprécier vos tâches.

Ça fait du bien d'avoir un…

Un pied dans le monde réel
à nouveau?

Quelque chose comme ça, oui.

Oh, mon Dieu.

Qu'est-ce que c'est?

Regardez.

Qui est-elle?

La première Lady Grantham
pour laquelle j'ai travaillé

quand j'étais un jeune serviteur
sans expérience.

Granny?

Dieu du ciel.

Merci, Carson.

Pourriez-vous nous laisser
un moment?

Qu'est-ce que ça dit?

Mon Dieu.

Mary avait un petit agneau.

Sa toison était blanche comme neige.

M. Stubbins, vous êtes prêt?

Aussi prêt que possible, M. Barber,

quand je n'ai pas contrôlé
l'insonorisation sur le plateau.

Pouvez-vous appeler M. Dexter?

Guy?

Où sont les répliques?

Je suis désolé.

Non, non.

- Merci.
- Et ici.

Lisez vos répliques à la cadence du film.

Non, ne vous penchez pas,

et ne bougez pas la tête. D'accord.

Sonnez la cloche pour faire silence!

Et…

Moteur son.

"Tiens, voilà Lady Anne.

Je pensais que vous me trouveriez.

Personne ne garde un secret
de nos jours.

Puis-je vous rappeler que
c'est mon avenir qui est gâché?

Non. Attendez. Ne partez pas."

Coupez.

Bravo.

- Miss Dalgleish.
- Prête.

Et… action.

"Je savais où vous seriez.
Je suis juste venue vous"…

Une minute. J'ai tourné la tête là-bas.

- Vous…
- Oh, oui.

J'ai écrit une réplique
pour couvrir ça. Vous voyez?

"Je suis juste venue vous
empêcher de gâcher votre avenir."

Vous vous retournez à "avenir".

D'accord.

Et action.

"Je savais où vous seriez.

- Je suis juste venue vous empêcher"…
- Plus fort, Mlle Dalgleish.

"Je ne peux rester vous regarder
vous détruire.

- Je le dois"…
- Coupez. Coupez.

Merci, Myrna.
Je peux avoir un moment?

- Tout va bien?
- Quoi, maintenant?

M. Stubbins?

Je suis là pour enregistrer le son,
pas pour faire des miracles.

Lady Anne Erskine n'en fait pas.

Elle ne pourrait pas apprendre mieux
l'accent et recommencer?

Des gens passent leur vie à apprendre
cet accent sans y parvenir.

George Bernard Shaw a écrit
une pièce là-dessus.

Vous pourriez le faire, milady.

Vous avez vu faire M. Dexter.
Ça ne peut pas être si dur.

Mais je ne pourrais pas.

Vous ne pourriez pas faire l'accent?

Je crois que vous pourriez.

- Je ne suis pas une actrice.
- Myrna en est une?

Voudriez-vous la voir jouer Hedda Gabler?

Mais quand même.

Écoutez, essayez.

Si vous ne pouvez pas, on arrêtera,
peut-être pour de bon.

Si vous pouvez, vous nous permettez
de continuer.

S'il vous plaît.

Comment on va gérer Miss Dalgleish?

Pour le moment… ramenez-la en haut.
On doit savoir si ça va marcher.

- Je vais faire ça.
- D'accord.

Miss Dalgleish?

Voilà les répliques, milady.

Merci.

Je ne sais pas comment je me mets
dans des pétrins pareils.

Je savais où vous seriez.

Je suis juste venue vous empêcher
de gâcher votre avenir.

Je ne peux rester vous regarder
vous détruire.

Je le dois."

Et coupez.

Jouez-les ensemble.

Tiens, voilà Lady Anne.

Je pensais que vous me trouveriez.
Personne ne garde un secret de nos jours.

Je savais où vous seriez.

Je suis juste venue vous empêcher
de gâcher votre avenir.

Puis-je vous rappeler que c'est
mon avenir qui est gâché?

Je ne peux rester vous regarder
vous détruire.

Non, attendez. Ne partez pas.

Je le dois.

J'espère que c'était un accessoire.

Quand cela a été peint?
Et pourquoi était-elle son adorée?

Parce qu'elle a accordé l'ultime faveur?

Ils n'ont passé que quelques jours
ensemble. Ça paraît vraisemblable?

Et c'est juste une coïncidence
si papa est né neuf mois plus tard?

Je suis sûr que quand elle est rentrée,

votre grand-papa a été
très heureux de la voir.

C'est clair,

M. de Montmirail était fou d'elle.

- Quand s'est-il marié?
- Je le sais. Je l'ai recherché.

Il s'est marié en 1870,
cinq ans après la naissance de Robert.

Et le marquis actuel est arrivé en 1873.

La villa était un cadeau de séparation
pour votre grand-mère

avant qu'il cherche une femme.

C'est ce qu'il semble.

Évidemment.

Je vais l'interroger. Sur Mme Patmore.

Tu ne peux pas.

Je le peux.

Tu sais qu'elle a une maison à elle.
Tu sais qu'elle se sent seule.

C'est une solution pour nous tous.

Tu as un air conspirateur.

On parlait de Mme Patmore,
combien elle vous aime.

Vraiment?

- Je l'apprécie. C'est une femme bien.
- Elle l'est.

Mais j'ai peur parfois
qu'elle se sente seule.

Elle a sa propre maison, mais je crois
qu'elle aimerait de la compagnie.

Je sais ce que tu penses,
mais la réponse est non.

Tu as toujours dit que tu l'admirais.

Et moi aussi.

Mais je ne pourrais dépendre
d'une femme. Ce ne serait pas correct.

- Même si elle le voulait?
- Même.

Il y a des choses qui sont correctes,
d'autres pas,

et je ne peux pas changer ça.

Merci de votre enregistrement.
Je vous dois une fière chandelle.

Tout est en ordre?

Quand on aura enregistré le son
pour les scènes déjà filmées,

on aura besoin de nouveau
matériel pour ce qui reste…

Je peux vous parler, M. Barber?

Bien sûr.

J'ai parcouru toutes les cartes
du dialogue

qui auraient été montrées
si le film était muet.

Et j'ai commencé à écrire les scènes
qui couvrent les besoins de l'intrigue.

Vous avez écrit une pièce?

J'en ai commencé une.

- Je pourrais lire ces scènes?
- Bien sûr.

Et si vous êtes satisfait,
je ferai le reste.

Dois-je m'en tenir au synopsis?

Par exemple, quand elle le rejette enfin,

ne serait-ce pas mieux
avec une grande apothéose romantique?

Je ne comprends pas.

Bill Benson est sur le point
de détruire sa vie au jeu.

Seul… vide et… sans espoir.

Mais soudain, il lève la tête
et voit Anne devant lui,

grande, sereine, gracieuse,

les yeux embués de larmes non versées.

Impulsivement, il reprend son argent.

La roulette tourne.

Et toutes ses possessions
auraient disparu.

Mais non,

son amour, sa beauté, l'ont sauvé.

Elle prend sa main et ils s'éloignent.

Ensemble.

Fin.

Je crois que je vais pleurer.

M. Molesley,

finissez le scénario selon votre meilleur
jugement et apportez-le-moi.

Bien.

- Il travaillait ici?
- Oui.

Il était valet de pied.

Mais on ne connaissait pas
ses talents cachés.

- Pauvre Carson.
- Merci.

Il doit rôtir dans ces lourds habits.

Ne pourrait-il pas porter
une version plus légère?

- Je le crois.
- Merci, monsieur,

mais nous autres Anglais n'avons jamais
trop chaud dans la tenue correcte.

J'ai invité des amis demain pour leur dire
au revoir et vous présenter.

La présence de votre majordome me
rappelle que nous sommes vos invités,

j'aurais dû demander votre permission.

Oh, je vous en prie.

Buvons à votre heureuse petite-fille,
Sybil Branson.

- À Sybbie.
- À Sybbie.

J'aimerais qu'elle soit là, la rencontrer.

J'espère que ça arrivera un jour.
Elle est charmante.

C'est beau d'entendre une belle-mère
parler ainsi.

Cette nouvelle situation
doit vous faire plaisir.

Quand les gens qu'on aime
ont de la chance,

c'est presque mieux
que d'en avoir soi-même.

Presque, mais pas tout à fait.

Oui.

Vous avez vu les portraits miniatures
dans la bibliothèque?

L'un d'entre eux est de Granny,
il est gravé sur le côté.

Je l'ai vu.

J'ai été obligée de le voir
pendant un demi-siècle.

Mais il m'a interdit de le déplacer.

Il m'a fait jurer.

D'autres nouvelles de M. Talbot?

Pas depuis le télégramme
que je vous ai montré.

Il doit vous manquer, milady.

J'espère que je lui manque.

M. le comte rentrera bientôt.

J'ai bien peur qu'il ait un choc.

Le tournage vous a plu?

D'une certaine manière.

J'aime bien M. Barber et M. Dexter,
et voir comment un film est fait, mais…

je suis aussi un peu déçue.

Par Mlle Dalgleish?

Cela semble stupide, mais…

Je croyais qu'on deviendrait amies.

C'est parfois une erreur de rencontrer
ses vedettes préférées, dit-on.

Dans ce cas, on a raison,

♪ Rythme fou, voilà la porte
J'irai de mon côté, va de ton côté ♪

Moi aussi.

Tu es heureux?

Oui, mais il y a du travail.

Et plus dur sera le travail,
plus tu seras heureux.

Tu me connais déjà bien.

Et oui, je veux célébrer
la chance de Sybbie.

Je veux qu'on la célèbre tous.

Félicitations, Tom.

Vous êtes un léopard qui a réussi
à changer ses taches.

♪ Rythme fou, je suis folle aussi ♪

♪ Rythme fou, je suis folle aussi ♪

Il est trop rapide.

- Encore une fois!
- Oh, non!

Où est la balle?

Il est parti.

Frappez. Bonne frappe!

Oui. Et ça?

George devrait être au lit,
ou en route pour le lit.

Vous avez d'autres enfants?

Une fille, Caroline,
avec mon deuxième mari.

Le père de George a été tué dans
un accident de voiture il y a sept ans,

le jour de la naissance de George.

Il a tenu le bébé dans ses bras
et il est mort en rentrant.

Mon Dieu.

Comment était-il?

Il était parfait.

Et beau comme un prince de conte de fées.

Droit, fort, rempli de rêves,
déterminé à accomplir sa tâche.

- Il vous manque?
- Bien sûr.

Même si je me demande ce que la vie
aurait fait de lui s'il avait vécu.

D'une certaine façon…

D'une certaine façon?

J'allais dire, d'une certaine façon,
vous me le rappelez.

Je ne pourrais vous dire pourquoi.

Je suis flatté.

Et votre mari actuel?

Henry est bien plus pragmatique.

Il n'a pas de rêves. Il est dans l'action.

Il doit tester son pouvoir d'endurance
du matin au soir.

Mais c'est un partenaire.

Il est beau, lui aussi?

Oh, oui.

Je les aime beaux.

Mais il y a une ombre au paradis?

Vous savez que le mariage
est un roman, pas une nouvelle.

Plein de constants rebondissements.

L'essentiel, c'est si vous l'aimez ou pas.

Vraiment, M. Barber?
Parce que vous travaillez dans le cinéma?

J'en ai assez dit pour la soirée.

J'espère que vous accueillerez
chaleureusement nos successeurs.

Et avec les Branson, vous verrez
peut-être Lord Grantham,

que je peux appeler à présent mon…

mon excellent ami.

Accueillez-les bien.

♪ Il y a des bleus à l'âme
Donnés par les soucis ♪

♪ Il y a des bleus
Que la douleur vous donne ♪

Il a géré tout ça à merveille.

Parce qu'il pense que je suis son frère.

J'ai cru qu'il allait le dire.

Vous ne pouvez pas parler ainsi.
Votre père vous aimait.

Mais ce n'est pas assez, n'est-ce pas?

Pas quand j'ai peut-être été
un imposteur toute ma vie.

Un bâtard français qui a usurpé
le rôle du véritable héritier.

Mais cela aurait été le père de Matthew
et à présent, son fils va hériter.

Quelle différence cela fait-il,
à long terme?

J'ai peur que ce soit un coup pour papa
de découvrir qu'il est un imposteur.

Si c'est vrai, il sera effondré.

Maman.

J'ai pris plaisir à vous regarder
travailler ici.

J'ai entrevu ce qui vous avait manqué.

Je ne suis pas prête à dire
au revoir à ce côté de ma vie.

J'ai vu le portrait miniature, Lady
Hexham. Vous avez raison. C'est réglé.

Ramenez-le à votre grand-mère.
Il est à elle de toute façon.

C'était il y a longtemps,

avant qu'il vous rencontre.

On devrait respecter ses volontés.

Excusez-moi un moment.

Qu'y a-t-il?

Quel que soit votre secret,

n'est-ce pas un bon moment
pour le partager avec papa?

Ce n'est rien comparé avec la mer.

- C'était beau.
- C'était…

Vous avez été très affable,
mais il est temps qu'on rentre chez nous.

Nous partirons aussi bientôt.

Le contenu de la maison appartient
déjà à votre mère.

Vous devez prendre ce que vous voulez

Non. Ses souhaits sont clairs.

Nos avocats s'occuperont du reste.

Je sais qu'il est tard,
mais peut-on aller se promener?

Oui, bien sûr.

Monsieur, nous sommes vos obligés.

Merci.

- Madame.
- Merci.

♪ Suis-je morose? ♪

♪ Ces larmes dans mes yeux ♪

♪ Ne vous le disent pas? ♪

Pourquoi ne pas me l'avoir dit?

J'allais le faire et soudain
on est venus ici.

Mais vous n'auriez jamais dû venir ici.

On doit vous amener chez un bon docteur.
Pas un charlatan à Marseille.

Dr Clarkson est plus que capable
de poser un diagnostic.

On ira à Londres.
En Amérique, s'il le faut.

- On en discutera quand on en saura plus.
- Il fallait me le dire!

Rater une dernière joie avant
que la maladie envahisse nos vies?

Ce n'est peut-être pas si grave.

Robert, j'ai dirigé l'hôpital
pendant des années.

Vous croyez que je n'ai rien appris?

Oh, non. Non, non, non.

Non. Non.

Ce n'est pas ce que je voulais.

On n'est pas des gens tristes.

Le fait que je sois malade
ne nous rend pas tristes.

Oh, mon Dieu.

Perdre ma mère et mon nom.

Dois-je vous perdre aussi?
Je ne peux pas le supporter.

Si je le peux, vous le pouvez.

Souvenez-vous, je vous ai aimé
dès le début.

Avant que vous m'aimiez.

J'ai toujours eu honte de ça.

Il ne faut pas. J'avais de l'argent.
Vous en aviez besoin.

Et l'amour est venu.

Et nous avons été heureux, n'est-ce pas?

Oh, chérie.

Vous avez été tout pour moi.

Tout.

Et j'espère pouvoir l'être
pendant quelque temps.

Maintenant…

On doit se lever tôt demain,
je devrais être au lit depuis longtemps.

Oh, ma chère.

J'espère qu'on trouvera encore
des billets pour le Train bleu.

Oh, ma chère.

Pourquoi la caméra est
dans une cellule capitonnée?

On pourrait croire qu'elle est folle.

Elle est certainement imprévisible.

Le micro ne doit enregistrer aucun son,
à moins que je l'aie approuvé.

La boîte capitonnée empêche
le son de la caméra d'être enregistré.

On est vraiment entre vos mains,
M. Stubbins.

Je ne vous le fais pas dire.

Tout le monde est prêt?
Allons faire une prise. Et…

N'oubliez pas l'emplacement des micros.

Et parlez clairement.

Et cette fois, Myrna, mimez,
ne parlez pas. Vous comprenez?

- Je ne suis pas bête.
- On ne veut entendre que Lady Mary.

Mary, s'il vous plaît.

Très bien.

Albert, vous êtes prêt avec le clap?

LE JOUEUR 1

Sonnez la cloche.

Moteur.

Albert.

Et…

Action.

Bill.

Vous êtes revenue.

- Je reviens toujours.
- Je reviens toujours.

- Désolée. Désolée.
- Coupez!

Reprenez vos positions de départ.

LE JOUEUR 2

Caméra, moteur.

Et… action.

Bill.

Vous êtes revenue.

- Je reviens toujours.
- …reviens toujours. Désolée!

- Coupez!
- C'est difficile,

elle est dans mon oreille!

- Et je sors d'un buisson!
- Je comprends.

Réinitialisation.

Bill.

Vous êtes revenu.

- Je reviens toujours.
- Nom de Dieu!

Inutile de jurer!

- Ça suffit.
- Désolé.

- Myrna.
- Ne me touchez pas.

Laissez-moi passer!

- Myrna, chérie!
- Non!

Et maintenant?

J'ai su dès le début
qu'elle serait dans le pétrin.

- Elle est grossière. Hargneuse.
- C'est vrai.

Maintenant, elle se sent aussi humiliée.

D'articuler alors que la voix
de Lady Mary sort de sa bouche.

Et c'est son premier film parlant.
Qu'arrivera-t-il ensuite?

Je crois que sa carrière est finie.

Beaucoup de carrières sont finies.

Le problème, c'est qu'ils doivent
la faire revenir au travail.

Et si elle ne vient pas?
Ils ne peuvent pas la forcer.

Essayez donc, vous deux.

Vous savez comment raisonner
avec elle. Pas eux.

Myrna, chérie, descendez.
On ne peut rien faire sans vous.

Vous pouvez parler sans moi.
Allez-vous-en!

Milady.

Ce serait une bonne idée

de voir si les femmes de chambre
peuvent la mettre à l'aise.

D'accord. Si vous le pensez. Oui.

Reculez tous.

Laissez-nous entrer, Miss Dalgleish.
On comprend ce que vous traversez.

C'est vrai, et vous le savez.

Je ne descendrai pas
pour qu'ils m'humilient et rient de moi.

Ils ne feront pas ça.

Vous auriez dû les entendre
à chaque première.

"Ne parlez pas. N'ouvrez pas la bouche."
Ils me méprisent.

Si vous preniez des cours d'élocution?
Beaucoup de gens le font.

J'ai essayé. Je n'y suis pas arrivée.

Quelque chose vous a ennuyée
dès votre arrivée.

- Qu'est-ce que c'est?
- C'est ça.

J'ai su que j'étais finie
dès que j'ai vu Le Chanteur de jazz.

C'est comme une épée au-dessus de ma tête.

Je pensais pouvoir encore
faire quelques films,

mais celui-ci sera mon dernier.

Vous n'en savez rien. Vous êtes bien
dans les séquences que j'ai vues.

Et ma voix, alors?

Le fait est que je suis finie.

Je n'ai plus d'importance.

Allons, madame.

Vous ne parlez pas à votre fan club.

Quoi?

Vous êtes célèbre, belle et riche.

Peu importe si votre carrière est finie.

Vous pouvez faire beaucoup de choses.

Maintenant, reprenez-vous.

Et essayez d'être polie
avec les gens qui vous servent.

Arrête, Daisy.

Vous êtes des nôtres, pas des leurs.

Souvenez-vous-en.

Allez, vite, arrangez vos cheveux
et allons-y.

- Comment ça va?
- Elle est presque prête.

Vous l'êtes, n'est-ce pas, Miss Dalgleish?

J'avais une sœur comme vous, autrefois.

Elle me manque. Chaque jour.

Vous me la rappelez.

Elle est morte de la grippe espagnole
en 1919.

Je ne pensais pas que ça toucherait
notre famille, mais on ne sait jamais.

On y va?

Je n'en vaux pas la peine.

Vous en valez la peine pour moi.

Vous semblez être mon sauveur.

Et je veux rester votre sauveur
pendant très longtemps.

Mary?

Que diable se passe-t-il?

- Coupez!
- Oh, non.

Vous leur avez donné une leçon?

Je peux le dire sans le moindre doute.

Je ne leur ai laissé aucun doute sur
la façon correcte de faire les choses.

Hé, M. Bates?

Vous vous êtes exprimé clairement.

Ils savent ce que c'est
d'avoir affaire à un majordome anglais.

Prends ton manteau.

En te regardant, je me suis souvenu
des pièces

que vous montiez toutes les trois
dans le grenier.

Sauf que cette fois-ci,
c'est plus important.

Je ne veux pas être dure, mais
comment sait-on qu'elle est bonne?

Elle est absolument superbe.

J'ai montré à Granny le télégramme
de papa, Tom, mais vous devriez regarder.

On devrait y aller maintenant.

Vous avez raison.

Ça devrait être vous.

Vous pouvez lui donner
le portrait miniature.

De quel portrait s'agit-il?

C'est une longue histoire.

Les parlants doivent être une bonne
nouvelle pour les acteurs du West End.

Bonne nouvelle pour eux.
Mauvaise nouvelle pour moi.

Tuée par le micro. Hein, Guy?

Notre métier a toujours été
un jeu de hasard.

Bien dit.

J'ai une idée, Miss Dalgleish,
qui pourrait aider.

J'emmène ta maman à l'hôpital
dès demain matin.

Je le redoute, bien sûr.

Mais c'est toi qui dois l'entendre,
pas elle.

Je croyais qu'ils se battraient davantage.

Nous aussi. La mère le voulait.

Et Edith a trouvé ça,

C'est gravé à votre nom sur le côté.

Je…

Ils doivent penser que quelque chose
d'incorrect s'est passé entre nous.

Tout le monde doit le penser.

Oh, non. Je ne dirais pas ça.

Vous mentez mal, Tom.

Je n'aurais jamais rien accompli
si je mentais aussi mal que vous.

On va essayer de se rencontrer
à la villa chaque année.

Toute la famille ensemble, l'été.

Il ne fera pas trop chaud?

- On espère que vous viendrez en juger.
- Oh, non.

Non.

Tout ça, c'est fini pour moi.

Oubliez ça.

Je suis heureuse de vous avoir connu, Tom.

On s'est bien entendus à la fin, non?

Je pense que oui. À la fin.

Vous n'étiez pas notre choix
pour Sybil, mais on a dépassé ça.

C'est la vie, non? Dépasser l'inattendu.

Et en tirer une leçon,
ce qu'on a fait, je crois.

Vous avez été une bonne amie pour moi
au fil des ans, Violet.

J'espère avoir été un ami pour vous.

Et maintenant, vous êtes installé.

Maud est de retour dans la famille
et tout le monde est heureux.

Quand le portrait a été peint?

Vous avez posé?

Non, on…

on est allés se promener en ville,
un jour.

Il y avait un magasin où un homme
prenait des photos.

Oui, c'était la première photo
que j'aie jamais vue.

Ils ont dû copier à partir de ça.

Montmirail me l'a envoyé à Londres avec
une lettre idiote griffonnée à la hâte.

Je l'ai renvoyé.

Bien sûr, j'aurais dû le brûler.

On va vous laisser vous reposer.

On voulait vous dire
combien on est reconnaissants.

Et Sybbie le sera aussi.
C'est un très bel endroit.

Ça, je m'en souviens.

Il est temps d'aller se coucher.

Oui, je range juste tout ça.

Qu'est-ce que c'est?

Les lettres de Monsieur de Montmirail.

Elles sont clairement étiquetées?

J'en ai bien peur.

Elle mentait en disant
qu'elle ne se souvenait de rien.

C'est un mot brutal.

Peut-être qu'elle a relégué ça
au fond de sa tête.

Je doute que ça y soit resté,
avec toute cette agitation.

Je lui demanderai quand j'irai la voir.

M. Barrow, c'est par ici?

À gauche.

Voilà où vous vous cachez.

Je peux vous aider, monsieur?

Certainement, en ne m'appelant pas
"monsieur".

Je ne sais pas ce que M. Carson dirait

en sachant que j'ai un visiteur
d'en haut, M. Dexter.

M. Carson ne supervise pas, actuellement.
Vous, oui.

Et si quelqu'un arrivait.
Que dirait cette personne?

Ça m'est égal.

Je vis en Amérique depuis dix ans.
Je ne crois plus en ça.

Appelez-moi Guy.

Quel est votre vrai nom?

Quentin.

Quentin Sidebotham.

C'était une bonne décision.

Vous savez ce que vous ferez, ensuite?

Personne ne le sait.

Je rentrerai chez moi
et j'attendrai la suite.

J'appellerai peut-être Clive Brook
ou Chaplin pour voir ce qu'ils pensent.

Vous connaissez Charlie Chaplin?

Il est un peu débridé pour moi,
mais je le connais.

Hollywood a mauvaise réputation,
mais j'habite à Hancock Park.

Et c'est très agréable.

Je le crois volontiers.

Si vous veniez en juger
par vous-même?

Quoi?

Je le pense.

Je travaille beaucoup pour mon travail,

je n'ai pas une femme qui s'occupe
de moi. Alors…

Vous pourriez le faire.

Je serais votre valet?

Plus que ça.

Vous dirigeriez la maison,
organiseriez nos voyages,

me mettriez à l'aise.

Nous mettriez tous deux à l'aise.

Bien sûr, si ma carrière se termine,
il faudra qu'on y repense, mais…

Elle ne se terminera pas.

Bien.

Eh bien…

Dites-moi quand vous aurez décidé.

D'accord. J'ai tout ce qu'il me faut.

Je viendrai vous voir avec les résultats
dès que je les aurai.

Vous êtes optimiste?

Ce genre de paroles ne sert à rien.

Lady Grantham en sait trop
pour lui cacher la vérité.

Mais même si la situation est terrible,

on peut opérer?

Prenons une étape à la fois.

Oh. mon Dieu.

Robert ne le voit pas,
mais ça pourrait être bien pire.

Combien de gens font face à ça
en pensant qu'ils ont gâché leur vie?

Pas moi.

Pas du tout.

Comment ça se passe à la ferme?

Bondés.

Pauvre M. Mason. Il serait si triste
de vous entendre dire ça.

Il a parlé de vous, dernièrement.

Ah, oui?

Disant quelle merveilleuse femme
vous êtes et qu'il vous admire.

Vraiment?

Mais il n'ira pas plus loin.

Pourquoi?

Il ne peut pas vous demander
de vivre à la ferme,

et il ne pourrait pas dépendre
d'une femme.

Vraiment?

C'est ce qu'on va voir.

Regardez ce qu'on a trouvé.

Quand j'ai parcouru les affaires
de Violet.

"Les lettres du marquis de Montmirail."

Mon Dieu. Cela ne présage
rien de bon pour papa,

si elle éprouvait le besoin
de le tenir secret.

Ne tirons pas des conclusions hâtives.

Je suis désolé.

- Vous êtes occupé?
- Non, non.

Je peux vous parler seule un moment?

Oui.

Que se passe-t-il maintenant?

On pourrait les lire ensemble.

Bertie, vous et moi, on peut le faire
et dire ce qu'elles contiennent.

Et on annoncera la nouvelle à papa.

Qu'y a-t-il?

Vous devez m'aider.

On va filmer notre dernière scène,

le dîner où Benson réalise qu'il doit
renoncer à elle et se précipite à Londres.

Je sais. Je viens de l'apprendre.
Molesley a fait un merveilleux travail.

Les figurants en ont assez de ne pas être
payés, et je ne les en blâme pas.

Mais j'attends toujours l'argent.

Ils ne feront rien de trop radical.

Vraiment? Ils disent
qu'ils ne viendront pas travailler.

Comment puis-je aider?

Vos serviteurs pourraient les remplacer?

Vous pouvez leur demander.

Il y a autre chose, M. Barber?

Je n'aurais jamais pu faire
tout ça sans vous.

Si c'est vrai, j'en suis heureuse.

Je peux vous embrasser?

Non.

Vous n'en avez pas envie?

Je suis trop vieux jeu

pour penser que ce dont j'ai envie
est la seule chose qui compte.

- Je vous ai offensée?
- Pas du tout.

Rien n'est plus agréable pour
une vieille femme mariée

que d'apprendre qu'elle est
encore un objet de désir.

Mieux vaut ne pas le dire
à votre mari quand il rentrera.

Il pourrait… me frapper sur le nez.

Ce serait grisant. Deux hommes superbes
se battant pour mes faveurs.

Vous avez sonné, milady?

Elle a gardé ses lettres?

Apparemment. Chacune d'elles.

Je ne vous demanderai pas ce qu'elle avait
à cacher si vous me le dites.

La majorité d'entre elles
sont très tristes.

Il n'y avait visiblement pas d'amour
entre lui et sa femme.

Mais que nous disent-elles sur les jours
passés ensemble en France?

Ils ne s'écrivaient pas à ce moment-là.

On n'a toujours pas de preuve
de ce qui s'est passé.

Je suppose que c'est là
que repose le mystère.

Je viendrai voir Violet demain.

- Je devrais le faire?
- Non.

Vous êtes ce que les avocats appellent
une "partie intéressée". Pas moi.

Alors, on serait sur l'écran

- avec Miss Dalgleish et M. Dexter?
- Vous êtes sûr?

C'est exactement ça.

Je le ferai. M. Carson aussi.

M. Molesley voudra se joindre à nous.

- Il vous en faut combien?
- Dix.

Miss Denker, vous êtes partante?

Sûrement pas. Je veux veiller
sur Mme la comtesse.

- Et M. Mason?
- Je peux toujours demander.

Va vite à la ferme
et demande-lui maintenant.

- Ils ont des costumes pour nous?
- Ils devront les ajuster

alors vous devrez aller aux costumes
avant la fin de la journée.

Et les serviteurs? Qui va nous servir?

On pourrait utiliser Albert.

Je servirais Miss Dalgleish?

Je suppose.

Reprenons le travail, s'il vous plaît.

- Venez.
- D'accord, venez, maintenant.

Filmer doit être la plus lente
occupation de l'Homme.

Ça donne à un glacier l'air impatient.

Robert doit vivre un cauchemar.

Il avait hâte que tout soit fini
pour leur retour.

Vous pourriez calmer son chagrin
si vous le vouliez.

On a trouvé les lettres
de Monsieur de Montmirail.

Mais Robert n'a toujours pas
la réponse qu'il lui faut.

Je ne prétendrai pas ne pas comprendre.
Ils vous ont parlé du portrait?

Quelle est sa signification?

Pouvez-vous le chercher?
Il est dans le tiroir droit d'en bas.

Si vous l'ouvrez à l'arrière, vous
trouverez la lettre qu'il a envoyée avec.

Elle est là après tout ce temps.

Pouvez-vous la lire?

Nous avons raté la chance
de connaître l'amour parfait,

mais on le peut encore
si vous changez d'avis."

Pourquoi ne pas nous l'avoir dit?

Il n'y avait rien à dire.

Il ne s'est rien passé.

À part des années de harcèlement.

Enfin, non. Ce n'est pas tout à fait vrai.

Alors, qu'est-ce qui l'est?

Je ne l'ai jamais vu après ça.
J'aurais cédé.

Si j'avais encore été testée,
j'aurais échoué.

J'étais à la merci de l'amour
à cette époque.

Quelques années plus tard, on est allés
en Russie et j'ai eu de gros ennuis.

Enfin, j'ai failli.

Avec le prince Kuragin. Oui, je sais.

Comment l'avez-vous évité avec le marquis?

Je ne m'en souviens pas.

C'était l'homme le plus attirant
que j'aie rencontré.

Mais je n'étais pas mariée
depuis longtemps,

et cela me semblait dommage
de gâcher ça.

J'aurais aimé que vous nous
racontiez tout ça.

Je ne voulais pas que vous pensiez
que ma vie a été un mensonge, c'est faux.

J'étais heureuse avec le père de Robert.

Assez heureuse d'une manière anglaise,

où on ne se parle de rien,
mais on se fait confiance.

S'ils avaient connu l'existence
de Kuragin et Montmirail,

on m'aurait vue comme une femme
de mauvaise vie.

Vous ne me semblez pas
de mauvaise vie.

Je vous fais confiance pour veiller à ce
qu'on ne se souvienne pas de moi ainsi.

Le prochain comte sera le fils de Matthew,

mon petit-fils, votre arrière-petit-fils.

Je ferai de mon mieux
pour veiller à ce qu'il vous estime.

Je sais que vous le ferez.

Je sais que je peux vous faire
confiance pour agir pour le mieux.

C'est très généreux de votre part.

Car on a eu nos désaccords, vous et moi.

C'est vrai, mais je suis heureuse
que vous soyez venue à Downton.

Je n'avais jamais connu personne
dont les opinions me paraissent

moralement justes depuis des années.

Pas depuis la mort de ma mère.

Vous deviez vous demander pourquoi je
voulais que vous parcouriez mes papiers.

Oui, c'est vrai.

Quand je pense à ce monde d'autrefois,

quand… j'étais une jeune fille
dans ma première crinoline…

Dans ces moments, je me sens…

comme transportée sur une autre planète.

Et vous l'avez été.

Comme tout être humain
qui vit assez longtemps.

Et c'est vrai. J'ai vécu assez longtemps.

Ce n'est pas ce que je voulais dire.

Désolé, mais je ne pouvais pas attendre.

Ça va. Il ne s'est rien passé.

Tu es le fils de ton père.

Je ne peux pas prétendre
ne pas être soulagé.

Je ne peux pas prétendre
ne pas être insultée.

Pourquoi vous a-t-il donné la villa
si ça ne concerne pas ma naissance?

Je crois que ça a tout à voir
avec ta naissance.

Quand tu es né, ça lui a fait comprendre

que ce qu'il voulait n'arriverait jamais
et qu'il fallait tourner la page.

Il n'a jamais aimé sa femme
comme il vous aimait.

La villa le prouve.

Eh bien…

ce n'est pas à moi de le dire.

J'ai parcouru les dernières scènes.
Je suis impressionné.

Vous aimez ce travail, écrire
des pièces pour l'écran?

- Que, vous… vous voulez dire…
- Quatre par an.

Je vous enverrais le livre ou la nouvelle
avec mes notes et suggestions.

Je paierais 700 guinées contre mille.

M. Barber.

Pardon?

Vous recevrez 700 pour écrire le scénario.

Ça montera à mille si le film est fait.

Pour chaque scénario?

J'ai l'impression d'être la reine.

Je ne l'envie pas si ces corsets
sont à la mode.

C'est absurde.

Déridez-vous.

Après tout, vous devriez
être habitué au costume.

On a mis les noms à chaque place,

alors, trouvez votre chaise
et asseyez-vous.

M. Carson, vous jouerez
Lord Pumphrey en bout de table.

Ça semble étrange d'être assis là.

Vous avez passé assez de temps debout.

Je dirais que vous avez passé
assez longtemps.

Vous avez peut-être raison, M. Dexter.

Votre offre signifiait-elle
ce que je crois qu'elle signifiait?

Elle peut signifier peu
ou beaucoup, à votre guise.

J'aimerais qu'elle signifie beaucoup.

Alors, vous êtes chanceux.

Mme Hughes.

Merci.

C'est toi.

Je ne te reconnais pas.

Et…

Oh, non, non, vraiment.

Ne faites pas attention à nous.

M. le comte, si vous pouviez venir
derrière la caméra.

Merci.

J'ai l'air d'un épouvantail à corbeaux.

Sottise. Vous êtes une vision d'élégance.

Asseyez-vous ici
et buvez quelque chose de chaud.

Je croyais que c'était juste
de l'eau teintée.

Ça l'est pour les autres,

mais pour nous, j'ai apporté
quelque chose de bon.

Vous avez raison. C'est bon.

Le jeune couple est séduisant, non?

Ça doit être merveilleux de sentir
que vous les aidez.

J'aimerais en faire plus.

C'est de cela que je veux parler.

Vous n'êtes pas nerveux?

Comment un homme doit se sentir
quand tous ses rêves se réalisent?

Tous vos rêves?

Je sais, mais voyez-vous, Miss Baxter…

Phyllis.

Phyllis.

J'avais honte.

Je ne pouvais vous offrir qu'une vie
pauvre avec un salaire d'instituteur.

Je l'aurais acceptée.

Mais à présent c'est inutile.

Je vais écrire des pièces
dont on fera des films.

Pour M. Barber?

Pour M. Barber maintenant,

mais qui sait ce qui se passera
si je suis doué.

Ce sera des films parlants,
à partir de maintenant.

Nom de Dieu!

Et ils vous paieront?

Pour la première fois, je peux offrir
une vie prospère et décente.

Pour nous deux.

Alors, qu'en dites-vous?

Vous ne vous agenouillez pas?

- Vous le désirez?
- Je crois.

Ça n'arrivera pas une autre fois.

Bien…

Voulez-vous m'épouser, Miss Baxter?

Je veux dire, Phyllis.

Oui!

Absolument, M. Molesley.

Félicitations.

Bravo, M. Molesley.

Calmez-vous, tout le monde.
Faisons une première prise.

Redites-le-moi.

Barkis accepte.

Oh, M. Mason.

Et vous serez content
de vivre dans mon petit cottage.

À moins que ça vous semble inapproprié.

Certainement pas.

Et les jeunes gens auront la ferme?

Je céderai le bail.

Eh bien, je vais boire à ça.

- Bien, et si on peut…
- N'oubliez pas!

Clarté, diction,
et gardez la tête immobile.

- Merci.
- Merci.

Moteur.

LE JOUEUR

Et action.

Où allez-vous?

Je rentre à Londres.

Quoi? Vous ne pouvez pas.

Je le peux et je le dois.

Si je reste, Anne chérie, je nous
détruirai. Vous ne voyez pas?

- On le combattra ensemble.
- Non.

Je suis le bon à rien, l'exilé,
l'âme perdue. Laissez-moi partir!

Bill, attendez!

Il lui a brisé le cœur.

Ce type est un goujat.

Et coupez.

Bravo.

Le buffet dans le hall est prêt, milady.

Merci, Barrow.

Milady, pourrais-je vous parler?

Bien sûr.

J'aimerais vous donner ma démission.

Je sais que vous n'avez pas
toujours été heureux, ici.

Ce n'est pas ça, milady.
J'ai eu de bonnes années à Downton.

Mais j'ai noué une sorte de…
Je ne suis pas sûr de ce que c'est.

Une amitié de travail avec M, Dexter.

- Guy?
- C'est ça, milady.

Et on voyagera ensemble.
Il fera des films, je m'occuperai de lui.

Je serai son habilleur,
comme disent les gens de cinéma.

Et si j'ai raison…

je n'ai jamais été plus près
d'une offre de relation honnête.

Inutile d'expliquer, Barrow.
Je vous souhaite bonne chance.

J'espère que vous serez aussi heureux
que le permet notre monde cruel.

Merci, milady.

Eh bien?

Je l'ai fait.

Bien.

On se demande si votre carrière
de cinéma vous manquera.

Dites oui. Venez à Londres.
On vous trouvera un rôle.

Non, merci.

J'y ai pris plaisir, en fait,
mais une fois suffira.

Je peux vous aider, Miss Dalgleish?

J'aimerais un peu de jambon,
et un peu de sauce.

- Qu'est-il arrivé à votre voix?
- Que voulez-vous dire?

Vous avez perdu l'horrible…

Bien sûr, je ne voulais pas dire
"horrible".

Elle a un talent inné.

Lady Grantham pense que je peux aller
à Hollywood et être américaine.

Pourquoi pas?

Venez, Bertie.

Je m'excuse.
Je voudrais juste aller en bas.

Merci.

Pourquoi est-elle si gentille tout à coup?

C'est simple. Elle n'a plus peur.

Savez-vous que je suis
complètement fou de vous?

Cher M. Barber. Je ne peux pas
vous donner ce que vous voulez.

Mais j'ai adoré travailler avec vous.

Et je dois me contenter de ça.

C'est tout ce que vous aurez.

Je suis heureux d'être le fils de mon père
car je l'aimais.

C'est plus important pour moi
que la dynastie.

Et ça doit l'être.

Je suis heureux pour Sybbie,
tant qu'elle apprend à payer de retour.

- Vous ne croyez pas aux riches oisifs?
- J'y crois.

Mas je ne veux pas en avoir
dans ma famille.

Ça me semble être une bonne idée.

Je vais en prendre une autre tasse.
Excusez-moi.

Cela inclut tout futur membre
de ta famille?

Oui, bien sûr, parce que…

C'est le début, ne dis encore rien.

Oh, ma chérie, je ne dirai pas un mot.

Mais je peux t'embrasser.

Dr Clarkson est arrivé, milord.

J'ai remarqué que tu es très amicale
avec le beau M. Barber.

Ne commence pas.

J'ai évité les ennuis et j'ai été sage.

Avec un peu de mal, je dois dire.

Ce n'est pas ce que vous redoutiez.

L'anémie pernicieuse est souvent
confondue avec le cancer.

Et il y a quelques années,
ça pouvait vous achever.

Maintenant, il y a un traitement.

Oh, Dieu merci.

Ce ne sera pas agréable,
mais vous vous rétablirez.

Et vous ne mourrez pas.

Merci, Dr Clarkson.

Merci infiniment.

Oui, merci.

Maintenant, vous devez venir souper.

Mais c'est un buffet, ce soir.

Tous les serviteurs sont des vedettes.

Je doute fort qu'on puisse les renvoyer
dans leurs quartiers.

Milord, milady! Venez vite!
Je vous en prie!

Docteur.

Redites-le. Parlez avec cette voix.

Je veux juste dire
combien je suis reconnaissante.

Vous m'avez toutes deux
remise sur pied. Merci.

Vous partez pour Hollywood?

Pourquoi pas? Je n'ai pas de famille ici
pour me retenir.

Et j'ai fait un film parlant,
je suis en tête de course. J'espère.

N'oubliez pas qui vous êtes
ni d'où vous venez.

Mais ne le laissez pas vous freiner.
Et bonne chance.

Venez là.

La vieille Lady Grantham décline vite.

Ils sont en haut avec elle.

Prenez un café ou quelque chose de fort
au cas où.

Charlie, tout va bien?

Qu'a dit le roi Lear?

"Vents, soufflez à craquer vos joues!

Faites rage! Soufflez!
Cataractes et ouragans."

Le moment de son départ est venu?

C'est fabuleux qu'une lady s'en aille

quand la maison est remplie
de gens du cinéma.

Maud.

Que faite-vous ici?

Vous ne me croirez pas,
mais vous me manquerez.

Ou êtes-vous venue vérifier
que je vais bien partir?

Voulez-vous quelque chose?

Tout ce que j'ai voulu, mon cher garçon,

tu me l'as donné il y a longtemps
et à plusieurs reprises.

Chère maman,

j'espère que je n'ai pas été
une déception.

Vous avez toujours été
bien plus intelligente que moi.

C'est vrai.

Mais que ça ne se mette pas entre nous.

Tu es bien plus généreux
que je l'ai jamais été.

Cora, je vous dois des excuse.

Je ne pensais pas que vous dureriez.

Je sais.

Mais j'avais tort.

C'est une chose que vous
ne m'avez pas entendue dire.

Ça valait la peine d'attendre.

Oh, Mary, ma chère. Et Edith.

Vous avez été de merveilleuses
petites-filles

Et je vous laisse toutes deux,

sachant que vos vies seront
heureuses et épanouies.

Oh, Granny.

Granny chérie.

Maintenant, ça suffit.

Ou je serai comme ces invités
qui chargent la voiture et ne partent pas.

Milady, je…

Arrêtez ce bruit.

Je ne m'entends pas mourir.

Prends ça aussi.

Merci, Bates.

Étrange journée pour toi et moi.

On est enfin orphelins.

- Bonjour.
- Bonjour.

Milady.

Elle serait si heureuse que vous soyez là.

Je me souviens de la première fois
que je l'ai vue, milady.

De près, je veux dire.

Jeune serviteur, je venais d'être promu,

et j'étais dans la salle à manger avec
le vieux majordome, M. Mountjoy.

Il me terrifiait.

Mais elle s'est avancée vers nous.

Elle était fâchée pour quelque chose
et je le voyais trembler.

Je ne l'ai jamais oublié.

Et je n'ai plus jamais eu peur de lui.

Vous appartenez à notre histoire.

En fait, je me demande
si votre rôle est fini.

Envisageriez-vous de revenir?

Pour un peu plus longtemps
en tout cas.

Milady?

Barrow s'en va, et je ne peux pas former
un nouveau majordome toute seule.

Andrew pourrait être votre bras droit
et vous le formeriez à vous succéder?

Pourrait-il gérer cela?

Certainement. Au moment voulu.

La broche de Mme la comtesse.

Maintenant, le flambeau de Downton
est entre vos mains.

Celles de M. le comte.

Si je le porte aussi, j'essaierai
de le faire avec fierté.

Je ne peux prétendre que je n'ai pas peur.

Vous n'avez aucune raison.
Vous en avez la force.

Vraiment? Parfois je me le demande.

Pas moi. Pas une seule minute.

Et vous pouvez toujours compter
sur moi, si c'est important.

C'est très important.

Et je crois que vous le savez.

J'ai juste besoin d'un moment
avant de partir.

Milady.

Qu'est-ce qu'elle a dit?

Elle veut que je revienne dans la maison.
Comme majordome.

Vraiment?

On devrait y aller.

Merci d'avoir organisé ça.

Elle a laissé des instructions
jusqu'au plus petit détail.

Je peux imaginer.

Vous m'enterrerez un jour, je suis
content de voir que c'est bien fait.

Les Crawley vont et viennent,

mais la famille demeure.

Maman le savait et y croyait.

N'est-ce pas?

Adorable.

Bravo.

- Félicitations.
- Merci.

Quel beau bébé.

Regarde, Mary.

Bonjour.

Qui c'est?

UNE NOUVELLE ÈRE

INSPIRÉ DE LA SÉRIE TÉLÉVISÉE

CRÉÉE PAR JULIAN FELLOWES
ET PRODUITE PAR CARNIVAL FILMS

Sous-titres : Laurence Roth