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L'histoire d'amour tragique
d'Antoine et Cléopâtre est bien connue.

Le général romain insoumis

s'éprit éperdument
de l'envoûtante reine d'Égypte,

et ils préférèrent se donner la mort

plutôt que de vivre l'un sans l'autre.

Plus secrète est l'histoire

de l'objet le plus précieux
et le plus énigmatique de leur époque.

Le mystère du troisième œuf de Cléopâtre.

Le jour de leur mariage,
en gage de dévouement éternel,

Marc-Antoine offrit à Cléopâtre
trois œufs sertis de joyaux,

plus éblouissants les uns que les autres.

Des siècles durant, ils furent considérés
comme une légende, une rumeur.

Mais un jour, en 1907,

non loin du Caire,
un fermier en exhuma deux.

Selon certains,
le troisième œuf resta caché.

Pour d'autres, il fut découvert

et aussitôt perdu à nouveau,
cette fois pour toujours.

Dans cette émission,
nous allons poser la question :

qu'est-il advenu
de l'œuf perdu de Cléopâtre ?

Qui l'a en sa possession ?

Et surtout, verra-t-on un jour
les trois œufs enfin réunis,

après plus de 2 000 ans ?

Le premier œuf de Cléopâtre
est exposé au grand public

au musée de renommée mondiale
du Château Saint-Ange, à Rome.

Le deuxième œuf,
vendu aux enchères plusieurs fois,

appartient à ce jour
à un collectionneur privé.

NOTICE ROUGE (NOM) :
ALERTE MAXIMALE D'AVIS DE RECHERCHE

DE L'ORGANISATION INTERNATIONALE
DE POLICE CRIMINELLE (INTERPOL)

POUR LES MALFAITEURS
LES PLUS RECHERCHÉS AU MONDE.

Vous n'êtes pas flic.

En effet.

Votre insigne d'agent ne vaut rien ici.
Inutile de jouer au cow-boy.

Je n'ai pas pris mes éperons.

Vous êtes sûr de vous ?

Je le connais.
C'est pour aujourd'hui, croyez-moi.

Très bien, c'est parti.

- Impossible.
- C'est un ordre.

Fermez le musée, évacuez les visiteurs
et verrouillez les accès immédiatement.

Interpol peut m'y obliger ?

Ne me cherchez pas.

Écoutez-la.

Vous êtes son garde du corps ?

Agent spécial Hartley,
Unité d'analyse comportementale du FBI.

Il est profiler,
spécialisé en vol d'objets d'art.

Vous n'en avez pas l'air.

On me le dit souvent.

Il y a 41 heures,
l'agent Hartley a eu une info crédible :

le voleur d'art le plus recherché
au monde, Nolan Booth,

a l'intention de voler l'œuf de Cléopâtre.

Qui vous a dit cela ?

Le Fou.

Vous n'êtes pas sérieux ?

Ma chère, ce n'est rien d'autre
que le croquemitaine du monde de l'art.

C'est un concept, un bouc émissaire
quand les forces de l'ordre

sont trop incompétentes
pour boucler l'enquête.

Si on ne fait rien,
l'œuf sera dérobé aujourd'hui.

Il a peut-être déjà disparu.

Déjà disparu, dites-vous ?

Excusez-moi, inspectrice,
je dois appeler votre supérieur.

Il y a des capteurs thermiques ?

- Évidemment.
- Montrez-moi.

On perd notre temps.

Puis-je savoir ce que vous cherchez ?

Le premier œuf de Cléopâtre
est en or 18 carats.

L'or est réfléchissant.

L'œuf devrait refléter la chaleur.

Il devrait être rouge, pas bleu.

Le problème doit venir du capteur.

Un seul moyen de le savoir.

Désolé, bonhomme,
on ne peut ni boire ni manger au musée.

Merci.

Non, attendez, que faites-vous ?

Détendez-vous, tout va bien.
Il sait ce qu'il fait.

Bouclez la salle.

Poussez-vous !

Il va à la sortie !

Pas un geste !

Il est là. Envoyez des renforts.

Sur l'échafaudage.

On a besoin de…

Vous m'avez fait peur !

Je vous connais…

Le chauve ramollo à mes trousses.

Ce sac contient quoi ?

Vous êtes américain.
Qu'est-ce qui vous amène ?

Les glaces, le Colisée…

C'est magnifique.

- Première visite ?
- Oui.

C'était sympa, cette poursuite.
Que de rebondissements !

- Qui aurait prédit cette fin ?
- Moi.

Bien sûr.

C'est fini. Le sac, Nolan Booth.
Mettez les mains dans le dos.

Je vous arrête.

D'accord.
Attendez, j'ai deux petites questions.

D'abord, où vous avez trouvé cette veste ?

Ça pose son bonhomme.

Quelque part, une vache à poil murmure :
"Ça valait le coup."

Deuxième question…
Pour l'arrestation, je comprends.

Ce n'est pas bien du tout,
ce que j'ai fait.

Mais vous n'auriez pas un insigne

dans votre col roulé, par hasard ?

Inutile de le montrer, je suis armé.

Vous me mettez dans l'embarras.

Je ne sais pas qui vous êtes.

C'est peut-être vous, le méchant.

Et moi, l'autre méchant.

C'est ça. Je suis le méchant.

Donnez-moi le sac,
ou je vous tire dans la tronche.

- Je vais vous le donner.
- Bien.

Je vous le donne,

je n'en veux même plus.

Mais rien de tout ça ne me plaît.

On ne bouge plus !

Allez, vite.

Non mais ça va pas ?

Où tu vas ?

Connard !

Vous me la gardez ?

Merci.

C'est pas vrai ! Abruti, t'es aveugle ?

Merde.

56 HEURES PLUS TARD

ON VA S'EN SORTIR, ROSE

C'est joli, chez vous.

Agent spécial John Hartley, FBI.
On s'est croisés l'autre jour.

Vous n'êtes pas un peu
en dehors de votre juridiction ?

Si.

Mais pas eux.

Salut, les gars.

Enlevez pas vos pompes, surtout.

Vous êtes assez armés ?

Je ne laisse rien au hasard.

Nom d'une pipe en bois.

L'intrépide inspectrice Das !

Je voulais être aux premières loges.
Je le prends, merci.

- Ravi de rencontrer une fan.
- Très drôle.

Et le plus drôle ?

Vous êtes recherché dans 18 pays.

Je peux choisir où vous serez détenu,
vu vos antécédents d'évasion.

Vous en êtes à six ?

À la septième, j'ai le blouson des Évadés.

Marrez-vous.
Je vous envoie dans l'enfer sur Terre.

Votre compte Insta ?

Vous commencez vraiment à me déplaire.

Allons !

Moi ? Vous me connaissez même pas.

On est peut-être pareils.

Je ne vous connais pas,

mais j'ai fait votre profil

après le vol
de Femme au chapeau rouge au Tate,

en 2014.

Aucune preuve que c'est moi.

Je l'ai eu sur Etsy.

J'ai suivi vos exploits.

Permettez-moi de dresser votre portrait.

D'accord, oui.

Fils unique.

Un père suisse, flic,
une mère américaine, prof.

Vous avez commencé à voler
vers six, huit ans.

Vous avez vu que vous étiez doué.

Vous vous êtes senti à part.

Vous aimez travailler seul, pas en équipe.

Vous choisissez des casses
qui font les gros titres,

donc vous vous intéressez
aux sensations fortes,

pas à l'argent.

Vous êtes dingue ?

J'adore le fric.

Je n'ai pas fini.
J'arrive seulement au meilleur.

- Merci.
- De rien.

Beaucoup de cambrioleurs
disent aimer l'argent,

ça n'a rien d'original.

Ce qui vous distingue,
c'est les risques que vous prenez.

Vous jouez gros.

Comme si vous vouliez vous faire arrêter
rien que pour pouvoir vous évader,

prouver encore votre talent,

prouver que vous êtes le meilleur de tous

et que vous êtes digne.

De quoi ? De ce laïus ?

De l'amour de votre père.

Félicitations.

Qui vous a mené ici ?

La personne qui m'a prévenu
pour le vol à Rome.

Le Fou.

Le Fou.

Embarquez-le.

Par curiosité,

ça fait quoi d'être trahi
par la star des voleurs d'art ?

C'est moi, la star des voleurs d'art.

Plus maintenant.

Attendez.

Pas question
de transporter ce truc avec lui.

- Rendez-vous à l'aérodrome.
- Oui.

Portière ouverte.

C'est bon, tout va bien.

32 HEURES PLUS TARD

Merci.

Bonjour.

- Vous partez ?
- Dans une heure.

Un problème ?

Je ne vous le fais pas dire.

Qu'est-ce qui se passe ?

J'allais vous le demander.

Pourquoi vous l'avez ?

Cette antiquité précieuse
de grande valeur culturelle ?

Booth nous a refilé un faux.

Moi aussi, je l'ai d'abord soupçonné.

Mais à quel point connaît-on
un homme rencontré il y a 72 heures,

et qui a pour seule référence officielle
un communiqué inter-agences ?

J'ai appelé la directrice adjointe
de l'Unité d'analyse comportementale.

Très sympa. Elle vous connaît pas.

- Impossible.
- Vraiment ?

Oui, impossible.

Comme un compte en Suisse à votre nom

avec huit millions de dollars
virés d'un compte crypté

pile le jour du vol de l'œuf ?

Sacrée coïncidence,
vous ne trouvez pas, agent Hartley ?

Cible en visuel.

Je ne sais pas de quoi vous me soupçonnez.

Je n'ai rien fait.

C'est un coup monté,
par le Fou ou par Booth.

- On m'a piégé.
- Peut-être, ou pas.

En attendant de le savoir, je vous coffre.

Normalement, je ne suis pas rancunière,

mais vous avez trahi ma confiance.

J'ai choisi avec soin

une prison secrète
où la loi n'a pas prise.

Je vous arrête, agent Hartley.

Das, regardez-moi dans les yeux.

Je n'ai rien fait.

Je ne vous crois pas.

RUSSIE

Tu aimes être au-dessus ?

Peu importe.

La prison décidera pour nous.

Tu te fous de moi ?

Il faut reconnaître à l'inspectrice Das

un sacré sens de l'humour.

Serre-moi la pogne.

Tu as raison, vaut mieux la laver.

Tout va bien, tu es en sécurité.

Sauf s'ils apprennent que t'es flic.
Ils te tueront.

Le Fou a dû te voir venir de très loin

et t'a embobiné en me trahissant.

Gagner la confiance du pigeon,
règle n° 1 de l'arnaque.

Je sais comment marche une escroquerie.

Maintenant, oui, c'est clair.

Le voleur mystère qui m'a balancé
t'a aussi piégé.

Drôle de hasard, tu trouves pas ?

Ce n'est pas un hasard.
C'était planifié.

En un coup, elle a éliminé son rival
et celui qui la traquait.

- D'une pierre deux coups.
- Œuf.

- Quoi ?
- D'un œuf deux coups. Elle est facile.

Même Post Malone a pigé.

C'est direct du producteur ? Merci.

Je comprends pas pourquoi.

Pourquoi le Fou me piège

alors qu'elle a l'œuf ?

C'est quoi, l'intérêt ?

Trois cent millions ?

Une prime pareille, c'est une première.

Du jamais vu.

Mais c'est pas le tarif pour un seul œuf.

Je t'explique.

Celui qui apportera les trois œufs
au milliardaire égyptien

pour le mariage de sa fille

remportera le super pactole.

La fille du papa poule aux œufs d'or,

devine son prénom.

Je t'aide. Cléopâtre.

Ce sont des gens épouvantables.
Mais j'aime le fric, alors…

Comment faire ?

Personne ne sait où est le dernier œuf.

Je vais pas te mentir,
c'est un petit problème.

Je pensais commencer par le deuxième.

Et voir ensuite.

D'accord.

Selon le FBI, le deuxième œuf
appartient à un marchand d'armes.

Sotto Voce. Je sais tout de lui.

Son père a tenté de l'étrangler à 14 ans.

Personne le supporte, ce salaud.

Apparemment, ça l'a tant marqué

qu'étrangler les gens
est devenu son passe-temps favori.

Il adore ça.

Sotto Voce est super flippant.

Mais il aime faire la fête.

Il invite ses clients
à un bal masqué annuel dans sa villa,

Je-compense-ma-petite-bite, à Valence.

Les trafiquants aiment l'anonymat.

En se la jouant Eyes Wide Shut,
ils sont plus détendus.

Ce que cette élite maléfique ignore,

c'est qu'à l'étage,
dans une chambre forte,

monsieur Torse-Nu détient

une antiquité inestimable
que j'aime appeler

"le deuxième œuf de Cléopâtre".

Et il attend que moi pour le dérober.

J'y serais déjà
si t'étais pas un super flic.

- Ne fais pas ça.
- Quoi ?

Je fais quoi ?

- Arrête.
- Je fais rien.

- Je sais ce que tu fais.
- Je fais rien.

Si les gars d'ici apprennent
que tu es F-L-I-C…

Ça grouille de meurtriers
et de buveurs de vodka-gogues.

- Faut dire que t'es pas flic.
- Non, écoute-moi.

- Niet politsia !
- Pitié…

Les amis ? Niet politsia !
Il est pas flic.

Cet homme n'est pas policier.

Fourrez-vous ça dans votre crâne vide !

Il est profiler au FBI.

C'est un membre des forces de l'ordre,
mais pas un flic.

C'est pas loin, mais c'est pas pareil.
C'est compliqué.

C'est notre ami,
l'agent spécial John Hartley.

Accueillez-le chaleureusement.

Merci, les gars.

Personne a entendu, c'est bon.

À l'Ouest, rien de nouveau.

Personne…

Ah si, Drago Grande a entendu.

Il arrive.

Reste calme, me fous pas la honte.

Bonjour, monsieur.

Politsia.

Toi crever.

Bon, il est au courant.

Il sait que t'es flic.

T'es grillé.

C'est pas grave.

Prends mon assiette. Il faut te nourrir.

Tu devrais te lever, tu fais chiffe molle.

Je te dis ça en ami.

Bon, écoute.

J'ai pas envie de me battre avec toi.

Je suis de ton côté.

Alors, s'il te plaît, pas de bagarre.

Finissons plutôt de manger.

En cellule !

La vache.

Toute cette gonflette,

et tu te fais rétamer
par un tuberculeux édenté.

Me refais jamais un coup pareil
ou tu le paieras.

D'accord.

- Tu me connais pas.
- Non.

Tu sais pas de quoi je suis capable.

Vous tombez bien !

Le capitaine veut vous parler. En avant.

Lui ?

Ah non, nous deux.

Bonjour, messieurs.

Merde alors.

C'est vous, le capitaine ?

Vous devriez songer à une reconversion.

Pas forcément sur les podiums,

mais dans un catalogue local
ou des publicités…

C'est le Fou.

Sans déc, duchnoque !

Quel plaisir
de vous rencontrer enfin, M. Booth.

C'est grisant de se retrouver en face

du deuxième meilleur
voleur d'art au monde.

Je vois, on attaque direct.

Vous avez eu du bol, les premières fois.

Mais citez un cas cette année
où vous m'avez battu.

- Helsinki.
- Le parachute a vrillé.

- Jakarta.
- Le Segway a coulé.

- Macao.
- Personne savait pour Miley Cyrus.

C'était un concert surprise.

On peut avoir des excuses,
ou des résultats.

Pas les deux.

Pourquoi on est là ?
Vous voulez quoi ?

Papoter.

D'abord, agent Hartley,
veuillez accepter mes excuses sincères

pour le malentendu à Rome.

Voyez-vous, après avoir volé l'œuf à Bali,

j'ai déposé huit millions de dollars
sur un compte à votre nom.

Ensuite, je n'ai eu qu'à attendre
que Das morde à l'hameçon.

En tapotant sur mon clavier,
j'ai intercepté son appel.

Unité d'analyse comportementale, FBI.

Et pouf !

Adieu, agent John Hartley.

Bonjour, individu suspect.

C'est rigolo, non ?

Ferme-la. Vous avez effacé ma vie

et je suis en taule avec ce crétin.

Bon.

Passons aux choses sérieuses.

Sans vouloir enfoncer une porte ouverte,

je possède le premier œuf
et dans moins de 48 heures,

j'aurai également le deuxième.

Mais il restera
le problème du dernier œuf.

Dommage, personne ne sait où il est.

Il ne vous a pas dit ?

Vous ne lui avez pas dit ?

- Quoi ?
- Aucune idée.

Votre codétenu sait où il se trouve.

Elle ment.

Je sais pas où est le 3e œuf, je le jure.

Je sais où est le 3e œuf, je le jure.

C'est moi. Je retire.
C'est bien moi qui ai dit ça.

Tu allais m'en parler quand ?

Je comptais pas t'en parler du tout,
vu que t'es flic.

Voici ma proposition, M. Booth.

Vous me dites où est l'œuf,
je vous fais sortir et vous donne 10 %.

Jamais de la vie.

Navrée qu'on ne puisse s'entendre.

Peut-être qu'après quelques jours ici,

avec la perspective
d'y passer des milliers d'autres,

vous changerez d'avis.

Je repasserai
quand j'aurai le deuxième œuf.

Mais à ce moment-là,
mon offre sera tombée à 5 %.

Merci, capitaine.

Mettez-les aux travaux forcés.

J'espère ne pas trop vous manquer. Ciao !

Salut. Bon, d'accord.

Si on s'allie contre elle,

je pourrai sévir, et pas toi.

Pas la peine d'être dégueu.

Allez, trois, deux, un.
Soulève avec ton cou.

Je peux la faire incarcérer à vie.

Et alors, qui redeviendra
le n° 1 des voleurs d'art ?

Tu veux travailler en équipe ?
Le mot me fait drôle.

Tu portes, là ?

Tu me vexes avec ta question.

- Attention, ça glisse.
- Relax, Monsieur Propre.

Tu vois ? Du travail d'équipe.

Équipe. Équipe.
Le mot fait drôle dans ma bouche.

Je t'assure.

On peut penser ce qu'on veut
des prisons russes, le savon est génial.

On s'allie ou pas ?

Ni additifs ni parfum,
rien que de la bonne vieille glycérine.

- Sens ça.
- Certainement pas.

Le bal masqué de Sotto Voce
est demain soir.

Si on veut prendre le Fou de vitesse,
on doit sortir d'ici demain matin.

Je sais comment voler l'œuf.

Il faudra faire attention au Fou,
mais je gagnerai.

"Je" ? Pas "nous" ?

Pourquoi t'as une charlotte ?

T'es chauve.

D'accord, tu peux m'accompagner
au bal de Sotto Voce.

Merci. L'heure tourne.

On doit s'évader. C'est quoi, ton plan ?

J'y travaille.

On dirait pas que tu y travailles.

L'essentiel dans un plan,
c'est une bonne nuit de sommeil.

C'est pas le plan,
l'essentiel dans un plan ?

Beaucoup commettent cette erreur.

À Bali, ce que tu as dit…

sur mon père, ça sortait d'où ?

Désolé de te décevoir,
mais ton exemple est banal.

Ce que je ne m'explique pas,

c'est comment le fils d'un policier suisse
devient un criminel.

Pour la faire courte,

mon père était un connard de première.

Pour la faire longue ?

Quand j'avais huit ans,

il a cru que j'avais volé sa montre.

Il aimait ce bout de métal plus que tout.

Il m'a demandé si je l'avais volée,
j'ai dit non.

Il a continué à m'accuser,
en disant que je mentais.

Après, il ne m'a plus adressé la parole.

Ni à Noël ni pour mon anniversaire.

Ça a duré presque une année entière.

Silence complet.

Comme si je n'existais plus.

Puis un soir,

il est rentré

et il s'est assis à table…

Et elle était là,

la fameuse montre disparue.

À son poignet.

J'ai su plus tard
qu'il l'avait mise dans un tiroir.

Elle était restée enfouie
sous des papiers.

Mais il ne s'est jamais excusé.

Il m'a demandé :
"Ça s'est bien passé, à l'école ?"

Il a répété :
"Ça s'est bien passé, à l'école ?"

Je n'ai pas répondu.

J'ai soutenu son regard,
sans manger ni boire.

La semaine suivante,
j'étais au pensionnat.

Sérieux ?

Je déconne.

Désolé pour tout ça.

Non, c'est rien.

J'ai retenu la leçon.

Ce qu'on fait, ça compte pas.

Ce qui compte,
c'est ce que les gens croient.

Et toi, ton vieux ?

J'en parle pas.

C'est à ce point ?

Bonne nouvelle.

J'ai dormi à poings fermés
après notre séance psy.

Mieux encore,

j'ai peaufiné
notre plan d'évasion en trois étapes.

Voyons voir. La première ?

- Faire diversion.
- Avec du savon ?

On obtient quoi
en mélangeant de la glycérine

avec du détergent
à base d'acide nitrique ?

- De la nitroglycérine.
- Exact.

On dégage.

Vite…

Il faut un badge.

Étape deux, anticiper.

- Tu l'as eu où ?
- Niet politsia.

Il est pas flic.

Et maintenant ? L'enfoiré.

Quoi ?

Compris.

C'est quoi, l'étape trois ?

Étape trois.

Jenga de pierres.

Toi d'abord.

Merci.

Pas de quoi.

Reculez.

Par ici.

Ils se sont échappés.

Sécurisez le périmètre !

Merci.

Tu sais piloter un hélico ?

Tu ressembles à un pénis géant, de dos ?

La réponse est oui !

Sympa. C'est mon meilleur ami.

- On est pas amis.
- Meilleurs amis.

Ils sont là !

Fonce !

Dire que personne m'a vu !

Ils sont là, feu !

Tout est en russe.

Allez-y, il n'a qu'un pistolet.

Le chariot élévateur.

Le salaud.

Rechargez !

Merde.

Tu as réussi, Dieu merci !

J'ai prié pour toi.

Tu parles. Tu partais sans moi ?

T'as dit : "Sauve-toi."

"Fonce." Je voulais pas dire sans moi.

T'as dit : "Fonce, sauve-toi."

Tu serais resté dans mon cœur
comme une flamme éternelle,

sale râleur !

C'est quoi, ça ?

Ça vient !

Tu vois ? Tranquillou bilou.

LONDRES

J'ai peut-être eu une enfance difficile,
mais j'en suis là grâce à mon père.

C'est peut-être le problème.

Je me focalise tellement sur la victoire,
je veux tellement être la meilleure,

que j'ai du mal à me détendre
et à me laisser vivre.

C'est normal ?

J'en sais rien, merde !

Quoi ?

Je suis pas psy,
mais analyste du renseignement.

Désolée.

J'ai beaucoup de choses à gérer

et j'ai cru pouvoir vous parler.

Dans mon métier, c'est rare de trouver
une oreille attentive.

Merci.

Bref, je suis désolée

de vous mêler à tout ça.

Je me sers de votre PC pour m'assurer

que l'origine de mon message
soit intraçable.

Le mieux est encore
d'être dans le système.

Il faudrait vraiment corriger
vos failles de sécurité.

C'en est gênant.

Sachez que 99 % des protocoles de traçage
se concentrent sur les mouvements tiers.

Personne ne s'attend
à ce que l'appel vienne de l'intérieur.

Donc, votre ordinateur,

votre bureau.

Voilà.

Je veux juste ralentir mes rivaux,
si on peut les appeler ainsi.

BONJOUR INSPECTRICE DAS

VOUS CHERCHEZ QUELQU'UN ?

ÉVADÉ

DEMAIN SOIR 20 H
TENUE DE GALA - NE SOYEZ PAS EN RETARD

LE GENTIL FOU DU VILLAGE

Je crains que notre temps ne soit écoulé.

Je dois mettre fin à notre séance.
Bonne journée.

Pas un geste !

Vous voyez ?

On ne peut jamais rien avoir de bien.

Si je fais confiance à quelqu'un,
il déclenche l'alarme du pied

et je suis obligée de faire ça.

Je ne suis pas en colère, seulement déçue.

Je vous croyais différent.

On ne m'y reprendra plus.

Je m'en vais.

À son réveil, vous direz

que c'était une fausse alerte
et qu'il a trébuché

en ouvrant la porte.

Si vous décidez de ne pas obéir,

je vous demande
de vous rappeler une chose capitale.

Je connais tous vos collègues
et tous les membres de votre famille.

Ainsi que votre historique Internet.

Nolan !

Tambwe !

Dans mes bras.

Je te remercierai jamais assez.

Content de te renvoyer l'ascenseur.

Je te revaudrai ça.

Viens, tout est prêt.

- Il y a des jus.
- Super.

Tambwe nous a trouvé de quoi nous changer.

Pardon.

Tambwe, agent John Hartley,

du FBI. C'est une drôle d'histoire.

Ses collègues
ont coffré beaucoup de tes collègues.

C'est marrant.

Pas de jus pour toi.

Je vois.

Tu as une veste cool et moi,
"I Gotta Dance".

C'est bon, commence pas.

Au moins, tu es à l'aise.

Tu as clairement tout prévu.

Tu as un topo ?

Oui, écoute bien.

Pendant le bal, invités et personnel
sont interdits à l'étage,

où la porte de la chambre forte
est verrouillée

et surveillée de près.

Mais il y a une autre entrée, cachée.

Voici mon plan.

On met des pyjamas noirs assortis,

on se faufile dans la chambre
derrière les figurants…

et on traverse le bureau

pour mettre la main sur son précieux.

C'est l'œuf ?

Pardon.

- Tu es génial.
- Je sais.

Ducon.

Ton dernier plan était chaotique.

Il y aura quoi, comme sécurité ?

C'est un marchand d'armes,

alors chaque centimètre carré
sera surveillé.

Les gardes à chaque accès
se relaient pour rester au taquet.

Quand ils tournent,
il y a 45 secondes de battement.

C'est très serré.

La salle de contrôle sécurisée
est dans l'aile ouest.

Avec 87 caméras 8K
à détecteur de mouvement

qui couvrent tout le champ,
il n'y a aucun angle mort.

Ils regardent et écoutent tout,
comme une Alexa bien armée.

C'est là que ça se complique.

La porte de la chambre forte
quasi militaire

est en titane massif de 45 cm d'épaisseur,
avec un système biométrique.

On ne peut ni la percer
ni la faire exploser.

Elle s'ouvre
par reconnaissance faciale et vocale,

et elle ne reconnaît
qu'un visage et qu'une voix.

Sotto Voce.

Comment on va obtenir sa voix et sa tête ?

D'abord,
un état d'esprit positif, ça aide.

Mais surtout, on peut compter
sur une technologie d'enfer, le deepfake.

Flippant, non ?

S'il y a 12 photos de toi en ligne,

je peux envoyer à ta mère
une vidéo de toi broutant une chèvre.

Je dis pas que je vais le faire,

mais je pourrais,
avec assez de temps et de photos.

Mais attends, c'est pas fini.

Il faut un code aléatoire à 12 chiffres,
généré toutes les six minutes.

On peut le trouver que sur son portable,

qui peut se trouver que dans sa poche.

Donc voilà, tranquillou bilou.

Encore un truc important.

Il nous faut son empreinte

parce qu'il est resté
à l'iPhone moins 4, figure-toi.

Donc sans son empreinte, pas d'œuf.

J'en reviens pas.

Tu apprends.

Extraordinaire.

Ça manque de paillettes.
Je vais te trouver un veston.

VALENCE

Test. Papa Tango Charlie.
Position, Petit Oiseau ?

Pas la peine de faire ça, je suis à côté.

J'ai pas l'habitude de ces bidules,
ni de bosser en couple.

En couple ?
C'est un mariage de convenance.

Je veux divorcer et garder les gosses.

Allons-y.

Je m'occupe de l'empreinte,
et toi, du portable.

On a une pique-assiette.

Pas de souci. On savait qu'elle serait là.

On est venus pour l'œuf.

Parle pour toi.

Je vais la voir.

Qu'est-ce que tu fais ?
C'est pas le plan.

Le plan a changé.

Superbe.

La sculpture, j'entends.

Pardon, mais on se connaît ?

Je ne vous reconnais absolument pas
avec ce masque.

Et maintenant ?

Agent Hartley !

C'était vous depuis le début.

Très rusé, ce déguisement.

Je suppose qu'avec monsieur Booth,
où qu'il se cache,

vous voulez me devancer
pour le deuxième œuf.

- Nous remettre à égalité.
- Ne lui dis rien.

Ce que je veux, c'est me disculper.

J'ai besoin de vous.

Tu lui dis tout.

On sait tous les deux
que vous allez finir avec des menottes.

Toujours des promesses.

Doucement.
Évitons de nous faire remarquer.

Je ne vous quitte pas des yeux.

Super, vous dansez.

Pas mal pour un taulard.

Au fait…

ça se passe bien avec votre acolyte ?

Il vous a dit où était le troisième œuf ?

Je ne vous le dirais pas.

Donc non. Il n'a pas confiance en vous.

Et votre complice ?

Vous pensez que j'en ai un ?

Personne n'aurait réussi vos casses,
en agissant seul.

C'est impossible.

Et maintenant ? Vous allez m'arrêter ici,

sans insigne ni arme,
en dehors de votre juridiction,

dans une salle remplie de criminels ?

C'est votre plan, agent Hartley ?

Merde !

Il arrive.
J'ai son empreinte. Fous le camp.

Ou peut-être
que vous n'avez pas pensé à tout.

Suivez-moi.

La fête est finie.

Vous voir danser avec lui à ma soirée
me rend vert de jalousie.

Il fallait que j'attire votre attention.

N'est-ce pas ?

Permettez ?

Vous l'avez dit, c'est votre soirée.

Mes excuses.

On voulait son portable,
pas perdre du temps à draguer le Fou.

T'en fais pas, je l'ai.

Excusez-moi.

Sans blague ?

Bien joué. Tu savais qu'il se pointerait ?

Sotto Voce est un mâle alpha de 1,65 m

avec un complexe de Napoléon.

Quand un autre homme danse
avec la plus belle femme de sa soirée,

il n'a pas d'autre choix que d'intervenir
et d'affirmer sa domination.

T'es un petit sournois.
Une leçon de l'école des profilers ?

Du lycée.

Mesdames et messieurs,

c'est un réel plaisir de vous accueillir
dans mon humble demeure.

C'est le moment. Il blablate.

Mon père avait des principes.

Étape deux.

Vraiment désolé, monsieur.

Imbécile !

Ne me touchez pas, sale gueux.

Je suis navré, monsieur.

Mille excuses.

Gardez vos excuses.
Où puis-je me laver ?

Emmenez-le.

Par ici, monsieur.

Pour une douche froide.

Ce pistolet était le bien
le plus précieux de mon père.

Je le garde près de moi
depuis le jour où je l'ai tué avec.

Je n'avais pas le droit
d'y toucher, petit.

Suivez-moi.

Il est identique à celui du Lone Ranger.

Qu'est-ce que c'est ?

Le serveur lui a renversé du vin.
C'est rien.

C'est bizarre, je le signale.

Sois pas bête.

Tu lis trop de romans d'espionnage.

Tu me manques tous les jours, papa.

Il m'a laissé ces mots qui m'ont marqué :

"Un chasseur habile

"n'a besoin que d'une balle."

Bonne soirée.

Il faut y aller.

C'est parti. En douceur.

Je rêve !

T'es un mur en tenue de soirée.

Tu fous quoi ?

J'essaie de foirer.

Bravo. Trouve son empreinte.

C'est pas vrai !

Allez… Saloperie, tu te caches où ?

Merde.

Bingo.

Le portable…

C'est l'heure de jouer au deepfake.

Sotto Voce.

ACCÈS AUTORISÉ

Voilà.

SALLE D'EXPOSITION
CHAMBRE FORTE OUVERTE

M. Voce n'est plus au bal ?

Envoie une équipe.

Sécurité, code rouge.
Je répète, code rouge.

Vous qui clamez votre innocence,

vous fréquentez beaucoup de bandits.

Je suis innocent.

Il se débrouille bien
pour son premier vol.

- Pas du tout.
- Si.

- Dis pas ça.
- Te rabaisse pas.

- Boucle-la.
- Il joue les modestes.

Pas de compliment.

Vous devez comprendre
que le Fou est derrière tout ça.

Elle m'a piégé.

Si le Fou est responsable
et que vous êtes innocent, prouvez-le.

Allez-y.

Menottez votre ami.

On n'est pas amis.

- On est copines de bureau.
- Non.

- On est sœurs.
- Non plus.

Fermez-la, vous deux.

Arrêtez-le ou je vous embarque aussi.

Votre décision, agent Hartley ?

Désolé, vieux.

Sérieux !

- Je t'arrête.
- Tu l'écoutes ?

Après tout ce qu'on a vécu…

Tu m'aimes ?

Je te déteste.

C'est serré, merde.

Vous voyez ?

Je suis un gentil.

Mais parfois, je suis vilain.

- On prend l'œuf et on file.
- Tu veux pas en parler ?

- Quoi ?
- On s'est rapprochés.

- N'importe quoi.
- On est plus proches.

Vous cherchez une pièce précise
ou vous regardez ?

Vous faites peur à voir.

Il y avait plus facile pour entrer,

mais je doute que ce soit à votre portée.

Maintenant que j'ai deux œufs
sur les trois,

je vous laisse une dernière chance
d'accepter mon offre.

Contre-proposition.

- Je vous arrête.
- Bordel.

Tu casses l'ambiance.

Je vous avais dit que je vous menotterais.

Tu me fais honte.

C'est la honte.

Je vais vous dire, M. l'agent.

Vous voulez m'arrêter ?

Venez.

Arrêtez-moi.

Moi, je suis là pour l'œuf…

On se calme.

Je suis calme.

Excusez-moi.

Je l'ai pas vu venir,
le coup des menottes.

C'est bien joué.

Je bande, c'est perturbant.

Raconte ça à personne.

- À personne, promis.
- Bien.

Attendez, ne tirez pas.

Je veux pas cafter,

mais on a pas volé votre œuf.

D'accord, on a essayé.

Mais elle l'a eu.

C'est la vérité.

Vous m'en direz tant.

Merci.

D'accord.

Souhaitez-vous passer aux aveux,

milady ?

Ravie qu'on ait pu faire affaire.

J'avais dit qu'ils viendraient.

C'est quoi, ce b…

Bonjour, messieurs.

Ici, sous les arènes,
personne ne vous entendra crier.

C'est une préfiguration.

- Je sais.
- Je m'en assurais.

- Je connais.
- Tu fais pas littéraire.

- La ferme.
- Buongiorno, tout le monde !

- Parfait.
- J'ai du champagne.

Je ne vous présente pas,

vous connaissez ma ravissante associée.

Oui.

Je t'avais dit qu'elle avait un complice.

C'est un mariage de convenance.

Vous connaissez le concept, non ?

Voyez-vous, l'élégant M. Voce ici présent

avait déjà le deuxième œuf.

Alors je lui ai fait ma proposition.

Ce qui nous amène au moment

où vous nous dites
où est caché le troisième œuf.

Allez vous faire foutre mille ans.

Dommage.
J'aurais préféré la méthode douce.

Ça ne fait rien.
Vous parlerez quand je l'aurai torturé.

Pardon, quoi ?

J'adore ce plan.

Vous avez un lien très fort.

Sinon, vous n'auriez pas risqué votre vie
pour dérober l'œuf ensemble.

N'est-ce pas, agent Hartley ?

On n'a aucun lien. Je le connais à peine.

Booth, dis-lui qu'on n'est pas amis.

- Elle sait tout.
- N'importe quoi.

On est proches,
tu étais témoin à mon mariage.

Enfoiré. Il ment.

Si elle te fait vraiment mal,
si elle y met du sien,

je devrai cracher le morceau.

Alors,

M. Booth, où est le troisième œuf ?

Bon, c'est parti.

Non, attendez…

Bon sang.

Maintenant, on va savoir
quel genre d'ami vous êtes, M. Booth,

car je vais descendre
dans mon arène préférée.

Non, pas ça.

Pas ça !

Assez joué, ma chère.

Pour le faire parler,
voici comment il faut s'y prendre.

Vous vous désapez ?

- Pourquoi ?
- Je sais pas.

Parfois, la tradition a du bon.
Pardon, ma belle.

Allons, agent spécial Hartley.

Regardez !

Regardez votre ami.

L'œuf, maintenant !

Booth, je t'en supplie.

Arrêtez, je vais parler.

- Il est en Égypte !
- Où, exactement ?

Une chambre de la grande pyramide
a été découverte il y a un an,

encore scellée.

L'œuf y est ?

Ma mère était égyptologue.

Je lisais les hiéroglyphes
avant l'anglais.

Cette chambre cachée

est la tombe secrète de Cléopâtre.

L'œuf y a été enfoui
quand les deux autres ont disparu.

On le voit clairement au scanner.

Il n'a jamais quitté l'Égypte.

Il ne ment pas.
J'ai entendu parler de cette chambre.

C'était si dur ?

Et si on fêtait ça ?

À la fin de nos affaires.

Et au début de nos aventures.

- Franchement…
- Bon sang !

Tu l'avais pas vu venir, l'amateur ?

Garde !

Je ne comprends pas.
On buvait du champagne

et subitement, il est tombé.

Sous vos applaudissements.

- Arnaque à long terme ?
- Arnaque à long terme.

Vous commencez vraiment à me déplaire.

J'aimerais rester
pour voir comment tout ça se termine,

mais je suis en retard pour mon rencard

avec une très grande pyramide.

J'ai hâte de connaître la suite.
Que c'est palpitant !

Elle chante bien.

Tu aurais dû accepter son offre,
en prison.

T'aurais pas dû nous faire choper.

Je nous ai fait choper ?

Si t'en doutes,
t'es plus bête que j'en ai l'air.

La vache ! Ça fiche la trouille.

Mon vieux, ça a pas l'air d'aller.
On dirait un zombie.

C'était vous.

C'est votre faute.

Elle était à moi !

Mon chou, cette fille,
c'est de la bombe atomique.

Et toi, tu fais…

petit garçon très musclé.

Ça n'aurait jamais marché.

- La différence de taille…
- Merde.

Attends, on va discuter !

- John, tu es touché ?
- Non, étonnamment !

Quoi ? C'est hallucinant !

Comment tu t'es libéré ?

- Il a cassé la menotte.
- Incroyable.

Coup de bol.

On va s'en sortir.

J'en reviens pas.

Où tu vas ? On fait équipe.

Ah bon ?

Notre collaboration a pris fin,
tu as laissé le Fou m'électrocuter.

Tu trouveras pas le Fou sans moi.

Je sais où elle va, grâce à toi.

- Salut.
- J'ai menti.

- J'ai menti.
- Comment ça ?

J'ai menti sur toute la ligne.

À toi, à elle.
J'ai même menti au petit Jésus.

À tout le monde.

Ce que je veux dire,

c'est que le troisième œuf
n'est pas en Égypte.

Mais je me fous de l'œuf.

Je veux arrêter le Fou et me blanchir.

Oui, mais pour trouver le Fou,
il faut trouver l'œuf.

Et je sais où il est.

Fais-moi sortir d'ici.

J'aurai l'œuf, et tu auras le Fou.

Allez, quoi !

Steup.

Une idée ?

Tu entends ?

Par là.

On se mêle à la foule et on s'enfuit.

Merde !

On ferait mieux de redescendre.

- Ne bouge pas.
- Pourquoi ?

Les taureaux voient mal,
mais captent le mouvement.

Tu penses à Jurassic Park.

Non, j'ai vu un documentaire
avec David Attenborough.

Tu penses à Richard Attenborough,
dans Jurassic Park !

Vamos !

Vámonos. Ils me disent de courir.

Si tu cours, tu es mort !

Il y avait Jeff Goldblum ou pas ?

Merde, c'était Jurassic Park.
Avec Jeff Goldblum.

T'es con !

Cours ! Cours ou tu es mort !

Merci !

T'as un problème ?

Faut pas courir ?

Faut pas courir ?

Tu vas râler tout le voyage ?
Tu vas adorer notre mode de transport.

C'est sympa, tu trouves pas ?

Le train en mode vagabonds.

Tu as vu le film Les Voyages de Sullivan ?

Non, jamais.
Et non, c'est pas sympa. Allez, accouche.

On va où ? Où est cet œuf ?

Très bien, d'accord.

J'ai bien réfléchi,

je peux pas te le dire.

Tu peux pas ?

Disons plutôt que je veux pas.

Amène-moi au troisième œuf.

Tu veux me lâcher ?

Vas-y.

Tu peux pas, hein ?

Même si tu joues au voleur avec moi,

t'es pas un sale type, bouboule.

Mettons les choses au clair tout de suite.

C'était terrifiant.

C'est pas
que j'en ai rien à foutre de toi.

J'en ai rien à foutre de personne.

Mon père était escroc.

Arnaqueur professionnel.

Le meilleur.

Mais le jour de mes 13 ans,
il n'est pas rentré.

Ma mère et moi, on ne l'a jamais revu.

Gratinés, nos paternels.
On aurait pu devenir strip-teaseurs.

Ton père était flic,
alors t'es devenu escroc.

Mon père était escroc,
je suis devenu flic.

On n'est pas si différents.

Je ne te demande pas de m'apprécier.

Je te demande de m'aider.

Aide-moi à attraper le Fou

et à m'innocenter,

et je t'aiderai à redevenir
le voleur d'art n° 1 dans le monde.

Sans ça,
je ne retrouverai pas ma vie d'avant.

S'il te plaît.

Avril 1945.

L'Armée rouge est aux portes de Berlin.

La partie est finie pour les nazis.

C'est alors qu'un illustre inconnu
du nom de Rudolph Zeich,

négociant d'art
et d'antiquités pour Hitler,

le seul homme qui aurait jamais tenu
le troisième œuf de Cléopâtre,

fuit l'Allemagne à bord d'un bateau
en partance pour l'Argentine.

Officiellement, il n'a qu'une valise…

et 16 containers de cinq tonnes chacun
enregistrés comme transportant

des "pièces détachées".

Pourquoi un marchand d'art
quitterait un gros client

pour traverser le globe

avec près de cent tonnes
de prétendues pièces détachées ?

Depuis 70 ans,
détectives amateurs, chasseurs de trésor

et puceaux tardifs du monde entier
se passionnent pour cette question,

obsédés par l'idée de trouver
ce qu'ils pensent être le bunker d'Hitler,

caché quelque part en Amérique du Sud.

Et mon père était l'un d'eux.

Il passait ses week-ends dans son bureau,

à scruter des cartes
et des dossiers anciens.

Pendant ses vacances,
il allait à des enchères privées

pour enchérir sur des objets étranges.

Dont…

une montre.

Pas n'importe laquelle :

celle de ce cinglé de marchand d'art nazi,
Rudolph Zeich.

La montre que mon père
avait choisi d'aimer plus que moi.

Quel connard !

Je m'en foutais, de sa chasse au trésor.
Même après sa mort.

C'était son truc, il pouvait se le garder.

Mais j'ai découvert
ce que cette montre dissimulait.

J'ai su aussitôt

que je tenais dans la main

le secret de la cachette du troisième œuf.

ARGENTINE

Après trois jours de voyage,
tu me fais crapahuter pendant huit heures.

J'espère que ta carte est juste.

Relax, on va trouver.

Même si on trouve,
on est sûrs que l'œuf y sera ?

Comment ça ?

Je sais que Rudolph, le nazi au nez rouge,

est censé être la dernière personne
à avoir eu l'œuf,

et que ce bunker mystère est censé
renfermer tous ses trésors volés.

Mais comment être sûrs
que l'œuf en fait partie ?

J'ai la foi.

T'as la foi ?

Pardon, pour clarifier…

On est paumés en pleine jungle
parce que t'as la foi ?

Ou une intuition, si tu préfères.

Non.

Ce que je préfère, c'est un bon plan.

Un plan intelligent, pas comme le tien.

Relax. J'ai une bonne nouvelle.

Si je me trompe pas,

on y est.

- Où ?
- On est arrivés.

Pile poil.

Pile poil où ?

On est pile poil.

On y est, c'est là !

- Super.
- S'il te plaît.

- Tu as trouvé.
- Ne crie pas.

Y a pas de bunker, que dalle !

- Rien.
- Je te dis ce que dit la carte.

Dis-moi ce que dit la carte.

Merde…

On a encore une trotte.

C'est la faute de la boussole.

Je l'ai eue chez les scouts, elle déconne.

Et c'est pas mon point fort.

- Je peux ?
- Oui.

- Et ça ?
- Bien sûr.

Je vois le problème.

- Voilà le problème.
- Méchant !

Ce qui est méchant,
c'est de me traîner au bout du monde

sur une intuition !

Merde alors !

Quelqu'un paie les factures.

Ça doit être hydroélectrique.

Il y a sûrement une source d'eau.

Regarde cette porte.

Y a sûrement rien derrière.

Comment on va la forcer ?

Putain !

Non mais j'y crois pas.

La montre de ton père ?

Non, c'est la montre de Pulp Fiction.

Oui, c'est celle de mon père.

Tu l'avais pas détruite ?

Je l'ai fait réparer. Un souci ?

Non, pas de souci.

- T'es pas susceptible.
- Ferme-la.

Vive les aimants. Voilà.

Papa…

pitié, sois un fou utile.

Laisse tomber l'œuf, on embarque tout.

On est pas là pour voler.

Si, on est là pour voler l'œuf.

Tu m'as compris.

Si c'est moi, c'est du vol,
mais si c'est toi, non ?

Et si on la fermait ? Je parle de toi.

Tu es malpoli, en plus.

Espèce de mal élevé.

Comment on va trouver l'œuf ?

Je sais pas.

Cherche une caisse étiquetée "l'œuf".

Tu sais ce que c'est ?

Ça, c'est…

Oui, c'est une Mercedes-Benz 770 de 1931,

la "Grosser Mercedes".

Je pourrais la vendre 25 millions, facile.

Il en reste trois sur la planète. Quatre !

Quatre, maintenant.

Acier trempé 3 cm,
entièrement blindée, vitre pare-balles,

incrustée d'or 24 carats.

C'est un char décapotable.

Et en parfait état.
Je te parie qu'elle roule.

Dommage, c'était à un nazi.

Il va falloir la brûler.

Comment elle est arrivée ici ?

Ils l'ont descendue en morceaux
et réassemblée ?

Par là.

Ils ont dû bâtir le bunker dans une mine.

Ces galeries géantes
courent sur des kilomètres.

Il y a qu'à bétonner,
apporter le butin et tout sceller.

L'affaire est dans…

La caisse.

On dit : "le sac."

Je sais.

CLÉOPÂTRE

C'est écrit dessus.
Ces nazis, quels neuneus !

Règle des 5 secondes.

Il a rien. Rien du tout.
Même pas une rayure.

Tu veux pas le refourguer, sûr ?
J'ai un contact.

Je vous épargne cette peine.

Vos entrées sont à chier !

L'Égypte ?

Vous pensiez que j'allais vous croire
et foncer aux pyramides ?

Je n'ai eu qu'à attendre
que vous vous échappiez

et que vous me meniez au troisième œuf,

que je vais prendre tout de suite.

Allez,

donnez.

Ne soyez pas timide.

C'est bien.

Bon chienchien.

Lâchez votre arme !

Vous, par là ! Vous, ici !

Comment elle a fait ?

Je vous ai suivis.

Elle a dû me suivre.

Sans déconner ?

Pourquoi tu tires ?
T'es pas de leur côté ?

Si, mais ils ont tiré les premiers.

On va sortir comment ?

En voiture.

Ça va être compliqué, dans l'escalier.

On prendra pas l'escalier.

Couvrez-nous !

- Démarre !
- J'essaie !

Il faut y aller !

On y va !

- Lancez-la !
- Quoi ?

Maintenant !

Vous, avec moi.
Les autres, suivez-nous !

Allez !

Je suis à sec.

Arrêtez-vous !

Merde !

Attrapez l'œuf !

Tu m'as sauvé la vie.

Tu m'aimes.

Tu es dingue de moi.

Merde !

On arrive au bout !

Accrochez-vous.
Si on s'arrête, ils nous chopent.

On a qu'à se faire choper !

On s'évadera. Ça marche à tous les coups.

Pensez à sauter de la voiture.

J'aimerais en discuter !

Et merde !

Tout comme c'était planifié.

Hartley ?

Tu vas nous manquer.

Et merde ! Fait chier.

Hartley ?

T'es où, espèce de grand crétin ?

Qui tu traites de crétin ?

Je suis là.

- T'as lâché l'œuf pour moi ?
- Non.

- On dirait, pourtant.
- Pas du tout.

Tu as plongé pour me sauver.

J'ai perdu mon portable.

Il faut réagir vite pour le sauver,

le mettre dans du riz, tout ça.

Tu m'as cru mort.

Je l'ai pas cru, je l'ai souhaité.

Je t'ai vu patauger
en criant : "Hartley !"

D'accord, je voulais te sortir de l'eau,

te sauver, te donner de faux espoirs,
puis te noyer.

Bon,

je vais pas en faire tout un fromage,

je suis pas du genre à fanfaronner.

Peut-on dire
que c'est la honte pour vous ?

Oui, bien sûr, évidemment.

Tout le monde le penserait.

Mais c'est pas ça qui compte.

Ce qui compte, c'est que vous ayez perdu

et que j'aie gagné.

"On".

On a gagné ensemble,
entre amis, en équipe.

C'est la morale de l'histoire.

Et je rêvais de vous dire,

depuis des années, face à face :

échec et mat.

Ça fait du bien.

J'ai deux œufs et vous criez victoire ?

Vous voyez ça comment ?

J'ai pas besoin de gagner
pour que vous perdiez.

C'est le meilleur, dans tout ça.

Tant que j'ai le troisième œuf,
vous pouvez pas gagner.

C'est même plus pour l'argent.
Y a qu'à voir votre tête.

Cette tête que vous faites, j'adore.

La parfaite tête de la perdante résignée.
En un mot, impayable.

Et c'est pas fini.

En prime, mon ami ici présent

va vous offrir pour le même prix

un séjour illimité derrière les barreaux.

Ça, c'est nice.

Debout.

Je vous avais prévenue.

C'est ça. Je suis le méchant.

Je sais comment marche une escroquerie.

Tu me connais pas.

Tu sais pas de quoi je suis capable.

Putain, c'est quoi, ce bordel ?

Regarde-le.

La parfaite tête du perdant résigné.
Impayable.

Depuis le début, tu bosses pour elle ?

Pas pour, avec.

- En couple.
- On est tous les deux le Fou.

Il vous a dit où était le troisième œuf ?

- Je t'aime.
- Moi aussi.

- Prêt ?
- Oui.

Surprise !

Il y a deux fous, aux échecs.

Et tout un tas de pions.

Je lui ai passé le premier œuf à Bali.

Elle a pris le deuxième à Sotto Voce.

Et le troisième, on pouvait pas l'avoir
sans que tu nous y mènes,

ce que tu as fait.

Je pensais pas te duper avec mes :
"On fait pas équipe, je me disculpe,

"je suis la loi, blablabla."

Franchement,
j'en ai fait des tonnes, en prison.

Non, chéri, tu étais parfait.

C'est gentil.
Tu trouves que j'en ai trop fait ?

J'ai des remarques.

Mais c'était pas mal.

Pas mal ? D'accord.

On peut revenir en arrière une seconde ?

Vous lui avez envoyé une décharge
dans les parties.

Oui, j'ai eu super mal.

Je sais, pardon,

je suis désolée. Il le fallait.

C'était pour te passer
la clé des menottes.

Comment tu t'es libéré ?

Enfin, bref.

L'œuf.

L'œuf.

Ce flingue a pris l'eau, jamais…

Je suis pas un héros.

Le troisième œuf.

- Merci.
- En avant.

C'était que des salades ?
Même le mélo sur ton père ?

Non, mon père était un escroc,
et je le détestais.

J'ai voulu devenir meilleur que lui,

le battre à son propre jeu.

Booth, ne t'en veux pas trop.

Tu es très doué.
Peu t'arrivent à la cheville.

On a beaucoup de respect pour toi.

Une prochaine fois.

On adorerait papoter,
mais on est invités à un grand mariage.

Et il s'avère qu'on a le cadeau idéal.

Sans rancune, mon pote.

C'est notre boulot.

Pas de quoi. On s'est bien marrés.

J'adore me faire avoir en beauté.

Mais vous avez de la crème solaire ?

Je vais cramer, c'est de l'autobronzant.

LE CAIRE

Un bel événement comme celui de ce soir
n'arrive qu'une fois dans une vie de père.

Voilà pourquoi, quand j'ai organisé
le mariage de ma fille unique,

je n'ai pas lésiné sur les moyens

pour acquérir un cadeau unique au monde.

Un présent digne d'une reine,

ma Cléopâtre.

Admirez,

pour la première fois
depuis deux mille ans,

ces trois œufs inestimables enfin réunis.

J'y crois pas. Ed !

Ed Sheeran !

Je t'aime !

Ed Sheeran, sans rire ?

Il est trop chou.

Je l'aime bien.

Votre attention, intervention d'Interpol !

Restez à votre place, ce ne sera pas long.

Que faites-vous ?

Santé.

Mais ! Ne me touchez pas !

Excusez-moi !

Allez, viens là !

Viens ! Je t'attends !

On vous en débarrasse.

Merci beaucoup.

Allons-y.

Le recel d'objets nazis est un crime.

Vous êtes en état d'arrestation.

C'est un scandale.

Lâchez-moi ! Vous savez qui je suis ?

J'ai fait Game of Thrones !

Je suis Ed Sheeran, putain !

SARDAIGNE

6 MOIS PLUS TARD

Ce gouda est décevant.

Sur un yacht aussi classe,
on s'attend à mieux.

Ce n'est pas du fromage,
c'est du porc cru.

Le ver solitaire, ça fait maigrir.

Surpris de me voir ?

Seulement que ça t'ait pris
autant de temps.

En fait, je suis monté à bord hier.

T'étais pas le seul à pleurer,
après l'amour.

Drôle d'histoire.
Das m'a repêché sur la plage.

Vous n'avez plus d'amis.

Et elle m'a envoyé au seul endroit

pire que son compte Insta.

Je me suis rappelé que j'avais
un certain talent pour m'évader.

Et je l'ai fait.

Est-ce que je suis vexé,
après ce qui s'est passé ?

Absolument pas.

Je vous en œufs pas.

Je suis venu vous féliciter.

J'en suis ravi. Tu veux quoi ?

J'ai le pardon facile, depuis toujours.
Mais j'ai pas l'oubli facile.

Ça veut dire quoi ?

Je parle de mon coup de théâtre.

Les 300 millions que vous avez touchés
avant de trahir le milliardaire…

Joli, au fait.

J'ai appelé notre copine, Das,
pour lui parler du compte aux îles Caïmans

où ils dormaient.

En fait, il était pas si sécurisé que ça.

Saisissez tout.

AVOIRS GELÉS

Vous voyez ?

Là, on est quittes.

Tout le monde a perdu,

on peut redevenir potes.

Arrête. Tu proposes quoi ?

Un nouveau casse.

Double jackpot, triple défi, mais surtout,

c'est un coup à trois.

J'imagine que si on refuse,

l'inspectrice Das viendra nous arrêter.

Oui, en hors-bord.

Tu sais le plus drôle ?

L'audition de Vin Diesel pour Cats ?
Elle existe.

Tu crois qu'on retravaillera
un jour avec toi.

Fous le camp.

Super. Je vous enverrai
une brosse à dents aiguisée.

Attends. Arrête.

Écoute, on a besoin d'un nouveau coup.

Il t'énerve, mais il est doué.

- Vous formez une bonne équipe.
- Non.

Un peu, quand même.

Tu me fais confiance ?

Toujours.

Tu m'aimes ?

Et comment.

On n'a pas besoin de plus.

On vole quoi ?

Ça.

Il est vide. Ils ne sont plus là.

NOTICE ROUGE

Prêts ?

Qu'est-ce qui pourrait mal se passer ?

Absolument tout.

J'espère ne pas trop vous manquer. Ciao !

Sous-titres : Sabine de Andria