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Seulement les fillettes!

Non! Lâchez-la! Laissez ma fille.

- Gioacchino! Les ravisseurs!
- La petite!

Allons-y. Il n'y a personne ici.

Attends.

- Maintenant.
- Marie!

Marie, nous sommes là.

Elle n'est pas là. Vous l'avez laissée s'échapper.

Impossible. Aucun descendant d'Eve ne peut échapper aux chiens, Madame. Aucun.

Rien n'est impossible.

- Marie!
- Marie!
- Viens là, ma petite.

- Je ne comprends pas comment il est possible que les chiens
ne l'aient pas sentie? ou. Je ne sais pas.
- Je ne sais pas.

Marie est un mystère.

Un mystère trop grand pour nous.

Marie, attends. Ne cours pas. Attends. Ecoute.

Marie.

Ecoute. Ici, au temple, tu seras très bien.

Mais n'oublie pas ton père et moi.

Parce que nous, nous penserons sans cesse à toi, ma petite.

Va.

MARIE DE NAZARETH
première partie

'- S'il vous plait.
'- Oui?

Bonjour.

Mon nom est Joseph.

Je suis ici pour vous demander la permission de parler à votre fille.

Le connais-tu?

C'est le jeune charpentier. Il est arrivé de Judée l'année dernière.

Nous descendons d'une branche de la famille du roi David.

Et je suis déjà contremaître.

Retourne.

Je décide ce qui est le mieux pour ma fille. Dieu soit avec vous.

Parle avec elle.

Marie sait ce qui est le mieux pour elle.

- Il est là.
- Joseph!
- Je ne peux pas maintenant, Matthieu, je suis désolé.

Alors? Que t'ont dit les parents de Marie?

- Ah, bravo! Bel ami. A qui l'as-tu raconté?
- Ne t'inquiète pas.

Seulement à Madeleine. C'est ma fiancée.

- Alors? As-tu la permission de courtiser Marie?
- Oui.

Je te donnerai des conseils, si tu en as besoin.
Je la connais bien.

Dis-moi où je peux la trouver? Je dois lui parler.

Elle est allée à l'oliveraie.

Marie est un mystère.
Parfois, elle semble avoir une grande nostalgie du temple.

Marie!

Marie!

Je suis là.

Tu es là.

- Je ne sais si tu connais mon nom.
- Joseph.

Eh bien, tu le sais.

Je sais beaucoup de choses sur toi.
Tu es revenue du temple il y a peu de temps.

Quand tu accompagnes ta mère au puits, chaque fois tu lui laisses le seau le plus léger.

Je sais que tu as deux robes: une bleue et une ...

... et une, rose ... que tu as portée plus souvent.

Tu es arrivé de Judée il y a un an environ.

Au puits tu laisses passer ceux qui sont arrivés après toi.

Et aujourd'hui, tu es plus élégant que d'habitude.

Alors, tu sauras que je suis un charpentier.

Ecoute.

Je ne sais pas dans combien de maisons j'ai travaillé dans la vie.

Mais depuis le jour où je t'ai vue, j'ai compris pourquoi je travaille autant.

Pour être digne de toi.

Veux-tu m'épouser, Marie?

Fais attention, Joseph. Notre Marie est particulière.

Personne ne le sait mieux que moi. C'est pourquoi je suis ici.

- Tu te trompes. Sa mère et moi le savons mieux que toi.
- Bien sûr.

Eh bien, c'est lui?

Si quelqu'un peut être au niveau de mon père, c'est bien Joseph.

C'est merveilleux, non?

Se sentir voulue, désirée, aimée!

- Madeleine! Excusez-moi. Madeleine est ici?
- Là, elle est là.

- Que se passe-t'il, Matthieu?
- Ta mère. Viens vite!

Avance!

- Non, s'il te plaît.
- Allez!

Pardonne-moi, je t'en prie.
Dis-moi que tu n'as pas vu.

A mort!

Je te conjure, je t'en prie, ne le crois pas.

C'est un adultère! A mort!

Je ne peux pas. Je t'ai trouvée avec cet homme.

Elle doit être punie! Donne l'ordre!

Allez! Donne l'ordre!

Silence! Alors?

Non! Non!

Oui. Allons-y!

Par ici.

Non. Non, s'il te plaît. Ne fais pas cela.

S'il te plaît ne pas! Non!

Marie!

Mère! Mère! Mère!

Mère, qu'avez vous fait?

Non, non, non.

Qu'est-ce que vous lui avez fait?

Que lui avez-vous fait?

Laisse-les. Ne t'en mêle pas, toi.

- Joseph, rentre à la maison.
- Non, laisse-moi. S'il te plaît.

Joseph, va.

- Je ne peux plus vivre ici.
- Tu pars seule? Et Matthieu?

Lui aussi est comme mon père. Les hommes sont tous les mêmes, ici.

Mais où vas-tu aller, alors?

A Jérusalem. Avec elle.

Hérodiade. Elle appartient à la famille royale.

C'est la petite fille du roi.

- Toi, qui es-tu?
- Marie, une amie.

- Je ne t'avais pas remarquée jusqu'à présent.
- Je n'ai rien de particulier.

Non, tu te trompes. Tu as quelque chose de spécial.
Chacune a quelque chose dont elle peut être fière.

Les cheveux.

Ou le sourire. Ou peut-être la vertu.

Et toi?

Quelle qu'elle soit, elle me vient du Seigneur. De cela, je suis fière.

Madeleine! Madeleine!

Il mourra seul. Il l'a voulu.

Peut-être que pour lui est venu le jour de te demander pardon.

Pardon? Il estime être dans son droit.

Il a appliqué la loi du Seigneur, n'est-ce pas?

- Le Seigneur est plus grand que la loi.
- Et où était quand ils ont lapidé sa mère?

- Pourquoi ne viens-tu pas aussi avec nous?
- Oui, Marie.

- Mais je suis fiancée.
- Et alors? Tu mérites mieux.

Tu mérites d'être la maîtresse de ta vie.

Je suis fiancée.

Alors, partons. Laisse ton amie à ses promesses.

Au revoir.

Le Seigneur est plus grand que la loi.

Où était-il quand ils ont lapidé sa mère?

C'est merveilleux, non? Se sentir voulue, désirée, aimée.

Tu mérites mieux. Tu mérites d'être la maîtresse de ta vie.

Je te salue Marie, pleine de grâce.

Le Seigneur est avec toi.

N'aie pas peur. Tu as trouvé grâce. Près de Dieu ...

Tu concevras un fils.

Tu lui donneras le jour.

Et tu l'appelleras Jésus.

Il sera appelé Fils du Très-Haut.

Le Seigneur lui donnera le trône de David.

Et son règne sera infini.

Mais comment cela arrivera? Je ne comprends pas.

Je n'ai pas connu d'homme.

Elisabeth, aussi, ta parente, qui dans la vieillesse enfantera un fils.

Elle est dans le sixième mois.

Rien n'est impossible à Dieu.

C'est moi.

Je suis la servante du Seigneur ...

... pour accomplir ce qu'il a dit.

JERUSALEM

Bienvenue dans le Palais.

Regardez. Alors?

- C'est incroyable.
- Elle est Madeleine.

Bonjour. Et maintenant, je vais te présenter Hérode.

Il est Roi de Galilée, de Judée et de Samarie.

Mais ...

Bienvenues!

Hérodiade.

Seigneur ... Non.

Ton père était mon fils, et ta mère ma petite-fille.

Dans tes veines coule plus de mon sang que dans celles de mes fils.

Il est prêt à être versé pour toi.

Tu es meilleure que l'homme à qui je vais laisser mon trône.

- Tu dois être Madeleine.
- Mon Seigneur ...

Hérodiade m'a dit pour ta mère. Tu es en sécurité maintenant.

- Père
- Antipater!

Viens ici.

Un message de Rome. L'empereur veut me rencontrer.

"Je veux connaître l'homme qui te succèdera sur le trône".

Après moi.

J'ai l'honneur d'espérer que cela tardera de nombreuses années.

- Mais c'est ...
- Le Prince. Le dauphin du trône.

Bien. Alors nous allons célébrer ton voyage à Rome.

- Je ne savais pas qu'il était si ...
- Beau?

- Beaucoup le pensent.
- Madeleine!

Veux-tu danser pour mon fils?

- Comment? Mais je ne crois pas en être capable.
- Cela, Hérodiade s'en chargera.

Bien sûr, je m'en occuperai ...

- Vous ne la reconnaîtrez pas.
- J'espère que si.

Ce n'était qu'un rêve. Crois-moi.

Un ange qui annonce la grossesse de ta tante Elisabeth ...

- C'est de bon auspice, Gioacchino!
- Nous appellerons le rabbin.

Je voudrais donc aller à Ein Kerem, avec votre permission?

- Elisabeth aura besoin d'aide. Je l'aiderai.
- Mais tu viens de nous dire qu'il s'agissait d'un rêve.

Non, ce n'était pas un rêve, Mère.

L'ange était là, devant moi. Comme vous, Père.

Marie. Ta tante Elisabeth est stérile.

Et avec les années, cela ne changera jamais.

Elle ne peut pas être enceinte. C'est impossible.

Je le pensais aussi, mais ...

... rien n'est impossible à Dieu.

C'est ce qu'a dit l'ange.

Ein Kerem est voisine de Jérusalem.

J'irai avec la caravane des pèlerins qui se déplacent au temple.

Vous les connaissez. Avec eux, je serai en sécurité.

Mais tu vas partir si loin? Si peu de temps avant ton mariage?

Que va dire Joseph?

- Je ne serai absente que le temps nécessaire.
- Oui mais pourquoi toi?

N'a-t’elle pas d'autre nièce pour l'aider.

C'est une chose que je dois le faire.

- Je t'accompagne.
- Non, ce n'est pas nécessaire.

Je ne veux pas te prendre le temps dont tu as besoin pour notre maison.

Mais c'est un voyage dangereux.

- Je serai prudente, je te le promets ...
- Bien sûr, je te fais confiance, mais ...

- C'est un long chemin ...
- Non, Joseph, ne me fais pas confiance ...

... fais confiance à notre Seigneur.

Quoi qu'il arrive.

Attends. Viens ici.

Tourne-toi un peu. Je vais arranger tes cheveux.

- Le spectacle est intéressant, Joazar?
- Votre grâce ...

Exactement. Naturellement, pour ceux qui apprécient.

- Bien sûr, pour qui apprécie.
- Plus de grâce, Madeleine. Arrête!

Tes bras sont trop raides. Abandonne-les, balance les comme des flammes.

- Pour le Prince, il doit être impossible de ne pas te regarder.
- Elle devra retirer son voile, alors.

Ou peut-être en porter un légèrement plus transparent.

Je ne connais rien de plus efficace que la beauté d'une femme. Pour mon frère ...

... comme pour tout homme.

Et toi tu es la proie.

Qu'en sais-tu?

Bien assez pour t'avoir épousée.

C'est moi qui t'ai épousé.

Et je l'ai fait uniquement parce que je n'avais rien besoin de te donner en échange

Pardonnez-moi. Il y une amie de Madeleine.

Marie! Marie!

Je ne sais pas combien de fois j'ai pensé à toi, Madeleine, en me demandant ...

Où est-elle maintenant? Comment va t'elle? Et surtout, est-elle heureuse?

Tu verras, Marie! J'ai tellement de choses à te montrer. Combien de temps restes-tu?

Non, je ne peux pas rester. Je vais à Ein Kerem pour aider une parente à donner la vie.

- Permets-moi de te montrer le palais. Il si est beau!
- Madeleine!
- Oui?

D'abord, laisse-moi te regarder.

- Tu es différente. Tu sembles une autre.
- Oui, c'est ce qui est beau.

Ici, tu peux devenir ce que tu veux.

J'ai de l'affection pour la Madeleine que je connais, comme les autres à Nazareth:

Matthieu, ton père.

Pour moi, c'est comme s'ils étaient morts.

Et toi?

Comment se fait-il que tu voyages seule? Où est Joseph? Tu ne devais pas te marier?

Si.

Nous nous marierons bientôt, je crois.

Comment, tu crois? Pourquoi?

Tu as des problèmes!

On ne sait jamais comment le Seigneur aura besoin de nous.

Marie.

Que fais-tu à Jérusalem?

Je voulais voir une amie.

- Reste ici ce soir.
- Oui!

Je pourrai te présenter au roi. C'est l'occasion.

Nous pourrons nous connaitre mieux.

Oui!

Merci. Je te remercie beaucoup, mais je ne peux pas rester.

Je dois partir.

Elle attend un enfant.

Impossible. Elle n'est pas encore mariée.

Je connais les femmes.

Et je te dis qu'elle attend un enfant.

Je te salue, Zacharie.

Je suis Marie, la fille de Gioacchino.

Comment vas-tu?

Ça fait des années qu'on ne s'est pas vus.

Calme-toi maintenant. Tu es parfaite.

Parfaite. Tu iras au milieu.

La musique débutera et tu commenceras à danser.

Et le Prince Antipater décidera que ta danse ne finira jamais.

Allez, courage.

- Bonjour.
- Bonjour à toi.

Malheureusement, mon frère Zacharie ne peut plus parler.

Cela est arrivé il y a déjà plus de six mois.

Un jour, il est entré dans le temple et il en est ressorti complètement muet.

Nous continuons à chercher ce qu'il a pu y voir.

Et Elisabeth?

Elisabeth!

Je te salue, Elisabeth.

Marie.

Sois bénie entre toutes les femmes et béni soit le fruit de ton sein.

Je suis émue que la mère du Seigneur soit venue jusqu'à moi?

A peine m'est arrivé à l'oreille le message de ton salut, ...

... que le bébé a tapé dans mon ventre pour signifier sa joie.

Mon âme magnifie le Seigneur.

Mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur, ...

... parce qu'il a gardé l'humilité de sa servante.

Désormais toutes les générations trouveront la joie.

Pour les grandes choses qu'a faites le Tout-Puissant.

Saint est son nom. De génération en génération.

Sa miséricorde supportent ceux qui la demandent.

Il a apporté la force dans leurs bras.

Il a fait disparaitre l'orgueil de leurs cœurs.

Il a rejeté les puissants de leurs trônes.

Il a exalté les humbles.

Il a nourri les affamés.

Il a renvoyé les riches de ses mains vides.

Il a secouru Israël, son serviteur.

Il a accordé sa miséricorde ...

... comme il l'avait promis ...

... à nos pères, a Abraham et à ses descendants.

Pour toujours.

Tu as été très bonne.

Je ne sais pas comment te remercier.

Ta nuit n'est pas encore finie.

ceci est un parfum précieux.

Un présent. Pour tous les deux.

Pour les deux? Oui. Parce que ...

... tu as reçue une invitation spéciale.

De qui?

Mon Prince.

Ceci est pour toi.

C'est un parfum.

Tu aimes la vie dans le Palais, Madeleine?

Je ne pourrais plus vivre ailleurs.

Nous sommes heureux de t'avoir ici.

- Demain je prends le chemin de Rome.
- Rome?

Tu vas me manquer.

Je serai absent longtemps.

C'est pourquoi je veux emporter avec moi le souvenir de quelque chose ...

... de beau.

Ton palais est rempli de belles choses, maître.

Et tu sais que tu peux les avoir toutes.

Peut-être.

Mais il n'y en a qu'une que je désire.

Je ne le mérite pas. Je ne suis rien, mon Seigneur.

Permets-moi de décider moi, ce que tu mérites.

Cherchez-la partout!

Que se passe t-il?

Majesté!

Quelque chose est caché dedans.

Donne-moi le couteau.

Il y a un double fond.

Ces lettres sont la preuve de la trahison.

Je crains que cela vous était destiné.

Majesté!

- Mais ... comment?
- Toi!

Bois!

J'espérais me tromper, mon Seigneur.

Antipater est-il déjà sur le chemin de Rome.

Désormais il est au delà des mers.

Suis-le, Joazar.

Et tu seras arrivé à Rome, demande à l'Empereur ...

... de capturer mon fils et de me le renvoyer immédiatement enchaîné à Jérusalem.

Majesté!

Majesté!

Hérodiade!

Viens mon petit. Viens ici.

Mon chéri.

C'est notre fils.

Béni soit le Seigneur. L'enfant prendra le nom de son père.

- Il s'appellera Zacharie.
- Non.
- Quand nous ferons la circoncision ...

Non, Zacharie.

- Il s'appellera Jean.
- C'est impossible.

Au sein de notre famille, personne ne porte ce nom.

Non? Cela n'importe pas.

- C'est ainsi qu'il doit s'appeler, Jean.
- Maintenant, assez, Elisabeth.

Ce n'est pas aux femmes de décider de ces choses.
N'est-ce pas, Zacharie?

Comment?

Jean.

Son nom sera Jean.

Toute ma vie, j'ai étudié, prié ...

... j'ai exécuté des rites, des sacrifices.

Ce jour-là au temple, un ange m'est apparu ...

... et il m'a annoncé la naissance d'un fils.

Et moi, ...

... un prêtre, dans la maison de Dieu, ...

... je ne l'ai pas cru.

C'est pourquoi il m'a retiré la parole.

En revanche, toi, une femme, ...

... si jeune, ...

... tu l'as crue.

Par toi, il laissera une parole qui ne disparaîtra jamais.

Jamais.

A mort! A mort

Fais-le descendre!

- Le prince Antipater enchaîné. C'est impressionnant, non?
- Descends! Allez!

Un pauvre homme innocent enchaîné.

- C'est cela qui fait impression.
- Les lettres et le poison étaient dans sa chambre ...

Cela démontre qu'il voulait tuer le roi.

- Tu me l'as fait apporter à moi, à mon insu!
- Tais-toi!

Antipater complotait depuis des années contre son père.

- Est-ce vrai?
- Il n'y a qu'une seule vérité

Si nous gagnons cette partie, nous vivons, ...

... si nous la perdons, nous sommes mortes.

- Mortes?
- Oui.

Si Antipater est exécuté, sa place d'héritier au trône reviendra à son frère.

Mon mari, Hirkan.

Et toi, ...

... tu seras la femme la plus puissante de la cour.

Marie!

Madeleine!

Mais tu es ...

Je suis tellement heureuse pour toi.

Bien que je pensais que tu attendrais mariage, ...

... avant de t'unir à Joseph.

L'enfant n'est pas de Joseph.

Mais tu lui a promis de l'épouser.

Si ce n'est pas le sien, tu seras lapidée pour adultère.

Je n'ai pas commis l'adultère.

Ceci, ... ceci est l'œuvre du Seigneur.

- Marie! Qui penses-tu convaincre?
- Crois-moi, c'est la vérité.

La vérité ...

- La vérité ...
- Madeleine.

Qu'est-ce qui te préoccupe? Dis-moi.

Pourquoi? C'est toi qui devrais être préoccupée.

J'ai des ennuis, Marie, comme toi.

Je veux rester rester en vie ...

Je vais devoir mentir. Même si ...

Même si quoi?

Cela coûtera la vie à un homme.

Viens avec moi.

- Mais je n'ai pas le choix, je ...
- Viens avec moi.

Où? A Nazareth?

Et peut-être je serai lapidée avec toi?

Non, Marie, non. Cette fois, ...

Cette fois, c'est moi qui vais jeter la pierre.

Madeleine. Que t'est-il arrivé?

J'ai changé.

Et je suis très heureuse ici. Regarde.

Marie!

Marie, Marie!

Où penses-tu aller?

Avec ton amie?

Comment peux-tu encore lui faire confiance?

Elle ne t'a pas dit la vérité.

Elle attendait un enfant, comme je l'avais dit.

Elle est enceinte.

Pauvre Joseph.

Joseph!

Marie!

Ce n'est pas comme cela que les choses doivent se passer!

Moi non plus je ne pouvais pas imaginer cela.

- Qu'est ce que cela signifie? Cela devrait me consoler?
- Non, je veux ...

... je veux juste te faire comprendre que tu n'es pas seul.

- Je n'ai pas de problème à être seul. Contrairement à toi, on dirait.
- Je n'ai pas connu un autre homme.

Sais-tu ce que mon père et mes frères auraient fait à leur femme si elle leur avaient une chose comme ça?

- J'ai vu ce qu'on a fait à la mère de Madeleine.
- Oui.

Regarde cette maison! Je le construis pour nous.

Pourquoi m'as-tu fait cela? Dis le moi, pourquoi m'as tu fais cela?

Je n'ai rien fait.

- Cela le Seigneur l'a laissé faire.
- Le Seigneur?

Qu'est-ce que cela a à voir avec Lui?

Un ange m'est apparu.

- L'enfant que je porte en moi n'est pas le fils d'un homme.
- Que dis-tu?

Peut-être suis-je fou?

Je sais que c'est difficile de me croire, Joseph.

Te souviens-tu ce que je t'ai dit en partant?

De ne pas avoir confiance en moi, mais en notre Seigneur.

Tu veux dire que ...

L'enfant sera le roi.

Son règne sera éternel.

Notre fils.

Il est le Messie, celui que nous attendions tous.

Ton fils.

Je vais m'en aller.

Je romprai nos fiançailles sans t'accuser.

Ainsi, personne ne pourra te condamner à mort pour adultère.

Je te crois, Marie. Véritablement.

Mais cela est trop pour moi.

Je ne suis qu'un homme.

Pardonne-moi.

Regarde ce que tu as fait à ta mère.

Ecoute-moi, Marie.

Tu m'as toujours dit la vérité. Dis-la encore maintenant.

Quelle qu'elle soit. Je ne me mettrai pas en colère.

Dieu étendra son ombre sur toi.

- Ceci étaient les paroles de l'ange.
- Mais Dieu n'a pas d'ombre!

Et les vierges ne portent pas d'enfants!

Une Vierge concevra un fils.

- C'est ce que dit Isaïe.
- Isaïe?

Qu'en sais-tu? C'était un prophète, et tu n'es qu'une jeune fille.

Regarde-nous, Marie. Regarde où nous vivons.

Penses-tu vraiment que le Messie, le nouveau roi d'Israël, naîtrait dans cette maison?

Marie.

La mort est ma sentence.

Non!

L'un de vous sait la vérité!

Parle maintenant. Parle ou tu auras sur la conscience la mort d'un homme innocent!

Père, Père! Ne le fais pas!

Je suis innocent!

Je suis innocent! innocent! Je suis innocent! Père je t'en prie!

Non!

Hyrcan. Maintenant tu es l'héritier.

Bonjour.

Je repensais à l'autre nuit.

Peut-être est il mieux partir d'ici.

Ton père et moi ne sommes plus jeunes.

Et maintenant que Joseph t'a répudiée, tu te retrouverais seule.

Avec un fils.

Qui sait, dans un autre village trouveras-tu un homme généreux.

Peut-être ne sera t'il pas jeune. Il aura déjà eu une femme ou des enfants.

La chose importante sera qu'il t'accueille dans sa maison.

Et qu'il prenne soin de toi et de ton fils quand nous vous ne serons plus là.

Partez! Partez! Allez!

Allez!

Joseph.

N'aie pas peur.

N'aie pas peur, Joseph.

Mère.

J'ai pensé à ton conseil. Oui.

Chercher un autre mari serait raisonnable ...

.. mais l'ange ne m'a demandé de faire que deux choses.

Appeler l'enfant Jésus ...

- ... et de me réjouir.
- Te réjouir de quoi?

- D'élever ton fils toute seule?
- Je ne suis pas seule.

Marie ...

Il m'a parlé aussi. L'ange, dans un rêve.

Il m'a dit: N'aie pas peur.

N'aie pas peur de prendre Marie pour épouse.

Dis-moi maintenant.

Acceptes-tu encore cet homme? Cet homme si dur de la tête et si dur du cœur?

Lui feras-tu l'honneur de prendre soin de toi et de ton enfant?

Venez! La fête commence!

Dehors, ils pensent tous à une seule chose.

Beaucoup pensent que tu es enceinte de moi.

D'autres que tu es enceinte de quelqu'un d'autre, et que maintenant, c'est mon tour.

Je me demande si on comprendra jamais une famille comme la nôtre.

Je crois que oui.

A notre future reine!

- A notre future reine!
- Joazar!

Tu ne dois pas ... Ecoute.

- Dans un tel état quelqu'un pourrait bien ...
- Quoi?

Profiter de moi, peut-être?

Joazar ... ivre ou sobre, ici tout le monde profite de moi. Tu ne l'avais pas remarqué?

Hérode, Antipater, Hérodiade.

Je ne compte pour personne.

Pour moi.

Voilà pourquoi je te dis de faire plus attention?

Joazar ...

Ne me laisse pas seule.

Reste avec moi cette nuit.

As-tu entendu? Il va y avoir un recensement!

- Les Romains veulent compter toute les personnes du monde.
- Quoi? Un recensement?

C'est de la folie, nous appartenons au Seigneur.
Personne ne peut nous compter comme des brebis.

Ou laissons les faire. Quand l'Empereur aura compté tout le monde, ...

... quel que soit le nombre trouvé, demain il sera faux.

C'est vrai. Seul Dieu connaît chacune de ses créatures.

Chacun devra se faire enregistrer dans la cité d'origine de son chef de famille.

- Et je devrai aller en Judée.
- Ne t'inquiète pas.

Nous nous occuperons de tes affaires.

J'irai avec toi.

- Que dis-tu, Marie?
- Il y a cinq jours de marche pour aller en Judée.

Et ainsi tu risques d'accoucher en voyage, sur la route. Te rends-tu compte?

J'expliquerai ta situation aux recenseurs? Avec ton état ils comprendront.

Je veux aller avec toi.

Et je veux que tu sois le premier à voir notre enfant.

Fais un bon voyage, ma fille.

Et pardonne-moi. Tu as toujours été un mystère pour moi.

Mais je n'imaginais pas que tu serais un si grand mystère.

J'ai tissé cela pour toi. Enveloppe l'enfant dedans quand il sera né.

Veille sur eux.

- L'enfant va veiller sur nous.
- Je suis prête. Allons-y.

Que Dieu te bénisse.

- Vers quel village nous dirigeons nous?
- A Bethléem.

C'est de là que vient ma famille.

Et toi, Bethléem, le plus petit chef-lieu de Judée ...

.. tu donneras le jour au chef ...

... qui guidera le peuple d'Israël.

Voila. C'est la dernière auberge.

Tu verras qu'il y aura de la place. Au moins pour toi.

Allez! Partez!

Il faut payer.

Tu la prends? C'est la dernière. Toi aussi.

Je vais demander ici.

- Eh! Où vas-tu? Tu cherches quelqu'un?
- Je cherche un endroit pour dormir.

- Tu ne vois-pas que nous sommes complètement plein?
- Pour ma femme. Elle attend un enfant.

Il te faut aller chercher ailleurs.

Encore? Nous avons cherché partout.

C'est de ta faute. Il fallait arriver avant.

Est-ce que quelqu'un peut nous céder sa place, s'il vous plaît?

Je vous en prie. C'est pour une femme enceinte.

J'aurais du m'arrêter dans ce village le long de la route. Qu'allons-nous faire maintenant?

- Je ne veux pas ...
- Joseph!
- Quoi?

- Non.
- Si.

Attendez.

Il y aura peut-être une place. Tu prends par là. Tu longes le sentier.

Ce n'est pas un palais, certes. Mais vous aurez un abri.

Prends-m. Cela te servira.

- Courage, allez.
- Merci. Que Dieu te bénisse.

- Allons-y. Courage.
- Paye. Payez tous.

Toi aussi. Allez.

Au moins, ici, nous serons à l'abri du vent.

Et puis, à part les animaux, tout est pour nous.

Je vais t'installer, avec du foin.

Je retourne chercher de l'eau. Je reviens le plus vite possible.

Mon petit garçon. Mon tout petit.

- Tu te sens bien?
- Oui.

Tu as vu? C'est un bébé comme tous les autres.

Oui.

C'est peut-être pour cela qu'il est très particulier, cet enfant.

Il est là, il est là!

Marie. Réveille-toi. Marie. Il y a quelqu'un.

Par là.

Nous venons chercher l'enfant de la mangeoire.

Cette nuit nous étions dans un champ.

Non loin d'ici.

Tout à coup ...

.. une lumière!

Est apparu un ange du Seigneur.

Nous avons pensé qu'il voulait nous punir.

Du reste, nous sommes des bergers pas très respectables.

Et toi aussi tu as pris ton couteau lorsque tu nous a vus arriver.

Sais-tu ce que nous dit l'ange?

N'aies pas peur.

Je vous annonce une grande joie.

A vous et à tout le monde.

Le Sauveur! Le Messie!

Le Seigneur!

C'est ce que nous a dit l'ange qui est apparu.

Il a dit que nous allions trouver ...

... un enfant nouveau-né dans une mangeoire.

Montrez-le nous.

Donne le moi!

- Non, attendez.
- Attendez!

Comment il est doux.

Donne-moi l'enfant.

Le Messie est parmi nous.

- Qui cherchent-ils?
- Ils cherchent le roi de Judée.

Dites-leur que c'est moi, Hérode, le roi de Judée!

Ils cherchent celui qui au moment de naître ...

... a fait se former une étoile.

- Une étoile? -
- Ils l'ont suivi jusqu'ici.

Ensuite, ils ont appris qui est le Messie ce que le peuple attend.

- Le roi de Judée ...
- C'est moi le roi de Judée.

Qui êtes-vous?

Mes Seigneurs viennent de l'Orient. Nous sommes venus voir le Messie.

C'est lui que vous cherchez.

Le temple.

- L'avez-vous fait circoncire?
- Oui, bien sûr.

- Comment s'appelle ce garçon?
- David.

- La mère est pure?
- Les trois jours sont passés.

Allez en paix. Le suivant.

Ceci est notre fils aîné. Nous sommes venus ici pour le présenter au Seigneur

Conformément à la loi, j'ai apporté les colombes pour le sacrifice.

- Avez-vous fait circoncire l'enfant?
- Oui, huit jours après la naissance.

Conformément à la loi.

La mère de l'enfant est elle pure?

Les jours sont passés.

- Quel est le nom de votre enfant?
- Jésus.

Jésus.

Laisse-moi faire.

Je t'attendais.

Marie.

Maître!

Il est là, enfin.

Maintenant Seigneur, que ton serviteur aille en paix, ...

... selon ta parole, lui qui a vécu à ton service ...

... préparé par toi devant tous les peuples, ...

... la lumière pour éclairer les nations et la gloire de ton peuple d'Israël.

Marie, je savais que je ne mourrais pas avant de voir l'enfant.

Et maintenant, je l'ai vu, enfin.

- Le père de l'enfant! Pour le registre.
- Oui, je suis là.

Ecoute. Je dois te dire une chose, ma fille.

Ton fils est ici pour la ruine de nombreux hommes.

Comment, la ruine?

Il est le Messie, le Sauveur de l'humanité. Tu l'as dit toi-même.

Je sais, Marie, mais il sera un signe de contradiction.

Par son mérite, il va révéler des pensées ... dans tous les cœurs.

Et à toi, ma fille ...

Et à moi?

Je t'en prie, dis-moi. Ne me cache rien, Simon.

A toi? Une épée te transpercera l'âme.

Restons ici ce soir.

Marie.

Marie.

Tu n'as pas dit un mot depuis que nous avons quitté le temple.

Que t'a dit le prêtre?

Des mots que je ne comprends pas encore.

Comme sont-ils partis? Pourquoi?

Les mages devaient venir ici.

Pour me rendre compte!

Seigneur, la question est ...

... qu'ont-ils découvert avant de partir?

Non, en réalité la question est autre.

Que pensent les gens? Les gens disent déjà que les mages ...

... ont trouvé ce qu'ils étaient venus chercher.

- Ce n'est qu'une rumeur stupide, Antipas.
- Oui, Philippe. Des rumeurs.

Mais malheureusement, on parle du nouveau roi d'Israël.

Si le problème est seulement cette rumeur ...

... je présume que pour ce nouveau-né, ...

... il existe une solution très simple pour la faire taire.

Tu ne penses pas vraiment ...

Marie, Marie. Réveille-toi. Réveille-toi.

J'ai fait un rêve.

Le roi Hérode recherche l'enfant. Pour le tuer.

Nous devons partir d'ici.

Quelle ville est-ce?

Bethléem, M'dame.

Non, je vous prie!

Est-ce que tout cela a à voir avec l'enfant?

Allez.

L'Egypte.

Tu verras, Marie. Ici, c'est une terre étrangère, ...

... mais finalement toi et ton bébé serez en sécurité. Jésus!

Nous sommes en Egypte.

Enfin.

Allez.

TROIS ANS APRES

Sa Majesté ne verra pas se lever le soleil du prochain jour.

Je l'espère.

Pour son propre bien.

Non! Va t-en. Sors! Sors!

Majesté.

Dis-moi ce qui te fait peur?

- Ce n'est que moi.
- De rien.

Ce n'était qu'un rêve.

Oui. Juste un rêve.

Viens!

Appelle-moi un scribe. Et qu'il m'apporte ...

... mon testament.

C'est honteux.

Hérode a modifié son testament peu avant sa mort.

- Il a divisé le royaume entre ses deux autres fils.
- Et ton mari?

Je laisse Hyrcan à son destin.

Philippe m'a toujours désirée.

Que vont t'il faire de moi?

Que dois-je faire?

Je te conseille de lier à quelqu'un.

Autrement, tu te retrouveras dehors.

Joazar.

Excellent choix. C'est un fidèle soldat.

Je l'aime.

Tu l'as bien dit. Répéte-le lui.

Qui sait, peut-être te croira-t-il.

Rois, prophètes, présumés Messies, ...

... ils passeront tous, ...

... moi non.

Mais le vrai Messie, ...

... l'enfant que les mages d'Orient sont venus chercher?

S'il n'est pas mort à Bethléem, ...

... il fera mieux rester caché.

Marie! Marie!

Jésus!

Jésus!

Tu a encore mal?

- Tu m'as fait faire du souci, tu sais?
- Pardon.

Mon fils, mon fils ...

Marie!

As-tu appris?

Hérode est mort. Nous pouvons rentrer chez nous.

- Et çà?
- Ce n'est rien.

N'êtes-vous pas heureux? Cela fait des années que nous attendons ce moment.

Que soit faite la volonté du Seigneur, pas la mienne.

Dédié à toutes nos mères.